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Génétique reproduction - COOPELSO N66.pdf · 2012. 2. 2. · Génétique & reproduction...

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Dossier : L’insémination se développe, comment, pourquoi, pour quels résultats ? Génétique & reproduction C O O P E L S O I N F O S N ° 6 6 J A N V I E R 2 0 1 2
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Dossier :L’insémination se développe,comment, pourquoi, pour quels résultats ?

Génétique& reproduction

C O O P E L S O I N F O S N ° 6 6 J A N V I E R 2 0 1 2

GENETIQUE N°66 25/01/12 14:33 Page 1

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Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 1

édito

Le déficit pluviométrique du printemps dernier a apporté sonlot de difficultés. Pourtant l’espoir, pour nous éleveurs, estvenu du côté des marchés. En effet, les cours des broutards etdes réformes se sont redressés et tous les observateurs dusecteur bovin tablent sur un maintien de la demande en viandeen France et en Europe. Dans la mesure où l’effectif defemelles diminue, l’offre ne devrait pas progresser et nousdevrions en profiter. Notre savoir-faire est reconnu et la génétique nous a permis denous adapter dans un secteur très concurrentiel. Bâtir untroupeau ou un schéma de sélection dequalité qui correspond au besoin desmarchés prend du temps. La génétiqueanimale est notre propriété collective. Elleest donc accessible à tous les éleveurspour nous permettre de progresser. Cen’est pas une tâche toujours facile.L’anéantir peut aller très vite. Ce n’est pasle moment de nous relâcher. La profession a investi dans de nouveaux outils de sélectiongénomique et de maîtrise de la reproduction qui nécessitentdes moyens importants. Ils sont à l’origine de profondschangements dans la manière de gérer les programmesd’amélioration génétique. Le Conseil d’Administration deCOOPELSO a pris la décision de participer, avec six autresentreprises de mise en place, à la création d’une nouvelleEntreprise de Sélection. Cette nouvelle Union, filiale desCoopératives, reprendra la conduite des schémas de sélectionde MIDATEST et UALC pour le compte des entreprises de miseen place. Nous avons 9 mois pour la rendre opérationnelle.Jusqu’à présent, il fallait attendre la production desdescendants pour connaître précisément la valeur génétiqued’un reproducteur. Dorénavant, nous pourrons connaître, dèsl’âge de quelques mois, le potentiel génétique des animaux. Vous êtes de plus en plus nombreux à reconnaître que lagénétique est une des clés de voute de la réussite d’unélevage. L’insémination et les services associés en génétiqueet reproduction renforcent la performance des troupeaux. Ilfaut cependant et toujours que la maîtrise sanitaire etl’alimentation permettent au potentiel génétique de s’exprimerpleinement.A travers ce numéro, Génétique & reproduction vous retrace leparcours de quelques producteurs allaitants qui ont foi enl’avenir et en leur métier. Quel que soit leur type de production,leur race ou leur région, ces éleveurs nous montrent le chemin.Ils ont fait des choix en capitalisant le progrès génétique dansleur troupeau et tous utilisent les services que leur coopérativeleur propose pour valoriser leur investissement génétique.A travers le croisement ou en privilégiant l’insémination,les exemples ne manquent pas d’éleveurs qui ont décidé de nepas baisser les bras malgré les difficultés.Je vous adresse à toutes et à tous mes meilleurs vœux debonheur et de réussite.

Le Président de COOPELSO René Garrigues

som

mair

e

Editorial 1

Actualités 2/5

Vie de la Coop 6/7

Vie pratique 8/13

14/22

Blonde d’Aquitaine 23/28

Charolaise 40/41

Dossier :La pratique de l’IA

Limousine 29/33

Aubrac 34/39

Gasconne 42/43

« La clé de voute »

INRA 95 44/45

GRP PAMIERS EYCHENNE Nicolas 05 34 14 57 33FOIX GUICHOU Marc –Itin. MARTIN CécileGRP ST-GIRONS GILIBERT Francis 05 61 66 74 49CAZERES BERTO David –

MONGE Gilles –

ARIEGE

VILLEF. ALBI SALLIER Pierre 05 63 54 32 00CORDES PUPO Romain 05 63 60 65 34REALMONT GROS Nicolas 05 63 56 66 35Itin. MONCERET Myriam –TANUS ESTEVENY Serge 05 63 53 40 94MIRANDOL SAULIERES Angélique 05 63 76 36 75MURAT/VEBRE ALARY Mathieu 05 63 37 14 15ST PIERRE TRIVISYet COUPIAC GAYRAUD Pierre 05 63 50 47 63Itin. DOAT CarolineGRP CASTRES BOYER Cindy 05 63 72 40 10

BERNIS Sébastien –SOUAL FRAYSSE Patrick 05 63 72 35 87MAZAMET GALTIER Eric 05 63 61 89 88GRP RABASTENS DOMAIN Francine 05 61 83 71 97TOULOUSE CHABBERT Alexandre 05 34 52 00 64Itin. GOUTELLE Philippe –

Les techniciens de votre coopérativeà votre serviceSAINT BLANCAT Mathieu 05 63 82 52 04

DI SCALA Dominique 05 63 82 52 06RICHET Ludovic 05 63 82 52 06

BARAQUEVILLE ALARY Joël 05 65 69 06 60CARCENAC BOUSQUET Gilles 05 65 69 01 61NAUCELLE HOT Emmanuel 05 65 72 09 05Itin. FRELON AuroreRIEUPEYROUX 1 COUZI Jean-Michel 05 65 29 39 62RIEUPEYROUX 2 CRISTOL Sébastien 05 65 65 52 32LAFOUILLADE MIRAT Nicolas 05 65 65 51 75Itin. DAUSSE SéverinGALGAN SALVETAT Philippe 05 65 63 72 63MONTBAZENS BLANCHARD Michel 05 65 45 63 35VILLENEUVE PUECHBERTY Mathieu 05 65 81 96 14VILLEFRANC. R. MALGOUYRES Julien 05 65 45 05 97Itin. -DECAZEVILLE CARREL Gilles 05 65 64 06 88MARCILLAC BOUDOU Jean-Luc 05 65 42 05 10MONTROZIER ALBOUY Emmanuel 05 65 71 49 05RODEZ POUGET Serge 05 65 71 42 17Itin. BOYER AuréliaSEVERAC MARTIN Bertrand 05 65 71 66 22ESPALION BONNAUD Daniel 05 65 44 11 96St GENIEZ MOTILLON Éric 05 65 48 88 91Itin. DROUHET JacquesENTRAYGUES TURLAN Michel 05 65 44 59 87STE GENEVIEVEMUR DE BARREZ CLAMENS Christophe 05 65 66 03 54Itin. FERRIÈRES JulienTREMOUILLES FABRE Patrice 05 65 69 43 63CURAN VIEILLEDENT Benoît 05 65 69 50 59ARVIEU PUECH Serge 05 65 46 76 59

DELMAS LudovicItin. FRELON AuroreREQUISTAet COUPIAC St JUST J.Bernard 05 65 46 27 60ST AFFRIQUE BOUTEILLE Rémi 05 65 49 26 06Itin. DOAT Caroline

TARN AVEYRONDIRECTEUR TECHNIQUE

TRANSPLANTATION

AVEYRON

TARN

AUDE

ARIÈGE

HAUTEGARONNE

PYRÉNÉESORIENTALES

SUD FAURE Romain 05 61 98 73 29H TE GARONNE GAYOU Michel –

SOULÉ Pierre 05 61 89 13 34LEGAY Mathieu –SUSPÈNE Nicolas –

itin. PEREZ JulenGRP TOULOUSE CHABBERT Alexandre 05 34 52 00 64RABASTENS SUTRA Clémence 05 62 57 11 78

FLOUCAT Jean-François 05 34 66 10 86Itin. GOUTELLE Philippe –

HAUTE-GARONNE

PUIVERTSAISSAC, ROUSSEL Alain 04 68 20 80 09Itin. MARTIN Cécile –

AUDE

BEL Francis 05 63 82 52 17

TECHNICIEN VIANDE

SAILLAGOUSE ARRO Jean-François 04 68 04 56 92

PYRENEES ORIENTALES

ZONE NORDCOUZI Jean-Michel 05 65 29 39 62POUGET Serge 05 65 71 42 17ZONE SUDMAYAR Jean-Christophe 05 63 82 52 25

ANIMATEURS

HÉRAULT

� Editeur : COOPELSOLe Tournal - 81580 SOUAL� Directeur de la publication :G. Péralta� Rédacteur en chef : J.C. Mayarparticipation de J.Auclert� Crédit Photographique :COOPELSO, MIDATEST,UCEAR, Auclert,Pulvéry, Soldi, UCATRC,GIE FLT.� Réalisation : caracara� Impression :Art & Caractère Lavaur.ISSN 1622-9819Dépôt légal : à parution.

Génétique& reproduction

Le Tournal, 81580 SoualTél. 05 63 82 52 00, Fax. 05 63 82 52 01www.coopelso.fr

La fiabilité du répondeur téléphoniquen’est pas de 100%, notamment à cause

de certaines lignes téléphoniqueset de l’opérateur.

N’hésitez pas à renouveler votreappel si votre inséminateur

n’est pas intervenu dans les délaishabituels.

POUR CONTACTERL’INSEMINATEUR DE VOTRE ZONE

GENETIQUE N°66 25/01/12 14:33 Page 2

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Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 3Génétique & reproduction N°66/janvier 20122

ACTUALITÉS

COOPELSO a mené une étude chiffrée dans la filièreVeaux d’Aveyron. Les résultats sont sans appel : lesveaux issus d’insémination sont en moyenne vendusplus tôt, plus lourds et plus chers.

Les entreprises de sélection s’unissent

Naissance de Génération Génétique SudLe 5 juillet 2011, à Soual (Tarn), sept coopératives d’insémination duSud de la France (Altitude, CIA du Limousin, CIA du Tarn et Garonne,CODELIA, COOPELSO, GENESIA et SORELIS, union de Génética, Biget Génépy) ont créé une nouvelle Entreprise de Sélection qui se nom-me GENERATION GENETIQUE SUD (GGS). A l’issue de cette création,un premier Conseil d’Administration a été élu et ses membres ontconfié la présidence à Serge Paran.Cette nouvelle Union de Coopératives qui reprendra les activités deMIDATEST et UALC ambitionne d’être le leader en sélection des racesà viande françaises et de rester acteur dans la sélection des raceslaitières au travers des partenariats établis, voire renforcés notam-ment avec CREAVIA et UMOTEST. René Garrigues, président deCOOPELSO, explique : « Nous avons entrepris une réflexion straté-gique de façon méthodique afin que la nouvelle entreprise desélection qui vient d’être créée soit rapidement opérationnelle etperformante. »Le travail de sélection, dans quasiment toutes les races françaises,s’appuiera sur un million et demi d’inséminations totales en Franceet 400 000 doses exportées par SERSIA France. La prise en compte des nouvelles technologies sur le plan de la

sélection génétique au travers de la génomique, comme sur le plande la reproduction par la maîtrise des nouvelles biotechnologies,sera un axe fort de la nouvelle structure.Ces nouvelles technologies obligent à une rupture brutale avecl’organisation passée pour ce qui concerne par exemple les outilssupports des programmes. La nouvelle Union se donne ainsi un anpour opérer les transferts des moyens nécessaires et mener à bienl’ensemble des réorganisations. MIDATEST et UALC poursuivrontleur mission jusqu’à la mise en place opérationnelle de lanouvelle Union.Par cette création, les coopératives d'insémination concernées ontvoulu délivrer un message sur leur volonté d’union pour accroître leursperformances et pour une adaptation accrue aux évolutions technolo-giques dans l'intérêt des éleveurs auxquels elles apportent chaque jourle progrès indispensable à leurs élevages. René Garrigues ajoute :« Nous devons faire preuve d’imagination pour trouver des solutionsnouvelles. L’environnement est en mutation, rien n’est jamais acquis.Toutes les innovations actuelles nous incitent à considérer ces change-ments comme de véritables opportunités. »

COOPELSO, en partenariat avec un groupement de producteurs, etavec l’aide de Mlle Delagnes, stagiaire au sein de la coopérative en2010, a réalisé une étude très précise afin de comparer les résul-tats des produits issus d’IA à ceux nés de monte naturelle. Aprèsvérification d’usage des fichiers sur les aspects de paternité et surla correspondance des veaux avec le cahier des charges de la pro-duction de Veaux d’Aveyron, 1060 veaux ont pu être comparés.

L’analyse statistique n’a pas montré de différences significatives dumode d’accouplements sur les poids de naissance des veaux. On apu noter que l’insémination est plus utilisée sur les primipares etque la monte naturelle était plus représentée sur les vaches en 7e

vêlage et plus.Dans cette étude, 75% des femelles concernées (mères des veauxd’Aveyron analysés) sont de race limousine. L’insémination repré-sente 49% des veaux avec une répartition raciale des taureauxutilisés de 41% en faveur de l’INRA 95, 35% en Blonde et 23% enlimousine.Les veaux nés de père d’IA sont restés en général 4,5 jours demoins dans les exploitations. Cela représente une économie de1,9 euros par veau et par jour en moyenne de charges alimentaires(concentré).Le poids moyen des veaux d’IA était supérieur de 7,5 Kg pour lesfemelles et égal chez les mâles. La plus-value commerciale s’éle-vait à + 69 euros pour les mâles et + 89 euros pour les femelles.L’insémination a permis dans cet échantillon une plus-value signi-ficative lors de la vente des veaux au cadran sans augmenter parailleurs les difficultés au vêlage.

Veaux d’Aveyron et du Ségala

Une étudeconfirme la supérioritédes produits D’IA

Une étude vient de réaffirmer l’intérêt de l’insémination en produc-tion de broutards. Elle se base sur des données issues d’élevagesprésents en Haute-Garonne. Le pourcentage de mises bas a étécomparé chez des producteurs de broutards en races Blonded’Aquitaine, Limousine et Charolaise. Les élevages ont été classésen deux populations : 296 éleveurs utilisateurs réguliers de l’IA surles quatre dernières campagnes (plus de 50% du troupeau est insé-miné en moyenne et 20 IA minimum réalisées) et 298 éleveurs avec0% d’IA consécutif sur 4 ans (détenteurs de 30 vaches allaitantes aumoins).Les résultats montrent un IVV (Intervalle entre vêlages) pratique-ment équivalent dans les deux modes de reproduction. En IA, l’IVVest de 422 contre 425 en Monte Naturelle intégrale. La mortalitéentre 0 et 3 jours est plus faible chez les éleveurs pratiquant l’insé-mination (3.72% vs 3.85). Au final, la productivité numérique, repré-sentée par le nombre de veaux vendus par vache présente, est de83% en faveur de l’IA contre 77% pour la Monte Naturelle.Parmi les explications possibles, on peut avancer l’utilisation detaureaux labellisés Facilité de Naissance pour limiter les pro-blèmes au vêlage, le cumul génétique réalisé avec des taureauxQualités Maternelles sur des postes capitaux comme la fertilité,l’aptitude au vêlage… et un suivi du troupeau plus attentif et plusréactif.

Gestion des troupeaux

Plus de veaux vendusgrâce à l’insémination

Pour un troupeau de 50 mères, cela représente chaque année,2.5 à 3 veaux supplémentaires commercialisés. Cet argument nedevrait pas laisser insensibles tous les éleveurs à la recherche depistes d’amélioration.

296 utilisateurs réguliers de l’IAdepuis 4 ans (> 50% IA)

PRODUCTIVITE : 82.9%

298 non utilisateurs de l’IAdepuis 4 ans (0% IA)

PRODUCTIVITE : 77.8%

Evolution du nombre de vêlages en troupeaux allaitantsproduisant du broutard – campagne 2009/2010.

