NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ-LE à VOTRE VOISIN ! METRO EST IMPRIMé SUR DU PAPIER 100% RECYCLé. Le Qatar “rachète” la France PSG, droits télévisés, immobilier, banlieues... L’émirat investit des milliards dans l’Hexagone Une manne qui pose question {page 2} Dopage : Contador condamné L’Espagnol, vainqueur du Tour de France 2010, a été suspendu hier pour deux ans par le tribunal arbitral du sport {p 14} Les tours de Doha vues par Karl. SIPA Marion Bartoli : “Il faut apprendre de ses défaites” Interview de la demi-finaliste de Roland-garros 2011. Après sa défaite à l’Open d’Australie, elle compte briller à l’Open GDF Suez, à Paris {p 15} La Française, numéro 7 mondiale. ROB GRIFFITH/AP/SIPA Rédacteur en chef exceptionnel de Metro, Karl Lagerfeld livre son regard sur l’actualité Ses collections, son look, ses relations avec les médias, son “héritier”... Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le créateur {quatre pages spéciales} Karl Lagerfeld, autoportrait à la librairie 7L. GRAND EST mardi 7 février 2012 n°294 www.metrofrance.com Min -12° Max -6°
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Le Qatar“rachète”la FrancePSG, droits télévisés,
immobilier, banlieues...L’émirat investit des milliardsdans l’Hexagone Une mannequi pose question {page 2}
Dopage :ContadorcondamnéL’Espagnol, vainqueurdu Tour de France2010, a été suspenduhier pour deux anspar le tribunalarbitral du sport {p 14}
Les tours de Doha vues par Karl.
SiPA
Marion Bartoli :“Il faut apprendrede ses défaites”
Interview de la demi-finalistede Roland-garros 2011. Aprèssa défaite à l’Open d’Australie,elle compte briller à l’Open GDFSuez, à Paris {p 15}
La Française, numéro 7 mondiale.
Rob GRiffith/AP/SiPA
Rédacteur en chef exceptionnel de Metro, Karl Lagerfeld livreson regard sur l’actualité Ses collections, son look, ses relationsavec les médias, son “héritier”... Tout ce que vous avez toujours
voulu savoir sur le créateur {quatre pages spéciales}
Karl Lagerfeld, autoportrait à la librairie 7L.
Grand estmardi 7 février 2012n°294www.metrofrance.com
Min -12°Max -6°
événement
Il est à peine plus grand quela Corse, mais le Qatar a desmoyens colossaux. Avec lui,le PSG s’est transformé enmachine à gagner.
A l’origine, le Qatar In-vestment Authority (QIA),fonds souverain du Qatar,qui gère 65milliards d’euros.Des bénéfices générés parses matières premières : lepétrole, mais surtout le gaznaturel dont il est le troi-sième exportateur mondial.
Pour ne pas dépendre uni-quement de ses ressourcesnaturelles, l’émir a tablé surune stratégie de diversifica-tion. Devenu actionnaireprincipal de Lagardère (il dé-tient 10 % de l’entreprise),QIA est aussi propriétaire de85 % de la société de luxe LeTanneur ou possède desparts dans la société fer-mière des Casinos deCannes. Idemhors de l’Hexa-gone où le fonds souverainest entré au Royaume-Uni aucapital de Sainsbury, Bar-clays, du London Stock Ex-change ou, en Allemagne,chez Porsche ou Volkswa-gen. “Le Qatar prend desparts dans les sociétés fran-çaises mais ne cherche ja-mais à en prendre lecontrôle, tempère Jean-Christophe Lagarde, prési-dent du groupe d’amitié
France-Qatar à l’Assembléenationale. Il y a une mé-fiance totalement injustifiée,principalement due au faitque c’est un pays du Golfe.”
S’acheter une popularitéMais l’économie n’est pasl’unique intérêt de ce paysdu Golfe. Le Qatar souhaitegagner en notoriété pourexister face à sa rivale, l’im-mense Arabie saoudite. Endécrochant l’organisation dela coupe du monde, alorsque son équipe nationalen’est que la 60e mondiale, leQatar a réussi un joli coup.Idem en rachetant le PSG ouen distribuant de l’argentaux banlieues françaises.Et la France le lui rend bien.Un groupe d’amitié France-Qatar regroupe 54 députéset rencontre l’émir une foispar an. De nombreuses per-sonnalités politiques de toutbord (Dominique de Ville-pin, Rachida Dati, SégolèneRoyal,...), se rendent réguliè-rement dans l’émirat. L’As-semblée a même voté unstatut fiscal avantageux per-mettant aux ressortissantsqataris d’être exonérés detaxations sur leurs plus-va-lues immobilières.
Il l’a dit
C’est la baisse dunombre de morts surles routes françaisesentre janvier 2010 etjanvier 2011, selon leschiffres de la Sécuritéroutière. Il y a eu lemois dernier298 morts contre 324l’année précédente.
Le chiffre
l’actu
8 %
BEAUFILS/SIPA
“Ce serait labonne semainepour que FrançoisHollande et EvaJoly nous expli-quent que nousavons trop d’élec-tricité nucléaire.”éRIC BESSon, MInISTRE DEL’EnERGIE, En VISITE AuCEnTRE DE DISPATCHInG DEL’éLECTRICITé DE SAInT-DEnIS, HIER, ALoRS QuE LAFRAnCE DEVAIT éTABLIR unnouVEAu RECoRD DEConSoMMATIon D’éLECTRI-CITé, à 97 900 MéGAwATTS,En RAISon Du GRAnD FRoID.
• Monde : à neuf ans,elle subit une gre�e desix organes.metrofrance.com/gre�e
• Le prix du tabacaugmentera de 7,6 %en octobre.metrofrance.com/tabac
• Paul McCartneypartage sa bibliothèqueen ligne.metrofrance.com/cartney
Sur le Web
La France, nouveauSport, économie, hôtellerie de
luxe, les Qataris investissent dansl'économie française Une straté-gie d'in�uence qui porte ses fruits
CERISE SuDRy-LE Dûwww.METROFRANCE.COM
“On a déjà reçu des cen-taines de dossiers, qui vontde la création d’entreprisesaux projets écologiques.” Ka-mel Hamza, président del’Association nationale desélus pour la diversité(Aneld), a le sourire, depuisl’annonce par le Qatar de lacréation d’un fonds d’inves-tissement pour “les projetsinnovants” en banlieue. Al’origine, le pari de cegroupe de jeune élus, en dé-cembre 2011, d’interpellerl’émir du Qatar afin de de-mander de l’aide pour lesquartiers. Un voyage à Doha— aux frais de l’émir— plustard et le fonds est créé. Lasomme est importante :50millions d’euros, l’équiva-lent de 10 % du budget 2011du ministère de la Ville.
Deux mois après, KamelHamza explique que, pour
l’instant, “tout se met enplace” et il assure qu’unepremière sélection de dos-siers sera soumise “en maiprochain”. Il soutient que lesfinancements ne seront pascommunautaires : “Ils nevont absolument pas regar-der l’origine des porteurs deprojets”, garantit-il. “Ce n’estpas de la philanthropie, c’estdu business, confirme Jean-Christophe Lagarde, prési-dent du groupe d’amitiéFrance-Qatar à l’Assembléenationale. Les Qataris sontdes hommes d’affaires, ilsveulent un retour sur inves-tissement. Ça leur est égalde savoir d’où viennent lesgens.”
Des “prix de la diversité”Mais ces investissements
ne sont pas du goût de tous.“Nos banlieues ne sont pas à
vendre !” s’émeut Gilles Le-proust, vice-président del’association Villes et ban-lieues. Pour l’élu, qui mèneun travail de terrain à tra-vers son collectif, l’investis-sement du Qatar montrebien que “l’Etat français aabandonné nos villes popu-laires. Il faut reprendre lamain tout de suite, l’avenirest dans les banlieues”.
Parallèlement, depuis
deux ans, l’ambassadeur duQatar sillonne la Francepour distribuer des “prix dela diversité”. Une cinquan-taine de personnalités etd’associations dans unevingtaine de villes françaisesont déjà été distinguées. Prixpour la culture en 2010,pour la diversité en 2011, leQatar récompensera les ta-lents sportifs cette année.C.SLD.
La banlieue, une cible de choix
Le Premier ministre qatari avec la délégation de l’Aneld.
DR
330
Leurs investissements… en France
Superficie : 11 437 km2.Population : 1,5 milliond’habitants dont seulement300 000 sont quatariens. Lereste est composé d'une main-d'œuvre étrangère, originaireen majorité d'Asie.Régime :monarchie absolue.Langue : arabe et anglais.Monnaie : le riyal.
Montant des transferts.Achat PSG : 30 millions,soit 70 % du capital du club.
