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de

Cours • Méthode • Exercices • Corrigés

Grand jeu concours

300 BDà gagner !*

Troisième

mon annéeFrançais

3e

Français

rédigé par des professeursde l’Éducation Nationale

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© Copyright Cours Legendre – tous droits réservés

Ce cours a été rédigé par : Gwenaëlle Presles

Professeur de Français

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COURS DE REVISION

Le cours de révision est composé de trois dossiers. Le cours de révision est composé de trois dossiers :

1. Un bilan-test de début de cours autocorrectif qui permet de repérer les éventuelles difficultés et de mieux orienter vos révisions.

2. Le cours : 4 séries de travail avec des leçons et des exercices d’application

autocorrectifs. 3. Les corrigés des exercices : ce sont les corrigés des exercices du cours.

COMMENT ETUDIER SON COURS ? Nous vous conseillons d’étudier une série de travail par semaine en faisant tous les exercices d’application. Durée théorique du cours : 4 ou 5 semaines.

Bon travail !

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BILAN TEST 1) Lorsque vous devez résumer un texte, il faut commencer par :

a. compter le nombre de mots qu'il contient. b. le lire à plusieurs reprises.

a b

cf. cours 1ère série

2) On appelle « thème » dans un texte : a. son contenu objectif. b. l'avis de l'auteur.

a b


3) On appelle « thèse » dans un texte : a. la notion concrète ou abstraite dont il est question. b. le point de vue subjectif de l'auteur.

a b


4°) Dans un texte, chaque paragraphe ou alinéa comprend en général une idée principale :

a. vrai. b. faux.

a b


5) Lorsque vous devez résumer un texte, il faut : a. conserver les exemples exploités par l'auteur. b. résumer l'idée principale contenue dans chaque alinéa.

a b


6) Dans un résumé, on réemploie systématiquement les mots de l'auteur :

a. vrai. b. faux.

a b


7) Dans un résumé, il faut lier les idées entre elles à l'aide de charnières ou connecteurs logiques :

a. vrai. b. faux.

a b


8) Pour rédiger un texte narratif, on se sert du schéma narratif :

a. vrai. b. faux.

a b

cf. cours 3ème série

9) Dans un récit, on ne peut pas intercaler un dialogue : a. vrai. b. faux.

a b


10) Le but essentiel d'une argumentation est : a. d'avoir raison. b. de convaincre.

a b c


11) Un texte argumentatif doit comporter des exemples : a. vrai. b. faux.

a b


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Questions : Réponse : 12) Dans un texte argumentatif :

a. l’auteur développe une thèse. b. l’auteur peut évoquer d’autres thèses en plus de la sienne.

a b


13) Qu'appelle-t-on le registre d’un texte ? a. Le niveau de langue utilisé dans l’extrait. b. L’effet que l’écrivain veut provoquer chez le lecteur.

a b


14) Quel signe de ponctuation a toujours une valeur expressive ?

a. les points de suspension. b. le point virgule. c. le point d'exclamation.

a b c


15) Un récit peut avoir une visée argumentative : a. vrai. b. faux.

a b


16) L'emploi de figures de style est réservé au seul langage poétique :

a. vrai. b. faux.

a b


17) Que désigne une stichomythie ? a. De courtes répliques qui se succèdent dans une scène de

théâtre. b. La répétition de mots au début de plusieurs vers ou de

plusieurs phrases à la suite.

a

b


18) Quand parle-t-on de la fonction poétique du langage ? a. Quand le texte a pour but de transmettre une information. b. Quand le texte a pour but de susciter l'imaginaire.

a b


19) Pourquoi qualifie-t-on les écrivains du XVIIème siècle de « moralistes » ?

a. Parce qu'ils étudient les modes de vie de leur époque. b. Parce qu'ils n'écrivent que des œuvres philosophiques.

a b


20) Quelles sont les deux qualités essentielles d'un travail littéraire ?

a. Le respect des auteurs cités et du lecteur. b. Le respect de soi-même.

a b


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BILAN TEST CORRIGÉ

QUESTIONS REPONSES

1 b Lorsque vous avez à résumer un texte, il faut avant tout bien comprendre le sens et pour cela il est conseillé de le lire au moins deux fois avant de commencer l'exercice.

2 a Le « thème » désigne le contenu objectif du texte, c'est-à-dire le sujet qui y est développé, sans considérer le point de vue de l'auteur sur le sujet traité.

3 b La thèse est le point de vue subjectif de l'auteur. C'est son opinion, l'expression en résumé de la pensée dont il veut faire la démonstration.

4 a Dans tout type de texte, une idée est exprimée par alinéa. 5 b Puisque chaque alinéa développe une idée principale, il faut toujours la

reformuler au brouillon. Et donc conserver dans votre résumé la structure du texte de départ.

6 b Il faut le plus possible reformuler avec vos propres mots les idées de l'auteur. 7 a Voyez la série sur les connecteurs logiques. 8 a Lorsque vous avez à rédiger un texte narratif, il faut avoir présent à

l'esprit le schéma narratif. Voyez le cours de la 3ème série. 9 b Lorsque vous rédigez un texte narratif, vous pouvez interrompre le récit

par un dialogue, ce qui permet de « donner vie » à une scène et de faire « entendre » au lecteur la voix des personnages.

10 b Il s'agit dans une argumentation de faire accepter un point de vue, et non nécessairement de démontrer qu'il est le seul valable.

