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ROYAUME DU MAROC UNIVERSITE MOHAMMED V - SOUISSI
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE RABAT
ANNEE : 2008 THESE N°
L’ABORD DU CALICE SUPERIEUR DANS LA CHIRURGIE
PERCUTANEE DU REIN : TECHNIQUE DE LA BASCULE DU REIN A
L’AIGUILLE 18 GAUGE.
APPROCHE TO THE SUPERIOR CALIX IN RENAL PERCUTANEOUS
SURGERY: 18 GAUGE NEEDLE RENAL DISPLACEMENT
TECHNIQUE.
THESE
Présentée et soutenue publiquement le : PAR
Mr. BOUSBAA
HICHAM
Né le 08 AOUT 1982 à MEKNES De L'école Royale du Service de Santé Militaire
Rabat
POUR L'OBTENTION DU DOCTORAT EN MEDECINE
MOTS CLES : Abord percutané du rein, ponction du calice supérieur,
technique de bascule du rein, traitement percutané des lithiases
urinaires, complications intra-thoraciques, radiologie
interventionnelle.
JURY
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BOUSBAA HICHAM
L’ABORD DU CALICE SUPERIEUR DANS LA
CHIRURGIE PERCUTANEE DU REIN : TECHNIQUE
DE LA BASCULE DU REIN A L’AIGUILLE 18
GAUGE.
Thèse présentée à la Faculté de médecine et de pharmacie de rabat
pour l’obtention du doctorat en médecine
DEPARTEMENT D’UROLOGIE HOPITAL MILITAIRE
MOULAY ISMAIL MEKNES
UNIVERSITÉ MOHAMED V FACULTÉ DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE
RABAT -MAROC-
2007-2008
3
A notre maître et président du jury Monsieur le
professeur
BEDDOUCH AMOQURANE
PROFESSEUR D'UROLOGIE CHEF DU SERVICE D'UROLOGIE DE HOPITAL MILITAIRE
MOULAY ISMAIL -MEKNES-
Vous nous faites le grand honneur de présider le Jury de cette thèse
Nous avons toujours admiré en vous l’étendue des connaissances,
La rigueur dans le travail ainsi que la gentillesse
Que vous ne cessiez de témoigner.
J’ai eu l’immense privilège d’apprécier votre rigueur scientifique et vos
Qualités pédagogiques et humaines.
Veuillez trouver ici, cher Maître, l’expression de notre fidèle
reconnaissance et notre profond respect.
4
A notre maître et directeur de thèse
Monsieur le professeur
LEZREK MOHAMMED
Professeur à la Faculté de Médecine et de pharmacie de rabat
Adjoint du Chef du Service d’urologie à l’hôpital
MILITAIRE MOULAY ISMAIL – MEKNES-
Vous avez veillé à ce que ce travail soit mené à bon escient en prodiguant conseils
et encouragements
Nous admirons en vous vos grandes qualités humaines, votre
compétence scientifique et votre dynamisme.
Qu’il nous soit permis de vous exprimer le témoignage de notre profonde reconnaissance et nos sincères remerciements.
5
A notre maître et juge de thèse
Monsieur le professeur agrégé
AMEUR AHMED
PROFESSEUR D'UROLOGIE
SERVICE D'UROLOGIE DE L'HOPITAL MILITAIRE MOHAMED V RABAT
Nous sommes très touchés par l’honneur que vous nous faites en acceptant de juger
ce modeste travail.
Nous tenons à vous exprimer notre haute considération pour vos
qualités humaines et scientifiques.
Soyez assuré de notre gratitude et nos sentiments les plus respectueux.
6
A notre maître et juge de thèse
Monsieur le professeur agrégé
NOUINI YASSINE
PROFESSEUR D'UROLOGIE
SERVICE D'UROLOGIE A
HOPITAL AVICENNE
RABAT
Nous sommes très sensibles à la gentillesse avec laquelle
Vous avez accepté de juger notre travail.
Nous admirons en vous votre modestie, votre rigueur scientifique et vos
hautes qualités humaines.
Soyez assuré de notre gratitude et nos sentiments les plus respectueux.
7
A notre maître et juge de thèse
Monsieur le professeur agrégé
EL KHADER KHALID
PROFESSEUR D'UROLOGIE
SERVICE D'UROLOGIE B
HOPITAL AVICENNE
RABAT
Vous nous avez fait un grand honneur de juger ce travail.
Nous admirons en vous vos qualités humaines, votre compétence
scientifique et votre dynamisme.
Soyez assuré de notre gratitude et nos sentiments les plus respectueux
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A
Dr. AMMANI ABDELGHANI UROLOGUE
SERVICE D'UROLOGIE DE L'HOPITAL MILITAIRE
MOHAMED V RABAT
Permettez moi de vous remercier de l’amabilité avec
laquelle vous avez accepté de m'aider dans la réalisation de ce modeste travail
Votre disponibilité, vos qualités scientifiques et votre
rigueur professionnelle sont un exemple à suivre
Puisse ce travail vous satisfaire et témoigner de ma profonde gratitude.
9
A
DR. BAZINE KHALIL
RESIDENT EN UROLOGIE
SERVICE D'UROLOGIE
HMMI
MEKNES
Que je remercie pour ses conseils précieux et son
approche pragmatique aussi bien pour
l’élaboration de la méthodologie que pour
l’interprétation des résultats
Sa disponibilité quotidienne et son esprit de
synthèse ont été décisifs sur l’approche théorique
du problème
Que ce modeste travail soit le témoignage de ma
sincère reconnaissance
10
11
A
Mon très cher père ALLAL
Pour ton amour profond, ton soutien continu, tes sacrifices sans
limites et pour les nobles qualités qui m’ont permis de m’épanouir au sein d’une chaleur familiale enviable.
Nulle dédicace ne saurait exprimer ce que je voudrais t’offrir à
travers ce travail, en témoignage de mon grand amour et de mon éternelle reconnaissance.
Que Dieu tout puissant te prête santé, longue vie, bonheur et
quiétude.
12
A
Ma très chère mère NAJAT SAAD
Je ne trouverai jamais les mots pour t’exprimer ma grande
reconnaissance pour la joie, l’amour la tendresse et le bonheur que tu n’as cessé de m’offrir depuis ma naissance.
Les pulsions de ton cœur, tes larmes et les prières ferventes qui
m’ont accompagné durant toutes ces années de travail et d’effort ont été pour moi les dopants quotidiens et la motivation affective nécessaire.
Que ce modeste travail soit le témoignage de mon amour éternel et
ma reconnaissance pour tous tes sacrifices.
Que Dieu t’accorde bonne santé et longue vie.
13
A
La mémoire de mon Grand-père BOUSBAA LAHSSEN
J’aurais tant souhaité qu’il soit présent ce jour.
Que Dieu le bénisse et lui accorde sa miséricorde.
A
Ma sœur WAFAE,
POUR TOUT SON SOUTIEN QU’ELLE NE CESSE DE
M’OFFRIR
BONNE CHANCE DANS TES ETUDES.
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A Mes amis médecins de HMMI MEKNES
Lt-COL. MOUDDEN MOHAMED KARIM, CDT
AJANA ABDERAHMANE, CDT CHAAR ABDELMOUNAIM, CDT NOUREDINE HASSANE
A Mes amis de toujours
ALAE BOUTAYEB, ADIL ZAGMOUT, ANOUAR KADAF, YOUSSEF MIKOU, SALAH EL OUARIAGHLI, MAROUANE TOUZANI, BOUTAHRI MOHAMED…
A
Tous ceux que j’aime…
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Résumé :
Nous présentons notre expérience de l'approche du calice
supérieur, en insistant sur les techniques de déplacement
rénal pour faciliter l'accès au calice supérieur tout en
réduisant la morbidité intra-thoracique s'y associant. Nous
décrivons la technique de déplacement rénale avec
l'aiguille 18 gauge, en passant en revu toutes les techniques
variées pour la ponction du calice supérieur.
MATERIELS ET METHODES :
De janvier 2003 à mai 2006 nous avons réalisé 140 NLPC
(chez 138 patients) en position latérale modifiée. Dans 65
cas l'indication de l'approche par calice supérieur a été
posée (calcul caliciel supérieur, calcul coralliforme, calcul
de l'uretère proximal, calcul associé avec une obstruction
primaire de la jonction pyélo urétérale). Nous avons utilisé
3 techniques de ponctions : la technique de triangulation
pour les reins relativement bas situées, la technique de
déplacement pour les reins hautement situées, dont la
technique consiste à ponctionner un calice inférieur avec
aiguille 18 gauge, ensuite de pousser la partie proximale de
l'aiguille en direction céphalique ; le rein est alors poussée
16
caudalement par la manœuvre du levier. Quand le rein est
fixé, la technique de déplacement a été réalisée par le
néphroscope et la gaine d'Amplatz, à travers le calice
inférieure.
17
RESULTATS :
L'accès percutané du calice supérieur du rein à été
possible dans 62 cas : 28 avec la technique de triangulation,
26 par la technique de déplacement rénal par l'aiguille 18
gauge, et 8 après déplacement rénal par le néphroscope. 3
échecs ont été observés sur des reins immobiles
secondairement à une opération antérieure. La majorité
des ponctions ont été réalisées entre la 12e et la 11
e côte,
et aucune en dessus de la 10e côte. Une perforation
intestinale a été observée chez un patient paraplégique;
qui a été traitée médicalement, mais cette complication est
non directement liée à la procédure. Aucune complication
intra-thoracique n'a été notée.
CONCLUSION :
L'accès percutané du calice supérieur peut être réalisé par
différentes techniques. La technique de déplacement
rénale permet un accès au calice supérieur en évitant les
complications intra- thoraciques, mais dont la limite se
trouve seulement pour les reins immobiles. Notre technique
de bascule du rein par l'aiguille 18 gauge est moins invasive
18
et permet un gain de temps considérable par rapport au
déplacement par le néphrocope.
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Abstract:
We present our experience of percutaneous approaches to
the renal superior calyx, while insisting on renal
displacement techniques to facilitate the puncture of the
superior calyxes and to decrease intra-thoracic morbidity.
We describe a renal displacement technique using an 18
gauge needle, with a review of the various techniques for
the superior calyx puncture.
Material and methods:
From January 2003 to May 2006 we performed 140 NLPC
(in 138 patients) in the flank split leg modified position. In
65 cases the indication of a superior calyx approaches was
posed (superior calyx calculi, stag-horn calculi, proximal
ureteral calculi, calculi associated with primary
ureteropelvic junction obstruction). We used 3 techniques
for the puncture: Triangulation technique is used for the
relatively low kidneys. For higher kidney, the needle renal
displacement technique is carried out: while puncturing the
lower calyx with an 18 gauge needle, we push the proximal
end of the needle in the cephalic direction; the kidney is
pushed caudally by the lever maneuver. And when the
20
kidney is fixed, displacement is performed by the
nephroscope and the Amplatz sheath through a lower pole
access.
21
Results:
The percutaneous access of the renal upper pole was
possible in 62 cases: 28 by triangulation technique, 26 after
needle renal displacement and 8 after kidney displacement
with the nephroscope. 3 failures immobile kidneys,
secondary to a previous operation were noted. Most of the
punctures were made between the 12th and 11th rib, and
none above the 10th rib. Bowel perforation was noted in 1
paraplegic patient managed medically but was not directly
related to the procedure. No intrathoracic complication was
noted.
Conclusion:
Renal upper pole percutaneous access can be performed
using several techniques. Renal displacement techniques
make the superior calyx accessible while avoiding intra-
thoracic complications, but are effective only when the
kidney is mobile. Needle renal displacement technique is
less invasive and time consuming than renal nephroscope
displacement.
22
gauge
gauge
néphroscopegaine d’Amplatz
accès percutané
triangulation
néphroscope
23
accès percutané
néphroscope
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Table des matières :
I. INTRODUCTION :
II. HISTORIQUE : III. ANATOMIE CHIRURGICALE DU REIN :
A. DESCRIPTION :
B. RAPPORTS DES REINS :
C. VASCULARISATION ET INNERVATION :
D. ORIENTATION DES CAVITES RENALES :
E. VARIATIONS ANATOMIQUES :
F. ANATOMIE RADIOLOGIQUE DU REIN :
1) MOYENS RADIOLOGIQUES:
2) MODALITES RADIOLOGUES POUR L'ACCES RENAL
PERCUTANES:
G. CONSIDERATIONS ANATOMIQUES RENALES AU
COURS DES PROCEDURES ENDOUROLOGIQUES :
a. RAPPORTS DU REIN AVEC LE DIAPHRAGME, LES COTES, ET LA
PLEVRE:
b. RAPPORTS DU REIN AVEC LE FOIE ET LA RATE :
c. RAPPORTS DU REIN AVEC LE COLON ASCENDANT ET
DESCENDANT:
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d. RAPPORTS ENTRE LES VAISSEAUX INTRA-RENAUX ET LE
SYSTEME COLLECTEUR RENAL:
e. CONSIDERATIONS CONCERNANT LE SYSTEME CALICIEL
RENAL:
H. RAPPEL SUR L'ABORD PERCUTANE DU REIN :
1) CHOIX DE LA TECHNIQUE DE REPERAGE : 2) TECHNIQUE DE PONCTION : 3) NOTRE TECHNIQUE DE REFERENCE : 4) VARIANTES : 5) AUTRES POSSIBILITES TECHNIQUES : 6) CAS PARTICULIERS : 7) LE SYSTEME ROBOTIQUE POUR L'ACCES
PERCUTANE :
I. NOTIONS DE RADIOPROTECTION :
IV. ABORD CALICIEL SUPERIEUR :
A. INDICATIONS :
B. L’ABORD SUPRA-COSTAL DU CALICE SUPERIEUR :
C. APPROCHES ALTERNATIVES POUR L'ACCES CALCIEL
SUPERIEUR : 1) LA TECHNIQUE DE TRIANGULATION : 2) LA BASCULE PAR LA GAINE D’AMPLATZ : 3) LA BASCULE PAR L’AIGULLE 18 GAUGE : 4) L'APROCHE ANTEROGRADE GUIDEE PAR
L'URETEROSCOPE: 5) L'APROCHE RETROGRADE :
V. MATERIELS ET METHODES :
VI. RESULTATS :
VII. DISCUSSION :
26
a. Changement de la position des reins: b. Choix de l'abord percutané: c. Morbidité de l'abord supra costal: d. Techniques alternatives :
VIII. CONCLUSION : IX. BIBLIOGRAPHIE :
27
I. Introduction :
Des révolutions en cascade ont bouleversé le schéma
thérapeutique classique de la lithiase urinaire, la destruction in situ et
l'extraction des calculs par des instruments divers sont devenues
possibles. [1]
Le traitement de la lithiase urinaire en général et rénale en
particulier a grandement bénéficié des progrès de la technologie
biomédicale. [2]
Jusqu'aux années quatre vingt le traitement de la lithiase urinaire
était pratiquement réalisé de façon excessive par la chirurgie ouverte
avec son cortège d'inconfort pour le chirurgien et le patient. [3,4]
Ce fut ensuite l'avènement de puissants générateurs d'ondes de
choc, (électro-hydrauliques, électromagnétiques ou piézoélectriques),
qui ont rendu possible la destruction des calculs par voie extracorporelle
sans ouverture cutanée ni endoscopique, sans anesthésie ou avec une
légère neuroleptanalgésie et qui est une méthode de choix pour les
calculs< 2cm de diamètre. [5]
La néphrolithotomie percutanée (NLPC) n'est pas un geste anodin.
Elle nécessite un équipement adéquat, un entraînement précis et doit
être exécutée par un chirurgien expérimenté. Le principe de cette
technique consiste à créer une néphrostomie suffisamment large pour
permettre la fragmentation et l'extraction des calculs par des instruments
appropriés. Son efficacité et sa fiabilité en matière de lithiase du haut
appareil urinaire en font à l'heure actuelle une méthode largement
28
employée, mais le recours à cette technique doit être un geste moins
invasif que la chirurgie à ciel ouvert et doit permettre le traitement
complet de la lithiase, que la néphrolithotomie y parvienne seule ou
associée à la lithotritie extracorporelle. [6]
Le défit le plus dur à relever est d’essayer d’accéder aux calculs
siégeant au niveau du calice supérieur en dessus de la 12e côte ; avec
les méthodes «classiques» par approche intercostale et sous-costale,
sans violation de l’espace pleural.
En plus, obtenir le meilleur accès à travers le calice approprié est
primordial pour le succès de l’intervention. Le calice supérieur permet
dans des situations variables un accès optimal au rein. [7]
Nous présentons notre nouvelle technique de bascule par l’aiguille
18 gauge pour faciliter cet abord, tout en réduisant la morbidité s’y
associant.
29
II -HISTORIQUE :
La chirurgie percutanée pour calcul rénal est née en 1976 avec
Fernström. [4] Elle est développée par Alken, Marberger et Wickham en
1981[8] puis introduite en France par Le Duc et Valencien en 1983. [6]
Au Maroc, la première NLPC a été réalisée en 1985. [9]
Cette néphrolithotomie percutanée a pour principe l’extraction des
calculs rénaux à travers un tunnel de néphrostomie créé par voie
transcutanée permettant ainsi le passage d’instruments endoscopiques
susceptibles d’extraire, de broyer ou de pulvériser les calculs.
Elle comprend trois temps essentiels : la ponction des cavités
rénales, la création du tunnel, la lithotritie proprement dite et le drainage.
La collaboration entre un radiologue interventionniste entraîné aux
techniques d’abord percutané et d’un urologue endoscopiste est la
meilleure garantie de succès. Néanmoins, tout urologue doit être
capable de maîtriser cette intervention. [10]
Quelques dates importantes dans l'histoire de la néphrolithotomie
percutanée : [1,11]
En 1954, Wickham a utilisé la ponction percutanée pour
réaliser une pyélographie descendante.
Goodwin a établit le principe en 1955.
En 1976, Femstrom et johansson ont réalisé une
néphrostomie percutanée avec dilatation progressive d'un
tunnel de façon à pouvoir admettre une pince et saisir le calcul
30
rénal, cette manipulation fut réalisée sous contrôle
radiologique exclusif.
La technique a été introduite en France par Valencien et Le
Duc en 1983.
Cette technique a été améliorée au cours des années quatre
vingt, en Allemagne, aux Etats Unis et en Grande Bretagne.
Alken de Mayence perfectionna le principe en apportant un
contrôle visuel à cette manipulation et en mettant au point un
néphroscope rigide. Les progrès de la chirurgie furent dés lors
rapides, notamment en ce qui concerne la technique et la
tunnélisation ainsi que l'efficacité de l'instrumentation en
particulier celle des lithotriteurs endocorporels.
Le premier congrès de chirurgie rénale percutanée a été
organisé par Wickham et Miller à Londres en 1983.
En 1984, Une démonstration opératoire en directe a eu lieu à
Paris.
La première série pédiatrique de chirurgie percutanée a été
rapportée par Woodside et al. en 1985 et en 1997, Ellal et
Jackman ont décrit l’utilisation d’accès miniaturisé pour
néphrolithotomie percutanée chez l’enfant avec une très faible
morbidité et qui semble moins importante que celle de la
technique standard.
31
En 1998, Pearle et ses collègues ont présenté leur expérience
de la néphrolithotomie percutanée sur des malades obèses
(l'index corporel supérieur à 30), et le résultat était semblable à
celui d'une population normale.
En 1995, Potamianos, P. Davies, B.L. and Hibberd, R.D du
collège impériale de London ; commencent à introduire la
chirurgie robotique dans la chirurgie percutanée du rein.
En 17 juillet 1998, le premier véritable procédé télé chirurgical
urologique a été réalisé : un accès rénal percutané réussi dans
un délai de 20 min sans complications, avec une liaison
électronique entre Baltimore et Rome (Italie). [11b]
Au niveau de notre service :
En 1997 : première néphrolithotomie percutanée.
En 2003 : développement de la position latérale modifiée.
En 2006 : développement de la technique de bascule par
l'aiguille 18 gauge.
32
III. ANATOMIE CHIRURGICALE DU REIN:
A-DESCRIPTION : [12]
1) Configuration externe :
SITUATION. — Les reins sont appliqués sur la paroi abdominale
postérieure, en arrière du péritoine, l'un à droite, l'autre à gauche de la
colonne vertébrale.
FORME ET ORIENTATION. — Leur forme est comparable à celle d'un
haricot. Ces organes sont allongés de haut en bas, aplatis d'avant en
arrière, et leur bord concave regarde en dedans.
En définitive, on distingue à chaque rein : deux faces convexes, l'une,
antérieure, l'autre, postérieure; deux bords, l'un, externe, convexe l'autre,
interne, échancré à sa partie moyenne, qui répond au hile de l'organe;
enfin, deux extrémités ou pôles, l'une, supérieure, l'autre, inférieure.
Le grand axe de chaque rein n'est pas exactement vertical; il est un
peu incliné de haut en bas et de dedans en dehors de telle manière que
l'extrémité supérieure du bord interne du rein est à 3 ou 4 centimètres de
la ligne médiane, tandis que son extrémité inférieure est à 5 ou 6
centimètres de cette ligne.
De plus, les reins ne sont pas dans un plan frontal, c'est à dire que
leur aplatissement n'est pas directement antéropostérieur. En effet, leur
face antérieure regarde en avant et en dehors et leur face postérieure
regarde en arrière et en dedans.
33
DIMENSIONS ET POIDS. — Le rein mesure en moyenne 12 centimètres
de longueur, 6 centimètres de largeur et 3 centimètres d'épaisseur .Il
pèse environ 140 grammes chez l'homme et 125 grammes chez la
femme.
COULEUR ET CONSISTANCE. —Le rein est d'une couleur rouge brun; sa
consistance est ferme et son parenchyme est assez résistant.
FIGURE 1 : A : section coronale montrant l'inclinaison vers
l'intérieur du pole supérieur des reins. B: Coupe Sagittale montrant le placement antérieur du pôle inférieur du rein droit. [1]
34
MOYENS DE FIXITE : ENVELOPPE FIBREUSE ET CAPSULE ADIPEUSE DU
REIN.
— On admet depuis longtemps que les vaisseaux rénaux et le péritoine
pariétal contribuent pour une large part au maintien des reins dans leur
situation et leur orientation normales. En réalité, le péritoine qui recouvre
la face antérieure des reins ne joue qu'un faible rôle dans la fixation de
ces organes, car, après ablation de leur revêtement péritonéal, les reins
ne subissent aucun déplacement.
La direction à peu près transversale des vaisseaux rénaux montre
également que les tractions exercées sur eux par les reins sous
l'influence de la pesanteur sont de peu d'importance, sans quoi ces
vaisseaux auraient une direction oblique en bas et en dehors afin de
pouvoir s'opposer efficacement au déplacement des reins.
