A LA UNE !
AGRUMES recrudescence de pucerons ........................................ 2 LAITUE focus sur la plante "Pàt a kanna" .................................. 3
Le Lamentin
Saint-Pierre
Basse-Pointe
Sainte-Marie
Sainte-Luce
Robert
Animatrice inter-filière : Audrey GIRAUD (CA).
Animatrice filière: Juana VIRAYE (FREDON).
Comité de relecture : Laurie MOUILOU (CTM), Juana VIRAYE (FREDON), Mylène ETIENNE (CA), Jean-José MARTIAL (IT2), Thierry VILNA (CA), Audrey GIRAUD (CA).
Crédit photo : Chambre d’Agriculture de la Martinique, Fredon Martinique.
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture avec l'appui financier de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB), par les crédits issus de la redevance
pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.
Ce bulletin est basé sur des observations ponctuelles qui donnent une tendance de la situation sanitaire territoriale.
La Chambre d’Agriculture de la Martinique encourage les agriculteurs à réaliser leurs propres observations sur leurs parcelles.
Elle se dégage de toute responsabilité quant aux décisions prises.
GRANDES CULTURES ET FRUITIERS
N° 2 - Février 2019
Diversification
Une fraîcheur nocturne de retour !
La pluviométrie est déficitaire (40% en moyenne) sauf dans le nord
atlantique.
Il est rare d’avoir autant de soleil sur la période : 226 heures à
l'aéroport.
Les alizés ont soufflé plus conformément sur la période.
Concernant les températures, avec 17,7°C le 29 janvier, l'aéroport
n'avait plus enregistré de température aussi basse depuis
1994.Non seulement les nuits sont fraîches, mais en journée le
thermomètre se réchauffe moins que les dernières années.
Source : Météo France Antilles-Guyane.
METEO
Martinique
% d’arbres infestés par site* Pucerons Papillons piqueur
Rivière-Pilote 20% 27%
Carbet 0% 0%
Marigot 25% 0%
Robert 0% 0%
Agrumes
RAVAGEURS
Observations : Pour cette période d’observation, les
pucerons attaquent surtout les jeunes feuilles (flush) à
Rivière-Pilote et au Saint-Esprit. Une attention sera de mise
sur ces sites.
Les attaques de papillons piqueurs sont centralisées sur le
site de Rivière-Pilote mais sont en nette diminution par
rapport à la période précédente. On passe de 80% à 27% des
arbres observés dont les fruits sont attaqués.
Gestion de l’enherbement
Parcelles entretenues à la débroussailleuse (méthode alternative) au
Robert, Marigot et Rivière-Pilote.
Si vous voulez en savoir plus :
sur un produit phytopharmaceutique,
sur un produit de biocontrôle
Rendez-vous sur le site ephy de l’ANSES.
https://ephy.anses.fr
Les pucerons (Toxoptera citricida et Aphis spiraecola ) !
Fumagine sur feuilles d'agrumes (Source : FREDON)
Colonie de pucerons sur agrumes (Source : FREDON)
Description : le puceron brun (T.citricida) mesure entre 1,5 et 2,4 mm
de long tandis que le puceron vert (Aphis spiraecola) est plus petit. Les
larves de T.citricida sont bruns clair et les adultes ailés et aptères
noires.
Caractéristiques : Ce sont des insectes piqueur-suceur qui se
nourrissent par prélèvement de sève issue des nouvelles pousses
(flush).
Conséquences : En cas de forte infestation, les feuilles se déforment
notamment avec le puceron vert, et les fleurs attaquées avortent suite
à une déformation de l’ovaire. Très gros producteurs de miellat, ils
favorisent le développement de la fumagine qui lorsqu’elle est
abondante entrave la photosynthèse et la croissance végétative des
jeunes arbres. Ils sont vecteurs de la tristeza (Citrus Tristeza Virus)
responsable du dépérissement progressif des arbres infectés.
Moyens de lutte :
Il existe un certain nombre d’insectes auxiliaires (coccinelles,
syrphes, guêpes parasitoïdes, chrysopes) régulant
naturellement les populations de pucerons. Pour attirer les
auxiliaires il est possible de favoriser une biodiversité de
plantes à fleurs.
Cette biodiversité pourrait être constituée de plantes relais (ex.
aneth, œillet d’Inde, