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4La Damnation de Faust - Opéra de Nice · Marc Chagall, Théâtre de la Photographie ......

Date post: 22-Oct-2020
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  • 4 La Damnation de Faust• Interview de Samuel Ramey

    6 Die Walküre acte 1• Interview de Linda Watson

    12 Concert à Acropolis• musiques de films d’Hollywood

    14 La voix humaine /Le château de Barbe-bleue

    • Interview de René Koering

    20 NormaVersion de concert

    22 Concerts C’est pas classiqueEnsemble ApostropheMusique de chambre : Musée NationalMarc Chagall, Théâtre de la Photographieet de l’Image

    28 Ballet Nice Méditerranée • Chorus in Spiritus• Coppelia

    33 Brèves

    Publication trimestrielle gratuite du Service communication de l’Opéra Nice Côte d’Azur 4 & 6 Rue Saint-François-de-Paule, 06364 Nice, cedex 4www.opera-nice.org - 04 92 17 40 00Location - renseignements 04 92 17 40 79 Collectivités, Groupes Christian Vacher 04 92 17 40 47 Communication, presse Véronique Champion 04 92 17 40 45 Département Jeune public Martine Viviano 04 92 17 40 12

    Directeur de la publication Jacques Hédouin Directeur adjoint de la publication Anne-Marie Guillem-QuillonRédacteur en chef Véronique Champion Photos couverture et intérieures DominiqueJaussein / Opéra de Nice Ont collaboré à ce numéro Gérard Dumontet, Christophe Gervot,Daniela Dominutti, Anne-Christelle Cook, Gilles Sestrin, Christian Vacher Licence d’entrepreneurde spectacles 1-1015185 / 2-1015183 / 3-10151843 Photogravure/imprimerie Espace Graphic,06 Carros, novembre 2011.

  • 4•OPÉRAS

    Direction musicalePhilippe Auguin

    Mise en espaceYves Coudray

    LumièresBernard Barbero

    FaustCharles Castronovo

    MargueriteOksana Volkova

    MéphistophélèsSamuel Ramey

    BranderJean-Marie Frémeau

    Orchestre Philharmonique de Nice

    Chœur de l’Opéra de Nice

    LA DAMNATION DE FAUSTHECTOR BERLIOZ

    VERSION DE CONCERT

    La version de concert de La damnation de Fausta été donnée en septembre dernier par l’Orchestre Philharmonique de Nice, devant un public comblé n’en finissant pas d’applaudir les artistes

  • OPÉRAS•5

    Hector Berlioz n’avait pasenvisagé La damnation deFaust pour la scène. Cettelégende dramatique, desti-née au concert, a été créée àl’Opéra comique en 1846. Lecompositeur n’en verra jamais de proposition scéni-que puisque la première d’entre elles aura lieu àMonte Carlo, en 1893, vingt-quatre ans après sadisparition. L’œuvre est d’une telle puissance dra-matique qu’elle se suffit à elle même, sans néces-sité d’une mise en scène. De plus, certains passa-ges sont véritablement injouables, comme siBerlioz, dans son désir d’invention de formesnouvelles, avait inventé un opéra qui refuse de seprêter au jeu.

    Berlioz, au croisement de la littérature et de la musique

    Berlioz a prouvé, dans ses nombreuses chroni-ques et mémoires, sa passion de l’écrit. Il l’aconfirmée en rédigeant lui-même les livrets deses œuvres lyriques, témoignant ainsi de sonsouci d’une symbiose entre le mot et la note. Lessources de ses œuvres sont très littéraires. Ils’empare de Shakespeare pour son poème drama-tique Roméo et Juliette et pour Béatrice etBénédict, d’après la pièce Beaucoup de bruitpour rien. Il revisite Virgile dans Les troyens,son œuvre monumentale, jamais représentéeintégralement de son vivant. C’est du côté deGoethe et de l’adaptation française de Faust parGérard de Nerval qu’il se tourne pour La damna-tion de Faust, une œuvre très marquée par lemouvement romantique.

    Une œuvre romantique

    La damnation de Faust est un pont entre leromantisme allemand et le romantisme français.L’intrigue est resserrée et divisée en quatre par-ties. On y retrouve le motif du vieillissement et dutemps qui passe. Le pacte avec Méphisto n’est-il

    pas la conséquence d’unetelle angoisse existentielle ?Il s’y ajoute le thème de lasolitude de l’homme et del’artiste, en écho à la sym-phonie fantastique. Faust

    trouve, à deux reprises, une nature consolante,caractéristique du paysage romantique, une «nature, immense, impénétrable et fière ». Lesamours impossibles, contrariées par des lois dia-boliques, apportent également une mélancoliechère aux artistes maudits de cette premièremoitié du XIXe siècle. La brûlante aria deMarguerite, abandonnée, « D’amour, l’ardenteflamme », d’une sensualité désespérée, est l’undes moments les plus forts de la partition. Lechoix de Berlioz de diviser son œuvre en quatreparties crée un resserrement de l’action. Si cetteDamnation de Faust est aussi proche de l’origi-nal allemand, c’est parce que le compositeur s’estintéressé exclusivement aux trois caractères cen-traux, contrairement à Charles Gounod qui a faitdu chœur un personnage à part entière, repré-sentation de la société bourgeoise naissante.

    Traces de Faust à l’opéra

    La figure de Faust a hanté l’imaginaire des com-positeurs d’opéras. Le « Faust » de Gounod, qui aété créé en 1859, est certainement le plus popu-laire. Parmi les œuvres particulièrement passion-nantes, on peut citer le « Mefistofele » de ArrigoBoito (1875) et aussi, au XXe siècle, le fascinantDocteur Faust de Busoni (1925), avec une trou-blante inversion des tessitures, puisque Faust estun baryton et Méphisto un ténor. Le coupledémoniaque apparaît aussi dans une scène deL’ange de feu de Prokofiev. Le dernier opéra dePascal Dusapin Faust, the last night (2006), estune variation sur un mythe essentiel à l’opéra.Une telle fécondité peut s’expliquer par le faitque l’opéra est le lieu privilégié où s’expriment,par la voix, les déchirements les plus intimescomme, ici, la lutte ancestrale du bien et du mal.

    DU ROMANTISME AVANT TOUTE CHOSEPAR CHRISTOPHE GERVOT

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    « De même m’est-il arrivé de m’imaginer, la représentation finie, me glisser

    à minuit dans un théâtre vide et

    surprendre de la salle obscure un décor

    pour la première fois refusant de

    se prêter au jeu »

    Julien Gracq Un beau ténébreux

  • OPÉRAS•7

    C. G. : Vous avez incarné Méphisto sur les plusgrandes scènes du monde et dans les différentesversions que l’opéra propose de ce mythe. Quereprésente pour vous cette créature diabolique ?S. R. : Quel que soit le diable imaginé par chacundes compositeurs, il a presque toujours ce qu'ilmérite !

    C. G. : Quelle partition inspirée par ce mythepréférez-vous ?S. R. : Je pense que mon rôle préféré est celui deMéphisto dans l'opéra de Gounod. C’est proba-blement celui que j’ai interprété le plus souventsur scène et je ne me suis jamais lassé de lechanter. Mais j’aime aussi interpréter Méphis-tofele de Boito et Nick Shadow dans The rake'sprogress de Stravinsky.

    C. G. : Qu'attendez-vous d’un chef d’orchestre ?S. R. : Le mieux, c’est quand vous n’attendezrien et que vous obtenez quelque chose.

    C. G. : Vous avez incarné un Mefistofele de lé-gende dans l’opéra de Arigo Boito, pour le spec-tacle proposé par Robert Carsen, notamment àGenève et San Francisco dans les années 90. Enquoi cette vision de Faust était-elle différente ?S. R. : J’ai souvent interprété Mefistofele deBoito. La plupart des mises en scène traitaientde la méchanceté du diable. Carsen a apporté aupersonnage de l’humour et du sarcasme. C’étaitla principale différence.

    C. G. : L'une de vos grandes incarnations estPhilippe II dans Don Carlo de Verdi. Quelles émo-tions particulières vous a procuré cet opéra ?S. R. : J’ai découvert cet opéra assez tôt dans macarrière et j’ai rêvé pendant de nombreuses an-nées de chanter ce rôle. J'ai eu ensuite l’oppor-tunité de le jouer dans de merveilleux opéras etavec de grands chefs d’orchestre et metteurs enscène. Maintenant je chante aussi le rôle de l’in-quisiteur. Mon rêve est ainsi pleinement réalisé.

    C. G. : Quel est votre souvenir le plus fort surune scène d’opéra ?S. R. : Mes débuts dans tous les plus grandsthéâtres lyriques du monde où j’ai eu l’opportu-nité de chanter, tels que The New York CityOpera, le Metropolitan, la Scala, l’Opéra deParis, Covent Garden ou encore le Théâtre de laFenice de Venise. Toutes ces rencontres avecdes lieux fabuleux ont été des moments trèsforts. J'ai adoré travailler avec Riccardo Muti,Claudio Abbado, Herbert Von Karajan, JamesLevine, Julius Rudel. Et encore, je ne cite là quequelques chefs. La production d’Attila de Verdique j’ai chantée il y a plusieurs années au ThéâtreLa Fenice de Venise m'a beaucoup marqué.C’était le théâtre de la première représentationet l’opéra était joué dans les décors originaux dela création qui avaient été reproduits. C'était en1986. J’ai de nombreux et merveilleux souvenirsmais celui-ci est mon préféré.

