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Contingences structurelles et pratiques comptables des PME ...

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HAL Id: hal-01856809 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01856809 Submitted on 13 Aug 2018 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Copyright Contingences structurelles et pratiques comptables des PME dans une économie africaine en développement : le cas du Cameroun. Serge Valant Gandja, Ginette Ipoumb To cite this version: Serge Valant Gandja, Ginette Ipoumb. Contingences structurelles et pratiques comptables des PME dans une économie africaine en développement : le cas du Cameroun. . Management & Sciences Sociales, Kedge Business School, 2016, Contextualisation : pratiques et enjeux, 20, pp.18-38. hal- 01856809
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HAL Id: hal-01856809https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01856809

Submitted on 13 Aug 2018

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publiés ou non,émanant des établissements d’enseignement et derecherche français ou étrangers, des laboratoirespublics ou privés.

Copyright

Contingences structurelles et pratiques comptables desPME dans une économie africaine en développement : le

cas du Cameroun.Serge Valant Gandja, Ginette Ipoumb

To cite this version:Serge Valant Gandja, Ginette Ipoumb. Contingences structurelles et pratiques comptables des PMEdans une économie africaine en développement : le cas du Cameroun. . Management & SciencesSociales, Kedge Business School, 2016, Contextualisation : pratiques et enjeux, 20, pp.18-38. �hal-01856809�

Contingences structurelles etpratiques comptables desPME dans une économieafricaine en développement :le cas du Cameroun.

18 Management & Sciences Sociales N° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

L’examen du lien entre les facteurs de contingence structurelle et les pratiques compta-bles des entreprises dans un contexte en développement constitue la principale motiva-tion de cette étude. L'approche positiviste adoptée par auto-administration d'un ques-tionnaire à 123 petites et moyennes entreprises (PME) camerounaises s'appuie sur unraisonnement hypothético-déductif. Les traitements statistiques menés via un modèle « logit » ordonné permettant de comprendre et d'expliquer les pratiques comptablesdans ces institutions. Si le secteur industriel semble avoir une influence négative, lastructure de propriété, l’endettement et l’effet taille jouent un rôle crucial dans la miseen place des pratiques comptables dans ce type d’organisation. Il en est de même ducomportement d’affaires de certains acteurs.

Mots-clés : pratiques comptables, contingences structurelles, PME, Cameroun.

Serge Valant Gandja Professeur de Comptabilité, Kedge Business [email protected]

Examining the link between structural contingency factors and accounting practices in a developing context is the aims of this study. A positivist approach adopted by self-administration of a questionnaire to 123 Cameroonian’s small and medium enterprise (SMEs) is based on a hypothetical-deductive reasoning. The statistical processing conducted via an ordered “logit” model used to understand and explain the accounting practices in these institutions. If the industry seems to have a negativeinfluence, ownership structure, debt and size effect play a crucial role in the develop-ment of accounting practices in this type of organization, as well as business behavioractors.

Key-words: accounting, structural contingencies, SMEs, Cameroun.

Ginette Polienne Ipoumb Doctorante en Sciences de gestion, Université de Ngaoundéré (Cameroun)[email protected]

19Management & Sciences SocialesN° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

Introduction

Bien que la contribution des PME à la vieéconomique et sociale des pays endéveloppement et industrialisés ne soit plus àdémontrer1, leur gestion pâtit de savoirscontextuels et de techniques formelles decomptabilité encore faibles. Pourtant, dans un contexte de globalisation et decompétitivité, celles-ci gagneraient àrenforcer davantage leurs outils d’analyse etde prévision, en mettant notamment unaccent sur leurs pratiques comptables. Leursdirigeants ne peuvent plus compter sur leurseule intuition et doivent désormais mobiliserune analyse davantage formelle à l’aide dedifférents outils de gestion (Chapellier, 1994).Au Cameroun par exemple, ils se doiventd’appliquer les dispositifs mis en place par lesystème comptable de l’Organisation pourl’harmonisation en Afrique du droit desaffaires (OHADA). Ce dernier se développeautour des fondements conceptuels etthéoriques inhérents à la tenue de lacomptabilité dans les entreprises. En effet,chaque entreprise doit, sur une basepériodique, évaluer son patrimoine, mesurerses variantes et les retranscrire au moins unefois par an dans des documents de synthèse,lesquels varient selon la taille de l’entreprise(système minimal de trésorerie ; allégé ;normal)2.

L’intérêt de mener une étude sur lespratiques comptables des PMEcamerounaises par la théorie de lacontingence vise à souligner leurs spécificités,le caractère rudimentaire de leurs donnéescomptables, la carence des outils de gestion,etc. Comme d’autres PME, celles-ci sontconfrontées aux difficultés financières,managériales, décisionnelles et informa-tionnelles, ce qui restreint de fait leurdéveloppement et leur croissance. Si laprésence d’un système d’informationcomptable (SIC) est indiscutable, les donnéesqui y sont produites ne permettent pastoujours d’évaluer efficacement leurperformance globale, et moins encore leurperformance économique et/ou financièrepuisqu’elles sont destinées au fisc.

Les pratiques comptables sont à la foisfonction de la production des donnéescomptables et de l’utilisation qui en est faite.Elles font référence aux champs de lacomptabilité financière, du contrôle degestion et à l’élaboration des tableaux debord (Chapellier, 1994 ; Chapellier et al.,2013) et sont appréhendées comme unensemble d’activités relatives au contrôlefinancier, au calcul des coûts, à l’utilisationrationnelle des ressources et à la création devaleur, proportionnellement aux ressourcesdisponibles (Abdel-Kader et Luther, 2008).Dans les PME, ces pratiques ontgénéralement un caractère bidimensionnel.Si la première dimension (objective) renvoie àun système de données disponibles etcouvrant à la fois tous les champs de lacomptabilité, la seconde dimension(subjective) fait référence à l’utilisation deces données par l’entreprise en vue derépondre à ses propres besoins. PourChapellier et Mohammed (2010), c’est cetteseconde dimension qui permettrait de jugerde la pertinence des données comptables. Eneffet, « si le dirigeant les utilise, cela signifiequ’elles sont pertinentes à ses yeux ».

