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ACTES DE LA 54ème ASSEMBLEE GENERALE DE … · et procédures de bonne pratique qui résultent de...

Date post: 12-Sep-2018
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ACTES DE LA 54 ème ASSEMBLEE GENERALE DE L’UNION EUROPEENNE DES PHARMACIES SOCIALES PROCEEDINGS OF THE 54th GENERAL MEETING OF THE EUROPEAN UNION OF THE SOCIAL PHARMACIES ACTES DE LA 54 ème ASSEMBLEE GENERALE DE L’UNION EUROPEENNE DES PHARMACIES SOCIALES (UEPS) BRUXELLES (BE) JEUDI 25, VENDREDI 26 ET SAMEDI 27 SEPTEMBRE 2014 « Le traitement des données a caractère personnel en pharmacie» PROCEEDINGS OF THE 54th GENERAL MEETING OF THE EUROPEAN UNION OF THE SOCIAL PHARMACIES (EUSP) BRUXELLES (BE) THURSDAY 25 th , FRIDAY 26 th AND SATURDAY 27 th SEPTEMBER 2014 « The processing of personal data in pharmacy » 1
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ACTES DE LA 54ème ASSEMBLEE GENERALE DE L’UNION EUROPEENNE DES PHARMACIES SOCIALES PROCEEDINGS OF THE 54th GENERAL MEETING OF THE EUROPEAN UNION OF THE SOCIAL PHARMACIES

ACTES DE LA 54ème ASSEMBLEE GENERALE DE L’UNION EUROPEENNE DES PHARMACIES SOCIALES (UEPS)

BRUXELLES (BE) JEUDI 25, VENDREDI 26 ET SAMEDI 27 SEPTEMBRE 2014

« Le traitement des données a caractère personnel en pharmacie»

PROCEEDINGS OF THE 54th GENERAL MEETING OF THE EUROPEAN UNION OF THE SOCIAL PHARMACIES (EUSP)

BRUXELLES (BE)

THURSDAY 25th, FRIDAY 26th AND SATURDAY 27th SEPTEMBER 2014

« The processing of personal data in pharmacy »

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Assemblée Générale UEPS – BRUXELLES -26.09.2014 « Introduction du thème»

William JANSSENS (B)

Président de l’UEPS

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Assemblée Générale – Bruxelles – 26.09.2014 Introduction au Thème : « Le traitement des données à caractère personnel en Pharmacie »

Mesdames et Messieurs, chers collègues,

je suis très heureux de vous accueillir à la 54ème Assemblée générale de l’UEPS. Bienvenue à tous. Merci

à l’OPHACO qui nous a conviés à nous retrouver cette année à BRUXELLES.

C’est la 21ème fois que l’OPHACO accueille notre Assemblée générale. C’est ici, à BRUXELLES, en 1961, que

l'Assemblée générale fondatrice de l’UEPS a eu lieu réunissant à l'époque des associations coopératives,

mutualistes ou municipalistes de France, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, d’Italie, de Suisse et de Belgique.

Je pense que nous pouvons nous féliciter de ces 50 et quelques années de rencontres, d'échanges, de

réflexions partagées, de travaux riches et variés.

Depuis 2 ou 3 ans, nous avons concentré notre attention sur une question qui nous a paru tout à fait

stratégique en ce début de XXIème siècle : quel devrait être l'impact de l'émergence et du

développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication sur notre

métier? De cette confrontation entre le métier de la pharmacie et la Société de l'Information et de la

Communication, nous avons conclu que ces nouvelles technologies, bien exploitées, bien maîtrisées,

pouvaient apporter beaucoup d'avantages aux patients, dans beaucoup de circonstances

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Et nous nous sommes donc positionnés clairement en faveur d'une véritable pharmacie en ligne, qui

dispense à distance des médicaments et des services pharmaceutiques. Mais nous avons

immédiatement posé le principe d'une transposition, dans l'environnement virtuel, des exigences de

qualité posées dans l'environnement matériel d'une pharmacie physique, et donc également les règles

et procédures de bonne pratique qui résultent de ces exigences. La synthèse de nos réflexions à ce

sujet est aujourd'hui disponible dans notre dernière publication, Recommandations concernant la

fourniture de médicaments via internet.

L'année dernière, à Lisbonne, nous avons élargi le débat en n'envisageant plus la question uniquement

dans les rapports entre la pharmacie et les patients, mais dans l'ensemble des relations qui

existent ou devraient exister entre les différents acteurs des soins de santé, le patient devant

figurer au centre du dispositif. La pharmacie, dans la chaîne de la santé, n'est en effet pas une

composante isolée. Elle fait partie d’un ensemble qui comprend les médecins, les hôpitaux, les

pharmaciens eux-mêmes, les autres professionnels de la santé, les assureurs, les autorités de Santé

publique, etc. Et cet ensemble est confronté au défi du décloisonnement, de la nécessité de sortir

des silos qui freinent l'efficacité de l'ensemble et qui sont sources de beaucoup de déperditions. Nous

avons donc souligné qu'il convenait de travailler à l’intégration de toutes ces parties prenantes

dans des réseaux, ces réseaux intégrés permettant d’aller vers la mise en place de véritables soins

coordonnés dont on attend beaucoup de bénéfices.

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Et il est évident, une fois de plus, que seules les nouvelles technologies de l'information et de la communication pourront apporter une solution à cet égard et permettre cette intégration de manière efficace. Nous voulons cette année approfondir cette problématique vaste et complexe. Le Plan d'action européen des soins de santé innovants pour le 21ème siècle (Actieplan e-gezondheidszorg 2012-2020 – Innovatieve gezondheidszorg voor de 21e eeuw) constate que, bien que nous disposions de données en grandes quantités concernant la santé, le bien-être et les services sociaux, leur traitement s'effectue dans des systèmes distincts. Un traitement efficace de ces données, associant les différents services concernés, doit permettre de réinventer les systèmes européens de santé et de lancer une dynamique de soins plus solide et plus efficace. L’innovation par les réseaux de santé en ligne dans l’Union européenne constitue le moyen de promouvoir : • le meilleur niveau de santé et de qualité de vie, • des soins de qualité, efficaces, sûrs et accessibles aux habitants, • la transparence et la responsabilisation des professionnels de santé, • des systèmes de santé et de soins de santé performants et durables, • des administrations publiques normatives efficaces et réactives, • le potentiel d’innovation des marchés de la santé, de nouveaux débouchés commerciaux et des

échanges internationaux dans ce domaine.

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En 2011, des responsables politiques, des professionnels de la santé et des représentants du secteur des Technologies de l'Information et de la Communication, ont souligné que le rôle innovateur que peut jouer la technologie dans la résolution des grands défis que le secteur de la santé doit relever n’est pas au rendez-vous du fait du cloisonnement, des silos : «Dans le domaine des soins de santé, nous avons au moins 10 ans de retard sur pratiquement tous les autres secteurs en ce qui concerne la mise en œuvre de solutions fondées sur les TIC », soulignait M. Toomas HENDRIK ILVES, président de la République d'Estonie et qui présidait cette task force indépendante. La même année, la directive 24, concernant les droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers a établi le réseau «santé en ligne», indiquant les étapes vers une coopération formelle dans ce domaine et visant à optimiser les avantages socio-économiques, grâce à la mise en œuvre de systèmes de santé en ligne interconnectés. Des cloisonnements subsistent, il faut les éliminer pour profiter de tous les avantages que peut apporter un système de santé en ligne, ayant atteint le stade de la maturité, tout en consolidant les actions permettant de concrétiser les opportunités que la santé en ligne peut offrir. Les États membres et les parties intéressées sont invitées à collaborer à la réalisation de cet objectif. La condition sine qua non de l'existence de ces réseaux à l'intérieur desquels la communication fonctionne efficacement, c'est ce qu'on appelle aujourd'hui l'interopérabilité, c.à.d. la possibilité, pour des structures différentes, de remplir des missions communes, de coopérer pour atteindre des buts décidés d'un commun accord. On parle d'interopérabilité en matière, par exemple, de collaboration entre systèmes de défense de différents pays – on peut dire que l'OTAN organise l'interopérabilité des armées qu'elle coordonne -, ou, autre exemple (plus pacifique), on parle de l'interopérabilité des systèmes ferroviaires européens. Eh bien, il s'agit du même concept dans le domaine qui nous occupe : il convient de rendre possible l'accessibilité, le partage, l'échange, l'utilisation, à bon escient bien entendu, nous y reviendrons, des données de santé conservées en grandes quantités et actuellement traitées dans des systèmes distincts, et ce en vue d'une collaboration efficace dans l'intérêt des patients. 6

Comment doit s'organiser cette interopérabilité dans le cas qui nous occupe? Il convient de distinguer le travail à réaliser à quatre niveaux différents: • la première condition réside dans un langage commun et dans l'utilisation d'outils techniques

sinon communs, en tout cas compatibles; • la deuxième condition consiste à organiser les mises en relations par des procédures adéquates; • la troisième condition, essentielle également, est la mise en place d'un encadrement juridique qui

fixe clairement les droits, obligations, responsabilités des différentes parties concernées; • enfin, la quatrième condition nécessaire au succès de l'entreprise est de gagner la confiance des

patients dans le système, c.à.d. leurs donner la conviction qu'il leur apporte une réelle valeur ajoutée, dans le respect de leurs droits fondamentaux.

C'est dans cette optique que la Commission Européenne s'est engagée à s'efforcer, en 2015 : • d'établir les spécifications et ressources d'interopérabilité sémantiques et techniques nécessaires

au cadre d'interopérabilité dans le domaine de la santé en ligne; • de proposer un cadre relatif aux essais d'interopérabilité, au label de qualité et au cadre de

certification applicable aux systèmes de santé en ligne. • Reprenons brièvement chacun des volets qui doivent être traités pour atteindre l'objectif. Il importe donc tout d'abord de régler les aspects sémantiques et techniques. Concernant l'aspect technique, l'utilisation de normes européennes et internationales est un moyen de garantir l'interopérabilité des solutions fondées sur les technologies de l'information et de la communication en général. Par ailleurs, concernant le "langage commun", depuis 2012, la Commission européenne soutient le réseau «santé en ligne» par des orientations concernant les données à faire figurer dans les dossiers des patients, ainsi que les mesures pour l'identification et l'authentification électroniques interopérables dans le domaine de la santé en ligne. Ces mesures doivent renforcer la sécurité des informations relatives à la santé et l'interopérabilité des bases de données de produits médicaux. 7

L'étape suivante est de traiter l'aspect organisationnel. Disposer d'outils technologiques capables de communiquer et disposer d'un langage commun, d'un vocabulaire commun, sont des conditions nécessaires, mais non suffisantes. Encore faut-il avoir la volonté de les utiliser et de mettre en place les procédures nécessaires. Les dispensateurs de soins disposent de données du patient sous forme électronique, données qui sont ancrées localement. Aucun ne dispose donc d’un aperçu global de tous les soins dispensés au patient, ni des résultats d’examens diagnostiques, ni des médicaments dispensés. L’objectif des autorités doit être de décloisonner et de promouvoir la collaboration entre les professionnels de santé. Lors du développement de telles plateformes pour les dossiers de santé partagés et pour la communication entre les dispensateurs de soins, il faut que tous les dispensateurs de soins soient considérés comme partenaires-contributifs à l’ensemble. Il faut démontrer aux professionnels de santé la valeur ajoutée pour eux-mêmes, dans l’exercice de leur profession, en ne cachant pas que, dans un premier temps, il s’agit de complexité supplémentaire. En pratique, l'interopérabilité organisationnelle implique d'intégrer les processus et les échanges de données, ainsi que d'élaborer des instruments pour formaliser l'action conjointe et les processus interconnectés en liaison avec la fourniture de services concernée. Il convient encore de régler les questions juridiques. L'interopérabilité souhaitée doit être encadrée. Il s'agit en premier lieu de règlementer la question fondamentale des droits des patients. Ces droits concernent bien entendu les questions de protection de la vie privée, mais également le droit à bénéficier des avantages offerts par un réseau de soins coordonnés, y compris par exemple la médecine à distance ou télémédecine.

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Doivent encore être traitées les questions relatives à l'agrément des professionnels de santé et à leur responsabilité. Enfin, les aspects de sécurité sociale – les remboursements de soins à distances par exemple – méritent également d'être pris en considération. Convenir d'un langage commun et d'une technique compatible. Mettre en place les procédures organisationnelles nécessaires à faire fonctionner la collaboration. Encadrer sur le plan juridique. Il reste encore un volet important à mettre en œuvre: il importe en effet d'informer, former, responsabiliser la population et les patients. Les obstacles au partage et à la coordination ne sont pas que techniques, législatifs et organisationnels. La confiance des citoyens, des patients, dans cette démarche devra être acquise. Dans ce contexte, l'enjeu primordial consiste à garantir la préservation du périmètre de la vie privée, la confidentialité et la protection des données, à régler la question des responsabilités, et, enfin, à exercer une vigilance constante pour que les informations sensibles soient protégées contre le piratage, les fuites, les intrusions dans la sphère privée ou toute autre forme d'utilisation abusive. On en revient donc aux aspects techniques et juridiques de la problématique. Il est essentiel d'instaurer des garanties pour permettre à la population d'utiliser les applications de santé et de bien-être en toute confiance et, par conséquent, d'assurer – je cite – «la consolidation des données générées par les utilisateurs et des données médicales officielles, de sorte que les soins soient plus intégrés, personnalisés et bénéfiques aux patients», comme l'écrit le Plan d'action pour la santé en ligne 2012-2020 proposé par la Commission. Une proposition de règlement existe définissant un cadre général pour l’Europe sur la protection correcte et la circulation des données en vue de moderniser les règles actuellement en vigueur et de les harmoniser davantage.

