ERIK LE ROUGE et

les Vikings de l'an mil

DU MÊME AUTEUR, Chez le même éditeur :

Le Journal de bord de Pythéas de Marseille. Nouvelle édi- tion, 1973.

Le Journal de bord de Hannon le Carthaginois. 1974.

Aux Éditions de Paris :

Journal de bord de De Maarkos Sestios, 1954-55.

FERDINAND LALLEMAND

ERIK LE ROUGE et

les Vikings de l'an mil

ÉDITIONS FRANCE-EMPIRE 68, rue Jean-Jacques-Rousseau 75001 PARIS

Document Couverture :

HUSASNOTRA Figure de proue amovible que les navigateurs Vikings pla- çaient sur la proue des drakkars, d'où le nom de « bateaux- dragons ».

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© Editions France-Empire, 1986.

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous les pays.

IMPRIMÉ EN FRANCE

AVANT-PROPOS

RECONSTITUTION D'UN DRAKKAR

D'APRÈS LES FOUILLES SOUS-MARINES DE ROSKILDE (DANEMARK)

L'angoissant An Mil est une date charnière pour l'his- toire scandinave comme pour le reste du monde européen. L'Islande devient officiellement chrétienne par décision de l'Allthing de Thingvellir et Leif l'Heureux, fils d'Erik le Rouge va porter la Bonne Nouvelle aux colons du Groenland après avoir séjourné à la cour du roi chrétien de Norvège Olaf Tryggvason.

... Et il y a mille ans, Erik fonde les Etablissements de l'Est à Brattahlidh. En cette année 1982, la reine Mar- grethe de Danemark participera aux fêtes du millénaire du Groenland le 3 août 1982 et elle atterrira sur l'aéro- drome moderne de Narsarsuaq situé en face de la ferme d'Erik. Le yacht royal « Danebrog » mouillera sur la même rade encombrée d'icebergs devant la plage où s'échouaient jadis par la poupe les drakkars vikings.

Une quinzaine d'années auparavant Ingolfur Arnas- son fondait Reykjavik, et le mérite revient à l'archéologue Thorkell Grimmson d'avoir mis la main sur la première demeure de ce Viking, modeste hutte en forme de bateau, que je vis en 1973, en plein centre de la capitale moderne, un an avant les fêtes du millénaire islandais, ce qui fai- sait dire avec un certain humour à son ami le président

Kristjàn Eldjàrn : « Il faut que ce soit la maison et la forge d'Ingolfur !... »

Des pages et des pages de bibliographie, des films, des bandes dessinées, des pièces de théâtre, des articles innombrables portent sur ces personnages hors du com- mun qui, pour les uns, sont des pirates brutaux, et pour d'autres, des pionniers dont on retrouve les traces par- tout dans le monde, de l'Ile de Pâques à Trébizonde, de la Normandie au Mexique, et surtout en Islande, au Groenland et en Amérique du Nord.

J'ai toujours trouvé trop sommaire et scandaleuse- ment pérempoire la définition du Petit Larousse au mot « Vikings » : « Pillards scandinaves qui ravagèrent l'Eu- rope du I X au XIIe siècle. On les connaît surtout sous le nom de Normands. »

Il y a une quarantaine d'années, poussé par des moti- vations d'origine familiale puisque les Lallemand sont originaires de Quettehou, village du Cotentin dont le nom remonterait à Olaf H vite (Olaf le Blanc), un des bâtis- seurs du Hague Dyck, cette imposante levée de terre qui barre l'extrémité de la presqu'île, j'ai entrepris le voyage d'Islande en passant par les Faer Oer et j'ai poussé ensuite jusqu'au 8 1 degré de latitude Nord. Je pensais alors à Pythéas dont j'ai reconstitué le Journal de bord, mais mon imagination me représentait en surimpression ces hommes prodigieux que furent Erik le Rouge, son fils Leif et son compagnon Thorfinn Karlsefni.

