5€

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 3

Port Lay - 56590 île de Groix - BretagneTel : 02 97 86 57 44 Fax : 02 97 86 88 94film.insulaire@wanadoo.fr www.filminsulaire.com

Président : Gwénaël LegrasAdministrateur : Gilles BlorecDirecteur artistique : Yann Stéphant Directeur technique : Mickaël BerretCommunication et partenariats : Sophie MorvantAdministration : Martine Bouvier, Babeth Guinamard, et Mylène StéphantComptable : Madeleine NodariBénévoles : Thierry BastienExpositions : Bernard Le DarzRadio des Îles : Jean-Luc BlainBars : Benoit Martin et Sébastien VimondRestauration : Sylvie LemercierIle des enfants : Véronique Bassot et Martine Bouvier.Logistique : Daniel Guinamard, Noël Le Gurun, Pascal Ferbus, et Didier TichauerAssociations : Mylène StéphantDécoration : Maud LeborgneSite Internet : Nina BaronGraphisme, édition : François Schnepp

Printemps 2001, une bande de « fondus déchainés » résidant à Groix décident de créer sur leur caillou une manifestation dédiée aux amoureux des îles du monde entier et de leur cinéma. Groix accueille le Pacifique, et les Groisillon(ne)s assistent héberlués, intrigués, et le plus souvent passionnés au montage d'un écran géant sur la plage de Locmaria, à la création d’un Tiki, à la douce folie qui vogue de ports en villages, de places en jardins… Aux sons du Hukulélé et des percussions futuniens, du Haka marquisien de notre frère Lucien Kimitété, et de la coutume Kanak. De la magie pure, des frissons, du bonheur !

Depuis, notre petite île bretonne est partie à la rencontre de ses sœurs proches ou lointaines de l’Atlantique, des Caraïbes et de l’océan Indien. Avec toujours la même philosophie : associer culture, réflexion, et fête ! Et le même credo emprunté au vocable créole « Lyannaj » : nouer, relier, vivre et faire ensemble !

Août 2010, nous fêtons notre dixième édition ! Et nous vous offrons en partage les coups de cœur ou coups de gueule qui ont émaillé l’histoire de notre Festival. Près de 90 documentaires et fictions, souvent inédits, en provenance de nos îles « soeurs » vous permettront d'approcher leurs cultures et leurs cinémas... Toujours autour du thème "vivre ensemble" sur une île, et en privilégiant les regards humains.

Mais pour ressentir un peu de l’essence insulaire, le cinéma ne suffit pas ! Echanges et paroles entre îliens seront abrités tous les soirs, tout au chaud, sous un chapiteau. A Groix, pas de rencontres sans fête, ni musiques, et cette année nous sommes comblés : Maloya réunionnais, musiques racine haïtienne, tsapiky fou et bal poussières malgaches, punk rock breton, et surtout, et toujours… Des surprises, tout plein de surprises ! A Port Lay, écrin de notre festival, mais aussi dans les villages de l’île avec des concerts et projections itinérantes.

A la nage, en canot, à pied pour nos voisins, abordez notre île en août, vous n’en sortirez pas indemne !

L’équipage du Festival.

Avec le soutien de

Groix, carrefour des îles du monde

Hans Von Döhren

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 54

CompétitionKontinuasom îles du Cap-Vert p 7Madagascar, carnet de voyage îles du Cap-Vert p 7Requecho, mil anos despuès Île de Los Uros p 7Acqua in bocca Corse p 7Terre de feu, fille du vent Patagonie p 8God Bless Iceland Islande p 8Reviens demain Papouasie Nouvelle-Guinée p 8Zanzibar Musical Club Île de Zanzibar p 8Via ! Via ! Circulez ! Sicile p 9El futuro es hoy Cuba p 9Roger Pellerin, là où l’on s’arrête en passant Île de Nepawa p 9La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve Haïti p 9Le premier Rasta Jamaïque p 10Khaninikula Îles Trobriand p 10Paroles d’intérieur Martinique p 10

Îles invitées

HaïtiDocumentairesChronique d’une catastrophe annoncée Haïti p 11The Agronomist Haïti p 11Le profit et rien d’autre Haïti p 12Les illuminations de Madame Nerval Haïti p 12Haïti, le pays du dehors Haïti p 12Des hommes et des dieux Haïti p 12

FictionsÂme Noire Haïti p 13Royal Bonbon Haïti p 13Moloch Tropical Haïti p 13

Guadeloupe / MartiniqueFictionLa femme qui passe Guadeloupe p 14

DocumentairesContes de cyclones en septembre Guadeloupe p 14Doubout Guadeloupe p 14Barè Martinique p 14La Guadeloupe, une colonie française? Guadeloupe p 14Le pays à l’envers Guadeloupe p 15Ma grena et moi Guadeloupe p 15Outre-mer, Outre-tombe Guadeloupe p 15Zétwal Martinique p 15

CubaDocumentairesMonteros Cuba p 16Les Russes à Cuba Cuba p 16Yo también te haré llorar Cuba p 16Por primera vez Cuba p 16Ochoa, la dernière mission Cuba p 16La cuchufleta Cuba p 16Las camas solas Cuba p 16

MadagascarDocumentaires Mahaleo Madagascar p 17Angano…angano… Madagascar p 17Madagascar, 7 mois de chaos Madagascar p 17Mada, debout de terre et d’eau Madagascar p 172 euros à Madagascar Madagascar p 18La pêche à Ambila Lemaitso Madagascar p 18En direct Madagascar p 18

Fictions6h58 Madagascar p 18La tortue Madagascar p 18La bulle Madagascar p 18Le rouge du paradis Madagascar p 18Ilm / Le Savoir Madagascar p 18Cinemahantra, le cinéma du pauvre Madagascar p 18

La Réunion / Île Maurice Le grand petit monde de la rivière des Roches La Réunion p 19La Boutique des temps modernes La Réunion p 19Alain Peters La Réunion p 19Après la plage Île Maurice p 19Rendez-vous avec Vénus Île Rodrigues (Maurice) p 19

Marquises / Nouvelle-CalédonieLucien Roo Kimitete, un homme de la terre des hommes Île de Nuku Hiva p 20Tjibaou, le pardon Nouvelle-Calédonie p 20Femme chef de clan Nouvelle-Calédonie p 20Sous le vent de l’usine Nouvelle-Calédonie p 20

Cap-VertBatuque Cap-Vert p 21La note verte Cap-Vert p 21

Terre Neuve / Saint-Pierre et MiquelonMiquelon, un théatre en hiver Île de Miquelon p 21Terre-Neuve Île de Terre-Neuve p 21

10 ans de coups de cœurRetour sur Ouvéa Nouvelle-Calédonie p 22Tabu, dernier voyage Polynésie française p 22Dimanche, on ira au bal Île Grande p 22Belle-Île en mer : chronique d’un bagne d’enfants Belle-Île p 2320 ans à Molène, jamais molénais Île de Molène p 23Corse, j’ai été militant clandestin Corse p 23Elmer and the flower boat Norvège p 23Lettre aux morts Papouasie Nouvelle-Guinée p 23Nisida, grandir en prison Île de Nisida p 23Un monde absent Aysèn p 24Derrière la carte-postale, Punta Cana République Dominicaine p 24 Traces sonores d’une écoute engagée Corse, Cuba p 24Un aller simple pour Mahoré Comores p 24As old as my tongue Île de Zanzibar p 25Main basse sur l’île d’Yeu Île d’Yeu p 25Fear Na Nolean Île de Tory p 25Un cœur qui Batz Île de Batz p 25A la recherche du thon perdu Île de Groix, Île d’Yeu p 25

Îles du PonantMémoires des îles Île d'Yeu, Île de Groix, Belle-Île p 26Le jeune homme et la mer Île d’Yeu p 26La mer et les jours Île de Sein p 26Groix, sortie de secours Île de Groix p 26Kanomp Groe, chantons Groix Île de Groix p 27Le cinéma des Familles, une aventure groisillonne Île de Groix p 27

Projections en plein airFDF/RMX Martinique p 28Projections concerts dans les villages p 28Le vieil homme et la mer Cuba p 28

Eric Régénermel, maire de Groix

La 10éme édition s’annonce. Elle est là : ambitieuse et un rien

nostalgique comme le coup d’œil du barreur par-dessus son épaule

cherchant à apercevoir un rivage déjà lointain.

Nous étions quelques-uns en 2001 à pousser cette barque sur des

eaux incertaines, cap sur les îles. De cette rencontre sont nées d’autres

rencontres et ces liens ont créé un tissu d’humanité dont personne ne

soupçonnait alors l’ampleur. Depuis, beaucoup ont embarqué, certains

ont suivi d’autres routes, l’équipage a grandi, gagné en expérience et

n’a rien perdu de sa foi.

Cette dixième escale porte le sacre du temps. Qui aurait pu

croire qu’une petite île d’un peu plus de deux mille habitants puisse

exprimer, année après année, l’esprit insulaire sous toutes ses formes ?

Au point de fédérer les îles du monde, d’Haïti à Madagascar, des

Marquises à Saint-Pierre et Miquelon ? Au point d’attirer, dans la

simplicité un public toujours plus nombreux et varié ? Au point de démontrer la richesse infinie

de la thématique îlienne dans le cinéma ? Au point d’être remarqué et relayé par les médias

nationaux ?

Budget acrobatique, bénévoles généreux et enthousiastes, noyau de passionnés aux

compétences multiples, cette alchimie improbable fonctionne depuis 10 ans. Ce sont ces femmes

et ces hommes qui, avec la magie des îles, ont fait le Festival de Groix. Et si le Festival a duré, c’est

qu’il ne s’est jamais écarté de son cap. Tour à tour exigeant, passionné ou joyeusement délirant,

il est resté fidèle aux valeurs humaines de l’insularité. Pourquoi vivre sur un caillou ? Telle est la

question! La réponse de l’îlien est immuable : pourquoi vivre ailleurs que sur un caillou ? Pourquoi

se priver de sa mer circulaire, de ses lumières pures comme l’enfance du monde ou de la beauté

inimitable de ses rivages ? Mais surtout : c’est le cœur qui parle ici. Voilà pourquoi je reste !

Il existe un lieu et un temps où ces choses-là sont dites, c’est le FIFIG. Gardons-le vivant

encore bien des années. Merci à son courageux équipage, passé, présent et futur !

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 76

A l'affiche, quinze documentaires en compétition et autant de regards sensibles portés sur les îlien(ne)s. A rebours des clichés, ces films nous

permettent d'aborder des réalités ou des imaginaires insulaires, proches ou lointains : Sicile, Cuba, Islande, Corse, Haïti, Madagascar...

Nos remerciementsA tous ceux sans qui ce Festival n’existerait pas...

Au ministère des Affaires EtrangèresAu ministère de la CultureAu ministère de l'OutremerAu Conseil régional de BretagneAu Conseil général du MorbihanA la Commune de l’île de GroixA la Communauté d’agglomération de Lorient

A Séché EnvironnementA la compagnie OcéaneA la FNAC Lorient

Aux services techniques de la commune de GroixA la Ville de LorientAux commerçants et artisans de l’île de GroixA Anita, Henri et Thomas d'ile-de-groix.info/blogA l’office du tourisme de GroixA Cap Lorient TourismeA la médiathèque de GroixA "Un livre, une île", Île-teatro et à toutes les associations culturelles de Groix

A l’équipe de Cin’étoileA Yves Galloud et Jean-Marc PiquetAu Cinéma des Familles, M. et Mme Perron

A l’ensemble de nos partenaires média : Arte Actions Culturelles, France Ô, France 3 Ouest, Radio France, Courrier International, Ulysse, Rue 89, Mondomix, Le Télégramme.

