BADJI MOKHTAR – ANNABA UNIVERSITÉ
UNIVRSITY BADJI MOKHTAR – ANNABA
ANALYSE QUANTITATIVE ET QUALITATIVE D’UN
SYSTEME MECATRONIQUE DU POINT DE VUE DE
SURETE DE FONCTIONNEMENT
والبحث العلميوزارة التعليم العالي
عنابة –جامعة باجي مختار
Année : 2015
Faculté des sciences de l’ingéniorat
Département : Génie mécanique
MÉMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de MASTER
Intitulé :
Domaine : Sciences et technologie
Filière : Génie Mécanique
Spécialité : MECATRONIQUE
Par : HEBAL BRAHIM dirigé par : Pr. KALLOUCHE AK
DEVANT LE JURY :
Président: LAOUAR LAKHDAR Grade : Prof U.B.M.A
Examinateur :
-ABDERAHMAN A.ELHAMID Grade: MCA U.B.M.A
-ALOUI KAMEL. Grade: MCA U.B.M.A
-MEKHILEF SLIMEN. Grade: MCA U.B.M.A
-DAAS DOULA. Grade: MCA U.B.M.A
Dédicace
Avant tous je remercie dieu le tout puissant de
m’avoir donné le courage et la patience pour
réaliser ce travail
Je dédie ce modeste travail à mes parents pour
leur soutien indéfectible.
A Mon frère et à mes sœurs.
A toute ma famille.
A touts mes amis en particulier, ZACKARIA,
WASSIM, MESTAPHA, BRAHIM.
Mr : KALOUCHE AK (Resp.de la pédagogie)
HEBAL BRAHIM.
LISTE DES FIGURES
LISTE DES FIGURES
Figure I.1: Décomposition hiérarchique d’un processus 07
Figure I.2: Notion de risques 08
Figure I.3: Les quatre paramètres de sûreté de fonctionnement 09
Figure I.4: Les différents types de la maintenance 13
Figure I.5: les 5 niveaux de la maintenance 15
Figure I.6: Les durées caractéristiques de FMD 17
Figure I.7 : Causes de défaillance 18
Figure I.8 : Allure de l’évolution du taux de défaillance (courbe de baignoire) 20
Figure III.1 : Eléments constitutifs d’un système mécatronique. 45
Figure III.2 : Notion de système 47
Figure III.3 : Types d'entrées d'un système 47
Figure III.4 : un moteur a courant continue 48
Figure III.5 : Structure de la boucle de régulation étudiée 49
Figure III.6 : Schéma fonctionnel de la boucle de régulation 50
Figure III.7 : Influence du réglage proportionnel P 52
Figure III.8 : Influence de l'action intégrale I 52
Figure III.9 : principe d’une boucle de régulation 53
Figure III.10 : L’ensemble de capteur 55
Figure III.11 : Régulateur 56
Figure III.12 : Sens d’action 57
Figure III.13 : Allure des signaux 59
Figure IV.1 : Système de régulation des réservoirs 64
Figure IV.2 : Modèle du fonctionnement nominal du réservoir 1 68
Figure IV.3 : Défaillance et réparation de l'électrovanne 1 68
Figure IV.4 : Modèle d’utilisation de l'électrovanne de secours 69
Figure IV.5 : Modèle RdP du système complet 70
Liste des Tableaux
Liste des Tableaux
Tableau II.1 : Exemple pour calculer l’indice de criticité 29
Tableau III.1 : Grandeurs logiques 54
Tableau IV.1 : Tableau de L’AMDE 65
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AMDE : Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets.
AMDEC : Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité.
AFE : Analyse Fonctionnelle Externe.
AFI: Analyse Fonctionnelle interne.
AFNOR : Agence Française de Normalisation.
API : Automate programmable Industrielle.
CEN WI : Comité Electrotechnique International.
FMD : Fiabilité, Maintenabilité, Disponibilité.
IHM : Interface Homme Machine.
MTBF : Mean Time Betwen Failuare (temps moyen entre deux défaillances successives).
MDT MTI : Mean Down Time (temps moyen d’indisponibilité)
MTTF: Mean Time To [first] Failure (temps moyen avant première defaillance).
MTTR: Mean Time To Repair (temps moyen de réparation).
MUT: Mean Up Time (temps moyen de disponibilité).
PC : Partie Commande.
PO : Partie Opérative.
RdP: Réseau de Petrie.
SISO : (Single-Input Single Output, mono-entrée mono-sortie).
MIMO : Multi-Input Multi-Output, multi-entrées multi- sorties).
SADT : Structured Analysis and Design Technic (technique structurée d’analyse et de
modélisation).
Sdf: Sûreté de Fonctionnement.
SED: Système à Evénement Discret.
PROBLEMATIQUE :
Les réservoirs de stockage de matières inflammables, au niveau de Sonatrch, présente
une importance accrue, du fait de sa position dans le cycle de production. Ce système est
classifié stratégique, par les risques qu’il peut provoquer et dans l’environnement, sur le
personnel et le site en lui-même.
Ce choix a été motivé par la présence du domaine de MECATRONIQUE : régulation,
automatisation, pilotage informatique.
En phase de conception, une étude de sûreté de fonctionnement d’un système est
généralement précédée d’une analyse fonctionnelle qui consiste à définir, avec précision, les
limites matérielles du système étudié, les différentes fonctions et opérations réalisées par le
système et les diverses configurations d’exploitation.
Cette première étape permet de réaliser une décomposition hiérarchique du système en
éléments matériels et/ou fonctionnels. Or celle-ci n’apporte pas d’informations sur les modes
de défaillance, leurs effets, leur occurrence et leur criticité.
Il est donc nécessaire de la compléter par une deuxième analyse prenant en compte les
dysfonctionnements. Les deux types d’analyses qui sont complémentaires, peuvent permettre,
si elles sont réalisées d’une manière pertinente, de modéliser plus finement un système
complexe, grâce par exemple, aux Réseaux Bayésiens ou aux Réseaux de Petri. On propose
dans cet article d’appliquer différentes méthodes classiques employées en sûreté de
fonctionnement afin d’étudier un système mécatronique simple.
Introduction générale
En phase de conception, l’étude de sûreté de fonctionnement d’un système nécessite de
disposer préalablement d’une analyse fonctionnelle qui consiste à définir avec précision les
limites matérielles du système étudié, les différentes fonctions et opérations réalisées par le
système et les diverses configurations d’exploitation. Cette première étape permet de réaliser
une décomposition hiérarchique du système en éléments matériels et/ou fonctionnels. Or
celle-ci n’apporte pas d’informations sur les modes de défaillance, leurs effets, leur
occurrence et leur criticité.
Il est donc nécessaire de la compléter par une deuxième analyse prenant en compte les
dysfonctionnements. Ces deux analyses complémentaires, si elles sont réalisées d’une
manière pertinente, peuvent permettre de modéliser plus finement un système complexe,
grâce par exemple, aux réseaux de Pétri.
Et c’est dans ce cadre que s’inscrit notre travail. Nous nous proposons donc d’appliquer
différentes méthodes classiques employées en sûreté de fonctionnement afin d’analyser un
système mécatronique.
Ce mémoire est composé de quatre parties. Dans le premier chapitre nous abordons des
notions générales sur la sûreté de fonctionnement. Par la suite nous détaillons les différentes
méthodes d’analyse utilisées dans ce domaine. Dans le troisième chapitre, nous définissons
les systèmes mécatroniques. Quant à la dernière partie du mémoire, elle est réservée à
l’application de l’analyse étudiée à un exemple de système mécatronique.
Chapitre I : sureté de
fonctionnement des systèmes
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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I. INTRODUCTION :
Avant de décrire sous leurs aspects théoriques et pratiques les méthodes de diagnostic, il est essentiel
d’utiliser des concepts et une terminologie précise s’appuyant sur des normes bien définies. En effet, pour
des applications industrielles du diagnostic, il apparaît souvent des terminologies différentes pour la
conduite et la maintenance des processus.
Il est donc fondamental d’avoir des définitions précises pour le diagnostic de défaillances, de pannes et de
défauts.
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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II. NOTIONS DE SURETE DE FONCTIONNEMENT :
II.1. Décomposition hiérarchique d’un système :
Un processus industriel est une installation complexe assumant un objectif fonctionnel de haut niveau
(production de bien ou de services), c'est-à-dire qu’il assure la fabrication d’un produit ou fournit un
service exemple, une centrale électrique qui a pour objectif de fournir l’énergie nécessaire pour produire
les différents ressources pétrolières élaborés.
Le processus fait appel à un ensemble de systèmes interconnectés ou en interaction. Le système assure
une ou plusieurs fonctions .Dans une centrale nucléaire un générateur de vapeur a pour fonction
principale d’évacuer la chaleur du circuit primaire et de produire de la vapeur. Les systèmes peuvent être
décomposés en sous-systèmes assumant à leur tour, généralement un seul objectif fonctionnel. L’étape
suivante concerne la décomposition des systèmes ou sous- systèmes en composants ou matériels bien
déterminés, comme : moteurs électriques, moteurs diesels, vannes, pompes ou des unités centrales
d’ordinateurs [39].
La figure 1 suivante illustre la décomposition hiérarchisée d’un processus industriel :
Figure. (I.1) : Décomposition hiérarchique d’un processus
II.2. Nature des systèmes et composants :
Les méthodes de diagnostic ne possèdent pas de caractère universel. En fonction de la
nature des processus, système, sous-système, composants ou matériels, il faudra mettre en
œuvre à chaque fois des méthodes spécifiques tenant compte des technologies déployées [39]:
-Systèmes mécaniques dynamiques : moteurs, pompes, turbines……
-Systèmes mécaniques statiques : tuyauterie, enceintes,...
-Systèmes numériques programmés.
-Systèmes thermodynamique : échangeurs, fours, colonnes de distillation,...
PROCESSUS
SOUS-SYSTEM
E1
SYSTEME
N….. SYSTEME2 SYSTEME1
SOUS-SYSTE
ME N…
SOUS-SYSTE
ME2
C1 C2 CN
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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-Systèmes électriques ou électroniques, analogiques ou logiques : capteurs, régulateurs,...
Pour effectuer cette analyse il est nécessaire d’identifier les caractéristiques des systèmes et
composants :
-Les fonctions du système en distinguant les missions principales et secondaires et leurs
importances relatives.
-La structure du système en analysant les liens entre systèmes et composants.
-Les conditions d’exploitation du système.
-L'environnement du système pour connaître ses délimitations et l’influence des facteurs
extérieurs.
-L'inventaire des moyens de mesures.
II.3. Notion de risques :
Les circonstances et les conséquences des catastrophes et accident sont variables. Elles
montrent que le risque présent deux aspects : probabilité et conséquences voir fîgure(I.2).
Au niveau des conséquences, elles se caractérisent par la sécurité : protection des personnes, de
l'environnement mais aussi protection de l’outil de production [39].
Deux voix peuvent être pratiquées pour réduire les risques : diminution de la probabilité
d'occurrence de F événement indésirable, et l’atténuation des conséquences de celle-ci.
On distingue plusieurs types de risques : risque technologique, risque économique, risque
écologique [6].
Figure. (I.2) : Notion de risques
II.4. Sureté de fonctionnement :(SdF)
La sûreté de fonctionnement d’une entité est l’aptitude à satisfaire à une ou plusieurs
fonctions requises dans des conditions données, ces quatre paramètres sont : la fiabilité, la
disponibilité, la maintenabilité, et la sécurité. Certains ajoutent même la qualité et le soutien
logistique (voir figureI.3) [1], [6].