11 a Un texte argumentatif doit comporter des arguments qui s’appuient sur des exemples.

12 b L’auteur peut développer sa thèse mais aussi réfuter celle de son opposant ou comparer sa thèse à une autre dans une discussion.

13 b Le registre d’un texte vise à produire une émotion chez le lecteur par l’utilisation de divers procédés. Il existe différents registres : comique, tragique, dramatique…

14 c Le point d'exclamation est toujours la marque de l'expression d'un sentiment ; il peut traduire la surprise, la colère, l'indignation, ….

15 a Le récit peut avoir une visée argumentative, comme dans une fable, un conte philosophique ou un roman.

16 b Tous les types de texte peuvent comprendre des figures de style. 17 a Une répétition au début de plusieurs vers à la suite, ou au début de

plusieurs phrases s’appelle une anaphore. 18 b On parle de « fonction poétique »du langage lorsque le langage employé

dans un texte cherche à provoquer une émotion chez le lecteur et fait appel à son imaginaire.

19 a Les écrivains du XVIIème siècle sont souvent appelés « moralistes » parce qu'ils ont écrit sur les mœurs de leur époque.

20 a L'essentiel, lorsque vous rédigez un texte, est de toujours citer vos sources et de tenir compte de votre destinataire.

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Répartition des points : Entre 16 et 20 points, vous maîtrisez le programme de quatrième, et vous possédez les bases

essentielles pour revoir dans de bonnes conditions le contenu de la classe de troisième. Entre 11 et 15 points, vous maîtrisez certains points du programme, mais il faut revoir les questions

auxquelles vous avez mal répondu, et relire attentivement le corrigé. Moins de 11 points, les points essentiels du programme de quatrième sont à revoir, et il vous

faut retravailler ce que vous avez appris en troisième. Il faut vous aider de votre manuel et du corrigé du bilan-test.

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REMARQUES PRELIMINAIRES

(indispensable à lire avant de commencer l’étude des différentes séries)

Le cours auquel vous vous êtes inscrit est un cours de composition française qui reprend le programme de troisième et vous prépare à aborder celui de seconde. Nous allons donc cheminer ensemble à travers les mots et les textes suivant un ordre chronologique pour vous donner une vision d’ensemble de l’histoire littéraire (très résumée !) et des outils efficaces pour comprendre les textes et en écrire vous-même. Les trois premières séries seront orientées vers l’écriture de textes argumentatifs et la dernière vers l’étude des registres. C'est un voyage ardu mais passionnant. Lisez attentivement cette petite introduction qui vous donnera toutes les instructions nécessaires avant de commencer ce grand voyage. La démarche : Le cours est un ensemble de quatre séries. Chaque série comprend :

1. Un texte de cours entrecoupé d'exercices que vous devez faire au fur et à mesure. 2. Le corrigé des exercices se trouve à la fin du cours.

Série 1 Tout d’abord, nous allons aborder l’histoire littéraire du XVIème siècle à travers la vision poétique du monde de quelques grands auteurs. Ce sera l’occasion de s’entraîner à identifier les caractéristiques principales d’un texte et d’étudier sa composition pour comprendre sa logique. Ceci vous permettra d’être plus à l’aise pour étudier tout type d’écrit, mais aussi pour rédiger vos propres productions. Série 2 Ensuite, la deuxième série est consacrée au XVIIème siècle en voyant comment certains écrivains ont réfléchi sur le pouvoir et sur l’individu au sein de la cité. Nous étudierons les différents moyens qui permettent de structurer votre expression, d'être clair et cohérent. Il s’agit de vous donner les principaux outils pour être précis dans votre raisonnement et dans vos idées lorsque vous écrivez un texte argumentatif. Série 3 Dans la continuité, la troisième série s’intéresse au XVIIIème siècle. Elle poursuit l’étude de l’argumentation avec les différents types de raisonnement qui ont permis aux philosophes des Lumières de dénoncer les travers de la société. Nous étudierons les différents moyens pour enrichir un développement grâce aux arguments et aux exemples. Vous serez ainsi en mesure de convaincre votre (vos) lecteur(s).

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Série 4 Enfin, la dernière série présente le XIXème siècle en s’intéressant à la manière dont les écrivains ont évoqué le progrès et les rêves scientifiques. Cette série vous propose un aperçu différent sur les textes à travers les registres pour vous permettre de les identifier mais aussi d’améliorer votre style et de vous adapter aux différents types de sujets d’invention proposés à partir du lycée. Maintenant que vous avez lu cette partie, bienvenue à bord et bon voyage ! Commençons le voyage !