A toutes les réalisatrices, réalisateurs, et photographes dont les oeuvres sont présentées à GroixA Caroline, Erwann, Nicolas et tout l'équipage du festival de cinéma de DouarnenezA Gilbert Le Traon et à la Cinémathèque de BretagneA Sébastien BarrierAu Réseau HaIti CultureA Anne Lescot et au Collectif 2004 images HaïtiA Karol Gizolme et à l'association Gens de la CaraïbeA l'association Soleil d'HaïtiA Jean-Claude Fignolé, écrivain et maire des Abricots à HaïtiA Michel MontfortA Amnesty International France, à Colette David et Marie DanielAu Secours Populaire FrançaisA toutes les associations qui nous accompagnent

A Pierre-Philippe Jean de l'Association des Iles du PonantA l'association Hangar't de NizonA Rijasolo

A tous nos ami(e)s de l'île d'YeuA Paule Gouronc et Françoise Vilain pour leur ténacité et leur efficacité

Et surtout, et toujours, et encore... Merci à tous les bénévoles de Groix ou d’ailleurs !

Sept membres du jury,

Mehdi Lallaoui Un citoyen du monde engagé, défenseur de tous les colonisés, attaqué plusieurs fois par le front national. Un ami du festival et un réalisateur de documentaires forts sur le massacre de la grotte d'Ouvéa ou celui de Sétif.

Gilles Elie-Dit-Cosaque Réalisateur, photographe, graphiste... Gilles est un peu le "chouchou" de notre festival et de notre public. Nous donnons cette année un coup de projecteur sur trois de ses documentaires : Zétwal, Outre-Mer Outre-Tombe, et Ma Grena et Moi. Il nous offre de plus une autre facette de son talent avec Fort-de-France Remix, une surprise à découvrir en plein air dimanche soir.

Jean-François Pahun Présent dès 2001 comme réalisateur invité... Jean-François a intégré l'équipe de présélection du festival. Réalisateur et producteur de beaux documentaires, d'une profonde intelligence humaine et d'une pudeur extrême, nous sommes heureux de fêter nos 10 ans en sa compagnie.

KontinuasomCinéma des Familles jeudi 19 à 9h30

Réalisation : Óscar MartínezImages : David DomínguezSon : Álvaro Silva, Manuel RoblesMontage : Noemi García, Irene Cardona, Raquel Conde, Óscar Clemente Musique : PrinzecitoProduction : ASAD, Utopi , Animasur

Espagne / 2009 / 70’ / Tourné au Cap-Vert

Ce long-métrage documentaire, en langue créole, est un voyage à travers la musique capverdienne. Un signe d´identité fort pour les capverdiens de l´archipel et la diaspora. Les bénéfices engendrés par la production du film seront employés dans des projets de coopération de l’ONG ASAD au Cap-Vert et en Guinée-Bissau.

Madagascar, carnet de voyageCinéma des Familles jeudi 19 à 11h00

Réalisation, écriture : Bastien Dubois Images : Bastien DuboisSon : Cyrille LawerierMontage : Boubkar BenzabatProduction : Sacrebleu Productions

France / 2009 / 12’ / Animation / Tourné à MadagascarLa Famadihana, coutume malgache qui signifie retournement des morts, donne lieu à d’importantes festivités, à des danses et des sacrifices de zébus, mais démontre surtout l’importance du culte des anciens dans la société malgache. L’histoire est racontée en carnet de voyage, retraçant le parcours d’un voyageur occidental confronté à ces différentes coutumes. Les pages du carnet se tournent, et les dessins s’animent.

REQUECHO, MIL AÑOS DESPUÉS Cinéma des Familles jeudi 19 à 11h30

Réalisation : Humberto SacoImages, son : Humberto SacoMontage : Humberto Saco, Gianfranco Annichini, Roni TemocheMusique : Tito La RosaProduction : Accufilm

PÉROU / 2009 / 50’ / TOURNÉ SUR L'ÎLE DE LOS UROS (LAC TITICACA)Sur une île flottante entourée par les eaux froides du lac Titicaca, est implantée la ville de Los Uros. Le succès touristique de cette île a profondément bouleversé les coutumes de ceux qui vivent là depuis des siècles. Elle est aujourd’hui divisée. D’un côté, ceux qui se sont rapprochés de la ville de Puno pour recevoir les touristes, et de l’autre, ceux qui refusent le changement et continuent à vivre comme leurs ancêtres. Quelques personnes

âgées, devenues gardiens des traditions ancestrales, luttent contre l’Etat péruvien qui refuse de les reconnaître comme propriétaires de ce « territoire ».

Acqua in boccaCinéma des Familles jeudi 19 à 14h30

Réalisation, écriture : Pascale Thirode Images : Olivier Bertrand, Jean-Marc SelvaSon : Jean-François Mabire, Benoît Ouvrard, Frédéric SallesMontage : Anne Souriau, Catherine ZinsMusique : Pascal BibeauProduction : Atopic, 504 Production, les Films du soleil, France 3 Corse – Via Stella, TV Paese

France / 2009 / 85’ / Tourné en Corse" Accoster à Bastia, ville natale de ma mère, et en voiture, pénétrer la Corse, comme pénétrer une chair par intrusion, m’approcher de cet homme, son père, mort dans des conditions étranges à Ajaccio, en juillet 1944 et raconter un peu de la Corse autrement. Une expression corse traduit physiquement cette idée : «Acqua in bocca», l’eau dans la bouche, l’eau qui empêche de parler. » Pascale Thirode

Sylvaine Dampierre Réalisatrice guadeloupéenne, formatrice aux ateliers Varan, elle consacre une grande part de son travail à la question de l'identité. Nous avons programmé son dernier film en 2009 "Le pays à l'envers".

Véronique Pondaven La réalisatrice d'un des films symbole de notre festival et de l'insularité : "20 ans à Molène, jamais Molènais". Elle nous a aussi accompagné dans nos projec-tions au gré des Iles du Ponant.

Nantenaina Lova Jeune réalisateur malgache dont nous avons le plaisir de présenter deux oeuvres.

Patrice Gérard « Je fais des films engagés. J'ai un profond respect pour les gens qui survivent. Je suis du côté des petits. » Comme dans A d'Yeu Vat, véritable déclaration d'amour à l'île d'Yeu.

Du jeudi 19 au samedi 21 août au Cinéma des Familles

de 9h30 à 18h

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 98

Terre du feu, fille du ventCinéma des Familles jeudi 19 à 16h00

Réalisation : Bernard BoyerMusique : J.M RobertProduction : Bernard Boyer production

France / 2008 / 55’ / Tourné en PatagonieMónica Alvarado, première femme peintre en Terre de Feu, habite au coeur d’Ushuaïa dans une petite maison au bord d’une grande forêt. Celle-ci fut le lieu de vie de ses parents et de ses grands-parents émigrés du Chili, et avant eux, depuis des milliers d’années, par les indigènes Yaghans. Aussi s’acharne-t-elle à la défendre contre l’urbanisation galopante: son projet s’appelle Yatana. Passionnément attachée à cette Terre de Feu où elle puise force et inspiration, Mónica nous entraîne à sa suite dans l’île de Navarino, au Chili, puis au Cap Horn, vers les glaciers de la cordillère Darwin, dans les vastes estancias au Nord de la Terre de Feu, ou sur les plages du cap San Pablo, balayées par les tempêtes... Le célèbre écrivain chilien Francisco Coloane traduisait cela par ces mots : « Pour les hommes du bout du monde, le silence austral est la plus grande démonstration d’éloquence ».

God Bless IcelandCinéma des Familles vendredi 20 à 9h30

Réalisation : Helgi FelixsonÉcriture : Titti Johnson, Helgi FelixsonImages : Helgi FelixsonSon : Ingvar LunbergMontage : Steffi ThorsMusique : Hilmar ÖrnProduction : Felixfilm

Islande / 2009 / 100’ / Tourné en IslandeL’Islande fait la Une des journaux. Confronté à sa plus grave crise économique, le pays devient l’illustration de l’essor et du déclin du capitalisme mondial. En octobre 2008, trois grandes banques font faillite la même semaine et entraînent l’île-Etat dans une récession financière sans précédent. L’Islande est alors le premier pays développé à solliciter l’aide du FMI depuis 30 ans. Le 22

janvier, après des semaines de mouvements de protestation de plus en plus violents, le gouvernement démissionne et cède la place à Johanna Sigurdadottir, première femme Premier Ministre et ouvertement homosexuelle. Pendant près d’un an, le documentariste islandais Helgi Felixson a filmé ses compatriotes dans leur vie quotidienne. Au fil des étapes de la crise, il a suivi leurs états d’âme, entre stupeur, résignation ou envie d’exil. La fin du rêve islandais.

Reviens demainCinéma des Familles vendredi 20 à 11h30

Réalisation, écriture : André Iteanu, Eytan KaponImages, montage : Eytan KaponSon : André IteanuProduction : Luna Blue Film, Mouvement

France / 2009 / 68’ / Tourné en Papouasie Nouvelle-GuinéeAprès «Lettre aux morts» en 2002, André Iteanu, ethnologue et Eytan Kapon, cinéaste,

sont retournés en Papouasie Nouvelle-Guinée au village de Jajau, à l’occasion des élections parlementaires de 2007. Depuis l’indépendance du pays en 1975, les Orokaivas ont pris l’habitude de deviser sur ce que leur propose l’Occident : le christianisme, le développement, la démocratie... Cette dernière est un concept relativement nouveau dans la région et sa mise en œuvre pose de nombreux problèmes d’interprétation. Pourquoi vote-t-on ? Comment vote-t-on ? Le réalisateur et l’ethnologue sont pris à partie dans cette affaire et les gens du village leur demandent de soutenir «leur» candidat, de les aider à se dépêtrer des problèmes d’argent «qui leur coule entre les doigts», de les aider à lever la malédiction qui pèse sur eux, depuis que leurs ancêtres ont dévoré quelques missionnaires, autrefois.

Zanzibar Musical Club Cinéma des Familles vendredi 20 à 14h30

Réalisation, écriture : Philippe Gasnier, Patrice NezanImages : Samuel DravetSon : François WaledischMontage: Tatjana Jankovic, Nicolas JolyMusique : Zein l’Abdin, Makame Faki, Bi Kidude, Amina & Culture Musical ClubProduction : Les Films du Présent

France - Allemagne / 2009 / 85’ / Tourné à ZanzibarÉtape sur l’ancienne route des épices, l’archipel situé en face des côtes de la Tanzanie accueille depuis toujours les influences de plusieurs continents. « Zanzibar Musical Club » est une invitation à explorer une culture millénaire où les traditions se transmettent en musique ; à pénétrer une réalité musulmane où la musique est le lien social par excellence ; à découvrir un monde nourri de tonalités arabes, de rythmes latins, de mélodies indiennes et de percussions africaines.

