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Bulletin uis-december-2012

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Bulletin de la UIS, Decembre 2012 Bulletin-Decembre 2012.pdf UNION INTERNACIONAL DE SINDICATOS DE TRABAJADORES DE LA AGRICULTURA, ALIMENTACION, EL COMERCION, LA INDUSTRIA TEXTIL Y SIMILARES 21 décembre 2012 Classé dans : Agroalimentaire
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UNION INTERNATIONALE DES SYNDICATS DES TRAVAILLEURS DE LAGRICULTURE, DE LALIMENTATION, DU COMMERCE, DE LINDUSTRIE TEXTILE ET SIMILAIRES TRADE UNIONS INTERNATIONAL OF WORKERS IN AGRICULTURE, FOOD, COMMERCE, TEXTILES AND ALLIED INDUSTRIES UNION INTERNACIONAL DE SINDICATOS DE TRABAJADORES DE LA AGRICULTURA, ALIMENTACION, EL COMERCION, LA INDUSTRIA TEXTIL Y SIMILARES 3 OCTOBRE 2012 A ROME Nous souhaitons remercier les camarades italiens de l’Union Syndicale de Base de leur accueil fraternel et chaleureux, les camarades de la FSM ainsi que l’ensemble des militants de notre Union Internationale qui ont œuvré à la réalisation de cette importante initiative s’inscrivant dans la journée mondiale d’action de la FSM du 3 octobre. Nous nous félicitons de la concrétisation de cette initiative qui contribue au combat syndical et à la construction d’une société l’exploitation de l’homme par l’homme sera bannie. Notre présence à Rome, siège la FAO, est loin d’être symbolique. Elle nous permet d’agir concrètement, d’approfondir nos réflexions pour l’action, d’apprécier les expériences de militants de nos professions de Tunisie à Cuba, du Sénégal à l’Egypte. Nous montrons aussi notre volonté de défendre les intérêts des travailleurs et plus particulièrement des travailleurs de la Terre et de faire entendre la voix des trois quarts de la population active mondiale qui vivent ou tentent de survivre de la production agricole. Mettre fin à l’appauvrissement des peuples passe par la maîtrise de l’agriculture et de l’alimentation par les peuples eux-mêmes, par la souveraineté populaire. POUR TOUS CONTACTS, SADRESSER A : JULIEN HUCK : 263 RUE DE PARIS CASE 428 93514 MONTREUIL CEDEX - FRANCE SECRETAIRE GENERAL TEL : (33) 01 48 18 83 27 FAX : (33) 01 48 51 57 49 EMAIL: [email protected] Julien HUCK Secrétaire Général
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Page 1: Bulletin uis-december-2012

UNION INTERNATIONALE DES SYNDICATS DES TRAVAILLEURS DE L’AGRICULTURE, DE

L’ALIMENTATION, DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE TEXTILE ET SIMILAIRES

TRADE UNIONS INTERNATIONAL OF WORKERS IN AGRICULTURE, FOOD, COMMERCE, TEXTILES AND ALLIED INDUSTRIES

UNION INTERNACIONAL DE SINDICATOS DE TRABAJADORES DE LA AGRICULTURA,

ALIMENTACION, EL COMERCION, LA INDUSTRIA TEXTIL Y SIMILARES

3 OCTOBRE 2012 A ROME

Nous souhaitons

remercier les camarades

italiens de

l’Union Syndicale de

Base de leur accueil

fraternel et chaleureux, les camarades de

la FSM ainsi que l’ensemble

des militants de notre Union Internationale qui ont œuvré à la réalisation de cette importante

initiative s’inscrivant dans la journée mondiale d’action de la

FSM du 3 octobre. Nous nous félicitons de la

concrétisation de cette initiative qui contribue au combat syndical et à

la construction d’une société où l’exploitation de l’homme par l’homme

sera bannie. Notre présence à Rome, où siège la FAO, est loin d’être symbolique. Elle nous permet d’agir

concrètement, d’approfondir nos réflexions pour l’action, d’apprécier les

expériences de militants de nos professions de Tunisie à Cuba, du

Sénégal à l’Egypte. Nous montrons aussi notre volonté de défendre les intérêts des travailleurs et plus

particulièrement des travailleurs de la Terre et de faire entendre la voix des

trois quarts de la population active mondiale qui vivent ou tentent de survivre de la production agricole.

Mettre fin à l’appauvrissement des peuples passe par la maîtrise de

l’agriculture et de l’alimentation par les peuples eux-mêmes, par la

souveraineté populaire.

POUR TOUS CONTACTS, S’ADRESSER A :

JULIEN HUCK : 263 RUE DE PARIS – CASE 428 – 93514 MONTREUIL CEDEX - FRANCE

SECRETAIRE GENERAL TEL : (33) 01 48 18 83 27 – FAX : (33) 01 48 51 57 49

EMAIL: [email protected]

Julien HUCK

Secrétaire Général

Page 2: Bulletin uis-december-2012

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(Suite de la page 1)

L’approfondissement de la crise du système

capitaliste pèse sur l’ensemble des classes

laborieuses. En tentant de répondre à la baisse de

leur taux de profit, inhérente au système capitaliste, la classe bourgeoise fait peser une chape de plomb

de plus en plus lourde sur les travailleurs.

L’agriculture n’est pas exclue de cette réalité.

L’assujettissement des agricultures et des

travailleurs de la Terre partout dans le monde aux

critères d’une agriculture de type capitaliste au profit

des transnationales de la chimie, de l’agro-alimentaire, de la grande distribution enfonce les

peuples dans la misère et la pauvreté. L’agriculture

est devenue un secteur rentable et convoité pour les

financiers et l’impérialisme. Les politiques de

domination capitaliste et impérialiste passant du

rachat des terres pour la production

d’agrocarburants à la mainmise sur les semences, placent l’alimentation mondiale, les ressources

agricoles et les terres entre les mains de quelques

financiers et « agrobusinessmen ». L’utilisation de

l’arme alimentaire est plus que jamais une réalité.

L’impossibilité de répondre aux besoins

élémentaires, l’accès rendu difficile à la nourriture et

à l’eau poussent les populations à la révolte. Les émeutes de la faim de 2008, d’autres qui vont éclater

rapidement, en sont l’illustration. L’angoisse de ne

pas pouvoir acheter son alimentation a été un des

éléments déclencheurs de révoltes dans les pays

arabes, africains et américains.

La dégradation de la situation alimentaire mondiale

et les crises agricoles successives reposent avec force

la place de l’agriculture dans les politiques

économiques nationales et internationales. Assurer

l’accès à la nourriture n’est pas avant tout un

problème technique, c’est un problème de politique

nationale et de domination mondiale. De tout temps, l’agriculture a été une affaire des Etats afin

d’organiser collectivement la mobilisation des

ressources agricoles. Les investisseurs privés, dont le

but est la rentabilité financière à court terme, ne

peuvent se substituer à un engagement de l’Etat.

C’est d’ailleurs l’une des contradictions

fondamentales du capitalisme. Les Etats et les services publics doivent être les garants de la

réponse aux besoins alimentaires, en qualité et en

quantité.

Le développement de toutes les agricultures, de

toutes les paysanneries est primordial pour

combattre la faim dans le monde et faire face aux nouveaux défis de déréglementations climatiques et

environnementales. Ce développement exige la mise

en œuvre de politiques agricoles nationales et

régionales insérées dans des visions économiques et

sociales progressistes. Chaque pays doit avoir le

droit de protéger son agriculture et son alimentation

par un soutien économique et social, par la mise en place de protections aux frontières pour maintenir

les productions nationales, par l’organisation

collective des

producteurs, par la

nationalisation des

secteurs en amont et en aval de

l’agriculture en

opposition frontale

aux privatisations

prônées par la Banque Mondiale et trop souvent

aujourd’hui par la FAO.

L’Etat national doit se donner, ou reconquérir, les

moyens du développement de l’agriculture. Les plans

d’ajustement structurel et la dette réduisent

drastiquement les dépenses publiques. Nous

réaffirmons ici, avec force, notre exigence de

l’éradication définitive de la dette des pays en

développement, véritable cancer financier pour les peuples. Une part importante du budget de l’Etat

doit être dédiée à l’agriculture. Les ressources

publiques doivent prioriser l’agriculture vivrière

intensive en emplois. Le paiement de prix

rémunérateurs et stables aux paysans et des

conditions de vie et de travail dignes pour les

salariés de nos professions sont des conditions essentielles du développement. En se dotant d’outils

de régulation de la production, les pouvoirs publics

participent à la stabilité des prix agricoles intérieurs.

Des politiques de stockage public sont

indispensables, y compris au niveau mondial, pour

combattre la spéculation.

La recherche agronomique publique est importante

pour le développement de l’agriculture, le partage

des connaissances et la diffusion du progrès. Les

connaissances acquises par la recherche, le travail,

la culture au niveau national comme au niveau

mondial doivent permettre une amélioration et une diversité des techniques utilisées pour les cultures

végétales mais également pour la production

animale. Savoir-faire traditionnel et naturel des

paysans et progrès scientifiques sont

complémentaires. Or, le développement des

Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) montre

que les progrès scientifiques ne sont pas neutres. Bien qu’ils n’aient pas fait la preuve de leur efficacité

économique ni de leur absence de conséquences

négatives sur la santé et l’environnement, les OGM

induisent un type d’agriculture industrielle qui

marginalise et exclut la masse des travailleurs de la

terre. De plus, le capitalisme qui érige en dogme la

propriété privée et la rentabilité financière multiplie les brevets sur les OGM et interdit donc aux paysans

de re-semer leur propre récolte. La domination de 3

ou 4 transnationales essentiellement américaines est

ainsi assurée. La brevetabilité sur le vivant qui

signifie la privatisation des savoirs doit être

proscrite.

La construction des politiques agricoles nationales

doit s’appuyer sur les réalités paysannes nationales.

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Près de 70 % de la population active mondiale vit de l’agriculture, la question du développement des

agricultures dans le monde est donc au cœur de

l’avenir des sociétés. L’agriculture familiale est

constitutive depuis des siècles des sociétés

paysannes. Aujourd’hui, elle est sacrifiée sur l’autel

du capitalisme. Elle est économiquement et

socialement aujourd’hui encore le système d’organisation le plus adapté aux capacités de

développement si elle s’inscrit dans des objectifs de

transformation émancipateurs et socialistes. Des

mesures volontaristes de réduction de la pauvreté

paysanne, l’action économique et politique contre

l’exode et le chômage, l’augmentation des bas

salaires sont indispensables. Augmenter sensiblement le revenu des 3 milliards de personnes

les plus pauvres passe par le doublement du revenu

des paysans pauvres. Cela exige de relever les prix

payés aux paysans. C’est également la seule

manière, pour les pays en développement qui n’ont

pas les moyens de subventionner leur agriculture de

maintenir les paysans à la production et d’augmenter celle-ci pour répondre aux besoins.

L’accès à la terre est un élément essentiel. Les

transactions financières ou leur location à long

terme doivent être éradiquées. Ce néocolonialisme

par la privatisation du sol est une nouvelle forme de

mise sous tutelle des peuples. Les politiques de réformes agraires et de redistribution des terres sont

en net recul. Les grands domaines fonciers ou

latifundiaires ruinent l’agriculture en général et

l’agriculture familiale en particulier. La propriété de

la terre détermine les rapports de classe entre

propriétaires fonciers capitalistes d’un côté et la

masse des travailleurs de la terre de l’autre. Les ouvriers agricoles sont sans conteste les plus

exploités. Ils ont des conditions de vie et de travail

dégradées et précaires et n’ont souvent aucune

protection sociale. Comme les forces révolutionnaires

l’ont affirmé sur tous les continents, comme les

peuples et les pays construisant le socialisme l’ont

concrétisé à partir des réalités nationales, l’exigence fondamentale reste « la terre à ceux qui la

travaillent ». Cette revendication pose avec force la

mise en œuvre de réformes agraires démocratiques,

prônant la coopération, s’inscrivant dans des

processus révolutionnaires plus vastes. Cet objectif

doit intégrer l’organisation collective et coopérative

autour des activités primaires, de transformation et de distribution des produits agricoles et

alimentaires.

Une des réponses capitalistes à la diminution des

ressources en énergies fossiles et aux enjeux

géopolitiques liés au pétrole est la promotion de la

fabrication d’agrocarburants. Les producteurs d’agrocarburants, de loin les plus puissants du

monde, sont les transnationales d’origine

américaine. Si l’intérêt environnemental des énergies

renouvelables ne peut être sous-estimé, elles doivent

être promues dans le cadre d’un nouvel ordre économique international. En tout état de cause,

elles ne peuvent se développer au détriment des

cultures vivrières. La situation alimentaire mondiale

exige que la priorité absolue soit donnée à

l’alimentation. C’est une question essentielle pour

l’humanité. La FAO devrait impulser au niveau

mondial d’une telle politique.

Par notre action, par notre solidarité, par nos luttes

pour les revendications sociales, économiques et

politiques, par nos propositions pour le progrès

social et l’intervention des salariés dans la gestion

des entreprises, nous voulons participer à la

construction d’un nouvel ordre économique mondial permettant des coopérations mutuellement

avantageuses entre les pays et les continents,

instaurées dans le respect, l’indépendance, la liberté

et la dignité de chaque peuple. La souveraineté

alimentaire ne signifie pas l’autarcie. L’utilisation de

l’arme alimentaire comme les blocus du type de celui

touchant Cuba utilisés par l’impérialisme, notamment nord américain, doivent être combattus

et proscrits pour laisser place à des coopérations

s’appuyant sur des conceptions solidaires et

égalitaires au bénéfice des populations.

Aujourd’hui, face aux enjeux agricoles, alimentaires,

énergétiques et environnementaux, le rôle de la FAO doit être renforcé et réorienté dans le cadre de

stratégies affirmées, extraites des exigences des

grandes sociétés capitalistes et de l’impérialisme.

Ces missions doivent être redéfinies autour du droit

à la souveraineté alimentaire des peuples, aux place

et rôle de réelles reformes agraires progressistes, à la

préconisation de la solidarité, à la régulation des marchés agricoles mondiaux, à la négociation

d’accords internationaux sur les produits agricoles, à

la coopération avec d’autres organismes

internationaux en matière d’environnement, de

santé, de gestion de l’eau, de défense de la paix. Un

fonctionnement plus démocratique et plus ouvert

aux organisations paysannes et syndicales représentant les producteurs et les travailleurs

agricoles pourrait permettre à la FAO de mieux

répondre à ses responsabilités.

Face aux fléaux du système capitaliste, de fortes

luttes de résistance, de conquête, de libération et de

transformation de la société se développent dans tous les pays et sur tous les continents. Nous

militons, agissons avec les travailleurs de tous les

pays pour leurs revendications sociales et

économiques. Cette journée internationale d’action

du 3 octobre, organisée par la FSM, est un des

éléments pouvant nous permettre de développer le

mouvement syndical de classe dans le but de faire avancer les revendications légitimes des travailleurs.

Dans ce sens, nous œuvrons pour l’amélioration du

rapport des forces en faveur des travailleurs. Nous

sommes fiers d’y contribuer aujourd’hui.

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INTRODUCTION BY JULIEN HUCK, SECRETARY GENERAL OF UISTAACT AT THE INTERNATIONAL CONFERENCE FOR THE PEOPLE'S FOOD SOVEREIGNTY

ROME 3/10/2012

Dear Colleagues, We would like to thank our Italian colleagues from the Base Trade Union (USB) for their hospitable and warm-hearted welcome, our colleagues from the WFTU and all of the activists in our International Union who have worked so hard to make this vital initiative part of the WFTU's International Action Day on October 3. We are thrilled that this initiative has become a reality, an action that is helping the union cause and building a society where people will no longer exploit one another. Our presence in Rome, the home of the FAO, is hardly symbolic. It allows us to take concrete action, to gain further insight into what action to take, to appreciate the experiences that activists in our trades have had from Tunisia to Cuba and Senegal to Egypt. We can also show our strong desire to protect the interests of workers and, more specifically, people who work the land and provide a place where 75% of the world's working population can be heard, people who live or are trying to subsist from farming. Impoverishment will end when the people themselves control agriculture and food – through popular sovereignty. The capitalist system's deepening crisis is a burden on all the working classes. In an effort to offset their declining profit margins, a natural side effect of capitalism, the ruling class is strapping a lead weight on its workers that is getting heavier and heavier. Agriculture has not escaped this reality. Subjecting farming and people who work the land all over the world to capitalist agricultural models in the interest of generating profits for multinational corporations in the chemical, agri-food and mass distribution industries is driving populations into destitution and poverty. Agriculture has become a profitable industry, a coveted target for investors and imperialism. The policies of capitalist and imperialist domination – from buying out land for biofuel production to seizing control of seeds – is putting the world's food, farming resources and land in the pockets of a handful of financial investors and so-called agri-businessmen. More than ever before, food is being wielded as a weapon. The inability to meet basic needs and the forces impeding access to food and water are pushing populations to the point of revolt. We can cite the hunger riots in 2008 and others that are on the verge of detonating as examples. The anguish of not being able to buy food was one of the sparks that set off revolts in countries across the Arab world, Africa and the Americas. Agriculture's place in domestic and global economic policy is being violently suppressed by the world's worsening food situation and repeated farming crises. Making food accessible is not primarily a technical problem. It is a problem of national policy and world domination. Since the dawn of time, governments have managed agriculture so the mobilisation of agricultural resources were organised collectively. Private investors focused on short-term profits are no substitute for government allegiance. That is one of the basic contradictions of capitalism, I might add. States and public agencies must be the custodians that satisfy the need for food, both in quality and quantity.

It is critical we expand all forms of agriculture and all types of small-scale farming to fight hunger throughout the world and overcome the new challenges caused by the deregulation of climate and environmental policy. This expansion requires that the national and international farming policies put in place subscribe to progressive economic and social perspectives. Every country should have the right to use economic and social aid to protect its agriculture and food by setting up border protections to preserve domestic production, by forming grower unions, nationalising the entire agricultural supply chain in direct opposition to the privatisations championed by the World Bank and now, all to often, the FAO. The nation state must arm itself with, or take back, the resources needed to develop agriculture. Structural adjustment and debt programmes drastically reduce public spending. We hereby vigorously reassert our demand to once and for all erase the debt of developing countries, which is a veritable economic cancer for the people. A substantial portion of the State's budget should be spent on agriculture. Public funding should prioritise job-creating food-producing agriculture. The crucial criteria for development are providing small farmers financially rewarding and stable prices and decent living and working conditions for the workers in our professions. Public authorities help stabilise domestic agricultural prices by adopting instruments to regulate production. Government policies on food storage are a vital part of the fight against speculation and this is true on the global scale as well. Publicly funded agronomy research is a key tenet of agricultural development, knowledge sharing and the spread of progress. The knowledge gained through research, work, national and global culture alike must blaze a trail toward improving and diversifying the techniques used in growing plants and raising animals. The age-old instinctive know-how of farmers is complementary with scientific progress. However, the development of genetically modified organisms (GMOs) is evidence that scientific progress is not impartial. While GMOs have not proven to be economically effective nor are they without negative effects on health and the environment, they are giving rise to a form of industrial agriculture that is marginalising and excluding the agricultural workforce. What is more, capitalism has instituted a creed of private ownership and financial profitability, which is proliferating GMO patents thereby prohibiting independent farmers from reseeding their own crops. This has secured the domination of three or four multinationals, most of them American. The ability to patent a living thing privatises knowledge and must be outlawed. National agricultural policies should be constructed on the basis of the actual situation of a country's farming populations. Nearly 70% of the world's working people make a living from farming, so the very future of societies rests on the question of farm development around the world. For centuries, family-run agriculture has been the foundation of peasant societies. Today, they are being sacrificed at the altar of capitalism. From an economic

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and social standpoint, and if it is used to achieve the goals of liberating and socialist transformation, it is still the organising system best suited for development capacities. There must be voluntary efforts to reduce poverty among farmers, economic and political action to prevent population exoduses and unemployment and low wages must be raised. By doubling the income of poor farmers, we substantially increase income for 3 billion of the world's poorest people. That requires raising the prices we pay small farmers. It is also the only way for developing countries with no resources to subsidise their agriculture and keep their farmers producing and increasing production to meet the demand. An essential component is access to land. Financial deals and long-term land leases should be abolished. This neo-colonialism movement of privatising the soil is a new form of subordinating the people. Land reform and land redistribution policies are manifestly in retreat. Vast landholdings or landowning conglomerates are devastating agriculture in general and family-owned farms in particular. Who owns the land directly effects class relations, with the capitalist landowners on one side and the farming masses on the other. Farm workers are unquestionably the most exploited. They have poor and unstable living and working conditions and usually no social safety net. Revolutionary forces have risen to declare it on every continent and the people and countries introducing socialism made it a reality based on their country's actual situation – the fundamental battle cry is still "the land belongs to those who work it." This declaration is a strong argument for implementing democratic land reforms that extol the virtues of cooperation and become part of broader revolutionary movements. This ambition should include collective and cooperative organising focused on primary businesses, the processing and distribution of agricultural and foodstuffs. One of capitalism's answers to dwindling fossil fuel resources and the geopolitical interests tied to oil is to develop the biofuel industry. By far the most powerful in the world, biofuel producers are the American multinationals. While we cannot underestimate the environmental appeal of renewable energies, their advancement must be done within a new global economic order. In any event, their development must not come at a cost to food-producing agriculture. The state of

the world's need for food demands that food is given top priority. It is fundamental for humanity. The FAO should be the driving force behind such a global policy. Through our action, our solidarity, our battles for social, economic and political justice, through our proposals for social progress and worker participation in company management we want to help build a new global economic order where mutually beneficial partnerships between countries and continents are founded on respect, independence, freedom and human dignity for all peoples. Food sovereignty does not mean economic independence. We must fight back against the use of food as a weapon like in the types of embargoes placed on Cuba by imperialism, particularly North American imperialism, and advocate to make room for partnerships founded on the principles of solidarity and equality to benefit the people. The FAO's role should be stronger and redirected now to address the issues of agriculture, food, energy and the environment within a framework of established strategies, removed from the demands of big capitalist societies and imperialism. These missions should be redefined and based on the right of food sovereignty for the people, a place and role for truly progressive land reforms, endorsements for solidarity, global agricultural market regulations, negotiating international treaties on farm products, cooperation with other international organisations working for the environment, health, water management, and peace protection. Creating a more democratic and open system for peasant and trade union organisations that represent growers and farm workers could pave the way for the FAO to be a more responsible organisation. The scourge of the capitalist system is giving rise to fierce battles of resistance, for victory and liberation and there is a growing shift in societies in every country and on every continent. We crusade, we fight alongside the workers of all countries for their social and economic justice. The International Action Day that WFTU holds every 3 October is one piece of the puzzle that we can use to spread the union class movement to advance the rightful claims of workers. In this sense, we strive to tip the balance of power in favour of the workers. We are proud to be here today.

PRESENTACIÓN DE JULIEN HUCK, SECRETARIO GENERAL DE LA UISTAACT EN LA CONFERENCIA INTERNACIONAL POR LA SOBERANÍA ALIMENTARIA DE LOS PUEBLOS

ROMA 3 DE OCTUBRE DE 2012

Queridos Camaradas: Quiero agradecer a los camaradas italianos de la Unión Sindical de Base su fraternal y calurosa acogida, así como a los camaradas de la FSM y al conjunto de los militantes de nuestra Unión Internacional que hayan hecho realidad esta importante iniciativa en el marco de la Jornada Mundial de Acción de la FSM del 3 de octubre. Nos congratulamos de que esta iniciativa, que contribuye a la lucha sindical y a la construcción de una sociedad en la que no habrá cabida para la explotación del hombre por el hombre, se haya materializado. Nuestra presencia en Roma, sede de

la FAO, dista mucho de ser simbólica. Nos permite emprender acciones concretas, ahondar en nuestras reflexiones para la acción, valorar las experiencias de los militantes de nuestras profesiones, de Túnez a Cuba y de Senegal a Egipto. Asimismo, expresamos nuestra voluntad de defender los intereses de los trabajadores y, en particular, de los trabajadores de la Tierra y de hacer que se escuche la voz del 75% de la población activa mundial que vive o intenta sobrevivir gracias a la producción agrícola. El fin del empobrecimiento de los pueblos pasa por que los propios pueblos, la soberanía popular controlen la agricultura y la alimentación.

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El agravamiento de la crisis del sistema capitalista supone un peso para el conjunto de las clases trabajadoras. Ante la caída de sus niveles de beneficios, inherentes al sistema capitalista, la clase burguesa está poniendo cada vez más peso sobre los trabajadores. La agricultura no está al margen de esta realidad. El sometimiento de la agricultura y de los trabajadores de la Tierra, en todo el mundo, a los criterios de una agricultura de corte capitalista en beneficio de las multinacionales químicas, agroalimentarias y de las grandes distribuidoras sume a los pueblos en la miseria y en la pobreza. La agricultura se ha convertido en un sector rentable y atractivo para los financieros y el imperialismo. Las políticas de dominación capitalista e imperialista que van desde la compra de tierras para la producción de agrocarburantes hasta el control de las simientes, han puesto la alimentación mundial, los recursos agrícolas y la tierra en manos de un puñado de financieros y “agrobusinessmen”. El uso del arma alimentaria es hoy más que nunca una realidad. La imposibilidad de satisfacer sus necesidades más elementales y el difícil acceso a los alimentos y al agua llevan a las poblaciones a rebelarse. Las revueltas de la hambruna de 2008, y otras que estallarán rápidamente, son un ejemplo de ello. La angustia de no poder comprar sus propios alimentos ha sido uno de los revulsivos de las revueltas en los países árabes, africanos y americanos. El empeoramiento de la situación alimentaria mundial y las sucesivas crisis agrícolas demandan con fuerza que la agricultura ocupe el lugar que le corresponde en las políticas económicas nacionales e internacionales. Garantizar el acceso a los alimentos no es principalmente un problema técnico, estamos ante un problema de política nacional y de dominación mundial. Desde siempre, la agricultura ha sido un asunto de Estado que permitía organizar colectivamente la movilización de los recursos agrícolas. Los inversores privados, cuyo objetivo es obtener rentabilidad financiera a corto plazo, no pueden sustituir el compromiso del Estado. Estamos ante una de las contradicciones fundamentales del capitalismo. Los Estados y los servicios públicos deben garantizar que se satisfacen las necesidades alimentarias, tanto en términos cualitativos como cuantitativos. El desarrollo de todas las agriculturas, de todas las clases campesinas, es vital para combatir el hambre en el mundo y afrontar los nuevos desafíos de desajustes climáticos y medioambientales. Este desarrollo requiere la puesta en marcha de políticas agrícolas nacionales y regionales que respondan a visiones económicas y sociales progresistas. Todos los países deben tener derecho a proteger su agricultura y su alimentación mediante ayudas económicas y sociales, la institución de protecciones fronterizas para mantener las producciones nacionales, la organización colectiva de los productores y la nacionalización de los sectores anteriores y posteriores a la producción agrícola, oponiéndose frontalmente a las privatizaciones por las que aboga el Banco Mundial y defendidas hoy, en demasiadas ocasiones, por la FAO. El Estado nacional debe dotarse de los medios para el desarrollo de la agricultura, o reconquistarlos. Los planes de ajuste estructural y la deuda reducen

drásticamente el gasto público. Reiteramos hoy aquí, con toda firmeza, nuestra exigencia de que se condone la deuda de los países en desarrollo, verdadera lacra financiera de los pueblos. Debe dedicarse una parte importante de los presupuestos del Estado a la agricultura. Los recursos públicos deben dar prioridad la agricultura dedicada a la producción de alimentos y que emplea mano de obra intensiva. El pago de precios remunerativos y estables a los campesinos y unas condiciones de vida y laborales dignas para los trabajadores de nuestras profesiones constituyen condiciones esenciales para el desarrollo. Al disponer de herramientas de regulación de la producción, los poderes públicos contribuyen a la estabilidad de los precios agrícolas internos. Necesitamos políticas de almacenamiento público, también a nivel mundial, para luchar contra la especulación. La investigación agronómica pública es un pilar importante del desarrollo de la agricultura, la puesta en común de conocimiento y la difusión del progreso. El conocimiento adquirido a través de la investigación, el trabajo y la cultura, a nivel nacional y mundial, debe permitir mejorar y diversificar las técnicas utilizadas no solo en los cultivos vegetales sino también en la producción animal. El saber hacer tradicional y natural de los campesinos y los avances científicos son complementarios. No obstante, el desarrollo de Organismos Modificados Genéticamente (OMG) pone de manifiesto que los avances científicos no son inocuos. Aunque no se haya demostrado ni su eficacia económica ni la ausencia de efectos perjudiciales para la salud y el medio ambiente, los OMG llevan a un tipo de agricultura industrial que margina y excluye a la masa de los trabajadores de la tierra. Además, el capitalismo que erige en dogma la propiedad privada y la rentabilidad financiera multiplica las patentes de OMG, impidiendo de este modo que los campesinos vuelvan a sembrar sus propias cosechas. Así se asegura el dominio de tres o cuatro multinacionales, fundamentalmente estadounidenses. Debe prohibirse la posibilidad de establecer patentes sobre organismos vivos ya que significa la privatización del conocimiento. Las políticas agrícolas nacionales deben basarse en la realidad de la agricultura nacional. Aproximadamente un 70% de la población activa mundial vive de la agricultura. Así pues, la cuestión del desarrollo de la agricultura a escala mundial es primordial para el futuro de las sociedades. La agricultura familiar conforma desde hace siglos las sociedades campesinas. Y hoy asistimos a su sacrificio en el altar del capitalismo. Sigue siendo, a día de hoy, el sistema de organización que mejor se adapta económica y socialmente a las capacidades de desarrollo si se inscribe dentro de los objetivos de transformación emancipadores y socialistas. Es imprescindible adoptar medidas voluntaristas de reducción de la pobreza campesina, actuar en el plano económico y político contra el éxodo y el paro y luchar por el aumento de los bajos salarios. Aumentar significativamente los ingresos de las 3.000 millones de personas más pobres pasa por duplicar los ingresos de los campesinos pobres, lo que exige una subida de los precios que se pagan a los campesinos. Para los países en desarrollo que no disponen de medios para subvencionar su agricultura, es también el único modo de mantener a