LE PRINCIPAL MOYEN DE SUSTENTATION DES REINS EST
REALISE PAR UNE ENVELOPPE FIBREUSE ET UNE CAPSULE
ADIPEUSE PERI RENALE.
a) ENVELOPPE FIBREUSE DU REIN :
L'enveloppe fibreuse péri rénale, appelée encore fascia rénal ou péri
rénal, est une dépendance du fascia propria, c'est-à-dire de la couche de
tissu conjonctif qui double le péritoine.
Le long et un peu en arrière du bord externe du rein, le fascia propria,
en général celluleux et lâche, se différencie, en effet, en une lame
35
fibreuse assez dense et résistante qui se divise en deux feuillets ou
fascias, l'un, antérieur, l'autre, postérieur (fig. 3).
Il était classique de dire, avec Gerota, que le feuillet postérieur ou
rétro rénal s’étendait sur la face postérieure du rein, en avant du carré
des lombes et du psoas, et se confondait en dedans de ce dernier
muscle avec le tissu conjonctif qui entoure les gros vaisseaux pré
vertébraux, tandis que le feuillet antérieur ou pré rénal passait sur la face
antérieure du rein, du pédicule rénal et des gros vaisseaux pré
vertébraux, et se continuait sur la ligne médiane avec celui du côté
opposé.
D'après cette manière de voir, les deux loges rénales comprises de
chaque côté entre les feuillets pré rénal et rétro rénal communiquaient
l'une avec l'autre en avant des gros vaisseaux pré vertébraux.
Or la clinique a montré qu'une pareille conception ne pouvait être, car
jamais l'on n'a vu un abcès péri néphrétique se propager d'un côté à
l'autre. Les feuillets pré rénal et rétro rénal du fascia péri rénal se
présentent, en effet, de la manière suivante (fig. 2 et 3) : Ils s'étendent
l'un en avant, l'autre en arrière du rein, et se réunissent l'un à l'autre : en
haut, au-dessus de la capsule surrénale et, en bas, au-dessous du pôle
inférieur du rein (fig. 2); en dedans, enfin, ils s'unissent d'une part entre
eux ou aux éléments du pédicule rénal (fig.3 et 5),et aussi, par de
nombreux tractus, au tissu conjonctif qui enveloppe les troncs
vasculaires, les nerfs, les ganglions nerveux et les ganglions
lymphatiques pré vertébraux (Vecchi,Laboureau).
36
Ainsi les feuillets pré rénal et rétro rénal du fascia péri rénal forment
une enveloppe complète autour du rein et de la capsule surrénale et
délimitent une loge rénale entièrement close de toutes parts.
L'enveloppe fibreuse péri rénale envoie entre le rein et la glande
surrénale une expansion fibreuse, la lame inter surréno-rénale
(Delamare), qui sépare la capsule adipeuse du rein de
celle de la surrénale (fig. 2).
Le feuillet antérieur de l'enveloppe fibreuse périrénale est séparé par
une mince couche de tissu cellulaire lâche, soit du péritoine, soit du
fascia d'accolement formé par l'union du péritoine pariétal prérénal au
péritoine viscéral des organes placés devant lui.
Le feuillet postérieur est solidement attaché au diaphragme depuis
l'extrémité supérieure de la tunique fibreuse périrénale jusqu'au bord
inférieur du diaphragme.
Plus bas, le feuillet rétrorénal est séparé de l'aponévrose du carré
des lombes par une couche adipeuse « pararénale » (Gerota), dont
l'épaisseur variable s'accroît de dedans en dehors (fig. 3, 4 et 8).
L'en L’enveloppe fibreuse du rein et de la glande surrénale est encore
solidement fixée tout le long du bord interne de la glande surrénale par
les nombreux vaisseaux et nerfs de cette glande, qui entrent en étroite
connexion avec l’enveloppe fibreuse qu’ils traversent.
37
Fig.2 : fascia péri rénal en coupe para sagittale.
[2]
38
Fig. 3 : — Fascia péri rénal en coupe horizontale sur un jeune enfant (d'après
Laboureau ; schématique). [3]
39
b) CAPSULE ADIPEUSE DU RIEN : — Le fascia péri rénal n'est pas en contact immédiat avec le rein et
la capsule surrénale. Il en est séparé chez l'adulte par une lame
cellulo-graisseuse, molle, fluide, connue sous le nom de capsule
adipeuse du rein.
La capsule adipeuse s'insinue entre le rein et la capsule
surrénale.
L'épaisseur de la couche graisseuse périrénale présente de très
nombreuses et grandes variations individuelles qui dépendent de
l'âge et de l'embonpoint du sujet.
Pendant les premières années de la vie, la capsule adipeuse
du rein est représentée par une mince lame de tissu cellulaire lâche
contenant quelques rares lobules adipeux.
La graisse se développe surtout à partir de la huitième année
(Sappey). Chez l'adulte, la capsule adipeuse présente son maximum
d'épaisseur le long des bords du rein, surtout le long du bord externe.
Elle est plus épaisse à l'extrémité inférieure qu'à l'extrémité supérieure,
plus épaisse également sur la face postérieure du rein que sur sa face
antérieure, où elle est souvent en couche très mince. Les lobules
adipeux sont séparés les uns des autres par des travées conjonctives
qui s'étendent de la surface du rein au fascia périrénal. Ces travées sont
fines et peu résistantes, mais elles sont en si grand nombre qu'elles
forment dans leur ensemble un lien solide entre le rein et sa tunique
fibreuse.
40
Le moyen de fixité est réalisé par les enveloppes du
rein comprend : d'une part, le fascia périrénal, qui est
solidement uni au diaphragme en haut et en arrière,
et qui est également relié par de nombreux tractus
conjonctifs ainsi que par les rameaux vasculaires et
nerveux de la glande surrénale, aux vaisseaux et aux
ganglions prévertébraux ; d’autres part, les
innombrables travées cellulo-fibreuses de la capsule
qui relient le rein au fascia périrénal.
41
Fig. 4 : Coupe verticale et antéro-postérieure du rein droit, destinée à monter la disposition
de l’enveloppe du rein. [4]
42
Fig. 5 : coupe transversale passant par le rein droit montrant l’organisation de la
graisse et le fascia périrénale. [5]
Graisse perirénale
43
Fig. 6 : Coupe verticale et antéropostérieure du rein gauche et de la région sous phrénique
gauche destinée à monter la disposition de l’enveloppe fibreuse du rein. [6]
44
2) -Conformation interne :
a) Sinus du rein :
Le sinus du rein est une cavité, une poche, dont l'ouverture est au hile
et dont les parois sont constituées par le parenchyme rénal.
Le sinus rénal, dont la profondeur moyenne mesure 3 centimètres,
contient, dans du tissu cellulo-graisseux, les ramifications des vaisseaux
rénaux, les nerfs et les premiers segments de l'appareil excréteur du
rein, appelés calices et bassinet.
Pour examiner la configuration du sinus du rein, il faut d'abord
pratiquer une coupe vertico-transversale menée du bord externe au hile
du rein, à égale distance des deux faces.
Si l'on enlève ensuite tout le contenu du sinus, vaisseaux et canaux
excréteurs qu'il faut sectionner au ras de la surface de la poche, on voit
que la paroi sinusienne est très irrégulière. Elle présente des saillies
coniques, les papilles, séparées les unes des autres par des surfaces
irrégulières, convexes, en forme de bourrelet (fig. 7).
Les papilles mesurent de 4 à 10 millimètres de hauteur.
Leur volume et leur forme sont variables. Il existe de petites papilles
assez régulièrement coniques, appelées papilles simples. Il en est aussi
de volumineuses dont la surface est parcourue de la base au sommet
par deux ou trois sillons de profondeur variable. Ces sillons
indiquent que ces grosses papilles résultent de la réunion de deux ou
trois papilles simples. On les appelle papilles composées.
45
Le nombre des papilles varie de quatre à vingt. Cela tient surtout à ce
que la proportion entre le nombre de papilles simples et celui des
papilles composées diffère d'un sujet à l'autre. On en compte en
moyenne de huit à dix.
Le sommet des papilles est arrondi et perforé de petits pertuis,
visibles à la loupe, dont l'ensemble constitue l'area cribrosa. Ce sont les
orifices par lesquels les canaux collecteurs des tubes urinifères
déversent leur contenu. L'area cribrosa des papilles simples présente de
dix à vingt orifices; sur les papilles composées, ce nombre est deux ou
trois fois plus grand.
b) Structure du rein : (Configuration d'une coupe du
parenchyme rénal)
Le rein est formé d'un parenchyme qu'entoure une capsule fibreuse.
Capsule. — II ne faut pas confondre la capsule propre du rein avec
son enveloppe fibreuse ou fascia périrénal, dont elle est séparée par la
capsule adipeuse.
La capsule du rein est une membrane directement appliquée sur le
parenchyme rénal. Elle est unie au rein par des tractus conjonctifs qui
pénètrent dans l'organe. Ces tractus sont très ténus; aussi est-il facile de
séparer la capsule du parenchyme rénal. Au niveau du hile, la capsule
se réfléchit dans le sinus, tapisse ses parois et se continue
avec la tunique conjonctive des calices et des vaisseaux, au moment où
ceux-ci s'enfoncent dans le parenchyme rénal.
46
SUBSTANCE MEDULLAIRE — Elle est représentée sur la coupe par des
zones triangulaires de couleur rouge foncée, striées parallèlement au
grand axe du triangle. Ces zones triangulaires représentent la section de
masses coniques appelées pyramides de Malpighi.
Les pyramides de Malpighi sont, dans chaque rein, au nombre de huit
à dix environ. Leur sommet proémine dans le sinus et constitue les
papilles. Les pyramides, comme les papilles, sont, les unes, simples, les
autres, composées, c'est-à-dire formées par la réunion de deux ou trois
pyramides simples.
SUBSTANCE CORTICALE. — La substance corticale, de couleur jaune
rougeâtre, friable et moins consistante que la substance médullaire,
entoure les pyramides de Malpighi, sauf les papilles. Elle forme, d'une
part, une épaisse couche périphérique qui sépare la base des
pyramides de Malpighi de la surface du rein ; d'autre part, elle pénètre
entre les pyramides de Malpighi; ces prolongements qui séparent les
unes des autres les pyramides de Malpighi sont appelés colonnes de
Berlin.
La couche périphérique de la substance corticale se compose de
deux parties, les pyramides de Ferrein et le labyrinthe.
Les pyramides de Ferrein, d'aspect strié comme les pyramides de
Malpighi, semblent prolonger celles-ci vers la surface du rein ; elles
s'étendent, en effet, en se rétrécissant, de la base des pyramides de
Malpighi jusqu'au voisinage de la périphérie du rein qu'elles n'atteignent
pas. On compte environ 500 pyramides de Ferrein par pyramide de
Malpighi.
47
Le labyrinthe, d'aspect granuleux, sépare les pyramides de Ferrein
les unes des autres et de la surface du rein. C'est encore le labyrinthe
qui constitue les colonnes de Bertin.
L'aspect granuleux du labyrinthe est dû à la présence d'innombrables
granulations rougeâtres, appelées corpuscules de Malpighi.
Le parenchyme rénal est essentiellement constitué par les tubes
urinifères dont l'étude est du domaine de l'histologie.
Lobes du rein. — Les reins de l'homme se composent de plusieurs lobes
soudés entre eux. Chaque lobe comprend : 1° une pyramide de
Malpighi; 2° la zone de substance corticale qui entoure la pyramide et la
prolonge jusqu'à la surface du rein.
Dans chaque lobe on peut distinguer autant de lobules qu'il existe de
pyramides de Ferrein.
La lobation est très apparente chez le fœtus, où elle se traduit par la
présence, à la surface du rein, de sillons qui répondent aux limitent des
lobes rénaux.
Chez certains mammifères, les lobes du rein restent toujours distincts
les uns des autres. (J. Hureau).
48
Fig. 7 : Coupe frontale du rein
montrant la configuration du
parenchyme rénal et du sinus du rein. [7]
49
B- Rapports des reins :
Les connexions que nous allons envisager s'établissent entre les
reins et les organes voisins par l'intermédiaire de la capsule adipeuse et
du fascia péri rénal.
1) ° Face postérieure, (fig. 4 à 8). — Les reins ont, en arrière, à peu
près les mêmes rapports à droite et à gauche. Ils s'appliquent en haut
sur le diaphragme, en bas sur la paroi lombaire. On peut donc distinguer
deux segments à leur face postérieure, un segment diaphragmatique et
un segment lombaire.
Fig. 8 : — Rapports postérieurs des reins.
[8]
50
a) Le segment diaphragmatique répond : sur un premier plan, à la
mince lame charnue qui se détache de l'arcade du psoas, du ligament
cintré du diaphragme et de l'arcade fibreuse tendue entre le sommet de
la douzième côte et celui de la onzième; il répond également
ces trois arcades fibreuses; plus loin, au sinus pleural costo-
diaphragmatique qui descend jusqu'au niveau du bord supérieur de la
première vertèbre lombaire; plus loin encore, aux douzième et onzième
côtes et au onzième espace intercostal.
Le bord inférieur du poumon reste au-dessus de l'extrémité
supérieure du rein. Quand la douzième côte est longue, le cul-de-sac
pleural croise cet os à 8 centimètres de la ligne médiane. Quand la
douzième côte a une longueur inférieure à 6 centimètres, la plèvre la
déborde en bas dans toute son étendue.
Parfois les faisceaux du diaphragme qui proviennent du ligament
cintré font défaut.
Le fascia péri rénal entre alors directement en contact, à travers cet
hiatus costo-diaphragmatique, avec le tissu sous-pleural.
b) Le segment lombaire: est en rapport avec les parties molles de la
fosse lombaire comprise entre la colonne vertébrale, la douzième côte et
la crête iliaque.
Sur un premier plan, on trouve : le psoas, le fascia iliaca qui le
recouvre, le carré des lombes et son aponévrose. Mais ce dernier
muscle et son revêtement aponévrotique sont séparés du fascia
rétrorénal par la couche graisseuse pararénale dans laquelle cheminent
le douzième nerf intercostal, le grand abdomino-génital et le petit
51
abdomino-génital ; ces nerfs sont appliqués sur la face postérieure de
l'enveloppe fibreuse du rein. Le tissu graisseux pararénal est un tissu
assez dense, ce qui permet de le distinguer, sur le vivant, de la graisse
fluide qui forme la capsule adipeuse.
Le rein déborde en dehors le carré des lombes et entre en rapport,
toujours par l'intermédiaire de la couche graisseuse pararénale, avec
l'aponévrose d'insertion du transverse que renforce, près de la douzième
côte, le ligament lombo-costal. Cette aponévrose tendineuse constitue
dans cette région le fond du triangle de Grynfeltt.
L'aponévrose tendineuse postérieure du transverse se prolonge sur la
face postérieure du carré des lombes jusqu'aux apophyses costiformes
des vertèbres lombaires. Entre le carré des lombes et l'aponévrose du
transverse courent les deux premières artères lombaires et les veines
correspondantes.
En arrière s'étendent les muscles spinaux et le grand dorsal.
Le bord externe des muscles spinaux forme la limite interne du
triangle de Grynfeltt. En dehors des muscles spinaux, la partie externe
du segment lombaire des reins se projette sur l'aire de ce triangle et
n'est séparée des plans superficiels, en dehors du carré des lombes, que
par l'aponévrose du transverse et par le grand dorsal (fig. 8et 9).
52
Fig. 9 : — Coupe horizontale de la région lombaire et du rein gauches, destinée à
montrer les rapports de la face postérieure et du bord interne du rein au niveau du pédicule
rénal (schématique).[9]
53
Fig.10. : Rapports antérieurs du rein droit. Préparation faite sur un sujet dont les organes avaient été fixés in
situ. [10]
54
2) ° Face antérieure. — Les rapports de la face antérieure des reins
sont différents à droite et à gauche.
REIN DROIT. — Le rein droit est en rapport en avant avec l'angle
colique droit, la deuxième portion du duodénum et le foie (fig. 10 et 11).
L'angle colique droit répond à l'extrémité inférieure du rein droit.
Tantôt le côlon se coude immédiatement au-dessous du rein en
décrivant une anse qui s'adapte à la courbure du pôle inférieur rénal;
tantôt l'angle colique recouvre la partie inférieure de la face antérieure
du rein droit. A ce niveau, le côlon n'a pas de méso et la paroi colique
est séparée du fascia prérénal par un fascia d'accolement résultant de la
soudure du péritoine pariétal au péritoine colique (fig. 4).
La deuxième portion du duodénum croise la face antérieure du
pédicule rénal et entre en contact avec le rein le long de son bord
interne. Bien entendu, le fascia de Treitz sépare le duodénum des
organes qu'il recouvre.
Le foie, enfin, s'applique sur toute la surface antérieure du rein qui
n'est pas recouverte par le côlon et le duodénum. Il entre ainsi en
rapport avec la plus grande partie de la face antérieure du rein droit qui
marque sur la face inférieure du foie l'empreinte rénale.
Cependant il n'y a pas contact direct entre le foie et le rein. Entre ces
deux organes s'enfonce un cul-de-sac péritonéal qui se réfléchit au
voisinage de l’extrémité supérieure du rein.
Le fond de ce cul-de-sac est fréquemment divisé en deux parties par
un repli du péritoine, appelé ligament hépatorénal. Ce ligament se
présente comme un repli du feuillet inférieur du ligament coronaire.
55
— Quand la réflexion du péritoine se fait au-dessous du pôle
supérieur du rein, le foie, entre alors, en haut, en connexion directe avec
la partie du fascia prérénal qui déborde la ligne de la réflexion du
péritoine.
REIN GAUCHE. — La face antérieure du rein gauche peut être divisée
au point de vue de ses rapports en trois segments : supérieur ou sus-
colique, moyen ou colique et inférieur ou sous-colique.
Segment supérieur. — La rate s'appuie par sa face rénale sur la
partie supéro-externe de la face antérieure et du bord externe du
rein gauche.
L'extrémité gauche du corps du pancréas et la queue de cet organe,
accompagnées des vaisseaux spléniques, passent en avant du hile et
de la face antérieure du rein gauche. C'est en
un point variable de la face antérieure du rein, en général vers sa partie
moyenne, que le péritoine postérieur de la queue pancréatique se
réfléchit sur le péritoine rénal.
A gauche de ce repli péritonéal pancréatico-rénal, les deux organes
sont en contact par leurs surfaces péritonéales, tandis qu'à droite ils sont
sépares l'un de l'autre par un fascia produit par l'accolement du
revêtement péritonéal postérieur du pancréas au péritoine pariétal
prérénal.
La queue du pancréas atteint souvent la base de la rate et l'extrémité
inférieure de son hile (fig. 11).
56
Quand la queue du pancréas n'atteint pas la rate, la face antérieure
du rein est en rapport, en avant, avec l'épiploon pancréatico-splénique et
son contenu, les vaisseaux spléniques.
L'estomac est en relation avec une zone triangulaire de la face
antérieure du rein, limitée en bas par le pancréas, en haut et à gauche
par la rate, à droite par la capsule surrénale (fig. 11). Dans l'aire de ce
triangle gastrique, l'estomac n'est séparé du rein que par l'arrière-cavité
des épiploons (fig. 6).
Segment moyen. — L'extrémité gauche du côlon transverse,
attaché au pancréas et au diaphragme par son mésocôlon et le
ligament phrénico-colique, passe au-devant du rein gauche le long
et au-dessous du pancréas, pour se continuer, sous la base de la
rate, avec le côlon descendant. Ordinairement, le côlon transverse
croise la partie moyenne de la face antérieure du rein gauche;
l'angle splénique et le côlon descendant s'accolent au-dessous de
la rate à la partie externe de la face antérieure du rein.
Segment inférieur. — Le côlon et le mésocôlon transverses
laissent au-dessous d'eux une partie antérieure du rein contre
laquelle peuvent venir s'appuyer des anses grêles.
3) ° Bord externe. — Le bord externe du rein droit est longé par la
partie droite du bord antérieur du foie (fig. 10).
Le bord externe du rein gauche répond au bord inféro-interne de la
rate dans sa moitié supérieure et au côlon descendant dans sa
moitié inférieure (fig. 11).
57
4) ° Bord interne. — II faut considérer à ce bord trois segments : un
segment moyen ou hile, déprimé, concave; un segment supérieur sus
hilaire; un segment inférieur sous hilaire, ces deux derniers sont
convexes.
Le hile est une ouverture allongée verticalement et mesurant de 3 à 4
centimètres de longueur et de 1centimètre à 1 centimètre et demi de
largeur. Ses bords antérieur, supérieur et inférieur, sont saillants,
convexes; cependant, le bord postérieur est rectiligne ou même con-
cave. Les bords du hile sont fréquemment séparés les uns des autres
par des incisures plus ou moins profondes qui se prolongent parfois,
mais en s'atténuant, sur les faces de l'organe.
Le hile donne accès dans une cavité appelée sinus du rein, et livre
passage aux vaisseaux, aux nerfs et au canal excréteur de l'organe, qui
forment ensemble le pédicule rénal.
Le segment sus-hilaire du rein est en connexion avec la capsule
surrénale correspondante (fig. 11).
Le segment sous-hilaire est longé par l'uretère.
Les reins sont assez rapprochés des gros vaisseaux prévertébraux :
la veine cave inférieure à droite et l'aorte à gauche.
Le rein droit est presque en contact, en haut, avec la
veine cave.
Il faut également connaître la présence de l'arc vasculaire de Treitz
qui monte entre le rein gauche et l'aorte, à une distance variable
de la partie sous-hilaire du bord interne.
58
Enfin, le bord interne du rein se projette au-dessous de la douzième côte
sur les apophyses costiformes des deux premières lombaires.
L'apophyse de la première répond au hile. Cette apophyse et
parfois aussi celle de la deuxième vertèbre dépassent le bord interne du
rein et leur extrémité se place en arrière de cet organe.
Fig. 11 :— Rapports antérieurs des reins (schéma, d'après Addison, modifié).
[11]
59
Extrémités. — L'extrémité supérieure des reins est en connexion
avec l'extrémité supérieure de la capsule surrénale et aussi, à gauche,
avec le sommet de la rate.
Le pôle supérieur du rein droit est habituellement placé en regard du
disque qui sépare la onzième vertèbre dorsale de la douzième. Le pôle
supérieur du rein gauche est situé à la hauteur de la partie moyenne de
la onzième vertèbre dorsale.