Races Limousine, Blonde d’Aquitaine et Charolaise - COOPELSO et Bovins Croissance 31

1060 veaux

542 Monte Naturelle 518 IA

103 mâles 439 femelles 123 mâles 395 femelles

les administrateurs des coopératives concernées se sont retrouvés au siège de MIDATESTpour entériner la naissance de GENERATION GENETIQUE SUD.

Résultat moyen

Poids (Kg) 401 367

Age (j) 269 289

Prix de vente (€) 1057 970

Plus-value IA + 69 euros / veau + 89 euros / veau

Total pour un élevage qui Soit une plus-value annuellecommercialise 50 veaux par an de 3950 euros en moyenne

MIDATEST,le siège technique

aux Nauzes,sur la communede Soual (Tarn).

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Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 5Génétique & reproduction N°66/janvier 20124

ACTUALITÉS

Génétique & reproduction : Où en est lasélection génomique à MIDATEST ?Jacques Biau : La sélection génomique enraces allaitantes ne fait que commencer etpour le moment les informations décryptéessur l’ADN des animaux ne permettent pas dedéterminer directement leur potentiel surun caractère donné. L’intérêt, actuellement,est de les associer à une évaluation clas-sique comme le Contrôle Individuel et leContrôle Qualités Maternelles en station.L’information génomique de l’animal va ve-nir compléter ses autres résultats et ainsisécuriser le choix des reproducteurs à diffu-ser. Elle permettra de mieux trier les candi-dats génotypés pour le Contrôle Individuel etle testage pour les Qualités Maternelles.Les informations qui seront les premièresdisponibles ne concernent que les critèresd’Aptitudes Bouchères vif (Croissance,Développement Musculaire, DéveloppementSquelettique) et Carcasse (Poids de carcas-

se, Rendement, Conformation, Gras) et lesfacilités de naissance. La première étaped’utilisation consistera à génotyper les can-didats au Contrôle Individuel et ainsi sécuri-ser l’achat par MIDATEST. L’évaluation gé-nomique constituera une informationsupplémentaire qui permettra de guider noschoix, en complément des informationscomme les index IBOVAL des parents.

G&r : Quels sont les avantages de cet outilpar rapport à la situation actuelle ?J.B. : Prenez par exemple plusieurs veauxissus d’un même père avec des origines« Qualités Maternelles » équivalentes.L’évaluation génomique devrait nous per-mettre de les hiérarchiser pour ne s’intéres-ser qu’aux plus performants en AptitudesBouchères.Autre exemple : La génomique devrait pouvoirdéceler un veau dont l’environnement n’a paspermis la meilleure expression du potentiel

Accélérateur de performances

de Croissance par exemple et donc nousinciter à le recruter pour le ContrôleIndividuel, ce qui ne serait pas fait aujourd’hui.Plus largement, cette technique devraitdonc nous permettre d’accroître notre pres-sion de sélection en sécurisant le potentielAptitudes Bouchères sur les jeunes tau-reaux et nous pourrons être plus exigeantssur les autres caractères comme lesQualités Maternelles.

G&r : Pourquoi arrêter le testage AptitudesBouchères ?J.B. : La sélection génomique sur ces cri-tères permet d’envisager l’arrêt de cetteévaluation sans craindre de perdre trop enqualité d’information.En effet, les informations obtenues sur leveau lors son passage en ContrôleIndividuel, cumulées à celles de son évalua-tion génomique, permettent d’obtenir uneinformation Aptitudes Bouchères avec uneprécision s’approchant d’un index obtenusuite au testage sur descendance. D’autre part, l’arrêt du Contrôle surDescendance Aptitudes Bouchères permet-tra de mobiliser les moyens financierscorrespondants pour l’intégration de lasélection génomique dans les programmesde sélection des races à viande.Dans les années qui viennent, grâce à cettetechnique, nous pourrons diffuser des infor-mations pratiquement identiques sur lestaureaux non testés après leur évaluation enContrôle Individuel.

G&r : Est-ce que les éleveurs peuventévaluer leurs animaux à l’aide de lagénomique ? J.B. : Pas pour le moment, ça n’auraitd’ailleurs pas grand intérêt car les résultats

La sélection génomique en 4 questionsà Sophie Allais, ingénieur à l’UNCEIA

En quoi consiste la Sélection Assistée par marqueurs que l’on nommecommunément la génomique ?

La Sélection Assistée par Marqueurs (SAM) est une méthode desélection qui s’appuie sur la détection, dans le génome, de régions responsables d’une partie de la variabilité génétique d’un caractèrecomme par exemple le caractère « Production de Lait » pour les raceslaitières ou le caractère « Conformation » pour les races allaitantes.Ces régions sont appelées Quantitative Trait Loci (QTL). Ces QTL sontmis en évidence à l’aide de marqueurs moléculaires et permettent de prédire la valeur géné-tique d’un reproducteur (mâle ou femelle). Grâce à la Sélection Assistée par Marqueurs,il est possible d’évaluer la valeur génétique d’un animal par une simple prise de sang,dès sa naissance.

Depuis 2010, les taureaux Prim’Holstein et Montbéliards sont proposés aux éleveurs surla base d’un index génomique fiable. Qu’en est-il en races allaitantes ?

Les races Prim’Holstein et Montbéliarde possèdent des populations de référence suffisammentgrandes pour publier des index génomiques précis. Nous n’en sommes pas au même pointen races allaitantes. En race Blonde d’Aquitaine ou Limousine, la taille des populations deréférence et le nombre de caractères appréhendés ne sont pas aussi importants. Les efforts de recherche se sont pour l’instant concentrés sur les critères de qualité de viandeet d’Aptitudes Bouchères, notamment grâce au projet QUALVIGENE démarré en 2003 et conduitsur les jeunes bovins des stations de testage sur descendances, situées à Denguin pourla race Blonde et Pépieux pour le Limousin. Depuis début 2011, MIDATEST est égalementimpliquée dans le projet GEMBAL (Génomique Multiraciale des Bovins Allaitants et Laitiers)porté par l’INRA, l’UNCEIA, l’Institut de l’Elevage et Races de France. Ce projet a pourobjectif de développer une évaluation génomique bovine multiraciale afin d’étendre la sélec-tion génomique à toutes les races allaitantes et laitières, y compris celles à faibles effectifs.

A quoi sert la population de référence ?

Cette population est constituée de taureaux génotypés et phénotypés c’est à dire avec desperformances. Elle sert de base à la définition des régions chromosomiques d’intérêt et aucalcul des effets génétiques. Cette population de référence est indispensable pour estimerles index génomiques de taureaux candidats à la sélection, génotypés, mais ne présentantpas encore de performances. Plus la population de référence est grande, meilleure est lafiabilité des index des taureaux candidats. De plus, cette population de référence doit être

entretenue régulièrement pour vérifier que l’association entre le QTL et lecaractère perdure au cours des générations et pourdétecter de nouvelles régions chromosomiques inté-ressantes.

Est-ce que des recherches ont également été réaliséespour les Qualités Maternelles ?

Les technologies disponibles et lesfaibles effectifs de taureaux évaluéssur les Qualités Maternelles ne per-mettent pas pour le moment d’utiliser

la génomique pour sélectionner ces critères. Le tes-tage sur descendance reste à ce jour l’unique moyen

d’évaluer les Qualités Maternelles d’un taureau. MIDATEST est aujourd’hui moteur pour déve-lopper des méthodologies fiables pour utiliser la génomique sur ces critères déterminantspour les éleveurs.

ne sont pas suffisamment fiables et neconcernent que peu de caractères. Il a falluplus de 10 ans aux races laitières entre l’uti-lisation de la génomique comme outil d’aideà la sélection et son utilisation directe parles éleveurs.

G&r : Est-ce que le testage sur lesQualités Maternelles en Blondet en Limousin continue ?J.B. : Oui ! Pour les critères QualitésMaternelles, il est primordial de continuer àtester les taureaux. Les informations géno-miques ne sont pas encore disponibles pources critères. Nous solliciterons donc tou-jours les éleveurs avec la même motivationpour mettre en place les IA de testage,racheter les génisses afin d’évaluer les tau-reaux à tester en station pour ne proposer

La sélection génomiqueprogresse rapidementet intègre dès 2012 le programme de sélectionBlond d’Aquitaine. Les jeunestaureaux Blonds d’Aquitaine,candidats au ContrôleIndividuel seront tous évaluésd’après leurs gènes.Cette évaluation, réaliséed’après une simple prisede sang, sera un véritableoutil d’aide à la décision quipermettra de sélectionnerplus précisément leschampions de demain sur lesAptitudes Bouchères.Côté Qualités Maternelles,les avancées sur la sélectiongénomique ne permettentpas à l’heure actuelled’évaluer les femelles, letestage sur descendancereste indispensable.

MIDATEST investit depuis 1997 dans un nouveau type de sélection basée sur une meilleure connaissance dugénome au travers de la Sélection Assistée par Marqueurs (SAM) et aujourd’hui de la sélection génomique.Depuis 2010, des taureaux Prim’Holstein et Montbéliards sont proposés aux éleveurs sur la base d’un indexgénomique fiable. En races allaitantes, des travaux de recherche ont été lancés quelques années plus tard.Jacques Biau, Directeur de MIDATEST, explique comment la sélection génomique va impacter les différentsprogrammes allaitants conduits par l’Entreprise de Sélection.

ACTUALITÉS

La sélection génomique en allaitant

Localisation d’un gène d’intérêt.

que ceux qui amélioreront le troupeau deséleveurs. On peut imaginer que, dansquelques années, la génomique apporteraaussi des informations précises pour lesqualités maternelles et notre stratégie detestage pourra alors être revue.

Jacques Biau, Directeur de MIDATEST.

GENETIQUE N°66 25/01/12 14:33 Page 4

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Génétique & reproduction N°66/janvier 20126 Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 7

VIE DE LA COOP

Limitez les risques d’accident !

Activité COOPELSO

Exercice IAP Femelles inséminées2010/2011

nombre évolution % nombre évolution %

LAIT 68 673 -1.3% 83 530 -0.6%VIANDE 76 500 -0.8% 49 872 -2.1%RUSTIQUES 4 636 -12.5% 8 730 -4%DIVERS 7 677 -0.6%TOTAL 149 809 -1.3% 149 809 -1.3%

Insémination bovineC’est dans un contexte très perturbé que s’est déroulée cette cam-pagne. L’activité Insémination a été fortement marquée par desconditions climatiques très favorables à une mise à l’herbe précoceau printemps. Cela explique le recul du nombre de femelles de racesrustiques inséminées.La morosité des marchés alliée à un déficit de fourrage très impor-tant dans certaines zones de la coopérative a fini de découragercertains producteurs, en particulier ceux chez qui la pratique del’insémination n’est pas régulière.Malgré tout, la coopérative poursuit ses efforts pour sensibiliser denouveaux éleveurs et les fidéliser. Des gains de productivité numé-rique sont possibles chez les éleveurs non utilisateurs de l’IA parl’usage de géniteurs performants (Fertilité, Aptitudes au Vêlage,Allaitement) et d’une stratégie de maîtrise de la reproduction(Constats de gestation, synchronisation des chaleurs par exemple)L’objectif est de maintenir un niveau d’activité au sein de la zone deCOOPELSO qui permette de maîtriser les coûts de mise en place dela semence et de fournir à tous les adhérents une offre génétiquecollective au meilleur rapport qualité prix.

FIDEL’IALe programme FIDEL’IA poursuitson chemin. Un nouveau cata-logue est disponible. Le Conseild’Administration maintient savolonté d’étoffer le catalogue en nouveaux produits.Il est possible de consulter en ligne les articlesFIDEL’IA et de passer directement sa commande. Pour cela, il suffit de se rendre à l’adresse http://fidelia.coopelso.fret de rentrer l’identifiant et le mot de passe qui vous ont été commu-niqués lors de l’envoi du relevé de points en novembre 2011.

coopelso.frLe site internet de la coopérative est consultable à l’adressewww.coopelso.fr Lesadhérents de COOPELSOpourront y retrouver desinformations techniquesou générales spécifiquesregroupées par produc-tion.

SécuritéCOOPELSO a envoyé à tous ses adhérents une plaquette de préventiondes risques d’accidents lors de l’acte d’insémination. Réalisée avec laMSA, ce livret permet à chaque éleveur de trouver toutes lesréponses aux principales questions concernant l’hygiène, la conten-tion et l’accès aux animaux ainsi que la circulation au sein del’exploitation.

Choisissez un escabeau de sécurité,maniable, léger, très polyvalent.Pour toute commande,s’adresser au siège de COOPELSO.

3000POINTSFIDEL’IA

Accompagnement des éleveursCOOPELSO, depuis quatre campagnes, propose un contrat reposant surun engagement mutuel de l’éleveur et de la coopérative. Il ne peut êtreactivé que pour des chantiers de synchronisation supérieurs à10 femelles minimum. Les animaux retenus ne doivent pas avoir eu deproblèmes particuliers au vêlage et doivent avoir vêlé depuis un mini-mum de 60 jours. Il faut également veiller à ce qu’ils présentent une noted’état corporel suffisante lors de la mise en œuvre du traitement hormo-nal. L’éleveur devra limiter les stress alimentaires (changement brusquede régime), les interventions diverses (écornage, prophylaxie, traite-ments…) dans les quatre semaines suivant le groupage.Dans ce cadre, COOPELSO s’engage à suivre l’évolution du taux de retourà l’insémination dans les 90 jours après la 1ère insémination.Si dans les 90 jours suivant l’IA, plus de 50% des animaux synchronisésviennent à être inséminés une seconde fois ou sont déclarés nongestants par un technicien de COOPELSO, un avoir de 24 euros seraversé, au profit de chaque animal ré-inséminé, en fonction de l’écart entrele taux de gestation obtenu et l’objectif de 50% de réussite à l’IAP.Exemple :

� 10 femelles inséminées à l’issue d’un traitementde synchronisation des chaleurs.

� 2 femelles gestantes après 1 seule IA(4 femelles ré-inséminées et 4 femelles constatées videspar palper rectal réalisé par un technicien d’insémination

de COOPELSO dans les 90 jours après IA).

�Taux de réussite à la 1ère IA à l’issue du traitement= 20% (2 vaches) < objectif de 50% (5 vaches).

COOPELSO rembourse[8 (nombre de femelles ré-inséminées ou vides) – 5] x 24 euros

= 72 euros.

Groupage des chaleurs

La fertilité maîtriséeLa synchronisation des chaleurs a connu un fort développement sur lazone de COOPELSO. Au cours des dix dernières années, le nombred’inséminations réalisées à l’issue d’un groupage a été multiplié par3,2. Au total, plus de 15 850 inséminations ont été réalisées en2010/2011 chez 1 500 éleveurs. L’usage de cette technique s’est largement généralisé dans les racesrustiques où elle représente 20% des IA. Dans les autres races allai-tantes, les programmes de synchronisation des chaleurs représentent15% des inséminations. C’est un moyen efficace qui permet à de nom-breux éleveurs d’accéder au progrès génétique, à la maîtrise de lareproduction de leur cheptel ou de simplifier l’organisation du travail. Les résultats de fertilité (Mise-bas à l’issue d’une seule inséminationsuite au groupage des chaleurs) démontrent que cette technique don-ne dans l’ensemble des résultats très satisfaisants. Les taux de gesta-tion obtenus sur génisses allaitantes (races bouchères et rustiques)sont identiques, que l’insémination ait été pratiquée sur chaleurs natu-relles ou après un traitement de synchronisation, dans la mesure oùles principales recommandations ont été observées. Les taux de gestation obtenus sur vaches primipares et multiparessont légèrement différents (5% d’écart en faveur des IA réalisées surchaleurs naturelles). Cette tendance disparaît si une seconde IA estréalisée sur le premier retour après le groupage. L’explication estconnue. Sur vaches allaitantes, on se trouve souvent confronté à uneabsence totale de cyclicité. Le traitement hormonal a donc pour objec-tif à la fois d’induire un redémarrage de l’activité sexuelle puis une syn-chronisation de toutes les venues en chaleur. Certains usages de cette technique revêtent plus un but thérapeutiqueque seulement zootechnique. Ainsi, on peut chercher parfois à fairedes lots de vaches « en retard » qui seront synchronisées en fin desaison de reproduction. On y retrouve fréquemment des vaches en

Taux de vêlage après la 1ère IA suite à la synchronisation des chaleursou chaleurs naturelles (du 01/10/06 au 15/06/07)

Génisses NB synchro % vêlage NB IA % vêlage

Rustique 451 71 1456 71

Viande 886 67 4671 70

Vaches NB synchro % vêlage NB IA % vêlage

Rustique 583 57 4618 68

Viande 1212 53 12234 63

Les assemblées de section se dérouleront du 30 janvier au vendredi3 février 2012. Chaque adhérent a reçu une convocation individuellepar courrier.