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los campesinos en la producción y de aumentarla para cubrir sus necesidades. El acceso a la tierra es un elemento fundamental. Debemos acabar con las transacciones financieras o con su arrendamiento a largo plazo. Este neocolonialismo a través de la privatización del suelo es una nueva forma de opresión de los pueblos. Las políticas de reformas agrarias y de redistribución de la tierra están en claro retroceso. Las grandes haciendas o latifundios arruinan la agricultura en general y la agricultura familiar en particular. La propiedad de la tierra determina las relaciones de clase entre los terratenientes capitalistas, por un lado, y la masa de los trabajadores de la tierra, por otro. Los obreros agrícolas son sin duda alguna los más explotados. Sus condiciones de vida y laborales están degradadas y son precarias y en muchas ocasiones no disponen de ninguna protección social. Tal y como las fuerzas revolucionarias han afirmado en todos los continentes, y como los pueblos y los países que han construido el socialismo han materializado en sus realidades nacionales, nuestra exigencia fundamental sigue siendo “la tierra para quien la trabaja”. Esta reivindicación plantea con fuerza la puesta en marcha de reformas agrarias democráticas, abogando por la cooperación, en el marco de procesos revolucionarios más amplios. Este objetivo debe integrar la organización colectiva y cooperativa en torno a las actividades primarias, de transformación y de distribución de los productos agrícolas y alimentarios. Una de las respuestas capitalistas a la reducción de los recursos energéticos fósiles y a los desafíos geopolíticos asociados al petróleo consiste en promover la producción de agrocarburantes. Los productores de agrocarburantes más potentes del mundo son, con diferencia, las multinacionales estadounidenses. Si bien no se puede subestimar el interés medioambiental de las energías renovables, este tipo de energía debe fomentarse en el marco de un nuevo orden económico internacional. En cualquier caso, no pueden desarrollarse en perjuicio de los cultivos de productos para la alimentación. La situación alimentaria mundial exige que la alimentación sea la prioridad absoluta. Se trata de una cuestión fundamental para la humanidad. La FAO debería impulsar este tipo de política a escala mundial. A través de nuestras acciones, de nuestra solidaridad, de nuestra lucha por las reivindicaciones

sociales, económicas y políticas, de nuestras propuestas para el progreso social y la intervención de los trabajadores en la gestión de las empresas, queremos participar en la creación de un nuevo orden económico mundial que permita establecer cooperaciones mutuamente ventajosas entre los países y los continentes, instauradas desde el respeto, la independencia, la libertad y la dignidad de todos los pueblos. La soberanía alimentaria no significa autarquía. Debemos combatir y erradicar el uso del arma alimentaria, como los bloqueos que afectan a Cuba, por parte del imperialismo, en particular del norteamericano, para dar paso al establecimiento de cooperaciones basadas en conceptos solidarios e igualitarios en beneficio de los pueblos. Actualmente, frente a los desafíos agrícolas, alimentarios, energéticos y medioambientales, el papel de la FAO debe reforzarse y reorientarse en el marco de estrategias firmes, libres de las exigencias de las grandes sociedades capitalistas y del imperialismo. Estas misiones deben redefinirse teniendo en cuenta el derecho a la soberanía alimentaria de los pueblos, el lugar y el papel de las reformas agrarias progresistas reales, la preconización de la solidaridad, la regulación de los mercados agrícolas mundiales, la negociación de acuerdos internacionales sobre los productos agrícolas, la cooperación con otros organismos internacionales en materia de medio ambiente, de salud, de gestión del agua y de defensa de la paz. Un funcionamiento más democrático y más abierto en las organizaciones campesinas y sindicales que representan a los productores y a los trabajadores agrícolas permitiría a la FAO cumplir mejor con sus responsabilidades. Por lo que respecta a las lacras del sistema capitalista, en todos los países y en todos los continentes se están llevando a cabo importantes luchas de resistencia, conquista, liberación y transformación de la sociedad. Militamos y actuamos con los trabajadores de todos los países por sus reivindicaciones sociales y económicas. Esta Jornada Internacional de Acción del 3 de octubre, organizada por la FSM, es uno de los elementos que puede permitirnos desarrollar el movimiento sindical de clases con vistas a hacer avanzar las reivindicaciones legítimas de los trabajadores. En este sentido, actuamos para mejorar la relación de fuerzas en beneficio de los trabajadores. Estamos orgullosos de contribuir, hoy, a ello.

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ALIOU NDIAYE, (SENEGAL)

PRESIDENT DE L’UISTAACT

(EXTRAITS)

La crise

alimentaire mondiale en 2007 et 2008 a replacé l’agriculture et la

souveraineté alimentaire au premier plan de l’agenda des

rencontres internationales.

Son ampleur et son incidence au plan humain,

particulièrement en Afrique, et les émeutes qu’elle a suscitées, ont fini

de convaincre les pays développés de l’urgence à redéfinir la politique de lutte pour l’éradication de la faim dans le monde. Mais, cette opportunité n’a pas été utilisée pour redéfinir le rôle et la place des organisations syndicales, pour leur implication plus significative

dans la prise en charge des politiques et des programmes de lutte contre la faim. C’est pour cette raison que les gouvernements et les investisseurs multilatéraux et du secteur privé, se sont placés au centre du débat, avec la conviction qu’ils sont les seuls détenteurs des solutions de sortie de cette grave crise. Mais les victimes de celle-ci, que sont les travailleurs salariés des pays développés comme en développement, et le monde rural des pays pauvres, ont été royalement ignorés des rencontres de recherche de solutions à la crise alimentaire mondiale… Avec les causes de la crise alimentaire mondiale

ainsi identifiées, il en résulte que les travailleurs du monde entier et les peuples des pays en développement, particulièrement d’Afrique, sont des victimes désignées de cette crise alimentaire, et ne peuvent attendre de solutions à cette crise que des Etats développés et des organismes multilatéraux. C’est une telle vision de la crise alimentaire mondiale qui, jusqu’ici, dans la recherche des solutions, a relégué, au second plan, les organisations syndicales et le monde rural des pays en développement. Cependant, les conséquences de la crise énergétique sur la crise alimentaire se sont traduites par une

forte agression contre le pouvoir d’achat des travailleurs salariés du monde entier sans améliorer pour autant celui du monde rural des pays pauvres. La crise alimentaire de 2007 à mi 2008, s’est transformée maintenant de crise de l’offre et de prix, en crise de la demande, donc de pouvoir d’achat. La

crise de la demande, donc du pouvoir d’achat, est devenue la cause principale de la crise financière et de la crise alimentaire dans un contexte de récession mondiale. La tournure des événements, qui est aujourd’hui caractérisée par des agressions sur l’emploi, les salaires et la sécurité sociale, met donc les organisations syndicales au centre des solutions de sortie de crise. De même, les ruraux dans les pays développés comme ceux en développement, sont confrontés à la

volonté du capital de leur transférer la chute mondiale des prix de leurs produits pour préserver, voire même améliorer leurs profits. Ainsi, ils subissent, comme les travailleurs salariés, une attaque en règle contre leur emploi, leur salaire et leur sécurité sociale. La crise du pouvoir d’achat et de la sécurité sociale est devenue donc la cause fondamentale de la crise mondiale actuelle, traduite en termes de récession économique mondiale sous forme de crise alimentaire, énergétique et financière de nos jours. Les salariés avec leurs organisations syndicales et les paysans avec leurs organisations

professionnelles sont devenus les principaux protagonistes, dans tous les pays du monde, dans la recherche de solutions de sortie de crise. Donc la sortie de crise en leur faveur dépend essentiellement de leur prise de conscience de cette réalité et de leur volonté de trouver ensemble avec les ruraux, les ripostes les plus appropriées face au capital privé, aux Etats du capitalisme libéral, et aux bailleurs de fonds multilatéraux. La crise alimentaire ne s’exprime plus, de nos jours en termes de déficit de production alimentaire mondiale, mais plutôt, en termes d’insuffisance de pouvoir d’achat solvable principalement. Cette nouvelle situation impose au mouvement

syndical, dans les pays développés, comme dans ceux émergents ou pauvres, la nécessité de développer une véritable solidarité de classe, et un renouveau de l’internationalisme prolétarien. La lutte pour la relance économique par la demande et pour la paix et la sécurité internationale, constitue donc la réponse syndicale mondiale à la récession avec son corollaire, la crise alimentaire. Les organisations syndicales nationales doivent peser de tous leurs poids, dans chaque pays pour amener leurs Unions régionales et leurs Organisations Internationales à s’acquitter honorablement de cette tache historique de

l’évolution des peuples vers plus d’égalité, de justice sociale, de démocratie et de coopération solidaire entre les différents peuples du monde. L’Afrique après avoir été privée des ses bras valides à travers l’esclavage qui a enregistrer la déportation

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de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants valides pensait être sortie de cette domination inhumaine. Après le fameux nom du camarade syndicaliste feu Sékou Touré au général De gaule, de Thomas Sankara, de Kwamé Kuruma, la lutte armée de feu Amical Cabral, on avait pensé être sortie de l’humiliation. L’impérialisme américain et son allié l’Union Européenne reviennent de plus belle pour vouloir nous imposer une autre forme de domination à savoir l’arme alimentaire. Aujourd’hui, toutes les terres arables de la corne de

l’Afrique à l’Afrique Australe et de l’Afrique centrale à l’Afrique de l’Ouest sont en train d’être rachetées par les multinationales. La culture des biocarburants est favorisée au détriment de la culture vivrière. La production familiale est en train d’être remise en cause pour les transnationales. Personne dans le monde ne peut prétendre au développement sans une agriculture forte, cela devrait entraîner une souveraineté alimentaire gage d’indépendance des peuples. J’interpelle d’ici les chefs d’Etats africains à refuser cela, à encourager l’agriculture, la moderniser pour

l’atteinte de notre souveraineté alimentaire. La reforme agraire de Robert Mugabé pour le partage des fruits de la croissance entre les indigènes et les fermiers blancs a entraîné le départ de ces derniers du Zimbabwe, ce qui démontre leur cupidité, leur esprit d’esclavagiste. Ces indigènes vivaient dans des huttes alors que le fermier le faisait dans un château et leurs fils n’avaient droit ni à l’école, ni à la santé et à la mort de leur père, ils le remplaçaient, en guise de salaire ils ne recevaient qu’un sac de maïs à la fin du mois. L’Afrique continue toujours à être dévalisée de toute sa substance. Aujourd’hui les capitaliste après avoir acheté les terres arabes africaines y mènent des

cultures de rente au détriment des cultures vivrières ce qui entraînera toujours la dépendance de l’Afrique vis-à-vis de l’occident et des Etats-Unis d’Amérique et pire non content de cela, ils ont inondé l’Afrique d’OGM ce qui rétrécit la possibilité d’avoir des stocks de semence. Dans sa politique d’accentuer la faim dans notre continent, ils font éclater des guerres partout ou se trouvent les leaders africains qui refusent leur diktat. La souveraineté alimentaire est un droit des peuples et elle ne peut être atteint qu’en favorisant l’agriculture familiale. Il faut protéger les petits producteurs, les aider à vivre du fruit de leur labeur.

Ils doivent se sentir citoyens à part entière en bénéficiant de protection de la part des Etats africains. Mais aujourd’hui l’agriculture mondiale est en train de se retrouver entre les mains des transnationales qui constituent une minorité. La FAO devrait en concert avec les petits paysans continuer à dénoncer la nouvelle méthode capitaliste consistant à faire de l’agriculture une marchandise et comme le disait Mao Tse Toung« l’histoire de l’humanité est un mouvement constant du règne de la nécessité vers le règne de la liberté. » L’agriculture paysanne représente 70 pour cent de

la production mondiale avec seulement 10 sociétés contrôlant 67 pour cent du marché mondial des semences. L’agriculture africaine est confrontée au double défi de la libéralisation de ses circuits traditionnels, de commercialisation et de la concurrence accrue des produits agricoles importés. Les luttes des travailleurs avec leurs organisations syndicales et celles des paysans avec leurs organisations professionnelles retrouvent aujourd’hui une opportunité historique, dans tous les pays du monde de s’unir pour non seulement faire face à l’agression du capitalisme monopoliste et

de leurs Etats, mais aussi pour imposer une stratégie alternative pour sortir de cette grave crise de façon durable en préservant la paix et la stabilité du monde. L’action syndicale comme nous la concevons est particulièrement nécessaire dans les pays en développement, mais surtout en Afrique Subsaharienne où le culte de l’apolitisme inculqué au mouvement syndical à la place de sa nécessaire indépendance vis-à-vis des partis politiques, des Etats, du pouvoir d’argent et du pouvoir religieux, le confine au mieux à un corporatisme étroit et à un désintérêt total des problèmes de gestion de sa cité, de son pays, de son continent et du monde entier.

Le monde du travail exige des réponses à ses attentes à ses revendications. Comment peut-on accepter de suivre les discours de fatalité, d’acceptation de nouveaux sacrifices au nom d’une crise qui trouve sa source dans une suraccumulation de profits, d’exploitation et que les seuls choix des gouvernements consistent à donner encore et toujours aux mêmes et à serrer la ceinture aux salariés et à la population. Il n’y a qu’une seule bataille qu’on est certain de ne pas gagner, c’est celle que nous ne menons pas. Pour que ça change enfin, il faut s’y mettre ensemble.

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ALIOU NDIAYE (SENEGAL)

PRESIDENT OF THE UISTAACT

(EXCERPTS)

The global food crisis of 2007 and 2008 has surpassed agriculture and food sovereignty to become a priority discussion item at international meetings. Its scale and human impact (particularly in Africa) and the riots it has motivated have ultimately convinced developed countries of the urgent need to redefine the policy for eradicating world hunger. However, this opportunity was not used to redefine the role and place of trade unions and to call for their increased involvement in managing policies and programmes to fight hunger. This is why governments and both multilateral and private sector investors are at the centre of the issue, with the belief that they alone hold the key to ending this serious crisis. Yet the victims of the crisis, which include paid workers in developed countries and in developing countries, as well as the people of rural poor countries, have been gravely ignored at meetings held to explore solutions to the global food crisis. With the causes of the global food crisis identified, it follows that workers around the world and people in developing countries (particularly in Africa) are designated victims of this food crisis and must wait for solutions to the crisis from developed countries and multilateral organisations. Until now, this perspective of the global food crisis has cast aside trade unions and rural developing countries. However, the impact of the energy crisis on the food crisis has resulted in a heavy attack against the purchasing power of paid workers around the world and the people of rural poor countries. The food crisis of 2007 to mid-2008 has now become a price and supply crisis, a demand crisis, and therefore a purchasing power crisis. The crisis of demand, and therefore purchasing power, has become the primary cause of the financial crisis and the food crisis in a global recession. These events, which are now characterised by attacks on jobs, wages, and social security, put trade unions in the centre of solutions for ending the crisis. Similarly, rural communities in developed countries and in developing countries are tempted to transfer their capital in light of falling prices around the world for their products in order to hold onto or even raise their profits. Like paid workers, they are struggling against an attack on their jobs, their wages, and their social security. The crisis involving purchasing power and social security has therefore become the fundamental cause of the current global crisis, reflected in terms of a global economic recession that affects our food, energy, and finances. In all countries of the world, workers with their trade unions and farmers with their professional organisations have become the centre of attention in the search for solutions for ending the crisis. Ending the crisis in their favour largely depends on their understanding of this fact and their willingness to work together with rural communities, the most

suitable response to private capital, liberal capitalist nations, and multilateral donors. These days, the food crisis is no longer expressed in terms of a global food production deficit, but rather in terms of a lack of purchasing power. In developed countries, emerging countries, and poor countries, this new situation requires the labour movement to exhibit solidarity across classes and to revive proletarian internationalism. The fight for economic recovery through demand, peace, and international security is thus the global trade union response to the recession and its corollary, the food crisis. National trade unions in each country must demonstrate their strength so that their regional unions and international organisations can achieve this historic feat of developing greater social equality, justice, democracy, cooperation, and solidarity between the all the people of the world. After being deprived of its workforce through slavery, which deported thousands of able-bodied men, women, and children, Africa is thought to have broken away from this inhumane domination. After the famed trade union supporter Sékou Touré’s run-in with General de Gaulle, Thomas Sankara, Kwamé Kuruma, and Amical Cabral’s armed struggle, Africa is thought to have broken free from the humiliation. The imperialism of the US and its ally, the European Union, have come back and imposed another form of domination: food. Today, all arable land from the Horn of Africa to the south and from central Africa to the west are being purchased by multinational corporations. Cultivating biofuels is prized over food crops. Family production is being jeopardised by transnationals. No one in the world can successfully develop without strong agriculture, which would brought about food sovereignty and social independence. I challenge the African heads of state to deny this, to encourage and modernise agriculture so that we can achieve our food sovereignty. Robert Mugabé’s reform measure to share the fruits of growth between white farmers and the indigenous people led white farmers to leave Zimbabwe, exposing their greed and their spirit of slavery. The indigenous people were living in huts, while farmers lived in castles. Their children had no access to schooling or healthcare, and when their father died, they replaced him, leaving only a bag of maize for his wages at the end of the month. Africa is being robbed of its lifeblood. Now, capitalists have bought Arab land in Africa and are running cash crops at the expense of food crops, which only solidified Africa’s dependence on the West and the USA, and as if that weren't enough, they have inundated Africa with GMOs, which cuts our ability to maintain seed stocks. In their policy of deepening our continent’s hunger problem, they have triggered wars everywhere there are African leaders who refuse their diktat.

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Food sovereignty is a right of the people, and it can be achieved only by promoting family farming. We need to protect small producers and help them to experience the fruit of their labour. They need to feel like full-fledged citizens, receiving protection from African states. But today, global agriculture is falling into the hands of transnationals, who are a minority. The FAO should work with small farmers to continue denouncing the new capitalist method of making agriculture a commodity, and in the words of Mao Tse Toung, “The history of humanity is a constant movement of the reign of the necessity towards the reign of liberty.” Small-farmer agriculture represents 70% of global production, with only ten companies controlling 67% percent of the global seed market. African agriculture faces the dual challenge of its traditional channels being liberalised and increased competition from imported agricultural products. The struggles of workers with their trade unions and farmers with their professional organisations now have a historic opportunity, in all countries of the world, to unite not only against the aggression of

monopolistic capitalism and their nations, but also to impose an alternative strategy to end this crisis once and for all, preserving the peace and stability of the world. We believe that union action is especially needed in developing countries, and especially in sub-Saharan Africa, where the cult of apoliticism instilled in the trade union movement suppresses the region’s necessary independence from political parties, national governments, monetary power, and religious power, bordering at best on narrow corporatism and a total lack of interest in the management problems of the city, country, continent, and the world as a whole. The working world needs answers to its needs and its claims. How can we agree to follow the discourse of fate, accepting new sacrifices in the name of a crisis that is rooted in an overaccumulation of profits and exploitation, and the only choices of governments are to continue giving in and tightening the belt around workers and the people? This is just one battle we are sure to lose, we have no control over it. We must work together for things to change.

ALIOU NDIAYE,

(SENEGAL) PRESIDENTE DE LA UISTAACT

(EXTRACTOS)

La crisis alimentaria mundial de 2007 y 2008 volvió a situar la agricultura y la soberanía alimentaria como prioridad en la agenda de los encuentros internacionales. Su amplitud y su incidencia en el plano humano, en particular en África, y las revueltas que provocó, convencieron finalmente a los países desarrollados de la urgencia de redefinir la política de lucha para erradicar el hambre en el mundo. Sin embargo, no se ha aprovechado esta oportunidad para volver a definir el papel y el lugar de las organizaciones sindicales, para que se involucren de manera más significativa en las políticas y programas de lucha contra el hambre. Por esta razón, los gobiernos y los inversores multilaterales y del sector privado se han situado en el centro del debate, convencidos de que son los únicos capaces de encontrar una salida a esta grave crisis. Pero las víctimas de la crisis, los trabajadores asalariados tanto de los países desarrollados como de los países en desarrollo y el mundo rural de los países pobres, han sido totalmente ignoradas en los encuentros para buscar una solución a la crisis alimentaria mundial... Así identificadas las causas de la crisis alimentaria mundial, los trabajadores de todo el mundo y los pueblos de los países en desarrollo, en particular de África, son víctimas de esta crisis alimentaria y solo pueden esperar soluciones a esta crisis de los Estados desarrollados y de los organismos multilaterales. Y es esta visión de la crisis alimentaria mundial la que, hasta ahora, ha relegado a un segundo plano, en la búsqueda de soluciones, a las organizaciones sindicales y al mundo rural de los países en desarrollo.

Sin embargo, las consecuencias de la crisis energética sobre la crisis alimentaria se han traducido por una fuerte agresión contra el poder adquisitivo de los trabajadores asalariados del mundo entero, sin mejorar por ello el del mundo rural de los países pobres. La crisis alimentaria registrada desde 2007 hasta mediados de 2008 ha pasado de ser una crisis de la oferta y de precios a una crisis de la demanda y, por tanto, de poder adquisitivo. La crisis de la demanda y, por tanto, de poder adquisitivo se ha convertido en la causa principal de la crisis financiera y de la crisis alimentaria en un contexto de recesión mundial. El cariz que han tomado los acontecimientos, caracterizados hoy en día por agresiones al empleo, los salarios y la seguridad social, sitúa así a las organizaciones sindicales en el centro de las soluciones para salir de la crisis. Asimismo, la población rural en los países desarrollados y en los países en desarrollo se ve enfrentada a la voluntad del capital de trasladarles la caída mundial de los precios de sus productos para preservar, o incluso mejorar, sus beneficios. Sufren así, al igual que los trabajadores asalariados, un ataque en toda regla contra su empleo, su salario y su seguridad social. La crisis del poder adquisitivo y de la seguridad social se ha convertido por tanto en la causa fundamental de la actual crisis mundial, que se traduce en términos de recesión económica mundial, en forma de crisis alimentaria, energética y financiera actualmente. Los asalariados de la mano de sus organizaciones sindicales y los campesinos de la mano de sus organizaciones profesionales se han convertido en los principales protagonistas, en todos los países del

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mundo, de la búsqueda de soluciones para salir de la crisis. Así pues, una salida de la crisis que los favorezca depende esencialmente de su toma de conciencia de esta realidad y de su voluntad de encontrar, junto con la población rural, las respuestas más apropiadas frente al capital privado, los Estados del capitalismo liberal y los donantes de fondos multilaterales. La crisis alimentaria ya no se expresa, hoy en día, en términos de déficit de producción alimentaria mundial sino, más bien, en términos de insuficiencia de poder adquisitivo solvente principalmente. Esta nueva situación impone al movimiento sindical, tanto en los países desarrollados como en los países emergentes o pobres, la necesidad de desarrollar una verdadera solidaridad de clase y una renovación del internacionalismo proletario. La lucha por la recuperación económica mediante la demanda y por la paz y la seguridad internacional constituye pues la respuesta sindical mundial a la recesión y su corolario, la crisis alimentaria. Las organizaciones sindicales nacionales deben ejercer todo su peso, en cada país, para que sus uniones regionales y sus organizaciones internacionales asuman con honestidad esta tarea histórica de la evolución de los pueblos hacia una mayor igualdad, justicia social, democracia y cooperación solidaria entre los diferentes pueblos del mundo. África, tras haberse visto privada de sus brazos válidos a través de la esclavitud que conllevó la deportación de miles de hombres, mujeres y niños válidos pensaba que había dejado atrás esta dominación inhumana. Tras la famosa alocución del camarada sindicalista el fallecido Sékou Touré al general De Gaulle, de Thomas Sankara, de Kwamé Kuruma, la lucha armada del fallecido Amical Cabral, parecía que se había dejado atrás la humillación. El imperialismo americano y su aliada la Unión Europea vuelven con fuerza con la intención de imponernos una nueva forma de dominación, el arma alimentaria. Hoy, todas las tierras cultivables del cuerno de África a África Austral y de África Central a África Occidental están siendo adquiridas por las multinacionales. Se favorece el cultivo de biocarburantes en detrimento del cultivo de alimentos. La producción familiar se está cuestionando en beneficio de las empresas transnacionales. Nadie, en todo el mundo, puede aspirar al desarrollo sin una agricultura fuerte, lo que debería ir asociado a una soberanía alimentaria garante de la independencia de los pueblos. Desde aquí, hago un llamamiento a los jefes de Estado africanos para que se nieguen a ello, para que fomenten la agricultura, la modernicen para que conquistemos nuestra soberanía alimentaria. La reforma agraria de Robert Mugabe para repartir los frutos del crecimiento entre los indígenas y los agricultores blancos ha provocado que estos se marchen de Zimbabwe, lo que demuestra su codicia, su espíritu esclavista. Esos indígenas vivían en chozas mientras los agricultores blancos vivían en un castillo y los hijos de los primeros no tenían derecho a ir a la escuela, ni a la salud y, cuando su padre moría, lo sustituían,

mientras que, a modo de salario, solo percibían un saco de maíz al final del mes. Se sigue expoliando a África de toda su sustancia. Hoy en día, los capitalistas, tras haber comprado las tierras cultivables africanas las utilizan para cultivos rentables en lugar de para cultivar alimentos, lo que supondrá que África siga dependiendo siempre de Occidente y de los Estados Unidos de América y, lo que es peor, no contentos con esto, han inundado África de OMG, reduciendo así la posibilidad de disponer de reservas de semillas. En su política consistente en acentuar el hambre en nuestro continente, hacen estallar guerras allí donde hay líderes africanos que no se pliegan a su dictado. La soberanía alimentaria es un derecho de los pueblos y solo puede lograrse favoreciendo la agricultura familiar. Es necesario proteger a los pequeños productores, ayudarles a vivir del fruto de su trabajo. Deben sentirse ciudadanos de pleno derecho, beneficiándose de la protección de los Estados africanos. Pero hoy en día, la agricultura mundial está pasando a manos de las empresas transnacionales que representan una minoría. La FAO debería, junto con el pequeño campesinado, seguir denunciando el nuevo método capitalista que consiste en convertir a la agricultura en una mercancía, como decía Mao Tsé Tung: “La historia de la humanidad es un movimiento constante del reino de la necesidad hacia el reino de la libertad”. La agricultura campesina representa el 70% de la producción mundial, y tan solo 10 sociedades controlan el 67% del mercado mundial de semillas. La agricultura africana se enfrenta al doble desafío de la liberalización de sus circuitos tradicionales, de comercialización y de la mayor competencia de los productos agrícolas importados. La lucha de los trabajadores, de la mano de sus organizaciones sindicales, y la lucha de los campesinos, de la mano de sus organizaciones profesionales, tienen hoy una oportunidad histórica, en todos los países del mundo, para unirse no solo para enfrentarse a la agresión del capitalismo monopolista y de sus Estados, sino también para imponer una estrategia alternativa para salir de esta grave crisis de manera duradera y preservando la paz y la estabilidad del mundo. La acción sindical, tal y como la concebimos, es especialmente necesaria en los países en desarrollo, pero sobre todo en África subsahariana donde el culto del apolitismo inculcado al movimiento sindical sustituyendo a su necesaria independencia frente a los partidos políticos, los Estados, el poder del dinero y el poder religioso, la aboca, en el mejor de los casos, a un corporativismo estrecho y a un total desinterés por los problemas que atañen a la gestión de sus ciudades, de su país, de su continente y del mundo entero. El mundo del trabajo exige respuestas a sus expectativas, a sus reivindicaciones. Cómo se puede aceptar seguir los discursos de fatalidad, de aceptación de nuevos sacrificios en nombre de una crisis que surge de un exceso de acumulación de beneficios, de explotación y que la única opción de los gobiernos consista en dar más siempre a los mismos y en apretar el cinturón a los asalariados y al pueblo. Solo hay una batalla que sepamos con seguridad que no vamos a ganar, aquella que no libramos. Para que las cosas por fin cambien, tenemos que ponernos juntos a ello.