J'avais déjà lu des extraits — traduits — des Sagas et je m'émerveillais de cette littérature qui dans mon esprit valait bien l'Odyssée et l'Épopée de Gilgamesh le Baby-

Ionien. Or, si on trouve en Islande, pays de haute culture, beaucoup de gens, et pas seulement parmi les lettrés pro- fessionnels, qui connaissent Homère, ou encore notre Mis- tral, et qui lisent même ce dernier dans le texte provençal, un petit sondage personnel m'a permis de constater depuis longtemps que rares sont ceux qui, en France, connaissent la Saga d'Erik le Rouge, le récit des Groen- landais ou la Grande Saga d'Olaf Tryggvason.

On ne connaît guère les Northmen que par la terreur qu'ils inspirèrent à nos ancêtres et par la prière encore récemment prononcée... « A malo et a furore Normano- rum libera nos, Domine. »

Si la piraterie fut une des premières formes de com- merce, et il y en a une très belle analyse intrinsèquement menée chez Homère : l'exploration, l'aventure, l'émigra- tion vers les terres inconnues : ont été toujours riches en contacts et en épanouissement de civilisation même si au départ violence et brutalité se sont donné libre cours. Ainsi en Islande, pays uniquement peuplé de Vikings, règne une avance politique d'un millénaire sur beaucoup de pays civilisés puisque l'Allthing (res-publica) est son régime depuis 986 et qu'elle a un statut de la femme qui en remontrerait à nos progressistes les plus convaincus.

Il est certain aussi qu'il ne faut pas demander à des marins audacieux capables de traverser l'Atlantique sur des nefs non pontées, à la limite des glaces de l'Arctique, d'être des petits saints ou des enfants de chœur... Mais il faut remonter aux Phéniciens pour trouver une technique de la construction navale aussi poussée et un art de la navigation aussi avancé. J'en discutais naguère avec le célèbre architecte naval André Mauric, qui établit les plans du « Pen-Duick IV » et plus récemment ceux de « l'Alcyone » de Cousteau, il est d'avis que les lignes des drakkars et des snekkars, qu'on peut admirer au Musée

de Bygdö à Oslo sont d'une pureté et d'une sûreté hydro- dynamiques telles que les calculs et les épures les plus exacts ne donnent pas mieux à l'heure actuelle. Je me permets sur ce point de n'être pas d'accord avec le D Sibylla Haasum qui prétend que la construction navale des Vikings laisse à désirer. Je sais bien qu'on note dans la Saga d'Erik de nombreux naufrages et que, par exemple, une expédition de trente navires n'en compte que quatorze à l'arrivée, mais il faut penser aux condi- tions souvent effroyables de l'Atlantique aux limites de l'Océean Glacial. Il vaut mieux être optimiste et constater que quatorze navires ont pu franchir la distance entre la Norvège, l'Islande et le Groenland et que d'autres ont fait la navette entre la côte du Labrador et le Groenland

pour se ravitailler en bois. En 1934, j'ai subi une tempête avec des creux de

dix à quinze mètres entre les Faer Oer et Reykjavik et l'année suivante le magnifique « Pourquoi Pas ? » du D Charcot qui avait résisté au Cap Horn et aux colères des divers océans, s'est perdu corps et biens sur les rochers devant Akranes en Islande. Or, de même que Thor Heyerdahl fit récemment la preuve qu'un radeau de balsa pouvait traverser le Pacifique et un bateau de roseaux du Nil, l'Atlantique ; de même le capitaine Magnus Ander- sen et ses compagnons traversèrent l'Océan et gagnèrent Chicago pour l'Exposition Universelle de cette ville en 1893 sur une réplique du bateau d'Oseberg, un snekkar qu'ils baptisèrent « le Viking » et qu'on peut toujours admirer au Parc Lincoln. Il paraît donc prouvé que cette architecture navale a fait ses preuves depuis l'Antiquité puisque déjà Tacite parle des « nefs des Suèves qui ont

1. Dans un article de l' International Herald Tribune, 8.07.1974.

une proue aux deux extrémités », et qu'on trouve des gravures rupestres de l'âge du Bronze qui les représen- tent.

Positivement, nous savons que les navires vikings, snekkars ou drakkars, étaient rapides, capables de per- formances remarquables comme la traversée aller et retour de l'Atlantique et que les Vikings savaient navi- guer avec des moyens simples et sûrs : ainsi la pierre solaire (la solar stein) qui devait être une sorte de cor- diérité ou de spath capable de polariser la lumière solaire et d'indiquer la direction de l'astre même dans une brume épaisse. Il ne faut pas oublier que les Vikings ne pre- naient la mer que pendant l'été et que vers le 6 0 paral- lèle, le soleil brille de vingt à vingt-trois heures par jour.

