14
DE MA FENETRE PHOTOGRAPHIES DE AHAE Exposition gratuite au Jardin des Tuileries – Musée du Louvre
27 JUIN AU 23 JUILLET 2012 A PARIS
Contact presse Opus 64 / Valérie Samuel et Arnaud Pain
01 40 26 77 94 – [email protected]
« Sur la tristesse désséchée, flêtrie des feuilles C’est une couverture douce, vaporeuse qui se pose :
Un réconfort que l’on souhaite aux âmes vieillissantes A l’automne de leurs jours
Tel est le souhait sincère qui, dans mon cœur, se forme Comme une goutte de rosée matinale
Quand je contemple le printemps, l’été, l’automne… De ma fenêtre. »
AHAE
De ma fenêtre est la première exposition personnelle de AHAE à Paris. Sur plus de 1000 m2, dans une galerie spécialement conçue pour l’occasion, l’exposition présentera les œuvres du photographe coréen en très grands, grands et moyens formats. Destinée à tous les publics et entièrement gratuite, l’exposition sera l’occasion pour l’amateur de photographie comme pour le flâneur du Jardin des Tuileries de découvrir un regard sensible aux mille et une variations d’un même paysage vu d’un même point de vue : la fenêtre du studio d’AHAE . Cette galerie d’exposition accueillera également un programme de lectures et de concerts tout au long de son mois d’ouverture.
PRESENTATION D‘AHAE AHAE a vu le jour en 1941 à Kyoto, au Japon, où sa famille avait été déplacée pendant la période de colonisation japonaise de la Corée. Il retourne définitivement dans sa patrie, dans le sud de la péninsule coréenne, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Jeune, il débute son éducation artistique par le dessin et la peinture pour se mettre bientôt à la sculpture, passant aussi maître dans l’art de la fabrication des masques. Il pratique également les arts martiaux en tant que ceinture noire - septième dan en taekwondo. Depuis les années 1970, AHAE se passionne pour la photographie. Il commence alors à prendre des photos et à collectionner les appareils photographiques. AHAE n’est pas uniquement un photographe. Ces vingt dernières années, il est allé à la recherche de terre où il pourrait mettre en pratique son concept de style de vie écologique, centré sur le lien étroit entre protection de la nature et agriculture biologique. Dépositaire de milliers de brevets et marques, ainsi que lauréat de plusieurs prix d’invention, AHAE supervise deux plantations biologiques de thé qui détiennent en Corée du Sud la certification 100% biologique USDA et préside au conseil d’administration de 123 Farm, la plus grande ferme de production de lavande biologique au sud de la Californie. Il y a deux ans, AHAE a inauguré une démarche singulière et inédite : prendre toutes ses photos d’une seule et même fenêtre de son studio. Il est désormais à sa fenêtre tous les jours, qu’il pleuve ou qu’il vente, pour enregistrer tous les éléments et spectacles de la nature qui retiennent son attention. AHAE prend en moyenne entre 2 000 et 4 000 photographies par jour. Produire un million de photographies en deux ans à travers une seule fenêtre : c’est là un projet que personne n’avait encore réalisé, ni même tenté. AHAE n’a du reste recours à aucun éclairage artificiel, ni mise en scène, ni manipulation postérieure, ce qui rend son projet encore plus extraordinaire. Saisissant le passage du temps et la beauté de la nature autour de lui, AHAE exprime à travers les photographies qu’il expose un message clair : ouvrez les yeux, regardez la nature autour de vous, et faites votre possible pour la protéger, pendant qu’il en est encore temps. À travers ces œuvres photographiques, nous percevons non seulement l’artiste, mais aussi l’amoureux de la nature; avant tout, nous percevons un homme qui voit la vie, et un homme qui désire que nous aussi nous la voyions. Depuis avril 2011 à New York jusqu’en juin 2012 au Louvre, en passant par Londres, Moscou et Venise, AHAE présente ses œuvres au plus grand nombre pour diffuser son propos le plus largement possible.
LA DEMARCHE D‘AHAE Comme AHAE prend un nombre impressionnant d’images dans une même journée, il a fallu créer une unité de traitement pour faciliter l’archivage de ce flux constant de photographies. En cours de traitement, conformément à la philosophie d’AHAE , qui vise à préserver l’intégrité naturelle des photographies, ces dernières ne sont aucunement manipulées, que ce soit par altération des couleurs, copier-coller, combinaison ou introduction d’éléments extérieurs ; seul le nettoyage des photographies (alignement, suppression des tâches ou ajustements mineurs du contraste ou de la luminosité) est autorisé avant l’impression de l’œuvre finale. Tous les tirages couleurs numériques d’AHAE sont produits par Duggal Visual Solutions. Toutes les photographies de la collection « Through my Window » (De ma Fenêtre ) ont été prises avec des appareils numériques de pointe. Des téléobjectifs hauts de gamme à longue portée ont servi à prendre la plupart des photographies d’animaux de la collection, tandis qu’une série d’appareils photographiques de format moyen a été utilisée pour les paysages. Pour parler plus techniquement, les optiques utilisées par AHAE vont de 16 mm à 1200 mm (focale très rare, 20 exemplaires d’une version développée par Canon existe dans le monde). A cette maîtrise professionnelle s’ajoute la connaissance parfaite du paysage qui s’étend devant sa fenêtre. La moindre habitude de la faune environnante, les différentes lumières aux différents moments de la journée. Un ensemble de détails auquel tout à chacun ne prêterait pas attention mais qu’AHAE connaît, observe et photographie.