PSG
Un émirfrancophileLa famille de l’émir, trèsfrancophile, possède denombreuses propriétésdans le pays. Parmi celles-ci, une villa de 4 000 m2 àMarne-la-Coquette, la villela plus riche de France. Lerécent achat du luxueuxhôtel Lambert (sur l’îleSaint-Louis) par le neveude l’émir et ses dépensessomptuaires d’aménage-ment (comme un ascen-seur à voitures) avaientsoulevé l’indignation desassociations, et leministère de la Cultureavait dû intervenir pourstopper les travaux. Enfin,Sheikha Mozah bintNasser al-Missned, lafemme de l’émir, seraitconnue pour avoir la plusgrande collection de Lou-boutin du Moyen-Orient.
www.metrofrance.com 0�mardI 7 févrIer 2012
royaume qatari
“le pays poursuit un objectifde rentabilité et de visibilité”
Pascal Boniface est directeurde l’Institut de relationsinternationales etstratégiques (Iris).
Pourquoi le Qatar investit-ilen Europe ?
Le Qatar tire ses revenusde ses matières premières,le pétrole et le gaz, dont ilest le troisième exportateurmondial. Le pays dispose deressources naturelles pourencore longtemps, mais ilcherche à ne pas être pri-sonnier d’une seule sourcede revenus et à se diversifierau maximum.Quelle est la stratégie duQatar en investissant enEurope ?
Le pays poursuit deux ob-jectifs. Celui de la rentabi-lité, en plaçant ses
excédents financiers dans ladiversification de son écono-mie. Et celui de la visibilité,en investissant dans le softpower pour modeler sonimage. Le pays veut montrerqu’il est généreux, veut dé-pister les talents. La diplo-matie sportive avec le PSGfait partie de cette stratégie :
c’est une façon visible etsympathique d’exister.Quelle relation le Qatarentretient-il avec la France ?
Les deux pays ont tissédes liens spécifiques, créés àl’arrivée de l’émir en 1996.Ils ont été amplifiés après laguerre du Golfe. Par ail-leurs, la famille de l’émir esttrès francophile et se rendrégulièrement en France.La France doit-elle se méfier ?
On a tendance à se mé-fier parce qu’il s’agit d’unpays du Golfe. Or, l’intérêtde la France, c’est d’avoirde plus en plus de capitauxétrangers. Le Qatar investiten France mais il n’achètepas la France. Il faut dissi-per l’idée que le Qatar estune menace. propos re-CueIllIs pAr C.sld.
Pascal Boniface.
IBO/SIPA
Marie18 Ans, étudIAnte
Pour moi, ça nechange rien. A monéchelle, je ne voispas la différenceentre des investisse-ments français,qataris ou chinois.Si cela permet derelancer l’économie,tant mieux.
Emmanuel20 Ans étudIAnt
Je ne suis pas sûrque ce soit béné-fique pour nous.Cela met en périll’authenticité du“made in France”.C’est bien qu’ilsinjectent de l’argent,mais la France aussidevrait investir.
Tarik30 Ans, Chef de projet
On est dans une éco-nomie mondialisée,c’est légitime qu’il yait des investisse-ments étrangers. S’ilsne le font pas, c’estla faillite pour laFrance. Et sans lesQataris le PSG seraitmort !
Hanna19 Ans, étudIAnte
Je pense que c’estune bonne choseque les Qatarisinvestissent dansnotre pays. La Francen’a pas assez d’ar-gent pour investirelle-même, autantqu’elle en prenne làoù il y en a.
“La France est à vendre, doncles Qataris achètent ! Detous les pays du Golfe, jetrouve que le Qatar est leplus civilisé, les gens là-bass’intéressent à la culture. Là-
bas, les tours sont belles,rien à voir avec la TourMontparnasse, quiressemble à un chicot dansune bouche édentée. Enbanlieue, en revanche,
leur investissement est pluscontestable, je comprendsqu’on puisse le trouverlouche du point de vuefrançais. Mais le monde estdifférent.
L’architecture, “là-bas,les tours sont belles”
soit 10 %du capital. soit 5,8 %
du capital.
soit 5 %du capital. soit 1 %
du capital.
% 10 soit % 5,8 soit
capital. du
capital. ducapital. du capital. du capital. du
65milliards d’euros*
C'est le fonds souveraindu Qatar, créé en 2005. Il estchargé de gérer le surplusfinancier qui découle desexportations énergétiques.
Dirigé par le cheik Hamadben Jassem al-Thani, Premierministre et ministre desAffaires étrangères.
Actionnariat***
50millions d’euros
Création d'un fondsd'investissement pourles “projets innovants”.
(enmillions d’euros)
* swf institute – organisation spécialiséedans le suivi des fonds souverains,
** transfermarkt.de, *** Boursorama - février 2012.inFographie réaLisée par céLine waLdberg/metro.
297120,6
52,324,3
Qatar Investment Autority
Banlieue
Vox pop. Le Qatar investit en Francemassivement, qu'en pensez-vous ?
Karl SUr…
Un demi-siècle après l’avoirquittée, Mohamed Ham-mami va-t-il être contraintde retrouver sa Tunisie na-tale ? Considéré par le mi-nistère de l’Intérieurcomme un imam radical, ledirecteur de la mosquéeOmar (Paris XIe) est visé parune procédure d’éloigne-ment qui sera étudiéeaujourd’hui par la Commis-sion nationale des expul-sions. Une décision portée àla connaissance de l’inté-ressé à la mi-janvier, aprèsque le ministère de l’Inté-rieur a été informé de la te-nue de prêches virulents “àcaractère antisémite”.En septembre 2010, Mo-
hamed Hammami avait étéreçu à l’Elysée en compa-gnie d’une délégation de re-
présentants du Conseil fran-çais du culte musulman(CFCM). Mais depuis son ar-rivée en France, au milieudes années 60, il traîne unesulfureuse réputation. Néen 1935, l’imam a rapide-ment gagné Paris, où ilouvre un lieu de prière rueJean-Pierre-Timbaud. Selonles services de renseigne-ments, il deviendra le prin-cipal représentant du
Taglibh, une branche rigo-riste de l’islam suspectéed’être une source d’inspira-tion pour certains terro-ristes.“Au début des années 80,
la mosquée a été un lieu deprière très prisé”, se sou-vient un ex-officier. “Plusd’un millier de personnespouvaient s’y rassembler, etparfois quelques personna-lités proches des mou-vances terroristes ytransitaient”, souligne t-il,
ajoutant que la mosquée a“toujours été un lieu sur-veillé”.
“il faut arrêter de fantasmer”Boualem Bensaïd, ex-mem-bre du GIA algérien, consi-déré comme le “cerveau”des attentats du RER Saint-Michel de 1995, y avait seshabitudes. Tout commeRuddy Terranova, présentécomme proche du Groupesalafiste de prédication ducombat (GSPC). Passé par
l’Angleterre, où il avait as-sisté aux prêches jihadistesde l’iman Abou Hamza, Ter-ranova était revenu enFrance afin de collecter del’argent pour “les prison-niers islamistes et leurs fa-milles”, avant d’être mis encause, en 2007, dans la ten-tative d’assassinat de l’avo-cat Karim Achoui.“Il faut arrêter de fantas-
mer, estime un fidèle de lamosquée. Les figures reli-gieuses ne sont pas respon-sables des comportementsde certains fidèles, et lesgens qui critiquent cettemosquée ne la connaissentpas. Mohamed Hammamiest un grand homme.” Unedéfense peu convaincantepour les services de rensei-gnements, selon lesquels cedernier aurait demandé“que les femmes adultèressoient battues à mort”, etque les “fidèles ne donnentpas l’argent aux banquescar il profite aux juifs”.
Le nombre de personnesqui mettent fin à leurs jourspourrait diminuer, si on sa-vait mieux dépister lessignes avant-coureurs dugeste fatal. C’est ce messagequi va être véhiculé à partird’aujourd’hui par des asso-ciations dans le cadre des16es Journées nationales dela prévention du suicide. EnFrance, presque un décèssur 50 est un suicide. En2009, 10 499 personnes sesont volontairement donnéla mort, et plus de250 000 tentatives ont étérecensées.
“Il serait utopique decroire que l’on pourrait évi-ter tous les suicides”, admetThérèse Hannier, prési-dente de l’Union nationalepour la prévention du sui-cide, organisatrice de cesJournées. Néanmoins, laprévention a déjà fait lapreuve de son efficacité. De-puis une quinzaine d’an-nées, le nombre de suicidesaboutis est en diminution,tous âges confondus.Car les campagnes de
prévention “ont levé le ta-bou”, estime Thérèse Han-nier. Elles visent àsensibiliser tout un chacunaux paroles ou comporte-ments révélateurs de lasouffrance d’une personne,que ce soit dans le milieuscolaire, familial ou profes-sionnel. Pas toujours facilequand les troubles (perte dusommeil et de l’appétit, dé-valorisation de soi, grandefatigue, etc.) sont proches
des symptômes de la dé-pression nerveuse ou de lacrise d’adolescence.