AGENDA

Date Lieu

Lundi 30 janvier 2012 ST Affrique (12)

Lundi 30 janvier 2012 Foix (09)

Lundi 30 janvier 2012 Castelnaudary (11)

Mardi 31 février 2012 Saillagouse (66)

Mardi 31 février 2012 Soulages Bonneval (12)

Mardi 31 février 2012 Rodez (12)

Mercredi 01 février 2012 ST Gaudens (31)

Mercredi 01 février 2012 Carbonne (31)

Jeudi 02 février 2012 Rieupeyroux (12)

Vendredi 03 février 2012 Soual (81)

Vendredi 03 février 2012 Alban (81)

anoestrus suite à un déficit énergétique de la ration ou des animaux quiont connu des problèmes au vêlage. Afin d’obtenir de bons taux degestation, une attention particulière doit être portée au choix desanimaux à synchroniser ainsi qu’à leur préparation.

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Page 6: Génétique reproduction - COOPELSO N66.pdf · 2012. 2. 2. · Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 1 édito Le déficit pluviométriquedu printemps dernier a apporté son

Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 9Génétique & reproduction N°66/janvier 20128

1 La préparation du vêlageet de l’allaitementLes 3 derniers mois de gestation sont impor-tants pour la santé du futur veau et pour lafuture lactation de la vache. Ce qu’il faut fairedans les mois précédant le vêlage :> Bien tarir les vaches (traitement préven-tif anti-infectieux et surveillance rapprochéede la mamelle) pour que la mamelle soit enexcellent état sanitaire à la mise-bas.> Bien tenir compte des besoins très éle-vés du dernier tiers de la gestation, la crois-sance du fœtus étant prioritaire sur tous lesautres besoins de la mère sur cette période. D’autre part, la préparation de la mamellepour la future lactation ainsi que la sécrétiondu colostrum commencent 2 à 3 mois avantla mise-bas. Pour ces deux raisons majeures,l’alimentation des vaches, et encore pluscelle des génisses gestantes qui n’ont pasencore achevé leur croissance, doit être com-plémentée en énergie et protéines (1 à 2 kgde concentré équilibré par jour), en minéraux(calcium, phosphore, magnésium), en oligo-éléments (fer, cuivre, cobalt, sélénium, iode,zinc, manganèse) et en vitamines A-D3-E.Exemple de cure de vitamines A-D3-E :10 000 000 UI vit. A ; 1 000 000 UI vit. D3 ;10 000 UI vit. E, par voie orale, avec fraction-nement dans le temps.> Si des risques existent dans l’élevage,vacciner les vaches à partir du 7e mois degestation contre les infections du jeune veau(ex : colibacilloses, rotaviroses, coronavi-roses). L’objectif de ces vaccins est de faire

VIE PRATIQUE

Objectif :un veau par vache et par anTout veau perdu à la naissance représente un manque à gagner majeur pour l’éleveur allaitant. C’est au momentdu vêlage et dans les 3 à 5 premiers jours de vie du veau que le risque de mortalité est le plus élevé. Pour limiterles pertes, une préparation et une surveillance attentives des vêlages sont indispensables. De plus, une bonneconduite alimentaire en fin de gestation et dans les semaines qui suivent le vêlage ainsi qu’un bon état sanitairedes mères allaitantes sont déterminants pour leur fertilité lors de la remise à la reproduction. Quelques rappelssur la conduite à tenir pour éviter les pertes de veaux autour du vêlage et les problèmes d’infertilité ultérieurs.

Productivité numérique

fabriquer à la future mère des anticorpsspécifiques qui se retrouveront dans lecolostrum. D’où l’importance capitale de faireabsorber le plus possible de colostrum debonne qualité aux nourrissons dès la nais-sance et durant les 24 premières heures devie (voir plus loin).

2 Le déroulement du vêlageComment prévoir le momentdu vêlage ?Il s’agit pour cela de repérer les signesannonciateurs du vêlage : > Dans les 8 jours précédant le vêlage, il y

a des signes plus ou moins visibles :� gonflement de la vulve avec écoulementsmuqueux� augmentation de volume et durcissementde la mamelle � affaissement des muscles fessiers et desligaments : la vache se « casse », avec unmaximum autour de 48 h avant le vêlage.

> Dans les 24 heures précédant le vêlage,on observe généralement :� une baisse de la température rectale. � un changement de comportement de lavache (inquiétude et agitation).

> Dans les 8 dernières heures, déclenche-ment du processus mécanique du vêlage :� premiers efforts (contractions desmuscles utérins) et agitation de plus en plusgrande de la vache (piétinement, coucherset levers répétés)� ouverture et dilatation du col, remontéeprogressive du veau� sortie et rupture de la première poche des

eaux (liquide clair bleuté) puis apparition dela seconde poche (liquide épais jaunâtredans lequel baigne le veau).

Plusieurs méthodes d’aide à la surveillancedes vêlages peuvent épargner à l’éleveurdes déplacements nocturnes inutiles oumême des réveils trop fréquents. Elles sontprésentées dans le tableau suivant :

METHODE PRINCIPE AVANTAGES LIMITES

Méthode des Repérage de la baisse Méthode peu pratique températures de température dans les 36 h Méthode à utiliser sur des animaux

précédant le vêlage peu coûteuse logés en stabulation libre (si t° < 38°5 C : vêlage dans les24 h en général)

Télésurveillance Observation des vêlages de nuit Méthode efficace Investissement élevé (caméra + écran à distance grâce à une caméra évitant de se lever Technique n’évitant pas récepteur) filmant les animaux à surveiller inutilement la nuit de se réveiller la nuit

Avertisseurs Exemple : Méthode efficace de vêlages Sondes vaginales de température évitant de se réveiller Coût d’investissement

+ émetteur de message d’alerte et de se lever inutilement la nuit

IMPORTANT : La première poche doit être ex-pulsée au plus tard 6 heures après le débutdes contractions et la seconde 4 heures aumaximum après la première, avec une libéra-tion du veau dans les 2 heures qui suivent.Sinon, il faut s’attendre à un vêlage difficile.

Les signes extérieurs de la préparation du vêlage(Source : Institut de l’Élevage Service Santé et Reproduction)

Les phases successives du vêlage(Source : INRAP)

Quel comportement adopterau moment du vêlage ?

3 règles essentielles :> Respecter les règles élémentaires depropreté et d’hygiène. Le vêlage doit avoirlieu autant que possible dans un espacetranquille, à l’écart des autres animaux : lameilleure solution est d’aménager un box ouun local de vêlage spécifique, nettoyé etdésinfecté après chaque mise-bas.L’hygiène de la mise-bas concerne tout à lafois :� la vache : laver à grande eau savonneuse lavulve, la queue, ainsi que la mamelle� le lieu : préparer une litière sèche, propreet abondante (en étable entravée, remplir lecaniveau de paille)� le matériel : laver et désinfecter seaux,cordelettes, vêleuse, …� l’éleveur : bien se laver mains et bras àl’eau savonneuse et utiliser des gants enplastique jetables.

CONSEIL IMPORTANT :Préparer tout le matériel à l’avance : gantsde fouille à usage unique, seau, cordelettes,gel lubrifiant, savon désinfectant, ciseaux,fil de ligature et solution désinfectante pourle cordon ombilical, …

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À SAVOIR> Pourquoi le colostrum est-il indispensable au nouveau-né ?Dans l’utérus, le fœtus est sous haute protection, à l’abri des agents infectieux. Lorsque le veau naît, un nombre considérable de micro-organismes l’envahissent brutalement. Ces microbes peuvent être dangereux car à la naissance le veau est dépourvu d’anticorps pourles combattre et son système de défenses immunitaires est totalement inopérant. Fort heureusement, le colostrum est très riche enimmunoglobulines (anticorps). Le veau naissant qui tète rapidement le colostrum et en quantité abondante est beaucoup mieux armépour lutter, dans les premières semaines de vie, contre toutes les formes d’infections habituelles de l’élevage : omphalites, septicé-mies, bronchopneumonies, diarrhées bactériennes et virales. De plus, le colostrum stimule l’installation des défenses immunitairesautonomes du veau.N.B. : L’issue des veaux privés de colostrum à la naissance est fatale dans 8 cas sur 10.

> Quelles sont les spécificités du colostrum par rapport au lait ?Le colostrum est un aliment exceptionnel. Il contient :

� une grande quantité et une grande variété d’immunoglobulines � des substances antibactériennes et des facteurs de croissance� 2 fois plus d’énergie que le lait (sucres + acides gras indispensables)� 4 fois plus de caséines et d’acides aminés essentiels� 10 fois plus de vitamines (surtout vitamine A) et d’oligo-éléments.

> Comment évaluer la qualité d’un colostrum ?Un colostrum de bonne qualité est épais et jaune. Plus le colostrum est dense, plus il est riche en anticorps. C’est pourquoi la peséedu colostrum (à l’aide d’un densimètre ou pèse-colostrum) donne une bonne idée de sa qualité. La qualité du colostrum varie avec larace et la souche d’animaux (les races allaitantes ont un colostrum souvent plus riche), avec l’âge (le colostrum des génisses est moinsriche) et avec l’alimentation durant les deux derniers mois de gestation. Les anticorps présents dans le colostrum étant principalement

synthétisés par le foie de la mère, celui-ci doit être en bon état,ce qui sous-entend un déparasitage approprié des futuresmères à la rentrée hivernale.Il est conseillé d’avoir toujours un stock de colostrum aucongélateur pour prévenir les accidents (tels que vache morteau vêlage ou atteinte d’une mammite, …). Pour constituer cestock, il faut collecter du colostrum de préférence sur lesvaches du troupeau les plus âgées qui vêlent en fin d’été-début d’automne car leur colostrum est généralement demeilleure qualité. Sa décongélation doit être faite obligatoire-ment au bain-marie (température maximum : 41° C). A défaut,il existe du colostrum de synthèse disponible dans le commercemais moins efficace que celui provenant de l’élevage.

> Pourquoi faut-il que le colostrum soit absorbé trèsrapidement par le nouveau-né ?Plusieurs raisons à cela :

Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 11Génétique & reproduction N°66/janvier 201210

VIE PRATIQUE

> Surveiller discrètement la préparation.Ne pas déranger inutilement l’animal qui estfacilement contrarié dans les heures quiprécèdent la mise-bas.

> Intervenir à bon escient et sans se pré-cipiter. Ce qu’il faut faire si le vêlage traîne enlongueur, c’est-à-dire si les poches des eauxet le veau ne sont pas expulsés dans les 12heures qui suivent le début des efforts :� fouiller la vache pour rechercher lescauses de retard du vêlage : passage tropétroit ou veau anormalement gros, présenta-tion anormale du veau, torsion de matrice, …� décider dès lors, en fonction de la causeidentifiée, soit d’intervenir seul, soit d’appelerle vétérinaire.

3 La conduite à tenirimmédiatement aprèsl’expulsion du veau

Le jeune veau est très vulnérable durant lespremières heures de sa vie. A la naissance,9 veaux sur 10 sont capables de se releverrapidement et de téter seuls. Les 10 %restants nécessitent des soins urgents, fautede quoi ils ne survivront pas. Toutefois,compte tenu de leur fragilité à la naissanceet de l’enjeu économique, tous les veaux mé-ritent une surveillance rapprochée et dessoins de prévention des risques d’infections.

> Ligaturer puis sectionner le cordonombilical à 10-15 cm de la base, s’il ne s’estpas rompu tout seul.> S’assurer immédiatement que la respi-ration a démarré tout en dégageant lesnaseaux des débris d’enveloppes ou desmucosités qui s’y trouvent. Si le veau nerespire pas encore, vous devez au plus viteprocéder à sa réanimation de la manièresuivante :� le pendre par les pattes arrières et l’asper-ger d’eau froide sur la tête et dans lesoreilles,� frictionner la colonne vertébrale et lesflancs avec de la paille et injecter ou déposersous la langue un stimulant cardio-respira-toire (ex : heptaminol, diprophylline,doxopram, cropropamide),� si la respiration ne démarre toujours pas,pratiquer la respiration artificielle : presser

Les présentations normales du veau(Source : INRAP)

le thorax côté gauche et relâcher brusque-ment tout en tirant la langue du veau ; puis,alternativement, insuffler de l’air dans l’unedes narines en obstruant en même tempsl’autre narine et la bouche avec la main. Ilfaut persévérer tant que le cœur continue àbattre.> Désinfecter l’ombilic immédiatement etplusieurs jours de suite en le trempant dansde la teinture d’iode, de la bétadine ou del’alcool iodé non glycériné, et cela aprèsl’avoir complètement vidangé en le pressantentre le pouce et l’index.> Faire lécher le veau par la mère ou, àdéfaut, le bouchonner avec de la paille. Pourfavoriser le léchage (notamment chez lesprimipares), on peut saupoudrer le veau desel, de son ou de farine.> Faire téter immédiatement le colostrum(même s’il s’agit d’un vêlage de nuit !). Si leveau ne veut pas téter, traire la vache (sic’est possible !) et faire boire le colostrum àla bouteille. Répéter l’opération au moinstrois fois dans les 24 heures.Il est essentiel que le veau prenne 1,5 à 2 l decolostrum dans les deux heures qui suiventla naissance, et de 4 à 6 l dans les 24premières heures.

REMARQUE IMPORTANTE : il faut surveillerla bonne prise du colostrum, même sile vêlage s’est bien déroulé. Chaque veaumérite une attention particulière.

> Surveiller la délivrance (expulsion duplacenta) qui doit avoir lieu dans les 12heures qui suivent le vêlage.

� la concentration du colostrum en anticorps diminuetrès vite : elle est déjà réduite de moitié seulement12 heures après le vêlage, la perméabilité de l’intestindu veau aux anticorps (qui sont des grosses moléculesde protéines) décroît très vite (50 % de perte de perméa-bilité à 12 heures ; 100 % à 24 heures),� la sécrétion croissante de sucs digestifs acides par lacaillette du jeune veau détruit de plus en plus, au fil desheures, les anticorps présents dans le colostrum tété.

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Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 13Génétique & reproduction N°66/janvier 201212

VIE PRATIQUE

> Administrer au jeune veau dès les pre-miers jours des vitamines A-D3-E par voieorale, avec un rappel 3 à 4 semaines plustard. Cela s’avère indispensable pour lesnaissances d’hiver, surtout lorsque lesmères n’ont pas reçu une complémentationspécifique en ces vitamines en fin de gesta-tion.Outre l’apport de vitamines, dans les éle-vages où des problèmes de carences et defragilité sanitaire sont récurrents sur lesjeunes veaux, il est nécessaire de stimuler oude renforcer les défenses immunitaires dèsles premiers jours par l’apport oral d’uncocktail d’oligo-éléments, principalementsélénium, iode, fer, cuivre, cobalt, zinc,manganèse et, en cas de carence suspectée,magnésium.

IMPORTANT : Ces apports de vitamines,d’éléments minéraux et d’oligo-élémentss’avèreront d’autant moins nécessaires queles mères auront été correctement complé-mentées en fin de gestation.