Tout concourt aussi à nous livrer une civilisation

tournée à la fois vers la pratique au sens grec du mot et vers une métaphysique qui se rapprocherait d'une cer- taine métapsychologie. Comme le disait le président de la République islandaise qui est un archéologue et un historien passionné, dans un entretien avec Howard La Fay de la National Geographic Society « les sagas mêlent la fiction avec des éléments historiques, mais il est diffi- cile de séparer les deux ». Encore aujourd'hui, il n'est pas rare de rencontrer certains Islandais qui trouvent normal d'avoir des relations avec des êtres disparus ou encore de se livrer à certaines cérémonies pour apaiser des « esprits » hostiles. Témoin cet habitant d'Akranes qui a « senti » la présence des morts du « Pourquoi Pas ? » et qui « savait » qu'il n'y avait qu'un seul sur- vivant. Il l'a encore affirmé à la radio islandaise en 1973. Un ouvrage allemand du XVI I I siècle de Johann Von Gôrres, la Mystique Naturelle donne comme habituel le don de double vue chez les Islandais. Nous sommes loin de la Méditerranée rationnelle ou de Descartes, mais nous

sommes obligés d'admettre qu'il y a encore une vaste frange d'irrationnel dans le monde et que cette aura de l'incompréhensible se rétrécit chaque jour comme la Peau de Chagrin de la légende. Ce fond « nordique » ou « cel- tique » selon les régions se retrouverait dans certains pas- sages de l'Odyssée tout comme dans les « Voyages de Saint Brendan ». Partout où cette influence se fait sentir, le mélange du quotidien tangible, rassurant et rationnel ou rationalisé, avec le surnaturel, le caché, l'extemporané et l'aspatial devient fréquent, et dans les Sagas, magie, prophétie, apparition de morts se mêlent avec des détails réels et pratiques. Ainsi, dans le chapitre IV consacré à la prophétie dans la Saga d'Erik le Rouge, la voyante Thorbjörg porte des vêtements de laine décrits avec précision, elle mange un plat préparé avec des cœurs d'animaux. On la place au centre des hôtes, sur un tabou- ret recouvert de fourrure, Gudrid chante « des paroles pour encercler », des « Vordlokur », et de cette concen- tration de ce qu'on pourrait appeler des « fluides » naît la prophétie.

Nous sommes obligés d'admettre ou de répéter ce qui est rapporté dans le texte mais rien ne peut être expliqué rationnellement. Par contre, le sens de l'orientation loin- taine et la solarstein peuvent être aujourd'hui reconnus et expliqués par la physique ou la psychologie scienti- fique.

Par ailleurs, nous pouvons reconnaître dans les Sagas des transpositions, dans la réalité décrite avec précision, des réminiscences de récits provenant de littératures anciennes ou de la Bible. Ce même phénomène se produit dans les Voyages de Saint Brendan où la description exacte du Berenberg de l'Ile Jan Mayen et de ses caver- nes volcaniques coïncide avec une vision de l'Enfer tout comme Judas passe son dimanche sur l'îlot de Rockall

pour se raffraîchir et la présence de Brendan lui accorde un jour de plus avant de retourner rôtir en enfer ! Et on nous dit que cette faveur correspond à une bonne action que Judas avait accomplie pendant sa vie terrestre...

Il nous apparaît assez difficile d'établir une chrono- logie très précise des faits authentiquement historiques relatés dans les Sagas ou dans les récits. Nous sommes en effet conditionnés depuis Thucydide par ces catégories qu'Aristote précisera par la suite dans sa Métaphysique à partir du « Quand ? » sous les formes de l'Avant, de l'Après, de l' « En même temps que ». Il en est des temps de la Saga comme il en est des temps homériques. Ce sont plus des « épochés », des « époques », que des faits enchaînés successivement ou causalement. On nous dit bien dans le Récit des Groenlandais qu'Erik s'établit à Brattahlidh quinze ans avant la christianisation de l'Is- lande mais les chapitres sont autant de chroniques fami- liales ou des livres de raison établis par clans sans que les simultanéités (« en même temps que ») apparaissent clairement et sans que la valeur du paramètre « t » soit nettement établie. Maurice Gravier remarque notamment la fréquence du nombre trois. Il y a trois focs sur un knorrar, il faut trois jours de traversée, ils errent pendant trois mois, Erik fut exilé pendant trois ans, etc. Cette manière de transcrire l'événement rappelle étrangement les « Emmenar » de l'Odyssée, et « pendant neuf jours » Ulysse subit la tempête, « pendant neuf jours », il navi- gue, etc.