Via Via ! Circulez !Cinéma des Familles vendredi 20 à 16h15

Réalisation, écriture : Dorine BrunImages : Armel HostiouSon : Francesco De MarcoMontage : Silvia Dal FerroMusique : Christian PaccoudProduction : Point du Jour, France 3 Corse – Via Stella

France / 2009 / 52’ / Tourné en Sicile« Via, via ! » c’est avec ces mots que les voituriers font circuler les automobilistes à Palerme. Ces parcheggiatori font partie du décor et chacun d’entre eux règne sur une des places du centre historique de la capitale sicilienne. Apparemment illégaux, ils laissent le profane perplexe : Qui sont ces hommes ? Comment sont-ils payés ? Pour qui travaillent-ils ? C’est avec ce questionnement naïf que Dorine Brun est allée à la rencontre de chacun d’entre eux. En s’obstinant à mettre au jour leur raison d’être, leur travail, leur mode de vie, leurs rapports avec les usagers et les autorités, ce film nous fait découvrir la société sicilienne et ses contradictions : un système où la règle pour survivre est d’inventer sa propre loi. Dans ce pays du silence, la parole est difficile mais possible, surtout si elle est théâtrale. Celle des voituriers est toujours haute en couleur, mais ce masque du spectacle les protège aussi des révélations qu’ils font. Dans cette succession de portraits, vivants, humains, truculents, se compose un tableau de la Sicile en proie aux maux que tout le monde connaît mais sur lesquels personne n’ose mettre les mots qui fâchent.

El futuro es hoyCinéma des Familles vendredi 20 à 17h30

Réalisation, écriture : Sandra GómezImages : Adrián MelisSon : Albán HenríquezMusique : Chlover, Pupi y su compañeroProduction : Peacock Film

Cuba / 2009 / 35’ / Tourné à Cuba

Tourné entre 2006 et 2008, ce documentaire s’attache moins à évoquer un sujet précis qu’à évoluer autour d’un thème : la vie à la Havane, une attente diffuse. Sept personnes se confient, se complétant et se contredisant mutuellement. Toutes, d’une manière ou d’une autre, ont un lien avec le Malecón, la voie littorale de la Havane, l’endroit où la ville s’ouvre sur l’horizon.Le court métrage documentaire de 35 minutes, «El futuro es hoy» de la réalisatrice cubaine vivant en Suisse Sandra Gómez, a remporté le Prix Signis lors de la 8e Muestra de Nuevos Realizadores de La Havane à Cuba.

Roger Pellerin, là où l’on s’arrête en passantCinéma des Familles samedi 21 à 9h30

Réalisation, écriture : Patrick PellegrinoImages : Patrick PellegrinoSon : Christine Lebel, Cédric Corbeil, Jérémie Monderie-LaroucheMontage : Andrea HenriquezProduction : InformAction Films

Canada / 2009 / 80’ / Tourné sur l'île de Nepawa (Québec)Roger Pelerin est un artiste brillant qui a quitté la ville pour le bout du monde, l’île Nepawa, au fin fond de l’Abitibi au Québec, afin de vivre une vie singulière et créer sans se travestir, ni se perdre. Sur quatre saisons, Patrick Pellegrino l’observe dans son

minutieux travail d’atelier créer son oeuvre maîtresse : un magnifique livre d’estampes mettant en relief la petite histoire de son île perdue, ses gens simples mais vrais, et la nature, qui l’inspirent profondément. Au quotidien, on découvre ses échanges, à la fois drôles et candides, avec les insulaires. On rencontre aussi Ti-Loup, sa compagne, un personnage haut en couleur qui tente à la fois de se libérer de son problème d’alcool et de se démarquer, elle aussi, en tant qu’artiste.

La dérive douce d’un enfant de Petit-GoâveCinéma des Familles samedi 21 à 11h15

Réalisation, écriture: Pedro RuizImages : Pedro Ruiz, Etienne Michaud-Ste-Marie Son : Pablo VillegasMontage : Marc Thomas-Dupuis, Pedro RuizMusique : David Blais, Willow Ruthefor, Patrick GodfreyProduction : Faits Divers Média

Canada / 2010 / 84’ / Tourné à HaïtiPour souligner les 25 ans de son premier roman « Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer », un documentaire retrace le parcours de Dany Lafferière, voyage intime de l’un des écrivains les plus originaux des dernières décennies.Connu pour sa détermination, sa force, son honnêteté parfois brutale et inconfortable, son regard lucide, Dany Laferrière est un homme assoiffé de littérature, amoureux de la vie. Dans ce film, on l’accompagne dans une douzaine de villes dont Montréal, Paris, New York, Port-au-Prince jusqu’au mythique village de pêcheurs, Petit-Goâve. La promenade en Haïti, pays de contrastes où un bonheur sensuel côtoie une violence anarchique, nous mène à une réflexion sur le pays de son enfance et celui d’aujourd’hui, principale source de son inspiration, et sur l’exil. Plus qu’un voyage physique, ce voyage cinématique fascinant nous plonge dans l’imagination déchaînée de l’auteur.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 1110

La radio libre - Nantes 95.7 Mhz

Le premier rastaCinéma des Familles samedi 21 à 14h30

Réalisation : Hélène Lee Production : Kidam

France / 2010 / 60’/ Tourné en JamaïqueQui sont les rastas ? Comment une poignée de Jamaïcains illettrés, à peine sortis de l’esclavage, a-t-elle eu dans les années vingt la révélation de la divinité d’Hailé Sélassié, et fondé le mouvement mystique le plus populaire du XXe siècle ?C’est l’étonnante histoire de Leonard Percival Howell et, autour de lui, des premiers rastas. Il s’agit d’abord d’un voyage sur les traces de Howell, à travers la Caraïbe, sur les chantiers de Panama et dans le New York de Marcus Garvey et de la Harlem Renaissance. Au retour en Jamaïque, les débuts du mouvement sont marqués par les persécutions policières. Incarcéré, bafoué, enfermé comme fou, Leonard Howell alias le Gong, ressort inébranlé de ces épreuves. Son charisme illumine le Pinnacle, la première communauté rasta, qui compte jusqu’à quatre mille cinq cents membres et devient la première entreprise industrielle de production de marijuana. Mais, dès la fin des années 1950, la communauté est contrainte de s’éparpiller, disséminant l’enseignement rasta dans tous les ghettos de l’île. Un jeune chanteur du nom de Bob Marley adopte le surnom du leader « Tuff Gong » et son message. Le reggae est prêt à exploser. Au-delà des clichés rastas, joint, reggae et locks, Hélène Lee - réalisatrice, journaliste et critique musicale - donne une vision inédite

d’un mouvement aux racines complexes. L’itinéraire exceptionnel d’un homme grâce auquel un peuple d’esclaves a réappris la fierté et imposé sa culture au monde.

Khaninikula Cinéma des Familles samedi 21 à 16h30

Réalisation : Cyrille BenhamouProduction : Digamé Productions, Le Snark

France / 2010 / 52’ / Tourné dans les îles Trobriand (Papouasie Nouvelle-Guinée)Tolobuwa, chef du village d’Oluvilei sur les îles Trobriand, s’entretient avec son fils Topiki sur

un jeu de ficelle qui met en scène des pierres magiques. Pourquoi ces pierres disparaissent et réapparaissent-elles ? Où vont-elles ? Tel un conte emprunt de croyances, de poésie et de mystère, ce film évoque en trois journées le quotidien du village d’Oluvilei. Ses habitants sont experts en jeu de ficelle, le khaninikula, et semblent liés au destin de pierres qui dictent leur loi. Il témoigne de l’identité d’un village reculé des îles Trobriand, au large de la côte est de la Papouasie Nouvelle-Guinée, dont les traces du passé et la réalité du présent se conjuguent dans la pratique d’un jeu de ficelle.

Paroles d’intérieur Cinéma des Familles samedi 21 à 17h15

Réalisation, production : Christian Foret, Alain Agat

France / 2009 / 52’ / Tourné en MartiniqueCe film documentaire porte un autre regard sur les mouvements de grève qui ont marqué la Martinique en février 2009. Dans une maison du village des Anses d’Arlet, des amis réunis autour de la table débattent et confrontent leur point de vue, sans animosité et avec cette manière de dire qui les caractérise.

Depuis 2001, nous avons accueilli nombre de cultures insulaires, et des amitiés fortes se sont nouées entre îliens, entre Groisillon(ne)s et

Marquisiens, Cap Verdiens, Saint-Pierrais, Miquelonnais, Cubains, Kanaks, Malgaches, Haïtiens... Une trentaine de documentaires et de fictions,

souvent inédits, en provenance de nos îles « soeurs » nous permettent d'approcher leurs cultures et leurs cinémas... Toujours autour du thème

"vivre ensemble" sur une île, et en privilégiant les regards humains.

DOCUMENTAIRES

Chronique d’une catastrophe annoncée Sous chapiteau jeudi 19 à 18h30

Réalisation : Arnold AntoninImages, montage : Kharmeliaud Moïse Son : Mathieu PainvierMusique : Joel Widmaier, Raoul Denis, Junior, Dukens Princivil

Production : Centre Pétion Bolivar, FOKAL

Haïti / 2010 / 18’ / Tourné à HaïtiLe 12 janvier 2010 un tremblement de terre de magnitude 7.3 frappe le département de l’Ouest de la République d’Haïti. Le film en 20 minutes documente le drame,

le courage et la beauté du peuple haïtien, la solidarité internationale et s’interroge sur les responsabilités et les négligences qui ont conduit à cette apocalypse, dont la venue imminente avait été annoncée depuis plusieurs années. Un document témoignage fort d’un réalisateur haïtien engagé, qui malgré le constat d’un état des lieux horrible, croit encore à l’ultime éblouissement de son pays martyr.

The AgronomistCinéma des Familles jeudi 19 à 20h30

Réalisation: Jonathan DemmeImages : Jonathan Demme, Peter Saraf, Bevin McNamara

Son : Nicholas RenbeckMontage : Bevin McNamara, Lizi Gelber

Musique : Wyclef JeanProduction : Jonathan Demme, Daniel Wolff, Peter

Saraf, Bevin McNamara

Haïti - EU / 2004 / 85’ / Tourné à Haïti3 avril 2000, la veille des élections, une rafale claque et Jean Dominique,

directeur de Radio Haïti Inter tombe, assas-siné par les hommes de main du Président Aristide. Sa femme Michelle Montas prend le relais pour que la liberté de la presse survive ; deux ans plus tard, elle doit quitter Haïti, vic-time à son tour d’un attentat dans lequel son garde du corps est tué. C’est la vie d’un être d’exception, Jean Dominique, que raconte « The Agronomist ». Un documentaire poi-gnant de Jonathan Demme qui se penche sur la difficulté d’informer dans un pays troublé et meurtri par des années de dictatures et de luttes incessantes.

Haïti

Ecoutez l'air du pays sur les France Bleu de l'Ouest

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 1312

ArchipelsArchipels s'associe une nouvelle fois au Festival du Film Insulaire. Cet espace dédié au documentaire est conçu comme un univers de réflexions et d’histoires sur les gens d’Outre-mer confrontés aux défis de la vie de tous les jours. Cette émission hebdomadaire met en avant des documentaires sur le vécu pour dépasser l’aspect carte postale que peuvent avoir d’autres émissions. Diffusée sur les Télés-Pays de RFO, sur France Ô, et sur TV 5.

