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7/25/2019 La Phrase Du Franais Parl Radiophonique
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LA PHRASE DU FRANAIS PARL RADIOPHONIQUEAuthor(s): Suzanne AllaireSource: Langue Franaise, No. 28, textes et discours non littraires (dcembre 1975), pp. 79-90Published by: Armand ColinStable URL: http://www.jstor.org/stable/41557731
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Suzanne
Allaire,
Universit
de
Haute-Bretagne.
LA PHRASE DU FRANAIS PARL RADIOPHONIQUE
Que
l'enseignement
e
la
langue
ait mis fin
u
monopole
du
franais
littraire
our
s'orienter
ers l'tude des formes
de
l'expression
crite et
orale,
voil
qui
est
significatif
'une
prise
de conscience.
Substituer une
formation
rammaticale
entre
ur
l'observation
es textes
es
plus
la-
bors une
formation
solument
xe
sur
une
pdagogie
1
de
la
diffrence,
c'est ouvrir nfin
es
yeux
sur
a
diversit
e ce
langage
composite
t mou-
vant
qu'on appelle
le
franais.
Une telle volutionne va pas cependant ans problmes.Sur quel
dcoupage,
sur
quelle
grille
d'analyse
fonder ette
pdagogie
de
la
diff-
rence Comment cerner avec
prcision
es
contours
d'une
langue qui
imbrique
es
idiolectes au
point
de
n'tre
qu'un
compromis
entre
de
multiples rammaires
Il
semble
que
les instruments
e
mesure
dont
'on
dispose pour
cette
tche rsistent
mal
l'preuve
de
la
pratique.
Loin
de favoriser
ne conscience
laire et une saisie
mthodique
es
diffrences
linguistiques,
a
fameuse chelle
des
registres,
u
niveaux
de
langue
,
encourage
surtout
ar
l'imprcision
e
ses
critres
e classement
'par-
pillement
t le flou intuitif es
jugements
ubjectifs,
uand
elle ne
sert
pas
d'alibi leur
dploiement
.
Nul ne saurait pourtantse contenterde la distinction ranais
crit
franais
ral.
Commentne
pas
percevoir ue
cette
opposition
ache
sous
la
gnralit
e ses termes
out
un
amalgame
de discours
dont
la
confusion
risque
de devenir aussi
prjudiciable
l'tude de
la
langue
qu'a pu
l'tre
nagure
'assimilation
ral
-
crit ?
N'y
a-t-il
pas
de
plus
1. Au
sens
idactique
u terme.
2.
La raret
esrecherches
ar
niveauxst
ignificative
lesnotionse
angage
cou-
rant
,
familier
,
etc. ont
i
floues
ue
es
seuls
ravaux
ui
e soient
onstruitsur
a
base
de cette
irarchie
'en nt etenu
ue
es
deux
les
xtrmes
franais
ittraire
et
franaisopulaire
afin e
les constituern cart
'un
parrapport
l'autre. 'on
sait
u'
a
suite
'un
lissementcf.
ote
i-dessous)
e
franais
arl
a
gagn
e devenir
le lieu
de
toute
viance.
3.Aussist-onouventent erecourirout lafois la distinctioncrit-oralt audcoupagen niveaux (languecriteourante-languearle amilire,tc.).Quedire
de
cette
marche
inon
u'en
uperposant
eux
nalysesui
ne
concident
as
et en
79
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quelque
illogisme
fonder
e
concept
de
langage
crit sur
la
forme
graphique ui le spcifie t lui opposerglobalementa notionde langage
oral
comme
s'il
n'existait
pas
de mdiation
technique
susceptible
de
diffrencier
t de
modeler es faitsde
discours
dans cet
espace
de rali-
sation
L'on
conoit
en revanche tout le
parti que l'enseignement
evrait
tirerd'une
typologie
es
discours
onstruite
ur un
examen
systmatique
des
situations
'change4.