Il ne faut pas non plus passer sous silence les statuts politiques et juridiques du monde viking dont nous

retrouvons des traces précises dans la législation actuelle de l'Islande. L'Allthing remonte à 986 et si Jean-Jacques Rousseau signe son « Contrat Social » en 1762 de son nom suivi du titre de « Citoyen de Genève » pour se différencier des « sujets » des divers monarques absolus de l'époque, il oublie — ou il ignore — cette république du Grand Nord qui avait préexisté à l'occupation danoise. Les décisions politiques étaient prises selon des structu- res démocratiques aussi précises que le référendum durant les assemblées annuelles de Thingvellir et les jugements étaient rendus dans les Things des différentes provinces comme celui de Thornes qui envoya Erik en exil en 981. Qu'il y ait eu des stratifications sociales à l'époque viking, c'est indubitable, mais la rudesse du climat et la vie à bord paraissent avoir limé les aspérités entre les classes. Le rôle des femmes est actif et on comprend à la lecture des Sagas que les personnes du beau sexe étaient capables d'initiatives et de critiques que les hommes approuvaient ou adoptaient. A l'heure actuelle, une Islandaise garde son nom qui indique la filiation, ainsi par exemple, Ingrid Einarsdottir = Ingrid, fille d'Einar, et si elle est mariée, on ajoute « épouse d'Untel ». Une Islandaise peut aussi avoir des enfants librement et c'est son père qui annonce la naissance en donnant comme nom à son petit-fils (ou petite-fille) son prénom suivi du suffixe de filiation « son » ou « dottir ». L'adoption est aussi très simplifiée et le contact avec la mère authentique est facile et sans complication. Il y aurait beaucoup à dire aussi sur les communautés d'éle- vage qui font dire à ceux qui portent un jugement super- ficiel que l'Islande a un régime proche du communisme. Disons que le niveau culturel très poussé et l'habitude ancestrale de la démocratie rendent les rapports simples et faciles. Les salaires et par conséquent le niveau de vie

sont très élevés et il est banal de rencontrer sur la route un cantonnier qui vous offre le café dans sa cabane pour discuter un moment avec vous, vous montre sa bibliothè- que dont les rayons comportent des traductions de Flau- bert ou de Shakespeare, ainsi que sa petite voiture neuve pour se rendre dans sa maison de la ville la plus proche, quand ses jours de service sont terminés. Le protocole est réduit au strict minimum et je n'oublierai jamais la sim- plicité et la gentillesse de l'entretien que j'eus avec M. Krisjàn Eldjàrn, président de la République, qui me reçut pour parler archéologie, après un coup de téléphone de l'ambassade de France. Il n'y avait qu'à demander M. Kristjàn à sa secrétaire... Car les Islandais n'utilisent que le prénom, ce qui rend assez difficile les recherches dans l'annuaire des téléphones !

Pays de glaces mais pays de la chaleur humaine, l'Islande, terre d'Erik, pays de haute culture ; pays de courage aussi : en février 1973, la Grande Ile des West- mann s'ouvre en deux en pleine nuit polaire sous une formidable éruption volcanique alors que le cratère était éteint depuis cinq mille ans. Nulle panique, les cinq mille habitants d'Heimaey évacuent leur ville en bateau. Pas de blessés, pas de morts. Une équipe de volontaires va pendant six mois déblayer les cendres des toits pour qu'ils ne s'effondrent pas et dès le mois de juillet des bulldozers déblayent les rues enfouies sous onze mètres de scories. Une remarque résume tout : la coulée de lave, refroidie à coups de lances, forme un môle supplémentaire et on se réjouit de l'aubaine dans le port ! L'humour ne perd pas ses droits...