Le profit et rien d’autre Port Lay 2 jeudi 19 à 9h30Réalisation : Raoul Peck Images : Jean-Pierre Grasset, Kirsten Johnson, Jacques Besse

Son : Dimitri MedardMontage : Fabrice Salinie, Raoul PeckProduction : JBA Production, Arte, RTBF

Haïti - France - Belgique / 2000 / 57’ / Tourné à Haïti« Je viens d’un pays où les chiffres ne veulent plus rien dire. Bill Gates pèse 90 milliards d’euros, soit le PNB d’Haïti pour les 30 ans à venir… Il y a des pays où les pauvres vendent leurs organes au plus offrant, où on vend ses enfants, parfois son vote. Et puis d’autres où on monnaye sa conscience selon le cours de la bourse. Qui a dit que l’économie était au service de l’homme? Je viens d’un pays qui techniquement n’existe pas. Comme les 2/3 d’une planète vendue pour une poignée de dollars». De Port-à-Piment, petit village haïtien, Raoul Peck lance dans « Le profit et rien d’autre » une réflexion sur la notion de profit à l’heure de la mondialisation.

Les illuminations de Madame Nerval Cinéma des Familles jeudi 19 à 18h00

Réalisation : Charles Najman, Emmanuelle HonorinImages : Pierre NovionSon : Richard FlemmingMontage : Nadia Ben RachidProduction : ADR Productions, Arte

Haïti - France / 1999 / 80’ / Tourné à HaïtiDans la ville haïtienne de Jacmel, Madame Nerval est la plus célèbre mambo - le nom créole que l’on donne aux prêtresses vaudou. Avec un petit groupe d’initiés, elle vénère les dieux de ses ancêtres et officie dans un temple où ont lieu diverses célébrations. Le film nous livre ici le portrait d’un personnage haut en couleurs et fait une incursion dans le quotidien d’un peuple. Pour les démunis de l’île la plus pauvre des Amériques, le vaudou est, en effet, bien plus qu’une croyance ancestrale ou une conception magique du monde. C’est aussi une façon d’exister et de survivre au quotidien face à un destin qui s’acharne à les condamner.

Haïti, le pays du dehorsPort Lay 1 jeudi 19 à 14h30Réalisation : Evelyne Garcia JoussetProduction : Esprit du Monde Production

France / 2010 / 52’ / Tourné à HaïtiLe pays du dehors, c’est ainsi que l’on définit traditionnellement, en Haïti, la population rurale. Au fil du temps, c’est le pays tout entier qui s’est mis en dehors. Dirigé par des gouvernements répressifs, irresponsables et corrompus, il a vu fuir des milliers de personnes. La première République noire de l’Histoire n’en finit pas de tanguer entre désespoir et espoir. Entre ceux qui ont réussi à partir, ceux qui restent parce qu’ils n’ont pas

pu partir, et ceux qui restent par résignation, une chose en commun : le sentiment de n’appartenir à aucun pays. Cinq mois avant le terrible séisme qui a ravagé Port-Au-Prince et sa région, le 12 janvier 2010, Evelyne Garcia Jousset a tourné ce documentaire sur le sentiment d’exil intérieur, compagnon trop fidèle d’une vie déjà chaotique.

Des hommes et des dieuxPort Lay 2 jeudi 19 à 11h00

Réalisation : Anne Lescot, Laurence MagloireÉcriture : Anne LescotImages : Jean-François Chalut, Anne Lescot, Laurence Magloire

Montage : Rachèle Magloire, Laurence MagloireMusique : traditionnelle vodou, Turgot ThéodatProduction : Digital LM Film Productions

Haïti / 2002 / 52’ / Tourné à HaïtiCe documentaire de caractère ethnographique décrit un certain groupe d’individus: les homosexuels et travestis, dans un contexte donné, le vaudou. La mise en relation de ces deux mondes nous conduit dans un univers symbolique particulier, où les non-dits de la société civile donnent à s’exprimer, parfois dans la plus grande extraversion et théâtralité, parfois avec une émotion profonde. Une émotion reflétant la quête de sens et de reconnaissance d’individus marginalisés dans un pays où l’évocation de l’homosexualité, et qui plus est du travestissement, reste encore tabou.Le vaudou devient alors un espace libérateur, d’expression où chacun, quelle que soit son orientation sexuelle, peut trouver protection et réconfort. Grâce à des personnages sensibles et attachants, le spectateur progresse peu à peu dans un monde spirituel complexe et fascinant.

FICTIONS

Âme NoirePlein air Port Lay mardi 17 à 22h30

Réalisation, scénario: Martine ChartrandImages, montage, son : Fernand BélangerMusique : Oliver Jones, Lilison T.S CordeiroProduction : Office National du Film du Canada

Haïti - Canada / 2000 / 10’ / AnimationCe film d’animation convie le spectateur à une plongée au coeur de la culture noire, à un rapide et exaltant voyage à travers les lieux qui ont marqué l’Histoire de ces peuples. Le récit que transmet une vieille dame à son petit-fils fait défiler sous nos yeux une succession de tableaux peints directement sous la caméra. L’enfant marche dans les traces de ses ancêtres pharaons ; il entend, sous le baobab, le griot chanter les exploits des rois. Puis, à l’appel des percussions annonçant le commerce triangulaire de l’esclavage, il vogue d’exil en exil, des Antilles aux neiges des Amériques. Sur les chemins du temps, le garçon côtoie au Canada des esclaves et des fugitifs. Il connaît les luttes pour la liberté et les contributions historiques des communautés noires. Dans ce tourbillon de lumières et de couleurs, la grand-mère lui lègue le grand rêve de Martin Luther King : un espoir que tous les êtres humains vivent la liberté, l’égalité dans la fraternité. La cinéaste québécoise d’origine haïtienne, Martine Chartrand, signe avec « Âme Noire » un film poétique sur la mémoire ; une suite d’évocations qui prend forme par le métissage des rythmes vibrants des danseurs Boütz, de la musique africaine envoûtante de Lilison T.S. Cordeiro, de la magnifique

voix de Ranee Lee entourée de chanteurs gospels et des compositions musicales du maître du jazz montréalais, Oliver Jones.

Royal Bonbon Cinéma des Familles jeudi 19 à 22h30Réalisation, scénario: Charles NajmanImages : Josée DeshaiesSon : Louis GignacMontage : Lise BeaulieuMusique : Jean-François PauvrosProduction : Les Films du Requin, Les Films de l’Isle

Haïti - France - Canada / 2002 / 85’ / Tourné à HaïtiAvec Dominique Batraville, Erol Josué.Un homme misérable vagabonde dans les rues du Cap-Haïtien en rêvant à son royaume imaginaire. Il se prend pour le roi Christophe, le premier souverain du Nouveau Monde, ancien esclave et libérateur d’Haïti en 1804. Chassé de la ville, le «roi Chacha», comme on le surnomme, se réfugie dans les ruines grandioses du château Sans-Souci en compagnie du jeune orphelin Timothée, un gamin des rues qu’il a pris sous son aile. Ignorant les railleries, il reconstitue une «cour» de pacotille et règne par l’absurde. Bientôt seul, abandonné de tous, le roi devient fou tandis que Timothée trouvera une réponse à sa quête paternelle.Royal Bonbon, qui questionne dans un style baroque les rapports ambigus que la République d’Haïti entretient avec son histoire, a obtenu le Prix Jean Vigo 2002.

Moloch Tropical Port Lay 1 jeudi 19 à 16h00

Réalisation : Raoul Peck Scénario: Raoul Peck, Jean-René Lemoine Images : Eric GuichardSon : Eric Boisteau, François GroultMontage : Martine BarraqueMusique : Alexei AguiProduction : Velvet Film, Arte

Haïti - France / 2009 / 107’ / Tourné à HaïtiAvec Zinedine Soualem, Sonia Rolland.Moloch Tropical raconte les dernières vingt-quatre heures d’un pouvoir avant sa chute. Dans le huis clos d’un palais forteresse niché au sommet d’une montagne, le «président» élu démocratiquement entouré de ses proches collaborateurs, se prépare pour une soirée

de gala commémoratif où seront présents dignitaires et chefs d’états étrangers. Mais au matin, il se réveille pour découvrir que le pays est en révolte. Des barricades s’élèvent. La situation va déraper dans une folie burlesque, tragique et loufoque. Toujours entouré de son équipe rapprochée, le Président décide de donner une leçon aux manifestants et de lâcher sur eux sa milice privée : une cohorte de brutes vêtues de noir, les « Moloch ». À travers ce film, Raoul Peck se livre à une nouvelle réflexion sur le pouvoir, ses tentations et ses dérives.Cette fable satirico-politique a été intégralement tournée dans le Nord d’Haïti avec pour décor unique le monument le plus emblématique d’Haïti, la Citadelle Laferrière.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 1514

la Guadeloupe, John-Paul Lepers et son équipe sont partis à la rencontre des Guadeloupéens, encore traumatisés par les 44 jours de grève. Ils constatent une situation encore bloquée, et plus compliquée que prévue. Au-delà du système économique de «profitation» et du clivage Noirs-Blancs dénoncé par Elie Domota, le leader du LKP, les reporters découvrent un malaise général. Noirs, blancs, métis, chabins et becquets sont héritiers mais aussi victimes du passé et de leurs ancêtres, car le racisme persiste, du nég’noir au Guadeloupéen trop blanc. Si la Guadeloupe n’est plus une colonie depuis 1946, date à laquelle elle devient un département, il apparaît que le processus de décolonisation n’est pas fait dans les mentalités. Faute de débat, les Guadeloupéens ont refoulé cette période difficile de la colonisation. En témoignent ces cimetières d’esclaves oubliés de tous, sur les plages fréquentées aujourd’hui par les touristes. La loi qui oblige à bloquer les travaux en cas de découverte archéologique n’étant pas appliquée en Guadeloupe, le sable d’une de ces plages a été utilisé pour la construction de l’aéroport de Pointe à Pitre, et ce dans l’indifférence générale. Encore plus choquant, cette piscine d’un célèbre club de vacances, creusée au beau milieu d’un ancien cimetière d’esclaves… Dans ces conditions d’amnésie collective, comment parvenir à une maturité dans les rapports sociaux ? Avec des historiens, des scientifiques, des enseignants et des politiques, tous conscients de ces blocages, John Paul Lepers cherche à explorer les voies de la résilience, dans ce petit bout de France trop souvent oublié par la Métropole.

Le pays à l’envers

Port Lay 1 jeudi 19 à 11h00Réalisation, écriture : Sylvaine DampierreImages : Renaud PersonnazSon : Myriam RenéMontage : Sophie ReiterMusique : Laurent de WildeProduction : Atlan Films, Yumi Productions

Guadeloupe / 2008 / 100’ / Tourné en GuadeloupeDe retour dans l’île que son père a quittée 50 ans plus tôt, la cinéaste remonte le cours du temps pour retracer l’histoire de son nom. Au fil de ce voyage initiatique sur les terres

FICTIONLa femme qui passePort Lay 2 jeudi 19 à 16h00

Réalisation : Véronique KanorProduction : Palaviré Productions

Guadeloupe - Martinique / 2009 / 19’ / Tourné en GuadeloupeBazile vit reclus dans un cimetière guadeloupéen, près de son épouse défunte à qui il écrit des lettres d’amour. Chaque jour, une vieille dame passe. Le temps se déroule entre rêveries, lectures de romans-photos et discussions. Mais un jour, Marie-Ange ne vient pas au rendez-vous. Le vent se lève et le vieil homme attend.