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SOMMAIRE

3ème

FRANÇAIS

1è r e Série

LE XVIème SIECLE : La Renaissance - Thème : une vision poétique du monde I – Histoire littéraire

A – L’Humanisme B – Les poètes de la Pléiade

II – Outils d’analyse : découvrir un extrait A – Comprendre un texte

1. Le paratexte 2. Le titre 3. Le thème 4. La thèse

B – Résumer un passage 1. La disposition du texte 2. Résumer 3. Les connecteurs logiques

2è m e Série

LE XVIIème SIECLE - Thème : l’individu et le pouvoir I – Histoire littéraire : le Baroque et le Classicisme

A – Le Baroque 1 – Le libertinage 2 – La préciosité

B – L’opposition entre le Baroque et le Classicisme C – Le Classicisme

1 – Le théâtre 2 – La poésie 3 – Les lettres et les mémoires 4 – La philosophie

II – Outils d’analyse : la composition d‘un texte argumentatif A – Arguments et exemples B – Composer un texte argumentati f

1 – Introduction 2 – Conclusion 3 – Développement

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C – Convaincre et persuader

1 – Les stratégies argumentatives 2 – Les types de phrases dans l’argumentation 3 – Les figures de style pour séduire le lecteur

3è m e Série

LE XVIIIème SIECLE - Thème : la dénonciation des travers de la société I – Histoire littéraire : la philosophie des Lumières

A – Le décl in de la monarchie B – Les Lumières

1 – Le théâtre 2 – Le roman 3 – Des auteurs notables

II – Outils d’analyse : l’argumentation directe et indirecte A – Les différents types de raisonnement

1 – La démonstration et la réfutation 2 – La discussion

B – L’argumentation indirecte 1 – L’introduction 2 – Le développement 3 – La conclusion

4ème Série

LE XIXème SIECLE - Thème : progrès et rêves scientifiques I – Histoire littéraire : du Romantisme au Naturalisme et au Symbolisme

A – Le Romantisme B – Du Réal isme au Natural isme C – Du Parnasse au Symbol isme

II – Outi ls d’analyse : les registres A – Registres comique et tragique B – Registre dramatique et fantastique C – Registres lyr ique et pathétique

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Vérifie tes connaissances !

Notre collection mon année DEVOIRS AVEC CORRECTION te propose 6 devoirs* en phase avec ton cahier de révision.

Ces devoirs, à nous renvoyer pour être corrigés par nos professeurs de

l’Education Nationale, sont un complément essentiel pour t’assurer de la bonne compréhension du cours.

Disponibles dans toutes nos matières, ils sont à commander sur notre site

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1ère Série

3ème

FRANÇAIS

1ère SERIE : LE XVIème SIECLE

La Renaissance

Thème : une vision poétique du monde

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1ère SERIE 1ère leçon

1ère SERIE

LE XVIème SIECLE

La Renaissance

Thème : une vision poétique du monde

I – Histoire littéraire

Le XVIème siècle est celui de la Renaissance. La première partie du siècle est marquée par l’optimisme dû aux grandes découvertes. Constantinople est pris par les Turcs en 1453 et les manuscrits de l’Antiquité sont rapatriés en Europe et relus, engendrant d’abord en Italie au XVème siècle, puis à travers toute l’Europe au siècle suivant, un renouveau artistique inspiré de la culture antique. On invente l’imprimerie, ce qui permet de diffuser les textes et les connaissances. En 1492, Christophe Colomb découvre le Nouveau Monde, ce qui ouvre aussi des perspectives nouvelles, on a le sentiment de pouvoir dominer le monde. En médecine, on pratique les premières autopsies et Ambroise Paré invente la première prothèse. On croit donc en l’homme, au progrès.

En France, François Ier incarne le souverain humaniste, capable de se battre sur un champ de bataille comme de soutenir les arts et les lettres. Il joue un rôle capital pour la Renaissance française ; il devint le protecteur des savants, des écrivains et des artistes. Sa sœur Marguerite d’Angoulême, duchesse d’Alençon, le seconde dans ce rôle.

Il fonde le Collège des Lecteurs royaux qui deviendra le Collège de France (qui existe toujours). Les professeurs y sont chargés d’enseigner le latin, le grec et l’hébreu. Il crée aussi la Bibliothèque du roi, à l’origine de notre Bibliothèque nationale. Il enrichit sa bibliothèque de manuscrits grecs et d’un exemplaire de chaque nouveau livre publié. François Ier attire à lui les artistes italiens les plus illustres parmi lesquels Léonard de Vinci (qui meurt près d’Amboise en 1519), Cellini… La construction des châteaux de la Loire symbolise autant la somptuosité des matériaux que l’élégance des lignes…

Mais dans la deuxième partie du XVIème siècle, l’optimisme décroît avec le début du protestantisme et les guerres de religion, qui opposent protestants et catholiques. La Réforme protestante a pour origine le retour aux textes et la réflexion critique ; Erasme et Lefèvre d’Etaples étudient longuement la Bible.

C’est un moine allemand, Martin Luther (1483-1546), qui proteste contre les abus de l’Eglise et souhaite réformer le christianisme et donc retrouver un christianisme primitif (épuré). Condamné par Rome, il est néanmoins suivi par l’Allemagne du Nord.

L’Angleterre, sous la conduite du roi Henri VIII, se sépare également de Rome. En France, le mouvement « évangélique » se bat pour un retour à l’Evangile. On

souhaite rendre la Bible accessible à tous les fidèles. Mais très vite les humanistes doivent choisir entre le christianisme et la foi nouvelle qui en France s’inspire des idées de Calvin. Ce dernier va s’établir à Genève, qui devient le foyer du calvinisme. Le conflit religieux se transforme très vite en guerre civile et l’unité de la France court de graves dangers. De 1560 à 1598, huit guerres se succèdent. Il faudra attendre l’Edit de Nantes, promulgué par Henri IV, en 1598 pour un retour à la paix.

