Post on 24-Mar-2016
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ir les rêves d’autres se réaliser. A leur tour.
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érons voir les rêves d’autres se réaliser. A leur tour.
Rédaction - Julien Ondedieu
Photo - Ludovic Drocourt & Julien Ondedieu
Développement - Ludovic Drocourt
Relecture - Elodie Roy
VARANGER ARCTIC KITE ENDURO
Produit par TERRAEDELWEISS
L’AVENTURE - p.4
A VOUS DE JOUER - p.26
S’EQUIPER - p.28
Vake désigne la course de Kite la plus difficile
qu’il existe à ce jour : à six cents kilomètres au
nord du cercle polaire arctique sur la neige, à
travers les canyons et les collines, lacs glacés et ri-
vières, par équipe de deux en autonomie et sans as-
sistance, les participants naviguent à la carte et au
GPS pour parcourir les deux cents kilomètres que
couvrent les quinze portes qui forment le tracé. Alex
et Julien ont la chance d’être sur la ligne de départ
en 2013. Ils racontent leur course, tantôt glissant à
toute vitesse tirés par les voiles, tantôt avançant en
peaux de phoque lorsque le vent est absent. Trac-
tant leurs traineaux de sept à vingt-deux heures, tant
que le règlement et la lumière polaire le permet-
tent. En dehors, les trackers GPS confiés à chaque
Team doivent rester immobiles au bivouac, sou-
vent au milieu de nulle part dans ce désert polaire.
Une après-midi de novembre le téléphone sonne. Alex me parle d’une
course formidable, la suite logique de notre aventure vers kilpisjarvi l’an
dernier, nous partirons en avril. Les semaines s’enchaînent et les kilo-
mètres d’entraînement avec. Coté logistique Flysurfer, Norrona, Cumu-
lus, et MX3 nous soutiennent avec un enthousiasme réconfortant. Les
sacs sont prêts, notre avion quitte Paris et le lendemain, à Kirkenes, un
bus de la course vient chercher les participants. Nous nous entassons
dans un grand gymnase pour une ultime vérification des kites, partout
les cerveaux fument pour savoir qu’enlever, et qu’a-t-on oublié? Pen-
dant le diner la réunion de course pose le décor, dehors c’est la tem-
pête de neige et elle soufflera toute la nuit.
Sur la ligne de départ posée au milieu de nulle part il y a des rafales à
trente noeuds alors nous choisissons de partir avec nos petites voiles
de six et dix mètres pour être à l’aise. Le drapeau vert est levé au loin
mais nous ne l’apercevons pas dans le blizzard, nous n’entendons rien à
par le vent rugir, nous voyons seulement tout le monde dans l’empres-
sement se ruer vers de la ligne de départ. Les kites se frôlent, certaines
lignes s’emmêlent, certains coupent la route et d’autres laissent place.
Le vent gonfle par moments, furieux et soulevant la
neige de tous cotés puis faiblit à mi-chemin entre les
check point un et deux. Une fois changées, les voiles
plus grandes nous remontent mieux au vent pour rat-
traper plusieurs équipes, les bords sont plus longs et
plus rapides, le gps indique la seconde porte à passer
à moins d’un kilomètre. Le check point derrière nous, le
vent faiblit à nouveau, nous continuons au sud en cher-
chant à s’exposer sur le sommet des collines. Le premier
canyon à franchir se rapproche alors que le vent s’es-
souffle encore. Alex passe mais mon aile tombe entor-
tillée je poursuis avec les peaux et nous perdons bien
une heure sur les autres.
Sur l’autre versant, en haut les grandes voiles reprennent
leur vol, cap au sud. Nous avançons depuis neufs heures
et la faim tenaille, les barres de céréales paraissent bien
maigres, le gps indique le checkpoint trois dans un kilo-
mètre et demi. Le jours décline et le vent disparait alors
nous installons la tente, les tapis de sol et les duvets éta-
lés par terre pendant que la neige fond dans la popote
en titane pour réhydrater le couscous et la tartiflette lyo-
philisés de ce soir. Il faudra vingt litres de neige pour
faire les trois litres d’eau qui nous désaltèreront demain.