Des recherches antérieures menées sur lesPME ont mis en évidence un certain nombrede facteurs susceptibles d’influer sur leurspratiques comptables. Certains auteurs,Holmes et Nicholls (1988), Chapellier (1994),Lavigne (2002), Lavigne et Saint-Pierre(2002), Ngongang (2006), Chapellier etMohammed (2010), Lopez et Hiebl (2015)mettent l’accent sur le rôle joué par des

1. Elles représentent 90 % du tissu économique dans lespays en voie de développement ou émergents et 70 %dans les pays développés.2. Suivant le type de système auquel l’entreprise estsoumise celle-ci doit élaborer un certain nombre et type dedocuments comptables. Concernant le système minimal,seuls les états de dépenses et de recettes sont exigés. Lesystème allégé exige la production du bilan, du compte derésultats et de l’état annexé simplifié et modulé, auxquelsil pourrait être adjoint le tableau de financement desressources et emplois (TAFIRE). Le système normal va plusloin en exigeant en sus un état annexé contenant desinformations non quantifiables, mais décisives àl’interprétation des données comptables.

20 Management & Sciences Sociales N° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

éléments organisationnels tels que la taille,l’âge, le secteur d’activité, l’effet del’exportation, la forme juridique, le type depropriété et de l’actionnariat. D’autres enrevanche, Julien et Marchesnay (1988),Holmes et Nicholls (1989), Chapellier (1994),Lacombe-Saboly (1994) estiment qu’il fautdépasser ce cadre en y intégrant deséléments individuels propres à chacun desacteurs. Ces auteurs viendraient ainsicompléter l’approche organisationnelle enfaisant la part belle à l’acteur, qui est uncentre d’intérêt et un objet de recherchedont le comportement peut influencer demanière significative le SIC des PME.

Toutefois, l’objet de cette étude n’est pasd’établir un panorama des facteurs explicatifsdes pratiques comptables des entreprises.S’inscrivant dans la lignée des travaux deCinquini et Tenucci (2006), Abdel-Kader etLuther (2008), notre étude tente d’examiner,dans le contexte camerounais, les variablesde contingence structurelle susceptiblesd’influer sur les pratiques comptables desPME tout en intégrant les variablessocioculturelles. Nous insistons ainsi sur lesprincipaux leviers permettant d’améliorer laperformance des PME, de réduire leurvulnérabilité, de vulgariser davantage leséléments à prendre en considération lors del’élaboration des règles, conventions etnormes comptables. Quels sont les facteursde contingence structurelle susceptiblesd’influer sur les pratiques comptables desPME camerounaises ? C’est à cetteinterrogation que le présent article tented’apporter une réponse. Pour y parvenir, ondélimite en premier lieu les pratiquescomptables des entreprises camerounaises,on aborde ensuite le cadre conceptuel, puisla méthodologie utilisée, et enfin les résultatsobtenus et leurs implications managériales.

PME et pratiques comptables au Cameroun : rappel de base

La Commission européenne définit la PMEcomme toute entreprise qui occupe moins de

250 personnes et dont le chiffre d’affairesannuel n’excède pas 50 millions d’euros, oudont le capital du bilan annuel n’excède pas43 millions d’euros (article 2 de l’annexe de larecommandation 2003/361/CE). Quant ausystème comptable OHADA (SYSOHADA), ildéfinit la PME au regard de son chiffred’affaires3. Malgré l’absence de définitionconsensuelle, nous avons retenu pour cetterecherche celle de l’article 2 de la loi n°2010/001 du 13 avril 2010 sur la promotiondes PME au Cameroun4. Selon cet article, laPME est une entreprise ayant un effectifmaximal de 100 personnes et un chiffred’affaires n’excédant pas le milliard de francsCFA. Selon Torres (2007), la particularité desPME est qu’elles occupent une placeimportante dans la plupart des économies.En France, par exemple, elles représententenviron 23 % de la valeur ajoutée totale del’économie et emploient près de 29 % deseffectifs salariés. Au Cameroun, les PMEreprésentent 66 % de la productionnationale, 74 % de la valeur ajoutée totale del’économie, 72 % du produit intérieur brut,61,6 % des emplois permanents et 69,3 % desemplois temporaires.

Étant donné que l’hétérogénéité de cesentreprises est attestée (Torres, 2007), le faitd’ignorer leurs particularismes en proposantà leurs dirigeants des outils standardisés se révèlerait inefficace (Couteret, 2010).Comme partout ailleurs, les pratiquescomptables au Cameroun sont identifiées à lafois au regard de la production des donnéescomptables et de l’utilisation qui en est faite.Or, celles-ci ne sont pas uniformes au niveaudes différentes entreprises bien que leurproduction soit assujettie à un ensemble deprincipes réglementaires consignés dans leréférentiel comptable OHADA. En effet,

3. Le chiffre d’affaires est de 30 millions de francs pour lesentreprises de négoce, 20 millions de francs pour lesentreprises artisanales et 10 millions de francs pour lesentreprises de services.4. Selon cette loi, la très petite entreprise emploie de 1 à 5personnes ; la petite entreprise de 6 à 20 personnes ; lamoyenne entreprise emploie au maximum 100 personnes.

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certaines PME produisent aussi bien desdocuments dits obligatoires (suivant lesystème auquel elles sont soumises) que desdocuments complémentaires dits nonobligatoires. Elles disposent des systèmes de« tableaux de bord » et de rentabilité, alorsque les dispositifs de calcul de coûts, debudget et de ratios d’analyse financière sontquasi inexistants. Un dirigeant de PMEcamerounaise affirme : « Bien que lacomptabilité semble importante, pas besoinde s’y attarder nécessairement, car l’objectifpour nous est d’avoir une base de calcul desimpôts et taxes. Ainsi, nous nous limitons trèssouvent au minimum de documentscomptables à produire ». Un autre renchérit :« À quoi bon recourir à des éléments qu’on neconnaît pas ? Nous manquons de véritablessoutiens aussi bien financiers que matériels. À cet effet, nous gérons comme nous lepouvons ».

Selon les données de l’Institut national de la statistique (INS), environ 42,9 % desentreprises tiennent une comptabilité écriteou conforme aux normes, dont seulement7,61 % de PME. S’il est donc vrai que ces dernières produisent des donnéescomptables, celles-ci servent en priorité ausuivi de la trésorerie et à la fixation des prix.