4 La préparation desvaches nourrices à la remiseà la reproduction

Pour atteindre l’objectif d’un veau par vacheet par an, les mères allaitantes doivent êtreinséminées dans un délai de 2 mois après levêlage. L’obtention d’une bonne fertilité à laremise à la reproduction est fortementconditionnée par le bon niveau et la bonnequalité de l’alimentation des mères en fin degestation et en début d’allaitement. La ration doit être complète et équilibrée entous éléments nutritifs et doit couvrircorrectement les besoins d’entretien et delactation de l’animal (et de fin de croissancepour les primipares). En effet, la vache nour-rice doit être impérativement en situation dereprise de poids dans la période entourant lasaillie ou l’insémination. C’est pourquoi il estconseillé de pratiquer un flushing à cettepériode, notamment sur les vaches qui ontperdu du poids après le vêlage. Ce flushingconsiste à apporter, sur la période de 4 à 6semaines entourant l’insémination ou lasaillie, au moins 1 kg d’aliment concentré

supplémentaire par jour, par rapport à lacomplémentation habituelle.Pour une fécondité optimale, la note d’étatcorporel de la vache à la mise à la reproduc-tion doit être de 2 à 2,5. Attention aux vachestrop grasses qui ont une fertilité souventdéficiente (difficultés à ovuler).Par ailleurs, veiller à ce que l’appareil géni-tal ait retrouvé un bon état physiologiqueet sanitaire, surtout à la suite de vêlagesdifficiles (surveiller en particulier les écoule-ments de lochies qui doivent disparaîtredans les 3 semaines après le vêlage). Untraitement antibiotique dans les jours qui

suivent la mise-bas (soit par applicationlocale, soit par voie générale) peut s’imposerpour prévenir ou traiter l’apparition de vagi-nites ou de métrites (signes : écoulementspurulents, odeur nauséabonde, perte d’ap-pétit, hyperthermie, …).L’utérus reprend son poids et sa taille nor-male en 30 à 45 jours, le col en 50 à 60 jours.L’apparition des premières chaleurs doitavoir lieu dans les 60 jours post-partum. Adéfaut, la situation doit être considéréecomme anormale et un examen de l’appareilgénital (fouille) s’avère nécessaire.

DIARRHEES MALADIES OMPHALITESPULMONAIRES

� sensation de « flot » INSTALLATION à la palpation abdominale � jetage � ombilic humide DE LA MALADIE � modification de la consistance � perte d’appétit et œdémateux

de l’odeur ou de la couleur � larmoiementdes fèces au toucher rectal

MALADIE � manque de forces � température > 40° CDÉCLARÉE � déshydratation (peau sèche, � fréquence respiratoire � ombilic tuméfié

enfoncement de l’œil dans l’orbite) > 40 pulsations/mn � dureté et douleurs � ramollissement des fèces � toux abdominales(de plus en plus liquides)� perte d’appétit

EN RÉSUMÉ :

> Préparer le vêlage et l’allaitement des mères 2 à 3 mois avant le terme sur lesplans alimentaire et sanitaire (objectif : vigueur, protection sanitaire et bonne crois-sance du nouveau-né).

> Surveiller discrètement le déroulement de la mise-bas et intervenir à bon escient(c’est-à-dire ni trop tôt ni trop tard), et seulement dans le cas d’un vêlage languissantou anormal.>Accorder des soins attentifs et une surveillance rapprochée au veau à la naissanceet dans les premiers jours de vie, ainsi qu’à sa mère.

> Une règle essentielle : une hygiène et une propreté parfaites à tous les niveaux(logement des veaux, interventions à la naissance, interventions sur les veauxmalades, …).

> Un point capital : faire téter rapidement et abondamment un colostrum de bonnequalité au jeune veau.

> Veiller à ce que les mères allaitantes soient en bon état sanitaire et en situationde reprise de poids à la remise à la reproduction (absence d’infections génitales,déparasitage pratiqué, flushing).

Article réalisé à partir des travaux du groupe technique bovins viande Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon

Afin de rationnaliser le fonctionnement deson troupeau (60 Blondes d’Aquitaine) et sur-tout se simplifier la vie, Philippe Nouvellon afait l’acquisition du VELPHONE pour l’aiderdans la surveillance des vêlages. « Cet outilreprésente une réelle avancée en terme deconduite des vêlages. Les vaches et lesgénisses équipées sont sous la surveillancedu système grâce au thermomètre vaginal.Nous sommes en relation avec les animauxvia les SMS. Cela diminue le stress et l’anxié-té. On est rassuré et plus serein, surtoutcomme je n’habite pas à côté des vaches. Jen’ai plus à me lever toutes les nuits pour rien.L’enjeu est important. Si je perds plusieursveaux, c’est mon revenu qui disparaît. »remarque Philippe Nouvellon qui poursuit« Le VELPHONE est vite amorti grâce auxveaux que nous avons sauvés ». Les thermomètres communiquent la tempé-rature de l’animal à la base radio qui envoieles SMS de relevés et de prédiction à l’éleveur.Dès que le vêlage débute, un SMS d’alerte estexpédié dans l’instant qui suit.« J’utilise désormais systématiquement leVELPHONE pour chaque vêlage. Je pose lesthermomètres 290 jours après l’IA et avec5 thermomètres, je peux surveiller l’en-semble des animaux. Aujourd’hui, c’estdevenu une tâche régulière parmi nos activi-tés dans le troupeau. »

La solution Velphone séduitde plus en plus d’éleveurs

Surveillance des vêlages

� EARL Nouvellonà Parisot (Tarn)

Philippe Enjalbert utilise le VELPHONEdepuis novembre 2011. En production deveaux d’Aveyron (80 limousines), il était à larecherche d’une solution pour l’aider lors desvêlages. « Je recherchais un moyen pour mesoulager de la contrainte de surveillance desvêlages. Mon objectif est aussi de limiter aumaximum les pertes au vêlage. J’ai trouvéavec le VELPHONE l’outil qui m’aide pendantmon absence. » raconte Philippe qui ajoute« Comme tout nouvel outil, il y a une phased’adaptation. Ce n’est pas très compliqué àutiliser. Il suffit juste de suivre les recom-mandations, en particulier à la pose. A cejour, grâce au VELPHONE, j’ai pu sauver deuxveaux en étant présent au bon moment. »Depuis sa mise en place au GAEC Enjalbert,une quinzaine de vêlages ont été suivis par leVELPHONE. La base est positionnée à unendroit qui lui permet de couvrir les deuxbâtiments d’exploitation. Philippe Enjalbertremarque : « Le système surveille les vacheset les génisses de jour comme de nuit. Je suisplus tranquille lorsque je travaille au champet surtout ça évite de se relever toutes lesnuits. Désormais, le VELPHONE surveille àma place. »

� GAEC Enjalbertà Rieupeyroux(Aveyron)

« Maintenant, je me lève la nuit unique-ment lorsqu’une vache vêle » signaleOlivier Berdou « et on est plus serein lors-qu’on s’absente de l’exploitation. » Cetéleveur utilise le VELPHONE depuis no-vembre 2010. Son troupeau (50 Blondesd’Aquitaine) est aujourd’hui systématique-ment sous surveillance VELPHONE pen-dant la période des vêlages. Olivier précise : « Avec cet outil, on estvraiment plus tranquille. Je peux partirplus facilement de la maison même si unevache est proche du terme. Le systèmem’avertit quand elle commence à vêler.J’essaie en effet d’être présent lors dechaque mise-bas. Cela me permet de lessurveiller sans les déranger ou les stresser.Je n’interviens que si je vois que ça traineou qu’il y a quelque chose d’anormal.Quant à l’utilisation, ce n’est pas compli-qué et les thermomètres se mettent enplace sans difficulté. En les posant 3 à4 jours avant la date de vêlage, il n’y a pasde problème. Depuis le début, je n’ai euqu’une seule vache gênée, mais j’ai déjà pusauver plusieurs veaux et des génisses. »

� Olivier Berdouà Rieux Volvestre(Haute-Garonne)

Tableau récapitulatif des principaux points à contrôler dans les premiers jours de vie du veau(Source : Institut de l’Elevage – Service Santé et Reproduction)

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DOSSIER

Génétique & reproduction N°66/janvier 201214

DOSSIER

Des éleveurs témoignent

L’inséminationse développe,

comment, pourquoi, pour quels résultats ?Le développement de l’insémination en élevage

allaitant est régulier depuis de nombreuses années

sur le territoire de la coopérative. Chaque année,

de nouveaux éleveurs utilisent pour la première fois

les techniques d’inséminations [NDLR en moyenne

150 nouveaux utilisateurs par an]. D’autres continuent

d’accroître la part de leur cheptel inséminé.

Les services proposés par COOPELSO ne s’arrêtent

pas à l’acte d’insémination. Aujourd’hui, les techniciens

d’insémination proposent des services génétiques

(plannings, conseils) ou de reproduction (constats de

gestation, aptitude à l’IA, groupage de chaleurs)

adaptés aux besoins de chaque élevage.

Témoignages de quelques producteurs allaitants...

La constitution récente du troupeau a conduit Olivier Berdou à faire appelà l’insémination pour améliorer rapidement son niveau génétique. Unesituation qui devrait l’amener à inséminer tout son cheptel à partir de 2012.

Olivier Berdou

« Objectif 100%d’IA »

Installé depuis 1993 à Rieux Volvestre (Haute-Garonne), ce n’est qu’en 2006 qu’OlivierBerdou a pris une nouvelle orientation ausein de son exploitation. Avec la constructiond’une stabulation neuve, il a pu progressive-ment augmenter son effectif de Blondesd’Aquitaine qui atteint aujourd’hui 50 mères.Il explique : « Auparavant, sans bâtimentfonctionnel, je ne pouvais pas développermon troupeau. Grâce au nouveau bâtiment,je peux travailler efficacement et j’ai pu

moins cher par rapport au progrès géné-tique. De plus, le troupeau étant indemne demaladies, je ne souhaite plus introduired’animaux de l’extérieur. Ce sont les raisonsqui me poussent à n’utiliser que l’IA commemode de reproduction à l’avenir. Je vais devoirm’organiser dans ce sens en regroupant en-core un peu plus les vêlages et en mettant enplace un suivi plus régulier du troupeaugrâce au constat de gestation par exemple. » En matière de sélection, Olivier Berdouconserve une douzaine de génisses par an.L’effectif du troupeau arrivant à stabilité, il vaêtre possible, en s’appuyant sur les taureauxd’insémination, de faire progresser forte-ment le potentiel génétique du troupeau.L’éleveur remarque : « Aujourd’hui, monobjectif est de diminuer au maximum lespertes au vêlage et d’améliorer la facilité devêlage des mères. Je souhaite aussi aug-menter le potentiel laitier et conserver laconformation bouchère du troupeau. Monobjectif premier est d’obtenir un veau vendupar vache et par an. » Le planning d’accou-plements prend en considération les choix del’éleveur et un nombre réduit de géniteurs estretenu ; deux pour les génisses et trois ouquatre pour les vaches. Sans oublierquelques IA de testage. Histoire de préparerl’avenir de la race et du troupeau.

agrandir le troupeau. En fait, je suis commeun jeune éleveur qui a tout à apprendre ». L’éleveur a donc décidé de faire appel à l’insé-mination. « Je me suis mis à l’IA depuis 2007,dans le nouveau bâtiment. Je manqueencore un peu d’expérience au niveaude l’élevage. Les chaleurs sont assezmarquées. Donc pas trop de problèmes pourla détection. Il y a toujours une vache quichevauche et ça se voit. Comme j’inséminesurtout l’hiver, je passe pas mal de tempsautour des animaux. Sinon, je détectesouvent des chaleurs le matin avant desoigner ou le soir. Et puis, en stabu, il suffit devoir l’état de la litière pour se rendre comptequ’il se passe quelque chose. » reconnaît -il.En 2011, 30 IA ont été réalisées, le taureauassurant les saillies, au printemps, desvaches tardives. Olivier poursuit : « Le choixde l’IA est purement rationnel. On peut amé-liorer rapidement et c’est à mon avis l’outil le

Olivier Berdoudispose d’un bâtiment

récent et fonctionnel qui lui permet

de bien détecterles chaleurs.

Olivier Berdouutilise un calendrier

pour noter tous les événements

particuliers,les chaleurs ou

les dates d’IA.

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DOSSIER

Eric Carrière, à Salles Curan (sur le plateau du Levezou à 950 m d’altitude en Aveyron) exploite 250 Ha en EARL avecun salarié à mi-temps et un neveu en contrat d’apprentissage. Son troupeau est composé de 150 mères limousineset 4 taureaux reproducteurs, pourtant il pratique 40 % d’IA chaque année.

Éric Carrière

« Progresser de façon rationnelle »

l’élevage, aussi il associe avec aisance, lesexigences d’une importante entreprise et lesqualités indispensables de l’éleveur puiséesdans ses origines paysannes. « Il faut savoirutiliser les technologies qui sont mises à laportée de l’élevage, pour l’instant je ne suispas réceptif à certaines qui m’apparaissentcomme des gadgets, même s’il faut vivreavec son temps. Pour moi, l’œil de l’éleveurest difficilement remplaçable. Pour la détec-tion des chaleurs, par exemple, une visitematin et soir avec un regard averti est effica-ce. Par contre, comme on ne peut pas de-mander aux employés une présence noctur-ne et que je me retrouve seul, la facilité devêlage est la priorité de l’élevage. »L’éleveur poursuit en détaillant sa méthode :« En vue du renouvellement, chaque annéeavec Benoit Vieilledent mon inséminateur, onva à la station de Moussours. Il s’agit d’unestation de testage en vue des qualités mater-nelles des reproducteurs limousins d’IA.Là on se fait une vision des futurs taureauxd’insémination. C’est pour cela que l’IAmonte en puissance chez moi. Si on veut pro-gresser de façon rationnelle et de façonrégulière, l’IA est un très bon élément. On nese trompe pas. A l’achat d’un taureau, celapeut être une bonne chose, mais on peutaussi faire erreur. Avec l’IA, c’est un schémade sélection, il y a du recul. » La production a donc bien changé chez EricCarrière. Aujourd’hui, il produit du jeunebovin de 16 mois, des génisses de 36 mois etdes vaches de réformes. « On vend des pro-duits finis, il y a quelques années on faisaitplutôt du broutard ou du produit semi-fini.Actuellement, 95 % des bêtes nées surl’exploitation sont finies sur l’exploitation. Jene vends pas de génisses pleines, je ne suispas encore prêt pour commercialiser desfemelles pour le renouvellement. D’ici à 4 ou5 ans, j’espère qu’avec l’IA j’aurais encore progressé et que je pourrais proposer desgénisses pour l’élevage ».

aujourd’hui, on arrive à près de 40 %. Disonsque le premier constat se fait sur la facilité devêlage avec un choix de taureaux fait auprèsdes techniciens de COOPELSO. On utilise destaureaux transmettant une facilité de nais-sance reconnue. 150 bêtes sont misent à lareproduction chaque année. Avec un taux derenouvellement de 25 %, cela représente 110vaches adultes. Je garde toutes les génissesdes bêtes inséminées, mais pour le renou-vellement je complète par des achats. Eneffet, pour adhérer au Herd-Book limousin, ilfaut avoir des génisses déjà inscrites. On nepeut pas démarrer au Herd-Book avec desgénisses nées sur l’exploitation et qui n’ontpas une ascendance connue. Pour y accéderrapidement, j’achète en moyenne 15 à 20génisses par an qui sont issues de l’insémi-nation pour la plupart. Il est certain, que si onavait fait de l’IA depuis longtemps, on n’auraitpas recours à des achats aujourd’hui. »Eric Carrière, a choisi l’agriculture après desétudes qui ne le destinaient pas forcément à