La SdF consiste à connaître, évaluer, prévoir, mesurer et maîtriser les défaillances des
systèmes, et englobe tout ce qui concourt à la conception et à la réalisation d’installations sures.
Les données de la sûreté de fonctionnement sont essentielles pour toute étude prévisionnelle
DEUX DIMENSIONS
PROBABILITE: (FREQUENCE
D’OCCURRENCE)
FORTE PROBABILITE ET FAIBLE
CONSEQUENCE
CONSEQUENCE
FAIBLE PROBABILITE ET
FORTE CONSEQUENCE
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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qualitative et quantitative, elles sont de types fiabilistes et événementiels. Donc l’intérêt d’une
étude SdF est:
-Obtenir une meilleure connaissance du système.
-Améliorer la qualité du produit.
-Respecter les clauses imposées par le client.
- Estimer la durée de vie, et le coût global.
-Optimiser l’exploitation et la maintenance.
Figure. (I.3) : Les quatre paramètres de sûreté de fonctionnement
II.5. Principe de la SDF
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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II.6. Techniques et outils de la SDF
II.7. Les arbres de défaillance
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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II.7.1. Définition :
Les arbres de défaillances modélisent l’ensemble des combinaisons d’événements, qui
conduisent à un événement redouté. L’arbre de défaillance est une représentation graphique de
type arbre généalogique. Il représente une démarche d’analyse d’événement. L’arbre de
défaillance est construit en recherchant l’ensemble des événements élémentaires, ou les
combinaisons d’événements, qui conduisent à un Evénement Redouté (ER).
L’objectif est de suivre une logique déductive en partant d’un Evénement Redouté pour
déterminer de manière exhaustive l’ensemble de ses causes jusqu’aux plus élémentaires.
II.7.2. Objectif :
Les objectifs des arbres de défaillance sont résumés en quatre points :
La recherche des événements élémentaires, ou leurs combinaisons qui conduisent à un ER.
La représentation graphique des liaisons entre les événements. Il existe une représentation
de la logique de défaillance du système pour chaque ER ; ce qui implique qu’il y aura autant
d’arbres de défaillances à construire que d’ER retenus.
L’analyse qualitative qui permet de déterminer les faiblesses du système. Elle est faite dans
le but de proposer des modifications afin d’améliorer la fiabilité du système. La recherche
des éléments les plus critiques est faite en déterminant les chemins qui conduisent à un ER.
Ces chemins critiques représentent des scénarios qui sont analysés en fonction des
différentes modifications qu’il est possible d'apporter au système. L’analyse des scénarios
qui conduisent à un ER est faite à partir des arbres de défaillances. Il est alors possible de
disposer des “barrières de sécurité” pour éviter les incidents.
Enfin, il est possible d’évaluer la probabilité d’apparition de l’ER connaissant la probabilité
des événements élémentaires : c’est l’analyse quantitative qui permet de déterminer les
caractéristiques de fiabilité du système étudié. L’objectif est en particulier de définir la
probabilité d’occurrence des divers événements analysés. Les calculs reposent sur les
équations logiques tirées de la structure de l’arbre de défaillance et des probabilités
d’occurrence des événements élémentaires.
II.8. Fiabilité: (Reliability) (NF X60-500 d'octobre 1988)
C’est l’aptitude d’une entité à accomplir une fonction requise, dans des conditions données,
Pendant un intervalle de temps donnés, on peut l’exprimer par la probabilité R (t) qui est
définie par :
R (t) = prob(E non détaillante sur la durée [o, t]), E : système
R (t) = nombre de cas favorable/nombre de cas possible
L’aptitude contraire est appelée défiabilité (événement contraire) et est définis par :
F(t) = 1-R (t)
II.9. Disponibilité: (Availibity) (X60-503 de novembre)
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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C’est l’aptitude d’une entité à être en état d’accomplir une fonction requise dans des
conditions données, à un instant donné ou pendant un intervalle de temps donné, en supposant
que la fourniture des moyens extérieurs nécessaires soit assurée [1], [6].
La probabilité associée A (t) à l’instant t est aussi appelée disponibilité et s’exprime par :
A (t) — Prob (E non défaillante à l’instant (t))
L’aptitude contraire est appelée indisponibilité, et définie par : Ā (t) = 1-A (t)
La disponibilité A (t) est une grandeur instantanée. Le système peut avoir subi une panne
puis une réparation avant l’instant t, contrairement à la fiabilité R (t) qui une grandeur mesurée
sur une durée (intervalle [0, t]).
Donc la confusion entre disponibilité et fiabilité est due au fait que ces deux concepts sont
équivalents quand le système est non réparable.
II.10. Maintenabilité : (NF EN 13306).
Dans les conditions d'utilisation données pour lesquelles il a été conçu, la maintenabilité
est l’aptitude d'un bien à être maintenu ou rétabli dans un état dans lequel il peut accomplir une
fonction requise, lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions données, avec des
procédures et des moyens prescrits.
III. Maintenance :
La maintenance des systèmes industriels est devenue un point essentiel lors de leur
conception et de leur exploitation, tant pour des questions de sécurité et de sûreté de
fonctionnement, que pour des questions de rentabilité et de qualité.
De plus une maintenance mal adaptée à un système peut également conduire à une
situation critique dangereuse aussi bien pour les personnes que pour le matériel ou
l’environnement [6].
C’est pourquoi la maintenance acquiert une importance croissante et dévient une fonction
stratégique dans le management des entreprises :
-Enrichir et affiner les informations justes et pertinentes nécessaires pour la maîtrise des
risques.
-Etudier le comportement des matériels pour connaître leur santé et faire des préventives sur
leur destin, donc la maintenance est la médecine d’une machine.
III.1. Définition de la maintenance: (EN 13306 : avril 2001)
Toutes les activités destinées à maintenir ou à rétablir un bien dans un état spécifie ou
dans des conditions données de sûreté de fonctionnement, pour accomplir une fonction requise.
Ces activités est une combinaison d’activités technique, administratives et de management [1],
[6].
On peut dire que la maintenance et la vie d’une machine, mais comment ? La maintenance
commence bien avant la première panne :
Dès la conception elle s’intègre dans le concept de maintenabilité qui évalue la capacité d’un
produit à être dépanné, à l’achat c’est un conseil et aussi un argument.
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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Lors de l’installation (à la mise en route), la maintenance apporte une connaissance du produit,
et finalement à l’utilisation elle à un triple rôle, l’entretien, les actions préventives et la
surveillance. Donc les principales missions de la maintenance sont :
-Assurer la maintenance de l’équipement de production.
-Améliorer l’équipement de production (par augmentation des capacités ou de la qualité de
production, etc.), et prendre en charge les travaux neufs (de construction, d’installation, de
démarrage et de mise au point).
III.2. Les différents types de maintenance :
La figure(I.4), représente le diagramme des différents concepts de maintenance et les
événements associés [6].
NON OUI
Figure. (I.4) : Les différents types de la maintenance
III.3. Maintenance préventive : (Norme NF EN 13306)
Maintenance exécutée après détection d'une panne et destinée à remettre un bien dans un état
dans lequel il peut accomplir une fonction requise. Exécutée à des intervalles prédéterminés
ou selon des critères prescrits, elle a pour but de réduire la probabilité de défaillance ou la
dégradation d’un bien, le but de la maintenance préventive est :
-Augmenter la durée de vie des matériels et de la sécurité.
-Diminuer la probabilité des défaillances en service.
-Prévenir et aussi prévoir les interventions de maintenance corrective.
-Permettre de décider la maintenance corrective dans de bonnes conditions (gestion de la
maintenance).
-Supprimer les causes d’accidents graves, et diminuer les travaux urgents.
Elle est décomposée en trois types :
Maintenance
Défaillance
Maintenance
Prévisionnelle Maintenance
curative
Maintenance
Conditionnelle
Maintenance
Corrective
Maintenance
Palliative
Maintenance
Préventive
Maintenance
Systématique
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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III.3.1. Maintenance préventive systématique : (EN 13306 : avril 2001)
Maintenance préventive exécutée sans contrôle préalable de l’état du bien et à des intervalles
définis. Ou d’une autre façon c’est le remplacement des pièces et des fluides ont lieu quel que
soit leur l’état de dégradation, et ce de façon périodique [6].
III.3.2. Maintenance préventive conditionnelle : (EN 13306 : avril 2001)
Maintenance subordonnée à un type d’événement prédéterminé (mesure d’une usure,
diagnostic) [6].
III.3.3. Maintenance prévisionnelle : (EN 13306 : avril 2001)
Maintenance préventive subordonnée à l’analyse de l’évolution surveillée des paramètres
significatifs de la dégradation du bien permettant de retarder et de planifier les
interventions. Elle est parfois proprement appelée maintenance prédictive [6].
III.4. Maintenance corrective : (EN 13306 : avril 2001)
Maintenance effectuée après défaillances. Elle divisée en deux types, maintenance palliative
comprenant les interventions dépannage, et maintenance curative comprenant les
interventions type réparation [6].
Plus de ça il y a autres types de maintenance :
Maintenance proactive : (EN 13306 : avril 2001)
La maintenance (proactive) est une forme avancée de maintenance prévisionnelle consistant à
déterminer les causes initiales des défaillances à partir de l’état de défaillance potentielle. Elle
requiert une très bonne connaissance externe et leurs causes matérielles [6].
Maintenance de routine : (EN 13306 : avril 2001)
Activités élémentaires de maintenance qui ne requiert pas de qualifications, autorisations ou
d’outils spéciaux. Elle peut inclure le nettoyage, le resserrage des connexions, le contrôle des
niveaux de liquide,...etc. [6].
Maintenance préservative : (EN 13306 : avril 2001)
Effectuée après correction d’une défaillance, elle a pour objectif d’éviter le renouvellement de
celle-ci par une action sur cause déterministe. Effectuée avant que la défaillance ne devienne
intolérable, ou même qu’elle ne se manifeste, elle constitue la démarche la plus évaluée de la
maintenance [6].
III.5. Tâches de maintenance :
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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Ces éléments d’informations sont indisponibles pour constituer les équipes de maintenance
avec toutes les qualifications nécessaires pour des interventions de qualité [6] :
Contrôle, vérification de la confirmer par rapport à des données préétablies, suivies d’un
jugement .Comme le contrôle de débit de fuites sur une presse étoupe d’un robinet.
Inspection, activité de surveillance s’exercent dans le cadre d’une mission définie. Elle n’est
pas obligatoirement limitée à la comparaison avec des données préétablis. Par exemple, évaluer
l’état des structures métalliques (tels que les appareils à pression ou les composants métalliques
massifs).
Visite, opération de maintenance préventive consistant en un examen détaillé et prédéterminé
de tout (visite générale) ou partie (visite limitée) des différents éléments du bien et pouvait
impliquer des opérations de maintenance de première niveau (réglage simple).
Révision et modification, la révision est l’ensemble des actions d’examens, de contrôle des
interventions effectuées en vue d’assurer le bien contre toute défaillance majeure ou critique
pendant un temps donné ou pour un nombre d’unités d’usage (ex :révision d’un groupe
électrogène d’alimentation électrique de secondes).
D’où la modification est l’opération à caractère définitif sur un bien en vue d’en améliorer le
fonctionnement ou d’en changer les caractéristiques d’emploi.
