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Arbitrator Challenges under the ICC Rules and Practice
Andrea Carlevaris and Rocío Digón
Challenges of arbitrators have an importance belied by their relative infrequency and even rarer success. Insofar as they raise issues of independence or impartiality, they concern one of arbitration’s major preoccupations – conflicts of interest. This article analyses the types of conflicts that have given rise to challenges in recent ICC arbitrations. Three broad categories are distinguished: the relationship between an arbitrator and an individual or entity involved in the arbitration, the relationship between an arbitrator and an individual or entity related to but not directly involved in the arbitration, and issue conflicts. Within these traditional categories new causes of conflicts have emerged, including relations between arbitrators and counsel from the same barristers’ chambers, advance waivers and third-party funding. The authors give examples of challenges based on these and other grounds and discuss recent changes of practice allowing the ICC International Court of Arbitration to provide reasons for decisions on challenges at the parties’ request and to specify whenever challenges are rejected due to their inadmissibility as opposed to their merits. Challenges filed in ICC arbitrations are handled in accordance with the ICC Rules of Arbitration and in light of previous ICC cases. Although not directly applicable or binding, the IBA Guidelines on Conflicts of Interest in International Arbitration may also be referred to for the illustrations they provide of circumstances that may or may not call for disclosure. The ICC Court has itself recently issued guidance on arbitrator disclosures, which the authors discuss, explaining the distinction between the subjective and objective standards applicable to disclosure and the objective standard applicable to disqualification.
Les récusations d’arbitre revêtent une importance inversement proportionnelle à leur relative rareté et à leur encore moins fréquent succès. Dans la mesure où elles soulèvent des questions d’indépendance et d’impartialité, elles touchent à l’une des principales préoccupations de l’arbitrage – les conflits d’intérêts. Cet article analyse les types de conflits qui ont donné lieu à des demandes de récusation dans de récents arbitrages CCI, et les classe en trois grandes catégories : relations entre un arbitre et une personne physique ou morale impliquée dans l’arbitrage, relations entre un arbitre et une personne physique ou morale liée à l’arbitrage sans y être directement impliquée et « issue conflicts », ou conflits de positions. Au sein de ces catégories traditionnelles, de nouvelles causes de conflit se dégagent, dont les relations entre arbitres et conseils appartenant à un même groupement (« chambers »), la renonciation préalable et le financement par un tiers. Les auteurs citent des exemples de demandes de récusation fondées sur ces motifs et sur d’autres et analysent les récents changements de pratiques qui permettent à la Cour internationale d’arbitrage de la CCI de communiquer les motifs de sa décision concernant une récusation, à la demande des parties, et de préciser l’irrecevabilité d’une demande de récusation lorsqu’elle a été rejetée pour ce motif plutôt que sur le fond. Les demandes de récusation déposées dans les arbitrages CCI sont traitées conformément au Règlement d’arbitrage de la CCI et à la lumière de précédentes affaires CCI. Il peut également être fait référence aux exemples de circonstances qui doivent ou non être divulguées figurant dans les directives de l’IBA sur les conflits d’intérêts dans
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l’arbitrage international, bien que celles-ci ne soient ni directement applicables ni obligatoires. La Cour de la CCI a elle-même récemment publié des précisions sur l’obligation de divulgation qui incombe aux arbitres. Les auteurs commentent également ces précisions en expliquant la distinction entre les normes subjectives et objectives applicables à la divulgation et la norme objective applicable à la récusation.
La importancia que se otorga a la recusación de un árbitro queda contradicha por su
escasa frecuencia, además de por su improbable éxito. En la medida en que
planteen cuestiones relativas a la independencia o imparcialidad, las recusaciones
se refieren a una de las principales preocupaciones del arbitraje: los conflictos de
intereses. Este artículo analiza los tipos de conflictos que han dado lugar a
solicitudes de recusación en arbitrajes recientes de la CCI. Se distinguen tres
categorías principales: la relación entre un árbitro y un individuo o entidad que
interviene en el arbitraje, la relación entre un árbitro y un individuo o entidad que está
relacionado con, pero que no interviene directamente en, el arbitraje y los conflictos
debidos al tema («issue conflicts»). En el seno de estas categorías tradicionales han
surgido nuevas causas de conflictos, incluyendo las relaciones entre los árbitros y
los abogados que pertenecen a las mismas «chambers» (oficinas compartidas), las
renuncias anticipadas y la financiación de terceros. Los autores proporcionan
ejemplos de solicitudes de recusación basadas en estos y otros motivos y examinan
recientes cambios en las prácticas que permiten a la Corte Internacional de Arbitraje
de la CCI comunicar, a petición de las partes, las razones de su decisión sobre una
recusación y especificar si une solicitud de recusación se desestima por su
inadmisibilidad en oposición a su fondo. Las solicitudes de recusación interpuestas
en los arbitrajes de la CCI se manejan con arreglo al Reglamento de Arbitraje de la
CCI y teniendo en cuenta casos previos de la CCI. Aunque no son directamente
aplicables ni vinculantes, las Directrices IBA sobre Conflictos de Intereses en
Arbitraje Internacional también pueden servir como referencia por cuanto brindan
ejemplos de circunstancias que pueden requerir o no a una revelación. Por su parte,
la Corte de la CCI hace poco publicó orientaciones sobre las revelaciones de los
árbitros, lo cual también se aborda en el artículo, con explicaciones de las
diferencias entre las normas subjetivas y las objetivas aplicables a la divulgación y la
norma objetiva aplicable a la descalificación.
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Drafters’ Insights into the 2015 ICC Dispute Board Rules
Peter M. Wolrich, Nael G. Bunni and Pierre M. Genton
In 2015 ICC published revised Dispute Board Rules. This was the first revision since
the Rules were introduced in 2004 and it reflects experience acquired over the past
ten years. The role of a Dispute Board (DB) is not simply to make decisions intended
to resolve disputes, but to accompany and monitor the performance of a contract so
as to be able to identify differences and disagreements as they emerge between the
parties and before they mature into disputes, and then to intervene to help avoid
them or resolve them informally. In this article, three members of the committee that
drafted the revised Rules, who are all experienced DB practitioners, describe and
explain the principal changes that were made in the revision. While the concept and
nature of DB proceedings have not changed, the new Rules, among other things, lay
greater emphasis than before on dispute avoidance, strengthen the obligations of
parties to comply with DB recommendations and decisions, and clarify the nature and
purpose of the cost elements in DB proceedings. The article also includes
illustrations of procedural difficulties encountered in practice, recalls the importance
of complying with the spirit and the letter of the Rules, and offers recommendations
on measures to ensure the success of a Dispute Board, such as the careful selection
of DB members, the participation of project staff in DB proceedings, and use of the
intentional flexibility of the Rules.
Une nouvelle version du Règlement de la CCI relatif aux Dispute Boards a été
publiée en 2015. Il s’agit de la première révision du règlement depuis son
introduction en 2004 et elle tient compte de l’expérience acquise au cours des dix
dernières années. Le rôle d’un Dispute Board (DB) n’est pas simplement de prendre
des décisions destinées à régler des différends, mais aussi d’accompagner et de
surveiller l’exécution du contrat afin de pouvoir identifier les divergences de vues et
les désaccords entre les parties, à mesure qu’ils surgissent et avant qu’ils ne
dégénèrent en litige, puis d’intervenir afin d’aider à les éviter ou à les résoudre de
manière informelle. Dans cet article, trois membres du comité de rédaction du
règlement révisé, qui sont tous des praticiens chevronnés en matière de DB,
décrivent et expliquent les principaux changements apportés par cette révision. Si le
concept et la nature des DB demeurent identiques, le nouveau règlement accorde
notamment plus de poids qu’auparavant à la prévention des différends, renforce
l’obligation des parties de respecter les recommandations et les décisions du DB et
clarifie l’objet et le caractère des éléments de coût des procédures devant le DB.
L’article donne également des exemples de difficultés procédurales rencontrées en
pratique,
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rappelle l’importance du respect de l’esprit et de la lettre du règlement et formule des
recommandations sur les mesures à prendre pour assurer le succès du DB, dont un
choix judicieux de ses membres, une participation de l’équipe de projet aux
procédures devant le DB et une exploitation de la flexibilité intentionnelle du
règlement.
En 2015, la CCI publicó una versión revisada del Reglamento relativo a los Dispute
Boards. Se trata de la primera revisión del Reglamento desde su aparición en 2004 y
refleja la experiencia acumulada en los últimos diez años. El papel de un Dispute
Board (DB) no consiste simplemente en tomar decisiones para resolver
controversias, sino acompañar y vigilar la ejecución de un contrato para poder
identificar el incipiente surgimiento de diferencias y desacuerdos entre las partes,
antes de que se conviertan en controversias, y entonces intervenir para ayudar a
evitarlos o resolverlos de manera informal. En este artículo, tres miembros del comité
encargado de redactar la versión revisada del Reglamento, con una amplia
experiencia como profesionales de los DB, describen y explican las principales
modificaciones aportadas. Si bien el concepto y la esencia de los procedimientos de
los DB no han cambiado, el nuevo Reglamento, entre otras cosas, hace más
hincapié que antes en la prevención de controversias, refuerza las obligaciones de
las partes de cumplir las recomendaciones y decisiones de los DB y aclara la
naturaleza y el propósito de los elementos de costo en los procedimientos de los DB.
