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4thandgoal12

Date post: 05-Jul-2018
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    DECEMBRE 2014 - #12

    NCAALES BOWLS À VENIR

    LA PAROLEAUX COACHS

    ChampionsDABLÉ ET MAHOUNGOU

    I n t e r n a t i o n a l S e r i e s

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    SOMMAIREFRANCE LES SPIDERS ................ ............ p.4SPORT RESPONSABLE GENERALI ................ ................ p.5FLAG FLAG'HALLOWEEN ............... .... p.8espoir junior bowl vi .............. ...... P.10ncaa anthony mahoungou ........ p.12GFL ANThony dablé ................ ... p.14PAROLES aux COACHS MARTIN RICARD ................ .... p.16 LARRY LEGAULT ................ ..... p.19 JP Dinglor .............. ............. p.22ENTRETIEN Serge Grun ................ ......... p. 25TACTIQUE read option pass .............. . p.26préparation physique bien se nourrir ................ . p.28MEDIA myplaybook ................ ....... p.30ARbitrage olivier valongo .................. p.32FEMININES état des lieux ..................... . p.34QUIZZ slogans nfl .............. ........... p.36PORTFOLIO wembley 2014 ................ .... p.38NFL cowboys ................ .............. p.42ncaa les bowls ............... ............. p.44FICHE JOUEUR LArry fitzgerald ............... p.47

    p.14 P.12

    P.36 P.8

    P.51

    P.38

    P.19

    P.4

    P.42

    P.16

    P.10P.46

    P.22

    Directeur de publication : Thomas DelignyRédacteur en chef : Thomas Depaepe

    Rédacteurs :Blaise Collin – Damien Foreau - Elsa Michanol- Frédérick Henderson- François-Noël Martin – Guillaume Daumail – Grégory Richard -Lionel Laské - Michaël Ghesquière - MichaëlGroisne – Olivier Rival – Quentin Dagbert -Thomas Deligny - Thomas Depaepe - ThomasSavoja –

    Maquettiste et infographiste: Amandine Panchout

    Photographes :Couverture : Thomas Depaepe Arnaud André - Elsa Vincent - FrédérickHenderson – Generali - Guillaume Daumail –Lionel Friederich – Michael Hundt – OlivierNoël - Thomas Deligny - Thomas Depaepe –Thomas Savoja - Van Tran Ngoc – PortfolioNFL : Annick Blusson – François-Noël Martin -Lionel Friederich – Thomas Savoja –

    Remerciements :Le magazine 4th&Goal tient à remercierl’ensemble des rédacteurs consciencieux quiont généreusement contribué à l’élaboration

    de ce douzième numéro ainsi que tous lesphotographes qui ont autorisé l’utilisation deleurs clichés. Une mention spécial est attribué àOlivier Noël qui a été l’un des rares photographesprésents sur le Junior Bowl et qui a eu lagentillesse de partager ses clichés. Nous tenonségalement à remercier Frédérick Henderson etMichaël Groisne pour leurs chroniques physiqueet tactique, toujours aussi pointues. En n, nousadressons des remerciements particuliers à laSports Management School (SMS), toujours

    dèle et notre site partenaire Footballamericain.com, qui a contribué à la diffusion de ce numéronumérique. Sans eux, cette aventure ne pourraitpas continuer.

    EDITO

    Alea jacta est !

    © P h o

    t o s :

    F F F A

    Si vous lisez ces lignes, c’est que vous avez téléchargé le nouveau numéro de 4th&Goal. Etrangedirez-vous de lire le seul magazine papier français actuel en ligne ? Ce douzième numéro, dont nousavons soigné le fond a n qu’il soit imprimé, a eu du mal à voir le jour, et c’est nalement sous formenumérique qu’il est diffusé. Force est de constater pour nous que le papier n’est plus un modèleéconomique viable, bien qu’il nous semble être un puissant levier de communication auprès de toutesles instances du football américain et des divers annonceurs.

    Pourquoi arrêter le papier maintenant, alors que le premier numéro de la nouvelle saison a été impriméet que certains abonnés nous ont à nouveau témoigné leur con ance ? La raison est simple : noustentons de nous adapter à une décision extérieure qui a in ué sur notre modèle économique. Le retraitd’un partenaire nancier indispensable nous a contraints à prendre une décision importante à savoirl’arrêt de la version papier du magazine.

    La déception est tombée ; ce revirement subi est-il une aubaine pour nous ? Peut-être collerons-nousplus à vos attentes et à votre envie de vivre votre passion à travers le digital ? Nous ré échissonsdonc à la suite à donner à l’aventure que certains suivent désormais depuis trois ans. Nous ne les enremercierons jamais assez. Nous avons plus que jamais besoin de votre aide pour continuer à vousdélivrer le magazine qui vous plait. Nous lancerons probablement bientôt un appel à dons via un sitede crowdfunding a n de terminer cette troisième saison.

    L’envie est toujours intacte ; cet « aléa » qui re ète un contexte économique tendu pour tous en cemoment, n’affecte cependant pas notre passion pour cette discipline que nous aimons. Selon WinstonChurchill « un pessimiste voit la dif culté dans chaque opportunité, un optimiste voit l'opportunité danschaque dif culté » ; nous souhaitons montrer notre meilleur visage et sommes persuadés que vouscontinuerez de nous soutenir dans notre démarche.

    Let’s play football, let’s read 4th&Goal !

    p.5

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    ine créés, les Spiders de Val d'Europecient déjà d'un effectif important,

    ble d'attirer la jalousie de certainespes D3. Pas moins de 80 joueurs ont

    pris leur licence dans cette jeunecture. Parmi eux, d'anciens Gladiateurs, surtout d’anciens Météores, présents en

    se.

    e équipe ne s'est bien évidemment pastée d'un coup de baguette magique.

    projet date de 2007, mais suite à descultés techniques, Maxime Ruggeri l'avaité dans un coin de sa tête. « J'étais peut-rop jeune à l'époque. Je n'ai pas trouvéutien nécessaire pour mener le projet à

    ».

    e temps, une nouvelle tentative se faitcréer les « Prédateurs » de Lognes

    sans succès. « Certaines personnesitiqué le nom en disant qu'il pouvait être

    mal interprété..., s'étonne encore Maxime.Mais je n'ai pas lâché et quand cette annéeStéphane a entendu parler de mon projet, ilm'a contacté. J'ai cru à une blague mais onne perdait rien à tenter l' aventure ». Rendez-vous est pris. Maxime et Stéphane tombentimmédiatement d'accord et décident decollaborer. Le projet intéresse et est accepté

    par les politiques locaux ; l'équipe est donccréée en août 2014 et est intégrée au Vald'Europe, même si les entrainements se fontà Magny-le-Hongre.

    La motivation de Maxime est désormaiscomplétée par l'expérience de StéphaneLaurent Garnier. « J'apporte mon savoir-faireà cette équipe, raconte l'un des pionniers dufootball américain en France. Aujourd'hui, jesouhaite transmettre ce que je sais. Je gèrela pratique à ma manière. On se base sur lesystème américain pour la discipline et plus

    particulièrement celui de la NCAA. Ce qui est

    important, c'est l'organisation. Le lundi on estéquipés et nous nous consacrons uniquementau contact alors que le vendredi nous nousentrainons en salle pour la tactique, pasbesoin de mettre l'épaulière pour ça. »

    Et le physique dans tout ça ? « Les joueursse débrouillent entre eux sur leur temps libre.Je ne veux pas qu'on perde de temps pourcela. Je ne suis d'ailleurs pas adepte des

    punitions physiques, donc pas de pompes àl'entrainement. »

    L'équipe est donc menée d'une poigne defer par Stéphane pendant que Maxime gèrele côté administratif, tout en pratiquant auxcôtés des licenciés. « C'est vraiment prenantcar quand je ne m'entraine pas, je suis toutde même penché sur le fonctionnement duclub. » Une chose est sûre, les deux dirigeantss'entendent à merveille et sont d'accord surles actions à mener. Pour eux il fallait créerune base solide avant de franchir tous lespalliers. « Cette année nous constituons ungroupe et nous imposons un état d'esprit.L'attaque et la défense ont déjà leurs couleurs

    propres et tous les joueurs ont reçu un packavec un maillot d'entrainement, un short, deschaussettes, etc... » Les Spiders ont beauêtre jeunes, lorsque l'on voit l'organisationdont ils font preuve seulement 4 mois aprèsleurs débuts, on se dit qu'ils pourraient trèsvite se retrouver à gravir les échelons vers laD3. « C'est vrai que ça sera notre objectif surle long terme. On ne veut pas avancer tropvite. On va jouer des matchs amicaux cette

    année en championnat probatoire, tout enespérant attaquer le championnat régionall'an prochain dans les meilleures conditions

    possibles, con e Maxime. On serait ravisd'être le tout premier club du 77 à passer entroisième division. »

    L'effectif junior représente presque la moitiédes licenciés et sera directement engagéen championnat de France. Même si le côtéaméricain de Val d'Europe est agrant grâceà Disneyland Paris, l'équipe n'est pas là pour jouer les « Mickeys ». Futurs adversaires desSpiders, vous voilà prévenus ! ■

    Maxime Ruggeri, président des Spiders de Valurope (77), et Stéphane Laurent Garnier, Head Coach, ont décidéfonder ensemble les Val d'Europe Spiders, un cocktail détonnantase d'expérience et de jeunesse.

    Par Guillaume Daumail

    Les Spiderstissent leur toile

    Philippe cosse, vous êtes responsabledu projet, expliquez-nous ce qu’est ladémarche eco responsable ? Elle était destinée à la base pour mettreen place une charte en six points (voirinfographie) et nous sommes partis surles 4 fédérations dont nous assurionsles licenciés (volley-ball, équitation, golf,cyclisme). Nous souhaitions qu’ellesnous rejoignent sur cette signature là.Elles ont été les premières à signer la

    Charte Sport Responsable. Mais celle-ci peut toucher désormais toutes lesfédérations. Nous ne souhaitons pasentrer en compétition avec d’autresassureurs partenaires des fédérations ;on s’aperçoit que beaucoupd’institutions sportives raisonnent avecun assureur en tant que partenaire etun engagement social, sociétal qui peutêtre mis en avant via Generali. D’autrespréfèrent attendre pour le moment. Cette

    démarche tend à se répandre du fait del’appui que nous avons du Ministèrede la Jeunesse et des Sports – ThierryBraillard était présent à la soirée –,beaucoup d’acteurs (Sporsora) sontderrière nous mais sur le terrain, nousdevons fédérer nos forces de vente a nqu’ils s’imprègnent de cette Charte etqu’ils en parlent aux associations. Sices dernières ont des bonnes pratiques,il faut qu’elles nous le fassent savoir.Il faut que Sport Responsable resteavant tout des pratiques responsables :les clubs doivent être engagés ! Lacharte ne s’arrête pas aux trophées,elle se vit toute l’année. Désormaisla communauté Sport Responsable agrossi et notre objectif est de la fairevivre : nous allons lancer une newsletteret relancer les clubs « ambassadeurs »a n qu’ils expliquent comment ils onévolué.