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La Réforme et les guerres de religion vont marquer la littérature. On n’hésite pas à aborder des thèmes théologiques par le biais des pamphlets, des discours…Face à une littérature militante, d’autres auteurs comme Montaigne incarnent le refus du fanatisme…

A – L’Humanisme

L’Humanisme, est un mouvement de pensée majeur de la Renaissance. Il débute au début du siècle et reflète fortement l’esprit du temps en plaçant l’homme au centre de ses préoccupations.

Les premiers humanistes sont des linguistes comme Guillaume Fichet, Lefèvre d’Etaples et Guillaume Budé. Erasme (1467-1536) est le type même d’humaniste philosophe érudit : il symbolise cet esprit nouveau qui traverse l’Europe. A côté, on voit se développer un humanisme créateur à travers la Pléiade.

L’humaniste est un homme cultivé, sportif, littéraire et scientifique, il est curieux de tout, tolérant et ouvert au dialogue, comme Michel de Montaigne, juriste, voyageur et écrivain. Sa devise pourrait être « mens sana in sano corpore » (un esprit sain dans un corps sain). Il se caractérise par son enthousiasme, sa foi en l’homme, son exubérance et son appétit de savoir, comme les géants des romans de François Rabelais, Pantagruel et Gargantua.

L’Humanisme s’appuie sur le passé à travers la lecture des textes antiques et de la Bible qui nourrissent les œuvres, et trouvent leur place à travers de nombreuses citations. Pour autant, il s’agit d’un mouvement tourné vers l’avenir : l’ordonnance de Villers-Côterets impose la langue française comme langue officielle, à la place du latin, et un humaniste comme le poète Joachin Du Bellay soutient cette initiative à travers un ouvrage intitulé Défense et illustration de la langue française, en 1549.

Les formes privilégiées de l’expression littéraire sont le roman, l’essai, le portrait, la poésie et la lettre. Les thèmes abordés sont la méditation sur l’homme et sur soi, le dialogue du maître et de l’élève, l’instruction du prince et des puissants sur leurs devoirs

Ecrivains et œuvres - More, L’Utopie, 1516, traduit du latin en 1550 - Erasme, Eloge de la folie, 1509, traduit du latin en en 1520 - Marot, L’Adolescence clémentine, 1523-1535 - Rabelais, Pantagruel, 1532, Gargantua, 1534 - Montaigne, Essais, 1580-1588

Marot (1496-1543) :

Clément Marot, poète, accompagne ses protecteurs (François Ier et la sœur de ce dernier Marguerite d’Alençon). Il va devenir le poète officiel du roi dont il suit les déplacements, et écrire des pièces sur les événements de l’existence de François Ier (son mariage, la mort de la reine mère…).

Soupçonné d’être sympathisant des hérétiques, il se réfugie à Nérac, auprès de la reine de Navarre, puis à Ferrare où les réformés étaient accueillis, comme Calvin. Rentré en grâce auprès du roi, il devra à nouveau fuir, car les luthériens sont inquiétés, et se réfugier cette fois à Genève. De là, il part à Turin. Il écrit un certain nombre d’épîtres dont il est le maître incontesté, de ballades, de rondeaux et épigrammes…

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Rabelais (1494-1553) : François Rabelais a le don de peindre avec réalisme tout ce qui touche à la vie, les

personnages qu’il décrit restent inoubliables. Il mêle à ce réalisme une imagination débordante et fantaisiste ; il n’hésite pas à accentuer certains effets jusqu’à intégrer des invraisemblances les plus extravagantes !

Ce n’est pas pour autant qu’il oublie qu’il est un penseur, il parvient parfaitement à insérer ses idées sur l’éducation, la religion, la tolérance, les excès des dirigeants… et ce, sur un fonds burlesque. La caricature tient sa place dans son œuvre. Il maîtrise parfaitement le vocabulaire spécifique aux domaines qu’il évoque (médecine, agriculture, guerre, religion…). Il n’hésite pas à mélanger les dialectes provinciaux aux langues étrangères…

Pantagruel (1532) : ce roman raconte les prouesses de Pantagruel ; Rabelais y insère les détails de la vie quotidienne. Pantagruel, géant comme son père, se caractérise par une force et un appétit sans commune mesure.

Gargantua (1534) : présente le père de Pantagruel, sa vie et son parcours ; l’auteur n’hésite pas à y donner des détails de sa propre vie. Il aborde le thème de l’éducation, les superstitions religieuses. A travers son œuvre il prône l’épanouissement physique et moral, tout autant que la connaissance.

La littérature engagée :

Durant cette période agitée des guerres de religion, on voit apparaître des genres inédits qui suivent une actualité des plus agitées. On passe des discours et dissertations politiques aux pamphlets, et à la satire.

Un grand nombre d’auteurs seront marqués par les événements et prendront parti à travers leurs œuvres. Il ne faut pas oublier que ces auteurs sont aussi des officiers catholiques et protestants comme d’Aubigné. Les Tragiques, d’Agrippa d’Aubigné : le poète pousse un cri de révolte face à la guerre civile. Il juge les rois et les courtisans responsables de ce désastre, les malheurs sont le signe d’un châtiment divin, le jugement de Dieu.