Il raconte : « Au départ mon père engraissaitdes veaux vendus à 36 mois sur l’Italie. Ilachetait à l’extérieur, il n’y avait quasimentpas de femelles sur l’exploitation. Mais en-suite, l’Italie à réduit l‘âge, c’était du 18 mois,puis c’est devenu du 12 mois. Les premièresmères limousines sont entrées sur l’exploi-tation en 1990 sans un objectif de vente dereproducteurs, puisqu’il s’agissait d’une pro-duction de broutards pour l’Italie. On a pris unvirage depuis 2 ou 3 ans avec l’objectif devendre des génisses ou des vaches pour lareproduction. C’est rentable, on valorisemieux. C’est mon souhait, on est toujoursheureux d’avoir de belles bêtes et qu’ellesaillent faire leur vie dans d’autres élevages,en apportant quelque chose pour la race, ceci à notre modeste niveau. »Eric Carrière confie : « On insémine 100 %des jeunes reproductrices pour le premiervêlage, ce qui représente 60 à 70 IA par an. Ona commencé il y a une dizaine d’années, avecquelques inséminations, pas beaucoup,

Philippe Enjalbert, en homme très occupé,gère son exploitation de manière très rigou-reuse. A côté de son troupeau bovin, il s’occu-pe d’un atelier d’engraissement de porcscharcutiers de 440 places et gère 55 Ha deSAU. Son épouse mène 250 chèvres laitièressur 30 Ha de SAU. Les vaches limousines et la douzaine degénisses de renouvellement sont hébergéesdans 2 stabulations attenantes. PhilippeEnjalbert explique : « Nous inséminons deuxmois après le vêlage. La surveillance des cha-leurs ne pose pas de souci car nous allons voirles animaux plusieurs fois par jour. Mon pèrem’aide encore pour ces aspects de surveillance.Lorsque la litière est souillée, on peut se direqu’il y a une vache en chaleur. C’est un bonsigne. Avec des vaches en bon état et une sur-veillance suffisante, le repérage des chaleursn’est pas un problème et la fertilité à l’IA estbonne. Pour les génisses, je préfère la syn-chronisation des chaleurs. Lors du derniergroupage, sur 6 spirales posées, 5 génissesont été pleines à la première IA et la 6e a étépleine au premier retour. »La reproduction est gérée de façon très

rationnelle. Philippe dévoile sa technique :« Pour ne pas prendre de retard, je faisfouiller les vaches qui ne sont pas venues enchaleur 50 à 60 jours après vêlage. J’utiliseaussi régulièrement un planning rotatif quiest vraiment un outil indispensable pourconduire convenablement un troupeau. Onest sûr de ne rien oublier. Ensuite, SébastienCristol mon inséminateur, ou ses collègues,fouillent les vaches à partir de 50 jours aprèsIA pour s’assurer qu’elles soient pleines. Letemps passé à la surveillance ou les constatsde gestation, ça s’amortit de toute façon. »Quant aux choix génétiques, PhilippeEnjalbert ne travaille qu’en croisement. Le re-nouvellement est acheté à l’extérieur. Lesveaux sont vendus sur les foires locales au-tour de 460 Kg pour les mâles et 420 Kg pourles femelles. Il explique : « Je fais du bontravail en utilisant des taureaux Blonds ouINRA 95. Sur les génisses, je mets Poker. Surles vaches, j’utilise Trimaran, Vivaldi, Vasco etles derniers INRA 95 agréés commeCarmaux. Dans mes choix de taureaux, je pri-vilégie la facilité de naissance que j’adapte augabarit de la femelle à accoupler. Je cherche

à avoir des veaux à la robe claire, avec beau-coup de croissance, de conformation bou-chère et de rendement. » Une démarche quine laisse rien au hasard. « Avec l’insémina-tion, j’ai la possibilité de choisir les taureauxet d’ajuster l’accouplement. Cela permetd’obtenir de bons veaux et des veaux adaptésau marché. J’obtiens de bons résultats et jesuis satisfait. »

Philippe Enjalbert « Pour que la reproduction fonctionnebien, j’utilise plusieurs outils : planning circulaire de re-

production, surveillance régulièreet constats de gestation .»

Fils de Trimaran sur mère limousineen fin d’engraissement.

« L’alimentation est un point clé pour qu’untroupeau fonctionne. Il faut faire ruminer. »constate Philippe Enjalbert.

Installé en système de production de Veaux d’Aveyron, Philippe Enjalbert insémine la totalité de ses 80 mèreslimousines depuis une quinzaine d’années. Son objectif reste toujours intact : obtenir un bon veau par vache et paran. Récit.

Philippe Enjalbert

« Ça marche avec l’IA,donc je continue »

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DOSSIER

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Au cœur des Pyrénées ariègeoises, dans la vallée du Vicdessos, Claudine Lagarde et son époux Michel élèvent140 vaches gasconnes. L’utilisation de l’insémination progresse fortement. Explication.

Claudine et Michel Lagarde

« On investit dans le long terme »

Claudine et Michel Lagarde : « La gasconne est bien adap-tée à nos conditions peu faciles de montagne et au marchéde la viande.» dans la vallée. Claudine remarque :

« Les responsables de la communauté decommunes veulent travailler des produits lo-caux. Ils sont satisfaits de la qualité de la gas-conne en matière de goût et de tendreté. »Une vingtaine de génisses sont conservéespour le renouvellement. « Notre troupeau estjeune, avec une moyenne d’âge de 7 ans. Cen’est pas économiquement intéressantd’avoir un troupeau trop jeune. Nous n’allonspas aller au-delà. » La conduite du troupeaugascon repose sur une période de 5 à 6 moisen estive. « Tout le cheptel transhume. Unequarantaine de couples mère-veau passe leprintemps et l’été (avec les animaux de troisautres élevages) sur le groupement pastoralde Séguer qui est limitrophe de la frontièreandorrane. Le reste des animaux transhumesur une estive appartenant au GAEC duVICDESSOS, entre 600 m et 1800 m d’altitude. »En matière de conduite, il faut noter que le

tériel qui s’amortit. En améliorant le niveaugénétique de son troupeau, on veut faire pro-gresser l’économique mais il s’agit aussi dedévelopper la qualité du cheptel et d’entrete-nir ce qui représente à nos yeux un véritablepatrimoine. » En 2012, le nombre d’insémina-tions devrait poursuivre son développement.Le choix des taureaux est fait à partir du géno-typage des vaches à inséminer : « Sur lesfemelles porteuses du gène Mh, nous met-trons un taureau non porteur. Sur les nonporteuses, nous inséminerons avec des tau-reaux porteurs du gène ou non porteurs avecun fort index DM. Nous privilégions la facilitéde naissance et le développement musculairesans perdre le lait. Il ne nous faut pas trop dedéveloppement squelettique, car en estive lesconditions de vie sont très dures et on ne veutpas des bêtes trop lourdes. » Quelques IA encharolais ont été réalisées avec Titus ou Soucien 2011. Un taureau charolais assure le restedes femelles réservées au croisement.« L’utilisation du croisement ne faisait paspartie de notre culture. Le déclic est venulorsqu’un jour nous avons apporté des brou-tards gascons au centre d’allotement de

Michel Lagarde et son fils présentent un couple mère-veaucroisé charolais au Fleuron gascon en décembre 2010 àToulouse.

Troupeau sur l’estive de SIGUER Peyregrand(1800-1900 m d’altitude) en août 2011. La vache au 1er plan

a donné naissance à un fils de DIAMANT en 2010.En 2011, elle est gestante du taureau ULSTER.

Copyright Murielle Lagarde adhérente du groupement pastoral.

L’exploitation des époux Lagarde se partageen trois sites. Les bovins sont hébergés àCapoulet (600 m d’altitude) qui est le siège deleur exploitation. Une troupe de 350 brebis setrouve à Séguer (650 m) et une propriété si-tuée à proximité de Pamiers permet de pro-duire les fourrages nécessaires aux animaux.La mère de Claudine et un salarié complètentle GAEC du VICDESSOS. « Nous sommes lacinquième génération à élever des gas-connes » précise Claudine. Les veaux gas-cons sont commercialisés en repousses de300 Kg ou en broutards. Les génisses nonconservées pour le renouvellement et lesvaches de réforme sont vendues directementà des particuliers et à une cantine centrale gé-rée par la communauté de communes localequi dessert les écoles voisines, un collège,une maison de retraite et un centre de loisirs

SYNERGIE. Nous y avons vu un lot de veauxcroisés. La qualité des veaux et leur prix nousont convaincus d’essayer le charolais sur lesvaches de niveau génétique inférieur. Ce sontdes vaches qui ne méritent pas d’avoir desgénisses de renouvellement. »Une quarantaine de vaches est réservée aucroisement charolais. « Nous n’avons pas deproblème de vêlage actuellement. Les veauxcroisés sont vifs, robustes et semblent moinsfragiles. En moyenne, on estime la plus-valueà 60/80 euros pour un mâle croisé par rapportà un pur gascon et à 100/120 euros pour unefemelle. Vu la taille de notre troupeau, c’esttout à fait possible de pratiquer le croisementcharolais. » notent Claudine et MichelLagarde qui poursuivent : « La gasconne estune race adaptée à notre territoire et à laconjoncture. Le croisé a sa place dans les éle-vages. Il faut s’adapter et la Gasconne est fai-te pour s’adapter. »

statut du troupeau est actuellement connuvis-à-vis du gène culard. « Nous génotyponschaque année nos génisses. C’est un despoints essentiels dans notre sélection.Maintenant, l’ensemble du troupeau estconnu, ce qui facilite les accouplements et lagestion des estives. En plus, il y a quelquesaides pour cela. » expliquent les épouxLagarde.En 2011, 60 IA ont été réalisées en 2 grou-pages de 40 puis 20 vaches en début du moisd’avril. « Nous pratiquons des inséminationspour avancer la dates des vêlages et donc col-ler au marché. Grâce aux groupages, nousavons des veaux quand le marché est porteur.En étable entravée, le groupage des chaleursest la solution pratique pour faire de l’insémi-nation. Notre inséminateur Nicolas Eychennes’occupe de tout. En 2011, sur 50 IA synchro-

nisées, nous avions eu plus de 70% de réussi-te. » confie Claudine Lagarde en poursuivant :« En 2004, nous avions réalisé nos premièresinséminations, onze au total. Ça avait plutôtbien marché et on avait gardé toutes lesgénisses nées d’IA. On a pu voir la différencede qualité avec les autres génisses de nostaureaux lorsqu’elles ont vêlé à leur tour. Çase voyait que l’IA apportait quelque chose,surtout au stade adulte. Mon mari et moiavons donc décidé d’en refaire davantage.L’IA permet d’améliorer la génétique. Untroupeau se transmet contrairement au ma-

( )En améliorant

le niveau génétiquede son troupeau,

on veut faireprogresser

l’économiquemais il s’agit aussi

de développer la qualité du cheptel

et d’entretenirce qui représente

à nos yeuxun véritablepatrimoine.

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vaches qui mettent bas tardivement. » Le GAEC de Palayret est au contrôle deperformances avec pesées et pointages desveaux en charolais. Il adhère aussi auHerd-Book Charolais. « Une dizaine defemelles classifiées Mères à taureaux sontaccouplées pour le schéma de sélection. Nousn’oublions pas de faire aussi quelques IA detestage. L’IA représente une garantie deprogrès génétique grâce au testage destaureaux mis au catalogue et une sécuritésanitaire sans prix. C’est commode et simplede faire des IA en automne et en hiver. En lessurveillant plusieurs fois par jour, on n’a pasde problème particulier de détection deschaleurs. En général, on insémine à la deuxiè-me chaleur après le vêlage. Pour cela, nouspassons régulièrement observer les animaux

Hervé Cassagne et Gilles Carrel (COOPELSO)avec une fille de 4,5 ans de RUSS qui participera aux

prochains concours de la race.

David Cassagne avec une fillede RURAL (2 ans)

qui devrait être présente au prochainconcours régional charolais

d’Aumont d’Aubrac (Lozère).David est également le trésorier du

syndicat départementaldes éleveurs charolais.

Avec les deux frères, une tante et un cousinsont associés au GAEC et s’occupent plus par-ticulièrement de l’atelier porcin (180 truies ensystème naisseur-engraisseur). Les culturessont réparties sur 160 Ha de SAU avec 17 Hade céréales, 6 Ha de maïs et 35 Ha de prairiestemporaires, le reste étant constitué deprairies naturelles.Le troupeau Blond produit des veaux d’Aveyron(450 Kg de poids vif et moins d’un an d’âge)hors label. Les produits charolais sont desti-nés à la reproduction ou engraissés en JeunesBovins. Toutes les réformes sont engraisséesdans l’élevage. La plus grosse partie desvêlages se déroule à l’automne. En ce quiconcerne la reproduction, 80% du troupeau estinséminé. David et Hervé Cassagne précisent :« Nous nous appuyons fortement sur l’insémi-nation car les résultats sont au rendez-vous etpour que ça marque dans un troupeau, il fauten faire suffisamment. En pratiquant ducumul génétique sur la voie femelle, notretroupeau progresse constamment. On a debonnes femelles et de bons veaux. Parfois,avec la monte naturelle, on peut être déçu ouon peut avoir des accidents de vêlage et finale-ment ça coûte cher. On garde juste un taureaublond et un charolais pour remplir au pré les

et tout est noté sur un calendrier. Noussommes aussi très attentifs à la qualité del’alimentation. » soulignent David et Hervé. Laration hivernale se compose de 2/3 d’ensilaged’herbe et d’1/3 d’ensilage de maïs complétéspar du foin et des minéraux. Depuis dix ans, l’effectif n’a pas cessé d’aug-menter et pourtant l’amélioration de la qualitédes deux troupeaux s’est poursuivie. Les éle-veurs le reconnaissent : « Au dernier concours

Au GAEC de Palayret, le travail ne fait pas défaut, mais on peut compter sur une organisation sans faille. David etHervé Cassagne ont en charge la gestion du troupeau bovin, ou plutôt des deux troupeaux bovins : l’exploitationabrite en effet 120 vaches réparties pour moitié en Blonde d’Aquitaine et pour moitié en Charolaise.

David et Hervé Cassagne

« Avec l’insémination,on travaille la voie femelle

et la voie mâle »

« Avec 100% du renouvellementfait par les taureaux d’IA,la régularité et la qualité sontau rendez-vous. » témoignentDavid et Hervé Cassagne.

d’animaux gras de Naucelle (Aveyron), leGAEC a établi un record avec une fille dutaureau IROY qui a pesé 678 Kg de viande à4,5 ans. C’est une vraie satisfaction de consta-ter les progrès réalisés grâce à la génétique. »Aujourd’hui, le troupeau est en rythme de croi-sière. Pour Gilles Carrel, technicien d’insémi-nation COOPELSO, intervenant au GAEC dePalayret « la conduite et le suivi des animauxpermettent d’obtenir une bonne fertilité à l’IA.On utilise le groupage des chaleurs unique-ment pour les génisses non vues en chaleurs.Le choix des taureaux est avant tout basé surles Qualités Maternelles, les bassins, le laitet la fertilité. Nous retenons des taureauxau profil mixte viande. L’idée est de travailleravec peu de géniteurs pour garder des lotshomogènes. »

Jean-François Rouquié, exploite 100 ha et 38 ha en location de montagne, près de Montrozier dans l’Aveyron. Letroupeau est constitué d’une centaine de mères en Aubrac, plus 15 % de renouvellement auxquelles il faut ajouterles bêtes à l’engraissement. Un éleveur d’expérience dans la mesure où il a travaillé sur cette propriété de son onclependant une quinzaine d’années, avant de la reprendre il y a 4 ans.