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Soulignons encore qu'il est important de vérifier, au fur et à mesure, la faisabilité et l'applicabilité de ces projets et de ne pas créer des attentes irréalistes. Le phasage dans la mise en œuvre est donc essentiel. Nous ne devons en effet pas perdre de vue que le développement et la mise en œuvre d'un plan global, avec l'aide des technologies modernes, visant à l'amélioration de l'efficacité qualitative de la performance technique et économique du secteur de la santé, prendra du temps, nécessitera des ressources, et sera en outre en constante évolution. Par ailleurs, une tâche essentielle sera la recherche et le développement d’indicateurs de performance et de sécurité, ainsi que de mesures d'incitation, permettant, d'une part, d'évaluer les pratiques et d'apporter les correctifs appropriés, et, d'autre part, de stimuler la valeur ajoutée pour les patients. Place maintenant à nos orateurs. Pour nous, dans notre métier, la récolte et le traitement des données relatives aux patients s'effectuent au moyen du dossier pharmaceutique et nous avons souligné, dans la publication que nous avons faite à ce sujet en 2005 déjà, l’importance d’une information et de données structurées et standardisées, dans le but d’un partage d’information. Nous accueillerons avec beaucoup d'intérêt, Monsieur Patrick FORTUIT, Vice-Président de l’Ordre des Pharmaciens de France, qui fera le point sur l'expérience du Dossier Pharmaceutique en France. Il existe déjà en Belgique une plateforme mise en place par l'Etat qui obéit au principe d'interopérabilité : la plate-forme eHealth. En tant qu'institution publique, cette plate-forme a pour mission de promouvoir et soutenir un échange d'information mutuels électroniques bien organisés entre tous les acteurs des soins de santé, avec les garanties nécessaires en ce qui concerne la sécurité de l'information, la protection de la vie privée du patient et du prestataire de soins, ainsi que le respect du secret médical. Monsieur Frank ROBBEN, Chief executive Officer de la Banque carrefour de la Sécurité Sociale belge, nous présentera ce remarquable projet. 10

Nous l'avons souligné, les aspects juridiques de la problématique qui nous occupe sont essentiels. C'est pourquoi nous serons très attentifs à l'exposé de Maître Pierre SLEGERS, Avocat au Barreau de Bruxelles, Partner du cabinet CMS De Backer, qui partagera avec nous son expertise et son expérience du juriste en la matière. Nous aurons également le plaisir d'entendre le point de vue d'un organisme assureur sur la question, grâce à la participation à notre colloque de Monsieur Jean-Marc LAASMAN, Directeur du bureau d’étude de la Mutualité Solidaris en Belgique. Pour compléter l'examen de tous les aspects du sujet, nous avons demandé à Madame Françoise STRYCKMAN, Conseiller scientifique Remboursement à Pharma.be de nous donner le point de vue de l'industrie pharmaceutique sur la collecte et le traitement des données de santé. Cependant, avant de traiter de notre sujet d'étude actuel, il nous a paru très intéressant de prendre connaissance des perspectives internationales de notre secteur pharmaceutique au niveau de la prescription et la dispensation, et nous allons donc commencer par entendre à sujet un parfait expert en la matière, Carlo CIAPPARELLI, General Manager IMS Health Belgium & Luxemburg. Mesdames et Messieurs, chers collègues, je suis convaincu que nous aurons une fois de plus un débat intéressant et je vous invite à y participer activement.

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Assemblée Générale UEPS – BRUXELLES – 26.09.2014 « International perspectives on the Pharmaceutical

market – trends in prescribing and dispensing»

Carlo CIAPPARELLI(BE) General Manager

IMS Health Belgium & Luxemburg

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International perspectives on the pharmaceutical market - trends in prescribing and dispensing

Carlo Ciapparelli – General Manager Belgium and Luxembourg

IMS Health

Total global spending on drugs will reach more than $1.2 trillion by 2018

6.9% 5.6% 5.5% 2.5% 4.8% 3-6% 4-7% 4-7% 4-7% 4-7%

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%G

RO

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NST U

S$

SALES U

S$BN

Source: IMS Health, Market Prognosis, MAT December 2013 - Sales in EX-MNF

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Global Pharmaceutical Sales and Growth

DE ES FR IT UK US BE NL PL IR

Value (LC$) 7.4 3.2 -0.1 4.1 7.7 10.9 0.3 -0.3 6.4 -2.4

Unit/Pack 0.6 2.0 -0.3 1.7 6.4 1.4 -0.6 -1.3 1.5 0.9

Avg. pack price 6.7 1.1 0.2 2.4 1.2 9.2 0.9 1.0 4.9 -3.3

Growth differs in its nature and rate depending on the geography...

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Positive Growth No growth Negative Growth

Elements of Market Growth – Total Rx Pharmaceutical Market

Source: IMS Health, Midas Hospital and Retail - Sales at EX-MNF before rebates and discounts; MAT 06/2013 – MAT 06/2014

...but everywhere governments’ focus was and is on costs containment

“Bail-out countries”

Mature countries

Under-served countries

• Necessity based on Troika requirements

• Today's drug cost high per DDD

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• Healthcare cost growing faster than GDP but can’t be maintained long term

• Growth is dependant on GDP development/ increased tax base

• Competing priorities

Price decrease in traditional therapeutic areas is off-set by volume increase

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IND

EX

NUMBER OF TREATMENT DAYS/CAPITA

COST OF TREATMENT

INDEX

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Evolution of therapy volume, price of treatment and overall treatment cost

Source: IMS Health Midas – Selected therapy areas Angiotensin II Antagonists, Anti-Epileptic, Anti-Psychotics, Anti-Ulcerants, Cholesterol Regulators and Oral Anti-Diabetics; Rx market normalized to population growth; Population Statistics OECD

This occurs across mature geographies while low income countries see increased access to medicine

COUNTRY Price

(€/TD) Volume

(TD/cap) Treatment

Cost

Netherlands -72% 50% -58%

Denmark -75% 117% -47%

UK -67% 122% -27%

France -45% 33% -26%

US -39% 35% -17%

Italy -59% 105% -15%

Spain -48% 95% 1%

Ireland -48% 107% 7%

Greece -30% 57% 10%

Germany -57% 158% 11%

Mexico -6% 84% 73%

Brazil -3% 485% 467%

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Impact of price decline > volume increase

Decline in overall

treatment cost

Impact of price decline = to volume increase

Stabilisation of

overall treatment cost

Increased access in under-served markets

Source: IMS Health Midas Q1 2004 /Q4 2013 – Selected therapy areas Angiotensin II Antagonists, Anti-Epileptic, Anti-Psychotics, Anti-Ulcerants, Cholesterol Regulators and Oral Anti-Diabetics; Rx market normalized to population growth; Population Statistics OECD

Impact of generic entry on price, volume and total treatment cost

Price per treatment day of pharmaceuticals is highly variable across countries

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Price/T

D,

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Price per treatment day

Source: IMS Health Midas 2013 – Selected therapy areas Angiotensin II Antagonists, Anti-Epileptic, Anti-Psychotics, Anti-Ulcerants, Cholesterol Regulators and Oral Anti-Diabetics; Rx market normalized to population growth; Population Statistics OECD

Off-patent markets can be segmented based on how prices are set and who influences dispensing choice

1. Tender markets:

Price is set by lowest bid; lowest price can either

determine volume exclusivity or the reference price, in

all cases lowest price is reimbursed

2. Regulated price & dispensing choice:

Typically a (maximum) price set based on the

originator , co-payment requirement varies; pharmacist

could influence product dispensed

3. Market driven pricing & dispensing choice:

Prices are set by the market/ no fixed prices either to

the payer or the patient

4. Regulated price & prescribing choice:

Typically a (maximum) price set based on the

originator, co-payment requirement varies; physician

influences product prescribed

5. Out-Of-Pocket markets:

Prices are set by the pharmacist and the patient pays

the full amount OOP; patient preference determines

up-take

Wh

o in

flu

en

ces d

isp

en

sin

g c

ho

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Patient

Pre

scriber

Pharm

acy

/WH

S

Payer

How are prices set?

Tender Free pricing

Regulated

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Price levels are linked to the off-patent model but with significant variations and agendas

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DK NL SE HU DE UK US TR PL GR CZ NO FI PT ES IT AU BE FR CA IE CH MX VE AR BR

Tender Regulated price & dispensing choice Market pricing & dispensing

choice

Out Of Pocket Regulated price &

Rx choice

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Generic Price Index for top selling molecules (Year 2013)

Source: IMS Health Midas

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LIPITOR (atorvastatin)

CRESTOR (rosuvastatin)

PRAVACHOL (pravastatin)

ZOCOR (simvastatin)

GENERIC PRAVASTATIN

GENERIC ATORVASTATIN

GENERIC SIMVASTATIN

LESCOL (fluvastatin)

GENERIC PRAVASTATIN

The product mix is a result of payers’ actions and manufacturers’ responses in a given market

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LIPITOR (atorvastatin)

CRESTOR (rosuvastatin)

PRAVACHOL (pravastatin)

ZOCOR (simvastatin)

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GENERIC SIMVASTATIN

LESCOL (fluvastatin)

GENERIC PRAVASTATIN

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Volume dynamics (SU) of products in the Statins’ market vs.

Source: IMS Health Midas

Specialty products have been outperforming traditional treatments

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GER SPA FRA ITA UK US BE NL (R) IR PL

Valu

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10 yr value CAGR %

Traditional Specialty

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-1% 6%

2% 9%

1% 14%

3% 9%

-1% 9%

3% 18%

4% 13%

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-4% 3%

Specialty versus traditional medicine market value dynamics

Source: IMS Health Midas; 2013 value market share and 10 year value growth MAT June 2005/2014; *Data based on retail figures and CAGR MAT June 2008/2014

Retail Hospital

Traditional

Hospital Retail

Specialty

*

…GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS …GENERICS…SPECIALTY PHARMACEUTICALS…GENERICS

But what are the implications for pharmacies?

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Implications for pharmacies impact directly their business

• Effect on margin of lower price (generics) packs

• Ability to obtain discounts on multisource purchasing

• Increased patient time (explaining bio-equivalence, packaging differences, difference in brand names)

• Increased product shortages when tendering

• Specialty medicines dispensed in hospitals and via fewer specialized dispensing points (specialty mail, homecare, specialized pharmacies, etc.)

• Fewer distributors for specialty medicines (specialty distributors, direct sales etc.)

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But the impact on the business differs depending on the geography

Regulated margin Average pack price

Pack margin Delta Pack price Delta

€/pack Q2-14/Q2-13 €/pack Q2-14/Q2-13

Switzerland 10.71 -1.4% 32.78 -3.0%

Germany 9.58 1.5% 35.54 4.4%

Sweden 5.56 -0.5% 25.63 -1.8%

Belgium 5.17 1.0% 22.53 -0.1%

Norway 4.36 6.8% 20.88 -0.8%

Austria 3.97 2.5% 13.63 2.4%

Denmark 3.88 0.6% 16.59 -5.8%

Ireland 3.42 -26.5% 17.85 -5.0%

Spain 3.08 -0.6% 8.41 -0.9%

France 2.79 -2.4% 11.21 -1.2%

Italy 2.66 -2.8% 5.69 -3.5%

Greece 2.64 -2.9% 8.43 -2.8%

Portugal 1.84 -0.4% 8.36 -0.6%

Poland 0.91 0.9% 5.00 -2.4%

Hungary 0.87 -1.7% 6.43 0.2%

26

Source: IMS Health Midas

What are the trends and actions in pharmacies as response to the market environment changes?

27

Management of Pharmaceuticals

1

Script Renewal

2

Convenience in Delivery

3

Additional Services (Tests, Vaccinations, etc.)

4

Pharmacies are providing services to patients helping them in better manage their medication...

• Advice on how to best take specific pharmaceutical products

• Check for potential drug interactions before dispensing - also versus previous dispensed

• Synchronisation of script for adherence and efficiency

• Review of all medication history

• Dose dispensing

• Etc.

28

Management of Pharmaceuticals

1

Script Renewal

2

Convenience in Delivery

3

Additional Services (Tests, Vaccinations, etc.)

4

...or facilitating the admin of their prescriptions including their renewal...

• Usage of electronic scripts

• Use of iterated scripts managed by the pharmacy

• Prescriptions renewal

• Prescribing of drugs in certain classes

29

Management of Pharmaceuticals

1

Script Renewal

2

Convenience in Delivery

3

Additional Services (Tests, Vaccinations, etc.)

4

...or facilitating the admin of their prescriptions including their renewal...

30

...and making the pick-up of medication as convenient as possible...

• Pick-up after closing in “mail box” at pharmacy

• Pick-up in a convenient store

• Home delivery

• Mail or courier delivery

31

Management of Pharmaceuticals

1

Script Renewal

2

Convenience in Delivery

3

Additional Services (Tests, Vaccinations, etc.)

4

...while providing additional services for their patients’ wellbeing

• Blood pressure and cholesterol measurement

• Flue and travel vaccination service

• Management of warfarin

32

Management of Pharmaceuticals

1

Script Renewal

2

Convenience in Delivery

3

Additional Services (Tests, Vaccinations, etc.)

4

Key takeaways

• Retail will increasingly be large volumes, low cost products

• Specialty medicines are outpacing traditional and dispensing moves to the hospital

• The product mix is a result of payers’ actions and manufacturers’ responses in a given market

• The impact on the business of pharmacies differs depending on the geography but everywhere development/improvement of the services is needed

• All additional pharmacies’ services are focused on improving the patient wellbeing

33

THANK YOU!

