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UNIVERSITE PARIS XII – VAL DE MARNE
Faculté de Médecine
Diplôme Inter Universitaire
Pédagogie Médicale
Salle multimédia dédiée à l’enseignement de la radiologie
interventionnelle
Présenté par
Hicham KOBEITER
Année Universitaire 2004 – 2005
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TABLE DES MATIERES
PRESENTATION DE LA SALLE MULTIMEDIA : VUE D’ENSEMBLE. 3
RATIONNEL: 4
INTRODUCTION : 5
MATERIEL : 6
POPULATIONS : 9
METHODE : 10
LIMITES : 11
DISCUSSION : 12
CONCLUSION : 15
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Présentation de la salle multimédia : Vue d’ensemble.
Figure (1)
L’équipement :
- Un ordinateur avec un logiciel de traitement d’image. (Flèches vertes)
- Un écran de télévision pour transmettre les images faites par une caméra
haute définition installer dans la salle d’intervention. (Flèche blanche)
- Un écran de rappel de la fluoroscopie. (Flèche rouge)
- Une vitre plombée permettant une vue panoramique dans la salle
d’intervention. (Flèche jaune)
- Un interphone permettant de communiquer avec les intervenants. (Flèche
bleu)
- Un négatoscope. (Flèche orange)
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Rationnel :
Cette salle attenante à la salle d’intervention a été conçue pour l’enseignement
théorique et pratique de l a radiologie vasculaire et interventionnelle. Les
indications, les techniques et les résultats de ses pratiques modernes et
évolutives sont le plus souvent méconnus par les étudiants en médecine et le
médecin car ils sont non ou peu abordés lors des enseignements pratiqués
traditionnellement.
La radiologie vasculaire et interventionnelle est pratiquée sous rayonnement
ionisant. Les actes nécessites une asepsie chirurgicale dans des locaux dont les
normes de propreté et de stérilité sont très proches de ceux des blocs opératoires.
Certaines procédures sont complexes et peu fréquentes nécessitant des
opérateurs entraînés et connaissant le matériel utilisé qui est de plus en plus
sophistiqués. Pour ces différents raisons la création de cette salle a été conçue
pour permettre aux étudiants un accès à ces techniques sans risques
d’irradiations pour eux et sans risque d’infection ou de complication opératoire
pour le patients. Cet enseignement peut être comparer à l’enseignement au lit du
malade avec possibilité de mettre l’étudiant en situation concernant la clinique,
associé à un enseignement des techniques thérapeutiques modernes qui font
partit de l’avenir de la médecine dans beaucoup de discipline.
A notre connaissance ce type de concept pédagogique dédié à l’enseignement de
la radiologie vasculaire et interventionnelle est unique en France et en Europe.
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Introduction :
L’activité de radiologie vasculaire et interventionnelle est très diversifiée
touchant à des organes très différents avec des matériaux en perpétuels
évolutions. Certain actes sont complexes nécessitant un savoir faire particuliers
avec un niveau d’activité suffisant pour le maintien des compétences. D’autres
actes plus simples permettant un accès plus facile à des intervenants en cours de
formation ou d’apprentissage des ses actes avec un encadrement par des
opérateurs entraînés pour la sécurité des patients.
L’enseignement de cette discipline est rendu difficile par cette hétérogénéité
d’organe, le niveau de complexité variable, l’évolution technologique constante,
l’utilisation de rayonnement ionisant et l’absence de modèle pédagogique
d’apprentissage de cette discipline. Toutes ces raisons nous ont motivé à créer
cette salle multimédia en l’équipant de matériel pédagogique moderne tout en
gardant une proximité permettant l’échange visuel et oral entre l’enseignant et
l’étudiant.
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Matériel :
La salle d’intervention est une salle de radiologie vasculaire et interventionelle
équipée d’une table d’angiographie numérisée dernière génération de type
Philips Allura 15. Elle est installé dans le service d’imagerie médicale du centre
hospitalo-universitaire Henri Mondor à Créteil université paris XII. Cette salle
est fonctionnelle depuis septembre 2004. Elle est au norme A du CLIN qui est
équivalente à un bloc opératoire sur le plan de l’asepsie, du brassage de l’air et
de la ventilation.
Figure (2)
La salle multimédia est opérationnelle depuis janvier 2005. Sa disposition
permet un accès visuel avec une vue panoramique dans la salle grâce à une vitre
plombée. Aucune communication ouvrable à type de porte ou de fenêtre n’existe
entre les 2 salles pour des raisons d’asepsie et de ventilation.
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L’équipement multimédia est constitué de :
- Un ordinateur PC (Dell) relié au système de stockage des images réalisées
lors des procédures. Cette relation permet d’envoyer les images
directement de la console de traitement dans la salle d’intervention sur ce
PC. Un logiciel de traitement d’images est installé sur ce PC permettant la
lecture des examens d’imagerie multimodalités (TDM, IRM, Echo-
Doppler) si ces derniers sont fournis sous une forme numérique (CD).