AlexAndrA BogAert
www.metrofrance.com0�mArdi 7 féVrier 2012France
Froid : moins dedépartementsen alertemétéo. Trente-neuf dépar-tements restent placésen alerte météo orangeaujourd’hui, contre 43 di-manche soir, en raison dela vague de froid qui sévitsur le pays depuis une se-maine. La France a frôléune nouvelle fois hier sonrecord de consommationd’électricité, sans toutefoisl’égaler.
Les transportsaériensperturbéssocial. Retards et annula-tions en série ont affectéhier les aéroports français,au premier jour d’unconflit dans l’aérien mar-qué par une forte mobilisa-tion des pilotes d’AirFrance. La compagnie a an-noncé avoir réalisé 85 % deson programme long-cour-rier. Mais elle prévoit pouraujourd’hui seulement50 % de ses vols long-cour-riers et 70 % de ses court etmoyen-courriers, enincluant l’activité de sesfiliales (Régional, Brit Air).
MerkelsoutientSarkozypolitique. La chancelièreAngela Merkel a apportéun soutien de poids auprobable futur candidat àla présidentielle NicolasSarkozy. Au cours d’uneinterview croisée hier soir,lors du 20 heures deFrance 2, ils ont notam-ment évoqué la nécessaire“convergence” entre laFrance et l’Allemagne. Hiermatin, lors d’un conseil desministres franco-allemand,ils ont pressé la Grèce deboucler les tractations sursa survie financière.
Un imam radicalmenacé d’expulsion
AFp
La préfecture de police de Paris abrite la Commissionnationale des expulsions.
Adrien cAdorelwww.METROFRANCE.COM
Suicide : la préventiona fait ses preuves Un cimetière
musulmanmunicipalreligion. Le premiercimetière musulman mu-nicipal de France a étéinauguré hier à Stras-bourg. Il pourra accueillirprès d’un millier de sépul-tures, avec une extensiondéjà prévue si nécessaire.Un événement applaudipar la communauté mu-sulmane hexagonale, àl’heure où une part crois-sante d’entre elle souhai-terait être inhumée enFrance.
hollande veutabolir la cjrjustice. Le candidat PSà l’Elysée, FrançoisHollande, a proposé hiersoir de faire voter une loi“supprimant la Cour dejustice de la République”(CJR), qui juge les crimeset délits imputables auxministres dans l’exercice
de leurs fonctions. Cesderniers seraient désor-mais “soumis aux juridic-tions de droit commun”.
prothèses pip : desruptures précocessanté.Des “rupturesextraordinairement pré-coces” sont observées avecles prothèses mammairesPIP, a indiqué hier le PrDominique Marininchi,patron de l’Agence desproduits de santé (Afssaps).55 % des cas de rupturesconstatées sont survenuesdans les cinq années sui-vant la pose. Par ailleurs,selon Dominique Marinin-chi, les nombreuses réac-tions inflammatoires nesont pas surprenantes vula mauvaise qualité desprothèses.
7,6 %C’est la hausse des prix dutabac qui interviendra le 1er
octobre. Le relèvement de laTVA de 1,6 point sera com-biné à l’augmentation de6 % prévue antérieurement.
En bref
Karl SUr…
“Plutôt que des journées,mieux vaut faire des actionstoute l’année. Il y a des rai-sons tellement différentespour expliquer un suicide,que c’est difficile de faire dela prévention. Le suicide estun choix, c’est un acte deliberté.”
la préventiondu suicide
Pierre Moscovici,directeur de campagnede François Hollande,hier, sur LCI :“En réalité ClaudeGuéant, vise lesmusulmans, l’islam.C’est un gesteprémédité, volontaire,qui a sûrement étécouvert par l’Elysée.”
Vite dit
AUjoUrd’hUi, l’invité dejUlien ArnAUd à 7 h 45 estnAthAlie KosciUsKo-morizet,ministre de l’écologie,des trAnsportset dU logement
3,9%C’est le pourcentagedes 15-85 ans qui ontdéclaré avoir eu despensées suicidaires en2009.
Le ministère de l’Intérieurreproche à Mohamed Hammamid’avoir tenu des prêchesantisémites Il est auditionnéaujourd’hui
“Des personnalitésproches desmouvancesterroristes onttransité par lamosquée Omar.”Un ex-officier des servicesde renseignements
www.metrofrance.com0�MArDi 7 FévriEr 2012régions
Pour tondre votre pelouse,pensez auxmoutonslyon
Fini la corvée de tondeuse àgazon. L’association d’édu-cation à l’environnementNaturama propose à la loca-tion un petit troupeau demoutons pour venir à boutdes pelouses des particulierset des collectivités. Pasd’émission de CO2, respectde la biodiversité, fertilisa-tion naturelle des sols, lagestion pastorale des es-paces verts urbains est aussiplus rentable. “La tonte éco-logique de un hectare par8moutons pendant six moisremplace 10 passages méca-niques”, assure ChristopheDarpheuil, le directeur deNaturama. Un succèspuisque dix nouvelles bêtes,des moutons d’Ouessant,
ont débarqué la semainedernière dans le pré de l’as-sociation, à Saint-Genis-La-val. Jusqu’à présent,Naturama travaillait avec
des moutons de Soay, unerace primitive écossaise. Leshuit ovins sont actuelle-ment à Chasse-sur-Rhône.Qu’on se rassure, les bruits
de tondeuse ne seront pasremplacés par le vacarmedes bêtes puisque le moutonde Soay ne bêle pas. Rus-tique, il ne craint pas lefroid et s’adapte à tous lestypes de végétation. “Pa-pillon, chenille, avec la ton-deuse, tout y passe. Mais lemouton de Soay, contraire-ment à la chèvre, n’arrachepas tout.” Petit et noir, ils’intègre bien dans le pay-sage et devient vecteur delien social pour les habi-tants du quartier. Naturamapropose aussi des activitéspour les scolaires. A l’ori-gine, le parc zoologique dela Tête d’Or avait récupéréces animaux pour les instal-ler au cimetière de Loyasse.
“Le meilleur moyen de lespréserver de l’extinctionétait de faire connaître larace et de l’utiliser.” La mai-rie de Dardilly va même ac-quérir cinq moutons pourtondre autour du fort mili-taire. Là où les employésmunicipaux trouvaient latâche ardue, les terrains dif-ficiles ou en pente sont par-faitement adaptés auxmoutons.
De 400 à 800 euros (avecsuivi, formation et clôturesmobiles) pour le troupeau de8 moutons pendant un mois.Tél : 04 78 56 27 11.Toutes les activités de l’asso-ciation sur www.naturama.fr .
Dix moutons d’Ouessant viennent d’arriver à l’association.
julie olagnolwww.metrOfraNCe.COm
Un troupeau qui remplace les tondeuses thermiques dans votre jardin ? C’est désormais possible grâceà l’association Naturama Une autre façon d’entretenir sa pelouse, sans trop se fatiguer
J.O/metrO
Karl SUr…
“C'est marrant, c'est trèsMarie-Antoinette. J'aimemieux ça que le bruit de latondeuse.”
Cette initiativeécolo
StrasbourgOuverture d’un cimetièremunicipal musulmanC’est une première en France. Un cimetière municipal musulman a été inauguréhier à Strasbourg, une initiative rendue possible car la loi de 1905 sur la séparationdes Eglises et de l’Etat ne s’applique pas en Alsace-Moselle, et les pouvoirs publicspeuvent intervenir dans l’organisation et le financement des cultes. Le président duConseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui a qualifié cetévénement “d’historique pour la communauté musulmane d’Alsace et celle de toutl’Hexagone”. Aménagé sur un terrain de plus d’un hectare dans le sud de la ville, cecimetière pourra accueillir près d’un millier de sépultures, avec une extension déjàprévue si nécessaire.
L’image du jour
afp
www.metrofrance.com0�mARdi 7 févRiER 2012monde
“Ma fille avait six ans etdemi quand je l’ai vue pourla dernière fois. Elle en a dixaujourd’hui.” Depuis son re-tour en France, en 2009, Can-dice Cohen-Ahnine se batpour récupérer Aya, retenuedans un palais de Riyad parson père, le prince Sattam al-Saoud. Son histoire, elle l’aracontée dans un livre, Ren-dez-moi ma fille*. Et elle la ré-pète à la presse, à la justice, àqui veut l’entendre. Dansl’espoir que l’écho de soncombat finisse par ébranlerles murs de la forteressesaoudienne.