    Samuel Ramey sur la scène de l’Opéra de Nice en septembre dernier

    ENTRETIENSAMUEL RAMEY

    PAR CHRISTOPHE GERVOT, SEPTEMBRE 2011

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  • 8•OPÉRAS

    Direction musicalePhilippe Auguin

    SiegmundRobert Dean Smith

    SieglindeLinda Watson

    HundingRafal Siwek

    Orchestre Philharmonique de Nice

    RICHARD WAGNERDIE WALKÜRE acte 1

    L’Orchestre Philharmonique de Nice et les artistes sur la scène de l’Opéra de Nice, en septembre dernier, sous la baguette de Philippe Auguin

    CONCERT LYRIQUE

  • OPÉRAS•9

    C’est en 1851 que Richard Wagner metsystématiquement en chantier les élé-ments qui vont constituer la Tétralogie.D’abord le scénario du jeune Siegfried,en octobre, celui du futur Or du Rhinet, en novembre, une brève esquisseintitulée Siegmond und Sieglinde :Der Walküre Bestrafung dont la parti-tion est écrite d’après un scénario enprose suivi aussitôt d’une ébauche envers, et déjà connu sous l’intitulé globalde Der Ring des Nibelungen, Erstertag (première journée).Die Walküre devra attendre quatorzeans avant d’être créée dans sa totalité àMunich, en 1876, lors de la création in-tégrale de la Tétralogie, en présencede Johann Brahms, son ami le violo-niste Joachim Joachim, Camille Saint-Saëns et Franz Liszt, mais en l’absencedu compositeur et du Roi.Les sources de l’œuvre, une völsunga,saga qui remonte plus loin que la chan-son des Nibelungs et la Niglunga dansl’histoire des origines de Sigurd / Sieg-fried. Odin / Wotan y est le nom du piredes personnages du clan Sigmund ; sonlointain ancêtre, Sigmund, est un desonze fils de Völsung qui descend lui-même d’Odin et possède trois femmes,quatre enfants et une armée. Sa sœurjumelle, Siug, épouse contre son gré unguerrier. Lors des noces, Odin surgit etplante une épée dans un arbre. L’épéeest le thème central que l’on retrouvetout au long de l’ouvrage.L’histoire, on le voit, est d’une compli-cation inextricable. Mais cette mytho-logie n’explique que très partiellementles origines des neuf Walkyries, mot quisignifie « celle qui choisit les morts pen-dant la bataille ». C’est Wagner qui leurdonne un père (Wotan) et au moins

    deux mères, Eerdor et Fricka.Si le livret est équivoque à ce sujet, ilfaut conclure, tout de même, que seuleBrünnhilde est fille d’Eerdor.Quant aux huit autres Walkyries, leursorigines sont expliquées par Fricka quireproche à son mari de l’avoir trompéepar monts et par vaux. Wotan pratiqual’adultère sans limites, Fricka ne men-tionne qu’un seul lien qui donna nais-sance aux huit Walkyries.Il faut noter que parmi les innombra-bles questions auxquelles la Tétralogiene donne aucune réponse, deux surgis-sent au début de l’opéra. La premièreporte sur le temps qui nous sépare deL’or du Rhin et la deuxième question,tout aussi importante : L’or du Rhinenglobait-il la race humaine, ou n’était-il peuplé que de créatures mythiques,de nains, de géants ou d’ondines ? Lemot humain n’y apparaît jamais. Il surgit pour la première fois dans DieWalküre de la bouche de Fricka et uni-quement à ce moment-là. Ainsi, Wagners’abstient volontairement de nous ren-seigner sur l’origine des hommes, douésde libre arbitre, alors qu’une Walkyrien’en a pas : « Qui es-tu, sinon le prolon-gement aveugle de ma volonté » ditWotan à Brünnhilde.Après l’austérité de L’or du Rhin, DieWalküre, de par son unité dramatique,apporte une satisfaction, un soulage-ment. La musique s’exprime avec unefacilité et une fluidité qui contrasteétonnement avec les complicationsextraordinaires du texte et qui lui vautune popularité et une sorte d’autono-mie particulière.Pour les analystes, le premier acte estmusicalement une sorte de miracle,une entrée en matière égale à celle de

    L’or du Rhin, une variation nouvelle,avec pour thème la tempête et qui com-mence avec des cordes qui sont commeun délire surgi d’un esprit maladif.Dans ce premier acte, le génie mélodi-que de Wagner est évident, que ce soitdans les premiers échanges timides etmystérieux entre les jeunes gens,Sieglinde et Sigmund, des thèmes ten-dres et désespérés, leurs prudentesintuitions, ces idées s’enchaînent avecune fluidité aérienne.Le thème du monologue de Sigmundest ouvert sur le thème de l’épée (No-tung) et aboutit dans les cris (« Wälze,Wälze »).Le grand récit de Sieglinde, page révé-latrice et puissante (le thème du Wal-halla dit tout sur l’identité de celui(Hunding) qui planta l’épée dans l’ar-bre. Ce thème d’une grande richessenarrative où Sigmund rejoint aussitôtsa sœur est de ceux qui mettent enlumière l’inspiration mélodique du com-positeur, inspiration d’un lyrisme quipréfigure Tristan et Iseult. Sieglindecrie le nom de Sigmund et l’épée estarrachée. Sigmund invoque la puissancede l’amour. Les deux amoureux s’étrei-gnent alors que l’orchestre résonneencore et toujours de ces arpèges phal-liques de l’épée.Pour les amateurs passionnés de l’œu-vre, notons qu’il est indispensable deconnaître la nouvelle de Thomas MannWalsungenblut (Le sang réservé oules enfants de Notan).Parmi les grands enregistrements decet ouvrage, il faut citer celui duPremier acte, légendaire, que fit BrunoWalter en 1935 avec Lotte Lehmann,Lauritz Melchior et Emanuel List avecl’Orchestre Philharmonique de Vienne.

    LES AMOUREUX DE WAGNER

    À L’OPÉRA DE NICEPAR GÉRARD DUMONTET

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  • 10•OPÉRAS

    LA SOPRANOLINDA WATSON

    C. G. : Vous avez interprété Brun-nhilde du Ring de Wagner à traversle monde et en particulier dans latoute dernière production du Festivalde Bayreuth, à Los Angeles, au Me-tropolitan Opera de New York dans lamémorable mise en scène de RobertWilson présentée au Chatelet en2005. Comment traverse-t-on unetelle figure d'opéra ?L. W. : J’ai travaillé des heures et desheures en pensant à ce rôle, surscène, pendant les répétitions, avantles représentations et j’ai passé énor-mément de temps à parler avec Wolf-gang Wagner et avec d’autres artistesqui ont contribué à rendre ce rôle siexpressif. Brunnhilde est le seul per-sonnage du Ring qui développe sesémotions et son caractère psycho-logique durant trois opéras. Ce quiest très inhabituel. Vous devez pren-dre en considération ce qui lui arriveaux différents moments de sa vie etl'évolution de ses réactions face auxautres protagonistes. C’est ce quirend ce rôle si fascinant. Je ne suisjamais à court d’idées pour créer etinterpréter un personnage tel quecelui-ci.

    C. G. : Vous chantez également Isoldeet Kundry. Quels bonheurs vous pro-curent ces autres créatures wagné-riennes ?L. W. : Ce sont mes héroïnes préféréesde Wagner. Et elles sont, chacune àleur manière, très intéressantes. Isoldeest un personnage coloré et passion-né. Elle est seule et comme « mise encage » avec toute sa fureur d'amouret de ressentiment face à ce qui s'estpassé. Elle ne peut pas partager ou

    dire ce qu'elle éprouve et quand ellefait des tentatives, elle est si malcomprise qu'elle reste dans sonmonde intime, si chargé d'émotions.Elle trouve la paix à la fin, dans undénouement qui, pour elle, n'est pasune tragédie, mais une illumination.Kundry, de son côté, incarne pourmoi ce que beaucoup de femmesvivent au quotidien. Elle évolue dansun drame que la plupart d'entre nousconnaissons. Nous ressentons tousdes émotions liées à l’amour, à ladouleur, à l’abandon ou au pardon, etnous avons besoin de partager cessentiments. Là encore, comme dansla plupart des épopées de Wagner,l'amour triomphe de la mort, dansune libération ici-bas ou au royaumeéternel, selon les croyances de l'audi-teur.

    C. G. : Vous avez été une fascinanteElectra dirigée par Christian Thiele-mann en 2010 au Festival de BadenBaden. Ce spectacle a fait l'objet d'unDVD. Que représente pour vous lerépertoire de Richard Strauss ?L. W. : Tout d’abord, je le remerciepour tout. Ce DVD est mon premierenregistrement de ce rôle. Il étaitprévu que je chante Elektra pour lapremière fois en 2012, mais certainesrencontres bouleversent le cours deschoses. J'ai été ravie de travailler cerôle avec Thielemann. Sa sensibilitéau phrasé Straussien crée un sontransparent mais profond et je suisparvenue à chanter pianissimo com-me le voulait Strauss. Les rôles fémi-nins sont très différents de ceux deWagner. Ses personnages sont plushumains que nobles. On doit vrai-

    ment se laisser aller en écoutant desopéras tels que Le chevalier à la roseou Elektra. La Marchallin ou Ariadneont un côté très secret mais elles neparviennent pas toujours à garder lemasque. L’humanité des femmes deStrauss se manifeste dans des sono-rités extrêmement envoûtantes.

    C. G. : Quels autres répertoires aimezvous explorer ?L. W. : Je suis toujours en train deretravailler des rôles que je connaiset je les chante avec passion. C'est ungrand bonheur de pouvoir interpréterdes personnages que l'on aime !!!!!Maintenant je voudrais incarner LadyMacbeth. Quelle femme !