Figure (3)
- Un écran plat montrant ce que filme une caméra 3 CDD haute définition
installée dans la salle d’intervention. Une console de manipulation de la
caméra (zoom, luminosité) permettant aux occupants de la salle
multimédia de se focaliser sur leurs zones d’intérêts. Par contre la
direction de la caméra n’est pas automatisée et elle est réglée
manuellement par le personnel de la salle d’intervention.
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Figure (4)
- Un écran plat permettant la visualisation de la fluoroscopie et des séries
d’images graphiques réalisées en tant réelle. Ce dispositif permet de voir
sur cet écran la même chose que les opérateurs et en même temps.
Figure (5)
- Un interphone est installé entre les 2 salles dont les commandes sont dans
la salle multimédia. Cet interphone permet à tout moment aux
observateurs de rentrer en contact avec les opérateurs. De même que les
opérateurs peuvent questionner les observateurs lors des interventions.
- Un négatoscope pour visualiser les examens d’imageries fournis sous la
forme de films radiologiques.
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- Dans l’avenir un simulateur d’intervention (Procedicus VIST) de
radiologie vasculaire interventionnelle est prévue dans la salle. Les
caractéristiques et l’intérêt pédagogique de ce simulateur seront discutés
dans d’autres chapitres.
Figure (6)
Populations :
Cette salle présente une surface permettant de recevoir 4 à 5 étudiants ou
observateurs en même temps. Elle accueille :
- Les étudiants en médecine (externe) du service ils sont au nombre de 4 au
cours de l’année universitaire DCEM4.
- Les internes en imagerie médicale du service ils sont au nombre de 3.
- Des médecins venant d’autres spécialités de l’institution intéressés par les
interventions réalisées
- Des radiologues et d’autres spécialistes pour un enseignement post-
universitaire.
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Méthode :
Le déroulement de l’enseignement dépend du niveau et des connaissances de
l’audience.
- Les étudiants en médecine (externe) : La mise en situation et
l’enseignement par problème sont les bases de cet enseignement. Avant la
procédure, le dossier clinique et biologique est revu avec les étudiants. En
faisant appel a leurs connaissances antérieures ils sont interrogés sur la
pertinence des examens d’imageries déjà réalisés et en fonction de leurs
résultats l’intérêt de la procédure prévue pour traiter le patient. Les
alternatives thérapeutiques plus conventionnelles sont discutées. Après la
procédure, on demande à l’étudiant de commenter et de résumer
l’intervention. L’anatomie vasculaire ainsi que les principes généraux de
l’acte réalisé sont revues pour évaluer le niveau d’assimilation de
l’étudiant.
- Les internes d’imagerie médicales : Le schéma de l’enseignement est très
semblable à celui des externes. En fonction de leur avancement dans la
spécialité et leur intérêt pour la discipline de radiologie interventionnelle.
Pour permettre aux internes de compléter leur formation et d’accéder à
une modalité d’imagerie plus spécialisé alliant le diagnostic et la
thérapeutique. L’accompagnement de l’interne intéressé par cette
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discipline se fait d’une manière comparable à celui des internes des
spécialités cliniques notamment chirurgicales.
- Enseignement post-universitaire : Cet enseignement est ponctuel. Il est le
plus souvent organisé selon une pathologie d’organe bien spécifique. Les
informations communiquées concernes les nouvelles techniques et les
nouveaux matériaux disponibles ainsi que leurs utilisations et leurs
résultats. Lors de cet enseignement les échanges oraux et les avis entre
l’audience et les opérateurs sont essentiels concernant les indications, les
techniques et les matériaux utilisés lors des procédures.
- L’avenir : L’installation proche d’un simulateur de procédure
interventionnelle par ordinateur sans rayonnement ionisant et sans risque
pour un patient va permettre aux internes ainsi qu’aux observateurs de
répéter les procédures pour améliorer leur habilités techniques et de se
familiariser avec le matériel qui est un outil essentielle pour la réussite des
interventions.
Limites :
- L’originalité de ce concept sans aucun modèle pédagogique semblable
existant à notre connaissance ne permettant pas de pouvoir juger de sa
pertinence.
- La difficulté de réaliser une évaluation objective de cet enseignement.
- La disponibilité depuis peu de temps de cette salle « 9mois » avec une
optimisation toujours en cours.
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Discussion :
Bien souvent, les outils technologiques nouveaux ne font qu’automatiser les
anciennes pratiques qui ne font que reproduire les pratiques des salles de cours
ou l’information est le plus souvent transmise sans réel engagement cognitif de
l’apprenant. Pourtant une valeur ajoutée à l’enseignement et surtout à
l’apprentissage ne sera apporté que si ces outils sont intégrés dans des dispositifs
qui respecte les nécessités d’un apprentissage de qualité. Quelle est la bonne
route?
L'équipement des salles de cours par un matériel informatique multimédia
semble indispensable environnement multimédia va permettre aux étudiants de
bien assimiler l'information, de mémoriser (rôle de l'iconographie) et surtout une
sérieuse prise de conscience de cet avantage multimédia de l'informatique dans
la formation médicale, ceci va permettre aux étudiants d'aborder cette formation
médicale difficile. Cette innovation est un pas vers l'évolution des études
médicales et des futurs médecins.