Jean-François Rouquié

« Je reviens à l’insémination »

Particularité pour cet éleveur, il a pratiquél’insémination pendant une période avantd’arrêter. Il y revient aujourd’hui et en attendles résultats. Il explique : « Le troupeau atoujours été conduit en Aubrac, et puis on a faitdu croisement en Charolais il y a 6 ou 7 ans. Ona arrêté le croisement parce qu’on a euquelques problèmes de vêlage, on s’est donctourné vers l’Aubrac pur. On s’est remis àinséminer des bêtes en charolais récemment.La facilité de naissance, c’est une préoccupa-tion. Avec des taureaux, on avait un style devaches un peu formées donc on avait desproblèmes au vêlage. Raison pour laquelle onrevient à l’insémination pour le croisement.Pour l’instant on attend les résultats. »D’autres raisons plus économiques animentl’éleveur : « On fait du broutard repoussé, onvend les veaux entre 420 et 450 kg, pour lesmâles à un an. Les femelles, on les vend àmoins d’un an, c’est là qu’on essaie d’amélio-rer parce que cela se vend difficilement. C’estun manque à gagner avec les femelles quel’on veut compenser avec le charolais. »Ce retour à l’IA est également le fruit d’une

rencontre. Emmanuel Albouy l’inséminateurconfie : « J’ai rencontré Jean-François chez unéleveur, un de ses voisins, ensuite je suispassé le voir et c’est en discutant que l’on aparlé du croisement avec du charolais. »Jean-François Rouquié cultive 5 ha et demi demaïs, 3 ha d’orge en céréale d’hiver, 10 ha deprairie pour l’ensilage et le reste en pâturage.L’alimentation du troupeau est exclusivementà l’herbe en été, l’hiver au foin età l’ensilage d’herbe. Pour l’éle-veur tributaire aussi de sesinstallations, notamment enétable entravée, il s’agit ausside limiter les heures de travailet de surveillance.Avec le technicien de COOPELSO,il a aussi convenu de pratiquerla synchronisation des cha-leurs. Il explique ses raisons :« L’objectif au printemps était

d’inséminer 40% du troupeaux pour faire vêleren février. Comme on allait mettre les vachesà l’herbe au printemps et que nous n’avionsfait que 20 inséminations sur les 40 souhai-tées, on a fait un groupage de chaleur qui abien marché. »Satisfait du groupage, l’éleveur reste prudentsur les résultats de l’IA. L’inséminateur est làpour le rassurer avec le sourire : « Cela va biense passer. Il soigne bien les vaches, il n’y a pasde souci. Ensuite, c’est toujours pareil, pourcertaines vaches, il faut parfois tirer un peu.Mais c’est normal, il y a toujours un veau quipeut être plus gros que les autres maisnormalement il n’y a pas de problème. On amis des taureaux qui vêlaient bien. Au début,Vaudou, Bonheur et ensuite pour le groupagej’ai mis Usufruit. Bonheur, c’est un nouveau,mais j’ai vu des produits sur des Simmental,c’est magnifique, ils sont viandés c’est im-pressionnant, D’ailleurs chez un collègue duLévezou, sur femelles Aubrac avec Bonheur,cela s’est bien passé. Elles vêlent en automnej’en remets sur le troupeau cette année ». Jean-François ne rajoute rien, il saura trèsbientôt.

Jean-François Rouquié en compagnie d’Emmanuel Albouy, technicien d’insémination COOPELSO.

Case de veaux Aubracrepoussés chez

Jean-François Rouquié.

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DOSSIER

Génétique & reproduction N°66/janvier 201222 Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 23

Taureau d'exception dans sa morphologie et sesqualités de race, BRASIER est issu d'une famillede vaches marquée par la longévité des carrières.BRASIER transmet de la taille, de la longueur etde très bonnes qualités maternelles : Fertilité,Aptitude au vêlage et Production laitière. B

RA

SIE

R

Père : OrionGPM : HibernatusFN test DS qms Plait qms102 114 105

Fiches conseils

Taureau d'exception !• Beaucoup de rebondi musculaire.• Carcasses typées, régulières et lourdes.• Rendement exceptionnel : finesse d'os et decuir extraordinaire.• Épaisseurs de filets et globes superbes.

AN

ET

O

Père : EugèneGPM : ImpactFN test DM vbs RDT vbs106 129 125

Son profil morphologique se distingue par debonnes largeurs dans l'avant main ainsi que durebondi musculaire dans l'arrière. Dans lesquelette, BIVOUAC produit des animaux trèslongs au bon développement. C'est de bonaugure dans l'attente du testage QualitésMaternelles. B

IVO

UA

C

Père : OulouGPM : FallouFN test DM jbs DS jbs97 108 107

BLONDE D’AQUITAINE

Installés en EARL à 928 m d’altitude près de Vitrac en Viadène (Aveyron),Jean-Philippe et Corinne Delbor exploitent 74 ha. Leur troupeau est composéde 65 mères auxquelles il faut ajouter les génisses de renouvellement.

Jean-Philippe Delbor

« En croisé,on valorise mieux

le produit »fierté de son travail et aime le montrer.Corinne prend la parole : « C’est une récom-pense, c’est du travail pour dresser les bêtesmais on aime ça, on les dresse toutes. On faitle concours cantonal chaque année et le natio-nal quand ce n’est pas trop loin. Cette annéeon a obtenu trois premiers prix, la génisseinséminée venait de Drakkar, un taureau ussi dont le père est fils de Ténor. Lesconcours permettent de se comparer un peuavec les autres éleveurs, de constater l’évolu-tion. A la maison, sans comparaison, on ne lesvoit pas pareil. Et puis, lorsque les gens voientdes bêtes bien dressées, cela aide à vendre »

En Aubrac ou en CharolaisEn ce qui concerne l’insémination, Christianexplique : C’est la troisième génération. L’IA jel’ai adoptée, d’abord pour l’Aubrac et mainte-nant davantage en croisé charolais. On a là unesécurité avec le choix des taureaux en croisécharolais en fonction des vaches, notammentpour la facilité de naissance. C’est une valeursûre. » Corinne : « J’ai mon mot à dire dans leschoix. On choisit tous les deux mais en généralon a le même avis. On est d’accord et on a lemême objectif de bête, alors… Il y a le côtéesthétique de la bête, qui compte peut-être unpetit peu plus pour moi, mais cela compteaussi dans la commercialisation. Une bellevache, qui présente bien au regard, est plusfacile à vendre qu’une bête qui n’appelle pasle regard. »Les deux éleveurs profitent aussi des conseilsde leur inséminateur : « Avec ChristopheClamens, on a un interlocuteur avec lequel onpeut discuter, il délivre des conseils, il donneson avis, c’est quelqu’un d’ouvert pour raison-ner les accouplements. Les inséminateurs ontl’habitude. »A noter aussi que la bonne conduite du trou-peau permet au couple de commercialiser desfemelles gestantes de produits d’IA Charolais.« Avec le vêlage facile, on peut mettre duCharolais sur une première vêlée sans pro-blème, c’est une sécurité. »Une preuve de plus, s’il le fallait que Jean-Philippe et Corinne savent s’adapter auxdemandes du marché.

Jean-Philippe et Corinne travaillent vraimentmain dans la main, même si l’épouse n’est pasoriginaire du fief de la race Aubrac, elle connaîtl’élevage et les décisions sont prises deconcert. D’ailleurs lorsque chacun s’exprime,le « je » est banni. A la ferme de Cayrac on dit« on » ou « nous » pour bien le montrer. Jean-Philippe explique : « Cela fait 3 ans quel’on fait inséminer les vaches les moins méri-tantes en race pure Aubrac avec du Charolais.En fait, c’est pour mieux valoriser le produit.Le but c’est d’arriver à mettre 20 vaches auCharolais et 45 vaches en race pure Aubracmais ce n’est pas évident d’avoir 100 % deréussite. »

Pourquoi cette méthode ?Une question de logique : « L’idée estvenue en raison de la commercialisation.Nous venons de passer quelques années

difficiles. Même si on a toujours vendu lesgénisses pure race, il faut bien dire que le croi-sé part bien. La voie mâle en croisé est beau-coup mieux valorisée. En Aubrac pure,je garde entre 10 et 15 génisses pour le renou-vellement, le reste est vendu pour lareproduction. »La méthode et le sérieux des éleveurs n’ontpas tardé à « payer ». « Un veau de l’élevage encroisé a été sélectionné par ChristopheClamens, technicien COOPELSO spécialiséAubrac, pour être présenté au Sommet del’Élevage à Cournon. C’était un veau deVaudou, il s’agissait de montrer les produitsque l’on peut obtenir avec de l’Aubrac xCharolais. On l’a vendu immédiatement. Cen’était pas un concours », précise l’éleveur. L’occasion de porter un regard sur les coupesqui trônent en bonne place dans la salle àmanger. Le couple nourrit une très légitime

Corinne et Jean-Philippe Delbor avec leurs enfants.

Corinne et Jean-Philippe Delbor inséminent en charolaisdes vaches destinées à la vente en élevage.

GENETIQUE N°66 25/01/12 14:33 Page 22

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BLONDE D’AQUITAINE

Génétique & reproduction N°66/janvier 201224 Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 25

N

ANIS pourra s’utiliser facilement sur génisses.Ses filles sont fines et présentent une morpho-logie équilibrée avec d'excellents bassins.Les résultats Qualités Maternelles sont trèscomplets.

AN

IS

Père : OulouGPM : NetIFN test DM qms Plait qms114 112 106

N

Utilisable sur génisses. Ses produits cumulentdes arrières mains extrêmement rebondies, detrès bonnes largeurs d’épaule, des carcasseslourdes et bien finies en gras.

VIV

AL

DI

Père : NicodèmeGPM : ImpactFN test DM vbs CR vbs113 110 116

N

CABREL est issu d'origines moins diffuséespar sa voie paternelle. C'est un taureau de typeMixte, dont les qualités de race sont trèsremarquées. Il transmet ces atouts en assurantun développement squelettique supérieur et unpotentiel musculaire de bon niveau.C

AB

RE

L

Père : TorontoGPM : RamoFN test DM jbs DS jbs93 104 105

Fiches conseils

Taureau au potentiel prouvé, UVAY cumule va-leurs laitières et aptitudes au vêlage pour engen-drer des femelles aux qualités d’élevage indiscu-tables. Son type mixte le rend incontournable.

UV

AY

Père : LandaisGPM : FallouDM qms DS qms Plait qms105 104 110

Complet et sans défaut, VINCI transmet un fortpotentiel de croissance, des carcasses lourdes,un rendement remarquable et une excellente fi-nesse d’os. Côté conformation, c’est aussi im-pressionnant.

VIN

CI

Père : NicodèmeGPM : FébusFN test DM vbs CR vbs100 105 115

ADOUR est le spécialiste de la viande.Ses qualités dans l'éclatement et le rebondimusculaire sont impressionnantes.On privilégiera son utilisation sur vache adulte.

AD

OU

R

Père : OuraganGPM : FallouCR jbs DM jbs RDT jbs108 124 105

GENETIQUE N°66 25/01/12 14:33 Page 24

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Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 27Génétique & reproduction N°66/janvier 201226

BLONDE D’AQUITAINE

« Nous avons constaté que le résultat écono-mique du troupeau dépendait du nombre devêlages ratés, des échecs à la mise à lareproduction et qu’il fallait rapidementdétecter tout ce qui ne marchait pas. » notePhilippe Nouvellon. L’élevage, situé à Parisot(Tarn), est mené en Agriculture Biologiquedans un système herbager. Chaque année,environ 25 femelles et une trentaine de veaux(type veaux d’Aveyron) sont commercialisésen vente directe. Auparavant, la monte natu-relle était pratiquée en totalité. « Depuis2009, nous avons fait le choix de l’insémina-tion à 100% pour diminuer les problèmes devêlage et augmenter leprogrès génétique. Celanous a aussi permisde revoir notre systèmed’élevage. » confie l’éleveur. Désormais, le troupeauest conduit en lot uniquece qui diminue le travail et

« Réorganiser la conduite du troupeaunous a fait progresser »

Depuis 2009, Philippe Nouvellon a modifié en profondeur la conduite de son troupeau de 60 vaches Blondesd’Aquitaine. Un choix justifié par la volonté d’améliorer la productivité numérique et la qualité des animaux ainsique par le souci de simplifier le travail. Témoignage.

Gestion de l’élevage

la surveillance. L’IVV est de 365 jours et lafertilité a atteint 97% la première année.« Nous sommes avant tout des producteursde viande. Avoir une vache exceptionnelle nem’intéresse par forcément. Je constatequ’avec l’insémination, c’est l’ensemble dutroupeau qui progresse. Chaque mois, nousavons mis en place un suivi de reproductionpour détecter les problèmes éventuels trèstôt et intervenir le cas échéant. Le résultatéconomique du troupeau est fait de quelqueséléments : il ne faut pas rater de vêlages et demises à la reproduction et tout ce qui nemarche pas doit être vu rapidement. »

Le passage de la monte naturelle à l’insémi-nation s’est réalisé sans grandes difficultés.Philippe Nouvellon précise : « Je pensais queça allait être plus compliqué, mais pas dutout. Pour ce qui est de la détection des cha-leurs, je passe après le dîner voir les vaches,sinon la surveillance se fait le matin en arri-vant dans la stabulation ou aux pâturagessitués à proximité. J’utilise beaucoup de pat-ch Estrotec. C’est une bonne aide même si cen’est pas toujours du cent pour cent. Celapermet déjà de deviner que quelque choses’est passé. »

Philippe Nouvellon :« Depuis qu’on fait des IA,

c’est l’ensemble du troupeauqui progresse. »

Vian

de

GÉNISSES VACHES

MALINOIS

Qual

ités m

ater

nelle

s

Mixt

e

Élev

age

Vian

de

Mixt

e

Élev

age

ORVIL

SAMMY

TOKAPI

TITO

UVAY

URDOS

VELOURS

VERMEIL

VIDOCK

ANGELO

ANIS

ARAMIS

ARGUS

BRASIER

USUS

VASCO

VINCI

VIVALDI�

NICODEME

OPELSO

POKER

ROMARIN

RICHELIEU

SANTON

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ADOUR

BIVOUAC

ANETO

CABREL

Jeun

es b

ovin

s et v

eaux

de b

ouch

erie

Vian

de

GÉNISSES VACHES

Mixt

e

Élev

age

Vian

de

Mixt

e

Élev

age

qms : index Qualités Maternelles obtenu à l’issue des contrôles à la station d’élevagedes femelles de Casteljaloux (47). jbs : index Jeune Bovin issu des résultats d’engrais-sement des taurillons à la station de Denguin (64). vbs : index Veau de Boucheriecalculé à partir des informations des ateliers d’engraissement.

Extrait du catalogue 2012

GENETIQUE N°66 25/01/12 14:33 Page 26

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Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 29

BLONDE D’AQUITAINE

qms : index Qualités Maternelles obtenu à l’issue des contrôles à la station d’élevagedes femelles de Moussours (19). jbs : index Jeune Bovin issu des résultats d’engrais-sement des taurillons à la station de Pépieux (32). vbs : index Veau de Boucheriecalculé à partir des informations des ateliers d’engraissement.

Vian

de

GÉNISSES VACHES

NÉOPHIN

Qual

ités m

ater

nelle

s

Mixt

e

Élev

age

Vian

de

Mixt

e

Élev

age

ON-DIT

ROESTI

TARDOIRE

TASTEVIN

USSE

URVILLE

UT MAJEUR

VALÉRIAN

VERDAD

VIVA VOCE

VULPIAN

ARMORIC

AZURRI

UPAX

USKUDAR

USTED

VIAN

ANECDOTE

BAVARDAGE

BEL ORIENT

BIAL

BRAISE

BRANCEILLE

CABOTEUR

SALVETAT

SUC AU MAY

TÉHIX

THÉTIS

Jeun

es b

ovin

s et v

eaux

de b

ouch

erie

Vian

de

GÉNISSES VACHES

Mixt

e

Élev

age

Vian

de

Mixt

e

Élev

age

Extrait du catalogue 2012

Génétique & reproduction N°66/janvier 201228

Trois taureaux sont disponibles en semencessexées pour la campagne 2011/2012 : VIVALDI,ARAMIS et BRASIER.VIVALDI est déjà bien connu des éleveursgrâces à son formidable potentiel de produc-tion de viande et sa facilité d’usage surgénisse. Les doses sont sexées Mâle.ARAMIS est très recherché car il peut s’utilisersur génisses comme sur vaches. Celles-ci ontune excellente arrière-main et un très grospotentiel laitier. Leurs qualités de race sontremarquables. Ses veaux mâles sont mixtesavec un très bon potentiel musculaire. Il estlivré en doses sexées Mâle ou Femelle.BRASIER est l’archétype du taureau « élevage »Son attrait est renforcé par ses origines diffé-rentes. Il est sans failles sur les QualitésMaternelles. BRASIER est disponible ensemences sexées Femelle.