El artículo también incluye ejemplos de dificultades de procedimiento encontradas en
la práctica, recuerda la importancia de acatar el espíritu y la letra del Reglamento y
ofrece recomendaciones sobre las medidas para garantizar el éxito del DB, como
una cuidadosa selección de sus miembros, la participación del personal de proyecto
en los procedimientos de los DB y el uso de la flexibilidad intencional del
Reglamento.
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Extracts from ICC Arbitral Awards on Considerations of Public Policy and
Enforceability
ICC Case 10888
Decision on Application for Correction of Award
Date: January 2002
Place of arbitration: Paris, France
Origins of parties: Asia, Europe
Applicable substantive law: laws of New York State and US Federal Arbitration Act
Respondents were ordered to indemnify Claimants for losses they had suffered,
when purchasing the shares of company X, owing to a breach of representation by
Respondents with respect to X’s tax liabilities. Claimants called upon an expert to
calculate the amount of their loss. Using the discounted cash-flow method, the expert
computed X’s cash outflows on the days of the tax notices it had received and
calculated the value X would have had on the closing date if these outflows had been
known then. He then applied the risk-free interest rate for the period from the closing
date to the assumed date of the award. Claimants filed an application for correction
of the award, arguing that the arbitral tribunal had inadvertently used the wrong
interest rate and should have used the statutory 9% interest rate. The arbitral tribunal
found that no error had been made and that an international arbitral tribunal acting
under the ICC Rules with its seat in Paris was not bound to apply a rule on interest
that was intended for the courts of New York State and would not put the
enforcement of its award at risk by choosing an alternative, more appropriate rate.
Il a été ordonné aux défendeurs d’indemniser les demandeurs de leurs pertes lors de
leur achat des actions de la société X, dont les défendeurs avaient passé sous
silence des dettes fiscales. Les demandeurs ont chargé un expert de calculer le
montant du préjudice subi. Celui-ci, faisant application de la méthode des flux de
trésorerie actualisés, a calculé le montant des sorties de liquidités de la société X aux
dates de réception des avis d’imposition et déterminé la valeur qu’aurait eue la
société X à la date de clôture si ces sorties de liquidité avaient été connues à ce
moment-là. Il a ensuite appliqué le taux d’intérêt sans risque sur la période allant de
la date de clôture à la date présumée de la sentence. Les demandeurs ont sollicité la
correction de la sentence, arguant que le tribunal arbitral, par mégarde, s’était trompé
de taux d’intérêt et qu’il aurait dû appliquer le taux d’intérêt légal de 9 %. Le tribunal a
estimé qu’aucune erreur n’avait été commise et qu’un tribunal arbitral international
agissant conformément au règlement de la CCI n’était pas tenu d’appliquer une règle
relative aux intérêts qui était destinée aux juridictions de l’État de New York et qu’il
ne mettait pas en danger l’exécution de sa sentence en choisissant un autre taux,
plus approprié.
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A los demandados se les ordenó que indemnizaran a los demandantes por las
pérdidas sufridas al comprar las acciones de la empresa X, debido a un
incumplimiento de las declaraciones por parte de los demandados en relación con
las obligaciones fiscales de X. Los demandantes apelaron a un perito para la
evaluación del perjuicio sufrido. Basándose en el método de flujo de tesorería
descontado, el perito calculó las salidas de efectivo de X en los días en que recibió
las notificaciones de imposición y estimó el valor que habría tenido X en la fecha de
cierre si se hubieran conocido entonces tales salidas de efectivo. A continuación
aplicó el tipo de interés sin riesgo al periodo comprendido entre la fecha de cierre y
la fecha supuesta del laudo. Los demandantes presentaron una solicitud de
corrección del laudo argumentando que el tribunal arbitral había usado
inadvertidamente el tipo de interés incorrecto y que debió haber utilizado el tipo legal
del 9%. El tribunal arbitral estimó que no se había cometido ningún error y que un
tribunal arbitral internacional, sometido al Reglamento de la CCI y con sede en París,
no tenía la obligación de aplicar una norma de interés prevista para las cortes del
Estado de Nueva York y que no iba a poner en peligro la ejecución de su laudo
escogiendo un tipo de interés alternativo más apropiado.
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ICC Case 11038
Final Award
Date: November 2001
Place of arbitration: Zurich, Switzerland
Origins of parties: Europe
Applicable substantive law: Swiss law
Claimant, a supplier of medical material, appointed Respondent as its sales
representative in an East European country. Products sold by the representative in
that country were to be paid for in US dollars within sixty days of invoicing by
Claimant, failing which interest would be charged at a daily rate of 0.5% on the
unpaid balance. Respondent fell into arrears, causing Claimant to initiate arbitration
proceedings to recover the outstanding amounts plus interest. Respondent alleged
that it was unable to pay due to the deteriorating exchange rate between the local
currency and the US dollar and that it faced bankruptcy if Claimant pursued its claim.
The sole arbitrator found that that the change in the exchange rate did not excuse
Respondent from payment of the amount due under the parties’ contract. However,
applying Swiss law, the arbitrator reduced the interest rate agreed by the parties,
noting that an excessively high interest rate could jeopardize the enforcement of the
award if considered contrary to public policy at the place of enforcement.
Le demandeur, un fournisseur de matériel médical, avait désigné le défendeur
comme représentant commercial dans un État d’Europe de l’Est. Les produits vendus
par le représentant dans ce pays devaient être payés en dollars dans les soixante
jours à dater de la facturation par le demandeur, sous peine d’intérêts à verser sur le
solde impayé à un taux journalier de 0,5 %. À la suite de retards de paiement du
défendeur, le demandeur a engagé une procédure d’arbitrage afin de recouvrer les
sommes dues, plus les intérêts. Le défendeur a plaidé qu’il était dans l’incapacité de
payer en raison de la détérioration du taux de change entre la monnaie locale et le
dollar et qu’il serait acculé à la faillite si le demandeur maintenait ses exigences.
L’arbitre unique a décidé que l’évolution du taux de change ne dispensait pas le
défendeur de payer les sommes dues conformément au contrat des parties. Il a
cependant réduit le taux d’intérêt convenu par les parties, en application de la loi
suisse, en notant qu’un taux d’intérêt excessivement élevé risquait de compromettre
l’exécution de la sentence s’il était considéré comme une atteinte à l’ordre public du
lieu d’exécution.
El demandante, un proveedor de material sanitario, designó al demandado como su
representante de ventas en un país de Europa Oriental. Los productos vendidos por
dicho representante en tal país debían pagarse en dólares estadounidenses en un
plazo de sesenta días a partir de la fecha de facturación por parte del demandante,
so pena de aplicación de intereses a una tasa diaria del 0,5 % sobre el saldo
pendiente. El demandado incurrió en mora, por lo que el demandante inició un
procedimiento de arbitraje para recuperar las sumas pendientes más los intereses.
El demandado alegó que no le era posible pagar debido al deterioro del tipo de
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cambio entre la moneda local y el dólar estadounidense y que se enfrentaría a una
quiebra si el demandante mantenía su demanda. El árbitro único consideró que la
variación del tipo de cambio no eximía al demandado del pago de la suma adeudada
con arreglo al contrato entre las partes. Sin embargo, aplicando la ley suiza, el
árbitro redujo el tipo de interés convenido entre las partes, señalando que un tipo de
interés excesivamente elevado podía comprometer la ejecución del laudo si se
consideraba contrario al orden público en el lugar de la ejecución.
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ICC Case 11761
Final Award
Date: June 2003
Place of arbitration: Paris, France
Origins of parties: Guatemala, USA
Applicable substantive law: laws of the State of Texas, USA
A US company X, whose rights subsequently passed to Claimant, appointed
Respondent as its sales representative in Guatemala. The parties also entered into a
consignment agreement relating to the products sold. Both agreements were then
modified to allow Respondent to purchase products directly for its own use, rather
than on consignment. Some years later, X terminated the agreements. Respondent
refused to accept notice of termination, which it considered to be contrary to
Guatemalan law. It also refused to participate in the arbitration, arguing that the
arbitral tribunal had no jurisdiction over the dispute as the agreements were not with
Claimant, but with X. The arbitral tribunal began by ruling on the threshold issues of
jurisdiction and standing. In doing so, it considered not only the law expressly or
implicitly chosen by the parties but also the law of Respondent’s country for possible
public policy issues that might undermine enforcement of the award.
Une société américaine X, dont les droits ont par la suite été transférés au
demandeur, avait désigné le défendeur comme représentant commercial au
Guatemala. Les parties avaient aussi conclu un contrat de consignation visant les
produits vendus. Les deux contrats avaient ensuite été modifiés afin de permettre au
défendeur d’acheter directement des produits pour son propre usage plutôt qu’en
consignation. Quelques années plus tard, X a résilié les contrats. Le défendeur a
contesté la résiliation, l’estimant contraire à la loi guatémaltèque. Il a également
refusé de participer à l’arbitrage, considérant que le tribunal arbitral n’était pas
compétent pour connaître du différend car les contrats n’avaient pas été conclus
avec le demandeur mais avec X. Le tribunal arbitral a commencé par se prononcer
sur les questions préliminaires de compétence et de capacité à agir. À cet effet, il a
tenu compte non seulement de la loi expressément ou implicitement choisie par les
parties, mais aussi de la loi du pays du défendeur, pour d’éventuelles questions
d’ordre public susceptibles de compromettre l’exécution de la sentence.