Une personnalité a su se préserver de toute pensée fanatique et a pu prêcher la tolérance : Montaigne. Les Essais, de Montaigne (1580) : l’auteur invite les lecteurs à partager ses observations et réflexions. Cette œuvre peut être assimilée à une sorte de journal d’un homme qui tend vers la sagesse. Il nous fait part de sa propre expérience, de ses idées personnelles, de ses sentiments et des événements de sa vie. Le théâtre : Le théâtre, tout en maintenant les genres médiévaux en jouant les Mystères (pièces d’inspiration religieuse) et les farces, se tourne vers l’école de l’antiquité. Erasme traduit par exemple les tragédies d’Euripide, les humanistes traduisent des œuvres grecques et latines. Ce type de théâtre ne touche qu’un auditoire restreint de lettrés. Il faudra attendre Garnier pour trouver un théâtre tragique.

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B – Les poètes de la Pléiade

Dans la deuxième moitié du XVIème siècle, les écrivains de la Pléiade, qui sont des humanistes, veulent retrouver l’inspiration qui fait la grandeur de la culture antique. Ils rejettent les formes de la littérature médiévale et cherchent à développer et enrichir la langue française.

Ils imitent les œuvres de l’Antiquité pour en retrouver la richesse et s’emploient à développer la langue française contre l’usage du latin. Ils louent la grandeur de l’univers, célèbrent le poète inspiré par la « fureur divine » et son Art qui lui confère l’immortalité. Ils utilisent surtout les formes de l’ode et de l’hymne, reprises de l’Antiquité, mais aussi le sonnet, emprunté à la poésie italienne. Dans leurs œuvres, ils exaltent le sentiment amoureux et la beauté féminine, reflet de la splendeur de l’univers. Ils déplorent aussi la fuite du temps et expriment leur mélancolie. Ils emploient pour cela l’alexandrin, multiplient les métaphores et les allégories.

Ecrivains et œuvres - Ronsard : Odes, 1550, Amours de Cassandre, 1552, Amours de Marie, 1565, Sonnets

pour Hélène, 1578. - Du Bellay : Les Regrets, 1558, Les Antiquités de Rome, 1558. Ronsard (1524-1585) :

C’est entre 1550 et 1558 que Pierre de Ronsard conquiert la première place et devient le « Prince des poètes ». La simplicité de son style et son inspiration sans cesse renouvelées marquent sa victoire sur les autres poètes !

Son rang, ses convictions le poussent à prendre position dans les luttes religieuses qui dominaient son époque. Il finit par écrire de véritables pamphlets contre les protestants tout en chantant des hymnes de triomphe célébrant les victoires catholiques. A la fin de sa vie il se range du côté des amis de la tolérance, condamnant ainsi les excès des deux camps adverses. Il est le poète des Odes, des Amours tout autant que celui des Discours.

Les Quatre Premiers Livres des Odes (1550) : montrent la volonté de Ronsard de restaurer le lyrisme antique, notamment le lyrisme grec avec les Odes Pindariques, les Odes Horatiennes. Les Amours de Cassandre (1552) : recueil de 183 sonnets qui mêlent subtilité, comparaisons mythologiques. L’artiste souhaite que ses poèmes soient chantés et les compose dans ce sens en fixant les caractéristiques du sonnet régulier (rimes féminines et masculines alternées). Hymne de la mort (1555) : cet hymne fait ressortir l’horreur qu’éprouve l’auteur pour la mort, bien qu’il s’efforce de la glorifier. Misère de ce temps (1562) : l’écrivain s’adresse à la reine mère Catherine de Médicis, et déplore l’état du royaume de France. Il fait son possible pour prouver aux protestants qu’ils ont tort.

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Du Bellay (1522-1560) : En humaniste accompli, Joachim Du Bellay voyage jusqu’à Rome pour retrouver les

sources de la culture antique entre 1553 et 1557. Il en fait part dans son œuvre qui exprime une certaine nostalgie et un sens du pittoresque (il dépeint les mœurs romaines, les qualités et habitudes des Suisses). Malgré les attaques qu’il lance contre les poètes courtisans, il aspire lui-même à devenir le poète de la cour. L’Olive (vers 1550) : Du Bellay chante une maîtresse idéale en prenant soin de s’inspirer de Pétrarque. Tout comme ce dernier, il chante les beautés de sa bien-aimée, en la comparant aux métaux précieux, aux divinités. Il évoque un amour chaste.

Les Antiquités de Rome (1558) : recueil de 32 sonnets, suivi d’un songe en 15 sonnets. Ce livre est entièrement consacré à Rome. En tant qu’humaniste, il tâche d’imiter Virgile, tout autant qu’Horace… Les Regrets (1558) : 191 sonnets dont quelques-uns font allusion au voyage de retour de Rome ; les 42 derniers ont très certainement été rédigés après le retour en France. Exercice 1 Avez-vous retenu l’essentiel de ce cours ? Pour le vérifier, répondez aux questions posées à la fin du livret, dans la partie « corrigé des exercices ».

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1ère SERIE 2èrme leçon

II – Outils d’analyse : découvrir un extrait A – Comprendre un texte

Pour comprendre un texte, il faut appliquer une méthode que nous allons vous

rappeler. Tout d’abord, lisez l’extrait ci-dessous.

1. Le roi véritable : Dieu

1 - Le paratexte Remarquez le paratexte, ces informations données en gras avant et après le passage

pour vous aider à comprendre de quoi il est question : il s’agit d’un « essai », un type de texte d’ordinaire sérieux, qui développe la pensée d’un auteur. Mais il est qualifié de « fantaisiste », donc il n’est pas à prendre au premier degré.