III.6 Classification par niveaux de maintenance :
Ils sont au nombre de cinq et leur utilisation pratique n’est concevable qu’entre des parties qui
sont convenues de leur définition précise, selon le type du bien à maintenir [1], [6]:
Figure. (I.5) : les 5 niveaux de la maintenance
10niveau :
Réglages simples prévus par le constricteur au moyen d’organes accessible sans aucun
démontage ou ouverture de l’équipement, échanges d’éléments consommables accessible en
toute sécurité, tels que voyants, huiles.
Ce type d’intervention peut être effectuée par l’exploitant sans outillage et à l’aide des
instructions d’utilisation.
2°niveau :
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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Dépannages par échanges standard des éléments prévus à cet effet et opérations mineures de
maintenance préventive telles que graissage ou contrôle de bon fonctionnement.
Type d’intervention effectuée par un technicien habilité de qualification moyenne, sur place,
avec l’outillage portable défini par les instructions de maintenance, et à l’aide de ces mêmes
instructions moyenne.
3°niveau :
Identification et diagnostic des pannes, réparations par échange de composants ou d’élément
fonctionnels, réparations mécaniques mineures, et toutes opérations courantes de maintenance
préventive telles que réglage général ou réalignement des appareils de mesure.
Le personnel d’intervention est un technicien spécialisé, sur place ou en atelier de maintenance.
4°niveau :
Tous les travaux importants de maintenance corrective ou préventive à l’exception de la
rénovation et de la reconstruction. Ce niveau comprend aussi le réglage des appareils de
mesure utilisée pour la maintenance.
L’intervention sera opérée par une équipe encadrée par un technicien très spécialisé, en atelier
centrale.
5°niveau :
Rénovation, reconstruction ou exécution des réparations importantes. Par exemple révision
générale d’un équipement (chaufferie d’une usine), rénovation d’une ligne de production en
vue d’une amélioration, et réparation d’un équipement suite à un accident grave (dégât des
eaux). Effectué par une équipe complète polyvalente, en atelier centrale.
III.7. Maintenabilité : (Maintainability)
C’est l’aptitude d’un dispositif à être maintenu ou rétabli dans lequel il puisse accomplir une
fonction requise lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions d’utilisations
données avec des moyens et procédures prescrits. C’est la probabilité que la maintenance d’un
système E a accomplie dans des conditions données, soit effectuée sur l’intervalle [0,t]sachant
qu’il est défaillant a l’instant t=0. [1], [6].
M (t) = prob (la maintenance de E est achevée au temps t)
= 1- prob (E non réparée sur la durée [0, t])
Il s’agit donc d’un équivalent à la fiabilité mais appliqué à la réparation.
III.8. La sécurité :
C’est l’aptitude d’une entité à éviter de faire apparaître des événements critiques ou
catastrophiques [1], [6].
III.9. Temps utilisé dans l’évolution de la Sdf :
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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La figue 5 nous permet de préciser les définirons des grandeurs moyennes utilisées en sureté
de fonctionnement [1], [6], [39].
Mises en Début Remises-en
Service 1° défaillance d’interventioen service 2°défaillance
Bon attente Reparation Bon
Fonctionnement fonctionnement
temp
MTTF MTTR MUT
MDT
MTBF
Figure. (I.6) : Les durées caractéristiques de FMD
FMD : Fiabilité. Maintenabilité, Disponibilité ;
MTTF : Mean Time To [first] Failure (temps moyeu avant première défaillance);
MTBF : Mean Time Between Failure (temps moyen entre deux défaillances successives);
MTBF =∫ R (t) dt∞
0
MDT ou MTI : Mean Down Time (temps moyen d’indisponibilité) ;
MUT : Mean Up Time (temps moyen de disponibilité) ;
MTTR: Mean Time To Repair (temps moyen de réparation);
MTTR = ∫ (1 − 𝑀(𝑡))𝑑𝑡∞
0
III.10. Diagnostique :
Le diagnostic consiste à trouver la cause d’une défaillance, suivant deux tâches essentielles :
observer les symptômes de la défaillance, et identifier la cause de celui-ci [39].
La défaillance est la cessation de l’aptitude d’un bien à accomplir une fonction requise. Il peut
avoir plusieurs causes qui sont les circonstances liées à la conception, à la fabrication, à
l’exploitation et à la maintenance (voir figureI.7) [6], [39].
Cause de
défaillance
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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Figure. (I.7) : Causes de défaillance
Le mécanisme d’une défaillance peut être un processus physique, chimique ou autres qui
conduisent ou ont conduit à une défaillance [6].
Et on distingue plusieurs types de mécanisme : processus chimiques (corrosion, oxydation,
attaque par un produit chimique), processus physiques (radiation, température) et processus
mécanique (usure, frottement), et on ajoutant le temps, le fluage et le vieillissement [6].
IV. CLASSIFICATION DES DEFAILLANCES :
IV.1. Classification des défaillances en fonction des causes :
Défaillance due à un mauvais emploi :
Défaillance attribuable à l’application de contraintes au-delà des possibilités données du
dispositif (c’est le cas de la rupture d’une enceinte sous pression au-delà de la pression pour
laquelle elle a été conçue) [39].
Défaillance due à une faiblesse inhérente :
Défaillance attribuable à une faiblesse inhérente au dispositif lui-même lorsque les contraintes
ne sont pas au-delà des possibilités données du dispositif [39].
Défaillance première et défaillance seconde:
La défaillance première est la défaillance d’un dispositif dont la cause directe ou indirecte n’est
pas la défaillance d’un autre dispositif, cela correspond par exemple à la défaillance d’un palier
de l’arbre d’un ensemble motopompe.D’où la deuxième défaillance est le cas contraire du
premier [39].
IV.2. Classification des défaillances en fonction du degré :
Maintenance Fabrication Exploitation Installation Conception
Non-respect
des conditions
d’initialisation
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
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On distingue plusieurs types, défaillance partielle ou défaillance complète, permanente,
intermittente :
Défaillance partielle et défaillance complète:
Le premier c’est l’altération d’un bien à accomplir la fonction requise, et la défaillance
complète c’est la panne [39].
Défaillance permanente :
Panne d’une entité persiste tant que n’ont pas eu lieu des opérations de maintenance corrective
[9].
Défaillance intermittente :
Défaillance d’un dispositif subsistant pendant une durée limitée, à la fin de laquelle le dispositif
retrouve son aptitude à accomplir sa fonction requise, sans avoir été soumis à une action
corrective externe quelconque [6].
IV.3. Classification des défaillances en fonction de la vitesse d’apparition :
Deux types de défaillance sont à retenir : défaillance soudaine et défaillance progressive.
La défaillance soudaine qui n’aurait pas être prévue par un examen ou une surveillance
antérieur (e), d’où la défaillance progressive est l’inverse de celui-ci [39].
IV.4. Classification de défaillances en fonction de la date d’apparition :
IV.4.1 Taux de défaillance :
L’estimation du taux de défaillance d’une population de dispositifs est donnée par l’expression
suivante, [6] :
λ (t) = prob(S défaillant entre t et t+dt sachant qu’il n’est pas défaillant sur [0, t])
On peut exprimer le taux de défaillance instantané D (t) par :
λ (t) = 𝑓(𝑡)
𝑅(𝑡) … (1)
Ou f (t) est la densité de probabilité de défaillance :
f (t)= 𝑑𝐹(𝑡)
𝑑𝑡 ……(2) ; F (t) est la probabilité de défaillance.
(2) dans (1) → λ(t) = 𝑑𝐹(𝑡)
𝑅(𝑡)𝑑𝑡 ......(3)
Le taux de défaillance est généralement exprimé par la durée moyenne entre deux défaillances :
λ = 1
𝑴𝑻𝑩𝑭
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
Page 20
IV.4.2 Taux de réparation :
On appelle taux de réparation μ (t) d’un système réparable au temps t, la probabilité que l’entité
soit réparée entre t et t+dt sachant qu’elle n’était pas réparée sur l’intervalle [0, t]. [6].
D’où : f(t) = 𝑑𝑀(𝑡)
𝑑𝑡 , la densité de probabilité.
On peut exprimer le taux de défaillance instantané μ (t) par :
μ (t) = 𝑓(𝑡)
1−𝑀(𝑡)
Le taux de réparation est généralement exprimé par la durée moyenne de réparation :
μ = 1
𝑀𝑇𝑇𝑅
En fonction de la nature des dispositifs et de leur complexité on observe différents allures de
cette fonction D (t) .Dans de nombreux dispositif, le taux de défaillance suit la courbe en
baignoire sur la figure(I.8). [6], [39].
Figure. (I.8) : Allure de l’évolution du taux de défaillance (courbe de baignoire)
A partir de la courbe et suivant l’instant d’apparition de la défaillance, on distingue :
Période de défaillance précoce ou infantile: (zone A)
C’est la période, au début de la vie d’un dispositif, commencent à l’instant donné, et pendant
laquelle le taux de défaillance décroit rapidement en comparaison du taux de défaillance de la
t
B C
C
Taux de
défaillance λ
Zone A : époque de jeunesse
A
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
Page 21
période suivante.
En pratique cela correspond au « déverminage» pour les systèmes électronique et la période de
« rodage » pour les systèmes mécaniques.
Période de défaillance a taux constant :(zone B)
Elles sont consécutives à une défaillance structurelle cachée, elles sont appelées aussi les
pannes de maturité (franche ou soudaine), les types de maintenance qu’on peut utiliser sont
maintenance préventive, systématique ou corrective.
Période de défaillance d’usure ou de veilleuse : (zone C)
C’est la période éventuelle de la vie d’un dispositif pendant laquelle le taux de défaillance
augmente rapidement en comparaison de la période précédente. Les défaillances d’usures sont
liées aux modes de vieillissement des matériaux et de dégradation des dispositifs.
Les types de maintenance qu’on peut utiliser sont : la maintenance conditionnelle ou prédictive.
V. CONCLUSION
Le but de la sûreté de fonctionnement : mesurer la qualité de service délivré par un
système, de manière à ce que l’utilisateur ait en lui une confiance justifiée.
Chapitre I : Sureté De Fonctionnement Des Systèmes
Page 22
Cette confiance justifiée s’obtient à travers une analyse qualitative et quantitative
des différentes propriétés du service délivré par le système, mesurée par les
grandeurs probabilistes associées : fiabilité, maintenabilité, disponibilité, sécurité.
L'objectif totale de la SdF est d'atteindre l’idéal de la conception de système: zéro
accident, zéro arrêt, zéro défaut (et même zéro maintenance).
La SdF est un domaine d’activité qui propose des moyens pour augmenter la
fiabilité et la sûreté des systèmes dans des délais et avec des coûts raisonnables.
Chapitre II :
Les différentes méthodes
d’analyse utilisées en sureté
de fonctionnement (Analyse
Qualitative et Quantitative)
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 24
I. INTRODUCTION :
Les méthodes de diagnostic de défaillances et de dégradations utilisées dans les
différents secteurs industriels sont très variées et tiennent compte de la spécificité des
matériels qui constituent leurs procédés industriels.
La maintenance corrective comprend principalement les activités de diagnostic et de
réparation, et la maintenance préventive comprend l’ensemble des activités exercées sur des
matériels ou composants non défaillants pour éviter leurs défaillances en diagnostiquant de
façon précoce les dégradations et en suivant leur évolutions.
Pour certains procédés relativement simples, les relations entre les causes et leurs effets
sont biunivoques et le diagnostic par raisonnement inverse est aisée Par contre, pour des
matériels et procédés complexes, la situation est totalement différente et il n’est plus possible
de procéder à un raisonnement déductif.