En
permettant
e
dcouper,
dans le flot
des
messages,
des
ensembles
homognes
d'noncs
rellement
mis
en
fran-
ais
dans un
type
de communication
onn,
cettediffrenciationuvre
a
voie,
par
la
cohrence
de
ses
principes, l'exploration inguistique
e
discours
clairementdfinis.
L'on
peut
donc en
attendre
des
progrs
dcisifsdans la connaissancede tous ces langages dont l'interfrence
constitue
e
franais.
Les
pages
que
voici voudraient
apporter
quelques
lments
de
rflexion
ur
la
phrase
telle
qu'on peut
l'observerdans
le
franais
adio-
phonique.
Ce
type
de discoursdoit
la mdiation
echnique ui
le
spcifie
d'tre
capt par
un
immense
public
et
il
nous a
paru
important
e
le
constituer n
objet
d'tude
5
tant
pour
cerner on
organisation
ramma-
ticale
que
pour
dterminer es
habitudes
de
parole
dont
l'influence
s'exerce
chaque jour par
le canal
de
la
radio.
C'est la
faveur
d'une
campagne
lectorale
que
nous
avons
choisi
d'tudier
oute
une srie
d'missions-dbats.
es
dialogues que
politiciens
et journalistes ngagentdevant es micros ors des tables rondes, face
face
,
en direct
avec
etc...
organiss
nombreux ur les
antennes
nationales
ou
priphriques,
ffrent
n
effet
ar
leur caractre
mprovis
un
typed'usage
rel
du
franais
parl
aujourd'hui
ils
reprsentent
ussi
par
l'unification
des
paramtres
du
message
un
ensemble cohrent
d'noncs
oraux
:
la situation
d'change par
contact mmdiat vec
un
interlocuteur
e mme milieu
socio-culturel e
double
d'une
situation
de
non-change
vec
des
millions
de
rcepteurs
irtuels,
assifs
et
cepen-
dant
immdiats ont
la
stimulationndirecte
onstitue
n
priode
d'lec-
tions
nationalesun
important
acteur
d'homognit.
De
l'tude de
ces
dialogues
7
nous
retiendrons
ci
les
traits
ui
carac-
trisenta syntaxe e la phraseet plus particulirementes subordonnes.
L'on
sait
que
toutes es dfinitions
e
la
phrase
parle
l'identifient
avec
constance
la
phrase
simple
mais
que
l'on
n'a
jamais,
lors
de
ces
affirmations,
pass
le
stade de
la
gnralisation
ntuitive.
'on
sait
essayant
e
prciser
e flou
ar
e
flou,
n ne va
gure
ans
e sens e
'efficacit.
utre
qu'il
parat
angereux
e
fonder
ne
pdagogie
e la
langue
ur des
principes
on
cohrents,
l
semble ien
ue
tout
lassement
es
noncsn
catgories
e
ce
genre
e
rfre
mplicitement
l'existence
e
situations
e
communication.i 'on
veut
tre
igoureux
ce
sont
es
fondementse l'analvseu'ilconvient'exDliciter.
4.
Sur
e
point
omme
ur
es
prcdents,
oir es
ravauxe Jean evtard.
5. Et
non.
omme
'on
s'y complatrop ouvent,
n
cible e critiauesointillistes.
6.Mai-juin967.7. Enregistrsu magntophone,esdialoguesnt ttranscrits
ntgralement
vant
d'tre oumis
l'analyse.
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aussi
que
l'enseignement
e
la
langue
s'appuie
essentiellement ur la
structure 8de la phrase il paratdonc souhaitablede rassembler ur
ce
point
e
plus
d'informations
ossible.
1. L'ORGANISATION
DE
LA PHRASE
1.
LE MODLE
YNTAXIQUE.
Si
l'on dcrit en termes
grammaticaux
es
diffrents
chmas
de
construction
ui
sous-tendentes
phrases complexes
d'un
corpus
de
dia-
logues radiodiffuss,'analyse montreque toutes les marques de la
subordination
erbale
{qui, que
seul
ou en
composition,
omme
quand,
si)
contribuent en
organiser
e
fonctionnement
yntaxique.
