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GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE
Images Orchestre national
Bordeaux Aquitaine Paul Daniel
Samedi 24 novembre 2018 – 20h30
WEEK-END ORCHESTRES EN FÊTE DEBUSSY / RAVEL
La manifestation annuelle de l’Association Française des Orchestres se plonge avec délices dans la musique symphonique de Maurice Ravel et de Claude Debussy, les deux compositeurs qui ont façonné, au début du xxe siècle, le paysage orchestral français. Une estime mutuelle unissait l’aîné et le cadet, et c’est à Ravel qu’il revint, à la mort de Debussy, d’incarner aux yeux du public la figure du « musicien français ». Sur le raffinement de cette musique nationale, Debussy écrivait à l’époque de Pelléas : « Les Français oublient trop facilement les qualités de clarté et d’élégance qui leur sont propres […]. » Et de réaffirmer peu après : « La musique française, c’est la clarté, l’élégance […] ; la musique française veut avant tout faire plaisir. »
Ravel rejoint les vues critiques de son collègue, incliné vers le « précis et [le] ramassé dans la forme », lorsqu’il écrit : « Notre conscience française est faite de réserve. » Plus vite que Debussy peut-être, il fut porté vers l’épure, le désir d’éviter les notes « en trop », le tout associé à la recherche d’une « perfection technique ». Si l’on doit sans doute à Debussy d’avoir ouvert la porte à la musique moderne avec Prélude à l’après-midi d’un faune (1892), il faut reconnaître à Ravel une influence de premier plan sur des musiciens qui seront ses héritiers en orchestration. Ainsi Henri Dutilleux : on pourra juger la proximité entre les univers des uns et de l’autre à l’occasion du concert de l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine, Tout un monde lointain… répondant aux Images de Debussy et au Boléro de Ravel.
Cette flânerie dans l’univers de ces deux grands symphonistes est une invi-tation à apprécier certaines de leurs inspirations communes (l’Espagne ou encore la poésie de Stéphane Mallarmé). Elle donne aussi à entendre des œuvres clés – pour Debussy, Images ou La Mer ; pour Ravel, Boléro, Concerto pour piano en sol ou Daphnis et Chloé –, et mène vers d’autres genres avec des pièces comme Prélude à l’après-midi d’un faune (dans un arrangement pour orchestre de chambre), La Valse (dans sa version pour deux pianos) et La Boîte à joujoux (dans un spectacle visuel inédit). Le week-end se clôt avec Tableaux d’une exposition, dans la brillante orchestration de Ravel.
Une initiative de l’Association Française des Orchestres
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WEEK-END ORCHESTRES EN FÊTE DEBUSSY / RAVEL
La manifestation annuelle de l’Association Française des Orchestres se plonge avec délices dans la musique symphonique de Maurice Ravel et de Claude Debussy, les deux compositeurs qui ont façonné, au début du xxe siècle, le paysage orchestral français. Une estime mutuelle unissait l’aîné et le cadet, et c’est à Ravel qu’il revint, à la mort de Debussy, d’incarner aux yeux du public la figure du « musicien français ». Sur le raffinement de cette musique nationale, Debussy écrivait à l’époque de Pelléas : « Les Français oublient trop facilement les qualités de clarté et d’élégance qui leur sont propres […]. » Et de réaffirmer peu après : « La musique française, c’est la clarté, l’élégance […] ; la musique française veut avant tout faire plaisir. »
Ravel rejoint les vues critiques de son collègue, incliné vers le « précis et [le] ramassé dans la forme », lorsqu’il écrit : « Notre conscience française est faite de réserve. » Plus vite que Debussy peut-être, il fut porté vers l’épure, le désir d’éviter les notes « en trop », le tout associé à la recherche d’une « perfection technique ». Si l’on doit sans doute à Debussy d’avoir ouvert la porte à la musique moderne avec Prélude à l’après-midi d’un faune (1892), il faut reconnaître à Ravel une influence de premier plan sur des musiciens qui seront ses héritiers en orchestration. Ainsi Henri Dutilleux : on pourra juger la proximité entre les univers des uns et de l’autre à l’occasion du concert de l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine, Tout un monde lointain… répondant aux Images de Debussy et au Boléro de Ravel.
Cette flânerie dans l’univers de ces deux grands symphonistes est une invi-tation à apprécier certaines de leurs inspirations communes (l’Espagne ou encore la poésie de Stéphane Mallarmé). Elle donne aussi à entendre des œuvres clés – pour Debussy, Images ou La Mer ; pour Ravel, Boléro, Concerto pour piano en sol ou Daphnis et Chloé –, et mène vers d’autres genres avec des pièces comme Prélude à l’après-midi d’un faune (dans un arrangement pour orchestre de chambre), La Valse (dans sa version pour deux pianos) et La Boîte à joujoux (dans un spectacle visuel inédit). Le week-end se clôt avec Tableaux d’une exposition, dans la brillante orchestration de Ravel.
Une initiative de l’Association Française des Orchestres
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Vendredi 23 novembre
20H30 CONCERT SYMPHONIQUE
DAPHNIS & CHLOÉORCHESTRE PHILHARMONIQUE
DE RADIO FRANCE
MIKKO FRANCK, DIRECTION
KHATIA BUNIATISHVILI, PIANO
GVANTSA BUNIATISHVILI, PIANO
CLAUDE DELANGLE, SAXOPHONE
Maurice RavelLa Valse (version pour deux pianos)
Francis PoulencConcerto pour deux pianos en ré mineur
Claude DebussyRhapsodie pour saxophone
Maurice RavelDaphnis et Chloé (Suite no 2)
20H30 CONCERT SYMPHONIQUE
SARABANDEORCHESTRE DE CANNES PROVENCE
ALPES CÔTE D’AZUR
BENJAMIN LEVY, DIRECTION
THOMAS ENHCO, PIANO
Claude DebussySarabande (orchestration Maurice Ravel)
Thomas EnhcoConcerto pour piano
Maurice RavelConcerto en sol
Darius MilhaudLe Bœuf sur le toit
Samedi 24 novembre
16H00 CONCERT SYMPHONIQUE
ESPAÑA ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
ALEXANDRE BLOCH, DIRECTION
CAÑIZARES, GUITARE
Maurice RavelAlborada del gracioso
Enrique GranadosIntermedio de Goyescas
CañizaresConcerto « Al Andalus » pour guitare et orchestre (création française)
Claude DebussyIberia
Joaquín TurinaDanzas fantásticas
18H00 CONCERT SYMPHONIQUE
VIENNE-PARISORCHESTRE DE CHAMBRE NOUVELLE-AQUITAINE
JEAN-FRANÇOIS HEISSER, DIRECTION
CLARISSE DALLES, SOPRANO
VICTOIRE BUNEL, MEZZO-SOPRANO
Maurice RavelTrois Poèmes de Stéphane Mallarmé
Claude DebussyPrélude à l’après-midi d’un faune (orchestration Hanns Eisler ou Benno Sachs)
Gustav MahlerSymphonie no4 (orchestration Erwin Stein)
20H30 CONCERT SYMPHONIQUE
IMAGESORCHESTRE NATIONAL BORDEAUX AQUITAINE
PAUL DANIEL, DIRECTION
HENRI DEMARQUETTE, VIOLONCELLE
Claude DebussyImages
Henri DutilleuxTout un monde lointain...