Un pays fier de ses droits aussi : les chalutiers bri- tanniques ne doivent plus pêcher dans les eaux territo- riales islandaises dont les limites sont portées à douze milles nautiques. Une canonnière de sa Majesté en a fait les frais en juin 73...

Un pays fier de sa langue. Le téléphone devient simi : le câble. Un aéroport ; un flugvollur : la plaine où on vole. C'est la langue des Sagas, le norvégien du X siècle. On y a même laissé quelques runes pour dérouter les touristes ! Le site célèbre de Thingvellir s'écrit Pingvellir et þingvella à l'accusatif. Un pays qui donne en Halldor Laxness un Prix Nobel de littérature... Un pays qui conti- nue d'écrire sa Saga en domestiquant l'énergie volcani- que. Un pays enfin où les hommes sont beaux et les femmes si belles que nous comprenons Erik qui en avait une dans chaque port... Un chapitre de sa Saga com- mence par ces mots : « A Brattahlidh Erik avait une femme »...

Je reviens de Brattahlidh et je livre cette quête du monde viking qui imprègne encore non seulement le monde scandinave qui s'en réclame à chaque instant mais aussi l'imagination de ceux qui rêvent d'« un monde héroïque et brutal » d'aventures et de courage.

Reykjavik Marseille Narsarsuaq, 1973-1986.

CHRONOLOGIE SYNOPTIQUE

Les Vikings Ailleurs

874 : Ingolfur ARNASSON 843 : Démembrement de en Islande. Fondation de l'Empire de Charlemagne. Reykjavik. Traité de Verdun. Créa-

940 : Naissance d'Erik au tion de la France, les pays Jaederen. de l'Ouest de la Meuse et

974 : Erik et son père sont du Rhône. exilés en Islande après un 888-898 : Eudes assure la meurtre. défense de Paris.

974-980 : Erik s'établit au cap 987-996 : Hugues Capet, Roi Horn d'Islande, ensuite au peu puissant. HAUKSDAL et au HRAUNHOFN.

981 : Erik est chassé d'Islan- de pour le meurtre de trois hommes. Redécouvre le Groenland déjà aperçu par GUNNBJORN KRAKKA- SON lors d'une dérive.

981-984 : 1 séjour au Groen- land et retour en Islande.

985-986 : Retour au Groen- 996-1031 : Robert le Pieux. land Etablissement défini- La Grande Peur en France tif à BRATTAHLIDH due à une mauvaise inter- « AN 1000 » Leif séjourne prétation de la Bible. D'où chez Olaf TRYGGVASON débauche, folies de toutes à Nidaross et va évangéli- sortes. ser le Groenland.

1000 : Décret de l'Allthing de THINGVELLIR instau- rant officiellement le chris- tianisme en Islande.

1001 : THORSTEIN fils d'Erik et de THJODILD épouse GUDRID au Groenland.

1002 : Mort de THORSTEIN. 1003 : Arrivée de THORFIN

KARLSEFNI au Groen- land. Il épouse Gudrid veuve de THORSTEIN.

1004 : Erik refuse de partir. 1015 : Naissance du Viking Départ de THORFIN et Robert GUISCARD qui de LEIF pour le Vinland fondera les royaumes nor- (Labrador). mands des Pouilles et de

1004-1008 : séjour au Vinland. Sicile (1057-85). 1009 : Retour au Groenland

après les démêlés avec les SKRAELINGER (Iroquois ou Eskimos, ou les deux).

Henri 1 : 1031-1060. Sous son règne Pierre l'Ermite prêche la première Croi- sade pour expier les péchés commis pendant la grande peur. Premiers départs pour Jérusalem et la Pales- tine.

1060-1108 : Philippe 1 lutte contre les ducs de Norman- die.

1066 : Guillaume le Conqué- rant en Angleterre (Has- tings).

XI au XIII : Rédactions des XII XIII siècles : Chansons Sagas et des Récits Vikings. de gestes. La chanson de

Roland. 1340 : Plus de vikings au

Groenland. Fuite au La- brador (?) devant la dété- rioration du climat et la fin des liaisons avec l'Europe.