L'extrémité inférieure du rein répond, en général, à la partie moyenne
de la troisième vertèbre lombaire à droite, et au disque qui sépare cette
vertèbre de la deuxième à gauche. Elle est à 4 centimètres au-dessus de
la crête iliaque à droite, et à 5 centimètres à gauche.
Le rein droit est donc sensiblement à un niveau plus bas que le rein
gauche. Ceci est probablement dû à la pression que le foie exerce sur
lui.
Enfin le rein est incliné d'une extrémité à l'autre, de telle façon qu'il est
à 4 centimètres environ de la ligne médiane en haut, et à 6 centimètres
en bas.
60
EN RESUME :
Les rapports postéro latéraux du parenchyme se font
avec la graisse péri- et pararénale postérieure, les
muscles pariétaux de l’abdomen, les éléments du gril
costal, le diaphragme et les culs-de-sac pleuraux.
Il n’y a en général pas d’interposition d’organes entre
le rein et la paroi postérieure. Toutefois, dans
certaines situations, le côlon ascendant ou
descendant peut déborder sur la convexité, et plus
rarement une languette hépatique ou splénique peut
venir s’interposer jusqu’au niveau de la partie
moyenne du rein, mais rarement au niveau du pôle
inférieur. Le procubitus peut favoriser ces
empiètements et il faut garder à l’esprit que la
position des reins est très variable en hauteur et
parfois en rotation antéropostérieure.
La ligne de réflexion pleurale est un repère
anatomique fixe, le rein étant mobile par rapport à
elle. Cette ligne de réflexion croise la 12e côte au
niveau des masses lombaires (erector spinae), à
environ 4 cm de l’extrémité interne de la côte de
telle sorte que la moitié externe de cette côte est
inféro latérale à cette limite. Par rapport à cette
limite, le rein droit, plus bas situé que le gauche,
garde ses deux tiers inférieurs situés en dessous de la
61
C.VASCULARISATION ET INNERVATION :
1) ARTERES RENALES (fig. 12). — Le mode de division des artères
rénales est très variable. Nous indiquerons seulement celui qui se
présente dans la majorité des cas.
Chaque artère rénale se divise au voisinage du hile en deux branches
terminales principales, l'une, antérieure, l'autre, postérieure.
La branche antérieure, ou prépyélique, reste en avant du bassinet.
La branche, postérieure, ou rétropyélique, contourne le bord supérieur
du bassinet, puis, descend en arrière de lui jusque vers la partie
moyenne du hile, mais en rasant le bord de celui-ci, de telle manière
qu'elle laisse libre et facilement abordable toute la partie extra hilaire de
la face postérieure du bassinet.
Les deux branches antérieure et postérieure se subdivisent plusieurs
fois et forment dans le sinus rénal deux arborisations, l'une, antérieure,
ou prépyélique, située en avant des conduits excréteurs (bassinet et
calices), l'autre, postérieure, ou rétropyélique, placée en arrière de ces
conduits (Augier).
Les branches de l'arborisation antérieure sont les plus nombreuses.
Elles sont mêlées aux branches veineuses de telle sorte qu'il est
impossible de reconnaître dans cette cavité un plan veineux et un plan
artériel distincts. Dans l'ensemble, cependant, les artères paraissent
être en grand nombre antérieures aux veines.
Les dernières ramifications de l'artère pénètrent dans le parenchyme
rénal autour de chaque papille et cheminent à la surface des pyramides
jusqu'à leur base. Ces ramifications, appelées artères péripyramidales,
62
ou artères lobaires, sont terminales, c'est-à-dire qu'elles ne
s'anastomosent pas entre elles (Gérard).
— Les artères lobaires qui viennent des lobes du système
prépyélique irriguent les lobes antérieurs ou ventraux et la moitié
antérieure des lobes polaires et des lobes dorsaux.
— Celles qui naissent du système rétropyélique vont à la moitié
postérieure des lobes polaires et des lobes dorsaux (Augier).
— La séparation entre ces deux territoires est indiquée, sur la
surface extérieure du rein, par une ligne menée parallèlement au bord
externe du rein, à un centimètre en arrière de ce bord (Brodel).
Chaque artère lobaire se divise au niveau de la base de la pyramide
en de nombreuses artérioles interlobulaires. Celles-ci restent
indépendantes les unes des autres. Il ne se forme en effet jamais de
voûte artérielle complète sus-pyramidale (Gérard).
Chaque artère interlobulaire gagne par un trajet incurvé en demi
arcade un espace interlobulaire compris entre plusieurs pyramides de
Ferrein et donne les artères glomérulaires qui constituent, en se
capillarisant, les glomérules de Malpighi.
Les pyramides de Malpighi sont parcourues de la base au sommet
par les artères droites. Celles-ci naissent surtout du rameau efférent des
glomérules et aussi des artères interlobulaires, près de la base des
pyramides (Klein, Ludwig, Alcala Santaella).
Artères rénales polaires. — La multiplicité des artères rénales est
fréquente. — II n'est pas rare non plus de voir une artère aborder le rein
63
par l'une de ses extrémités. Ces artères polaires viennent d'ordinaire soit
de l'artère rénale, soit de l'aorte. (Ternon).
2) ARTERES DES CAPSULES PERIRENALES (fig. 12). — La capsule
adipeuse du rein reçoit de l'artère rénale, des artères surrénales, de la
spermatique ou ovarienne, des artères coliques supérieures, des
lombaires, et parfois même de l'aorte (Schmerber, Laboureau), de fins
rameaux qui s'anastomosent entre eux. L'une de ces anastomoses
s'étend, le long du bord externe du rein, depuis les artères surrénales
jusqu'à une branche de la spermatique, et forme l'arcade
artérielle exo-rénale.
3) VEINES DU REIN (fig. 12 et 14). — Les veines interlobulaires satellites
des artères homonymes naissent à la surface du rein de la réunion de
petites veinules convergentes, formant les étoiles de Verheyen.
Elles se dirigent vers la base de la pyramide de Malpighi, où elles se
jettent dans un réseau veineux appelé voûte veineuse sus-pyramidale.
De ce réseau, qui reçoit encore les veines droites
de la pyramide de Malpighi, partent des veines péripyramidales ou
lobaires qui gagnent le sinus du rein en cheminant à la surface des
pyramides.
Alcala Santaella distingue dans le sinus :
1° un plan veineux antérieur prépyélique;
2° un plan veineux postérieur, rétro-pyélique ;
3° des veines intermédiaires qui unissent ces deux plans et passent
dans les intervalles qui séparent les calices. Les veines se réunissent
64
dans le sinus en formant des branches de plus en plus volumineuses
qui, finalement, constituent, en dehors du rein, la veine rénale.
4) VEINES DES CAPSULES PERIRENALES (fig. 12). — La capsule adipeuse
contient un réseau périrénal dans lequel on distingue une arcade
exorénale disposée de la même manière que l'arcade artérielle. Ce
réseau se déverse dans les veines voisines, c'est-à-dire dans les veines
rénales, surrénales, coliques, urétériques, diaphragmatiques inférieures
et aussi dans les étoiles de Verheyren. Il s'anastomose, par les veines
lombaires, avec le réseau veineux sous-cutané (Tumer et Lejars).
5) LYMPHATIQUES (fig. 12 et 13). — II faut distinguer les lymphatiques
des capsules périrénales et les lymphatiques des reins.
Les lymphatiques des capsules périrénales vont aux ganglions juxta
aortiques voisins de l'origine de l'artère rénale et de la terminai-
son de la veine rénale du même côté. Sur le trajet de ces lymphatiques,
il existe quelques nodules ganglionnaires qui seraient le centre de
localisation des foyers suppures périnéphrétiques (Krymow).
Les lymphatiques des capsules périrénales peuvent être
anastomosés avec les lymphatiques du côlon.
Les collecteurs lymphatiques des reins se distinguent, dans le
pédicule rénal, en antérieurs, moyen et postérieurs, selon qu'ils sont
placés en avant ou en arrière des vaisseaux rénaux, ou bien entre
l'artère et la veine. Ils se rendent aux ganglions du pédicule rénal et aux
ganglions latéro-aortiques compris entre l'origine des artères rénales et
celle de la mésentérique inférieure (J. Nicolesco).
65
6) NERFS. — Les nerfs viennent du plexus rénal. Le plexus rénal
accompagne l'artère. Les rameaux provenant des ganglions du plexus
solaire cheminent sur les bords supérieur et inférieur, et sur les faces
antérieure et postérieure de l'artère; — les filets du petit splanchnique
longent le bord supérieur et la face postérieure de cette artère ;
— enfin les rameaux venant du grand splanchnique se trouvent
seulement sur le bord supérieur (Lino Rodrigues). Cependant,
d'après L. Dambrin, il n'existe aucun filet destiné au rein, en avant de la
partie interne de l'artère rénale. Il peut présenter de petits ganglions; l'un
d'eux, à peu près constant, situé en arrière de l'artère, est appelé
ganglion rénal postérieur (Hirschfeld).
66
Fig. 12/a — Schéma destiné à montrer la disposition des vaisseaux sanguins et
lymphatiques des capsules périrénales. [12]
67
Figure 12/b : démonstration de la segmentation des branches segmentaires de l'artère rénal
droite. [13]
68
FIGURE 12/d : ANATOMIE ARTERIEL INTRA RENAL.
[13]
FIGURE 12/c : segmentation schématique typique de la circulation artérielle du rein droit. [13]
69
Fig. 12/e : Schéma simplifié de la vascularisation rénale. [14]
Figure 13 : Schéma du drainage lymphatique du rein gauche. [13]
70
Figure 14 : Schéma montrant le drainage veineux du rein gauche et
les circulations veineuses collatérales potentielles.
[13]
71
D. Orientation des cavités rénales (Fîg. 15) : [13]
Dans chaque lobe, les tubes collecteurs des pyramides se
drainent dans un calice via la papille correspondante. Leur terminaison
se situe au niveau de la membrane cribriforme qui est entourée par un
fornix annulaire. Un petit calice draine une seule papille, un grand calice
draine deux ou plusieurs petits calices.
Chaque calice se compose d'un entonnoir, d'une tige plus étroite et
d'un infundibulum.
Le bassinet est la portion dilatée de l'uretère. Habituellement, le
bassinet se divise d'abord en deux ou trois grands calices.
Ceux-ci se divisent ensuite en 7 ou 8 petits calices, typiquement,
ceux-ci sont arrangés en deux rangées longitudinales.
Il est important de connaître, avant toute ponction cutanée, les
angles que forment les calices par rapport au plan frontal du corps. Au
niveau des pôles, l'orientation des calices est variable.
Cependant, au niveau de la portion moyenne du rein, les calices
sont alignés en deux rangées, postérieure et antérieure à un angle
d'environ 70°.
Rein droit :
-Par rapport au plan frontal du corps :
L'angle des calices antérieurs est de 16° vers l'avant est de 60° vers
l'arrière pour les calices postérieurs.
-Par rapport au plan frontal du rein :
72
L'angle est de 46° vers l'avant pour les calices antérieurs et de 30° vers
l'arrière pour les calices postérieurs.
Rein gauche :
-Par rapport au plan frontal du corps :
L'angle des calices antérieurs est de 3° en avant et de 60° en arrière
pour les postérieurs.
-par rapport au plan frontal du rein :
Les calices antérieurs font un angle de 33° en avant et les calices
postérieurs un angle de 30° vers l'arrière.
Figure 15/a : anatomie de base du système caliciel. [15]
73
Figure 15/b : orientation calicielle des reins, Les régions polaires ont des petits calices qui sont orientés vers leur pôles,
et les calices moyens ont des orientations antérieures et postérieures.
[16]
74
E- Variations Anatomiques : [13,14]
Anomalies du nombre, des positions et des formes des reins.
1-Rein unique :
a- Rein unique anatomique, il s'agit :
-De l'agénésie rénale (absence de tout tissu rénale et de l'uretère dans
80% des cas).
-De l'aplasie rénale totale (absence totale de toute structure rénale
normale)
-Des reins uniques après néphrectomie.
b- Rein unique fonctionnel :
II existe deux reins mais un seul assure la filtration glomérulaire,
l'épuration sanguine.
2-Rein surnuméraire :
Petit rein situé dans l'aire rénale.
3-Rein ectopique :
Intra thoracique, pelvien, sacro-iliaque et lombaire.
4-Mal rotation rénale :
-Rotation insuffisante (hile antérieur).
-Rotation excessive (hile postérieur).
-Rotation inversée (hile externe).
75
-Anomalie partielle (pôle inférieur).
5-Rein en fer à cheval :
C'est l'anomalie congénitale rénale la plus commune, avec une
incidence de 1/400 à 1/600. L'anomalie est un mélange entre une mal
rotation et une ectopie, l'artère mésentérique inférieure bridant
l'ascension de la masse des deux reins fusionnés.
Les uretères peuvent naître de la portion haute du bassinet et doivent
prendre une direction antérieure pour croiser l'isthme avant de pouvoir
descendre vers la vessie.
6-Rein transplanté :
Le rein du donneur est greffé en pré péritonéale, iliaque, les
anastomoses vasculaires se font sur les vaisseaux iliaques, l'uretère est
réimplanté dans la vessie.
7-Rein poly kystique :
II s'agit d'une maladie autosomique dominante dont l'évolution se fait
vers l'insuffisance rénale aux alentours de la 5° ou 6° décade de la vie.
Il existe une association troublante avec la lithiase urique (12% des cas).
Les reins peuvent atteindre une grande taille par l'intermédiaire de
volumineux kystes. Ces reins sont fragilisés et les cavités rénales sont
désorganisées par la présence des kystes.
76
F. ANATOMIE RADIOLOGIQUE DU REIN : [15]
La chirurgie percutanée nécessite une adaptation des
connaissances anatomiques. La position du rein et Ie déploiement des
différents calices doivent être analysés en fonction de l'imagerie
radiologique.
1) Les moyens radiologiques :
La radiologie joue un rôle primordial dans l'étude anatomique et
fonctionnelle du rein, parmi laquelle on décrit :
a) L'échographie :
C'est un examen de première intention : anodin, pas cher et la
détection du calcul ne dépend pas de sa nature chimique.
Figure 16 : échographie rénale normale
A : coupe longitudinale B : coupe transversale.
77
Figure 17 : A : l'axe longitudinal du rein forme un
axe de 30° avec la ligne médiale. B : l'axe transversal du rein forme un
angle de 45° avec les 2 lignes verticale et horizontale. [17]
78
Le cliche sans préparation de l'arbre urinaire et l'urographie
intraveineuse :
b) Le cliché sans préparation de l'arbre urinaire :
C'est l'examen uro-radiologique, le plus simple et le premier
examen des voies urinaires qu'on réalise. II se prend en
général sur un malade en décubitus dorsal. Les contours
des reins sont généralement visibles sur un cliche simple,
la taille, le nombre, la forme et la situation des reins
peuvent être appréciés.
c) L'urographie intraveineuse (UIV) :
Les structures collectrices des reins, les uretères et la vessie
peuvent être radiologiquement mises en évidence. Les clichés
d'urographie intra-veineuse peuvent montrer une grande diversité de
lésions des voies urinaires, sont simples à réaliser, et ils sont bien
tolérés chez la plupart des malades. Parfois cependant, il peut être
nécessaire de faire une urétèro-pyélographie rétrograde si les cliches ne
sont pas satisfaisants ou si Ie malade a des antécédents de réaction
secondaire importante aux produits de contraste intra vasculaires.
L'urographie intraveineuse permet l'étude calicielle, car seul les
calices à orientation postérieure (dorsale) ou à la rigueur inférieure
(médiorénale) peuvent être retenus comme porte d'entrée intra rénale.
La projection radiologique des reins en monoplan des
cavités endorénales présente un piége. II est mal aisé de dissocier les
79
calices à orientation antérieure et les calices à orientation postérieure. La
meilleure façon de s'y reconnaître est d'effectuer une étude comparée
avec l'urographie intraveineuse (un cliche de face et cliche de profil) on
décèle alors la singularité de chaque groupe caliciel, ce qui permet de
les identifier en vision en monoplan.
d) Le scanner :
Possède une excellente résolution spatiale, peu dépendant de
l'opérateur et du patient, permettant aussi une étude de l'environnement
du rein et de la voie excrétrice. Permet aussi de guider la ponction
percutanée rénale dans certains centres.
e) IRM :
IRM des reins trouve son indication dans toute situation dans
laquelle une imagerie en coupe transversale est nécessaire, mais où
l'insuffisance rénale empêche l'usage d'un renforcement par produit de
contraste. L'IRM cependant, n'est pas une méthode utile pour évaluer les
lithiases urinaires. Enfin, l'IRM peut être aussi utilisé pour l'évaluation
des masses rénales ou les kystes rénaux.
Souvent, parce que l'IRM est plus cher que la TDM et l'échographie,
elle est utilisée pour mieux étudier une lésion rénale après un test
d'imagerie primaire. L'IRM peut également être utilisée quand il y a une
allergie aux contrastes iodés. L'IRM est très précise dans la
détermination de l'étendue des tumeurs et des thrombus de la veine
cave inférieure (Hockley et al, 1990; Aslam et al, 2002).
80
2) MODALITES RADIOLOGIQUES POUR L'ACCES
RENAL PERCUTANE :
1) APPORT DE L'ECHOGRAPHIE :
La néphrostomie percutanée guidée par échographie est peut-être
la plus simple et la plus directe des techniques d'accès et de drainage
des hydronéphroses. Elle est le plus souvent utilisée comme moyen de
dérivation en cas d'obstacle ou de pyonéphrose, elle est également
utilisée avec succès pour soulager l'obstruction maligne secondaire une
compression. Bien que cette technique soit particulièrement populaire
chez les radiologistes interventionnistes, elle a gagnée de la popularité
parmi les endourologues qui sont à l'aise avec l'échographie.
Les Allergies aux topiques ou aux produits d'injection locaux et les
troubles de la coagulation sont les seules contre-indications relatives à
l'accès percutané guidé par échographie. Cette approche échographique
a l'avantage de réduire au minimum l'exposition aux rayonnements
ionisants, mais aussi elle permet d'avoir une imagerie des structures
siégeant entre la peau et les reins.
Lorsque le rein est vu avec l'échographie, ses différents
compartiments ont une apparence sonographique différente, que l'on
peut voir rapidement et avec précision en images d'orientations en trois
dimensions. La capsule rénale est clairement visible. Le cortex rénal
produit des images d'échogénisité homogène, et la médullaire se
présente comme une structure relativement hypoéchogéne. Plus
81
important encore, l'hydronéphrose peut facilement être identifiée comme
une cavité hypo échogéne entourée d'un complexe central échogène
(Kumari-Subaiya et Phillips, 1995).
Les principes de la réussite de la ponction guidée par l'échographie
ne diffèrent pas de ceux de l'approche fluoroscopique. Toutefois,
l'identification sonographique de l'aiguille peut être techniquement
exigeante. Pour cela, il existe une variété de capteurs de lumières
(transducers) conçus pour tenir compte de l'aiguille pour aider à guider la
ponction plus facilement. Mais toutefois, la pointe de l'aiguille reste
difficile à visualiser, la réussite de la ponction du système collecteur est
confirmée par l'issue de l'urine par l'aiguille.
Les expériences de Porcine dans la néphrostomie guidée par
l'échographie à l'aide d'un champ magnétique avec système de base
pour navigation (magnetic field–based navigation device) ont pu
résoudre ce problème de visualisation de l'aiguille, permettant
l'exactitude de la ponction par l'aiguille dans le plan de placement ou à
l'extérieur du plan de placement dans n'importe quelle direction,
indépendant de capteur de position (Krombach, et al, 2001).
82
De grandes études rétrospectives ont montré que la néphrotomie
percutanée guidée par échographie a un taux de succès important (88%
à 99%) avec un faible taux de complications (4% à 8%) (Farrell et Hicks,
1997; Wah et al, 2004). En cas d'obstruction urétérale maligne avec
urétèro-hydronéphrose, la néphrostomié percutanée de diversion
utilisant à la fois les ultrasons et la fluoroscopie a été un succès dans
99% (Pappas et al, 2000). L'accès percutané guidé par la combinaison
ultrason-fluoroscopie peut être plus précis que l'accès guidé par
fluoroscopie seule, ce qui rend la procédure moins invasive et plus
précise pour la planification chirurgicale (Montanari et al, 1999).
La principale indication de l'approche percutanée guidée par
échographie est le drainage percutané d'une hydronéphrose avec
Figure 18 : ponction rénale percutanée guidée
échographiquement. [18]
83
obstruction. Toutefois, l'application de cette approche échographique
pour la réalisation d'un accès antegrade pour le système collecteur avant
la néphrostomie percutanée s'est également révélée être sûr et efficace
dans la population pédiatrique (Desai et al, 1999), mais aussi chez les
patients avec deux reins transplantés (Francesca et al, 2002), ou ayant
un rein ectopique pelvien (Desai et Jasani, 2000). Bien que les intestins
puissent être visualisés par ultrasons, il convient de rester prudent avec
le risque de lésions des viscères au cours d'un accès rénal
échographiquement guidé sur rein ectopique pelvien. Compte tenu de ce
fait, des mesures préventives comme la manœuvre de Trendelembourg
et l'inclinaison de la table opératoire permettent de réduire ce risque.
L'angiographie numérique assistée par ultrasons a également été décrite
comme une modalité de substitution pour aider à réduire le risque des
lésions vasculaires lors de l'accès à un rein ectopique pelvien
(Touloupidis et al, 2003).
Les calices dilatés sont facilement visualisés par échographe.
Toutefois, lorsque le système caliciel n'est pas dilaté, la localisation et la
ponction du calice désiré requièrent une grande expérience. Pour cette
raison l'utilisation transitoire d'un diurétique de façon à dilater les calices
collabés a été décrite pour faciliter la ponction guidée par échographie
sans complications (Gupta et al, 1998).
La ponction guidée écho graphiquement est également préférée
pour les patients chez qui le cathétérisme urétéral rétrograde échoue, et
chez la femme enceinte chez qui elle est nécessaire de lever une
84
obstruction rénale (von der Recke et al, 1994; Gupta et al, 1997; Gupta
et al, 1998; Khoo et al, 2004). Un inconvénient pour cette méthode
échographique est l'incapacité de bien visualiser et manipuler le guide
une fois qu'il est placé.
Figure 19 : ponction écho guidée du calice postéro-inférieur, l'aiguille doit être dans
le plan de la sonde d'échographie pour être visualisée. [17]
85
2) Accès guidé par TDM ou IRM :
Bien que certains chercheurs aient préconisé le recours à l'accès
percutané guidé par la tomographie (barbares et al, 1997), cette
imagerie est nécessaire uniquement pour faciliter l'accès percutané sûr
dans des circonstances particulières. Un accès guidé par TDM et IRM
est plus long et plus coûteux ce qui fait qu'il n'est pas pratiqué pour la
plupart des patients et doit être envisagé que si les techniques
classiques ne sont pas réalisables ou ne peuvent fournir de bons
résultats, ou si une planification préopératoire très avancés est
nécessaire.