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SOUAD MAHMOUD,

(TUNISIE) SECRETAIRE DE L’UISTAACT

LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE DANS LA REGION ARABE

1. Introduction : Le système

capitaliste connaît

aujourd’hui une

crise profonde qui

touche même son

fondement. L’un

des aspects majeurs de cette

crise est la crise

alimentaire.

L’assujettissement

des travailleurs de

la terre dans le

monde afin de servir les intérêts des capitalistes et des firmes

internationales notamment de l’agroalimentaire,

des pesticides et de la grande distribution, à la

faveur d’une agriculture de type industriel,

enfonce les peuples dans la misère et la pauvreté.

Le devenir de l’agriculture risque d’être

pratiquement entre les mains d’une minorité de financiers qui tiendront les rênes de

l’alimentation mondiale voire même la possibilité

de son utilisation comme arme à l’encontre de la

majeure partie de la population mondiale et

notamment les pauvres. La région arabe n’est pas

épargnée dans ce vil jeu impérialiste.

2. Situation actuelle dans la région arabe :

Selon les estimations des Nations Unies la

population des pays arabes s’élève à 331 millions

de personnes en 2007 contre 172 millions en

1980 et elle s’élèvera à près de 385 millions d’ici

2015. Dans cette région du monde où l’eau et

les terres arables sont en diminution, les taux de croissance démographique bien qu’en baisse,

continuent à exercer une pression majeure sur la

capacité des productions des terres des pays

arabes et engendrent des menaces graves pour

l’équilibre environnemental dans cette région.

L’eau est une ressource indispensable à la vie, elle est également remplaçable par aucune autre

ressource. L’eau constitue sous cet angle un bien

qui ne peut en aucun cas être géré comme un

bien marchand, du fait qu’il constitue une base

de la souveraineté nationale. La maîtrise de l’eau

doit être au cœur des politiques publiques ayant

trait au développement économique, à la santé, à l’éducation, à l’amélioration de l’environnement et

au développement agricole, et ce afin de garantir

son accès à toutes les populations.

La région arabe est confrontée à une pénurie

d’eau. Les ressources des eaux de surface

disponibles dans cette région sont estimées à 227

milliards de m3, dont seulement 43% sont

originaires des pays arabes. La surexploitation

des eaux souterraines est souvent le seul moyen

d’acquérir l’eau douce dans cette région. La majeure partie de la population souffre d’un

manque d’accès à l’eau salubre, ajoutée à cela le

gaspillage d’importantes quantités d’eau dans les

secteurs de l’industrie et du tourisme et la

pollution de l’eau dans certains pays arabes, due

à l’utilisation de plus en plus croissante d’engrais

chimiques, de pesticides, et de traitements horticoles et vétérinaires dont les traces de longue

durée se retrouvent dans l’eau, ce qui constitue

un problème pour la sécurité humaine.

La désertification constitue un danger pour cette

région en effet une étude du PNUE pour

l’environnement estime que le désert a englouti plus des 2/3 de la superficie totale de la région

soit près de 68% de la superficie totale des terres

(plus des ¾ du territoire de l’Afrique du Nord,

35% des territoires des pays du moyen orient).

Les pays arabes n’assurent pas dans l’ensemble

la production agricole dont ils ont besoin. Le faible taux d’autosuffisance de la région en

produits alimentaires de base est l’une des plus

sérieuses lacunes en matière de développement. A

titre d’exemple, les besoins alimentaires et

nutritionnels de base sont assurés

essentiellement par des importations sur le

marché international. En 2008, les pays du Maghreb, associés à l’Égypte, ont capté près d’un

cinquième des volumes de céréales échangés sur

les marchés mondiaux. La production agricole

locale ne répond que partiellement aux besoins de

la population sans cesse croissants. Les

agricultures des pays du Maghreb enregistrent

des similitudes dans les contraintes physiques et organisationnelles.

3. la souveraineté alimentaire dans la région

arabe ?

La région arabe représente des caractères

communs de par l’histoire et l’identité culturelle.

En revanche, un aperçu général sur les politiques publiques en matière de souveraineté et /ou de

sécurité alimentaire révèle une grande disparité

selon les pays de cette région. Deux types de

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Page 15: Bulletin uis-december-2012

pays se distinguent du fait de leur richesse pétrolière : Les pays pétroliers et les autres pays.

Les pays pétroliers n’accordent pas une importance

à la question de la souveraineté alimentaire, ils

assurent les besoins alimentaires de leur

population à travers l’importation grâce à la rente

pétrolière. Ce qui pose un sérieux problème pour les générations futures de ces pays une fois cette

ressource épuisée.

Les pays non pétroliers, qui ont des ressources

limitées, adoptent des politiques non coordonnées

et dépendantes de l’extérieur, qui n’assurent pas

l’autosuffisance alimentaire des populations. Ainsi donc, la question de la souveraineté alimentaire

n’est pas inscrite dans les préoccupations

gouvernementales de ces pays.

Les politiques menées par lesdits pays ont

engendrées dans certains pays depuis janvier 2011

des révoltes populaires en raison du chômage et de la misère. D’autre part, toute la région se voit

encore une autre fois confrontée à des intérêts

impérialistes pour faire main basse sur le pétrole et

les matières premières. Ce qui explique

l’intervention impérialiste en Libye.

Les recommandations préconisées pour ces pays en matière de politique alimentaire sont des solutions

fausses qui aggravent la dépendance de ces pays

aux firmes multinationales et aux capitalistes.

D’ailleurs l’article publié dans le journal de Wall

Street le 6 septembre 2012, et co-signé par le

directeur général de la FAO et le président de la

banque européenne BERD constitue une offense à tous et plus particulièrement aux travailleurs de la

terre. Dans cet article un appel a été adressé aux

gouvernements et aux organisations sociales pour

adopter le secteur privé comme « moteur principal »

de la nécessaire croissance de la production

alimentaire globale. Bien que les propos des deux

responsables de ces influentes organisations fassent référence à l’Europe de l’Est et à l’Afrique

du Nord, ils appellent clairement à une augmentation au niveau mondial des

investissements dans le secteur privé et dans

l’accaparement des terres. Ceci va à l’encontre de la

devise tant revendiquée par les travailleurs de la

terre dans le monde entier « La terre appartient à

ceux qui la travaillent ».

4. Pour une politique alternative garantissant la

souveraineté alimentaire :

Les déterminants d’une politique alternative doivent

s’ordonner autour des principaux éléments

suivants :

Une vigilance est fortement demandée pour barrer la route aux forces visibles et occultes

qui utilisent l’arme alimentaire. La

condamnation de l’impérialisme et des firmes

multinationales doit être ferme à cet égard.

Les organismes internationaux OMC, FMI, BIRD

sont les instruments de la guerre alimentaire et par conséquent sont responsables de la misère,

de la malnutrition, de la famine, de la maladie

et de la souffrance pour plus d’un milliard

d’êtres humains.

Les paysans, les masses rurales et les

travailleurs doivent porter la souveraineté alimentaire au cœur de leurs combats pour la

libération démocratique, sociale, politique et

culturelle.

Chaque pays doit avoir le droit de protéger son

agriculture et son alimentation par un soutien

économique et social à travers la protection aux frontières pour protéger sa production

nationale, l’organisation collective des

producteurs et leur refus des privatisations et la

nationalisation des potentiels agricoles

stratégiques.

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Page 16: Bulletin uis-december-2012

SOUAD MAHMOUD (TUNISIE)

SECRETARY OF THE UISTAACT

FOOD SOVEREIGNTY IN THE ARAB REGION

1. Introduction:

The capitalist system is currently experiencing a profound crisis that reaches to its very core. One major aspect of this crisis is the food crisis. People sink into poverty when the world’s farm workers are subjected to serving the interests of capitalists and international companies, including agrifood businesses, pesticide companies, and mass distribution, promoting industrial agriculture. The future of agriculture risks falling into the hands of a minority of financiers who control the world’s food and even how it is used, as if it is a weapon against the majority of the world’s population, especially the poor. The Arab region has not been spared in this vile imperialist game. 2. Current situation in the Arab region: According to estimates by the United Nations, the population of Arab countries totalled 331 million people in 2007, compared with 172 million in 1980, and it will increase to almost 385 million by 2015. In this region of the world, where water and arable land are becoming more scarce, even a slowing population growth rate continues to exert tremendous pressure on the production capacity of Arab countries and presents serious threats to the region’s environmental balance. Water is a vital life resource that cannot be replaced by any other resource. From this standpoint, water is a good that can never be treated as a commodity, as it is a basis for national sovereignty. Water control should be central to public policies that focus on economic development, healthcare, education, improvement, the environment, and agricultural development, so as to guarantee that all people have access to it.

The Arab region is facing a water shortage. Available surface water resources in this region are estimated at 227 billion m3, of which only 43% are from Arab countries. The overuse of ground water is often the only way to get fresh water in this region. Most of the population has no access to clean water, and there are large quantities of waste water produced by industrial and tourism sectors, causing water pollution in some Arab countries due to the ever increasing use of chemical fertilizers, pesticides, and horticultural and veterinary treatments, which leave long-lasting traces in water and cause a problem for human safety. Desertification is a danger for the region. A UNEP environmental study estimates that the desert has swallowed up more than 2/3 of the region’s total area, or nearly 68% of the total land area (more than ¾ of North Africa and 35% of the Middle East).

Arab countries do not provide all of the agricultural production they need. The region’s low rate of self-sufficiency in basic foodstuffs is one of the most serious shortcomings in terms of development. For

example, basic food and nutritional needs are answered mainly by international imports. In 2008, Egypt and the countries of Northern Africa claimed nearly a fifth of the total volume of cereal traded on global markets. Local agricultural production only partially satisfies the needs of the continually growing population. Agriculture in the countries of North Africa face similar physical and structural constraints. 3. Food sovereignty in the Arab region? The Arab region represents a shared historical and cultural identity. However, a general overview of public policies with regard to food safety and/or sovereignty reveals a wide disparity across the countries of the region. There are two types of countries that are distinguishable based on their oil wealth: oil-producing countries and all the rest. Oil-producing countries place little importance on the question of food sovereignty. They meet the food needs of their people through importing, thanks to their oil revenues. This poses a serious problem for the future generations of these countries once this resource is depleted. Non-oil producing countries have limited resources and tend to adopt policies without coordinating with or depending on others, which does nothing to ensuring the food self-sufficiency of the people. The issue of food sovereignty is not a government concern in these countries. The policies of some of these countries have led to popular uprisings in some countries since January 2011 in response to unemployment and poverty. That said, the entire region is once again faced with imperialistic interests, seeking to gain control of oil and raw materials. This explains the imperialist intervention in Libya. Recommendations provided for these countries with regard to their food policies are only false solutions that increase their dependency on capitalists and multinational corporations. In addition, the article published in the Wall Street Journal on 6 September 2012, co-signed by the Director General of the FAO and the president of the European bank EBRD, offends everyone, especially farm labourers. The article calls upon governments and social organisations to adopt the private sector as a “main engine” for increasing global food production. Although the two leaders of these influential organisations make reference to Eastern Europe and North Africa, they clearly call for increased global investment in the private sector and in monopolizing land. This runs counter to the saying often repeated by farm workers around the word: “The land belongs to those who work it.” 4. Toward an alternative policy that guarantees food sovereignty:

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Page 17: Bulletin uis-december-2012

An alternative policy must be formed around the following key elements:

Vigilance is absolutely essential in order to block out visible and hidden forces that use food as a weapon. Imperialism and multinational corporations must be condemned in this regard.

The WTO, IMF, and IBRD are international organisations that serve as tools in the food war and are therefore responsible for driving more than

a billion human beings into poverty, malnutrition, famine, disease, and suffering.

Farmers, rural populations, and workers must keep food sovereignty central to their struggle for democratic, social, political, and cultural liberation.

Each and every country must have the right to protect its food and agriculture with social and economic support by protecting its borders, protecting its domestic production, organising its producers, and rejecting the privatisation and nationalisation of its strategic agricultural potential.

SOUAD MAHMOUD, (TUNISIE)

SECRETARIO DE LA UISTAACT

LA SOBERANÍA ALIMENTARIA EN LA REGIÓN ÁRABE

1. Introducción: El sistema capitalista está viviendo una profunda crisis que afecta a sus propios cimientos. Uno de los principales aspectos de esta crisis es la crisis alimentaria. El sometimiento de los trabajadores de la tierra en el mundo para ponerlos al servicio de los intereses de los capitalistas y de las empresas internacionales, en particular en el sector agroalimentario, de los pesticidas y de las grandes distribuidoras, a favor de una agricultura de tipo industrial, hunde a los pueblos en la miseria y en la pobreza. El porvenir de la agricultura corre el riesgo de quedar prácticamente en manos de una minoría de financieros que llevarán las riendas de la alimentación, llegando incluso a que se pueda utilizar como arma contra la mayoría de la población mundial y, en particular, contra los pobres. La región árabe no queda al margen de este vil juego imperialista. 2. Situación actual en la región árabe: Según estimaciones de las Naciones Unidas, la población de los países árabes era de 331 millones de personas en 2007, frente a los 172 millones en 1980 y llegaría a cerca de 385 millones en el 2015. En esta región del mundo donde el agua y las tierras cultivables están disminuyendo, las tasas de crecimiento demográfico, aunque están cayendo, siguen ejerciendo una presión considerable sobre la capacidad productiva de las tierras de los países árabes y generan amenazas graves para el equilibrio medioambiental en esta región. El agua es un recurso indispensable para la vida y, además, ningún otro recurso puede remplazarla. Desde esta perspectiva, el agua constituye un bien que no puede en ningún caso gestionarse como una mercancía, ya que constituye una de las bases de la soberanía nacional. El control del agua debe situarse en el centro de las políticas públicas en materia de desarrollo económico, sanidad, educación, de mejora del medio ambiente y desarrollo agrícola, a fin de garantizar el acceso a esta por parte de todas las poblaciones.

La región árabe se enfrenta a una escasez de agua. Los recursos de las aguas de superficie disponibles en esta región se estiman en 227.000 millones de m3,

de los que solo el 43% tiene su origen en los países árabes. El exceso de explotación de las aguas subterráneas es con frecuencia el único medio de conseguir agua potable en esta región. La mayoría de la población padece falta de acceso a agua salubre, a lo que se suma el derroche de importantes cantidades de agua en los sectores de la industria y del turismo y la contaminación del agua en algunos países árabes, debido a la utilización creciente de abonos químicos, pesticidas, y tratamientos hortícolas y veterinarios cuyas trazas de larga duración terminan en el agua, lo que supone un problema para la seguridad humana. La desertización constituye un peligro para esta región. En efecto, un estudio del PNUMA estima que el desierto se ha tragado más de las dos terceras partes de la superficie total de la región, es decir, cerca de un 68% de la superficie total de tierras (más de tres cuartas partes del territorio del Norte de África, el 35% de los territorios de los países de Oriente Medio).

Los países árabes no aseguran en su conjunto la producción agrícola que necesitan. La reducida tasa de autosuficiencia de la región en términos de productos alimentarios básicos es una de las lagunas más graves en materia de desarrollo. A modo de ejemplo, las necesidades alimentarias y nutricionales básicas se aseguran esencialmente mediante importaciones del mercado internacional. En 2008, los países del Magreb, junto con Egipto, captaron casi una quinta parte del volumen del comercio de cereales en los mercados mundiales. La producción agrícola local solo responde parcialmente a las necesidades de la población, que no dejan de crecer. Las agriculturas de los países del Magreb presentan similitudes en cuanto a las limitaciones físicas y organizativas. 3. ¿Soberanía alimentaria en la región árabe? La región árabe presenta características comunes en términos de historia e identidad cultural. Sin embargo, una visión general de las políticas públicas en materia de soberanía y/o de seguridad alimentaria pone de manifiesto una gran disparidad en función de los países de esta región. Dos tipos de

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Page 18: Bulletin uis-december-2012

países se diferencian debido a su riqueza petrolera: los países petroleros y los demás países. Los países petroleros no conceden importancia a la cuestión de la soberanía alimentaria, aseguran las necesidades alimentarias de su población mediante la importación gracias a los ingresos del petróleo, lo que plantea un grave problema para las generaciones futuras de estos países una vez se haya agotado este recurso. Los países no petroleros, que tienen recursos limitados, adoptan políticas no coordinadas y dependientes del exterior, que no aseguran la autosuficiencia alimentaria de las poblaciones. Así pues, la cuestión de la soberanía alimentaria no forma parte de las preocupaciones de los gobiernos de estos países. Las políticas llevadas a cabo por dichos países han generado, en algunos, desde enero de 2011, revueltas populares debido al paro y la miseria. Por otra parte, toda la región se enfrenta, una vez más, a intereses imperialistas que pretenden expoliar el petróleo y las materias primas. Es lo que explica la intervención imperialista en Libia. Las recomendaciones que se hacen para estos países en materia de política alimentaria son soluciones falsas que agravan la dependencia de estos países de empresas multinacionales y de los capitalistas. De hecho, el artículo publicado en el Wall Street Journal el 6 de septiembre de 2012 y firmado conjuntamente por el director general de la FAO y el presidente del banco europeo BERD constituye una ofensa para todos y más concretamente para los trabajadores de la tierra. En dicho artículo, se hace un llamamiento a los gobiernos y a las organizaciones sociales para que adopten el sector privado como “motor principal” del necesario crecimiento de la producción alimentaria global. Aunque las declaraciones de los dos responsables de estas

influyentes organizaciones se refieran a Europa Oriental y al Norte de África, supone un claro llamamiento por un aumento de nivel mundial de inversiones en el sector privado en el acaparamiento de las tierras. Esto va en contra del lema tantas veces reivindicado por los trabajadores de la tierra en todo el mundo “La tierra para quienes la trabajan”. 4. Por una política alternativa que garantice la

soberanía alimentaria: Los factores determinantes de una política alternativa deben estructurarse en torno a los siguientes elementos principales:

Es necesario mantenerse muy vigilantes para cortar el paso a las fuerzas visibles y ocultas que utilizan el arma alimentaria. La condena del imperialismo y de las empresas multinacionales debe ser firme en este sentido.

Los organismos internacionales, OMC, FMI, BIRD, son los instrumentos de la guerra alimentaria y, por consiguiente, son responsables de la miseria, de la malnutrición, de la hambruna, de la enfermedad y del sufrimiento de más mil millones de seres humanos.

Los campesinos, las masas rurales y los trabajadores deben situar la soberanía alimentaria en el centro de su lucha por la liberación democrática, social, política y cultural.

Todo país debe tener el derecho de proteger su agricultura y su alimentación mediante apoyo económico y social, mediante la protección en las fronteras para defender su producción nacional, la organización colectiva de los productores y su rechazo a las privatizaciones y la nacionalización del potencial agrícola estratégico.

Au Maroc, les luttes syndicales se développent avec force, la FNSA compte entre 3000 et 4000 adhérents dans la plaine du Chtouka, répartis sur une dizaine d’entreprises. Des luttes revendicatives importantes s’y déroulent que notre Union Internationale soutient.

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Page 19: Bulletin uis-december-2012

VASILIS ARTEMIOU

(GRECE)

PRESIDENT DE LA FEDERATION DES EMPLOYES

DE L’INDUSTRIE

DES BOISSONS EMBOUTEILLEES (P.O.E.E.P.)

Mes chers

collègues, je

viens d’un petit pays qui, ces

dernières années,

a suscité un

grand intérêt

auprès des

Européens, pour

ne pas dire auprès des mass

media du monde

entier. Mon pays,

la Grèce, est un

thème populaire

dans les médias au niveau international à cause

de la crise et des problèmes économiques auxquels il est confronté.

La plupart du temps, l’information n’est pas

neutre, ni dénuée d’appréciations. Très souvent,

la réalité socio-économique grecque est

maltraitée, les stéréotypes et la diffamation

remplacent la véritable information dans ce qui est communiqué aux gens des autres pays

européens.

La population active grecque est présentée

comme paresseuse, alors que les statistiques

démontrent que les grecs font plus d’heures de

travail que les autres européens.

La corruption vient des pratiques de la

bureaucratie d’État, des multinationales et des

hommes politiques, de la pleine promiscuité avec

le capital et de la glorification du profit. Dans la

pratique néolibérale, le profit est devenu un

élément moteur pour l’ensemble de la société,

mais pour le peuple grec, il ne reste des promesses du néolibéralisme que la corruption et

une dette colossale. Aucun développement.

Mes chers collègues, la prépondérance des

pratiques néolibérales en Grèce est arrivée à

travers la corruption des fonctionnaires et des

services de l’État. Leur but était d’écraser le mouvement travailliste et sa résistance pour faire

adopter plus facilement des mesures contre la

classe ouvrière, de réduire les coûts du travail et

d’accroître leurs profits. Un mécanisme

gigantesque a été mis en place pour affaiblir les

entreprises d’état qui avaient un fonctionnement

sain, pour contrôler les syndicats, pour affaiblir les travailleurs. Parallèlement, un cadre juridique

approprié a été instauré pour assurer le plus

possible que l’emploi reste arbitraire et pour

promouvoir la flexibilisation des relations de

travail, avec pour objectif ultime la suppression totale des conventions collectives.

La crise économique a intensifié les exigences en

matière d’emploi et favorisé la déréglementation

rapide des relations de travail. Le Gouvernement

et les patrons ont fait en sorte de contrôler les

syndicats et aujourd’hui, les salariés ne réagissent pas systématiquement à l’ensemble

des mesures gouvernementales instaurées en

leur défaveur. En Grèce, la direction des

syndicats, ainsi compromise, porte l’énorme

responsabilité de la catastrophe sociale dans

laquelle les travailleurs de ce pays ont été

entraînés.

Mais il n’y a pas seulement le danger des

attaques de la finance internationale et des

patrons au plan local : dans la société grecque,

des fantômes du passé réapparaissent

maintenant au niveau social, que nous devons

combattre par un mouvement syndical. Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, un

parti nazi de la plus pure espèce siège au

Parlement grec. Les phénomènes racistes se

développent dans la société grecque et l’hostilité

envers les actions syndicales est forte, même chez

certaines catégories de travailleurs.

Dans le contexte d’augmentation de la pauvreté et de la misère dans d’importants segments de la

population grecque, il nous est demandé de livrer

une bataille sociale, dont l’issue sera décisive

pour notre pays, mais aussi pour le reste de

l’Europe.

La bataille que nous menons concerne les acquis élémentaires des travailleurs. Nous

parlons là de la journée de 8 heures, de l’accès

aux soins, à l’éducation. Nous nous battons pour

renverser cette politique de déchéance du peuple

grec, nous nous battons pour préserver et

étendre la protection sociale et la gratuité de

l’enseignement.

A cet égard, nous avons besoin du soutien et de

la solidarité de tous les travailleurs d’Europe.

Nous avons un grand besoin dans ce domaine.

Les patrons et les Gouvernements arrivent à se

coordonner avec une étonnante facilité et à

imposer leurs choix, nous sommes plutôt lents et nous perdons un temps précieux. Lorsqu’enfin

nous réagissons dans notre pays, les financiers et

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Page 20: Bulletin uis-december-2012

les politiques ont déjà voté d’autres mesures dans un autre pays européen. La Grèce est

actuellement le maillon faible de la population

active en Europe, et pour cela, les travailleurs

grecs font l’objet des attaques les plus cruelles.

Mais nos collègues des autres pays européens ne

doivent pas se bercer d’illusions. Ce que

subissent les grecs à cause des groupes les plus durs de la finance internationale va se propager

dans d’autres pays, si nous ne résistons pas

ensemble.

Et les salariés des pays davantage

développés paieront dans le futur tout manque de

solidarité avec les salariés des pays du Sud en ces temps difficiles. Aujourd’hui, il est plus que

jamais nécessaire de coordonner les forces des

travailleurs en Europe, au-delà des frontières.

Dans les années qui viennent, notre principal

objectif, notre première préoccupation politique

doit être la création d’un front unique des

travailleurs européens qui devra traiter l’attaque néolibérale dans son ensemble et non au coup

par coup. Si nous ne sommes pas capables de

rassembler les travailleurs d’Europe sur une

plateforme commune, alors l’avenir sera très

difficile pour les travailleurs de tous les pays.

Notre devoir, en Grèce, est d’exterminer la classe politique qui a conduit l’économie grecque à

devenir prisonnière du système financier

international et mené le peuple grec à l’abattoir

du Fonds Monétaire International.

En Grèce, notre tâche consiste également, dans

les rangs du PAME (le Front militant de tous les travailleurs de Grèce) et par notre action

collective, à montrer au peuple grec quels sont

ses intérêts réels, et à coordonner la lutte pour se

débarrasser des pratiques politiques qui font sombrer les grecs dans la pauvreté et l’indigence.

Notre devoir consiste e aussi à avertir les

européens et les gens du monde entier que la

politique de néolibéralisme et de barbarie

capitaliste ne fait pas de distinctions. Tôt ou tard

elle arrivera et touchera ceux qui continuent à faire comme si rien ne se passait.

Notre mission est de prendre à bras le corps la

coordination de tous les travailleurs d’Europe

pour arrêter le tourbillon du néolibéralisme. Pour

étendre notre influence et notre action dans

d’autres pays européens, où les syndicats restent

passifs et se complaisent dans les choix néolibéraux du Gouvernement de leur pays.

Je terminerais en rappelant qu’en Grèce, le

capital a ouvert une brèche dévastatrice pour

l’ensemble des travailleurs européens. Nous

devons désormais nous battre pour obtenir des

choses élémentaires et évidentes, comme par exemple du travail en permanence et des horaires

stables. Et lutter ainsi pour ce qui concerne

l’existence même des syndicats ne peut incomber

à un seul pays.

Ceux qui ne s’en rendent pas compte seront très

bientôt confrontés à des évolutions désagréables. Nous devons suivre une autre route. La route de

la coopération supranationale, la route de la

solidarité internationale des travailleurs. Nous

devons donner de l’espoir aux travailleurs afin

qu’ils croient en l’avenir. Nous devons leur

montrer des façons de coopérer et de résister à la

barbarie néolibérale. Nous pouvons y parvenir si nous intensifions notre collaboration au niveau

supranational en Europe et à l’échelle mondiale.

Vive la solidarité internationale des travailleurs !

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Page 21: Bulletin uis-december-2012

VASILIS ARTEMIOU,

(GRECE)

PRESIDENT OF P.O.E.E.P.