Revue de la littérature et hypothèses

Nombreuses sont les études académiques etprofessionnelles - Reid et Smith (2000), Affèset Chabchoub (2007), Mc Lellan et Abdel Al(2013), Lopez et Hiebl (2015) - sur lesfonctions comptables des PME. Celles-ciportent notamment sur les pratiquescomptables, les systèmes de donnéescomptables et d’information comptable, surla qualité des informations comptables. Cesrecherches sur les pratiques comptables sontquasi unanimes quant à l’influence desfacteurs contextuels ou de contingence. Letableau 1 récapitule quelques recherchespertinentes menées dans différentscontextes environnementaux.

Selon Capron (2006), tout système comptableest amené à changer en fonction des attenteset besoins des acteurs, de leurs rapports deforce et d’éventuels conflits. Ces paramètressont généralement consignés sous le vocablede « facteurs de contingence », lesquelsreprésentent « toute situation spécifique etévolutive qui conduit à rejeter desprescriptions uniques et standards » selonPlane (2008).

Les théoriciens de la contingence ont ainsitenté de repérer les facteurs qui pourraientexpliquer les modes d'organisation desentreprises et leurs pratiques comptables.Certains ont été mis en lumière. Schreyögg(1980) propose de les regrouper en fonctionde deux types de théories : d’une part cellesqui relient les modalités organisationnelles àdes variables internes (taille, âge, secteurd'activité, technologie) ; d’autre part cellesqui les relient à des variables externes. Ils’agit des conditions qui ne peuvent êtrecontrôlées par l'organisation et quidéfinissent en conséquence l'environnementexterne auquel elle doit s'adapter poursurvivre : instabilité, incertitude... Certainsauteurs, Chapellier (1994), Ngongang etKadouamai (2008) distinguent les facteurs decontingence « primaires » (taille, âge, secteurd'activité, etc.) des « secondaires » (structurede propriété, endettement, actionnariatfamilial, etc.). Il semble évident que certainsfacteurs identifiés pour expliquer lesdifférentes approches dans les paysdéveloppés ne sont pas tous pertinents dans une économie en développement,notamment en raison de la vétusté dusystème et des spécificités des organisations.Basé sur la seconde typologie précédemmentévoquée, le cadre théorique mobilisé danscette étude met au jour les facteurs decontingence primaires et secondaires, sanstoutefois ignorer les facteurs culturels. Ils'agit ici d'examiner les différentesassociations entre lesdits facteurs decontingence et les pratiques comptables.

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Tableau 1Un résumé de quelques études empiriques sur les pratiques comptables

23Management & Sciences SocialesN° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

Facteurs de contingence primaires etpratiques comptables

Par facteurs primaires, on entend leséléments liés à l’essence même del’entreprise. On peut citer en l’occurrence lataille de l’entreprise pour Chapellier et al.(2013), Chenhall (2003), son âge pour lesauteurs comme Holmes et Nicholls (1988),Chapellier et Ben Hamadi (2012), son secteurd’activité en ce qui concerne Lacombe-Saboly(1991), Bajan-Banaszack (1993), Ngongang(2006). Chapellier (1994) insiste notammentsur l’effet taille en montrant qu’il s’agitincontestablement d’un élément explicatifdes pratiques comptables. Il souligne undébut de complexification des systèmes dedonnées comptables des PME à partir detrente salariés. Pour l’auteur, la taille est l’élément fondamental qui influeeffectivement sur les pratiques comptables.Les conclusions de l’étude de Lavigne (2002)corroborent celles de Chapellier. En effet, lataille des PME constitue un déterminantmajeur des pratiques de comptabilitégénérale. Son influence sur l’offred’information comptable amène à conclurequ’il s’agit là du facteur essentiel decontingence structurelle qui explique etjustifie l’usage des outils de contrôle degestion. Une PME qui présente un grandnombre d’employés prendrait ainsi le soin dechoisir des conventions comptables autresque les règles fiscales obligatoires de manièreà refléter le mieux possible sa rentabilité et sasituation financière.

Concernant l’âge de l’entreprise, il n’existepas de consensus quant à son influence surles pratiques comptables. Holmes et Nicholls(1988) affirment que l’acquisition et lapréparation d’un niveau relativement détailléd’informations comptables sont moindresquand l’âge des entreprises est plus élevé.Dans les premières années d’existence del’entreprise, le dirigeant est demandeurd’informations car il est en situationd’apprentissage. Au fil des années, ce besoind’informations régresse puis se stabilise. Par

ailleurs, si Chapellier (1994) n’établit aucunlien véritable, des auteurs tels que Ngongang(2006), Chapellier et Ben Hamadi (2012)montrent une influence significative de l’âge,respectivement sur la fréquence deproduction des informations des coûts, et surla complexité du système d’informationcomptable du dirigeant. D’après eux, leniveau de production des donnéescomptables et d’utilisation d’informationscomptables augmenterait avec l’âge de laPME.

D’autre part, il existerait des disparités dansles pratiques comptables en fonction desdifférents secteurs où évoluent lesentreprises concernées. Holmes et Nicholls(1988) révèlent par exemple que le secteurd’activité influence significativement leniveau de production des donnéescomptables non obligatoires dans les PME.Lacombe-Saboly (1991) avance l’existenceprobable d’une spécificité sectorielle despratiques comptables, ce que confirmeBajan-Banaszack (1993). Ce dernier démontreque les entreprises industrielles sont souventdotées des meilleurs outils de gestionrelativement aux prestataires de services, auxentreprises du bâtiment et commerciales.

Au vu de ce qui précède, nous formulons unepremière hypothèse :

H1 : Il existe une relation significative entreles facteurs de contingence structurelleprimaires et les pratiques comptables.

Facteurs de contingence secondaires etpratiques comptables

Les facteurs secondaires de contingencestructurelle sont généralement liés àl’organisation de l’entreprise. Des élémentstels que la structure de propriété mis enexergue par Lavigne (2002), Affès etChabchoub (2007), Chapellier et Ben Hamadi(2012) ou l’endettement par Lavigne et Saint-Pierre (2002), Barth (2003) sont avancés demanière récurrente.