    C. G. : Quels types de plaisirs vousprocure le récital ?L. W. : J'adore interpréter des lieder.Chanter pour un récital est différentde l'opéra sur le plan émotionnel.Dans un récital, on ne dispose que dequelques minutes seulement pourfaire ressentir des émotions et onpasse à l'air suivant. Depuis de nom-breuses années, je me concentre surles rôles de Wagner et de Strauss.Mais maintenant, je prends le tempsd'approfondir le travail sur desmélodies.

    C. G. : Quel est votre souvenir le plusintense sur une scène d’opéra ?L. W. : Je ne sais pas. J'ai du mal à nesélectionner qu’un seul souvenir aprèstoutes ces années de représenta-tions. Je garde toutefois en mémoiredes instants de plénitude au cours dema première année au Festival deBayreuth dans le rôle de Kundry. Je

    PAR CHRISTOPHE GERVOT, SEPTEMBRE 2011

  • pensais que je ne chanterais qu’uneseule fois dans ce lieu magique. A lafin de la dernière représentation, enme tenant devant Parsifal (Paul El-ming) avec le Graal, des larmescoulaient sur mes joues. Je pensaisque ma carrière pourrait se terminerà ce moment-là et que j’aurais pu enêtre heureuse !

    C-G : Quels sont les projets qui voustiennent particulièrement à cœur ? Ety-a-t-il des rôles que vous rêveriezd'aborder ?L. W. : Les productions qui m’ont par-ticulièrement touchée sont, bien sûr,le Ring au Festival de Bayreuth,grâce à tous ceux avec qui j ai travail-lé, mais aussi la Tétralogie au Met.C'est fantastique de chanter sous ladirection de James Levine ! J’aimetous les nouveaux défis et sortir demon répertoire. Comme je l’ai ditprécédemment, j’adorerais chanterLady Macbeth mais aussi Marie dansWozzeck et peut être Turandot…

    Linda Watson sur la scène

    de l’Opéra de Nice en septembre dernier

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  • 12• É VÉNEMENT

    Orchestre Philharmonique de NiceDirection Philippe Auguin

    DE FILMS HOMMAGE À JOHN WILLIAMS

    OCTOBRE 2011à AcropolisSAMEDI 15 20H DIMANCHE 16 15H

    CONCERTS DE

    Alan Silvestri Retour vers le futur

    John Williams Jurassic Park

    John Williams Vol à Neverland HookCapitaine Crochet

    John Barry Out Of Africa

    John Barry James Bond Medley Bons Baisers de Russie Opération Tonnerre, MoonrakerOn ne vit que deux fois Au service secret de sa MajestéLes diamants sont éternelsGoldfinger

    Klaus Badelt Pirates des Caraïbes

    John Williams & Medley Harry PotterPatrick Doyle

    John Williams Medley Raiders of the lost ark, The raider’s march

    Alan Silvestri Medley Forrest Gump

    John Williams Medley Star Wars

    John Williams Medley Superman

    ÉVÉNEMENT

  • ÉVÉNEMENT•13

    D’HOLLYWOODMUSIQUES

    Un moment merveilleux durant lequel l’Orchestre

    Philharmonique de Nice sous la baguette de

    son chef Philippe Auguin vous a fait voyager

    sur les plus beaux plateaux hollywoodiens.

    Un mélange de générations où chacun a projeté

    ses propres clichés, des portes de l’espace avec

    Star Wars aux contrées africaines bercées par

    Out of Africa en passant par Harry Potter…

    Ce concert se compose de chefs-d’œuvre actuels

    et classiques, de musiques de grands films

    américains, réservant une place toute particulière

    pour John Williams.

    L’Orchestre Philharmonique de Nice, sous

    la baguette de son Directeur musical

    Philippe Auguin, s’est produit en grande formation

    et a présenté les mondes musicaux enchantés

    du cinéma américain pendant que certains extraits

    de films ont été diffusés sur un écran géant.

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  • 14•OPÉRAS

    Elle Barbara Haveman

    LA VOIX HUMAINELOCATION DE L’OPÉRA NATIONAL DE MONTPELLIER

    Tragédie lyrique en 1 acte. Livret de Jean CocteauCréé à Paris, à l’Opéra Comique, le 6 février 1959

    Direction musicale Philippe AuguinMise en scène et costumes René KoeringDécors Virgil KoeringLumières Patrick Méeüs

    Orchestre Philharmonique de Nice

    FRANCIS POULENC

    © DOMINIQUE JAUSSEIN

  • Barbe-bleue Istvan KovacsJudith Andrea MeláthLe Barde Louis Beyler

    LE CHÂTEAU DEBARBE-BLEUE

    NOUVELLE PRODUCTION

    Opéra en 1 acte et 1 prologue. Texte de Béla BalázsCréé à Budapest, le 24 mai 1918

    BÉLA BARTÓK

  • 16•OPÉRAS

    L’Opéra Nice Côte d’Azur nous a con-vié, en cet automne 2011, à la représen-tation d’un diptyque singulier, la ren-contre de deux opéras en un acte : Lechâteau de Barbe-bleue de BélaBartók et La voix humaine de FrancisPoulenc. Le chef d’œuvre du composi-teur hongrois a vu le jour à Budapest en1918 tandis qu’une pièce de JeanCocteau, créée en 1930 à la Comédiefrançaise, a été à l’origine du monolo-gue lyrique, écrit pour Denise Duval, etcréé à l’opéra comique en 1959. Le lienqui unit ces deux partitions, outre leurgrande intensité dramatique, est laquête de l’autre et l’apprentissage del’abandon et de la solitude.

    Opéras d’apprentissage

    Dans ces deux opéras pourtant trèscourts, on trouve des formes d’initia-tion, qui peuvent évoquer les parcoursdes héros dans le roman d’apprentis-sage au XIXe siècle. Les protagonistesne sont pas dans le même état, ni dansla même conscience, entre le début etla fin de chacune de ces œuvres. Ils ontvécu un cheminement intérieur quileur a permis une évolution et les renddifférents. Ces partitions nous placentau cœur de l’intime, et d’infimes mou-vements de l’âme et du cœur. Le thèmecommun à ces deux opéras est la désil-lusion, une variation sur un motif cher

    à ces romans du XIXe siècle. La passionde Frédéric Moreau pour MadameArnould dans L’éducation sentimen-tale de Flaubert ne s’achève-t-elle passur la mèche de cheveux d’une vieillefemme qui, jadis, fut l’être aimé ? Deplus, le plus beau souvenir semble rési-der ailleurs. Ainsi, l’amour brûlantétait-t-il si dérisoire ? Julien Sorel netire-t-il pas un coup de feu sur Madamede Rénal, alors qu’il osait à peine laregarder lors de la première rencontre,tellement il était ému ? Ces œuvresd’apprentissage font aussi cheminerceux qui la reçoivent, lecteurs ou spec-tateurs. La voix humaine comme Lechâteau de Barbe-bleue ne connais-

    INITIATIONS AMOUREUSESPAR CHRISTOPHE GERVOT

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  • OPÉRAS•17

    sent pas de prolongements aussi spectaculairesque ces pages de romans et ont un discours plusnuancé, ne serait-ce que par leurs dimensions,mais ils explorent, chacun à leur manière, de véri-tables séismes. La voix humaine raconte unerupture amoureuse au téléphone. Au terme de laconversation, et malgré plusieurs tentatives dereconquête, la femme se voit abandonnée. Soninterlocuteur a raccroché : c’est une voix quis’éteint ce qui, à l’opéra, prend des résonancesbouleversantes. Judith, dans Le château deBarbe-bleue, est confrontée à sept portes chezcelui qu’elle aime. Elle ouvre chacune d’elles pourmieux le connaître et comprendre ses secrets.C’est Barbe-bleue qui se retrouve seul quandJudith a traversé la dernière porte, l’ultime étantcelle de la solitude.

    Obstacles et portes à franchir

    La femme au téléphone, dans La voix humaine,comme Judith du Château de Barbe-bleue, esten quête d’une vérité, d’une connaissance. Dansl’opéra de Cocteau et de Poulenc, la protagonistese trouve confrontée à plusieurs obstacles. Laréceptionniste, tout d’abord, à qui elle s’adressepour être mise en relation avec l’être aimé, créeune froideur et une distance, presque administra-tive, dans la conversation amoureuse. Le télé-phone, dans sa réalité matérielle, apporte uneautre mise à distance. C’est un obstacle au corpsde l’autre qui, dans ce contexte de rupture,accentue la solitude. C’est par le combiné télé-phonique, enfin, qu’elle réalise la fin de l’histoire,l’abandon et sa nouvelle vérité. Le téléphone faitpartie intégrante de l’action, en est un person-nage, qui recèle une fonction tragique. On entrouve une variante dans « Le consul », un opérade 1950, de Gian Carlo Menotti. Magda, écraséepar des démarches administratives infructueusespour retrouver celui qu’elle aime, met fin à sesjours. Le téléphone, récurrent dans l’action,comme si sa vie en dépendait, est aussi un élé-ment de la tragédie finale. Elle est sans vie, unouragan de lyrisme se déchaîne à l’orchestre, lasonnerie retentit, mais il est trop tard. Personnene répond. Dans Le château de Barbe-bleue, l’orchestre esttrès fourni, pour une œuvre moins intimiste, mê-me s’il n’y a que deux personnages. Il en résulteune palette riche en couleurs et une partition auxnuances subtiles et fascinantes. A l’image du par-cours de Judith, la musique est chargée de mys-tère et d’énigmes. Elle a les sonorités envoûtantes

    du trouble amoureux. La femme cherche à savoir,inlassablement, ce qui se cache derrière chacunedes sept portes chez celui qu’elle aime. Chacuned’elles révèle une partie de la vie de l’être aimé,une partie de ses secrets : sang sur les murs,richesses, pouvoir, jardins ou larmes. Ainsi, cecheminement est aussi le parcours métaphoriquede la quête et de la vérité de l’autre. La protago-

    niste s’avance confiante, au palais des symboles.Elle se retrouve enfermée, derrière la dernièreporte, en compagnie des autres femmes de Barbe-bleue. Est-elle morte, et celui qui l’attire est-il lebourreau du conte de Perrault ? A-t-elle rejoint lemonde des souvenirs, le royaume de ceux qu’on aaimés, et qui restent dans la mémoire affective dechacun ? Parabole des intermittences du cœur, del’enfermement ou de la solitude ? La fin de l’opéralaisse libre cours à toutes les interprétations.