Collegues, I come from a small country which is in the recent years of great interest for the European, if not for the world mass media. Greece, my country, is a popular theme in international media because of the crisis and the economic problems that facing it. Information more often it is not neutral and without considerations. The Greek economic and social reality more often has been abused, stereotypes and slander substitute information among the peoples of Europe. Greek workers are presented as lazy, while statistics show that they are working more hours across Europe. Corruption practice of State bureaucracy, multinational companies and politicians intents to the full promiscuity of capital and the apotheosis of profit. Profit in neoliberal practice has become a driving force of the whole of society, but by promises of neoliberalism in Greek people remained only the corruption and the hefty debt. No development. Colleagues, the dominance of neoliberal practices in Greece went through the corruption of the political staff of the State mechanism and State services. Their goal was to smash the labor movement and its resistance to pass more easily the measures against working class, to reduce labor costs and increase their profits. It has been established a giant mechanism to slender healthy state enterprises, to be controlled the trade unions, to be weakened the workers. At the same time launched an appropriate legal framework that ensured every possible arbitrariness of the employment, promote flexibilisation of labour relations, with the ultimate goal of the complete elimination of collective bargaining agreements. The economic crisis has intensified the requirements of the employment and helped to move with greater speed the measures of deregulations of labor relations. The Government and the bosses managed to control the unions and today employees fail to respond systematically to the package of Government measures against working class. The compromised leadership of unions in Greece carry enormous responsibility for the social catastrophe in which workers has been leaded in the country. But there are not only the dangerous attacks of international financial capital and local bosses, in Greek society are appearing now social ghosts of the past that we need to confront as labor union movement. In Greek Parliament sits for the first time in the history of the country the first pure Nazi party. The phenomena of racism in Greek society are increasing and the hostility towards trade union action is great even in sections of the working class. In the context of increasing poverty and misery for large segments of the Greek people we are asked to give a social battle, the outcome of which will be decisive for our country, but also for the rest of Europe. The battle that we are fighting for the elementary conquests of the working class. We are talking about

8hours, healthcare, education. We fight to overturn this policy of degradation of the Greek people, we fight for the preservation and expansion of the welfare State and a free education. In this regard we need the support and solidarity of all the workers of Europe. We are lacking in this area. The bosses and Governments are co-ordinated with astonishing ease and speed to promote their choises, we rather are slow and we are wasting precious time. When we react in a country the capital representatives and politicians passed other measures in another European country. Greece is the weak link of the working class in Europe at the moment, for this the Greek workers are the victims of the most cruel attack. Bur our colleagues at the other European countries should not nourish illusions. The Greek experiment of the toughest groups of international capital will continue in other countries, if we don not resist together. And employees of most developed countries will pay in future the equivalent of a lack of solidarity in these difficult times for employees in the countries of the South. Today as never before is necessary to coordinate labor forces in Europe across borders. In the next few years our main goal, our first political concern should be the establishment of a single European class labor front, which should treat the neoliberal attack as a whole and not piecemeal. If we will not be able to bring the workers of Europe in a common platform, then the future will be very difficult for the workers of all countries. Our own duty in Greece is to exterminate the political class that led the Greek economy in the captivity of the international financial system and the Greek people in the slaughterhouse of the International Monetary Fund. Ours is also the task in Greece, through the ranks of the PAME (Allworkers Front of Greece) and through our collective action, to demonstrate to the Greek people which are its real interest and to coordinate the struggle to get rid of the political practices that sink the Greeks into poverty and destitution. Our duty is also to inform the people of Europe and the world, that the policy of neoliberalism and capitalist barbarity makes no distinctions. Sooner or later they will come and the number of those who continue to look there as non-nothing happens. Our task is to get in front of the coordination of all workers in Europe to reverse the whirlwind of neoliberlalism. To expand our influence and our action in other European countries, where unions remain passive and complement in the neo-liberal choices of the Government in each country. I close with the reminder that capital in Greece have opened a devastating path of all working class Europe’s. Now we have to fight for the obvious, like for example the constant work and constant time. And such a struggle concerning the very existence of unions cannot be given only to one country.

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Page 22: Bulletin uis-december-2012

Those who do not see it, will be very soon in front of unpleasant developments. We are should follow the other way. The road of supranational cooperation, the way of international solidarity of working class. We must give hope and belief in future to the workers. To show them ways of

cooperation and resistance against neoliberal barbarism. We can achieve it if we intensify our collaboration in the supranational European and global scale.

Long live the international solidarity of workers

VASILIS ARTEMIOU,

(GRECIA)

PRESIDENTE DE LA PFLBD

Compañeros, procedo de un pequeño país que, de unos años a esta parte, atrae la atención de los medios de comunicación europeos, e incluso mundiales. Grecia, mi país, es un tema recurrente en los medios de comunicación internacionales, debido a la crisis que atraviesa y a los problemas económicos a que se enfrenta. Muy a menudo, la información no es objetiva, sino tendenciosa. También a menudo se deforman tanto la economía como la realidad social griegas, y a los europeos se les ofrecen estereotipos y calumnias en lugar de información. Se dice que los trabajadores griegos son perezosos, aunque las estadísticas demuestran que trabajan más horas que la media europea. La corrupción de la burocracia estatal, las multinacionales y los políticos pretenden implantar la absoluta promiscuidad del capital y la apoteosis de los beneficios. El neoliberalismo dice que los beneficios son la fuerza motriz de toda la sociedad. Pero al pueblo griego, las promesas del neoliberalismo no le han traído ningún desarrollo, sino solamente corrupción y una enorme deuda. Compañeros, el neoliberalismo se impuso en Grecia mediante la corrupción del personal político a cargo de los mecanismos y servicios públicos. Su objetivo consistía en aplastar al movimiento sindical y su resistencia, para poder implementar con mayor facilidad las medidas contra la clase trabajadora, para reducir los costes laborales y aumentar sus beneficios. Se ha puesto en marcha un mecanismo gigantesco para desmantelar sólidas empresas públicas, para controlar a los sindicatos, para debilitar a los trabajadores. Al mismo tiempo, ha entrado en vigor un marco legal a su medida que legitima todas las arbitrariedades posibles por parte de la patronal, que favorece la flexibilización de las relaciones laborales, y que tiene por fin último la completa eliminación de las negociaciones de los convenios colectivos. La crisis económica ha aumentado las exigencias de la patronal y contribuido a que se aceleren las medidas de desregulación de las relaciones laborales. El gobierno y los empresarios han conseguido controlar a los sindicatos y, en la actualidad, los trabajadores no pueden protestar sistemáticamente por el paquete de medidas del gobierno contra la clase obrera. En Grecia, la pérdida de liderazgo de los sindicatos es responsable en gran medida de la catástrofe social a la que se han visto abocados los trabajadores del país.

Pero los ataques peligrosos no proceden únicamente del capital financiero internacional y de la patronal local. En la sociedad griega están resurgiendo fantasmas sociales del pasado a los que hemos de enfrentarnos como movimiento sindical. Por primera vez en la historia de Grecia, en el Parlamento se sienta un partido auténticamente nazi. El fenómeno del racismo va en aumento en la sociedad griega, y la hostilidad hacia la actividad sindical se incrementa incluso entre algunos sectores de la clase obrera. En un contexto de pobreza y miseria crecientes entre amplios segmentos de la población, tenemos la obligación de acometer una batalla social, cuyo resultado será decisivo no sólo para nuestro país, sino también para el resto de Europa. La batalla que libramos es por las conquistas básicas de la clase trabajadora. Hablamos de las jornadas de 8 horas, de la sanidad, de la educación. Luchamos para poner fin a esta política de degradación del pueblo griego, luchamos por la protección y la ampliación del estado del bienestar y por la educación gratuita. A este respecto, precisamos del apoyo y la solidaridad de todos los trabajadores de Europa. En este sentido, estamos fallando. La patronal y los gobiernos se han coordinado con una sorprendente facilidad y rapidez para imponer su voluntad. En cambio, nuestra respuesta es lenta y malgastamos un tiempo precioso. Cuando reaccionamos en un país, los representantes del capital y los políticos aprueban nuevas medidas en otro país europeo. En este momento, Grecia es el eslabón más débil de la clase obrera europea, y debido a ello los trabajadores griegos sufren el más cruel de los ataques. Pero nuestros compañeros de los demás países europeos no deberían hacerse ilusiones, porque si no resistimos juntos, el experimento que los grupos más despiadados del capital internacional están desarrollando en Grecia se extenderá a otros países. Y los trabajadores de los países más avanzados pagarán en el futuro por su falta de solidaridad con los trabajadores de los países del Sur en estos momentos tan difíciles. Hoy más que nunca es necesario coordinar las fuerza sindicales europeas superando las fronteras. Durante los próximos años, nuestro objetivo principal, nuestra preocupación política primordial debería ser la constitución de un frente sindical europeo único, que diera al ataque neoliberal una respuesta conjunta en vez de fragmentada. Si no somos capaces de unir a los

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trabajadores de Europa en una plataforma común, el futuro será muy difícil para los de todos los países. Nuestra propia obligación en Grecia es acabar con la clase política que llevó a la economía nacional a estar a merced del sistema financiero internacional y arrojó al pueblo griego al matadero del Fondo Monetario Internacional. En Grecia, también es nuestra labor mostrar a la gente cuáles son sus verdaderos intereses, a través de las filas del PAME (Frente Militante Griego de Todos los Trabajadores) y mediante la actuación conjunta, y coordinar la lucha para librarnos de las prácticas políticas que han hundido a los griegos en la miseria. También tenemos el deber de informar a los europeos y al mundo entero de que las políticas neoliberales y la barbarie capitalista no hacen distingos. Antes o después, llegarán también a todos esos que siguen mirando impávidos, como si no fuera con ellos. Nuestra tarea consiste en ponernos al frente de la coordinación de todos los trabajadores para invertir el torbellino del neoliberalismo. Expandir nuestra influencia y nuestras acciones a los países europeos donde los sindicatos mantienen una postura pasiva y se someten a la voluntad neoliberal de los gobiernos nacionales.

Quisiera terminar recordando que el capital ha emprendido en Grecia una vía devastadora para toda la clase trabajadora europea. Ahora es preciso luchar por lo obvio, como por ejemplo, el trabajo continuo y el tiempo constante. Y esta lucha, que afecta a la propia existencia de los sindicatos, no se puede librar solamente en un país. Los que no lo ven venir, pronto se enfrentarán a situaciones desagradables. Debemos seguir un camino totalmente opuesto, el camino de la Cooperación supranacional, el camino de la solidaridad internacional de la clase obrera. Debemos ofrecer a los trabajadores esperanza y fe en el futuro. Debemos mostrarles vías de cooperación y de resistencia frente a la brutalidad neoliberal. Es algo que podemos lograr si intensificamos nuestra colaboración a una escala supranacional europea y mundial.

¡Viva la solidaridad internacional de los trabajadores!

En Grèce, manifestations et rassemblements pour les revendications

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Page 24: Bulletin uis-december-2012

Cette journée, qui fut un succès dans la

réalisation des différentes initiatives, s’est

déroulée en deux étapes :

1- La Conférence internationale pour la souveraineté

alimentaire des peuples :

Plusieurs centaines de participants venant de

différents pays du monde ont assisté à cette

rencontre présidée par la représentante de la

FSM auprès de la FAO, la camarade de l’U.S.B.

(Unione Sindicale di Base) d’Italie, chargée des

relations internationales, le Secrétaire Général de l’UIS, Julien HUCK.

C’est un véritable réquisitoire contre les méfaits

du système capitaliste qui fut dressé

particulièrement au sujet d’une de ces

conséquences les plus dramatiques et les plus

inhumaines, la famine et la malnutrition sur notre planète.

L’introduction à la discussion présentée par

Julien HUCK, Secrétaire Général de l’UIS,

dénonce les politiques d’ajustements structurels

et souligne nos propositions de l’UIS pour

éradiquer la famine comme la nécessité de la

mise en œuvre de réformes agraires révolutionnaires garantissant l’accès à la terre, à

l’eau, des politiques d’indépendance et de

souveraineté alimentaire pour chaque pays. Il y

condamne également l’utilisation de l’arme

alimentaire et exige que la priorité doit être une

production agricole pour nourrir les peuples et

non pas pour fabriquer des agro-carburants. Il y affirme la nécessité d’un rôle renforcé et réorienté

de la FAO au service de l’alimentation des

peuples et « extrait des exigences des grandes

sociétés capitalistes et de l’impérialisme ».

Le Secrétaire Général de l’UIS a souligné la

solennité de l’événement caractérisée par le dépôt

auprès de la FAO de la « plate-forme revendicative pour la souveraineté alimentaire des peuples »,

élaborée par notre organisation (voir bulletin de

l’UIS du mois d’août 2012).

Cette déclaration a ouvert la voie aux

interventions des délégués des différents pays

comme l’Egypte, la Grèce, le Sénégal, la Tunisie,

Cuba, la Pologne, Chypre, le Portugal, le Pays Basque. Ces camarades, avec leur témoignage

portant sur les réalités de leur pays et sur les

réalisations positives comme à Cuba, ont conforté

les analyses et propositions de notre UIS.

Le représentant de la FSM a souligné

l’importance de cette conférence, de la journée

d’action qui aboutira pour la première fois à un

rassemblement devant la FAO. A la fin de cette réunion, les participants ont pris

connaissance du message de solidarité envoyé

par l’ambassadrice du Venezuela auprès de la

FAO, excusée pour raison d’élections dans son

pays qui ont permis la réélection du président

CHAVEZ exprimant ainsi la volonté du peuple

vénézuélien de poursuivre la révolution socialiste bolivarienne et de combattre l’impérialisme et

l’hégémonie américaine en Amérique Latine.

2- Une manifestation et un rassemblement devant la

FAO :

Après la Conférence, une importante manifestation a pris le départ au Colisée pour se

rendre devant le siège de la FAO où se sont

déroulées les différentes prises de parole des

délégations. Cette manifestation fut un véritable

succès tant par le nombre de participants venus

de plusieurs dizaines de pays de la planète que

par son thème et l’impact dans les médias d’Italie particulièrement à Rome.

La présence de plusieurs centaines de

travailleurs de Grèce s’étant déplacés en bus,

mobilisés par leur organisation syndicale de

classe PAME, a été très remarquée. Cette forte

mobilisation des camarades de Grèce démontre la

colère du peuple grec face aux mesures d’austérité qui lui sont imposées par l’Union

Européenne et le FMI entre les mains du

capitalisme mondial. Leurs témoignages des

conséquences dramatiques pour les salariés

incitent et appellent les autres peuples des pays

européens à se mobiliser et à agir pour défendre

leurs acquis sociaux et pour imposer leurs revendications pour une vie meilleure. De

nouvelles initiatives seront prises auprès de la

FAO pour défendre nos positions syndicales anti-

capitalistes et anti-impérialistes.

Secrétariat de l’UIS

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Page 25: Bulletin uis-december-2012

A DAY OF STRUGGLE THAT WILL COUNT

This day, which was a success in achieving the various initiatives, took place in two stages: 1- International Conference for food sovereignty:

Several hundred participants from different countries around the world attended the meeting chaired by the representative of the WFTU with the FAO, the comrade from the U.S.B.

(Unione di Base Sindicale) Italy, Rita MARTUFFI, in charge of international relations and the Secretary General of the ITU, Julien HUCK.

A real indictment against the evils of the capitalist system

was made, in particular, about one of the most dramatic and most inhuman of its consequences: the hunger and malnutrition on our planet. The introduction to the discussion by Julien HUCK, Secretary General of the ITU, denounced the structural adjustment policies and outlined the ITU's proposals to eradicate hunger such as the need for the implementation of revolutionary land reforms guaranteeing access to land, water, political independence and food sovereignty for each country. He also condemned the use of food as a weapon and demanded that agricultural production should be made a priority to feed the people and not to make biofuels. He affirmed the need for a strengthened and redirected role of FAO serving people's need for food and "removed from the demands of large corporations and capitalist imperialism."

The Secretary General of the ITU emphasized the solemnity of the event characterised by filing with the FAO of the "platform of demands for food sovereignty", developed by our organisation (see ITU News of August 2012).

This declaration paved the way for contributions from delegates from different countries such as Egypt, Greece, Senegal, Tunisia, Cuba, Poland, Cyprus, Portugal and the Basque Country. These comrades, with their testimony on the realities of their country and the positive achievements such as in Cuba, strengthened the analysis and proposals of our ITU.

The WFTU representative stressed the importance of this conference and the day of action that for the first time will lead to a gathering before the FAO.

At the end of this meeting, participants learned of the message of solidarity sent by Venezuela's Ambassador to FAO, excused due to elections in his country that led to the re-election of President Chavez expressing the will of the Venezuelan people to continue the Bolivarian socialist revolution and fight imperialism and American hegemony in Latin America.

2- A demonstration and gathering before the FAO:

After the Conference, a major demonstration left from the Coliseum with its destination the FAO headquarters before which various delegations spoke. This demonstration was a great success both in terms of the number of participants from several dozens of countries around the world and its theme and the impact in the Italian media especially in Rome. The presence of several hundred workers from Greece who had travelled there by bus, mobilized by their PAME class union was very noticeable. This strong commitment by comrades from Greece demonstrated the Greek people's anger against the austerity measures imposed by the European Union and the IMF in the hands of global capitalism. Their stories of the dramatic consequences for the employees encourage and call on the other peoples of the European countries to mobilise and take action to defend their social gains and impose their demands for a better life. New initiatives will be taken in relation to the FAO to defend our anti-capitalist and anti-imperialist union positions.

Secrétariat de l’UIS

UNA JORNADA DE LUCHA QUE CONTARÁ Esta jornada, un éxito en cuanto a la realización de las diferentes iniciativas, se desarrolló en dos etapas.

1- Conferencia Internacional para la Soberanía

Alimentaria de los Pueblos: Varios centenares de participantes procedentes de

diferentes países del mundo asistieron a este encuentro presidido por la representante de la FSM ante la FAO, la

compañera de la U.S.B. (Unione Sindicale di Base) de Italia, responsable de relaciones internacionales y el Secretario General de la UIS, Julien HUCK. Se presentó una auténtica inculpación contra las malas prácticas del sistema capitalista, en particular en relación con una de sus consecuencias más dramáticas e inhumanas, el hambre y la malnutrición en nuestro planeta. La introducción al debate presentada por Julien HUCK, Secretario General de la UIS, denunció las políticas de ajustes estructurales y subrayó las propuestas de la UIS para erradicar el hambre, como la introducción de reformas agrarias revolucionarias que garanticen el acceso a la tierra, al agua, políticas de independencia y de soberanía alimentaria para todos los países. También condenó la utilización del arma alimentaria y exigió que se diera prioridad a una producción agrícola destinada a alimentar a los pueblos y no a fabricar agrocarburantes. Subrayó la necesidad de un papel reforzado y reorientado de la FAO al servicio de la alimentación de los pueblos y “liberado de las exigencias de las grandes sociedades capitalistas y del imperialismo”. El Secretario General de la UIS subrayó la solemnidad del evento, caracterizado por la presentación ante la FAO de la “plataforma reivindicativa por la soberanía alimentaria de los pueblos”, elaborada por nuestra organización (ver el boletín de la UIS de agosto de 2012). Esta declaración abrió la vía para las intervenciones de los delegados de diferentes países, como Egipto, Grecia, Senegal, Túnez, Cuba, Polonia, Chipre, Portugal y el País Vasco. Estos compañeros, con su testimonio relativo a las realidades de sus respectivos países y a las realizaciones positivas, como en Cuba, confirmaron los análisis y las propuestas de la UIS. El representante de la FSM subrayó la importancia de esta conferencia, de la jornada de acción que culminará por primera vez en una concentración ante la FAO. Al finalizar esta reunión, se comunicó a los participantes el mensaje de solidaridad enviado por embajadora de Venezuela ante la FAO, excusada debido a la celebración en su país de elecciones que han permitido la reelección del presidente CHAVEZ, expresando así la voluntad del pueblo venezolano de continuar la revolución socialista bolivariana y combatir el imperialismo y la hegemonía de Estados Unidos en América Latina. 2- Manifestación y concentración ante la FAO:

Después de la Conferencia, una nutrida manifestación partió del Coliseo para dirigirse a la sede de la FAO donde varias delegaciones tomaron la palabra. La manifestación fue un verdadero éxito por el número de participantes que acudieron desde decenas de países de todo el mundo y por su tema y su impacto en los medios de comunicación italianos, especialmente en Roma. La presencia de varios centenares de trabajadores de Grecia, desplazados en autobús, movilizados por su sindicato de clase PAME, fue muy notable. Esta importante movilización de los compañeros de Grecia demuestra la ira del pueblo griego ante las medidas de austeridad que le están imponiendo la Unión Europea y el FMI en manos del capitalismo mundial. Sus testimonios de las dramáticas consecuencias para los asalariados incitan y llaman a los demás pueblos de los países europeos a movilizarse y a actuar para defender sus conquistas sociales y para imponer sus reivindicaciones a fin de lograr una vida mejor. Se tomarán nuevas iniciativas ante la FAO para defender nuestras posiciones sindicales anticapitalistas y antiimperialistas.

Secrétariat de l’UIS

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RENCONTRE COMMUNE DU SECRETARIAT DE L’UIS ET DU BUREAU EUROPEEN DE NOTRE ORGANISATION (OSE)

4 ET 5 OCTOBRE 2012 A ROME

Ce fut une première très enrichissante que cette rencontre des camarades du Secrétariat de l’UIS et du Bureau de l’OSE avec la présence, comme invités, des camarades d’Egypte, les 4 et 5 octobre 2012 à Rome et présidée par notre camarade Aliou N’DIAYE, président de l’UIS et Julien HUCK, Secrétaire Général de l’UIS.

L’importance de l’ordre du jour a donné un caractère essentiel à l’activité de nos deux organismes de direction : I. I – Analyse de la situation dans le monde

II. II – Nos activités syndicales en Europe III. III – Le plan de travail de l’UIS pour la

période à venir IV. IV – Aspects financiers

I. Analyse de la situation dans le monde

L’introduction du Secrétaire Général de l’UIS,

soulignant la portée mondiale pour le mouvement ouvrier international ainsi que pour le syndicalisme africain de l’adhésion de la COSATU d’Afrique du Sud à la FSM, s’est développée en 3 grands points : 1) L’évolution de la situation et des luttes dans

le monde a) la situation en Afrique, en Amérique

Latine, en Asie b) le développement des révoltes dans

les pays arabes : Egypte, Tunisie, Syrie, Palestine

2) Analyse de la journée internationale d’action

du 3 octobre 2012 devant la FAO et son succès, résultat de la coopération de notre UIS avec la FSM et l’USB d’Italie (Unione Sindicale di Base)

3) L’analyse du Comité Exécutif de l’UIS à Dakar en avril 2012 :

- la présence de nombreux participants apportant un caractère essentiel de nos réunions de direction marquée notamment par de nombreuses délégations des syndicats du continent africain,

- la proximité de cette rencontre avec notre

3ème Conférence de l’UIS à Paris en juin 2011 qui permet la mise en œuvre rapide du plan de travail qui avait été décidé par les délégués du monde entier,

- l’événement de la journée de réflexion sur le renforcement de notre activité vers les femmes travailleuses de nos professions,

- l’attention portée au vécu des travailleurs migrants et aux causes de ces migrations dont l’origine réside dans le fonctionnement du système capitaliste avec les stratégies antisociales et anti-économiques des Sociétés transnationales

(STN) et des gouvernements américains et de l’Union Européenne.

Suite à cette introduction à la discussion, les camarades ont souligné :

1 – le rôle incontournable de l’UIS dans le combat de classe mondial

2 – la nuisance du capitalisme dans le monde et la nécessité de développer la mobilisation et la

lutte des travailleurs et des peuples en s’appuyant sur les réalités de leur pays et de leur continent.

Ainsi, le camarade de Cuba, Blas BERRIEL PENA, souligne le potentiel de renforcement qui existe pour notre organisation dans le monde suite à l’approfondissement de la crise du capitalisme. Il illustre par la situation politique qui évolue sur son continent dans le cadre de la constitution de gouvernements démocratiques et populaires avec un certain contenu socialiste comme au Venezuela, en Bolivie, au Nicaragua, en Equateur.

L’appui de l’UIS doit se traduire par le soutien des travailleurs en lutte contre les STN et leurs stratégies antisociales et antiéconomiques. Pour y parvenir, différentes initiatives se développent en Amérique Latine comme au Brésil en mai 2012, fixant comme objectif la création de commissions sous régionales pour élargir et mieux ancrer notre travail sur le continent. Cela est souhaité en Amérique Centrale avec la question des migrants vers les USA et le Canada, dans le Cône sud pour coordonner la région andine. Pour l’Afrique, notre président et responsable du bureau Afrique, Aliou N’DIAYE, souligne l’impact de

l’adhésion de la COSATU à la FSM dans les organisations syndicales du continent. Depuis notre Comité Exécutif à Dakar (Sénégal) notre activité régionale s’intensifie :

- en République Démocratique du Congo où des

organisations sollicitent leur adhésion à l’UIS, - au Zimbabwe où la rencontre avec l’organisation

présente à notre réunion de Dakar lui a permis de gagner en autorité et en reconnaissance auprès de son gouvernement, sachant que ce pays connaît un embargo inacceptable notamment par l’Union Européenne suite à la redistribution des exploitations agricoles aux

agriculteurs du Zimbabwe après expropriation des colons blancs, en réflexion la possibilité de création d’une commission sous régionale pour l’Afrique Australe avec un bureau dans ce pays ainsi qu’une initiative avec les organisations syndicales de cette région,

- au Rwanda : rencontre et solidarité avec les camarades du syndicat ayant participé au Comité Exécutif de Dakar (Sénégal) ; contact avec le gouvernement du Rwanda pour le projet éventuel d’une Conférence des pays des Grands Lacs.

Les Camarades d’Egypte, Mohamed EL BASSOUSSI,

Mohamed Salem KANDIL, Hoda Mohamed OMER, ont confirmé que la FSM agit pour la défense des

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Page 28: Bulletin uis-december-2012

intérêts des travailleurs. Une telle orientation lui permet de gagner en influence dans le mouvement ouvrier mondial et aide à surmonter les difficultés issues des conséquences de l’évolution dans les pays d’Europe Centrale et Orientale et de l’URSS dans les années 1990. Ils ont rappelé les acquis importants des luttes de 2011 en matière de salaire, d’avantages sociaux au niveau du logement et de l’alimentation et de la transformation massive d’emplois précaires en emplois stables, etc… Ils ont également informé les camarades de l’UIS de leur coopération avec la FAO au travers de la représentation régionale au Caire.

La Camarade Hoda Mohamed OMER a présenté la réalisation des projets en cours soutenus par la FAO. Pour la Tunisie, notre camarade Souad MAHMOUD souligne le danger rétrograde et réactionnaire touchant la société tunisienne avec tous les dangers des mesures que le parti majoritaire veut introduire dans la constitution, particulièrement en ce qui concerne le statut de la femme ainsi que l’obscurantisme religieux qui se propage dans tous les domaines, notamment artistique. Cette situation s’installe avec la complaisance, voire le soutien, des

gouvernements de l’Union Européenne et des Etats-Unis. Parallèlement, les attaques contre l’organisation syndicale UGTT s’intensifient pour empêcher l’action revendicative des travailleurs et la défense de leurs acquis sociaux, leurs libertés et leurs droits. L’UGTT est la seule organisation de masse des travailleurs tunisiens face au nouveau gouvernement et au patronat. L’adhésion de la COSATU à la FSM a un écho important en Tunisie. Elle estime que nous avons franchi un pas qualitatif

dans notre activité envers les femmes travailleuses lors de notre Comité Exécutif à Dakar (Sénégal). Elle propose la diffusion, d’un questionnaire - enquête auprès de nos organisations affiliées afin d’approfondir notre connaissance de la situation des femmes travailleuses et d’affirmer notre activité dans ce domaine. Le Camarade de Serbie, Dragan ZARUBICA, rappelle les méfaits du système capitaliste imposé à son pays. Il affirme que si les situations des travailleurs diffèrent dans les pays en fonction des stratégies spécifiques et adaptées du capital, la résistance

impulsée par les organisations syndicales de classe unit les luttes et les combats de la classe ouvrière dans le monde. Notre objectif est commun, la destruction du capitalisme et la conquête de droits identiques pour tous les salariés. Même si un nouveau gouvernement est arrivé au pouvoir en Serbie, en mai 2012, rien n’a changé, le FMI et la Banque Mondiale imposent toujours leurs diktats. Le mécontentement est profond dans le pays, des initiatives de luttes avec les travailleurs sont en préparation. Notre Comité Exécutif à Dakar (Sénégal) a fixé d’importants objectifs qui permettront à l’UIS de gagner en influence et de se développer en Afrique.

Le camarade de France, Freddy HUCK, souligne que :

L’adhésion de la COSATU à la FSM est un événement déterminant dans l’activité syndicale internationale et mondiale. La présence d’un camarade de l’agriculture d’Afrique du Sud à la réunion de Dakar (Sénégal) et les liens que nous avons tissés démontrent que l’activité de l’UIS a été participante à cette décision. Il souligne l’importance de l’affiliation de l’organisation de nos camarades d’Egypte démontrant les potentialités de renforcement de l’UIS dans cette région et, pour cela, le besoin de renforcer concrètement notre travail avec ces camarades.

Notre activité concernant la situation des femmes travailleuses nécessite de fixer des objectifs dans le cadre de notre plan de travail et en application des décisions du Comité Exécutif à Dakar (Sénégal).