La semence sexée ne ressemble pas tout à faità la semence conventionnelle. Pour obtenir dela réussite, quelques règles doivent être rigou-reusement appliquées. Cela débute avec laplanification de l’insémination et la préparationsoignée de l'animal.

Retenir les femelles adaptéesLa semence sexée est idéalement adaptéepour féconder les génisses, car les vêlagessuivants vont réduire la fertilité. Les génissesprésentent en effet une plus grande intégritéde l’appareil génital que d’autres femellesmultipares. Il faut écarter toutes les femellesqui ont des problèmes de santé.

Quand inséminer ? 1 - Observation des chaleurs � Observer les génisses ou les vaches au moins3 fois par jour, pendant au moins 15 minutes,particulièrement entre les heures d’alimenta-tion et de tétée. Certaines vaches peuventmontrer des périodes très courtes de chaleurs.La détection des chaleurs le soir est essentiel-le. Enregistrer les chaleurs (chevauchementaccepté) précisément pour vérifier que lescycles sont réguliers en longueur. Les vachesou génisses avec une durée anormale de cyclesont moins fertiles. � Les autres signes de chaleurs, tels que le

Comment optimiser la fertilité avec la semence sexée ?chevauchement, la pose de la tête sur un autreanimal, les beuglements, sont des signesmoins fiables de chaleur mais qui s’ils se répè-tent au cours d’une période sont des indica-teurs précieux. En cas de doute sur l’expressionréelle d’une chaleur, il est préférable d’utiliserde la semence conventionnelle. � Les aides à la détection des chaleurs sonttrès utiles pour augmenter la détection, parexemple : détecteurs de chevauchementsESTROTEC, taureau vasectomisé. 2 - Le moment de l'insémination � Pendant l’insémination, il faut disposer d’unecontention sans stress. Pour assurer lesmeilleurs résultats, l'insémination doit êtrefaite selon les recommandations habituelles(environ 12 à 24 heures après le début deschaleurs). � Les génisses et vaches doivent être mainte-nues correctement pour qu'elles ne puissentpas bouger en avant, en arrière ou sur les cô-tés. Une zone d'insémination étudiée est es-sentielle. Amener calmement les animauxvers le lieu de contention pour l'IA en petitsgroupes. Les animaux seuls peuvent êtreeffrayés ou stressés.

Nutrition et santé Pendant au moins un mois avant l'insémina-tion, l'objectif est de maintenir les génisses et

les vaches sans stress, et en phase de reprised'état corporel si besoin. 1 - Gestion de la période d'avant inséminationet alimentation � Les génisses doivent être mises en lots faci-lement manipulables. Les groupes trop grandssont difficiles à manipuler et vont causer dustress.� Les vaches qui perdent du poids ont moins dechance de devenir gestantes. � Maintenir les animaux sur une rationconstante, équilibrée pour l'énergie, la protéi-ne, et les minéraux.� Ne pas faire de changements de ration pen-dant 1 mois avant et 1 mois après la périoded'insémination.

2 – Sanitaire et reproduction des vacheset génisses � Réduire les maladies connues pour leur effetnégatif sur la reproduction, en faisant dudiagnostic précoce, des traitements, ou depréférence en faisant de la prévention avec lavaccination (ex : BVD, Leptospirose, etc.) � Vérifier que la période d'après vêlage per-mette un retour de l'activité cyclique normale,et que l'utérus s'est préparé pour une prochai-ne gestation, et n'est pas infecté ou endomma-gé (endométrite). Les vaches avec des boiteriessont moins fertiles.

Offre semence sexée

Fille d’Aramis, taureau en semences sexées.

LIMOUSINE

GENETIQUE N°66 25/01/12 14:33 Page 28

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Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 31Génétique & reproduction N°66/janvier 201230

LIMOUSINE

Fiches conseils

N

ANECDOTE s’affirme en production avec des vêlagesfaciles, une croissance et un développement musculai-re très avantageux ainsi que de très bonnes qualités derace. Ses filles sont très laitières : ANECDOTE a fini1er de sa série en Production Laitière.

AN

EC

DO

TE

Père : On-ditGPM : Hérault 123IFNais DM jbs Plait106 110 111

N

Arrivée d'un champion ! Avec d'illustres parents,BAVARDAGE confirme son énorme potentiel deproduction :• Facilités de Naissance• Excellent équilibre DM/DS• Carcasses lourdes• Très bon rendement

BA

VA

RD

AG

E

Père : On-DitGPM : DauphinFNtest DM jbs DS jbs103 109 107

N

La production d'ARMORIC est très typée « concours »avec des génisses poussantes, disposant d'une bonneligne de dos et d'un bassin très ouvert aux trochanters.ARMORIC, c'est aussi la meilleure fertilité de sa séried'évaluation. Ses filles engendrent des veaux légers àla naissance.A

RM

OR

IC

Père : NeufGPM : Mas du CloIMOCR qms IFER qms Plait116 115 103

Premier fils du célèbre OBJAT remis en service,BRANCEILLE se révèle très complet : • utilisable sur génisse (FNtest de 102)• veaux très longs et finesse d'os extrême• très haut potentiel de croissance et fort éclatement

BR

AN

CE

ILL

E

Père : ObjatGPM : SylvestreFN test DM vbs CR vbs102 113 116

BEL ORIENT est fils du célèbre Neuf. Il est très réguliersur tous les postes avec des index Croissance etDéveloppement Squelettique très intéressants. A noterles très bonnes qualités de race de ses produits.

BE

L O

RIE

NT

Père : NeufGPM : DauphinFN test DM jbs DS jbs99 101 106

Issu de 2 lignées confirmées Viande Précoce, USTEDapporte des garanties sur tous les postes importantsen production de viande.USTED est une valeur sûre.

US

TE

D

Père : PaxGPM : CharmeurIFNais DM vbs CR vbs106 117 118

Fiches conseils

GENETIQUE N°66 25/01/12 14:33 Page 30

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Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 33Génétique & reproduction N°66/janvier 201232

LIMOUSINE

L’amélioration des connaissances et lesperfectionnements des techniques d’évalua-tion à partir des informations génomiques ontété très fortes. Dans les grandes raceslaitières, l’évaluation génétique est désormaisréalisée à partir de la lecture du génome desanimaux. La connaissance précoce du potentielgénétique à partir des données génomiques aconduit les entreprises de sélection à abandon-ner le testage sur descendance. Très prochai-nement une simple prise de sang réalisée surun jeune animal va permettre de déterminer savaleur génétique sur les caractères de Facilitésde Naissance, Croissance, qualités de carcasseet de viande (tendreté, flaveur…). La connaissance de ces informations, cumu-lées à celles obtenues en station de ContrôleIndividuel (à Naves en Limousine) vont doncgarantir le niveau génétique des reproducteurssur leurs Aptitudes Bouchères. Le GIE France Limousin Testage va donc

Le programme de sélection évolueLe schéma de sélection des taureaux destinés à l’insémination évolue pour tenir compte des besoins des éleveurset des progrès réalisés dans les méthodes d’évaluation génétique. L’objectif prioritaire reste de diffuser desgéniteurs évalués de manière très fiable sur les caractères les plus pertinents pour les éleveurs.

Nouveauté

cesser le testage sur descendances desAptitudes Bouchères qui était jusqu’à présentréalisé à la station de Pépieux dans le Gers.Cette évaluation ne sera plus indispensablepour estimer les performances bouchères àmoyen terme.D’un point de vue pratique, en 2012 les mâlesissus de testage (IA réalisées de Décembre2010 à avril 2011) ne seront plus rachetés etentrés en station selon les modalitéshabituelles. Seules les femelles des taureauxde testage seront rachetées et contrôlées à lastation de Moussours. Les veauxmâles seront commercialisés dans lecircuit habituel de l’élevage.

Contrôles en station

Depuis 1984, les stations de contrôlesont été les outils incontournables duprogramme d’amélioration géné-tique limousin. La station de contrôleIndividuel (CI) de Naves est le seuloutil permettant de mesurer l’effica-cité alimentaire. Grâce à la durée et à

la précision des contrôles, le CI de Naves estaujourd’hui un outil indispensable et perfor-mant pour évaluer les caractères de morpho-logie et de croissance. La station d’évaluationdes Qualités Maternelles (Moussours) évaluechaque année les filles de dix taureaux dusevrage jusqu’à l’allaitement de leurs veaux.Ces contrôles, conduits avec la plus granderigueur, permettent de connaître le niveau gé-nétique des pères des femelles sur laCroissance et la Morphologie, l’Aptitude auVêlage, l’Allaitement et la Croissance des veaux.

Le programme de sélectiondes taureaux destinés à êtreutilisés par insémination ani-

male comporte plusieursétapes principales :

1. le choix des candidatsà la Station Nationale

de Qualification de Lanaud,

2. le contrôle individuelà la Station de Naves, puis,

pour le quart supérieur,

3. le contrôle des qualitésmaternelles des filles

à la Station de Moussours (19).

A chaque étape, la sélectionest faite sur avis d’unecommission d’experts.

N

Le pedigree d'AZURRI lui permet une utilisation trèslarge. Ses filles sont puissantes avec une bonne avant-main, profondes et possèdent de bons bassins. CôtéQualités Maternelles, l'aptitude au vêlage, la fertilité etle lait sont au rendez-vous.A

ZU

RR

I

Père : PoséidonGPM : JazzDM qms DS qms Plait106 112 106

N

Son pedigree différent et son DéveloppementSquelettique très élevé font de CABOTEUR un taureautrès intéressant. Il présente un bon DéveloppementMusculaire et ses produits sont très poussants.A privilégier sur vaches adultes.C

AB

OT

EU

R

Père : TrimaranGPM : LoriotCR jbs DM jbs DS jbs115 105 116

N

BRAISE, avec des origines confirmées, présente desconditions de naissance normales et des résultatsde production de très haut niveau. Il transmet desrebondis musculaires très marqués dans l'arrière mainet une excellente finesse d'os.B

RA

ISE

Père : TisonGPM : GénialFN test DM vbs CR vbs96 117 111

Fiches conseils

Contrôles des génisses à la station de Moussours (19).

GENETIQUE N°66 25/01/12 14:33 Page 32

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Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 35Génétique & reproduction N°66/janvier 201234

AUBRAC

Robert Dardé utilise depuis une vingtained’années l’insémination. Il a présenté unecinquantaine de veaux nés sur son exploita-tion et issus d’IA sur 60 animaux mis à lareproduction. « Nous avons misé sur ladémonstration d’animaux auprès deséleveurs », a expliqué René Garrigues, prési-dent de COOPELSO, qui organisait pour lapremière fois ce type de présentation en croi-sé Charolais x Aubrac. « L’élevage de RobertDardé prouve qu’en travaillant sur un accou-plement dirigé avec un bon suivi, l’améliora-tion génétique participe à l’amélioration durevenu », poursuit-il. Ainsi, dans la présenta-tion de son exploitation, l’éleveur a expliquéque l’IA lui permettait de maîtriser l’intervallevêlage - vêlage, d’assurer le bon déroulementdes vêlages (il n’a pas eu de césarienne

Une centaine d’éleveurs sensibilisésPour la première fois, COOPELSO organisait une journée technique dans un élevage autour de la présentation deproduits issus du croisement Charolais x Aubrac. Une centaine d’éleveurs étaient présents sur une exploitation àLaguiole.

Présentation de produits croisés Charolais x Aubrac

depuis 10 ans) et de mieux valoriserses produits. En se comparant à lamoyenne du groupement qui com-mercialise ses produits, Robert Dardéa dit gagner une centaine d’euros parproduit né d’IA. COOPELSO s’est donc appuyée surcet exemple pour proposer cette jour-née technique. « L’insémination surle croisé Charolais x Aubrac se déve-loppe », explique ainsi Mathieu Saint-

Blancat, directeur technique. « Les éleveursnous ont sollicités pour que l’on présentenotre programme spécifique sur leCharolais, développé autour de la facilité denaissance et de la conformation », appuie-t-il. L’objectif de la journée était donc deprésenter des produits issus de ce program-me. « Il était important de nous appuyer surle témoignage d’un éleveur utilisateur »,accentue-t-il. Aujourd’hui dix taureaux sontutilisés par les éleveurs. Ils ont été présentésdans un catalogue. Le dialogue était le maître mot de la journée.Eleveurs, techniciens, vétérinaires, UPRAAubrac,... ont donc échangé dans la stabula-tion mais aussi dans la parcelle attenanteautour des animaux. « Nous sommes trèssatisfaits de la participation des éleveurs »,

Une centaine d’éleveurs avaient répondu présentsà l’invitation de COOPELSO pour une démonstrationen élevage de l’intérêt du croisement charolais.

explique René Garrigues. « Nous cherchonsavant tout à favoriser le dialogue et leséchanges. Aujourd’hui, les éleveurs ont toutintérêt à maîtriser la reproduction et l’accou-plement. Ce type d’animaux croisés est forte-ment demandé sur le marché actuel ». Il rap-pelle ainsi que la génétique animale est «propriété collective mise à la disposition detous les éleveurs de notre zone au même prixpour tous ». « L’objectif est que le schéma desélection crée de la richesse pour nos adhé-rents », selon René Garrigues. Cette première journée technique sur le croi-sé Charolais x Aubrac a donc été une belleréussite tant d’un point de vue de la participa-tion que du degré de satisfaction des partici-pants. « Les éleveurs ont visualisé concrète-ment, en approchant les produits, l’effet de lagénétique. La démonstration par les animauxa confirmé la présentation de nos chiffres.Aujourd’hui, je pense que le monde agricole abesoin de concret, de nouveaux repères deproduction car l’acte de production doitrester primordial », a conclu René Garrigues.

Source : La Volonté Paysanne

Une étude conduite par COOPELSO sur 9200veaux croisés Charolais x Aubrac a permis demettre en évidence la plus-value apportéepar le croisement. En utilisant les donnéescommerciales apportées par un groupementde producteurs, l’étude a démontré (voir figu-re 1) que la meilleure conformation des pro-duits croisés issus d’insémination (2/3 desveaux issus d’IA sont classés E) permetaux éleveurs, de dégager une plus-value de63,5 euros pour les mâles et de 67,2 eurospour les femelles (prix de l’IA déduit) dans lecas d’un broutard maigre de moins d’un an.Cela représente une plus-value de 12 cen-times d’euros en moyenne par kilo vif, soit ungain de 6%. A l’échelle d’un troupeau, sur la base d’uneutilisation raisonnée de 58% de croisement,

L’insémination s’affirmecomme la technique de choix

Sur les 7 dernières campagnes, COOPELSO a quasiment doublé le nombre d’inséminations en race Aubrac.L’utilisation du croisement en charolais permet de répondre aux besoins du marché en apportant une plus-valueaux éleveurs.

Croisement Charolais

la plus-value s’élève à près de 1900 euros,prix de l’IA déduit (voir figure 2). L’utilisationraisonnée sur vaches ou sur génisses de re-producteurs Charolais Excellence permetd’obtenir un développement musculaire inté-ressant sans pour autant détériorer lesconditions de vêlages (94% des mâles et 98%des femelles issues d’IA naissent sansproblème). L’insémination peut égalementpermettre d’étaler la production et les sortiesd’animaux afin d’avoir des produits à vendreen période creuse.