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  • 18•OPÉRAS

    ENTRETIEN AVECRENÉ KOERING

    C. G. : Quels sont les grands axes devotre travail sur ce diptyque constituéde La voix humaine et du Château deBarbe-bleue ?R. K. : C’est la première fois qu’on m’enfait la proposition. J’aime beaucoup lesdeux œuvres. Elles sont certes très dif-férentes mais fonctionnent très bienensemble. Il y a dans les deux cas deuxpersonnages. Même si l’un d’eux estabsent physiquement dans La voixhumaine, sa présence est très forte.On trouve une même violence dans cesdeux ouvrages. J’ai une tendresse par-ticulière pour La voix humaine. Fran-cis Poulenc était en effet témoin à monmariage, c’était en 1961, et il m’en aoffert la partition. J’ai très vite appris àaimer cette musique. Je connais parfai-tement Le château de Barbe-bleue.J’ai côtoyé le fils de Bartók et l’un demes professeurs, Charles Bruck, étaithongrois. Il dirigea l’Orchestre Philhar-monique de Radio France pendant long-temps et c’est lui qui, dans les années50, a introduit les grandes œuvres deBartók en France. C’était une musiquejugée inaudible à l’époque mais pourmoi, elle représentait l’avant-gardequand j’étais jeune. En tous cas, jetrouve passionnant le rapprochemententre ces deux œuvres.

    C. G. : Quelles sont les spécificités dechacun de ces ouvrages ?R. K. : J’aime trouver un rapport entredeux œuvres quand elles sont ainsiréunies en deux demi-soirées. Ainsi,quand j’ai monté Une tragédie floren-tine de Zemlinsky avec Le secret deSuzanne de Wolf-Ferrari, je me trou-vais face à deux aspects de la jalousie

    et un même objet circulait, d’un ouvra-ge à l’autre. Il s’agissait d’une Lambor-ghini (la voiture de sport italienne).Dans Le secret de Suzanne, le mari,particulièrement infantile, jouait avecune voiture miniature télécommandée.Il y avait par contre une vraie voituresur scène dans l’opéra de Zemlinsky. Jevais procéder de la même manière ici,en créant une relation d’image entre Lavoix humaine et Le château deBarbe-bleue. A la fin du premier, j’aichoisi de faire mourir la femme. Elleabsorbe la boîte de somnifères. La bon-ne arrive avec un plateau et du whiskyet la pousse à prendre tous les médica-ments. C’est elle qui ensuite passe unappel téléphonique, à l’aide d’un desnombreux portables présents sur leplateau, et elle retrouve l’amant. Onretrouvera cette figure de bonne dansLe château de Barbe-bleue. Elle estun pont entre les deux œuvres, pourque la soirée ne raconte pas des chosescomplètement différentes. Il s’agit icides rapports conflictuels entre leshommes et les femmes. Par ce traitd’union entre les deux, c’est comme sichacun des ouvrages contenait l’autre.

    C. G. : Comment allez-vous organiserla scénographie ?R. K. : Pour La voix humaine, il s’agitd’un loft chic, avec vue sur Mont-martre. C’est très différent en revanchedans Le château de Barbe-bleue.Judith vient d’un milieu aisé et pourraitêtre la femme de l’opéra d’avant. Barbe-bleue l’emmène dans son château, unespace fermé d’une froideur terrible. Ill’entraîne dans les bas fonds, dansl’horreur. Ainsi, les scénographies des

    deux ouvrages sont opposées. Dansl’opéra de Bartók, la musique entraînevers une autre fin que ce que raconte letexte. Le prologue sera dit en français,par un homme meurtri aux allures defantôme, une espèce de Don Quichotte.La première partie de la soirée sedéroulera dans un grand appartementet sera plus lumineuse, alors que laseconde aura un aspect métallique etsombre.

    C. G. : Votre opéra Die Marquise VonO… a été créé à Monte-Carlo en avrildernier. En quoi votre itinéraire decompositeur influe-t-il sur vos misesen scène ? R. K. : Mon plus grand bonheur est deservir la musique. J’imagine toujours lamise en scène à partir de ce que j’ap-prends dans la partition. Mon métier decompositeur m’aide effectivement beau-coup. J’ai beaucoup parlé avec Poulencde ses intentions musicales, qu’il esti-mait très claires, et qui peuvent servirau metteur en scène. Il y a parfois desparadoxes. Ainsi, dans Le château deBarbe-bleue, Judith dit souvent « Jet’aime ». Mais le pense-t-elle vraiment ?Certains tics, dans l’écriture orches-trale, prouvent qu’elle ne croit pas ence qu’elle dit. Là, cela devient vraimentintéressant ! Quand j’écoute Bartók,j’entends un travail de compositeur. Cequi n’est pas forcément la démarchehabituelle d’un metteur en scène.

    C. G. : Comment envisagez-vous la col-laboration avec Philippe Auguin, lechef d’orchestre, sur les deux parti-tions qui constituent ce diptyque ?R. K. : J’ai rencontré Philippe Auguin à

    PAR CHRISTOPHE GERVOT

    metteur en scène et créateur des costumes

  • OPÉRAS•19

    Budapest, il y a une quarantaine d’an-nées. C’est amusant de se retrouver surun opéra de Bartók ! Il était alors can-didat à un concours de direction d’or-chestre où je faisais partie du jury. Jen’ai aucune possibilité de mésententeavec les chefs, car nous parlons le mê-me langage.

    C. G. : Vous avez créé et dirigé durant27 ans le Festival de Radio France deMontpellier, où l’on vous doit la résur-rection d’un nombre important deraretés. Quel en est votre plus grandsouvenir ?R. K. : Lorsque l’on met trois ou quatreans à se décider à monter un opéraoublié, parce que l’on n’est pas sûr, çacréé forcément des souvenirs formida-bles quand on y parvient. Il y a eu telle-ment de moments extraordinaires ! Jegarde un souvenir très fort des « féesdu Rhin », un opéra énorme en quatreactes d’Offenbach que nous avons pré-senté en 2002. En juillet dernier, il y aeu le choc suscité par Oresteia, uneœuvre de Xenakis d’une durée de uneheure et demie, avec 120 choristesvenant d’Athènes et d’Istanbul. Lapresse a été unanime et les spectateursont été sidérés par la violence de la par-tition, son langage d’aujourd’hui pourévoquer la famille des Atrides. C’estune œuvre comme on imagine la Grèceantique. En 1961, Pierre Boulez m’in-terdisait de parler de Xenakis. Dans 30ans, on parlera de ce compositeur com-me on évoque Bartók aujourd’hui.

    C. G. : Y a-t-il des œuvres encore inex-plorées par vous, que vous rêveriezd’aborder ?R. K. : Il y a beaucoup d’œuvres quej’aimerais mettre en scène, et en parti-culier Wozzeck, Parsifal ou Elektra. Ily a aussi un opéra que nous avons enre-gistré il y a une dizaine d’années enconcert et que j’adorerais porter à lascène : il s’agit de Cassandra de Vitto-rio Gnecchi. Kirsten Harms, surinten-dante du Deutsche Oper de Berlin, adécouvert cet enregistrement et l’aprogrammé en 2007, en le couplant àElektra en une même soirée !

    C. G. : Qu’est-ce que pour vous unereprésentation d’opéra idéale ?R. K. : Au risque de vous surprendre, jevous dirais que c’est un opéra enconcert, sans metteur en scène !Aujourd’hui, les spectateurs ont beau-coup d’images dans la tête. Il leur suffitde fermer les yeux et d’imaginer leurspectacle idéal, sans être gênés par unimaginaire imposé. L’image n’a pas for-cément besoin d’exister, elle peut seconstruire dans la tête des gens.

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    Direction musicaleAndriy Yurkevych

    Orchestre Philharmoniquede Nice

    Chœur de l’Opéra de Nice

    NormaEdita Gruberova

    AdalgisaSophie Koch

    PollioneMassimo Giordano

    OrovesoWojtek Smilek

    ClotildaAnna Steiger

    FlaviusPaul Cremazi

    NORMAVERSION DE CONCERT

    Opéra en 2 actes Livret de Felice Romani d’après la tragédie de L. A. SoumetCréé à La Scala de Milan, le 26 décembre 1831

    DÉCEMBRE 2011à l’OpéraSAMEDI 10 15H JEUDI 15 20H

    MARDI 20 SALLE PLEYEL, PARIS

    VINCENZO BELLINI

    REPRÉSENTATION À 5 € RÉSERVÉE AU JEUNE PUBLICMARDI 24 JANVIER 2012 - 20H à l’Opéra

    WOLFGANG AMADEUS MOZART

    Die entführung aus dem SerailNOUVELLE PRODUCTION

    Faire découvrir les opéras au jeune public est également une des missions de l'Opéra de Nice. Le tarif proposé facilite l'accès au spectacle et montre que l'Opéra est un plaisir pour tous ! La place est en effet moins chère qu'une place de cinéma !