II. Nos activités syndicales en Europe

Pour le Bureau de notre Organisation Syndicale Européenne (OSE), André HEMMERLE, présente nos activités syndicales dans cette région. L’exposé se déroule en 7 points : 1- Les capitalistes doivent payer leur crise ! 2- Des luttes puissantes se développent dans

le Monde. 3- En Europe, la crise du capitalisme s’accentue. 4- Non à l’Europe capitaliste et impérialiste 5- Agir en Europe, pour la souveraineté alimentaire des peuples. 6- Développement des luttes et résistances en Europe 7- Développer notre activité syndicale sur le continent européen. Ce dernier point concerne 6 aspects :

a) Notre solidarité et notre soutien aux travailleurs et à leurs organisations syndicales

des pays de l’Union Européenne en lutte contre les plans d’austérité, contre les politiques de régression sociale des gouvernements et les stratégies anti-sociales et anti-économiques du capital et des STN comme en Grèce, au Portugal…

b) Poursuivre et intensifier notre activité avec et vers les organisations syndicales de l’Ex Union Soviétique en nous appuyant sur les rencontres à Moscou de mi-septembre 2012.

c) Continuer nos initiatives pour notre reconnaissance en Europe auprès de l’OIT et de la FAO.

d) Organiser une conférence des syndicats des STN en Europe.

e) Coopérer plus étroitement avec le bureau Europe de la FSM en créant les conditions d’initiatives communes.

f) Entamer une réflexion en vue de l’organisation de la seconde conférence de notre organisation européenne. Approfondir nos relations syndicales pour renforcer notre influence et notre implantation dans les pays comme l’Italie, la Belgique, l’Espagne, la Macédoine, les pays d’Europe Centrale et de l’Est…

Le débat a été ouvert par notre camarade de Grèce, Vasilis ARTEMIOU, qui approuve les propositions de développement de notre activité en Europe. Il

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rappelle la lutte des travailleurs et du peuple grec pour la défense de leurs acquis et de leur niveau de vie comme les luttes en Espagne et au Portugal. Il pose la question d’une coordination des luttes, de plus d’échanges d’informations sur celles-ci afin de dépasser nos difficultés de communication liées aux problèmes linguistiques. Pour le Portugal, notre Camarade Fernando RODRIGUES souligne que la situation des travailleurs résulte bien de la crise du système capitaliste. L’ensemble des syndicats devrait dénoncer le système capitaliste et le combattre pour

le faire disparaître. Au Portugal, la lutte est rendue plus compliquée par l’existence d’une organisation syndicale, l’UGT, qui collabore avec le patronat. Le gouvernement portugais, dans les faits, abandonne sa souveraineté au profit de la troïka : FMI, Banque Européenne et Banque Mondiale. Il informe les camarades que de nouvelles grèves seront organisées prochainement. Le camarade du Pays Basque, Urtzi OSTOLAZAGA, souligne la différence dans son pays et les autres régions de l’Espagne dans lesquelles les syndicats

CCOO et UGT sont majoritaires alors que le LAB est majoritaire au Pays Basque. Cette situation de collaboration avec le patronat des autres syndicats pose des difficultés au développement de l’action revendicative dans son pays où plusieurs journées d’action de grève se sont tenues, la dernière ayant coïncidé avec celle de PAME le 3 octobre 2012. Le Secrétaire Général de notre OSE, Freddy HUCK, intervient sur la situation générale en Europe : il rappelle que l’Europe est le berceau du syndicalisme dans le monde. A partir de cet aspect historique, le syndicalisme en Europe n’est pas condamné à des orientations réformistes, les luttes peuvent

permettre de développer un syndicalisme de lutte de classe. En effet, le syndicalisme institutionnel et intégré est en contradiction avec les luttes des peuples. Même là où ces syndicats réformistes ont des attitudes de soumission au capital, les travailleurs engagent les luttes. Il nous appartient de bien réfléchir à cette contradiction. Dans ce cadre, il est nécessaire de bien mesurer que la défense des acquis sociaux nationaux est essentielle. En France, le 30 septembre dernier, s’est tenue une grande manifestation contre le traité européen qui

met en cause la souveraineté des peuples. Suite au Comité Exécutif de Dakar et au Secrétariat de l’UIS à Paris, la décision a été prise d’améliorer nos relations avec les organisations syndicales des pays de l’ex-URSS. L’UIS a participé, mi-septembre 2012, à deux réunions positives et constructives à Moscou : l’une avec le syndicat du commerce, l’autre avec celui de la forêt. Pour l’Italie, PierPaolo LEONARDI développe plusieurs aspects : La situation syndicale est difficile et compliquée. Par exemple, aucune grève générale depuis un an, car

les syndicats soutiennent les partis qui forment le gouvernement. Des potentialités de lutte existent dans les professions, sur les lieux de travail.

L’affaiblissement idéologique dans le pays est profond. Notre rôle est de reconstruire. A l’appel d’un cartel de forces syndicales et politiques, nous travaillons à organiser une manifestation nationale le 27 octobre 2012 en nous appuyant sur l’engagement de travailleurs d’entreprises en crise. Nous souhaitons renforcer nos relations bilatérales USB-UIS. C’est dans cet esprit de coopération que nous avons participé et contribué aux initiatives de ces jours-ci. Il est évident de soutenir la proposition d’une rencontre entre le secrétariat Europe de la FSM et les militants de l’UIS agroalimentaire de l’Europe.

III. Plan de travail

Le secrétaire Général de l’UIS, Julien HUCK, a présenté le plan de travail issu de nos analyses, débats et propositions des 4 et 5 octobre 2012, largement discuté et approuvé. 1/ Bureaux continentaux Le plan de travail établi en 2007 au cours du comité exécutif de Hanoï sur la structuration de notre Union Internationale se concrétise. Aujourd’hui, notre UIS s’est dotée de bureaux en

Europe, en Amérique Latine et en Afrique. Nous travaillons à la mise en place d’un bureau en Asie. - En Europe : depuis 2008, le bureau européen de notre UIS travaille au renforcement de son activité. - En Amérique Latine : la 2nd rencontre continentale des syndicats de l’agriculture et de l’alimentation s’est tenue en mai 2012 à Brasilia au Brésil et ses organisations régionales. La participation importante a permis d’approfondir nos relations avec des organisations nationales comme la CONTAG du Brésil, Sintraimagra de Colombie ou encore l’UNTA du Mexique.

- En Afrique : le comité exécutif de Dakar a aussi été l’occasion d’une rencontre des membres du bureau africain. Cette réunion de travail a permis d’établir un plan de travail qui se concrétise. Une rencontre sera proposée à nos camarades d’Afrique du Sud de l’Agriculture de la COSATU. - Dans les Pays arabes : Nous avons rencontré les camarades d’Egypte en septembre 2012. Nous avons élaboré un plan de travail pour coordonner l’activité avec l’organisation arabe des syndicats agricoles.

Nous travaillons également avec des camarades de Palestine pour une conférence de solidarité. Nous avons réitéré notre soutien à nos camarades de Syrie. - En Asie : depuis le comité exécutif, notre Union Internationale s’est rendue en République Démocratique de Corée et au Vietnam. Les camarades de syndicats de l’agriculture de ces pays sont favorables à la mise en place du bureau régional. Lors d’une rencontre en Inde en octobre 2011, les camarades du syndicat indien ont pleinement partagé les objectifs de création de ce bureau. Ils ont proposé que le siège de ce bureau

soit à New Delhi. Une première réunion du bureau asiatique pourrait avoir lieu début 2013 en Inde.

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Page 30: Bulletin uis-december-2012

2/Agir pour notre reconnaissance à l’OIT et à la FAO Notre présence à Rome est une étape importante pour la reconnaissance du mouvement de classe international. La voix des travailleurs et des militants doit être entendue. De même nous devons renforcer notre présence au sein de l’OIT et de la FAO. Aujourd’hui, seule la voix des syndicats qui accompagnent les stratégies capitalistes est entendue. Les nombreuses initiatives de la FSM lors des conférences internationales du travail au BIT sont des points d’appuis importants pour atteindre cet objectif. Il nous faut améliorer

notre présence. 3/ Coordination des syndicats dans les STN La concentration du capital atteint des proportions gigantesques. Les grands groupes capitalistes écrasent les travailleurs partout dans le monde de la même manière. Nous devons donc travailler à la coordination des syndicats dans ces mastodontes capitalistes. Dans chaque pays, des syndicats d’entreprise sont présents et luttent quotidiennement contre un patronat de plus en plus féroce. Quels que soient les usines, le pays et les continents, les attaques que

subissent les travailleurs sont les mêmes. Nous devons coordonner nos revendications, unir nos forces pour répondre collectivement à ces agressions, à partir des réalités nationales et régionales. 4/ Comité Syndical Méditerranéen de nos professions Les volontés capitalistes de domination se font de plus en plus pressantes. L’Union Européenne tente d’imposer partout des politiques d’austérité et d’assujettir les politiques nationales aux volontés impérialistes. En intégrant l’agriculture à la sphère capitaliste, l’UE impose à marche forcée des

cultures rentables. Pour diversifier sa production et étendre son emprise, elle cherche à intégrer les agricultures des pays du pourtour méditerranéen et à imposer ses habitudes alimentaires. Pour jouer pleinement son rôle, notre UIS doit aider à la coordination des syndicats nationaux des pays du bassin méditerranéen. Afin de réaliser cette conférence importante, nous travaillons notamment

avec les camarades d’Egypte et de France. Une rencontre est programmée 5/ Conférences des pays du Bassin du Nil et de la région des Grands Lacs (Afrique) Le renforcement de nos relations avec différentes organisations nous permet d’envisager la tenue de deux conférences. Il nous appartient de nous appuyer notamment sur l’activité de nos camarades d’Egypte pour organiser l’initiative avec les syndicats des pays du Bassin du Nil et sur celle de nos camarades de plusieurs pays pour la conférence des syndicats de la région des Grands Lacs. Une

rencontre de travail est prévue rapidement pour poser les premières pierres de ces deux conférences. 6/ Activité vers les femmes travailleuses Le Comité Exécutif de Dakar (Sénégal) nous a permis d’approfondir notre analyse sur cette question. Nous devons intensifier notre activité sur ces thèmes et l’intégrer dans notre action syndicale. Une première initiative sera prise autour d’un questionnaire à transmettre à nos organisations affiliées et amies pour mieux appuyer les réalités sociales et syndicales.

Le travail réalisé depuis la 3ème conférence de 2011 ouvre des perspectives de renforcement de notre UIS. Nous devons continuer dans ce sens pour massifier notre mouvement syndical. Dans cette période d’approfondissement de la crise, les antagonismes de classe deviennent de plus en plus tendus. Des luttes populaires se développent partout dans le monde, notre travail et notre présence sur tous les continents doivent se renforcer encore.

IV. Aspects financiers Conformément aux décisions du Comité Exécutif en

avril 2012 à Dakar (Sénégal), un appel au paiement des cotisations sera adressé à nos organisations syndicales affiliées. (voir ci-joint)

Secrétariat de l’UIS

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Page 31: Bulletin uis-december-2012

JOINT MEETING OF THE ITU SECRETARIAT AND OUR ORGANISATION'S EUROPEAN CHAPTER (OSE)

4 & 5 OCTOBER 2012 AT ROME This first meeting between the comrades of the ITU Secretariat and the OSE Chapter was very rewarding with the presence, as guests, of comrades from Egypt, on 4 and 5 October 2012 in Rome, chaired by our comrade Aliou N'DIAYE, ITU Chairman and Julien HUCK, ITU Secretary

General. The importance of the agenda gave an essential character to the activity of our two governing bodies:

V. I – Analysis of the situation around the world

VI. II – Our union activities in Europe VII. III – The ITU's agenda for the coming period

VIII. IV – Financial aspects

I. I – Analysis of the situation around the world

The introduction by the ITU Secretary General, highlighting the global scope of the international labour movement and trade unionism in Africa in the light of South Africa's COSATU membership to the WFTU was developed in 3 main points: 1) Developments and struggles around the world

a) the situation in Africa, Latin America and Asia

b) the development of the revolts in the Arab countries: Egypt, Tunisia, Syria and Palestine

2) An analysis of the International Day of Action of 3 October 2012 at the FAO and its success, the result of cooperation of our ITU with the WFTU and the Italian USB (Unione di Sindicale Base)

3) The analysis by the ITU's Executive Committee in Dakar in April 2012:

- the high turnout being an essential feature of our governing meetings marked by many trade unions delegations from the African continent,

- the closeness of this meeting with our 3rd ITU conference in Paris in June 2011, which allows rapid implementation of the agenda decided by delegates from around the whole world,

- the day of reflection on strengthening our activity in respect of the working women of our professions,

- the attention given to the experiences of migrant workers and the causes of migration whose origin is in the operation of the capitalist system with the concomitant anti-social and anti-economic strategies of the Transnational Corporations (TNCs) and the governments of the U.S. and the European Union.

Following this introductory discussion, the comrades highlighted:

1 – the essential role of the ITU in the global class struggle

2 – the negative effects of capitalism in the world and the need to develop the mobilisation and struggle of the workers and peoples, based on the realities of their countries and continents.

Thus, the comrade from Cuba, Blas BERRIEL PENA, highlighted the potential that exists for building up our organisation in the world due to the deepening of the crisis

of capitalism. He illustrated this by the changing political situation on his continent against a background of the establishment of democratic and popular governments with some socialist content such as Venezuela, Bolivia, Nicaragua and Ecuador. Backing from the ITU must be translated by support for workers in their struggle against TNCs and their concomitant anti-social and anti-economic strategies.

To achieve this, various initiatives are being developed in Latin America such as in Brazil in May 2012, setting a target of creating sub-regional commissions to expand and secure our work on the continent. This is called for in Central America with the question of migrants to the USA

and Canada and in the Southern Cone to coordinate the Andean region. For Africa, our Chairman and Head of the African Chapter, Aliou N'DIAYE, highlighted the impact of the membership of COSATU to the WFTU in the continent's trade unions. Since our Executive Committee meeting in Dakar (Senegal) our regional activity has intensified:

- in the Democratic Republic of Congo where

organisations are seeking to join the ITU, - in Zimbabwe where the meeting with the organisation

present at our meeting in Dakar has allowed it to gain in authority and recognition from its government, remembering that this country is suffering from an unacceptable embargo, in particular, by the European Union following the redistribution of the farms to the farmers of Zimbabwe after their expropriation by white settlers, with, as a possibility, the creation of a sub-regional commission for Southern Africa with a Chapter in this country as well as an initiative with the trade unions of this region,

- in Rwanda: a meeting and solidarity with the comrades of the trade union who took part in the Executive Committee at Dakar (Senegal); contact with the Government of Rwanda for the potential project of a Conference of the Great Lakes.

The Comrades of Egypt, Mohamed EL BASSOUSSI, Mohamed Salem KANDIL and Hoda SALEM, confirmed that the WFTU is acting to defend the interests of the workers. Action of this kind enables it to gain influence in the world labour movement and helps to overcome the difficulties arising from the consequences of changes to the countries of Central and Eastern Europe and the USSR in the 1990s. They recalled the important achievements of the struggles of 2011 in terms of salary, housing benefits and food and the mass transformation of insecure jobs into secure ones, etc... They also informed the comrades of the ITU of their cooperation with the FAO through regional representation in Cairo. Comrade Hoda SALEM presented current projects being backed by the FAO. For Tunisia, our comrade Souad MAHMOUD highlighted the retrograde and reactionary danger affecting Tunisian society with all the dangers that the measures of the majority party wants to introduce into the Constitution, particularly with regard to the status of women and religious obscurantism which is being propagated in all areas, in particular the arts. This situation is becoming embedded with the complacency or even the backing of the governments of the European Union and the United States. At the same time, attacks against the UGTT trade union have intensified to prevent industrial action by workers and the defence of their social gains, their freedoms and rights. The UGTT is the only mass workers' organization facing the new Tunisian government and employers. COSATU's membership of the WFTU has significant resonance in Tunisia. She believed that we have taken a qualitative step in our

activity towards women workers at our Executive Committee meeting in Dakar (Senegal). She proposed the distribution of a questionnaire - survey to our affiliate organisations in order to deepen our understanding of the situation of women workers and to affirm our activity in this area. The Comrade from Serbia, Dragan ZARUBICA recalled the harmful effects of the capitalist system imposed on his country. He stated that although the situations of workers in different countries depend on the specific and adapted

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strategies of capital, the resistance under the impetus of the trade unions unites the struggles and combats of the working class in the world. We have a common goal; the destruction of capitalism and winning equal rights for all employees. Although a new government came to power in Serbia in May 2012, nothing has changed; the IMF and the World Bank are still imposing their diktats. Discontent is deep in the country and of worker-struggle initiatives are being prepared. Our Executive Committee in Dakar (Senegal) has set important goals that will allow the ITU to gain in

influence and to develop in Africa. The Comrade from France, Freddy HUCK, highlighted that: COSATU's membership to the WFTU was a milestone in international global trade union activity. The presence of a comrade from South African farming at the meeting in Dakar (Senegal) and the relationships we have forged demonstrated that the ITU's activity had contributed to this decision. He stressed the importance our comrades' membership of the organisation in Egypt which demonstrated the potential of strengthening the ITU in this region and, to do so, the need to specifically strengthen our work with these comrades. Our activities regarding the situation of women workers require goals to be set as part of our agenda and to implement the decisions of the Executive Committee in Dakar (Senegal).

II. Our union activities in Europe For the Chapter of our European Trade Union Organisation (OSE), André Hemmerle presented our trade union activities in this region. The presentation was divided into 7 points: 1- The capitalists must pay for their crisis! 2- Powerful struggles are developing in the World. 3- In Europe, the crisis of capitalism is deepening. 4- No to capitalist and imperialist Europe 5- Act in Europe for the food sovereignty of the people.

6- Development of struggles and resistance in Europe 7- Developing our trade union activity on the European continent. This last point includes 6 aspects: a) Our solidarity and support for workers and their

trade unions in the countries of the European Union in the fight against austerity plans, against the social regression policies of governments and anti-social and anti-economic strategies of capital and TNCs as in Greece, Portugal...

b) Continue and intensify our work with the trade unions of the former Soviet Union based on the meetings in Moscow in mid-September 2012.

c) Continue our efforts for our recognition in Europe with the ILO and the FAO.

d) Organise a conference of trade unions of the TNCs in Europe.

e) Cooperate more closely with the WFTU European Office by creating the conditions for joint initiatives.

f) Give consideration to organising the second conference of our European organisation. Deepen our union links to strengthen our influence and presence in countries such as Italy, Belgium, Spain, Macedonia and the countries of Central and Eastern Europe...

The debate was opened by our comrade from Greece, Vassilis ARTEMIOU, who approved the proposals for the development of our activity in Europe. He recalled the struggle of the workers and the Greek people for the defence of their social rights and their standard of living as also the struggles in Spain and Portugal. He raised the question of a coordination of the struggles and increased exchanges of information about these in order to overcome our communication difficulties related to language problems. For Portugal, our Comrade Fernando RODRIGUES highlighted that the situation of the workers results from the

crisis of the capitalist system. All trade unions should denounce the capitalist system and fight it to make it disappear. In Portugal, the fight is complicated by the existence of a trade union, the UGT which is working with the employers. The Portuguese government, in effect, has abandoned its sovereignty to the troika: the IMF, the European Bank and the World Bank. He informed the comrades that further strikes will be held soon.

Our comrade from the Basque Country, Urtzi OSTOLAZAGA, highlighted the difference in his region from the other parts of Spain where the CCOO and UGT unions are in the majority whereas LAB is in the majority in the Basque Country. This collaboration with the employers by other unions raises difficulties in developing industrial action in the country where several days of strike action have been organised, the last of which having coincided with that of PAME on 3 October 2012. The Secretary General of our OSE, Freddy HUCK, spoke about the general situation in Europe: he stated that Europe was the cradle of trade unionism in the world. Taking this historical aspect as its starting point, unionism in Europe is not doomed to take on a reformist direction. The struggles can help develop a trade unionism of the class struggle. Indeed, institutional and integrated trade unionism is in contradiction with the struggles of the people. Even where these reformist unions have attitudes of submission to capital, workers engage in struggles. It is our task to think carefully about this contradiction. As such, it is necessary to acknowledge that the defence of social gains is essential. In France, last 30 September, a large demonstration was organised against the EU treaty that calls into question the sovereignty of peoples. Following the Dakar Executive Committee meeting and the ITU Secretariat meeting in Paris, the decision was made to

improve our relations with the trade unions of the countries of the former USSR. The ITU took part in mid-September 2012, in two positive and constructive meetings in Moscow: one with the commercial workers union and the other with the forestry workers union. For Italy, PierPaolo LEONARDI spoke on several aspects: The trade union situation is difficult and complicated. For example, no general strike has been organised for a year because the trade unions support the parties that form the government. Potential struggles exist in the professions and in the workplace. The ideological weakness in the country is deep. Our role is to rebuild. At the call of a panel of trade union and political forces, we are working to organise a national event on 27 October 2012 by relying on the commitment of workers of companies in crisis. We wish to strengthen our USB-ITU bilateral relations. It is in this spirit of cooperation that we have participated and contributed to the initiatives of recent days. It is obvious for us to give our support to the proposal for a meeting between the European Secretariat of the WFTU and ITU agri-food activists in Europe.

III. Agenda The ITU's General Secretary, Julien HUCK, presented the agenda resulting from our analyses, debates and proposals of 4 and 5 October 2012 which were widely discussed and approved. 1/ Continental chapters The agenda established in 2007 at the Executive Committee meeting in Hanoi on the structure of our International Trade Union is becoming a reality. Our ITU now has chapters in Europe, Latin America and Africa. We are working on setting up a chapter in Asia.

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- In Europe: since 2008, our ITU chapter in Europe has been working to expand its operations. - In Latin America: the 2nd continental meeting of agriculture and foodstuffs trade unions was held in May 2012 in Brasilia, Brazil and its regional organisations. The large turnout gave us a chance to build closer ties with national organisations like CONTAG in Brazil, Sintraimagra in Colombia and UNTA in Mexico

- In Africa: the Executive Committee meeting in Dakar was also an opportunity to meet the members of the African chapter. The work meeting was used to establish an agenda which is taking shape . A meeting will be submitted to our fellow South African Agriculture COSATU. - In the Arab countries: We met the comrades from Egypt in September 2012. We have developed a work plan to coordinate the activities with the Arab Organization of Agricultural Unions. We are also working with comrades from Palestine for a solidarity conference. We have reiterated our support for our comrades in Syria. - In Asia: since the Executive Committee meeting, our International Trade Union has been to South Korea and Vietnam. Members of the agriculture unions in those countries are keen to set up a regional chapter. At a meeting in India in October 2011, comrades in the Indian union wholeheartedly agreed with the plans to create this chapter. They suggested locating the headquarters in New Delhi. A first meeting of the Asia chapter may be held in India in early 2013. 2/Action for our recognition by the OIT and FAO

Our attendance in Rome is a significant step for recognition for the global class movement. The voice of workers and activists must be heard. We must also increase our presence in the OIT and FAO.

Right now the only voice being heard is from unions supporting capitalist agendas. We can achieve this goal by drawing upon the many initiatives put forth at international WFTU labour conferencesat the ILO. We must step up our presence. 3/ Coordinating unions in TNCs

The concentration of wealth is reaching epic proportions. Major capitalist groups are using the same tactic to repress workers all around the world. That means we have to work to coordinate the unions in these capitalist behemoths. There are company unions in every country fighting daily battles against their ever-stronger corporate bosses. Attacks to suppress workers are the same regardless of the factory, country and continent. We have to consolidate our demands

and unite our forces to stand up to these assaults as a group based on the situation in the country or region. 4/ The Comité Syndical Méditerranéen of our trades

Capitalist quests for domination are becoming increasingly urgent. The European Union is attempting to impose austerity measures throughout the region and subject national policies to imperialist agendas. By introducing agriculture into the capitalist realm, the EU is instituting a forced march toward profit-generating cultivation. In an

effort to diversify its production and expand its control, it wants to incorporate agriculture of the Mediterranean basin and force these countries to adopt their dietary habits. Our ITU has to do everything in its power to help coordinate the national unions in the Mediterranean countries. We are working primarily with comrades in Egypt and France to accomplish this important conference. A meeting is scheduled. 5/ Conferences for countries in the Nile Basin and

Africa's Great Lakes Region Our closer ties with various organisations have prompted us to plan two conferences. It is our task to rely, in particular, on the activity of our comrades in Egypt to organise the initiative with the trade unions in the countries of the Nile Basin and on that of our comrades from several countries for the conference of the trade unions of the region of the Great Lakes. A work meeting is being quickly planned to lay the first stones for these two conferences. 6/ Activity in favour of women workers The Executive Committee of Dakar (Senegal) enabled us to deepen our analysis of this issue. We must intensify our work on these issues and integrate our trade union action. A first step will be taken through a questionnaire to be sent to our affiliate organisations and friends to give better improved support to the social and union realities. The work done since the 3rd conference in 2011 is opening doors for making our ITU stronger. We must keep going

down that road to consolidate our union movement. Class hostilities are becoming increasingly strained as the crisis worsens. Popular uprisings are on the rise worldwide. Our work and our presence on every continent must be intensified.

IV. Financial aspects

In accordance with the decisions of the Executive Committee meeting in April 2012 in Dakar (Senegal), a call for the payment of dues will be sent to our affiliated unions. (see enclosed)

Secrétariat de l’UIS

ENCUENTRO CONJUNTO DE LA SECRETARÍA DE LA UIS Y DEL BURÓ EUROPEO DE NUESTRA ORGANIZACIÓN (OSE)

4 Y 5 DE OCTUBRE DE 2012 EN ROMA

Este primer encuentro de los camaradas de la Secretaría de la UIS y del Buró de la OSE, con la presencia, como invitados, de los camaradas de Egipto, celebrado los días 4 y 5 de octubre de 2012 en Roma y presidido por nuestro camarada Aliou N’DIAYE, presidente de la UIS y Julien HUCK, Secretario General de la UIS, fue muy enriquecedor. La importancia del orden del día le dio un carácter esencial a la actividad de nuestros dos órganos de dirección:

IX. I – Análisis de la situación en el mundo X. II – Nuestras actividades sindicales en Europa

XI. III – Plan de trabajo de la UIS para el próximo período

XII. IV – Aspectos financieros

I. Análisis de la situación en el mundo

La introducción del Secretario General de la UIS, subrayando el alcance mundial para el movimiento obrero internacional así como para el sindicalismo africano de la adhesión de la COSATU de Sudáfrica a la FSM se desarrolló en tres grandes líneas: 1) La evolución de la situación y de las luchas en el

mundo a) la situación en África, en América Latina, en

Asia b) desarrollo de las revueltas en los países

árabes: Egipto, Túnez, Siria, Palestina 2) Análisis de la jornada internacional de acción del

3 de octubre de 2012 ante la FAO y su éxito, resultado de la cooperación de la UIS con la FSM y la USB de Italia (Unione Sindicale di Base)

3) Análisis del Comité Ejecutivo de la UIS en Dakar en abril de 2012:

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- presencia de numerosos participantes, lo que confiere un carácter esencial a nuestras reuniones de dirección, marcada en particular por numerosas delegaciones de los sindicatos del continente africano,

- proximidad de este encuentro con nuestra 3a Conferencia de la UIS en París en junio de 2011, lo que permite una rápida implantación del plan de trabajo que habían decidido los delegados de todo el mundo,

- el evento de la jornada de reflexión sobre la consolidación de nuestra actividad dirigida a las mujeres trabajadoras de nuestras profesiones,

- la atención prestada a la experiencia de los trabajadores inmigrantes y a las causas de dichas migraciones, cuyo origen radica en el funcionamiento del sistema capitalista con las estrategias antisociales y antieconómicas de las Sociedades Transnacionales (STN) y de los gobiernos de Estados Unidos y de la Unión Europea.

Tras esta introducción para el debate, los camaradas subrayaron: 1 – el papel ineludible de la UIS en la lucha de clases mundial 2 – los perjuicios que causa el capitalismo en el mundo y la

necesidad de desarrollar la movilización y la lucha de los trabajadores y de los pueblos, apoyándose en las realidades de sus países y continentes.

Así, el camarada cubano Blas BERRIEL PENA hace hincapié en el potencial de consolidación que existe para nuestra organización en el mundo, como consecuencia del agravamiento de la crisis del capitalismo. Pone como ejemplo la situación política que está evolucionando en su continente en el marco de la constitución de gobiernos democráticos y populares con cierto contenido socialista, como en Venezuela, en Bolivia, en Nicaragua o en Ecuador. El apoyo de la UIS debe traducirse por el apoyo a los trabajadores en lucha contra las STN y sus estrategias antisociales y antieconómicas.

Para lograrlo, se están desarrollando diferentes iniciativas en América Latina, como en Brasil en mayo de 2012, que se fijan como objetivo la creación de comisiones subregionales para ampliar y arraigar mejor nuestro trabajo en el continente. Así se espera que ocurra en América Central, con el problema de los emigrantes a Estados Unidos y Canadá, y en el Cono Sur para coordinar la región andina. En cuanto a África, nuestro presidente y responsable del buró de África, Aliou N'DIAYE, subraya el impacto de la adhesión de la COSATU a la FSM en las organizaciones sindicales del continente. Desde nuestro Comité Ejecutivo de Dakar (Senegal), nuestra actividad regional se ha intensificado:

- en la República Democrática del Congo, donde varias

organizaciones han solicitado su adhesión a la UIS, - en Zimbabwe, donde el encuentro con la organización

presente en nuestra reunión de Dakar le ha permitido reforzar su autoridad y su reconocimiento ante su gobierno, sabiendo que ese país sufre un embargo inaceptable, en particular por parte de la Unión Europea, como consecuencia de la redistribución de las explotaciones agrícolas a los agricultores de Zimbabwe tras la expropiación de los colonos blancos, reflexionando sobre la posibilidad de crear una comisión subregional para África Austral con un buró en ese país, así como una iniciativa con las organizaciones sindicales de dicha región.