Carlo Ciapparelli – General Manager Belgium and Luxembourg

[email protected]

IMS Health

34

Assemblée Générale UEPS – BRUXELLES – 26.09.2014 « Le ‘Dossier pharmaceutique’ en France»

Patrick FORTUIT (F)

Vice-Président Ordre des Pharmacies de France

35

Le Dossier Pharmaceutique

de ses débuts à aujourd’hui

Patrick Fortuit – Vice Président du CNOP

Bruxelles - 26 septembre 2014

54ème Assemblée Générale annuelle de l’UEPS

1. 2007 : premiers pas du DP

2. 2008-2010 : décollage réussi

3. 2011-2012 : démarrage des extensions

4. 2013-2014 : une année dans la vie du DP

5. Questions-réponses

Agenda

Introduction du DP dans la loi du 30 janvier 2007

CNOP désigné pour piloter la mise en œuvre

Autorisation donnée par la CNIL le 15 mai 2007

Les origines de l’expérimentation

Le démarrage en 2007

Les enjeux métiers du DP

• Sécuriser la dispensation

• Orienter davantage l’acte pharmaceutique

vers le patient

• Préparer la traçabilité du médicament

jusqu’au patient

• Renforcer la place du pharmacien dans

le système de soins

L’analyse pharmaceutique avec le DP

• Avant le DP :

analyse uniquement sur l’historique des

médicaments dispensés dans l’officine

• Avec le DP :

analyse étendue à la consommation globale

du patient (dont ventes sans prescription)

Amélioration de la qualité des soins

Meilleure prise en charge des patients

Le principe:

• Accès pour tous les pharmaciens de France à l’ensemble des

médicaments délivrés à un patient dans n’importe quelle

officine Française

• Nécessité de disposer en même temps de la carte CPS du

pharmacien et de la carte vitale du patient pour accéder à son

DP

• Demande d’accord obligatoire au patient pour créer son DP

• Droit pour le patient de fermer son DP à tout moment ou de

refuser l’inscription d’un produit spécifique dans son DP

Nos choix de solutions: basés sur l’attractivité et la

simplicité

• Utiliser les logiciels existants des officines

• Travailler avec des données structurées pour

éviter les doubles saisies

• Garantir un temps de réponse < 3s pour

ne pas perturber les processus métiers

• Concentrer la nouveauté pour le pharmacien

sur le dialogue avec le patient

Mettre la technique au service du métier

Facteur de succès n°1 : mobiliser et investir

• Campagnes de motivation des pharmaciens

dans tous les départements (expérimentation)

• Soutien des syndicats et des groupements

• Collaboration des éditeurs de logiciels (LGO)

La maîtrise par le CNOP garantit la cohérence

et l’indépendance du DP

Facteur de succès n°2 : sécurité des accès

• Utilisation réservée aux pharmaciens

et préparateurs d’officine

• Authentification des professionnels par leur

carte de professionnel de santé CPS

• Les données du DP consultées par l’officine

sont aussitôt purgées

Aucun compromis sur la sécurité

Facteur de succès n°3 : identifiant patient

• Un identifiant breveté par le CNOP : le NDP

• Identification du patient à partir des traits

d’identité de sa carte de sécurité sociale

• Système souple de gestion des changements

(doublons / collisions)

Le NDP a permis de démarrer et d’évoluer

Exemple d’écran (1/2) : alimentation du DP

Le pharmacien peut traiter indépendamment chaque ligne, décochant

les produits que le patient ne souhaite pas voir publier dans son DP

Case à cocher

pour inscription de

ce produit au DP

En cas de refus, la consultation du DP fera apparaître la mention

Dossier pharmaceutique incomplet (en recherche d’interactions,

consultation de l’historique de délivrances, édition du DP).

Exemple (2/2) : risque d’interaction

47

Dispositif d’accompagnement

• Kit de démarrage pour les officines et

brochure patient très pédagogique

• Mise en place d’un centre de support

accessible par un numéro vert

• Relais dans les départements grâce aux

référents DP des sections A et D

Objectif : favoriser l’appropriation

Kit de démarrage de la phase pilote

La motivation des pharmaciens volontaires

330 officines

raccordées fin 2007

150 000 DP créés

en six mois

30 000

consultations par

semaine

330 officines raccordées au DP au 14/01/08,

soit 15,4% des officines des six départements pilotes

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

Doubs Meurthe

et Moselle

Nièvre Pas de

Calais

Rhône Seine

Maritime

Total

Les créations par tranche d’âge en 2007

Les plus de 50 ans

Mais aussi les

moins de 10 ans

Potentiel très

intéressant pour

lutter contre les

interactions

médicamenteuses

Nombre de DP créés par tranche d'âge au 31 décembre

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

<10 ans 10-19 ans 20-29 ans 30-39 ans 40-49 ans 50-59 ans 60-75 ans >75 ans

1. 2007 : premiers pas du DP

2. 2008-2010 : décollage réussi

3. 2011-2012 : démarrage des extensions

4. 2013-2014 : 365 jours dans la vie du DP

5. Questions-réponses

Agenda

53

Une progression très encadrée

• Mai 2007 : autorisation CNIL régionale pour 6 mois

► Novembre 2007 : 1er bilan remis et prolongation de trois mois

• Fév. 2008 : autorisation CNIL nationale pour 6 mois

► Août 2008 : 2ème bilan remis et prolongation de trois mois

• Oct. 2008 : avis du Conseil d’Etat

► Après avis consultatif de la CNIL en juillet

• Déc. 2008 : autorisation de généralisation

par la CNIL et parution du décret DP

• Mai 2010 : autorisation CNIL de 9 mois sur les P.U.I

Une gouvernance équilibrée

55

Le DP est le 1er dossier national de coordination des soins et le moins

cher

Juillet 2007

10 000 DP

Avril 2008

200 000 DP

Décembre 2010

11 300 000 DP

80% des officines déployées fin 2010

Avancement du déploiement

Recueil du consentement : un ensemble

cohérent

• Le dispositif mis en œuvre répond aux objectifs (fin 2010)

► Clarté de l’information 20 millions de brochures distribuées

► Facilité de création 11 millions de dossiers déjà ouverts

► Liberté de choisir 17% de refus, 0,25% de suppressions

► Liberté de sortir Clôture du DP possible à tout moment

► Accessibilité Toutes les tranches d’âge ont des DP

• Une étude du CISS approuve le dispositif « L’ensemble des droits reconnus aux patients, faut-il le rappeler, confère à chacun,

au moment de la création, une liberté d’utilisation élargie qui ne réduit pas l’intérêt

du DP. Simplement, ces droits permettent aux patients qui le souhaitent de partager

des données sur leur santé avec des professionnels de leur choix. »

Ergonomie et performance

• Recueil électronique du consentement

• Pas d’accès en l’absence du patient

• Pas de double saisie par le pharmacien

• Utilisation de données structurées directement

interprétables par le logiciel métier de l’officine

• Officines connectées au DP en permanence

• Contrôle de validité des cartes CPS en temps réel

• Temps de réponse inférieur à trois secondes

1. 2007 : premiers pas du DP

2. 2008-2010 : décollage réussi

3. 2011-2012 : démarrage des extensions

4. 2013-2014 : une année dans la vie du DP

5. Questions-réponses

Agenda

• Opérationnel depuis juin

2010

► Procédure en place au sein du

CNOP

► Six alertes nationales, deux alertes

régionales

► 95% des officines équipées

reçoivent l’alerte sur leur écran

dans les quinze minutes suivant le

dépôt

• Service très apprécié

► 92% des pharmaciens équipés

plébiscitent ce nouveau service

► Les messages envoyés apportent

souvent une aide réelle aux

officinaux dans leur dialogue avec

le patient

Alertes sanitaires

Le cadre législatif des nouveaux usages

Loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité

sanitaire du médicament et des produits de santé – article 23

Pour des raisons de Santé Publique, le ministre chargé de la santé, l’agence

française de sécurité des produits de santé et l’institut de veille sanitaire peuvent

accéder aux données anonymes relatives aux médicaments qui sont hébergées

dans le cadre du dossier pharmaceutique

Dans les mêmes conditions, les pharmaciens exerçant dans une pharmacie à

usage intérieur (PUI) d’établissement de santé peuvent consulter et alimenter ce

dossier A titre expérimental et pour une durée de trois ans à compter de la publication de la présente

loi, les médecins peuvent, dans certains établissements de santé et dans le cadre de la prise

en charge des patients , consulter avec leur autorisation leur dossier pharmaceutique. Un

décret pris après avis de la CNIL et du CNOP fixe les conditions d’application de cette

expérimentation et notamment les modalités de désignation des établissements objets de

l’expérimentation.

1ère extension du DP : les rappels de lots

• Travaux démarrés au 1er trimestre 2011

• Lancement le 3 novembre 2011 pour les officines et les

distributeurs

• Extension le 2 janvier 2012 pour les établissements de santé

CONVENTION-CADRE AVEC L’ANSM / AFSSAPS

2ème extension : le déploiement en PUI

Echange Ville-Hôpital

Expérimentation médecins hospitaliers

6 fois sur 10 les consultations de DP en

établissement

de santé correspondent à un patient qui a un DP

En partenariat avec la DGOS au

Ministère,

qui a lancé une évaluation sur le sujet

55 établissements

expérimentateurs

Très bon

démarrage avec

les urgentistes

et les

anesthésistes

Des patients de

tous âges en

bénéficient, dont

de nombreux

enfants aux

urgences

DP en mode FAST

Consultation

directe

Export en fichier

PDF

Simple, sûr, rapide et disponible

Demande d’extension à la CNIL en 2011

Accord sur généralisation DP-ruptures

Après un an de projet pilote mené en concertation

avec tous les acteurs, la généralisation fait

consensus

Etat des lieux du DP fin 2012

• 97% des officines équipées

• 77 rappels et alertes diffusés en 2012

• 20 départements raccordés à 100%

• 25 millions de français ont ouvert un DP

• 25 000 DP créés par jour, taux de refus

stable à environ 17%

• Toutes les classes d’âge représentées

• Plus de 50% des plus de 60 ans ont un DP

•65 millions de médicaments dispensés par mois (plus

de 12 000 produits)

•90 millions de données partagées entre pharmaciens

pendant l’année

•Le DP en officines coûte moins de 0,2 € par dossier

par an, financé par le CNOP sans peser sur les

comptes de la nation

Le 1er dossier de santé européen

66

1. 2007 : premiers pas du DP

2. 2008-2010 : décollage réussi

3. 2011-2012 : démarrage des extensions

4. 2013-2014 : une année dans la vie du DP

5. Questions-réponses

Agenda

2013-2014, une année dans la vie du DP

28 avril 2013 : changement d’hébergeur

Une opération sans précédent

La plus importante opération de

réversibilité conduite en France

dans les applications de santé

25 millions de DP transférés

dans le respect de règles de

sécurité très élevées

117 jours pour réussir, plus de

50 personnes mobilisées, pas

de coupure en heures

ouvrables

Les plates-formes d’hébergement du DP en France sont

le socle du développement de nos nouveaux services

8 mai 2013: diffusion du DGS Urgent sur

coronavirus

Le DP disponible 7j/7 24h/24

:

350 alertes sanitaires et rappels

de lots envoyés depuis 2010

20 utilisateurs habilités avec

une clé de sécurité à l’ANSM,

750 chez les industriels

2 personnes d’astreinte à la

DTS, mobilisables sur

instruction de la Présidence du

CNOP

La sécurité de la chaîne du médicament est

un enjeu majeur pour le CNOP

7 juin 2013 : début de la crise Furosémide

1er temps : mesures conservatoires • 1er rappel de lots diffusé le vendredi soir à 19 heures

• 2ème rappel de lots diffusé le samedi à 17 heures

2ème temps : communication • 4 messages de l’ANSM diffusés le samedi et le dimanche

• Un DGS-Urgent le dimanche soir avant la réouverture des officines le lundi

• Envoi de deux compléments d’information le lundi et le mercredi en

fonction de l’évolution de la situation

3ème temps : analyse • Suivi à J+1 des dispensations du médicament retiré

• Suivi des médicaments similaires et des effets reports

• Observation du retour à la normale

Le rôle du DP : permettre aux acteurs en charge de prendre

les bonnes décisions au bon moment et d’en mesurer les

impacts

31 juillet 2013: pénurie d’hormones

thyroïdiennes

72

Risque de rupture d’approvisionnement d’un médicament

Début du suivi hebdomadaire dans la base de données anonymes DP de

l’évolution des dispensations par rapport à une période de référence et détaillées

par région.

30 septembre 2013 : dossiers d’évaluation du

DP

Résultat de l’appel à projets de recherche du

CNOP

7 réponses reçues de grande qualité et très variées

2 équipes lauréates choisies pour évaluer en toute

indépendance l’apport du DP dans les officines au cours

des deux années à venir

Des conventions de financement qui leur permettent

d’avoir suffisamment de moyens pour conduire leurs

études

La gouvernance du DP a toujours séparé les rôles :

l’évaluation est le domaine des experts

indépendants

18 août 2013 : Le DP au 20 heures de TF1

11 octobre 2013: projet de décret suivi vaccinations

Collaboration

avec

le Ministère afin

d’augmenter la

durée de

conservation

dans le DP à 21

ans pour les

vaccins

Couverture

vaccinale suivie

dans la base de

données

anonymes du DP

Etudes pour

étendre l’usage à

d’autres

catégories

d’acteurs du

système de santé

26 novembre 2013: 2ème lecture du PLFSS

Budget prévu au PLFSS pour le DP : 0 €

Le modèle économique du DP repose sur quatre

piliers :

Financement par le CNOP (cotisations ordinales)

Conventions-cadres avec Autorités sanitaires

Conventions de services avec les utilisateurs

des services (industriels, établissements…)

Equilibre budgétaire : les coûts sont ventilés par service et

chaque service s’autofinance après la période d’amorçage.

16 décembre : Le DP et les patients dans le

Figaro

Sensibiliser le patient reste un travail quotidien depuis

7 ans, en partenariat avec les associations de patients

10 février 2014: 25 millions de dossiers actifs

98,5 % des officines

raccordées

36 départements raccordés à

100%

31,5 millions de DP créés

2,4 milliards de médicaments

alimentés dans le DP depuis

l’origine

2,5 millions de consultations

DP par semaine (soit 40%)

apportent aux pharmaciens des

informations qu’ils n’avaient

pas sans le DP

La mobilisation de tous les pharmaciens d’officine

a favorisé une forte adhésion des patients

Mise à jour bimensuelle des chiffres sur le site de l’Ordre http://www.ordre.pharmacien.fr/Le-Dossier-Pharmaceutique/Cartes-departementales-DP/Officines-raccordees

Et demain ?