24 Management & Sciences Sociales N° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

Au Cameroun comme partout ailleurs enAfrique, l’environnement des affaires estdominé par des PME familiales (présenced’un dirigeant-propriétaire, associé ou nonaux membres de la famille). De nombreuxauteurs tels que Lavigne (1999), Lavigne etSaint-Pierre (2002) dévoilent l’influence de lastructure de propriété, et notammentl’actionnariat familial, sur le système dedonnées comptables, et donc sur lespratiques comptables. Germain (2000) vaplus loin et montre que la structure depropriété de l’entreprise est à l’origine de lavariété des usages des tableaux de bord.Toutefois, l’impact de l’actionnariat nonfamilial a également été démontré parLavigne et Saint Pierre (2002) ou encore Affèset Chabchoub, (2007). Ces derniers estimentque la présence d’actionnaires étrangers à lafamille du dirigeant incite à une plus grandeformalisation dans la préparation desdonnées financières. Cela permettrait derésoudre des problèmes d’agence etd’asymétrie informationnelle.

L’effet de l’endettement sur les pratiquescomptables a aussi été examiné par Lavigneet Saint-Pierre (2002). La présence descréanciers permet de créer des situationsd’agence et d’asymétrie d’information danslesquelles les documents comptablesdeviennent des outils potentiels desurveillance. C’est particulièrement vrai auCameroun. Les PME camerounaises ayantrecours à l’endettement bancaire ont en effettendance à produire davantage dedocuments comptables afin de convaincreleurs créanciers.

Dans la continuité des auteurs sus-cités, nousproposons de tester une deuxièmehypothèse, formulée comme suit :

H2 : Il existe une relation significative entreles facteurs de contingence secondaires etles pratiques comptables.

Facteurs de contingence culturelle etpratiques comptables

Considérée par Chenhall (2003) comme uneextension de l’approche contingente dans lesrecherches comptables, la culture est définiepar Hofstede (1980) comme un ensemble deconstruits mentaux collectifs partagés au seind’un groupe ou d’une nation. Elle ne se réfèrepas seulement à ce qui est unique à unenation, mais aussi aux choses distinctives ausein d’une nation. Triandis (1995) propose àcet effet une représentation de la culture auxtravers des événements historiques sedéroulant dans un espace géographiqueproduisant de fait des espaces culturelsparticuliers. C’est donc à juste titre qu’ilconsidère la culture comme un facteur quiinfluence les comportements des groupeshumains et leurs interactions.

Nombreuses sont les études telles que cellesde Hofstede (1980), Perera (1989), Hamid et al. (1993), Kamdem (2000) qui ont proposé une explication des comportementsmanagériaux via les différentes cultures. Sipour Perera (1989), les différences depratiques comptables observées sontindéniablement le fait des valeursculturelles5, Belkaoui et Picur (1991)démontrent avec conviction que lesdifférences culturelles au sein des groupesont une influence significative sur le choix etla perception des techniques comptables. Cesinfluences multiples de la culture seraient àl’origine des formes hybrides et pratiquesmanagériales diverses, pouvant êtreappréciées non seulement au travers del’ethnie pour Haniffa et Cooke (2002), Tsui(2001), de la religion pour Hamid et al.(1993), Baydoun et Willet (2000), mais aussivia le genre en référence à Hofstede (2001), àBelkaoui (1980), Doupnik et Richter (2003),pour ce qui est de la langue et l’âge(Matsumoto et Juang, 2004).

5. Ces valeurs culturelles se déclinent en quatredimensions supposées collectives : la distancehiérarchique, le contrôle de l’incertitude,l’individualisme/collectivisme et la masculinité/féminité.

25Management & Sciences SocialesN° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

Si pour Baydoun et Willet (2000) la religionaurait une influence significative dans laproduction et l’utilisation des informationsfinancières, Napier (2009) va plus loin et parled’une comptabilité islamique. Ce quicorrobore ainsi l’idée de Hamid et al. (1993)pour qui l’Islam n’est pas simplement perçuecomme une religion mais plutôt comme uneculture, qui détermine les modes etcomportements de vie. Celle-ci influeraitconsidérablement sur les pratiquescomptables. Dans une récente étude,Egbunike et Ogbodo (2015) soulignentégalement l’influence de plusieurs variablesculturelles (la langue, l’ethnie, la religion) surl’orientation des pratiques comptablesnigérianes.

Il est question dans cette étude de vérifierl’existence des relations possibles entre lesdifférentes variables de la culture et lespratiques comptables des PME. L’hypothèseretenue à cet effet est la suivante :

H3 : Les pratiques comptables au sein des PME camerounaises pourraient êtreinfluencées par certains facteurs culturels.

Pour tester ce modèle, une enquête parquestionnaire a été réalisée, selon uneapproche positiviste. La section suivantedécrit les principaux aspects de cettedémarche.

Méthodologie de la recherche

Cette étude est basée dans les villes deYaoundé et de Douala, respectivementcapitale politique et capitale économique duCameroun. Ces villes concentrent l'essentieldes entreprises, environ 87 %, selon lesestimations fournies par l'institut national dela statistique (INS, 2011). Pour constituerl’échantillon, nous nous sommes basé sur lefichier national des entreprises communiquépar l’INS. Ce dernier a été confronté à celui dela Chambre de commerce, d’industrie etd’artisanat. Le rapprochement a permis deconstater que des entreprises ne figuraientpas sur les deux listes (soient parce qu’elles

ont changé de noms, soient parce qu’ellesont déposé le bilan, soient encore parcequ’elles ont fusionné).

S’appuyant à la fois sur des donnéesqualitatives et quantitatives, cette étudecomprend trois phases. Dans la première,une enquête préliminaire a été conduite parauto-administration d’un questionnaireauprès de 10 dirigeants de PME courantdécembre 2013. Ce pré-test a permis desélectionner les éléments essentiels àintégrer dans l’enquête définitive. Laformulation de certaines questions s’en esttrouvée améliorée ; d’autres ont étésupprimées/ajoutées ; l’échelle de mesure aété affinée, etc. La seconde phase de l’études’est déroulée courant premier trimestre2014. Les entreprises ont été sélectionnéespar un sondage aléatoire simple sur la basedes listes de PME mises à disposition par laChambre de commerce, d’industrie etd’artisanat du Cameroun. Un échantillon de départ, constitué de 245 PME(respectivement 98 à Yaoundé, 147 à Douala)a été constitué sur la base des appelstéléphoniques, des emails, et parfois desnégociations physiques. Seules 201 ontdonné leur accord de principe surl’administration du questionnaire, même siune unanimité a été constatée au niveau dela pertinence de la problématique étudiée.Au terme de la seconde phase consacrée àl’administration du questionnaire, nousavons recueillis 149 réponses. La troisièmephase relative au dépouillement a permis deconstater que 26 d’entre eux se sont avérésinvalides, pour plusieurs raisons. Desquestionnaires étaient mal renseignés (desréponses parfois inachevées, inadéquates).D’autres questions ne comportaient aucuneréponse, donnant l’impression d’un manquede compréhension. Nous avons égalementconstaté que certains répondants ne faisaientpas partie de notre cible. En effet quelquesdirigeants ont délégué le questionnaire versdes collaborateurs soit par manque de temps,soit par un manque de volonté, voire par unrefus total. Ce dernier pourrait s’expliquerpar la méfiance vis-à-vis du sujet abordé et du

26 Management & Sciences Sociales N° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

risque de diffusion des informations jugéesconfidentielles.