    Les « macarons » représentent unesorte de label…Lorsqu’un club nous remonte une oudeux bonnes pratiques, on leur remetun macaron « Sport Responsable »qui leur donne droit surtout à un kitde communication (communiqué depresse…) avec lequel ils vont pouvoirvaloriser ce label obtenu auprès deleurs institutions, partenaires et auprèsdes parents des jeunes licenciés. Unclub labellisé, au niveau pédagogique,

    amène beaucoup plus de publicité qu’unclub non récompensé. Leurs bonnespratiques seront également visiblessur le site de Sport Responsable,relayer sur les comptes Facebook etTwitter et sur une plate-forme plusimportante : Génération responsable.Nous sommes parfois étonnés carcertains clubs remontent une initiativequi correspond à un point de la Chartemais ils excellent sur un autre thème. Ilest préférable qu’ils remontent toutesleurs bonnes pratiques a n que nous

    jugions ensuite de la meilleu re.

    Depuis quatre ans, les associations sportives peuvent signerla Charte Sport Responsable établie par Generali. Au-delà destrophées susceptibles de récompenser les « meilleures » initiatives,le label obtenu valorise l’engagement pris par ces acteurs sportifs.Signataire de la Charte cet été, la FFFA a vu deux de ses clubsobtenir un macaron et les Ours de Toulouse faire partie des cinqfinalistes dans sa catégorie aux trophées remis le 3 décembredernier. Coup de projecteur sur la démarche Sport Responsable :suivez le guide !

    Par Thomas Deligny

    Le Sport responsablea droit à ses Macarons

    © G é n

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    lle évolution ont suivi lesophées » sport responsable ? n passé, on récompensait les troislleures initiatives par fédérations : il yt donc douze récompenses pour less des quatre fédérations pionnières ; leses fédérations étaient récompenséesun prix spécial « Autres fédérations ».e année, c’est ouvert aux fédérationsnous ont rejoints dans la charte,mment la FFFA, mais également àes les autres fédérations. Les trophéesmpensent chaque année les meilleuresatives que ce soit de tout petits clubs deT de 8 licenciés (…) mais également un

    professionnel de Ligue 1 en football.r cette troisième édition, on n’a pashaité récompensé les fédérations maisir sur les six critères de la Charte ettre en lumière trois clubs, quelle quela fédération d’origine. La fédération lavirale sur les réseaux sociaux – « prix

    rnautes » -, aura également un trophée.s de cette cérémonie, une neuvièmeration (triathlon) a signé la charte.jury, présidé par Zinedine Zidane,té impressionné par la qualité desdidatures et cela n’a pas été évident :aines se sont joués à quelques voix !qui m’a le plus étonné c’est l’insertion,conversion et l’accompagnement des

    nes en très grandes dif cultés socialese sport est vu comme une école de laxième chance.

    ffa a signé avant l’été la charterent Olmo et Bertrand Pirel de laA se sont rencontrés et ont échangémble. On n’attendait pas forcément leball américain, qui n’est pas encore trèseloppé en France, mais sociétalement,reste un sport très important : il y a

    ucoup de projets mis en place pourenfants. Un représentant dans chaqueration est chargé de valider et cautionnerémarche entreprise par le club. Nousndons aussi que les fédérations jouentôle de relayeur auprès des ligues et dess. Les initiatives peuvent être remontéesterrain, mais cette démarche peutement être insuf é par le bureau fédéral.ignature a eu lieu il y a quelques moisy a tout à écrire désormais. L’importantde faire partie de la promotion 2014 et

    articiper aux trophées.

    © B E R T R A N D P I R E L :

    P h o

    t o s

    G E N E R A L I

    Sebastien JALBYprésident du Hurricane d’Albi

    Comment avez-vous été au courant dece projet Sport Responsable ?J’ai vu un mail de la FFFA nous incitantà aller voir le site. Il y avait pas mald’initiatives qui se rapprochaient de lanôtre et j’ai donc rempli le dossier.

    Expliquez-nous votre initiative ?Vis-à-vis de la Charte, nous tombons clairement sur le premier point : rendrenotre sport accessible au plus grand nombre sans discrimination, que ce soit lesplus petits (9 ans), les plus vieux (52 ans en ag), les féminines (3 lles en équipeB et 3 en Flag) et les personnes en dif culté des quartiers. Notre terrain, surune base de loisirs, se trouve juste à côté d’un quartier sensible d’Albi. Très peud’associations veulent proposer des choses pour ce quartier : on s’est proposéen avril de commencer à faire des animations. Nous savons que c’est très dur etdif cile à gérer mais au moins nous voulons vivre un bon état d’esprit avec notrequartier. On s’accroche à ses habitants alentours : on accepte tout le monde ici etcomme je le dis : « Chacun a sa place bien dé nie dans ce sport : on a tous unefonction que nous soyons gros, petit, sportif, costaud… ». On aime bien gagnermais on ne se prend pas au sérieux en formant une grande famille.

    Comment essayez-vous d’amener ses « jeunes » à venir ?

    On essaye déjà de se faire connaître en étant régulièrement présents lors demanifestations sportives avec d’autres associations. On participe au téléthon enlaissant le côté nancier pour quelques mois, même si c’est le nerf de la guerreet on pense aux autres. Y a des congrès sportifs. Notre partenaire cinémanous permet de passer notre spot régulièrement et nous venons accueillir lesspectateurs en tenue lorsqu’il y a un lm américain qui passe.

    Comment s’est déroulée la remise du macaron ? Obtenir le macaron, c’était déjà bien. C’est une marque de con ance que l’onnous accorde. Trois semaines après la remise du dossier, j’ai reçu un mail menoti ant l’obtention du macaron. Je n’ai pas encore osé le mettre en avant mais

    je vais le valoriser auprès des partenaires et de la mairie.

    Résultats des 3ème Trophées du Sport Responsable

    © G é n

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    Bertrand Pirel, comment avez-vousentendu parler de la démarche SportResponsable et comment se sontnoués les contacts ?Bertrant Pirel : En mai 2010, Rama Yade,alors secrétaire d’État chargée desSports, a organisé les premières Assisesnationales du sport et du développementdurable, dont l’objectif était de mettre enplace une stratégie partagée pour undéveloppement durable du sport. J’étaisson conseiller technique à cette époque,et l’engagement de Generali en faveurdu sport responsable en fait l’une desentreprises pionnières sur ces questions,à un moment où les initiatives émanantdu secteur privé étaient plus éparses. Etcomme j’avais par ailleurs en charge lesuivi de la FFFA au sein du ministère, lerapprochement n’a pas été compliquéà organiser… Il s’est concrétisé un peuplus tard, notamment dans le cadre duclub « Sport et démocratie », qui est très

    actif lui aussi sur ces problématiques.Quels sont les objectifs de la FFFA ensignant cette charte ?En rejoignant la démarche Sportresponsable, la FFFA va pouvoiraccompagner ses structures af liéesayant des initiatives fortes en matièred’accessibilité au sport pour tous, de lapratique du sport pour les femmes, dela sensibilisation aux bons ré exes desanté et de sécurité… Comme l’avaitdit Marc-Angelo Soumah au moment

    de la signature de la charte du Sportresponsable, les engagements qu’elleénonce correspondent ou doiventcorrespondre aux valeurs de tous lescitoyens français : « Le sport est là pourmontrer l'exemple. En nous rapprochantde Generali, nous nous sommes renduscompte que nos clubs multipliaientdéjà les initiatives, sur tout le territoire.Le club des Ours de Toulouse a, parexemple, intégré des joueurs sourdset malentendants dans son équipe enadaptant tous les signaux d’appel. L’idéeest de pouvoir accompagner beaucoupplus nos clubs et de les encourager. Lestrophées du Sport responsable sont unlevier puissant. »

    La FFFA vise-t-elle prochainementun nombre de macarons à obtenir ?Pour le moment seulement 2 clubsont rempli un dossier pour obtenirce label. Comment la FFFA va-t-elle

    communiquer auprès de ses ligues etde ses clubs ?Nous n’allons pas nous lancer dans lacourse au macaron, cela n’aurait pasbeaucoup de sens et cela serait mêmecontre-productif. Les macarons offrentau club une visibilité sur leurs initiativeséco-responsables, et cette visibilité estun atout supplémentaire pour leur image,notamment vis-à-vis de leurs partenairespublics ou privés. Il en va de même pourles trophées Sport responsable, avecde surcroît une incitation nancière non

    négligeable. Libre aux clubs, évidemment,de choisir de s’engager dans cettedémarche et de postuler. Ce qui comptepour nous, au niveau fédéral, c’est quede plus en plus de clubs prennent desinitiatives éco-responsables, qu’ellessoient récompensées par un macaronou non. Et s’il y a un seul objectif chiffréà indiquer, ce serait celui-là : que 100%des clubs se sentent concernés par ladémarche éco-responsable. C’est déjàquasiment le cas. Les initiatives sont trèsnombreuses. Le partenariat avec Generaliva nous aider à mieux les valoriser, etdonc à les faire partager à d’autres clubs.Il faut que les bonnes pratiques circulent.Pour cela, nous utilisons tous les moyensde la communication fédérale : e-mails,site internet, réseaux sociaux.

    Que met la FFFA elle-même en place pour agir de façon SportResponsable ? Je citerais deux actions et un projet :- la réduction de 50 % du prix de la licencepour les nouvelles licences fémininescompétition en football américain et ag ;c’est une initiative qui a été largementremarquée et saluée, sur les réseauxsociaux en particulier ;- la mixité du championnat de France ag ;- en n, parmi les projets que nousespérons voir aboutir prochainement, ily a l’implication de la fédération dans lalutte contre l’obésité. Sur les questionsde santé, comme sur les problématiquesd’insertion et de formation, nous avonsun rôle capital à jouer. Nous en sommesconscients et nous mettons tout en œuvrepour l’assumer du mieux possible.■

    1er : Rhodia Club Tennis de table2e : OGC Nice3e : ASPOM Judo

    1er : PUC Baseball Softball Cricket 2e :Cosmo Taverny foot3e : APCC Voile Pornichet

    1er : Amicale Camou Paris Volley2e : ASPTT Caen Volley3e : Saintes Volley-ball

    1er : Base VTT Périgord Noir2e : Lagon équitation Mayotte3e : Stade Laurentin Badminton

    1er : Internationale Soissonnaise foot2e : AS Lyon Duchère3e : Rugby club Massy Essonne

    1er : Stade Toulousain Rugby handisport2e : Don Bosco Céci-foot3e : US Montreuilloise Ecuires

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    dimanche 26 octobre, du côtéstade Bachelard de Grenoble,sants, promeneurs et sportifs duanche se sont retrouvés nez-à-nezc des athlètes hors du commun.tants, clowns ou encore zombiesient en effet en lé maillots etntures de ag à l’occasion de laonde édition du Flagal’Hoween,évènement organisé par la Ligue

    gionale Rhône Alpes de Footballéricain et le club local des

    ntaures.

