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DOCUMENT DE SYNTHESE SUR LA MISE EN ŒUVRE...

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MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DE LA PLANIFICATION ------------------- SECRETARIAT GENERAL ---------- DIRECTION GENERALE DE LAPPUI AU DEVELOPPEMENT --------- DIRECTION DES COOPERATIONS EXTERIEURES DOCUMENT DE SYNTHESE SUR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DACTION DISTANBUL A MADAGASCAR ______________ Juillet 2014 Présenté par : Mme RAMBOLANOMENAHOSOLO Sahondra Directeur des Coopérations Extérieures Point Focal National PMA
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MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DE LA PLANIFICATION -------------------

SECRETARIAT GENERAL ----------

DIRECTION GENERALE DE L’APPUI AU DEVELOPPEMENT

--------- DIRECTION DES COOPERATIONS

EXTERIEURES

DOCUMENT DE SYNTHESE SUR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN D’ACTION D’ISTANBUL

A MADAGASCAR ______________

Juillet 2014

Présenté par : Mme RAMBOLANOMENAHOSOLO Sahondra Directeur des Coopérations Extérieures Point Focal National PMA

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i

SOMMAIRE

SOMMAIRE ............................................................................................................................................... i

LISTE DES ABREVIATIONS .........................................................................................................................ii

LISTE DES GRAPHES ................................................................................................................................. iii

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................... iii

RESUME ................................................................................................................................................... iv

INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1

I. SITUATION ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ............................................................................... 2

II. Mise en œuvre du Plan d’Action d’Istanbul pour Madagascar .................................................. 3

II.1. Capacité de Production....................................................................................................... 3

II.2. Agriculture, sécurité alimentaire et développement rural ............................................... 6

II.3. Commerce ........................................................................................................................... 7

II.4. Développement social et humain ...................................................................................... 8

II.5. Crises multiples et nouveaux défis ................................................................................... 11

II.6. Mobilisation des ressources financières pour le développement et le renforcement de

capacités ........................................................................................................................................ 11

II.7. Bonne gouvernance .......................................................................................................... 12

III. La Politique Générale de l’Etat , le Plan National de Développement et autres stratégies ... 13

III.1. La Politique Générale de l’Etat ..................................................................................... 14

III.2. Le Plan National de Développement ..................................................................... 15

III.3. Autre stratégie de développement…………………………………………………………………………..16

CONCLUSION ET PERPECTIVES POUR 2014 .................................................................................. 17

BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................ I

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LISTE DES ABREVIATIONS BAD : Banque Africaine pour le Développement CAJAC : Centre d’Assistance Juridique et d’Action Citoyenne CDT : Centre de Diagnostic et de Traitement CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement DEME : Direction des Etudes et Modélisation Economiques EPM : Enquêtes Périodiques auprès des Ménages DTS : Droit de Tirages Spéciaux JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy (Eau et Electricité Malgache) IDE : Investissement Direct Etranger INSTAT : Institut National de la Statistique MEP : Ministère de l’Economie et de la Planification MPTNT : Ministère des Postes, Télécommunications et des Nouvelles Technologies MTPM : Ministère des Travaux Publics et de la Météorologie OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement OMERT : Office Malgache de Régulation des Télécommunications PAB : Plan d’Action de Bruxelles PAI : Plan d’Action d’Istanbul PGE : Politique Générale de l’Etat PIB : Produit Intérieur Brut PMA : Pays les Moins Avancés PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PTF : Partenaires Techniques et Financiers RMDH : Rapport Mondial sur le Développement Humain TNS : Taux Net de Scolarisation TBS : Taux Brut de Scolarisation TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée USD : dollar américain VPEI : Vice Primature en charge de l’Economie et de l’Industrie

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iii

LISTE DES GRAPHES Graphe 1 : Taux de croissance économique par secteur d’activités (%) ............................................... 2

Graphe 2 : Pourcentage du réseau routier national bitumé en bon, moyen, et mauvais état (%) ..... 3

Graphe 3 : Pourcentage du réseau routier national en terre en bon, moyen, et mauvais état (%) .... 4

Graphe 4 : Pourcentage des Communes accessibles par voie de surface pendant toute l’année ...... 4

Graphe 5 : Taux de croissance du trafic de passagers par mode de transport (%) .............................. 5

Graphe 6 : Taux de croissance du trafic de marchandises par mode de transport (%) ........................ 5

Graphe 7 : Taux de pénétration en téléphonie fixe et mobile(%) ....................................................... 6

Graphe 8 : Balance Commerciale de 2001 à 2013 ................................................................................ 7

Graphe 9 : Indicateurs de performance de l’éducation préscolaire, primaire et secondaire (%) ........ 8

Graphe 10 : Indicateurs de performance des Centres de Santé et des hôpitaux publics .................... 9

Graphe 11 : taux de desserte en eau potable (%) ............................................................................... 10

Graphe 12 : Evolution du volume des Aides Publiques au Développement (en Millions USD) ......... 12

Graphe 13 : Evolution de l’Indice de Perception de la Corruption de 2007 à 2013............................ 13

Graphe 14 : Répartition des cas de corruption de 2010 au mois de Juillet 2013 ............................... 13

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Relation entre la mise en œuvre du PAI et les défis de la PGE ..................................... 15

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iv

RESUME

Dans le but de soutenir les Pays les Moins Avancés (PMA), à travers l’élaboration des stratégies de

développement plus adaptées au contexte international, quatre conférences ont été organisées,

jusqu’à présent par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement

(CNUCED), dont la dernière a été réalisée à Istanbul en Turquie en Mai 2011. Cette dernière

conférence a permis d’identifier les domaines d’actions prioritaires, à savoir, la capacité de

production, l’agriculture-sécurité alimentaire et développement rural, le commerce, le

développement social et humain, les crises multiples et nouveaux défis, la mobilisation des

ressources financières pour le développement et le renforcement de capacités, ainsi que la bonne

gouvernance.