Maurice RavelBoléro
CONCERTS
Dimanche 25 novembre
11H00 CONCERT EN FAMILLE
LA BOÎTE À JOUJOUXORCHESTRE DE L’OPÉRA DE ROUEN NORMANDIE
GIEDRĖ ŠLEKYTĖ, DIRECTION
ANDRÉ MANOUKIAN, TEXTE ET NARRATION
GRÉGOIRE PONT, DESSIN EN DIRECT
Claude DebussyLa Boîte à joujoux
15H00 CONCERT EN FAMILLE
LA MERORCHESTRE NATIONAL DE METZ
DAVID REILAND, DIRECTION
LAETITIA CHASSAIN, LIVRET ET COORDINATION ARTISTIQUE
SYLVIE DEBRUN, COMÉDIENNE
DIDIER BEZACE, VOIX OFF
MARC SCHAPIRA, MISE EN ESPACE
RAPHAËL DANIEL, RÉALISATION AUDIOVISUELLE
Claude DebussyLa Mer
17H30 CONCERT SYMPHONIQUE
ROUGEORCHESTRE NATIONAL D’ÎLE-DE-FRANCE
CASE SCAGLIONE, DIRECTION
NATHAN MELTZER, VIOLON
Christopher RouseProspero’s Rooms
Aram Khatchatourian Concerto pour violon
Modeste Moussorgski / Maurice RavelTableaux d’une exposition
WEEK-END ORCHESTRES EN FÊTE DEBUSSY / RAVEL
Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, 3 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr
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Vendredi 23 novembre
20H30 CONCERT SYMPHONIQUE
DAPHNIS & CHLOÉORCHESTRE PHILHARMONIQUE
DE RADIO FRANCE
MIKKO FRANCK, DIRECTION
KHATIA BUNIATISHVILI, PIANO
GVANTSA BUNIATISHVILI, PIANO
CLAUDE DELANGLE, SAXOPHONE
Maurice RavelLa Valse (version pour deux pianos)
Francis PoulencConcerto pour deux pianos en ré mineur
Claude DebussyRhapsodie pour saxophone
Maurice RavelDaphnis et Chloé (Suite no 2)
20H30 CONCERT SYMPHONIQUE
SARABANDEORCHESTRE DE CANNES PROVENCE
ALPES CÔTE D’AZUR
BENJAMIN LEVY, DIRECTION
THOMAS ENHCO, PIANO
Claude DebussySarabande (orchestration Maurice Ravel)
Thomas EnhcoConcerto pour piano
Maurice RavelConcerto en sol
Darius MilhaudLe Bœuf sur le toit
Samedi 24 novembre
16H00 CONCERT SYMPHONIQUE
ESPAÑA ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
ALEXANDRE BLOCH, DIRECTION
CAÑIZARES, GUITARE
Maurice RavelAlborada del gracioso
Enrique GranadosIntermedio de Goyescas
CañizaresConcerto « Al Andalus » pour guitare et orchestre (création française)
Claude DebussyIberia
Joaquín TurinaDanzas fantásticas
18H00 CONCERT SYMPHONIQUE
VIENNE-PARISORCHESTRE DE CHAMBRE NOUVELLE-AQUITAINE
JEAN-FRANÇOIS HEISSER, DIRECTION
CLARISSE DALLES, SOPRANO
VICTOIRE BUNEL, MEZZO-SOPRANO
Maurice RavelTrois Poèmes de Stéphane Mallarmé
Claude DebussyPrélude à l’après-midi d’un faune (orchestration Hanns Eisler ou Benno Sachs)
Gustav MahlerSymphonie no4 (orchestration Erwin Stein)
20H30 CONCERT SYMPHONIQUE
IMAGESORCHESTRE NATIONAL BORDEAUX AQUITAINE
PAUL DANIEL, DIRECTION
HENRI DEMARQUETTE, VIOLONCELLE
Claude DebussyImages
Henri DutilleuxTout un monde lointain...
Maurice RavelBoléro
CONCERTS
Dimanche 25 novembre
11H00 CONCERT EN FAMILLE
LA BOÎTE À JOUJOUXORCHESTRE DE L’OPÉRA DE ROUEN NORMANDIE
GIEDRĖ ŠLEKYTĖ, DIRECTION
ANDRÉ MANOUKIAN, TEXTE ET NARRATION
GRÉGOIRE PONT, DESSIN EN DIRECT
Claude DebussyLa Boîte à joujoux
15H00 CONCERT EN FAMILLE
LA MERORCHESTRE NATIONAL DE METZ
DAVID REILAND, DIRECTION
LAETITIA CHASSAIN, LIVRET ET COORDINATION ARTISTIQUE
SYLVIE DEBRUN, COMÉDIENNE
DIDIER BEZACE, VOIX OFF
MARC SCHAPIRA, MISE EN ESPACE
RAPHAËL DANIEL, RÉALISATION AUDIOVISUELLE
Claude DebussyLa Mer
17H30 CONCERT SYMPHONIQUE
ROUGEORCHESTRE NATIONAL D’ÎLE-DE-FRANCE
CASE SCAGLIONE, DIRECTION
NATHAN MELTZER, VIOLON
Christopher RouseProspero’s Rooms
Aram Khatchatourian Concerto pour violon
Modeste Moussorgski / Maurice RavelTableaux d’une exposition
WEEK-END ORCHESTRES EN FÊTE DEBUSSY / RAVEL
Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, 3 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr
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Vendredi 23 novembre
DE 15H À 18H
TREMPLIN JEUNES CHEFFES D’ORCHESTREORCHESTRE DE PICARDIE
Le Studio - Philharmonie
19H30
REMISE DU PRIX LITTÉRAIRE DES MUSICIENSLe Studio - Philharmonie
Samedi 24 novembre
11H
LE LAB : DEBUSSY ET LA BOÎTE À JOUJOUXEspaces éducatifs - Philharmonie
11H
RENCONTRE PROFESSIONNELLE : INTERPRÈTES, COMPOSITRICES, CHEFFES D’ORCHESTRESalle de conférence - Philharmonie
11H
ATELIER : PRATIQUE INSTRUMENTALE AUTOUR DES POÈMES DE MALLARMÉORCHESTRE DE CHAMBRE NOUVELLE-AQUITAINE
Espaces éducatifs - Philharmonie
14H
ATELIER : LES COULEURS DE L’ESPAGNE DANS LA MUSIQUE SYMPHONIQUEORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
Espaces éducatifs - Philharmonie
DE 14H À 19H
PHOTOBOOTHRue musicale - Cité de la musique
14H30
VISITE-ATELIER : L’ORCHESTRE SYMPHONIQUEMusée de la musique - Cité de la musique
15H
VISITE-ATELIER : LE CONCERT DES ANIMAUXMusée de la musique - Cité de la musique
Dimanche 25 novembre
10H ET 11H
ATELIER : GRANDES OREILLESORCHESTRE NATIONAL DE METZ
Espaces éducatifs - Philharmonie
11H
VISITE-ATELIER : JOUONS AU MUSÉEMusée de la musique - Cité de la musique
DE 14H À 19H
PHOTOBOOTHRue musicale - Cité de la musique
15H
VISITE-CONTE : HISTOIRES D’INSTRUMENTSMusée de la musique - Cité de la musique
16H
MOMENT MUSICAL : SUITE IMPROMPTUE D’ANDRÉ LAFOSSE POUR QUINTETTE DE CUIVRESORCHESTRE FRANÇAIS DES JEUNES
Rue musicale - Cité de la musique
16H30
ATELIER-CONCERT : DOUBLE-CROCHESENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN
Salle de répétition - Cité de la musique
17H
ATELIER : ÉVEIL MUSICALORCHESTRE NATIONAL D’ÎLE-DE-FRANCE
Espaces éducatifs - Philharmonie
17H
MOMENT MUSICAL : SUITE IMPROMPTUE D’ANDRÉ LAFOSSE POUR QUINTETTE DE CUIVRESORCHESTRE FRANÇAIS DES JEUNES
Hall - Philharmonie
Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, 3 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr
ACTIVITÉS ET ANIMATIONS
WEEK-END ORCHESTRES EN FÊTE DEBUSSY / RAVEL
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Vendredi 23 novembre
DE 15H À 18H
TREMPLIN JEUNES CHEFFES D’ORCHESTREORCHESTRE DE PICARDIE
Le Studio - Philharmonie
19H30
REMISE DU PRIX LITTÉRAIRE DES MUSICIENSLe Studio - Philharmonie
Samedi 24 novembre
11H
LE LAB : DEBUSSY ET LA BOÎTE À JOUJOUXEspaces éducatifs - Philharmonie
11H
RENCONTRE PROFESSIONNELLE : INTERPRÈTES, COMPOSITRICES, CHEFFES D’ORCHESTRESalle de conférence - Philharmonie