    Ce tournoi a vu le jour il y a un peu plus d’unan. Fort du succès du Flagad’Alpes, rendez-vous ag incontournable du début de saison,la Ligue lance le Rhône Alpes Flag Tour(RAFT), un concept regroupant plusieurstournois amicaux organisés dans la régiondurant l’automne. « L’idée est venue dusouhait de la commission ag RHA dedynamiser la pré-saison » raconte MathieuBrugiere de la LIRRAFA. «Nous voulionsvoir s’il était possible de reproduire leFlagad’Alpes en dehors de Thonon les Bains ». Une seconde étape, le Flagal’Hoween,

    est alors programmée un mois plus tard,à l’approche d’Halloween, « une fête qui permet d’en faire un événement fun, comme jouer au ag déguisé ».

    Pour Elsa Vincent, co-organisatrice dela journée, ce rassemblement a sonimportance, car « il permet de dynamiserla pratique dans la région. Cela offre la

    possibilité de jouer aux petites équipesqui n'ont pas forcément les moyensd'assurer une saison en championnat et

    permet de faire participer des personnes

    The« Flagging » deadDiscipline festive, le Flag ne pouvait qu’être associé à Halloween. La LIRRAFA y a pensé eta ajouté dans le calendrier du Rhône Alpes Flag Tour (RAFT), une date sanglante. Une belleréussite pour cette opération « sanglante » où les clubs participants ont bien joué le jeu !

    Par François-Noël Martin

    qui ne peuvent pas prendre de licence,ou qui ne veulent pas s'engager surl'année. C'est vraiment un moment oùl'important est de jouer et de s'amuser ».

    Car ce Flagal’Hoween s’est déroulé dansune atmosphère plus que conviviale, enpartie grâce à une météo très favorable.Sandrine Mauclère, joueuse aux Falconsde Bron, témoigne : « Le tournoi s’est

    joué sous un soleil de plomb, en parfaiteharmonie avec l’ambiance qui régnaitsur les terrains ». Tout ce qu’il fallait pourque les participants puissent prendre duplaisir tout au long de la journée. « Mêmedans la poule Compétition, l’ambianceétait à la décontraction sous l’effet desdéguisements » se souvient Elsa DeSantis, autre joueuse.

    Neuf équipes ont pris part à cet évènementinédit : quatre en Compétition et cinq enLoisir. On n’est plus très loin de la barredes six équipes par catégorie pour uneformule optimale souhaitée par la Ligue,qui espère bien atteindre cet objectifdès l’année prochaine. Sur le terrain,ce sont les Centaures qui s’imposent etqui succèdent ainsi à leurs voisins, lesDiables Bleus de Grenoble, au palmarèsdu tournoi Compétition. Seule ombre àce tableau festif : l’absence d’équipes

    jeunes. « C’est mon seul regret », regretteElsa. « Trop peu de clubs ont ouvert dessections U13/U15 dans la région, et c’estbien dommage car ce genre de tournoi

    pourrait être une belle occasion de faire jouer nos jeunes pratiquants ».

    Cette année, le RAFT 2014 ne s’est pasachevé au terme de ce Flagal’Hoween :une nouvelle date, le Flaga’Light, a eneffet été ajoutée au calendrier de latournée et se déroulera à Villeurbanne le

    7 décembre prochain à l’occasion de lafête des lumières. La Ligue, qui organisecette journée avec l’Université Lyon 1,se réjouit : « L’évènement prendra ainsiune dimension culturelle ». Mais aussihumanitaire, puisqu’un partenariat avecl’opération « les Lumignons du Cœur »a été mis en place et verra une partiedes frais d’inscription reversée à la CroixRouge Française contre la remise d’unlumignon à chaque participant. Tout seradonc réuni pour que ce rendez-vous soitaussi festif que les précédents.■

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    hy. Ses sources, ses pastilles … EtJunior Bowl ! D'abord implanté enrgogne, à Dijon, pour les toutes

    mières éditions, le rendez-vousjeunes footballeurs français s'est

    ocalisé dans un coin plus centrall'Hexagone, au sein du CREPS

    hyssois.

    cadre différent, mais un principe quihange pas et fait son succès depuisntenant cinq ans. Huit équipes (septe année), représentant différentesons françaises, et s'opposant sur

    deux jours, lors de confrontationspurement amicales. L'objectif estd'ailleurs multiple pour les quelquesdeux cents jeunes sélectionnés par lescomités départementaux : prendre duplaisir, découvrir un nouveau cadre, voirese faire remarquer du coaching staff del'équipe de France junior, très attentif auxprestations des uns et des autres.

    Pierre Trochet, organisateur initial del'événement, reconnaît d'ailleurs, àl'époque, les nombreux buts qu'il entendatteindre. « Dès le départ, l'idée était decréer un rendez-vous annuel, de manière

    à aider le staff de l'équipe de France, trèsfriant de ce genre de rassemblement. Maiscet événement permettait aussi d'exposerbeaucoup plus les jeunes, d'autant quedans certains régions, les championnatscadets n'étaient pas organisés au mieux,et ne permettaient pas de disputerbeaucoup de rencontres ».

    Une aubaine donc pour les joueurs, maispas que. Car le coaching staff de chaquerégion, composé de cinq éléments,n'est généralement pas oublié, parl'intermédiaire de clinics, gérés par les

    coaches de l'équipe de France, voire pardes invités nord-américains. La formationdes arbitres est en n à l'ordre du jour,pour préparer au mieux l'ensemble desacteurs du foot hexagonal, à la veille despremières rencontres de la saison, et àl'heure des rares vacances communessur le territoire, celles de la Toussaint.

    Reste que le Junior Bowl 2014 n'aura pasété le plus fourni de son histoire. Moinsd'équipes en compétition, et donc moinsde rencontres, pas de clinics à l'horizon,et même un directeur technique nationalpassé en coup de vent, le vendredi, en

    raison d'obligations fédérales. Outreles matches joués, de simples drillsde position, pour se faire une idée plusprécise du niveau des uns et des autres.De quoi empêcher les jeunes de sedivertir ? Pas vraiment. De quoi perturberles cadres fédéraux pour présélectionnerles 91 joueurs de leur choix ? Non plus.Car si le head coach de l'équipe de France

    junior reste encore inconnu, à l'heure dece week-end auvergnat, les échéancesne manquent pas pour un groupe juniorsollicité chaque année par les différentescompétitions internationales.

    4th&Goal : Qu’as-tu pensé de cetteédition ?Steeve Guersent : C’est toujoursintéressant ; nous avons le luxe d’avoir ceregroupement pendant un week-end carnous disposons de plus de 200 joueurssous nos yeux et en situation de match.Ce sont les meilleures dispositions pourdétecter les potentiels. J’ai pu observerles attaquants de mon côté et il y a debeaux potentiels.

    Avez-vous pu déceler de « nouveauxtalents » ? Je n’aime pas trop cette expressionmais oui on a détecté beaucoup de« potentiels », au total 91 qui font partiede ce que l’on appelle le « Grand groupeFrance ». Nous allons mettre en placeun suivi pour ces athlètes, notammentsur le plan physique avec des exercices

    de musculation et des tests à fairequi seront véri és sur les prochainsrassemblements en EDF. Et on va aussiessayer de les suivre au mieux pendantleur championnat pour aussi évaluer lesperformances en club. Le but est d’avoirles meilleurs joueurs du moment.

    Comment assurez-vous justement cesuivi dans les clubs ? La FFFA a mis en place depuis deux ansune plateforme informatique Perfbookqui est également utilisée dans beaucoupde clubs professionnels (Clermont

    Rugby, Pole d’athlé). Elle permet d’avoirun suivi de l’athlète avec plusieursinterlocuteurs et nous l’utilisons aussidans les deux Pôle France. Les clubssavent ce qui est fait dans les Pôles etnous avons également un retour de ceque les athlètes font dans leur club. On afait la même chose pour tous les joueursdétectés sur le Grand groupe France.L’échange est ouvert avec les membresdes clubs s’ils en ont besoin.

    Quels sont les points importants aveclesquels les joueurs présents doiventrepartir ? Le message est clair : le travail etl’assiduité sont indispensables s’ilsveulent atteindre leur objectif : intégrerl’équipe de France. La n du JuniorBowl n’est que le début du processus.On leur demande de commencer à

    s’entraîner comme un sportif de hautniveau en étant assidu sur leur hygiènede vie (alimentation, récupération,sommeil…).

    Le résultat des scrimmages importe peu…Effectivement. On peut très bien voirbeaucoup de choses sur un match quise termine par un 0-0 et vice-versa. Uneéquipe peut perdre tous ses matchsmais voir certains de ses joueurssélectionnés. Le staff EDF ne regardepas les performances collectives mais

    Le Junior Bowl VI remier RDV des futurs champions ?

    Il est devenun des rendez-vousontournables du footballéricain hexagonal. Lancé en09, le Junior Bowl rassembles de 200 jeunes talents venusquatre coins de France, pour

    week-end aussi sérieuxamical, à quelques mois duchain championnat d'Europeior, en Allemagne.

    Par Grégory Richardet Thomas Deligny

    Liste deséquipes participantes

    - Équipe NORDLigues NPC / NOR / PIC- Équipe OUESTLigues BRE / CEN / PDL- Équipe ESTLigues CHA / ALS / LOR / BOU / FRC- Équipe SUD OUESTLigues MPY / AQT / LIM / PCH- Équipe MÉDITERRANÉELigues LRO / PACA- Équipe MONTAGNELigues AUV / RHA- Équipe ILE DE FRANCE

    Au prog ramme , cette anné e, l'Eur o,prévu en Allemagne. Deux fois vice-champions d'Europe en titre, battusà chaque fois par l'Autriche, lesFrançais entendent bien s'appuyersur une nouvelle générationprometteuse.

    Prometteur, l'avenir du Junior Bowl l'estégalement à Vichy, avec un rendez-vousprévu dans l'Allier au moins au coursdes trois prochaines années. Pour,espérons-le, le retour à un format plustraditionnel et surtout plus étoffé d'ici2017.■

    individuelles : on cible plusieurs joueurset on les observe sur plusieurs matchs.Les joueurs passent déjà à traversun premier ltre ; les tests physiques.Cependant, on évalue tous les joueurscar nous ne voulons pas uniquementdes joueurs bons sur les tests, mais debons joueurs de foot tout simplement.Quelles sont les prochaineséchéances à venir pour l’équipe deFrance junior ? Il y a la compétition l’été prochain2015, les championnats d’Europe en

    Allemagne où il faudra aller chercherla médaille d’or : la dernière remonteà 2006 ! Depuis, on a toujours été surle podium : on échoue de peu sur les

    nales. Sur du court terme, notre premierrendez-vous U19 aura lieu pendant lesvacances d’hiver en février. ■

    Steeve Guersentcoordinateur offensif de l’EDF

    © O l i v i e r

    N o

    ë l

    "Le niveau général du Junior Bowl est malheureusement assez faible, notammentà cause de la réforme des catégories d'âge, et du fait que les pratiques full padsont commencé il y a peu pour tous les jeunes. Du coup, les équipes de pôle sontbien en place mais d'autres régions n'ont même pas assez de joueurs. Nous avonsd'ailleurs dû en prêter trois à l'une d'entre elles.L'autre problème du Junior Bowl, c'est qu'il arrive trop tôt dans la saison. Certains

    joueurs prometteurs n'ont pas montré assez de sérieux a n de rendre les papiersde licence en temps et en heure et ainsi prétendre à intégrer l'équipe de ligue. LaCFA de la Ligue Ile de France a donc pris les devants pour la prochaine édition, ensouhaitant mettre en place un tournoi inter-départemental au printemps prochain,

    pour repérer en amont les joueurs potentiellement intéressants. De ce fait, ils seront prévenus de ce qui les attend pour le mois de septembre avec les regroupements.Donc plus de problème de licence, sur les postes clés notamment."