Pour le cas de Madagascar, beaucoup d’efforts restent à entreprendre pour les différents domaines

pour faire sortir le pays de cette catégorie des Pays les Moins Avancés.

Concernant la capacité de production, le faible accès aux sources d’énergie, à la technologie de la

télécommunication, l’insuffisance et la vétusté des infrastructures constituent des freins au

développement des activités productives.

L’agriculture reste handicapée par les problèmes engendrés par les aléas climatiques, les attaques

d’insectes (criquets, etc.), l’enclavement, l’insécurité, l’insuffisance et la cherté des intrants

(semences, engrais, etc.) ainsi que les obstacles comme la difficulté de l’accès au crédit, l’insécurité

foncière et la pratique des méthodes traditionnelles.

Le développement du commerce intérieur est contraint par l’insuffisance des réseaux de transports

tandis que le commerce extérieur, toujours déficitaire, est caractérisé par la dépendance aux

produits agricoles comme le girofle, les crevettes et autres produits de pêches, la vanille, etc.

En matière de développement social et humain, une stagnation voire même des reculs des

performances ont été enregistrées dans les domaines de l’éducation et de santé primaire. Quant au

logement, l’insuffisance des infrastructures d’assainissement, le surpeuplement surtout en milieu

urbain, la précarité de l’habitat ainsi que le faible accès à l’eau potable en sont parmi les traits

caractéristiques de Madagascar.

En ce qui concerne les crises multiples et nouveaux défis, l’exploitation illicite des ressources

naturelles dont les bois précieux constitue l’une des principales préoccupations du Gouvernement

Malgache actuellement. Par ailleurs, 31,9% des malgaches ont déclaré avoir subi des chocs durant les

12 mois avant les Enquêtes Nationales pour le Suivi des Objectifs du Millénaire pour le

Développement (ENSOMD 2012-2013). Ces chocs peuvent être regroupés en 4 grands groupes dont

les chocs liés au climat et à l’environnement (21,4% des ménages), les chocs liés à l’insécurité (4,9%),

les chocs liés à la santé des membres des ménages (6,1%), et les chocs économiques (2,3%).

Pour la mobilisation des ressources financières pour le développement et le renforcement de

capacités, le contexte national a été marqué depuis 2009 par la suspension des financements

extérieurs et la politique d’austérité.

Et enfin, à propos de la bonne gouvernance, des efforts restent à entreprendre pour la lutte contre la

pratique de la corruption.

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1

INTRODUCTION

Le soutien de l’Organisation des Nations Unies en faveur des Pays les Moins Avancés s’est

matérialisé par l’élaboration des stratégies de développement à l’issue des différentes

Conférences organisées par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le

Développement (CNUCED). La dernière conférence, réalisée à Istanbul en Turquie, a permis

d’identifier les domaines considérés comme prioritaires à travers le Programme d’Action

d’Istanbul (PAI).

Pour pouvoir suivre la mise en œuvre de ce programme au niveau de chaque pays, les points

focaux nationaux sont tenus d’élaborer des rapports relatant l’évolution des indicateurs

permettant le suivi du programme.

Le présent document, constituant le rapport pays au titre de l’année 2013, met en exergue

l’évolution des principaux indicateurs permettant de suivre le Programme d’Action

d’Istanbul. Les deux premières sections traitent successivement de la situation économique

et l’état d’avancement du pays par rapport aux domaines prioritaires préconisés dans le

Programme. Dans un environnement marqué par 5 longues années de crise politique

interne et durant lesquelles les principales préoccupations du gouvernement de Transition

étant d’assurer le fonctionnement de l’Administration, les performances de la grande Ile

sont relativement faibles par rapport aux efforts destinés à faire sortir Madagascar de la

catégorie des Pays les Moins Avancés. Toutefois, avec le retour à l’ordre constitutionnel

ayant entrainé la levée des sanctions à l’encontre du pays au niveau international dont la

suspension des financements extérieurs, une bonne perspective se retrace pour

Madagascar. Par ailleurs, la mise en œuvre de la Politique Générale de l’Etat (PGE),

identifiant les priorités du nouveau gouvernement de la quatrième République, va

certainement avoir des retombées positives sur la situation du pays par rapport au Plan

d’Action d’Istanbul. A cet effet, la dernière section met en exergue les relations entre la PGE

et le PAI.