Jugé satisfaisant, le taux de réponsesexploitables (61,19 %) n’a donné lieu àaucune relance. Le mode semi-directifadopté pour conduire les entretiens a permisde recueillir des informations plus détaillées,de reformuler, clarifier et expliciter au besoindes questions difficiles ou mal comprises parles répondants. Il est ainsi possible de donnercertaines orientations aux questions(complexes, longues, variées) et desprécisions utiles pour la validité de l’étude(Chapellier et Mohammed, 2010).

Après l’opérationnalisation des variables,seront présentés le modèle économétriqueet la méthode de traitement des données,puis les caractéristiques de l’échantillon del’étude.

Opérationnalisation des variables

Certains instruments de mesure identifiésdans des recherches antérieures ont étéutilisés pour tester les hypothèses car jugésadaptés au contexte de cette recherche etappropriés à la caractérisation du modèle.Lorsque ce n’était pas le cas, l’élaborationd'un concept opératoire isolé « conceptconstruit empiriquement à partir d'obser-vations directes ou d'informations rassem-blées par d'autres » (Quivy et VanCampenhoudt, 1995), s'est révélée indispen-sable au travail d'observation. Ainsi, la miseen œuvre de notre modèle explicatif despratiques comptables des PME repose-t-il surdeux familles de variables décrites ci-après. • Les variables explicatives : il s’agit des

facteurs de contingence structurelleprimaires (taille, âge, secteur d’activité),secondaires (endettement, structure depropriété) et les facteurs de contingenceculturelles (ethnie, religion, âge dudirigeant). Pour leur opérationnalisation,nous utilisons les indicateurs de mesurefournis dans des études antérieures deHolmes et Nicholls (1988), Lacombe-Saboly

(1991), Chapellier (1994), Kamdem (2002),Lavigne (2002), Abdel-Kader et Luther(2008), Chapellier et Mohammed (2010),Chapellier et al. (2013) d’une part, etprocédons, d’autre part, à des adaptationspour tenir compte des spécificités des PMEdans une économie en développement.

• Les variables à expliquer (pratiques comptables) : elles sont opérationnaliséessimultanément par la fréquence deproduction des données comptables, lafréquence et l’intensité d’utilisation desinformations comptables sur la base d’uneéchelle à trois points (forte, moyenne etfaible), comme suggéré par les auteurssusmentionnés via la méthode des scores.Le tableau 2 récapitule les différentsindicateurs de mesures retenus dansl’étude.

Modèle économétrique et méthodes de traitement statistique

Conformément à l’objet de la présente étudequi consiste à analyser la relation entre lesfacteurs de contingence et les pratiquescomptables, une double démarche a étéadoptée. La première (descriptive) permet demettre en exergue les caractéristiques desentreprises et de synthétiser les donnéesrecueillies. Elle est menée au travers d’un tricroisé et d’un test d’indépendance, ce quipermet d’apprécier la distribution de chaquemodalité de la variable dépendante del’échantillon ainsi que l’association entrevariables. En d’autres termes, ces agrégatsdonnent des indications sur la distribution dechaque modalité de la variable indépendantede l’échantillon par rapport à la variabledépendante. La seconde approche(explicative) est menée via un modèle « logit » ordonné. Ce modèle de régressions’est avéré opportun compte tenu de lanature qualitative de la variable dépendante.En outre, dans l’optique de prédire laprobabilité qu’une entreprise dispose depratiques comptables faibles, moyennes oufortes, Guegen (2010) recommandefortement ce type de méthode.

27Management & Sciences SocialesN° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

L’expression analytique de notre modèle seprésentant sous forme Y= f (X, b), il endécoule l’équation suivante :

Y = b0 + b1 (taille) + b2 (ageese) + b3 (sect) +b4 (strucpro) + b5 (endt) + b6 (ethn) + b7 (reli)+ b8 (agedir) + u ; où Y représente la variableà expliquer, b0 correspond à la constante dela régression, b1, b2 ...b8 (paramètres àestimer) et u (terme de l’erreur résiduelle).

Dans ce modèle, les valeurs des coefficientsdes paramètres estimés en eux-mêmes neprésentent aucun intérêt dans la mesure oùils ne correspondraient aux paramètresd'équation de la variable latente qu'à uneconstante multiplicative près. C’est ainsi quel’unique information réellement exploitableet pertinente est le signe de ces paramètres.

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Tableau 2La mesure des variables

6. Dans cette catégorie, nous incluons les membres de lafamille, leurs amis et le promoteur lui-même.

28 Management & Sciences Sociales N° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

Ceux-ci donnent une indication sur le sens del'influence des variables associées sur laprobabilité que les pratiques comptablessoient faibles, moyennes ou fortes. Oninterprétera ainsi un coefficient bi positif partout accroissement de Xi contribuant àrendre plus probable les modalités les plusélevées de Y. Un coefficient négatif indiqueque tout accroissement de Xi contribue àramener Y vers ses modalités les plus faibles.

Cette dernière permet de valider ou non unmodèle à partir du taux de bonne prédiction,fonction du seuil de prédiction fixé (variantde 0 à 1). Les résultats obtenus sur unéchantillon test7 composé d’une quarantained’entreprises de la ville de Yaoundé sont

assez intéressants. En effet, on obtient untaux d’erreur de 10,81 %. (4/37) au seuil de 50 %. Ces résultats deviennent plushomogènes si on relève le seuil de décision à70 %, lequel réduit le taux d’erreur à 8,11 %(3/37). En observant la courbe ROC (figure 1)en annexe, on constate que celle-ci domine lapremière bissectrice (car située au-dessus,

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Tableau 3Caractéristiques des PME étudiées

7. Il s’agit de confronter les valeurs observées et lesvaleurs prédites en partant d’un échantillon test(échantillon de la matrice de confusion) en vue decomparer les taux d’erreur. En règle générale, l’on retire70 % de l’échantillon d’apprentissage et retient 30 % pourconstituer l’échantillon test de la matrice de confusion(Hosmer et Lemeshow, 2000). Cependant, le fait de sebaser uniquement sur les taux de prédictions étantréducteur, il a été jugé opportun de faire recours à lacourbe ROC.