11H
ATELIER : PRATIQUE INSTRUMENTALE AUTOUR DES POÈMES DE MALLARMÉORCHESTRE DE CHAMBRE NOUVELLE-AQUITAINE
Espaces éducatifs - Philharmonie
14H
ATELIER : LES COULEURS DE L’ESPAGNE DANS LA MUSIQUE SYMPHONIQUEORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
Espaces éducatifs - Philharmonie
DE 14H À 19H
PHOTOBOOTHRue musicale - Cité de la musique
14H30
VISITE-ATELIER : L’ORCHESTRE SYMPHONIQUEMusée de la musique - Cité de la musique
15H
VISITE-ATELIER : LE CONCERT DES ANIMAUXMusée de la musique - Cité de la musique
Dimanche 25 novembre
10H ET 11H
ATELIER : GRANDES OREILLESORCHESTRE NATIONAL DE METZ
Espaces éducatifs - Philharmonie
11H
VISITE-ATELIER : JOUONS AU MUSÉEMusée de la musique - Cité de la musique
DE 14H À 19H
PHOTOBOOTHRue musicale - Cité de la musique
15H
VISITE-CONTE : HISTOIRES D’INSTRUMENTSMusée de la musique - Cité de la musique
16H
MOMENT MUSICAL : SUITE IMPROMPTUE D’ANDRÉ LAFOSSE POUR QUINTETTE DE CUIVRESORCHESTRE FRANÇAIS DES JEUNES
Rue musicale - Cité de la musique
16H30
ATELIER-CONCERT : DOUBLE-CROCHESENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN
Salle de répétition - Cité de la musique
17H
ATELIER : ÉVEIL MUSICALORCHESTRE NATIONAL D’ÎLE-DE-FRANCE
Espaces éducatifs - Philharmonie
17H
MOMENT MUSICAL : SUITE IMPROMPTUE D’ANDRÉ LAFOSSE POUR QUINTETTE DE CUIVRESORCHESTRE FRANÇAIS DES JEUNES
Hall - Philharmonie
Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, 3 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr
ACTIVITÉS ET ANIMATIONS
WEEK-END ORCHESTRES EN FÊTE DEBUSSY / RAVEL
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PROGRAMME
Claude Debussy
Images
ENTRACTE
Henri Dutilleux
Tout un monde lointain…
Maurice Ravel
Boléro
Orchestre national Bordeaux AquitainePaul Daniel, directionHenri Demarquette, violoncelle
Coproduction Orchestre national Bordeaux Aquitaine, Philharmonie de Paris.
Ce concert s’inscrit dans le cadre d’Orchestres en fête, une initiative de
l’Association Française des Orchestres.
FIN DU CONCERT VERS 22H20.
LES ŒUVRES
10
Claude Debussy (1862-1918)Images, pour orchestre
Gigues
Rondes de printemps
Iberia (Par les rues et par les chemins - Les parfums de la nuit - Le matin d’un jour
de fête)
Composition : 1906-1912.
Création : le 20 février 1910, à Paris, par l’Orchestre Colonne sous la direction
de Gabriel Pierné, pour Iberia ; le 2 mars 1910, aux Concerts Durand, Paris,
sous la direction du compositeur, pour Gigues ; création complète le 26 janvier 1913,
à Paris, par l’Orchestre Colonne sous la direction d’André Caplet.
Effectif : piccolo, 3 flûtes (la troisième doublant le piccolo), 2 hautbois, cor anglais,
hautbois d’amour, 3 clarinettes basses, 3 bassons, contrebasson, 4 cors,
4 trompettes, 3 trombones, tuba, caisse claire, tambours, cymbales, castagnettes,
tambourin, triangle, xylophone, 3 cloches, timbales, 2 harpes, célesta, cordes.
Durée : environ 36 minutes.
« Je ne crois pas que M. Debussy ait jamais écrit rien de plus achevé, de plus complet, de plus profondément émouvant que la deuxième “ image ” d’Iberia, Les parfums de la nuit, et je pense que nul musicien n’a pu ou ne pourra écouter cette page sans en être transporté. C’est quelque chose, on peut le dire sans hésiter, de parfait. »
M.-D. Calvocoressi, Comœdia, Paris, 5 février 1913
Les critiques comme le public venaient enfin d’accepter la modernité de La Mer, de commencer même à la goûter, que Debussy réitère l’affront qu’il avait déjà fait aux amateurs de Pelléas : il se renouvelle (« J’essaie de faire autre chose », confie-t-il en mars 1908 à Jacques Durand, alors qu’il travaille à Iberia). Et voici que l’on crie – sauf Ravel, profondément
11
enthousiasmé – au déclin de l’inspiration, à la sénilité précoce. Une longue et difficile gestation – le premier projet, pensé pour deux pianos, date de 1905 ; la composition définitive, quant à elle, se situe entre 1906 et 1912 – donne naissance à trois mouvements d’inégales proportions dont l’écriture orchestrale, à la fois colorée et pure, est d’une rare finesse. Rythmes de danse, de habanera ou de marche, oscillations, thèmes qui n’ont de populaire que l’allure, harmonies complexes s’enchaînent et se mêlent avec un art consommé, faisant appel, comme l’explique Boulez, à une « manière inédite de “créer” le développement » sans jamais revenir en arrière.
Les transitions y sont faites d’une main de maître, tout particulièrement celle qui mène des Parfums de la nuit (nocturne irisé de dièses comme le prélude La Terrasse des audiences et les mélodies Clair de lune, Harmonie du soir ou Recueillement) au Matin d’un jour de fête, dont Debussy se félicite : « Ça n’a pas l’air d’être écrit… », confie-t-il à Caplet en février 1910. Tandis que les Rondes de printemps évoquent la France et sa chanson « Nous n’irons plus au bois » que fredonnaient déjà les Jardins sous la pluie de 1903, tandis que les mélancoliques Gigues et leur hautbois d’amour se tournent vers l’Écosse, les trois morceaux d’Iberia chantent l’Espagne, ou plutôt le rêve d’Espagne de Debussy, qui n’y mit qu’une seule fois les pieds, vers 1880. Iberia naît à Paris comme La Mer en Bourgogne… Pour le compositeur, il s’agit de « sites auriculaires », comme il le note en 1908 (l’expression, si elle sonne très Satie, est empruntée à une œuvre de jeunesse de Ravel, où se trouve déjà la Habanera qui servira d’andante à la Rapsodie espagnole). Falla, ami de Debussy, tout comme Albéniz, l’a parfaitement compris ; ainsi, il explique à propos d’Iberia : « Debussy a prétendu, non pas faire de la musique espagnole, mais bien traduire ses impressions d’Espagne, d’une Espagne qu’il ne connaissait guère ou pas, et qu’il a imaginée avec une exactitude incroyable. »
Angèle Leroy
12
Henri Dutilleux (1916-2013)Tout un monde lointain…, pour violoncelle et orchestre
I. Énigme
II. Regard
III. Houles
IV. Miroirs
V. Hymne
Composition : 1967-1970.