- en Ruanda: encuentro y solidaridad con los camaradas del sindicato que participaron en el Comité Ejecutivo de Dakar (Senegal); contacto con el gobierno de Ruanda para el proyecto eventual de una Conferencia de los países de los Grandes Lagos.

Los camaradas de Egipto, Mohamed EL BASSOUSSI, Mohamed Salem KANDIL y Hoda SALEM, han confirmado que la FSM actúa en defensa de los intereses de los trabajadores. Esta orientación le permite ganar influencia en el movimiento obrero mundial y contribuir a superar las

dificultades derivadas de las consecuencias de la evolución en los países de Europa central y oriental y de la URSS en los años noventa. Recuerdan las importantes conquistas de las luchas de 2011 en materia salarial, de beneficios sociales a nivel de vivienda y alimentación y de la transformación masiva de empleos precarios en empleos estables, etc. También informaron a los camaradas de la UIS de su cooperación con la FAO a través de la representación regional en El Cairo. La camarada Hoda SALEM presenta la realización de los

proyectos en marcha apoyados por la FAO. En el caso de Túnez, nuestro camarada Souad MAHMOUD subraya el peligro retrógrado y reaccionario que amenaza a la sociedad tunecina con todos los peligros inherentes a las medidas que el partido mayoritario quiere introducir en la Constitución, en particular por lo que respecta a la condición de las mujeres y al oscurantismo religioso que se propaga en todos los ámbitos, sobre todo en el artístico. Esta situación se asienta con la aquiescencia, incluso con el apoyo, de los gobiernos de la Unión Europa y de los Estados Unidos. En paralelo, los ataques contra la organización sindical UGTT se intensifican, para impedir la acción reivindicativa de los trabajadores y la defensa de sus conquistas sociales, sus libertades y sus derechos. La UGTT es la única organización de masas de los trabajadores tunecinos frente al nuevo gobierno y a la patronal. La adhesión de la COSATU a la FSM ha tenido un eco importante en Túnez. Considera que hemos dado un paso cualitativo en nuestra actividad dirigida a las mujeres trabajadoras con motivo de nuestro Comité Ejecutivo en Dakar (Senegal). Propone la difusión de un cuestionario-encuesta entre nuestras organizaciones afiliadas a fin de profundizar en nuestro conocimiento de la situación de las mujeres trabajadoras y de afirmar nuestra actividad en este ámbito.

El camarada serbio, Dragan ZARUBICA, recuerda las malas prácticas del sistema capitalista impuestas a su país. Afirma que si las situaciones de los trabajadores difieren en los países en función de las estrategias específicas y adaptadas del capital, la resistencia impulsada por las organizaciones sindicales de clase une las luchas y los combates de la clase obrera en el mundo. Nuestro objetivo es común, la destrucción del capitalismo y la conquista de los mismos derechos para todos los asalariados. Aunque un nuevo gobierno ha llegado al poder en Serbia en mayo de 2012, nada ha cambiado,el FMI y el Banco Mundial siguen imponiendo su dictado. El descontento es profundo en el país, y se están preparando iniciativas de lucha con los trabajadores. Nuestro Comité Ejecutivo de Dakar (Senegal) fijó importantes objetivos que permitirán a la UIS reforzar su influencia y desarrollarse en África. El camarada de Francia, Freddy HUCK, subraya que: La adhesión de la COSATU a la FSM es un acontecimiento determinante en la actividad sindical internacional y mundial. La presencia de un camarada de la agricultura de Sudáfrica en la reunión de Dakar (Senegal) y los lazos que hemos establecido demuestran que la actividad de la UIS ha formado parte de esta decisión. Subraya la importancia de la afiliación de la organización de nuestros camaradas de Egipto, poniendo de manifiesto el potencial de consolidación de la UIS en esta región y, de ahí, la necesidad de reforzar en concreto nuestro trabajo con estos camaradas. Nuestra actividad en relación con la situación de las mujeres trabajadoras requiere fijar objetivos en el marco de nuestro plan de trabajo en aplicación de las decisiones del Comité Ejecutivo de Dakar (Senegal).

II. Nuestras actividades sindicales en Europa

André HEMMERLE presenta, ante el Buró de nuestra Organización Sindical Europea (OSE), nuestras

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Page 35: Bulletin uis-december-2012

actividades sindicales en esta región. La exposición aborda siete puntos: 1- ¡Los capitalistas deben pagar su crisis! 2- Se están desarrollando importantes luchas en todo el mundo. 3- En Europa, la crisis del capitalismo se acentúa. 4- No a la Europa capitalista e imperialista 5- Actuar en Europa, por la soberanía alimentaria de los pueblos. 6- Desarrollo de las luchas y resistencias en Europa

7- Desarrollar nuestra actividad sindical en el continente europeo. Este primer punto se refiere a 6 aspectos: a) Nuestra solidaridad y nuestro apoyo a los

trabajadores y a sus organizaciones sindicales de los países de la Unión Europea en lucha contra los planes de austeridad, contra las políticas de regresión social de los gobiernos y las estrategias antisociales y antieconómicas del capital y de las STN, como en Grecia, en Portugal...

b) Proseguir e intensificar nuestra actividad con y hacia las organizaciones sindicales de la antigua Unión Soviética, apoyándonos en los encuentros de Moscú de mediados de septiembre de 2012.

c) Continuar nuestras iniciativas para nuestro reconocimiento en Europa ante la OIT y la FAO.

d) Organizar una conferencia de los sindicatos de las STN en Europa.

e) Cooperar más estrechamente con el buró europeo de la FSM, creando las condicione para llevar a cabo iniciativas comunes.

f) Emprender una reflexión con vistas a la organización de la segunda conferencia de nuestra organización europea. Profundizar nuestras relaciones sindicales para reforzar nuestra influencia y nuestra implantación en países como Italia, Bélgica, España, Macedonia, los países de Europa central y oriental...

Abre el debate nuestro camarada de Grecia, Vassilis ARTEMIOU, que aprueba las propuestas de desarrollo de nuestra actividad en Europa. Recuerda la lucha de los trabajadores y del pueblo griego por la defensa de sus derechos y de su nivel de vida, al igual que ocurre con las luchas en España y en Portugal. Plantea la cuestión de una coordinación de las luchas, de un mayor intercambio de información sobre estas a fin de superar nuestras dificultades de comunicación asociadas a problemas lingüísticos. Por Portugal, nuestro camarada Fernando RODRIGUES subraya que la situación de los trabajadores es resultado sin duda de la crisis del sistema capitalista. Todos los sindicatos deberían denunciar el sistema capitalista y combatirlo para hacerlo desaparecer. En Portugal, la lucha es más complicada debido a la existencia de una organización sindical, la UGT, que colabora con la patronal. El gobierno portugués, en la práctica, ha abandonado su soberanía dejándola en manos de la troika: FMI, Banco Europeo y Banco Mundial. Informa a los camaradas que próximamente se organizarán nuevas huelgas. El camarada del País Vasco, Urti OSTOLAZAGA, subraya la diferencia en su país y las demás regiones de España, en las que los sindicatos CCOO y UGT son mayoritarios, mientras que LAB es el sindicato mayoritario en el País Vasco. La situación de colaboración con la patronal por parte de los demás sindicatos plantea dificultades para el desarrollo de la acción reivindicativa en su país, donde se han celebrado varias jornadas de huelga, coincidiendo la última con la de PAME el 3 de octubre de 2012. El Secretario General de la OSE, Freddy HUCK, interviene para referirse a la situación general en Europa: recuerda que Europa es la cuna del sindicalismo mundial. A partir de este hecho histórico, el sindicalismo en Europa no está condenado a orientaciones reformistas, las luchas pueden

permitir desarrollar un sindicalismo de lucha de clases. En efecto, el sindicalismo institucional e integrado está en contradicción con las luchas de los pueblos. Incluso en los países donde esos sindicatos reformistas adoptan actitudes de sumisión al capital, los trabajadores emprenden luchas. Nos corresponde reflexionar sobre esta contradicción. En este marco, es necesario calibrar bien que la defensa de las conquistas sociales nacionales es esencial. En Francia, el pasado 30 de septiembre, se celebró una

gran manifestación contra el tratado europeo que pone en tela de juicio la soberanía de los pueblos. Tras el Comité Ejecutivo de Dakar y la Secretaría de la UIS en París, se ha tomado la decisión de mejorar nuestras relaciones con las organizaciones sindicales de los países de la antigua Unión Soviética. La UIS participó, a mediados de septiembre de 2012, en dos reuniones positivas y constructivas en Moscú: una con el sindicato del comercio y la otra con el del sector forestal. Por Italia, Pier Paolo LEONARDI desarrolla varios aspectos: La situación sindical es difícil y complicada. Por ejemplo, no ha habido ninguna huelga general desde hace un año, porque los sindicatos apoyan a los partidos que forman el gobierno. Existe potencial de lucha en las profesiones, en los lugares de trabajo. El debilitamiento ideológico en el país es profundo. Nuestro papel consiste en reconstruir. Respondiendo a la llamada de un cartel de fuerzas sindicales y políticas, trabajamos en la organización de una manifestación nacional el 27 de octubre de 2012 apoyándonos en el compromiso de trabajadores de empresas en crisis. Deseamos reforzar nuestras relaciones bilaterales USB-UIS. Con este espíritu de cooperación participamos y contribuimos a las iniciativas de estos días. Es evidente que hay que apoyar la propuesta de un encuentro entre la Secretaría europea de la FSM y los militantes de la UIS agroalimentaria de Europa.

III. Plan de trabajo

El Secretario General de la UIS, Julian HUCK, presentó el

plan de trabajo emanado de nuestros análisis, debates y

propuestas de los días 4 y 5 de octubre de 2012, que fue

objeto de un debate en profundidad y posteriormente

aprobado.

1/ Burós continentales

El plan de trabajo establecido en 2007 en el Comité Ejecutivo de Hanói sobre la estructuración de nuestra Unión Internacional se está materializando. Actualmente, nuestra UIS cuenta con burós en Europa, en América Latina y en África, y estamos trabajando en la implantación de un buró en Asia. - En Europa: desde 2008, el buró europeo de nuestra UIS trabaja por reforzar su actividad. - En América Latina: el 2º Encuentro Continental de los Sindicatos de la Agricultura y la Alimentación y sus organizaciones regionales se celebró en mayo de 2012 en Brasilia, Brasil. La importante participación ha permitido profundizar nuestras relaciones con organizaciones nacionales como la CONTAG de Brasil, Sintraimagra de Colombia o la UNTA de México. - En África: el Comité Ejecutivo de Dakar ha brindado asimismo la ocasión de celebrar un encuentro de los miembros del buró africano. Esta reunión de trabajo ha permitido establecer un plan de trabajo que se está concretando. Se propondrá un encuentro a nuestros camaradas de Sudáfrica de Agricultura de la COSATU. - En los países árabes: En septiembre de 2012, nos reunimos con los camaradas de Egipto. Elaboramos un plan de trabajo para coordinar la actividad con la organización árabe de sindicatos agrarios.

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Trabajamos asimismo con camaradas de Palestina para celebrar una conferencia de solidaridad. Hemos reiterado nuestro apoyo a nuestros camaradas de Siria. - En Asia: desde el Comité Ejecutivo, nuestra Unión Internacional ha visitado la República Democrática de Corea y Vietnam. Los camaradas de sindicatos de la agricultura de estos países se muestran favorables al establecimiento del buró regional. Con motivo de un encuentro en la India en octubre de 2011, los camaradas del sindicato indio

compartieron plenamente los objetivos de creación de este buró y propusieron que la sede se radicara en Nueva Delhi. Podría celebrarse una primera reunión del buró asiático a principios de 2013 en la India. 2/ Actuar por nuestro reconocimiento en la OIT y en la

FAO Nuestra presencia en Roma es una etapa importante para el reconocimiento del movimiento de clase internacional. La voz de los trabajadores y de los militantes debe escucharse. Asimismo, debemos reforzar nuestra presencia en el seno de la OIT y de la FAO. Hoy en día, solo se escucha la voz de los sindicatos que suscriben las estrategias capitalistas. Las numerosas iniciativas de la FSM con motivo de las conferencias internacionales del trabajo en la BIT constituyen puntos de apoyo importantes para lograr este objetivo. Debemos mejorar nuestra presencia. 3/ Coordinación de los sindicatos en las STN La concentración del capital alcanza proporciones gigantescas. Los grandes grupos capitalistas aplastan a los trabajadores en todo el mundo de la misma forma. Debemos por tanto trabajar en la coordinación de los sindicatos en estos mastodontes capitalistas. En cada país, hay sindicatos de empresa que luchan diariamente contra una patronal cada vez más feroz. Sean cuales sean las fábricas, los países y los continentes, los ataques que sufren los trabajadores son los mismos. Debemos coordinar nuestras reivindicaciones, unir nuestras fuerzas para responder colectivamente a estas agresiones, partiendo de las

realidades nacionales y regionales. 4/ Comité Sindical Mediterráneo de nuestras profesiones

La voluntad capitalista de dominación ejerce una presión cada vez mayor. La Unión Europea intenta imponer, en todos los países, políticas de austeridad y someter las políticas nacionales a las voluntades imperialistas. Al integrar la agricultura en la esfera capitalista, la UE impone, a marchas forzadas, cultivos rentables. Para diversificar su producción y ampliar su dominio, pretende integrar las

agriculturas de los países de la cuenca mediterránea e imponer sus hábitos alimentarios. Para cumplir plenamente su función, nuestra UIS debe contribuir a la coordinación de los sindicatos nacionales de los países de la cuenca mediterránea. Para poder realizar esta importante conferencia, estamos trabajando en particular con los camaradas de Egipto y de Francia. Se ha programado un encuentro. 5/ Conferencias de los países de la Cuenca del Nilo y

de la región de los Grandes Lagos (África) La consolidación de nuestras relaciones con diferentes organizaciones nos permite plantear la celebración de dos conferencias. Nos corresponde apoyarnos en particular en la actividad de nuestros camaradas de Egipto para organizar la iniciativa con los sindicatos de los países de la Cuenca del Nilo y en la de nuestros camaradas de varios países para la conferencia de los sindicatos de la región de los Grandes Lagos. Está previsto celebrar muy pronto una reunión de trabajo para sentar las bases de estas dos conferencias. 6/ Actividad dirigida a la mujeres trabajadoras El Comité Ejecutivo de Dakar (Senegal) nos permitió profundizar en nuestro análisis sobre este tema. Debemos intensificar nuestra actividad en estos temas e integrarla en nuestra acción sindical. Se tomará una primera iniciativa en torno a un cuestionario que se transmitirá a nuestras organizaciones afiliadas y amigas para apoyar mejor las realidades sociales y sindicales. El trabajo realizado desde la 3ª Conferencia de 2011 abre perspectivas de consolidación de nuestra UIS. Debemos seguir avanzando en este sentido para masificar nuestro movimiento sindical. En este período en el que la crisis se hace más profunda, los antagonismos de clase son cada vez más tensos. Se están desarrollando luchas populares en todo el mundo, nuestro trabajo y nuestra presencia en todos los continentes deben reforzarse todavía más.

IV. Aspectos financieros

De conformidad con las decisiones del Comité Ejecutivo de abril de 2012 en Dakar (Senegal), se remitirá una solicitud de pago de cuotas a nuestras organizaciones sindicales afiliadas. (ver anexo)

Secrétariat de l’UIS

Rencontre commune du Secrétariat de l’UIS et du Bureau Européen d’OSE

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Page 37: Bulletin uis-december-2012

INTERVENTION DU CAMARADE JOSÉ AGUALSACA GUAMÁN DE L’ÉQUATEUR –

2ème RENCONTRE CONTINENTALE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION

LES TENDANCES DU CAPITALISME SUR L’AGRICULTURE EN AMÉRIQUE LATINE

ET LES DÉFIS DU MOUVEMENT PAYSAN

Le Rôle du Capital

Financier

Transnational sur l'Agriculture

Le développement

capitaliste opéré

sur l’agriculture a

ouvert la voie au

capitalisme mercantile au

XVème siècle, pour

aboutir au

capitalisme

industriel aux

XVIIIème et XIXème siècles. Au cours des deux

dernières décennies, nous vivons une nouvelle phase de capitalisme, aujourd'hui dominée par le

capital financier globalisé. Cela signifie que

l’accumulation du capital, des richesses, se

concentre principalement autour du capital

financier. Ce capital financier contrôle la

production de l'agriculture, de l'industrie, les

marchandises et le commerce mondial pour s’approprier de manière systématique les

bénéfices produits par les travailleurs ruraux.

Le capital financier internationalisé est donc

parvenu à contrôler les agricultures par

l’intermédiaire des mécanismes suivants :

Au travers de l’excédent financier, les banques procédèrent à acquérir les actions de centaines

de moyennes et grandes entreprises qui

exerçaient leurs activités dans différents

secteurs liés à l’agriculture, promouvant ainsi

un processus de concentration des entreprises

impliquées dans l’agriculture ; en quelques

années, ces entreprises ont connu une croissance extraordinaire, passant à contrôler

les secteurs liés à l’agriculture, tels que : le

commerce, la production des intrants en

général, les industries agroalimentaires, les

machines et engins, les herbicides, les

médicaments et les outils, rendant possible une

augmentation rapide de la croissance et de la concentration du capital.

Par l’intermédiaire de la dollarisation de

l’économie mondiale, qui a permis aux

entreprises de profiter des taux de change

favorables et de s’immiscer dans les économies nationales, en pouvant acquérir facilement les

entreprises et dominer les marchés producteurs

et le commerce des produits agricoles.

Par l’intermédiaire des règles du libre échange imposées par l’Organisation mondiale du

commerce (OMC), la Banque mondiale (BM) et

le Fond monétaire international (FMI) qui, au

travers d’accords multilatéraux, ont favorisé le commerce des produits agricoles en fonction

des intérêts des grandes entreprises et ont

exigé des gouvernements serviles la

libéralisation de ces produits. De cette manière,

les entreprises transnationales sont entrées

dans les pays pour contrôler les marchés

nationaux des produits et intrants agricoles à l’échelle pratiquement mondiale.

Lorsque le développement de la production

agricole de la majorité des pays s’est trouvé en

situation de dépendance par rapport aux

intrants industriels et s’est retrouvé à la merci de l’utilisation du crédit pour le financement de

la production. Et ce sont ces mêmes crédits qui

ont permis de financer la production

industrielle et leurs entreprises productrices

d’intrants. En un mot, les banques ont financé

l’implantation et la domination de l’agriculture

industrielle dans le monde entier.

Pour finir, les gouvernements de la majorité des

pays ont abandonné les politiques publiques de

protection des marchés agricoles nationaux et de

l’économie paysanne, en pratiquant une

libéralisation des marchés et en appliquant des politiques néolibérales de subventions pour la

grande production agricole capitaliste.

La crise du capital financier et ses

conséquences dans l’agriculture

Les années comprises entre1990 et 2008 ont marqué l’offensive du capital financier

transnational sur l’agriculture ; la crise du capital

financier en Europe et aux États-Unis s’est

aggravée ces dernières années, avec des effets

aggravés sur les économies périphériques, sur

l'agriculture et l'économie paysanne. Cela est principalement du à ce que les grands groupes économiques des Etats-Unis, brassant des taux d'intérêts extrêmement bas (de l’ordre de 0,2 % par an) et faisant face à l’instabilité du dollar, se sont peu à peu enfuis de l’hémisphère nord en s’engouffrant dans les régions périphériques dans le but de protéger leurs capitaux volatils et de les reverser en actifs fixes, tels que : terres, matières premières agricoles, eaux, territoires bénéficiant d’une grande biodiversité, investissements productifs et production agricole, ainsi que contrôle

des sources d’énergie renouvelables. Les

investissements importants dans le domaine de

la production d’agrocombustibles, la production

de canne à sucre et de maïs pour éthanol entre

37

Page 38: Bulletin uis-december-2012

autres, a conduit à une réelle offensive du capital financier et des entreprises transnationales sur

l’agriculture tropicale des pays du sud. En

conséquence, les prix des produits agricoles à

l’échelle mondiale ne sont dorénavant plus liés

aux coûts moyens de production ni à la valeur

réelle mesurée pour les temps de travail

socialement nécessaires, conduisant à des mouvements spéculatifs et à un contrôle de

l’oligopole des marchés agricoles par les grandes

entreprises transnationales.

Le capital et le négoce agricole

De manière synthétique, nous pouvons affirmer que le capital, représenté par les grands

propriétaires terriens, les banques et les

entreprises transnationales, impose son modèle

de production basé sur le négoce agricole,

organisant la production agricole sous forme de

monocultures au travers de l’utilisation intensive

de poisons agricoles, les herbicides, qui détruisent la fertilité naturelle des sols et ses

microorganismes, contaminent les eaux et

l’atmosphère, et, par dessus tout, contaminent

les aliments produits avec de graves

conséquences pour la santé de la population. Ils

utilisent de plus en plus de semences

transgéniques et nuisent à l’environnement du fait de leurs techniques de production qui ne sont

conçues que pour l’obtention d’un profit maximal

à court terme. Ce modèle de production, dont le

seul objectif est l’accumulation de dollars, et non

d’aliments pour la population, passe à dominer et

à utiliser les terres les plus fertiles pour la

production d’agrocombustibles, destinés à alimenter les réservoirs des véhicules, et pour les

plantations d’arbres homogènes, destinées à

fournir les emballages de l’industrie.

Un programme alternatif paysan pour

l’agriculture

Cette seconde Rencontre Continentale des

Travailleurs de l’Agriculture et de l’Alimentation

(UISTAACC) se fixe pour objectif de débattre au

sujet d’un nouveau modèle d’organisation

agricole en Amérique latine, basé sur l’hégémonie

des petits et moyens paysans, des paysans

indigènes, noirs et montubios qui travaillent la terre. Mais les manières d’organiser ce nouveau

modèle dépendent des conditions objectives des

forces productives et de leurs spécificités, du type

de corrélation des forces de chaque pays et du

degré d’expression sociale, anticapitaliste, en

opposition au modèle de domination du capital ;

en d’autres termes, un programme à base populaire destiné à la lutte pour les besoins réels

et les droits de l'ensemble de la population sud-

américaine :

Lutter pour une Révolution agraire qui exclut la

concentration de la propriété des terres, des

forêts et de l’eau, impliquant une large distribution des grandes extensions agraires

aux organisations de paysans qui vivent en

milieu rural, leur octroyant la propriété et l’usage des terres, de l’eau et des ressources

naturelles.

Garantir que l’accès à l’eau, en tant que bien

naturel, soit un droit pour toute la population.

Il ne peut s’agir d’une marchandise et doit être gérée comme un bien public, être accessible à

tous et toutes ; les sources naturelles

existantes dans nos pays doivent être

défendues.

Mettre un frein au capitalisme et à son

processus d’internationalisation réalisé par

l’intermédiaire des entreprises transnationales

financées par le capital financier, entreprises

qui mènent une offensive d’achat de terres, en

particulier en Amérique du Sud, avec l’objectif

de s’approprier l’eau, la biodiversité, les ressources minières, affaiblissant ainsi la

souveraineté des peuples.

Promouvoir une politique de reforestation afin

de préserver la nature, en appliquant une

utilisation des ressources naturelles appropriée permettant de garantir leur disponibilité pour la

population vivant en milieu rural. Exiger que

les gouvernements promeuvent des

programmes de repeuplement dans les zones

dégradées, avec des arbres autochtones et

fruitiers.

Empêcher la diffusion des semences

transgéniques, car les agriculteurs ont le droit

et le devoir de produire leurs propres semences,

de les contrôler et d’avoir accès aux

technologies pouvant conduire à des

améliorations génétiques adaptées aux biodiversités locales et à l’augmentation de la

production.

Promouvoir l’organisation des industries

agroalimentaires à petite et moyenne échelles, sous la forme de coopératives : l’industrie

agroalimentaire correspond à une nécessité du

monde moderne de conserver les aliments et de

les transporter vers les villes, et il est essentiel

que ces industries agroalimentaires soient sous

contrôle des travailleurs et des paysans afin

que les bénéfices de cette valeur ajoutée aux produits soient distribués entre ceux qui

contribuent à leur production.

Promouvoir, au niveau étatique, le

développement de politiques publiques pour

l’agriculture qui garantissent : la priorité donnée à la production d’aliments pour le

marché interne, des prix rentables payés aux

petits agriculteurs, en garantissant l’achat de la

production au travers de différents mécanismes

étatiques ou sociaux. Une politique de crédit

rural, en particulier pour les investissements

des établissements agricoles petits et moyens. Une politique de recherche en agriculture et en

élevage contrôlée par l’État, donnant priorité à

la recherche en matière de production des

aliments et de techniques agroécologiques : que

38

Page 39: Bulletin uis-december-2012

les politiques publiques pour l’agriculture soient en adéquation avec les besoins régionaux

de chaque pays.

Proposition d’articulation des travailleurs

agricoles d’Amérique latine

Si le capitalisme et ses entreprises

transnationales se globalisent, la lutte paysanne

doit également se globaliser, à l'image de ce qui

se réalise au sein de l'UISTAACC dans les cinq

continents et du travail accompli en Amérique

latine depuis la première Rencontre Continentale

des Travailleurs de l’Agriculture et de l’Alimentation qui s’est tenue les 28 et 29

novembre 2008 à Mangua, Nicaragua ; il est

essentiel que cette seconde Rencontre s’attache à

construire une articulation organique combinant

théorie et pratique : promouvoir les processus

d’échange d’expérience, l’unité, les principes, les

débats d’idées et de construction de mobilisations conjointes afin de faire face à l’ennemi commun

au niveau international, tel que les entreprises

transnationales et les institutions multilatérales,

OMC et Banque mondiale. La réalisation de

Rencontres ne suffit pas, et nous devons

travailler dans le cadre de nos actions

quotidiennes afin d’œuvrer au renforcement de l'UISTAACC d'Amérique latine.

1. Développer des processus permanents de

formation de base, de militants et de cadres

dirigeants

Les mouvements paysans nécessitent urgemment de pouvoir compter sur des ressources humaines,

économiques et matérielles afin de créer les

conditions requises pour le développement de

programmes de formation. La formation implique

de pouvoir avoir une conscience de classe tout en

disposant de connaissances scientifiques :

La formation de masse doit être réalisée sur

l’ensemble de la base sociale, avec toutes les

classes d’âge et d’insertion organisationnelle, ce

qui ne peut être achevé qu’au travers des

mobilisations et des luttes de types massives.

La formation des militants est en particulier

dirigée aux jeunes, afin de les préparer en tant

qu’agents actifs et multiplicateurs d’idées, de

programmes et d’actions. Ce sont les militants

qui conforment l’organe actif de nos organisations.

Dans le contexte de la lutte actuelle entre les

différents modèles, la formation des cadres

dirigeants doit répondre à des besoins de

niveaux de connaissances scientifiques davantage approfondis et complexes

2. Développer les moyens de communication

alternatifs

Il s’avère fondamental que tous les mouvements

de travailleurs ainsi que les mouvements paysans développent leurs propres moyens de

communication. Nous ne pouvons pas nous

illusionner en communiquant avec le langage des

autres, ou celui de la classe dominante. Malgré

l’adversité des conditions économiques et

technologiques, il est fondamental de développer

et de contrôler des moyens de communication avec le peuple les plus divers.

3. Favoriser les luttes sociales de masse

Les mouvements et les organisations paysannes

nécessitent plus que jamais de développer de

nouvelles méthodologies d’organisation de base, de travail de base, permettant de regrouper le

plus grand nombre d’organisations. Seule la lutte

de masse sera en mesure de faire face au capital,

de freiner son offensive sur nos territoires et

d'arracher des conquêtes en matière

d'amélioration des conditions de vie du peuple.

Les réunions, les audiences, les négociations et les représentations s’avèrent utiles, mais elles

resteront inefficaces si elles ne sont pas

soutenues par la force des masses mobilisées. Et

nous devons, au sein de chaque pays, découvrir

et développer les innombrables formes de

mobilisation et de lutte de masse, amenées à

représenter le cumul des forces et des organisations pour la défense des intérêts de la

classe paysanne, et destinées à parvenir à

construire un nouveau modèle de production

agricole conforme aux attentes de l’ensemble de

la société.