L’écrivain est Erasme. Chez vous, vous pouvez toujours faire une recherche sur un auteur que vous ne connaissez pas. Le titre de l’essai, Eloge de la folie, vous indique qu’il s’agit de voir les aspects positifs de la folie, de lui rendre hommage.

Les dates de publication révèlent qu’il s’agit d’une œuvre du début du siècle, la période optimiste de la Renaissance. Vous pouvez donc en conclure qu’Erasme était un penseur humaniste. Il adopte le point de vue de la folie et le titre de son ouvrage est surprenant, provocateur. L’auteur a donc sans doute voulu faire réfléchir ses lecteurs en les provoquant, pour les inviter à changer de perspective sur le monde.

2 - Le titre 1) Lisez le texte de très près, une fois, deux fois. 2) Soulignez les mots importants, qui reviennent sans cesse : « Rois et Princes », «prince » repris par « il », « Roi », « princes ». 3) Trouvez un titre provisoire – il sera amélioré par la suite – qui résume, comme une idée générale du texte ; on dit aussi la dominante du texte. Ici : « La vie du prince » ou encore : « La folie nécessaire du prince. »

Dans un essai fantaisiste, Erasme accorde la parole à la folie qui vante la manière dont elle dirige le monde.

Depuis longtemps, je désirais vous parler des Rois et des Princes de cour ; eux, du moins, avec la franchise qui sied à des hommes libres, me rendent un culte sincère.

A vrai dire, s’ils avaient le moindre bon sens, quelle vie serait plus triste que la leur et plus à fuir ? (…) Dès que (le prince) a pris le pouvoir, il ne doit plus penser qu’aux affaires politiques et non aux siennes, ne viser qu’au bien général, ne pas s’écarter d’un pouce de l’observation des lois qu’il a promulguées et qu’il fait exécuter, exiger l’intégrité de chacun dans l’administration et les magistratures. (…) Enfin, vivant au milieu des embûches, des haines, des dangers, et toujours en crainte, il sent au-dessus de sa tête le Roi1 véritable, qui ne tardera pas à lui demander compte de la moindre de faute, et sera d’autant plus sévère pour lui qu’il aura exercé un pouvoir plus grand.

En vérité, si les princes se voyaient dans cette situation, ce qu’ils feraient s’ils étaient sages, ils ne pourraient, je pense, goûter en paix ni le sommeil, ni la table. C’est alors que j’apporte mon bienfait (…).

Erasme, Eloge de la folie, 1509-1511

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Conseils : - Evitez de reprendre une formule complète du texte. - Fabriquez le titre avec un nom + un adjectif ou : un nom + un complément de nom ou : deux noms coordonnés

3 - Le thème On se rapproche ainsi du thème de la page. Thème = contenu objectif, sans prise de parti C'est-à-dire : quel est le contenu de la page ? De quoi parle-t-on ? Restez neutre, objectif. Il peut y avoir plusieurs éléments du thème, mais pas plusieurs

thèmes. Exemple : « un prince a des responsabilités.» Ou : « les obligations d’un gouvernant ».

4 – La thèse

Distinguez le thème de la thèse La thèse est un point de vue subjectif. C'est l'opinion de l'auteur, le but qu'il s'est

fixé, le contenu en raccourci de la démonstration qu'il veut établir. Ici : « pour survivre à ces contraintes, un prince ne peut être que fou. » Vous avez donc à votre disposition trois matériaux pour la compréhension du texte : le

titre , le thème et la thèse. Les exercices à la fin de la série vous entraînent à bien distinguer les trois étapes ainsi nommées.

Exercice 2

Soit le sujet : qu'attendez-vous d'un bon livre ? Quel sera le thème que vous développerez à partir de cette question ? La

thèse ? Trouvez trois propositions successives que vous pourriez soutenir – c'est-à-dire trois arguments ou idées pour soutenir votre thèse.

Exercice 3

Soit le sujet : que représente pour vous la musique classique ? Quel sera le thème abordé dans la réponse ? Imaginez deux personnes avec des avis contradictoires sur le sujet : quelle

sera la thèse de chacune ? Trouvez trois propositions successives que chacune d’entre elles pourrait soutenir – c'est-à-dire trois arguments pour chaque thèse.

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B – Résumer un passage Il s'agit maintenant de rédiger le résumé du texte. Pour cela, trois étapes : 1– La disposition du texte

Le passage comporte ici trois paragraphes. Peut-on résumer chacun d’eux par quelques mots ?

Paragraphe 1 : annonce du sujet : « je désirais vous parler des Rois et des Princes » et de la thèse : ils «me rendent un culte sincère », c’est-à-dire qu’ils sont fous, puisqu’ils honorent la folie ! Ce paragraphe est donc l’introduction.

Paragraphe 2 : description de la vie du gouvernant : « il ne doit plus penser qu’aux affaires politiques » (ses devoirs), « vivant au milieu des embûches » (les dangers qu’il court). Développement de l’idée, de la thèse, à travers un exemple.