AVANT AHAE : LA NATURE ET LES PHOTOGRAPHES, UNE HISTOIRE 1816. Saint-Loup-de-Varennes, propriété de Gras . - Nicéphore Niépce, embusqué depuis des jours à sa fenêtre obtient la première image « héliographique » dessinée par la lumière du soleil. Il raconte : « Je plaçai l’appareil dans la chambre où je travaillais. En face de la volière, et les croisées bien ouvertes, je fis l’expérience d’après le procédé que tu connais, mon cher ami ; et je vis sur le papier blanc toute la partie de la volière qui pouvait être aperçue de la fenêtre, et une légère image des croisées qui se trouvaient moins éclairées que les objets extérieurs » (Lettre à son frère, 5 mai). 1836. Wiltshire, Lacock Abbey. - William Henry Fox Talbot, futur inventeur du calotype, accroche de minuscules chambres obscures aux fenêtres de la demeure familiale ; il attend que ses attrape-images, des « souricières » comme les appelle Madame Talbot, opèrent et capturent des coins du jardin. Lui aussi cherche à réaliser des « copies de points de vue » qui enregistrent simplement, par une saisie instinctive, immédiate et passive des vues d’extérieur cadrées par le rectangle de la fenêtre. 2009.-2012. Corée du Sud . - AHAE se poste à la fenêtre de son studio, avec la même persévérance, toutes les dix secondes l’obturateur de son appareil se déclenche. Sur la trace de Niépce et de Talbot, il renoue avec les origines de l’acte photographique et l’essence première de la photographie. Les techniques ont changé, servies par l’instantané et les performances technologiques mais l’attitude, le geste et le sujet sont les mêmes : c’est le fond de sa démarche artistique et le contenu de son œuvre. Un autre photographe l’avait précédé dans cette voie, Joseph Sudek qui photographia pendant dix ans sous le même angle le jardin de son studio à Prague ; en guise de signature et de trace, afin que le filtre de la vitre soit présent dans chaque cliché, il gardait la fenêtre fermée (Fenêtres de l’atelier, 1944-1953). “Si la photographie est née sur le bord d’une fenêtre, elle s’est trouvée rapidement enfermée entre les quatre murs du studio à privilégier portraits, nus, natures mortes, reproductions d’œuvres d’art. Lorsqu’elle sortait et partait à la conquête du monde, c’était pour en photographier les monuments statiques, les désastres figés de la guerre, les catastrophes, les types humains. C’est qu’avant tout on attendait qu’elle documente, recense, témoigne, mémorise, archive. Mais quand, avec Corot, les peintres prirent conscience de l’existence de la nature et de sa beauté et décidèrent de sortir de leur atelier pour ériger en modèles vivants dignes d’être peints, souches, taillis, mares, arbres, troncs, rochers… les photographes les suivirent et se retrouvèrent à leur tour en forêt de Fontainebleau. Gustave Le Gray, Paul Berthier, Alfred Briquet, Eugène Cuvelier, Charles Famin, Henri Langerock, Achille Quinet multiplièrent leurs « Etudes d’après nature » dénuées de tout projet pittoresque. Comme les photographes qui accompagnèrent la conquête de l’Ouest aux Etats-Unis - Carleton E. Watkins, O’Sullivan, Eadweard J.Muybridge -, ou les frères Bisson sur le Mont Blanc, ils sont indifférents à l’identification des sites, soucieux de la seule beauté d’une Nature « naturelle », sauvage, primitive, vierge et sans nom, absolue et intemporelle. Une réelle performance dans cet hymne rendu à la nature, puisqu’il n’était plus question de faire prendre la pose au modèle ni de profiter de son inertie ; il fallut inventer avec les appareils qui étaient les leurs, avec la longueur des temps de pose, la saisie sur le vif : photographier le frémissement des feuillages, le pétillement de la lumière, la mouvance des ombres, le clapotis de l’eau, l’instabilité des ambiances, l’inconstance des sous-bois, la profondeur des allées, cadrer à son insu toutes les beautés de la nature vivante et palpitante. Une révélation pour tous ces artistes mais aussi pour ceux qui virent leurs images : révélation qui aboutit en 1861 à la décision de préserver 1100 hectares de la déforestation et de l’exploitation industrielle des carrières, et à la demande, onze ans plus tard, du classement du massif aux monuments nationaux et historiques. Comme AHAE , ces photographes, amoureux de la nature et écologistes avant l’heure essaient de faire ouvrir les yeux à leurs contemporains et mettre leur art au service de notre planète.„
Anne-Marie Garcia
LE PAVILLON D’EXPOSITION
Le pavillion de l’exposition AHAE a été conçu comme une suite de galeries permettant de révéler le travail de l’artiste AHAE , et ceci grâce au décorateur d’intérieur Guy Oliver et de l’architecte Charles Matz en collaboration avec le fils d’AHAE , Keith Yoo. Dans un premier temps, les images et les galeries ont été séparées en différentes catégories : - Terre (Paysages) - Air/ Feu (Ciel et Soleil) - Eau - Saisons et animaux (Oiseaux et Cerfs d’eau) Description des Galeries :
« Un grand nombre de photographies de plans d’eau par AHAE rappelle les peintures de Monet, telles Les Nympheas exposées dans les galeries ovales conçues par Camille Lefèvre au Musée de l’Orangerie. Cette présentation de l’œuvre de Monet permet aux visiteurs une immersion complète. C’est ce qui a été également recherché pour l’exposition des œuvres d’AHAE .