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2

I. SITUATION ECONOMIQUE DE MADAGASCAR

A Madagascar, 71,5% de la population sont classifiées comme pauvres dont 52,7% se trouvant dans

une situation d’extrême pauvreté selon les résultats des enquêtes ENSOMD 2012-2013. Ce ratio de

pauvreté atteint 77,3% en milieu rural contre 48,5% en milieu urbain. Par rapport aux résultats des

enquêtes EPM réalisées en 2010 évaluant le taux de pauvreté à 76,5%, l’on a enregistré un recul de la

pauvreté de 5 points. Ces performances peuvent s’expliquer par l’amélioration du pouvoir d’achat

des ménages pauvres ayant bénéficié certainement d’une hausse de leur salaire nominal de plus de

10% alors que le taux d’inflation (moyenne sur la période) a diminué de 3,7 points passant de 9,5%

en 2011 à 5,8% en 2012. Par ailleurs, l’apparition des « nouveaux riches » suite au développement

rapide de certaines activités fortement concentrées dans des Régions spécifiques ont fait sortir une

part importante de la population de ces Régions de la situation de pauvreté. En outre, l’ENSOMD

évoque aussi des raisons méthodologiques qui pourraient influer sur les résultats de l’enquête

notamment en matière de comparaison de ceux-ci avec les résultats d’autres enquêtes en

l’occurrence l’EPM : d’un coté, la période de réalisation des enquêtes marquée généralement par

une hausse du niveau de consommation des ménages (Décembre-Janvier), et de l’autre coté, la

limite de l’approche adoptée pour l’actualisation du niveau du seuil adopté estimé à 535.603 Ariary

contre 468.800 Ariary pour l’EPM.

Concernant la croissance économique, Madagascar est caractérisé ces dernières années par un taux

de croissance toujours inférieur à l’accroissement démographique estimé à 2,7% par an. En 2013, le

taux de croissance a été de 2,4% contre 2,5% en 2012, 1,3% en 2011, 0,4% en 2010, et -4,1% en

2009. En effet, malgré les bonnes performances du secteur secondaire soutenu par le début de la

phase de production des grandes industries minières depuis 2011, le niveau de croissance

économique de la grande Ile reste fragile à cause notamment des effets conjugués du ralentissement

de l’économie mondiale et du contexte national non propice dû à la fréquence et l’ampleur des

catastrophes naturelles et à la persistance de la crise depuis 2009.

Graphe 1 : Taux de croissance économique par secteur d’activités (%)

Source : INSTAT, DEME/MEP

2,9

8,5

-3,4

0,7 0,9

3,6

-7,8

0,2 3,2

5,1 7,9 8,2

-7,5

1,7

-0,3

3 2,4

7,1

-4,1

0,4 1,3 2,5 2,4

-10

-5

0

5

10

2008 2009 2010 2011 2012 2013

Primaire Secondaire Tertiaire Ensemble

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II. Mise en œuvre du Plan d’’Action d’Istanbul pour Madagascar

II.1 Capacité de Production

Madagascar reste handicapé par un faible niveau de raccordement à l’électricité selon le rapport de

Doing business 2014 en occupant la 187ème place sur 189 économies contre 183ème sur 185 en 2013 et

179ème sur 183 en 2012. Cette situation reflète la difficulté de développement de réseau de transport

électrique due à la faible densité moyenne de la population. En conséquence, les résultats de

l’Enquête Nationale sur le Suivi des OMD 2012-2013 ont révélé que seulement 18,7% de la

population utilise l’électricité comme principale source d’éclairage dont 72,8% en milieu urbain et

seulement 7,2% en milieu rural.

Les infrastructures routières sont à la fois insuffisantes et en continuelle dégradation ces dernières

années. En effet, la densité moyenne des routes à Madagascar est de 10,24 Km par millier de Km2 en

2012 ; et moins de la moitié des routes revêtues ont été maintenues en bon état en 2013, soit 45%

contre 52% en 2012. Suite particulièrement à l’insuffisance des entretiens durant la période de crise

marquée par une politique d’austérité budgétaire, une part de plus en plus importante des routes

bitumées devient en mauvais état atteignant 20% en 2013 contre 9% en 2008.

Graphe 2 : Pourcentage du réseau routier national bitumé en bon, moyen, et mauvais état (%)

Source : Ministère des Travaux Publics

La situation est encore plus alarmante en ce qui concerne les Routes Nationales en terre avec 80% du

réseau sont classées en mauvais état et les 20% restants en moyen état en 2013. Dans le contexte de

restriction budgétaire, l’entretien des routes bitumées a été priorisé, et cela au détriment des routes

en terre.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

2008 2009 2010 2011 2012 2013

54 55 47 50 52

45

9 12 12 11 12 20

36 33 41 39 36 35

bon mauvais moyen

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4

Graphe 3 : Pourcentage du réseau routier national en terre en bon, moyen, et mauvais état (%)

Source : Ministère des Travaux Publics

Quant aux pistes rurales, seulement 40% des Communes sont accessibles par voie de surface

pendant toute l’année en 2013 dans la grande Ile contre 45% en 2012, et 63% en 2011.

Graphe 4 : Pourcentage des Communes accessibles par voie de surface pendant toute l’année

Source : Ministère des Travaux Publics

Transport de Passagers :

Les données disponibles en matière de transport de passagers concernent les modes aérien et

ferroviaire. Pour le premier, une croissance positive a été maintenue ces quatre dernières années

malgré un ralentissement passant d’un taux de croissance annuel de 33% en 2010 à 8% en 2013, en

passant par 13% et 10% respectivement en 2011 et 2012. En effet, le nombre total de passagers

transportés par voie aérienne a atteint 1.290.000 en 2013 contre 1.193.334 en 2012 et 1.089.068