Le 12 janvier, première fis-sure : la justice française ac-corde la garde exclusive del’enfant à sa mère. “Unprince n’est pas au-dessusdes lois”, commente à Metroson avocate, Me Tarquiny-Charpentier. Mais ce prince-là entend dicter les siennes.Jointe à plusieurs reprisespar Metro, la famille royalen’entend pas épiloguer : “Ayava bien. Elle est heureuseici.” L’affaire est “délicate”,concède-t-on au ministèredes Affaires étrangères. “On
ne commente pas les déci-sions de justice, assure EricBosc, directeur adjoint auporte-parole du Quai d’Or-say, en charge des Françaisde l’étranger. C’est un conflitd’ordre privé.”
Séquestrée et frappéeLa jeune Française, de confes-sion juive, rencontre sonprince saoudien à Londres en1997. Aya voit le jour en2001. Le conte de fées s’ef-frite. Candice veutmettre unterme à leur relation quandSattam lui apprend qu’il vase marier avec une cousine
saoudienne. Elle pourra êtrela seconde épouse, fait-il va-loir.
“Le 12 septembre 2008, jepars en Arabie saoudite avecma fille afin qu’elle puissevoir son père, raconte Can-dice Cohen-Ahnine à Metro.Dès notre arrivée au palais, ilnous sépare, nous séquestre.Ma fille tente de s’enfuirpour me rejoindre, on lafrappe devant moi...”
Après plusieurs semainesenfermée, elle parvient à seréfugier à l’ambassade deFrance. “Madame Touma,alors consule de France, m’a
clairement dit de repartird’où je venais. Elle a essayéde me faire signer un docu-ment d’abandon d’enfant.”Selon elle, la consule est uneamie de la famille saou-dienne. Candice Cohen-Ahnine ne signera jamais.
En janvier 2009, une ten-tative de conciliation est or-ganisée au ministèresaoudien des Affaires étran-gères. “On me délivre un do-cument attestant que je suisune musulmane qui a reniésa religion pour se convertirau judaïsme.” Pour ce“crime”, Candice risque lapeine capitale. Elle doit quit-ter Riyad. Sans sa fille...
Candice Cohen-Ahnine tente de récupérer Aya, retenue par son père, unprince saoudien Elle vient de remporter sa première bataille judiciaire
Candice Cohen-Ahnine et sa fille Aya.
mAud vALLereAuwww.METROFRANCE.COM
Tribune libre
Le retourducLivageest-ouest
PAtriciAALLémonièrerédActrice en chefdu service étrAnger de tf1
En empêchant le vote d’une résolution surla Syrie, la Russie réactive le bras de fer avecl’Occident. En germe depuis l’interventionen Libye et les discussions sur le nucléaireiranien, l’opposition se radicalise.
Face aux bouleversements qui affectentle monde, la Russie opterait elle pour unretour à la guerre froide ?La question mérite d’être posée. Le conseilde sécurité des Nations unies s’est trans-formé en terrain d’affrontement entre le
Kremlin et l’Occident. Sur les grands dossiers, Moscouoppose son veto à tout nouveau projet de résolution.On se croirait presque revenu au bon vieux temps deNikita Khrouchtchev et de John Fitzgerald Kennedy.Une époque où les grandes puissances s’affrontaientpar pays interposés.Dernier développement, le veto mis au projet de réso-lution condamnant la Syrie. Derrière le texte, pré-senté par le Maroc au nom de la Ligue arabe, Moscouvoit la main de Washington.
Mais c’est l’affaire libyenne qui a consommé un di-vorce, en gestation depuis plus d’un an. La Russie es-time avoir été trompée par les Occidentaux et leurs
alliés arabes. A ses yeux,l’intervention est alléebien au-delà de ce quiétait autorisé par la ré-solution des Nationsunies.Les révolutions qui agi-tent le monde arabe ac-célèrent aujourd’hui leprocessus. Dans cemonde en pleine ébulli-tion, la Syrie est un allié
essentiel pour Moscou. La seule base militaire russeen Méditerranée se trouve en Syrie, à Tartous. Enchoisissant de rester au côté de Bachar al-Assad, touten disant vouloir œuvrer à un règlement pacifique, laRussie se pose en interlocuteur incontournable.
La tuerie de Homs, plus de 200 morts, dans le nuit devendredi à samedi ne modifie pas la donne, aucontraire. A Barack Obama, qui déclare : “Assad doitarrêter tout de suite les tueries et les crimes contreson propre peuple, il doit quitter le pouvoir”, le Krem-lin répond par l’envoi de son ministre des Affairesétrangères à Damas.Sur le dossier du nucléaire iranien, même attitude dedéfiance. Pour Moscou, les pressions ne peuvent abou-tir qu’à un raidissement du régime. Pas question,donc, de voter une nouvelle résolution visant à impo-ser des sanctions plus dures contre Téhéran.En jouant sa propre musique, le Kremlin prend leleadership des pays émergents que sont l’Inde,l’Afrique du Sud et le Brésil et retrouve ainsi uneplace de premier plan sur la scène internationale.
“En jouantsa propre musique,le Kremlin prendle leadershipdes pays émergentsque sont l’Inde,l’Afrique du Sudet le Brésil.”
“Certains disent que lasituation empirerait siBachar al-Assad partait.Mais c’est un sujetcomplexe. L’homme, entout cas, est effrayant.”
Karl SUr…la Syrie
Télex
Norvège L’auteur des at-taques qui ont fait 77 mortsle 22 juillet, Anders BehringBreivik, a joué la provoca-tion hier en réclamant sa“libération immédiate”ainsi qu’une médaille, aucours d’une comparutiondevant le tribunal d’Oslo.
Philippines Un séisme demagnitude 6,8 a causé hierla mort d’au moins 43 per-sonnes et entraîné desscènes de panique dansplusieurs villes.
Egypte Un manifestant aété tué hier au cours de lacinquième journée d’affiléed’affrontements entrepoliciers et manifestantsau Caire.
Europe L’Union européennea prévenu hier qu’elle nereviendrait pas sur salégislation imposant auxcompagnies aériennes depayer une taxe sur leursémissions polluantes, mal-gré le refus de la Chine etd’autres pays de l’appliquer.
“L’ambassadede France a tentéde me faire signerun documentd’abandond’enfant.”cAndice cohen-Ahnine
*Rendez-moi ma fille, éd.L’Archipel, octobre 2011.
0� culture
2la culture
IntouchablesLa comédie continueson ascension au box-office allemand. Avecplus de 3 millions despectateurs en troissemaines, le film estdevenu ce week-endle plus gros succèsfrançais outre-Rhin.
M.I.A.La chanteuse a fait undoigt d’honneur pen-dant son concert auxcôtés de Madonna,pendant la mi-tempsdu Super Bowl. Ungeste accompli de-vant 111 millions detéléspectateurs.
Top/Flop
Il l’a dit
“Je suis de toutesles générations”Les murs du bureau particu-lier de l’homme sont cou-verts de rangées de livresextrêmement bien rangées.“J’ai lu chacun d’entre eux.Mais ils ne sont pas sur cesétagères pour être lus, justepour être admirés. Les livresque je lis sont ailleurs. Onpeut passer des heures à re-garder ces bouquins. Ducoup, mes visiteurs ont làde quoi s’occuper en m’at-tendant.” Bienvenue dans lemonde de Karl Lagerfeld.Un univers où se cognentélitisme et popularité, mo-dernisme et vieille école,mais un monde étonnam-ment touchant.
Pourquoi relancez-vous votregriffe sous deux collections,KARL et Karl Lagerfeld,toutes deux en exclusivité surle Web jusqu’au 25 février ?
Lorsque j’ai collaboréavec H&M, il y a sept ans –déjà ! –, j’étais très intéressépar les gens qui achètent àun prix peu élevé. Je n’uti-lise pas le terme de “prixbas”, car les vêtements nesont pas censés être “bas”,mais bien coupés et à unprix peu élevé. Rien n’est“bas”. Tout le monde a tentéde me dissuader de travail-ler avec H&M. Or ça a mar-ché. Lorsque j’ai reprisChanel, tout le monde m’adit : “N’y va pas, c’est unecause perdue.” On a réussiau-delà de nos espérances.Alors je n’écoute pas les au-tres et je suis mon instinct.De nos jours, on peut trou-ver des tissus de bonne qua-lité à un prix correct. Magriffe propose le top, ainsique le top du prix peu élevé.
Que répondez-vous à ceux quivous reprochent de travailleravec trop de marques ?
Je m’en moque. Si des in-dividus que je ne connaispas personnellement lepensent, ils n’ont qu’àm’écrire pour m’expliquer
leurs reproches. C’est moiqui décide de la limite à nepas dépasser.
Vous êtes connu comme unavant-gardiste. Mais n’y a-t-ilaucun élément du passé quivous soit cher ?
Je ne suis pas un adeptedu vintage. Ni dans ma vieni dans mon travail. Je n’aipas d’archives. Les maisons[de couture] en conserventpeut-être. Je ne suis pas in-téressé par ce que j’ai fait,seulement par ce que je faisou vais faire.