L'évaluation préopératoire par TDM ou IRM peut aider à réduire au
minimum le risque de lésions pulmonaires, viscérales, spléniques,
hépatiques si la ponction devrait être réalisée à travers le pôle
supérieure du rein au-dessus de la 11e côte est nécessaire (Robert et al,
1999). Les patients avec un côlon rétro rénal ou une déformation
rachidienne sévère peuvent exiger ce type d'imagerie pour faciliter
l'accès en toute sécurité avant néphrolithotomie percutanée (Matlaga et
al, 2003). En outre, l'approche guidée par TDM peut être utile pour
l'obtention de l'accès rénale chez les patients présentant un conduit iléal
de dérivation, ou ceux avec des calculs rénaux d'acide urique, ou
lithiases rénales avec angiomyolipome à risque de saignement important
(Eiley et al, 1999).
La TDM en 3-D a été décrite comme un outil précieux pour obtenir
l'accès percutané chez les patients souffrant d'obésité morbide avec des
reins malrotés et de grands calculs coralliformes (Buchholz, 2000). Une
86
nouvelle technologie impliquant la tomo-fluoroscopie d'orientation au
laser (CT fluoroscopy under laser guidance) en temps réel a également
permis d'améliorer l'efficacité et la sécurité la réalisation de la
néphrostomie percutanée lorsque des difficultés d'accès au système
caliciel ont été rencontrées (Lemaitre et al, 2000). Cette technique
d'imagerie récentes à l'avantage de permettre un maximum de distances
entre la main de l'opérateur et le portique de la scopie (> 25 cm) et elle
permet aussi de réduire la dose de rayonnement pour la main de
l'opérateur à 0,4 mrad / s (4 μGy / s) (De Mey et al, 2000).
La TDM peut être utilisée aussi pour repositionner les tubes de
drainage dans le système collecteur rénal après déplacement ou mal
positionnement de la néphrostomie (McGahan et Jones, 1999).
Il n'y a pas d'indications spécifiques pour la néphrostomie
percutanée guidée par IRM, bien que la technique a été démontrée
précise dans le système collecteur non dilaté (Hagspiel et al, 1998;
Ernsting-Nolte et al, 1999; Merkle et al, 1999).
87
G.CONSIDERATIONS ANATOMIQUES RENALES AU
COURS DES PROCEDURES ENDOUROLOGIQUES :
a) Rapports du rein avec le diaphragme, les côtes, et la plèvre :
Les reins sont situés sur le muscle psoas et le muscle carré des
lombes. Habituellement, le rein gauche est plus élevé que le rein droit,
Par conséquent, la face postérieure du rein droit est traversé par la 12e
côte et de la face postérieure du rein gauche est traversé par la 11ème et
12ème côte (voir Fig. 3,5,11,18). [123-125]
Figure 20 : localisation des reins dans le rétro péritoine. [18]
88
La face postérieure du diaphragme est attachée à l'extrémité des
11e et 12e côtes (Fig. 6). Près de la colonne vertébrale, le diaphragme
est joint sur la partie postérieure des muscles abdominaux et forme les
ligaments cintrés du diaphragme médial et latéral de chaque côté (voir
Fig. 6). De cette manière, la face postérieure du diaphragme arche
comme un dôme au-dessus du pôle supérieur des reins, de chaque côté.
Par conséquent, lors de la réalisation d'un accès intra rénal par
ponction, l'endourologue peut considérer que le diaphragme est
traversé par toutes les ponctions intercostales, et peut-être par
quelques ponctions au-dessous de la 12ème côte [13] (Fig. 7)
La plèvre est également traversée sans symptômes dans la plupart
des approches intercostales. [13]
En général, la réflexion postérieure de la plèvre s'étend
inférieurement à la 12e côte; néanmoins, le bord le plus bas du poumon
se trouve au-dessus de la 11e côte (à la 10e espace intercostal) (voir
Fig.4 et Fig.21). Indépendamment de la respiration (milieu ou fin
expiration), le risque de lésions au poumon par une approche
percutanée du rein par le 10e espace intercostal est prohibitif. Toute
ponction intercostale devrait être faite dans la moitié inférieure de
l'espace intercostal pour éviter les lésions aux vaisseaux intercostaux si
dessus. [122-125] il faut toujours raser le bord supérieur de la côte
inférieure.
89
Figure 21 : Vue postérieure montrant la projection thoracique des viscères.
[19]
90
Figures 22 : position de la ponction par rapport au
diaphragme. [19]
91
b) Rapports du rein avec le foie et la rate :
Le foie sur le côté droit et de la rate sur le côté gauche peuvent être
positionnés postérieurement au niveau de la région supra hilaire du rein,
parce que, à ce point, ces organes ont leurs plus grandes dimensions
(fig. 4; 10; 12; 21) Une ponction rénale effectuée en haut de l'abdomen à
peu d'espace pour l'entrée de l'aiguille. Si la ponction intra rénal est
réalisée lorsque le patient est en mi-inspiration ou pleine
inspiration, le risque pour le foie et la rate est augmenté. Cette
notion est particulièrement importante chez les patients ayant une
hépatomégalie ou splénomégalie, pour qui la ponction doit être
réalisée sous contrôle TDM. [126, 123,125]
Figure 23 : projection postérieure des reins. [19]
92
c) Rapports du rein avec le colon ascendant et descendant :
Le côlon ascendant s'étend à partir de la valve iléo cœcale à la
l'angle colique droite (flexion hépatique), où il passe en côlon transverse.
L'angle colique hépatique (angle hépatique) se trouve en avant à la
partie inférieure du rein droit. Le côlon descendant s'étend
inférieurement de la flexion colique gauche (la flexion de rate) jusqu'au
niveau de la crête iliaque. L'angle colique gauche se trouve en
antérolatérale du rein gauche.
Il est important de comprendre la position rétro péritonéale du colon
ascendant et descendant. Dans le cadre d'exams tomodensitométriques
abdominales de routine, dans certains cas il a été observé que le côlon
rétro péritonéal était couché dans une position postéro latérale ou rétro
rénal. Dans ces cas, il existe un risque accru de lésions coliques au
cours d'une approche percutanée intra rénal. Un côlon rétro rénal est
plus susceptible d'être situé à proximité du pôle inférieur des reins
[13] (Fig.4). Dans une autre étude contrôlée, la tomodensitométrie a
démontré que lorsque le patient a été en position latérale, un colon
rétro rénal était présent dans 111,,,999%%% des cas. Néanmoins, lorsque le
patient est de décubitus ventral (position la plus utilisée pour
l'accès rénal percutané), un colon rétro rénal était présent dans
111000%%% des cas [127]. Une attention particulière au cours de la fluoroscopie
doit être accordée aux patients dans une position de décubitus ventrale
pour détecter la présence d'un côlon rétro rénal avant toute approche
93
rénale percutanée. Un examen fluoroscopique est particulièrement
important au niveau des pôles inférieurs des reins. [127,128]
Habituellement, un côlon rétro rénal ne couvre que la portion la plus
latérale du pôle supérieur du rein, ce qui expliquant la rareté avec
laquelle il est atteint au cours de la NLPC. [131]
d) Rapport entre les vaisseaux intra-rénaux et le système
collecteur rénal :
Le développement de nouvelles techniques percutanées et la
création de divers instruments de travail ont permis le remplacement de
plusieurs chirurgies ouvertes par la thérapie percutanée (abcès rénaux,
diverticule caliciel, sténose infundibulaire, obstruction jonction urétèro-
pyélique, certains cas de tumeurs urothéliales des voies supérieures).
[129134]
Les procédures percutanées sont invasives, et des complications
peuvent en survenir. Une complication importante à considérer toujours
est le dommage vasculaire, qui peut se produire lors de la réalisation de
l'accès intra rénal par l'urologue. Ce problème peut avoir de lourdes
conséquences : l'hémorragie per-opératoire, l'hypotension, la perte du
fonctionnement du parenchyme rénal et l'insuffisance rénale, les fistules
artério-veineuses, et les pseudo-anévrysmes.
La connaissance de l'anatomie des vaisseaux intra rénaux et de
leurs relations avec le système collecteur rénal améliore la sécurité des
94
accès percutanés intra rénaux en gardant intact le plus grand nombre de
vaisseaux rénaux possibles au cours de la ponction.
Francisco J. B. Sampaio a analysé 62 pyélogrammes rétrogrades
et ces correspondants en moulages tridimensionnels du système
collecteur du rein, avec des artères et des veines intra rénales fraîches
obtenues à partir de cadavres.
Les reins ont été ponctionnés sous fluoroscopie d'orientation, et des
moulages ont été obtenus avec les aiguilles en place, ensuite une
analyse comparative a été faite selon laquelle les reins ont été
ponctionnés à travers une tige calicielle ou par l'intermédiaire d'une
papille.
L'Accès intra rénal à travers une tige calicielle:
Au niveau du pôle supérieur :
La ponction est plus dangereuse à travers d'une tige calicielle du
pôle caliciel supérieur, parce que cette région est presque entièrement
entourée par des vaisseaux de grande taille : des artères et des veines
calicielles qui s'étendent parallèlement au pole caliciel supérieur. Une
lésion d'un vaisseau inter lobulaire (caliciel) a été rapportée dans
67% des reins ponctionnées par une tige calicielle du pôle
supérieure. Le vaisseau blessé était une artère dans 26% de ces cas.
L'accident vasculaire le plus sérieux dans ce type de ponction est la
lésion de l'artère segmentaire postérieure (artère rétro calicielle). Cette
artère franchie la face postérieure de la partie supérieure de la tige
95
calicielle dans 57% des cas. Parce que l'artère segmentaire
postérieure peut vascularisée jusqu'à 50% du parenchyme rénal, la
lésion peut se traduire par d'importantes pertes de fonctionnement du
tissu rénal et d'une hémorragie importante.
Au niveau du pôle moyen :
L'accès percutané intra rénal à travers une tige calicielle du pôle
moyen produit des lésions artérielles dans 23% des reins étudiés. La
branche moyenne de l'artère segmentaire postérieure a été blessée le
plus souvent que n'importe quel autre vaisseau.
Au niveau du pôle inférieur :
Pour la plupart des endo-urologues et des radiologistes
interventionnistes, la face postérieure du pole inférieure est présumée
une région pauvre en artères.
Elle est considérée comme une région de sécurité par la quelle on
peut avoir accès au système collecteur et on peut placer une
néphrostomie en toute sécurité. Cependant, dans environ 38% des reins
examinés, une artère calicielle a été trouvée dans cette région. En
conséquent, des complications peuvent être encourues par une
approche par cette région supposée avasculaire (vessel free). Une
lésion artérielle c'est produit dans 13% des reins ponctionnées par
l'intermédiaire du pôle caliciel inférieur à travers une tige calicielle.
96
Dans de nombreux reins étudiés, de grandes anastomoses
veineuses similaires à des colliers autour de la tige calicielle ont été
décrites. Par conséquent, la ponction par l'intermédiaire d'une tige
calicielle du pôle caliciel inférieur présente également des risques de
lésions à cette arcade veineuse. Les lésions veineuses guérissent
généralement spontanément, mais une grande hémorragie peut en
résulter au cours de la procédure.
Il apparaît clairement que néphrostomie percutanée par une tige
calicielle n'est pas route sûre, parce que ce type d'accès représente un
risque important de saignements des vaisseaux inter lobaires.
La ponction calicielle crée également le risque de passer de part et à
travers (c à d les deux murs pariétaux) avec perforation du système
collecteur. De plus, les principales branches segmentaires de l'artère
rénale et les principaux affluents de la veine rénale sont positionnés sur
la face antérieure du bassinet rénale, une hémorragie marquée peut se
produire en raison de cette perforation de part et à travers (through-and-
through perforation). Un tamponnement efficace des vaisseaux
antérieurs qui ont été blessés est également difficile parce qu'ils se
trouvent profondément dans le tractus de néphrostomie.
Bien que l'accès caliciel est possible dans certaines circonstances
n'empêche pas qu'il doit être considéré dans des situations spécifiques
(cas anatomiquement difficile), l'urologue doit alors évaluer le risque
d'une lésion artérielle, principalement dans le pôle supérieur et dans le
pole moyen.
97
Accès intra rénal à travers une papille :
Lorsque la ponction est réalisée à travers une papille, les lésions
veineuses se sont produites moins de 8% des reins. Ces lésions ont lieu
indifféremment dans le haut, moyen, bas pole caliciel. Il n'a pas été
constaté de lésions artérielles comme conséquence de la ponction.
Conclusion pour l'accès intra rénal :
En raison du taux élevé de lésions vasculaires et de la possibilité de complications associées, une néphrostomie ne doit pas être placée par l'intermédiaire d'une tige calicielle. Quelles que soit la région du rein, toutefois, la ponction et le placement d'une néphrostomie à travers une papille est sans danger. Même dans le pôle supérieur, l'accès intra rénal par une papille est inoffensif. Les lésions observées sont toujours sur des vaisseaux périphériques, comme les petites arcades veineuses.
98
Figure 24 : montrant la vascularisation rénale.
Flèche verte : ponction à travers une papille.
Flèche rouge : ponction à travers une tige calicielle.
[19]
99
Figure 24/B : dans la ponction d'un calice antérieur, le passage du guide ou des instrument peut être
difficile en raison de l'ange aigue entre la ligne de ponction et l'infundibulum, mais aussi peut être dangereuse en raison du risque vasculaire.
[15]
100
e) considérations concernant le système calciel rénale :
Il y a habituellement trois groupes caliciels rénaux : le groupe
supérieur, le moyen, et l'inférieur. Barcellos Sampaio et Mandarim-de-
Lacerda (1988) ont analysé 140 moulages tridimensionnels de reins
d'homme et ont pu contribuer de manière significative à notre
compréhension de l'anatomie complexe du système caliciel rénal. Ils ont
observé que les principaux grands calices supérieurs et inférieurs
consistent généralement à des calices ce projetant vers les régions
pôlaires à divers angles (fig. 15/b). Les calices moyens, d'autre part, sont
généralement organisés en paire calcielle: antérieure et postérieure. Ces
calices "jumelés" affichent l'une des deux configurations (fig. 25/A et
25/B). Dans la configuration type Brödel, le calice antérieur est court, et
dirigé médialement (constituant un angle de 70 degrés avec le plan
frontal du rein), alors que le calice postérieur est plus long et plus orienté
latéralement (positionné à 20 degrés par rapport au plan frontal du rein).
La deuxième configuration est celle de Hodson dans laquelle le calice
postérieur est plus court et plus médialement dirigé que le calice
antérieur qui est plus long et plus étroitement lié au bord latéral du rein.
Il a été démontré que 69% des reins droit rejoignent la configuration
type Brödel et de 79% des reins gauches rejoignent celle Hodson (Kaye
et Reinke, 1984).
Dans son étude des moulages du système calciel rénal, Barcellos
Sampaio (1988) a constaté d'importantes variations dans le mode de
drainage des trois groupes calciels. Le groupe calciel moyen a été
identifié de façon variable comme responsable de drainage de l'un des
101
groupes caliciels pôlaires (62%), mais peut se drainer directement dans
le bassinet rénal indépendant du groupe polaire (38%). Dans 18% des
cas étudié, le groupe calciel moyen était drainé simultanément par des
calices franchis: un se drainant dans le groupe calciele supérieur et les
autres vers le groupe calciel inférieur. En outre, un petit calice
perpendiculaire se drainant directement dans le bassinet rénal a été noté
dans 11% des moulages étudiés.
La seule remarque constamment notée est que le groupe caliciel
supérieur se draine par un seul infundibulum médiane dans 99% des cas
et que le groupe caliciel moyen se draine par des calices jumelés
disposés en deux rangées (antérieure et postérieure) dans 96% des cas.
La connaissance des configurations de Hodson et Brödel pour
l'anatomie du système calciel est essentielle pour la localisation précise
préopératoire d'un calcul ou d'autres lésions sur urographie
intraveineuse. La notion de la grande variabilité dans le drainage calciel
peut aider énormément pour la décision du choix du site approprié pour
la ponction. Les résultats des études de Sampaio, impliquent qu'il est
plus facile d'accéder à une région pôlaire drainée par un seul
infundibulum qu'une région polaire drainé par des calices jumelés.
102
Fig. 25 : l’orientation des cavités rénales. [15]
A : configuration type BRÖDEL B : configuration type HONDSON
103
H.RAPPEL SUR L’ABORD PERCUTANEE DU REIN :
L’efficacité et la sécurité de la néphrolithotomie percutanée
reposent en grande partie sur la qualité de l’abord transcutané.
Idéalement, et tenant compte de cette anatomie endorénale et
périrénale, l’accès percutané des cavités pyélocalicielles doit se faire,
tant que possible, par le calice inférieur et postérieur au-dessous et
latéralement à la 12e côte en s’efforçant de viser la papille, tout en
gardant un axe le plus proche possible de l’axe de la tige calicielle.
Cet abord va permettre de travailler dans le calice inférieur, le
bassinet et le calice supérieur. Il ne donne toutefois pas accès au calice
moyen ou aux petits calices supérieurs.
Pour ces indications particulières, on peut être amené à aborder
directement les calices moyens ou supérieurs qui permettent aussi
d’avoir une meilleure approche de la jonction pyélo-urétérale et de
l’uretère supérieur. Cet accès supracostal est souvent transpleural.
Dès qu’un tel abord « atypique » est envisagé, une
tomodensitométrie (TDM) préopératoire, si besoin en procubitus, est
recommandée pour préciser les rapports anatomiques de la voie
d’abord.
1) Choix de la technique de repérage :
Le repérage des cavités pyélocalicielles peut être radioscopique ou
échographique et dépend à la fois des habitudes de l’opérateur et du
matériel dont il dispose. [17,21] De toute manière, si la voie excrétrice n’est
pas dilatée, une dilatation préalable de cette dernière facilite
104
considérablement l’abord. Elle peut être réalisée par ponction directe du
bassinet après opacification par voie veineuse ou repérage
échographique, mais le plus souvent par voie rétrograde après montée
de sonde urétérale qui a pour avantage d’occlure partiellement, voire
totalement si on utilise un ballonnet, l’uretère. Ce n’est que très
exceptionnellement, lorsqu’on souhaite viser un calice très précis, que la
ponction est faite avec l’aide d’une scanographie hélicoïdale.
2) Technique de ponction proprement dite :
Après avoir obtenu un consentement éclairé du patient, s’être
assuré de l’absence de trouble de la coagulation, et réalisé une antibio
prophylaxie, la ponction est réalisée dans le service de radiologie, ou,
mieux, au bloc opératoire. Le matériel nécessaire est préparé, aiguille 18
GAUGE, divers fils guides (droits hydrophiles, en J, à âme fixe ou
mobile), produit de contraste et seringues, set de dilatateurs ou ballonnet
de dilatation, et gaines d’Amplatz de calibre 28 et 30.
3) Notre technique de référence : abord antégrade sous
contrôle radioscopique
Il est idéalement fait sous anesthésie générale, mais peut être
réalisé, à condition d’une bonne coopération du patient, avec une
anesthésie péridurale.
Le patient est placé en position latérale modifiée angle de 40-50 °
par rapport au plan horizontal sur une table opératoire en position telle
que la totalité du rein et le haut uretère puissent être visualisés en
scopie. Les points d’appui sont protégés et la cage thoracique dégagée.
105
Une fois le malade bien en place, l’opérateur et son aide, portant
protège-thyroïde et tablier de plomb sous leur casaque, ainsi
qu’éventuellement lunettes de protection, procèdent à l’asepsie du
champ opératoire. Des gants antiradiations peuvent être utiles, mais ils
ne possèdent pas les qualités de souplesse des gants chirurgicaux et
peuvent gêner les opérateurs. En leur absence, ils devront prendre
garde à tenir les mains hors du champ de l’amplificateur de brillance. Un
simple arceau de scopie avec amplificateur de brillance suffit pour toute
l’intervention. Il est mis en place avec son générateur sous la table, et
son amplificateur le plus proche possible du patient afin d’assurer une
PHOTO 1 : position latérale modifiée
106
moindre diffusion des rayons X. Le faisceau sera diaphragmé dès que la
ponction sera faite et l’opérateur utilisera des coups de pédale brefs et
répétés plutôt qu’une scopie continue, sauf pour le suivi du trajet de
l’aiguille.
L’intervention commence par une cystoscopie permettant ainsi de
réaliser une urétéropyélographie rétrograde (UPR) et la montée d’une
sonde urétérale (6 ou 8 ch) qui sera poussée jusqu’au calice supérieur et
fixée temporairement. [14,19] La sonde urétérale sert pour opacifier et
distendre le système pyélocaliciel.
L’opacification in situ des voies excrétrices supérieures est alors
réalisée à travers la sonde urétérale par instillation sous légère
hyperpression du produit de contraste. [15,23]
Cette opacification permet de mieux identifier les calices et donc
repérer la cible calicielle.
L'aiguille munie d'un mandarin, doit avoir un diamètre interne
admettant un fil-guide de 0,35 pouce. Elle doit être assez rigide, car il
faut parfois franchir une sclérose peri-rénale post-opératoire importante.
Contrairement à la technique de référence en décubitus ventral, ou
la ponction est très latérale en dedans de la ligne axillaire postérieure, en
décubitus dorsal Ie point de ponction se situe sur la ligne axillaire
postérieure ou quelques millimètres en avant entre la 12e cote et la crête
iliaque. Rarement, en cas de ponction d'un calice moyen ou supérieur, il
faut passer entre la 11e et la 12e cote.
107
La progression de l'aiguille se fait selon un trajet oblique d'arrière
vers l'avant sous contrôle fluoroscopique. Le franchissement de la
capsule rénale est apprécié par le mouvement rénal, ce dernier constitue
le principal handicap pour la NLPC en décubitus dorsal modifié. Dans
cette position le rein a tendance à fuir vers l'avant au moment de la
ponction mais également lors de la dilatation, cela se voit beaucoup plus
souvent chez la femme que chez l'homme et du coté gauche plutôt que
du coté droit. Lorsque les mouvements du rein sont très gênants, il est
utile de réaliser un contre appui sur Ie flanc avec la main gauche de
l'opérateur mais en faisant attention à ne pas utiliser d'irradiation à ce
moment de l'intervention.