2011. Cette tendance est liée étroitement au développement des activités touristiques.

0

20

40

60

80

100

120

2008 2009 2010 2011 2012 2013

9,7 9 0 0 0 0

74 73 79 78 78 80

19 18 21 22 22 20

bon mauvais moyen

53

60 63 63

45

40

30

35

40

45

50

55

60

65

70

75

80

2008 2009 2010 2011 2012 2013

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Graphe 5 : Taux de croissance du trafic de passagers par mode de transport (%)

Source : Ministère du Transport

Transport de Marchandises : De par le caractère insulaire de Madagascar, les échanges commerciaux de la Grande Ile s’effectuent

soit par voie maritime soit par voie aérienne. Les évolutions en matière d’exportation ou

d’importation du pays ont des répercussions directes sur les volumes de marchandises transportées

par le biais de ces deux modes de transport. A cet effet, les taux de croissance positifs de ces trois

dernières années résultent de l’amplification des échanges commerciaux de la grande Ile avec

l’extérieur. L’on signale que les valeurs des exportations et des importations du pays ont augmenté

respectivement de 29,5% et 1,8% en 2013 par rapport à 2012.

Graphe 6 : Taux de croissance du trafic de marchandises par mode de transport (%)

Source : Ministère du Transport

4

-27

33

13

10 8

29,9

-12,8 2,1

30,9

-28,8

6

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

2008 2009 2010 2011 2012 2013

Aérien Ferroviaire

20

-19

3

21

34

5

-11

-22

20

3 2 5

27,2

-8,4

23,2

-3,3 -4,6

-4,8

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

2008 2009 2010 2011 2012 2013

maritime Aérien Ferroviaire

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6

Madagascar se caractérise par un faible niveau d’accès aux technologies de Télécommunication et

de Communication malgré la densification des réseaux existants, le développement de la

concurrence entre les opérateurs et à la diversification des offres de service. En effet, la majeure

partie de la population n’a pas accès au téléphone, soit une évolution 57,8% en 2013. Mis à part le

problème lié à la difficulté de desserte suite à l’étendue du territoire malgache et la faible densité

moyenne de la population, l’insuffisance des revenus des ménages ainsi que le faible taux

d’alphabétisation pourraient constituer des freins à l’augmentation du taux d’utilisation de

téléphone à Madagascar. Il est à signaler que, sur la base des résultats des enquêtes ENSOMD 2012-

2013, le taux de pauvreté est estimé à 71,5% et 30% des chefs de ménages malgaches n’ont reçu

aucune instruction.

Graphe 7 : Taux de pénétration en téléphonie fixe et mobile(%)

Sources : Office Malgache de Régulation des Télécommunications/MPTNT

II.2 Agriculture, sécurité alimentaire et développement rural

Madagascar est un pays à vocation agricole dans la mesure où les ménages agricoles représentent

72,7% de l’ensemble des ménages. L’agriculture de petite taille et la polyculture sont parmi les traits

caractéristiques de l’agriculture malgache. En effet, selon les enquêtes ENSOMD, la superficie

moyenne de culture est de 1,7 Ha avec une superficie médiane de 1Ha, et 82% des ménages

pratiquent la polyculture qui est destinée à la subsistance. Les cultures les plus pratiquées sont, par

ordre d’importance, le riz, le manioc, la patate douce, le maïs, les légumes feuilles et le haricot.

Toutefois, le développement de l’agriculture à Madagascar reste contraint par les aléas climatiques,

les attaques d’insectes (criquets, etc.), l’enclavement, l’insécurité, l’insuffisance et la cherté des

intrants (semences, engrais, etc.) ainsi que les problèmes comme la difficulté de l’accès au crédit,

l’insécurité foncière et la pratique des méthodes traditionnelles.

A coté de l’agriculture, l’élevage constitue une occupation importante des ménages malgaches avec

60% des ménages ayant élevé au moins un animal selon l’ENSOMD. Le poulet constitue l’animal le

plus élevé occupant 44%, ensuite les zébus avec 19%, et les porcins avec 16%.

26,2

33,1

39,3

43,5

40,7

42,2

20

25

30

35

40

45

2008 2009 2010 2011 2012 2013

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La sécurité alimentaire est liée étroitement avec l’agriculture et le développement rural à

Madagascar. La majeure partie des productions agricoles est destinée à l’autoconsommation. En

effet, 54% de la production de paddy est autoconsommée.

II.3 Commerce

Commerce intérieur

Le développement du commerce intérieur reste freiné par l’insuffisance et/ou la vétusté des

infrastructures de transport, entraînant l’enclavement des différentes localités. Il est à noter que la

majeure partie des échanges commerciaux à l’intérieur du territoire malgache s’effectue par voie

routière et ferroviaire dont les problèmes sont, pour la première, l’insuffisance et l’état délabré des

routes (densité seulement à 10,24Km de route pour 1.000 Km2), et pour la seconde, la vétusté des

infrastructures et des locomotives. Face à cette situation, les ménages se trouvant dans des zones

enclavées, ne pouvant plus compter sur les échanges avec d’autres localités pour se procurer de tous

les produits qui leurs sont utiles pour leur survie, doivent produire tous les produits dont ils ont

besoins soit par l’agriculture soit par l’élevage. En effet, les résultats des enquêtes ENSOMD 2012-

2013 ont révélé qu’environ 83% des ménages agricoles pratiquent la polyculture.

Commerce extérieur

Depuis 2002, la balance commerciale de Madagascar a toujours été déficitaire. Entre 2012 et 2013,

une diminution de 39,5% du déficit a été enregistrée, passant de 727,4 millions DTS en 2012 à 466,3

millions DTS en 2013. Cette amélioration de la balance commerciale résulte particulièrement de

l’augmentation des exportations atteignant 1281,7 millions DTS en 2013 contre 989,7 millions DTS en

2012.