Qui vous a influencé ?Vous savez, on ne peut
pas retranscrire des in-fluences en mots. L’in-fluence a un autre sens : lacopie. Or, pour moi, l’in-fluence est quelque chosedans l’air. Je suis commeune antenne télé.
Regardez-vous beaucoupla télévision ?
J’aime être à la télé maisje ne regarde pas la télé. Jen’ai pas le temps. Par ail-leurs, chez moi, quand jesuis seul, je déteste entendredes gens parler. J’aime lamu-sique et le chant,mais je haisles bruits de gens qui parlentet les histoires. J’ai l’impres-sion qu’ils entrent dans ma
vie. J’aime être seul pour lire,dessiner enmusique. J’ai hor-reur des images toutes faites.Je préfère mon imagination.
Vous vivez dans six lieux diffé-rents. Quels sont-ils ?
Dans l’un, je vis et je des-sine. Il y a mon bureau parti-culier. Puis j’ai une maisonen ville pour les réceptions,un studio photo, je possèdetout le coin de cet immeu-ble… Il y a aussi deux appar-tements pour les invités, carje n’aime pas avoir des genschez moi. Ils peuvent venir,mais le soir venu, il doiventrepartir. Je déteste la pro-miscuité.
Quand avez-vous été amou-reux pour la dernière fois ?
Je ne me souviens plus.J’aime ma liberté. Tout lemonde tombe amoureux.Mais la relation ne peut pasdevenir un souci. Ce n’estpas mon truc. Si vous aviezun enfant ou un élève, queleur transmettriez-vous ? Iln’y a rien à transmettre carchacun doit inventer sa pro-pre vie. De ce que j’ai apprisenfant, rien n’est pareil au-jourd’hui. C’est pour celaque je n’ai pas d’enfant. J’aiun filleul. Il a trois ans etdemi et c’est un petit génie.Il possède une vraie person-nalité et, du coup, ses pa-rents n’ont aucune autoritésur lui. Il adore les vête-ments. Il veut tout, commemoi. Il dort avec ses gants etva à l’école avec des lu-nettes de soleil. C’est telle-ment drôle ! Je crois quenous devons chacun trou-ver notre voie. Ce que je dé-teste, c’est qu’on range lesenfants dans des généra-tions. Je ne veux pas être lepère d’une génération, legrand-père d’une généra-tion… Je n’appartiens à au-cune génération. Je suis detoutes les générations.
Avez-vous un animal de com-pagnie ?
J’avais deux animaux quej’adorais. Quand ils sontmorts, ça m’a fait tellementmal que je n’ai pas voulu enreprendre. Mais on m’a of-fert un très beau chat pourNoël. Elle s’appelle Chou-pette, c’est la Zahia des châ-tons.
Avez-vous peur de la mort ?Je m’en moque. Le poète
britannique Percy ByssheShelley écrivait : “La mortest le voile que les vivantsappellent la vie”. Personnel-lement, je pense que lamort est un sommeil donton ne se réveille jamais.Vous ne vous souvenez pasde ce qui s’est passé avant,vous ne vous souvenez derien après. Toutefois, je neveux pas être vu mort.
L’un des derniers grands couturiers encore vivants refuse d’être classé sous une étiquetteA 73 ans, Karl Lagerfeld demeure indé�nissable, indéfectible mais toujours indétrônable
propos recueiLLispar Kenya huntMetro World NeWs
“J’aime la musiqueet le chant, maisje hais les bruitsde gens qui parlentet les histoires.”KarL LagerfeLD
“Ce ne sont pasmes jambesque l’on voitsur l’affiche. Jene suis pas sisouple !”Jean DuJarDin, Dans leParisien. L’acteur a réagiDepuis Les états-unisà La poLémique surL’affiche De son prochainfiLm, les infidèles.
www.metrofrance.com 0�mardi 7 février 2012
Ceque son lookdit de luiJean-Pierre Veyrat, expert de l’analyse des comportements observables, a décrypté le style original du créateur
Son look strict“Il a un look de personnifica-tion, c’est à dire qu’il a décidéde se personnifier. Karl Lager-feld est quelqu’un de nonconventionnel mais qui aconservé une certaine rigueurclassique. On le voit dans sesvêtements modernes et clas-siques à la fois, qui bousculentles dogmes. Il prône le respectde la tradition mais la tradition,pour lui, c’est le changement.”
Les lunettes noires“Bien qu’il soit exubérant,Karl Lagerfeld est en réalitéquelqu’un de très pudique quine veut pas se dévoiler.Comme le regard exprimebeaucoup de choses, lefait de porter des lunettesnous dit qu’il ne veut pas êtrelu. C’est un signe d’indépen-dance, voire d’uncertain mépris.”
Son accent“Bien qu’il manie à merveillela langue française, Karl La-gerfeld a conservé son accentallemand car il fait partie deson identité, lui qui se dituniversel. C’est un vrai per-fectionniste qui aime lesmots. Son phrasé sec nous endit plus sur sa personnalité :c’est quelqu’un de rigoureux,d’autoritaire, de précis, qui ahorreur de perdre son temps.Son comportement va de pairavec ses répliques cinglantes.”
Sa coiffure“La queue de cheval deKarl Lagerfeld et ses che-veux blancs poudrés sontun signe de reconnaissancefort et immédiat. C’est enquelque sorte la signaturede son look, comme JeanPaul Gaultier et sa mari-nière ou Magnum et samoustache. Encore un élé-ment de personnification.”
photos : nicolas richoffer / metro
www.metrofrance.com10MarDI 7 FévrIer 2012programmes
GULLi
19.35 Série : Dr Quinn, femme médecin20.25 Jeunesse : Gulli mag20.35 Film : Romuald et Juliette Comédie de ColineSerreau. 1988. Fr. 108 mn. Avec Daniel Auteuil,Firmine Richard (photo), Pierre Vernier.22.30 Film : Je suis timide... mais je me soigneComédie de Pierre Richard. 1978. Fr. 85 mn.0.10 Série : Dr Quinn, femme médecin1.00 Dessin animé : Les zinzins de l’espace
FRAnCE 5
20.25 Magazine : C à vous, la suite20.35 Documentaire : La famille, un peu,beaucoup, à la folie «Où va la famille ?» (photo) -«La famille, à quoi ça sert ?».22.35 Magazine : C dans l’air23.45 Documentaire : Hossein en scène0.35 Documentaire : Australie, la terrede mon père
DiRECTSTAR
20.41 Téléfilm : Sous le feu du volcan (photo).Science-fiction de Mark Roper. 2004. USA. 90 mn.Avec Chris William Martin, Marnie Alton.22.15 Téléfilm : Fireball Science-fiction deKristoffer Tabori. 2009. Can. 85 mn.23.50 Magazine : Star Story Présentation : Ayden.
TMC
18.05 Série : Monk Avec Tony Shalhoub.20.45 Magazine : 90’ enquêtes «Stationnements,radars, fourrières : tolérance zéro sur la route»(photo) - «Permis à points, enquête sur lesnouvelles dérives de la route».23.20 Série : New York, police judiciaire «La famillede la haine» - «Seule issue» - «Captivitévolontaire». Avec SamWaterston.1.50 Série : Les nouvelles filles d’à côté
W9
17.15 Série : 90210 Beverly Hills, nouvellegénération Avec Shenae Grimes, Tristan Wilds.19.40 Série : Les Simpson «La guerre pour lesétoiles» - «Et la cavalerie arriva».20.50 Spectacle : Anne Roumanoff : Anne,naturellement (photo).22.25 Spectacle : Toute la télé des Chevaliersdu Fiel
nT1
20.45 Film : Dumb & Dumber Comédie de Peter etBob Farrelly. 1995. USA. 106mn. Avec Jim Carrey,Jeff Daniels (photo), Lauren Holly.22.40 Film : Dumb & Dumberer, quand Harryrencontra Lloyd Comédie de Troy Miller. 2003.USA. 90 mn. Avec Eric Christian Olsen.
FRAnCE 4
20.25 Série : Samantha oups !20.40 Film : Road House Aventures de RowdyHerrington. 1989. USA. 110 mn. Avec PatrickSwayze, Kelly Lynch (photo), Sam Elliott.22.30 Série : Heroes «Aveuglés».23.10 Magazine : Une semaine d’enfer0.25 Documentaire : Carnets de santé à Marseille1.20 Musique : Les Francofolies, les concerts «DubIncorporation».