Una empresa estadounidense X, cuyos derechos se transmitieron posteriormente al
demandante, designó al demandado como su representante de ventas en
Guatemala. Las partes también firmaron un contrato de consignación relativo a los
productos vendidos. Ambos contratos se modificaron ulteriormente para que el
demandado pudiera adquirir productos directamente para uso propio y no en
consignación. Algunos años más tarde, X puso un término a los contratos. El
demandado se negó a aceptar la resolución de los contratos por considerarla
contraria a la ley de Guatemala. Asimismo rehusó participar en el arbitraje alegando
que el tribunal arbitral no tenía competencia sobre la controversia dado que los
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contratos no se habían celebrado con el demandante sino con X. El tribunal arbitral
comenzó por decidir sobre las cuestiones preliminares de la competencia y la
capacidad para actuar. Al hacerlo, no solo consideró la ley expresa o implícitamente
seleccionada por las partes, sino, además, la ley del país del demandado para
examinar los posibles asuntos de orden público que podían poner en peligro la
ejecución del laudo.
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ICC Case 12575
Final Award
Date: March 2004
Place of arbitration: Geneva, Switzerland
Origins of the parties: Turkey
Applicable substantive law: Turkish law
In an arbitration between two Turkish parties seated in Switzerland, the arbitral
tribunal began by ruling on a number of procedural issues, including the language of
the arbitration. It held that, as a matter of procedure, the choice of language was
subject to the laws of Switzerland, where the arbitration was seated, not those of
Turkey, which were applicable to the merits. It further held that a Turkish law (Law
No. 805) requiring contracts between Turkish corporations concluded in Turkey to be
in Turkish could not be considered a matter of international public policy, nor were
there any other public policy considerations impacting on the language of an
arbitration seated in Geneva.
Dans un arbitrage entre deux parties turques, le tribunal arbitral, qui siégeait en
Suisse, a d’abord tranché un certain nombre de points procéduraux, dont la langue
de l’arbitrage. Il a considéré que le choix de la langue, en tant que question de
procédure, était soumis au droit suisse, qui était celui du lieu de l’arbitrage, et non au
droit turc, applicable au fond. Il a par ailleurs jugé que la loi turque (loi n° 805)
exigeant que les contrats conclu entre sociétés turques en Turquie soient rédigés en
turc ne relevait pas de l’ordre public international et qu’aucune autre considération
d’ordre public ne jouait sur la langue d’un arbitrage dont le siège était à Genève.
En un arbitraje entre dos partes turcas asentadas en Suiza, el tribunal arbitral decidió
primero sobre diversas cuestiones de procedimiento, incluyendo el idioma del
arbitraje. Declaró que, como parte del procedimiento, la selección del idioma estaba
sujeta a la ley suiza, país donde estaba asentado el arbitraje, y no a la turca, que era
aplicable al fondo del asunto. También declaró que la ley turca (Ley n.º 805) que
requería que los contratos entre empresas turcas celebrados en Turquía se
redactaran en idioma turco no podía considerarse como un asunto de orden público
internacional, y tampoco había otras consideraciones de orden público que afectaran
el idioma de un arbitraje con sede en Ginebra.
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ICC Case 14053
Partial Award
Date: May 2009
Place of arbitration: Paris, France
Origins of parties: West Europe, Middle East
Applicable law: French law (arbitration agreement), law of Middle Eastern state (main
contract)
The arbitration related to disputes arising out of the cancellation by Respondent, a
Middle Eastern state, of a contract relating to the design and construction by
Claimant of industrial facilities in the Middle Eastern state. The proceedings were
bifurcated to allow preliminary issues to be dealt with separately in an initial phase.
The preliminary issues included the question of whether a provision in the parties’
contract limiting the duration of the arbitration to three months from the constitution of
the arbitral tribunal was applicable. The tribunal found that it was no breach of public
policy to extend the duration of the arbitration pursuant to the ICC Rules, which the
parties had accepted, and in disregard of the term specified in their arbitration
agreement.
L’arbitrage portait sur des différends nés de la résiliation par le défendeur, un État du
Moyen-Orient, d’un contrat relatif à la conception et à la construction sur son
territoire, par le demandeur, d’installations industrielles. La procédure avait été
segmentée afin de permettre dans un premier temps l’examen séparé de questions
préliminaires. Il s’agissait notamment de déterminer si une disposition du contrat des
parties limitant la durée de l’arbitrage à trois mois à compter de la constitution du
tribunal arbitral était applicable. Le tribunal arbitral a considéré que proroger le délai
de l’arbitrage, conformément au Règlement de la CCI que les parties avaient accepté
et nonobstant la durée spécifiée dans leur convention d’arbitrage, ne contrevenait
pas à l’ordre public.
El arbitraje estaba relacionado con controversias derivadas de la anulación por el
demandado, un Estado del Oriente Medio, de un contrato para el diseño y la
construcción de instalaciones industriales en dicho Estado del Oriente Medio por
parte del demandante. Los procedimientos se bifurcaron para poder atender las
cuestiones preliminares de forma separada en una fase inicial. Entre las cuestiones
preliminares se encontraba el asunto de la aplicabilidad o no de una disposición en
el contrato entre las partes que limitaba la duración del arbitraje a tres meses a partir
de la constitución del tribunal arbitral. El tribunal estimó que no se infringía el orden
público al extender la duración del arbitraje de conformidad con el Reglamento de la
CCI, que las partes habían aceptado, y haciendo caso omiso del plazo especificado
en su acuerdo de arbitraje.
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ICC Case 15300
Final Award
Date: May 2011
Place of arbitration: Paris, France
Origins of parties: East Europe, West Asia
Applicable substantive law: Swiss law
Claimant, a company in West Asia, was engaged by Respondent, a trading company
in East Europe, to act as the latter’s agent when bidding for a construction contract in
a West Asian state. Respondent won the contract, the technical aspects of which
were to be performed by another company, X, from the same East European country
as Respondent. A dispute arose over the commission payable under the agency
agreement. In one version of the agreement commission of 4% was due on the part
of the contract price relating to deliveries or services performed in the East European
country and commission of 3% on the part of the contract price relating to deliveries
made elsewhere. Another version of the agreement, however, provided for
commission of 5% regardless of where the deliveries or services were performed.
While both sides recognized the existence of two versions of the agreement, they
disagreed over their authenticity. The sole arbitrator found that the 5% commission
was a fraudulent arrangement to deceive X into paying commission of 5% to
Claimant, which would then pay the excess over the 4%/3% commission to
Respondent. He ruled that the immorality of such an arrangement required him to
declare it unenforceable on grounds of international public policy.
Le demandeur, une société d’Asie occidentale, avait été engagé par le défendeur,
une société commerciale d’Europe de l’Est, pour agir en qualité d’agent lors d’une
soumission d’offre pour un contrat de construction dans un État d’Asie occidentale.
Le défendeur avait remporté le marché, dont les aspects techniques devaient être
exécutés par une autre société, X, établie dans le même pays d’Europe de l’Est que
lui. Un différend a surgi à propos de la commission due conformément au contrat
d’agence. Dans une version du contrat, la commission était de 4 % sur la partie du
prix du contrat relative aux livraisons ou prestations de services exécutées dans le
pays d’Europe de l’Est et de 3 % sur celle relative aux livraisons effectuées ailleurs.
Une autre version du contrat prévoyait cependant une commission de 5 % quel que
soit le lieu d’exécution des livraisons ou prestations de services. Les deux parties
reconnaissaient l’existence de deux versions du contrat, mais divergeaient sur leur
authenticité. L’arbitre unique a conclu que la commission de 5 % était un accord
frauduleux visant à amener X à verser une commission de 5 % au demandeur, qui
aurait alors reversé au défendeur l’excédent par rapport à la commission de 4 % ou
3 %. L’arbitre a jugé que face à l’immoralité d’un tel accord, il ne pouvait que le
déclarer privé d’effet pour des motifs d’ordre public international.
El demandante, una empresa de Asia Occidental, fue contratado por el demandado,
una empresa comercial de Europa Oriental, para que lo representara cuando licitara
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para un contrato de construcción en un Estado del Asia Occidental. El demandado
ganó el contrato, de cuyos aspectos técnicos iba a encargarse otra empresa, X, del
mismo país de Europa Oriental que el demandado. Surgió una controversia
relacionada con la comisión pagadera con arreglo al contrato de agencia. En una
versión del contrato, se debía una comisión del 4 % por la parte del precio del
contrato relativa a los suministros o servicios realizados en el país de Europa
Oriental y una comisión del 3 % por la parte del precio del contrato relacionada con
los suministros efectuados en otros lugares. No obstante, otra versión del contrato
estipulaba una comisión del 5 % independientemente del lugar en el que se
realizaran los suministros o servicios. Las dos partes reconocieron la existencia de
dos versiones del contrato, pero estaban en desacuerdo sobre su autenticidad. El
árbitro único concluyó que la comisión del 5 % era un acuerdo fraudulento para
inducir a X a pagar tal comisión al demandante, que después pagaría el exceso
sobre el 4 %-3 % de comisión al demandado. El árbitro determinó que la inmoralidad
de este acuerdo lo obligaba a declararlo no ejecutable por razones de orden público
internacional.