    Arnaud Couanon-Vertueux, cadre technique de la Ligue IDF

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    &Goal : Pour commencer peux-tus expliquer comment tu as « atterrins un Junior College américain ? hony Mahoungou : En 2011, Camon était le Head-Coach du Flash et ilvait permis ainsi qu’à 4-5 autres joueurs

    de partir faire le camp de football de BoiseState, et même s’il n’est plus coach enFrance, on a toujours gardé le contact et ila suivi mon parcours en Equipe de FranceJunior, l’équipe World Team puis en Equipede France Senior. En octobre dernier, je

    suis revenu vers lui pour avoir ses conseilsquant à un départ aux Etats Unis. Etlorsqu’en décembre il m’a dit qu’il avait prisun poste en Junior College, c’était évidentpour moi d’aller dans son club.

    Le fait d’avoir Robert Tucker commeHeadcoach, c’était la cerise sur legâteau ? Je ne savais pas du tout que Robert Tuckerarrivait dans le même Junior College :c’était juste une coïncidence fabuleuse.Je sais que Larry Legault, Lionel Friedrichou Rudy Founkoue ont donné leur avis surmon jeu au coach Tucker et donc j’ai étérecruté sans avoir à passer un entretiencar il avait toute con ance dans cesmembres du staff des Bleus.

    Pourquoi n’être pas parti avant ? Je voulais vraiment partir mais je nesavais pas forcément comment faire surun plan administratif. L’an dernier, aprèsl’Euro Junior, je me suis retrouvé sansuniversité, donc c’était un souci pourmoi et pour mes parents donc j’ai voulutransformer cela en opportunité. J’ai faitdes recherches, j’ai étudié pour l’anglais,

    je me suis enregistré au niveau de la

    NCAA… tout cela prend du temps.Et donc depuis cette année tu es enCalifornie, tu peux nous dire un motsur ton Junior College ? Coalinga est la petite ville où je suis, c’està deux heures de Fresno et entre SanFrancisco et Los Angeles. Je suis dansun très petit établissement universitairecar il n’y a que 2 000 étudiants. Pourêtre honnête, les sportifs sont la majoritédes gens sur le campus : nous sommesles seuls à dormir sur le campus à partquelques étudiants étrangers.

    Qu’est ce qui t’a surpris en arrivantdans cette petite ville ? J’ai toujours vécu dans un environnementurbain, mais cela ne m’a pas perturbéd’arriver dans un environnement ruralet désertique. Par contre, ce qui m’aimpressionné c’est que quand je suisarrivé, il n’y avait que les joueurs del’équipe de football sur le campus, carles cours n’avaient pas repris, et j’aiété surpris par le niveau des joueurs.Lorsque j’avais été recruté, j’avaisregardé le roster de la saison précédenteet je n’avais pas été impressionné par lesrecords personnels et leurs 2 victoiresen 10 matchs… mais entre temps, lenouveau coaching staff avait poussé lerecrutement vers l’excellence avec des

    joueurs venus de partout aux USA et il yavait des sacrés athlètes.

    Comment s’est passée ton intégrationdans l’équipe, d’autant qu’en tantque receveur, tu avais forcémentbeaucoup de concurrence ?

    Quand tu es OL ou DL, les Américainsvont évaluer ton potentiel sur ton physiqueet ils prendront le temps de développer. Entant que receveur tu n’es pas dans ce cas :ils ont des millions d’athlètes donc tu doistout prouver sur le terrain. Les premiers

    jours après mon arrivée on n’a pas toutde suite été sur le terrain, donc forcément

    j’étais frustré car je sentais le potentiel decertains et c’est dif cile de ne pas pouvoirmontrer ce que l’on vaut. Mais après 3

    jours seulement d’entrainement, j’ai pu mefaire ma place et j’ai été nommé receveurstarter dans l’équipe.

    C’est quoi la vie d’un « athlète » enJunior College ? Je me lève à 6h ou 7h30 suivant les

    jours, j’ai musculation à 6h30, après jeprends le petit déjeuner, puis cours oubibliothèque jusqu’à 14h, puis meetingà 14h30, terrain ensuite jusqu’a 17h30et ensuite on a des cours du soir, voirdes séances études supplémentairesmises en place par les coaches commele dimanche a n que toute l’équipe restesur le campus et soit concentrée pourla semaine à venir. Franchement, c’estun rythme très soutenu et plus la saisonavance plus on se sent fatigué.

    Cette saison s’est plutôt bien passée pour vous. Comment expliques-tucette che (10v-1d) ? Je pense que c’est le lien qui nous aunis toute l’année dans l’équipe. Dans laplupart des Juniors College, les athlètessont là pour faire avancer leur cartepersonnelle. Robert Tucker n’a pas voulucela et il nous a organisé dés le début

    de saison une excursion en campingpour nous souder. Toute l’équipe a étémarquée par ce moment extraordinairede camping. C’est impressionnant depenser à la différence qu’il y avait entrenous avant le camp et à notre retour :nous étions devenus une équipe et c’estcela qui a fait notre force toute l’année.

    Le fait de nir la saison sur unevictoire en Bowl, cela fait quoi ? Je ne m’en rends pas compte encore.On a commencé la saison avec unevictoire de 50-00, on a eu 2 matchs plus

    dif ciles sur lesquels l’on est revenu dederrière au dernier quart-temps, et on

    nit par une victoire en Bowl… après onest un peu déçu car on aurait voulu jouerun autre Bowl face à une équipe avecune meilleure che, mais c’est la règle eton est ers d’avoir un titre de champion. Avec la bague au doigt ce sera plusconcret.

    Et du côté des études, comment celase déroule ? Les premiers jours, on a eu des testspour évaluer notre niveau académique et j’ai démontré un niveau très correct, pourne pas dire bon. Cela me permet d’êtretransférable dès la première saison. Ily a pas mal de joueurs de l’équipe quin’ont pas de bons résultats scolaires etqui sont là car ils ont échoué à avoir unebourse dans une grosse fac NCAA, àcause de leur niveau. Le Junior Collegeleur sert à remonter leur niveau en deuxans. Il faut bien comprendre que lesétudes et le sport sont connectés : si onn’a pas la moyenne, on ne peut pas jouer.Sinon, on risque des sanctions pour leprogramme. Mais avoir la moyenne nesuf t pas pour être transféré vers unegrosse faculté NCAA, il faut faire mieuque cela.

    L’année prochaine, tu te vois où ? Vu que je suis d’ores et déjà en capacitéd’être transféré du fait de mes résultatsscolaires, j’ai le choix entre rester pourune prochaine saison que je devraispayer de ma poche en misant sur uneoffre d’une fac de NCAA DivI, ou alorpartir maintenant pour une équipe deseconde division. Comme nous l’ontexpliqué les coaches, les approchesdes facultés ne commencent qu’aprèsla saison, il est donc dif cile pourl’instant de savoir ce que je vais faire.

    Ce qui est certain, c’est que même si j’ai fait une très bonne première saison, je sais que mon nom est encore trop« jeune » pour les grandes facultés etque je n’ai pas été suf samment vu ;beaucoup de joueurs me conseillentdonc de rester a n de me faire un nom…mais une année supplémentaire, c’estune somme d’argent et forcément laquestion de s’engager avec une facultémoins performante sportivement maisqui peut te permettre d’être dans debons programmes académiques est àétudier. ■

    Arrivé l’an dernier à Coalinga (Californie) en Junior College, Anthony Mahoungou dresseur nous le bilan d’une première saison réussie avec les Falcons West Hills (NCAA Div 3). Le receveur4) doit maintenant réfléchir à l’orientation à donner à son parcours sportif.

    Par Thomas Depaepe

    Anthony MahoungouTu dois tout prouver sur le terrain. »

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    &Goal : Anthony, quel sentimentime après ce titre de championc les New Yorkers Lions contrewäbig Hall ? hony Dablé : Ce premier titre est uneême satisfaction qui vient conclureannée incroyable. J’ai eu la chance

    re coaché pendant toute l’année parcoach qui m’a énormément appris.performances s’en sont ressentiesque j’ai su évoluer jusqu’à la n deon.

    onte-nous un peu cette saisonc ton équipe ? Etait-elle à l’imagea nale que vous avez survolée ? us avons dominé la nale : jecorderai à la préparation que l’on

    ue. Nous avons à peine terminé unch que les coachs nous amènent

    corrections à effectuer et les

    ajustements à apporter : le soir mêmede la demi- nale, ils étaient déjà en trainde décortiquer le match des Unicorns,leurs tendances, la façon dont nouspourrions ajuster notre playbook parrapport au jeu proposé. Les gars du staffsont vraiment très impliqués et c’est pour

    ça que le match a pu paraître facile maiscomme chaque match de la saison, il yavait un plan tactique très travaillé. Nousavons au moins 4 séances de vidéo parsemaine du mardi au samedi.

    Vous vous attendiez à un tel résultat :défendre son titre, ce n’est pas siévident ?J’espérais un tel résultat : après le footballet les Playoffs, ça reste un match ! Toutpeut arriver sur un match. Il peut y avoirun problème d’exécution… Là, on a faittout ce qu’il fallait faire : c’est une victoire

    collective où chacun de nous a livré sonmeilleur match. En défense, les troisinterceptions ont été effectuées par troispersonnes différentes.

    L’équipe, que tu as intégré cetteannée, était déjà championne : cen’est pas évident de défendre sontitre…Nous étions attendus par chaqueéquipe. Et comme nous restions sur unesaison parfaite, les autres donnaient lesUnicorns vainqueurs car il pensait quenotre série allait s’arrêter.

    D’autant que vous avez perdu la naledu Big 6 contre les Berlin Adler : vousaviez à cœur de remettre les pendulesà l’heure ?Nous avons perdu deux matchs en toutsur toute la saison, sur les 19 matchs quenous avons eus à jouer. L’un a été perdud’un point, l’autre de trois points. C’étaitde courtes défaites. Nous partions avecl’objectif de remporter les deux titrescette année et cette défaite en milieu desaison a été dif cile à encaisser pour lescoachs et d’autres joueurs que je côtoieau quotidien. Du coup, nous avons eu àcœur de gagner l’autre titre.

