Date post: | 26-Dec-2014 |
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! Les approches sur l’utilisation des terres et leur gestion pour la résilience au climat
APPROCHES OF LAND USE AND MANAGEMENT FOR CLIMAT
RESILIENCE
Dr Ablassé BILGO, [email protected],[email protected] Maty BA DIAO, [email protected]
Centre régional AGRHYMET, www.agrhymet.neNiamey, Niger
Portail Changement climatique et gestion durable des terres : www.agrhymet.ne/portailCC
; e-amil : [email protected]
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Plan • Introduction • Approches régionales de la gestion
durable des terres (cas de l’AGRHYMET/ CILSS)
• Approches locales de la gestion durable des terres pour leur résilience au changement climatique
• Conclusion
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!Comité Inter Etats de Lutte contre la Sècheresse au Sahel CILSS
Mandat « S’investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et la lutte contre la sècheresse et la désertification, pour un nouvel équilibre écologique au Sahel »
- Secretariat Executif à Ouagadougou (Burkina Faso www.cilss.bf), - Institut du Sahel à Bamako (Mali, www.insah.org)- Centre Régional AGRHYMET à Niamey (Niger, www.agrhymet.ne)
13 pays mais extension des activités vers les 17 pays CILSS/CEDEAO
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!Approches régionale pour la Gestion
des Durables des terres : cas de l’AGRHYMET/CILSS
- Renforcement des capacités de 17 pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest
- Financement de projets sur les innovations de GDT et d’adaptation au changement climatique
- Production et gestion de l’information- Recherche scientifique
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! Financement de projets
terrain dans des zones du
PANA des pays
Appuis aux politiques
nationales et régionales
Renforcement des capacités des services techniques nationaux
Approches pour la Gestion des Durables des terres, cas du CILSS/AGRHYMET
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! • Informations : production de bulletins • Base de données climatiques • Formations continues (contrôle
qualité/traitement/analyse + appui matériel)• Formations de bases : cycles de Techniciens
supérieurs, ingénieurs et mastères (changement climatique et développement durable, GDT, GIREE, etc)
• Formations actions : transfert d’outils et de connaissances en matière de GDT
• Séminaires/ateliers : cartographie, interprétation des images, etc.
Informations, données climatiqueset formations sur la GDT/Changement climatique
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!Des projets pour appuyer les pays
Le projet Intégration de l’adaptation au changement climatique dans les secteurs de l’agriculture et de l’eau en Afrique de l’Ouest FFEM CC
Le Projet Régional de Gestion Durable des Terres (15 000 ha à restaurer)
Le Projet Alliance Mondiale Contre le Changement Climatique (GCCA)
Financement de projets
terrain dans des zones du
PANAAppuis aux politiques
nationales et régionales
Projet ACDI/CC: Projet d’appui aux
capacités d’adaptation des
pays du CILSS au changement climatique
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Projet AMESD: African Monitoring of Environment
for Sustainable Development (Suivi de
l’environnement pour un développement durable en
Afrique)
Des projets pour appuyer les pays
Appui à l’Adaptation au Changement Climatique en
Afrique de l’Ouest par l’Amélioration de l’Information
Climatique
Renforcement des capacités des services techniques
Projet ClimDev/ISACIP: Projet Appui Institutionnel aux Institutions Africaines du Climat
Projet FERSOL : Fiches techniques et webmapping
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!Financement de projets terrain pour
les pays du CILSS : FFEM, UE, CRDI
• FFEM, 1 122 770 euros : Benin, Burkina Faso, Cap Vert, Guinée, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo
• PGRDT (Union Européenne, 4 891 329 euros) : Projets pays et multi-pays (bassin Volta et Tchad)
• FFEM, 150 000 euros : Bénin, Niger, Sénégal
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!Intégration du changement climatique/GDT dans les politiques et stratégies des pays
• Intégration – dans le processus de budgétisation– intégrer CC dans système de suivi –
évaluation– dans politiques et stratégies nationales
sectorielles• Outils de sélection et de priorisation des
options d’adaptation/atténuation
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!Plateforme de partage des connaissances sur
la GDT/CCwww.agrhymet.ne/portailCC
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Approches locales et gestion de la GDT :
les aménagements, la formation, l’organisation et l’équipement des acteurs
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!Les diguettes anti-érosives :
cordons pierreux et digues filtrantes
Réduction de l’ érosion et du ruissèlement Aménagement de
cordons pierreux dans la zone sahélienne du
Burkina FasoEcartement entre
cordons, 33 m (ZOUGMORE et ai. 2000)
Les cordons pierreux entraîne une diminution des pertes en terre de 21% avec un écartement entre cordons pierreux de 50 m,
46% avec un écartement de 33 m, et 61% avec un écartement de 25 m.