DOCUMENTAIRESContes de cyclones en septembre Port Lay 2 jeudi 19 à 18h15

Réalisation, écriture : Christiane Succab-GoldmanImages : Pierre BoffetySon : Michel FaureMontage : Charlotte BoigeolProduction : KS Vision

Guadeloupe / 1991 / 65’ / Tourné en GuadeloupeLe 16 septembre 1989, le cyclone Hugo, le plus violent de l’histoire des Antilles, s’abat sur la Guadeloupe. Deux ans plus tard, la caméra de Christiane Succab-Goldman déambule dans les mémoires et propose une étrange balade en images, au cœur des mille et une histoires, graves ou comiques, que les Guadeloupéens racontent sur eux-mêmes et sur leur île. Au travers de portraits attachants, se livrent la sagesse et la philosophie de ce peuple face aux déferlements d’une nature violente et généreuse. Le film retrace, illustré d’images d’archives, les grandes catastrophes naturelles qui secouèrent la vie des Guadeloupéens : le cyclone de 1928 annoncé par des roulements

de tambour, une éruption volcanique et sa pluie de cendres chaudes, le cyclone Hugo, capricieux, qui a changé de route pour venir dévaster l’île... En évoquant ces événements souvent tragiques, les habitants donnent libre cours à leurs talents de conteurs. Les récits en créole sont imagés, avec gestes et paroles, les réactions, surprenantes et candides, mais derrière l’humour, on perçoit une Guadeloupe écartelée par les clivages ethniques, ébranlée par les revendications indépendantistes. Paysages et portraits de personnages font la richesse de ce documentaire. Une leçon de vie et de choses.

Doubout Port Lay 2 jeudi 19 à 14h30Réalisation, écriture: Rodney PassaveSon : Benjamin DelyMontage : Rodney PassaveProduction : Oxygèn Prod

Guadeloupe / 2010 / 58’ / Tourné en Guadeloupe« Doubout » (debout en créole), c’est la tentative d’un jeune guadeloupéen d’expliquer aux hexagonaux la grève qui s’est déroulée en Guadeloupe de janvier à février 2009. « Doubout » débute au décès du syndicaliste Jacques Bino. Cet évènement ravive les mémoires : dans la foule, le massacre des ouvriers de mai 1967 est sur toutes les lèvres. Le réalisateur part à la rencontre du créateur de l’UGTG (syndicat d’où est issu Elie Domota, porte-parole du LKP) créée suite aux évènements de 1967. À travers cette rencontre et celle de témoins et d’historiens, le réalisateur va expliquer tout le mythe qui s’est créé autour de la personnalité d’Elie Domota. Le film va s’attacher à démontrer que la grève est avant tout un moment populaire et non une manipulation syndicaliste. « Doubout »

c’est surtout l’histoire d’un peuple qui se réveille et qui tente «enfin» d’avancer.Le documentaire est rythmé au son du Gwo Ka (musique traditionnelle) ; les chants créés en l’honneur du mouvement renforcent ses propos. Toutes les questions sont abordées : idées reçues, violence, colère, indépendance, racisme...

BarèPort Lay 2 jeudi 19 à 16h30Réalisation, écriture : Véronique KanorImages, son, montage : Véronique KanorProduction : La Noiraude et Compagnie

Guadeloupe - Martinique / 2009 / 22’ / Tourné en MartiniqueLa grande grève générale de 2009 qui mobilisa (ou immobilisa) les Antilles pendant plus d’un mois. Plongée en apnée dans l’univers des poseurs de piquets de grève de part et d’autres de la «frontière», les gens expriment leur vision de la Martinique et de la grève.

La Guadeloupe, une colonie française ?Port Lay 2 jeudi 19 à 17h00

Réalisation: John Paul LepersEnquête : Jonathan Halimi Images : Matthieu MartinMontage : Samïn BelhadjProduction : On y va média, La Télé Libre

France / 2010 / 52’ / Tourné en GuadeloupeUn an après les évènements qui ont paralysé

d’enfance de son père, son enquête nous transporte jusqu’à l’époque de l’esclavage. Aux archives, dans les jardins créoles ou les ruines des usines à sucre, se croisent les chemins d’une mémoire vivante, se dessine la vision d’un pays où les récits, les corps, les musiques, parlent avec force d’une histoire qui résonne encore. Le film se compose comme un jardin créole, dans le foisonnement des images et des récits ; il s’attache à la terre, entremêle repères intimes et mémoire collective, déchiffre les traces contemporaines de l’esclavage, voire du colonialisme en général. Au détour de la Guadeloupe d’aujourd’hui, il tend un miroir à la France dite métropolitaine : il part à la recherche de l’envers du pays.

Ma grena et moi Plein air Port Lay vendredi 20 à 22h00Réalisation, écriture : Gilles Elie-dit-CosaqueMusique : François CausseProduction : La Maison Garage, RFO

France - Guadeloupe / 2004 / 52’ / Tourné en GuadeloupeLa Grena est le surnom donné aux Antilles à la mythique mobylette de Motobécane. Elle y a eu un tel impact qu’à une époque on pouvait dire qu’elle faisait office de baromètre social. La Grena est arrivée en Guadeloupe dans les années 60. Certains la considèrent comme leur fille, comme leur femme, d’autres comme un âne qui porte tout ce qu’on lui met dessus… Chacun y va de son

anecdote liée à sa mobylette. Cela peut-être un trajet, la manière dont elle a influé sur sa vie (travail, rencontre etc), le pourquoi d’un aménagement particulier… «Ma grena’ et moi» est le portrait des derniers irréductibles qui la chevauchent encore et, au-delà de ça, un instantané de la société Guadeloupéenne.Le film a été accompagné d’une exposition et d’un livre ; un travail photographique et un film documentaire qui se répondent et se complètent. En 2004, le film a obtenu une mention au Festival Vue d’Afrique à Montréal et a été sélectionné aux Escales Documentaires de la Rochelle.

Outre-Mer, Outre-Tombe Port Lay 1 jeudi 19 à 9h30

Réalisation, écriture : Gilles Elie-dit-CosaqueProduction : La Maison Garage, RFO

France - Guadeloupe / 2006 / 52’ / Tourné en GuadeloupeAux Antilles, plus qu’en métropole, la mort n’est pas seulement synonyme de tristesse. Elle s’inscrit dans le processus de la vie et est célébrée dans la joie, pour honorer les disparus dans leur voyage. « Outre-mer, Outre-tombe » revisite les cérémonies funéraires aux Antilles et, par là, dresse un portrait décalé d’une société créole en mutation. Et cela avec un oeil neuf, un peu de légèreté et d’humour transcendant ainsi la gravité du sujet. C’est l’attitude devant la mort, la création des rites funéraires qui, selon les paléontologues, ont réellement marqué l’entrée de l’animal homme dans l’humanité. Ces rites sont extrêmement révélateurs d’une société, notamment aux Antilles, où ils ont une importance capitale. Traditions, religions et superstitions héritées des campagnes françaises, d’Afrique et d’Inde se mêlent dans ce film sur le rapport à la mort des Antillais.

Zétwal Plein air Port Lay jeudi 19 à 22h00Réalisation, écriture : Gilles Elie-dit-Cosaque Production : La Maison Garage, RFO

France - Martinique / 2009 / 52’ / Tourné en MartiniqueC’est en effectuant des repérages pour un nouveau film documentaire sur l’univers des combats de coqs aux Antilles que Gilles Elie-dit-Cosaque a rencontré Hugues Saint-Rose, éleveur de coqs de combat : «M’étonnant que

tous ses volatiles portent un nom d’astronaute, il me répondit que c’était en hommage à son frère Robert Saint-Rose, l’homme qui aurait dû être le premier français dans l’espace». L’éleveur de coqs

remet au réalisateur ses archives familiales: un cahier jauni par le temps rempli de notes et de coupures de presse ainsi que quelques bobines de films super-8 où figurent un homme et une fusée. Gilles Elie-dit-Cosaque entame alors des recherches aux Archives Départementales de la Martinique qui finissent de le convaincre. « Zétwal » (étoile en créole) revient sur le destin de Robert Sainte-Rose, grand admirateur d’Aimé Césaire, disparu mystérieusement après sa tentative de départ et, au-delà, dresse le portrait d’un homme, d’un rêve et de la société martiniquaise du milieu des années 70.

Guadeloupe

recherche de l’envers du pays.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 1716

CubaMadagascarDOCUMENTAIRES

Mahaleo Cinéma des Familles mercredi 18 à 21h30

Réalisation : Paes, Rajaonarivelo Écriture : César et Marie-Clémence Paes, Raymond Rajaonarivelo

Images : César Paes, Raymond RajaonariveloSon : Eric Bouillon, Bruno Hoff-Blanc, Andry RanoarivonyMontage : Agnès Contensou Musique : MahaleoProduction : Laterit Productions, Cobra Films, Arte, RTBF

France - Madagascar / 2005 / 102’ / Tourné à MadagascarEn Malgache «Mahaleo» signifie libre, indépendant et autonome. Les sept musiciens du groupe ont toujours refusé le show-business malgré trente ans de succès, et ont choisi de s’engager dans le développement de leur pays. Ces précurseurs du blues malgache sont aussi médecin, chirurgiens, agriculteur, sociologue ou député... Les chansons des Mahaleo ont été le levain du soulèvement de 1972 qui a provoqué la chute du régime néo-colonial à Madagascar. Aujourd’hui elles continuent de bercer la vie des Malgaches. Guidé par la force et l’émotion de leurs chansons, le film est un portrait de Madagascar aujourd’hui.

Angano… Angano… nouvelles de Madagascar Port Lay 1 mercredi 18 à 16h00 Réalisation, écriture : Marie-Clémence et César PaesImages, montage : César Paes Son : Raoul FruhaufMusique : Carson Production : Laterit Productions

France - Madagascar / 1989 / 63’ / Tourné à MadagascarÀ Madagascar, les légendes des anciens racontent l’histoire de l’île. Les contes, «c’est l’héritage des oreilles»... Ce film reflète la tradition orale de l’île. Contes et légendes expliquent le passé, la cosmogonie malgache :

comment fut créée la Terre, puis l’homme, comment la fille du dieu du ciel est devenue la compagne de l’homme et lui a appris la culture du riz. Les contes sont l’unique histoire du pays. L’autre, officielle, écrite, imposée par la France, commençait par «Nos ancêtres les Gaulois...» Ils expliquent aussi des coutumes d’aujourd’hui qui peuvent paraître étranges : ainsi les morts que l’on exhume avant de les envelopper à nouveau dans des linceuls de soie. L’ensemble des récits rassemblés par Marie-Clémence et César Paes est teinté de tendresse et d’humour. Imprégnés d’une poésie simple, ils semblent venir du fond des âges. Une invitation au voyage...Grand Prix du 30e Festival dei popoli à Florence, Italie ; Prix des Bibliothèques du Cinéma du Réel, Paris ; Mention Spéciale au Festival Vues d’Afrique de Montréal, Canada

Madagascar, 7 mois de chaos Cinéma des Familles mercredi 18 à 16h30Réalisation, écriture : Gaël MocaërProduction : Beta Productions, C’est à voir, France Ô

France - Madagascar / 2002 / 52’ / Tourné à MadagascarEntre décembre 2001 et juillet 2002, Madagascar dérive lentement vers la guerre civile et connaît l’une des plus graves crises de son histoire. À l’origine de cette crise, les fraudes électorales organisées par le président sortant Didier Ratsiraka et dénoncées par Marc Ravalomanana, candidat à la présidence de la République. Marc Ravalomanana, maire de la capitale Antananarivo et illustre inconnu sur la scène politique internationale, demande

la transparence et la vérité des urnes. Soutenu et poussé par une foule déterminée à obtenir le changement, il s’auto proclame président, forme son gouvernement et installe ses ministres dans les bureaux de l’ancien régime avec la bénédiction de l’église locale, très influente sur l’île. De son côté, Didier Ratsiraka dénonce un coup d’Etat. Il décrète la loi martiale sur Antananarivo et installe des barrages anti-économiques sur les principaux axes routiers du pays afin d’asphyxier la capitale. Ses milices tiennent les barrages et en profitent pour racketter. Face aux menaces, Marc Ravalomanana érige quant à lui des barrages de sécurité dans les principales villes tenues par ses partisans. L’Île Rouge change de visage. La tension monte et les affrontements entre partisans des deux camps deviennent inévitables.