    Dessin du costume de Houri dessiné par Dreide Clancy

  • OPÉRAS•21

    Vincenzo Bellini, figure romantique

    Inscrire un opéra deVincenzo Bellini au programme d’une sai-son lyrique est toujours un événement. Lorsque l’on consulte la biographie ducompositeur, la brièveté de sa vie (1801-1835) laisse songeur. Cet artiste, dont lapâleur romantique et la mort prématuréebrisèrent des cœurs, sut émouvoir par desmélodies d’une troublante mélancolie, auxatmosphères multiples et fascinantes. De1827 à 1835, il composa huit opéras, de Ilpirata (1827) à I puritani représenté àParis au début de l’année de sa mort. Sesœuvres sont, pour reprendre le titre deRoland Barthes, des Fragments d’un dis-cours amoureux : elles explorent dessituations d’attente et de désillusion, deméprises et de fureurs. Le compositeurdécline ainsi avec subtilité les mouvementsdu cœur, d’un amour qui n’ose pas dire sonnom, dans La somnambula à la folieamoureuse d’Elvira dans I puritani, enpassant par l’impossibilité d’aimer et lamort d’amour dans I Capuleti e iMontecchi.

    La grandeur d’une tragédie de Racine

    Norma (1831) est l’opéra de l’amoursublimé, du dépassement de soi et du par-don impensable. Chef-d’œuvre absolu, cetopéra a la grandeur et l’intimité d’une tra-gédie racinienne et fait jaillir le drameprivé à l’intérieur de la sphère publique.L’action se situe en Gaule, envahie par lesRomains. Norma, prêtresse druide, estsecrètement l’amante de Pollione, procon-sul romain, avec qui elle a eu deux enfants.Durant le célébrissime « Casta Diva », quiest une invocation à la lune, dans l’espoirde reprendre le pouvoir face à l’ennemi, onpeut mesurer le dilemme et le sentimentde culpabilité de l’héroïne, capable deduplicité et de trahison par amour.

    La dimensiontragique dupersonnage serévèle dès lors

    qu’elle ne maîtrise plus rien. Le paroxysmeen est le sublime duo entre Norma etAdalgisa, rivales sans le savoir : la secondevient livrer son cas de conscience à la pre-mière et, chacune éprise du même homme,égarées dans leur solitude, elles se livrent,en un troublant écho, au récit de leurscoups de foudre et de leurs émois amou-reux.

    Renoncement et pardon

    La tentation de tuer ses enfants, lorsqu’elleréalise la trahison de Pollione, pourraitfaire de Norma une seconde Médée, maiselle maîtrise sa fureur et poursuit sa con-fuse trajectoire. Norma est une œuvre dela rédemption, de l’apothéose dans l’exem-plarité. Les deux rivales parviennent, mal-gré tout, à avoir de la compassion l’unepour l’autre. Pollione, ému par le couragede l’aveu final de l’héroïne face à son peu-ple, la rejoint sur le bûcher, en un sacrificequi transfigure et magnifie les blessures ducœur. Dans un monde en guerre, l’amourentre deux êtres de peuples ennemis nepouvait être que problématique. Ainsi,Norma et Pollione rejoignent Aida et Rada-mès au royaume des sacrifiés tandisqu’Adalgisa, peut être, murmure commeAmneris un « Pace » de résignation. Dansune surenchère de grandeur, cet opéranous élève aux frontières de l’absolu. C’estune tragédie du renoncement dont le motultime pourrait être celui de la « Béré-nice » de Racine : « Hélas ». Par delà lamétaphore du sentiment amoureux, le bra-sier final a la signification d’une destruc-tion pour mieux renaître, de mort et detransfiguration. Ainsi, l’immolation deNorma et de Pollione par les flammes, tellecelle de Brünnhilde du Crépuscule desDieux, présage-t-elle un ordre nouveau etpacifié où tout sera à construire.

    L’OPÉRA AU CŒUR DE L’HUMANITAIREColineOpéra est un Fonds dedotation qui, avec la collabora-tion des plus grandes voix dumonde, produit des opéras etdes récitals lyriques au profitd'associations œuvrant dans ledomaine de la santé, de la pro-tection et de l'éducation d'en-fants en danger : la Chaîne del'espoir, la Fondation MVE etl'Association Toutes à l'école.

    MARRAINE DE COLINEOPÉRAColineOpéra ne pouvait rêverplus bel accompagnement !Inutile de chercher des nouvel-les de Sophie Koch dans lesdîners en ville. Mais dites seule-ment son nom à Vienne, Dresde,Toulouse, Paris, Londres ouBarcelone… et vous verrez bien-tôt la queue se former aux gui-chets des opéras. Sophie Kochest beaucoup plus que l’une desartistes les plus recherchées.Elle est douée pour l’essentiel,c’est-à-dire la simplicité, la géné-rosité, l’amitié. Sa présence ànos côtés nous encourage etnous honore.

    LE TRIOMPHE DU SUBLIMEPAR CHRISTOPHE GERVOT

    Adieu, servons tous trois d’exemple à l’univers

    De l’amour la plus tendre et la plus malheureuse

    Dont il puisse garder l’amour malheureuse

    Jean Racine. Bérénice, Acte V, scène dernière.

    www.colineopera.org

    SOIRÉE CARITATIVEen partenariat avec

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  • L’ORCHESTRE PHI LHALes concerts symphoniques àl’Opéra et à Acropolis, les matinéesen famille, les concerts jeunesse, les concerts Apostrophe, les concerts Manca, la musique de chambre, le nouveau projetMusiques de films d’Hollywood,« C’est pas classique » - pour la première fois à l’Opéra -, les concerts « Avent » Noël, le concert du Nouvel An et le Festival de Musique Sacrée2012 viennent enrichir l’offre que nous vous proposons. Les artistes de l’OrchestrePhilharmonique de Nice et du Chœur de l’Opéra acquerrontune visibilité accrue et bénéficieront d’un emploi du temps digne de leur mission.

    Philippe Auguin Directeur musical de l’OrchestrePhilharmonique de Nice

    CONCERTS FESTIVAL MANCA

    L’ “AVENT ” NOEL...Un trimestre riche d’événements pour le Philharmonique de Nice avec pas moins dequatre concerts en grande formation, jouant un répertoire classique et contempo-rain en passant par les plus célèbres plateaux hollywoodiens. On commence avec leconcert phare de la saison, Musiques de films d’Hollywood, un hommage à JohnWilliams et aux plus belles musiques de films, pour continuer avec les concerts sym-phoniques du week-end à l’Opéra des 4 et 5 novembre sous la direction de Ion Marinet pour terminer en beauté avec l’ouverture des festivités de fin d’année et les deuxconcerts pour l’Avent.

    Dans ces pages, nous découvrirons plus en détail la programmation de l’Orchestre Philharmonique de Nice d’octobre à décembre : invitations de grands artistes de la scèneinternationale, découvertes de jeunes instrumentistes, chefs ou répertoire, participations régulières aux festivals et manifestations de la région… Il y a tout pour faire de cette nouvelle saisonun véritable événementqui nous accompagnera tout au long de l’année…

    22•CONCERTS

  • CONCERTS•23

    RMONIQUE DE NICE

    C’EST PAS CLASSIQUE

    du jeudi 24 au dimanche 27 novembre

    Du 24 au 27 novembre prochain, la septième édition de « C’est pasclassique » transforme la ville de Nice en temple de la musique clas-sique et foisonne de concerts gratuits. Le Philharmonique de Nice yparticipera avec trois concerts… Comme son nom l’indique ce festival n’a rien de classique et cetteannée, pour la première fois, il poussera les portes de l’Opéra pourproposer des concerts interactifs. Lors des concerts du 24 novem-bre à 20h et à 21h30 à l’Opéra, un tirage au sort aura lieu pour dési-gner, parmi les vainqueurs du quiz « Questions pour C’est PasClassique » (site internet CG06), celles et ceux qui se verront pro-poser de diriger l’Orchestre Philharmonique de Nice pendant quel-ques mesures de l’Ouverture du Nozze di Figaro, après un rapidecours de direction d’orchestre donné par Philippe Auguin.L’Orchestre se produira également à la Salle Apollon à l’Acropolis, le26 novembre à 20h30 avec le Chœur de l’Opéra de Nice qui partici-pera pour la première fois à C’est pas classique, dans un programmeBerlioz. Au programme, des extraits de La damnation de Faust etdes Troyens avec la participation exceptionnelle de la soprano amé-ricaine Barbara Hendricks. Le lendemain, un programme très festiftout français avec le Boléro de Ravel, l’Arlésienne de Berlioz et Lagaieté parisienne d’Offenbach clôturera cette édition 2011.

    C'EST PAS CLASSIQUE JEUDI 24 NOVEMBRE - 20H ET 21H30 à l’Opéra

    Un programme Mozart• Une petite musique de nuit, Sérénade KV 525 • Les Petits riens, KV 299b• Les Noces de Figaro, Ouverture KV 492 • L'Enlèvement au Sérail, Ouverture KV 384Marche turque KV 331Direction Philippe Auguin

    C'EST PAS CLASSIQUESAMEDI 26 NOVEMBRE - 20H30 à Acropolis

    Un programme Berlioz• Extraits de Roméo et Juliette• Les nuits d'été, opus 7 Cycle de mélodies pour voix et orchestre, sur des poésies de Théophile Gautier Soliste Barbara Hendricks, soprano

    • Les Troyens, extraits : Chasse royale et Orage avec le Chœur de l'Opéra de Nice• La Damnation de Faust, extraits Direction Philippe Auguin

    DIMANCHE 27 NOVEMBRE – 20H

    Bizet L’Arlésienne, Suite pour orchestreOffenbach / Rosenthal La gaité parisienneRavel BoléroDirection Philippe Auguin

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  • 24•CONCERTS

    Une nouvelle raison de s’« apostropher »au musée Marc Chagall

    Le Musée Marc Chagall accueillera la neuvième sai-son de l’Ensemble Apostrophe d’octobre à avril.Saison après saison, cet « ensemble de la moder-nité » poursuit sa mission artistique : compléter lepanorama musical de la grande formation etconserver la présence de la musique d’aujourd’hui,comme seul un grand orchestre philharmonique lepermet. Cette facette moderne de la phalangeniçoise qui se produit avec un effectif à géométrievariable dans les murs du Musée Chagall, propo-sera quatre nouveaux rendez-vous confiés, unefois de plus, à la baguette de Mark Foster.