L'on cons-
tate
aussi
que,
se
rfrant
u
contexte
u
la
situation,
e
pronom
qui
prsente
es
divers
ypes
de
variation
lexionnelle
ui
le
caractrisent
ar
rapport
la
conjonction
ue
Quant
aux
propositions
marques
comme
units
partielles
de
la
phrase,
elles
se
construisent,
elon
un
rseau
d'oppositions
distinctives,
en
un ensemble
de
schmas
syntaxiques
ont
l'analyse
formelle
ouligne
le caractre
bstrait.
Mais en
se
substituant
la
prsentation
mantique
laquelle
nous ont
habitus
des sicles
de
grammaire
fonds
sur
la
conceptualisation e la phrase,ce mode de classementne sauraitmas-
quer
l'vidence
des
faits
le
discours
que
l'on observe
dans les
missions-
dbats
se
fonde
sur
les
mmes
constructions
ue
le
discours
tudi
par
les
observateurs
e
l'usage
crit les
relatives
ont
l,
adjectivales
ou
nominales,
nisi
que
les
interrogatives
ndirectes,
es
compltives
n
que
et
les
multiformes
irconstancielles.
L'on
pourrait
bien
sr,
raffinant
'analyse,
signaler
des
manquants
dans
la liste
des
subordonnants
exicalement
isponibles
u
dans
la srie
des
ralisations
ossibles
d'une
construction9.
e
ne
serait
que reprer,
dans
l'identit
d'un
cadre
syntaxique
linguistiquement
ohrent,
des
variations
mantiques
totalement
pourvues
de
signification
ramma-
ticale ou des divergences 'emploi qui ne mettent as en cause l'ordre
structural.
Il
nous est
donc
impossible
d'affirmer
lobalement
ue
les
Franais
changent
de
grammaire
uand
ils crivent
t
quand
ils
parlent.
Tout
dpend,
l
est
vrai,
de
ce
que
l'on
entend
par
le mot
grammaire
et
du
domaine
que
l'on
soumet
l'observation.
e
que
nous
pouvons
dire
ici,
c'est
que
dans
l'ordre
de
la
subordination,
a
syntaxe
du
franais
radio-
phonique
ne
prsente
ucune
particularit.
Si
nanmoins,
quittant
'ordre
de
la
grammaire,
'on
en vient
8. Avec
outes
es
rserves
u'impose
e terme
orsqu'il
'applique
la
phrase.
9.Nousn'avonsencontr,arexemple,i les locutionsonjonctivesprs ue,
aussitt
ue,
oin
ue,
de
manire
ue etc...,
i a
compltive
ujet
ans ssise
ominale,
ni
certaines
ormes
e corrlatives.
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l'tude de
la
performance,
'attention est veille
par
la
frquence
d'apparitionde certainesconstructionst la rflexion rientevers les
lois
qui
en
rgissent
'emploi.
2.
LE
MODLEDE PERFORMANCE.
a)
La
slection des
schmas
syntaxiques
les
constructions
rivilgies
Deux
types
de subordonne
ouent
dans
ce
discours
un
rle
prpon-
drant,
a
compltive
t
la relative.
La
richesse
'occurrence
e la
compltive
'explique par
l'abondance
des
verbes d'nonciation.
Ces
verbes,
verbes
d'opinion,
de
dclaration, d'attitude , eux-mmes ouventmodaliss, ont
pour
rapporter
l'nonc,
relayer
e
message,
'insrer
ans
un autre
message
o se
mani-
festent es
protagonistes
e l'nonciation
Je
peux
vous
dire
ue
votre
nformation
st assez
mal fonde.
Vous venezde
reconnatre
ue
vousvotez
pour
e
gouvernement.