Les visiteurs sont invités à entrer dans l’exposition par l’ouest, puis sont entraînés à travers 19m de galerie pour atteindre une fenêtre illuminée de 90 cm de haut sur 148 cm de large – fixée à 102 cm du sol : une exacte réplique de la fenêtre par laquelle AHAE a prise toutes ses photos.
À partir de cette fenêtre, on entre dans le premier espace oval (19 m x 12m). C’est une pièce blanche illuminée par la lumière naturelle du jour. La galerie principale au centre (22m x 12m) contient 2 énormes boîtes lumineuses sur un axe ouest-est : c’est l’épicentre de cette exposition. Une simple fenêtre, au nord, est un piédestal pour une seule grande photographie placée à l’extérieur de l’exposition, dans le paysage des Tuileries : un moyen d’imaginer comment AHAE capture ses sujets.
Du nord au sud, de petites galeries exposent les changements de saisons et leur nature. Enfin, la galerie ovale de l’est contient des images du ciel éclairées par la lumière extérieure créant un effet de légèreté avant que les visiteurs retournent dans le Jardin des Tuileries. »
Guy Oliver
Plan de l ’exposition
DE MA FENETRE – PHOTOGRAPHIES
Onde sur l’étang / 2011 / 152,4 x 267 cm
Du lever au coucher du soleil / 2011 / 152,4 x 267 cm
Lumière et nuages / 2010 / 111,8 x 167,6 cm
Lumière et nuages / 2010 / 111,8 x 167,6 cm
Chevreuil des marais / 2009 / 152,4 x 228,6 cm
Héron gris / 2009 / 152,4 x 228,6 cm
Bois en hiver / 2010 / 152,4 x 203,2 cm
Lumière et nuages / 2010 / 111,8 x 167,6 cm
Canard mandarin mâle / 2011 / 61 x 91,4 cm
Héron gris sur un Paulownia / 2009 / 101,6 x 152,4 cm
INFORMATIONS PRATIQUES Exposition « De ma fenêtre » - Photographies de AHAE Du 27 juin au 23 juillet Jardin des Tuileries - 75001 Paris Entrée Libre de 10h à 22h www.AHAE.com CATALOGUE « De ma fenêtre » aux Editions Assouline Photographies de AHAE 32,5 x 27,5 cm – 192 pages – 200 euros. 150 illustrations – relié et toilé sous coffret.
Préface de Henri Loyrette, président-directeur du Musée du Louvre Textes de Milan Knízák (ancien directeur général de la Galerie nationale), Claudio de Polo Saibanti (président de la fondation Fratelli Alinari), Joseph Backstein (directeur de l’Institut d’étude de l’art contemporain) et Keith H. Yoo, PDG de Ahae Press, Inc.
Contact : Charles Fritscher Tél : 01 43 29 23 23 – Email : [email protected]. www.assouline.com EXPOSITIONS PASSÉES ET À VENIR PRAGUE : La Grande Salle des collections d’art moderne et contemporain à la Nationale Gallerie – Prague. C’était la première fois, depuis 1928, que la Grande Salle accueillait une exposition d’un artiste vivant. Plusieurs des photographies d’AHAE sont maintenant dans la collection permanente du musée.
LONDRES : En juillet 2011, les jardins de la Maison Clarence – la résidence officielle de sa royale majesté le Prince de Galles – et la maison Lancaster furent les deux premiers passages du travail d’AHAE sur le sol brittanique. Celle-ci a été suivie un mois après par une présentation des photographies d’AHAE aux Jardins Botaniques Royaux à Kew (Londres)
MOSCOU : Une exposition AHAE a été faite au Vremeda Goda Center, dans le cadre d’un projet spécial lié à la quatrième Biennale de Moscou, du 15 septembre au 5 octobre 2011
FLORENCE : Du 1er au 31 décembre 2011, “ De ma fenêtre „ était l’évènement du Musée National Alinari de la Photographie. VENICE : Du 20 mars au 27 avril 2012, les photographies d’AHAE sont visibles au Magazzini del Sale AHAE organisera aussi prochainement une exposition à STOCKOLM, en septembre et à LONDRES, en octobre 2012. CONTACT PRESSE Opus 64 / Valérie Samuel et Arnaud Pain Tél :01 40 26 77 94 – Email : [email protected]