Mada, debout de terre et d’eau Port Lay 1 mercredi 18 à 14h30Réalisation : Paul BloasMontage : Emmanuel Le Floc’hMusique : Noir DésirProduction : Paul Bloas, Jean Lamoot, Morgane Production

France - Madagascar / 2003 / 52’ / Tourné à MadagascarPaul Bloas est artiste peintre. Il colle ses géants de papier sur les murs de France et à l’étranger depuis vingt ans. Il nous fait passer clandestinement les frontières : celles de l’imaginaire et du réel. Il vit ainsi physiquement cet art éphémère comme un engagement essentiel. Durant 4 ans, le peintre séjourne à Madagascar, terre de son enfance et de sa dernière intervention picturale. Il lui consacre son premier film. Ici sa peinture prend vie dans la ruine d’un ancien camp de la légion étrangère en baie de Diego-Suarez. Elle nous renvoie avec force à la réalité du terrain qui transforme le pays en une terre aride. Noir Désir se joint à cette géographie intime, à travers la création de la musique originale du film ; ultime étape pour aller plus loin encore et saisir tout le pouvoir évocateur d’une peinture nomade aux instants fulgurants.

DOCUMENTAIRESMonterosPort Lay 2 vendredi 20 à 16h30

Réalisation : Alejandro Ramirez AndersonMontage : Orlando PerezProduction : ICAIC

Cuba / 2007 / 26'/Tourné à CubaDans un lieu en apparence paradisiaque, derrière la beauté d'une nature exubérante, le réalisateur dresse le superbe portrait d'une communauté de chasseurs d'animaux sauvages.

Les Russes à Cuba Port Lay 2 vendredi 20 à 14h30Réalisation : Enrique ColinaProduction : Beau comme une imageCuba / 2009 / 52' / Tourné à CubaCuba a vécu dans les années 60 une période

originale de son histoire, la rencontre paradoxale de la Révolution cubaine de Fidel Castro et du socialisme soviétique. Commence alors une relation intense, étrange et singulière, non seulement en raison de la distance géographique qui sépare les deux pays, mais aussi au vu de la différence entre un peuple – latin et tropical -, et l'autre - slave, froid et intégré dans un modèle de socialisme développé, mais rigide et dogmatique.Enrique Colina revient avec nostalgie, humour et ironie sur ces trente ans de présence soviétique à Cuba, marquée entre autres par ces inoubliables conserves de viande et de fruits, par ces appareils électroménagers indestructibles…

Yo también te haré llorarPort Lay 2 vendredi 20 à 15h45

Réalisation : Enrique ColinaProduction/Distribution : ICAIC

Cuba / 1984 / 18’ / Tourné à CubaCritiques humoristiques des services publics par le peuple et des employés du secteur qui sont à leur tour maltraités lorsqu’ils deviennent utilisateurs.

Por primera vezPort Lay 2 vendredi 20 à 17h15Réalisateur : Octavio CortázarProduction/Distribution : ICAIC

Cuba / 1967 / 10'/ Tourné à CubaLes unités de cinémobile de l’ICAIC visitent un lieu isolé dans les montagnes orientales. Impressions et opinions des paysans de la région.

Ochoa, ladernière missionPort Lay 2 vendredi 20 à 10h30

Réalisation, écriture, images et son : Igo LéonMontage : Michèle CorbouProduction : Ellipse documentaires, TV 10 AngersDistribution : Point du jour international

France / 1999 / 59’ / Tourné à CubaLe général Ochoa, symbole des conquêtes militaires cubaines, fut exécuté le 13 juillet 1989 au terme d’un procès télévisé fleuve, suivi par la population cubaine comme une telenovela : narco trafic, contrebande et révolution, une parodie de justice, une comédie noire que l’accusé paiera de sa vie. A l’occasion des dix ans de ce procès, Igor Léon nous dessine au propre et au figuré un portrait baroque de la société cubaine.

La cuchufletaPort Lay 2 vendredi 20 à 9h30Réalisation : Luis Ángel Guevara PolancoProduction : ICAIC

Cuba / 2006 / Tourné à CubaL’invention d’un micro générateur de courant, « la cuchufleta », fruit de l’ingéniosité d’un paysan, permet de fournir en électricité un hameau isolé de la Sierra Maestra.

Las camas solas Port Lay 2 vendredi 20 à 10h00

Réalisatrice : Sandra GomezMontage : Rolando CollaProduction : Peacock Film

Cuba-Suisse / 2006 / 14' / Tourné à CubaLors de l'arrivée d'un ouragan, une maison à la Havane est évacuée: il ne reste que les lits.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 1918

2 euros à Madagascar Cinéma des Familles mercredi 18 à 14h30Réalisation : Nantenaina Lova

Madagascar / 2007 / 7’ / Tourné à MadagascarDans le tohubohu de Tananarive, une rencontre avec un jeune mendiant qui demande 2 euros et qui les obtient à la condition qu’on le laisse être filmé pendant ses dépenses. De la mendicité à la consommation en passant par le change. Que vont bien pouvoir procurer ces deux euros ? Une monnaie qui peut construire une journée ou briser une vie.

La pêche à Ambila LemaitsoPort Lay 1 mercredi 18 à 15h45Réalisation : Tovoniaina RasoanaivoMadagascar / 2008 / 12' / Tourné à MadagascarVonjy part à la pêche tôt le matin, mais son « lakana » se brise contre les vagues...

En direct Cinéma des Familles mercredi 18 à 17h45Réalisation : Njaka Andriamahery S.Madagascar / 2009 / 10' / Tourné à MadagascarPoussés par la passion et le sens du devoir, les journalistes n'hésitent pas à aller au front et à braver la mort. Certains y laissent même leur vie.

FICTIONS6h58 Cinéma des Familles mercredi 18 à 15h00Réalisation : LazaMusique : Ricky Olombelo, Sahondrine Donné

Madagascar / 2009 / 12' / Tourné à MadagascarPour Marc, le temps semble s'être arrêté mais

il croit encore que les pauvres aussi ont droit à la culture.

La tortue Cinéma des Familles mercredi 18 à 21h15Réalisation : Sitraka Randriamahaly

Madagascar / 2009 / 2'45 / Tourné à MadagascarC'est l'histoire d'une tortue qui lors de sa venue au monde fait la rencontre d'un crabe. Ce dernier l'entraîne vers la mer puis disparait. Confrontée à cet élément hostile, la tortue décide d'affronter la mer et de voguer vers le large.

La bulleCinéma des Familles mercredi 18 à 20h30Réalisation : Raminosoa Mamihasina

Madagascar / 2008 / 9’ / Tourné à MadagascarUn jeune étranger dans un hôtel reculé des terres malgaches : « La bulle ». Ses journées se ressemblent, le luxe est devenu une routine pour lui…Jusqu’au jour où une intrigante femme insecte vient le taquiner pendant ses déjeuners.

Le rouge du paradisCinéma des Familles mercredi 18 à 15h30Réalisation : Nantenaina Lova

Madagascar / 2008 / 19’ / Tourné à Madagascar1982 : Madagascar endure les conséquences

d’un régime autoritaire qui se dit socialo-communiste. A Antananarivo, les espoirs, nés de la révolte estudiantine des années 70 se sont déjà envolés : la plupart des petites gens s’efforcent de collaborer avec ou sans état d’âme au parti unique. Quand son mari lui confie son projet rebelle, Jeanne incapable de le raisonner se tourne vers son frère, Bernard, membre du parti comme tant d’autres. Elle assiste alors, impuissante, aux prescriptions injustes du régime et aux décisions difficiles de ces deux hommes. Partagée entre deux êtres chers et deux postures politiques, elle ne pourra jouer un autre rôle que celui d’assumer leur choix...

Ilm / Le Savoir Cinéma des Familles mercredi 18 à 21h00Réalisation : Andriantomanga Ridha

Madagascar / 2008 / 2’55 / AnimationUn paysan vient en ville et tombe dans l’angoisse quand il remarque qu’il est différent des citadins.

Cinemahantra, le cinéma du pauvrePlein air Port Lay mardi 17 à 22h30Réalisation : Manohiray RandriamananjoProduction : Lanto Ranirison Khafez

Madagascar / 2009 / 12' / Tourné à MadagascarExpérience qui consiste à réaliser un film avec extrêmement peu de moyen. Une main et un briquet constituent le casting de ce court-métrage… Récompensé lors des Quatrièmes Rencontres Nationales du Film Court de Madagascar et sélectionné au Festival International du Film de Rotterdam en janvier 2010.

Le grand petit monde de la Rivière des RochesCinéma des Familles mercredi 18 à 9h30

Réalisation, images : Alexandre BoutiéMontage : Emmanuel BergerProduction : Les films 1,2,3, RFO Réunion

France / 2004 / 52’ / Tourné à La RéunionLe bonheur n’est-il qu’une chimère ? Apparemment pas pour ces pêcheurs de bichiques. Les bichiques, ces petits poissons typiques de l’île, sont considérés comme le caviar créole. Ceux qui les pêchent vivent comme des Robinsons. Leur quotidien est consacré à la pêche, à la construction de canaux, aux réparations, à la récupération de matériaux pour construire des cabanes ou des radeaux... Une vie faite de choses simples où l’on vit d’amour et d’eau fraîche. Ces Réunionnais ne gagnent pas bien leur vie et doivent faire face aux vols, aux aléas de la météo, aux maladies... Impuissants et fatalistes, ils restent pourtant toujours optimistes. Demain est un autre jour. D’ailleurs, ils n’échangeraient leur place pour rien au monde et encore moins pour une vie à Paris, où on ne voit pas le bout des supermarchés et où les gens ne se parlent pas. "On est misère mais on est heureux quand-même. Cela s’appelle l’harmonie, vivre en harmonie" nous confie l’un d’eux. Une véritable leçon de bonheur.

La Boutique destemps modernesCinéma des Familles mercredi 18 à 11h00Réalisation : Alexandre BoutiéImages : Alexandre BoutiéSon : Julien GebraëlMontage : Alexandre BoutiéProduction : Les films 1,2,3

France (île de La Réunion) / 2008 / 90’ /Tourné à La Réunion« J’ai décidé, durant quatre années, de filmermon quartier parce que je trouvais que les gens qui y vivaient avaient du talent et que leurs âmes étaient photogéniques. D’un point de vue plus personnel, j’ai eu l’impression

d’évoluer dans l’univers Fellinien d’Amarcord. Il me fallait trouver le lien commun à tous les habitants de ce quartier populaire de l’île de la Réunion. Cet endroit, ce sera La Boutique… des Temps modernes.Chinois, malgaches, indiens, musulmans, métros… Et autant de cultes tissent ce petit coin d’Europe. » Alexandre Boutié

Alain PetersPlein air Port Lay samedi 21 à 22h30Réalisation : Michel Minaud, Monique NinioProduction : ANAA Productions, RFO Réunion

La Réunion / 2002 / 26' / Tourné à La RéunionPortait d'Alain Peters, artiste qui a marqué la musique réunionnaise. Ami de Danyel Waro et René Lacaille, Alain Peters nous touche par sa fragilité, son talent... Disparu trop tôt, il incarnait l'âme de La Réunion. A découvrir ou redécouvrir !