Il est bientôt vingt trois heures, nous nous endormons
dans l’atmosphère glacée de la tente.
Au matin la vapeur d’eau qui s’échappe de
la popote fait fondre le givre sur les parois
de la tente, nous enfilons nos vêtements,
mangeons, puis rangeons. Les speed trois
de dix-neuf et de vingt-et-un mètres nous ti-
rent agréablement jusqu’au checkpoint trois
puis vers le canyon de Langdalen. Ici pas de
vent, nous descendons dans les gorges puis,
les peaux de phoque collées sous les skis, en
tee-shirt et les zips latéraux de mon panta-
lon grands ouverts, j’avance à m’en donner
la nausée. Alex est devant et je le suis trac-
tant la plus lourde des pulka, à la voile il tire
les deux habituellement. Nous montons as-
sez vite, nous avons rattrapé cinq équipes ce
matin.
En haut, sur l’autre rive le vent souffle fort
et nous repartons à toute vitesse, l’écran du
GPS affiche souvent plus de quarante kmh,
nous fonçons en direction sud sud ouest. En
descendant sous les collines de Davgecearu
il n’y a plus ni trace ni vent. C’était une erreur
stratégique de descendre ici. Il faut marcher
pour s’élever pendant quarante-cinq minutes
avant de retrouver un souffle régulier, cela
nous a fait faire un détour, passer trois fois
sous des lignes électriques, naviguer au près
serré. Le vent s’efface, nous avançons depuis
dix heures. Le temps d’une barre à avaler et
nous sortons les deux plus grandes voiles
qui planent silencieusement pour nous tirer
jusqu’à un petit col.
Les trois tipis du quatrième checkpoint sont visibles, enfin. Le GPS les
indique à deux kilomètres. Nos jambes endolories nous ralentissent.
Nous appuyons nos bras dessus, pliés en deux pour être soulagés. Alex
tire les deux pulkas, son harnais cisaille son bassin et il avance toujours
sans mot dire. Nous glissons lentement vers la porte, le GPS indique un
demi kilomètre à parcourir encore, nous sommes si lents. Nous traver-
sons une route glacée et nous arrivons au Check point. Ici deux heures
de pause sont imposées par le règlement, de toutes façons il est déjà
dix neuf heures, alors nous camperons là cette nuit car la course s’arrête
de vingt deux heures à sept heures. Alex a très mal aux pieds, je me
sens cassé, partout, épuisé, chaque muscle de tout mon corps endolori.
Cette nuit la météo annonce un fort coup
de vent alors nous creusons dans la neige
pour protéger notre abri. Ici nous retrou-
vons les autres. Evgeniya et Lyudmila se
réchauffent et les américains se reposent,
Nick a les chaussettes trempées. La plus
part des équipes étrangères sont en queue
de course. Les Suédois et les Russes s’en
sortent bien, tout comme Kinetic Warriors,
les British. A part ça, les Norvégiens domi-
nent la course. Nous découvrons pour la
première fois le classement, nous étions
remontés de cinq places en début d’après-
midi mais l’option que j’ai choisie vers
seize heures nous les a fait perdre. Je suis
admiratif du courage du chaque équipe et
tout à fait stupéfait par les performances
de la tête de course. L’équipe Vindcraft est
en train d’approcher la ligne d’arrivée.
Demain le checkpoint six doit être passé
avant quinze heures, ce qui fait plus de
soixantes kilomètres à parcourir en ligne
droite en quelques heures. Il est impro-
bable que nous y arrivions. Les trois milles
watts du réchaud en titane peinent à faire
fondre la neige dans la casserole. Nous
mangeons une double ration ce soir : Tarti-
flette savoyarde pour moi et couscous pour
Alex! Les coups de vents secouent les pa-
rois de notre petit abri, nous nous endor-
mons bien au chaud dans nos duvets.
