Date post: | 04-Apr-2018 |
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– Quel est votre week-end idéal?– (Elle réfléchit.) Prendre la voi-ture le vendredi soir, lorsqu’ilfait 24-25 degrés, et descendreen Toscane ou en Provence pourun week-end en amoureux. Ons’arrêterait sur une petite ter-rasse, ce serait le calme… Il n’y aurait pas le mobile qui sonne.– Ce scénario arrive-t-il souvent?– Non, car je dois toujours êtrelà le dimanche matin pour La soupe. Les seuls moments oùc’est possible, c’est entre fin juinet début septembre, lorsquel’émission est en vacances.– Pas de grasse matinéedominicale non plus alors?– Pas le dimanche, mais parfoisle samedi. Je suis une dormeuse,depuis que je suis toute petite.
– Si vous deviez imaginerle pire des week-ends,
à quoi ressemblerait-il?– (Elle hésite.) Je ne sais pas…Est-ce d’être malade et au fonddu lit alors qu’il fait beau de-hors, ou est-ce avoir congéquand il pleut? En fait, c’estavoir du temps libre et ne paspouvoir l’occuper.– Le dimanche est régulièrementtemps de vote. Vous déposez
votre bulletin dans l’urne?– La plupart du temps, oui, mais je vote par correspondance. J’es-saie de tout bien faire, toutcomme il faut. En tant quemembre de La soupe, je n’ai entout cas pas l’excuse «Je n’y connais rien et je n’ai rien com-pris!»
– Vous pourriez vous engageren politique?– Ce quim’intéresse, c’est surtoutla politique de proximité, carcela nous concerne directement.Mais je ne m’engage pas: je ne voudrais pas prendre le risqueque cinq personnes me tracentdu bulletin dans le village. Je voudrais savoir qui c’est, pour-quoi ils m’ont biffée… J’auraispeur de mal faire. Et reconnais-sons que, dans ledomaine,il fautêtre un peu tordu et menteur.Moi, j’essaie de tout faire pourêtre du côté des gentils.– La presse dominicaletrouve-t-elle grâce à vos yeux?– Je dois rester au courant de cequi se passe. Pour ça, je trouveque l’iPhone est génial. On a
toujours les dernières news. Si-non, je lis Le Nouvelliste poursavoir qui est mort. (Elle rit.)– Profitez-vous de votre temps
libre pour aller voir d’autresspectacles?– Ça dépend un peu des kilomè-tres que j’ai parcourus la se-maine. Bien sûr, je m’efforce d’y aller le plus possible. C’est pres-que obligatoire, c’est hyperenri-chissant. Mais il est vrai que,quand je n’ai rien de prévu, j’es-saie de voir des gens par ici, depasser du temps avec mon ami.– Vous vous calez alors sur
le canapé et regardez une série?– Non, pas tellement. J’ai été fanun temps, mais j’ai rapidementeu l’impression que ces sitcomssont vides. Qu’on voie 3 épisodes
ou 150 000, il ne reste rien. Parcontre, j’adore la TV et j’essaiede rattraper mes lacunes de ci-néma grâce aux DVD. Mais il memanque du temps!– Vous aimez vous asseoir autour
d’une bonne table. Quel plat
vous fait particulièrement plaisir?– Les fruits de mer. Et le gâteauau fromage de ma maman!– Y a-t-il des aliments quine vous plaisent pas?– Non, j’aime tout. Je suis assez bon public en fait, comme pourtout. De bonnes pâtes au beurreet à la sauge me conviennentparfaitement. En fait, tout me va si je suis en bonne compagnie.Par contre, je deviens vite intolé-rante si quelque chose est vrai-ment mauvais.
«Je suis assezbon public. Toutme va si je suis en bonne compagnie»
A Fully, son voisin et ami n’est nul autre que son manager, Raphaël Mailler. Outre les petits-déjeuners de travail avec croissants sur la terrasse, Sandrineapprécie de squatter le jacuzzi de son ami. Elle y admire les montagnes valaisannes qui l’entourent.
La famille, des moments
privilégiés. Elle aime s’amuseravec Eva, la filleule de son ami.
instants volés, son ancienne vielui a laissé toutefois quelques bleus: «C’est difficile de dé- brancher plusieurs heures desuite en semaine, comme pouraller à skis. Je me dis: «Est-ce vraiment raisonnable de partirsur les pistes un mercredi ma-tin?»
Au-delà de la raison, la musi-cienne-comédienne estime nepas avoir besoin de décrocherplus que ça. «Je ne travaillequ’avec des copains», justifie-t-elle. Et assure qu’elle s’embê-terait si elle retrouvait un ho-raire fixe. Seul petit bémol dansce tableau idyllique: profiter
d’une vie de couple avec quel-qu’un dont les horaires sontréguliers. «Ça ne me gêne pas,confie son ami, Lionel. Au con-traire, ça me change de monquotidien de magistrat. Les seu-les fois où ça m’ennuie, c’estlors des week-ends prolongés.On est obligés de rester là.»
