COMMUNICATION
En campagneLes bons leviers pour sensibiliser le grand public
«A l’approche de la ré-
forme de la politique
agricole commune, la
Fondation souhaitait
mener une action de
sensibilisation du grand public sur un chan-
gement de modèle agricole, en fédérant le
plus grand nombre sur quatre orientations
que nous proposons », rappelle Manuela
Lorand, en charge de la campagne pour
la FNH. La Fondation travaille en effet à
un programme structuré sur l’alimentation
durable, en vue de changer les modèles
actuels. Pour renforcer cette démarche,
elle souhaite recueillir le plus de signa-
tures possible du grand public. Elle inter-
roge donc quelques agences de commu-
nication, avec plusieurs axes : sensibiliser
le public sur le besoin de changer les sys-
tèmes agricoles, valoriser les agriculteurs
qui travaillent déjà différemment, tout en
montrant les bénéfices et en s’appuyant
sur l’humain.
Un dispositif completC’est l’agence indépendante bordelaise
Inoxia, qui a fait de la communication res-
ponsable son cheval de bataille, qui est re-
tenue. « Ils ont su s’adapter à notre volonté
de départ de donner la parole à des agri-
culteurs ayant opté pour une autre agricul-
ture, note Manuela Lorand, tout en appor-
tant une tonalité positive, déculpabilisante.
Inoxia a également une bonne compré-
hension des enjeux, un plus indéniable ! »
Le concept proposé repose sur le sourire
avec le jeu de mots « I field good » (« J’me
champs bien » en français), et l’authenticité.
Le dispositif est très complet. Un site Web
moderne dédié à l’opération est créé, large-
ment relayé par les bannières publicitaires
sur Internet, les sites spécialisés comme
change.org. Une opération de distribution
de fruits et légumes bio est organisée lors
du Salon de l’agriculture. Un programme
de conférences est mis en place au sein
d’écoles d’agriculture qui ouvrent ainsi leurs
portes au grand public. Sans oublier les ré-
seaux sociaux (lire encadré). « Nous avons
tout misé sur l’authenticité, la transparence,
insiste Jérôme Bonnard, responsable chez
Inoxia. Ce sont de vrais agriculteurs qui
sont interrogés, avec de vraies histoires, pas
des comédiens ! » La Fondation a ainsi eu
recours à la vidéo, avec des webdocumen-
taires sur quatre ambassadeurs en France,
en Allemagne et au Cameroun, dont cha-
cun illustre une proposition pour la PAC à
travers son expérience.
La campagne « I field good » se prolon-
gera jusqu’en juin. Le 5 juin, lors de la
Journée mondiale de l’environnement, la
FNH remettra au ministre les signatures
recueillies. D’ici là, la mobilisation se ren-
forcera, sur les marchés comme sur la
Toile, afin de poursuivre l’appropriation
de tous. Une belle histoire pour Inoxia et
pour la région Aquitaine
www.ifieldgood.org
FOCUS SUR L’ACTUALITÉDE LA COMMUNICATIONRÉALISÉ EN PARTENARIAT AVEC L’APACOMAssociation des professionnels aquitains de la communication24, cours de l’Intendance, 33 000 Bordeaux
Tél. 05 56 51 05 [email protected]
Etude de cas. L’agence aquitaine Inoxia accompagne la Fonda-
tion Nicolas Hulot dans sa campagne de mobilisation citoyenne
pour une autre agriculture. Avec la signature « I field good/J’me
champs bien », elles ont su humaniser un sujet plutôt technique
et toucher le plus grand nombre grâce aux réseaux sociaux.
LES RÉSEAUX SOCIAUX, UN RELAIS PHARELa création d’une page Facebook et d’un compte Twitter a permis de toucher plus facilement le plus grand nombre, en particulier le grand pu-blic, à moindre coût. De plus, ces réseaux ont l’intérêt de permettre de toucher facilement d’autres pays, puisque la campagne a vocation à être relayée par d’autres acteurs en Europe. Déjà utilisés habituellement par la Fondation, ces réseaux s’imposent comme un complément
indispensable à ses autres canaux de communi-cation, Web et relations presse, grâce à leur effet boule de neige. Ils ont nécessité la mise en place d’une ressource au sein d’Inoxia pour en assurer le community management (gestion du contenu et des échanges, avec l’appui de la Fondation). L’occasion de faire beaucoup de pédagogie grâce au dialogue que ces outils permettent. Et de recruter de nombreux nouveaux signataires.
QU’EST LA FONDATION NICOLAS HULOT ?Fondation reconnue d’utilité publique, la FNH travaille sur deux axes. D’abord, la formalisation et la promotion de propositions sur les politiques publiques, émises par son think tank (ou laboratoire d’idées), avec pour objectif de décloisonner l’écologie, de faire comprendre au grand public les changements souhaités. D’autre part, des actions concrètes à travers un soutien (finan-cier, volontaires) à des actions de terrain, en France et à l’international, pour accompagner les transforma-tions déjà en cours. A travers ses propositions pour la politique agricole commune, la FNH dessine une agri-culture plus écologique, juste, solidaire et favorisant l’installation et l’emploi.
72 · OBJECTIFAQUITAINE · N° 210 · MAI 2013
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