DiRECT 8
20.40 Film : Driven Action de Renny Harlin. 2001.USA/Can. 112 mn. Avec Sylvester Stallone(photo), Burt Reynolds, Kip Pardue.22.45 Film : Cobra Action de George PanCosmatos. 1986. USA. 85 mn. Avec SylvesterStallone, Brigitte Nielsen, Reni Santoni.0.25 Magazine : Morandini !1.45 Série doc. : La minute de vérité
nRJ12
18.45 Série : Stargate SG-1 Avec Amanda Tapping.20.35 Divertissement : Encore une chance, les plusbelles voix de la téléréalité (photo).22.40 Film : Scary Movie 2 Comédie Burlesque deKeenen Ivory Wayans. 2001. USA. 95 mn.0.10 Talk-show : Bienvenue chez Cauet
LA SÉLECTION DE LA TNT
TF1 France 2 France 3 Canal+ France 5/Arte M6
14.55 Téléfilm : Sur la piste demon mari Comédie dramatiquede Jeffrey Reiner. 2004.USA/Luxembourg. 95 mn.16.35 Série : Les frères Scott17.25 Téléréalité : Bienvenue cheznous18.20 Jeu : Une famille en or19.05 Jeu : Money Drop20.00 Journal
16.15 Magazine : Le jour où touta basculé17.10 Jeu : Seriez-vous un bonexpert ?17.55 Divertissement : Onn’demande qu’à en rirePrésentation : Laurent Ruquier.18.55 Jeu : N’oubliez pas lesparoles Présentation : Nagui.20.00 Journal
16.40 Jeu : Slam17.25 Jeu : Des chiffres et deslettres18.05 Série : Ouifi «Ma vie dechien chez les Menorquy».18.10 Jeu : Questions pour unchampion19.00 Journal : 19/2020.00 Journal : Tout le sport20.10 Feuilleton : Plus belle la vie
18.20 Série : (c) 30 Rock«Reaganisme, sexe etarnaque». Avec Tina Fey.18.45 Information : (c) Le JT19.10 Magazine : (c) Le grandjournal20.05 Divertissement : (c) Le petitjournal20.35 Magazine : (c) Le grandjournal, la suite
15.35 Série doc. : La GrandeMuraille de Chine16.35 Série doc. : J’irai dormirchez vous «Indonésie».17.30 Magazine : C à dire ?!Présentation : Axel de Tarlé.17.45 Magazine : C dans l’airARTE19.45 Information : Arte Journal20.05 Magazine : 28 minutes
15.45 Téléfilm : Pause-bébéComédie de Markus Braütigam.1999. All. 92 mn. Avec SusannaSimon, Tim Bergmann.17.40 Divertissement : Un dînerpresque parfait18.45 Magazine : 100 % magPrésentation : Estelle Denis.19.45 Information : Le 19 4520.05 Série : Scènes de ménages
20.50 Série : Les Experts :Manhattan «De vieillesconnaissances». Avec GarySinise, Carmine Giovinazzo.
20.35 Magazine :Leurs secrets du bonheurPrésentation : Frédéric Lopez.Qu’est ce que le bonheur ?
20.35 Série : Famille d’accueil«Une petite héroïne». AvecVirginie Lemoine, SarahBrannens, Lucie Barret.
20.55 Documentaire : L’entréedes Trappistes Rencontre avecJamel Debbouze, NicolasAnelka et Omar Sy.
20.35 Documentaire :Le Printemps arabe, un anaprès Retour sur une annéed'insurrections populaires.
20.50 Film : Pretty WomanComédie de Garry Marshall.1990. USA. 1h55. Avec RichardGere, Julia Roberts.
www.metrofrance.com ��mardi 7 février 2012détente
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125 g de tarama, 2 avocats,6 c. à s. de fromage blanc 0%,quelques gouttes deTabasco, 2 c. à s. d’huiled’olive, 1 pincée de sel.Pour le coulis : 1 poivronrouge, 1/2 gousse d’ail,5 cl de crème fleurette,2 c. à s. d’huile d’olive
Préparez le coulis. Lavez lepoivron et passez-le sous legril pendant 20 min. en leretournant régulièrement.Placez le poivrondans le saladier,filmez et laisez re-froidir 10 min. Pe-lez le poivron,
épépinez-le puis coupez-leen morceaux. Hachez l’ail.Mixez le poivron et l’ailpour obtenir une prépara-tion lisse. Ajoutez la crème,l’huile, du sel et du poivre.Réservez au frais. Prélevezla chair des avocats. Mixez-la avec le fromage blanc.Ajoutez l’huile, le sel et leTabasco. Remplissez les ver-rines de tarama jusqu’autiers, puis recouvrez demousse d’avocat. Servez
avec le coulis.Extrait dE craquez
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Edité par : SAS Publications Metro France 35, rue Greneta, 75002Paris SIREN 439 396 474 RCS Paris - Président - Directeur de lapublication : Édouard Boccon-Gibod - Directrice générale : SophieSachnine - Impression : dans le réseau imprim'vert par Nancy Printrue Gabriel Faure ZI la Californie 54140 JARVILLE la malgrang -Publicité commerciale : 01 55 34 45 16 - Publicité culture :01 55 34 45 18 - Publicité emploi & formation : 01 55 34 45 04 -Diffusion : 01 55 34 45 00 - E-mail distribution : [email protected] - E-mail rédaction : [email protected] Relations médias : Agence Frédéric Henry Communica-tion, Tél. : 01 55 34 24 24 - Rédacteur en chef : Christophe Joly -Rédacteur en chef délégué : Christophe Coubetergues -Rédacteurs en chef adjoints : Olivier Cabrera (News),Ulla Majoube (Suppléments et pages thématiques), Joël Riveslange(Sports), Florence Santrot (Web), Jérôme Vermelin (Culture) - Chefde service : Alexis Picard - Reporters natio : Alexandra Bogaert,
Adrien Cadorel, Gilles Daniel, Anne-Aël Durand -Rédaction : Thibault Barbieri, Marie Bley,Emmanuel Bousquet, Sébastien Coca, Laurent Falla,Claire Gignan, Sylvain Grateau, Rania Hoballah,Muryel Jappont Louis-Marie, Judith Korber, JenniferLesieur, Françoise Marmouyet, Tristan Michel, ClaraSaer, Boris Tampigny, Céline Waldberg - Rédactionweb : Hamza Hizzir, Nicolas Vanel - Photographe :Nicolas Richoffer - Standard rédaction : 01 55 34 4500 - E-mail : prenom.nom @publications-metro.fr -Courrier rédaction : 35, rue Greneta, 75002 Paris
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Karl Sur…Les monarchies“Les monarchiessont utiles pourle tourisme. Ce n’estpas nécessaire,mais c’est plaisant.La reine Elizabeth IIest très bien sur lesphotos de nos jours.Elle ressemblebeaucoup à sa grand-mère, mais en plussouriante.”
Les réseauxsociaux“J’admire ces gensqui peuvent faireautant d’argent avecrien. Mais l’appétitvient en mangeant :quand on a unmillion, on en veutun autre…”
L’argent“L’argent est unmoteur. Il n’a pasd’odeur, mais toutle monde en veut.”
Les tissuséquitables“On n’est pasdes militants duchiffon. Si le tissu estbien, on le prend.”
Les HLM“Ces trucs étaientstrès mal construits.Il faut se replacerà l’époque. C’étaitun progrès. Maisc’est le post-Bauhausà son pire.”
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sous son aspectfroid se cache uncœur tendre, Karla créé ce nounours
avec le fabricantde jouets Steiff.
glaCesIl n’en mange pas,
mais il les filme !En réalisantdes publicitéspour Magnum,
il est devenu
l’étendard improbablede ces bâtonnets glacés.
le tailleur eN tweedLorsqu’il
reprendla maisonChanel en1983, Karl
réinventele classique tailleur de lamarque. Et il n’a jamais cesséde le recomposer depuis.
l’éveNtailMais quecachez-vous,Karl ? Durantles années1980, le créateurne sortait jamais sans sonéventail oriental.
top-modèlesKarl a propulsé
les carrièresde plusieurstop-modèles,dont Inès
de La Fressangeou encore Claudia Schiffer.
h&mIl a été le pre-mier à lancerune collection
avec la marquesuédoise.
maCy’sAprès H&M, Karlrenouvelaitl’expérience,cette fois avecla célèbre
marque américaine Macy’s.
volkswageNEntre allemands,
on se comprend.Karl a dirigédes publicités
pour le fabricantde voitures.
pirelliStyliste,réalisateurs,designers… etphotographe.En 2011, Karlprend les clichés du célèbrecalendrier sur le thème de lamythologie grecque. Les top-modèles étaient (peu) vêtuesde robes (très vaporeuses) etde feuilles en or.
tinko czetwertynski
Tina Chadha, New York
Vanessa Thuault-Balboni, Paris
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Natalia Bogomolova, Moscou
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De la haute coutureà la réalisation defilms publicitaires,le créateur a laisséson empreinte surnombre de produits.