Vive la Seconde Rencontre Continentale !

Vive l’UISTAACCT-Amérique !

39

Page 40: Bulletin uis-december-2012

PRESENTATION BY JOSÉ AGUALSACA GUAMÁN, FROM ECUADOR 2nd CONTINENTAL ENCOUNTER ON AGRICULTURE AND FOOD

CAPITALIST TRENDS AFFECTING AGRICULTURE IN LATIN AMERICA, AND THE CHALLENGES

OF THE LANDWORKERS’ MOVEMENT The role of transnational financial capital in agriculture

Capitalist development in agriculture in the 15th century gave the impetus to mercantile capitalism, which evolved into industrial capitalism in the 18th and 19th centuries. In the last two decades, we have lived through a new phase in capitalism, now dominated by globalised financial capital. That means that the accumulation of capital and of wealth is basically concentrated around financial capital. That financial capital controls the production of agriculture, industry, goods, and world trade, in order to take control of the profits produced by rural workers as a usual rule. Thereafter, internationalised financial capital came to control agriculture by means of the following mechanisms: financial surpluses enabled banks to buy shares in

hundreds of small and medium-sized businesses that worked in various sectors connected with agriculture. This promoted a process of concentration which affected businesses working in the field of agriculture; in a few years, those businesses experienced fantastic growth, and took control of agriculture–related sectors such as business, input production in general, agro-industries, machinery, herbicides, medicines and tools. This enabled a swift increase in the growth and concentration of capital

the dollarisation of the world economy enabled

businesses to benefit from favourable exchange rates. Business entered national economies, and were able to easily acquire companies as well as dominate producer markets and the agricultural-products business

the World Trade Organisation (WTO), the World

Bank (WB), and the International Monetary Fund (IMF) imposed free-trade rules through multilateral agreements that favoured trade in agricultural products in line with the interests of large businesses, and obliged servile governments to free up trade in those products. As a result, multinational firms entered countries to take control of national markets in agricultural products and inputs – and they did so at pretty much global level

in almost all countries, agricultural production

became dependent on agricultural inputs and lay at the mercy of the use of credit to finance production. That credit provided finance for industrial production and for input-producing companies. In other words, banks financed the setting up and dominion of industrial agriculture around the world.

Finally, in most countries, governments abandoned public policies aimed at protecting national agricultural markets and the landworker economy.

There was market liberalisation, and neo-liberal policies were applied in respect of subsidies for most large-scale capitalist agricultural production. The crisis in financial capital and its consequences for agriculture. 1990 to 2008 were the years when transnational financial capital targeted an offensive against agriculture, with the crisis in financial capital worsening over the last few years in Europe and the USA. The crisis was worst in peripheral economies, in agriculture, and in the landworker economy. The main reasons for that lie in the fact that in the USA, large economic groups manipulated low interest rates – about 0.2 per cent per year. Given the instability of the dollar, those groups fled the northern hemisphere and ran to the periphery, seeking a swift haven for their capital, which they used to acquire fixed assets like land, agricultural raw materials, water, areas of high biodiversity, productive investments, and agricultural production, as well as the control of sources of renewable energy. Large-scale investments in the production of biofuels, sugarcane, and maize for ethanol, amongst others, gave rise to a genuine offensive by financial capital and multinational firms against tropical agriculture in the south. As a result, the prices of agricultural products at international level no longer have any relationship with average cost of production and real value, measured by socially-necessary time for work. The result is speculative movement and oligopoly control of agricultural markets by larger multinational firms. Capital and agri-business

In summary, we can state that capital, as represented by large landowners, banks, and multinational firms, is applying the monocrop system of agri-business across the world, through the intensive use of agricultural poisons, i.e. herbicides, which destroy the natural fertility of soils and their micro-organisms, contaminate water and even the atmosphere, and – above all – contaminate the food produced, with serious consequences for public health. They make ever-greater use of transgenic seeds, and they attack the environment with their production techniques, which seek only ever-greater rates of return in the least possible time. The sole aim of this model of production is the accumulation of dollars, not the production of food for the population. Its proponents come to dominate and use increasingly-large areas of land to produce biofuels to “feed” the fuel tanks of vehicles, and to plant stands of homogeneous trees on an industrial scale to produce packaging for industry. An alternative landworker programme for agriculture This second Continental Encounter of Agriculture and Food Workers (UISTAACC) proposes to debate a new model of agricultural organisation for Latin America,

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Page 41: Bulletin uis-december-2012

based on the hegemony of the small, the medium-sized, indigenous people, landworkers, black people, and Montubio people who work the land. However, the methods of organising this new model depend on objective conditions, productive forces, specificities, types of correlation between the forces of each country, and the degree of social expression that is anti-capitalist and against a model of the dominion of capital – in other word, a programme drawn from the people to fight for the true needs and for the rights of all Latin American people: fight for an agrarian revolution that prevents a

concentration of ownership of land, woodland, and water, that works for the wide-spread distribution of large areas of land to land organisations based in the rural environment, the possession and use of land, of water, and of natural assets

ensure that water – which is a natural asset – is a right for the whole population. Water cannot be a commodity, and it must be co-ordinated as a public asset, accessible to all. We must defend all natural water sources in our countries

put a stop to capitalism, which is spreading worldwide through multinational companies that are financed by financial capital. Capitalism is on the offensive: buying lands, particularly in South America – its aim being to take control of water, biodiversity, and minerals, which would lead to weakening the sovereignty of the people

promote a policy of forestation and reforestation, with the aim of preserving nature by using natural resources appropriately to provide for countryside dwellers. Require governments to promote repopulation programmes using native and fruit-bearing trees in degraded areas

prevent the spread of transgenic seeds, because farmers have the right and the duty to produce their own seeds, to control them, and to have access to technologies that may bring about genetic improvements, tailoring changes to local biodiversity and to the search for greater levels of production

promote the organisation of small and medium-sized agro-industries in the form of co-operatives: agro-industry is a need in the modern world to be able to conserve foodstuffs and transport them to cities, guaranteeing that those agro-industries are under the control of workers and landworkers, so that income from the greater value added to the products is distributed amongst those who work the land

promote the development of State public policies for agriculture, policies that guarantee priority for food production for the internal market, profitable prices paid to small farmers, a guarantee of purchase through a range of state or social mechanisms; a rural-credit policy, in particular for investment in small and medium-sized agricultural establishments; a policy of livestock research that is controlled by the State and that gives priority to research into food production and agro-ecological techniques; and for public policies

on agriculture to be tailored to regional realities in each country.

Proposal for co-operation from Latin American landworkers Capitalism and its multinational companies are undergoing a process of globalisation, but the struggle by landworkers must also undergo globalisation, as is being done by UISTAACC across the five continents. In Latin America, we have been working in this direction since the first Continental Encounter of Agriculture and Food Workers, which was held on 28 and 29 November 2008 in Managua (Nicaragua). It is important that this second Encounter should set itself the goal of building organic co-operation that combines theory and practice: promoting exchanges of experience, unity, principles, debates on ideas, and setting up joint efforts for mobilisation to face down common enemies at international level: multinational firms and multilateral institutions, e.g. the WTO and the World Bank. Just organising Encounters is not enough. Based on daily realities, we must work towards strengthening UISTAACC Latin America. 1 Developing permanent processes for basic

training of militants and of executive cadres: Landworkers’ movements urgently need human, financial, and material resources to create the conditions needed for developing training programmes. Training means having class awareness as well as scientific knowledge:

mass training must be carried out with the entire social base, with all age groups and all groups of organisational insertion. The training is provided through mobilisation action and through mass struggle

training for militants is especially aimed at young people, to prepare them to be active agents and multipliers of ideas, programmes, and actions. Militants are those who make up the active portion of our organisations

training for executive cadres, which requires an even higher and more complex level of scientific knowledge in the current situation of struggles between models.

2 Develop alternative means of communication It is fundamental that all workers’ movements and landworkers’ movements develop their own means of communication. We cannot delude ourselves into believing that we can speak with the tongues of others, or of the dominant class. We may find ourselves in adverse economic and technological conditions, but it is essential that we develop the various means of communication, and that we and the people have those various means of communication under our control. 3 Boost mass social struggles More than ever, landworkers’ movements and organisations need to develop new basic methodologies for co-ordination and for work,

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Page 42: Bulletin uis-december-2012

methodologies that bring together the greatest number of organisations. Only a mass struggle can stand up to capital, brake its offensive against our lands, and win improved living conditions for the people. Meetings, hearings, negotiations, and representations are useful, but they will be ineffective if they are not backed up by the efforts of mobilised masses. In each country, we must discover and develop the infinite number of types of mass mobilisation and struggle, which represent an

accumulation of strength and organisation to defend the interests of the landworking class and to succeed in building a new model of agricultural production that involves the whole of society. Long live the Second Continental Encounter. Long live UISTAACC-América.

EXPOSICION DEL COMPANERO JOSE AGUALSACA GUAMAN DE ECUADOR II ENCUENTRO

CONTINENTAL DE LA AGRICULTURA Y LA ALIMENTACION LAS TENDENCIAS DEL CAPITALISMO SOBRE LA AGRICULTURA EN AMERICA LATINA Y LOS

DESAFIOS DEL MOVIMIENTO CAMPESINO El Rol del Capital Financiero Transnacional sobre la Agricultura El desarrollo capitalista sobre la agricultura puso en marcha en el siglo XV el capitalismo mercantil, después evoluciono para el capitalismo industrial en el siglo XVIII y XIX. En las últimas dos décadas estamos viviendo una nueva fase del capitalismo, ahora dominada por el capital financiero globalizado. Esto significa que la acumulación del capital del capital, de las riquezas se concentra básicamente alrededor del capital financiero. Este capital financiero controla la producción de la agricultura, industria, mercancías y el comercio mundial para poder apoderarse de la ganancia producida por los trabajadores rurales como norma usual. Entonces el capital financiero internacionalizado paso a controlar las agriculturas mediantes los siguientes mecanismos: Atravez del excedente financiero, los bancos

pasaron a comprar acciones de cientos de medianas y grandes empresas que actuaban en diferentes sectores relacionados con la agricultura, promovió entonces un proceso de concentración de las empresas que actuaban sobre la agricultura y en pocos años, esas empresas tuvieron un crecimiento fantástico, y pasaron a controlar los sectores relacionados con la agricultura como. Comercio, producción de insumos en general, agroindustrias, maquinarias, herbicidas, medicamentos y herramientas, lo que permitió aumentar rápidamente el crecimiento y concentración del capital.

Mediante de la dolarización de la economía

mundial, lo que permitió que las empresas aprovecharan las tasas de cambio favorables y ingresaron en las economías nacionales y pudieron comprar fácilmente empresas y dominar los mercados productores y el comercio de productos agrícolas.

Mediante las reglas del libre comercio impuestas,

como la Organización mundial del comercio OMC, Banco Mundial, Fondo Monetario Internacional, Fondo Monetario Internacional que mediante acuerdos multilaterales, favorecieron el comercio de productos agrícolas de acuerdo a los intereses de las grandes empresas, y obligaron a los gobiernos

serviles, que liberen el comercio de esos productos. Con lo cual, las empresas transnacionales entraron en los países a controlar los mercados nacionales de los productos e insumos agrícolas prácticamente a nivel mundial

Cuando prácticamente todos los países el

desarrollo de la producción agrícola se convirtieron dependiente de insumos industriales y quedo a merced de la utilización del crédito para financiar la producción. Y esos créditos permitieron financiar la producción industrial y sus empresas productoras de insumos. Es decir, los bancos habían financiado la implantación y el dominio de la agricultura industria en todo el mundo.

Finalmente la mayoría de los países, los gobiernos abandonaron las políticas públicas de protección de mercado agrícola nacional y de la economía campesina. Liberalización de los mercados y aplicaron políticas neoliberales de subsidios para la gran producción agrícola capitalista.

La crisis del capital financiero y sus consecuencias en la agricultura En los años 1990-2008 fue la ofensiva del capital financiero transnacional sobre la agricultura, y en los últimos años, se agravó la crisis del capital financiero en Europa y Estados Unidos, esta crisis se agravado mas sobre las economías periféricas, sobre la agricultura y la economía campesina. Las principales razones es que en Estados Unidos los grandes grupos económicos manejaron las tasas de intereses bajas –alrededor de 0,2 por ciento al año , de la inestabilidad del dólar, huyeron de del hemisferio norte y corrieron para la periferia, buscando proteger sus capitales ligeros y aplicaron en activos fijos, como: tierra, materias primas agrícolas, agua territorios con elevada biodiversidad, inversiones productivas y producción agrícola, y también el control de fuentes de energía renovables. Las grandes inversiones en la producción de agro-combustibles, sobre la producción de la caña y del maíz para etanol entre otros, produjo una verdadera ofensiva del capital financiero y de la empresas transnacionales sobre la agricultura tropical de sur. Por lo tanto los precios de los productos agrícolas a nivel internacional ya no tienen relación con el costo medio de producción y el valor real medido por el tiempo de trabajo socialmente necesario, resultado de

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Page 43: Bulletin uis-december-2012

ello es los movimientos especulativos y el control del oligopolio de los mercados agrícolas por las grandes empresas transnacionales. El capital y el agro negocio En síntesis podemos afirmar que el capital representados por los grandes propietarios de tierras, bancos y empresas transnacionales, están aplicando en todo el mundo, el denominado tipo de producción del agronegocio, que está organizando la producción agrícola en monocultivo un solo cultivo¨ , mediante la utilización intensiva de venenos agrícolas , los herbicidas, que destruyen la fertilidad natural de los suelos y sus micro-organismos, contaminan las aguas e inclusive la atmosfera, y sobre todo contaminan los alimentos producidos con graves consecuencias para la salud de la población. Usan cada vez semillas transgénicas y atacan el medio ambiente con sus técnicas de producción que buscan solo mayor tasa de lucro, en menor tiempo. Este modelo de producción solo objetivo es la acumulación de dólares, y no de alimentos para la población, pasa a dominar y utilizar cada vez tierras más fértiles para la producción de agrocombustibles para -alimentar- los tanques de los vehículos, y la plantación industrial de arboles homogéneas destinadas para envases de las industrias. Un programa alternativo campesino para la agricultura Este segundo Encuentro Continental de Trabajadores de la Agricultura y la Alimentación -UISTAACC-se propone a debatir sobre un nuevo modelo de organización agrícola de América Latina, basada en la hegemonía de los pequeños, medianos, indígenas campesinos, negros, montubios que trabajan el campo. Pero la formas de organizar ese nuevo modelo dependen de las condiciones objetivas, de las fuerzas productivas, de sus especificidades, de las clases de correlación de fuerzas de cada país y del grado de expresión social, anticapitalista, anti modelo de dominio del capital o sea un programa desde lo popular para la lucha por las verdaderas necesidades y de los derechos de toda la población latinoamericana: Luchar una Revolución Agraria que impida la

concentración de la propiedad de la Tierra, de los bosques y el agua que significa la amplia distribución de las grandes extensiones de tierras a las organizaciones del campo que viven en el medio rural, la posesión y el uso de la tierra, del agua y de los bienes de la naturaleza.

Asegurar el agua, como un bien de la naturaleza

sea un derecho de toda la población. No puede ser una mercancía y debe ser coordinada como un bien público, accesible a todos y todas y defender todas las fuentes naturales existentes en nuestros países.

Detener al capitalismo que esta

internacionalizando atravez de las empresas transnacionales y financiadas por el capital financiero que está en la ofensiva de la compra de tierras especialmente en América del Sur, su objetivo es apoderarse el agua, la biodiversidad,

la minería lo cual debilitaría la soberanía de los pueblos.

Promover una política de Forestación, Reforestación con la finalidad de preservar la naturaleza usando los recursos naturales de forma adecuada para asegurar a la población que habita en el campo. Exigir que los gobiernos promuevan programas de repoblación con arboles nativos y frutales en las áreas degradas.

Impedir la difusión de las semillas transgénicas

por que los agricultores tienen el derecho y el deber de producir sus propias semillas, controlarlas y tener acceso a las tecnologías que puedan mejorar genéticamente, adecuando a las biodiversidades locales y a la búsqueda de una mayor producción.

Promover la organización de agroindustrias en

pequeña y mediana escala, en la forma de cooperativas: la agroindustria es una necesidad del mundo moderno para poder conservar los alimentos y transpórtalos para las ciudades y garantizar que estas agroindustrias estén bajo control de los trabajadores y campesinos para que la renta del mayor valor agregado a los productos sea distribuida entre los que trabajan.

Promover el desarrollo de las políticas públicas para la agricultura desde el Estado, que garanticen: prioridad para la producción de alimentos para el mercado interno, precios rentables a los pequeños agricultores, garantizando la compra a través de diversos mecanismos estatales o sociales: una política de crédito rural, en especial para la inversión a los pequeños y medianos establecimientos agrícolas: una política de investigación agropecuaria controlada por el Estado, que priorice la investigación sobre la producción de alimentos y técnicas agroecológicas: que las políticas públicas para la agricultura estén adecuadas a las realidades regionales de cada país.

Propuesta de articulación de los trabajadores del campo de América Latina Si el capitalismo y sus empresas transnacionales se globaliza, la lucha campesina también debe globalizar como lo está haciendo desde la UISTAACC en los cinco continentes y que venimos trabajando en América Latina desde el Primer Encuentro Continental de Trabajadores de la Agricultura y la Alimentación, realizado el 28,y 29 de noviembre del 2008 en Mangua-Nicaragua y es importante que este segundo Encuentro se plantee construir una articulación orgánica que convine la teoría y la práctica: promover procesos de intercambio de experiencias, unidad, principios, debates de ideas y de construcción de movilizaciones conjuntas para enfrentar los enemigos comunes a nivel internacional como son las empresas transnacionales e instituciones multilaterales OMC, Banco Mundial. No basta solo la realización de Encuentros, si no debemos trabajar desde la práctica cotidiana hacia el fortalecimiento de la UISTAACC de América Latina. 1. Desarrollar procesos permanentes de

formación de base, de militantes y de cuadros dirigentes:

43

Page 44: Bulletin uis-december-2012

Los movimientos campesinos necesitan urgentemente contar con recursos humanos, económicos, y materiales para crear las condiciones necesarias para el desarrollo de programas de formación. La formación significa tener consciencia de clase combinada con conocimientos científicos:

La formación de masa, se debe realizarla con toda la base social, con todos los rangos de edad y de inserción organizativa,lo cual se da a través de las movilizaciones y las formas de lucha masivas.

La formación de militantes es destinada en especial a los jóvenes, para prepararlos, como agentes activos y multiplicadores de ideas, programas y acciones. Los militantes son los que componen el organismo activo de nuestras organizaciones.

La formación de cuadros dirigenciales que exige un nivel de conocimientos científicos todavía más elevados y complejos en la actual situación de la lucha entre modelos.

2. Desarrollar los medios de comunicación alternativas

Es fundamental que todos los movimientos de trabajadores y también los movimientos campesinos desarrollemos sus medios de comunicación propios.

No podemos ilusionarnos en hablar con la lengua de otros, o de la clase dominante. Aunque en condiciones económicas y tecnológicas adversas, es fundamental que desarrollemos y que tengamos bajo nuestro control los más diferentes medios con el pueblo 3. Potenciar las luchas sociales de masa

Los movimientos y las organizaciones campesinas necesitan más que nunca desarrollar nuevas metodológicas de organización de base, de trabajo de base, que consigan aglutinar el mayor número de organizaciones. Solo la lucha de masa podrá hacer frente al capital, frenar su ofensiva sobre nuestros territorios y arrancar conquistas de mejorías de condiciones de vida para el pueblo. Las reuniones, audiencias, negociaciones y representaciones son útiles, pero serán ineficaces si no se respalden en la fuerza de las masas movilizadas. Y cada país, debemos descubrir y desarrollar las innúmeras formas de movilización y de luchas de masa, que representen acumulación de fuerza y de organización para defender los intereses de la clase campesina y conseguir construir un nuevo modelo de producción agrícola que interesa a toda la sociedad.

Viva el Segundo Encuentro Continental Viva la UISTAACC-América

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Lors de la 1ère rencontre continentale au Nicaragua

Page 45: Bulletin uis-december-2012

INTERVENTION (EXTRAITS) DE LA CAMARADE VALENTINA MITROFANOVA, PRESIDENTE DE LA CONFEDERATION DES

TRAVAILLEURS DU COMMERCE de la CEI (KPT)

5ème congrès du KPT (Moscou – septembre 2012)

La célébration du 20ème anniversaire de la création du KPT est un

évènement extraordinaire.

Nous le considérons comme une étape très importante dans notre

cheminement historique. Au début des années 90, avec la disparition de l’URSS et l’apparition des

Etats indépendants, est venue la question de conservation de l’unité du mouvement syndical de branche. Notre Confédération des syndicats est basée sur les principes du volontarisme et de l’égalité. Depuis le début de son activité, elle s’achemine directement vers un but : la formation de syndicats forts et viables dans la branche commerciale des pays de la CEI. Pas à pas, elle conquiert la reconnaissance et l’autorité dans le mouvement syndical international. Durant cette période, il a adopté des mesures pour la modernisation de l’activité des organisations syndicales et l’amélioration continue de notre

travail, ceci afin d’œuvrer à un objectif principal : la création de conditions décentes pour les travailleurs de la branche. Pour les syndicats de la branche, le travail décent c’est l’exigence d’un poste de travail, un salaire décent, la sécurité des conditions de travail, la protection sociale et le dialogue social. La question de l’action des organisations membres du KPT pour surpasser les conséquences négatives de la crise dans les conditions d’aujourd’hui et de demain, la situation de l’emploi et des salaires dans

les pays de CEI et dans la branche de commerce ont été largement débattues. Dans les conditions de la crise, la pression de la part des employeurs a augmenté avec, pour objectif, de renforcer la flexibilité du marché du travail et l’utilisation de formes atypiques, y compris l’utilisation du prêt de main d’œuvre qui s’attaque sérieusement aux garanties de l’emploi, et aggrave les conditions de travail des employés. L’amélioration de l’activité économique ces dernières années a aussi positivement impacté le marché du travail. Les chiffres du chômage ont globalement diminué

dans la CEI. Au mois de juin de l’année en cours, selon le sondage du Comité des statistiques de la

CEI, le chiffre de chômage est 8,4 millions, soit 6,1 % de la population économiquement active pour 6,6% en 2011. Les flux migratoires représentent un aspect

important du marché du travail. Ces problèmes sont en tête de liste des questions actuelles qui soulèvent une attention particulière de la Confédération et de ses organisations membres. En ce qui concerne les orientations prioritaires pour l’activité du KPT, ainsi que pour ses organisations membres, cela a toujours été, et cela demeure, la lutte pour des salaires décents. La Confédération a aidé ses organisations membres dans leur lutte pour la hausse réelle des salaires. La garantie étatique du salaire, le salaire minimum

garanti, a eu toujours une grande importance dans la lutte pour l’augmentation des salaires. Ensemble avec les syndicats des pays de la CEI, les organisations membres du KPT ont activement participé à une campagne solidaire des syndicats avec le slogan « Mettons le salaire minimum à un niveau qui ne soit pas plus bas que le minimum vital de survie. » Il faut noter que des syndicats ont obtenu des résultats réels. Pendant le déroulement de cette campagne, le salaire minimum a augmenté dans les pays de la CEI de 3 à 12 fois. Pour le KPT et ses organisations affiliées, les questions d’augmentations salariales demeurent

prioritaires pour l’avenir, ainsi que leur inscription dans les conventions collectives et les accords au niveau des branches, pour que cette augmentation devienne l’objet d’une attention constante des partenaires sociaux et des syndicats de branche. Le syndicat ukrainien des travailleurs et les entrepreneurs du commerce mènent un travail actif sur le développement du dialogue social. Ce syndicat est le seul parmi les syndicats de branche à avoir conclu une Convention avec le Ministère du développement économique et du commerce. Celui-ci mène un travail persistant sur la

création d’un Conseil socio-économique de branche attaché au Ministère et a élaboré le Règlement de ce Conseil. L’instrument principal du dialogue social dans le travail du comité républicain du syndicat des travailleurs du commerce de Biélorussie est une convention tarifaire signée par le Ministère du commerce et le syndicat de branche. Dans les pays de la CEI, le nombre de victimes d’accidents de travail s’élève chaque année à environ 12 millions de personnes. Nous accordons donc une attention constante aux questions de la protection et de la sécurité au travail.

Il a été étudié l’organisation du travail pour assurer les conditions d’un travail sain et sécurisé pour les

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travailleurs de la branche en Azerbaïdjan, Biélorussie, Ouzbékistan, Lettonie et à Moscou. Le syndicat de travailleurs de commerce de la Biélorussie mène à bien un travail pour la création de conditions de travail sécurisées et la baisse des accidents du travail. Ainsi, le syndicat d’Azerbaïdjan mène-t-il un travail permanent sur les questions de conditions de travail sécurisées. Il participe activement à une émulation entre les branches pour une amélioration dans le domaine de la sécurité au travail. L’activité de ce syndicat a contribué à la diminution du nombre des

accidents du travail et même des décès sur le lieu de travail. Dans le même temps, dans de nombreuses entreprises commerciales, on ne porte pas l’attention nécessaire aux questions de la protection et de la sécurité du travail. On y constate un bas niveau de mécanisation du travail manuel, un grand degré d’usure des équipements, des normes de charges maximales qui souvent ne sont pas respectées. Dans les entreprises commerciales des compagnies transnationales, les conditions de protection du

travail et les techniques de sécurité provoquent une inquiétude particulière. Surtout là où les organisations syndicales n’existent pas et où les employeurs violent la législation de travail en vigueur. La Confédération des syndicats et les organisations affiliées continuent de prêter attention aux questions de la création d’organisations syndicales dans les Compagnies Transnationales et dans les entreprises de réseaux commerciaux avec capitaux étrangers. Ce problème reste le plus aigu et actuel pour notre branche.

Le comité républicain du syndicat biélorusse des travailleurs du commerce mène un travail actif par la création d’organisations syndicales dans les entreprises de toutes les formes de propriété avec les syndicats d’autres branches de cette République. En Biélorussie, rien qu’au cours de l’année dernière, 92 bases syndicales de base, avec 4 000 adhérents ont été créées dans le secteur non gouvernemental de l’économie de gros. Le comité syndical de la ville de Moscou mène également un travail constant d’implantation d’organisations syndicales dans les Compagnies Transnationales. En même temps, malgré toutes ces mesures, il faut

constater qu’aujourd’hui dans la majorité absolue des Compagnies Commerciales Transnationales, ainsi que dans les entreprises à capitaux étrangers, il n’existe pas d’organisation syndicale et il n’y a aucune convention collective. Le KPT va poursuivre le développement de sa collaboration avec des unions syndicales des branches internationales des pays où il y a des Compagnies commerciales transnationales qui réalisent leurs activités dans les pays de la CEI. Aux travaux de notre congrès participe Freddy HUCK, dirigeant de l’Union syndicale internationale

des travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation, du commerce, avec qui nous sommes liés d’amitié. Je voudrais exprimer l’espoir d’une future

collaboration active dans le règlement des problèmes actuels de défense des droits et intérêts des travailleurs et la création d’organisations syndicales dans les entreprises de nos branches. Ces dernières années, la politique de la jeunesse est devenue une orientation importante de notre travail. Dans le même temps, on constate encore beaucoup de problèmes dans le travail avec les jeunes. La crise et ses conséquences ont frappé surtout les jeunes et en premier lieu dans le domaine de l’emploi, des retards de paiement des salaires, de l’impossibilité de travailler dans sa spécialité.

Le KPT et ses organisations affiliées ont également une attention toute particulière sur les questions de la retraite. L’importance du problème du financement de la retraite s’explique aujourd’hui par le fait que le nombre de retraités dans les pays de la CEI s’élève à 65 millions, plus de 23 % de la population. Sous la pression des syndicats, dans le cadre de l’action menée en solidarité par les syndicats de tous les pays de la CEI, sous le slogan « Pour la retraite décente », les retraites minimales ont été augmentées.