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 25
II. ANALYSE QUALITATIVE :
Cette analyse a pour but de caractériser les scénarios redoutés provoqués par des changements
d’états et des enchaînements d’événement, elle est constituée de deux analyses :
II.1. Analyse fonctionnelle :
Elle permet la description synthétique des modes de fonctionnement du système et la
connaissance des fonctions à garantir.
Un certain nombre de technique existent dont les fondements reposent sur l’expression du
besoin du système à étudier, et sa spécification technique. Ainsi, on identifie [21] :
Les fonctions et leurs caractéristiques, les performances avec des critères de valeurs attendues,
et les contraintes extérieures. Elle est décomposée on deux analyses:
II.1.1. Analyse Fonctionnelle Externe : (AFE)
Cette analyse nous permet d’étudier les relations entre un système et son milieu extérieur et de
définir les différentes fonctions et opérations.
II.1.2. Analyse Fonctionnelle Interne :(AF1)
L’analyse fonctionnelle interne permet de réaliser une décomposition arborescente et
hiérarchique du système en élément, elle décrit également les fonctions techniques du système
[21].Et parmi les méthodes utilisées on a choisi d’appliquer la méthode SADT.
II.1.2.1. Structured Analysis and Design Technique (SADT):
SADT (technique structurée d’analyse et de modélisation) est une marque déposée de la
société Softech INC (USA) et d’IGL technologie (France). Elle a été développée à la fin des
années 70, leurs caractéristiques sont :
une méthode d’analyse de conception de système qui facilite la communication entre
spécialistes de disciplines différentes. La méthode SADT s’applique à l’analyse
fonctionnelle des systèmes complexes, elle permet à la fois de justifier et d’expliquer le
choix des solutions internes.
La méthode REALIASEP : (marque déposé à emploi réservé)
Cette méthode très orienté pour la conception de produits nouveaux propose une démarche
originale basée sur un arbre fonctionnel.
Elle décompose fonctionnellement le système en appliquant systématiquement la trilogie :
«CAPTER /TRANSFORMER/TRANSMETTRE»
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 26
La méthode APTE : (marque déposée à emploi réservé)
Est une méthode d’analyse de la valeur appliquée à l’organisation d’entreprise et à la
réduction des frais généraux. Elle est connu par son formalisme spécifique appelé «bête à
cornes» et par l’utilisation de fonctions de base, principales, contraintes et techniques.
La méthode FAST : (Functional Analysis System Technique)
Elle est considérée comme une étape dans la description des systèmes et on lui donne le nom
de DAESY (diagramme d’analyse fonctionnelle des systèmes).
Le formalisme de FAST permet de présenter la logique des relations entre les fonctions en
répétant la trilogie :
« POURQUOI ? /COMMENT ? / QUAND ? »
II.2. Analyse dysfonctionnelle :
L'analyse fonctionnelle n’apporte pas d’informations sur les défaillances potentielles, d’où
l’intérêt de faire une analyse dysfonctionnelle qui nous permet d’avoir les principales causes
de défaillance et de spécifier les différents états du système et ainsi compléter l’analyse
fonctionnelle [10], [11]. Et parmi les méthodes utilisées nous avons : AMDE, AMDEC,
AEEL.
II.2.1. Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets : (AMDE)
Elle s'appuie sur l’identification des modes de défaillances des composants d’un système .les
dysfonctionnement identifiés sont tout simplement les effets perçus par le client. L’AMDE est
effectuée pour les composants mécaniques et électroniques [10], [11], [16], [21].
La réalisation d’une AMDE est souvent basée sur les informations telles que :
La décomposition d’un système en élément matériel ou fonctionnel.
La représentation graphique de la structure fonctionnelle du, système par exemple à
l’aide de l’arbre fonctionnel ou d’un tableau.
La collecte des différentes données nécessaires à la réalisation de l’AMDE.
La définition précise des modes de défaillance associés à chaque niveau de
décomposition fonctionnelle.
II.2.2. Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leurs criticité (AMDEC) :
Cette technique a pour but d’étudier, d’identifier, de prévenir ou au moins de réduire les
risques de défaillance d’un système, d’un processus, d’un produit.
Donc la méthode consiste à examiner méthodiquement les défaillances potentielles des
systèmes (analyse des modes de défaillance), leurs causes et leurs conséquences sur le
fonctionnement de l’ensemble (les effets).
Après une hiérarchisation des défaillances potentielles, basée sur l’estimation du niveau de
Risque de défaillance, soit la criticité, des actions prioritaires sont déclenchées et suivies.
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 27
La méthode a fait ses preuves dans les industries suivantes : spatiale, armement, mécanique,
électronique, électrotechnique, automobile, nucléaire, aéronautique, chimie, informatique et
plus récemment, on commence à s’y intéresser dans les services [10], [11], [21], [19].
On distingue trois types d’AMDEC :
L’AMDEC « produit» vise essentiellement à augmenter la fiabilité du produit lors de
son utilisation .Elle est donc pratiquée principalement par les équipes de conception
(bureaux d’études).
L’AMDEC « Processus » vise à concevoir des processus « bons du premier coup
» ou à réduire les dysfonctionnements des processus de fabrication existants
pouvant avoir un effet sur la qualité du produit. EIle est principalement
destinée aux services méthodes ou production.
L’AMDEC « moyen de production » vise à réduire l’indisponibilité des machines
afin de gagner en productivité. Elle s’adresse plus particulièrement aux services
maintenance.
Indice de criticité :
Plusieurs critères peuvent être utilisés pour déterminer l’indice de criticité, souvent dans la
pratique on considère qu’une défaillance est un autant plus important si ses conséquences sont
graves ; elle se produit souvent ; elle se produit et on risque de ne pas la détecter.
Notant que :
G : gravité de l’effet (les conséquences sur le client/ utilisateur).
O : la probabilité d’occurrence (la fréquence d’apparition).
D : la probabilité de non détection (le risque de non détection).
Donc l’indice de criticité s’obtient en multipliant les trois notes précédentes :
C = G * 0 * D
On prend par exemple, le processus « distributrice de café ».
1- Si celle-ci remplit le verre seulement avec de l’eau chaud, le client sera très insatisfait
(on estime pour la gravité une note de 10).
2- La cause « manque de café dans la distributrice »peut arriver souvent (on estime pour
la probabilité d’occurrence la note 5).
3- La détection est faite par l’agent d’entretien lorsqu’il vient remplir la machine de café
moulu (on estime aussi pour la probabilité une note de 5).
Alors l’indice de criticité est : C = G * O * D = 1 0 * 5 * 5 = 250
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 28
Tableau. (II.1) : Exemple pour calculer l’indice de criticité
Opération
du
processus
Mode de
défaillance
potentielle
Effet de
défaillance
Cause
possible de
défaillance
Evaluation
direction Occurrence gravité criticité
La
distributri
ce de café
remplit le
verre
La
distributrice
remplit le
verre avec
d’eau et ne
rend pas la
monnaie
Client très
insatisfait
Manque de
café dans la
distributrice
5
10
10
250
Blocage
dans la
distributrice
10
1
10
100
Note :
Le classement de l’indice de criticité est fait par ordre décroissant généralement en quatre
catégories :
C ˃ 100 ; 100 ˃ C ˃ 50 ; 50 ˃ C ˃ 20 ; 20 ˃ C
Ce classement permet de moduler les actions préventives, leur priorité variant en fonction de
la catégorie. Souvent les entreprises utilisent pour l’AMDEC-produit/processus un seuil de
criticité de 100 et pour l’AMDEC-moyen un seuil de16.
L’AMDEC et les autres outils de la qualité totale:
Selon certains spécialistes japonais, quelques soient les méthodes statistiques, celles-ci ne
peuvent empêcher l’apparition d’un défaut dans un système personne-machine.Shingo
propose les systèmes poka-yoké (qui signifie en japonais système anti-erreur).Il existe deux
types des systèmes anti-erreur dépendant des fonctions régulatrices :
a- Les fonctions d’asservissement :
Sont des fonctions qui à l’apparition des anomalies, arrêtent les machines ou déclenchent des
systèmes de blocage, évitant l’apparition de défaut de série.
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 29
b-Les fonctions d’alerte :
Attirent l’attention des ouvriers sur les anomalies en déclenchant un signal sonore ou des
lampes clignotantes
La mise en place de telles fonctions peut résulter d’une étude AMDEC. Apres la
hiérarchisation des défaillances potentielle, des actions prioritaires doivent être prises pour
diminuer ou éviter tout risque éventuel
Plus de c’est outils on a : l’AMDEC et l’arbre des causes(FTA), l’AMDEC et l’ingénierie
simultanée , l’AMDEC et les normes ISO 9000.
III. ANALYSE QUANTITATIVE :
Pour compléter l’analyse qualitative (fonctionnelle et dysfonctionnelle) on utilise l’analyse
quantitative qui nous permet de représenter le comportement dynamique du système grâce
aux réseaux de Pétri, et aussi estimer sa probabilité de défaillance.
III.1. Réseau de pétri :
III.1.1. Définitions d'un RdP :
Un réseau de Pétri [33] est un moyen de :
Modélisation du comportement des systèmes dynamiques à événements discrets.
Description des relations existantes entre des conditions et des événements.
Les Systèmes à Evénement Discrets (SED) ce sont des systèmes dynamiques et leur
comportement change au cours du temps [4], [15], [30], [22] .
Un RdP est composé de places, transitions et arcs :
Une place est représentée par un cercle :
Une transition par un trait :
Un arc relie soit une place à une transition :
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 30
Soit une transition à une place:
Marquages :
Chaque place contient un nombre entier positif ou nul de marques ou jetons. Le marquage M
définit l'état du système décrit par le réseau à un instant donné. C'est un vecteur colonne de
dimension le nombre de places dans le réseau. Le Iéme élément du vecteur correspond au
nombre de jetons contenus dans la place Pi. Voir les exemples suivants :
Exemple 1 :
Exemple2 :
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 31
Franchissement d'une transition :
Une transition est franchissable lorsque toutes les places qui lui sont en amont (ou toutes les
places d'entrée de la transition) contiennent au moins un jeton.
Exemple 3 : Franchissement d'une transition
T2 ne peut pas être franchie car P2 ne contient aucun jeton.
Exemple 4 : Franchissement d'une transition
Avant franchissement :
Après franchissement :
Le franchissement de T1 consiste à enlever un jeton de P1 et un jeton de P2 et à rajouter un
jeton dans P3 et un jeton dans P4.
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 32
Séquence de franchissement :
Une séquence de franchissement S est une suite de transitions Ti Tj…Tk qui peuvent être
franchies successivement à partir d'un marquage donné. Une seule transition peut être
franchie à la fois.
On note Mi [S → Mj ou Mi [S > Mj
A partir du marquage Mi, le franchissement de la séquence S aboutit au marquage Mj, voir la
figure suivante :
T1T2 et T1T3 sont deux séquences de franchissement:
Mo [T1 T2 —► M1 et Mo [T1 T3 —►M2
Avec : M1= [0 0 1 0] et M2= [0 0 0 1]
Marquages accessibles :
L'ensemble des marquages accessibles est l'ensemble des marquages Mi qui peuvent être
atteint par le franchissement d'une séquence S à partir du marquage initial M0.On le note *M0.
*M0= {Mi tel que Mi [S —►Mj}
Graphe de marquages :
On utilise le graphe de marquages quand le nombre de marquages accessibles est fini. (l'exemple précédent).