Le CNOP souhaite profiter du succès du DP

pour apporter sa contribution à d’autres enjeux

Sécurité de la chaîne du médicament

•Lutte contre les médicaments falsifiés (identification à la boite)

Surveillance renforcée

•Statistiques de suivi sanitaire disponibles pour les autorités

Coordination de soins

•Aide à la politique vaccinale

•Participation au programme TSN (e-prescription)

Décloisonnement ville-hôpital

•Alimentation généralisée du DP par les PUI

•Extension de l’expérimentation DGOS Services hospitaliers

•Ouverture du DP aux EHPAD et à la HAD

Au bénéfice de la santé des patients

et au bénéfice de la sécurité du médicament

Merci de votre attention

Le DP, outil professionnel

Patrick Fortuit:

[email protected]

Assemblée Générale UEPS – BRUXELLES – 26.09.2014 « The eHealth experience in Belgium»

Frank ROBBEN (BE)

CEO Banque Carrefour de la Sécurité Sociale

81

eHealth Platform: Progress and

Prospects

[email protected]

@FrRobben

https://www.ehealth.fgov.be

http://www.ksz.fgov.be

http://www.frankrobben.be

82

Summary

1. eHealth Roadmap – Main achievements

2. Role and responsibilities of the eHealth platform

3. What is the role of the health care service provider?

Why digitize in medical practice?

83

e-Health Roadmap 2013-2018

• Organisation of a round table at the end of 2012 on the development

of health care digitization

• Participation of almost 300 sector professionals

• Drafting a 5-year eHealth plan > Roadmap

• 5 components 1. Develop data exchange among health care providers based on shared

architecture

2. Achieve wider use and knowledge of eHealth among patients

3. Put in place reference terminology

4. Achieve simplification and administrative efficiency

5. Put in place a flexible and transparent governance structure involving all the

authorities and stakeholders

• 20 concrete and quantifiable objectives

84

e-Health

Roadmap

2013-2018

Global Medical

File = Electronic

Medical File

& sharing

relevant

medical data

85

Each ‘Global Medical File’ holder manages the

electronic file for a given patient, updates the

relevant information in the SUMEHR database

and shares the data via Vitalink/Intermed

• Adaptation of approval criteria, software user

support

• Design of the basic architecture for electronic

health data sharing

• Drafting a schedule to connect the hubs and

Vitalink

e-Health

Roadmap

2013-2018

Medication &

Shared

Pharmaceutical

File

86

• Authentic source for medicine delivery =

Shared Pharmaceutical File (SPF)

• Medicine provision history

• Improved surveillance of contraindications

• Support for pharmacists in their role as adviser

• Vitalink & InterMed= electronic safes for

storage and sharing of data from front line

health care professionals

e-Health

Roadmap

2013-2018

Software

registration

87

• Establishing registration criteria • In collaboration with the representatives of the

general medical, physiotherapy and nursing sectors and public institutions (INAMI and SPF Health)

• Approval by ad hoc committees (National Health Insurers-Doctors Committee or Convention Committee)

• Checking the registration criteria (tests)

• Intensive support

• (mini-labs)

• Current target sectors

• general medicine

• physiotherapy

• nursing

• Upcoming: Establishing effective management of bonuses for the effective use of the software

e-Health

Roadmap

2013-2018

Electronic

prescriptions /

Recip-e

Project

88

Roll-out of electronic prescriptions for medicines in the out-patient sector and extension to other types of prescriptions (physiotherapy, nursing care, lab work, medical imaging)

• How does it work?

• The doctor writes the medical prescription, encrypts it and send it to the Recip-e server

• The pharmacist extracts the prescription from the Recip-e server and decrypts it

• Recip-e only stores prescriptions temporarily in encrypted form until the chosen health services provider retrieves the prescription > the exchange of electronic data takes place on the eHealth platform

• Advantages:

• Easy-to-read prescriptions

• Automatic checks to avoid contra-indications

• Prevention of fraud and false information

• Improved management of out-dated prescriptions

e-Health

Roadmap

2013-2018

Roll-out of

hospital

document

sharing through

the Hubs-

Metahub system

89

Accessibility via the Hubs & Metahub system for

hospital documents

General practitioners can access and upload

documents stored by the hospital via the

software

External use: Support for integration with

general medicine software (connection libraries,

mini-labs, etc.)

e-Health

Roadmap

2013-2018

MyCareNet

90

• Electronic billing to insurers

• Calculation of medical fees

• Electronic view of insurability

• Electronic correspondance between hospitals and health insurers in the event of hospitalisation

• Request for reimbursement agreements for medicines from Chapter IV

• Link with the Global Medical File

• Currently available (via software and/or MyCareNet porta) for:

• Hospitals • Rehabilitation centres • Private hospitals • MRS-MRPA-CSJ • Medical centres (via doctors' or nurses' access codes) • Nurses • Labs • Pharmacists • Doctors • Dentists

e-Health

Roadmap

2013-2018

General usage of eHealthBox

91

• Standard functionalities of a premium high security electronic messenger system > access to the system via eID (web application) or eHealth certificate

applicable to all service providers (not limited to doctors)

designed to allow service providers to send messages to colleagues + other health service providers (other care providers, care institutions, authorities, etc.)

• Full encryption of all messages. Secure exchange of medical data

• Customised configuration of metadata, transmission with the message for routing within an institution, ex. a hospital

• eHealthBox is used by approximately forty labs and hospitals, and almost 4,700 GPs

• ROI Agoria Award 2014

• August 2014:

• 2,442,502 messages sent

• 2,646,703 messages read

e-Health

Roadmap

2013-2018

Administrative simplification

92

Recognition of people with disabilities • Electronic exchange of multifunctional medical

documents on people with disabilities

• Documents available to appropriate public service doctors and health funds

• Secure communication via eHealthBox

• 296,000 potential requests per year

Pharmaceutical agreements Chapter IV • simplification of Chapter IV requests: optimized

electronic processes to obtain access to reimbursement of certain healthcare costs > complex programme with several stakeholders

• via MyCareNet

• Secure and rapid transmission of relevant information for the delivery and reimbursement of such medicines (prior agreement from a consulting doctor required)

• Acceleration of the procedure and removal of a number of administrative steps

e-Health

Roadmap

2013-2018

RCT (Central Traceability Centre)

• Centralisation of notification on the life-cycle of an implant

• Securing of exchanges (encryption, therapeutic links and log management)

• Integration of the 'Orthopride' and 'Qermid' applications (hip and knee protheses, pacemakers, stents…)

• Pilot project in April 2014 in two hospitals (Charleroi and Leuven)

Improvement and traceability of implants distributed in Belgium

Transparency for the patient (generation of an implant card with all the relevant information)

Traceability of medical devices

93

Role and responsibilities of the

eHealth platform

94

Mission of the eHealth platform

• how?

• through a well-organised, mutual electronic service and information

exchange between all actors in health care

• by providing the necessary guarantees with regard to information security,

privacy protection and professional secrecy

• what?

• optimisation of health care quality and continuity

• optimisation of patient safety

• reduction of administrative burden for all actors in health care

• thorough support of health care policy and research

95

10 objectives

1. development of a vision and a strategy with regard to eHealth

2. organisation of collaboration between other government agencies

charged with coordinating electronic services

3. acting as a key driver for the necessary changes in order to

carry out the vision and strategy with regard to eHealth

4. establishing the functional and technical norms, standards and

specifications and the basic ICT architecture

5. registration of software for management of electronic patient files

96

6. creation, development and management of a cooperative platform

for safe electronic data exchange with the corresponding basic services

7. to agree on task division and quality standards with regard to information storage, and to verify whether these standards are complied with

8. as an independent trusted third party (TTP), being in charge of the coding and anonymisation of personal health data for the benefit of specific agencies, as established by law, in order to support scientific research and policy

9. promoting and coordinating the development of programs and projects

10. managing and coordinating the ICT aspects of data exchange within the framework of electronic patient files and electronic medical prescriptions

10 objectives

97

Basic services

eHealth platform Network

Basic architecture Patients, health care providers

and health care institutions

VAS VAS VAS

Suppliers

Users

Overall objectives of the eHealth

platform

Health portal

AVS Software

health care institution

AVS

MyCareNet

AVS

Software health care

provider

AVS Site NIHDI

AVS

VAS VAS VAS

98

10 basic services

Coordination of partially electronic processes

Portal Integrated management of users and access

Log management End-to-end encryption system

eHealthBox

Timestamping Coding and anonymisation

Consultation of the National Registry and the Banque Carrefour registries

Reference directory (Metahub)

99

10 basic

services

Ensures flexible and harmonious

integration of various processes for the

implementation of various basic services

in a single application

Coordination of electronic sub-processes

100

10 basic

services

A window to the web providing

healthcare providers with

a number of online services to

support their medical practice

• Offers all relevant information for the services offered via the eHealth platform, to their missions, standards, etc…

• The portal environment contains all the documents users need in order to implement precise configurations and access the available online services

Portal

101

102

10 basic

services

Only authorised care providers/institutions can access personal data

• The access rules are required by law or

authorisations from the Sectoral Health Committee (set up in the Privacy Protection Committee)

• Each application is subject to specific access rules

• When the user authenticates their identity (using an electronic identity card or token), the tool's generic verification model launches: the model consults the rules set for the application, checks that the user is in compliance with the rules, and decides whether or not to grant access to the application

Integrated management of users and access

103

Integrated management of users and access rights How it works

104

User

Policy

Application

(PEP)

Application

Policy

Decision (PDP)

Policy

Administration

(PAP)

Policy Information

(PIP)Policy Information

(PIP)

Policy Repository Authentic Source Authentic Source

Administrator

Action on application

Action on application

ALLOWED

Action on application

DECLINED

Fetch

Policies

Information

Question/

Answer

Information

Question/

Answer

Decision

answer

Decision

request

Authorisation

management

10 basic

services

Management of an access registry

for the data management system >

all access rights to read and write

and all withdrawals are registered

and can be used as proof in the event of

the submission of a complaint

Log management

105

10 basic

services

Communication of complete data, unchanged

from one point to another by making them

unreadable using a key (encyption) until

decrypted using a key

2 methods:

• Known recipient: use of an asymmetric encryption

(2 keys)

• Unknown recipient: use of symmetric encryption

(the information are encrypted and kept outside

the eHealth platform. The decryption key can be

obtained via the eHealth platform)

End-of-end encryption system

106

10 basic

services

Possibility to date any document

created in the healthcare sector,

accurate to 1 second, and ensure the

validity of content across time through a

signature from eHealth

Timestamping

107

10 basic

services

Coded hidden identity so that

appropriate personal information can be

used without violating privacy and an

option to anonymize data by replacing

the information indicated with generic

information. Once the data have been

coded or anonymized, the data remain

usable, but it is no longer possible to

deduce the identity of the person, either

directly or indirectly.

Coding & Anonymization

108

10 basic

services

Access to the national register an the Banque Carrefour registers by authorised health care professionals, under strict conditions

Consultation of the National Consultation of the National Registry and the BCSS registries

109

10 basic

services

Secure electronic letterbox for the exchange of medical data

eHealthBox

110

10 basic

services

Indicate, with the agreement of patients, the type of data stored with particular health service providers and on which patients

Reference directory

111

Support

eHealth Certificates

• are the basis for the creation of the double key (ETK) used by the encryption service

• facilitates identification and verification of the partner 'system' whereas the eID or the citizen token faciliates identification and verification of the user (the person)

• applies both to the use of basic servicesm and value-added services offered as web services

• Software integrators (not care providers) can request test certificates > to test the integration of basic services

• An order module is available via the portal to the eHealth platform (https://www.ehealth.fgov.be/fr/application/applications/gestion_certificats_ehealth.htm)

Analysis and integration

112

Support

Connectors

• Tool to help software developers integrate

basic services for the eHealth platform

• Support for connections to applications that are

accessible via the eHealth platform or that

subscribe to ICT standards established for the

eHealth platform (for example, 'hubs')

Analysis and integration

113

Support

Secure training for advisers

• All hospitals are required to set up an information security service for the entire establishment, headed by a security adviser (A.R. 23/10/64)

• The security adviser shall be appointed following an opinion issued by the Sectoral Social Security and Health Committee (checks whether the clients has the competencies, and the time required for the post and that they do not have any other responsibilities that would be incompatible with the role)

• The eHealth platform offers training in information security

Security

114

Support

eHealthConsent

• Records and revokes 'informed consent' given

by patients for the electronic of health data, as

part of health care provision

• Each citizen can exclude certain health

providers by name from access to health data

(for data exchange covered by consent)

• Integrates certain functionalities to support the

management of 'therapeutic relationships',

which constitute a necessary prerequisite for

consultation of electronic health data

Informed consent

115

Support

• 1 President

• 32 members, including

• 11 care providers

• 7 representatives of insurance bodies

• 4 patient representatives

• 6 representatives of federated authorities

• 4 representatives of the federal authority

• Role

• Propose initiatives to promote electronic services among

those active in the healthcare sector

• Propose measures for secure and confidential processing of personal data

• Propose measures for administrative simplification for those who are active in the health sector

User cooperation committee

116

Why digitize in medical practice?

What is the role of the health care service provider?

117

What is the role

of the health

care service

provider?

• Use of registered software

• list of available software

• Systematic digitization of medical files

• Proper data structuring

• Use of Sumehr and harmonized terminology

• Participation, contribution to, and

consultation of available tools

• See the 65 available added value services

• Promotion of the registration of consent

from patients

Individual health care providers

118

What is the role

of the health

care service

provider?

• Use of registered software • list of available software

• Systematic digitization of interdisciplinary and medical files

• Proper data structuring • Use of Sumehr and harmonized terminology

• Harmonization of working methods among hospitals

• Participation, contribution to, and consultation of available tools • See the 65 available added value services

• Information security

• Promotion of the registration of consent from patients

Care institutions and insurance bodies

119

Medical

practice and

digitization

Registration of software use

General practitioner OK

Physiotherapists OK

Nurses OK Roles, expectations and advantages

120

Why use registered medical software?

User-friendliness

Interoperability

Security

Integration with technologies such as eHealthBox,

Sumehr, etc.

Installation bonus

Medical

practice and

digitization

Digitized and structured

medical file

General practitioner OK

Specialist OK

Hospitals

Care institutions

OK + multidisciplinary

Physiotherapists OK

Dentists OK

Nurses OK

Roles, expectations and advantages

121

Why set up digitized and structured medical files

systematically?

Integrated and coordinated care

Easy-to-read data

Secure data

Indispensable step in secure data sharing

Medical

practice and

digitization

Roles, expectations and advantages

122

Obligatory data exchange between attending physician and the manager

Each care provider (internal/external to the hospital) updates the data,

which are then shared

Global Medical File/Electronic

Medical File

Roadmap schedule for 2014

Medical

practice and

digitization

eHealthConsent

General practitioner OK

Specialist OK

Hospitals

Care institutions

OK

Pharmacists OK

Dentists June 2014

Nurses OK

Helath insurance

companies

OK

Roles, expectations and advantages

123

Why promote the registration of informed consent and

the management of therapeutic relationships?