Le
jeu
des
pronoms
du
dialogue
(
Je
crois
que j'ai
raison vous
savez
bien
que
vous
ne
gagnerez
pas
;
vous
permettez
ue
je
continue
je
constate
ue
vous
refusez
de
rpondre
)
et l'enchanement es
verbes
(Je
pense
qu'il
serait
prfrable
ue...
;
je prtends
u'il
n'est
pas
vrai
que...
)
soulignent
ette
appropriation
e
l'nonc
par
le
sujet
parlant,
dans la tiradedidactiquecommedans l'changepolmique.Remarquons
en
passant
la
complmentarit
onctionnelle e l'incise
(
dites-vous
me
semble-t-il
vous
voyez
vous
comprenez
).
Tout
concourt
carac-
triser e
discours
dialogu
par
la
relation
ui
s'institue
inguistiquement
entre
e
locuteur t son
partenaire.
Tout aussi
remarquable
st le
privilge
ccord
la
relative
et
plus
particulirement
la
relative
n
expansion
du
nom 10.
Plusieursfacteurs
dans l'conomie
du discours
emblent onduire e locuteur
choisir ette
subordonne
plutt
que
la
simple
anaphore
pronominale.
Retenons
ici,
outre e
jeu
de la
rfrence ontextuelle
ui
explique
l'insertion
'une
relative
en
cours
de
phrase
par
dominance
de la loi
de
distanciation
minimale , le rle de relais que joue la relative opule entre e nom et
l'adjectif
On
aboutit une situation
ui
est contradictoire.
Cette
procdure
e
remplissage,
rs
aractristique
e
notre
discours,
se
trouve
mme
exploite
omme
un
mode de liaison totalement
lonas-
tique
entre
deux ou
plusieurs
quences
nominales
10.Les
chiffresont
loquents
40
% des
ubordonnesu
corpus20
heures
'mis-
sions)
ont
es
relativest 32
% d'entre
lles
e
rattachentun nom
u
un
substitut
du
nom.
es
compltives
pparaissent
ans
0
% des as.
C'est
ire
ue ept
ubordonnes
sur
dix
ont
eprsentesar
es
deux onstructions.
11.Exemple Il esttout faitnormaluedeshommesuiont rechercherlesperspectives'uneconomieranaiseienttabliommeypothse...Sur epointoir
Jean
ubois,
rammaire
tructurale
u
franais
le
verbe.
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Il
y
a
un
autre
ystme
ui
est
e
systme
roportionnel
ui
est
le reflet xactdes forcesdu pays.
Le
recours
aux
prsentatifs
il
y
a,
voil et surtout
'est) favorise,
avec
l'apparition
e
la
relative,
e
dcoupage
de l'nonc
en deux
temps
C'est le
gouvernement
ui
s'y
est
oppos
-
C'est
la
la
question
ue
j'allais
vous
poser.
Que
nos
dialogues
accordent
insi la
priorit l'anaphore
subordi-
native
qui)
sur
l'anaphore
coordinative
il)
mrite 'tre
soulign.
L'co-
nomie de
ce
type
de
discours
e
caractrise
ar
la
succession
de
groupes
de
propositions
dont la
cohsion est
grammaticalement
arque
les
propositions
ndpendantes, u'elles
soient ou
non
regroupes
ar
l'into-
nation dans le
cadre d'une
phrase,
sont
relativement
ares
12.
Le pronom e plus exploitest videmmentui dans la mesureo
il obit aux
impratifs
e l'ordre
canonique
mais
le
que
relatif
oue
lui-
mme
un rle
important
c'est
lui
qui
permet
de
rattacher
un nom les
propositions
sujet
Anim et
notamment elles
dont e
verbe
se rfre
l'une des
personnes
du
dialogue
:
Je
voudrais evenir
ur
a
question
ue
vous
m'avez
pose.
La loi
de
prvalence
du
sujet
Anim
l'emporte
alors
sur
la
rgle
d'ordre t es relatives
ar
que
occupent
une
aire
d'emploi
qui
leur
confre
une
place
essentielledans
le modle
de
performance.