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ICC Case 15912
Final Award
Date: July 2012
Place of arbitration: Geneva, Switzerland
Origins of parties: Europe
Applicable substantive law: Swiss law
Claimant, a company specializing in commodity trading and industrial promotion, and
Respondent, a technology supplier, entered into a so-called ‘Cooperation Agreement’
under which Claimant was appointed as Respondent’s agent in a West Asian country
X. For each project it obtained for Respondent, Claimant was entitled to a
commission fee. The arbitration was initiated by Claimant to recover commission fees
due on projects it had obtained for Respondent before the latter terminated the
agreement. To determine the amount of commission due, it requested that
Respondent be ordered to provide accurate accounting information on the projects
that entitled it to commission. The arbitral tribunal rendered a partial award in which it
ordered Respondent to submit relevant accounting information. In the final award it
was reported that public policy concerns had arisen in court proceedings initiated
(and then abandoned) to enforce the partial award. The arbitral tribunal held that it
had no cause to revisit issues related to the partial award, whose enforceability could
not be challenged on those grounds.
Le demandeur, une société spécialisée dans le négoce de produits de base et la
promotion industrielle, et le défendeur, un fournisseur de technologie, avaient conclu
un contrat dit « de coopération » aux termes duquel le premier était désigné comme
agent du second dans un pays X d’Asie occidentale. Pour chacun des projets qu’il
amenait au défendeur, le demandeur avait droit à une commission. Ce dernier a
engagé l’arbitrage afin d’obtenir le paiement des commissions qui lui étaient dues sur
des projets qu’il avait amenés au défendeur avant que ce dernier ne résilie le contrat.
Afin de déterminer le montant des sommes dues, il demandait qu’il soit ordonné au
défendeur de fournir des informations comptables précises sur les projets lui donnant
droit à une commission. Le tribunal arbitral a rendu une sentence partielle ordonnant
au défendeur de lui communiquer les informations comptables pertinentes. Dans sa
sentence finale, il est fait référence aux questions d’ordre public qui auraient été
soulevées devant le juge étatique saisi d’une demande d’exécution de la sentence
partielle que le demandeur avait par la suite retirée. Le tribunal arbitral a jugé qu’il n’y
avait pas lieu de revenir sur des questions en rapport avec la sentence partielle, dont
la force exécutoire ne pouvait être remise en cause pour ces motifs.
El demandante, una empresa especializada en el comercio de productos básicos y la
promoción industrial, y el demandado, un proveedor de tecnologías, celebraron un
«Acuerdo de Cooperación» por el que el demandante quedaba designado como
representante del demandado en un país X de Asia Occidental. Por cada proyecto
obtenido para el demandado, el demandante tenía derecho a una comisión. El
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demandante inició el arbitraje para recuperar la comisión en concepto de los
proyectos por él obtenidos en favor del demandado antes de que este último
rescindiera el contrato. Para determinar la cuantía de la comisión adeudada, solicitó
que al demandado se le diera la orden de proporcionar información contable exacta
sobre los proyectos que le daban derecho a una comisión. El tribunal arbitral dictó un
laudo parcial en el que ordenaba al demandado que presentara información contable
pertinente. En el laudo final, se informó que se habían planteado cuestiones de
orden público en los procesos judiciales iniciados (y después abandonados) para
ejecutar el laudo parcial. El tribunal arbitral declaró que no había motivos para
abordar nuevamente las cuestiones relacionadas con el laudo parcial, cuya
ejecutabilidad no podía impugnarse por estos motivos.
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ICC Case 15977
Partial Award
Date: April 2010
Place of arbitration: Stuttgart, Germany
Origins of parties: Europe, Middle East
Applicable substantive law: German law
Claimant, a German manufacturing company, appointed Respondent as exclusive
distributor of its products in the United Arab Emirates. Claimant terminated the
distribution contract, accusing Respondent of failing to honour its obligations.
Respondent contested the arbitrator’s jurisdiction on the grounds that the arbitration
agreement was void under UAE law. In a partial award on jurisdiction and the law
applicable to the validity of the arbitration agreement, the arbitral tribunal held that it
would be impracticable and detrimental to arbitration to allow considerations of public
policy in the various countries in which an award might be presented to determine the
validity of the arbitration.
Le demandeur, un fabricant allemand, avait désigné le défendeur comme distributeur
exclusif de ses produits aux Émirats arabes unis. Le demandeur a résilié le contrat
de distribution, accusant le défendeur d’avoir manqué à ses obligations. Le
défendeur contestait la compétence du tribunal arbitral, arguant que la convention
d’arbitrage était entachée de nullité au regard de la loi des EAU. Dans une sentence
partielle sur la validité de la convention d’arbitrage et sur la loi applicable à cette
validité, le tribunal arbitral a estimé qu’il aurait été irréalisable en pratique et
préjudiciable à l’arbitrage de permettre à des considérations d’ordre public propres
aux divers pays où la sentence pourrait être présentée de déterminer la validité de
l’arbitrage.
El demandante, una empresa de fabricación alemana, designó al demandado como
distribuidor exclusivo de sus productos en los Emiratos Árabes Unidos. El
demandante rescindió el contrato de distribución acusando al demandado de no
cumplir sus obligaciones. El demandado impugnó la competencia del árbitro
aduciendo que el acuerdo de arbitraje era nulo según la ley de los Emiratos Árabes
Unidos. En un laudo parcial sobre la competencia y la ley aplicable a la validez del
acuerdo de arbitraje, el tribunal arbitral declaró que sería impracticable y perjudicial
para el arbitraje que consideraciones de orden público en los diversos países en los
que puede presentarse un laudo puedan determinar la validez del arbitraje.
14
ICC Case 16247
Final Award
Date: November 2010
Place of arbitration: Paris, France
Origins of parties: Africa, Europe, Middle East
Applicable substantive law: laws of the Employer’s country in Africa
The parties entered into a contract incorporating the FIDIC Conditions of Contract for
Works of Civil Engineering Construction 4th Edition (1987). The Contractor, a joint
venture between companies from Europe and the Middle East, submitted a claim to
the Engineer for reimbursement of losses resulting from changes to the contract.
Dissatisfied with the Engineer’s decision, the Contractor gave notice of its intention to
commence arbitration. The parties’ attempts to settle their differences failed, but no
move was made to initiate arbitration proceedings until some seven years later.
Respondent (Employer), an African state X, objected that the Contractor’s claims
were time-barred under its law, which the parties had chosen as the applicable
substantive law. Claimant pleaded for the application of French law to this issue. As
the sole arbitrator was not an expert in French law, he sought an opinion on the
approach of French law to the matters at issue. After carefully considering the
arguments for applying either the applicable substantive or procedural law to the
question, the arbitrator decided on the former, noting that this was the more
appropriate solution and would not endanger the enforceability of his award.
Les parties avaient conclu un contrat comprenant les Conditions de contrat
applicables aux marchés de travaux de génie civil de la FIDIC (4e édition, 1987).
L’entrepreneur, une coentreprise entre sociétés d’Europe et du Moyen-Orient, avait
soumis à l’ingénieur une demande de remboursement du préjudice subi à la suite de
modifications du contrat. Mécontent de la décision de l’ingénieur, il avait ensuite
notifié son intention d’engager un arbitrage. Les tentatives des parties en vue de
régler leur différend à l’amiable avaient échoué, mais des mesures pour engager
l’arbitrage n’avaient été prises que près de sept ans plus tard. Le défendeur (maître
de l’ouvrage), un État africain X, a objecté que les demandes de l’entrepreneur
étaient prescrites conformément à la loi en vigueur sur son territoire, qui était la loi
applicable au fond choisie par les parties. Le demandeur plaidait pour l’application
sur ce point de la loi française. L’arbitre unique n’étant pas un spécialiste du droit
français, il a demandé une opinion extérieure sur l’approche de la loi française en la
matière. Après un examen attentif des arguments en faveur de l’application de la loi
du fond ou de la loi de procédure, l’arbitre s’est prononcé pour la première, notant
que c’était la solution la plus appropriée et qu’elle ne compromettrait pas l’exécution
de la sentence.
Las partes celebraron un contrato que incorporaba las condiciones contractuales
para trabajos de construcción de ingeniería civil de la FIDIC, 4.a edición (1987). El
contratista, una empresa conjunta entre sociedades de Europa y Medio Oriente,
15
presentó una reclamación al ingeniero solicitando el reembolso de las pérdidas
resultantes de las modificaciones del contrato. El contratista, insatisfecho con la
decisión del ingeniero, comunicó su intención de iniciar un arbitraje. Los intentos de
las partes para solventar sus desacuerdos fallaron, pero no se tomaron acciones
para iniciar un procedimiento de arbitraje hasta unos siete años más tarde. El
demandado (empleador), un Estado africano X, formuló una objeción alegando que
las reclamaciones del contratista habían prescrito con arreglo a su ley, que había
sido seleccionada por las partes como ley material aplicable. El demandante abogó
por la aplicación de la ley francesa a este asunto. Como el árbitro único no era
experto en ley francesa, solicitó una opinión sobre el enfoque de dicha ley en
relación con el asunto en cuestión. Tras considerar detenidamente los argumentos
para aplicar la ley material o bien la ley procesal aplicables al asunto, el árbitro
decidió escoger la primera, señalando que esta era la solución más apropiada y que
no pondría en peligro la ejecutabilidad de su laudo.