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 33
Le graphe de marquage correspondant :
Les propriétés déterminer à partir de ce graphe de marquage est :
Deux blocages M2 et M3, RdP borné. (1-borné), sauf (binaire), non vivant, quasi vivant (les
transitions (T1, T2, T3) sont franchissables une seule fois), non réinitailisable.
Le marquage accessible est :
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 34
1
0
0
0
;
0
1
0
0
;
0
0
1
0
;
0
0
0
1
* 0M
M0 M1 M2 M3
RdP autonome et non autonome :
Un RdP autonome décrit le fonctionnement d'un système dont les instants de franchissement
ne sont pas connus ou indiqués.D’où un RdP non autonome décrit le fonctionnement d'un
système dont l'évolution est conditionnée par des événements externes ou par le temps, c'est-
à-dire un RdP non autonome est synchronisé et/ou temporisé.
III.2. Propriétés des RdP :
III.2.1. Propriétés des RdP liées aux marquages : (propriétés de comportement)
RdP bornée et sauf :
Une place Pi est dite bornée pour un marquage initial Mo s'il existe un entier naturel k, tel que
pour tout marquage accessible à partir de Mo, le nombre de jetons dans Pi est inférieur ou
égal à k. On dit que Pi est k-borné.
Un réseau sauf pour un marquage Mo est un réseau 1-borné, pour tous les marquages
accessibles à partir de Mo on a soit zéro soit un dans chaque place du réseau.
RdP vivant :
Une transition Tj est vivante pour un marquage Mo, si pour tout marquage accessible Mj
appartenant à * Mo, il existe une possibilité de la franchir.
RdP sans blocage :
Un blocage est un marquage tel que le franchissement d'une transition n'est plus possible, un
RdP est dit sans blocage pour un marquage initial Mo si aucun marquage accessible Mi
appartenant à Mo n'est un blocage.
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 35
RdP réinitialisé :
Un RdP est réinitailisable pour un marquage initial Mo si pour tout marquage M accessible à
partir de Mo, il existe une séquence S de franchissement qui ramène à Mo.
III.2.2. Propriétés liées à la structure : (indépendante du marquage initial) :
Graphe d’état et graphe d’événement :
Un réseau de Pétri non marqué est un graphe d'état si et seulement si toute transition a
exactement une seule place d'entrée et une seule place de sortie.
Exemple 5 : graphe d'état
Chacune des transitions T1, T2, T3, T4 et T5 possède une seule place d'entrée et une seule
place de sortie.
Un RdP est un graphe d'événement si et seulement si chaque place possède exactement une
seule transition d'entrée et une seule transition de sortie.
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
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Exemple 6 : graphe d'événement
Graphe d’événement non un graphe d’événement non un graphe d’événement
RdP sans conflit
Un RdP sans conflit est un réseau dans lequel chaque place a au plus une transition de sortie.
Un RdP avec conflit est un réseau qui possède donc une place avec au moins deux transitions
de sorties. Un conflit est noté: [Pi, {T1, T2,…, Tn}] ; avec T1, T2,…, Tn étant les transitions
de sorties de la place Pi.
Exemple 7 :
Sans conflit Avec conflit
RdP a choix libre et simple :
Un RdP est à choix libre est un réseau dans lequel pour tout conflit [Pi, {T1, T2,…, Tn}]
aucune des transitions T1, T2,…, Tn ne possède aucune autre place d’entrée que Pi.
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 37
Exemple 8 :
-Avec conflit sans choix libre - -avec conflit avec choix libre -
Un Réseau de Pétri simple est un RdP dans lequel chaque transition ne peut être concernée
que par un conflit au plus.
Exemple 9 :
-Avec conflit sans choix libre simple- -Avec conflit avec choix libre non simple-
RdP à priorités
Dans un tel réseau si on atteint un marquage tel que plusieurs transitions sont franchissables,
on doit franchir la transition qui a la plus grande priorité.
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 38
Exemple10 :
-Avant franchissement- -après franchissement-
RdP pur
Un RdP pur est un réseau dans lequel il n’existe pas de transition ayant une place d’entrée qui
soit à la fois place de sortie de cette transition.
Exemple 11 :
-Pur- -Non pur-
RdP généralisés
Un RdP généralisé est un RdP dans lequel des poids (nombres entiers strictement positifs)
sont associés aux arcs.
Si un arc (Pi, Tj) a un poids k : la transition Tj n'est franchie que si la place Pi possède au
moins k jetons. Le franchissement consiste à retirer k jetons de la place Pi.
Si un arc (Tj, Pi) a un poids k : le franchissement de la transition rajoute k jetons à la place Pi.
Lorsque le poids n’est pas signalé, il est égal à un par défaut.
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
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Exemple 12 : RdP généralisé
-Avant franchissement- -Après franchissement-
RdP à capacités
Un RdP à capacités est un RdP dans lequel des capacités (nombres entiers strictement positifs)
sont associées aux places. Le franchissement d’une transition d’entrée d’une place Pi dont la
capacité est cap(Pi) n’est possible que si le franchissement ne conduit pas à un nombre de
jetons dans Pi qui est plus grand que Cap(Pi).
Exemple 13 :
Fig1 Fig2 Fig3
Le franchissement de T1 conduit à 3 jetons dans P2 d'où T1 ne peut plus être franchie.
Chapitre II : Les Différentes Méthodes D’analyses Utilisées en Sureté De Fonctionnement (analyse qualitative et quantitative)
Page 40
IV. CONCLUSION :
Dans ce chapitre on a représenté les différentes méthodes d’analyse un système
mécatronique (quantitative et qualitative).
En phase de conception d’un système mécatronique, une étude de la fiabilité est
généralement précédée d’une analyse qualitative qui consiste à définir, avec
précision, les relations entre le système et son environnement, les différentes
fonctions techniques réalisées par le système, les interactions fonctionnelles et
collatérales entre ses éléments, et les différents modes de défaillance et leurs
effets et leur criticité(AMDEC) sur le système. Ces analyses qui sont
complémentaires, peuvent permettre, si elles sont réalisées d’une manière
pertinente, de modéliser et de simuler un système mécatronique afin de calculer
sa fiabilité prévisionnelle, grâce par exemple, aux réseaux de Petri.
Chapitre III : systèmes
mécatroniques
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 42
INTRODUCTION :
La mécatronique est aujourd’hui en pleine expansion, elle caractérise l’utilisation
simultanée de la mécanique, de l’automatique, de l’électronique et du logiciel pour
envisager de nouvelles façons de concevoir, de produire et de créer de nouveaux produits
plus performants.
Ces systèmes ont pour but de répondre à la complexité croissante des actions,
comme le système de freinage, système d’injection, micro-robots médicaux, endoscopes
intelligents, connecteurs intelligents, télématique embarquée, système régulation de
volume...etc.
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 43
II. DEFINITIONS DES DIFFERENTS SYSTEMES :
II.1. Système informatique :
On appelle système informatique, l’ensemble des matériels et des logiciels destinés à réaliser
la première vocation de l’ordinateur, à savoir le traitement automatique de l’information. [10],
[25].
II.2. Système automatique :
Un automatisme est généralement conçu pour commander une machine ou un groupe de
machines.
La machine constitue la «partie opérative" du processus, alors que l’ensemble des composants
d’automatisme fournissant des informations qui servent à piloter cette partie opérative
constituent la "partie commande".
La modélisation des automatismes peut se faire par GRAFCET "Graphe de commande
Etapes-Transitions" ou par RDP ˝réseau de pétrie".[10],[25].
Objectifs :
Les objectifs de l’automatisation d’un système sont nombreux. On site dans ce sens :
-Amélioration la productivité de l’entreprise en réduisant les coûts de production (main
d’œuvre, matière, énergie) et en améliorant la qualité de produit.
-Amélioration des conditions de travail en supprimant les travaux pénibles et en améliorant la
sécurité.
-augmentation de la production, et de la disponibilité des moyens de production en
améliorant la maintenabilité
Structure :
Un système automatisé comprend deux parties qui dialoguent ensemble, partie opérative et
partie commande :
-Une partie opérative regroupe l’ensemble des opérateurs techniques tel que les actionneurs et
les capteurs qui assurent et contrôlent la production des effets utiles pour lesquels le système
automatisé a été conçu. Elles sont consommatrice d’énergie.
-Une partie commande élabore des ordres à partir des informations délivrées par les capteurs
de la parte opérative (dialogue avec la machine) ou à partir des consignes qui sont données
par l’opérateur (dialogue homme -machine).
II.3. automate programmable :
Un automate programmable industriel (API) est un dispositif électronique (similaire à un
ordinateur) programmable destiné à la commande de processus industriels par un traitement
séquentiel.
Il envoie des ordres vers les prés actionneurs (Partie Opérative ou PO coté actionneur) â partir
de données d’entrées (capteurs) (Partie Commande ou PC coté capteur), de consignes et d’un
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 44
programme informatique.
Les API se caractérisant par rapport aux ordinateurs par leur fiabilité et leur facilité de
maintenance (bien que les ordinateurs industriels atteignent également un très bon degré de
fiabilité).Les modules peuvent être changés très facilement et le redémarrage des API est très
rapide.[10],[25].
II.4. système mécatronique :
Un système mécatronique est un alliant des systèmes suivants, mécanique, électronique,
Automatisme et du logiciel. La mécatronique et une nouvelle démarche pour la conception
des systèmes [10], [25].Cela est représenté par les applications suivantes :
A l‘aéronautique : commandes de vol et actionneurs électriques...
Dans l’automobile : aide à la conduite, sécurité active, accessoire...
Ferroviaire : bogies intelligents (suspension, inclinaison de caisse, essieu radian, freinage...).
II.4.1 Architecture :
Un système mécatronique est un système combinant des technologies qui relèvent des
domaines de la mécanique, de l’hydraulique, de la thermique, de l’électronique et des
technologies de l’information [Moncelet 98]. Il peut être décomposé en quatre entités en
interaction (voir figure III.1) : les capteurs, la partie opérative, le système de commande et de
reconfiguration et les actionneurs.
Les capteurs mesurent des grandeurs physiques continues caractéristiques de la partie
opérative. Le système de commande et de reconfiguration établit en fonction de ces mesures
les actions à réaliser. Les actionneurs agissent sur la partie opérative.
Le système de commande a aussi pour objectif d’assurer que certaines grandeurs de la partie
opérative soient maintenues dans un intervalle de sécurité. Lorsque certains événements
relatifs à la sécurité du système se produisent, comme le franchissement d’un seuil de sécurité
par une variable caractéristique de la partie opérative, des actions sont mises en œuvre de
façon à reconfigurer la partie opérative et à ramener les grandeurs caractéristiques de celle-ci
dans les limites permises.
Les systèmes mécatroniques sont, par leur nature même, des systèmes hybrides dont la partie
continue est constituée par la mécanique et l’hydraulique, et la partie discrète est représentée
en partie par la commande numérique et les défaillances.
Les spécificités des systèmes mécatroniques sont liées au fait que :
- ils sont reconfigurables et la décision de reconfiguration est prise par le système lui-même.
- la réussite des reconfigurations dépend, dans le cas général, de la dynamique continue de la
partie opérative, mais aussi du temps de réaction du système de pilotage.
Nous supposerons que le système de commande et de reconfiguration (calculateur) est exempt
de fautes. Nous étudierons uniquement l’effet des défaillances des capteurs, des actionneurs et
de la partie opérative.