Une
remarque
enfin ur
lequel
situ ici
un
rang
13
qui
n'est
pas
celui du Franais fondamental. ompltante groupedes relatifsndiff-
rents
la
classe
smantique
de
leur
antcdent, equel
s'emploie
derrire
prposition
avec,
contre
par
pour,
sans
sur...)
il contribue
insi
simplifier
e
fonctionnementu
systme
n
neutralisant
'opposition
de
qui
et
de
quoi,
tout en
permettant
rce
ses
marques
de
lever
toute
ambigut
ur
le terme
de rfrence
Une
partie
du
corps
lectoral
ur
laquelle
vous
comptiez
parat
bien s'tre
drobe.
En dehors
du
que
conjonction
t
des
pronoms
elatifs
u
interrogatifs,
les
locuteurs
exploitent
ssentiellement
ne
dizaine
de
subordonnants,
dj
signals pour
leur
productivit
ar
le.
Fonais
fondamental.
es
voici dans l'ordrede leurfrquenced'apparition si, parce que, quand,
comme,
puisque, lorsque,
alors
que,
pour
que,
tandis
que.
Conjonctifs
stables,
comme
le
confirme
'indice de
leur
rpartition,
ls
permettent
l'expression
des
grandes
relations
onceptuelles,
ondition, ause,
temps,
opposition,
finalit.
Les
autres
locutions
conjonctives
apparaissent
en
nombre
nfime.
L'on
peut
en
conclure
que
le
franais
radiophonique
'est
construit
un
sous-ensemble
de
subordonnants
ui
conomise
pour
le
locuteur
l'effort e
slection.
Seule
l'tude
comparative
d'autres
messages,
crits
notamment,
ermettrait
e dire s'il
s'agit
ou
non d'un
systme ropre
12.
27
% seulementes
verbes
ont eux e
propositions
ndpendantes.
13.
L'ordre
e
frquence
croissante
st
e suivant
qui,
ue,
,
equel,
ont,
uoi.
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l'oral.
Gardons-nous
de
gnraliser
t
notons
l'essentiel
le
franais
de la radio ne tend nullement substituer ans l'articulation u discours
parl
les
moyens
modulatoires
ux
moyens
grammaticaux.
'tude de
la
phrase segmente
montre
u
contraire
ue
ces
moyens
viennent
'addi-
tionner
t
se
renforcermutuellement
ans leur
fonction
e cohsion.
b)
La
segmentation
e
la
phrase
le
rle
prpondrant
e c'est.
Comme
l'on
pouvait
s'y
attendre,
es
missions-dbats
rsentent
beaucoup
de
phrases
segmentes.
Parmi les
procdures qui
dcoupent
en
deux
temps
la
phrase complexe,
'extraposition
e la
subordonne,
compense
grammaticalement
ar
l'anaphore,
st
largement
tteste,
mais
le pivotessentiel
4
de cetteopration st le prsentatif'est :
Ce
que
je
leur
reproche,
'est
eur
politique.
Ma
conviction,
'est
que
le
pays
comprend...
Il faut
alors
noter
'importance
e
la
construction
ui
combine
es
deux
schmas
syntaxiques
rivilgis
ar
nos
locuteurs,
mettant n
pr-
sence
la
relative,
ous
sa forme
nominale,
et
la
compltive,
ntroduite
par
c'est :
Ce
qui m'intrigue,
'est
que...
-
Ce
que
je
voudrais
dire,
'est
que...
Il
s'agit
certes d'un cadre
de
phrase
dont la
dcomposition
n
deux moments
acilite,
ar
l'talement
e
l'nonc dans le
temps,
'mis-
sion et la rceptiondu message.Mais il semble que cette construction
doive
aussi sa
productivit
l'organisation
rammaticale
e ses
lments.