La radiologie intreventionelle est une discipline hétérogène aux multiples
facettes et en constante mutation. Pourtant elle apparaît souvent difficilement
identifiable, segmentée et peu lisible par les étudiants ou les médecins d’autres
spécialités voir même par les radiologues. Ces multiples facettes vont de
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l’artériographie diagnostique et l’angioplastie à l’embolisation d’hémostase chez
un polytraumatisé ou suite à une hémorragie de la délivrance et à la réparation
d’une rupture aortique par endoprothèse…ect.
Devant l’ensemble de ces arguments il nous a semblé intéressant de proposer un
concept et un outil pédagogique moderne se basant sur les techniques de
multimédia pour enseigner cette discipline radiologique se basant sur des
technologies combinant les équipements radiologiques et les dispositifs
médicaux implantables de plus en plus modernes et sophistiqués.
La présence en salle d’intervention des étudiants ou observateurs les exposes à
l’irradiation les obligeants a portés des tabliers plombés assez lourd en position
debout. Leur présence peut être une source de nuisance gênant le ou les
opérateurs. L’environnement stérile et la ventilation semblable à un bloc
opératoire imposent une réduction du nombre de personne en salle. Grâce à la
disposition de la salle d’enseignement avec une vue panoramique sur la salle
d’intervention les observateurs sont installé confortablement avec leurs tenues
de ville sans protection particulière, sans altéré la concentration des opérateurs et
en respectant les règles d’asepsie. Malgré le fait que ces observateurs soit en
dehors de la salle d’intervention et grâce aux dispositifs et aux équipements
présents, ils peuvent avoir une vue directe sur l’installation du patient la
disposition et les mouvements des intervenants et d’écouter par l’intermédiaire
de l’interphone les conversations des opérateurs sans être entendue au retour
sauf si une question ou une précision sont souhaitées, de même l’opérateur peut
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a n’importe quel instant interpeller l’audience permettant un enseignement
interactif. Par l’intermédiaire des 2 écrans les étudiants ou observateurs peuvent
voir la même chose que les opérateurs sur la vision de scopie et de graphie en
directe, ainsi qu’une vue d’ensemble ou rapprochée du matériel utilisé et de sa
manipulation.
L’apprentissage de cette discipline manuelle reste incomplet si l’étudiant
n’exerce pas lui même les procédures d’ou l’intérêt de ces nouveaux simulateurs
informatiques pouvant mettre l’étudiant en situation clinique, lui permettre
d’apprendre et d’améliorer ces gestes techniques mais aussi les possibilités pour
l’enseignement de l’évaluer en jugeant de ses connaissances médicales et sur le
matériel utilisé ainsi que de son habilité technique. Ce type de simulateur est
prévu d’être installé dans cette salle d’ici la fin de l’année 2005
Les résultats de l’apprentissage grâce a ce dispositif multimédia restent difficiles
à évaluer pour des raisons multiples, dont les principales sont : - l’installation
récente de cette salle, - l’originalité du concept, c’est une installation unique en
France et en Europe, - Absence d’évaluation possible avant l’arrivé du
simulateur, - l’hétérogénéité du niveau des connaissances médicales de la
population qui est en formation.
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En conclusion :
C’est un concept pédagogique original utilisant les techniques modernes de
multimédia pour enseigner une discipline utilisant des technologies de pointes
modernes en médecine. Sa récente installation et en attendant l’apport d’un
simulateur d’intervention rend l’évaluation de cet enseignement difficile
actuellement
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Bibliographie :
1. Norman G. Why Evaluate. Pedagogue 1994;5:1-5
2. Chagnon S, Dacher JN. [Are academic radiologists evaluating the professional ethics of
their residents?]. J Radiol 2003;84:971-972
3. Norman GR, Coblentz CL, Brooks LR, Babcook CJ. Expertise in visual diagnosis: a review
of the literature. Acad Med 1992;67:S78-83
4. Norman GR, Schmidt HG. Effectiveness of problem-based learning curricula: theory,
practice and paper darts. Med Educ 2000;34:721-728
5. Lebrun M Pédagogie et technologie en marche vers "l'autrement". Pédagogie médicale
2000,1:45-53.
6. Joffre F Comment sauver la radiologie interventionelle le bulletin de la société française de
radiologie Septembre 2005: 18-19
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Figure (1) : Vue d’ensemble de la salle multimédia
Figure (2) : Vue intérieure de la salle d’intervention
Figure (3) : Ordinateur PC installé en salle multimédia en communication avec
la console de traitement de la salle d’intervention.
Figure (4) : Ecran plat montrant ce que filme la caméra installée dans la salle
d’intervention.
Figure (5) : Ecran de rappel de la fluoroscopie et des sérigraphies
Figure (6) : Le simulateur de procédure de radiologie vasculaire
interventionnelle