16
ICC Case 16981
Final Award
Date: May 2012
Place of arbitration: Helsinki, Finland
Origins of parties: Europe
Applicable substantive law: Finnish law
Claimant was appointed as distributor of Respondent’s products in Greece pursuant
to successive distribution agreements. Some years after the last agreement in the
series was concluded, Respondent announced its intention not to renew the
agreement and, instead, proposed that Claimant should provide consulting services,
which Claimant refused. Respondent also terminated an agreement with Claimant on
the provision of after-sales services. Claimant regarded Respondent’s termination of
the agreements as abusive, especially as it had become economically dependent on
Respondent. In its final award the arbitral tribunal began by considering the
applicable substantive law, over which the parties disagreed. Claimant argued that
the dispute concerned tort and therefore fell outside the scope of the applicable law
clause in the parties’ agreements. It requested the application of Greek law and in
particular Article 18A of Law 146/1914 prohibiting the sudden and unjustified
termination of long-term commercial relationships where one party is in a position of
economic dependence on the other. The tribunal rejected the definition of
Respondent’s behaviour as unfair competition and ruled that the parties’ choice of
law must be respected. It further ruled that, although mandatory, Article 18A did not
constitute international public policy and that distributors were adequately protected
under the law chosen by the parties in their agreements.
Le demandeur avait été désigné comme distributeur des produits du défendeur en
Grèce conformément à des contrats de distribution successifs. Quelques années
après la signature du dernier de la série, le défendeur a annoncé son intention de ne
pas renouveler le contrat et a proposé à la place que le demandeur fournisse des
services de conseil, ce qu’il a refusé. Le défendeur a également résilié le contrat de
fourniture de services après-vente qu’il avait conclu avec le demandeur. Ce dernier a
estimé que la résiliation des contrats par le défendeur était abusive, notamment
parce qu’il était devenu économiquement dépendant de celui-ci. Dans sa sentence
finale, le tribunal arbitral s’est d’abord penché sur la loi applicable au fond, au sujet
de laquelle les parties étaient en désaccord. Le demandeur arguait que le différend
portait sur une question de responsabilité délictuelle et n’entrait donc pas dans le
champ de la clause de droit applicable des contrats des parties. Il demandait
l’application de la loi grecque et en particulier de l’article 18A de la loi 146/1914
interdisant de mettre fin de manière soudaine et injustifiée à une relation
commerciale à long terme lorsque l’une des parties est en situation de dépendance
économique par rapport à l’autre. Le tribunal arbitral a refusé de qualifier le
comportement du défendeur de concurrence déloyale et conclu que le choix de la loi
convenu par les parties devait être respecté. Il a en outre considéré que l’article 18A,
17
bien qu’impératif, n’était pas d’ordre public international et que les distributeurs
étaient adéquatement protégés dans le cadre de la loi choisie par les parties dans
leurs contrats.
El demandante fue designado distribuidor de los productos del demandado en
Grecia en virtud de contratos de distribución sucesivos. Varios años después de la
celebración del último contrato de la serie, el demandado anunció su intención de no
renovar el contrato y, en su lugar, propuso que el demandante ofreciera servicios de
consultoría, lo que este último no aceptó. El demandado también rescindió un
contrato de prestación de servicios posventa firmado con el demandante. El
demandante consideró que la rescisión de los contratos por parte del demandado
era abusiva, sobre todo porque se había vuelto económicamente dependiente del
demandado. En su laudo final, el tribunal arbitral comenzó por considerar la ley
material aplicable, un punto de desacuerdo entre las partes. El demandante alegó
que la controversia se refería a un delito y que, por lo tanto, no entraba dentro del
ámbito de aplicación de la cláusula sobre la ley aplicable contenida en los contratos
entre las partes. Este solicitó la aplicación de la ley griega, en particular del Artículo
18A de la Ley 146/1914, que prohíbe la rescisión repentina e injustificada de las
relaciones comerciales duraderas en las que una parte se encuentra en una posición
de dependencia de la otra. El tribunal rechazó que el comportamiento del
demandado se definiera como competencia desleal y dictaminó que debía
respetarse la elección de ley de las partes. También determinó que, a pesar de ser
imperativo, el Artículo 18A no constituía una disposición de orden público
internacional y que la ley elegida por las partes en sus contratos proporcionaba una
protección adecuada a los distribuidores.
18
ICC Case 17507
Final Award
Date: April 2013
Place of arbitration: Zurich, Switzerland
Origins of parties: Europe, Middle East
A dispute arose over Respondents’ termination of a contract relating to the
distribution of their products by Claimants in Israel. The contract provided for disputes
to be resolved by an arbitrator acting as amiable compositeur. Claimants requested
the application of the French conception of amiable composition and French statutory
law. Respondents, however, while agreeing that the dispute should be resolved in
accordance with equity, argued that the applicable statutory framework should be
Israeli law. The sole arbitrator ruled that the applicable statutory law should be
French law (as the law most closely connected to the contract given that the
manufacturer was French and the distributor in an exclusive distribution contract was
economically dependent on the manufacturer) and that in any event, when deciding
in equity, he must take account of the principles of international public policy and the
balance sought by the parties when contracting with each other.
Le différend portait sur la résiliation par les défendeurs d’un contrat relatif à la
distribution de leurs produits en Israël par les demandeurs. Le contrat prévoyait que
les différends seraient tranchés par un arbitre agissant en qualité d’amiable
compositeur. Les demandeurs plaidaient pour l’application de la législation française
et de la conception française de l’amiable composition. Les défendeurs, bien que
d’accord sur le fait que le différend devait être tranché en équité, arguaient que le
cadre législatif applicable devait être le droit israélien. L’arbitre unique s’est prononcé
en faveur de la loi française (celle-ci étant la plus étroitement liée au contrat, vu que
le fabricant était français et que le distributeur, lié par un contrat de distribution
exclusive, était économiquement dépendant du fabricant) et a noté qu’en tout état de
cause il devait, en tranchant en équité, tenir compte des principes de l’ordre public
international et de l’équilibre recherché par les parties lors de la conclusion de leur
contrat.
Surgió una controversia sobre la rescisión a iniciativa de los demandados de un
contrato relativo a la distribución de sus productos en Israel por parte de los
demandantes. El contrato estipulaba que las controversias fueran resueltas por un
árbitro que actuara como amigable componedor. Los demandantes solicitaron la
aplicación de la noción francesa de amigable composición y del derecho estatutario
francés. Sin embargo, aunque convinieron que la controversia debía resolverse en
equidad, los demandados argumentaron que el marco estatutario aplicable debía ser
la ley israelí. El árbitro único resolvió que el derecho estatutario aplicable debía ser la
ley francesa (por ser la ley que presentaba la relación más estrecha con el contrato,
ya que el fabricante era francés y que el distribuidor bajo un contrato de distribución
exclusiva era económicamente dependiente del fabricante) y que, en todo caso,
19
cuando se decidía en equidad, se debían tener en cuenta los principios de orden
público internacional y el equilibrio buscado por las partes al celebrar un contrato.
1
To What Extent Do Arbitral Tribunals Take into Account Public Policy in the
Jurisdictions of Prospective Enforcement of an Award? An Analysis of ICC Awards
Charles Nairac, Elina Aleynikova and Manu Thadikkaran
This article presents the results of an analysis of ICC arbitral awards in which
tribunals considered public policy/mandatory rules in the state(s) where the
enforcement of a future award was likely to be sought. The authors put forward three
propositions: (i) tribunals do not spontaneously look into public policy
issues/mandatory rules likely to affect the enforceability of their awards and parties
rarely raise the question; (ii) arbitrators have an obligation to use their best efforts to
render an enforceable award but are not required to guarantee that their award will
be enforceable in every jurisdiction; and (iii) arbitrators will take into account public
policy/mandatory rules that reflect international standards. The authors discuss the
extent to which the cases studied confirm these propositions. They find that
references to public policy/mandatory rules in relation to the enforceability of a future
award are rare and attribute this to the nature of international arbitration, which leads
to decisions whose enforcement may be sought in more than one jurisdiction, making
it impractical and inadvisable, if not impossible, to take account of public
policy/mandatory rules in all of them. Also, arbitrators are not beholden to any given
state and have no role to play in defending its public policy. Nonetheless, as the
cases show, arbitrators may take account of public policy considerations at the place
of possible enforcement of an award when these correspond to international public
policy, or when they wish to take the precaution of demonstrating that their decision
is not in breach of potentially applicable public policy/mandatory rules.
Cet article présente les résultats d’une analyse des sentences de la CCI dans
lesquelles les tribunaux arbitraux ont pris en considération l’ordre public ou des
règles de droit impératives du ou des États où l’exécution de la future sentence était
susceptible d’être demandée. Les auteurs formulent trois hypothèses : (i) les
tribunaux arbitraux n’examinent pas spontanément l’ordre public ou les règles
impératives susceptibles d’affecter l’exécution de leurs sentences et les parties
soulèvent rarement la question ; (ii) les arbitres ont l’obligation de faire tous leurs
efforts pour prononcer une sentence susceptible de sanction légale, mais ne sont
pas tenus de garantir qu’elle le soit dans tous les États ; et (iii) les arbitres tiennent
compte de l’ordre public ou des règles impératives qui reflètent les normes
internationales. Après avoir confronté ces hypothèses à la réalité des affaires
étudiées, les auteurs concluent qu’en lien avec les possibilités d’exécution de la
future sentence, les références à l’ordre public ou aux règles impératives sont rares.