Sa touche
helje johannes helje johannes
Bianca Brasser, Amsterdam
richard van der klaauw
Marian Kihogo, Londres
patrick marks
glaCes
www.metrofrance.com ��mArdi 7 février 2012
“Je ne sais pas quel était sonbut, mais je pense qu’il vou-lait dire : ‘Les gars, vous de-vriez jeter un œil sur cetype’, avance Haider Acker-mann. C’était une façon deme mettre en avant. Enfin,c’est ce que j’aime à croire.”L’homme décrit ainsi ce mo-ment où il est passé de créa-teur tendance du milieuunderground au rang dephénomène dans les mé-dias. C’était à l’automne2010. Dans une interviewpubliée par le magazine Nu-méro, Karl Lagerfeld an-nonce qu’il aimerait voirAckermann lui succéder àla tête de Chanel. Le mondede la mode s’affole : qui estcet homme ? En mars 2011,son défilé fait l’effet d’unebombe. Il devient le chou-chou des fashionistas et faitla une des magazines, qui lesurnomment “le nouveauromantique”. Il fait désor-mais partie de l’élite de lamode.
Des rencontres uniquesAujourd’hui encore, HaiderAckermann n’est toujourspas descendu de son nuage.“Certaines choses arrivent
sans crier gare, souligne-t-il.Vous réalisez alors le pou-voir que peut avoir uneseule personne. Et c’estencore plus incroyablelorsqu’il s’agit d’une per-sonne que vous admirez.”Autre rencontre, MartinMargiela. “Il voulait mevoir, souffle Ackermann,qui admire le créateur.Ma tête était pleine dedoutes. Mais si cet hommepouvait me prendre au sé-
rieux, alors je devais meprendre moi-même au sé-rieux.” Ackermann a l’as-pect d’un intellectuelmystérieux. Ses créationsrévèlent tout autant le mys-tère que l’intelligence. Ellessont admirées par les amou-reux de la mode, les purs,les vrais. “Je ne suis pas at-tiré par une femme qui veutêtre le centre du monde, dé-crypte-t-il. La façon dont lesgens se mettent en avantdans les téléréalités est vio-lente. Rien n’est laissé àl’imagination ou au doute.”
Une enfance bohèmeSes jupes en soie, ses robeset ses vestes enrobent lecorps comme un filet de fu-mée sinueuse. Son goût
pour les bijoux chargés etles couleurs du désert ren-voie des images du Maroc,de l’Ethiopie ou de l’Inde.Pour Ackermann, il s’agit de“dessiner son passé”. Né enColombie, il a été élevé pardes parents français dans di-vers pays d’Afrique et d’Eu-
rope. “En Afrique, la pre-mière chose qui m’a attiré,enfant, c’était l’idée qu’unefemme pouvait, pour se vê-tir, s’enrouler dans un mor-ceau de tissu. Le vent faisaitse mouvoir le tissu. Celadonnait à ces femmes quicouraient dans la médinal’allure de fantômes. Ça m’atouché. Depuis, les vête-ments n’ont d’intérêt pourmoi que lorsqu’ils sont enmouvement.”
Cependant, les chosesont changé. “On ne peutdessiner que ce dont on estfait, rappelle Haider Acker-mann. Tellement d’événe-ments surviennent dans mavie actuellement que dé-sormais, je me projette bienplus dans l’avenir.” Et ceuxqui disent qu’il n’est qu’uneétoile filante ? “Je n’ai ja-mais été intéressé par lesmodes d’un jour. L’idéed’être un instant m’effraie.J’ai présenté ma premièrecollection en 2003. Je n’au-rais jamais pu arriver où jesuis aujourd’hui sans toutesces années de travail.”
stephane FeUgere
HaiderAckermann,son héritierKarl Lagerfeld le trouve génial Il habille les stars et fait se pâmer les rédactrices en chef
des magazines Haider Ackermann s’annonce comme la star montante de la mode
“Le vent donnaità ces femmes (…)l’allure de fantômes.Ça m’a touché.Depuis, lesvêtements n’ontd’intérêt pour moique lorsqu’ils sonten mouvement.”Haider acKermann
Son portrait
Les études : Haider a faitses études à la prestigieuseRoyal Academy of Fine Artsà Anvers, en Belgique.La marque : Après sa sortied’école, il effectue un stageauprès de John Galliano.Puis il lance la marquequi porte son nom.
Le look : La rencontre entredes coupes masculines etdes silhouettes séduisanteset féminines.Les femmes : Tilda Swintonest sa plus grande fan, maiselle est suivie de près parPenélope Cruz et JanetJackson, entre autres.
Kenya HunTMetro world news
Printemps-été 2011.
Automne-hiver 2011.
Printemps-été 2012.photos : catwalking
vio- est téléréalités les dansà laissé n’est Rien lente.
doute.” au ou l’imagination
bohème enfance Unerobes ses soie, en jupes Ses
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goût Son sinueuse. mée
Janet Jackson
Tilda Swinton
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3le sport
Sergio BusquetsSévèrement touchéau genou contre laReal Sociedad, sa-medi, le milieu de ter-rain du FC Barcelonene souffre pas desligaments. Il pourraitjouer dès demain enCoupe du roi.
MarcelinoGarcia ToralL’entraîneur duFC Séville (L1 espa-gnole), arrivé en juin2011, a été licenciéhier pour mauvais ré-sultats. Le club anda-lou reste sur septmatches sans victoire.
Le chiffre
Comme le nombrede matches desuspension donta écopé ZlatanIbrahimovic,l’attaquant sué-dois du Milan AC,pour avoir gifléle NapolitainSalvatore Aronica,dimanche.
3
Top/Flop
www.metrofrance.com��MArdi 7 FévriEr 2012sport
L’échappée d’Alberto Conta-dor est terminée. Hier, aprèsdix-huit mois de procédure,le cycliste espagnol s’est faitfinalement rattraper par letribunal arbitral du sport(TAS) qui lui a infligé deuxans de suspension en raisond’un contrôle positif sur leTour de France 2010. Lasanction maximale dont ilpeut faire appel sous trentejours et à laquelle il va réa-gir aujourd’hui à 19 h 30 de-puis un hôtel de Madrid. Saligne de défense, essentielle-ment basée sur la consom-mation d’un steak conta-miné au clenbutérol, n’adonc pas convaincu la for-mation arbitrale. Blanchipar sa propre fédération il ya tout juste un an, le natifde Pinto avait purgé une pé-riode de suspension provi-soire en 2010 et 2011. Cinqmois et dix-neuf jours avantlesquels il avait remporté leTour de France 2010 ainsique le Giro italien en 2011.
Un an et demi de procédureReconnu “coupable d’une
infraction de dopage (...)plus vraisemblablementcausée par l’ingestion desuppléments nutritifs conta-minés”, selon le TAS, l’an-cien coureur d’Astana vadevoir rendre les maillotsjaune et rose. Andy Schleckva récupérer le titre de laGrande Boucle et MicheleScarponi, celui du Giro. Pasde quoi faire sauter de joiele cadet de la fratrie luxem-bourgeoise qui, dans uncommuniqué, a indiqué“avoir toujours cru à l’inno-
cence d’Alberto Contador. Laseule bonne nouvelle, c’estque ce verdict tombe après566 jours d’incertitude”.
En creux, Schleck, leaderde RadioShack Nissan,exprime l’agacement du pe-loton face à un coureur qui,malgré son contrôle positifen 2010, a pu courir et rem-porter douze victoires. MarcMadiot, le directeur sportifde la Française des Jeux,contacté par Metro, est plusdirect : “Cela a été trop long,point barre ! C’est deux ans
trop tard. S’il y avait eu lieude le suspendre, il fallait lefaire tout de suite. Au-jourd’hui, ça ne veut plusrien dire. Imaginez-vous, ona pu faire une saison et de-mie depuis les événe-ments !”
Dimanche dernier, Al-berto Contador participaitencore au Trofeo Mallorca,làoù il a entamé sa carrière en2003. Cette course étaitdonc la dernière de sa sai-son. Suspendu jusqu’au 5août prochain (Contador a
déja purgé une partie de sapeine), le Madrilène de29 ans sera absent au parcd’Avroy à Liège, là où le Tourde France 2012 débutera le30 juin. Cette sanction leprivera également des Jeuxolympiques de Londres, cetété. Le coureur pourramalgré tout participer àla Vuelta, car le tour d’Es-pagne débutera le 18 aoûtprochain.
Contador prendun carton rougeL’Espagnol a été suspendu hier pour deux ans par le tribunal arbitral du sport pour son contrôle
positif en 2010 Il perd ses victoires acquises depuis, notamment celle sur le Tour de France 2010
EmmanuEl BousquEtwww.metrofrance.com
“J’ai bataillé avec lui pen-dant cette course et j’aiperdu. Il n’y a aucune raisond’être heureux maintenant.Je me sens triste pourAlberto. C’est une décisionet une victoire rendue surtapis vert. Mon but, c’est deremporter le Tour de Francemais sur le terrain sportif.Pas devant un tribunal. Si j’yparviens cette année, je
considérerai que c’est mapremière victoire sur leTour.”