29Management & Sciences SocialesN° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

avec une droite d’équation y = x). Combinés àla courbe ROC, ces bons taux de prédictionautorisent la validation de notre modèle.

Caractéristiques de l’échantillon

Sur les 201 accords de principes reçus, 149ont répondu favorablement, après plusieursrelances, en retournant leurs questionnaires.Vingt-six (26) d’entre eux étaientinexploitables car comportant des questionsmal renseignées voire non renseignées. Endéfinitive, un échantillon de 123questionnaires exploitables a été constitué(soit 73 à Yaoundé et 50 à Douala). Leurscaractéristiques sont consignées dans letableau 3.

L’analyse du tableau montre que la plupartdes entreprises interrogées ont moins de 10années d’existence et que le secteurcommercial est dominant avec 63,41 %.L’échantillon est composé en majoritéd’entreprises au statut familial (81,30 %),endettées (71,54 %) et dont l’effectif estcompris entre 20 et 100 salariés (54,47 %). Enoutre, cet échantillon est constitué enmajorité de dirigeants dits « Bamiléké »(75,61 %), d’appartenance religieusechrétienne (94,31 %), avec un niveau d’âgetrès souvent compris entre 30 et 40 ans (39,8 %).

Résultats, discussions et pistes futuresNous présentons ci-dessous quelqueséléments pour aller plus loin dans notrerecherche.

émergence et différenciation des pratiques comptables en PME

Comme l’indique le tableau 4, une faibleproportion de PME se dispense de touteproduction et utilisation des donnéescomptables, d’où l’existence de contingencesde natures diverses.

Globalement, on observe une fréquencemoyenne de production des donnéescomptables (57,72 %) dans les PMEcamerounaises. La fréquence de productionforte (21,95 %) est sensiblement égale à lafréquence de production faible (20,33 %).Concernant la fréquence d’utilisation, leniveau moyen apparaît dominant (54,47 %). A contrario, l’intensité d’utilisation est faible pour l’essentiel des entreprises del’échantillon (48,78 %).

Examen de la relation entre facteursprimaires et pratiques comptables

Cette relation est analysée à l’aide du tableau5 qui met en évidence les différentesvariantes du test du Khi deux ou Khi carré.

Il résulte que les trois variables taille, âge etsecteur d’activité de l’entreprise influencentles pratiques comptables, aux seuilsrespectifs de 10 % et 5 %. Les pratiquescomptables « fortes » se retrouvent enmajorité dans les entreprises de 6 à 20salariés (41,07 %) et dans celles de 51 et 100salariés (40,63 %). Quant aux pratiquescomptables « faibles », elles sont présentes

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Tableau 4Appréciation des pratiques comptables

30 Management & Sciences Sociales N° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

dans les entreprises de 21 à 50 salariés.Globalement, 44,72 % des PME affichent despratiques comptables « moyennes ».

Quel que soit l’âge des entreprises étudiées,on constate que leurs pratiques comptablessont « moyennes ». Par contre, lesentreprises de service se distinguent par despratiques comptables « fortes » (50 %), alorsque les entreprises industrielles présententdes pratiques « moyennes » (73,68 %).

Les valeurs du Khi deux et de la probabilité designification démontrent à priori une relationeffective entre ces variables et les pratiques

comptables. Toutefois, la dite relation reste àconfirmer par les résultats du « logit »ordonné consignés dans le tableau 6.

Le tableau indique de prime abord unerelation significative entre les variables tailleet secteur d’activité. C’est le cas plusprécisément pour les entreprises du secteurindustriel et celles ayant un effectif de 21 à 50salariés. On note une relation négative entre

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Tableau 5Résultats du Khi deux entre facteurs primaires et pratiques comptables

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Tableau 6Test de la relation entre variables structurelles primaires et pratiques comptables

8. Certaines caractéristiques de la taille de l’entreprise (6à 20 salariés), de l’âge de l’entreprise (moins de 10 ans) etdu secteur d’activité (services) n’apparaissent pas dans letableau parce qu’elles sont prises comme des références.

31Management & Sciences SocialesN° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

secteur industriel et pratiques comptables.Les effets marginaux montrent par ailleursque le passage du secteur industriel vers celuides services augmente de 39 % la propensionà améliorer les pratiques comptables. Ceci esten contradiction avec les conclusions del’étude de Bajan-Banaszak (1993) qui révèleque les entreprises industrielles sonthabituellement dotées des meilleurs outils de gestion. Au Cameroun par contre, lesentreprises du secteur des services sontmieux pourvues que celles des secteursindustriel et commercial. Ce constat assezcurieux serait lié au fait que le secteurindustriel camerounais soit peu intégré etmal structuré (INS, 2011).

L’effet taille peut avoir une influence aussibien positive que négative sur les pratiquescomptables. Cette relation est fonction desdimensions ou niveaux de taille. Par exemple,lorsque le nombre d’employés est comprisentre 21 à 50, l’effet taille influenégativement sur les pratiques comptables.En revanche, cette influence devient positivelorsque le nombre de salariés est de 51 à 100.Nos résultats corroborent ceux de nombreuxauteurs Cadez et Guilding (2008), Abdel-Kader et Luther (2008), Haldma et Lääts(2002), Chapellier et Mohammed (2010),révélant qu’à partir d’une certaine dimensionles entreprises disposent de pratiquescomptables sophistiquées et d’outils de

gestion relativement complexes. Notre études’aligne également sur celles de Lavigne(1999), Ngongang (2006), Stepniewski et al. (2010) lesquelles montrent quel’augmentation de la taille de l’entrepriseaméliore nécessairement les pratiquescomptables, celles-ci passant d’une modalitéinférieure à une modalité supérieure.

Bien que la variable « âge de l’entreprise » nesoit pas significative dans notre modèle, elleinfluence néanmoins négativement lespratiques comptables. Ceci s’expliquerait parle fait que les dirigeants d’entreprisescamerounaises maîtrisent mieux les rouagesdu système administratif et ne s’attardentpas toujours sur la production de donnéescomptables « mieux élaborées ».