Indispensable step in secure data sharing

Medical

practice and

digitization

Recip-e/Electronic

Prescription

General practitioner OK

Pharmacists OK

Physiotherapists End 2014

Dentists End 2014

Nurses End 2014

Roles, expectations and advantages

124

Why use electronic prescriptions?

Prevention of fraud + security

Easy-to-read prescriptions

Link with the medical file

Medical

practice and

digitization

Roles, expectations and advantages

125

Any medical prescription drawn up using a labelled healthcare tool or at a DPI hospital (for daycare/care provided

outside the hospital) is automatically sent to Recip-e if an Internet connection is

available

Project

Roadmap schedule for 2014

Medical

practice and

digitization

MyCareNet

General practitioner OK

Specialist OK

Hospitals

Care institutions

OK

Pharmacists OK

Physiotherapists OK

Dentists End 2014

Nurses OK

Roles, expectations and advantages

126

Why use MyCareNet services?

Electronic billing to insurers Calculation of medical fees Electronic consultation of insurability Electronic correspondence between hospitals and health

insurers in the event of hospitalisation Request for reimbursement agreements for medicines

from Chapter IV Link with the Global Medical File

Medical

practice and

digitization

Data sharing via the hubs & metahubs

system

Connection between regional and local medical information exchange systems (hubs)

Possibility for care providers to find and consult electronic medical documents available on a patient

Only in the context of the care of a patient

No data centralisation

Regional or local intermediaries organized and managed by service provider representatives and health care establishements

Roles, expectations and advantages

127

Medical

practice and

digitization

hubs-metahub

General practitioner OK

Specialist OK

Hospitals

Care institutions

OK Roles, expectations and advantages

128

Why participate in data sharing via the hubs and

metahubs system?

Accessibility of medical data

Secure access, depending on the profile of the

service provider and the patient-service provider

therapeutic relationship

Administrative simplification

Integrated and coordinated care

Medical

practice and

digitization

Roles, expectations and advantages

129

Hubs-metahub

Roadmap schedule for 2014

All consultation reports, release letters and operating procedures + opinion and data corresponding to a patient who has

given their informed consent shall be accessible via the hubs and metahub

system for internal and external approved care providers

THANK YOU!

QUESTIONS?

[email protected]

@FrRobben

https://www.ehealth.fgov.be

http://www.ksz.fgov.be

http://www.frankrobben.be

130

Assemblée Générale UEPS – BRUXELLES – 26.09.2014 « Le point de vue juridique – L’expérience du juriste»

M. Pierre SLEGERS (BE)

Partner CMS De Backer

131

LE TRAITEMENT DES DONNEES A CARACTERE

PERSONNEL EN PHARMACIE

Le point de vue juridique – l'expérience du juriste

CMS DeBacker

Contenu

• La vie privée dans son contexte sociétal et juridique

• La vie privée – principes généraux

• Le dossier pharmaceutique

• Le dossier pharmaceutique partagé

133

Contenu

• La vie privée dans son contexte sociétal et juridique

• La vie privée – principes généraux

• Le dossier pharmaceutique

• Le dossier pharmaceutique partagé

134

Contexte

Évolution sociétale

Santé

• Hyper spécialisation de la médecine / effritement du colloque

singulier

• Mobilité des patients et des acteurs de soins, particulièrement au

sein de l’Union Européenne

• Le patient consommateur de soins (>< médecine « de papa »)

Sécurité sociale

• Crise de l’Etat providence

• Forte augmentation du contrôle de la dépense publique

135

Contexte

Une évolution paradoxale

- Une forte exigence de confidentialité dont le patient (>< le

soignant) est le maître

assouplissement du secret professionnel (obligation professionnelle du

soignant) vs. augmentation des exigences de vie privée (droit du soigné)

- Une forte augmentation des échanges de données (contrôle

public et hyperspécialisation de la médecine)

136

Contexte

Traduction/Évolution législative belge

La loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient – Consécration

d’un triple principe :

l’autonomie du patient : le patient comme sujet de droit (vie privée)

la transparence de la relation médecin-patient

l’équilibre des forces médecin-patient

Ce tryptique sous-tend l’ensemble de l’évolution législative et

jurisprudentielle de ces dix dernières années.

137

Contexte

Traduction/Évolution législative au niveau européen

La Directive 2011/24/UE du Parlement européen et du Conseil du

9 mars 2011 relative à l’application des droits des patients en

matière de soins de santé transfrontaliers

Les initiatives nombreuses de la Commission européenne en

termes d’harmonisation de l’interopérabilité des données :

Initatives eHealth

Initiatives pharmacovigilance (directive) / traçabilité des dispositifs médicaux

(prothèses PIP –directives)

Projets IMI (recherches sur médicaments à l’aide d’outils informatiques)

138

Contexte

Réglementation européenne

Considérant 25 de la Directive droits du patient transfrontaliers:

« Le droit à la protection des données à caractère personnel est un droit fondamental reconnu par l’article 8 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Garantir la continuité des soins de santé transfrontaliers dépend du transfert de données à caractère personnel concernant la santé du patient. Ces données à caractère personnel devraient pouvoir circuler d’un État membre à l’autre tout en préservant les droits fondamentaux des personnes. La directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 octobre 1995 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données ( 6 ) établit le droit pour les personnes d’accéder à leurs données personnelles concernant leur état de santé, par exemple les données figurant dans leurs dossiers médicaux contenant des informations telles que des diagnostics, des résultats d’examens, des avis de médecins traitants et tout traitement ou intervention entrepris. Ces dispositions devraient également s’appliquer dans le cadre des soins de santé transfrontaliers régis par la présente directive. »

139

Contenu

• La vie privée dans son contexte sociétal et juridique

• La vie privée – principes généraux (exemple belge)

• Le dossier pharmaceutique

• Le dossier pharmaceutique partagé

140

Principes généraux – Loi vie privée (LVP)

Principe : l’interdiction (article 7)

« § 1. Le traitement de données à caractère personnel relatives à la santé

est interdit ».

Exceptions : article 7, §2

• Consentement

• Nécessaire à la sécurité sociale

• Nécessaire à la santé publique

• Nécessaire à l’administration des soins

• Récolte des données auprès du patient

• …

141

Principes généraux LVP

Conditions générales de licéité (article 5

« Le traitement de données à caractère personnel ne peut être effectué que dans l'un des cas suivants : a) lorsque la personne concernée a indubitablement donné son consentement; b) lorsqu'il est nécessaire à l'exécution d'un contrat auquel la personne concernée est partie ou à l'exécution de mesures précontractuelles prises à la demande de celle-ci; c) lorsqu'il est nécessaire au respect d'une obligation à laquelle le responsable du traitement est soumis par ou en vertu d'une loi, d'un décret ou d'une ordonnance; d) lorsqu'il est nécessaire à la sauvegarde de l'intérêt vital de la personne concernée; e) lorsqu'il est nécessaire à l'exécution d'une mission d'intérêt public ou relevant de l'exercice de l'autorité publique, dont est investi le responsable du traitement ou le tiers auquel les données sont communiquées; f) lorsqu'il est nécessaire à la réalisation de l'intérêt légitime poursuivi par le responsable du traitement ou par le tiers auquel les données sont communiquées, à condition que ne prévalent pas l'intérêt ou les droits et libertés fondamentaux de la personne concernée qui peut prétendre à une protection au titre de la présente loi. Le Roi peut, par arrêté délibéré en Conseil des ministres, après avis de la Commission de la protection de la vie privée, préciser les cas où la condition mentionnée sous f) est considérée ne pas être remplie. »

142

Principes généraux LVP

Conditions générales de licéité (art. 4)

« § 1. Les données à caractère personnel doivent être :

1° traitées loyalement et licitement;

2° collectées pour des finalités déterminées, explicites et légitimes, et ne pas être traitées

ultérieurement de manière incompatible avec ces finalités, compte tenu de tous les facteurs

pertinents, notamment des prévisions raisonnables de l'intéressé et des dispositions légales et

réglementaires applicables. Un traitement ultérieur à des fins historiques, statistiques ou scientifiques

n'est pas réputé incompatible lorsqu'il est effectué conformément aux conditions fixées par le Roi,

après avis de la Commission de la protection de la vie privée;

3° adéquates, pertinentes et non excessives au regard des finalités pour lesquelles elles sont

obtenues et pour lesquelles elles sont traitées ultérieurement;

4° exactes et, si nécessaire, mises à jour; toutes les mesures raisonnables doivent être prises pour

que les données inexactes ou incomplètes, au regard des finalités pour lesquelles elles sont obtenues

ou pour lesquelles elles sont traitées ultérieurement, soient effacées ou rectifiées;

5° conservées sous une forme permettant l'identification des personnes concernées pendant une

durée n'excédant pas celle nécessaire à la réalisation des finalités pour lesquelles elles sont obtenues

ou pour lesquelles elles sont traitées ultérieurement. Le Roi prévoit, après avis de la Commission de

la protection de la vie privée, des garanties appropriées pour les données à caractère personnel qui

sont conservées au-delà de la période précitée, à des fins historiques, statistiques ou scientifiques.

§ 2. Il incombe au responsable du traitement d'assurer le respect du § 1, »

=> Rôle du pharmacien titulaire

143

Contenu

• La vie privée dans son contexte sociétal et juridique

• La vie privée – principes généraux

• Application – Le dossier pharmaceutique

• Le dossier pharmaceutique partagé

144

Le dossier pharmaceutique

Loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient

« Le patient a droit, de la part de son praticien professionnel, à un dossier

de patient soigneusement tenu à jour et conservé en lieu sûr »

Mise en œuvre – arrêté royal du 21 janvier 2009 portant instructions

pour les pharmaciens

• art. 11: transmission du dossier au pharmacien de son choix

• Annexe I, point 7.1 (description du Dossier pharmaceutique)

145

Dossier pharmaceutique

Le dossier pharmaceutique procède des soins pharmaceutiques de

base au même titre que:

• L’accueil et le contrôle administratif

• La validation de la demande

• La dispensation - Informations et Conseils

Il constitue la matérialisation de l’enregistrement et de

l’accompagnement de la médication et se distingue entre:

• Le dossier pharmaceutique

consentement oral

• Le dossier de suivi des soins pharmaceutiques

consentement écrit

146

Dossier pharmaceutique

Contenu

Le dossier pharmaceutique s'appuie sur un ensemble de données disponibles à la pharmacie et reprend au moins les données administratives et l'historique médicamenteux du patient. Les données administratives : Les données administratives comprennent les coordonnées du patient, du médecin traitant et d'une ou de plusieurs personnes de contact. L'historique médicamenteux : Les programmes informatiques de gestion officinale gardent en mémoire l'historique des médicaments prescrits dispensés à la pharmacie pendant une période d'au moins 12 mois. Cet historique, actualisé lors de chaque dispensation, est un outil indispensable pour détecter les problèmes liés au médicament comme p.ex. les premières dispensations, les interactions, l'observance thérapeutique insuffisante, les doubles prescriptions de médicaments, ... Les médicaments non prescrits et les données personnelles complémentaires relatifs au patient peuvent être, avec le consentement du patient, intégrés au dossier en fonction de leur intérêt. Les règles relatives au respect de la vie privée sont observées. Les principes suivants, entre autres, doivent être respectés : - le principe de finalité : la recherche de problèmes liées aux médicaments; - le principe de proportionnalité : uniquement les données pertinentes; - le principe de transparence : le patient doit raisonnablement savoir quelles données ont été traitées à son sujet; - le devoir d'information.

147

Dossier pharmaceutique

Le dossier de suivi

Exemple : schéma d’administration en cas de PMI.

« Dans le cadre d'un suivi des soins pharmaceutiques individualisé, les

informations concernent aussi bien les médicaments prescrits que

ceux d'automédication.

[…]

L'analyse du schéma de prise en charge du suivi, pour un patient

déterminé, a pour but d'évaluer la pertinence et l'évolution du

traitement. »

148

Contenu

• La vie privée dans son contexte sociétal et juridique

• La vie privée – principes généraux

• Le dossier pharmaceutique

• Le dossier pharmaceutique partagé

149

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

La santé des patients ne s’arrête pas aux portes de la pharmacie

Le partage permet au pharmacien d’officine d’assurer son rôle

incontournable de prestataire de soins, expert du médicament

au service du patient

interactions médicamenteuses, contre-indications,

double médication, sur-dosage ou sous-dosage, …

Le dossier partagé est un outil de santé publique au service d’une

catégorie d’acteurs des soins : les pharmaciens.

150

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

- Dans le même temps : la confiance en son prestataire de soins est

aussi un outil de santé publique

Il faut créer les conditions nécessaires à ce que les patients vous confient

leurs secrets et acceptent les conditions de leurs partages.

Le dossier partagé doit être à la croisée des chemins : la confiance est

« partagée » entre les prestataires.

151

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

Comment le droit réalise-t-il cet équilibre ?

1. on ne réinvente pas la roue :

application inchangée de la loi vie privée

application inchangée de la réglementation sur l’art de guérir.

2. détermination respective du rôle des acteurs :

l’architecture électronique globale / les services de base

l’input des acteurs de soins (les services à valeurs ajoutées).

3. le dossier partagé au main des acteurs de soins / les outils au

service des acteurs mis à disposition par l’autorité publique.

152

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

Le secteur détermine le besoin (APB – Ophaco)

santé publique

Ici : échange de données entre pharmaciens

Nom des produits délivrés, leur posologie et la date de délivrance

Le dossier pharmaceutique partagé est un outil des pharmaciens et entre les mains des pharmaciens

153

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

L’autorité publique (plate-forme eHealth) fournit des outils :

Système de HUB

Répertoire de références (informations sur les lieux où se trouvent les infos)

Clés de chiffrement (cryptage)

Gestion des accès et des utilisateurs (s’assurer des titres et qualités du

pharmacien)

Horodatage électronique (les données sont pourvues d’une date électronique

pour en assurer la fiabilité)

….