La
prsence
de
part
et d'autre
du
prdicat
'est
de deux
squences
verba-
les,
l'une
en
position
sujet,
l'autre
en
position
complment,
t le lien
anaphorique
5
qui
les
unit
permettent
on
seulementde
modeler e cas
des
verbes
mpersonnels
ur celui des verbes
sujet
personnel
ce
que
je
dis,
ce
qu'il
faut,
e
qui
me
plat,
c'est
que...
)
mais encore
et
surtout
d'unifier
'emploi
de
la
compltive
n
lui
assignant
our unique
fonction
celle
de
complment
e
verbe
que
P
me
fait
plaisir
il me
fait
plaisir
que
P
;
ce
qui
me fait
plaisir,
'est
que
P
).
Grce
cette
construction,
le
champ
opratoire
e
la
compltive
'largit
onsidrablement
Ce qui me diffrenciees gaullistes,'estque... - Ce
qui
fait actuellement
mon
optimisme,
'est
que...
-
Ce
qui
avait
beaucoup
encombr
es
parlements
es
rpubliques rc-
dentes,
'tait
ue...
En
s'talant,
'nonc
progresse
alors
par
squences
discontinues
dont e
dcoupage
est tout
la
fois
grammatical
t
intonatif.
S'il
faut
pour
conclure
cerner
e
profil
de la
phrase type
de notre
corpus,
nous dirons
donc
qu'elle
rpond
un
modle
probabiliste
ui
inclutdans
'organisation
e ses
constituants
eux
formes
e
subordonne,
14.
l
est
rs are
e
rencontreres
phrases
u
type
uivant
C'est
mportant,
e
quevous ites. Le premierinistre dit ui-mmela tlvision,ue... Etplusrare ncoreerencontrernce casla subordonnenpositionnitiale.
15.
l
y
a ici un
systme
'annonce
ce
qui/que)
t
de
reprisec'est ue).
84
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la
compltive
t la relative
l'une
s'articule
ur le
verbe,
'autre sur
le
nom,n une troite omplmentarityntaxique Verbe/est + que P-
Nom/
e
+
qui
V.
L'apparition
de ces
constructions st conditionne
ar
le discours
lui-mmedont l'conomie se
caractrise
out
la
fois
par
la
projection
sur l'nonc des
verbes de
l'nonciation,
e
regroupement
ohsif
de
propositions
irarchises
t le recours
des
procdures
yntaxiques
e
prdication
c'est
...
qui;
c'est
que)
qui
dcoupent
'nonc en insrant
dans
l'activitd'mission
des
temps
de
pause.
C'est l'imbrication
e
ces
facteurs
ui
explique
a richesse
d'occurrence
es
phrases
relatives
ou/et
compltives
.
c) La combinaison es subordonnes le degrde complexit e la phrase
Si l'observation
es
noncs
se
porte
non
plus
sur
la
slection
des
schmas
syntaxiques,
mais
sur
le
degr
de
complexit
e leur
enchane-
ment,
l est essentiel
de fonder
'analyse
sur
quelques
distinctions
rala-
bles.
La
phrase
qui
prsente
des
subordonnes
peut
les
multiplier
oit
par
adjonction
dans
l'galit
hirarchique,
'est
la
coordination,
oit
par
adjonction
dans
l'ingalithirarchique,
'est
l'imbrication
u
subordina-
tion de
subordonnes,
oit
par
recours
ces
deux
oprations
dans
le
mme cadre.
Puisqu'il
s'agit
de
processus
cumulables
et
que
chacun
d'entre
eux
est indfiniment
cursif,
e
dveloppement
otentiel
de
la
phrasene connatd'autres imitesque celles de son acceptabilit.Or il
apparat
que
dans
les
dialogues
observs,
a
phrase
complexe par
coordi-
nation
se
ralise
trs
gnralement
ous
sa
forme
minimale,
'addition
de
deux
lments
e
:
Vous
vous souvenez
u'on
m'a
propos
un
autre
poste
et
que
je
n'ai
pas
accept.
La
phrase
construite
ar
imbrication
e
va
gure
non
plus
au-del
du
degr
de
complexit
e
plus
lmentaire