La musique et les bastrin-gues du samedi soir font partiede son paysage de fin de se-maine depuis fort longtemps.«J’ai commencé dans les bals à 14 ans. C’était impressionnant,mais j’adorais! Ce n’a jamais étéle turbin.» Entre deux repré-sentations, la famille s’aère. Sesparents l’emmènent, avec sonpetit frère Pascal, marcher outravailler dans les vignes. «Ça nous cassait les pieds, maisaprès on était contents», sesouvient-elle.
«On parle fort,on s’amuse»
Les Viglino retrouvaient – etretrouvent encore – fréquem-ment le reste du clan. «Ce sontdes moments superimportants.En vrais Italiens, on parle fort,on se marre. C’est une chouetteambiance.» £
Du 18 au 21 février à l’Oxymore
de Cully, les 24 et 25 à Vevey,
puis les 26 et 27 à Payerne.
www.sandrineviglino.com
Mojitos et cigares sont ses points faibles. Surtout lorsque son frèrePascal, percussionniste à l’Opéra de Barcelone, est de la partie.
Bio1976 Naissance.1980 Commencele piano en jouantSavez-vous planter
les choux? 1990 Entre àl’Ecole normaleet découvrela musiqueen groupe. Avecses camarades,elle montela comédiemusicale Fame .«Des excellentssouvenirs.»1996 RencontreYann Lambiel.Devient sonaccompagnatrice.2000 Débuteà La soupe
sur La Première.2002 A l’affichede la premièrepartie de Tex.2005 SpectacleC’est ma tournée .2006 Maîtressede cérémoniedans la RevueSion 2006 Quand
même .2010 Sur scènedans L’air de rien,premier spectaclequ’elle a entière-ment composé.
SES TUYAUXSentier-nature des Follatères Une réservenaturelle. Départ: Pont de Branson (Fully).➜ «J’aime y aller au printemps. On y retrouvedes senteurs de Provence.»Alpina Chaussures, Martigny.
➜ «Ce sont des gens formidables. On vient de partout leur acheter des souliers originaux.»Cave Gérald Besse, Martigny-Combe.
➜ «J’aime son vin et son savoir-faire.»Café du Midi, Martigny.➜ «Le patron est vachement sympa. On ytrouve toutes sortes de bières et les meilleures fondues loin à la ronde.»
Entrespectacleet radio, SandrineViglino jongleavecsescongés
La soupe du dimanche matin sur la RSR ne l’empêche pas de s’amuser le samedi.
CÉLINE ROCHAT TEXTES
CHANTAL DERVEY PHOTOS
«Le diman-che ma-tin, c’estmon seul vrai lundi
matin.» L’unique journée au dé- but de laquelle elle est con-trainte de brancher un réveil, La soupe oblige. Depuis dix ans,c’est elle qui y amène la touchemusicale. «Au début, quand j’avais une représentation le sa-medi soir, je rentrais directe-ment après le spectacle, se sou- vient-elle. J’étais un peu tendue.Maintenant, je n’ai plus de pres-sion. Je me réjouis d’y aller, detrouver chaque dimanche quel-que chose de différent.»
Répéter la semaine, jouer le
samedi, travailler le diman-che… Pour Sandrine Viglino, la notion semaine-week-end estdevenue très abstraite. «Avant, j’étais institutrice, alors j’étaismarquée par ce rythme lundi à vendredi, puis récréation le week-end.» Désormais, sesseuls points fixes sont l’enregis-trement des Dicodeurs le lundiet le rendez-vous dominical.«Du coup, il y a deux façons de voir ma vie: soit je travaille enpermanence, soit je suis en va-cances tout le temps!»
Narguer ceux qui bossent
Les contacts avec ses amis etses proches sont un incontour-nable de ses fins de semaine.«Boire un verre autour d’une bonne table, il n’y a rien detel.» La Valaisanne affectionned’aller trouver son vigneron fa- vori, Gérald Besse, et dégusterses précieux nectars. «Je saistout le travail qu’il y a derrière,ça r en d s on v in e nco remeilleur!»
Sandrine Viglino aime glanerquelques petits plaisirs par-cipar-là. Elle reste volontiers surune terrasse à se délecter d’uncoucher de soleil. Va de boncœur chercher les croissants,qu’elle dévore encore chauds en
«Il y a deux façonsde voir ma vie:soit je travaille
en permanence,soit je suis en vacances
tout le temps»SANDRINEVIGLINO
compagnie de son manager, Ra-phaël Mailler (il habite le ma-zot en dessus du sien). Envoieau passage quelques SMS à ceux qui travaillent. Puis seplonge dans le jacuzzi de Ra-phaël, en admirant les Alpes valaisannes qui l’entourent. Sielle affirme apprécier ces petits
48SAMEDI-DIMANCHE 13-14 FÉVRIER 2010
24 HEURESMON WEEK-END IDÉAL