Une relation mitigée entre les facteurssecondaires et les pratiques comptables

Il est question ici d’apprécier la relationsusceptible d’exister entre les variables decontingence structurelle secondaires et lespratiques comptables. Le tableau 7 récapitulela situation.

Il ressort que les entreprises à structure depropriété familiale présentent des pratiquescomptables hétérogènes (respectivement 84 % de pratiques faibles ; 80 % de pratiquesmoyennes ; 81,40 % de pratiques fortes).

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Tableau 7Test de la relation entre facteurs secondaires et pratiques comptables

Si la majorité des PME interviewées sontendettées, force est de constater que celles-ci ont le plus souvent des pratiquescomptables fortes (83,72%). A contrario,dans les PME non endettées, ces pratiquessont plutôt faibles (40 %). Elles secaractérisent par environ trois fois plus depratiques faibles que fortes. On peut enconclure que les entreprises ayant un recoursà l’endettement produisent davantage dedonnées comptables. Pour des résultats plusprécis, il serait intéressant d’analyser lesdonnées consignées dans le tableau 8, lequelrecense l’impact de ces facteurs sur lespratiques comptables.

Bien que la variable endettement soit la seuledu modèle qui soit statistiquementsignificative, on observe une influencepositive de l’ensemble des variables enprésence sur les pratiques comptables.Plusieurs raisons expliquent cette relation.Tout d’abord, les résultats montrent que,contrairement aux entreprises nonendettées, les entreprises ayant recours àl’endettement sont environ deux fois plussujettes à améliorer leurs pratiquescomptables. Ce qui conforte les conclusionsde Lavigne et Saint-Pierre (2002) pour quil’endettement (bancaire) a une influencesignificativement positive sur les pratiquescomptables des PME.

L’étude révèle ensuite que la structure depropriété influence positivement lespratiques comptables. Contrairement auxentreprises ayant un capital essentiellement

issu du promoteur, celles dont le capitalprovient de diverses personnes (y compris lesamis de la famille) sont deux fois plusenclines à améliorer leurs pratiquescomptables. Ces résultats sont en adéquationavec nombre de recherches, dont celles deLavigne (1999) ou Stepniewski et al. (2010).

Le comportement d’affaires de l’acteur :une variable culturelle discriminantedes pratiques comptables des deuxvilles

Cette section a pour but d’examiner leséventuelles associations entre les facteursculturels sur les pratiques comptables desPME des villes de Yaoundé et Douala. Lestableaux 9 et 10 font une synthèse desrésultats obtenus.

Si dans l’ethnie « Bamiléké » fortementimpliquée dans les affaires au Cameroun, lespratiques comptables moyennes sont assezdominantes avec environ 49 %, ce n’est pas lecas chez les « Bassa » et « Haoussa » où lespratiques comptables sont encore trèsfaiblement présentes. Par ailleurs dans lareligion dominante (le christianisme), lespratiques comptables sont le plus souventmoyennes (45,22 %) ou fortes (35,65 %),contrairement à la religion musulmane. Enfin concernant l’âge des dirigeants, il

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8

Tableau 8Impact des variables structurelles secondaires sur les pratiques comptables

9. Les entreprises non endettées et la structure depropriété issue du promoteur n’apparaissent pas dans letableau des variables parce qu’elles sont prises commedes références.

ressort que les pratiques comptables sontmajoritairement fortes (70,59 %) chez lesdirigeants de la tranche d’âge comprise entre40 -50 ans, tandis que ceux de la tranche demoins de 30 ans ne présentent pas depratiques faibles (0 %).

L’observation des très faibles valeurs du Chi-deux et des probabilités de signification(supérieures au seuil fixé) semblenttémoigner d’une absence de relationsignificative entre ces variables et les

pratiques comptables ; ce qui restenéanmoins à confirmer par les résultats du « logit » consignés dans le tableau 10.

Il en découle une absence d’influence desfacteurs culturels sur les pratiquescomptables des PME au Cameroun. Si ces

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3/

Tableau 10Impact des variables culturelles sur les pratiques comptables

10. Pour des raisons de multi-colinéarité, la variablereligion n’a pas été prise en compte dans le modèle.D’autre part, la modalité âge du dirigeant « moins de 30ans » été prise ici comme la référence.

résultats contraires à ceux de nombreuxchercheurs peuvent paraître surprenants,nous pouvons l’expliquer par lescaractéristiques assez similaires des villesretenues pour l’étude.

Il semble cependant que les pratiquescomptables des PME au sein des deux villesse distinguent par des critères autres queceux étudiés. Il s’agit par exemple ducomportement d’affaires des acteurs, dont lasynthèse en matière de respect des règlescomptables est présentée dans le tableau 11.

En effet, il ressort que certains d’entre-euxrespectent peu les règles comptablesformelles et obligatoires mises en place. C’estle cas notamment des acteurs agissant dansdes zones géographiques assez éloignées desinstitutions de contrôle. C’est dans cetteoptique qu’un dirigeant de la capitaleéconomique déclare : « Nous sommes ici àDouala, vos affaires de bureaux ne nousintéressent pas. Pour nous, le plus importantc’est de rester sur le marché […], respect des règles ou pas, c’est un détail ». Un autre renchérit : « …il suffit simplement demaîtriser les circuits, d’autant plus que lescontrôles ne sont pas permanents…Ce quiprime c’est le Business, chacun agit enfonction de ses moyens ». Dans cet ordred’idée, le Directeur Général d’une entrepriseinstallée dans les deux villes explique : « Latenue de ma comptabilité diffère selon qu’ils’agisse de l’agence de Douala ou deYaoundé. En fait, à Yaoundé, elle est plusrégulière, et diversifiée, contrairement à cellede l’agence de Douala. Ceci étant, je disposeplus d’outils de gestion et produit aussi bienles documents comptables dits obligatoiresdans les délais que certains documents

facultatifs (ratio de suivi de trésorerie, ratiofinancier, tableaux de bord à jour…). ÀYaoundé, si je m’amuse, on me sanctionnedirectement et sévèrement, d’autant plus quec’est la ville du siège des institutions decontrôle. Par contre, à Douala, je ne me mets pas toute cette pression, puisque j’aimaîtrisé le fonctionnement de mon marché et que les contrôles n’y sont pas tropfréquents. »

Ces propos révèlent une fois de plus,l’importance qu’occupe le comportementd’affaires des acteurs face aux pratiquescomptables. Il en découle une différence decomportement entre les acteurs situés dansles deux villes. Ceux de Yaoundé seraientdavantage astreints à appliquer les règlesformelles tout en respectant les procédureset délais, du fait de la présence desinstitutions sièges et des contrôlespermanents.