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 45
Figure. (III.1) : Eléments constitutifs d’un système mécatronique.
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 46
III- LA REGULATION DES RESERVOIRS D’HYDROCARBURES
(Sonatrch Skikda)
III.1. Introduction :
Le contrôle est un concept de sens commun. On en trouve des exemples dans le monde
naturel, dans le monde vivant (par exemple la régulation de la température du corps humain).
Les premières réalisations datent de l'antiquité (régulation de niveau d'eau). Il a toutefois fallu
attendre le 19ème siècle pour que les propriétés des boucles de régulation soient étudiées de
manière formelle. Depuis les progrès sont constants.
La Régulation est une partie de la science technique appelée Automatique. On
considère généralement que l'automatique (et donc la régulation) a débuté dans les années
1930, avec les premiers asservissements de position et surtout une première dentition de la
stabilité naturellement, des systèmes à fonctionnement «autonome» existaient auparavant (les
automates), mais ils n'étaient pas théorisés. Après ces premiers pas, tout s'accéléra, avec le
développement des premières méthodes de synthèse de correcteurs au cours de la décennie
1940-1950, puis dès 1960, avec l'explosion de l'informatique.
Aujourd'hui l'automatique est partout :
dans la vie quotidienne : chauffage, appareils photographiques, lecteurs CD, lecteurs DVD,
machines à laver, domotique……
dans l'industrie : chimie, industrie manufacturière, métallurgie, industrie plastique,
production d'énergie, environnement, automobile,
dans l'agriculture : alimentation du bétail, régulation de température d'élevages industriels,
régulation d'hygrométrie pour des cultures sous serres.
dans l'aéronautique : aviation civile et militaire, missiles, satellites, navette spatiale,
dans la médecine : examens lourds, thérapie embarquée, chirurgie assistée.
III.2. Notion de Système :
Un système est un dispositif isolé, soumis aux lois de la physique, de la chimie, de la biologie,
de l'économie, etc....
III.2.1 Définition :
Un système est un ensemble d'éléments interconnectés pour accomplir une tâche prédéfinie. Il
est affecté par une (ou plusieurs) variable(s) : les entrées du système.
Le résultat de l'action des entrées est la réponse du système caractérisée par l'évolution d'une
ou plusieurs variables : les sorties. Voir figure ci-dessous :
Un système industriel est souvent appelé «processus».
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 47
Figure(III.2) : notion de système
Les systèmes que l'on abordera dans ce cours possèdent les caractéristiques suivantes :
Représentation :
Un système est généralement représenté par un schéma fonctionnel sous forme de rectangle.
Les signaux d'entrée appliqués à ce rectangle sont caractérisés par des flèches entrantes et
annotées. L'action de ces entrées produit de cette manière (causale) des effets, mesurés par des
signaux de sortie, représentés par des flèches sortantes et annotées.
SISO/MIMO :
Les entrées que l'on décide d'appliquer au système (et les sorties de ce système) peuvent être
multiples : on parlera de système MIMO (Multi-Input Multi-Output, multi-entrées multi-
sorties), ou uniques : on parlera de système SISO (Single-Input Single Output, mono-entrée
mono-sortie). L'objectif de ce cours se limitera aux systèmes SISO.
Nature des Entrées :
Les entrées affectant un système peuvent êtres de différentes natures (voir figure III.3) :
- la commande e(t) : elle a pour but d'exercer une action entraînant le fonctionnement souhaité
du système.
- la perturbation d(t) : il s'agit d'une entrée particulière (car elle est indépendante de notre
décision) qui trouble le fonctionnement désiré du système.
Figure (III.3) : Types d'entrées d'un système
III.2.2. Modèle :
Un système est caractérisé par des relations entrées/sorties exprimées sous la forme de lois
mathématiques.
Système Linéaire :
Les lois mathématiques entre l'entrée et la sortie sont des équations différentielles linéaires.
Un système linéaire possède les propriétés de superposition et de proportionnalité.
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 48
Le principe de superposition permet (entre autres) de décomposer l'étude de systèmes
complexes en sous-systèmes plus simples à étudier.
Causalité : l'action (l'entrée) précède la réponse (la sortie).
Invariant dans le temps : le fonctionnement du système est le même quel que soit le
moment l'instant où on l'utilise : les coefficients des équations différentielles sont
constants et réels.
III.2.3. Système physique :
D'après la définition, un système est excité («attaqué») par une entrée et délivre («répond par»)
une sortie. Dans un premier temps, on va faire figurer le processus physique à l'intérieur d'un
bloc auquel on va appliquer les entrées et sorties.
Exemple : Moteur
Considérons un moteur (voir figure III.5) à courant continu comme un système physique dont
l'entrée de commande sera la tension U et la sortie, la vitesse (angulaire) de rotation de l'arbre
moteur Ω.
Figure (III.4) : un moteur a courant continue
La relation mathématique entre Ω(t) et U(t) caractérisera le moteur en tant que système.
III.3. Définition : (le cas étudié)
La régulation regroupe l'ensemble des techniques utilisées visant à contrôler une grandeur
physique soumise à des perturbations. Cette grandeur physique est alors appelée "grandeur
réglée". Exemples de grandeur physique : pression, température, débit, niveau, volume
etc. …
La consigne : c'est la valeur que doit prendre la grandeur réglée.
III.3.1. Principe de fonctionnement :
Pour réguler un système physique, il faut :
Mesurer la grandeur réglée avec un capteur.
Réfléchir à l'attitude à suivre : c'est la fonction du régulateur. Le régulateur compare la
grandeur réglée avec la consigne et élabore le signal de commande.
Agir sur le procédé par l'intermédiaire d'un organe de réglage.
III.3.2 Caractérisation d'une régulation :
Pour qu'une régulation soit correcte, il faut :
Qu'elle ne mette pas en péril la stabilité du procédé : une instabilité se caractérise par des
oscillations excessives.
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 49
Qu'elle assure une bonne précision : l'écart consigne/mesure doit être le plus faible
possible.
Qu'elle corrige rapidement l'influence d'une perturbation : le temps de réponse caractérise
l'aptitude de la boucle de régulation à suivre les variations de l'écart consigne/mesure.
III.4. Structure de la boucle de régulation étudiée :
On veut maintenir une pression de 2 bar dans un réservoir. Il faut pour cela réaliser une
boucle de régulation en pression.
Voici le système dans son ensemble, câblé et opérationnel repris à titre d’exemple.
Figure. (III.5) : Structure de la boucle de régulation étudiée.
RESERVOIRE
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 50
III.4.1 Schéma fonctionnel de la boucle de régulation :
Perturbation
Consigne
Grandeur réglée
Réservoir (pression)
Figure. (III.6) : Schéma fonctionnel de la boucle de régulation.
Agir Produire Réfléchir
Mesurer
Le restricteur est chargé de
Faire varier le débit de
Sortie du réservoir. Ce débit
Est donc considéré comme
Une perturbation vis-à-vis de
la pression dans le réservoir.
Le transmetteur de
Pression est chargé de
Mesurer la pression
Dans le réservoir d'air
Et de transmettre cette
Information au régulateur
Le régulateur chargé
d'élaborer Une commande
en fonction de L'écart
consigne/mesure
L'organe de
Réglage est chargé d'agir sur
le procédé. C'est une vanne
qui modifie le débit d'air
entrant
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 51
III.5. Etude dynamique de la boucle de régulation de pression :
III.5.1 Influence du réglage proportionnel P :
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 52
Figure. (III.7) : Influence du réglage proportionnel P
Dans le cas de figure où la bande proportionnelle est à 200%, la stabilisation de l’ouverture de
la vanne se fait très lentement. Par contre, il y a très peu de dépassement. Dans le cas de
figure où la bande proportionnelle est à 10%, la stabilisation ne s’effectue pas. La boucle de
régulation devient instable. Le réglage de la bande proportionnelle est meilleur pour la valeur
de 50%.
III.5.2 Influence de l'action intégrale I :
Figure. (III.8) : Influence de l'action intégrale I
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 53
Lorsque l’action intégrale est désactivée, il reste un écart permanent consigne/mesure lorsque
la mesure s'est stabilisée.
On appelle cet écart, écart statique.
III.6. Eléments constitutifs d’une boucle de régulation :
Une boucle de régulation doit comporter au minimum les éléments suivants :
- un capteur de mesure
- un transmetteur souvent intégré au capteur
- un régulateur
- un actionneur
Elle est souvent complétée par :
• un enregistreur
• des convertisseurs
• des sécurités
III.7.Schema de principe d'une boucle de régulation
Figure. (III.9) : principe d’une boucle de régulation
Le régulateur reçoit deux informations :
• Le signal de mesure (M ou PV) provenant du capteur,
• la consigne (C ou SP) (qui peut être locale ou externe)
En fonction de l'écart entre ces deux valeurs et de l'algorithme de calcul pour lequel il a été
configuré, il délivre un signal de sortie (S ou OUT) dirigé vers l'actionneur afin d'annuler cet
écart et de ramener la mesure vers la valeur de consigne.
Le régulateur est le "cerveau" de la boucle de régulation.
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 54
IV. NATURE DES SIGNAUX
Les signaux reçus et transmis par le régulateur doivent être normalisés afin de permettre
l'interchangeabilité du matériel.
Ils peuvent être de nature différente :
- Electriques
- Pneumatiques
- Numériques
- Plus rarement hydrauliques
En fonction de la nature des capteurs, des actionneurs et des régulateurs (analogiques ou
numériques) des convertisseurs sont indispensables à différents points de la boucle pour
normaliser les signaux.
IV.1. Grandeurs logiques
Ces grandeurs ne peuvent prendre que deux valeurs notées 0 ou 1.
On utilise généralement une logique dite «positive »
0 : Pas d’action
1 : action
Tableau(III.1) : Grandeur logique
0 1
Fermé ouvert
Eteint allumé
arrêt marché
off On
IV.2 GRANDEURS ANALOGIQUES
Ces grandeurs varient de façon continue (entre deux limites)
Exemple : Niveau d’un réservoir
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
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Grandeurs logiques :
Zone A : SH = 1 SL = 0
Zone B : SH = 0 SL = 0
Zone C : SH = 0 SL = 1
Les seuils haut SH et bas SL permettent de définir des niveaux logiques à partir de la valeur
analogique du niveau.
Le niveau peut varier de façon continue de 0 à 100%. C’est une grandeur analogique.
La plupart des systèmes comportent une réaction naturelle qui s’oppose à l’action et conduit à
un nouvel état d’équilibre. Cet état n’est que rarement satisfaisant. On est donc amené à
concevoir des ensembles dans lesquels la grandeur désirée s’aligne rigoureusement sur une
grandeur de consigne. On y parvient en appliquant une rétroaction.
On parle de régulation quand la grandeur réglée s’aligne avec une grandeur de consigne
constante, il s’agit d’asservissement lorsque la grandeur réglée suit une grandeur de référence
variable.
V. LES CAPTEURS DE MESURE
Un capteur est l'élément d'un appareil de mesure servant à la prise d'informations
relatives à la grandeur à mesurer.
Le capteur est l'élément capital et le premier maillon d'une chaîne de mesure.
Il a pour rôle de saisir et de transformer la grandeur physique à mesurer et le contenu de son
information en une autre grandeur physique accessible aux sens humains ou aux maillons
suivants de la chaîne d'acquisition.
Ce sont donc des organes sensibles, transformant la grandeur à mesurer en un signal
électrique, pneumatique, hydraulique ou numérique, normalisé, représentatif de l'information
originelle.