Canal sécurisé

154

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

Les objectifs de la plate-forme

Article 4 de la loi du 21 août 2008

« Optimaliser la qualité et la continuité des prestations de soins de

santé et la sécurité du patient, de promouvoir la simplification des

formalités administratives pour tous les acteurs de soins de santé et de

soutenir la politique en matière de santé, et ce par des prestations de

services et des échanges d’informations électroniques mutuels entre

tous les acteurs de soins de santé, organisés avec les garanties

nécessaires sur le plan de la sécurité de l’information et de la

protection de la vie privée ».

Mise en œuvre d’un environnement favorable à l’échange sécurisé

de données personnelles relatives à la santé.

155

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

Les services de base

« concevoir, gérer, développer et mettre gratuitement à la

disposition des acteurs des soins de santé […] les services de base

utiles à l’appui de cet échange de données électroniques, tel qu’un

système de cryptage des données entre l’expéditeur et le

destinataire, un système de gestion des accès et des utilisateurs,

une boîte aux lettres électroniques sécurisée pour chaque acteur

des soins de santé, un système de datage électronique, un système

de codage et d’anonymisation des informations, un répertoire de

références indiquant, avec l’accord des patients concernés, auprès

de quels acteurs des soins de santé sont conservés quels types de

données pour quels patients ».

156

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

La réglementation fonctionne comme un assemblage de lego

L’autorité met ses outils de base à disposition des acteurs

Le secteur s’accorde sur le besoin

L’autorité publique crée l’environnement de base de l’échange

électronique

157

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

1. Un parti-pris : La plate forme pour ce qu’elle est – une institution de sécurité sociale pour ce qu’elle veut être – un outil

2. Conséquence : un choix: la plate-forme comme moyen et pas comme fin.

la plate-forme à la rencontre du droit de la sécurité sociale, du droit de la santé publique, du droit de la protection de la vie privée et, surtout, des acteurs des soins de santé

Par le dossier pharmaceutique partagé, le secteur choisit de bénéficier de l’outil, qui

existe déjà par ailleurs

158

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

Quid alors de la protection de la vie privée ?

VIGILANCE, bien sûr

Mais à tout prendre : n’est-ce pas là le meilleur moyen de la vigilance ?

Cfr avis de la commission de la protection de la vie privée.

1 canal sécurisé de transmission de données.

159

Assemblée Générale UEPS – BRUXELLES – 26.09.2014 « Le point de vue d’un Organisme assureur»

Jean-Marc LAASMAN (BE)

Directeur du Bureau d’expertise Solidaris

161

LE TRAITEMENT DES DONNEES A CARACTERE

PERSONNEL EN PHARMACIE

Le point de vue juridique – l'expérience du juriste

CMS DeBacker

Contenu

• La vie privée dans son contexte sociétal et juridique

• La vie privée – principes généraux

• Le dossier pharmaceutique

• Le dossier pharmaceutique partagé

163

Contenu

• La vie privée dans son contexte sociétal et juridique

• La vie privée – principes généraux

• Le dossier pharmaceutique

• Le dossier pharmaceutique partagé

164

Contexte

Évolution sociétale

Santé

• Hyper spécialisation de la médecine / effritement du colloque

singulier

• Mobilité des patients et des acteurs de soins, particulièrement au

sein de l’Union Européenne

• Le patient consommateur de soins (>< médecine « de papa »)

Sécurité sociale

• Crise de l’Etat providence

• Forte augmentation du contrôle de la dépense publique

165

Contexte

Une évolution paradoxale

- Une forte exigence de confidentialité dont le patient (>< le

soignant) est le maître

assouplissement du secret professionnel (obligation professionnelle du

soignant) vs. augmentation des exigences de vie privée (droit du soigné)

- Une forte augmentation des échanges de données (contrôle

public et hyperspécialisation de la médecine)

166

Contexte

Traduction/Évolution législative belge

La loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient – Consécration

d’un triple principe :

l’autonomie du patient : le patient comme sujet de droit (vie privée)

la transparence de la relation médecin-patient

l’équilibre des forces médecin-patient

Ce tryptique sous-tend l’ensemble de l’évolution législative et

jurisprudentielle de ces dix dernières années.

167

Contexte

Traduction/Évolution législative au niveau européen

La Directive 2011/24/UE du Parlement européen et du Conseil du

9 mars 2011 relative à l’application des droits des patients en

matière de soins de santé transfrontaliers

Les initiatives nombreuses de la Commission européenne en

termes d’harmonisation de l’interopérabilité des données :

Initatives eHealth

Initiatives pharmacovigilance (directive) / traçabilité des dispositifs médicaux

(prothèses PIP –directives)

Projets IMI (recherches sur médicaments à l’aide d’outils informatiques)

168

Contexte

Réglementation européenne

Considérant 25 de la Directive droits du patient transfrontaliers:

« Le droit à la protection des données à caractère personnel est un droit fondamental reconnu par l’article 8 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Garantir la continuité des soins de santé transfrontaliers dépend du transfert de données à caractère personnel concernant la santé du patient. Ces données à caractère personnel devraient pouvoir circuler d’un État membre à l’autre tout en préservant les droits fondamentaux des personnes. La directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 octobre 1995 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données ( 6 ) établit le droit pour les personnes d’accéder à leurs données personnelles concernant leur état de santé, par exemple les données figurant dans leurs dossiers médicaux contenant des informations telles que des diagnostics, des résultats d’examens, des avis de médecins traitants et tout traitement ou intervention entrepris. Ces dispositions devraient également s’appliquer dans le cadre des soins de santé transfrontaliers régis par la présente directive. »

169

Contenu

• La vie privée dans son contexte sociétal et juridique

• La vie privée – principes généraux (exemple belge)

• Le dossier pharmaceutique

• Le dossier pharmaceutique partagé

170

Principes généraux – Loi vie privée (LVP)

Principe : l’interdiction (article 7)

« § 1. Le traitement de données à caractère personnel relatives à la santé

est interdit ».

Exceptions : article 7, §2

• Consentement

• Nécessaire à la sécurité sociale

• Nécessaire à la santé publique

• Nécessaire à l’administration des soins

• Récolte des données auprès du patient

• …

171

Principes généraux LVP

Conditions générales de licéité (article 5

« Le traitement de données à caractère personnel ne peut être effectué que dans l'un des cas suivants : a) lorsque la personne concernée a indubitablement donné son consentement; b) lorsqu'il est nécessaire à l'exécution d'un contrat auquel la personne concernée est partie ou à l'exécution de mesures précontractuelles prises à la demande de celle-ci; c) lorsqu'il est nécessaire au respect d'une obligation à laquelle le responsable du traitement est soumis par ou en vertu d'une loi, d'un décret ou d'une ordonnance; d) lorsqu'il est nécessaire à la sauvegarde de l'intérêt vital de la personne concernée; e) lorsqu'il est nécessaire à l'exécution d'une mission d'intérêt public ou relevant de l'exercice de l'autorité publique, dont est investi le responsable du traitement ou le tiers auquel les données sont communiquées; f) lorsqu'il est nécessaire à la réalisation de l'intérêt légitime poursuivi par le responsable du traitement ou par le tiers auquel les données sont communiquées, à condition que ne prévalent pas l'intérêt ou les droits et libertés fondamentaux de la personne concernée qui peut prétendre à une protection au titre de la présente loi. Le Roi peut, par arrêté délibéré en Conseil des ministres, après avis de la Commission de la protection de la vie privée, préciser les cas où la condition mentionnée sous f) est considérée ne pas être remplie. »

172

Principes généraux LVP

Conditions générales de licéité (art. 4)

« § 1. Les données à caractère personnel doivent être :

1° traitées loyalement et licitement;

2° collectées pour des finalités déterminées, explicites et légitimes, et ne pas être traitées

ultérieurement de manière incompatible avec ces finalités, compte tenu de tous les facteurs

pertinents, notamment des prévisions raisonnables de l'intéressé et des dispositions légales et

réglementaires applicables. Un traitement ultérieur à des fins historiques, statistiques ou scientifiques

n'est pas réputé incompatible lorsqu'il est effectué conformément aux conditions fixées par le Roi,

après avis de la Commission de la protection de la vie privée;

3° adéquates, pertinentes et non excessives au regard des finalités pour lesquelles elles sont

obtenues et pour lesquelles elles sont traitées ultérieurement;

4° exactes et, si nécessaire, mises à jour; toutes les mesures raisonnables doivent être prises pour

que les données inexactes ou incomplètes, au regard des finalités pour lesquelles elles sont obtenues

ou pour lesquelles elles sont traitées ultérieurement, soient effacées ou rectifiées;

5° conservées sous une forme permettant l'identification des personnes concernées pendant une

durée n'excédant pas celle nécessaire à la réalisation des finalités pour lesquelles elles sont obtenues

ou pour lesquelles elles sont traitées ultérieurement. Le Roi prévoit, après avis de la Commission de

la protection de la vie privée, des garanties appropriées pour les données à caractère personnel qui

sont conservées au-delà de la période précitée, à des fins historiques, statistiques ou scientifiques.

§ 2. Il incombe au responsable du traitement d'assurer le respect du § 1, »

=> Rôle du pharmacien titulaire

173

Contenu

• La vie privée dans son contexte sociétal et juridique

• La vie privée – principes généraux

• Application – Le dossier pharmaceutique

• Le dossier pharmaceutique partagé

174

Le dossier pharmaceutique

Loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient

« Le patient a droit, de la part de son praticien professionnel, à un dossier

de patient soigneusement tenu à jour et conservé en lieu sûr »

Mise en œuvre – arrêté royal du 21 janvier 2009 portant instructions

pour les pharmaciens

• art. 11: transmission du dossier au pharmacien de son choix

• Annexe I, point 7.1 (description du Dossier pharmaceutique)

175

Dossier pharmaceutique

Le dossier pharmaceutique procède des soins pharmaceutiques de

base au même titre que:

• L’accueil et le contrôle administratif

• La validation de la demande

• La dispensation - Informations et Conseils

Il constitue la matérialisation de l’enregistrement et de

l’accompagnement de la médication et se distingue entre:

• Le dossier pharmaceutique

consentement oral

• Le dossier de suivi des soins pharmaceutiques

consentement écrit

176

Dossier pharmaceutique

Contenu

Le dossier pharmaceutique s'appuie sur un ensemble de données disponibles à la pharmacie et reprend au moins les données administratives et l'historique médicamenteux du patient. Les données administratives : Les données administratives comprennent les coordonnées du patient, du médecin traitant et d'une ou de plusieurs personnes de contact. L'historique médicamenteux : Les programmes informatiques de gestion officinale gardent en mémoire l'historique des médicaments prescrits dispensés à la pharmacie pendant une période d'au moins 12 mois. Cet historique, actualisé lors de chaque dispensation, est un outil indispensable pour détecter les problèmes liés au médicament comme p.ex. les premières dispensations, les interactions, l'observance thérapeutique insuffisante, les doubles prescriptions de médicaments, ... Les médicaments non prescrits et les données personnelles complémentaires relatifs au patient peuvent être, avec le consentement du patient, intégrés au dossier en fonction de leur intérêt. Les règles relatives au respect de la vie privée sont observées. Les principes suivants, entre autres, doivent être respectés : - le principe de finalité : la recherche de problèmes liées aux médicaments; - le principe de proportionnalité : uniquement les données pertinentes; - le principe de transparence : le patient doit raisonnablement savoir quelles données ont été traitées à son sujet; - le devoir d'information.

177

Dossier pharmaceutique

Le dossier de suivi

Exemple : schéma d’administration en cas de PMI.

« Dans le cadre d'un suivi des soins pharmaceutiques individualisé, les

informations concernent aussi bien les médicaments prescrits que

ceux d'automédication.

[…]

L'analyse du schéma de prise en charge du suivi, pour un patient

déterminé, a pour but d'évaluer la pertinence et l'évolution du

traitement. »

178

Contenu

• La vie privée dans son contexte sociétal et juridique

• La vie privée – principes généraux

• Le dossier pharmaceutique

• Le dossier pharmaceutique partagé

179

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

La santé des patients ne s’arrête pas aux portes de la pharmacie

Le partage permet au pharmacien d’officine d’assurer son rôle

incontournable de prestataire de soins, expert du médicament

au service du patient

interactions médicamenteuses, contre-indications,

double médication, sur-dosage ou sous-dosage, …

Le dossier partagé est un outil de santé publique au service d’une

catégorie d’acteurs des soins : les pharmaciens.

180

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

- Dans le même temps : la confiance en son prestataire de soins est

aussi un outil de santé publique

Il faut créer les conditions nécessaires à ce que les patients vous confient

leurs secrets et acceptent les conditions de leurs partages.

Le dossier partagé doit être à la croisée des chemins : la confiance est

« partagée » entre les prestataires.

181

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

Comment le droit réalise-t-il cet équilibre ?

1. on ne réinvente pas la roue :

application inchangée de la loi vie privée

application inchangée de la réglementation sur l’art de guérir.

2. détermination respective du rôle des acteurs :

l’architecture électronique globale / les services de base

l’input des acteurs de soins (les services à valeurs ajoutées).

3. le dossier partagé au main des acteurs de soins / les outils au

service des acteurs mis à disposition par l’autorité publique.

182

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

Le secteur détermine le besoin (APB – Ophaco)

santé publique

Ici : échange de données entre pharmaciens

Nom des produits délivrés, leur posologie et la date de délivrance

Le dossier pharmaceutique partagé est un outil des pharmaciens et entre les mains des pharmaciens

183

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

L’autorité publique (plate-forme eHealth) fournit des outils :

Système de HUB

Répertoire de références (informations sur les lieux où se trouvent les infos)

Clés de chiffrement (cryptage)

Gestion des accès et des utilisateurs (s’assurer des titres et qualités du

pharmacien)

Horodatage électronique (les données sont pourvues d’une date électronique

pour en assurer la fiabilité)

….

Canal sécurisé

184

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

Les objectifs de la plate-forme

Article 4 de la loi du 21 août 2008

« Optimaliser la qualité et la continuité des prestations de soins de

santé et la sécurité du patient, de promouvoir la simplification des

formalités administratives pour tous les acteurs de soins de santé et de

soutenir la politique en matière de santé, et ce par des prestations de

services et des échanges d’informations électroniques mutuels entre

tous les acteurs de soins de santé, organisés avec les garanties

nécessaires sur le plan de la sécurité de l’information et de la

protection de la vie privée ».