Conclusion

Cette étude aborde l’influence des facteursde contingence structurelle sur les pratiquescomptables des PME dans une économieafricaine en développement. Les résultatsrévèlent que 44,72 % disposent de pratiquescomptables moyennes, 34,96 % de pratiquescomptables fortes et 20,33 % de pratiquescomptables faibles.

Si l’influence du secteur d’activité industrielsur les pratiques comptables semblenégative, celle de la taille varie aussi bien négativement que positivement. AuCameroun, la PME du secteur industriel estmoins encline (0,21) à améliorer sespratiques comptables que celle du secteur

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Tableau 11Répartition du respect des règles par ville

commercial (0,76). Les entreprises de 10 à 20 ans affichent en majorité des pratiquescomptables moyennes (38,46 %) et sontenviron 0,96 fois plus disposées à améliorerleurs pratiques comptables. A contrario,celles ayant plus de 20 ans d’existencemontrent des pratiques moyennes (85,71 %)et ne sont que 0,75 fois plus enclines à lesaméliorer. Si la structure de propriété etl’endettement jouent un rôle crucial dans lamise en place des pratiques comptables, cen’est pas le cas de la variable âge.

Cette recherche qui évoque la nécessité demieux structurer le secteur d’activitéindustriel permet aux responsables des PMEcamerounaises de répondre à certaines deleurs interrogations quant à la façond’améliorer la production et l’utilisation desinformations comptables. Cela concerneessentiellement les caractéristiquesstructurelles telles que la structure depropriété et l’endettement de l’entreprise quiinfluencent positivement les pratiquescomptables des PME. Si les variablesculturelles mobilisées dans le modèle sonttoutes non significatives, force est deconstater que les pratiques comptables desPME des villes étudiées se distingueraient parle comportement d’affaires de leursdirigeants, ce en fonction de leurpositionnement géographique.

Si les résultats mis au jour sont sans aucundoute intéressants, on notera quelqueslimites, inhérentes d’une part à laconstitution de l’échantillon, limitéseulement à deux villes et, d’autre part, à latypologie des variables explicativesmobilisées. Une perspective de rechercheprometteuse consisterait à intégrer dans unmême modèle (appliqué aux dix régions du Cameroun) des facteurs structurels,comportementaux, institutionnels etculturels afin d’améliorer et d’affiner lacompréhension des pratiques comptablesdes PME en question.

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36 Management & Sciences Sociales N° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

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Chapitre dans un ouvrage collectif

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Thèses

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Germain, C. (2000). Contrôle organisationnel etcontrôle de gestion : la place des tableaux de borddans le système de contrôle des petites et moyennesentreprises, Thèse de Doctorat en Sciences deGestion, Université de Montesquieu-Bordeaux IV.

Lavigne, B. (1999). Contribution à l’étude de la genèsedes états financiers des PME, Thèse de Doctorat enSciences de Gestion, Université Paris IX Dauphine.

Lacombe-Saboly, M. (1994). Les déterminants de laqualité des produits comptables des entreprises : lerôle du dirigeant, Thèse de Doctorat en sciences deGestion, Université de Poitiers.

Autres sources diverses

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Loi n° 2010/001 du 13 avril 2010 portant promotiondes PME. Ministère des Petites et MoyennesEntreprises de l’Economie Sociale et de l’Artisanat duCameroun, Yaoundé.

Serge Valant GANDJATitulaire d’un doctorat en Sciences de gestion avec unespécialisation en Comptabilité, il est présent à KedgeBusiness School depuis 2010. Ses centres d’intérêtss’articulent autour du triptyque Comptabilité,Gouvernance et Performance des organisations. A cetitre, il est auteur ou co-auteur de nombreux articlesscientifiques publiés dans des revues nationales etinternationales : Recherches en sciences de gestion(ISEOR), Revue du Financier, Revue Française deComptabilité, Gestion 2000, Strategic Change,International Journal of Critical Accounting, etc. Ilenseigne la comptabilité (financière et extra-financière),l’analyse financière dans les différents programmes, etcoordonne le parcours Contrôle de gestion et Audit duProgramme Grande Ecole de Kedge.

Ginette Polienne IPOUMBElle prépare depuis 2014 un doctorat en Sciences degestion à l’Université de Ngaoundéré sous le thèmePratiques comptables et performance des organisations.Elle assure parallèlement des travaux dirigés decomptabilité générale, comptabilité analytique, financed’entreprise et fiscalité des entreprises à la Faculté desSciences Economiques et de Gestion de (FSEG) del’Université de Yaoundé II, et est responsable de l’équipepédagogique de fiscalité des entreprises.

37Management & Sciences SocialesN° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

38 Management & Sciences Sociales N° 20 Janvier-Juin 2016 • Contextualisation : pratiques et enjeux

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Prédiction \ Vérité PC faible ou moyen PC forte Total!

PC faible ou moyen

14 3 17!93,33% 13,64%

PC forte

1 19 20!

06,67% 86,36%

Total 15 22 37!Le taux d’erreur est alors de 4/37 = 10,81%.!!

Prédiction \ Vérité PC faible ou moyen PC forte Total!

PC faible ou moyen

14 2 16!93,33% 09,09%

PC forte

1 20 21!

06,67% 90,90%

Total 15 22 37!Le taux d’erreur est alors de 3/37 = 08,11%.!!

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ANNExES

Annexe 1Matrice de confusion

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0.00

0.25

0.50

0.75

1.00

Sens

itivity

0.00 0.25 0.50 0.75 1.001 - Specificity

La courde de ROC est représentée en bleue et la droite en rouge est Y=X.

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500.750.

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000.250.

000. 250.

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500.

dalteeuelbneeétnseréprestytciificieSp- 1

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750.

X.=Ysteeguroneetirod

001.

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!Annexe 2

Courbe de prédiction

Figure 1Courbe ROC

Matrice de confusion par redistribution au seuilde 50 %

Matrice de confusion par redistribution au seuilde 70 %


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