“Cela met fin à une intermi-nable procédure qui n’avaitque trop duré. Elle avaitplongé dans l’embarras tousles organisateurs de coursesauxquelles a pu prendrepart Alberto Contador. Ilfaut surtout saluer l’opiniâ-
treté des instances qui ontfait appel.”
“C’est la fin d’une affaireextrêmement douloureusepour le cyclisme. Une jour-née triste pour notre sport :certains pourraient penserque l’on a gagné, mais cen’est pas du tout vrai. Il n’ya jamais de vainqueurlorsqu’on parle de dopage.”
“Les choses sont claires pourmon frère, il ne va pas aban-donner le cyclisme.”
“C’est une nouvelle fois lecyclisme qui trinque. Je suisdégoûté. C’est une punition
excessive. C’est mauvaispour tout le monde. Pour laréputation du cyclisme.Pour les sponsors”.
“La décision d’aujourd’huiest un signal fort. Noustravaillons tellement poursupprimer le dopage ducyclisme et là, ce jugementmontre que ce n’est pas uneplaisanterie.” E.B
afp
Cyclisme
Malgré son contrôle positif, Alberto Contador a pu participer au Tour 2011 pour la Saxo Bank.
2,485C’est, en millionsd’euros, le montantde l’amende queréclame l’Unioncycliste internationaleà Alberto Contador.
Andy Schleck : “Triste pour alberto”
Karl SUr…
“Dopé ou non, on s’en fout.De toute façon, la naturehumaine a ses propreslimites. Bien sûr, ledopage est une pratiquetrès mauvaise pour la santéet, idéalement, le sportdoit être une chosesaine. Mais aujourd’hui,le sport est devenu unspectacle.”
Le dopagedans le sport
Andy Schleck,dauphin deContador lorsdu Tour 2010.
afp ChristianPrudhomme,directeur duTour de France.
afp
Pat McQuaid,président del’Union cyclisteinternationale.
afp
Fran Contador,frère et agentd’AlbertoContador.
afp
Eddy Merckx,cycliste belgequintuple vain-queur du Tour.
afp
Thor Hushovd,cycliste norvé-gien championdu monde 2010.
afp
www.metrofrance.com ��MARdi 7 FévRieR 2012sport
Télex
Rugby. Marc Lièvremonta apprécié la victoire duXV de France contre l’Italie,dans une chronique dansLe Monde. Et notamment lematch de... Julien Malzieu,qu’il n’avait pas retenupour la Coupe du monde.
Rugby. Toby Flood, le demid’ouverture anglais, blesséau genou depuis le débutde l’année, réintégrerale XV de la rose samedien Italie, pour le comptedu Tournoi des VI Nations.
Rugby. Guy Novès, le mana-ger du Stade toulousain,s’est dit hier favorable à unChampionnat de France à12 équipes au lieu de 14.Il va à contre-courant despartisans d’un Top 16.
MotoGP. L’Américain NickyHayden (Ducati), qui s’étaitfracturé l’épaule gauche àl’entraînement juste aprèsNoël, va devoir être opéré.
Football. Fabio Capello,le sélectionneur del’Angleterre, a désavouéla décision de la Fédérationanglaise de retirer lebrassard de capitaineà John Terry, soupçonnéde propos racistes.
Saint-Andrérevoitses plans
Le sélectionneur PhilippeSaint-André a prévenu :il y aura du changementdans le XV de départ quidoit affronter l’Irlandesamedi prochain, dans leTournoi des VI Nations.Ce midi, pas de granderévolution à attendre,toutefois. Le sélectionneurdevrait procéder à desrotations chirurgicales,vraisemblablement au seinde son pack, afin d’équili-brer les débats face auxIrlandais, maîtres dansl’art de la touche. Ainsi,Imanol Harinordoquy,rentré à la 65e, à la placede Picamoles, pourraitretrouver une place detitulaire, comme c’étaitle cas pour la finale de laCoupe du monde face àla Nouvelle-Zélande.
Philippe Saint-André.
afp
Rugby
Comment abordez-vous cetournoi qui marque votreretour en France après lesémotions vécues à Roland-Garros l’an dernier ?
Je suis impatiente decommencer et ravie de reve-nir avec mon meilleur clas-sement. C’est vraimentimportant pour moi. J’es-père que ça va aussi bien sepasser qu’à Roland. Je penseque l’accueil du public vaêtre assez fantastique.Il y a beaucoup d’attentionautour de vous. C’est unchangement, quand même…
Oui, mais c’est plutôtsympathique ! Cela vient demes résultats de l’an passé,et je le prends vraiment dubon côté car c’est plus agréa-ble que de passer inaperçue.Je ne me plains pas.La déception de l’Opend’Australie est-elle digérée ?
Oui, même si ce n’est pasoublié (défaite au 3e tourcontre Jie Zheng, ndlr).Il faut apprendre de ses dé-faites, c’est à moi de com-prendre pourquoi j’ai moinsbien joué. J’étais un peu fati-guée. Je dois atteindre un ni-veau de jeu moyen plusélevé afin de gagner mêmesi je ne suis pas à 100 %.
Quand je suis bien, je peuxrivaliser avec les filles duTop 5. Ici, je me sens prête.Que vous inspire la défaite del’équipe de France en Fed Cupet quels sont vos espoirs dedisputer les JO ?
J’ai fait mes choix en FedCup, sur la même ligne deconduite, quel que soit monclassement. Aujourd’hui,mes espoirs de jouer les Jeuxsont plus que minces. Je nerentre pas dans les condi-tions d’éligibilité pour avoirune invitation car il faut êtreen parfait accord avec sa fé-dération. Pour la Fed Cup,je suis triste qu’elles aientperdu mais l’équipe d’enface était très solide. Quandon voit l’équipe de France,c’est dur de rester dansle groupe mondial, vu laconcurrence.Qu’avez-vous pensé del’attitude d’Aravane Rezaï ?
Je ne sais pas ce qui s’estpassé (la joueuse a quitté lesBleues après un déscaccord,ndlr), mais je lui souhaite deretrouver son meilleur ni-veau car elle a un potentielénorme.
Marion Bartoli :“Jeme sens prête”
La Française, numéro 7 mondiale,dispute cette semaine l’Open GDFSuez à Paris Pour l’occasion,Metro a rencontré la demi-finalistede Roland-Garros en 2011
Ultradéterminée, Marion Bartoli veut briller pour son retour en France.
getty
Après le Championnat, l’hi-ver s’attaque à la Coupe deFrance. “En raison de lavague de froid qui sévit, lesrencontres Dijon-PSG etBourg-Péronnas-OM sont re-portées au 15 février”, a dé-cidé hier la Fédérationfrançaise. Déjà, le week-enddernier, la météo a conduitla Ligue à repousser troismatches de L1. Du coup, lapagaille s’installe dans le ca-lendrier du foot français.
Etonnamment, hors denos frontières, le ballon sem-ble tourner plus rond.A températures équivalentes
(entre - 2 et - 14), dans l’éliteallemande, anglaise, espa-gnole et italienne, seul lematch de Serie A Cesena-Ca-tane, ne s’est pas joué. LaFrance serait-elle la seule àsouffrir du gel ?
“Face au froid, on ne restepas inactifs, se défend laLigue. On lance des alertesmétéo pour que les clubs an-ticipent. Ils doivent toutmet-tre en œuvre pour que lematch soit joué. Sinon, ilssont sanctionnés.” Pour évi-ter l’amende de 40 000 eu-ros, les clubs étalent desbâches pour protéger leur
pelouse, sous laquelle est dif-fusé de l’air chaud. Maismême à 30 000 euros la toile,l’opération peut échouer. ANancy, où le terrain est syn-thétique (comme à Lorient et
à Châteauroux), le froid adonné chaud. “On croyaitque le synthétique était la so-lution mais on a vu qu’ilétait très glissant”, expliqueGuy Roux, l’ancien coachd’Auxerre. A l’AJA, on a optépour “une pelouse chaufféedans le sol.” Comme à Lyonet à... Sochaux, où lematch aété reporté. “Oui, mais là, ily a eu une panne. C’étaitdangereux”, explique leBourguignon. Samedi, unenouvelle vague de froid estannoncée. Le coup de lapanne nemarchera pas deuxfois. laurent falla
Les joueurs Stéphanoisfrigorifiés samedi dernier.
Coup de froid sur le foot françaisafp
recueilli parcarole BoucHarD
Tennis
Football
250 000C’est le montant, eneuros, qu’un club peutdevoir en cas de matchreporté : la sommecomprend l’amende dela LFP et des dédomma-gements dus à l’adver-saire et à la chaîne télé.