L'aiguille doit viser Ie fond caliciel, alors que la ponction de
l'espace inter caliciel expose à un risque hémorragique important. Dans
cette position Ie fond caliciel postérieur est ponctionné sans aucune
difficulté, il est mieux axé par rapport à la surface cutanée, permet
d'atteindre Ie calice inférieur, Ie bassinet voire Ie calice supérieur. II ne
comporte pas de risques car il est à distance des principaux axes
vasculaire et des branches inter-lobaires.
Pour réduire Ie temps d'irradiation, il est recommande de
ponctionner Ie rein sous échographie.
L'entrée de l'aiguille de ponction dans les cavités sera appréciée
par Ie reflux d'urines et de produit de contraste.
108
Après l'ablation du mandarin de l'aiguille, un fil-guide est introduit
dans l'aiguille sous contrôle scopique. Le cas idéal étant un guide
traversant Ie calice ponctionné, le bassinet puis descendant à travers la
jonction le long de l'uretère.
Le fil-guide est le guide de Lunderquist: c'est un guide rigide, sauf
à son extrémité.
II semblerait qu'il est plus facile de faire passer le guide dans
l'uretère en position de décubitus dorsal.
Nous utilisons dans tous les cas deux guides :
-Le premier sert d'axe aux dilatateurs.
-Le deuxième pour sauvegarder le trajet de ponction en cas de
retrait involontaire du néphroscope ou de la gaine d'Amplatz.
Ensuite début la création du tunnel cutanéo-caliciel, qui a pour but
d'obtenir un tunnel suffisamment large pour faire passer les instruments
et pour extraire les débris lithiasiques.
Les dilatateurs sont de trois types :
Les tubes métalliques télescopiques.
Les dilatateurs bougies.
Et les ballonnets gonflables.
La dilatation par tubes métalliques télescopiques est très
performante, il faut toutefois éviter de perforer la paroi pyélique
109
opposée, surtout avec le premier tube de dilatation qui est
relativement fin.
La dilatation par bougies ne présente pas ce même risque.
Cependant, elle ne garde pas l'avantage du système télescopique, qui
consiste en le maintient en permanence d'un axe de dilatation.
La dilatation par ballonnet utilise des ballonnets résistants,
gonflables à 17 atmosphères. Elle est progressive et relativement
douce. Son principal inconvénient est son prix; son avantage
théorique serait de réduire le risque hémorragique.
La dilatation proprement dite :
- L'aiguille de ponction est retirée.
- Une petite incision au bistouri, est réalisée pour faciliter l'introduction
des dilatateurs.
- Mise en place de la tige centrale des dilatateurs télescopiques, cette
tige doit glisser Ie long du fil-guide.
L'extrémité de la tige doit être amenée au contact de la pierre dans
les cavités calicielles. Il faut faire tourner les dilatateurs sur eux-mêmes
pendant leur progression, et il faut empiler successivement les éléments
du dilatateur : chaque dilatateur ainsi sur Ie précèdent.
Cette étape doit se faire sous contrôle strict de la scopie.
Là également une main servant de centre appui serait utile lorsque
Ie rein est mobile.
110
La mise en place de la gaine de travail :
La gaine d'Amplatz est une gaine de plastique téflonisée, qui va être
glissée sur les dilatateurs métalliques. Cette gaine a cinq avantages :
- Elle matérialise Ie trajet une fois Ie jeu de dilatateurs métalliques
retiré, permettant ainsi l'entrée et la sortie du rein.
- Elle permet de laisser en place Ie fil-guide, qui joue alors un rôle de
guide de sécurité.
- Elle permet un travail intra-cavitaire à basse pression, limitant ainsi Ie
risqué de résorption du soluté d'irrigation.
- Elle assure une hémostase du trajet, en particulier dans sa partie
intra parenchymateuse.
- Elle facilite, en fin d'intervention, la mise en place de la sonde de
néphrostomie.
Incidents de tunnellisation :
- Le fil-guide qui se coude :
Cela se produit quand la progression du premier tube télescopique ne
suit pas parfaitement l'axe de ce fil guide. C'est un incident qui empêche
de poursuivre normalement la dilatation. II faut alors avoir recourt au fil-
guide de sécurité.
111
-Perforation pyélique:
Si elle est minime, elle ne contre indique pas la poursuite de
l'intervention, à condition de travailler avec une pression d'irrigation la
plus basse possible. En fin d'intervention, il est impératif de laisser un
drainage durant trois jours, pour laisser cicatriser la brèche pyélique.
La mise en place du néphroscope rigide :
Le néphroscope est introduit dans la gaine d'Amplatz après avoir
réalisé tous les branchements, camera comprise. Ensuite, ablation du
calcul, soit en monobloc (pour les petits calculs ne dépassent pas 1,5cm
de diamètre), soit après lithotritie.
4) Variantes :
De positionnement :
Certains opérateurs mettent leurs patients dans la position de
référence internationale en pro cubitus strict sur la table opératoire. Mais
Certaines complications sont liées à cette position sous anesthésie
générale chez les patients en insuffisance cardiorespiratoire, les obèses,
les patients porteurs de déformations rachidiennes cervicales ou
dorsolombaires.
D’opacification :
L’opacification/dilatation peut aussi être faite par ponction directe
du bassinet avec urographie intraveineuse ou échographie s’il est
impossible de monter une sonde urétérale. Occasionnellement, on peut
112
réaliser une pyélographie à l’air. Celui-ci étant plus léger que l’urine ou le
produit de contraste, il identifie les calices postérieurs en premier chez le
patient en pro cubitus.
De ponction:
Le calice approprié est repéré sous contrôle fluoroscopique dans le
plan vertical et l’arceau est alors basculé de 20 à 30° selon l’axe
longitudinal de la table, en utilisant sa rotation vers le rein à ponctionner.
Le point d’entrée cutané en regard est marqué. La ponction est alors
réalisée avec l’arceau en position de rotation, ce qui met l’axe scopique
en face du fond des calices postérieurs.
5) Autres possibilités techniques :
Ponction écho guidée des cavités rénales : [27]
L’accès échoguidé est réalisable en procubitus, en décubitus
latéralisé, voire avec le patient assis en tournant le dos au chirurgien.
L’échographie en temps réel étudie le rein et l’espace péri rénal
avec une évaluation parenchymateuse, pyélocalicielle ainsi que les
mouvements des différentes structures interposées et le trajet théorique
de la ponction. L’approche est latérale à travers l’épaisseur
parenchymateuse.
Cet accès échoguidé est indiqué [14,16,20,21,23,26] lorsque
l’opacification endovasculaire ou les contrôles scopiques sont
impraticables ou à éviter (grossesse, allergie, sténose infranchissable de
113
l’uretère, insuffisance rénale aiguë ou chronique). L’hyperdiurèse
préalable est souhaitable.
Toutefois, la ponction élective d’un calice peu dilate reste très
difficile, voire aléatoire, ce qui explique que dans certains cas de cibles
exiguës, l’opérateur peut avoir quelques difficultés à pénétrer dans le
bon calice, le repérage échographique n’étant pas d’une précision
millimétrique. On applique donc la technique en double ponction avec un
premier abord échographique permettant un accès aux cavités
pyélocalicielles qui seront opacifiées à travers celui-ci. Ainsi, l’aiguille de
ponction est introduite dans le guide de ponction de la sonde
échographique, son extrémité peut être abrasée pour la rendre plus
échogène. Le pointillé sur l’écran indiquant le trajet de la ponction est
orienté vers le calice. L’aiguille est progressivement poussée vers celui-
ci. Cette progression est suivie en temps réel et le trajet modifié
éventuellement.
Une fois dans les cavités, celles-ci seront opacifiées [16,20] avec du
contraste seul ou du contraste avec de l’air ou CO2 et une nouvelle
ponction est réalisée sous contrôle scopique si l’entrée n’est pas
parfaitement dans le fond caliciel. Le reste de la technique rejoint les
étapes décrites préalablement.
Ponction sous guidage scanographique : [19, 20,22]
Très peu d’articles traitent le recours à la TDM pour la création de
l’accès lors d’une néphrolithotomie percutanée. Elle nécessite en effet un
transport du malade après mise en place de la néphrostomie.
114
Elle peut cependant être très utile en cas d’ectopie rénale, de reins
fusionnés, de côlon rétro rénal ou d’abord supra costal pour des calculs
caliciels supérieurs complexes.
Néphrostomie percutanée retrograde :
Les techniques percutanées par voie rétrograde pour le traitement
des lithiases complexes ont été décrites en 1983. [28,29] pour simplifier
l’accès des systèmes non dilatés par l’urologue qui connaît bien la
technique du cathétérisme rétrograde.
L’accès rénal rétrograde transcutané peut se faire avec le Lawson
ou le Hawkins–Hunter system. Il s’agit d’un cathétérisme sélectif
rétrograde du calice cible par une sonde urétérale guidée par un guide à
bout tranchant qui permet de ponctionner de l’intérieur vers l’extérieur le
système caliciel, le parenchyme, les muscles, les fascias et la peau
créant ainsi un abord rénocutané .
Plusieurs auteurs préfèrent cette technique dans la prise en charge
de lithiases complexes avec des reins hypermobiles, mal rotés ou mal
positionnés (rein en « fer à cheval », rein pelvien). [30,31] Un abord
combiné antégrade et rétrograde utilisant une gaine urétérale et un
urétéroscope souple a été décrit pour les cas complexes. [22, 32,33]
Ponction « aveugle » des cavités rénales:
115
Cette ponction aveugle est indiquée lorsque l’opacification
rétrograde ou par voie veineuse n’est pas possible avec indisponibilité
du matériel échographique, et n’est donc rappelée que pour mémoire. [34]
Mac Dougall vise le bassinet avec une aiguille 22 G en
ponctionnant verticalement à 1,5 cm latéralement par rapport au corps
de la première vertèbre lombaire et au psoas, juste en dessous de la 12e
côte.
Chien et associés ont décrit une ponction aveugle à travers un
triangle lombaire limité en haut par la 12e côte et le grand dorsal,
latéralement par le muscle transverse et l’oblique externe et à l’intérieur
par le muscle sacro spinal et le carré des lombes. Une aiguille de 18 G
est introduite à travers cette région, orientée de 30° vers la tête jusqu’à
une profondeur de 5 cm. L’aiguille est ressortie avec une aspiration
douce et continue à la seringue, l’accès au bassinet étant confirmé par le
recueil d’urine.
Cet accès initial n’est pas optimal et constitue seulement un
premier temps d’opacification-dilatation pour une ponction de bonne
qualité.
6) Cas particuliers :
Abord percutané par voie intercostale : [35,37]
L’accès intercostal est indiqué dans les calculs coralliformes
complets et dans les calculs complexes rénaux et de l’uretère proximal.
[36]
116
L’accès caliciel supérieur nécessite souvent une ponction au
dessus de la 12e côte et plus rarement au-dessus de la 11e, voire la 10e
côte. La ponction doit se faire le long du bord supérieur de la côte
inférieure pour éviter la lésion du pédicule intercostal.
Les mêmes principes que ceux de l’abord sous-costal s’appliquent
à cette voie.
Les risques de l’abord intercostal sont représentés par les lésions
intra-thoraciques pleurales et parenchymateuses ainsi qu’un
pourcentage légèrement plus élevé de lésions hépatiques et spléniques.
[13]
Chirurgie percutanée et rein en « fer à cheval »: [15,38]
Le rein en « fer à cheval » associe une anomalie de rotation et
d’ectopie avec une fusion des deux pôles inférieurs des reins avec un
isthme en face du 4e disque intervertébral lombaire antérieur par rapport
aux vaisseaux iliaques primitifs. La lithiase en est une complication
fréquente.
L’orientation spatiale des calices et des vaisseaux rend l’accès
percutané assez facile puisque les vaisseaux sont internes et les calices
sont postérieurs. La reconstruction scanographique s’avère très efficace
dans ce domaine.
117
La ponction est plus verticale avec un point d’entrée plus bas situé.
De même, la dilatation du trajet est plus difficilement suivie en scopie en
raison de la ponction verticale.
Toutefois, en raison du mal rotation du rein, le bassinet se trouve
relativement en profondeur par rapport au point de ponction nécessitant
l’utilisation de gaines d’Amplatz et d’endoscopes assez longs.
Il a même été décrit avec succès un abord percutané
transpéritonéal sous guidage laparoscopique pour calcul récidivant d’un
calice isthmique.
Néphrolithotomie percutanée chez les obèses : [35]
Il est très important chez cette catégorie de patient d’avoir une
mesure fiable, par échographie ou scanner, de la distance peau-calcul,
le matériel classique standard pouvant être insuffisamment long.
Les indications de cette chirurgie sont les échecs de lithotritie,
voire les cas où la lithotritie est impossible et les lithiases supérieures ou
égales à 2 cm.
Deux procédés ont été décrits pour faire face à un calcul situé trop en
profondeur pour être atteint par les instruments standard :
réalisation d’une incision cutanéograisseuse jusqu’au fascia
permettant ainsi d’enfoncer la gaine d’accès et le néphroscope et
118
de raccourcir de quelques centimètres la distance peau-calcul
préalablement établie ;
une technique en deux temps avec mise en place d’une
néphrostomie percutanée et utilisation 1 semaine plus tard d’un
cystoscope souple de plus grande longueur que les instruments
rigides.
Néphrolithotomie percutanée dans les diverticules
caliciels : [13, 42,43]
La néphrolithotomie percutanée est le traitement de choix pour les
lithiases symptomatiques dans les diverticules caliciels et ce depuis les
bons résultats décrits en 1984 par Reddi et al.
Les diverticules postérieurs sont ponctionnés directement sous
repérage précis par amplificateur de brilliance biplan ou arceau, avec le
calcul comme repère. Le fil guide est passé à travers le rétrécissement
infundibulaire, sinon il faut se contenter de l’enrouler dans le diverticule,
ce qui laisse une marge de sécurité étroite pour les manoeuvres de
dilatation. Lorsque les diverticules sont dans des calices antérieurs,
inaccessibles facilement par une ponction, l’accès peut être réalisé
directement à travers une ponction en Y, indirectement à travers un
calice adjacent permettant ainsi d’aborder le diverticule par voie
endorénale ou encore assisté par coelioscopie.[44,45]Le reste de
l’intervention est identique à la néphrolithotomie percutanée classique
avec dilatation du trajet, extraction du calcul, fulguration de la paroi
diverticulaire et dilatation de son collet.
119
Néphrolithotomie percutanée chez les enfants : [13, 40,4751]
La technique est identique et ne diffère que par la taille des
instruments utilisés, toutes les règles énoncées ci-dessus restant
applicables.
La première série pédiatrique de chirurgie percutanée a été
rapportée par Woodside et al. en 1985 et en 1997, Ellal et Jackman ont
décrit l’utilisation d’accès miniaturisé pour néphrolithotomie percutanée
chez l’enfant avec une très faible morbidité et qui semble moins
importante que celle de la technique standard.
7) LE SYSTÈME ROBOTIQUE POUR L'ACCÈS RÉNAL
PERCUTANÉ :
La création d'un accès percutané pendant les procédures de la
néphrolithotomie, ou autres procédures néphroscopiques est parfois
très éprouvante et requiert la compétence et l'expérience
substantielles. [52]
Le placement imprécis de l'aiguille peut être à l'origine de
complications graves, en blessant le rein et les organes adjacents ;
donc, dans beaucoup de services d'urologie, ces tâches sont
abandonnées aux radiologistes interventionnistes. [53,54]
Il s’agit d’atteindre des cibles de dimensions petites à moyennes
(typiquement de 2 à 10mm) dans un environnement anatomique
contraint, de façon mini-invasive. Ce type de geste se fait
120
traditionnellement sous échographie ou fluoroscopie ; l’échographie
donne souvent une mauvaise image de la cible et contraint la trajectoire
qui se fait dans le plan de l’image ; cette technique demande une
expertise de l’opérateur lui permettant d’apprécier l’information 3D à
partir de l’image elle-même bi-dimensionnelle. La fluoroscopie, offre une
image projective également bi-dimensionnelle et pose par ailleurs le
problème de l’irradiation. La morbidité de ce geste est de 5% environ.
Un système robotique pour aider l'urologiste pour la réalisation
optimale d'un accès rénal percutané per opératoire a été développé à
l'Université John Hopkins. Dans le premier prototype, le chirurgien
choisi le calice cible sur un écran fluoroscopie biplanaire et le LARS
robot insère l'aiguille dans l'endroit désiré. [55] D'une série préliminaire
de 12 patients, on a observé un accès réussi sur la première tentative
dans 50% de cas. La défection de l'aiguille ou du tissu a été à l'origine
de chaque échec.
Un développement ultérieur de cet outil a mené au dispositif de
PAKY (Percutaneous Access to the kidney), qui se compose d'un
bras mécanique passif monté sur la table d'opération et un
conducteur stérilisable radiotransparent d'aiguille qui emploie un
mécanisme de translation actif pour l'avancement d'aiguille. L e
s y s t è m e utilise des images fluoroscopiques en temps réel
fournies par le bras en C du scope pour aligner et surveiller le
placement actif de l'aiguille. [56]
121
Un deuxième composant plus récemment a été ajouté au
système : le centrage à distance du dispositif du mouvement (RCM :
remote center of motion) se compose d'un bras robotique actif attaché
à PAKY qui permet au bout de l'aiguille de pivoter autour du point
d'appui sur la peau [57]. Ce qu i permet à l'urologiste d'aligner
correctement l'aiguille le long d'un chemin choisi de trajectoire sous la
commande fluoroscopique à distance de la console. Ce qu i réduit
au minimum l'exposition au rayonnement à la main du chirurgien.
L ' i n d i c e d e r é u s s i t e avec cette dernière version du
dispositif est 87%. Les résultats préliminaires fournissent les bases
pour le développement de l'accès rénal percutané robotique
entièrement automatisé. [58,59-64]
Récemment le développement de la téléchirurgie en générale, a
trouvé son application dans l'urologie est particulièrement la chirurgie
percutanée du rein. Ces robots permettent à un opérateur distant de
déplacer un endoscope ou un instrument. Dans leur usage le plus
conventionnel, l’opérateur est dans la même salle que le robot esclave
ou dans une sale voisine. Cependant, on en perçoit immédiatement
d’autres utilisations possibles en situant l’opérateur à plus grande
distance. Ce dernier peut ainsi intervenir comme assistant expert dans
une approche de télé-mentoring [141] ou comme réel opérateur dans une
approche de télé chirurgie. Lindberg [143] rapporte ainsi l’opération depuis
New-York, grâce à une variante du système ZEUS et à un système de
télécommunication transatlantique dédié, d’une patiente située à
122
Strasbourg pour une cholécystectomie. De telles approches, quoi que
prometteuses, posent de nombreux problèmes techniques et légaux. [142]
I.NOTIONS DE RADIOPROTECTION : [121]
Les personnels pratiquant la radiologie interventionnelle dont les
urologues au bloc opératoire sont actuellement Ie groupe professionnel
Ie plus exposé aux rayonnements ionisants dans Ie domaine médical.
La dose maximale admissible définie par la loi est de 20msv par an
pour les personnels directement affectés aux travaux sous
rayonnements.
Sans oublier l'exposition des patients, les doses délivrées aux
organes sont très variables en radiologie conventionnelle, avec une
différence importante entre la dose en surface et celle en profondeur.
L'urologiste est exposé à des radiations, par conséquent il doit être
informé sur les principes de la sécurité exigés pour la protection
personnelle.
L'exposition aux radiations qui dépasse les limites standard au cours
d'une vie professionnelle peut comporter des risques sur la santé.
Le temps et la distance sont très importants dans la réduction de
l'exposition. L'exposition est inversement proportionnelle au carré de la
distance.
123
Le personnel participant aux procédures de l'endo-urologie peut
réduire considérablement son exposition à la radiation en utilisant la
protection par distance.
La radio protection est mieux assurée par Ie respect des règles :
1. l'amélioration de la protection est obtenue par des écrans :
- Le tablier plombé : la majorité des examens étant réalises sous
70kv, la réduction de la dose est de 97% avec le tablier.
- Les lunettes plombées (la limite de la dose au cristallin est de
150msv).
- Le protége thyroïde
- Les gants plombés : permettant la réduction de la dose de
20%, en réalité leur utilité est contestée, la gêne pour
l'opérateur et le risque infectieux augmenté font que leur
emploi n'est généralement pas recommandé.
2. L'installation idéale est celle qui comprend un générateur à
rayons X situé sous la table de radiologie, protégée latéralement.
3. Des plaques radio sensibles sont placées à différents endroits : doigt
du chirurgien, arceau d'anesthésie.
4. Tous les personnels exposés aux irradiations devraient porter des
dosimètres, placés là ou l'irradiation est maximale. II a été estimé
124
que l'exposition au corps sous-jacent est < 1% de la valeur
mesurée.
5. Ne pas mettre les mains dans le champ des rayonnements directs
(l'irradiation est 100 fois plus importante), la région irradiée du
malade affecte le taux de dispersion des radiations : quand le champ
irradié est plus proche de la ligne médiane, l'irradiation de
l'opérateur est moins importante car elle est atténuée par une
grande épaisseur du tissu.
Quand Ie champ est plus latéral, l'irradiation est moins atténuée par
Ie malade et la dispersion de la radiation est plus importante.
Pour notre technique de référence pour la ponction percutanée du
rein (voir détaille plus loin chapitre sur l'abord percutanée du rein :
notre technique de référence), la main de l'opérateur est en dehors du
champ de radiation : vue que d'abord le patient est en position latérale
modifiée, ensuite parce que l'arceau de l'amplificateur de brillance est
en position verticale, c'est-à-dire en dessus du malade la source est
sous le malade.
6. L'avènement de la vidéo dans l'endo-urologie a aidé dans la
diminution à l'exposition de la radiation, pendant la
fluoroscopie, Ie kilovotage et Ie milliampèrage sont ajustés
automatiquement et l'opérateur peut contrôler seulement la durée
de l'exposition.
125
L'usage d'un fluoroscope à mémoire (mémoriser les clichés) permet
de réduire Ie temps de l'irradiation totale :
"Les détails anatomiques peuvent être scrutés sans une exposition
supplémentaire aux radiations".
Certaines précautions pratiquées méritent d'être rappelées :
• Eviter de placer les mains dans Ie rayonnement direct,
• Travailler dans une ambiance avec un éclairage minimal pour
ne pas être tenté d'augmenter les kilovolts pour compenser un
problème de brillance et de contraste sur Ie moniteur,
• L'irradiation à la peau d'une minute de radioscopie est
d'environ 10 à 30 mGY, elle est cependant variable d'un
facteur de 10 selon Ie type d'appareil et son réglage.