La RéunionMaurice

Après la plagePort Lay 1 mercredi 18 à 11h00Réalisation : Pierre Lane

France / 2010 / 52' / Tourné à l'île MauriceUn documentaire réalisé par Pierre Lane. Le modèle multiculturel de l'île Maurice, mis en avant par les dépliants touristiques, est en réalité plein de failles. La société mauricienne est profondément touchée par les disparités sociales. Les créoles, en bas de l'échelle sociale, sont victimes de discriminations et souvent illettrés. Mais depuis peu, une volonté de changement se fait entendre.

Rendez-vous avec VénusPort Lay 1 mercredi 18 à 9h30Réalisation, écriture : Luc Bongrand

Images : Luc BongrandSon : Christophe David Montage : Corinne Lapassade Production : France Mexique cinéma, RFO

France / 2007 / 52' / Tourné sur l'île Rodrigues (Maurice)Quand le dieu Pan rencontre la déesse de la beauté et de l'amour... Vénus transite devant le soleil tous les 122 ans.C'est sur la petite île de Rodrigues que sa trajectoire est la plus visible. Depuis Galilée, les astronomes

s'y retrouvent pour observer l'évènement. Isolée du monde, Rodrigues a su conserver un patrimoine musical exceptionnel de chansons et de danses populaires françaises du XIXe siècle ; polkas, mazurkas, valses, quadrilles sont accompagnés par l'accordéon diatonique et le triangle. Le film entrelace ces deux lignes.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 2120

Miquelon, un théâtre en hiver Port Lay 1 samedi 21 à 17h00

Réalisation : Anne BonneauMontage : Hervé LucasProduction : Béta production

France / 2008 / 52’ / Tourné sur l’île de MiquelonDepuis 7 ans, des habitants du village de Miquelon, 600 habitants, au large de Terre-Neuve et du Canada, passent les mois d’hiver sur les planches. Depuis qu’ils ont ouvert un atelier d’art dramatique, ils sont devenus petit à petit mordus de théâtre. Ainsi, tous les ans, Muriel Astier, metteuse en scène parisienne, vient passer l’hiver à Saint-Pierre et Miquelon pour faire partager sa passion

et prodiguer ses conseils à une petite troupe composée d’amateurs. Ensemble, ils ont trois mois pour monter une pièce qui fera l’objet de quatre représentations dans le petit théâtre du village.

Terre-NeuvePort Lay 1 samedi 21 à 16h00Création : Cinémathèque de BretagneMontage : Mickaël RagotComposition musicale: Jacques Pellen

30’ / Images d’archives (1934-1937)Terre-Neuve est un documentaire réalisé à partir des films 16 mm du Père Yvon de Guengat (1934-1937), né Jean-Marie Le Quéau le 28 novembre 1888 à Guengat près de Quimper. Affecté à la fin de l’année 1909 au 62e régiment d’Infanterie de Lorient pour y effectuer son service militaire, le frère Yvon sera mobilisé et envoyé comme brancardier sur le front. À la fin de la guerre, le frère Yvon finit ses études et est ordonné prêtre à Rennes le 21 mai 1921. Il affrète, avec l’aide de La Société des Œuvres de Mer, le navire hôpital Saint-Yves qui vient en aide aux malades et aux blessés sur les bancs de Terre-Neuve. Grande figure de l’engagement chrétien et social, instigateur de nombreux syndicats, le Père Yvon défend le pauvre et l’opprimé, parfois envers sa hiérarchie, toujours contre les intérêts des armateurs. Il est également un grand communicant et se servira du cinéma avec intelligence et habileté.

Terre Neuve Saint-Pierre et Miquelon

BatuquePort Lay 1 samedi 21 à 9h30

Réalisation : Julio Silvao TavaresÉcriture: Julio Silvão TavaresMusique: Raiz de TambarinaImages: Cesar PaesMontage: Agnès Contensou et Cesar PaesSon: Pedro FigueiredoProduction: RFO , Laterit productions, LX Filmes

France – Cap Vert / 2006 / 52’ / Tourné sur l’île de Santiago (Cap Vert)En 1462, les premiers esclaves déportés au Cap-Vert, par les colons Portugais, apportaient avec eux les rythmes d'Afrique et les graines de ce qui allait être le Batuque. Une musique chantée et une danse sensuelle, rythmées par des percussionnistes à mains nues. Réprimé et interdit pendant l’époque coloniale, le Batuque a résisté dans la clandestinité.Le groupe Raiz de Tambarina est l’un des plus anciens groupes de l’île de Santiago. De répétition en célébration, à travers leur vie quotidienne, les membres du groupe - un chauffeur de camion, une femme de ménage, des marchandes de poisson – nous font partager leur passion du Batuque, et découvrir le Cap-Vert d’hier et d’aujourd’hui.

La note vertePort Lay 1 samedi 21 à 10h45Réalisation, écriture et images : Jean-Paul GuiradoProduction : Champagne Films, Audiosplit, Muzzik

France / 2000 / 58’ / Tourné en France et au Cap-Vert

Composer des oeuvres classiques sur une île, un continent où il n’existe pas d’orchestre symphonique, ni de public, c’est le choix de Vasco Martins, musicologue et compositeur. Si Paris et Lisbonne lui ont offert ses années d’apprentissage, Sao Vincente, son île nourrit sa création musicale, loin des interprètes, des salles de concerts, et des décideurs… Ce film suit le parcours d’un enfant talentueux, de ses années d’apprentissage en Europe, à ses retours au Cap-Vert.

CAP AUNORDchez votre marchand de journaux

film insulaire CI:Mise en page 1 9/07/10 19:47 Page 54

Hommage à Lucien Kimitété, homme libre de Nuku Hiva (Marquises), jumelée à Groix

Lucien Roo Kimitete, un homme de la terre des hommes Cinéma des Familles vendredi 20, 20h30

Réalisation : Dominique AgnielProduction : L'Envol, France Ô

France - Marquises / 2010 / 52’ / Tourné sur l’île de Nuku HivaIl est des hommes qui portent haut et fort la voix de leur peuple, non par le combat, mais par le dialogue, l’art, la culture. Lucien est de ceux-là : homme politique par accident, il a été l’instigateur de la renaissance marquisienne et a su rappeler à la lointaine métropole que ces Maoris du bout du monde sont une composante de la richesse et de la diversité française. Le film retrace le parcours de cet homme hors du commun, Maori et Français, danseur et homme politique, religieux et hédoniste. D’une enfance passée dans la cocoteraie aux plus hautes instances de la vie politique et culturelle française, une vie arrêtée brutalement le 23 mai 2002 : le petit avion de tourisme qui transportait Lucien et quatre autres opposants à Gaston Flosse a disparu corps et bien dans le Pacifique. On n’a jamais retrouvé la moindre trace de l’avion et de ses passagers.

Marquises Nouvelle-Calédonie Cap-VertTjibaou, le pardonCinéma des Familles vendredi 20 à 22h

Réalisation : Gilles DagneauAuteur : Wallès Kotra, Gilles DagneauImage : Pierre Vachet, Nicolas Luiggi, Désiré MenremponSon : Augustin Cidopua, Elie PeuMontage : Valérie PasteauMusique : Alain GentyProduction : AAA Productions

France / 2006 / 52’ / Tourné en Nouvelle-CalédonieUn an après la signature des accords de Matignon en juin 1988, l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou par Djubelly Wéa, un militant d’Ouvéa, a été un véritable coup de tonnerre dans la fragile paix retrouvée en Nouvelle-Calédonie. La mobilisation de l’ensemble des forces politiques, à Paris et à Nouméa, avait permis de sauver et de conforter le processus des accords. Mais le geste de Djubelly Wéa a précipité dans le deuil et la douleur deux épouses et deux familles : les Tjibaou et les Wéa. L’incompréhension s’est vite transformée en rejet puis en haine. Avec le temps, un véritable mur s’est érigé entre Ouvéa et Hienghène. Entre les Tjibaou et les Wéa. Quinze ans après, Marie-Claude Tjibaou et Manaky Wéa se retrouvent et s’embrassent. La scène se déroule à Hienghène et plus précisément à Tiendanite, dans le petit village de Jean-Marie Tjibaou. Ce 17 juillet 2004, la famille Tjibaou accepte de se soumettre à la coutume du pardon envers la famille Wéa.

Femme chef de clan Cinéma des Familles vendredi 20 à 23h

Réalisation : Colette WatipanProduction : Ateliers Varan

Nouvelle-Calédonie / 2009 / 40’ / Tourné en Nouvelle-CalédonieMarguerite Thyem est une femme kanak âgée de 52 ans et mère de 5 enfants. Elle est originaire de la tribu de «Vieux Tuo» dans le Nord de la Nouvelle-Calédonie. C’est une femme forte et énergique. En 2008, très impliquée dans la vie de sa tribu, elle décide de prendre la responsabilité de «chef de clan», une place qui a toujours été occupée par les hommes dans la société traditionnelle kanak.

Sous le vent de l’usineCinéma des Familles vendredi 20 à 18hRéalisation, écriture : Anne Pitoiset, Laurent CibienImages : Eric BergeronSon : Brice PichardMontage : Claude ClorennecMusique : Xavier RouxProduction : AAA Production, RFO

France - Nouvelle-Calédonie / 2010 / 52’ / Tourné en Nouvelle-CalédonieDans le sud de la Nouvelle-Calédonie, une multinationale achève la construction d’un gigantesque complexe minier et chimique destiné à produire du nickel. À quelques kilomètres de là, les Kanak de Yaté sont directement concernés : certains y travaillent, d’autres s’y sont farouchement opposés, en vain. Désormais, sous le vent de l’usine, tous s’interrogent sur les bouleversements sociaux, culturels, environnementaux que provoquera l’irruption de cette modernité dans leur vie quotidienne…

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 2322

Depuis 2001, nombre de films nous ont émus, révoltés ou bouleversés... et fait partager un peu de l'essence insulaire d'une île et de son humanité.

De 20 ans à Molène au massacre de la grotte d'Ouvéa... Panorama !

Retour sur OuvéaPort Lay 2 mercredi 18 à 11h00

Réalisation : Mehdi LallaouiCommentaire : Bernard LangloisSon : Cyril Dutertre, Benny RogerImages : Martine Dahl, Daniel Guerrier, Mehdi Lallaoui,Thérèse Waia et Mathias Faury

Montage : Michèle PejuProduction : Mémoires Vives

France / 2008 / 70’ / Tourné en Nouvelle-CalédonieÀ 20 000 kilomètres de la France, cachée dans l’archipel des Loyautés, Ouvéa est une petite île de Nouvelle-Calédonie. Certains disent qu’il y fait bon vivre et les publicitaires la comparent volontiers au Paradis. Mais au-delà de la carte postale, cette île du Pacifique fut en avril-mai 1988 le théâtre d’une succession de drames que la presse continue d’appeler « l’affaire de la grotte d’Ouvéa ».Vingt ans après ce drame qui a causé la mort de quatre gendarmes français et de dix-neuf jeunes indépendantistes kanaks, dont plusieurs furent exécutés après s’être rendus, la Nouvelle-Calédonie se construit avec un gouvernement composé à la proportionnelle

de loyalistes et d’indépendantistes. À Ouvéa, les acteurs directs de ce drame et les familles des nationalistes assassinés se souviennent.Que subsiste-t-il de cette tragédie et comment peut-on encore construire un avenir partagé et sans haine ?Le coeur du récit du film se déroule entre les deux tours de l’élection présidentielle qui oppose en 1988 le Président François Mitterrand et Jacques Chirac alors Premier Ministre de la « cohabitation ».