Paragraphe 3 : leur vie serait insupportable si les princes « étaient sages ». C’est la conclusion de la démonstration : donc les princes sont fous. 2- Résumer

On peut donc résumer le texte ainsi : « Erasme fait parler la folie. Elle déclare que les princes sont fous, sinon ils ne pourraient pas supporter leur vie pleine de devoirs et de dangers. »

Exercice 4 Retrouvez le mot générique qui peut résumer l'énumération : - mousse, commandant, capitaine - lieutenant, général, officier - valet de chambre, cocher, soubrette

Exercice 5

Remplacez un groupe de mots par un seul mot : - Chez les spectateurs, on constate une réduction de plus en plus rapide des effectifs. - Ces lettres disaient le contraire des précédentes. - Fabrice ne nuisait pas à la beauté du salon.

3- Les connecteurs logiques On peut utiliser des connecteurs logiques pour mettre en valeur la construction d’un

texte. Les principaux connecteurs sont les suivants : Les connecteurs montrent les différentes étapes du raisonnement :

- pour exprimer l'addition : d'abord, premièrement, en plus de, à ceci s'ajoute, en outre, encore, aussi, de plus, deuxièmement, ensuite…

- pour exprimer une illustration de l'idée : par exemple, à titre d'exemple, notamment, en particulier …

- pour exprimer une conclusion : donc, ainsi, de ce fait, c'est pourquoi …

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- pour exprimer une transition entre deux idées : or, d'ailleurs, surtout, d'une part/d'autre part…

Les connecteurs expriment des liens entre les arguments et entre les étapes du raisonnement :

- pour exprimer un lien de cause : car, parce que, comme, puisque, à cause de, en raison de, sous prétexte que, étant donné que, ceci résulte, ceci dépend de, de ceci découle le fait que, en effet…

- pour exprimer un lien de conséquence : de sorte que, si bien que, sans que, au point que, donc, aussi, c'est pourquoi, par conséquent, ainsi, bref, ceci entraîne, ceci provoque, ceci produit…

- pour exprimer un lien d'opposition : contre, tandis que, alors que, au lieu de, inversement, au contraire, à l'inverse, ceci contredit…

- pour exprimer un lien de concession : bien que, quoique, encore que, mais, cependant, toutefois, pourtant, en revanche, en dépit de, malgré…

Reprenons notre résumé du texte d’Erasme avec des connecteurs logiques : Tout d’abord, la folie indique qu’elle va prouver que les princes sont fous. Ensuite

elle détaille les tourments de leur existence. Enfin, elle conclue que leur vie serait insupportable s’ils étaient sages.

Lisez d’abord cet extrait du roman de Rabelais, Gargantua, géant et roi : Pichrocole, roi assoiffé de conquête et de pouvoir, a déclaré la guerre, pour

une raison futile, à Grandgousier, père de Gargantua. Pichrocole, vaincu, s’enfuit. Gargantua reçoit les vaincus et leur adresse ce discours.

Ne voulant donc en aucun cas manquer à la débonnaireté1 héréditaire de mes parents, à présent je vous pardonne et vous délivre, je vous laisse aller francs et libres comme avant. De plus, en franchissant les portes, chacun d’entre vous sera payé pour trois mois, afin que vous puissiez rentrer dans vos foyers, au sein de vos familles. Six cents hommes d’armes et huit mille fantassins vous conduiront en sûreté sous le commandement de mon écuyer Alexandre, pour éviter que vous ne soyez malmenés par les paysans. Que Dieu soit avec vous ! Je regrette de tout mon cœur que Picrochole ne soit pas ici, car je lui aurais fait comprendre que cette guerre s’est faite en dépit de ma volonté et sans que j’eusse espoir d’accroître mes biens ou ma renommée. Mais puisqu’il a disparu et qu’on ne sait où ni comment il s’est évanoui, je tiens à ce que son royaume revienne intégralement à son fils ; comme celui-ci est d’un âge trop tendre (il n’a pas encore cinq ans révolus), il sera dirigé et formé par les anciens princes et les gens de science du royaume. Et, puisqu’un royaume ainsi décapité serait facilement conduit à la ruine si l’on ne réfrénait la convoitise et la cupidité de ses administrateurs, j’ordonne et veux que Ponocrates2 soit intendant de tous les gouverneurs, qu’il y ait l’autorité nécessaire et qu’il veille sur l’enfant tant qu’il ne le jugera pas capable de gouverner et de régner par lui-même.

Rabelais, Gargantua, chap. I, 1535

1. Débonnaireté : bonté 2. Ponocrates est le gouverneur humaniste choisi par Grandgousier pour éduquer son fils Gargantua.

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Exercice 6

Repérez les éléments du paratexte qui vous aident à comprendre le passage : de quel type d’écrit s’agit-il ? Qui sont les personnages ? Qui prend la parole ? Dans quelles circonstances ? Qui est Rabelais ?

Exercice 7

Repérez les mots-clés de ce texte qui serviront ensuite à fabriquer le titre du passage : Nom + adjectif ou deux noms ou un nom complété. Exercice 8

Dans ce même texte, dire quel est le thème présenté par l'auteur. Exprimez-le par une phrase courte (pas plus de 2 lignes). Exercice 9

Dans ce même texte, dites quelle est la thèse défendue par l'auteur (relisez la première et la dernière phrase). Exprimez-la par une phrase courte (pas plus de 2 lignes).

Exercice 10

Quel est le plan du discours de Gargantua ?