    JEUDI 20 OCTOBREDirection Mark FosterVioloncelle Thierry Trinari Soprano Liesel JürgensLigeti Sonate pour violoncelle seulBerio Folk SongsDessy O Clock, in memoriam Giacinto Scelsi

    JEUDI 12 JANVIERDirection Mark FosterBlondeau Kroniks - 04 (à la mémoire de Fausto Romitelli)Benjamin At first lightWeill Kleine Dreigroschenmusik, suite for wind orchestra

    JEUDI 2 FÉVRIERDirection Mark FosterJanacek Concertino pour piano et six musiciensTanada Mysterious morning 4Narboni Où vont les lunes ?Zinsstag Anaphores pour piano et ensemble

    JEUDI 19 AVRILDirection Mark FosterCage Living room musicStravinsky Octuor pour instruments à ventVolans Into darknessWirth Merlin

    LA NOUVELLE SAISON DE L’ENSEMBLE APOSTROPHE

    ENSEMBLE APOSTROPHE À 20HMUSÉE NATIONAL MARC CHAGALLAV. DOCTEUR MÉNARD, 06000 NICETÉL. 04 93 53 87 20

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  • MUSIQUE DE CHAMBRE•25

    LUNDI 17 OCTOBRE QUATUOR NICEARobert WACHTER, violon Arnaud CHAUDRUC, violon Hugues DE GILLES, alto Anne BONIFAS, violoncelleHAYDN Quatuor en ut majeur, opus 74 n°1, Hob. III.72MOZART Quatuor en mi bémol majeur, K.160SCHUBERT Quatuor n°13 en la mineur, D.804, opus 29, Rosamunde

    LUNDI 19 DÉCEMBRE Sébastien DRIANT, piano Arnaud CHAUDRUC, violon Hugues DE GILLES, alto Anne BONIFAS, violoncelleFAURE Quatuor n°1 pour piano et cordes en ut mineur, opus 15SCHUMANN Quatuor (1829)

    LUNDI 6 FÉVRIER Orgesa DYLGJERI, violon Stéphane DALL’OLMO, violon Julien GISCLARD, alto / Thierry TRINARI, violoncelleCHOSTAKOVITCH Quatuor à cordes n°8, opus 110 DEBUSSY Quatuor à cordes, opus 10

    LUNDI 26 MARS Peggy POLITO, piano / Victor POPESCU, violoncelle Jean-Louis LANDRA, contrebasse Philippe SERRA, percussionBOLLING Suite for cello and jazz piano trio

    LUNDI 16 AVRIL Brigitte SULEM, violon Anthony BALLANTYNE, pianoDVORAK Quatre pièces romantiques pour violon,opus 75-b, B. 149GRIEG Sonate pour violon et piano n°3 en utmineur, opus 45BARTOK Rhapsodie pour violon et piano n°1, Sz. 86

    MUSIQUE DE CHAMBRE À 12H30THÉÂTRE DE LA PHOTOGRAPHIE ET DE L’IMAGE CHARLES NÈGRE27 BOULEVARD DUBOUCHAGE, 06364 NICE CEDEX 4TÉL. 04 97 13 42 20

    PAUSE-DÉJEUNER EN MUSIQUE AU THÉÂTRE CHARLES NÈGRE

    Que dire d’une pause déjeuner en musique au cœur de la Ville de Nice avec les concerts de musique de chambre «Une heure avec…» ? Les musiciens du Philharmonique de Nice en formation de chambre donneront six concerts auThéâtre de la Photographie et de l’Image pour une saison qui est désormais devenue une évidence ! Evident comme ledialogue entre la musique et l’image, comme une phrase musicale qui appelle une image et inversement…

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  • 26•CONCERTS

  • MUSIQUE DE CHAMBRE•27

    LUNDI 7 NOVEMBRE Vera NOVAKOVA, violonMaki MIURA-BELKIN, pianoRomana RIBA-ROLLINGEROVA, écrivain et récitantePRAGUE DOUCE ET AMEREDVORAK Pièces romantiquesDVORAK Mazurek, op. 49SMETANA De mon paysMARTINU IntermezzoSUK Quatre piècesSUK Chanson d’amourSUK Solo de violon du Conte romantique Radùz a Mahulena

    LUNDI 5 DÉCEMBRE François MEYER, hautboisSerge FERAL, hautboisJean-François POULLOT, cor anglaisFrédéric RICHIRT, clarinetteJean-Philippe VIGNOLLE, bassonBEETHOVEN Trio pour deux hautbois et cor anglais, opus 87 BEETHOVEN Variations sur « Là ci darem la mano »pour deux hautbois et cor anglais, WoO 28BEETHOVEN Duo pour basson et clarinette n°3,WoO27

    LUNDI 23 JANVIERRazvan NEGOITA, violonNelly FOURCADE, pianoJANACEK Sonate pour violon et pianoDEBUSSY Sonate pour violon et pianoPROKOFIEV Sonate pour violon et piano n°2, opus 94bis

    LUNDI 20 FÉVRIERVera NOVAKOVA, violonMatei IOAN, violonVolkmar HOLZ, violonHristiana GUEORGUIEVA, violonVasile IOAN, altoLiviu IONESCU, altoZela TERRY, violoncelleVictor POPESCU, violoncelleENESCO Octuor à cordes, opus 7MENDELSSOHN Octuor pour cordes, opus 20

    LUNDI 19 MARSHristiana GUEORGUIEVA, violonAnthony BALLANTYNE, pianoMOZART Sonate pour violon et piano en si bémol majeur, K. 378 BARTOK Sonate pour violon et piano n°1, Sz. 75

    LUNDI 14 MAIVera NOVAKOVA, violonFrédéric RICHIRT, clarinetteZela TERRY, violoncelleMaki MIURA-BELKIN, PianoMESSIAEN Quatuor pour la fin du temps

    LUNDI 4 JUINHélène COLOIGNIER, altoThierry TRINARI, violoncelleJulie GUIGUE, pianoBEETHOVEN Duo pour alto et violoncelle « Pour deux lorgnons obligés », WoO32 BRAHMS Sonate pour alto et piano en mi bémolmajeur, opus 120 n°2PAPANDOPULO Rapsodia concertante pour violoncelle et piano

    MUSIQUE DE CHAMBRE À 20HMUSÉE NATIONAL MARC CHAGALLAV. DOCTEUR MÉNARD, 06000 NICETÉL. 04 93 53 87 20

    MUSIQUE DE CHAMBRE AU MUSÉE MARC CHAGALL

    Les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Nice, au-delà de la programmation lyri-que et symphonique, se produisent en formation de musique de chambre dans un réper-toire varié et passionnant dans le superbe auditorium du Musée Marc Chagall...

  • CHORUS IN SPIRITUS

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    BALLET NICE MÉDITERRANÉE

    OCTOBRE 2011à l’Opéra

    MERCREDI 19 20h JEUDI 20 20h VENDREDI 21 20h SAMEDI 22 20h DIMANCHE 23 15h

    CHORUS IN SPIRITUSOCEANACRÉATION MONDIALE

    CANTATE 51POR VOS MUERO

    ÉRIC VU-AN, DIRECTION ARTISTIQUE

    Dès ses origines, la danse a toujours établi des liens fortsavec le spirituel. Qu’il s’agisse de s’attirer les faveurs desdivinités, d’influer le cours des saisons ou de conjurer lemauvais sort, le corps a très tôt ressenti le besoin d’exprimeren mouvements sa relation à la transcendance. Depuis cestemps primitifs, les religions, la philosophie et la science ontlargement façonné l’ensemble de nos schémas métaphysi-ques. Pourtant la danse n’a jamais renoncé à livrer sa visiondu divin et de l’au-delà. Le programme Chorus in spiritusque nous présente aujourd’hui le Ballet Nice Méditerranéeen est une illustration particulièrement éloquente. À traversles trois pièces qui sont proposées, le spectateur pourra seplonger dans une méditation contemplative qui l’emmèneravers des rivages inhabituels de la pensée. Qu’il s’agisse del’éternel retour contenu dans Oceana de Lucinda Child, dumessage d’espoir clamé par la lumineuse Cantate 51 deMaurice Béjart ou encore du mariage poignant entre l’amouret la mort que porte en lui Por vos muero de Nacho Duato,la danse se fait la compagne d’un soir de notre quête de sens,de beauté et d’élévation.

    Eric Vu-An

    Le Ballet Nice Méditerranée

    interprète la création mondiale

    de Lucinda Childs Oceana

    qui a été donné en avant-première

    sur la scène du Théâtre de Verdure

    à Nice, en juillet dernier.