    Qu’est-ce qui a évolué depuis que tues arrivé en GFL il y a deux ans (auxRebels de Berlin), notamment danston jeu ?

    Mon jeu de blocs est vraiment meilleur ;on a une routine à chaque débutd’entraînement qui m’a permis de ledévelopper. Par rapport au jeu de passe,c’est la compréhension du jeu. Grâce à lapréparation vidéo, tu es obligé d’évoluersur ta compréhension du jeu. Dans monéquipe il y a une douzaine d’imports, queles dirigeants font venir pour leur qualitébien entendu et du coup, la concentrationque l’on te demande est supérieure àcelle demandée en France. Le niveaude jeu est plus élevé, y compris dans lespratiques.

    Anthony DabléToujours se comparer au haut niveau !»

    Récent champion d’Allemagne avec les New Yorkersons face aux Unicorns de Schwäbig Hall, Anthony Dablé estenu pour nous sur cette saison, une occasion également de faire

    point avec lui sur sa progression et ses nouveaux objectifs.

    Par Thomas Deligny

    © M i c h a e

    l H u n

    d t

    Comment gagne-t-on sa place en tantque receveur français ?

    Lors des pratiques, en faisant de bons jeux. Quand on arrive au haut niveau, ilfaut faire le moins d’erreurs possibles,les réduire.

    Sur quels points dois-tu encore progresser ?Il faut encore que je fasse moins d’erreurs :si je regarde la saison, relâcher moins deballons et être le plus ef cace possible.

    Avec du recul, comment analyses- tu ton parcours footballistique, deta pleine saison avec les Centaures

    en passant par ton expérience en Allemagne ?

    Ce qui me guide dans le football, c’est deme comparer au haut niveau à chaquefois, des Centaures jusqu’à l’équipe deFrance en passant par la GFL. Quand onest starter et que l’on a goûté à ça, on aplus envie de s’en passer.

    Comment juges-tu ton passage auCanada ? Peu de temps après mon arrivée, peut-être quatre ou cinq jours après, j’aicommencé un camp intensif pendantvingt jours avec deux pratiques par

    jour et des meetings . C’est l’équivalent

    de vingt semaines d’entraînementen France, tout ça au meilleur niveauet avant même que la saison n’aitcommencée. Je n’ai juste pas pu jouer pour une question de règlementmais l’entraînement que j’ai eu a ététrès béné que. J’ai appris et évoluéau Canada. Là-bas, j’ai progressé auniveau de la mentalité. Si Laval domine,c’est surtout grâce à la préparationmentale et au niveau de con ancequ’ont les joueurs. J’ai eu la chanced’être dans des équipes gagnantesau Canada et en Allemagne, et j’y airetrouvé des traits communs : on vientpour dominer et non seulement pour jouer.

    Quels sont tes projets désormais ?J’ai parlé avec le coach des Lions et j’aitrès envie de revenir car j’ai vraiment prisdu plaisir là-bas. Pourquoi pas reveniret réussir le doublé ? En tout cas, fairemieux que l’année précédente.

    Actuellement, que fais-tu ? Je suis en France depuis trois semaines (mi-octobre). Je fais de l’athlé pour augmenterma vitesse et avoir de meilleures stats et je coache les Centaures : c’est une sorted’apprentissage également.

    Tu suis toujours l’actualité française :est-ce qu’un projet avec un clubfrançais t’intéresserait ? Oui, je suis bien sûr l’actualité en France.J’ai envie de retourner en GFL et jouerici cela m’enlèverait cinq matchs là-bas :cela fait beaucoup pour une saison. Etpuis pour les Centaures, si je suis là juste pour jouer, je ne pense pas quecela serait les aider sur la durée. Il vautmieux former des jeunes et amener monexpérience aux autres.

    Parlons de l’équipe de France : ce

    titre de champion va-t-il changerquelque chose pour toi ? Ton statutva-t-il évoluer ?Déjà, cela va changer parce que Larry(Legault Ndlr) n’est plus sélectionneur et j’avais de bonnes relations avec lui. Sile prochain coach a suivi la saison en Allemagne et qu’il pense que je peuxêtre un élément important de cetteéquipe de France, j’aimerais être titulairemais également capitaine, c’est uneévolution naturelleque je vise. Mon butpremier reste de donner le meilleur pourl’équipe. ■

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    &Goal : Quelles sont tes premièresressions depuis ton arrivée àiens ? rtin Ricard : Très bonnes. Je suisplus très content d’arriver débutembre alors qu’on avait prévu auart que j’arrive après Noël. Cela vadonner plus de temps pour préparersaison. Et comme je vais aussicher l’équipe B engagée en Régionalardie, je vais pouvoir être là dès leursmiers matchs.

    era ta troisième saison en France, magine donc que tu te sens bienz nous…

    c’est un grand plaisir d’être de

    ur en France. Je garde d’excellentsvenirs au Mans où je vais garderucoup d’amis. Les rencontrer deuxcette saison sera très sympa. Et jeexcité à l’idée de coacher un club

    si prestigieux que les Spartiates qui vair un très bel effectif cette année, toutro tant de très belles installations et

    a proximité du Pôle France.

    est-ce qui t’attire dans le footballçais ? nt tout, l’envie de participer à soneloppement : le football français a

    un grand potentiel. J’ai vécu pendant macarrière, depuis l’époque où j’étais joueurdans les années 80, au développementspectaculaire du football au Québec, etrevivre ce type de choses en France,c’est excitant. Aujourd’hui le Québec,avec 8 millions d’habitants, a un meilleurfootball que la France et ses 66 millionsd’habitants, mais il n’y a pas de raisonpour que ça perdure. Le football doitgravir les échelons de la hiérarchie dessports en France et nous pouvons le faire.

    Justement toi qui as vu cette révolutionau Québec, quels conseils donnerais- tu aux acteurs du football en France ? Je crois qu’un des freins principaux au

    développement du football en France,c’est une certaine étroitesse d’esprit ;les problèmes d’ego et l’attente queles changements viennent tous seuls d’« en haut ». Au niveau du coaching parexemple, je suis toujours étonné par lemanque de volonté de certains coachesen France de vouloir progresser.Beaucoup préfèrent rester dans leurcoin à faire comme ils ont toujours faitparce que « ça marche alors pourquoichanger ? ». J’essaie personnellementde participer à tous les clinics possibles,de progresser et d’apprendre et aussi

    et surtout de partager mes expériencesavec les autres coachs. Au Québec,les meilleurs coaches et les meilleurs

    joueurs, y compris de CFL, sont toujoursdisponibles pour aller aider les petitesorganisations. En France, on attenddes choses toutes faites de la DTN etsurtout on ne se parle pas entre voisins !Imaginez qu’au Québec il n’y a qu’unconseiller technique pour coordonnerle football et son rôle est surtout depréparer les équipes nationales maisà côté de ça, les coachs des grandesUniversités de la CFL ne ferment jamaisla porte aux coachs débutants quiveulent progresser.

    Comment quali erais- tu ton style decoaching ? Mon souci premier est de faire progresserles joueurs, tous les joueurs. Il faut êtrepatient mais le chemin vaut tout autantque la destination. Il faut toujours sedemander si on progresse. Je trouvesouvent les coachs français trop pressés.Ils pensent stratégie et playbook etpas assez fondamentaux. Il ne fautpas avoir peur de répéter les choses.Un coach, c’est un perroquet ! Ne pasbruler les étapes et aussi demander dela polyvalence. Il faut être pragmatique :

    Martin Ricard« Un coach, c’est un perroquet ! »

    Après deuxsons au Mans, Martincard débarque à Amiensec pour objectif la remontées Spartiates en Elite. Avanttroisième campagne FFFA,

    artin nous a parlé en détailsa vision du coaching et desotballs français et québécois.

    © A r n a u

    d A n d r é

    Par Olivier Rival

    pas la peine de faire des tracés hypercomplexes pour ses receveurs s’ils nemaitrisent pas les gestes leur permettantd’attraper la balle. A quoi sert d’avoir lemeilleur centre du Monde si, le jour où iln’est pas là, je n’ai aucun autre O-Linequi sait snapper ? C’est un truc tout bêtemais faîtes travailler le snap à tous vosO-Line, ça vous servira tôt ou tard ! Sinon

    je pense être un coach qui demande unecertaine discipline. C’est une des clésde notre sport. La discipline c’est aussiune attitude et de la tenue. Chez moiles maillots sont dans les pantalons ! Etles chaussettes sont toutes de la mêmecouleur ! Quand un joueur me parle de« style personnel », je lui réponds toujoursque son style c’est son jeu et rien d’autre.

    Tu ne t’occuperas pas des juniorsdirectement mais comment vois-tu laformation des jeunes joueurs ?Comme je le disais, l’acquis desfondamentaux est important mais avantcela, il faut qu’ils soient « accrocs » ànotre sport et il faut donc qu’ils prennentdu plaisir. Il faut pour cela être créatif.

    Par exemple, j’aime bien faire jouermes équipes à l’Ultimate mais avec unballon de foot à la place du frisbee. Toutle monde court, tout le monde lance.Ca se transforme en séance cardio/footing pour tous et en plus, tu peuxrepérer les potentiels comme QB oureceveur. Et comme pour les « grands »,il faut être patient et avoir la volonté deprogresser tout le temps ! Une chose quim’a étonné ici par exemple, c’est qu’en

    jeunes, on organise des plateaux depré-saison, des plateaux dont l’objectifpour moi est clairement de donner dutemps de jeu à tous, de tester et trouverles meilleures positions pour chacundes joueurs, de véri er l’apprentissagedes fondamentaux et je vois pourtantdes coachs qui prennent ces matchscomme des matchs de saison régulièreen ne faisant jouer que leurs starters,en essayant de gagner ces matchs àtout prix… Pour gagner dans ce sport,il ne faut pas user son équipe troptôt, la laisser vivre sur ses acquis. Aquoi ça sert de gagner ces plateaux ?L’important, c’est que le « peak » de

    l’équipe soit en n de saison, au momentdes playoffs ! Pour revenir aux jeunes,il y a quelques chose que je trouve trèsdommage en France, c’est la facilité queles clubs ont à prendre des QBs importsans former leurs jeunes. Ca décourageplus d’un jeune qui aurait du potentiel àcette position et on voit le résultat. On aun QB naturalisé comme QB de l’équipede France… Je suis très heureux cetteannée, aux Spartiates notre QB serale jeune Idriss Ramky et j’ai hâte detravailler avec lui.