126
V- ABORD CALICIEL SUPERIEUR :
La néphrolithotomie percutanée (NLPC) par abord caliciel
supérieur est la méthode chirurgicale préférée pour traiter les calculs
coralliformes, les grands calculs rénaux, et quelques calculs urétéraux
supérieurs. Une approche calicielle supérieure est indiquée quand la
distribution prédominante du matériel calculeux est dans les calices
supérieurs ou au-dessus du niveau de la 12ème côte. Cependant, dans la
pratique, cette approche est souvent évitée par crainte des complications
potentielles. [65]
En effet, chez beaucoup de patients cette approche fournit l'accès
direct à la majeure partie du système collecteur rénal pour le traitement
des calculs coralliformes, des calculs multiples, ou pour exécuter une
endopyelotomie antegrade. Plusieurs techniques endourologiques pour
accéder aux calices supérieurs ont été décrites : l'approche intercostale
directe ou l’approche supracostale, la triangulation, l'accès indirect par
l'intermédiaire des calices inférieurs, néphrostomie percutanée
rétrograde, néphrostomie percutanée antérograde guidé par
urétèroscope, le déplacement rénal. [66,67-70]
127
FIG. 26 : L’accès du pôle supérieur peut être effectué
par une approche supra costale, intercostale, ou infra
costale. L’approche supra costale aligne plus
étroitement la ponction avec l'axe rénal et permet
l'accès à l'uretère proximal et à la jonction urétèro-
pyélique. [15]
128
A-INDICATIONS : [72, 73,74]
L’abord caliciel supérieur est nécessaire dans certaines situations,
surtout avec ses avantages dont le plus important est l'axe de ponction
qui est aligné avec l’axe rénal. Ce qui est particulièrement avantageux
en cas de cohabitation de calculs rénaux et d'obstruction de la
jonction uretèro-pyélique. Mais aussi en cas d’existence de calculs
impactés de uretère proximal, car elle permet une excellente
visualisation de la jonction urétèro-pyélique et de l’uretère proximal; sans
oublier le cas ou on est amené à réalisé une endopyélotomie antégade
associée ou non au traitement d'une lithiase.
L’accès supra costal peut être aussi nécessaire dans les cas ou il y
a un large calcul localisé un niveau du calice supérieur comme un
calcul coralliforme complet, ou l’existence de multiples calculs au
niveau des calices inférieurs.
La NLPC des calculs survenant dans un rein en fer à cheval est
souvent accompli par accès au niveau pôle supérieur dû notamment à
l'ascension incomplète du rein.
B- L'ABORD SUPRA-COSTALE DU CALICE SUPERIEUR :
[75,76,77-79]
Bien que l'approche supra costale facilite l’accès, elle est associée
à un taux de morbidité plus élevé.
Le principal risque d'une ponction supra costale est le risque
d’endommager le parenchyme pulmonaire, et la plèvre parce que la
129
partie supérieure des deux pôles rénaux siège immédiatement à la partie
postérieure des 11e et 12e côtes, et peut même être aussi élevé que le
10ème cote. Le risque de lésions pleurales est plus important durant
l'inspiration; donc une anesthésie générale est essentielle pour permettre
un contrôle mouvements respiratoires pendant la ponction.
Pour l'accès supracostal, la ponction devrait être placée dans le
milieu de l'espace intercostal, juste latéralement des muscles para
spinaux et en dessus de la 11éme côte qui doit être évité si possible.
Parfois, le pôle supérieur peut être accessible via un trajet situé
latéralement situé entre la pointe de la 11e et 12e cote.
L'utilisation de la gaine d’Amplatz est recommandée chez les
patients pour l'accès supracostal pour réduire le risque d'hydrothorax.
L'utilité d'utilisation de la fluoroscopie per-opératoire pour détecter un
hydropneumothorax cliniquement significatif, après un accès supra
costal reste très recommandée. Son grand avantage c'est qu'elle permet
l’aspiration de l'épanchement liquide tandis que le patient est sous
anesthésie.
Si la fluoroscopie thoracique per-opératoire est normale,
l’indication d’une radiographie thoracique est recommandée seulement si
le patient est symptomatique. Un épanchement pleural mineur peut faire
l’objet d’un traitement conservateur, mais une effusion pleurale ou la
présence d’un pneumothorax important requiert un drainage thoracique.
Les petits cathéters sont généralement suffisants et sont plus
confortables pour le patient que les grands cathéters de drainage
thoracique.
130
En l'absence de splénomégalie ou une hépatomégalie, l’atteinte du
foie et de la rate sont extrêmement rares, surtout si le site de ponction
est en dessous de la 12ème côte. Cependant, accès supra costal peut
être associé à un risque accru de lésions du foie et de la rate, surtout si
la ponction est réalisée pendant l’inspiration plutôt que l’expiration, ou si
la ponction est supérieure à la 11e côte.
Pour réduire le risque d’atteinte du foie ou de la rate, la ponction
cutanée doit être situé le plus médialement possible, adjacente aux
bords latéraux des muscles para spinaux.
La ponction supra costale a également été associée à une
augmentation post opératoires de la douleur. C’est particulièrement vrai
quand une néphrostomie est placé par le pôle supérieur.
FIG. 27 : Pour une ponction supra costale du pôle supérieur, le
point d'entrée au niveau de la peau est au bord inférieur de la
11éme côte et latéralement aux muscles para spinaux. [17]
131
C-APPROCHES ALTERNATIVES POUR L'ACCES CALCIEL SUPERIEUR:
Les différentes approches pour les calices supérieurs essayent de
donner accès tout en évitant la morbidité associée à l’effraction de la
plèvre.
1) la technique de triangulation : [84, 85,86]
Au début de la pratique de néphrolithotomie percutanée, la technique
utilisée le plus souvent pour accéder à un calice supérieur était
l’approche subcostale avec triangulation. Dans cette approche l'aiguille
est orientée à angle céphalique à partir d'une position subcostale afin
d'éviter toute violation de l'espace pleural. L'aiguille est toujours insérée
en dessous de la 12ème côte approximativement un niveau de l’apophyse
transverse de L1.
Le bras en C de la scopie est placé au-dessus du patient dans une
position verticale. Un pyélogramme rétrograde est obtenu, et la peau au-
dessus du calice désiré est marquée par une pince hémostatique tandis
que le bras en C du scope est maintenu en position verticale. Ce plan
définit l'étendu médial de la pénétration d'aiguille pour l'accès au calice
désiré. Le bras en C est alors tourné 30 degrés vers le chirurgien pour
avoir une vue sur l'extrémité du groupe caliciel postérieur. Avec le bras
en C à 30 degrés, l'emplacement de la peau au-dessus du calice est
marqué latéralement au premier emplacement.
Le chirurgien emploie ce point sur la surface de la peau pour tracer
une ligne verticale qui descend inférieurement jusqu'à un emplacement
de 1 à 2 cm au-dessous de la 12ème côte, soit atteint.
132
Ce troisième emplacement est alors marqué et sert d'emplacement
d'entrée d'aiguille. De ce point, l'aiguille est avancée à la jonction du plan
vertical et du plan de 30 degrés. L'accès est réalisé à la jonction de
chacune des trois axes.
Figure 28 : montrant la technique de triangulation. [15]
133
2) LA BASCULE PAR LA GAINE D’AMPLATZ : [88,89]
La technique de déplacement rénal par la gaine d’Amplatz offre une
logique entrée pour le calice supérieur tout en éliminant les risques
d'autres techniques couramment utilisées.
La première entrée dans un calice moyen permet d’appliquer un levier
sur les reins, en le déplaçant de façon prudente caudalement, en
essayant de présenter le calice supérieur en dessous de la 12ème côte;
où les calculs peuvent être extraits sans morbidité supplémentaire.
Toutefois une force excessive ou irrégulière appliquée pour le rein est
à évitée pour prévenir un dommage par cisaillement du parenchyme
rénal.
Pour éliminer le potentiel de blessure du rein on recommande que la
technique de déplacement rénal par la gaine d’Amplatz soit abandonnée
chez les patients qui ont un antécédent d’acte chirurgical rénal, et ceux
qui ont un rein lié au rétro péritoine.
En raison de la plus grande distance pour le déplacement au niveau
des reins gauches; qui doivent être déplacées sur une distance plus
grande pour ramener le calice supérieur inférieurement à la 12ème côte,
la technique est un peu plus difficile de ce côté. Néanmoins, à ce jour le
seul échec a été rapporté sur des reins immobiles secondairement à une
précédente opération, et il y n’a eu aucune complication concernant ce
point.
Alternativement, l'aiguille de la deuxième ponction distincte ou une Y
ne peut être avancée graduellement seulement quand le rein est à son
plus bas point d'excursion, et pendant les fins inspirations consécutives
134
ou tandis que le patient est incité pour exécuter une manœuvre de
Valsalva par l'anesthésiste.
Figure 29 : montrant la technique de bascule
par la gaine d'Amplatz. [15]
135
3) NOTRE TECHNIQUE DE BASCULE DU REIN PAR
L'AIGUILLE 18 GAUGE :
Notre nouvelle technique de bascule par l'aiguille 18 gauge se
base sur un concept similaire à celui de la bascule par la gaine
d'Amplatz toutefois on l'a rendu plus simple d'utilisation en
pratique; et elle partage les mêmes indications.
Après avoir ponctionné le calice inférieur par l'aiguille 18 gauge,
un guide hydrophile est inséré pour protéger l'urothélium de
l'extrémité distale de l'aiguille puis on pousse sur l'extrémité
proximale de l'aiguille en direction céphalique, le rein est alors
déplacé en direction caudale; à la manière de la manœuvre du
levier.
La ponction du calice supérieur est alors plus facile à travers le
11éme ou le 12éme espace intercostale.
4) Ponction percutanée du calice supérieur guidée par
l'urétèroscope : [90,91-95]
Avec le patient dans une position de décubitus ventral, un guide
est avancé dans le système collecteur rénal par cystoscopie
souple. Sous contrôle de la vision directe de l'urétèroscope souple
est avancé dans le rein puis dans le calice choisi (calice supérieur).
Une ponction percutanée guidée par le fluoroscope est réalisée
ensuite, à l'aide de l'extrémité distale de la urétèroscope comme un
136
point de repère. Ensuite, la bonne position de la pointe de l'aiguille
de ponction est confirmée lors de l'endoscopie (fig.30). Un guide
antegrade peut alors être retiré par une sonde en panier, vers
l'urètre. Enfin une dilatation standard en suit (Grasso et al, 1995;
Kidd et Conlin, 2003).
1) Technique d'accès percutanée rétrograde:
La néphrostomie rétrograde transcutanée est effectuée
transurethralement sous orientation fluoroscopique. Un fil "fort" est
passé à travers un cathéter urétéral et dirigé dans le calice
Figure 30 : ponction rétrograde urétèroscopiquement assistée.
[15]
137
sélectionné. La sélection du calice peut être techniquement
exigeante et demande beaucoup de temps.
Actuellement, l'accès rétrograde percutané des reins peut être
obtenu en utilisant "the Lawson retrograde nephrostomy wire
puncture set" (Cook urologie; Spencer, IN). Cette technique est
principalement utilisée dans les centres qui ne sont pas familiarisé
avec la l'accès antégrade percutanée direct et controlé.
Le renforcement des compétences professionnelles avec l'aide
de l'accés antégrade guidé par l'urétèroscope a diminué les
indications pour nephrostomie rétrograde. Néanmoins, cette
technique a donné de bons résultats pour la gestion des lithiases
urinaires complexes (Mokulis et Peretsman, 1997).
Description de la Technique:
elle comporte le placement du cystoscope dans un cathéter 9
ch, en passant par un calice mineur choisi, à travers lequel une
gaine enveloppant une aiguille 20 ou 21 gauges est avancée pour
sortir à la peau. La région est dilatée ensuite au-dessus de cette
aiguille.
Cette technique est plus fiable et moins longue que l'approche
percutanée antérograde standard, en particulier dans le système
caliciel non dilatable.
138
Cependant, pour éviter d'endommager le foie, la rate, ou la
cavité pleurale, on doit s'assurer que l'aiguille ne sort pas dans une
direction céphalique.
Figure 31 : ponction percutanée rétrograde guidé par fluoroscope.
[15]
139
VI. Matériels et méthodes :
Notre travail porte sur une étude rétrospective d’une série de
140 malades, traités par néphrolithotomie percutanée au service
d’urologie de L’HOPITAL MILITAIRE MOULAY ISMAIL DE MEKNES -
MAROC-, durant la période entre janvier 2003 et mai 2006; 65 cas
(46,42 %) sur les 140 cas opérés ont nécessité un abord caliciel
supérieur.
LES TECHNIQUES CHIRURGICALES :
Pour ces 65 interventions, 3 techniques ont été choisies pour
cet abord caliciel supérieur :
La technique de triangulation : 28 cas (43.1%).
La technique de bascule à l’aiguille 18 gauge : 26 cas (40%).
La bascule par le néphroscope et la gaine d’Amplatz : 8 cas
(12.3%).
Dans 3 cas (4.6%) le rein était très haut situé et fixé rendant la
ponction calicielle supérieure impossible. Leur traitement était
poursuivi par l’abord premier du calice moyen pour 2 cas, et un
abord du calice inférieur dans 1 cas.
Tous les patients ont été opérés par un seul chirurgien.
Tous les patients ont été réalisés sous anesthésie générale.
140
Figure 34 :répartition des techniques utilisées
pour l'abord caliciel supérieur
43,1%
40%
12,3% 4,6%
la technique de triangulation
bascule par l'aiguille 18 gauge
bascule par le néphroscope et la gained'Amplatz
echec
141
LES INDICATIONS :
Les pathologies traitées :
1) Les lithiases calicielles supérieures.
2) Les calculs coralliformes.
3) L’empierrement rénal.
4) Les syndromes de jonction pyélo-urétérales.
5) Les lithiases urétérales proximales.
LA COMPOSITION DE LA POPULATION
TRAITEE :
LE SEXE :
Le sexe ratio est de 4.1 hommes pour 3 femmes [113 hommes
(80.7%) et 27 femmes (19.3%)].
0
20
40
60
80
100
répartion des patients selon le sexe
FEMME
HOMME
142
L'AGE :
L'age moyen est de 38,7 ans avec des extrêmes de 15
à 78 ans.
ANTECEDANT DES PATIENTS TRAITES :
15 de nos patients avaient déjà été opérés pour lithiase
homolatérale.
Dans 2 cas la NLPC a été réalisée sur rein unique.
L'index de masse corporelle moyen des patients est 26
avec des extrêmes de 36 et de 20.
ECBU :
125 (80.3%) patients opérés avaient un examen
cytobactériologique (ECBU) préopératoire stérile.
Chez 15 malades (10.7%) l'examen
cytobactériologique des urines était initialement positif,
ils ont été mis sous antibiothérapie spécifique. Ils n'ont
pu être opéré qu'après stérilisation de L'ECBU, ou au
moins 48 heures après l'antibiothérapie spécifique.
L'escherichia coli était le germe le plus fréquent
retrouvé 12 (80%) puis viens Proteus 2 cas (13.3%),
puis Staphylocoque (8.66 %), Streptocoque 0 %,
Klebsielle 0 %.
143
0%
20%
40%
60%
80%
répartition des germes responsables de l'infection
urinaire
E,COLI
PROTEUS
STAPHYLOCOQUE
STREPTOCOQUE
KLEBSIELLE
CARACTERISTIQUES DE LA LITHIASE :
Pyélique
(1)
Caliciel
(2)
Pyelo-caliciel
(3) inf
Corallifor
me (4)
Multipl
es (5)
Nombre
13 7
13
16
27
Taille (mm)
35 (20-50)
24(10-33)
35(29-45)
60(45-82)
32(5-47)
Figure 32 : montrant le nombre et la taille des calculs traités en fonction des
localisations et des types.
144
0
10
20
30
40
50
60
1 2 3 4 5
REPRESENTATION GRAPHIQUE DES
CARACTERISTIQUES DE LA LITHIASE
NOMBRE
TAILLE
caractéristiques Nombre
coté Droit
Gauche
60
80
Topographie Unilatérale
bilatérale
138
2
Coralliforme
16
Synd. De la jonction
pyélo-urétérale associé
9
Figure 33 : les caractéristiques des
calculs traités par NLPC
145
Technique opératoire :
1-L’anesthésie :
Chez tous les patients opérés nous avons opté pour une anesthésie
générale par souci de confort de l’opérateur, mais l’intervention peut être
réalisée sous une anesthésie péridurale à condition d’avoir une bonne
coopération du patient.
2- La position :
Nous utilisant une seule position pour tout le temps opératoire qui
est la position latérale modifiée, ce qui représente un des avantages
importants de notre position. Après cystoscopie et mise en place la
sonde urétérale ; permettant de réaliser une urétéropyélographie
rétrograde (UPR).
La sonde urétérale numéro 7 ch est positionnée soit au niveau du
groupe caliciel supérieur ou moyen. La sonde urétérale sert à instiller le
produit de contraste pour opacifier et distendre le système pyélocaliciel.
Après injection du produit de contraste ; un contrôle fluoroscopique est
réalisé par arceau de scopie avec amplificateur de brillance pour toute
l’intervention. Il est mis en place avec son générateur sous la table, et
son amplificateur le plus proche possible du patient afin d’assurer une
moindre diffusion des rayons X. Le faisceau sera diaphragmé dès que
la ponction est faite et l’opérateur utilise des coups de pédale brefs
146
et répétés plutôt qu’une scopie continue, sauf pour le suivi du trajet
de l’aiguille.
3- La 1ère ponction :
Sous contrôle scopique continu, l’arceau étant placé verticalement,
l’aiguille est suivie, dirigée à environ 20° d’inclinaison vers le sol. Le
côlon est repéré par ses clartés gazeuses et le contact du parenchyme
rénal est reconnu par le déplacement en bloc du rein. Le « toucher
caliciel » s’identifie par la déformation élective de la papille cible. Si le
calice est pénétré, l'urine fait irruption par l’aiguille après ablation du
mandrin et le temps de la ponction est terminé.
Si du sang veineux apparaît à l’ablation du mandrin, une veine
péricalicielle a été ponctionnée en avant ou en arrière du calice, mais
proche de lui.
4- La bascule :
Un guide hydrophile est mis dans la voie excrétrice à travers
l'aiguille puis la boue proximale de l'aiguille est déplacée en direction
céphalique permettant au rein de se déplacer en direction caudale par la
manœuvre du levier.
L'aiguille ainsi déplacée devient presque parallèle à la paroi
thoracique, est sera alors fixée par un fixe champ pour maintenir le rein
en position basse.
147
5- La 2éme ponction :
Si le rein est mobile et le calice supérieur descend, une autre aiguille
18 gauge est employée pour accéder au calice supérieur à travers le
11éme ou le 12éme espace intercostale. Et la première aiguille peut
alors être enlevé.
Un fil guide est placé dans le calice supérieur et, si possible, il sera
dirigé caudalement vers la vessie, ainsi, sa maintien l'accès caliciel à
tout moment. Au-dessus de ce fil un guide Tefloné avec extrémité en J
est enroulé soit dans le calice inférieur soit descendu dans l'uretère vers
la vessie. Ensuite en réalise une pré dilatation 8, 10, 12 ch, après avoir
mis un autre guide de sécurité avec canule 8 ch, une dilatation one step
24 ch est réalisé. Puis mise en place d'une tige 6 ch métallique centrale
à dilatateur d'Alken.
Le lithocast ou la lithotritie à ultrasons a été utilisé selon la
disponibilité et la préférence ; pour la fragmentation des calculs.
À l'arrêt du procédé un tube néphrostomie 24 ch est laissé en place
avec une sonde de Foley charrière 18.
6- Les suites opératoires :
Surveillance du patient sur le plan clinique : examen clinique
complet biquotidien à la recherche de complications et surveillance
des signes de la pancarte : Température, pouls, tension artérielle,
fréquence respiratoire….
148
Pas de traitement antalgique chez 95 % des malades. A la
demande traitement antalgique initial à base de paracétamol.
Une radiographie thoracique à la fin de l’expiration est obtenue
pour éliminer n'importe quelle transgression de l'espace pleural. Un
néphrogramme est exécuté après les 48 heures postopératoires
pour rechercher des calculs résiduels, les caillots ou une
extravasation (photo n° 7).
S'il n'y a aucune évidence de quelconque complication la
néphrostomie est retiré après 24 heurs à 48 heurs.
La sonde urétérale et la sonde de Foley sont retirées juste après
assèchement de la plaie.
Pas d'antibiothérapie en post opératoire. L’antibiothérapie est
administrée seulement en péri opératoire,
En fin le patient quitte le service avec rendu vous de consultation à
un mois avec ECBU.
Contrôle UIV après 3 mois.
149
Figure 35 : ponction 1ére d'un calice inférieur.
Figure 36 : 2éme ponction par
approche transthoracique.
150
Photo 2 et 3 : Patient en position de décubitus
latéral angle de 40 - 50° par rapport au plan
horizontal, membres inférieurs abaissés pour ouvrir
l’angle costo-iliaque.
151
Photo 4 : ASP montrant un calcule
coralliforme droit
Photo 5 et 6 : ASP et
opacification après NLPC en position
latérale modifiée
152
Photo 7 : ASP montrant des calculs
pyéliques, caliciels inf et urétéraux
iliaques droits
153
SERIES DE PHOTOS MONTRANT LA TECHNIQUE DE BASCULE
SOUS LE MONITEUR DE LA SCOPIE
1ere
ponction : ponction du calice moyen
154
Bascule du rein par aiguille 18G : déplacement de l'extrémité proximale de l'aiguille en direction céphalique le
rein se déplace alors en direction caudale.
155
2éme
ponction du rein : ponction du
calice supérieur par l'aiguille 18 G
156
1) Lithiase calicielle supérieure 2) Ponction du calice moyen 3) Ponction avec guide en place 4) bascule du rein vers le bas par translation
de l’aiguille vers le haut 5) et 6) ponction du calice supérieur au dessus de la 12eme cote
157
VII. Résultats :
L'ABORD CALICIEL SUPERIEUR : L’abord du groupe caliciel supérieur a été un succès chez : 62
patients (95,4%).
Les techniques utilisées :
La triangulation : 28 cas.
La technique de bascule du rein à l'aiguille 18 gauge : 26
cas.
Pour la 1ére ponction : le calice moyen a été
ponctionné dans 18 cas (69.3 %), et le calice inférieur dans
8 (30.7%), au-dessous de la 12ème côte avec une aiguille
18 gauge.
Puis la deuxième ponction du calice supérieur dans 26
cas.
La technique de déplacement par gaine d'Amplatz et le
néphroscope : 8 cas.