    César Rubio Sancho et Céline MarcinnointerprètentCantate 51

  • BALLETS•29

    Chorégraphie Lucinda Childs

    Musique Osvaldo Golijov

    Lumières et costumesDominique Drillot

    Je me suis inspirée de la musiquedu compositeur Osvaldo Golijov,notamment de sa recherche sur l’intégration de diverses couches d’identités culturelles au sein de la musique, avec cette conviction que la reconnaissance de notre travail commun puisse servir à nous réunir. Lucinda Childs

    CRÉATION MONDIALE

    OCEANA CANTATE 51POR VOS MUEROChorégraphieNacho Duato

    remontée par Tony Fabre et Thomas KleinSélection de musiques espagnoles des XVe et XVIe siècles Lumières Nicolàs Fischtel

    Associée aux vers magnifiques de Garcilaso De la Vega, la musique espagnole des siècles d’or sert de fil conducteur entre l’aspect logiquement contemporain de la danse de Por vos mueroet la référence historique. Aux XVe et XVIe siècles, les danses faisaient partie de l’expression des peuples dans toutes ses couches sociales. Por vos muerosouhaite rendre hommage à ce rôle fondamental joué alors par la danse dans notre société. Nacho Duato

    Chorégraphie Maurice Béjart

    remontée par Eric Vu-An

    Musique Jean-Sébastien Bach

    Maurice Béjart a toujours laissé au spectateur de son œuvre une grande liberté. Alors que les parolesde la Cantate développent les thèmes de louanges, de gloire et de Résurrection,le ballet évoque les images del’Annonciation portée par les figures de l’Archange Gabriel et de la Vierge.Libre à chacun de voir tel ou tel personnage ou d’y projeter ses représentations personnelles. Dans un entretien accordé au critiqueAntoine Livio, Maurice Béjart évoquait son souhait de « Mettre le moins d’accents personnels pour rester dans la pureté musicale… ». Eric Vu-An

    Répétition de Por vos muero avec Tony Fabre venu remonter le ballet

  • 30•BALLETS

    DÉCEMBRE 2011à l’OpéraSAMEDI 24 15hMARDI 27 20h MERCREDI 28 15h JEUDI 29 20h VENDREDI 30 20h SAMEDI 31 18h

    Chorégraphie Eric Vu-And’après Saint-Léon et Aveline

    Direction musicaleEnrique Carréon Robledo

    Lumières Patrick Méeüs

    Décors et costumes réalisés parles ateliers de l’Opéra de Nice

    Orchestre Philharmoniquede Nice

    PROCHAINEMENT

  • BALLETS•31

    LÉO DELIBES

    COPPÉLIAou La fille aux yeux d’émailAction chorégraphique en 2 actesArgument de Charles Nuitter et Arthur Saint-Léond’après un conte de Ernst Théodor Amadeus HoffmannCréé à l’Opéra de Paris (Théâtre Impérial de l’Opéra), le 25 mai 1870

    Il s’agit d’un ballet pantomime en 2actes et 3 tableaux, chorégraphié parArthur Saint-Léon sur une musique deLéo Delibes. Le fantastique du sujet estemprunté au conte d’Hoffmann L’Hom-me au sable.L’action se déroule en Galicie Austro-Hongrie. Une jeune et jolie hongroise,Swanilda, est intriguée et jalouse de lafascination qu’exerce la belle Coppélia,sur son fiancé Franzt !Mais Coppélia n’est qu’un automateconstruit par Coppélius. Ce dernier nevoulant pas dévoiler son secret, ilenferme bien entendu sa « créature » àdouble tour dans sa maison. Mais unjour, il perd sa précieuse clef et Swa-nilda la trouve ! Elle pénètre dans l’ate-lier du « sorcier » avec ses amies pouren avoir le cœur net et y découvre toutun monde d’automates…Le retour de Coppélius met en fuite lesintruses, à l’exception de Swanilda quise substitue à l’automate ! A son tour,Franzt arrive et pénètre dans l’atelier.Coppélius lui fait boire un narcotique ;il va enfin réaliser son rêve le plus fou,ôter l’âme de Frantz pour l’insuffler à lapoupée. Swanilda feint progressivement des’éveiller et se met à danser… un pasespagnol, une gigue. Elle essaie à plu-sieurs reprises de réveiller son fiancé,réussit enfin et l’entraine au dehors enlui révélant le subterfuge.C’est la réconciliation et leur mariageest célébré lors d’une fête dans le châ-teau du bourg.La partition de Léo Delibes est délicateet fine. Il s’agit de son deuxième balletet c’est ce dernier qui va le consacreraux yeux du public. Il écrit également

    Sylvia, puis se consacre à l’opéra quiconforte sa popularité.La chorégraphie de Saint-Léon repré-sente le type même du ballet panto-mime où les danses de caractère vien-nent s’insérer dans l’action. C’est d’ail-leurs lui qui impose la couleur de la mu-sique hongroise. Le père de Saint-Léonest déjà un célèbre danseur et maîtrede ballet en Europe. C’est notammentlui qui l’initie à la danse et qui le pousseà étudier la musique (il est égalementvioloniste).Ce ballet est présenté à l’Opéra deParis le 25 mai 1870, (Opéra qui étaitencore à l’époque situé rue Le Pelletierpuisque l’Opéra Garnier ne sera inau-guré qu’en 1875) et toujours inscrit aurépertoire du Ballet de l’Opéra de Paris.Malgré le décès de la muse de Saint-Léon, star du Théâtre du Bolchoï, malgréle décès du chorégraphe deux mois avantla première et malgré le décès du créa-teur de Coppélius, ce ballet a connu ungrand succès qui ne s’est jamais démentidepuis puisqu’il est toujours dansé dansle monde entier !

    Je l’aborde à nouveau car, en 2004, je l’avais déjà remonté pour Avignon et Toulon : j’y incarnais alors Frantz.Cette fois, je serai le docteurCoppelius. C’est un chef-d’œuvreabouti. Un grand ballet classiquefrançais. On pourrait en faire beaucoup de relectures mais tout est déjà là : le charme, l’humour, la naïveté des adolescents amoureux : c’est un ballet rare car il n’y a pas de personnage négatif. Le docteur Coppelius cherche à réaliser son rêve en recréant la vie. Il n’est pasméchant... juste prêt à tout sacrifierpour atteindre son utopie...Le reste de l’action est un jeu charmant ; le ballet fait beaucoupappel aux talents de comédiens des danseurs. La pantomime y estessentielle tout autant que la danse,ce qui est loin d’être facile car chaque rôle est émaillé de nombreuses difficultés techniques.J’ai tenu à faire recréer les toiles peintes, les costumes originaux, bref à garder l’ambiance et la fraîcheur de la création ; mes interprètes seront de jeunes solistes du Ballet Nice Méditerranée.Les danses de caractère, mazurkas,csardas, etc, confèrent un climatjoyeux au premier acte et les variations espagnoles et écossaises nous font voyager au second acte. Le troisième acte est un divertissement original qui célèbre gaiement l’union de nos deux héros avec tous leurs amis.Rendre le langage classique beau, élégant, courtois et musical, c’est le cœur de mon travail sur ce ballet ! Je pars de Saint-Léonet de Delibes, de leur chef-d’œuvre qui fut conservé à l’Opéra de Paris,notamment par Pierre Lacotte. Il doit être transmis dans son essenceen tenant compte de l’évolution de nos corps actuels et de notre goût, mais respecter scrupuleusement l’humanité et la tendresse qu’on y a applaudi depuis sa création en 1870.

    Eric Vu-An

    CLIN D’OEILA votre avis,

    quelle partie décorative de l’Opéra de Nice

    ce détail représente-t-il ?

  • 32•BRÈVES

    RÉPONSE QUAND LA LUMIÈRE FUT...

    Impossible de ne pas remarquer, en entrantdans la salle, l’imposant lustre en verrebiseauté suspendu au-dessus de vos têtes, àplus de 17 mètres. Dès l’ouverture des por-tes de la salle, tout scintille de mille feux.Cette coupole bombée, sertie de milliers depetits morceaux de verre telles des écailles,diffuse, dans toute la salle, une lumièrechaude presque magique. Pour atteindrecette féerie, pas moins de 450 ampoulesbasse tension brûlent telles des étoilesjusqu’au lever du rideau. D’un poids d’unetonne et demie, il doit faire peau neuvechaque fin de saison. Une fois par an(photo ci-dessus), il est descendu au niveaudes sièges et une dizaine de techniciensentrent dedans, le nettoient et changentl’ensemble des ampoules. C’est grâce a unmoteur Verlinde d’une puissance de deuxtonnes que le lustre descend et remontedans un temps estimé à 12 minutes !

    À LA RENCONTRE DE NOTRE PUBLIC

    A l’issue du Gala Wagner qui s’est déroulé le samedi 24septembre, nous sommes allés à la rencontre d’une specta-trice afin de connaitre ses premières impressions sur ce spec-tacle auquel elle venait d’assister. Emmanuelle Garraud,jeune femme passionnée par la musique et l’opéra en parti-culier, nous répond.

    Qu’est-ce qui vous a poussé à franchir les portes de ce lieudédié à la musique classique ?Passionnée de musique en général et de musique classique enparticulier, je n’hésite pas à aller à l’opéra. Ce soir, j’avaisenvie de prendre le temps d’écouter un opéra de Wagner quinécessite disponibilité et concentration tant pour la musiqueque pour le texte.

    Que vous a apporté ce spectacle vivant par rapport à uneécoute de CD ?Etre immergée dans l’œuvre portée par l’orchestre, voir leschanteurs et musiciens de près fusionnant dans une mêmeénergie, sans être dérangée par quoi ou qui que ce soit.

    Quel a été, pour vous, le moment fort de la soirée ?Le final avec l’air de bravoure du ténor qui était vraimentexcellent et qui a capté toute la salle !