    En dehors du coaching, qu’est- ce qu’il faut au foot français pourdécoller ? Je pense que tous les passionnés dufoot en France doivent essayer de faireprogresser les choses d’eux-mêmes. Nepas rester dans leurs simples rôles decoach, d’arbitre ou de joueur. Si tout lemonde se dit : « Que puis-je faire pourle football en général ? », « Commentpuis-je aider à faire parler du football demanière positive ? », on ira très vite del’avant.■

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    4th&Goal : Dans quelles conditionses tu arrivé à la tête de l’Equipe deFrance ? Larry Legault : Après un passage chez les Argonautes entre 90 et 94 durant lequelnous avons remporté 3 fois la nale en 5participations, je suis rentré au Québecpour entraîner en Université. En mars2004, je ré échissais à mon retour enEurope lorsque Thierry Soler m’a appelépour le coaching de l’Equipe de France.Dans sa tête c’était une sorte de « pigeà distance » car il ne savait pas que jevoulais revenir en Europe. Les chosesse sont faites au travers de ce concoursde circonstance et en Juillet 2004, j’étaisà Lille pour mon premier match (face à laSuède) en tant qu’entraîneur de l’équipe.

    Quels étaient tes « objectifs » en prenant les rênes de la sélection ? Dans le sport, on ne sait jamais ce quiva arriver, on ne connait pas l’avenirmais on savait que l’on voulait conjuguerles exigences immédiates de résultatsà la construction d’un groupe sur lemoyen/long terme. Dès lors j’ai cherchéimmédiatement à évaluer le niveau dugroupe, à repérer les potentiels pourl’élargir et le rajeunir. Un autre axeprioritaire était d’inculquer une culturde la préparation physique qui manquaitcollectivement, et en particulier enligne offensive. Mais très vite, il a aussifallu penser à la compétition car nousavions une compétition à disputer pourle Groupe B. Nous perdons la rencontreface à la Grande Bretagne mais celareste un bon tournoi car nous avonscommencé à établir une méthode detravail et un certain professionnalismedans le groupe.

    L’année suivante, ce sont les WorldGame à Duisbourg. Quel souvenir engardes tu? En 2005, nous avons avons eu beaucoupde mal à marquer alors qu’en défense ona plutôt bien fonctionné. Face à la Suède,on manque de constance et on perd larencontre : ce qui était un test pour nouscar il nous fallait rebondir. En Amérique

    Après une décennie à la tête de l’équipe de France,Larry Legault tire sa révérence. Toujours disponible et en pleinepréparation de la prochaine saison Elite avec les Black Panthers, il abien voulu dresser le bilan de ses dix années passées en Bleu. Lui quia posé les fondations du « groupe France » espère désormais qu’unélan pourra être insufflé à une génération prometteuse. Retouravec lui sur toutes les campagnes qu’il a menées.

    Par Thomas Depaepe

    Larry LEGAULT10 ans en bleus

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    La passion du jeu l’a piqué tout desuite pour ne plus le quitter. Jean-Philippe Dinglor a découvert le foot USà la TV lorsqu’il était au collège «avecles commentaires de Roger Zabel ! Onavait un condensé des matchs et celaa été un coup de foudre. Même si la

    première fois, je n’ai rien compris. Jetrouvais ça très esthétique. Je m’y suisintéressé et j’ai compris les règles petità petit », explique-t-il.

    Alors, quand l’un de se s pote s amèn eun ballon de foot US au bois deVincennes le dimanche matin, c’esttoujours avec grand plaisir qu’ils tâtentle cuir. Jean-Philippe commencerapidement en Juniors aux All Star deGagny. « On n’avait pas d’équipementmais on se contactait quand même :avec un touch puis comme au rugby.C’était les balbutiements du footballaméricain. On n’avait même pas pus’inscrire en championnat la premièreannée parce qu’on n’avait pasd’équipement », raconte-t-il.

    Une pige aux Fighters de Croissy-sur-Seine et voilà « Jean-Phi » quidébarque au Flash de la Courneuve,club dans lequel il va vivre les plusbeaux moments de sa carrière de

    joueur. Il se remémore le premiertitre de champion de France en 97contre les Argos : « On avait peinéà cette époque. Les battre de cette

    façon, c’était vraiment quelque chosed’exceptionnel ! ». Un souvenir enappelant un autre, il évoque égalementla nale d’Eurobowl l’année suivantecontre les « ogres allemands », lesBlue Devils. «On s’est fait écrabouillermais cela reste un très gros souvenirdans un stade archi-comble de Sanct-Pauli de 15 000 places et où les fansétaient très hostiles envers nous ».

    Patrick Couton, qui l’a côtoyé pendanttrois saisons au sein du Flash et quiétait son backup en arrivant en Elite

    au poste de free safety, a pu l’observeret surtout assimiler « son attitude detravail ». A l’image de sa « généreuse »personnalité, Patrick parle « d’un

    joueur engagé, qui ne faisait pas levoyage pour rien et qui ramassaittout sur son passage, y compris seséquipiers. Lors de deux matchs, il acogné Cyril Ferreira qui arrivait aumême moment sur un adversaire. Ila même failli provoquer une bagarregénérale lors d’un match amical contreune équipe américaine après avoir

    plaqué un receveur en l’air le long dela ligne de touche. »

    Désormais, Jean-Philippe Dinglora pris la direction des bancs avectoujours comme principal objectif, ledéveloppement de sa discipline. AuFlash, aux Météores pendant deuxans, ou « dans un autre club pourquoi

    pas plus tar d », le patron de la défensecherche toujours les mots pour fairepasser son message ou les messagesque son mentor Thierry Constant, luia transmis. « J’ai été sous ses ordresen club et en équipe nationale. J’aisuivi un peu le même cursus dans ma

    progressi on : c’était également monmodèle quand j’étais joueur. Je ne suis

    pas allé dans la même conceptio n d ucoaching que Titi mais ce modèle-làme plaisait », avoue-t-il.

    Ayant toujours été à la recherche demodèles internationaux mais aussinationaux, il reconnaît avoir eu « lachance de coacher avec VincentLelard », avec qui il n’avait pourtant« pas tant que ça d’atomes crochus »quand ils étaient coéquipiers. Quatretitres de champions de France ontpourtant mis en exergue leur alchimie

    sur le plan du coaching. Son compèreapprécie « son coté foot oldschool- gueulard, fort caractère - mais quis´est adapté au football moderne,tactique et technique. Surtout il saitse remettre en question et il est loyalavec les gars avec qui il bosse ». Detempérament chaud, Jean-Philippesait néanmoins garder son sang-froidcomme en témoigne Vincent : « Lorsde l’Eurobowl 2006, on avait pris uneave-maria ; j’ai un peu pété un câblesur le DB responsable mais Jean-Phia su trouver les mots pour me faire

    redescendre et me remettre dansle match. Il avait raison car on ne

    pouvait pas changer ce qui venait dese passer. On était des jeunes coachessans expérience au ash et on a apprisensemble ! », résume son complice.

    Jean-Philippe s’est également nourridu « savoir immense de Larry Legault

    pour progresse r dans ma conceptio nglobale du jeu. Il faut aussi savoir allerchercher d’autres informations ailleurs

    pour se créer son propre système etavoir sa progression personnelle »,avance celui qui souhaite apporter sapierre à l’édi ce du football. Quitte à« passer de l’a utre c ôté de la lig ne descrimmage pour avoir une autre visiondu jeu et bousculer mes conceptions :

    pour bien coacher, il faut comprendreles faiblesses des schémas queva proposer l’adversaire ». Sesconnaissances, il les doit aux échanges,toujours béné ques : « Les coachsont tendance à être sectaires. Ils ontl’impression qu’on va leur voler leurs

    jeux ou ont sûre ment peur d’êt re jugés.Beaucoup pensent savoir mieux quetout le monde mais c’est en partageantet en échangeant que l’on progresse.Ce manque de communication est

    préjudici able pour notre sport. Je prends toujours en c ompte les visions

    différentes de la mienne ; ce qui me permet parfois de faire évoluer ma pratique. J’ai eu l a chance de travail leravec Nicolas Prévost qui utilisait unsystème similaire au mien mais pasavec la même philosophie. »

    Leader sur le terrain, Jean-Philippeapplique la même discipline à ses

    joueurs. « C’est un coach qui connaît lefootball, avec beaucoup d’expérience, untravailleur qui ne lâche pas le morceau ;c’est une qualité que j’aime bien chezlui. Il est strict mais à la n on sait quele travail paie », admet Drame Minidou.« Jean-Phi, il est vocal : ça c’est Jean-Phi ! Il veut se faire entendre mais dèsque tu le connais… », s’amuse celui queJean-Philippe a mené au titre champion

    de France cadets. « La relation Titi-Jean-Phi ? Y a plus ça maintenant enFrance : ils ont la même mentalité etsont complémentaires. Jean-Phi, c’estaussi pour moi un modèle », reconnaîtl’ancien joueur du Flash en parlant duduo Constant-Dinglor.

    Manager la génération Y, un dé ?« Il faut être droit dans sa façon de

    procéder et leur dire la vérité. Ils saventqu’ils doivent fournir des efforts pouravoir un succès : le souci, c’est qu’ilsveulent obtenir des résultats avant

    Depuis trente ans, Jean-Philippe Dinglor vit le footballhaque instant. Joueur puis coach, consultant et bénévole, ce fin

    nnaisseur de la discipline reste à l’écoute du milieu afin d’assouvirsoif de connaissance. A 43 ans, il favorise le dialogue même s’il ae philosophie du coaching bien définie. Portrait d’un homme dontprojets le ramènent toujours sur les terrains.

    Par Thomas Deligny

    PortraitJean-Philippe Dinglor

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    me de prodiguer les efforts qu’ilIls manquent de patience », justi e

    n-Philippe. L’écoute, l’applicationconsignes quelque soit son niveau

    t les deux mots d’ordres pour aiderhlète à progresser : « Tout le mondeeut pas aller au haut niveau, maisous arrivons néanmoins à faireresser un joueur, nous arrivons ànotre job ! »

    n-Philippe se rend toujoursonible : « Quand on fait appel àj’y vais bien volontiers quand je

    eux », promet l’expérimenté, quinimé récemment un clinic pour lesbles Rouges/Gothics et participé àpratique du Red Star. « J’appartiensout au football américain et pas àéquipe. Ce qui m’intéresse, c’est

    port en lui-même », af rme l’actuelonsable des championnats Elite

    D2 à la Commission FA, une activitéévole « compliquée à gérer. Maise peux apporter quelque chosecette commission, je le fais avecconvictions et les moyens dont je

    ose ». Sa récompense ? « Que lesmpionnats se déroulent bien ! »

    rs qu’il va reprendre les rênes de laense du Flash en tant que coach, iléchit néanmoins à la possibilité detre en place un projet pour développerskill-positions en pré-saison poures les équipes. « Cela coûte de

    faire venir les joueurs sur un pôle maiscela les fera progresser. Il faut que lesclubs puissent les envoyer. » Jean-Philippe en est convaincu : « L’Equipede France a perdu des joueurs clefs àdes postes importants. Il manque unerelève. Une politique de développementde nos QBs nationaux doit être mise en

    place : les Autrichiens et les Allemands yarrivent ! », af rme-t-il.