Graphe 8 : Balance Commerciale de 2001 à 2013

Sources : DEME –Ministère de l’Economie et de la Planification

L’évolution positive de la balance commerciale de la Grande Ile est attribuée particulièrement aux

bonnes performances en matière d’exportation de la vanille (hausse de 192%), de café

-746,3

-465,5

-808,8

-969,2

-981,8

-1041,9

-1463,5

-2033,8

-1763,2

-1406,4

-1564,3

-1717,1

-1748

757,9

375,1

672,8

673,2

578,5

669,5

808,2

828,9

682,2

702,1

932,7

989,7

1281,7

-3000 -2000 -1000 0 1000 2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

importations exportations

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(augmentation de 209%), et des crustacés (hausse de 23,4%). L’on a enregistré aussi une légère

augmentation de 0,28% des exportations des zones franches industrielles évaluées à 353,0 millions

DTS en 2013 contre 352 millions DTS en 2012. Toutefois, des baisses des valeurs d’exportations ont

été enregistrées pour le girofle (-42,6%) et le cacao (-21,3%).

Par ailleurs, l’augmentation des importations résulte notamment des hausses pour les matières

premières des Zones Franches Industrielles (17,9%), les biens d’équipement (4,6%), les produits

alimentaires dont le riz (12,8%).

II.4 Développement social et humain

L’éducation constitue un élément important pour l’amélioration du capital humain. Globalement, les

indicateurs de performance en matière d’éducation n’ont pas connu d’évolutions significatives ces

dernières années.

Pour le Préscolaire, le taux de couverture est resté autour de 10% ces dernières années. Sur la base

des résultats des enquêtes ENSOMD 2012-2013, le Taux Brut de Scolarisation du préscolaire est

estimé à 10% dont 32,1% en milieu urbain et seulement 7,1% en milieu rural.

Quant à l’éducation primaire, une tendance à la baisse du Taux Net de Scolarisation a été enregistrée

ces dernières années passant de 91,3% en 2009 à seulement 86,3% en 2013, suite notamment à la

faiblesse des capacités d’accueil et de l’insuffisance des enseignants, ainsi qu’aux problèmes

financiers des parents obligeant les enfants à les aider à travailler. En effet, les enquêtes ENSOMD

ont révélé une relation positive entre le niveau de consommation (ou de revenu) et le taux de

scolarisation du primaire.

En ce qui concerne le niveau secondaire Collège, environ la moitié des enfants âgés de 11 à 14 ans

fréquentent ce niveau à Madagascar, soit un Taux Brut de Scolarisation de 51,5% en 2013.

Graphe 9 : Indicateurs de performance de l’éducation préscolaire, primaire et secondaire (%)

Source : Ministère de l’Education Nationale

Par ailleurs, il est à remarquer que le développement du secteur éducatif s’est heurté à différents

problèmes engendrés par la crise politique que le pays a endurée depuis 2009, dont :

9,6 9,9 10,4 11,8 11,4

91,3 89,1 87,7 86,4 86,3

43,2 47,2 52,3 54 51,5

0

20

40

60

80

100

2009 2010 2011 2012 2013

Taux de couverture du Prescolaire

Taux Net de Scolarisation du Primaire

Taux Brut de Scolarisation du Collège

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9

La suspension des financements extérieurs ;

La politique d’austérité budgétaire caractérisée par une limitation des dépenses publiques à

environ 14% du PIB durant la crise contre 18,6% du PIB en 2008, et une chute du budget

d’investissement notamment dans les services sociaux de base ;

L’effet combiné de la baisse du pouvoir d’achat des ménages et l’augmentation des frais de

scolarisation suite à la baisse du budget de l’Etat.

Concernant la Population et la santé primaire, les performances sont plutôt mitigées ces dernières

années. Le taux d’utilisation des consultations externes des Centres de Santé de Base (CSB) a connu

une tendance à la baisse passant de 34,5% en 2009 à 29,2% en 2013. Le taux d’occupation des lits en

milieu hospitalier, quant à lui, a stagné à 41,1% en 2012 et 2013 contre 43,5% en 2011. Malgré la

gratuité des consultations au niveau des centres publics, une réticence de la population vis-à-vis des

services sanitaires publics a été enregistrée suite, entre autres, à l’accessibilité de ces services au

sens géographique et en matière de coût. En effet, le problème d’enclavement ne fait qu’aggraver

l’automédication à Madagascar. En effet, selon les résultats des enquêtes ENSOMD 2012-2013,

environ 75,3% des patients ont pris des médicaments de leur propre initiative pour se soigner. Par

ailleurs, les restrictions budgétaires ont eu des répercussions négatives sur la qualité des services

sociaux, notamment la disponibilité et la gratuité des médicaments. L’on note que selon les

annuaires statistiques sanitaires, le taux de disponibilité des médicaments essentiels n’a été que de

88% en 2013 contre 97% en 2012.