Dédicace : à Mstislav Rostropovitch.
Première audition mondiale : le 25 juillet 1970, au Festival international d’art lyrique,
Aix-en-Provence, par Mstislav Rostropovitch, violoncelle, et l’Orchestre de Paris sous
la direction de Serge Baudo.
Première audition à Paris : le 30 novembre 1971, au Théâtre des Champs-Élysées,
par Mstislav Rostropovitch, violoncelle, et l’Orchestre de Paris sous la direction de
Paul Sacher.
Effectif : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes (en si bémol), clarinette basse
(en si bémol), 2 bassons, contrebasson, 3 cors, 2 trompettes (sourdine ordinaire
et sourdine Robinson), 2 trombones (sourdine ordinaire et sourdine Robinson), tuba
(muni de sourdine), 4 timbales, percussions (2 bongos, 3 toms, caisse claire, grosse
caisse, crotale, triangle, cymbale suspendue aiguë, cymbale suspendue médium,
cymbale cloutée, gong médium, gong grave, tam-tam médium, tam-tam grave,
xylophone, marimba, glockenspiel), célesta, harpe, quintette à cordes.
Durée : environ 26 minutes.
La particularité de cette composition, outre le fait qu’elle a été conçue pour un soliste d’exception, réside dans le choix de son titre et l’aura poétique qui s’en dégage, celle du monde baudelairien. Le titre Tout un monde lointain… est emprunté au vers « Tout un monde lointain, absent, presque défunt », extrait du poème « La chevelure » des Fleurs du mal. La partition s’imprègne à ce point de la poétique baudelairienne que chacun des cinq mouvements propose en guise d’épigraphe quelques vers du célèbre recueil. Tout un monde lointain… doit aussi une part de son inspiration à la lecture par le compositeur d’« Un hémisphère dans une chevelure », l’un des Petits Poèmes en prose (Le Spleen de Paris),
13
dont le thème, sans être cité en exergue, est néanmoins latent et habite l’essentiel de la trame de l’œuvre concertante. Pour reprendre les mots de Dutilleux, l’œuvre s’organise « en cinq mouvements, nombre impair, eux-mêmes rattachés les uns aux autres comme dans Métaboles » (ou comme dans The Shadows of Time de 1997).
Au cours des semaines précédant la création, Mstislav Rostropovitch n’avait que partiellement travaillé l’œuvre, dont la facture était assez éloignée de ce qu’il avait coutume de jouer. Réputé pour sa méticulosité, Dutilleux songea alors à « faire repousser le concert ». Après de nombreuses répé-titions auprès du compositeur qui, pour la circonstance, l’accompagna en lui réduisant les parties d’orchestre au piano, Rostropovitch s’appro-pria la pièce de manière si profonde que son interprétation devint une évidence. Dans ses entretiens avec Claude Glayman, Dutilleux précise : « Tout d’abord, il y a eu chez moi des séances de travail pendant les dix jours précédant les premières répétitions d’orchestre à Aix. Jusque-là, pour permettre à Rostropovitch de travailler, la musique du concerto lui était parvenue à Moscou en “pièces détachées”, ou parfois ne lui par-venait pas du tout. Quelquefois, je le rencontrais moi-même dans des villes étrangères comme Vienne, Londres ou Moscou pour lui remettre les dernières pages. » Et il ajoute : « Enfin commencèrent à Aix-en-Provence les premières répétitions d’orchestre seul, sous la direction de Serge Baudo. […] dès la première répétition, Rostropovitch était près de moi, réagissant tout comme moi. Il sentait cette musique émerger peu à peu, prendre sa véritable forme, et cette complicité tenait du prodige. » La création eut un tel succès que l’œuvre fut bissée.
Les métaphores du voyage et du rêve forment autant d’images au centre de Houles, le troisième mouvement, dont la source est également puisée dans « La chevelure » : « Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve / De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts ». Dutilleux avait envisagé un temps d’intituler ce mouvement « Voyage ». « Large et ample », ce mouvement central privilégie les doubles cordes à l’instrument soliste, avant qu’une gradation d’orchestre n’aboutisse à une véritable stase donnant l’impression d’un effet de spatialisation où l’harmonie, déployée, semble « venir de loin » et se rapprocher de l’auditeur.
14
Des correspondances symétriques structurent respectivement les deuxième et quatrième mouvements, centrés sur les thématiques du vertige et du double : d’une part Regard et sa mélopée descendante de violoncelle solo, dont le titre d’abord prévu était « Vertige » (« l’instrument plane longuement dans le registre suraigu »), d’autre part Miroirs et son asso-ciation énigmatique des timbres du marimba (comme des « gouttes d’eau »), de la harpe, des tam-tams et des cordes divisées, avant que la ligne du violoncelle soliste ne se greffe sur cette texture singulière et ne se déploie en une rêverie lyrique. Ces deux mouvements sont unis par la même thématique du « reflet » : Regard cite en épigraphe « […] le poison qui découle / De tes yeux, de tes yeux verts, / Lacs où mon âme tremble et se voit à l’envers… », des vers extraits du poème « Le poison » auxquels fait écho le quatrième mouvement Miroirs, introduit par ces quelques élans admirables contenus dans le sonnet « La mort des amants » : « Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux / Qui réfléchiront leurs doubles lumières / Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux ». La thématique du reflet qui unifie ces deux séquences est une constante stylistique de l’imaginaire créatif de Dutilleux : ces vers ont été choisis à dessein car ils ont en commun de symboliser le vertige : ces effets de vertige qui habitent « Miroir d’espace » d’Ainsi la nuit ou les « Espaces lointains » de Mystère de l’instant. Jouer des effets de « miroirs », tout à la fois lignes convergentes ou divergentes par rapport à un axe de symétrie horizontal et principes de rétrogradations donnant temporairement l’illusion d’un repli du temps sur lui-même.
Les premier et dernier mouvements de Tout un monde lointain… peuvent aussi, à distance, résonner entre eux. Le premier, Énigme, est accompa-gné de l’épigraphe « … Et dans cette nature étrange et symbolique », tirée du poème XXVII. Ce mouvement nous plonge dans un climat de mystère dont la cadence liminaire du violoncelle soliste capte l’essence, suivie par une succession d’harmonies en éventail à l’orchestre (véritable « portique fabuleux » chez Baudelaire) qui servira d’interlude, repris au cours de l’organisation « tressée » de l’œuvre. Véritable prolongement par expansion de la cadence initiale, ce « portique » de l’orchestre sera le liant structurel de l’ensemble de la composition. La nature énigma-tique (aux deux sens du terme) du premier mouvement se caractérise également par la présence de variations conçues à partir d’un matériau
15
dodécaphonique, technique d’écriture que Dutilleux avait déjà utilisée dans ses Métaboles (« Obsessionnel »). Si l’incipit du poème XXVII, « Avec ses vêtements ondoyants et nacrés », évoque une femme dont les traits anticipent la poétique mallarméenne d’« Hérodiade », pour reprendre l’idée de John E. Jackson, Dutilleux a préféré retenir la description de l’étrangeté de la nature, à même de lui inspirer l’écriture d’un souffle percussif au tout début de la partition : roulements diffus et ppp de la caisse claire avec timbre et balai métallique, ainsi que ceux de la cymbale cloutée avec baguettes de timbale. Dans le même esprit de stylisation d’un son qui naît du silence, ce geste résonant initial, mais instrumenté différemment, fut réitéré au début de Timbres, Espace, Mouvement, dédié à… Rostropovitch.