    Les projets qu’il a en tête restentnéanmoins liés au temps qui lui reste :« Il faut faire des choix et parfois c’estdif cile en trouvant un équilibre entre

    toutes les activités ». D’autant quesa fonction de consultant a pris del’ampleur. « Etre payé pour regarderdes matchs NCAA, c’est quelquechose de plaisant tout de même pourquelqu’un qui aime le football ! Ilfaudrait d’ailleurs que la plupart des

    joueurs passe plus de temps à regarderdes rencontres universitaires, cela leur

    permettra it, ainsi qu’aux arbitres de progresse r », insiste-t-il en rappelantque « nous avons les mêmes règles ».Repéré alors qu’il commentait la naledu championnat de France il y a deuxans, il a rejoint Alexandre Biggerstaffaux micros de Ma Chaîne Sport : « J’aitout de suite été convaincu que ce qu’ilapportait me convenait parfaitement», assure le présentateur. « Jean-Philippe possède cette qualité de

    parler à plusieurs publics en sachantadapter son discours, simple ou plustechnique. C’est un personnage donton devient facilement ami, très ouvertet qui sait manier la psychologie pourcommuniquer. » Alexandre ne taritpas d’éloges sur son acolyte avec quiil s’amuse beaucoup sur les matchsmais également en dehors. « Il ne se

    prend pas la tête, c’est une personnesimple. Pour fêter le nouvel an, on aouvert une bouteille de champagne surle plateau, en commentant le Rosebowl », s’amuse le journaliste. Une simplicitéque notre intéressé résume ainsi : « Unleader n’a pas besoin de se montrer ».Et Jean-Phi, on l’entend beaucoup plusqu’on ne le voit. ■

    © T h o m a s

    D e p a e p e

    4th&Goal : Racontez-nous votre parcours de joueurs.Serge Grün : J’ai commencé chez lesDynamiteurs de Saint-Avold (Lorraine), clubdisparu en 1996. J’ai alors pris la directionde l’Allemagne pour rejoindre Sarrebruckqui jouait en troisième division allemande.Un an après, Sarrebruck a fusionné avecDillingen, ce qui a formé les Hurricanes (dela Sarre). Nous sommes montés en D2puis la consécration est arrivée en 2001avec l'accession à la première division.Nous sommes passés de la D3 à la D1 enseulement quatre ans. Après une saisonet demie parmi l’élite, j'ai eu une herniediscale avec une sciatique. J’avais 45 ans àce moment-là et pourtant je ne voulais pas arrêter de jouer au football.

    Vous étiez encore à 100% de votreforme avant votre blessure ? Totalement, j'avais encore une très

    bonne condition physique pour mon âge.Je sentais qu'il me manquait encore aumoins une année de football. Je suisresté éloigné des terrains pendant unelongue année et j'ai nalement repris en2004 en équipe B. Je n’avais plus lesmoyens de jouer en D1, mais je voulaisabsolument continuer pour compenserce manque de terrain. Cette année-là, ona terminé champion de notre division et

    j’ai décidé d’arrêter après cette victoire.J'avais 47 ans.

    Après la disparition du club de Saint- Avold, pourquoi avoir choisi un cluben Allemagne plutôt qu’en France ? Sachant que le club disparaissait, leclub Allemand avait pris contact avec les

    joueurs de Saint-Avold. Nous connaissionsce club car nous avions fait des matchsamicaux contre eux pendant deux ans.J'avais le sentiment d'avoir l'opportunitéd'en apprendre beaucoup en allant jouerlà-bas. Pour moi, le football américain en

    Allemagne, c'était le paradis de l'Europe.Et je le pense toujours aujourd'hui.

    Quand Sarrebruck monte en D1, vousêtes le seul français de la division.Pourquoi vous ? Quand j'ai démarré à Sarrebruck, je n’étaispas le seul ancien de Saint-Avold mais ilsne sont pas restés pour différentes raisons.Moi j'avais envie de continuer. Pour lapassion. C'est comme ça que je suis restéle seul français en D1 pendant quelquesannées. Ce n'est pas une question deniveau mais seulement de volonté.

    Etiez-vous aussi le seul étranger ? On a eu quelques Américains. Je mesouviens même d'un Néerlandais qui étaitvenu nous rejoindre en D2 et il est devenuprofessionnel aux Etats-Unis par la suite.

    Était-il facile pour un Français des’adapter dans une équipe allemande ? C'est surtout facile quand on parle la langue.Les Allemands parlent très bien l'anglais,mais pas tous. J’avais le handicap d'avoir le"E" dans le dos. Il ne faut pas oublier que les

    Américains ont le "A" mais les Européens ont

    le "E". On ne pouvait pas avoir plus de trois joueurs étrangers sur le terrain. Il fallait doncmériter sa place pour être dans le top 3.

    En première division, vous étiez aussile plus âgé ? J'ai terminé le plus vieux joueur françaisen Allemagne. La quarantaine passée, jefaisais partie des plus anciens du club. Il yavait tout de même un Allemand qui avaitun an de plus que moi. Pour le reste de ladivision, je ne sais pas, mais il est rare devoir des joueurs de première division aussiâgés, surtout à mon poste de fullback. C'estsouvent les linemen qui peuvent pousserl'âge de la retraite sportive au plus loin.

    C’est votre expérience qui vous aservi à rester dans le roster ? C’est avant tout la persévérance : je suisquelqu'un qui s'accroche beaucoup. J'avaisla condition physique aussi. Je faisais1m80 pour 115kg mais il y avait beaucoupde muscles (rires). Plus tu prends del'âge, plus t'es obligé d'avoir une conditionirréprochable. Ce qui me manquait sur la

    n, c'était surtout la vitesse.

    Quel était l’engouement pour le footUS en Allemagne à ce moment-là ? Il était tout aussi important qu'aujourd'huiIl n'a ni progressé, ni baissé. Le niveaua, en revanche, progressé. Ce sont des jeunes juniors qui ont bien progressé etqui ont su apporter leur expérience auxgénérations suivantes.

    Êtes-vous toujours dans le milieu dufootball aujourd’hui ? Je reste spectateur quand je vais en Allemagne. Je vais régulièrement voirles matchs des Hurricanes car c'est monéquipe de cœur. Le niveau est très bon. Aujourd'hui, il m'arrive aussi d'aller auxentraînements de mon ls qui joue aux Artilleurs de Metz. Je reste aux côtésde l'équipe et j'essaye de donner desconseils. On m'a proposé de m'investirplus mais ma vie professionnelle ne lepermet pas pour l'instant. J'y pense pour laretraite. J'ai arrêté le football à 47 ans, j'enai 57 aujourd'hui, alors pourquoi pas... ■

    Nous avonsretrouvé le seul français qui jouaiten première division allemandeau début des années 2000. Sacondition physique irréprochable luia permis de jouer jusqu’à l’âge de47 ans. Interview d’un frontalierau parcours très singulier.

    Serge Grünle frontalier

    Par Quentin Dagbert

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    FICHE TACTIQUEINSIDE ZONE READ OPTION PASS

    te saison a encore ét é terrible ! Je vais vous parler d'un jeu « à la mode » dont j'ai horreur lorsque je suis du côté deéfense.

    Par Michaël Groisnetains entraîneurs jouant en formationread » ou« pistol » ont ajouté une petiteension au fameux « Read Option » : Laead Option Pass » . On ajoute simplementtroisième option comme la bonne vieillee option d'antan de Texas, mais bien

    dernisée.

    vu pas mal d'Universités pratiquant ce jeu, etsi 3 Lycées que l'on a affronté avec Wheelers le championnat de Georgia 5 AAAAA. Je

    d'ailleurs prendre l'exemple du Lycée deton sur un Inside Zone Read Option Pass :

    eu n'est pas très compliqué et je pense que beaucoup d'équipes françaises peuvent même l'installer sans problème, si cet pas déjà fait. La ligne bloque zone et surtout n'avance pas plus de 2 yards, le RB court en « Inside zone » , les 2 WRsquent dans le champ, le SB fait une « Bubble » . Ensuite, c'est le travail du QB.c un jeune QB, pour lui permettre de prendre ses marques, le coach lui donnera le jeu, avec le même schéma, mais sans

    on. C'est à dire que le coach lui demandera de jouer une RB inside zone sur un jeu, un QB keep sur un autre jeu, etc... Petittit, il lui laissera 2 options, puis trois.

    mages vidéo :

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    P L A N

    R E S E R R

    É

    P L A N

    A R R I E R E R E S E R R

    É

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    3 4

    Image 1 : l'offense et la défense en position.

    Image 2 : le QB et le RB sont dans la phase handoff « lecture » (read). Les WRs décolent de la LOS et le SB s'est légèrementdécalé vers l'arrière sur sa route « Bubble » .Image 3 : le QB a gardé le ballon, le SB est prêt à recevoir la passe.Image 4 : Heureusement pour la défense sur ce coup-ci, le QB n'a pas eu le temps de monter le ballon et de lancer, car le SBest tout seul. On ne le voit plus sur l'image 4 du plan arrière, mais il se trouve sur les numéros alors que le défenseur qui l'a encharge est sur les hashes.

    1 2

    3 4

    Certains ajoutent même une 4ème option, avec le WR de gauche qui au lieu de bloquer fera une « slant up » ou feintera le blocket partira dans le champ. Si le CB est 1er « run support » et qu'il monte sur le QB ou sur la bubble trop vite, le QB lancera auWR dans le champ (souvent pour un TD).Ce jeu a pris toute sa dimension l'année dernière lorsque l'équipe d'Auburn a marqué son avant-dernier TD contre Alabama lorsde l'Iron Bowl. Et il n'y a pas si longtemps lorsque Russel Wilson des Seahawks a lancé un TD contre Green Bay. Pete Caroll diramême après le match qu'il a copié le jeu sur Auburn !

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    des piliers de la performancetive, et de la santé en général,l'alimentation. Avec le contenu dee entraînement en soi et le repos, ilstitue un des « problèmes » à réglerous désirez tirer le maximum de vosrts, que vous souhaitiez gagner ducle, de la force, de l’endurance ou

    venir les blessures. Bref, quel quel'objectif xé.

    t d'abord, beaucoup de mauvaisesrmations circulent sur la nutrition.général, ces mauvais conseils sontnséquents donc, que vous les suiviezon, à part vous compliquer la vie, il nes arrivera rien. Souvent, à s'attarderdes détails, on ne voit pas qu'au boutompte cela n'a aucun impact.

    t très exible l'alimentation. On peut s'ydre de nombreuses façons et obtenirons résultats. Par contre, comme c'estible et qu'on a beaucoup de choix, c'estois compliqué et déroutant de prendredécision concrète. N'hésitez pas à

    cher conseil ou des avis autour des pour vous aider.

    nutrition, du sport ou générale, ilbien comprendre qu'on ne peutaméliorer sa performance avecalimentation. Mais une mauvaise

    mentation peut détériorer vosormances ou votre santé. Soits êtes à 100 % soit vous êtes enous, mais vous n'atteindrez jamais%. Imaginez un réservoir d'essence,

    mettre 70 L dans un réservoir de 60 nepermet pas de parcourir une distanceéquivalente à 70 L mais uniquement ceuxdu réservoir, les 10 L supplémentairessont perdus, le réservoir a débordé !