Ils attribuent cette situation à la nature de l’arbitrage international, qui aboutit à des
décisions dont l’exécution peut être demandée dans plus d’un État, ce qui fait qu’il
est difficile en pratique et déconseillé, si ce n’est impossible, de tenir compte de
2
l’ordre public ou des règles impératives de chacun d’eux. Les arbitres ne sont en
outre les obligés d’aucun État et n’ont aucun rôle à jouer dans la défense de l’ordre
public d’un État quelconque. Comme ces affaires le montrent, ils peuvent néanmoins
tenir compte de considérations d’ordre public du lieu d’exécution possible de la
sentence lorsqu’elles correspondent à l’ordre public international, ou lorsqu’ils
souhaitent prendre la précaution de démontrer que leur décision n’est pas contraire à
l’ordre public ou aux règles impératives potentiellement applicables.
Este artículo presenta los resultados de un análisis de diversos laudos arbitrales de
la CCI en los que los tribunales consideraron el orden público o las reglas
imperativas del o de los Estados en los que posiblemente se iba a solicitar la
ejecución de un futuro laudo. Los autores formularon tres propuestas: (i) los
tribunales no analizan espontáneamente asuntos de orden público o reglas
imperativas que pudieran afectar la ejecución de sus laudos y las partes plantean la
cuestión raramente; (ii) los árbitros tienen la obligación de hacer todo lo posible por
dictar un laudo ejecutable, pero no se les exige que garanticen que su laudo será
ejecutable en todas las jurisdicciones; y (iii) los árbitros tendrán en cuenta el orden
público o las reglas imperativas que reflejen estándares internacionales. Los autores
discuten hasta qué punto los casos estudiados confirman estas propuestas. Opinan
que las referencias al orden público o a las reglas imperativas en relación con la
ejecutabilidad de un futuro laudo son excepcionales y lo atribuyen a la naturaleza del
arbitraje internacional, que conduce a la adopción de decisiones cuya ejecución
puede buscarse en más de una jurisdicción, haciendo no factible y no aconsejable,
para no decir imposible, que se considere el orden público o las reglas imperativas
en todas ellas. Por otra parte, los árbitros no están comprometidos con ningún
Estado en particular y no les corresponde defender su orden público. No obstante,
como lo demuestran los casos, los árbitros pueden tener en cuenta consideraciones
de orden público del lugar de la posible ejecución de un laudo cuando estas
equivalen al orden público internacional o cuando ellos desean tomar la precaución
de demostrar que sus decisiones no infringen el orden público o las reglas
imperativas potencialmente aplicables.
1
Extracts from ICC Case Materials on the Taking of Evidence with References to
the IBA Rules
ICC Case 15151
Final Award
Date: August 2012
Place of arbitration: Geneva, Switzerland
Origins of parties: Europe, Middle East
Applicable substantive law: law of Middle Eastern state
Claimant, a European company, won a contract for the supply of vehicles and related
training and technical assistance to Respondent, a company owned by a Middle
Eastern state X. The vehicles proved to be defective and a dispute arose between
the parties over the causes of the defects and the enforcement of guarantees. To
support its submission that the defects were due to faulty design, Respondent
produced a ‘Technical Expertise Report’ drawn up at the request of a state court in
response to an application by Respondent for an interim measure to obtain expert
evidence. Claimant maintained that the report should be rejected as it had been
introduced unfairly, did not comply with agreed procedural rules, including those of
the IBA, and contained mistakes. The arbitral tribunal decided to admit the report in
the proceedings but to assess it freely and with due regard for its shortcomings and
the circumstances in which it was drawn up.
La demanderesse, une société implantée en Europe, avait gagné un contrat de
fourniture de véhicules, de formation et d’assistance technique associées, auprès de
la défenderesse, une société détenue par un État du Moyen-Orient. Les véhicules
s’étant avérés défectueux, un litige a surgi entre les parties au sujet de l’origine des
défauts et de l’exécution de garanties. La défenderesse a prétendu que les défauts
étaient dus à une mauvaise conception et, pour étayer sa prétention, a présenté un
rapport d’expertise technique. Il avait été dressé à la demande d’un tribunal étatique
qu’elle avait saisi d’une requête de mesure provisoire visant la constitution d’une
preuve d’expert. La demanderesse a plaidé pour le rejet du rapport, arguant qu’il
avait été introduit d’une manière déloyale, qu’il ne respectait pas les règles de
procédure qui avaient été convenues, notamment celles de l’IBA, et qu’il était
entaché d’erreurs. Le tribunal arbitral a décidé que le rapport était recevable, mais
s’est réservé toute liberté d’appréciation, en tenant compte de ses failles et des
circonstances de son élaboration.
El demandante, una empresa europea, obtuvo un contrato para el suministro de
vehículos, así como la formación y asistencia técnica asociadas, al demandado, una
empresa perteneciente a un Estado del Oriente Medio. Los vehículos demostraron
ser defectuosos, por lo que surgió una controversia entre las partes relacionada con
las causas de los defectos y la ejecución de garantías. Para respaldar su alegato de
que los defectos se debían a un problema de diseño, el demandado presentó un
2
informe de pericia técnica elaborado a petición de un tribunal estatal en respuesta a
una solicitud del mismo demandado de una medida provisional para obtener pruebas
de expertos. El demandante sostuvo que el informe debía ser rechazado porque se
había sometido de forma desleal, no cumplía las normas de procedimiento
acordadas, incluidas las de la IBA, y contenía errores. El tribunal arbitral decidió
admitir el informe en el procedimiento, pero preservó su libertad de apreciación y de
considerar sus fallos y las circunstancias de su elaboración.
3
ICC Case 15583
Final Award
Date: November 2010
Place of arbitration: Frankfurt, Germany
Origins of parties: Europe, Middle East
Applicable substantive law: UAE law
Pursuant to a partnership contract, Respondent, a Polish company, entrusted a
company X, whose rights were subsequently assigned to Claimant, with the
marketing of its products and provision of operational support in the Middle East. For
its services X was to receive a commission fee. The partnership contract was then
replaced with a framework contract under which Respondent was allowed to
establish direct relations with designated customers in return for the payment of
commission of 17.5% to X on the value of contracts made with those customers. For
this purpose, Respondent set up Y, a wholly-owned subsidiary, in the Middle East.
Claimant initiated arbitration following Respondent’s failure to pay commission fees
or provide information on contracts made with designated customers. Respondent
argued that the sums were not due as Claimant had failed to fulfil its obligations as
agent. Before considering Claimant’s claim for commission, the sole arbitrator ruled
on Respondent’s refusal to comply with the document production order issued by the
arbitrator at Claimant’s request. The arbitrator held that Respondent could not rely on
the separate legal personality of Y to evade disclosure, as Y was an instrumentality
of Respondent, which must therefore be considered to have the relevant information
at its disposal.
Conformément à un contrat de partenariat, la défenderesse, une société polonaise,
avait confié à la société X, dont les droits avaient été cédés à la demanderesse par la
suite, la commercialisation de ses produits et la fourniture d’un soutien opérationnel
au Moyen-Orient. Pour ses services, X devait recevoir des commissions. Le contrat
de partenariat a ensuite été remplacé par un contrat cadre permettant à la
défenderesse d’établir des relations directes avec des clients désignés, en
contrepartie du paiement à X d’une commission de 17,5 % de la valeur des contrats
conclus avec ces clients. À cet effet, la défenderesse a créé au Moyen-Orient une
filiale Y, entièrement sous son contrôle. La demanderesse a introduit une procédure
d’arbitrage suite au refus de la défenderesse de payer les commissions ou de fournir
des renseignements sur les contrats conclus avec les clients désignés. La
défenderesse a soutenu que les sommes n’étaient pas dues puisque la
demanderesse avait manqué à ses obligations d’agent. Avant de traiter la demande
de paiement des commissions, l’arbitre unique a statué sur le refus de la
défenderesse de se conformer à l’ordonnance de communication de documents qu’il
avait émise à la demande de la demanderesse. L’arbitre a estimé que la
défenderesse ne pouvait échapper à son obligation de communication au motif de la
personnalité distincte de Y qui n’était autre qu’un instrument de la défenderesse. Par
conséquent, elle ne pouvait que disposer des renseignements recherchés.
4
De conformidad con un contrato de colaboración, el demandado, una empresa
polaca, encomendó a una empresa X, cuyos derechos posteriormente se asignaron
al demandante, la comercialización de sus productos y la prestación de apoyo
operativo en el Oriente Medio. La empresa X debía recibir comisiones por sus
servicios. El contrato de colaboración se sustituyó ulteriormente por un contrato
marco por el cual se habilitaba al demandado a establecer relaciones directas con
determinados clientes a cambio del pago a X de una comisión del 17,5% del valor de
los contratos celebrados con dichos clientes. A tal fin, el demandado creó Y, una filial
de propiedad absoluta, en el Oriente Medio. El demandante inició un procedimiento
de arbitraje en vista de que el demandado no pagó las comisiones ni proporcionó
información sobre los contratos firmados con los clientes designados. El demandado
alegó que no debía tales sumas dado que el demandante no había cumplido sus
obligaciones como agente. Antes de examinar la reclamación de la comisión por
parte del demandante, el árbitro único se pronunció sobre la negación del
demandado de respetar la orden de presentar documentos por él emitida a petición
del demandante. El árbitro estimó que el demandado no podía escapar a la
obligación de divulgación con el pretexto de la personalidad jurídica propia de Y,
puesto que esta última era un instrumento del demandado y que, por consiguiente,
podía considerarse que disponía de la información relevante.