Robert Zougmoré, Zacharie Zida, 2005
Assemblages de pierres sur une courbe de niveau réalisés sur les bas et moyens glacis dont la pente ne dépasse pas 3%
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!Zaï (Burkina Faso) ou tassa (Niger)En manuel
En mécaniséTechnique traditionnelle : trous de 15
à 20 cm de diamètre et de profondeur + poignée (500g) de
matière organique
ZONES D’APPLICATION Nord soudanienne et sahélienne,
pluviométrie de 600 à 900 mm dépend aussi du type de sol –
densité environ 10 000 trous/ha
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Avantages de la mécanisation (cas du Niger) :
• Rapidité d’exécution: 50 h/ha au lieu de 300 h/ha en manuel
• Permet de casser des sols encroutés
• La parcelle produit des rendements au moins de 1000 à 1200 kg/ha contre environ 800 kg/ha avec le zai manuel
• Hausse également du rendement paille de 4 T à 5 T / ha
• Taux de retour annuel sur investissement :
• Bénéfice: surplus de 1000 kg*100 F si sol nu avant
• Coûts:– 10 jours homme de main d’œuvre à
1500 F pour la fertilisation soit 15 000 F– location charrue asine à dent à 10 000
F/ha– 4 t de matière organique à 5000 F/t soit
20000 F
• Soit un taux de retour annuel de 220 %
Intérêt de la mécanisation du tassa
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!Demi-lunes en zone sahélienne
Demi-lune de grand diamètre pour lutter contre le ruissellement au Sénégal (Thiès)
Demi-lunes agricoles au Burkina Faso
Demi-lunes agroforestières au NigerDensité : 313 DL/haDiamètre : 4 mÉcartement : 4 m sur ligne et 6 m entre courbes de niveauProfondeur 0,15 -0,30 mHauteur bourrelet 0,25 -0,40 mRendement : Niger 600 kg/ha
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!Les jachères améliorées : cas du tapis herbacé
Impact du tapis herbacé en Reconstitution de la biodiversité des herbacées pendant le temps de jachère (300 à 400%)climat sahélien (Nord Burkina Faso,
Sangaré, 2001) sur les rendements agricoles en sorgho (remise en culture après 2 ans) : rendements en grains : 1860 kg/ha, rendements en pailles : 5246 kg/ha
Le tapis herbacé est une pratique de récupération des terres dégradées par ensemencement d’espèces herbacées locales après
un travail préalable du sol (sous-solage ou scarifiage).
Rôle :- limite l’érosion et infiltre
l’eau- Re-installation de la
végétation - restauration du sol
NB : L’ensemence
ment avec Andropogon
gayanus, graminée pérenne double la
fertilité du sol Cf. Technique
d’autodissémination assistée
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!L’usage des charrues motorisées :
delfino et treno• La charrue couplée à un tracteur permet de
creuser rapidement des demi-lunes : 7000 demi-lunes/jour
• On peut l’utiliser sur des sols argilo sableux à argileux, dans des zones à moins de 300 mm
• On obtient environ 300 demi lunes à l’ha, de 4 m de diamètre et 50 cm de profondeur
• Il est possible de traiter 10 ha par jour (2 ha / h si sol meuble, 1 ha / h si sol gravillonnaire)
• Il faut ensuite procéder au semis direct d’espèces forestières
• Reconstitution de la diversité biologique. Cas de Djibo (Burkina Faso) : 8 espèces de ligneux et 25 d’herbacées)
• Possibilité de cultures de céréales
Conditions : sols profonds (80 cm)
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!Approche d’assainissement écologique pour la valorisation des excréta humains (urine et
fèces en pays Agriculture : un approvisionnement certains de fertilisants : cette approche est promue par le CREPA dans 17 pays
Principe de l’hygiénisation :
urine : fermeture hermétique du contenant pendant 1 mois
fèces : fermeture de la fosse pleine pendant 6 mois (CREPA, 2006)
Récoltes (céréales et cultures maraîchères) saines
Stockage de l’urine au Burkina Faso (CREPA, 2010)
Latrine ECOSAN au Mali (Guegneka, 2010)
Stockage d’urine au Togo, 2010)
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!Amélioration des techniques et des
sources organiques de compostage
Compostage mise en œuvre de
formules efficientes de
compostage des déchets urbains
Sources potentielles de matières organiques :
déchets urbains, 40 000 tonnes à Ouagadougou par exemple
coques d’arachides tiges de cotonniers bois et rameaux fragmentés (BRF)
Meilleures formules :Déchets
50% verts + déchets
d’abattoir + phosphates naturels +/- du déchets
papier
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!Introduction des légumineuses et des plantes de
couverture dans les systèmes de culture
Améliorer la fertilité des sols par l’utilisation du pois d’angole en association culturale et de Mucuna
cochinchinensis au Burkina Faso
• Réduction très significative de la pression des adventices si Mucuna cochinchinensis est utilisé comme précédent cultural
• Les rendements des cultures après les précédents de légumineuses sont significativement plus élevés par rapport aux
témoins (SEGDA et al., 2005).