    Avant de chercher à complémenter ou àsupplémenter son alimentation avec despoudres de protéine ou autres, assurez-vous que le reste de votre alimentationest au point.

    Concrètement, ce que doit faire votrealimentation pour vous :

    ► Vous apporter assez de caloriespour couvrir vos dépenses en énergie –besoins de base, besoins imposés parl'activité physique et besoins nécessairesaux adaptations de l'organisme C'estvraiment la base d'une stratégie derécupération physique ef cace.

    ► Vous apporter assez de protéinespour réparer vos muscles, mais denombreux autres systèmes, comme vosdéfenses immunitaires, ont égalementbesoin de protéines. L'activité physiqueaugmente ces besoins. En fonction del'objectif xé, la quantité variera maisde manière générale, 1,7 à 2 gr/kg sontrecommandés, jusqu'à 3 gr/kg si voussouhaitez perdre du poids mais gardervos muscles. Si ce n'est pas indiqué,présumez toujours que ces chiffres sontdonnés par kg de masse non-grasse,comme ici, et non en kg de poids decorps !

    ► Vous apporter tous les nutrimentsessentiels : acides gras essentiels(oméga 3, 6, etc.), acides aminésessentiels (normalement couverts par lepoint précédent), vitamines et minéraux.Vitamines et minéraux se trouventdans les légumes et légumineux, lesprotéines et acides aminés essentielsdans les animaux et les légumineux, lesacides gras essentiels dans les huileset certains poissons et noix. Une foisces points adressés, s'il vous reste descalories à dépenser, faites ce que vouspréférez, l'important est déjà couvert.

    De toute évidence, restez hydraté. Ilexiste en n une grande variation enfonction des objectifs et des personnes. Sivous voulez modi er votre alimentation,essayez les jours d’entraînement plutôtque les jours de match. Dernier conseil,laissez-vous au moins deux heures dedigestion pour éviter toute « détressegastrique » durant l'effort. Plus un repasest gras, plus il est long à digérer.■

    Nourrir la performancePar Frédérick Henderson

    FREDERICK HENDERSON

    Préparateur physique, MSC

    (SportsScience), NSCA-CSCS(National Strength Conditioning Association - Certi ed Strength andConditioning Specialists).Joueur aux Templiers d'Elancourtdepuis 2005. Après avoir entraîné de

    jeunes sportifs dans de nombreusesdisciplines, en France et au Canada,

    je m'occupe aujourd'hui de mon siteinternet (http://www.hendersoninfo.net)au travers duquel j'essaie de partagermes connaissances avec le plus grandnombre.

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    MyPlayBook (http://www.myplaybook.eu/ ) est un site de formation en ligne - ondirait « MOOC » (Massive Online OpenCourses) aujourd'hui - au coachingde Football Américain. Accessibledepuis tout navigateur web mais aussiutilisable au bord du terrain sur unetablette, il propose presque une centained'heures de vidéos et quizz permettantd'approfondir sa pratique du coaching.

    A la genèse et à la conception du site, il ya Pierre Trochet, un coach très actif dansla Ligue Picarde de Football Américain. Al'issue de son Master en Management ily a 3 ans, il imagine avec Yvon Leroy, leprésident de la Ligue, un outil pour faireavancer les Clinics coaching. Persuadésque cela ne peut fonctionner qu'àl'échelle Européenne, ils convainquentrapidement Thierry Soler, alors DTN de

    la FFFA de soutenir le projet. Avec cesoutien, le site est lancé en test pendant1 an à l'échelle locale puis généraliséà l'échelle nationale. Il est aujourd'huiun passage obligé pour l'obtention duCerti cat d'Aptitude 1 et 2 pour devenirentraîneur FFFA.

    « Dès le départ, mon souhait étaitd'avoir un outil ouvert » indique PierreTrochet. Le site est donc construit surla base de Wordpress et de plug-inscomplémentaires et Open Source. Il esthébergé par un hébergeur professionnelà Lille qui garantit la qualité de serviceet fournit l'infrastructure pour gérerl'encodage et la diffusion multiplateformedes vidéos. Deux personnes - dontPierre - de la Ligue Picarde assurentle support et la maintenance du site.D'ailleurs la Ligue Picarde fonctionneici comme opérateur de service pour laFFFA et reçoit un tiers des revenus dusite pour cela.

    « Je veux être transparent là-dessus,la plate-forme ne coûte pas d'argent àla fédération » précise Pierre Trochet.L'investissement de départ de 15 000€(une misère quand on connaît le coûtfacturé pour ce genre de prestation) aété entièrement pris en charge par laFFFA. L'hébergement représente 200€/mois qui sont également réglés par laFFFA. Ils sont néanmoins couverts parla vente des contenus à ceux qui veulentpasser le Certi cat d'Aptitude : 100€pour passer le premier module, 70€ pourpasser le deuxième module. Le passageen ligne de cette certi cation a permisd'ailleurs aux participants de réduire

    à une seule journée leur présence« physique » pendant la formation. Ungain appréciable. Cette certi cation aété aussi l'occasion de tester la capacitéde montée en charge du site. Il y aaujourd'hui 1 400 utilisateurs enregistrés,100 à 120 sessions par jour et près de 3500 sessions chaque mois. Innovation majeure de MyPlayBook, lacapacité d'organiser et d'héberger desClinics en ligne. Les sessions, diffuséessous forme de « webcast », permettentainsi aux coachs de suivre à distanceles conseils des professionnels dusport. Grâce à l'utilisation d'un outilprofessionnel (Citrix Gotomeeting),les intervenants peuvent partager desPowerPoint mais aussi un tableau blancvirtuel et échanger directement avecles participants. Deux Clinics ont déjàeu lieu à travers le site et un nouveau

    Clinic d'ambition Européenne (http://eurofootballclinics.com) est prévu du 15au 17 décembre avec des pointures dela NFLE: Peter Vaas, Larry Legault etShuan Fatah.

    Cette volonté d'animation des contenusest un vrai leitmotiv pour Pierre Trochet :« le site est un outil porté par descoachs pour des coachs ». A côté ducontenu fédéral de la FFFA, tous lescoachs peuvent librement proposerdes contenus insiste Pierre, qui est

    par ailleurs secrétaire de l'Associationdes Coachs Francophones de Football Américain. MyPlayBook héberge alorsgratuitement le contenu et si l'auteursouhaite rendre le contenu payant, laredistribution se fait sur un modèle : untiers pour le producteur, un autre pourl'auteur et le dernier pour le diffuseur,MyPlayBook. Comme pour les contenusFFFA, ce sont les auteurs qui xent eux-mêmes le prix des contenus.

    Au-delà de l'animation des contenus,l'autre élément clé de réussite restel'ambition Européenne du site. L'initiativeMyPlayBook, pratiquement unique toussports confondus et unique dans lemonde du Football Américain en Europe,est particulièrement bien accueillie cheznos voisins. Une nouvelle étape va peut-être être franchie puisque le site estcandidat à un appel d'offre de Bruxelles

    pour proposer des contenus dédiésaux entraineurs. S'il gagne l'appeld'offre (réponse courant décembre),le site béné cierait alors d'une sourcede nancement appréciable. Il pourraitaussi permettre d'abaisser la barrièrede la mobilité en Europe en créant uneCerti cation Européenne unique decoaching. Quand une initiative locale Française deFootball Américain peut rejaillir sur toutl'Europe, on ne peut qu'applaudir ! ■

    Le site webopéen de coaching Football

    méricain en ligne est peut-e Français ; 4th&Goal esté à la rencontre de ce petitucet plein d'ambition.

    Par Lionel Laské

    MyPlayBookformation et coaching clinic

    au bout du clavier

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    D e

    l i g n y

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    &Goal : Comment as tu connu leball américain ?

    vier Valongo : J'ai découvert le footballgrâce à la chaîne de Berlusconi : « LA

    Q »! Oui je sais, c'est devenu ARTE. Là,commencé à regarder régulièrementm’intéresser aux matchs de saison

    ulière en NFL et ensuite le superbowl.

    lles ont été les motivations quit poussé à devenir arbitre ? réalité je m'étais engagé pour êtretre de football (soccer), mais cela neplaisait pas beaucoup. J'étais intéressél'arbitrage depuis des années, car jesais qu'un sport sans arbitrage étaitossible. D’autant que j’orientais cetteon vers les jeunes, car j'ai toujours

    pensé qu'en les cadrant correctement,dès le plus jeune âge, les problèmes liésau comportement s’amenuisent, voiremême, disparaissent. Pour le foot US,

    j'y suis venu en suivant l'équipe danslaquelle mon frère jouait, les Korrigansde Ponthierry. Un jour, je suis descenduavec toute l'équipe à Thonon les bains, oùelle disputait un quart de nale du casquede bronze à l'époque. Au retour, dans lebus, le vice président est venu me voir etm’a dit : « Est-ce que cela t'intéresseraitd'arbitrer du football américain ? » Maréponse a été immédiate : « Oui, pourquoipas ? ». Deux semaines plus tard, monfrère me rendait visite, à la maison, avec latenue complète et la convocation au stageà Vincennes. C'était en 1989 !

    Comment s'est passée l'approchede l'arbitrage, vis-à-vis des premiers

    joueurs en France ? L'approche a été dif cile au départ carles premiers matchs, nous les faisionsen doublette. De plus, je suis tombé surPierre Pagnon qui, à l'époque, avait àcœur de voir des arbitres s’investir etdonner le maximum d’eux-mêmes ; cequi le rendait presque « imbuvable ». Dece fait, j’ai, à de nombreuses reprises,pensé à mettre un terme à la pratique.Mais je me suis accroché et y suis resté25 ans, ceci grâce à des personnescomme ce même Pierre Pagnon, JeanDominique Rossio, Serge de Sanctiset tous ceux qui sont devenus mesamis par la suite. En ce qui concernela relation avec les joueurs, celle-ci estvenue plus tard. Au départ, mon peude connaissance des règles et certainstermes techniques me donnaient du

    l à retordre. De plus, nous comptionsde nombreux entraîneurs américainsou canadiens, qui ne nous prenaientpas réellement au sérieux. Cela s'estamélioré au fur et à mesure, avecd'abord le travail et ensuite la rencontrerégulière avec les mêmes joueurs ;cela a rendu l'approche de plus en plusfacile car nous tous joueurs, arbitres,et entraîneurs français découvrions cesport. Aujourd’hui, c’est différent puisque

    de nombreux acteurs de la discipline nepensent qu'à l'équipe de France, ce qui,parfois, leur fait oublier les nombreuxéchanges amicaux que nous avionsaprès les matchs.

    Peux-tu nous parler de ton parcoursd'arbitre en France et à l'international ? En France j'ai commencé à être arbitreprincipal après 3 ou 4 saisons, si messouvenirs sont exacts. C'est le poste q