Tabu, dernier voyage Port Lay 2 samedi 21 à 11h00

Réalisation, écriture : Yves de PerettiProduction : Solera films

France / 1996 / 77’ / Tourné en Polynésie française«Le plus beau film du plus grand cinéaste du monde», écrivait Éric Rohmer dans «Les Cahiers du cinéma» des années 50. En 1929, fuyant les artifices d’Hollywood et l’emprise des studios, Friedrich Wilhelm Murnau réalise un vieux rêve d’enfance : partir en bateau dans les mers du Sud pour réaliser un film entièrement en décors naturels, avec des comédiens non professionnels : «Tabu», le dernier chef-d’œuvre du cinéma muet. Les catastrophes n’ont cessé de jalonner le tournage de ce film sur lequel semble avoir pesé une malédiction. On raconte que Murnau

avait violé le «tabu» en tournant dans des lieux sacrés et en construisant sa maison près d’un ancien temple. La réalité dépassa définitivement la fiction lorsque Murnau mourut mystérieusement dans un accident de voiture en se rendant à la première de son film. « Tabu, dernier voyage » s’attache à retracer le voyage de Murnau en Polynésie et à éclairer l’histoire de cette malédiction.

Dimanche, on ira au bal Port Lay 2 samedi 21 à 16h00

Réalisation, écriture: Thierry CompainImages : Camille Le Quellec

Son : Henri PuizilloutMontage : Jean-Patrice RouilléProduction : Abacaris Films, France 3 Ouest

France / 1999 / 53’ / Tourné à l’Île GrandeElles s’appellent Monique, Marie, ou Andrée et ont bientôt 70 ans. Elles habitent un petit village au bout du monde, sur l’Île Grande (Côtes d’Armor). Leur vie s’est déroulée là. Elles nous confient leurs amours : espoirs, déceptions, aventures, rencontres avec celui qui allait devenir leur mari. Elles revisitent toutes ces années de bonheur et de difficultés, c’est-à-dire leur vie. Aujourd’hui, elles sont veuves, les enfants sont partis, et les journées d’hiver sont longues. Alors, toute la semaine, elles attendent le dimanche. Car tous les dimanches, Marie, Monique et Andrée vont au bal…

Belle-Ile en Mer : chronique d’un bagne d’enfantsPort Lay 2 samedi 21 à 14h30

Réalisation, écriture : Pierrick GuinardImages : Thierry Le VaconSon : Pascal Coulombier, Henri PuizilloutMontage : Jane Dar RauxProduction : 13 Production

France / 1999 / 52’ / Tourné à Belle-ÎleAvant la seconde guerre, la colonie pénitentiaire de Belle-Île en mer est la seule institution publique de Bretagne. Ce centre a fait couler beaucoup d’encre, «Belle-Île ou la Légende noire». Le caractère insulaire, la vétusté et l’austérité des bâtiments, la tradition disciplinaire de la marine ajoutée à celle du régime pénitentiaire, confèrent à l’institution une mauvaise réputation de «bagne d’enfants». Ce film fait le récit de la vie de l’établissement de sa naissance à sa fermeture en 1977.

20 ans à Molène, jamais MolénaisCinéma des Familles samedi 21 à 22h

Réalisation, production: Véronique PondavenFrance / 2003 / 53’/ Tourné à MolèneMolène, une île au large du Finistère. Paradis et enfer pour Philippe Richard, secrétaire de mairie qui s’y est installé depuis plus de 20 ans. Portrait drôle et acide, un regard sur «les autres» que l’on aime, que l’on subit. Sentiments exacerbés sur un territoire aussi restreint.

Corse, j’ai été militant clandestin Port Lay 1 vendredi 20 à 16h00Réalisation, écriture: Daniel PeressiniProduction : Saint Louis Productions, France 2

France / 2000 / 60’ / Tourné en CorseCinq hommes, cinq figures historiques du nationalisme corse racontent leur itinéraire, s’expliquent sur les raisons qui, à un moment donné, les ont conduits à passer à l’acte, à choisir l’action clandestine. Les uns et les autres ont 20 ans de militantisme derrière eux, dont de longues années passées derrière les barreaux pour trois d’entre eux, ou dans le maquis pour les deux autres, qui ont réussi à passer à travers les mailles du filet de la justice. Leur histoire se confond avec tous les événements souvent dramatiques qui ont agité la Corse dans les années 70 et 80. Ils sont aujourd’hui éleveur, ostréiculteur, ébéniste, transporteur, ethnologue… Tous pères de famille, tous toujours nationalistes, mais très critiques vis-à-vis des dérives de ces dernières années.

Elmer and the flower boat Cinéma des Familles samedi 21 à 21h15

Réalisation, écriture : Oyvind SandbergImages, son, montage : Oyvind Sandberg Production : Oy Film

Norvège / 1999 / 35’/ Tourné en NorvègeElmer Dyrøy vit à Oslo, mais chaque année, dès le mois de janvier, il trépigne, empoigne son barda et navigue jusqu’à son îlot natal sur la côte ouest de la Norvège. Sur l’île battue par le vent et la neige, inhabitée sans route ni appontement, Elmer, seul dans sa cabane, ne s’ennuie pourtant pas. Il déborde au contraire d’activités… étonnantes. Portrait d’un solitaire.

Lettre aux mortsPort Lay 2 samedi 21 à 9h30Réalisation : Eytan Kapon Écriture : André Iteanu Production : Culture Production, CNRS Images Média

France / 2002 / 61' / Tourné en Papouasie Nouvelle-GuinéeAndré Iteanu, ethnologue se rend régulièrement depuis 20 ans au village de Jajau, dans la province d'Oro en Papouasie

Nouvelle-Guinée. Il y revient en décembre 1999, accompagné du réalisateur Eyton Kapon, pour filmer les Orokaivas, habitants de cette province. En ce début de nouvelle ère, de nombreuses rumeurs courent sur le retour du Christ et la résurrection des morts. Trois personnages d'exception, des "grands hommes", proposent trois visions concurrentes de l'avenir orokaiva, autour desquelles ils tentent de rassembler leurs concitoyens. Tous trois étaient enfants lorsque la mission anglicane s'est établie dans la province. Chacun a suivi une voie différente. Lucien est devenu le seul pasteur de la région, Norman a quitté le village à 15 ans et est devenu avocat, et David, le dernier gardien de la tradition, fait un "Pondo", fête de dons et cérémonie religieuse pour honorer les morts. Ils ne sont pas d'accord sur un certain nombre de sujets importants tels que le devenir des morts, le rôle des églises et leurs "mensonges sur le paradis". Par contre, ils arrivent à la même conclusion : la multiplication des églises engendre des tensions nouvelles dans leur société et l'argent devient source de convoitise et de discorde plutôt qu'objet d'échange.

Nisida, grandir en prison Port Lay 1 vendredi 20 à 17h00Réalisation, écriture : Lara RastelliImages: Lara Rastelli

Son : John Caroll, Etienne ChambolleMontage : Valérie BrégaintProduction : Flight Movie

France / 2006 / 100’ / Tourné sur l’île de Nisida (Baie de Naples)Dans la prison de l’île de Nisida, à Naples, vivent une quarantaine de jeunes âgés de 14 à 21 ans. Les gamins fabriquent des masques pour préserver leur anonymat et permettre le tournage du film. C’est grâce à cet expédient qu’une relation de plus en plus intime s’établit avec trois d’entre eux. Enzo, Rosario et Samir, confrontés au jour le jour à l’emprisonnement, nous livrent leur quotidien fait d’école et de travail, d’ennui et d’enfermement. Ils nous racontent aussi leur histoire, nous faisant partager moments de tristesse et d’espoir. Si le but de leur peine est, comme le dit la Constitution italienne, la rééducation, le film pose la question de la compatibilité entre apprentissage et enfermement.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE 2010 2524

Un monde absent Port Lay 1 vendredi 20 à 11h00

Réalisation, écriture : Ronnie RamirezImages : Ronnie RamirezSon : Thomas GastinelMontage : Michèle MaquetMusique : Ivan GeorgievProduction : Entre Chien et Loup

Belgique / 2004 / 56’ / Tourné à Aysèn (Patagonie chilienne)La région d’Aysén se situe au cœur de la Patagonie Chilienne. Vanté pour sa nature intacte, longtemps délaissé, ce bout du monde devient depuis une vingtaine d’années le nouvel Eldorado des investisseurs étrangers. À Puerto Aysèn, l’industrie de la pêche s’est imposée et l’implantation d’une immense usine d’aluminium s’annonce à l’horizon. Comment réagissent les Patagons face à ce type de « développement » ? Partagés entre la résignation et la lutte, ils livrent leurs visions.

Derrière la carte-postale, Punta Cana Port Lay 1 vendredi 20 à 14h30

Réalisation, écriture : Vincent LeducImages : Vincent LeducProduction : Les films de l’Olivier, Voyage

France / 2003 / 52’ / Tourné en République DominicaineLe paradis terrestre existe, les chefs d’orchestre du tourisme de masse vous le diront, il est en République Dominicaine. Hébergement, bars,

restaurants, activités sportives ou de danse, spectacles... les formules sont tout compris, tout est prévu que vous ne déboursiez aucun centime en dehors de votre forfait. Le rêve est au bout d’un bracelet, signe de reconnaissance que l’on attachera à votre poignet dès votre arrivée. Bienvenue à Punta Cana ! Alors, comme le million de touristes qui foule chaque année son sol, on pourrait laisser libre cours au songe d’un séjour idyllique et hispanique en Caraïbe. Si toutefois le réalisateur Vincent Leduc ne venait jouer les trublions sur cette terre découverte par Christophe Colomb et arrachée à ses heureux propriétaires fautifs de ne pas posséder une âme. On pourrait se croire dans un remake

des « Bronzés «, sauf que Michel Blanc n’est pas là pour nous faire rire et que l’on passe derrière la carte postale, là où les réalités sont beaucoup moins attrayantes, voire sordides et parfois même sentent le souffre. L’image du paradis s’effrite peu à peu pour s’écrouler comme un château en Espagne et laisse place à un monde factice, une substitution de la réalité.

Traces sonores d’une écoute engagée Port Lay 1 vendredi 20 à 9h30Réalisation : Suzanne DurandImages : Nicolas Eprendre, Bruno FlamentMontage : Suzanne Durand, Cécile FernandezSon : Suzanne Durand, Emmanuelle VillardMusique : Sonothèque Antoine BonfantiProduction : Les films du Tamarin

France / 2003 / 56’ / Tourné en Corse, à Cuba, Paris et au Burkina-FasoAntoine Bonfanti, corse de naissance, cubain d’adoption, est décédé en mars 2006. Il a été l’un des