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  • BRÈVES•33

    FLASH MOB DU CHŒUR DE L’OPÉRA DE NICE À L’AÉROPORTINAUGURATION DE LA PASSERELLE QUI ACCUEILLERA L’AIRBUS A380

    Vendredi 23 septembre dernier, en présence de Jean-Michel Drevet, Préfet desAlpes-Maritimes et de Christian Estrosi, Maire de Nice et Président de Nice Côted’Azur, le Chœur de l’Opéra de Nice a participé à l’inauguration de la passerelle 54pour avions gros porteurs. Cette nouvelle salle d’embarquement de 1500 m2 vientd’être mise en service au Terminal 2.2 de l’Aéroport. Elle permettra d’accueillir ungros porteur Boeing B747 ou Airbus A380 (qui était présent le jour de l’inaugura-tion) ou deux moyens porteurs A320 ou B737. La salle est équipéede deux passerelles mobiles télescopiques dont l’une peut accéder,à huit mètres de hauteur, au pont supérieur d’un Airbus A380. A cette occasion, les meilleurs chefs en gastronomie de la régionétaient présents : Philippe Jego (Cap d’Antibes Beach Hôtel),Jacques Chibois (Bastide Saint-Antoine), Sébastien Chambru(Moulin des Mougins), Didier Anies (Grand Hôtel du Cap Ferrat),Yannick Franques (Château Saint-Martin de Vence) et PhilippeJoannes (Lenôtre). Une inauguration au champagne et la visited’un A380 et un Flash Mob du Chœur de l’Opéra de Nice a marquéce coup médiatique. Sitôt le symbolique ruban tricolore coupé, leChœur de l’Opéra de Nice dirigé par Giulio Magnanini, mêlé auxinvités, a chanté à la surprise générale, les mélodies du Brindisi deLa Traviata, des ouvertures d’opéras célèbres et une transcrip-tion pour chœur (signée Giulio Magnanini) de Volare du chanteuritalien Domenico Modugno. Leur interprétation a été saluée par lepublic avec grand enthousiasme.

    FLASH MOB (de l’expression épony-me anglaise ) ou flashmob : rassem-blement d’un groupe de personnesdans un lieu public pour y effectuerdes actions convenues d’avance,avant de se disperser rapidement. Lerassemblement étant généralementorganisé via Internet, les participantsne se connaissent pas pour la plupart.

  • LE CHŒUR AUX CHORÉGIES D’ORANGELe quarantième anniversaire des Chorégies d’Orange a vu, parmi ses protago-nistes, le Chœur de l’Opéra de Nice. Nos choristes ont été mis à l’honneurdans deux des plus célèbres ouvrages Verdiens, Aida et Rigoletto, aux côtésde leurs collègues des opéras d’Avignon et Tours. Le Chœur de l’Opéra deNice a fait vibrer les murs du Théâtre antique également à l’occasion de la fêtede la musique, le 21 juin dernier. Ce concert retransmis en direct sur France3 a flirté avec les 2 millions de curieux… Un grand merci au Chœur de l’Opéraqui, avec son succès estival, porte haut l’image de notre maison partout enFrance et à l’étranger !

    LE FESTIVAL AU CŒUR D’ANTIBES…Les 8 et 10 juillet dernier, l’Orchestre Philharmonique de Nice a participé auFestival au Cœur d’Antibes dans la production de Macbeth dirigé par MarcoZambelli et mis en scène par Petrika Ionesco. Cette nouvelle production a étédonnée avec les costumes créés par les ateliers de la Diacosmie. Un grandbravo au Chœur Phiharmonique de Nice qui, grâce à une trentaine de profes-sionnels supplémentaires, a su chanter cette œuvre avec excellence et enthou-siasme. Le public enchanté les a plebiscités.

    BIENVENUEIsabelle Comte a rejoint l’Opéra Nice Côte d’Azur en tant que Responsable des ateliers costumes. Elle a travaillé pourle théâtre et l’opéra : TNP Villeurbanne,Opéra de Nancy, Opéra Paris Bastille,Teatro Comunale de Bologne, Royal Shakespeare Company, Scala de Milan…

    BIENVENUE AUX NOUVEAUX CHORISTESVirginie Marasqin (soprano) et Diego Saavedra (ténor) ont intégré le Chœur de l’Opéra de Nice depuis cet été.L’équipe de l’Opéra de Nice leur souhaiteune très bonne saison à venir.

    UNIFICATION ITALIENNEDans le cadre des manifestations lors de la célébration des 150 ans de l’Unification italienne, une soirée de galas’est déroulée à l’Opéra de Nice, le vendredi 24 juin dernier, présidée par Christian Estrosi, Maire de Nice, et de Anita Garibaldi, arrière petite-fille de Giuseppe Garibaldi. L’Orchestre Philharmonique de Nice dirigé par le Maestro Marco Zambelli a présenté à un nombreux public, un programmemusical composé des plus beaux airs des plus grands compositeurs italiens :Verdi, Puccini, Mascagni et Ponchielli.

    JOURNÉES DU PATRIMOINEDes visites de l’Opéra de Nice et de la Diacosmie (Centre de production -décors et costumes), ont été proposées lors des Journées du Patrimoine, les 17 et 18 septembre dernier. 1600 personnesont suivi les visites commentées par les conférenciers du Centre du Patrimoineà l’Opéra et plus de 600 personnes ont découvert les métiers du spectacle à la Diacosmie, en rencontrant les chefsd’ateliers et le personnel spécialisé danschaque discipline (décors, peinture, couture,construction, menuiserie, serrurerie, maquillage, accessoires...). La présence de beaucoup d’enfants dans le public, en particulier à la Diacosmie, a peut-êtresuscité des vocations.

    RETOURS SUR L’ÉTÉ

    34•BRÈVES

  • OPÉRAS•35

    CLUB DES PARTENAIRES

    FR3 CÔTE D’AZUR

    FRANCE BLEU

    IL GIORNALE

    AÉROPORT NICE CÔTE D’AZUR

    AIR FRANCE

    CHACOK

    CONSEIL IMMO YVES COURMES

    CRÉDIT AGRICOLE

    FRANCE TÉLÉCOM ORANGE

    GALERIES LAFAYETTE MASSÉNA

    GRAND HÔTEL ASTON

    HÔTEL BEAU RIVAGE

    JCDECAUX AIRPORT

    LE GRAND BALCON

    LENÔTRE

    MOLINARD

    NICEXPO

    PERADOTTO

    GROUPE PIZZORNO ENVIRONNEMENT

    POIVRE NOIR

    SÉRIGRAPHIE MODERNE

    VINCI CONSTRUCTION

    NICE MASSÉNA

    RENCONTRE AVEC FRÉDÉRIC BABUDirecteur Régional Nice Côte d’Azur et principauté de Monaco

    AIR-FRANCE / KLM

    CLUB DES PARTENAIRESTEL. 04 92 17 40 [email protected]

    Faire du ciel le plus bel endroit de la terre

    En poste à Nice depuis un an et demi, Frédéric Babu, après des débuts professionnels à l'Ins-pection générale de la banque Indosuez, a vingt ans d’ancienneté au sein d’Air-France/KLM. Ausiège de la compagnie, il a occupé respectivement les postes de responsable de la politique tari-faire France et Europe, de responsable marketing client & internet et de directeur marketingExperience Air France, sans oublier une expérience en Scandinavie comme directeur marketinget commercial. A Nice, cette société française emblématique, créée en 1933, peut s’enorgueillir d’une présencehistorique avec l’ouverture, en 1947, de son agence avenue de Verdun, toujours en activité.Pouvez-vous nous parler de la politique de partenariat initiée par votre Société ?Depuis longtemps, Air-France a développé une culture du partenariat avec de nombreux acteurs :dans l’aérien tout d’abord, avec les compagnies de l’Alliance Skyteam. Elle s’est égalementouverte à des domaines connexes comme l’hôtellerie, avec le groupe Accor par exemple, desloueurs de voitures, Hertz, et bien d’autres encore, afin d’offrir davantage de services aux clientscommuns. Nous sommes également partenaires dans de nombreux secteurs comme le caritatifavec notre Fondation, le sport, la culture et plus récemment l’écologie. Au niveau culturel, cettepolitique s’applique en particulier à la musique, l’opéra, le théâtre et bien évidemment au cinémadans la région PACA avec le Festival du film de Cannes que nous soutenons depuis 1980. AirFrance s’est toujours associée aux principaux acteurs culturels de la région, et particulièrementà Nice, nous avons été présents de manière ponctuelle ou pérenne au côté du MAMAC, du TNNet de l’Office du Tourisme et des Congrès pour le Carnaval de Nice. En échange, cela nous per-met de toucher nos clients et partenaires en les invitant à ces manifestations. Et la rencontre avec l’Opéra Nice Côte d’Azur ?Les valeurs fondatrices d’Air-France se résument en trois grands axes, l’ouverture aux autres etau monde, l’engagement vis-à-vis des clients, des collègues, des partenaires et être ensembledans une relation harmonieuse et dans un travail collectif. Ces trois valeurs se retrouvent àl’Opéra de Nice dans l’art chorégraphique, lyrique et le symphonique. Les musiciens, danseurs etchanteurs travaillent ensemble dans un but commun. L’ouverture se trouve dans les sujets trai-tés car ils transforment et transcendent la vision de la société. Et par essence, tout créateur vitun profond engagement dans son art.Pour l’anecdote, j’ai entendu mon premier opéra, Il Trovatore de Giuseppe Verdi, il y a 26 ans,debout au paradis de l’Opéra de Nice. Un souvenir inoubliable ! Aller à l’opéra, c’est comme par-tir en voyage, je me trouve dans une bulle, hors du quotidien ; cela m’enveloppe et c’est une belleparenthèse où je me ressource. La création artistique est universelle et elle permet de relativiserles petits tracas du quotidien. Mon souhait ? Que le « Cercle Rouge et Or » reste à taille humaine afin de favoriser les échangesentre partenaires qui partagent les mêmes valeurs.


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