Hymne, le dernier mouvement, emprunte son épigraphe à « La voix » : « […] Garde tes songes : / Les sages n’en ont pas d’aussi beaux que les fous ! » La conservation des rêves finit par l’emporter sur l’idéalisation momentanée de la beauté. L’Hymne final du concerto, par la reprise d’un certain nombre de motifs antérieurs, s’apparente à ce repli de la mémoire contenu dans nombre de poèmes de Baudelaire. La coda de l’œuvre, en extinction, laisse entendre un trille ténu au violoncelle soliste, tandis que les « songes » évoqués dans l’épigraphe anticipent sur la poétique musicale d’une autre œuvre concertante de Dutilleux, L’Arbre des songes de 1985.
C’est un projet non réalisé de ballet sur Les Fleurs du mal, à l’initiative de Roland Petit, qui a été indirectement à l’origine de Tout un monde lointain…, pour violoncelle et orchestre. Peu convaincu par le projet, Dutilleux déclina la proposition, mais retint l’idée de composer d’après Baudelaire. La conception d’une œuvre concertante pour violoncelle est parallèlement née de la rencontre avec Rostropovitch en 1961, grâce à l’entremise d’Igor Markevitch. Ce sont ainsi deux situations indépendantes l’une de l’autre qui se sont cristallisées en une seule vision créatrice.
Cette composition n’est pas seulement dédiée à l’illustre violoncelliste, mais est bien le fruit d’une commande personnelle de l’interprète. Cette rencontre s’avéra capitale, tant la place de Rostropovitch, à l’instar de celle du chef et mécène suisse Paul Sacher, fut déterminante dans l’évolution de la carrière de Dutilleux. Rostropovitch fut aussi à l’initiative des Trois
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Strophes sur le nom de Sacher pour violoncelle seul et créa, comme chef d’orchestre, Timbres, Espace, Mouvement. Il fut par ailleurs le commandi-taire d’une brève page de deux minutes, la Slava’s fanfare de 1997 (Slava est le diminutif de Mstislav). Dutilleux composa cette brève fanfare pour les 70 ans de Rostropovitch. Enfin, ce dernier fut associé, comme ami, aux Correspondances pour soprano solo et orchestre de 2003, au travers du mouvement intitulé À Slava et Galina. En outre, l’inspiration baude-lairienne de Tout un monde lointain… a trouvé un prolongement dans la composition de Le Temps l’horloge pour soprano solo et orchestre ; cette partition, créée dans son intégralité en 2009 à Paris, a permis de découvrir la mise en musique du poème en prose « Enivrez-vous ». Celui-ci évoque autant la métaphore de l’ivresse (de « vin, de poésie ou de vertu ») que le temps. Selon Dutilleux, la troisième section du poème en prose de Baudelaire ne forme « qu’une seule phrase ». Si la figure de Van Gogh était au centre du dernier épisode des Correspondances de 2003 et faisait naître un lien naturel avec Timbres, Espace, Mouvement, la partition de Le Temps l’horloge réitère cette imprégnation baudelairienne qui n’aura cessé d’accompagner Dutilleux dans son imaginaire de compositeur, en faisant, à l’instar de Debussy, un musicien de la « nature symbolique ».
Maxime Joos
Maurice Ravel (1875-1937)Boléro
Composition : juillet-octobre 1928.
Création : le 22 novembre 1928, à l’Opéra Garnier, Paris, par l’Orchestre de l’Opéra
sous la direction de Walther Straram.
Effectif : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois (et hautbois d’amour), cor anglais,
petite clarinette en mi bémol, 2 clarinettes en si bémol, clarinette basse en si bémol,
2 bassons, contrebasson, 4 cors en fa, petite trompette en ré, 3 trompettes en ut,
3 trombones, tuba, 2 saxophones, timbales, tambour, 2 tambours piccolos,
cymbales, tam-tam, célesta, harpe, cordes.
Édition : 1929, Durand.
Durée : environ 16 minutes.
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« Boléro, argument et musique de M. Maurice Ravel, est un délice d’élégance, d’art choisi et délicat, un bibelot musical ravissant. Presque rien. Un danseur qui bondit, une phrase de plus en plus amplifiée qui l’inspire et le soulève. Et c’est parfait. »
Jane Catulle-Mendès, La Presse, 5 décembre 1928
Que dire de ce Boléro que tout le monde connaît, à tel point qu’il fait partie des œuvres classiques les plus interprétées au monde ? Que Ravel, approché par Ida Rubinstein qui voulait qu’il écrive une musique de ballet pour elle, pensa d’abord à orchestrer Iberia d’Albéniz, avant d’y renoncer faute d’avoir obtenu les droits, pour finalement écrire cet ovni ? Que pour son créateur, cette pièce était « vide de musique » : « pas de contrastes et pratiquement pas d’invention à l’exception du plan et du mode d’exécution », des « thèmes […] dans l’ensemble impersonnels – des mélodies populaires de type arabo-espagnol habituel » ? Qu’en effet toute l’œuvre tient – comme tout le monde le sait – sur l’immense crescendo orchestral qu’elle propose, répétant à l’envi ses deux thèmes de 16 mesures chacun sur l’ostinato du tambour (souvent remplacé par une caisse claire) ? Que si l’orchestre est particulièrement étendu et riche de timbres (le cor anglais, le saxophone soprano, le célesta…), l’orchestration elle-même est plutôt « simple et directe tout du long, sans la moindre tentative de virtuosité » (Ravel toujours) ? Que l’on reste pendant près de quinze minutes sur le même balancement de do majeur, avant un détour in extremis vers un mi éclatant, bien vite corrigé par un dernier do ? Que si l’écriture est inouïe, le cataclysme, ce « triomphe généralisé des forces du mal » (Marcel Marnat), est lui hérité d’un morceau comme La Valse, pessimiste, violent ? On pourrait en dire bien d’autres choses encore ; mais c’est à chacun de décider de dépasser le cliché pour tenter de comprendre la force de cette musique.