Classement des veaux en fonction de l’origine du père9200 animaux (7% d’IA) – 01/06 à 10/07

Exemple de mode de conduite

figure 1

figure 2

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AUBRAC

Génétique & reproduction N°66/janvier 2012 37Génétique & reproduction N°66/janvier 201236

Dans la conjoncture actuelle, la race Aubractire son épingle du jeu grâce à ses qualités derusticité, d’aptitude au vêlage (98% de facilitéde vêlage) et de production laitière qui en fontun véritable moule à veau pour le renouvelle-ment en race pure ou la production de veauxcroisés. L’activité sur la zone de COOPELSO(Aveyron et Lozère essentiellement) pour lacampagne 2001/2002 était de 7 500 IA dont2 800 en croisement et en 2010/2011, lenombre d’inséminations est passé à 14 650 IAdont 8 200 en croisement. Mathieu Saint-Blancat, directeur technique de COOPELSO :« L’évolution de l’activité est liée aux condi-tions climatiques qui impactent la mise enestive plus ou moins précoce des animauxselon les années. Les résultats obtenus

En station, FINANCIER a impressionné par ses Qualitésde Race, son volume et ses largeurs. Doté d’une trèsbonne rectitude de dos, FINANCIER pourra engendrerdes produits lourds pourvus de DéveloppementMusculaire dès 9 mois. Elégant, robuste et profond, ilsera facile à utiliser.

Union Aubrac FIN

AN

CIE

R

Père : BombonGPM : Voici

Le pedigree de FRANTCOU est très favorable auxQualités Maternelles. C’est un taureau de type Mixteviande avec une excellente pelvimétrie. FRANTCOU esttrès long dans son corps et son bassin et profond dansson avant-main. Ses origines avec très peu d’IA lui ou-vriront de larges possibilités d’utilisation dans les trou-peaux.

Union Aubrac

FR

AN

TC

OU

Père : NapoléonGPM : Onyx

Fruit du cumul génétique par IA, EROS présente uneremarquable morphologie de type Mixte. Harmonieux,il devrait apporter un bon équilibre entreDéveloppement Musculaire et Squelettique. Son ascen-dance très prometteuse en lait et l’excellente ouverturepelvienne laissent présager une descendance avec debonnes Aptitudes Maternelles.

Union Aubrac

ER

OS

Père : BogosseGPM : Ushuaia

Les résultats de COOPELSOrésultent aussi de l’implication forte de nostechniciens dans la mise en œuvre d’unedémarche dynamique et ambitieuse de déve-loppement de l’insémination. Le soutien desintervenants du négoce a également sonimportance. Enfin, le discours filière, reprisdans le cadre de l’OS Aubrac, donne cohé-rence et dynamisme à l’ensemble desdémarches entreprises. »

Une démarche commune

La race Aubrac poursuit son développementau niveau national avec un recours croissantà l’insémination. En collaboration avec sespartenaires de l’insémination, l’OS préconisela connexion du troupeau avec la réalisation

minimum de 20 inséminations afin de diffu-ser plus largement le progrès génétique.L’Union Aubrac est également favorable audéveloppement du croisement pour approvi-sionner le marché italien en bons veaux croi-sés (notamment les signes de qualité commela Fleur d’Aubrac), mais aussi pour éviter unesélection trop viande en race pure. Le croise-ment permet d’orienter les moins bonnes fe-melles tout en préservant les qualités mater-nelles de la race Aubrac. Certainesqualifications raciales, les Mères de Service(vaches de plus de 5 ans jugées de qualité in-férieure ne méritant pas d’être menées enrace pure) sont même orientées vers le croi-sement en Charolais.

Fiches conseils

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Génétique & reproduction N°66/janvier 201238

AUBRAC

Le couple Soulenq conduit un troupeau de 80mères Aubrac avec un renouvellement annuelde 20% environ. « On a toujours travaillé enrace pure ici, d’ailleurs je suis inscrit au livregénéalogique de la race », annonce d’embléeChristian. Il faut signaler que l’éleveur s’im-plique pour la promotion de la race. Présidentdu syndicat local d’éleveurs d’Aubrac,il siège aussi au conseil d’administration del’Union Aubrac, en plus de ses fonctions d’élu àla mairie de la commune. Un emploi du temps chargé qui nécessite uneorganisation rigoureuse. « Je pratique l’insé-mination sur 70 % du troupeau. Celles qui nesont pas inséminées, ce sont des vaches quisont dehors et qui vêlent dehors », résumel’éleveur. Modeste, il faut un peu insister pour lui faire parlerde son actualité et du succès de sonélevage « Oui, cette année j’ai eu l’honneur d’avoirun taureau qualifié à la station de La Borie et qui va

Un éleveur impliqué pour l’AubracChristian Soulenq et son épouse mènent l’Earl de Mandilhac sur la commune de Thérondels dans l’Aveyron à950 m d’altitude. Un paysage grandiose en été et surtout en hiver sous la neige quand on aperçoit le sommet duPlomb du Cantal.

Christian Soulenq

être utilisé en insémination. Je le découvre surle catalogue. C’est un aboutissement de lasélection et ce n’est pas si facile que cela. Puis,il faut bien l’avouer, on est fier d’avoir untaureau au catalogue aujourd’hui. »L’histoire de l’exploitation est simple : « Mesparents élevaient des Aubracs en race pure etj’ai continué. On est né dans l’Aubrac, c’est nor-mal, on en vante les mérites. C’est une race demontagne très prolifique et très maternelle.Une race qui a des facilités de vêlage, cetterace est docile même si c’est aussi l’éleveurqui la rend docile. Il faut s’occuper des ani-maux. J’ai la chance d’avoir les vachesen stabulation, donc c’est plus facile pourdétecter les chaleurs, mais il faut beaucoup deprésence. »

Christian Soulenc réalise un planning d’accou-plements avec COOPELSO. l’inséminateur,Christophe Clamens, explique : « En début decampagne on sélectionne 3 taureaux princi-paux et on essaie deux nouveaux taureaux.Cette année, on va utiliser un peu Eros, le tau-reau né à la ferme. Chaque année cet éleveurmet deux veaux à la station. La lignée d’Eros amarqué la station. Ce n’est pas le fruit duhasard, c’est le cumul de trois générations d’IAet d’une bonne souche. Christian est unéleveur qui travaille en partenariat avec nous,

lorsqu’on lui a demandé de présenter desbêtes à Cournon, il a toujours dit oui. »A noter que la jeunesse du troupeau est l’unedes particularités de l’élevage. ChristianSoulenq précise : « Je pratique également desgroupages de chaleurs sur les génisses quel’on attache à l’étable ancienne. Le renouvelle-ment est issu de l’IA. On vend des génisses etdes vaches pleines. Notre troupeau est jeune,la sélection est ainsi plus rapide et la génétiqueprogresse. D’ailleurs Eros est né d’un veau degénisse. De plus, avec la filière Qualité Bœuf

Fermier Aubrac en Label rouge, les bêtes doi-vent avoir moins de 9 ans, c’est mieux pour lasélection et la valorisation de la viande. »Enfin pour signifier l’implication du coupleSoulenq au service de sa région, notons qu’encomplément de l’élevage, deux magnifiques bâ-tisses ancestrales, dominant monts et valléesont été restaurées et aménagées en gîte. Lescitadins en quête d’un bol d’air trouveront là unsite et un accueil privilégiés pour, en été commeen hiver, profiter de l’air particulièrementvivifiant.

Christophe Clamens (à gauche sur la photo) et JulienFerrières sont les deux techniciens d’insémination interve-nant dans l’élevage. La famille Soulenq regarde le cata-logue des taureaux d’insémination Aubrac dans lequel figu-re pour la première fois le taureau Eros.

Mme Soulenq « L’insémination permet au troupeau

de progresser régulièrement. »

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N

CADOR est leader de la dernière série grâce à l’asso-ciation d’un index élevé en muscularité et d’une bonnefinesse d’os. Il produit de très bons veaux à 3 semaineset d’excellents taurillons. A utiliser sur vaches.

CA

DO

R

Père : IMAILGPM : HIVANFNTest MP v3s FOS v3s101 122 108

DIOR est un taureau très complet. Il est idéal pourproduire des veaux très jeunes. Ses produits sont detaille moyenne, très fins d’os et bien conformés.

DIO

R

Père : ORMEAUXGPM : MALAKOFFNTest MP v3s FOS v3s105 121 113

En matière de résultats et de rentabilité, BLEUETest la référence. Il transmet de très bons rendementsen carcasse. Ce nouveau fils de Pomardo convient trèsbien pour la production de veaux de boucherie.

BL

EU

ET

Père : POMARDOGPM : LUTTEURFNTest MP v3s FOS v3s105 119 103

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Fiches conseils

CHAROLAISE

Génétique & reproduction N°66/janvier 201240

UZES est le 1er fils d’Offenbach diffusé. Il est completsur les Qualités maternelles de ses filles. Il produitdes taurillons remarquables en croissance et enconformation.

UZ

ES

Père : OffenbachGPM : LandalIABqms IVEL qms IMER qms109 102 107

UNILATERAL confirme ses qualités maternelles excep-tionnelles avec un IVMAT à 121. Il apporte aussi finesseet qualités de viande pour une production de broutardsrecherchée.

UN

ILA

RA

L

Père : HabitGPM : CielIFNais ISEVR IMER qms100 113 111

Avec ARBITRE, c’est l’assurance de petits veaux à lanaissance, de bons broutards et d’obtenir des vachesadultes volumineuses qui vêlent facilement.

AR

BIT

RE

Père : NewtonGPM : ImpairIFNais ISEVR IVEL qms108 109 110

Fiches conseils

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GASCONNE

Élevez vos marges !Nombreux sont les éleveurs qui peuvent produire à moindre coût des animaux croisés blonds ou charolais, pluslourds et bien valorisés.

Croisement

Aujourd’hui, le croisement est une alternative supplémentaire qui permet auxéleveurs de mieux valoriser leur travail et toutes les qualités bouchères de la racegasconne.

Sur quels animaux peut-on réaliser du croisement ?

L’utilisation du croisement doit être réalisée sur les reproductrices les moinsprometteuses, celles qui ne possèdent pas de « potentiel génétique ». Lesmeilleures femelles sont accouplées en race pure et permettront d’obtenir desgénisses de renouvellement pour assurer l’avenir du troupeau. L’utilisation du croisement permet d’améliorer la sélection en race pure, en évitantde garder comme futures reproductrices des filles de femelles gasconnesmédiocres. Le renouvellement est envisageable à partir de génisses nées chezdes éleveurs en base de sélection (VA4 et connectés de préférence) avec lemaximum de garantie sur le potentiel génétique.Dans les élevages adhérents au Groupe Gascon (niveau sélection), l’inséminationbien réfléchie de quelques femelles permet de produire au moindre coût des ani-maux croisés blonds ou charolais, plus lourds et bien valorisés. Le croisement sepratique alors sur les génisses les moins prometteuses ou sur les vaches refuséeset Mères de Service.

Quels sont les avantages du croisement ?

Le croisement permet de produire à moindre coût des veaux croisés blonds oucharolais plus lourds, mieux conformés et donc mieux valorisés. Plus résistants,plus précoces, la plus-value sur les broutards croisés par rapport à un veau enrace pure est estimée à + 10% sur le prix de vente !Jean-François USSE est technicien à Synergie (Coopérative Viande et Bétail).Il a plus particulièrement en charge de l’activité gasconne : « Dans de nombreuxtroupeaux gascons, une partie des vaches mérite d’être accouplée en croisementavec des taureaux charolais. Les produits croisés sont une source de valorisationnon négligeable. L’idéal consiste à choisir des taureaux charolais qui garantissentdes bonnes Facilités de Naissance et des bonnes qualités bouchères. Avec unveau croisé charolais, on peut espérer une plus-value de 10% par rapport à unanimal en race pure. »

Quels taureaux utiliser ?

Les éleveurs gascons peuvent utiliser des taureaux Blonds ou Charolais testés surdescendance qui apportent des garanties tant en Facilités de Naissance qu’enCroissance. Certains taureaux sont déjà largement utilisés dans d’autres racesen croisement. Les techniciens d’insémination de COOPELSO ont l’expertisenécessaire pour guider les choix des éleveurs en fonction des vaches à accoupleret de la destination des produits.

Taureau au gabarit exceptionnel, à utiliser pour appor-ter du format à vos animaux. Ses longueurs et son po-tentiel de croissance constituent des atouts majeurspour alourdir les carcasses. FRED présente également des garanties sur lesQualités Maternelles : IFNais, ouverture pelvienne, bonbassin… A privilégier pour la procréation de femelles.(Mixte Élevage). Typage +/+.

Groupe Gascon

FR

ED

Père : BlackGPM: Occitan

ESSENTIEL est un taureau complet et équilibré.Qualités de race, Profondeur de poitrine, longueur etrectitude du dessus… la liste de ses points forts estlongue. De plus, ESSENTIEL est issu d’une ascendance qui afait ses preuves et qui permet son utilisation sur denombreuses lignées (Mixte Élevage).Typage mh/+.

Groupe Gascon ES

SE

NT

IEL

Père : TambourGPM : Tintin

Taureau très élégant qui s’est distingué lors de nom-breux Concours tel que le SIA à Paris, le Sommet del’Élevage à Cournon et le Spécial à Limoux. SULTAN apporte ses Qualités de Race à sadescendance tout en améliorant les QualitésMaternelles. Ce taureau complet peut s’utiliser surtout support. (Mixte Élevage).Typage mh/+.

Groupe Gascon

SU

LTA

N

Père : IcareGPM : Germinal

Fiches conseils

Quelques exemples de veaux croisésBlonds ou Charolais.

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N

Premier de série, VALCHOC produit des veaux trèstypés viande avec de l’éclatement et du rebondismusculaire. Facilité de naissance, dessus d’épaule,qualité du filet, rendement carcasse et couleursont au rendez-vous.V

AL

CH

OC

Père : ChaplinGPM : AguirreDM vbs RDT vbs FN test143 125 98

N

Les index de conformation sont exceptionnels, lacroissance est au rendez-vous. Tout cela est assorti deconditions de naissance confortables.Disponibilité limitée.

TR

IMA

RA

N

Père : HauboisGPM : CébouyguesFNtest DM vbs GRAS vbs105 150 114

N

BOBBY est un taureau très complet. La conformationexcellente est très marquée dans l’arrière main. Sonattrait est renforcé par le meilleur index de rendementcarcasse de cette série. Il assure aussi une couleur deviande claire et une bonne couverture de gras.B

OB

BY

Père : MilordGPM : ArchibalDM vbs RDT vbs COUL vbs141 123 114

Fiches conseils

INRA 95

CASTOR est un taureau très puissant qui transmetun potentiel de croissance important allié à de bonnesfacilités de naissance. Ses produits possèdent unebonne conformation, surtout dans les arrières mains.Son index couleur de viande traduit une plus-valuenon négligeable en carcasse.

CA

ST

OR

Père : MilordGPM : ArchibalFN test DM vbs COUL vbs104 134 122

CAMPO assure des conformations de carcassesexceptionnelles : hyper compactes et largeurs horsnormes pour une découpe maximale de morceauxnobles, assorties d’un excellent rendement.La couleur de viande est claire et la couverturede gras parfaite. C

AM

PO

Père : SpikeGPM : JadisFN test DM vbs GRAS vbs110 156 141

Ce fils de Naudor est né d’un montage idéal :Charolais, Blond et Bleu. Très complet, CASIMIR peuts’utiliser sur tous supports maternels. Il transmet unevalorisation bouchère remarquable et régulière : crois-sance, compacité, épaisseurs musculaires, rendementet finition maximale en gras.

CA

SIM

IR

Père : NaudorGPM : GaudinFN test DM vbs RDT vbs109 135 111

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Comme 3000 éleveurs en France aujourd’hui, vous pouvez vous aussi

utiliser le système révolutionnaire de surveillance des vêlages.

Si vous souhaitez connaître tous les avantages du VELPHONE,

contactez l’inséminateur de votre secteur ou

appelez COOPELSO au 05 63 82 52 00

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