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!Système de culture Sorgho-Jatropha curcas
Production de J. curcas en couloir à
Orodara (Burkina
Faso)
Cas du Burkina Faso : 70 000 ha de J. curcas, soit 0,8% de terres cultivables ou 1,9 % de terres cultivées (MMCE, 2009)
Résultats d’enquête au Burkina Faso (SANOU, 2010)
la plantation a-t-elle un impact sur le rendement des cultures associées?
Jatropha c. a-t-il un impact sur le sol ?
oui non ne sait pas ouiProvinces Yatenga 20,0% 40,0% 40,0% 80,0%
Zandoma 80,0% 20,0% 100,0%
Passoré 40,0% 60,0% 100,0%
Ganzourgou 50,0% 50,0% 100,0%
Kourwéogo 25,0% 50,0% 25,0% 100,0%
Oubritenga 40,0% 60,0% 100,0%
Kompienga 20,0% 80,0% 100,0%
Gourma 20,0% 80,0% 100,0%
Tapoa 25,0% 25,0% 50,0% 100,0%
Jatropha curca planté en monoculture pour les besoins uniquement énergétiques est fortement
déconseillé
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!Le système de riziculture intensive (SRI)
Il s’agit de produire le riz avec très peu de semences, d’eau, d’engrais, sur un sol riche en matière organique et bien aéré toutes choses qui favorisent l’accroissement voire le doublement du rendement.
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!Les digues anti-salinisation au Sénégal
La digue anti-sel constitue une technique adaptée en
vue d’empêcher la remontéede la langue salée d’une part et d’autre part de protéger et
de récupérer les solssalés ou sulfatés acides en
amont de l’ouvrage.
Les rendements : avant aménagement : 0,5 t/ha
après aménagements : 2 à 3,5t /ha.
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!La récupération des terres de mangroves
(cas de la Guinée Bissau)
Saison sèche (entrée d’eau de mer) :o Destruction des adventices par le selo Apports de limons/argile
Saison des pluies (admission d’eau douce) :
o Culture de rizo Pas d’engrais chimique ni de désherbantso rendements de 3 à 4 tonnes/ha)
Technique traditionnelle de culture du riz; le « bolanhas » est utilisée pour maintenir la fertilité des terres :
- réaliser une digue en terre dans le bas fond d’un bras mort lagunaire en aval de la surface à cultiver
o pour empêcher les remontées superficielle de l’eau de mer
o et de permettre à l’eau de pluie d’assurer le lessivage du sel pour réduire la salinité de la partie en amont de culture
Coût : 1 250 000 FCFA (pas de prise en compte de la main d’œuvre communautaire et du matériel communautaire)
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!Zaï et régénération naturelle assistée :
le zaï forestier
Espèces herbacées Espèces ligneuses
Village Traitt Nb
d’espèces
Nb de
familles
Nb
d’espèces
Nb de
familles
Gourga Aménagé 44 16 54 22
Témoin 16 7 11 5
Somyaga AménagéNR NR
34 19
TémoinNR NR
9 3
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0
20
40
60
80
100
Zaï Cordons pierreux
bandes enherbées
Culture attelée
1/2 lune Paillage Zaï + Cordons pierreux
Zaï +bandes enherbées +
Compost
1/2 lune + Comp + Engrais
Zaï + cordons
pierreux + Engrais
Zaï + Paillage+ Compost
% de réponses
Synthèse sur les pratiques d’adaptation des producteurs au climat dans la région nord du Burkina Faso (Titao), résultats d’enquêtes,
2010
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Taille ménag
eSuperfici
e (ha)Production nette (kg)
Besoins (kg)
Gap (kg)
Production nette si cordon et
zai (kg)Sur-plus
Très pauvres 7 1,5 1020 1330 -310 2040 710
Pauvres 10 2 1360 1900 -540 2720 820
Simulation des effets de la mise à l’échelle annuelle de la GDT au Burkina Faso (Centre nord, Kaya)
Simulation of scalling up SLM practices in Kaya (Burkina Faso)
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!Conclusion
Les approches de GDT pour la résilience se résument ainsi :
les techniques d’adaptation méritent des améliorations progressives par la recherche scientifique pour tenir compte de la dynamique du climat
Le renforcement des capacités des Etats par la formation des cadres, la mise à disposition de l’information climatique et des équipements (ex. météorologiques)
l’intégration des options d’agriculture intelligente face au changement climatique dans les politiques et stratégies des pays
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!Pour en savoir plus,
visiter le portailCC/GDT : www.agrhymet.ne/portailCC
Je vous remerciede votre attention