Cette transformation nécessite généralement un apport d'énergie extérieure au système.
En règle générale, l'élément sensible du capteur est lié à un traducteur ou transducteur
permettant la transformation du déplacement ou de la déformation de cet élément sensible en
un signal ou une indication de mesure.
V.1. Schéma de principe
Figure(III.10) :l’ensemble de capteur
Par simplification, l'ensemble est appelé CAPTEUR.
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
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V.2. Mesures et capteurs de niveau
De très nombreux systèmes sont utilisés. Il convient de connaître un certain nombre de
paramètres indispensables pour choisir le capteur le mieux adapté :
- Nature du fluide
- Propriétés physiques et chimiques du fluide
- Précision recherchée dans la mesure
- Indication directe ou à distance
- Conditions de sécurité
VI. LE REGULATEUR
C’est le “Cerveau” de la boucle de régulation.
Figure(III.11) : régulateur
L'équation générale du régulateur s'écrit :
S = +/-(f (M-C) + S0)
dans laquelle :
+/- : le signe dépend du sens d'action du régulateur
+ : sens direct
- : sens inverse
S : signal de sortie (en %)
M : mesure (en %)
C : consigne (en %)
M-C : écart mesure-consigne (en %)
S0 : décalage (ou bande centrale) (en %)
F étant la fonction de transfert (ou algorithme de régulation)
VI.1. Sens d'action
Selon la configuration du procédé, l'organe correcteur peut être amené à s'ouvrir lorsque
l'écart entre la mesure et la consigne devient positif ou, au contraire, à se fermer.
Si le signal de sortie du régulateur varie dans le même sens que l'écart, le sens d'action sera dit
DIRECT.
Si le signal de sortie varie de façon inverse, le sens d'action sera dit INVERSE.
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
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Exemple :
- Sens directe- -sens inverse-
La vanne doit se fermer lorsque la mesure la vanne doit se ferme lorsque la mesure
augmente diminue
Figure(III.12) : sens d’action
VII. LES ORGANES DE COMMANDE (ACTIONNEURS OU
EFFECTEURS)
Tout comme les informations, les commandes peuvent être de nature différente :
- logiques : mise en marche/arrêt des pompes, interrupteurs, moteurs,...
- analogiques : ouverture plus ou moins grande de vanne de réglage, puissance de chauffe,...
Lorsque la commande est directement asservie à l'indication d'un capteur et ne nécessite pas
l'intervention directe de l'homme, on peut, selon le cas parlé d'automatisme ou de boucle de
régulation.
VII.1. Vannes automatiques de régulation
La plupart des réglages se ramènent à des réglages de débits de fluides au moyen d'appareils
de robinetterie créant une perte de charge sur la circulation du produit.
Les vannes sont des organes comportant un orifice de dimension variable. Elles permettent le
réglage des débits de fluides.
Le débit est proportionnel à la racine carrée de la perte de charge entre l’amont et l’aval de la
vanne.
VII.1.1. Caractéristiques de débit
On appelle caractéristique d'une vanne régulatrice la relation qui lie la levée du clapet au débit
qui traverse cette vanne à perte de charge constante. On rencontre trois types de
caractéristiques
liées à la géométrie des clapets.
caractéristique exponentielle ou égal %
caractéristique linéaire
caractéristique "ouverture rapide"
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
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Les vannes de régulation les plus employées sont équipées de clapet double siège. Ces vannes
ne sont jamais parfaitement étanches. Sur les circuits qui nécessitent un sectionnement
étanche, on est amené à installer des vannes étanches à fonctionnement "tout ou rien".
La plupart des constructeurs indiquent le débit de la vanne en gallons US par minute lorsque
la perte de charge créée par la vanne est de 1 PSI (vanne grande ouverte S = 100%). C’est le
coefficient de débit de la vanne Cv.
Le Kv de la vanne est son débit d’eau en m3/s pour une perte de charge de 1 bar, vanne grande
ouverte.
Cv = 1.16 Kv
VIII. REGULATION TOUT OU RIEN (DISCONTINUE)
Ce mode d'action est essentiellement discontinu. Sa réalisation impose de se fixer une limite
inférieure et une limite supérieure.
Lorsque la mesure atteint la limite inférieure, l'actionneur prend une position
particulière (arrêt ou marche pour une pompe, ouvert ou fermé pour une vanne). De façon
analogue, le fait d'atteindre la limite supérieure place l'actionneur dans la position contraire.
La mesure oscille donc entre ces deux valeurs extrêmes et sa variation prend une l'allure en
dents de scie. Ce réglage simple, bon marché présente l'inconvénient d'être peu précis.
D'autre part, ce dispositif ne peut s'appliquer qu'à des installations présentant une
inertie suffisamment grande provoquant une fréquence d'oscillation faible afin de ne pas
solliciter les organes de commande trop souvent, ce qui réduirait leur durée de vie.
Si X est inférieur à W : Y=0
Si X est supérieur à W : Y =1
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
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VIII.1. Allure des signaux
Figure (III.13) : allure des signaux
VIII.2. Action proportionnelle (p)
C'est le mode d'action analogique le plus simple. Il convient en général bien aux installations
ayant une grande inertie.
VIII.2.1 Schéma de principe :
Le signal de sortie du régulateur est directement (ou inversement, suivant le sens d’action)
proportionnel à l'écart entre la mesure et la consigne
Le coefficient de proportionnalité est noté GAIN (G) du régulateur.
On utilise aussi parfois la notion de BANDE PROPORTIONNELLE (Bp ou Xp) qui est
l'inverse du gain. Celle ci est exprimée en %.
Bp = 100/G
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
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L’équation de transfert du régulateur s’écrit
S%= +/- G (M-C) +So
So, accessible sur certains régulateurs, est appelé décalage ou bande centrale. C’est la valeur
du signal de sortie lorsque M=C.
Chapitre III : Systèmes Mécatroniques
Page 61
IX.CONCLUSION
Les systèmes mécatroniques sont de plus en plus utilisés dans l'industrie. Tous
les secteurs sont concernés : l'automobile, l'aéronautique, le nucléaire, le spatial
et même les domaines comme le bancaire ou le médical. La complexité
importante des systèmes mécatroniques et la réduction des coûts de conception
et d'exploitation incitent les industriels à maitriser davantage la sureté de
fonctionnement de ces systèmes.
Chapitre IV : Analyse d’un
système mécatronique
CHAPITRE IV : Analyse D’un Système Mécatronique
Page 63
I. INTRODUCTION
Pour les domaines de la mécanique et de l’électronique, l’analyse de la fiabilité est basée
sur des méthodes connues mais pour d’autres domaines, les outils actuels, permettant
d’effectuer celle-ci, ne sont pas complètement maîtrisés.
La difficulté dans l’analyse de fiabilité d’un système mécatronique est due
essentiellement à l’interaction entre les différents domaines.
Pendant la phase de conception des systèmes mécatroniques, les scénarios redoutés peuvent être
mal identifiés du fait de la complexité inhérente à ces systèmes. Les études de sûreté de
fonctionnement de ces systèmes sont basées, tout d’abord, sur une analyse qualitative ayant pour
objectif de déterminer les différents événements possibles pouvant influencer leurs fonctionnements.
Cette étape préliminaire permet de cibler les principaux événements redoutés, et de faciliter
l’intégration d’une analyse quantitative (estimation de la probabilité de défaillance du système
mécatronique) [Khalfaoui 2003].
La démarche proposé consiste à traiter un système mécatronique en effectuant, dans un premier
temps, une analyse fonctionnelle interne et externe et, dans un deuxième temps, une analyse
dysfonctionnelle. Ces deux analyses constituent l’analyse qualitative. Enfin, dans un troisième temps,
nous évaluerons la fiabilité du système par une analyse quantitative.
En ce qui concerne l’analyse dysfonctionnelle, notre choix s’est porté sur l’Analyse des Modes
de Défaillance et de leurs Effets (AMDE), qui est une méthode utilisée plutôt dans le cas des
composants mécanique et électronique. Mais le problème de ces méthodes réside dans le fait qu’elles
ne prennent pas en considération les changements séquentiels d’état de fonctionnement du système.
Pour remédier à cela, les réseaux de Petri [Girault et al. 2003; Ladet 1989; Moncelet 1998; Vidal-
Naquet et al 1992] ont été utilisés afin de prédire quantitativement la probabilité d’apparition d’un
événement redouté du système en fonction d’une expérience acquise sur l’évolution des états de
fonctionnement des différents composants qui le composent.
CHAPITRE IV : Analyse D’un Système Mécatronique
Page 64
II. LE SYSTEME DE REGULATION DES RESERVOIRS :
II.1. Présentation
Il s’agit d’un système de régulation du volume de deux réservoirs ( figure 4.8). Il
est constitué d’un calculateur, de deux pompes, de trois électrovannes (tout ou rien), de
deux capteurs de volume et des deux réservoirs régulés (Réservoir 1, Réservoir 2) et d’un
troisième réservoir de vidange. Les deux réservoirs régulés alimentent des utilisateurs (ds1,
ds2) selon un besoin prédéfini ( en fonction du temps).
Figure (IV-1). Système de régulation des réservoirs
Le volume dans chaque réservoir (1 ou 2) doit rester dans un intervalle donné
[Vimin, Vimax]. Le contrôle s’opère à l’aide du calculateur qui décide, selon la valeur
du volume (délivrée par le capteur), d’approvisionner (ou non) le réservoir en question en
alimentant (ou non) l’électrovanne concernée.
Pour chaque réservoir, on distingue donc deux phases de fonctionnement selon que
l’électrovanne alimentant ce réservoir est ouverte ou fermée :
Une phase de conjonction lorsque l’électrovanne est ouverte. Le volume dans le réservoir
est croissant durant cette phase, et cela quel que soit la valeur du débit de sortie vers
l’utilisateur (le débit d’alimentation de l’électrovanne est bien supérieur, par hypothèse, au
débit de sortie).
Une phase de disjonction lorsque l’électrovanne est fermée. Le volume dans le réservoir
est par conséquent décroissant.
La loi de contrôle du calculateur pour chaque réservoir est telle que lorsque le volume
dépasse la limite supérieure de commande Vimax pendant la phase de conjonction, alors le
calculateur commande la fermeture de l’électrovanne. Lorsque le volume devient
CHAPITRE IV : Analyse D’un Système Mécatronique
Page 65
inférieur à Vimin ( limite inférieure de commande ) durant la phase de disjonction,
alors le calculateur commande à l’électrovanne de s’ouvrir et on change par conséquent de
phase de fonctionnement.
Ce système doit assurer l’approvisionnement des utilisateurs tout en évitant le
débordement de l’un des réservoirs. Une troisième électrovanne de secours est prévue pour
cet effet. Elle est partagée entre les deux réservoirs et assure leur vidange quand ils débordent.
Elle ne peut être utilisée que par un seul réservoir à la fois. Quand le volume dans l’un des
réservoirs dépasse la limite supérieure de sécurité (ViL), alors le calculateur commande
l’ouverture de cette électrovanne du côté du réservoir qui risque de déborder, et ce, jusqu’à ce
que le volume devienne inférieur à Vimin. En effet, le débit de vidange de l’électrovanne de
secours étant supérieur aux débits des pompes 1 et 2, le volume ne peut que décroître pendant
la phase de vidange du réservoir concerné.
Pour simplifier, nous supposons que seules les électrovannes peuvent subir des défaillances.