Graphe 10 : Indicateurs de performance des Centres de Santé et des hôpitaux publics

Source : Ministère de la Santé Publique/RMA

Par ailleurs, le paludisme constitue la huitième cause de morbidité à Madagascar. En 2013, le taux de

mortalité du paludisme a augmenté à 8,2% en 2013 contre 6,5% en 2012 et 5,8% en 2011. De même,

le taux d’incidence observée au niveau des CSB a connu la même tendance passant de 1,63% en 2012

à 5,52% en 2013. L’insuffisance des moyens pour la prévention et le traitement de la maladie

constitue la principale raison avancée pour justifier cette situation.

Concernant la tuberculose, 117 cas de toutes formes de tuberculose sur 100.000 habitants ont été

enregistrés en 2013. Toutefois, le taux de guérison de cette maladie a été maintenu à un niveau

34,5

31,2 32,8

28,2 29,2

39,4

43,5

41,1 41,1

20

25

30

35

40

45

2009 2010 2011 2012 2013

Taux d'utilisation des consultations externes des CSB (%)

Taux d'occupation des lits en milieu hospitalier (%)

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10

supérieur à 80% depuis 2010 grâce, notamment, au fonctionnement sans interruption de 1.000

centres de traitement et de 205 Centres de Diagnostic et de Traitement (CDT).

En matière de logement, Madagascar est caractérisé par un accès insuffisant aux infrastructures

d’assainissement améliorées, un surpeuplement surtout en milieu urbain (plus de trois personnes par

chambre), une précarité des habitations, et un faible accès à l’eau potable. En effet, le pourcentage

de la population urbaine n’ayant pas accès à ces infrastructures a atteint 75,3% en 2012. Et plus de

deux tiers de la population ont à partager une pièce avec plus de 3 personnes, soit 69,2% en 2012.

Quant à la précarité des habitations, 8,4% des habitations sont construites avec des matériaux non

durables dont 51,6% pour la Région Vatovavy Fitovinany et 46,3% pour la Région Itasy. En ce qui

concerne l’accès à l’eau potable, moins de la moitié de la population seulement est desservie en eau

potable selon les annuaires du Ministère de l’Eau en 2013, soit 48%.

Graphe 11 : taux de desserte en eau potable (%)

Source : Ministère de l’Eau

En ce qui concerne l’Egalité des sexes et autonomisation des femmes, les enquêtes ENSOMD 2012-

2013 ont révélé, entre autres, les résultats suivants :

En matière d’éducation, l’on note une parité filles/garçons au niveau primaire avec un ratio

s’élevant à 1,05, une régression au niveau secondaire (ratio de 0,93 pour le cycle Collège et

0,86 pour le cycle Lycée) ;

Pour la prise de décision, pour 56% des cas, les femmes ont les derniers mots sur les

dépenses quotidiennes. Toutefois, la décision est prise conjointement avec le mari ou le

partenaire pour : les soins de santé personnels (56%), les grosses dépenses des ménages

(65%), et les visites aux parents des femmes (76%). En plus, moins d’une femme sur trois

seulement, soit 30% peuvent décider unilatéralement de l’utilisation de leur propre salaire.

37 38 37 39

42 43 43 46

48

63 60

57 56 56 56 59

61 63

30 32

35 34

38 39 39 42 43

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

70

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

National Urbain Rural

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11

II.5 Crises multiples et nouveaux défis

La lutte contre l’exploitation illicite des ressources naturelles dont les bois précieux constituent

l’une des principales préoccupations du Gouvernement Malgache actuellement. En 2013, le nombre

de contrôles forestiers réalisés a dépassé largement l’objectif fixé en début de l’année, atteignant

647 contrôles sur un objectif annuel de 300 contrôles. Toutefois, une régression du nombre de

contrôles forestiers a été enregistrée par rapport à celui de l’année 2012 de 761 contrôles, soit une

baisse d’environ 15%. Par ailleurs, une baisse de 40,4% du nombre d’opérations de prévention et de

répression contre toutes formes d’exploitations illicites de ressources naturelles a été enregistrée

passant de 612 en 2012 à 365 en 2013.

Par ailleurs, selon les résultats des enquêtes ENSOMD 2012-2013, environ 31,9% des ménages

malagasy ont déclaré avoir subi des chocs durant les 12 mois avant les enquêtes. Ces chocs peuvent

être classifiés en 4 grands groupes :

Les chocs liés au climat et à l’environnement (21,4% des ménages): cyclones, inondations, la

sécheresse, etc.

Les chocs liés à l’insécurité (4,9%)

Les chocs liés à la santé des membres des ménages (6,1%);

Les chocs économiques (2,3%): inflations, problèmes de marchés, etc.

II.6 Mobilisation des ressources financières pour le développement et le renforcement de capacités

Les dépenses publiques ont connu une évolution positive ces dernières années malgré la crise

passant de 2.346,0 Milliards Ariary en 2011 à 2.362,3 Milliards Ariary en 2012 pour atteindre 2.608,9

Milliards Ariary en 2013 dont 86,6% des dépenses de fonctionnement et 13,4% d’investissement.

Pour l’année 2013, presque le deux tiers des dépenses, soit 63% ont été allouées au secteur

administratif, 31,0% au secteur social, tandis que les secteurs infrastructures et productifs n’ont

bénéficié que respectivement de 3,8% et 2,2% des dépenses publiques.

En ce qui concerne le financement des dépenses publiques, pendant la période de crise à

Madagascar marquée par la suspension des financements extérieurs, les dépenses publiques ont été

financées principalement par les ressources internes. En 2013, environ 81% des dépenses ont été

financées par les ressources intérieures contre 81,4% en 2012 et 79% en 2011.