Mise en œuvre d’un environnement favorable à l’échange sécurisé

de données personnelles relatives à la santé.

185

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

Les services de base

« concevoir, gérer, développer et mettre gratuitement à la

disposition des acteurs des soins de santé […] les services de base

utiles à l’appui de cet échange de données électroniques, tel qu’un

système de cryptage des données entre l’expéditeur et le

destinataire, un système de gestion des accès et des utilisateurs,

une boîte aux lettres électroniques sécurisée pour chaque acteur

des soins de santé, un système de datage électronique, un système

de codage et d’anonymisation des informations, un répertoire de

références indiquant, avec l’accord des patients concernés, auprès

de quels acteurs des soins de santé sont conservés quels types de

données pour quels patients ».

186

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

La réglementation fonctionne comme un assemblage de lego

L’autorité met ses outils de base à disposition des acteurs

Le secteur s’accorde sur le besoin

L’autorité publique crée l’environnement de base de l’échange

électronique

187

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

1. Un parti-pris : La plate forme pour ce qu’elle est – une institution de sécurité sociale pour ce qu’elle veut être – un outil

2. Conséquence : un choix: la plate-forme comme moyen et pas comme fin.

la plate-forme à la rencontre du droit de la sécurité sociale, du droit de la santé publique, du droit de la protection de la vie privée et, surtout, des acteurs des soins de santé

Par le dossier pharmaceutique partagé, le secteur choisit de bénéficier de l’outil, qui

existe déjà par ailleurs

188

Dossier pharmaceutique partagé et informatisé

Quid alors de la protection de la vie privée ?

VIGILANCE, bien sûr

Mais à tout prendre : n’est-ce pas là le meilleur moyen de la vigilance ?

Cfr avis de la commission de la protection de la vie privée.

1 canal sécurisé de transmission de données.

189

Assemblée Générale UEPS – BRUXELLES – 26.09.2014 « Le point de vue de l’Organisme Assuseur »

Jean-Marc LAASMAN

Directeur du Bureau d’Expertise Solidaris

191

Jean-Marc Laasman

Directeur du service d’études de la Mutualité

Socialiste - Solidaris

AG UEPS 26 septembre 2014

Points abordés

1. L’E-Health : définition

2. Les raisons du succès

3. Opportunités et menaces

4. Les conditions pour réussir

Définitions et caractéristiques

• Technologies de l’information et de la

communication appliquées aux domaines de la

santé et caractérisées par la dématérialisation

des documents papiers

Définitions et caractéristiques

• Ensemble d’outils/instruments simples, souples

et personnalisables pour :

– communiquer en temps réel avec un nombre limité ou

illimité d’intervenants

– partager de manière aisée une quantité importante

d’informations

Quelques exemples

• Systèmes d’échange électronique de données

de santé relatives au patient

• Instruments de « knowledge management »

pour les prestataires de soins

• Outils d’informations électroniques interactifs à

destination des patients

• Télémédecine, téléassistance

• Outils de « santé mobile »

• …

Les raisons du succès.

• Un facteur endogène

Chaque contact avec le système de santé

génère une grande quantité d’informations, de

différentes natures, échangées entre une

grande variétés d’acteurs

Les raisons du succès

• Une réponse aux mutations du système ?

1. Le vieillissement de la population → le défi d’une

prise en charge intégrée du patient chronique vs une

médecine de plus en plus spécialisée

2. Le cadre budgétaire contraignant → le défi

d’améliorer l’efficience (administrative et médicale)

pour faire face à l’augmentation des besoins

3. Les attentes du patient à l’égard du système de

santé → le soutien à l’autogestion, la simplification

administrative

Quelles opportunités ?

• Cinq domaines :

1. Continuité et coordination des soins

2. Intégration de l’EBM dans la pratique

médicale/pharmaceutique

3. Simplification des procédures administratives

4. Empowerment du patient

5. Soutien scientifique à la politique de santé

Continuité et coordination des soins

• Applications : Infrastructures de communications

pour un partage rapide, facile et sécurisé des

données électroniques du patient et des

prescriptions médicales.

Continuité et coordination des soins

• Exemples : 1. « Réseaux de Santé électroniques » - Interconnexion des

dossiers médicaux et pharmaceutiques intra et extra-

hospitaliers (RSW, Abrumet, Inter Med, Dossier

Pharmaceutique partagé, …)

2. Prescription électronique - Recip-e : service de messagerie

pour les prescriptions électroniques.

3. Dossier patient informatisé – dossier de coordination pour la

prise en charge multidisciplinaire des malales chroniques

4. PF E-Health : gestion des accès, codage des données,

interconnexon des réseaux locaux

Intégration EBM dans la pratique

• Application : Outils électroniques de

« knowledge management » pour les

prestataires de soins

Intégration EBM dans la pratique

• Exemples : 1. EBM practice net. Be. Base de données digitale centralisant

sur un site unique l’information officielle et indépendante en

matière d’EBM

2. Intégration de l’EBM dans le DMI et lors de la prescription

électronique → recommandations utilisables en temps réels

par les médecins lors de la prescription du traitement

Simplification des procédures

administratives

• Application : Portails d’échange électronique

d’informations médico-administratives et

financières entre prestataires de soins et

mutualités

Simplification des procédures

administratives

• Exemples : « My Carenet » 1. Facturation électronique

2. Consultation électronique de l’assurabilité

3. Gestion du Dossier médical global

4. Accords médicaux – demande et consultation des accords

médecins conseils (chapitre IV, kiné, soins infirmiers)

5. Gestion administrative de l’hospitalisation

Empowerment du patient

• Applications : Outils électroniques en soutien à

l’autonomie et à l’autogestion du patient.

Empowerment du patient

• Exemples : 1. Téléassistance, télésurveillance, consultation à distance, …

2. « Schéma de médication électronique » consultable par le

patient (cf. projet Vitalink, …)

3. « Personnal Health Record » consultable et alimenté par le

patient

Soutien scientifique à la politique de

santé

• Application : Recueil et mises à disposition de

données socio-sanitaires pour le suivi de la

consommation de soins, le monitoring des

pratiques médicales ou l’évaluation pharmaco-

économique.

Soutien scientifique à la politique de

santé

• Exemples : 1. Pharmanet - profils de prescription par prestataire individuel

2. Trajets de soins malades chroniques - recueil sécurisé par voie

électronique de données épidémiologiques

3. Données d’évaluation pharmaco-économique des demandes

de remboursement

Quelles menaces ?

1. L’utilisation des données santé à caractère

personnel à des fins détournées.

2. La balkanisation de l’information

3. La fracture numérique

Les conditions pour réussir

• Créer un espace de confiance

– Implémenter en amont les infrastructures de

communication pour la sécurité et la confidentialité

des données de santé

– Garantir le droit du patient à accéder à ses données

médicales et à en gérer les accès.

– Développer l’E-Health de manière progressive et sur

base d’une approche « botom-up »

– Communiquer régulièrement sur les

enjeux/avancées/résultats et assurer la pédagogie de

l’information

Les conditions pour réussir

• Assurer l’interopérabilité des systèmes et des

projets prioritaires

– Déterminer les normes et standards techniques

fonctionnels pour les logiciels de gestion des DMI et

DPI

– Assurer l’interconnexion entre les systèmes

régionaux et locaux d’information médicale

– S’accorder sur le partage des tâches.

Les conditions pour réussir

• Prévoir des incitants à l’utilisation de la santé en

ligne

– Lien avec l’accréditation des prestataires de soins,

« prime informatique » modulée en fonction de

l’utilisation des services E-Health, …

Les conditions pour réussir

• Combler la fracture numérique

– Information, formation et accompagnement des

citoyens/patients.

– Impliquer le patient dans la gestion de ses données

de santé

– Intégrer la santé en ligne dans la formation des

prestataires de soins.

Assemblée Générale UEPS – BRUXELLES – 26.09.2014 « Collecte des données : Pourquoi? Qui? Comment?»

Françoise STRYCKMAN Conseiller scientifique Remboursement

217

Presentation for the 54th General Assembly of the UESP:

Data Collection: Why ? Who ? When ? The vision of the pharmaceutical industry”

Françoise Stryckman Scientific Adviser Reimbursement at pharma.be

Jean-Marc Laasman

Directeur du service d’études de la Mutualité Socialiste - Solidaris

AG UEPS 26 septembre 2014

Points abordés

1. L’E-Health : définition

2. Les raisons du succès

3. Opportunités et menaces

4. Les conditions pour réussir

Définitions et caractéristiques

• Technologies de l’information et de la communication appliquées aux domaines de la santé et caractérisées par la dématérialisation des documents papiers

Définitions et caractéristiques

• Ensemble d’outils/instruments simples, souples et personnalisables pour :

– communiquer en temps réel avec un nombre limité ou illimité d’intervenants

– partager de manière aisée une quantité importante d’informations

Quelques exemples

• Systèmes d’échange électronique de données de santé relatives au patient

• Instruments de « knowledge management » pour les prestataires de soins

• Outils d’informations électroniques interactifs à destination des patients

• Télémédecine, téléassistance

• Outils de « santé mobile »

• …

Les raisons du succès.

• Un facteur endogène

Chaque contact avec le système de santé génère une grande quantité d’informations, de différentes natures, échangées entre une grande variétés d’acteurs

Les raisons du succès

• Une réponse aux mutations du système ?

1. Le vieillissement de la population → le défi d’une prise en charge intégrée du patient chronique vs une médecine de plus en plus spécialisée

2. Le cadre budgétaire contraignant → le défi d’améliorer l’efficience (administrative et médicale) pour faire face à l’augmentation des besoins

3. Les attentes du patient à l’égard du système de santé → le soutien à l’autogestion, la simplification administrative

Quelles opportunités ?

• Cinq domaines :

1. Continuité et coordination des soins

2. Intégration de l’EBM dans la pratique médicale/pharmaceutique

3. Simplification des procédures administratives

4. Empowerment du patient

5. Soutien scientifique à la politique de santé

Continuité et coordination des soins

• Applications : Infrastructures de communications pour un partage rapide, facile et sécurisé des données électroniques du patient et des prescriptions médicales.

Continuité et coordination des soins

• Exemples : 1. « Réseaux de Santé électroniques » - Interconnexion des dossiers

médicaux et pharmaceutiques intra et extra-hospitaliers (RSW, Abrumet, Inter Med, Dossier Pharmaceutique partagé, …)

2. Prescription électronique - Recip-e : service de messagerie pour les prescriptions électroniques.

3. Dossier patient informatisé – dossier de coordination pour la prise en charge multidisciplinaire des malales chroniques

4. PF E-Health : gestion des accès, codage des données, interconnexon des réseaux locaux

Intégration EBM dans la pratique

• Application : Outils électroniques de « knowledge management » pour les prestataires de soins

Intégration EBM dans la pratique

• Exemples : 1. EBM practice net. Be. Base de données digitale centralisant sur un

site unique l’information officielle et indépendante en matière d’EBM

2. Intégration de l’EBM dans le DMI et lors de la prescription électronique → recommandations utilisables en temps réels par les médecins lors de la prescription du traitement

Simplification des procédures administratives

• Application : Portails d’échange électronique d’informations médico-administratives et financières entre prestataires de soins et mutualités

Simplification des procédures administratives

• Exemples : « My Carenet » 1. Facturation électronique

2. Consultation électronique de l’assurabilité

3. Gestion du Dossier médical global

4. Accords médicaux – demande et consultation des accords médecins conseils (chapitre IV, kiné, soins infirmiers)

5. Gestion administrative de l’hospitalisation

Empowerment du patient

• Applications : Outils électroniques en soutien à l’autonomie et à l’autogestion du patient.

Empowerment du patient

• Exemples : 1. Téléassistance, télésurveillance, consultation à distance, …

2. « Schéma de médication électronique » consultable par le patient (cf. projet Vitalink, …)

3. « Personnal Health Record » consultable et alimenté par le patient

Soutien scientifique à la politique de santé

• Application : Recueil et mises à disposition de données socio-sanitaires pour le suivi de la consommation de soins, le monitoring des pratiques médicales ou l’évaluation pharmaco-économique.

Soutien scientifique à la politique de santé

• Exemples : 1. Pharmanet - profils de prescription par prestataire individuel

2. Trajets de soins malades chroniques - recueil sécurisé par voie électronique de données épidémiologiques

3. Données d’évaluation pharmaco-économique des demandes de remboursement

Quelles menaces ?

1. L’utilisation des données santé à caractère personnel à des fins détournées.

2. La balkanisation de l’information

3. La fracture numérique

Les conditions pour réussir

• Créer un espace de confiance

– Implémenter en amont les infrastructures de communication pour la sécurité et la confidentialité des données de santé

– Garantir le droit du patient à accéder à ses données médicales et à en gérer les accès.

– Développer l’E-Health de manière progressive et sur base d’une approche « botom-up »

– Communiquer régulièrement sur les enjeux/avancées/résultats et assurer la pédagogie de l’information

Les conditions pour réussir

• Assurer l’interopérabilité des systèmes et des projets prioritaires

– Déterminer les normes et standards techniques fonctionnels pour les logiciels de gestion des DMI et DPI

– Assurer l’interconnexion entre les systèmes régionaux et locaux d’information médicale

– S’accorder sur le partage des tâches.

Les conditions pour réussir

• Prévoir des incitants à l’utilisation de la santé en ligne

– Lien avec l’accréditation des prestataires de soins, « prime informatique » modulée en fonction de l’utilisation des services E-Health, …

Les conditions pour réussir

• Combler la fracture numérique

– Information, formation et accompagnement des citoyens/patients.

– Impliquer le patient dans la gestion de ses données de santé

– Intégrer la santé en ligne dans la formation des prestataires de soins.

Collecte de données

1e précision:

Données= Real World data !!! “Données collecteés en dehors des études cliniques controllées, randomisées, traditionnelles dans le but de suivre la pratique clinique normal en vie réelle.”