5
ICC Case 16090
Final Award
Date: February 2011
Place of arbitration: Geneva, Switzerland
Origins of parties: Central America, Europe
Applicable substantive law: Swiss law
Pursuant to a brokerage contract, Claimant was appointed as Respondent’s advisor
and consultant for the purpose of marketing and supplying industrial equipment in
Central America. For its services, Claimant was to be paid commission fees.
Claimant initiated the arbitration to recover commission payments that Respondent
had withheld on the grounds that the brokerage contract concealed illicit payments
and should be considered null and void. In support of its allegation of bribery,
Respondent referred to Claimant’s lack of cooperation in the taking of evidence.
However, the arbitrator found that there were no circumstances justifying the
allegation of bribery and cautioned that adverse inferences should not be drawn
lightly in relation to corruption.
Dans le cadre d’un contrat de courtage, le défendeur avait nommé le demandeur
comme son conseiller et consultant aux fins de la vente et de la fourniture
d’équipements industriels en Amérique centrale. Le demandeur devait recevoir des
commissions en rémunération de ses services. Il a introduit une procédure
d’arbitrage afin de recouvrer les commissions que le défendeur avait refusé de payer
au motif que le contrat de courtage cachait des paiements illicites et devait être
réputé nul. À l’appui de son allégation de corruption, le défendeur a invoqué le
manque de coopération du demandeur dans l’administration de la preuve. Toutefois,
l’arbitre a conclu qu’aucune circonstance ne justifiait l’allégation de corruption et
déconseillait de tirer à la légère des conclusions négatives quand la corruption était
en cause.
De acuerdo con un contrato de corretaje, el demandante fue nombrado asesor y
consultor del demandado para la comercialización y suministro de equipos
industriales en América Central. El demandante, que debía recibir comisiones por
sus servicios, inició el arbitraje para recuperar las comisiones que el demandado
había retenido sobre la base de que el contrato de corretaje disimulaba pagos ilícitos
y que debía considerarse nulo y sin efecto. Para respaldar su alegación de
corrupción, el demandado mencionó la falta de cooperación del demandante en la
administración de pruebas. Sin embargo, el árbitro consideró que no había
circunstancias que justificaran la alegación de corrupción y desaconsejó recurrir a
inferencias negativas a la ligera en asuntos de corrupción.
6
ICC Case 16391
Final Award
Date: December 2010
Place of arbitration: Vienna, Austria
Origins of parties: Europe, Middle East
Applicable substantive law: Swiss law
Claimant was appointed as the distributor of Respondent’s products in a West Asian
country. Following the termination of the distribution agreement by the manufacturer,
the distributor initiated arbitration proceedings claiming payment of commission,
expenses and damages. During the proceedings, Respondent requested that
Claimant be ordered to produce communications it had exchanged with a company
X, with which it had secured a contract for the purchase of Respondent’s products. It
was alleged that this contract had been won by means of illicit payments.
Respondent requested that an adverse inference be drawn from Claimant’s refusal to
comply with the order. The sole arbitrator did not accede to this request, noting that
local business practices, which resulted in less documentation of the details of
business transactions than would be the case elsewhere, made an adverse inference
unjustified.
Le demandeur avait été désigné comme le distributeur des produits du défendeur
dans un pays d’Asie de l’Ouest. Suite à la résiliation de l’accord de distribution par le
fabricant, le distributeur a introduit une procédure d’arbitrage dans laquelle il a
réclamé le paiement des commissions, des frais et des dommages-intérêts. Au cours
de la procédure, le défendeur a demandé à l’arbitre unique d’ordonner au
demandeur de produire les communications qu’il avait échangées avec une société
X, qui, par son intermédiaire, s’était engagée à acheter les produits du défendeur. Le
contrat d’achat aurait été obtenu grâce à des paiements illicites, selon le défendeur,
qui a demandé à l’arbitre de tirer des conclusions négatives du refus du demandeur
de se conformer à l’ordonnance de production des communications. L’arbitre a rejeté
cette demande, en faisant remarquer que, dans la pratique commerciale de la région
concernée, le détail des opérations commerciales étaient moins documenté
qu’ailleurs et que, de ce fait, il n’était pas justifié de tirer des conclusions négatives.
El demandante fue designado distribuidor de los productos del demandado en un
país de Asia Occidental. Tras la rescisión del contrato de distribución por parte del
fabricante, el distribuidor inició un procedimiento de arbitraje para reclamar el pago
de las comisiones, los gastos y los daños y perjuicios. Durante el procedimiento, el
demandado solicitó que al demandante se le ordenara presentar las comunicaciones
intercambiadas con una empresa X, que se había comprometido a comprar los
productos del demandado por su intermediación. El demandado alegó que este
contrato se había obtenido mediante la realización de pagos ilícitos y pidió que se
extrajeran conclusiones desfavorables de la negación del demandante de acatar la
orden. El árbitro único no accedió a esta petición, señalando que no se justificaba
7
hacer inferencias negativas, ya que, en las prácticas empresariales locales, los
detalles de las transacciones comerciales estaban menos documentadas que en
otros lugares.
8
ICC Case 16695
Final Award
Date: March 2011
Place of arbitration: Santiago, Chile
Origins of parties: South America, Europe
Applicable substantive law: Chilean law
Following the breakdown of equipment supplied by Respondent, a European
manufacturer, to a Chilean company, the Chilean company’s insurer initiated
arbitration against the manufacturer to recover the amount of the indemnification paid
to the insured. After finding that the insurer was entitled to act in lieu of the purchaser
by virtue of statutory subrogation in Chilean law, the sole arbitrator addressed the
reasons and responsibility for the failure of the equipment. In doing so, he considered
the evidence put forward and, in this connection, Respondent’s refusal to produce
certain documents and the failure of two of Respondent’s witnesses to appear at the
hearing. He found that the statements of those witnesses could not be taken into
consideration and that, although the documents withheld by Respondent were not
essential to deciding the case and therefore could not justify the drawing of adverse
inferences, Respondent’s lack of cooperation should be sanctioned in the arbitrator’s
decision on costs.
Suite à une panne de l’équipement que le défendeur, un fabricant européen, avait
fourni à une société chilienne, l’assureur de celle-ci a intenté une procédure
d’arbitrage contre le fabricant afin de recouvrer le montant de l’indemnité versée à
l’assuré. L’arbitre unique a d’abord déterminé que l’assureur était autorisé à agir à la
place de l’acheteur, en vertu de la subrogation légale prévue par le droit chilien.
Ensuite, l’arbitre a examiné les causes de la panne et cherché le responsable. Pour
ce faire, il s’est penché sur les éléments de preuve et, à cet égard, sur le refus du
défendeur de produire certains documents et le défaut de comparution de deux
témoins du défendeur à l’audience. Il a conclu qu’il ne pouvait tenir compte des
déclarations de ces témoins et, tout en admettant que les documents en question
n’étaient pas déterminants pour l’issue du litige et donc ne lui permettaient pas de
tirer des conclusions négatives, il a conclu qu’il devait néanmoins, dans sa décision
sur les coûts, sanctionner le défaut de coopération du défendeur.
Con motivo de la avería de los equipos que el demandado, un fabricante europeo,
había suministrado a una empresa chilena, el asegurador de esta última inició un
procedimiento de arbitraje contra el fabricante para recuperar el importe de la
indemnización pagada al asegurado. Tras determinar que el asegurador estaba
facultado para actuar en nombre del comprador en virtud de una subrogación legal
prevista en la ley chilena, el árbitro único examinó los motivos y la responsabilidad
del fallo del equipo. Para ello, consideró las pruebas presentadas y, en este
contexto, la negación del demandado de presentar determinados documentos y la no
comparecencia de dos de los testigos del demandado en la audiencia. El árbitro
9
concluyó que las declaraciones de estos testigos no podían tenerse en cuenta y, si
bien admitió que los documentos retenidos por el demandado no eran esenciales
para resolver el caso y que, por lo tanto, no justificaban hacer inferencias negativas,
estimó que en su decisión relativa a los costos debía sancionarse la falta de
colaboración del demandado.
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ICC Case 17272
Final Award
Date: March 2013
Place of arbitration: Geneva, Switzerland
Origins of parties: Europe
Applicable substantive law: Swiss law
The arbitration related to alleged breaches of a contract under which Respondent, a
Belgian company, designed and supplied equipment for a Polish company (Claimant
2), whose rights were subsequently assigned to another Polish company (Claimant
1). The procedural rules drawn up for the arbitration allowed the parties to retain one
or more expert witnesses to submit expert evidence or to request the arbitral tribunal
to appoint one or more experts for this purpose. At Claimant’s request, the arbitral
tribunal appointed an expert, X, on the basis of a proposal of three candidates by the
ICC International Centre for Expertise. The procedure relating to the expert was
subject to specific rules, which provided for the expert to submit a draft of his report
for the tribunal and the parties to comment on, prior to submission of the final report.
This provision was intended to enhance the efficiency of the expert procedure,
although it marked a departure from the procedure set out in the IBA Rules on the
Taking of Evidence in International Arbitration. Upon receipt of the draft expert report,
Claimant immediately objected and requested the dismissal of the expert and the
appointment of another expert. The arbitral tribunal considered Claimant’s objections
unjustified and continued the expert procedure in accordance with the rules agreed
with the parties. It concluded that the expert’s evidence was admissible but of limited
use for its finding on the issue in dispute and that Claimant’s behaviour in relation to
the expert procedure was counterproductive to its cause.