Echec : dans 3 cas (4,6%) le rein était très haut situé et fixé
rendant la ponction calicielle supérieure impossible. Leur
traitement était suivi par l’abord premier du calice moyen
pour 2 cas, et inférieur dans 1 cas.
158
0
10
20
30
40
50
LES TECHNIQUES UTILISEESTRIANGULATION
BASCULE PARL'AIGUILLE 18G
BASCULE PAR LENEPHROSCOPE ETLA GAINED'AMPLATZ
Siége des ponctions :
Toutes les "2éme ponctions" étaient intercostales dans
tous les cas (62 patients).
Entre la 12e cote et la 11e cote : 55 cas (88.7 %).
Entre 11e et la 10 cote : 7 cas (11.3 %).
En dessus de la 10 cote : 0 cas (0%).
0
20
40
60
80
100
siége
répartition du siége de la ponction en %
entre 12 et 11 côte
entre la 11 et 10 côte
en dessus de la 10
côte
159
LES COMPLICATIONS :
Les complications ont été observées chez 7 cas (10,8%).
Dans notre série aucun hydro pneumothorax n’a
été observé.
Nous n'avons pas trouvé de lésions vasculaires des "
1éres
ponctions " réalisées ou ponction de bascule.
4 patients (6.2 %) ont présenté une hémorragie jugulée par
transfusion chez 2 patients.
8 patients (12.3 %) ont présentés une fièvre (> 38°C), traités par
antibiothérapie à large spectre.
3 cas (4.6 %) ont présenté une extravasation du liquide au
niveau péritonéal.
Un patient paraplégique a présenté une perforation colique, qui
a été traité médicalement (antibiothérapie et régime sans
résidu), mais non directement lié à la procédure mais à une
faute de non préparation du malade en préopératoire. Pour ce
type de malades paraplégiques, ils présentent souvent un
mégadolichocôlon donc un risque de perforation important. Pour
notre malade paraplégique : il avait une constipation chronique
(1 selles / 10-15 jours) et il n'avait pas fait ses selles et un
lavement lui a été fait sans vidange.
Pas de perforation pyélique, ni de pancréatite aigue.
Aucune complication obstructive post opératoire n’a été notée,
et aucun décès n'est a déploré.
160
Complication Nombre de
cas
Pourcentage %
Hémorragie 4 6,2 %
Fièvre 8 12.3 %
Septicémie 0 0 %
Perforation
colique
1 1,5 %
Hydro
pneumothorax
0 0 %
Extravasation
péritonéale
du liquide
3 4.6 %
Perforation
pyélique
0 0 %
Fistule lombaire 0 0 %
Fistule artério
veineuse
0 0 %
Obstruction
post-opératoire
0 0 %
161
Pancréatite
aigue
0 0 %
Décès 0 0 %
Figure 38 : tableau des
complications
162
RESULTATS DE L'EXTRACTION :
L’extraction de tous les fragments lithiasiques a été réussie
chez 60 cas (stone free dans 91 %). dans 3 cas après un
second look par l’orifice de néphrostomie, et dans 6 cas (9 %)
des calculs résiduels ont été observé ; la guérison a été obtenue
après traitement complémentaire par lithotripsie extra corporelle
(LEC), qui a permis l’élimination spontanée des calculs.
La durée moyenne de l’intervention était de 82 min (120-60
min).
La durée moyenne de la néphrostomie était de 2.5 (1-11) jours
La durée moyenne de l’hospitalisation était de 3.5 (2-10) jours.
45%
0%31%
24%2éme NLPC
lombotomie
LEC
migration
spontanée
2éme NLPC 13
lombotomie 0
LEC 9
Migration spontanée 7
Figure 37 : traitement des lithiases résiduelles.
163
VIII .Discussion :
L'approche percutanée pour le rein a progressé à un degré
remarquable depuis la première néphrostomie percutanée réalisée par
Goodwin et associés en 1955. En plus de son usage dans
néphrolithotomie percutanée rénale, l'accès est souvent utilisé pour le
traitement des obstructions des jonctions urétero-pyéliques, les sténoses
urétérales proximales, et les tumeurs de la partie supérieure du système
collecteur. Mais l'obtention d'un accès intra rénal à travers le calice
approprié est indispensable pour avoir des résultats satisfaisants. [73]
a. Le changement de la position des reins :
Le changement de la position du rein pendant la néphrolithotomie
percutanée est une notion que tout urologue qui participe aux
procédures endo urologiques doit maîtriser.
La majorité des reins bougent une moyenne de 2.2 cm lorsque le
patient tourne d’une position de décubitus dorsal en position de
décubitus ventral. Ce changement de position est plus marqué sur le
côté droit et il est plus courant chez les patients mâles. La connaissance
de cette variation anatomique est importante pour identifier les patients
appropriés pour une néphrolithotomie percutanée, et pour planifier une
meilleure approche pour l’ablation des calculs rénaux et urétéraux.
En effet, le choix approprié des patients pour l'extraction percutanée
des calculs urinaires peut-être est l'aspect initial le plus important pour
l'équipe d'urologue prévoyant le procédé opératoire.
On convient généralement que le succès et la sûreté du procédé
sont plus favorables quand l'itinéraire d'accès au rein se trouve au-
164
dessous de la 12ème côte. Pour cela il est essentiel de passer en revue les
radiographies sans préparation de l'abdomen (ASP) et de l'UIV
(urographie intraveineuse) pour établir l'endroit et la taille du calcul ou des
calculs, et pour déterminer la position exacte du système caliciel rénal
relativement par rapport aux côtes, au foie, à la rate et au diaphragme
Dans la plupart des cas ces radiographies préliminaires auront été
obtenues avec le patient en décubitus dorsal ou en position latérale.
Cependant, quand le néphrostomie est exécutée. Le patient est
placé dans une position de décubitus ventral, soit en position latérale. Ce
changement de position change les positions relatives des reins,
des côtes et de la base de poumon dans presque chaque cas.
Les études du mouvement rénal dans la littérature radiologique
varient entre l'ascension et la descente. Cependant, l’expérience a
montré que le mouvement rénal ce fait principalement dans la
direction céphalique, et exige de la part de l'urologue une grande
considération lors d’une approche de néphrostomie au-dessus de la
12ème ou même au-dessus de la 11ème côte.
En effet invariablement, l’approche intercostale traverse l’espace
intercostal et augmente les chances d'effusion pleurale, de
pneumothorax, de la lacération et d'atélectasie basilaire pulmonaire. Une
probabilité plus élevée de lacérations spléniques et hépatiques peut en
résulter.
Toutesfois, il a été montré qu'il y a un changement prévisible des
positions des reins droits et gauches quand le patient est tourné d'une
position de supination à une position oblique inclinée (latéral). Une base
165
anatomique peut expliquer la propension plus grande pour que le rein
droit se déplace en direction céphalique comparée au rein gauche.
Les rapports anatomiques normaux entre les reins et les viscères
adjacents sont différents quand le rein droit et le rein gauche sont
comparés. Le rein droit est en contact intime avec le duodénum
descendant et l'angle colique droit. Ces 2 emplacements constituent les
soi-disant secteurs nus du rein droit (voir schéma si dessous). Le secteur
restant du rein droit est investi en antérieur par le péritoine. En revanche,
le rein gauche est emprisonné par plusieurs réflexions péritonéales qui
forment les ligaments. Le ligament phréno-colique est constitué par le
repli péritonéal à la jonction des deux points transversaux et
descendants, et il s'insère sur le diaphragme gauche au niveau de la 10e
côte et 11e côte. Le ligament spléno-rénal, formé par d'autres réflexions
péritonéales, incorpore l'insertion de la queue pancréatique et les
vaisseaux spléniques. "Ces 2 ligaments peuvent servir à limiter
l'excursion céphalique du rein gauche" Un arrangement de base de ce
problème est important particulièrement pour le nouveau endourologue
pratiquant la néphrolithotomie percutané.
166
En général, Il est recommandé qu'une radiographie préopératoire
en position de décubitus ventral ou en position latérale, soit réalisé à
l'heure de l’urographie excrétoire pré opératoire pour évaluer le
changement de la position rénale, puisqu'un rein infra costal apparent
peut se déplacer à une position moins accessible et supra costal. En
effet, si l'emplacement prévu de la néphrostomie et au-dessus de la
10ème côte; le procédé est a abandonné de préférence. En outre, il est
important pour l'urologue qui examine les radiographies de comprendre le
problème de mouvement rénal ascendant. La connaissance que la
plupart des reins droits, particulièrement chez les hommes, montent 2
cm pendant la néphrostomie percutanée ce qui permettra au médecin de
conseiller le patient de la probabilité de l’approche supra costale et de sa
morbidité accrue. Parmi ces patients l'hydrothorax est le problème le
REPRESENTATION SCHEMATIQUE DES LIGAMENTS D'ATTACHEMENT
DES REINS. [152]
167
plus commun et le drainage thoracique peut être nécessaire dans a peu
près 8% des cas, D'autres problèmes incluent ; la douleur marquée du
flanc et thoracique post néphrostomie (exigeant un bloc costal) ; et le
pneumothorax.
MOUVEMENT CEPHALIQUE RENAL
D'APRES PERMINGER ET ASSOCIES. [152]
168
b. Choix de l'abord pércutané:
Le traditionnel accès infra costal est préféré dans la chirurgie
percutanée rénale, pour éviter les lésions éventuelles des poumons et
des plèvres. La plupart des auteurs préfèrent ce type d'accès par crainte
de ces complications.
Toutefois, chez certains patients, comme ceux avec des calculs
caliciels supérieurs, des calculs urétéraux supérieurs impactés, un calcul
coralliforme, et ceux qui ont besoin d'un accès de la jonction urétéro-
pyélique, l'approche supra costale peut être le moyen le plus direct pour
obtenir un résultat satisfaisant. Dans de tels cas, l'approche infra costale
peut ne pas fournir un accès optimal permettant un bon résultat.
En effet, l'approche supra costale est peu utilisée de peur des
complications thoraciques potentiels. Mais, la connaissance de
l'anatomie de la plèvre et du diaphragme, et le perfectionnement des
techniques chirurgicales ont permis de réduire ces complications au
minimum. Le diagnostic précoce des complications est essentiel, et le
préjudice peut être géré relativement avec une faible morbidité.
Certainement, l'avantage le plus important de l'approche supra
costale est d'offrir un accès direct aux calculs du pole
supérieur, la jonction urétèro pyélique et l'uretère proximal. Mais elle
permet également au chirurgien de manipuler le néphroscope le long de
l'axe longitudinal du rein, ce qui entraîne moins de dommages surtout
avec le néphroscope rigide, et cause moins de saignements.
169
Le pôle supérieur du rein est antérieur à la partie postérieure
de la onzième et douzième côte. Au cours de l'expiration, la
limite inférieure de la plèvre pariétale traverse obliquement les côtes, par
conséquent la portion latérale de la douzième côte est inféro-latérale à la
limite inférieure de la plèvre. Si le système caliciel est ponctionné par
voie supra costale par une ponction sur la partie la plus latérale possible
de la douzième côte, cela permettra d'éviter de potentielles lésions
pleurales.
En pleine expiration, 80% à 85% du pole supérieur est aligné au-
dessus de la 12 côte et à la fin de l'expiration, dans une approche supra
costale, la plèvre est traversée sur la droite dans 29% des cas et sur la
gauche dans 14%, l'accès au-dessus de la 12e côte et peut-être certains
accès au-dessous de la 12ème côte traversent tous le diaphragme.
L'approche supra costale a besoin d'une coordination avec les
anesthésistes pour le contrôle de la respiration. Une ponction
intercostale devrait être faite dans la moitié inférieure de l'espace
intercostal pour éviter toutes lésions du paquet vasculaire. En pleine
expiration, l'aiguille est passé à travers le diaphragme et le rétro péritoine
pour prévenir toutes lésions du poumon, tandis que le passage de
l'aiguille à travers le parenchyme rénal vers le système collecteur se fait
au cours de l'inspiration profonde en raison du déplacements vers le bas
des reins. Une gaine d'Amplatz est utilisée au cours de l'approche supra
costale percutanée pour maintenir une basse pression d'irrigation qui
peut réduire le risque d'épanchement pleural et d'extravasation.
170
c. Morbidité de l'abord supra costal :
L'accès supra costal est associé à une incidence plus élevée de
complications intra thoraciques en raison des rapports anatomiques
du rein déjà cités. Pour cette raison, certains ont avancé des arguments
contre l'approche au-dessus de la douzième côte, tandis que d'autres
ont déclaré que l'entrée au-dessus de la onzième côte, doit être
totalement évité.
Ravi Munver a montré que la morbidité de l’abord supra costal au
dessus de la 12éme côte est 3 fois supérieure à celle de l’abord sous
costal. [108] il a montré aussi que le risque de lésion intra thoracique est
encore plus important si l'abord est réalisé en dessus de la 11éme côte,
et il atteint 29 %. [108]
Picte, D. Golijanin. D., Stenin, S. G. Ravi M. ont aussi objectivé
dans 4 études que l’abord au dessus de la 12éme côte expose aux
complications intra thoraciques pour un pourcentage de 0 à 12 %. [109]
La dernière étude réalisé par Shaban et associés en 2007, montre
un taux de complications intra-thoraciques de 0% si ponction en dessus
de la 12e cote, ce taux passe à 33.3% si on ponctionne en dessus de la
11e cote. (Voir tableau comparatif des études réalisées).
Les résultats de ces études impliquent, que plus sera haute la
position de ponction, plus sera grand le risque de complications intra
thoraciques. Et il y a une grande différence entre l'approche en dessus
la douzième côte, qui est transthoracique mais extrapleural, et
l'approche en dessus de la onzième côte, qui est à la fois
transthoracique et transpleurale.
171
Le faible taux de complications que nous avons eu dans notre série
est expliqué par la fait que nous faisons une ponction latérale alors que
les autres auteurs font une ponction plus médiale à l'angle costo-
vertébrale.
Nombre d'accès supra costal compliqué / totale des patients Séries
Publiées Totale
En dessus de 12
e cote
En dessus de 11
e cote
3/24(12.5) 3/22(13.6) 0/2 Youning et ass. 1985
[144]
3/96(3.1) 1/94(1.1) 2/2(100)
Forthyth et Fuchs
1987 [145]
5/56(8.9) 3/53(5.7) 2/3(66.7)
Narasimhan et ass.
1991 [146]
16/167(9.5) 12/152(7.9) 4/15(26.7)
Lashley et fuchs
1998 [147]
7/98(7.1) 1/72(1.4) 6/26(23.1)
Munver et ass.
2001 [120]
10/102(9.8) 10/102(9.8) - Nitin et ass.
2001 [148]
4/63(4.03) 4/63(4.03) -
Gupta et ass.
2002 [149]
2/30(6.7%) 0/24(0%) 2/6(33.3%) Shaban et
ass.
172
2007 [150]
7/62(10.8%) - -
Notre série : Lezrek et
ass. 2008
Il serait légitime d'imaginer qu'au-dessus de la onzième côte le
pourcentage de complications intrathoraciques sur le coté gauche et
plus important que celui de droit, parce que rein gauche est haut situé.
Mais aussi parce que l'anatomie de la plèvre et du poumon est identique
sur les deux faces, mais aucune étude n'a pu tiré conclusion sur ce
point là. Toute fois pour Shaban et associées l'incidence des
complications est identique sur les 2 côtés.
Le diagnostic des complications pulmonaires dépend des
symptômes et des radiographies thoraciques post opératoires
effectuées. La symptomatologie peut être faite d'une pauvre saturation
en oxygène, d'une dyspnée, ou d'une tachypnée.
Une radiographie thoracique en post opératoire de routine est
recommandée à la suite d'une approche par pôle supérieur. Ogan et
associés ont étudié la sensibilité de la détection d'un hydrothorax après
NLPC par trois méthode : une fluoroscopie thoracique peropérative, une
radiographie thoracique en post opératoire immédiat, et une TDM en j1
du post opératoire. Leur sensibilité a été de 1%, 8%, et 38%,
respectivement. Les faux-positifs pour la fluoroscopie thoracique per-
opérative et une radiographie thoracique en post opératoire immédiat
était de 0 et de 2,6% respectivement. Les faux-négatifs pour la
FIGURE 39 : COMPLICATIONS INTRA THORACIQUES ASSOCIEES A
L'APPROCHE SUPRA COSTALE
173
fluoroscopie thoracique per-opérative et une radiographie thoracique en
post opératoire immédiat a été de 59,6% et 48,4% respectivement. Les
deux méthodes ont sans doute un taux de faux-négatifs qui reste élevé
comparé à la TDM postopératoire, mais la plupart des
hydrothorax négligés ont été cliniquement insignifiants.
Les anomalies rencontrées sur la radiographie thoracique en post
opératoire dépendent du volume d'épanchement pleural. Un
comblement des culs de sac en position débout est le signe le plus
fréquent.
Le traitement de l'hydrothorax dépend de son importance et la
sévérité de la symptomatologie du patient. Traitement conservateur est
approprié pour ceux qui sont asymptomatique et ayant un épanchement
minime. Les patients avec une symptomatologie marquée et un grand
épanchement pleural ont besoin d'un drainage thoracique. Les petits
drains thoraciques sont habituellement suffisants et sont plus
confortables
Enfin, l'incidence des complications pulmonaires, après une
approche supra costale en dessus de la 12e côte nécessitant une
intervention chirurgicale est de 0 à 23%.
Pour certains auteurs l'utilité d'employer la fluoroscopie per
opératoire pour détecter un hydro pneumothorax reste significative car à
côté du faite qu'elle permet de suivre l'accès supra costal. Elle permet
l'aspiration du liquide pleural tandis que le patient est sous anesthésie.
Pour eux si la fluoroscopie per opératoire est normale, la réalisation
d’une radiographie thoracique dans la salle de rétablissement est
174
recommandée seulement si le patient est symptomatique, des effusions
pleurales mineures peuvent bénéficier d’un traitement conservateur,
mais les plus grandes effusions ou la présence d'un pneumothorax
significatif exige un drainage thoracique. [111]
En outre, on a rapporté que l'approche intercostale croise par
habitude le diaphragme, et cause une douleur postopératoire accrue.
Dans une étude randomisée prospective par Andreoni et associés, a
objectivé que les patients présentant une approche infracostale ont eu
un score moyen de douleur de seulement 1.5, tandis que ceux avec une
approche supra costale ont eu un score moyen de douleur de 4.7, une
différence triple malgré le fait que les deux groupes ont pris la même
quantité d’analgésique. [109]
Cette douleur postopératoire après approche supra costale peut
être réduite considérablement en minimisant la dilatation du trajet de
ponction et l'utilisation d'une petite néphrostomie. Certains auteurs
optent pour palier à ce problème pour la NLPC tubeless si les patients
répondent ces critères.[150]
d. Techniques alternatives :
Une méthode alternative au début de la pratique du
néphrolithotomie percutanée pour essayer de palier aux
complications de l'approche supra costale classique a été
développée pour accéder à un calice supérieur c'est la méthode
de triangulation. [91,93]
175
La méthode a été initialement développée, pour réaliser des
biopsies et aspirations percutanées des masses surrénaliennes,
rénales, et hépatiques situées postérieurement dans le rétro péritoine.
La technique utilise le théorème de Pythagore pour les triangles
rectangles, et le ratio tangent pour fournir un itinéraire extrapleural, extra
péritonéal pour les lésions inaccessibles. La précision géométrique de
cette planification réduit le temps de la procédure et évite les
complications éventuelles intra thoraciques.
Dans cette approche l'aiguille est dirigée cranialement
d'une position subcostale ; avec un angle de telle façon à éviter la
violation de l'espace pleural. L'aiguille est toujours insérée au-
dessous de la 12ème côte approximativement au niveau du
processus transversal de L1.
VanSonnenberg et associés ont rapporté le succès avec
cette méthode sans complications dans la biopsie de 17 lésions
abdominales supérieures, y compris 7 lésions surrénaliennes et
une masse rénale. [76]
La méthode a été rapportée pour réduire le temps du
procédé, pour augmenter son exactitude; et pour réduire les
complications. Notre expérience et celle de d’autres auteurs
notamment Gary S. Karlin et Atthur D. Smith avec l'angulation
subcostale de l'aiguille a été basée sur des concepts semblables
à ceux de la méthode de triangulation mais des évaluations
impliquées des angles brutes et, en conséquence, des
176
rajustements plus fréquents de l'aiguille étaient nécessaires. La
méthode a été employée pour approcher le calice supérieur dans
28 patients l'extraction réussie dans chacun des cas. [39]
Comme alternative, l'approche par le milieu des 11ème et 12ème
espaces intercostaux évitant le paquet neuro-vasculaire a été
préconisée pour fournir un accès droit et direct au calice supérieur. Cette
Figure 40 : méthode de triangulation : point Z est
un point de la peau situé dans le même plan transversal
que le centre de la lésion, coté A est la distance entre Z
et le bord inférieur de la 12éme cote qui est inférieure à
la plèvre, coté C est calculé selon la formule de
Pythagore A2+B2=C2 qui représente le trajet de
l'aiguille. Angle a est calculé par la tangente B/A. angle
thêta qu'est l'angle de ponction est égal à l'angle 'a'
selon le théorème des angles verticales.
177
approche a plusieurs avantages par rapport à l'angulation de l'aiguille :
d'abord, la possibilité de ponction directe du pôle caliciel supérieur, mais
aussi les calculs urétéraux supérieurs peuvent être accédé avec un
angle optimal permettant de mené à terme l'extraction des calculs, tandis
qu'avec la ponction par la méthode de triangulation le trajet est trop
grand pour que les instruments rigides puissent atteindrent de telles
calculs.
Karling GS et associées ont publié une série
d’approximativement 1.500 cas; ou l'angle allant du pole caliciel inférieur
au bassinet rénal et arrivant au calice supérieur n'est pas souvent
négociable. [39]
En outre, dans les cas dans lesquels l’accès au calice supérieur
est accompli une puissance excessive doit être appliquée au rein, et cela
implique le risque de dommage au parenchyme. En essayant de
négocier l'angle l'opérateur est fréquemment limité par la région
postérieure empêchant d’appliquer une puissance de levier appropriée
par le néphroscope. Souvent l’accès se fait avec succès au calice
supérieur allant du pôle caliciel inférieur chez les patients avec un grand
bassinet rénal et ayant un large infundibulum s’ouvrant dans le pole
supérieur.
Nous ajoutons pour cela, le fait que les résultats de l'endoscopie
flexible et des électro-hydrauliques ou des lithotripteurs laser ont été
décevants, puisque les instruments flexibles sont petits, limitant ainsi le
178
champ visuel, et sont moins puissants, et moins efficaces pour
supprimer de grands calculs.