Madagascar a subi une réduction importante du volume des Aides Publiques au Développement

(APD) pendant ces cinq dernières années suite à la rupture de ses relations officielles avec

l’extérieure. En effet, le volume des APD n’a varié qu’entre 418 Millions USD et 516 Millions USD

entre 2009 et 2013 contre 700 Millions USD en 2008 et 758,5 Millions USD en 2007. Plus d’un tiers

des APD ont été allouées au secteur santé, soit 37,6% en 2013, 17,6 au secteur infrastructures, 11,0%

à l’éducation, 9,3% à la gouvernance, 8,4% au développement rural, 5,2% à l’environnement, et 3,8%

à la solidarité nationale.

Par ailleurs, le taux des investissements bruts s’est dégradé continuellement depuis 2008, passant de

40,3% du PIB à 31,7% du PIB en 2009 pour diminuer à seulement 16,2% du PIB en 2013. Cette même

tendance à la baisse durant la période de crise a été enregistrée aussi bien au niveau des

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investissements publics que privés, passant respectivement de 7,7% du PIB en 2008 à 2,9% du PIB en

2013 et de 32,6% du PIB en 2008 à 13,3% du PIB en 2013.

En matière d’Investissements Directs Etrangers (IDEs), le niveau d’avant la crise atteignant 881,4

Millions DTS en 2008 n’a jamais été durant ces cinq dernières années avec un flux des IDEs se

chiffrant à seulement 392,8 Millions DTS en 2013, soit moins de la moitié du niveau de 2008. L’on

signale que depuis quelques années, une grande partie des IDEs résulte des activités des grandes

industries minières marquées ces derniers temps par le début de la phase de production, entraînant

ainsi une diminution importante du volume des investissements. En outre, les faibles performances

en matière d’IDEs à Madagascar sont les résultats à la fois de la conjoncture économique mondiale et

de la crise politique interne ainsi que du recul de la compétitivité de grande Ile en matière de climat

d’investissements. En effet, selon les rapports Doing Business évaluant l’environnement des affaires

dans plusieurs pays, Madagascar est classé 148ème sur 189 économies en 2013 contre 138ème sur 183

en 2012 et 137ème sur 183 en 2011.

Graphe 12 : Evolution du volume des Aides Publiques au Développement (en Millions USD)

Source : Primature/AMP

II.7 Bonne gouvernance

La lutte contre la pratique de la corruption constitue un des grands chantiers qui attendent le

nouveau régime à Madagascar. En 2013, Madagascar est le 48ème pays le plus corrompu au Monde

avec un Indice de Perception de la Corruption (IPC) de Transparency International évalué à 28/100 en

2013. L’on rappelle que cet indice varie de 0 pour les pays les plus corrompus à 100 pour ceux

considérés comme intègre. Une analyse dynamique de l’IPC révèle que les performances de l’année

2008, même considéré comme relativement faible, n’ont jamais été atteintes durant ces cinq

dernières années.

750 758,5 700

440,4

516,2

439,5 418,9

478,4

350

400

450

500

550

600

650

700

750

800

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

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13

Graphe 13 : Evolution de l’Indice de Perception de la Corruption de 2007 à 2013

Source : Transparency International

Sur la base des informations recueillies au niveau du Centre d’Assistance Juridique et d’Action

Citoyenne de 2010 au mois de Juillet 2013, environ 22,1% des cas de corruption concerne la

Gendarmerie, 15,3% au niveau des Communes, et 14,9% pour la Justice.

Graphe 14 : Répartition des cas de corruption de 2010 au mois de Juillet 2013

Source : Centre d’Assistance Juridique et d’Action Citoyenne (CAJAC)

III. La Politique Générale de l’Etat, le Plan National de Développement et autre stratégie

L’absence de directives et de référence claires en matière de développement, ayant entraîné

l’incohérence des actions entreprises, constitue un des facteurs ayant compromis les

performances de Madagascar durant ces dernières années de crise. Mais suite au retour du

pays dans l’ordre constitutionnel, les grandes lignes des actions du gouvernement sont

désormais retracées dans la Politique Générale de l’Etat.

32

34

30

26

30

32

28

20

22

24

26

28

30

32

34

36

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

22,1

15,3 14,9

7,2 7,0 7,0 6,0

3,0

0

5

10

15

20

25

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14

III.1 La Politique Générale de l’Etat

A la suite de la réalisation de l’élection présidentielle à la fin de l’année 2013, et

conformément à l’article 55 alinéa 6 de la Constitution, le Président de la République est

tenu, au début de son mandat, de présenter les grandes lignes de sa politique tout en tenant

compte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, de l’agenda de développement

post 2015 d’Abuja, ainsi que des traités et accords internationaux et régionaux auxquels le

pays s’est engagé.

Ayant comme vision « Madagascar : une nation moderne et prospère », les axes prioritaires

de la Politique Générale de l’Etat reposent sur :

Le renforcement de la Gouvernance, de l’Etat de droit et l’instauration d’une justice

impartiale ;

La reprise économique à travers l’instauration d’un environnement social et politique

stable et le maintien de la stabilité macroéconomique, et le rétablissement d’un

climat des affaires attrayant ; et

L’amélioration de l’accès aux services sociaux de base de qualité.

En tenant compte de ces axes prioritaires, 22 défis ont été identifiés dont la réalisation va

certainement avoir des retombées positives sur la mise en œuvre du Plan d’Action

d’Istanbul. Le tableau ci-dessous met en exergue les relations étroites entre les domaines

d’actions prioritaires de ce plan d’action et les défis de la PGE.