Les électrovannes 1 et 2 (prévues pour l’alimentation des réservoirs) peuvent être bloquées en
ouverture. Lorsque l’électrovanne 3 (de secours) est défaillante, elle est mise hors service.
II.2. Analyse qualitative
L’analyse qualitative a pour but de caractériser les scénarios redoutés provoqués par des
changements d’états et des enchaînements d’événements. Les méthodes qualitatives sont
fondées sur la nomenclature des dangers et des risques, de leurs origines et de leurs causes.
Elles utilisent des tableaux standards permettant de classer les données et les événements.
Parmi les méthodes d’analyse qualitative nous avons choisi d’utiliser l’Analyse des Modes de
Défaillances et de leurs Effets (AMDE), utilisée depuis les années 60. C’est une méthode
d'analyse des risques dysfonctionnels basée sur l'établissement de relations de cause à effet
[Villemeur 1988; Zwingelstein 1996]. Elle s'appuie sur l'identification des modes de
défaillance des composants d'un système. Les dysfonctionnements identifiés sont tout
simplement les effets perçus par le client. Pour une bonne analyse des modes de défaillance, il
faut donc identifier les causes d’apparition.
Le tableau 4, qui représente l’AMDE effectuée sur le système présenté sur la figure 1,
nous permet de conclure que les défaillances liées aux deux capteurs et au calculateur ont un
effet très significatif sur le débordement des deux réservoirs R1 et R2.
En cas de défaillance des électrovannes EV1 et EV2, les effets peuvent être graves car on
peut aussi avoir le débordement des réservoirs mais sous condition que l’électrovanne EV3
soit défectueuse. Si l’électrovanne EV3 reste bloquée fermée, les effets peuvent être graves
car on
peut avoir le débordement des réservoirs si les électrovannes EV1 et EV2 restent bloquées
ouvertes.
CHAPITRE IV : Analyse D’un Système Mécatronique
Page 66
Tableau. (IV-1) : Tableau de L’AMDE
Fonctions
principales
Modes de défaillance Causes Effets
Garantir le
remplissage
de R1 par
EV1
EV1 bloquée ouverte EV1 défectueuse Capteur 1
HS Calculateur ne transmet
pas l’information
Peut conduire au
débordement de R1 si
l’EV3 est défaillante
EV1 bloquée fermée EV1 défectueuse Capteur 1
HS
Calculateur ne transmet pas
l’information
Avoir un volume critique
inférieur à V1min
Problèmes d’informations
véhiculés par le capteur 1.
Calculateur HS
Dérive du capteur 1
Débordement R1 Avoir
un volume critique
inférieur à V1min
Mauvaises consignes
données par le calculateur.
Calculateur HS
Dérive du capteur 1
Erreur de programmation
Débordement R1 Avoir
un volume critique
inférieur à V1min
Vidanger
R1
par EV3
EV3 bloquée ouverte. EV1 défectueuse
Capteur 1 HS
Calculateur ne transmet pas
l’information
Avoir un volume
critique
inférieur à V1min
EV3 bloquée fermée. EV1 défectueuse
Capteur 1 HS
Calculateur ne transmet
pas l’information
Peut conduire au
débordement de R1 si
l’EV1
est défaillante.
Problèmes d’informations
véhiculés par le capteur 1.
Calculateur HS
Dérive du capteur 1
Débordement de R1
Avoir un volume
critique inférieur
à V1min
Mauvaises consignes
données par le calculateur.
Calculateur HS
Dérive du capteur 1
Erreur de programmation
Débordement de R1
Avoir un volume
critique inférieur à V1min
CHAPITRE IV : Analyse D’un Système Mécatronique
Page 67
Après la réalisation de cette AMDE, différentes méthodes peuvent être appliquées pour
estimer la probabilité d’apparition d’un événement redouté pour faire une analyse quantitative.
Parmi les méthodes utilisées pour cette analyse on peut citer l’Arbre de défaillance, les
réseaux Bayésien et les réseaux de Petri, etc. C’est cette dernière méthode que nous avons
choisi pour faire notre analyse quantitative car il nous permet de modéliser l’aspect
fonctionnel et l’aspect dysfonctionnel et de prendre en considération les changements
séquentiels d’états de fonctionnement du système.
II.3. Analyse quantitative
Les réseaux de Petri ont été inventés en 1962 par Carl Adam Petri. Ils sont basés sur la
théorie des automates. Ces réseaux permettent de représenter le comportement des systèmes
dans les conditions de fonctionnement normal ainsi que leur comportement en cas de
défaillance de leurs composants [Girault et al. 2003; Ladet 1989; Moncelet 1998; Vidal-
Naquet et al 1992].
Les réseaux de Petri comportent deux types de nœuds : les places et les transitions. Une
place est représentée par un cercle et une transition par un rectangle (ou un trait). Les places et
les transitions sont reliées par des arcs orientés soit d’une place à une transition, soit d’une
transition à une place.
L’utilisation des réseaux de Petri Stochastiques permet de prendre en compte l’occurrence des
défaillances et leur influence sur le comportement du système Ces réseaux sont obtenus en
injectant des durées de franchissement aléatoires aux transitions.
II.3.1.MODELISATION
II.3.1.1. Modèle du fonctionnement nominal
Le fonctionnement nominal du système des deux réservoirs consiste en une succession de
phases de conjonction et de disjonction suite à des commandes d’ouverture et de fermeture
des électrovannes. Le fonctionnement des deux réservoirs est identique en termes d’états et de
succession d’états. En effet, les deux réservoirs possèdent la même loi de commande et les
deux électrovannes possèdent les mêmes modes de défaillance. Une fois le modèle du
réservoir 1 et de sa commande établi, il suffit de le dupliquer en adaptant tout simplement les
seuils de commande et les paramètres de défaillances et de réparation à ceux du réservoir 2.
CHAPITRE IV : Analyse D’un Système Mécatronique
Page 68
Figure. (IV-2) Modèle du fonctionnement nominal du réservoir 1
La figure 4.9 illustre le modèle de fonctionnement nominal du réservoir 1. La place V1_dec
représente la phase de disjonction (le volume décroît) tandis que la place V1_cr représente la
phase de conjonction pendant laquelle le volume croit. La place EV1_OK modélise le bon
fonctionnement de l’électrovanne 1. Les transitions t11 et t12 représentent respectivement la
commande de fermeture de l’électrovanne 1 quand le volume dépasse V1max et la commande
d’ouverture de la même électrovanne quand le volume devient inférieur à V1min.
II.3.1.2. Modèle de défaillance et de réparation de l’électrovanne 1 :
Le modèle du blocage en ouverture de l’électrovanne 1 est le suivant :
Figure (IV-3). Défaillance et réparation de l'électrovanne 1
Il représente le fait que l’électrovanne reste bloquée en ouverture après le tir de def1 et qu’elle
peut reprendre un comportement normal après réparation (tir de rep1).
CHAPITRE IV : Analyse D’un Système Mécatronique
Page 69
II.3.1.3 Modèle d’utilisation de l’électrovanne de secours
Cette électrovanne peut être utilisée de manière identique par les deux réservoirs 1 et 2.
Par exemple, quand le volume dans le réservoir 1 dépasse la limite supérieure de sécurité
(V1L), et si l’électrovanne de secours est disponible (la place EV3_OK est marquée), alors t14
devient franchissable et on commence la procédure de vidange du réservoir 1 via
l’électrovanne 3 en marquant la place EV3_oc1. L’électrovanne n’est pas disponible pour une
autre utilisation que celle en cours (place EV3_OK vide). Cette phase dure le temps que met le
volume pour atteindre le seuil bas V1min. Ensuite, on libère l’électrovanne 3 (on marque de
nouveau EV3_OK) et on recommence une phase de conjonction (on remet un jeton dans la
place V1_cr) en tirant la transition t15.
Figure (IV-4). Modèle d’utilisation de l'électrovanne de secours
L’électrovanne peut subir une défaillance (tir de la transition def3). Dans ce cas, la place
EV3_HS est marquée et l’électrovanne est mise hors service.
II.3.1.4 Modèle de système complet :
Le modèle du système de régulation est le RdP de la figure 4.12. Il regroupe les modèles de
fonctionnement nominal des deux réservoirs, les modèles de défaillance et de réparation des
électrovannes 1 et 2, les modèles d’utilisation de l’électrovanne de secours ainsi que les
modèles d’occurrence des événements redoutés débordement des réservoirs 1 et 2.
On déclare qu’il y a débordement d’un des deux réservoirs, par exemple le réservoir 1, quand
le volume dans ce dernier dépasse V1S (V1S étant supérieur à V1max et à V1L). Dans ce cas, on
tire la transition t13 et on marque la place E_red1.
CHAPITRE IV : Analyse D’un Système Mécatronique
Page 70
Figure (IV-5). Modèle RdP du système complet
EV_OK : bon fonctionnement de EV
EV_BO : EV bloquée ouverte
V_dec : volume décroissant
V_cr : volume croissant
E_red : événement redouté
EV_HS : EV hors service
CHAPITRE IV : Analyse D’un Système Mécatronique
Page 71
III. CONCLUSION
L’exemple présente l’enchaînement et l’utilisation, pour un système
mécatronique simple, de différentes méthodes qui sont classiquement utilisées
en Sûreté de Fonctionnement. Nous avons effectué une analyse qualitative en
utilisant l’AMDE qui nous a permis d’identifier les principales causes de
défaillance. Cette analyse a été complétée par une analyse quantitative grâce aux
réseaux de Petri stochastiques afin de représenter le comportement dynamique
du système.
Conclusion générale
[Texte] Page 73
COCLUSION GENERALE :
L’objectif de notre travail était de faire une analyse qualitative et quantitative d’un
système mécatronique : « SYSTEME DE REGULATION DE VOLUMES ». Cette
caractérisation a permis l’étude de sureté de fonctionnement du système qui suit son analyse
fonctionnelle.
Cette analyse a été réalisée par une décomposition hiérarchique du système en
éléments matériels et/ou fonctionnels. Et afin d’apporter des informations sur les modes de
défaillance, leur effet, leur occurrence et leur criticité, nous avons procédé à une deuxième
analyse prenant en compte les dysfonctionnements. « Analyse Inductive et Déductive »
Ces deux analyses complémentaires nous ont permis de modéliser plus finement le
système complexe, grâce notamment aux réseaux de Petri, et d’identifier les différentes
défaillances leurs modes, leur cause et leur effet sur le système grâce aux méthodes d’analyse
de sureté de fonctionnement abordée.
Nous espérons que ce travail sera poursuivi et amélioré par l’utilisation d’autres
méthodes d’analyse et de modélisation pour des systèmes mécatroniques plus complexe.
[Texte] Page 75
-R RHODE
ENSEMBLE SCOLAIRE PRADEAU LA SEDE
-ACHAINTRE Mickaël DESGRANGES Léo DOUSSELIN Damien
RAMBERT Coralie WILHELM Ludovic
-Source: http://gatt.club.fr
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ChristofolLAboratoire en Sûreté de fonctionnement, QUalité et Organisation
(LASQUO), Laboratoire de Conception de Produits Nouveaux et Innovation (CPNI),
ISTIA62, avenue Notre Dame du Lac 49000 Angers.
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fonctionnement, qualité et organisation (LASQUO), laboratoire de conception de
produit nouveaux et innovation (CPNI), ISTIA62, avenue notre dame du lac 49000
Angers, France.
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a la Commande. ISTIA-université d’Angers Laboratoire d’ingénierie des systèmes
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