Angèle Leroy
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LES COMPOSITEURS
Claude DebussyAprès des études de piano avec Mme Mauté de Fleurville – élève de Chopin et belle-mère de Verlaine –, Claude Debussy entre dès 1873 (il est âgé de 11 ans) au Conservatoire, où il restera jusqu’en 1884, année de son Prix de Rome. Il y étudie le solfège avec Lavignac (1873), le piano avec Marmontel (1875), l’harmonie, le piano d’accompagnement, et la composi-tion avec Ernest Guiraud (1880) alors que ses premières compositions datent de 1879. Étudiant peu ortho-doxe et volontiers critique, il poursuit des études assez longues et, somme toute, assez peu brillantes. En 1879, il devient pianiste accompagnateur de Mme von Meck, célèbre mécène russe, et parcourt durant deux étés l’Europe en sa compagnie, de l’Italie à la Russie. Il se familiarise ainsi avec la musique russe, rencontre Wagner à Venise, et entend Tristan à Vienne. Il obtient le Prix de Rome en 1884, mais son séjour à la Villa Médicis l’ennuie. À son retour anticipé à Paris s’ouvre une période bohème : il fréquente les cafés, noue des amitiés avec des poètes, pour la plupart symbolistes (Henri de Régnier, Jean Moréas, un peu plus tard Pierre Louÿs), s’intéresse à l’ésotérisme et à l’occultisme. Il met en musique Verlaine, Baudelaire, lit Schopenhauer et admire
Tristan et Parsifal de Wagner. Soucieux de sa liberté, il se tiendra toujours à l’écart des institutions et vivra dans la gêne jusqu’à l’âge de 40 ans. De même, il gardera toujours ses distances avec le milieu musical. En 1890, il rencontre Stéphane Mallarmé, qui lui demande une musique de scène pour son poème L’Après-midi d’un faune. De ce projet qui n’aboutira pas demeure le fameux Prélude, composé entre 1891 et 1894, son premier grand chef-d’œuvre qui, par sa liberté et sa nouveauté, inaugure la musique du xxe siècle, et trouve un prolongement dans les trois Nocturnes pour orchestre, composés entre 1897 et 1899. En 1893, Debussy assiste à une représentation de Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck, auprès de qui il obtient l’autorisation de mettre la pièce en musique. Il compose l’essentiel de son opéra en quatre ans, puis travaille à l’orchestration. La première de cette œuvre majeure a lieu le 30 avril 1902. Après Pelléas s’ouvre une nouvelle ère dans la vie de Debussy, grâce à sa réputation de compositeur en France et à l’étranger, et à l’aisance financière assurée par cette notoriété et par son mariage avec la cantatrice Emma Bardac en 1904. Il se détache alors du symbo-lisme, qui passe de mode vers 1900. À partir de 1901, il exerce une activité de critique musical, faisant preuve d’un
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exceptionnel discernement dans des textes à la fois ironiques et ouverts, regroupés sous le titre de Monsieur Croche antidilettante et autres textes. À partir de 1908, il pratique occasion-nellement la direction d’orchestre pour diriger ses œuvres, dont il suit les créations à travers l’Europe. Se passant désormais plus volontiers de supports textuels implicites ou explicites, il se tourne vers la composition pour le piano et pour l’orchestre. Les chefs-d’œuvre se succèdent : pour le piano, les Estampes (1903), les deux cahiers d’Images (1905 et 1907), les deux cahiers de Préludes (1910 et 1912) ; pour l’orchestre, La Mer (1905), Images pour orchestre (1912). Après Le Martyre de saint Sébastien (1911), la dernière période, assombrie par la guerre et une grave maladie, ouvre cependant de nouvelles perspectives, vers un langage musical plus abstrait avec Jeux (1913) et les Études pour piano (1915), ou vers un classicisme français renouvelé dans les Sonates (1915-1917). Debussy meurt le 25 mars 1918.
Henri DutilleuxHenri Dutilleux est né à Angers le 22 janvier 1916, mais c’est Douai qui le voit grandir, et c’est au conservatoire municipal qu’il commence ses études musicales (piano, harmonie et contre-point), auprès de Victor Gallois. En 1933, Dutilleux intègre le Conservatoire de Paris. Il se perfectionne au contrepoint
et à la fugue auprès de Noël Gallon, et étudie la direction dans la classe de Philippe Gaubert, la composition dans celle d’Henri Busser et l’histoire de la musique avec Maurice Emmanuel. S’il tente deux fois le Grand Prix de Rome avant de l’obtenir en 1938 avec la cantate L’Anneau du Roi, Dutilleux n’est que trop conscient des limites de la formation académique qu’il a suivie. Il s’intéresse à l’approche analytique de la composition de Vincent d’Indy, et s’imprègne des œuvres de Stravinski, de Bartók et, plus tard, de la Seconde École de Vienne. Il gardera néanmoins ses distances vis-à-vis de tout dogma-tisme esthétique. Les années de guerre voient naître ses premières ses œuvres – les Quatre Mélodies pour chant et piano (1943), la Sonatine pour flûte (1943) ou Geôle pour voix et orchestre (1944) sur un poème du résistant Jean Cassou –, mais c’est sa Sonate pour piano (1946-48) que Dutilleux consi-dère comme son véritable opus 1. Écrite pour la pianiste Geneviève Joy, devenue sa femme en 1946, cette parti-tion très classique dans ses formes, et d’une veine mélodique généreuse et raffinée, s’inscrit dans la droite ligne de la musique impressionniste française. Continuateur d’un Debussy ou d’un Ravel, Dutilleux poursuit la métamorphose de la tonalité que ses aînés ont esquissée, vers une forme de polarité atonale. Lente, minutieuse et colorée, son écriture évite toute
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table rase tout en se plaçant claire-ment à l’avant-garde. Le compositeur reconnaît par exemple l’influence de l’œuvre de Marcel Proust dans sa manière d’aborder le développement du matériau thématique. Si son œuvre de chambre ne manque pas d’attraits (à commencer par le superbe Ainsi la nuit [1977] pour quatuor à cordes), c’est surtout pour son génie symphoniste que l’on connaît Dutilleux. Outre ses deux Symphonies (1951 et 1959), citons Métaboles (1965), Timbres, Espace, Mouvement (1977-78), Mystères de l’instant (1986-89) ou les cinq épisodes de Shadows of Time (1995-97). Dutilleux a entretenu des relations privilégiées avec certains interprètes : avec son épouse, bien sûr, mais aussi avec le violoncelliste Mstislav Rostropovitch, pour lequel il compose Tout un monde lointain… et Trois Strophes sur le nom de Sacher – donnant ainsi au violon-celle deux de ses plus grands chefs-d’œuvre du xxe siècle. Pour la violoniste Anne-Sophie Mutter, il a écrit Sur un même accord (2002), et pour la soprano Dawn Upshaw, Correspondances (2003). Pédagogue recherché, à l’École Normale de Musique d’abord, puis au Conservatoire de Paris et dans le cadre de diverses académies, Dutilleux a atteint à la fin de sa vie le statut de classique. Cela ne l’a pas empêché de continuer à composer avec une égale rigueur, jusqu’à sa disparition le 22 mai 2013 à Paris.