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2ème SERIE 1ère leçon

2ème Série

3ème

FRANÇAIS

2ème SERIE : LE XVIIème SIECLE

Baroque et Classicisme

Thème : l’individu et le pouvoir

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2ème SERIE

LE XVIIème SIECLE : Baroque et Classicisme

Thème : l’individu et le pouvoir

I – Histoire littéraire : le Baroque et le Classicisme

Dates clés : 1610 : Régence de Marie de Médicis 1624-1642 : Richelieu au pouvoir 1643 : Régence d’Anne d’Autriche avec Mazarin 1649 : Fronde parlementaire 1650-1652 : Fronde des princes 1661-1715 : Règne personnel de Louis XVI 1685 : Révocation de l’Edit de Nantes

Le XVIIème siècle est marqué par beaucoup de guerres et par le règne de Louis XIV.

C’est le siècle où la France domine l’Europe. Les souverains ont le souci constant d’affirmer l’autorité royale contre les prétentions d’une noblesse qui ne cesse de conduire des intrigues dans le seul but de remettre en question l’absolutisme. La noblesse, bien que lui soient réservées les charges militaires et les plus hautes dignités ecclésiastiques, cesse de jouer un rôle politique de premier plan. Avec la cour, Louis XIV s’entoure d’une noblesse qu’il peut surveiller tout en s’imposant comme le centre de toutes les attentions. Pour être quelque chose, il est indispensable d’être présenté au roi et surtout remarqué par lui ; la cour impose la mode, le goût…

C’est Louis XIV qui va consacrer la renommée de Molière, Racine, Boileau, La Fontaine, Bossuet ; il sent que le génie ne peut être servile et dans ce sens tolère une certaine indépendance frondeuse. Les goûts fastueux de Louis XIV sont propices au développement des beaux-arts, d’une architecture grandiose avec l’édification de Versailles. Il s’attache à soutenir la musique (avec Lulli) et la peinture (Le Lorrain, Poussin…).

En littérature, c’est le siècle du théâtre par excellence, avec la comédie et la tragédie. Il est aussi marqué par deux mouvements artistiques en complète opposition, le Baroque (qui a vu le jour dès la deuxième partie du XVIème siècle) et le Classicisme. Tous deux s’expriment dans tous les arts.

A – Le Baroque

Ce mouvement se développe en France entre le début des guerres de religion (1560-

1598) et le début du règne personnel de Louis XIV (1661), qui marque le triomphe du Classicisme.

L’optimisme décroît en Europe et l’inquiétude se répand dans la deuxième partie du XVIème siècle avec les guerres de religion, la violence de la conquête du Nouveau Monde et les nouvelles découvertes qui troublent les esprits (Galilée démontre que la Terre n’est pas au centre de l’univers, Kepler prouve que le mouvement des planètes n’est pas circulaire mais elliptique).

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En France, c’est aussi une période de troubles et d’incertitudes : Henri III puis Henri IV meurent assassinés, Marie de Médicis assure la régence pour le jeune Louis XIII et Anne d’Autriche pour le futur Roi-Soleil, ce qui crée la contestation de leur autorité.

La Fronde éclate en 1649 quand le parlement refuse les mesures financières du gouvernement. Une émeute se déclare et la cour doit s’enfuir à Saint-Germain. Plusieurs grands seigneurs rejoignent les parlementaires. La révolte prend fin en 1652 mais le jeune Louis XIV va garder le souvenir de cet épisode et plus tard, surveiller de près les puissants seigneurs en les gardant auprès de lui à la cour.

Marqués par les guerres de religion, convaincus de l’incertitude du devenir de l’homme, les écrivains baroques défendent l’exubérance des formes. Ils témoignent de la fantaisie et de la virtuosité de l’artiste. Deux courants de pensée majeurs permettent de comprendre la pensée et les écrits baroques : le libertinage et la préciosité.

1 – Le libertinage Les libertins prétendent penser librement. Ils refusent les règles de la morale et de la

religion. Ils ne croient pas à la vie après la mort, et refusent de voir dans le roi un représentant de Dieu sur terre. Les écrivains libertins subsisteront sous Louis XIV et s’affirmeront avec force à partir de 1680. Molière, écrivain classique, évoque le libertinage à travers sa comédie Don Juan.

Les poètes libertins comme Saint-Amant, Boisrobert, protestants convertis au catholicisme dans le but de garantir une certaine tranquillité, critiquent avec virulence la religion. A côté on trouve le libertinage philosophique et le libertinage mondain, avec comme représentants La Mothe Le Vayer (1588-1672) qui est un sceptique, Naudé (1600-1650), athée…

2 – La préciosité La littérature précieuse a pour principal sujet l’amour avec le respect des

convenances. Chez certaines précieuses cela pouvait aller jusqu’au refus du mariage. Les poètes mondains ont pratiqué les genres galants, le portrait… Le vocabulaire prône

la bienséance, l’exagération avec l’utilisation des adverbes. Le triomphe de la préciosité est un phénomène européen, mais en France cette préciosité est une des tendances du bel esprit ; elle est déjà présente à travers la littérature courtoise, au Moyen Age.

La préciosité devient même un phénomène social, les courtisans épris de raffinement prennent l’habitude de se réunir dans des « Salons ». Ainsi l’hôtel de Rambouillet, par l’entremise de Catherine de Vivonne, attire les hôtes parmi les plus lettrés. Les divertissements littéraires, la conversation et les jeux de société en sont les principales activités. D’autres salons connaissent une notoriété, parmi lesquels le salon de Mme Scarron, le salon de Mlle de Scudéry… Rep

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