Les questions du renforcement de la modernisation organisationnelle du mouvement syndical et de l’incitation à l’adhésion au syndicat sont aussi au cœur des préoccupations de la Confédération. Dans la période, six réunions du Conseil du KPT se sont tenues, la plupart décentralisées sur des bases de nos organisations membres. Lors de ces réunions ont été examinées plus de 40 questions actuelles de l’activité syndicale. Une analyse constante de la situation dans le mouvement syndical de branche a permis de résoudre tous les problèmes, de fixer tout ce qui est positif, de déterminer correctement les priorités de

l’activité syndicale dans les conditions actuelles et pour l’avenir. Aujourd’hui, la question qui nous inquiète particulièrement est celle de la diminution du nombre de syndiqués. Depuis ces 8 dernières années, dans les pays de la CEI les effectifs syndicaux ont diminué de plus de 13 millions. Dans notre branche, le nombre de syndiqués a également diminué. Nous devrions, à l’avenir, poursuivre le travail de renforcement des syndicats de branche, la

réalisation du processus d’unification sur des bases volontaires, considérant la rationalité de l’unification des syndicats, dont l’initiative doit venir des organisations membres elles-mêmes. Une campagne électorale a eu lieu à la veille de 5ème Congrès du KPT qui est un évènement important dans le mouvement syndical de la branche. L’autorité des syndicats de la branche s’est accrue avec les participants à cette compagne électorale. Pendant la période qui a précédé, le congrès, la confiance envers les organisations syndicales, ses comités territoriaux, leurs organisations

professionnelles nationales s’est renforcée. On ressent un plus grand soutien. Nos déplacements de travail en Ukraine, en Biélorussie, au Kazakhstan,

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en Moldavie, en Azerbaïdjan et Abkhazie ont renforcé nos liens. Durant la dernière période, nous avons porté une grande attention aux questions de formation des cadres et militants syndicaux. Sur le plan international notre travail est basé sur les principes de la solidarité avec le mouvement syndical international. Fidèle aux principes de la solidarité syndicale, le KPT a toujours et va continuer à soutenir constamment les actions de ses organisations

membres dans leur lutte pour les droits et les garanties des travailleurs de la branche, pour l’élaboration de réponses unies et solidaires face aux temps difficiles, au processus de globalisation de l’économie, aux problèmes sociaux. Dès les premiers jours de sa constitution, le KPT, par ses organisations membres, a tenu l’orientation d’un développement du processus d’intégration dans tout l’espace de la CEI. Durant toutes ces années, ce processus avançait avec de grandes difficultés. C’est pour cela qu’aujourd’hui il est agréable de noter que pour 2009-2011, il a été donné une

nouvelle et puissante impulsion à ce processus d’intégration économique.

Nous avons constaté une amélioration de l’activité de la Confédération également dans l’intensification de notre travail informationnel et dans le renforcement de liens avec des organisations membres. Durant la période écoulée, les possibilités d’échanges d’informations se sont considérablement élargies par Internet. Un site du KPT a été créé. La lutte pour le travail décent reste une priorité essentielle. La réalisation de cet objectif doit se baser sur un nouveau modèle de croissance qui assure la réalisation des principes de liberté, de dignité, de garanties sociales, d’égalité, pour la

justice sociale. Ont participé au Congrès notamment des délégués des pays de la CEI -Azerbaïdjan, Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie, Moldavie, Russie, Tadjikistan, Ouzbékistan, Ukraine, Abkhazie, Lettonie et Lituanie, régions de Moscou, des invités d’instances publiques et éducatives, Freddy HUCK, Secrétaire de notre UIS responsable pour l’Europe. (La traduction du russe au français et le choix des extraits

de l’intervention ont été réalisés par le secrétariat de notre UIS)

SPEECH (EXCERPTS) BY COMRADE VALENTINA MITROFANOVA, PRESIDENT OF THE CONFEDERATION OF TRADE WORKERS of the CIS (KPT)

5TH CONGRESS OF THE KPT (MOSCOW – SEPTEMBER 2012)

The celebration of the 20th anniversary of the KPT is an extraordinary event. We consider it a very important step in our historic journey. In the early 1990s, with the end of the USSR and the emergence of the Independent States, came the question of preserving the unity of the industry trade union movement. Our confederation of trade unions is founded on the principles of voluntarism and equality. Since our inception, we have worked directly toward a single goal: the formation of strong and viable commercial trade unions in CIS countries. Step by step, we are building recognition and authority in the international trade union movement. During this period, there have been measures adopted to modernise trade union organisations and to continuously improve our work, all moving toward a key goal of setting suitable conditions for industry workers. For industry trade unions, decent work requires a workstation, a decent wage, safe working conditions, social protection, and social dialogue. There has been much discussion of what member organisations of the KPT should do to overcome the negative consequences of the crisis today and tomorrow, job situations, and wages in CIS countries and the commercial sector. During the crisis, employers have increasingly pushed to improve the flexibility of the labour market and the use of non-typical forms, such as subleasing employees, which seriously undermines job security and worsens employee working conditions. Improved economic activity in recent years has also had a positive impact on the labour market. Unemployment figures have had an overall decrease in the CIS. According to a survey conducted by the CIS Statistics Committee, there were 8.4 million people unemployed in

June of this year, which is 6.1% of the population who are actively seeking employment, compared to 6.6% in 2011. Migration is a significant aspect of the labour market. These are at the top of the list of current issues that garner the attention of the Confederation and its member organisations. The KPT’s activities and those of its member organisations have always put a priority on fighting for decent wages. The Confederation has helped its member organisations fight for the current increase in wages. The government’s guarantee of the minimum wage has always had particular importance in the fight for higher wages. Working with trade unions of the CIS countries, member organisations of the KPT have actively participated in a solidarity campaign among trade unions, with the slogan “Set the minimum wage at a level that never falls below the minimum subsistence level.” Trade unions have seen real results. Over the course of the campaign, the minimum wage increased 3 to 12 times in CIS countries. For the KPT and its affiliated organisations, increased wage issues will remain a priority far into the future, and they will be included in group agreements and industry-level agreements so that wage increased become a subject of constant attention among social partners and industrial trade unions. The Ukrainian Union of Industrialists and Entrepreneurs is actively working in developing the social dialogue. It is only one of several industrial trade unions that have entered into an agreement with the Ministry of Economic Development and Trade. Much work and persistence is required in order to form an industry-level socio-economic board that is associated with the Ministry and to draft the Board’s Bylaws. The main instrument of social dialogue in the work of the Republican Committee of the Belarusian Trade Union of

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Workers is a rate agreement signed by the Ministry of Commerce and the industrial trade union. In the countries of the CIS, the number of work-related accident victims rises each year by about 12 million people. Because of this, we give constant attention to issues relating to work safety and protection. We have also studied the labour organisation that ensures healthy and secure working conditions for the industry’s workers in Azerbaijan, Belarus, Uzbekistan, Latvia, and

Moscow. The commercial worker trade union in Belarus has worked hard to create safe working conditions and to reduce the number of work-related accidents. The Azerbaijan trade union is working nonstop on the issue of safe working conditions. It is actively involved in a rivalry among industries to improve work-related safety. The union’s activities have helped lower the number of work-related accidents and deaths in the workplace. At the same time, in many businesses, little attention is given to the issues of workplace safety and protection. Manual labour is being mechanised as a lower rate, and there is much wear and tear on equipment. Even maximum load standards are rarely followed. In transnational corporations, work protection conditions and safety techniques ignite particular concern. This is especially true where labour unions do not exist and where employers violate existing labour laws. The Confederation of Trade Unions and its affiliated organisations continue to focus on creating trade union organisations in transnational corporations and in business networks with foreign capital. This is the most pressing issue right now for our industry. The Republican Committee of the Belarusian Trade Union of Workers is actively working to create trade union organisations in businesses with all forms of ownerships with trade unions representing other industries in the Republic. In Belarus, just in the last year, 92 basic trade

union bases, with 4,000 members, were created in the non-governmental sector of the economy. The trade union committee of Moscow is also constantly working toward setting up trade union organisations in transnational corporations. Yet, despite all of these measures, most transnational corporations and businesses with foreign capital still lack a trade union organisation today, and there is no collective agreement. KPT will continue to expand our cooperation with international industrial trade unions in countries where there are transnational corporations operating in CIS countries. We have partnered with Freddy Huck, of Trade Unions International of Agriculture, Food, Commerce, and Allied Workers, who takes part in our congress. I would like to express my hope for active cooperation in the future in solving the current problems of defending worker rights and interests and creating trade union organisations in businesses in our industries. In recent years, the youth policy has become a key focus of our work. There are still many problems associated with working with young people. The crisis and its effects have hit young people especially hard. They are having trouble finding employment, experiencing late payments, and finding it difficult to work within their speciality. KPT and its affiliate organisations are also focused on retirement issues. The important of the issue of paying for retirement can be explained by the fact that there are 65 million retirees in CIS countries, accounting for 23% of the population. Under pressure from unions as part of the solidarity push in all CIS countries under the slogan “For a decent retirement”, minimum pensions are up.

The issues of modernising the structure of the trade union movement and providing incentives for joining trade unions are also key concerns of the Confederation. Six KPT board meetings were held during the period, with most taking place at the location of our member organisations. These meetings covered more than 40 current issues for trade unions. Continuous analysis of the industrial trade union movement has made it possible to resolve every issue and to secure what is positive. We can correctly pinpoint trade union

priorities for now and for the future. Today, we are particularly concerned about falling membership numbers. In the past eight years, union member numbers have fallen by more than 13 million in CIS countries. We have also seen a decline in the number of union members in our own industry. In the future, we must continue working to strengthen industrial trade unions and to unify voluntary bases, considering the rationality of bringing trade unions together with initiatives coming from member organisations themselves. An election was held on the eve of the 5th Congress of the KPT, a major event in the industrial trade union movement. Industrial trade unions increase their authority with high levels of participation in these elections. During the prior period, work was carried out to strengthen the Congress and to build confidence toward trade union organisations, regional committees, and their national professional organisations. We’ve had so much support. Our work-related travel in the Ukraine, Belarus, Kazakhstan, Moldova, Azerbaijan, and Abkhazia has strengthened our ties. During the last period, we paid much attention to the issues of training managers and union activists. Internationally, our work is based on the principles of solidarity with the international trade union movement. Loyal to the principles of union solidarity, KPT has always

and will continue to support the actions of its member organisations in their fight for the rights and guarantees of the industry's workers and to develop unified and solid responses in difficult times, the process of economic globalisation, and social issues. Since its early days, KPT has worked with its member organisations to develop the integration process throughout the CIS. Over all those years, the process withstood great troubles. That is why we are happy to report that, for 2009-2011, a new and powerful impetus was provided for this process of economic integration. We have noticed improvements in the Confederation and in intensifying our informational work and strengthening ties with member organisations. During the previous period, our options for exchanging information increased significantly thanks to the Internet. A KPT site was created. The fight for decent work is still a top priority. Achieving this objective must be based on a new growth model that ensures the principles of freedom, dignity, social guarantees, equality, and social justice. The Congress was attended by delegates of the CIS countries (Azerbaijan, Armenia, Belarus, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Moldova, Russia, Tajikistan, Uzbekistan, the Ukraine, Abkhazia, Latvia, and Lithuania), the regions of Moscow, guests from educational and public bodies, Freddy Huck, and the secretary of our UIS responsible for Europe. (The secretary of our UIS is responsible for the translation from Russian into French and the selection of excerpts to take from the speech.)

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INTERVENCIÓN (EXTRACTOS) DE LA CAMARADA VALENTINA MITROFANOVA, PRESIDENTA DE LA CONFEDERACIÓN DE TRABAJADORS DEL COMERCIO de la CEI

(KPT)

5º CONGRESO DE KPT (MOSCU, SEPTIEMBRE DE 2012)

La celebración del 20ª aniversario de la creación del KPT es un acontecimiento extraordinario. Consideramos que se trata de una etapa muy importante en nuestra trayectoria histórica. A principios de los años noventa, con la desaparición de la URSS y la aparición de los Estados independientes surgió la cuestión de la conservación de la unidad del movimiento sindical sectorial. Nuestra Confederación sindical se basa en los principios del voluntarismo y de la igualdad. Desde el inicio de su actividad, avanza directamente hacia una meta: la constitución de sindicatos fuertes y viables en el sector del comercio en los países de la CEI. Paso a paso, conquista reconocimiento y autoridad en el movimiento sindical internacional. Durante este período, ha adoptado medidas para la modernización de la actividad de las organizaciones sindicales y la mejora continua de nuestro trabajo, con el fin de lograr un objetivo principal: la creación de condiciones dignas para los trabajadores del sector. Para los sindicatos del sector, el trabajo digno equivale a la exigencia de un puesto de trabajo, un salario decente, seguridad en las condiciones de trabajo, protección social y diálogo social. La cuestión de la acción de las organizaciones miembros del KPT para superar las consecuencias negativas de la crisis en las condiciones actuales y futuras, la situación del empleo y de los salarios en los países de la CEI y en el sector del comercio también han sido objeto de un amplio debate. En las actuales condiciones de crisis, la presión por parte de los empleadores ha aumentado con el objetivo de reforzar la flexibilidad del mercado de trabajo y la utilización de formas atípicas, incluida la utilización de préstamo de mano de obra que supone un serio ataque a las garantías de empleo y agrava las condiciones de trabajo de los empleados. La mejora de la actividad económica de estos últimos años también ha tenido un impacto positivo en el mercado de trabajo. Las cifras del paro se han reducido en el conjunto de la CEI. En el mes de junio de este año, según el sondeo del Comité de Estadísticas de la CEI, la cifra de parados era de 8,4 millones, es decir un 6,1% de la población activa, frente al 6,6% de 2011. Los flujos migratorios constituyen un aspecto importante del mercado de trabajo. Estos problemas encabezan la lista de los actuales problemas que son objeto de una especial atención de la Confederación y sus organizaciones miembros. Por lo que respecta a las orientaciones prioritarias para la actividad del KPT, así como para sus organizaciones miembros, la prioridad siempre ha sido, y sigue siendo, la lucha por salarios decentes. La Confederación ha ayudado a sus organizaciones miembros en su lucha por la subida real de los salarios. La garantía del salario por parte del Estado, el salario mínimo garantizado, ha revestido siempre mucha importancia en la lucha por el aumento de los salarios. Junto con los sindicatos de los países de la CEI, las

organizaciones miembros del KPT han participado activamente en una campaña solidaria de los sindicatos con el eslogan “Pongamos el salario mínimo en un nivel que no sea inferior al mínimo vital de supervivencia”. Hay que destacar que algunos sindicatos han logrado resultados reales. Durante el desarrollo de esta campaña, el salario mínimo ha aumentado en los países de la CEI de 3 a 12 veces.

Para el KPT y sus organizaciones afiliadas, la cuestión de las subidas salariales sigue siendo prioritaria para el futuro, así como su integración en los convenios colectivos y en los acuerdos sectoriales, para que dicho aumento sea objeto de una atención constante por parte de los interlocutores sociales y de los sindicatos del sector. El sindicato ucraniano de los trabajadores y los empresarios del comercio llevan a cabo un trabajo activo sobre el desarrollo del diálogo social. Este sindicato es el único entre los sindicatos sectoriales que ha formalizado un Convenio con el Ministerio de Desarrollo Económico y Comercio. Lleva a cabo un trabajo persistente para la creación de un Consejo Económico y Social sectorial adscrito al Ministerio y ha elaborado el Reglamento de dicho Consejo. El principal instrumento del diálogo social en el trabajo del comité republicano del sindicato de los trabajadores del comercio de Bielorrusia es un convenio tarifario firmado por el Ministerio de Comercio y el sindicato del sector. En los países de la CEI, el número de víctimas de accidentes laborales asciende, cada año, a cerca de 12 millones de personas. Prestamos por tanto una atención constante a los problemas de protección y seguridad en el trabajo. Se ha estudiado la organización del trabajo para asegurar condiciones de trabajo que garanticen la salud y la seguridad de los trabajadores del sector en Azerbaiyán, Bielorrusia, Uzbekistán, Letonia y en Moscú. El sindicato de los trabajadores del comercio de Bielorrusia trabaja por la creación de condiciones de trabajo seguras y la reducción de los accidentes laborales. De este modo, el sindicato de Azerbaiyán trabaja permanentemente en cuestiones de condiciones de trabajo seguras. Participa activamente en una emulación entre las diferentes ramas para mejorar en el ámbito de la seguridad en el trabajo. La actividad de este sindicato ha contribuido a la reducción del número de accidentes laborales e incluso de las muertes en el lugar de trabajo. Al mismo tiempo, en muchas empresas comerciales, no se presta la debida atención a los problemas de protección y seguridad en el trabajo. Se observa un bajo nivel de mecanización del trabajo manual, un elevado grado de desgaste de los equipos, normas respecto cargas máximas que a menudo no se respetan. En las empresas comerciales de las compañías transnacionales, las condiciones de protección en el trabajo y las técnicas de seguridad suscitan una especial preocupación. Sobre todo allí donde no existen organizaciones sindicales y donde los empleadores violan la legislación laboral vigente. La Confederación de los sindicatos y las organizaciones afiliadas siguen prestando atención a la cuestión de la creación de organizaciones sindicales en las compañías transnacionales y en las empresas de redes comerciales con capital extranjero. Este problema sigue siendo el más grave y el de mayor actualidad para nuestro sector. El comité republicano del sindicato bielorruso de los trabajadores del comercio lleva a cabo una activa labor mediante la creación de organizaciones sindicales en las empresas, cualquiera que sea su forma de propiedad, con los sindicatos de otras ramas de esta República. En

Bielorrusia, solo a lo largo del último año, se han creado 92 unidades sindicales de base con 4.000 afiliados en el sector no público de la economía mayorista. El comité sindical de la ciudad de Moscú lleva a cabo asimismo una constante labor de implantación de organizaciones sindicales en las compañías transnacionales. Al mismo tiempo, a pesar de todas estas medidas, hay que observar que, hoy en día, en la inmensa mayoría de las compañías comerciales transnacionales, así como en las

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empresas con capital extranjero, no existe una organización sindical y no hay ningún convenio colectivo. El KPT va a mantener el desarrollo de su colaboración con las uniones sindicales de las ramas internacionales de los países en los que hay compañías comerciales transnacionales que desarrollan sus actividades en los países de la CEI. Participa en los trabajos de nuestro congreso Freddy HUCK, dirigente de la Unión Sindical Internacional de los

Trabajadores de la Agricultura, la Alimentación y el Comercio, con el que nos une una sincera amistad. Me gustaría expresar la esperanza de una futura colaboración activa en la resolución de los problemas actuales de defensa de los derechos y los intereses de los trabajadores y la creación de organizaciones sindicales en las empresas de nuestros sectores. Estos últimos años, la política de la juventud se ha convertido en una orientación importante de nuestro trabajo. Al mismo tiempo, se observan todavía muchos problemas en el trabajo con los jóvenes. La crisis y sus consecuencias han afectado sobre todo a los jóvenes, sobre todo en el ámbito del empleo, de los retrasos en el pago de salarios y la imposibilidad de trabajar en su especialidad. El KPT y sus organizaciones afiliadas también prestan una atención muy especial a las cuestiones de la jubilación. La importancia del problema de la financiación de la jubilación se explica hoy en día por el hecho de que el número de jubilados en los países de la CEI asciende a 65 millones, más del 23% de la población. Bajo la presión de los sindicatos, en el marco de la acción llevada a cabo de manera solidaria por los sindicatos de todos los países de la CEI, bajo el eslogan “Por una jubilación digna”, han aumentado las pensiones mínimas de jubilación. La cuestión de reforzar la modernización organizativa del movimiento sindical y el fomento de la adhesión sindical forman también parte del núcleo de preocupaciones de la Confederación. En este período, se han celebrado seis

reuniones del Consejo del KPT, la mayoría descentralizadas sobre la base de nuestras organizaciones miembros. Durante estas reuniones se han analizado más de 40 cuestiones de actualidad de la actividad sindical. Un análisis constante de la situación en el movimiento sindical sectorial ha permitido resolver todos los problemas, consolidar todo lo positivo, determinar correctamente las prioridades de la actividad sindical en las condiciones actuales y para el futuro. Hoy en día, la cuestión que nos preocupa muy especialmente es la disminución del número de trabajadores sindicados. En los últimos ocho años, en los países de la CEI, el número de afiliados ha caído en más de 13 millones. En nuestro sector, el número de afiliados también se ha reducido. En el futuro, deberíamos proseguir con el trabajo de reforzar los sindicatos del sector, la realización del proceso de unificación de manera voluntaria, considerando la racionalidad de la unificación de los sindicatos, cuya

iniciativa debe proceder de las propias organizaciones miembros. Antes de la celebración del 5º Congreso del KPT se ha desarrollado una campaña electoral que es un acontecimiento importante en el movimiento sindical de la rama. La autoridad de los sindicatos de la rama se ha visto reforzada con los participantes en esta campaña electoral. Durante el período anterior al congreso, la confianza hacia las organizaciones sindicales, sus comités territoriales, sus

organizaciones profesionales nacionales ha salido reforzada. Se siente un mayor apoyo. Nuestros viajes de trabajo a Ucrania, Bielorrusia, Kazajistán, Moldavia, Azerbaiyán y Abjasia han reforzado nuestros vínculos. Durante el último período, hemos prestado mucha atención a la cuestión de la formación de cuadros y militantes sindicales. En el plano internacional, nuestro trabajo se ha basado en los principios de solidaridad con el movimiento sindical internacional. Fiel a los principios de solidaridad sindical, el KPT ha apoyado siempre, y seguirá apoyando, las acciones de sus organizaciones miembros en su lucha por los derechos y las garantías de los trabajadores del sector, para la elaboración de respuestas unidas y solidarias frente a los tiempos difíciles, al proceso de globalización de la economía, a los problemas sociales. Desde los primeros días de su constitución, el KPT, a través de sus organizaciones miembros, ha mantenido el rumbo de un desarrollo del proceso de integración en el conjunto del espacio de la CEI. Durante todos estos años, este proceso avanzaba con grandes dificultades. Por este motivo, hoy nos complace observar que, en el período 2009-2011, se ha dado un fuerte y renovado impulso a este proceso de integración económica. Hemos observado una mejora de la actividad de la Confederación también en la intensificación de nuestro trabajo de información y la consolidación de los vínculos con

las organizaciones miembros. Durante el período que ha transcurrido, las posibilidades de intercambio de información se han ampliado considerablemente a través de Internet. Se ha creado el sitio web del KPT. La lucha por un trabajo digno sigue siendo una prioridad esencial. La realización de este objetivo debe basarse en un nuevo modelo de crecimiento que asegure la realización de los principios de libertad, de dignidad, de garantías sociales, de igualdad, por la justicia social. Han participado en el Congreso, en particular, delegados de los países de la CEI -Azerbaiyán, Armenia, Bielorrusia, Kazajistán, Kirguistán, Moldavia, Rusia, Tayikistán, Uzbekistán, Ucrania, Abjasia, Letonia y Lituania, regiones de Moscú, invitados de organismos públicos y educativos, Freddy HUCK, Secretario de nuestra UIS responsable para Europa. (La traducción del ruso al francés y la elección de los extractos de la intervención han sido realizadas por el secretariado de nuestra UIS).

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Nous venons de prendre connaissance du décès de notre camarade José Linarès survenu le 5 septembre 2012. Notre Union Internationale perd l’un de ses militants les plus prestigieux. Il a été, plusieurs années durant, Secrétaire Général de notre Union Internationale de l’Industrie Alimentaire, notamment lorsqu’elle avait son siège central à Sofia (Bulgarie). Il y a mené une activité soutenue, conséquente et ouverte sur l’ensemble des combats des peuples et des syndicats de nos professions de la planète. Il a toujours conjugué, avec combativité et intelligence, internationalisme et patriotisme deux grandes valeurs essentielles de nos combats syndicaux. A cette intelligence politique, se mariaient un humanisme profond, une chaleur humaine toujours attentive aux autres, une solidarité dans le combat sans faille. Il a puisé cette force dans son histoire personnelle, dans celle du

peuple cubain et des peuples de notre Amérique. Il était attaché à la révolution cubaine par tous ses pores. Il savait en faire partager les volontés, les objectifs, les réalisations. Il était d’un enthousiasme communicatif et fraternel. Longtemps membre du Comité Central du Parti Communiste cubain et responsable des syndicats des Industries Alimentaires de Cuba, c’est avec une haute conscience de ses responsabilités de communiste qu’il a agi dans sa vie militante, politique et syndicale et dans sa vie de tous les jours. Enfant pauvre de la Havane comme il nous le racontait souvent, comme des milliers d’autres, la révolution cubaine lui a apporté de meilleures conditions de vie, une culture approfondie, un état d’esprit et une façon d’être solidaire, humaniste, communiste. La Révolution lui a ouvert des horizons que les dictateurs et l’impérialisme américain voudraient à jamais fermer pour l’immense majorité des peuples du monde. Il avait un attachement viscéral à sa compagne de ses jours, jours difficiles ou jours de victoires, à ses sœurs, aux enfants de la ville de la Havane et de son quartier. Il a toujours voulu faire de sa vie un moment du combat de tous les hommes pour la liberté, l’émancipation, le progrès social, la paix. Dans le sens hautement conscient qu’il a donné à sa vie, Fidel et Raoul étaient pour lui des exemples révolutionnaires et humains auxquels il se référait continuellement. Avec José, nous perdons un grand frère, attentif, solidaire, pédagogue, plein de vie, de courage, d’abnégation, de bonheur. Nous voulons vous transmettre toutes nos condoléances et nos sentiments de profonde solidarité militante. Nous souhaitons que vous puissiez transmettre à sa famille, à tous ses camarades, à ses amis nos plus sincères amitiés syndicalistes et révolutionnaires.

Pour l’UISTAACT : Julien HUCK Secrétaire Général

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Nous venons d’apprendre la triste nouvelle du décès du Camarade Mohamed Abdel Halim Ahmed Abdel Hafiz,

Président du Syndicat Général des Travailleurs de l’Agriculture, de l’Irrigation et de la Bonification des Terres d’Egypte. Le décès d’un militant de cette valeur est une perte

importante, tant pour les travailleurs égyptiens que pour les travailleurs du monde entier. Il assumait des responsabilités importantes, Secrétaire Général de la Fédération des syndicats de l’Agriculture, de l’Irrigation et des Activités connexes des Pays du Bassin du NIL et Président du Conseil Exécutif de la

Fédération Arabe de l’Agriculture, l’Irrigation et des Industries Agroalimentaires, et coopérait de façon approfondie avec notre UIS dont il a été élu au Comité Exécutif lors de notre Conférence internationale du 20 au 27 juin 2011.

L’investissement complet du camarade pour défendre les intérêts de la classe ouvrière

d’Egypte a permis d’arracher de nombreux acquis pour les travailleurs et de leur ouvrir des perspectives. Malgré les difficultés vécues en Egypte, le Syndicat Général des Travailleur de l’Agriculture, de l’Irrigation et de la Bonification des Terres d’Egypte s’est renforcé grâce au travail et à la conscience politique du Camarade Mohamed Abdel Halim Ahmed Abdel Hafiz.

Au travers de ce courrier, nous tenons à exprimer nos condoléances à sa famille ainsi qu’à l’ensemble des membres du Syndicat. Encore une fois, au nom de l’ensemble des militants de notre Union Internationale des Travailleurs de l’Agriculture et de l’Alimentation, nous exprimons toute notre solidarité

militante au Syndicat Général des Travailleurs de l’Agriculture, de l’Irrigation et de la Bonification des Terres d’Egypte.

Pour l’UISTAACT : Julien HUCK Secrétaire Général

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RAPPEL : Concernant les cotisations dues à partir de votre affiliation à notre Union Internationale, la Conférence et le Comité Exécutif de notre Union ont décidé un barème s’établissant comme suit :

- 0,20 centimes d’euro/an par adhérant pour les syndicats des pays développés - 0,05 centimes d’euro/an par adhérant pour les syndicats des pays en développement en capacité

de payer - 0,02 centimes d’euro/an par adhérant pour les organisations des pays en développement faibles - le versement d’une cotisation symbolique pour les organisations syndicales en très grande

difficulté.

REMINDER: Regarding the dues payable for membership to our International Union, the Conference and the Executive Committee of our Union have decided on a payment schedule determined as follows:

- 0.20 euro cents per year for yeach member for unions in developed countries - 0.05 euro cents per year for yeach member for trade unions in developing countries able to pay - 0.02 euro cents per year for yeach member for weak organisations in developing countries - the payment of a symbolic contribution for the unions in great difficulty.

RECORDATORIO: En relación con las cuotas adeudadas desde su afiliación a nuestra Unión Internacional, la Conferencia y el Comité Ejecutivo de nuestra Unión han decidido un baremo que se establece como sigue:

- 0,20 céntimos de euros/año por afiliado para los sindicatos de los países desarrollados; - 0,05 céntimos de euro/año por afiliado para los sindicatos de los países en desarrollo con

capacidad para pagar; - 0,02 céntimos de euros/año por afiliado para los sindicatos de los países en desarrollo débiles; - pago de una cuota simbólica para las organizaciones sindicales con graves dificultades.

TITULAIRE DU COMPTE : UIS AGRO ALIMENTAIRE

IBAN : FR76 3000 3035 9200 0508 4749 992 BIC-ADRESSE SWIFT : SOGEFRPP

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