Lorsque nos yeux s’entrouvrent la lumière est déjà forte. Il n’y a pas
de vent ce matin, nous n’arriverons pas au sixième Check point avant
quinze heures, alors nous choisissons de quitter la course à cet endroit.
Nous enfilons nos vêtements réchauffés à l’intérieur de nos duvets, nos
chaussures de ski glacées et nous compactons nos affaires dans nos
sacs à dos. Un bus vient récupérer les cinq autres équipes contraintes
d’abandonner ici faute de temps. Nous partons pour Vadso amers. Dans
le bus pour Vadso nos corps se réchauffent, je m’endors.
Nous passons les jours suivants à observer le signal GPS des équipes
encore sur la neige. Les premiers sont arrivés. Nous nous baladons dans
Vadso sur le port. On nous emmène à Vardo accueillir les derniers ar-
rivants avant de repartir à Vadso pour remettre les prix aux gagnants.
Chacun se repose enfin, prend soin de lui, se restaure. Les équipes se
dispersent en partageant le souhait de revenir pour aller plus vite ou
pour être plus efficace, terminer peut-être, gagner pourquoi pas.
The power of a handmade sleeping bag filled with
the finest down keeps me warm but light
Julien
less than 1550g warm until -30°C
A vous de jouer
Généralités:Pour vous rendre sur les traces de cette belle aventure, le plus simple
est de prendre l’avion jusqu’à Kirkenes. La ville est desservie tous les
jours par les compagnies aeriennes du pays. Ensuite, vous pourrez re-
joindre le port de la ville en bus pour y prendre l’express côtier qui fait
la liaison jusqu’à Vadso, Vardo, Berlevag, et les autres ports du nord de
la Norvège. Vous trouverez les horaires et tarifs de ce ferry sur le site de
la compagnie Hurtigruten. Un bus public fait la liaison entre le port et
l’aéroport. Mais dans ce sens, il est parfois saturé de voyageurs voulant
prendre eux aussi leur avion.
La météo:Nous sommes partis début avril. A cette période le soleil se lève avant
cinq heures pour se coucher le soir après sept heures. La luminosité
reste forte jusqu’à vingt-deux heures. Dans les terres, il a fait moins
vingt la nuit et autour de moins dix la journée. Deux jours plus tard les
températures étaient positives à Vadso. Le temps est très changeant sur
la péninsule de Varanger. Le premier jour nous avons utilisé toutes nos
voiles (six mètres à vingt-et-un mètres). Le site météorologique yr.no
offre des prévisions détaillées. Vous trouverez des informations sur le
manteau neigeux sur le site senorge.no.
S’équipeR
Equipement Qté
par
per
s
Qté
par
team
Chaussures + ski de randonnée (fixation Tlt speed) 1 2Harnais confortable (presque) 1 2mousquetons photon fil 2 4Batons rando trois brins (Paire) 1 2Peaux de phoque avec tendeurs (Paire) 1 2Pelle à neige 1 2Casque de ski et masque 1 2Corde de 10m 6mm de dimètre 1 1Sac Exos 58L 1 2Pulka 1 >1Kite speed 3 21, 19, 15, 12, speed 4 10 et unity 6m FLYSURFER 3 >1GPS Etrex Legend GARMIN + 8 piles lithium 1 >1Talki walkie 1 2Cartographie et boussolle 1 2Go pro +2 batteries 1 1Kit réparation scecours et toilette 1 1Sac de couchage Excuitic 1200 (-30°C) CUMULUS 1 2Tapis de sol Neoaire Xtherm XL 1 2Tente Twin-Sisters de MSR 1 1Réchaud + 2 recharges + 1 popote 1 1Plats Lyophilisés + Barres ennergetiques MX3 12/40 24/80Cagoule + Gants + mouffles NORRONA 1 2Saloppette Trollvegen + Falketind jacket NORRONA 1 2Polaire Trollvegen + doudoune NORRONA 1 2
t-shirt technique 29/ + collants cho7 Lofoten NORRONA 2 4
coups de coeur coups de
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coups de coeur coups de coeur co
ups