Maurice RavelNé à Ciboure, dans les Pyrénées-Atlantiques, en 1875, Maurice Ravel quitte presque immédiatement le Pays basque pour Paris où il grandit entouré de l’affection et de l’attention de ses parents, qui reconnaissent rapidement ses dons pour la musique. Leçons de piano et cours de composition forment donc le quotidien du jeune Ravel, qui entre à 14 ans au Conservatoire de Paris. Il y rencontre le pianiste Ricardo Viñes, qui allait devenir l’un de ses plus dévoués interprètes, et se forge une culture personnelle, où voisinent Mozart, Saint-Saëns, Chabrier, Satie et le Groupe des cinq. Ses premières compositions – dont le Menuet antique de 1895 – précèdent son entrée en 1897 dans les classes d’André Gédalge et de Fauré, qui reconnaît immédiate-ment le talent et l’indépendance de son élève. Ravel attire déjà l’attention, notamment par le biais de sa Pavane pour une infante défunte (1899), qu’il tient pourtant en piètre estime ; mais ses déboires au Prix de Rome dirigent sur lui tous les regards du monde musical. Son exclusion du concours, en 1905, après quatre échecs essuyés dans les années précédentes, crée en effet un véritable scandale. En parallèle, une riche brassée d’œuvres prouve sans conteste aucun son talent (pour piano, les Jeux d’eau, qui montrent bien que Ravel n’est pas le suiveur de Debussy qu’on a parfois voulu décrire, mais aussi
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les Miroirs et la Sonatine ; Quatuor à cordes, Shéhérazade sur des poèmes de Klingsor). La suite de la décennie ne marque pas de ralentissement dans l’inspiration, avec la Rapsodie espagnole (pour deux pianos et pour orchestre), la suite Ma mère l’Oye, écrite d’abord pour quatre mains, ou le radical Gaspard de la nuit, inspiré par Aloysius Bertrand. Peu après la fondation de la Société musicale indépendante (SMI), concurrente de la plus conservatrice Société nationale de musique (SNM), l’avant-guerre voit Ravel subir ses premières déconvenues. Achevée en 1907, la « comédie musicale » L’Heure espagnole est accueillie avec froideur et même taxée de « pornographie », tandis que le ballet Daphnis et Chloé, écrit pour les Ballets russes (1912), peine à rencontrer son public. Le succès des versions chorégraphiques de Ma mère l’Oye et des Valses nobles et senti-mentales (intitulées pour l’occasion Adélaïde ou le Langage des fleurs) rattrape cependant ces mésaventures. La guerre, si elle rend Ravel désireux de s’engager sur le front (refusé dans l’aviation en raison de sa petite taille et de son poids léger, il devient conduc-teur de poids lourds), ne crée pas chez lui le repli nationaliste qu’elle inspire à d’autres. Le compositeur qui s’enthou-siasmait pour le Pierrot lunaire (1912) de Schönberg ou Le Sacre du printemps (1913) de Stravinski continue de défendre la musique contemporaine
européenne et refuse d’adhérer à la Ligue nationale pour la défense de la musique française. Le conflit lui inspire Le Tombeau de Couperin, six pièces dédiées à des amis morts au front qui rendent hommage à la musique du xviiie
siècle. Période noire pour Ravel, qui porte le deuil de sa mère bien-aimée (1917), l’après-guerre voit la reprise du travail sur le « tourbillon fantastique et fatal » de La Valse, pensée dès 1906 et achevée en 1920. Recherchant le calme, Ravel achète en 1921 une maison à Montfort-l’Amaury en Seine-et-Oise, bientôt fréquentée par tout son cercle d’amis : c’est là que celui qui est désormais considéré comme le plus grand compositeur français vivant (Debussy est mort en 1918) écrit la plupart de ses dernières œuvres. Bien que n’accusant aucune baisse de qualité, sa production ralentit consi-dérablement avec les années, jusqu’à s’arrêter totalement en 1932. En atten-dant, le compositeur reste actif sur tous les fronts : musique de chambre (Sonate pour violon et violoncelle de 1922, Sonate pour violon et piano de 1927), scène lyrique (L’Enfant et les Sortilèges, sur un livret de Colette, composé de 1919 à 1925), ballet (Boléro écrit en 1928 pour la danseuse Ida Rubinstein), musique concertante (les deux concertos pour piano – Concerto pour la main gauche et Concerto en sol – furent élaborés entre 1929 et 1931). En parallèle, l’homme est honoré
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de tous côtés – on lui offre notam-ment la Légion d’honneur en 1920… qu’il refuse – et multiplie les tournées : Europe en 1923-1924, États-Unis et Canada en 1928, Europe à nouveau en 1932 avec Marguerite Long pour inter-préter le Concerto en sol. À l’été 1933, les premières atteintes de la maladie
neurologique qui allait emporter le compositeur se manifestent : troubles de l’élocution, difficultés à écrire et à se mouvoir. Petit à petit, Ravel, toujours au faîte de sa gloire, se retire du monde. Une intervention chirurgicale déses-pérée le plonge dans le coma, et il meurt en décembre 1937.
Henri DemarquetteNé en 1970, Henri Demarquette entre à l’âge de 13 ans au Conservatoire de Paris (CNSMDP), où il étudie avec Philippe Muller et Maurice Gendron. Titulaire d’un Premier Prix à l’unani-mité, il travaille également avec Pierre Fournier et Paul Tortelier, puis avec Janos Starker à Bloomington (États-Unis). Sa carrière prend un essor international qui le conduit dans de nombreuses capitales en compagnie des plus grands orchestres français ou étrangers ou de ses partenaires pianistes privilégiés (Boris Berezovsky, Michel Dalber to, Jean-Bernard Pommier, Fabrizio Chiovetta, Vanessa Benell i -Mosell ou Jean-Frédér ic Neuburger). Henri Demarquette joue également en duo avec l’accordéoniste Richard Galliano un programme éclec-tique s’étendant de Bach à Galliano. En 2014, ce duo a créé Contrastes pour accordéon, violoncelle et orchestre,
composé par Richard Galliano. En 2015, Henri Demarquette fonde le quatuor à cordes Philia Europa avec Augustin Dumay, Svetlin Roussev et Miguel Da Silva. Il a créé le Concerto pour violoncelle de Michel Legrand, qui a fait l’objet d’un enregistrement sous le label Sony avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Mikko Franck. Henri Demarquette est l’initiateur, avec l’ensemble vocal Sequenza 9.3, de Vocello, une forma-tion originale pour violoncelle et chœur a cappella. Ce programme réunit des œuvres de la Renaissance en regard aux musiques contemporaines. Depuis 2012, de nombreuses œuvres nouvelles ont été composées pour cette forma-tion. Courant 2016, Vocello a été en résidence au Collège des Bernardins à Paris. Henri Demarquette est réguliè-rement invité par Michel Onfray à intervenir dans le cadre de l’Université Populaire de Caen. En compagnie de
LES INTERPRÈTES
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Jean-Yves Clément, essayiste, poète, musicien, il évoque divers aspects de la musique sous forme de causeries- conférences. Cette ouverture d’esprit se reflète dans une discographie éclectique, couronnée de nombreuses distinctions en France et à l’étranger. Henri Demarquette a reçu le Prix de la Fondation Simone et Cino del Duca de l’Académie des Beaux-Arts. Il joue le Vaslin, violoncelle créé par Stradivarius en 1725, confié par LVMH/Moët Hennessy Louis Vuitton.
Paul DanielDirecteur musical de l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine depuis septembre 2013, Paul Daniel dirige les concer ts symphoniques de la formation, à Bordeaux et en tournée, ainsi que différents opéras tels que La Bohème, La Damnation de Faust, Tristan und Isolde, Don Carlo, Samson et Dalila, Simon Boccanegra, Le Songe d’une nuit d’été, Le Tour d’écrou, L’Heure espagnole, Les Pêcheurs de perles, Il Pirata et, en 2017, Elektra de Strauss et Pinocchio de Boesmans. Paul Daniel développe les enregistrements « ONBA Live » avec Actes Sud (Wagner, Mahler, Sibelius, Tchaïkovski et Dvořák) et pour Deutsche Grammophon un programme d’airs d’opéras français avec la soprano Gaëlle Arquez. Il est aussi chef principal et directeur artis-tique de la Real Filarmonía de Galice depuis 2012. Il dirige de grandes
formations orchestrales internatio-nales (London Philharmonic Orchestra, Orchestra of the Age of Enlightenment, BBC Symphony Orchestra, Orchestre de Paris, New York Philharmonic, Los Angeles Philharmonic, Tonhalle-Orchester Zürich, Netherlands Radio Philharmonic Orchestra, Cit y of Birmingham Symphony Orchestra, Royal Scottish National Orchestra, etc.), et se produit sur de prestigieuses scènes d’opéra – Royal Opera House Covent Garden (Gloriana), English National Opera (Lucrezia Borgia, Le Nozze di Figaro), La Monnaie de Bruxelles (Lulu), Frankfurt Oper (A village Romeo and Juliet), Deutsche Oper Berlin (Les Troyens), Opéra National de Paris (L’Enfant et les sortilèges et Der Zwerg), Metropolitan Opera de New York (Die Zauberflöte), Teatro Real de Madrid (Hänsel und Gretel) – et lors de festi-vals internationaux (Aix-en-Provence, Aldeburgh et Bregenz). Paul Daniel a dirigé les créations mondiales de The Mask of Orpheus de Birtwistle, Baa Baa Black Sheep de Michael Berkeley, Playing Away de Benedict Mason, Slaughterhouse 5 de Hans-Jurgen von Bose et une création de Judith Weir (commande conjointe du Festival de Bregenz et de Covent Garden). Sa discographie comprend entre autres Elijah de Mendelssohn avec Orchestra of the Age of Enlightenment (Decca), la Symphonie no 3 d’Elgar (2000), Dialogues des Carmélites de
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Poulenc, Lulu de Berg avec Barbara Hannigan, production de La Monnaie (Grammophon Award 2015 et DVD), Falstaff de Verdi et Wozzeck de Berg (Chandos), Belshazzar’s Feast de Walton (Naxos), The Solent : fifty years of music de Vaughan Williams (2013). Paul Daniel a reçu un Laurence Olivier Award pour sa direction d’opéra (1998), le Prix Grammophon pour ses enregistre-ments Naxos (1999). Il est Commander of the British Empire (2000).