L’on remarque que certains défis transversaux contribuent, même indirectement, à

l’amélioration des domaines prioritaires du PAI. Il en est ainsi des défis n°1, 6, 7, 8, 9, 20

concernant respectivement l’unité et solidarité nationale, l’application de la vérité des prix

du carburant, la reprise économique, la création d’emplois, la sécurité, et la défense

nationale et sécurité publique.

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15

Tableau 1 : Relation entre la mise en œuvre du PAI et les défis de la PGE

Domaines Prioritaires du Plan d’Action

d’Istanbul

Défis correspondants dans la Politique Générale de l’Etat

– Madagascar

La capacité de production Défi n°8: Création d’emploi

Défi n°10: Renforcement des infrastructures

Défi n°11: Déploiement des énergies

Défi n°17: Développement du tourisme

L’Agriculture-sécurité alimentaire et

développement rural

Défi n°12: Redynamisation du monde rural

Le Commerce Défi n°18: Relations internationales

Le Développement Social et Humain Défi n°5: Protection sociale

Défi n°13: Renforcement du système éducatif et

formation professionnelle

Les Crises multiples et nouveaux défis Défi n°15: Préservation de l’environnement

La Mobilisation des ressources

financières pour le développement et le

renforcement de capacités

Défi n°16: Gestion des ressources stratégiques

La bonne gouvernance Défi n°2 : gouvernance, Etat de droit

Défi n°3 : Lutte contre la corruption

Défi n°4 : Justice équitable

Défi n°14: Décentralisation effective

Défi n°19: Développement territorial

Défi n°21: Justice

Défi n°22: Administration de la Fonction publique

Source : PAI et PGE Madagascar

III.2 Le Plan National de Développement

En tenant compte de la vision et des grandes orientations de la PGE ainsi que des

engagements du Pays vis-à-vis des accords et traités internationaux, un Plan National de

Développement est actuellement en cours d’élaboration. Ce plan va aussi prendre en

considération les acquis de la Stratégie Nationale Intérimaire de Développement élaborée

en 2012.

Basé, entre autres, sur le principe de Développement Inclusif et Durable qui place l’homme

et l’environnement au centre des préoccupations, le processus d’élaboration du PND repose

sur une approche participative.

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Quant à son contenu, le PND sera divisé en 3 parties :

Partie I : Etats des lieux permettant de répondre à la question « Que devons-nous

savoir ? »

Partie II : Les actions à entreprendre en apportant des réponses à « Que pouvons-

nous ou que devons-nous réaliser ? »

Partie III : Les contraintes pour l’atteinte des objectifs du plan dont les ressources et

moyens nécessaires en répondant à « Que pouvons-nous ou que devons-nous

réaliser ? »

Par ailleurs, les différentes phases de l’élaboration du PND, prévue s’achever au mois de

Septembre 2014, sont les suivantes :

- étape de préparation et de lancement officiel ;

- étape de planification ;

- étape de validation.

III.3- Autre stratégie de développement

Le Système des Nations Unies a aussi fini d’élaborer son Plan Cadre pour l’Aide au

Développement (UNDAF) 2015-2019 pour Madagascar ; les axes stratégiques définis dans ce

document sont bien alignés aux axes stratégiques de la PGE et le processus d’élaboration a

été très participatif. Ce document a déjà fait l’objet d’une signature entre le Gouvernement

malgache et le Système des Nations Unies à Madagascar.

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17

CONCLUSION ET PERPECTIVES POUR 2014

La poursuite du processus de sortie de la crise politique, ayant permis la réalisation des

élections présidentielles et législatives, a marqué l’année 2013 à Madagascar. La suspension

des aides extérieures, la pratique de l’austérité budgétaire ont constitué les principales

contraintes à la mise en œuvre des différents programmes de développement dans la

Grande Ile depuis 2009. A cet effet, les performances de Madagascar en matière de lutte

contre la pauvreté, et en particulier la mise en œuvre du Plan d’Action d’Istanbul, sont loin

d’être satisfaisantes.

La majeure partie de la population malgache vit encore dans une situation de pauvreté

(71,5%) dont plus de la moitié dans l’extrême pauvreté (52,7%), la croissance du Produit

Intérieur Brut reste fragile, et beaucoup plus d’efforts restent à entreprendre pour améliorer

la situation quant aux domaines prioritaires préconisés lors de la Conférence d’Istanbul.

Toutefois, la reprise des financements des différents projets de développement suite au retour de

Madagascar à l’ordre constitutionnel, va surement apporter une bouffée d’oxygène à l’économie de

la grande Ile. La stabilité politique et l’existence d’un cadre de développement clair vont garantir

l’amélioration de la mise en œuvre du Plan d’Action d’Istanbul.

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I

BIBLIOGRAPHIE

Enquête Nationale de Suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement, Institut

National de la Statistique (INSTAT), 2012-2013 ;

Enquêtes Périodiques auprès des Ménages (EPM), Années 2005 et 2010

Rapport de mise en œuvre des Programmes du Gouvernement, Ministère en charge de

l’Economie, Années 2011 et 2012 et 2013 ;

Rapport Economique et Financier, Vice Primature en charge de l’Economie et de

l’Industrie, 2011-2012, 2012-2013 ;

Rapport Doing Business Madagascar 2014, Banque Mondiale


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