244

Collecte de données

2e précision:

Perspectives: B EU

245

Structure de la présentation

Contexte pharmaceutique actuel Problèmes – opportunités - solutions

Importance de collecter des données: Pourquoi? Quoi? Comment ? Qui ? Quand ?

246

Coût du développement d’une nouvelle entité pharmaceutique

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1975 1987 2001 2006

138

318

802

1318

Kost per molecule (Mio $)

Bron: Di Masi J.A. and Grabowski, H.G., 2007, ‘The cost of biopharmaceutical R&D: is biotech different?’ Managerial and Decision Economics, 28, 469-479

Bron: Munos, B., 2009, Lessons from 60 years of pharmaceutical innovation, Nature reviews – Drug discovery, vol. 8

Croissance relative des dépenses des soins de santé

248

Uitgaven voor GNM dalen terwijl uitgaven GZZ stijgen. Daardoor is aandeel GNM in totaal budget GZZ teruggevallen tot 11,6%

249

Dernières décénies: Evolutions en Belgique et dans tous les états membre de l’ UE

Avant 2005 Providence économique Encouragement de l’innovation Découvertes techniques Développement de la biotechnologie FOCUS: “Valeur thérapeutique”

Après 2005 Crise économique Attention accrue pour les déniés publics Régulation accrue et mesures budgetaires Discussion de prix FOCUS: “Value for money”

250

Accès patients belges aux nouveaux médicaments se détériore: la part des nouveaux médicaments (EMA) non remboursés en Belgique augmente

251

Nouvelles molécules enregistrés à l’EMA et leur statut de

remboursement en Belgique (*)

(*): non remboursés: demande de remboursement pas introduite, déjà retirée ou encore en procédure Source: pharma.be

What’s the problem for our health systems?

1. Health expenditure has been growing faster than the economy

2. Inequities in access to care 3. Too much unnecessary and

inadequate care 4. Still large variability in care 5. Lack of coordination between

health professionals

source: OECD 2009 “Only he who can see the invisible can

do the impossible.”

— Frank L. Gaines

© L. Annemans, 2013

Facteurs qui influencent la fixation de prix

Producteur: R&D

Marché:

Comparateur

Société:

Plus value

253

Value for Money/ Innovation & Solidarity Volonté de nos authorités:

Source L.Annemans

La question que nous devons résoudre :

255

Qu’est-ce un médicament innovant valable ?

256

At the marketing authorization Efficacy ≠ effectiveness

Efficacy = évidence des études Eléments de passé

Effectiveness = “REAL WORLD EVIDENCE” Eléments du future Variables et inconnus INCERTITUDES

Naar: real life data, registers, opvolgingsstudies,

Naar: risk sharing, prijsaanpassing, ...

257

Complexité décisionelle liée au degré d’incertitude

HIGH clinical uncertainty

Low

bu

dge

tary

un

cert

ain

ty

Hig

h b

ud

geta

ry u

nce

rtai

nty

Coverage with Evidence

Development

Pay for performance

Deconnection with

additional data collection

NO need for agreement

Restricted reimbursement

with re-assessment

Financiall contract

Budget Cap

Deconnection without

additional data collection

LOW clinical uncertainty

258

Enregistrement : EU Prix/remboursement : compétence nationale

259

Régulateur:

Payeur:

Reimbursement Procedure in Belgium: 5 criteria for the appraisal

1. Therapeutic value

2. Price

3. Medical and social need

4. Expected budget impact for the health insurance

5. Ratio cost/therapeutic value

Royal Decree 21st December 2001

Cadre légal pour une convention: Quand un contrat ?

2 raisons

261

Ou une combinaison des 2

2e raison

1e raison

Risk Sharing: more & more ...

262

Art.81: 4,5 années d’expérience (mise à jour 1/7/2014)

Résultats de 66 négociations(2 enprocedure)

64% (#42)

accords

67% avec collecte de

données

43% oncologie

34% (#22)

non accords

77% compensation

insuffisante

40% évidence faible

263

1 vd 9 stelde ADC voor

Structure de la présentation

Contexte pharmaceutique actuel

Problèmes – opportunités - solutions

Importance de collecter des données: Pourquoi? Quoi? Comment ? Qui ? Quand ?

264

Gestion des coûts des soins de santé

La maîtrise de

la prescription

la compliance &

l’adhérence

l’évidence

265

Gestion de la prescription

266

Gestion de la bonne adhérence

267

Gestion de l’évidence

268

Collecte de données: 1914-1918 “La grande geurre des soignants”

269

Collecte de données: 20e et 21e siecle

270

Collecte de données

271

Collecte de données

272

Collectes de données

273

Collecte de données: oui mais aujourd’hui elle est fragmentée

274

Collecte de données: le dialogue progresse

Source: nouvelles brèves APB n°15-2014

Collecte de données : Besoin de standardisation et centralisation

Le problème: 300 banques de données dans 45 pays Besoin de : modèlisation uniformité technique statistique contrôle de qualité intégration “ Extensive redesign of the IT systems”

276

Collecte de données dans un monde idéal

277

Structure de la présentation

Contexte pharmaceutique actuel

Problèmes – opportunités - solutions

Importance de collecter données (“RWD”): Pourquoi? Quoi? Comment ? Qui ? Quand ?

278

Importance de données: Pourquoi ?

répondre aux incertitudes de la valeur de toutes les interventions médicales

améliorer l’évaluation de la politique de santé (cost/effectiveness) et la gestion des soins de santé

améliorer l’allocation des ressources

orienter la recherche identifier et répondre aux besoins

réduire le coût du développement clinique : moins de RCTs, alternatives comme source de preuves

accélerer l’accès aux médicaments innovants

279

Importance de données: Quoi ?

Diagnostic et profil des malades

Consommation de médicaments et leurs coûts: remboursables et non remboursables

Actes techniques et médicaux et le coût

Décès

Incapacités de travail et le coût

Compliance , adhérence, persistence au traitement

Hospitalisation

Qualité de vie

Habitudes alimentaires

Exercices physiques

Pharmacovigilence

Soins infirmiers

Etc......

280

Importance de données: Comment ?

Volonté de partage de données

Travail d’équipe: coordination

Volonté politique: * une stratégie de changement et * une régulation adéquate

Sens de solidarité : balance entre vie privée et devoir civil

281

Importance de données: Qui ?

Les citoyens: certaines applications permettent d’intéragir et de participer directement aux système d’échange

Les prestataires de soins: diverses applications en ligne Ex: RCM, chapitre IV en ligne

Fournisseurs d’applications: programmation, software téléphonie robotique microchips

282

Importance de données: Quand ?

Chaque fois qu’un acte professionnel est à la base d’une intervention de soins car c’est un élément de qualité : - diagnostic - prévention - traitement - hospitalisation - prescription - délivrance - revalidation - arrêt de traitement

Processus permanent et continu Ex.: maladie rare

The future is bright

284

Anyway …..

“The pessimist sees a problem in each opportunity;

The optimist sees an opportunity in each problem.”

Winston Churchill

285

Assemblée Générale UEPS – BRUXELLES -26.09.2014 « Synthèse et établissement de nouvelles perspectives»

William JANSSENS(BE)

Président de l’UEPS

286

Assemblée Générale – Bruxelles – 26.09.2014 Synthèse et établissement de nouvelles perspectives

Mesdames, Monsieur, Chers collègues, Arrivés au terme de nos travaux, voici le moment venu de formuler certaines conclusions et perspectives résultant des exposés de cette journée. Mes remerciements vont à tous les intervenants pour la qualité de leurs présentations. Ils ont, tous et chacun, largement contribué à la qualité des débats et à une bonne compréhension du domaine abordé aujourd’hui. La collecte de données en pharmacie contribue à un processus d’amélioration des pratiques dans au moins cinq domaines : Le premier domaine vise une coordination performante des soins autour du patient. Cet objectif de départ est souligné par tous les intervenants. Le patient est au centre du débat et fait l’objet de notre première préoccupation. Bien que le patient ait beaucoup à gagner par des soins coordonnés, actuellement – comme évoqué tout au long de la journée - les différents professionnels de santé opèrent isolément, l’un à côté de l’autre. Grâce aux échanges entre les différents professionnels de santé, le patient individuel ne doit plus communiquer isolément avec chaque prestataire mais est localisé, de fait, sur la toile, « in de Cloud », connecté à une équipe de soins. Dès qu’il accède à son Dossier Santé, le patient a une vue d’ensemble globale, pour chacun des professionnels de santé avec lesquels il entretient une relation thérapeutique. Il en résulte une importante valeur ajoutée thérapeutique. Cette avancée démontre l’impérieuse nécessité de coordonner tous les flux de communication de données de santé à caractère personnel.

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Le deuxième domaine bénéficiant de la performance des échanges de données santé à caractère personnel est la définition du cadre de la politique de santé, comme évoqué à plusieurs reprises. Si l’absence de coordination coute cher, a contrario, la coordination apporte d’importantes économies pouvant être utilisée pour rencontrer de nouveaux objectifs de santé. Mais il n’y a pas qu’au niveau de la politique de santé qu’une coordination performante de la collecte des données de santé est source de progrès. Le troisième domaine où la coordination performante de la collecte des données de santé, comme Mme STRYCKMAN nous l’a montré, est celui de la recherche scientifique et elle constitue un instrument primordial de la recherche et du développement de médicaments correspondant aux besoins des différentes populations de patients. Je suis d’avis que l’on sous-estime profondément la valeur ajoutée majeure d’une telle collecte dans ce domaine. La collecte de données représente un apport considérable pour les comparaisons, le benchmarking. Le but dans ce quatrième domaine est d’améliorer la qualité des soins et surtout les outcomes, la mesure des résultats obtenus par différentes politiques de santé mises en œuvre. On peut certes approcher les résultats obtenus de façon individuelle : chaque individu se comparant par rapport à groupe de référence composé de personnes confrontées aux mêmes problèmes de santé, par rapport à une population se trouvant dans une situation de santé comparable. Mais ce quatrième domaine permet aussi de « benchmarker les benchmarqueurs », c’est-à-dire les différentes équipes de service de soins et de professionnels de santé. Sur base de tels exercices on peut évaluer les modèles de la rémunération en fonction du résultat du traitement ou en fonction de la mesure de la qualité des soins apportés : « pay for performance », « pay for quality » , en bref « fee for service quality ». Si l’on dispose de plus d’information au niveau de la qualité des services de santé rendus aux patients, la politique de santé devient plus cohérente car les outcomes sont transparents.

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Un cinquième domaine où l’on peut certainement espérer une contribution importante des données collectées est, en anglais, le « population management ». De quoi s’agit ? On identifie dans une population de patients, atteints de la même pathologie, des sous-groupes de patients ayants des caractéristiques communes et des besoins spécifiques. Or ces besoins particuliers sont souvent à l’origine d’importantes dépenses et tous les états sont à la recherche d’économie. La collecte de données au niveau du « population management » peut contribuer aussi à cette recherche d’économie. Il est clair que le mouvement est en cours. Tous les professionnels de santé collectent des données sans nécessairement connaître la finalité à laquelle le traitement des informations peut servir. La longue marche est en cours et notre secteur doit y participer. L’amorce du partage de données est bien là. Un consensus se développe au niveau de l’ensemble des professionnels de santé, des mutualités, des groupements de patients et des autorités pour atteindre une collecte et un partage structurés. Tous nos intervenants ont, indiqué cette tendance. Ce qui a été clair aussi - je pense aux présentations de nos deux juristes Pierre SLEGERS et Bruno FONTEYN - le cadre juridique est largement présent dans le débat. La réflexion juridique établie pose comme préalable que le droit des patients est prioritaire et doit être préservé : Droit à la transparence et à l’autonomie. L’équilibre entre les droits des patients et les finalités ont été soulignés clairement. Seulement, beaucoup d’obstacles s’interposent pour y arriver. Le premier est de convaincre le grand public Jean Marc LAASMAN l’a aussi démontré. Il y a une impérieuse nécessité d’informer le public, les patients, la population sur la nécessité d’accepter par la collecte, le traitement et la partage des données, une certaine intrusion dans la vie privée. Là aussi on progresse mais probablement trop lentement.

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Il faut convaincre le public, certes, mais il faut aussi convaincre les professionnels de santé. Comme l’a souligné Patrick FORTUIT c’est la construction bottom-up du système de collecte de données qui est le facteur de réussite. En France, pour lever les oppositions des professionnels de santé et les inciter aux projets, ce sont eux-mêmes qui gardent le contrôle, la clé des instruments de démarrage et mise en place des flux de données. On est parti, en France, du dossier pharmaceutique local de la pharmacie et chemin faisant on élargit aux autres applications, on associe les hôpitaux, puis on associera les médecins. Les autres professionnels de santé voyant le succès des pionniers, voient aussi l’intérêt de contribuer à leur tour. Progressivement ce phasage conduit à vers un ensemble structuré et cohérent, appellant moins de résistance. Toutefois, la question finale inévitable est de savoir qui va financer payer tout cela ? Frank ROBBEN a fait allusion, à la table ronde sur les applications eSanté en Belgique, organisée par Mme la Ministre, ONKELINX, durant laquelle il était clair que « toutes ces bases de données, tous ces partages de données et tous ces outils à mettre en place, c’est vrai l’autorité va y contribuer un petit peu mais c’est vrai aussi que l’autorité n’a pas assez d’argent ». Il est donc clair que les professionnels de santé, tout au moins dans un premier temps, vont devoir contribuer et payer eux-mêmes. Cela a été le cas en France comme l’a souligné Patrick FORTUIT dans sa réponse à la question de savoir qui va payer l’ensemble des systèmes en cours de mise en place, il a clairement souligné qu’en France, les pharmaciens financent seuls le DPP à raison de 4 Mi0 euro/an. En Belgique l’APB et l’OPHACO sont en discussion pour savoir qui paye quoi et combien. Nous plaidons pour que les autorités politiques et publiques contribuent plus largement au paiement et à la mise en œuvre de ces systèmes parce qu’il est clair, qu’une meilleure connaissance des données peut largement contribuer aux économies que toutes les autorités recherchent, notamment dans le domaine des soins de santé. Mesdames, Messieurs, Chers collègues, la conclusion est très simple : nous n’avons pas le choix, nous devons y aller. Merci.

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