Orchestre national Bordeaux Aquitaine L’Orches t re nat iona l Bordeaux Aquitaine (ONBA) est l’héritier de l’Orche stre de la Société Sainte-Cécile fondé en 1850. C’est en 1988, sous la direction d’Alain Lombard nommé directeur artistique, que la formation bordelaise, promue Orchestre national Bordeaux Aquitaine, accroît significati-vement sa notoriété tant dans le réper-toire symphonique que dans le domaine de la musique de chambre. Membre à part entière de l’Opéra National de Bordeaux, l’ONBA propose une vaste saison symphonique à Bordeaux (séries de vingt programmes majeurs, concerts d’été, festivals, musique de chambre à travers les formations solistes et le festival Ciné-concerts) et remplit sa mission régionale et nationale. Il participe notamment aux grands festi-vals français tels que la Folle Journée de Nantes, La Roque-d’Anthéron,
les Chorégies d’Orange ou encore Radio France Occitanie Montpellier. L’orchestre effectue diverses tournées internationales (Japon, Espagne). Il accompagne les représentations lyriques et chorégraphiques tout en multipliant les activités en direction du jeune public, comptant parmi les actions les plus exemplaires réalisées en France dans ce domaine. En 2013, Paul Daniel succède à Kwamé Ryan à la direction musicale de l’ONBA. Il a depuis initié la collection de CD « ONBA live » avec Actes Sud, qui comprend Wagner (2014), la Symphonie no 5 de Mahler (2015), la Symphonie no 2 et Retour de Lemminkäinen de Sibelius (2015), et la Symphonie no 6 « Pathétique » de Tchaïkovski (2016). Le répertoire de l’orchestre s’étend aujourd’hui du baroque (interprété avec enthousiasme par un ensemble issu de l’orchestre) aux compositions de notre temps, reflet de la curiosité passionnée de ses différents directeurs musicaux.
L’Orches t re nat iona l Bordeaux Aquitaine est financé par la Mairie de Bordeaux, avec le concours du ministère de la Culture et du conseil régional d’Aquitaine.
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Violons IMatthieu AramaAlex DiepStéphane RougierOriane CarcyRenaud LargillierAlan MoratinYann BaranekAngélica BorgelTristan ChenevezCécile CoppolaFrédérick DebandeJean-Michel FeuillonCarole MerinoJean-Pierre MorelAdrian NemtanuAgnès Viton
Violons IICatherine FischerCécile RouviereNathalie MulePatricia AndreFabienne BancillonMilena BaranekPrisca CarsaladeLaurence EscandeDaniela LambourMichaël LavkerAude MarchandBoris RojanskiYves SoulasDiem Tran
AltosCécile BerryReiko IkehataFrédérique GastinelCédric BorgelPatrick CalafatoEmmanuel GautierGeoffroy GautierClémence GuillotLaurence JaboulayClaire RignolCyprien SemayneMarie Steinmetz
VioloncellesAlexis DescharmesClaire BerliozFrançois PerretJean BataillonÉmeric CapperonCatherine FagesJean-Étienne HaeuserAgathe LafonBarbara Le LiepvreGhislaine Tortosa
ContrebassesEsther BrayerHervé LafonValérie PetiteMaxime BertrandMarc BrunelChristophe DubosclardRémy HalterGuilherme Pelaes
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FlûtesJutta PulciniColine AllieZorica MilenkovicJean-Christophe Nahoum
HautboisDominique DescampsJérôme SimonpoliIsabelle DesbatsSylvain Devaux
ClarinettesSébastien BatutStéphane KwiatekSandrine VasseurFranck Vaginay
BassonsAnne-Sophie FrémyDominique BaudouinMélodie GenesteJean-Paul Maradan
CorsVictor HaviezJulien BlancBenoit ColletJulien Lucas
TrompettesLaurent DupéréLaurent MaletPierre DésoléMaxime FaixSébastien Jean
TrombonesÉric CoronÉtienne ServesAntoine Roccetti
TubaAtsutaro Mizunaka
TimbalesAurélien Carsalade
PercussionsSylvain BorredonAkino KamiyaPatrice GuillonBenoit MaurinVitier Vivas
HarpesLucie Marical-GarnierDaphné De Driesen
CélestaSophie Teboul
SaxophonesThomas LachaizePatrice Goudin
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ORCHESTRES INTERNATIONAUX
Biennale 11 - 21 janvierORCHESTRE DE PARIS / DANIEL HARDING
ORCHESTRE RÉSIDENT PRINCIPAL
STAATSKAPELLE BERLIN / DANIEL BARENBOIM
BOSTON SYMPHONY ORCHESTRA / ANDRIS NELSONS
ORCHESTRE DU MARIINSKY / VALERY GERGIEV
LONDON SYMPHONY ORCHESTRA / SIMON RATTLE / FRANÇOIS-XAVIER ROTH / BERNAND HAITINK
GEWANDHAUSORCHESTER LEIPZIG / ANDRIS NELSONS
FILARMONICA DELLA SCALA / RICCARDO CHAILLY
BERLINER PHILHARMONIKER / YANNICK NÉZET-SÉGUIN
ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE MONTRÉAL / KENT NAGANO
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DIMANCHE 16 SEPTEMBRE 2018 15H
THE CITY ON THE HILLTHE BOSTON CAMERATA
CHŒUR DE LA CATHÉDRALE AMÉRICAINE
DE PARIS
ANNE AZÉMA, DIRECTION
SAMEDI 22 DÉCEMBRE 2018 17H
LET’S DANCE ! *
CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL
DE ROUBAIX-HAUTS-DE-FRANCE
SYLVAIN GROUD, CHORÉGRAPHE
JEANNE DAMBREVILLE, CHEF DE CHŒUR
SAMEDI 2 FÉVRIER 2019 15H
CARNAVAL DES ANIMAUX *
SOLISTES DES SIÈCLES
GRÉGOIRE PONT, ILLUSTRATIONS LIVE
DIMANCHE 10 MARS 2019 16H30
CHANTS D’ALEPORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS
CHŒURS D’ENFANTS
DOUGLAS BOYD, DIRECTION
SAMEDI 8 JUIN 2019 17H 17H
GET TOGETHER *
AMATEURS DES ATELIERS DE LA PHILHARMONIE
DE PARIS
LUNDI 10 JUIN 2019 20H30
GRANDS OPÉRAS & MUSIQUES DE LA MÉDITERRANÉEORCHESTRE SYMPHONIQUE ET ACADÉMIE
DIVERTIMENTO
CHŒURS AMATEURS
ZAHIA ZIOUANI, DIRECTION
LUNDI 24 JUIN 2019 20H30
CONCERT MONSTRELES SIÈCLES
JEUNE ORCHESTRE EUROPÉEN HECTOR BERLIOZ
CHŒURS ET ORCHESTRES AMATEURS
FRANÇOIS-XAVIER ROTH, DIRECTION
* Concerts à partager en famille
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Les concerts participatifs invitent le public à partager une expérience musicale avec les artistes.
Différentes formules sont proposées : apprentissage d’un extrait d’œuvre une heure avant le concert ou bien séances de préparation plus en amont.