Bien que peu fréquent, certains urologues peuvent choisir
d'obtenir l'accès calices supérieures par une pure méthode de ponction
percutanée rétrograde ou par la technique d'accès percutané
antérograde guidé par l'urétéroscope.
La néphrostomie rétrograde a été montrée comme étant une
procédure sûre, qui peut être maîtrisée avec une courte courbe
d'apprentissage et un minimum d'exposition aux rayonnements (Wong et
al, 1995).
En effet, certaines conditions peuvent rendent l'accès standard
percutanée difficile : une obésité morbide, un calcule coralliforme bien
ramifiée, et un rein hyper mobile, malroté, ou ptosé. L'accès rétrograde se
trouve alors comme alternatif thérapeutique (Gupta et Smith, 1996;
Hosking, 1996; Kidd et Conlin, 2003).
Actuellement, l'accès percutané guidé par l'urétèroscope est plus
couramment utilisé que les anciennes techniques d'accès rétrogrades
guidées par la fluoroscopie.
En plus chez la plupart des patients, le système caliciel est soit
non dilatable, ou il est dilaté de façon minimale. Bien qu'il y ait beaucoup
de méthodes disponibles pour l'entrée percutanée, la plupart sont
difficiles dans le système non dilatable. Le guide doit être avancé dans le
bassinet et plus tard dans l'uretère pour une dilatation sécurisée et sure
179
de la région. Chaque étape du procédé peut comporter un temps
considérable, un risque, et surtout un rayonnement pour le patient et
l'opérateur significatif. Même avec des améliorations de la technique, la
compétence et l'expérience considérable sont exigées pour gagner
l'accès sûr au système caliciel non dilatable. Une approche moins
fréquente au calice supérieur est la néphrostomie percutané rétrograde
de Hunter Hawkins, qui a été décrite initialement pour faciliter cet accès.
Puis elle a été développée ultérieurement par plusieurs équipes. (Grasso
et al, 1995 ; Kidd and Conlin, 2003).
Le procédé classique implique de passer un ballon cathéter par
cystoscopie dans le bassinet. Ceci permet l'occlusion du ballon,
l’opacification de la jonction uréteropyélique, et empêchant de ce fait les
fragments de calculs d'entrer dans l'uretère. Le système opacifié alors
est ponctionné par voie percutanée. La méthode alternative implique de
placer un cathéter par cystoscope dans le calice et d'avancer
coaxialement une canule pointue à l'extérieur, permettant de ce fait la
dilatation facile et sûre pour le placement de la gaine et l'extraction des
calculs.
Dotter et Judkins ont décrit une technique semblable pour la
cathéterisation de sortie du système vasculaire. Lawson et autres
également développent une technique pour néphrostomie percutanée
rétrograde.
Le concept de I.F. Hawkins, Jr. et associées pour la
néphrostomie rétrograde, a été inspiré de la technique de biopsies
180
transveineuse du foie et la cholangiographie transveineuse. Ils ont utilisé
le principe de l’aigullle-engainé dans plus de 80 cholangiographies
transveineuses percutanées et des biopsies hépatiques sur une période
de dix ans. Une aiguille engainée de 20 ch peut facilement négocier des
courbes à travers un cathéter 9 ch, et peut être avancée facilement par
un tissu très fibrotique hépatique. Après des épreuves initiales chez les
chiens, ils ont appliqué la méthode pour des néphrostomies, utilisant le
même équipement qui a été utilisé pour la cholangiographie
transveineuse percutanée. Mais toutes fois des modifications ont été
apportées pour adapter l'équipement pour l'usage optimal dans
l'appareil urinaire.
Aucun de nos patients n’a été traité par cette méthode.
Cependant, nous ne pouvons pas recommander cette technique pour
accéder au calice supérieur en raison du risque plus grand pour la
ponction des organes adjacents et de la plèvre. En outre, une expérience
est nécessaire pour appliquer une rotation au cathéter externe pour
guider l'aiguille en bas de sorte qu'elle sorte au-dessous de la 11ème ou
12ème côte. [80]
Karlin and Smith ont décrit en 1989 la technique de
déplacement rénale par la gaine d'Amplatz dans l'objectif principal est
d'essayer de fournir un accès logique et simple au calice sans morbidité
associé, dont le patient est constamment exposé dans les autres
techniques communément utilisées.
181
En effet, si on passe en revue la littérature concernant les
complications communes de toutes les approches percutanées du rein
on trouvera que la considération la plus importante que tout
urologiste doit se mettre en tête pour réaliser avec succès des
NLPC tout en diminuant le taux des complications majeurs est
d'abord le choix correct des patients, mais bien sur il doit établir
une technique bien standardisée et un suivi postopératoire; qui
est obligatoire pour le dépistage précoce des complications. [112]
Les complications significatives dans le NLPC peuvent être
divisées en complications liées à l'accès et ceux liées à
l'extraction des calculs.
Les sources des complications per opératoires sont
généralement attribuables à :
Un choix du patient incorrect.
Le manque d'équipement nécessaire.
Erreurs techniques.
Le choix correct du patient est important pour toutes les
procédures endourologiques percutanées, mais en particulier en
choisissant les patients pour la NLPC. Même chose pour la
technique de déplacement rénale le choix du patient reste de
rigueur, en effet la technique de déplacement est à éviter chez
les patients déjà opéré ou ceux qui ont un rein lié au rétro
péritoine pour éliminer le risque de dommage pour le
parenchyme rénal.
182
Mais étonnamment, les études réalisées suggèrent que la
NLPC sur rein préalablement traité n'est pas associé à une
morbidité plus élevée; mais le procédé peut durée plus
longtemps et mène habituellement à un pourcentage plus élevé
de procédures auxiliaires [112,112].
La présence d'une maladie concomitante telle que le
diabète, pathologie pulmonaire, cardio-vasculaire qui augmente
le risque de résultats sub-optimaux pour la NPLC; une situation
semblable se produit en présence d'un dysfonctionnement rénal
telle une insuffisance rénale débutante ou des calculs infectées.
Un autre paramètre à considérer est la taille du calcul; en effet
la grande taille du calcul augmente le taux de complications.
Concernant ces deux points bien sur le déplacement rénal est
dans le même rang que les autres techniques.
Si le patient est excessivement obèse, ou a une
déformation rachidienne, ou un système caliciel embranché, un
rein en fer à cheval ou un rein malrotaté, la difficulté procédurale
est augmentée. Il pourrait y avoir une polémique au sujet de
l'obésité ; cependant, au moins l'obésité morbide dans
l'expérience de la plupart des auteurs augmente le risque de
complications. Elle est techniquement plus exigeante (longueur
de la gaine de nephroscope) et les patients souffrent
habituellement des maladies associées (diabète). le
déplacement rénale marque un point concernant ce point la, car
183
elle permet de réduire la longueur de la gaine de travaille et
permet un confort supplémentation au chirurgien. .
Une source commune pour le saignement pendant la NLPC
est la région de néphrostomie elle-même. Ces saignement
peuvent être empêchés si le rein est strictement ponctionné au
niveau d'un calice, et en essayant d'avoir une angulation
minimale entre l'axe du système de dilatation et le néphroscope
employé. Pour éviter une angulation étendue, un néphroscope
flexible devrait être employé pour les calculs situés dans
d'autres calices que celui ponctionnée. Si le saignement est
significatif et altère la vue endoscopique, le procédé devrait être
terminé ; une néphrostomie devrait être placée et doit être clampé
pendant 40-60 min pour fournir un système de tampon pour le
système collecteur qui favorisera l'hémostase. La reprise peut
être réalisée après 24 ou 48 h si hématurie macroscopique s'est
éclairci, pour fournir des conditions préalables optimales pour la
reintervention. S'il y a saignement persistant, l'angiographie
rénale devrait être exécutée avec la possibilité d'un embolisation
supra sélective. Le déplacement rénal a su réduire le risque de
saignement car il permet de réduire l'angulation, dans notre série le
taux de saignement a été de 6.2 % qui reste qui reste comparable à
celui de la littérature qu varie entre 0.5 à 10 % pour les autres
techniques.
Les lacérations peuvent se produire pendant la dilatation de
la région. La surveillance fluoroscopique du procédé de
184
dilatation peut réduire au minimum le risque de lacération. Si les
lacérations se produisent, en per opératoire le saignement peut
être induit et peu être susceptible d'entraver un procédé
supplémentaire. Si le saignement est significatif en termes de
visibilité diminuée ou que le saignement menace un effondrement
important du taux d'hémoglobine, une néphrostomie devrait être
placé et la reintervention est prévu 48 h plus tard.
Les lésions du système vasculaire peuvent également mener
aux complications à type saignement en retard surgissant à
partir du pseudoanévrysme ou des fistules artérioveineuses et
peuvent habituellement avoir besoin d'intervention thérapeutique
(embolisation) [113]. .Ces complications sont rares mais peuvent
se produire jusqu'à 3 semaines après NLPC. La taille du calcul a
été identifiée par Srivastava et autres comme facteur de risque
pour ces complications. Les urologistes doivent les maintenir dans
l'esprit parce qu'ils sont présents dans environ 1% des patients
[113].dans notre série aucun des patients opéré avec
déplacement rénale n'a développé de fistule artério-veineuse ni
de pseudoanévrysme.
Plus de 30 documents édités rendent compte des
dommages du côlon pendant la NLPC. La plus grande,
récemment éditée est une série de 5039 procédures [114] qui a
permis d'identifier plusieurs facteurs de risque le premier est
côté gauche du procédé, un rein en fer à cheval, et âge avancé
185
du patient. Le risque de perforation peut augmenter jusqu'à 1%.
D'autres facteurs de risque sont individualisés dont un gros colon
et une minceur extrême du patient, en plus l'urologiste doit
rechercher si la patient à été déjà eu une intervention digestive qui
pourrait augmenté le risque potentiel de blessure du duodénum ou
du colon. Si une perforation extraperitoneale se produit, l'appareil
gastro-intestinal doit être séparé de l'appareil urinaire. Par
conséquent, un cathéter doit être placé dans le colon et un
traitement conservateur avec antibiothérapies peut être suivi. Le
traitement conservateur des dommages du côlon est réussi dans
la plupart des cas [114-116].En cas de perforation intrapéritonéale,
la chirurgie ouverte doit être exécutée immédiatement. Le risque
de perforation du colon peut être réduit au minimum en
employant une aide échographique et le choix correct du
patient.
Dans notre série un seul cas de perforation colique a été
observé chez un patient paraplégique mais non directement lié
à la procédure, mais à la préparation préopératoire du malade
qui a bénéficié d'un traitement conservateur à base de régime
sans résidu et traitement antibiotique avec bonne évolution.
Des dommages de la rate sont très peu probables si la
ponction est au-dessous de la 12ème cote ; cependant, la
présence de la splénomégalie augmente ce risque. Des
dommages à la rate peuvent être évités par ponction en
186
dessous avec si possible sous commande d'ultrason. Les
dommages de la rate sont dans la plupart des cas associés au
saignement pertinent; et dans ce cas l'exploration et la
splénectomie d'urgence doivent être exécutés. Dans notre série
de déplacement rénal aucun cas de lésion splénique n'a été
observé.
La septicémie peut se voire en raison d'une infection suite
à l'accès rénal; ou parfois si les calculs sont infectés. Après
l'NLPC, la fièvre est sensiblement plus fréquente chez les
patients avec les calculs urinaires infectés que dans ceux avec
les calculs stériles [117]. L'insuffisance rénale augmente ce risque.
L'antibio prophylaxie et la vidange des reins pyonéphrotiques
avant NLPC est d'exécution obligatoire [118]. Des antibiotiques
peuvent être appliqués par des protocoles d'une dose unique ou
de courte durée en prophylaxie sans des différences
significatives en cas examen cytobactériologique stérile en
préparatoire [119].
La durée de l'intervention et la quantité du liquide d'irrigation
sont des facteurs de risque significatifs pour la fièvre
postopératoire.
Il est également important de travailler à basse pression dans
le système de collecteur [117] et de réduire la durée opératoire
(minute <90).
187
Les taux de Sepsis rapporté dans la littérature varient de
0.97% à 4.7% [120] .Dans notre série, aucun patient n'est mort de
l'urosepsis. En cas de sepsis le patient doit être mis aux soins
intensifs, avec surveillance obligatoire de la diurèse, avec
traitement antibiotique, un drainage rénal optimal, et la
surveillance stricte des électrolytes [118].L'origine
physiopathologique de la pancréatite aiguë observée demeure
peu claire.
Aussi, la source commune pour l'extravasation du liquide est
la perforation du système collecteur. Les précautions à prendre
pour empêcher cela; incluent la manipulation seulement sous
contrôle scopique ou sous commande endoscopique, l'utilisation
d'un système d'écoulement ouvert ou continu, et l'utilisation de
salins normaux comme irrigants. Cependant, même avec ces
précautions un syndrome de réabsorption appelé high-fluid volume
syndrome peut se développer. Par conséquent, si la différence
entre apport/sortie dépasse 500 ml, le procédé devrait être
arrêté et un néphrostomie doit être placée, aussi la surveillance
des électrolytes du sérum est obligatoire.
L'extravasation d'urine après NLPC peut se produire en
cas de perforation grave du système collecteur ou de la région de
néphrostomie (extraperitoniale). La douleur du flanc ou des
signes d'infections sous traitement antibiotique peut être observé.
188
Le drainage percutané système collecteur (sonde double J ou
mono J) peut devenir nécessaire dans ces cas.
Le pourcentage de stone free dans la littérature après NLPC par
approche supra costale varie entre 87% et 98.4 %, [150] mais, souvent
une ponction supplémentaire par un autre calice (souvent le Moyen) est
nécessaire dans la plupart des cas. Surtout lorsqu'il s'agit d'un calcul
coralliforme. Le résultat de notre série de déplacement reste donc
comparable à celui de l'approche supra costale.
La technique de déplacement rénale offre des moyens logiques
d'entrer dans le calice supérieur tout en éliminant les risques d'autres
techniques utilisées généralement. L'entrée initiale dans un calice moyen
permet une puissance de levier appliquée au rein, le déplaçant
caudalement et ramène le calice supérieur au-dessous de la 12ème côte
où un calcul peut être extrait sans morbidité additionnelle.
La force excessive ou erratique appliquée au rein doit être évitée
afin d'empêcher des dommages de cisaillement au parenchyme rénal.
En outre, pour éliminer le potentiel de tels dommages au rein nous
recommandons que le déplacement rénal soit abandonné chez les
patients qui ont eu une opération rénale ou un rein « colée » au rétro
péritoine.
Le rein gauche doit être déplacé sur une distance plus
importante pour amener les calices supérieurs au-dessous de la
12ème côte, le procédé est légèrement plus difficile de ce côté.
189
Néanmoins, jusqu'ici les seuls échecs ont été le résultat des
reins immobiles secondaires à une opération précédente, et
aucune complication n’a été observé concernant ce point la.
Toutefois notre technique de bascule par l'aiguille 18 gauge par évidence
et moins traumatique que le déplacement par la gaine et le néphroscope.
Un autre avantage de notre technique c'est quelle permet
l'orientation des reins malrotés.
Quand le traitement des calculs exige l'accès par un
calice supérieur l'endourologiste doit peser les coûts et les
avantages de la création d’une néphrostomie percutanée
supplémentaire passant par un calice moyen ou inférieur
permettant un déplacement rénal. Contre ceux avec violation
possible de la plèvre pendant une approche intercostale.
Le taux de complication de 12 % pour l’approche supra
costale en dessus la 12ème côte; contre un pourcentage plus
important si l’accès est au-dessus de la 11ème côte. [88,89]
La technique de déplacement rénale peut permettre un
déplacement caudal du rein et par conséquent permet d'éviter
une approche en dessus de la 11éme côte.
En outre, la fonction rénale évaluée par renographie au
radio nucléotide chez des patients avant et après extraction
percutanée des calculs n’est pas modifiée de façon significative
par le nombre de trajets de néphrostomie. [88,89]
190
Certainement, la technique de déplacement rénale est
idéale quand l’accès percutané est nécessaire par le calice
supérieur ou moyen.
191
VIII. Conclusion :
L'approche percutanée pour le rein a progressé à un degré
remarquable depuis la première néphrostomie percutanée réalisée par
Goodwin et associés en 1955.
Le défit le plus dur à relever est d’essayer d’accéder aux calculs
siégeant au niveau du calice supérieur en dessus de la 12e côte ; avec
les méthodes «classiques» par approche intercostale et sous-costale,
sans violation de l’espace pleural.
Obtenir le meilleur accès à travers le calice approprié est primordial
pour le succès de l’intervention. Le calice supérieur permet dans des
situations variables un accès optimal au rein.
Le principal moyen de sustentation des reins est réalisé est réalisé
par une enveloppe fibreuse et une capsule adipeuse péri rénal.
Lors de la réalisation d'un accès intra rénal par ponction,
l'endourologue peut considérer que le diaphragme est traversé par
toutes les ponctions intercostales, et peut-être par quelques ponctions
au-dessous de la 12ème côte.
Toute ponction intercostale devrait être faite dans la moitié inférieure
de l'espace intercostal pour éviter les lésions aux vaisseaux intercostaux
si dessus. il faut toujours raser le bord supérieur de la côte inférieure.
192
La plèvre est également traversée sans symptômes dans la plupart
des approches intercostales.
En général, la réflexion postérieure de la plèvre s'étend
inférieurement à la 12e côte; néanmoins, le bord le plus bas du poumon
se trouve au-dessus de la 11e côte (à la 10e espace intercostal.
Indépendamment de la respiration (milieu ou fin expiration), Le risque de
lésions au poumon par une approche percutanée du rein par le 10e
espace intercostal est prohibitif.
Si la ponction intra rénal est réalisée lorsque le patient est en mi-
inspiration ou pleine inspiration, le risque pour le foie et la rate est
augmenté.
Toute hépatomégalie ou splénomégalie, exige une ponction sous
contrôle TDM.
Lorsque le patient a été en position latérale, un colon rétro rénal était
présent dans 111,,,999%%% des cas. Néanmoins, lorsque le patient est de
décubitus ventral (position la plus utilisée pour l'accès rénal percutané),
un colon rétro rénal était présent dans 111000%%% des cas.
En raison du taux élevé de lésions vasculaires et de la possibilité de
complications associées, une néphrostomie ne doit pas être placée par
l'intermédiaire d'une tige calicielle. Quelles que soit la région du rein,
toutefois, la ponction et le placement d'une néphrostomie à travers une
papille est sans danger. Même dans le pôle supérieur, l'accès intra rénal
193
par une papille est inoffensif. Les lésions observées sont toujours sur
des vaisseaux périphériques, comme les petites arcades veineuses.
La connaissance des configurations de Hodson et Brödel pour
l'anatomie du système calciel est essentielle pour la localisation précise
préopératoire d'un calcul ou d'autres lésions sur urographie
intraveineuse. La notion de la grande variabilité dans le drainage calciel
peut aider énormément pour la décision du choix du site approprié pour
la ponction. Les résultats des études de Sampaio, impliquent qu'il est
plus facile d'accéder à une région pôlaire drainée par un seul
infundibulum qu'une région polaire drainé par des calices jumelés.
La néphrolithotomie percutanée (NLPC) par abord caliciel supérieur
est la méthode chirurgicale préférée pour traiter les calculs coralliformes,
les grands calculs rénaux, et quelques calculs urétéraux supérieurs. Une
approche calicielle supérieure est indiquée quand la distribution
prédominante du matériel calculeux est dans les calices supérieurs ou
au-dessus du niveau de la 12ème côte. Cependant, dans la pratique, cette
approche est souvent évitée par crainte des complications potentielles.
Plusieurs techniques endourologiques pour accéder aux calices
supérieurs ont été décrites : l'approche intercostale directe ou l’approche
supracostale, la triangulation, l'accès indirect par l'intermédiaire des
calices inférieurs, néphrostomie percutanée rétrograde, néphrostomie
percutanée antérograde guidé par urétèroscope, le déplacement rénal.
194
L’abord caliciel supérieur est nécessaire dans certaines
situations, surtout avec ses avantages dont le plus important est l'axe de
ponction qui est aligné avec l’axe rénal. Ce qui est particulièrement
avantageux en cas de cohabitation de calculs rénaux et d'obstruction de
la jonction uretèro-pyélique. Mais aussi en cas d’existence de calculs
impactés de uretère proximal, car elle permet une excellente
visualisation de la jonction urétèro-pyélique et de l’uretère proximal; sans
oublier le cas ou on est amené à réalisé une endopyélotomie antégade
associée ou non au traitement d'une lithiase.
L’accès supra costal peut être aussi nécessaire dans les cas ou il y
a un large calcul localisé un niveau du calice supérieur comme un calcul
coralliforme complet, ou l’existence de multiples calculs au niveau des
calices inférieurs.
La NLPC des calculs survenant dans un rein en fer à cheval est
souvent accompli par accès au niveau pôle supérieur dû notamment à
l'ascension incomplète du rein.
Le principal risque d'une ponction supra costale est le risque
d’endommager le parenchyme pulmonaire, et la plèvre parce que la
partie supérieure des deux pôles rénaux siège immédiatement à la partie
postérieure des 11e et 12e côtes, et peut même être aussi élevé que le
10ème cote
Quand un accès au niveau du calice supérieur est obligatoire,
l’endourologiste doit peser les coûts et avantages de créer un nouveau
195
trajet de néphrostomie percutané par un calice central pour réaliser une
bascule rénale, contre ceux possible avec violation de la plèvre au cours
d'une approche intercostal.
Le taux de complication 12 % pour une approche directe
supracostale dessus de la 12eme côte, est sensiblement plus élevé
lorsque l’approche est en dessus de la 11eme côte. Les techniques de
bascule rénale peuvent déplacée le rein caudalement, et éviter ainsi une
approche directe en dessus de la 11eme côte. En outre, il a été
démontré que la fonction rénale évaluée par renographie aux
radionucléides, chez les patients avant et après extraction percutané des
calculs n'était pas modifié de manière significative surtout par le nombre
de trajet de néphrostomie.
La technique de déplacement rénal par la gaine d’Amplatz offre une
logique entrée pour le calice supérieur tout en éliminant les risques
d'autres techniques couramment utilisées.
La première entrée dans un calice moyen permet d’appliquer un
levier sur les reins, en le déplaçant de façon prudente caudalement, en
essayant de présenter le calice supérieur en dessous de la 12ème côte;
où les calculs peuvent être extraits sans morbidité supplémentaire.
La technique de déplacement rénale reste l'idéale quand
l’accès percutané est nécessaire par le calice supérieur ou
moyen.
196
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