L’arbitrage portait sur la violation alléguée d’un contrat qui chargeait la défenderesse,
une société belge, de la conception et la fourniture d’équipements pour une société
polonaise (la demanderesse 2), dont les droits ont été cédés par la suite à une autre
société polonaise (la demanderesse 1). Les règles de procédure élaborées pour
l’arbitrage autorisaient les parties à commettre un ou plusieurs experts à soumettre
des témoignages d’expert, ou à demander au tribunal arbitral d’en nommer un ou
plusieurs à cette fin. À la demande de la demanderesse, le tribunal arbitral a nommé
un expert X parmi trois candidats proposés par le Centre international d’expertise de
la CCI. La procédure d’expertise était soumise à des règles particulières, qui
prévoyaient que l’expert devait soumettre un projet de son rapport au tribunal et aux
parties pour commentaire, avant de soumettre le texte final. Cette règle avait pour
objet d’améliorer l’efficacité de la procédure d’expertise, même si elle dérogeait à la
procédure prévue par les Règles de l’IBA sur l’administration de la preuve dans
l’arbitrage international. La demanderesse a contesté le projet de rapport dès qu’elle
l’a reçu et a demandé la révocation de l’expert et la nomination d’un nouvel expert.
Le tribunal arbitral a estimé que la contestation de la demanderesse n’était pas
justifiée et a poursuivi la procédure d’expertise conformément aux règles convenues
11
avec les parties. Il a conclu que le témoignage de l’expert, tout en étant recevable,
était d’une utilité limitée pour sa détermination de la question en litige et que le
comportement de la demanderesse dans le cadre de la procédure d’expertise allait à
l’encontre de sa cause.
El arbitraje estaba relacionado con presuntas infracciones de un contrato por el cual
el demandado, una empresa belga, diseñaba y suministraba equipos para una
empresa polaca (demandante 2), cuyos derechos se asignaron posteriormente a otra
empresa polaca (demandante 1). Las normas de procedimiento elaboradas para el
arbitraje autorizaban a las partes a acudir a uno o más peritos para que presentaran
pruebas de expertos o a solicitar al tribunal arbitral que nombrara a uno o más
peritos a tal fin. A petición del demandante, el tribunal arbitral nombró a un perito, X,
entre los tres candidatos propuestos por el Centro Internacional de Peritaje de la
CCI. El procedimiento de peritaje estaba sujeto a normas específicas, según las
cuales el perito debía presentar un proyecto del informe al tribunal y a las partes
para permitirles formular observaciones antes de entrega del texto final. Esta
disposición tenía como finalidad mejorar la eficacia del procedimiento de peritaje,
aunque se apartaba del procedimiento establecido en las Reglas de la IBA sobre la
Práctica de Prueba en Arbitraje Internacional. Una vez recibido el proyecto del
informe pericial, el demandante planteó objeciones inmediatamente y solicitó la
destitución del perito y el nombramiento de otro experto. El tribunal arbitral consideró
que las objeciones del demandante no estaban justificadas y continuó el
procedimiento de peritaje de conformidad con las normas acordadas con las partes.
Llegó a la conclusión de que, a pesar de ser admisibles, las pruebas del perito tenían
una utilidad limitada para su decisión sobre el asunto controvertido y que el
comportamiento del demandante en relación con el procedimiento de peritaje era
contraproducente para su causa.
12
ICC Case 18033
Terms of Reference, Procedural Orders
Dates: January–July 2012
Place of arbitration: Geneva, Switzerland
Origins of parties: Middle East
Applicable substantive law: Luxembourg law
The Saudi Arabian Claimant wished to set up a business using a brand name and
concept developed by a group of companies X and its founder, Mr A. For this
purpose it entered into a memorandum of understanding with Respondent, a
company incorporated by the X group in Kuwait. In the memorandum of
understanding, the parties agreed to the creation of a Saudi Arabian company (X
Saudi Arabia) jointly owned by Claimant and Respondent and to the right for
Claimant to use the X brand in return for the payment of a licence fee. Claimant paid
the licence fee, but the joint venture X Saudi Arabia was never established. As a
result, Claimant notified Respondent of the termination of the memorandum of
agreement and initiated first mediation, then, as no settlement was reached,
arbitration, to recover the licence fee it had paid. Respondent raised preliminary
objections, arguing that another company in the X group, incorporated in the United
Kingdom (‘X UK’), was involved and should be joined to the proceedings. The X
group also included companies incorporated in other countries, including one in
Luxembourg, which held a 49% interest in Respondent, the other 51% being held by
a Kuwaiti company Y. The arbitration was bifurcated to allow the sole arbitrator first to
address the jurisdictional and procedural objections raised by Respondent. In the
course of this initial phase, a number of procedural orders were issued dealing with
evidence required or requested in order to clarify the relations between the various
companies in the X group and their involvement in the memorandum of
understanding. In dealing with evidentiary issues, the arbitrator had regard to the
Terms of Reference, the 1998 ICC Arbitration Rules, the Swiss Private International
Law Act (PILA) and the 2010 IBA Rules on the Taking of Evidence in International
Arbitration, which he was authorized to use for guidance, but without being bound by
them.
La demanderesse, originaire d’Arabie saoudite, souhaitait lancer une entreprise
utilisant une marque et un concept créés par un groupe de sociétés, X, et son
fondateur, Monsieur A. À cet effet, elle a conclu un protocole d’accord avec la
défenderesse, une société immatriculée par le groupe X au Koweït. Dans le
protocole d’accord, les parties sont convenues de la création en Arabie saoudite
d’une société (« X Saudi Arabia »), détenue conjointement par la demanderesse et la
défenderesse, et de l’octroi à la demanderesse du droit d’utiliser la marque X contre
paiement d’une redevance. La demanderesse a procédé au paiement de la
redevance, mais la coentreprise X Saudi Arabia n’a jamais été créée. Par
conséquent, la demanderesse a notifié à la défenderesse la résiliation du protocole
d’accord et a commencé d’abord une procédure de médiation et, un règlement
13
amiable n’ayant pu être trouvé, ensuite une procédure d’arbitrage, afin de recouvrer
la redevance qu’elle avait payée. La défenderesse a soulevé des exceptions, arguant
qu’une autre société, immatriculée au Royaume-Uni et appartenant au groupe X (« X
UK »), était impliquée et qu’il fallait la faire intervenir dans la procédure. Le groupe X
comptait également des sociétés immatriculées dans d’autres pays, dont une au
Luxembourg, qui détenait une participation à hauteur de 49 % dans la défenderesse,
les 51 % restants étant détenus par une société koweïtienne, Y. La procédure
d’arbitrage a été segmentée afin de permettre à l’arbitre unique de traiter d’abord les
exceptions de compétence et de procédure soulevées par la défenderesse. Cette
phase préliminaire a donné lieu à plusieurs ordonnances de procédure portant sur
les éléments de preuve qui étaient nécessaires ou demandés en vue d’éclaircir les
relations entre les différentes sociétés appartenant au groupe X et le rôle que ces
sociétés jouaient dans le protocole d’accord. Pour traiter les questions de preuve,
l’arbitre s’est référé à l’acte de mission, au Règlement d’arbitrage de la CCI de 1998,
à la loi suisse sur le droit international privé et aux Règles de l’IBA sur
l’administration de la preuve dans l’arbitrage international de 2010, celles-ci pouvant
lui servir de lignes directrices sans force contraignante.
El demandante saudí deseaba establecer un negocio usando una marca comercial y
un concepto desarrollados por un grupo de empresas X y su fundador, Señor A. Con
este propósito, suscribió un memorando de entendimiento con el demandado, una
empresa registrada por el grupo X en Kuwait. En el memorando de entendimiento,
las partes acordaron la creación de una empresa saudí («X Saudi Arabia») de
propiedad conjunta del demandante y el demandado y el derecho del demandante
de usar la marca X como contrapartida del pago de un derecho de licencia. El
demandante pagó dicho derecho, pero nunca se llegó a crear la sociedad conjunta X
Saudi Arabia. Como resultado, el demandante notificó al demandado la rescisión del
memorando de acuerdo y, para recuperar derecho de licencia pagado, inició primero
una mediación y después, en vista de que no se alcanzó un arreglo amistoso, un
arbitraje. El demandado formuló objeciones preliminares argumentando que otra
empresa del grupo X registrada en el Reino Unido («X UK») estaba implicada y que
debía participar en el procedimiento. El grupo X también comprendía empresas
establecidas en otros países, incluyendo una en Luxemburgo, que tenía una
participación del 49% en la empresa demandada, y el 51% restante pertenecía a una
empresa kuwaití Y. El arbitraje se bifurcó para permitir que el árbitro único abordara
primero las objeciones jurisdiccionales y de procedimiento planteadas por el
demandado. En el transcurso de esta fase inicial, se emitieron diversas órdenes de
procedimiento en relación con las pruebas necesarias o exigidas para aclarar las
relaciones entre las diferentes empresas del grupo X y su participación en el
memorando de entendimiento. Para tratar las cuestiones probatorias, el árbitro tuvo
presente el acta de misión, el Reglamento de Arbitraje de 1998 de la CCI, la ley
suiza sobre el derecho internacional privado (PILA) y las Reglas de la IBA sobre la
Práctica de Prueba en Arbitraje Internacional, las cuales estaba autorizado a usar
como guía, pero sin obligación acatarlas.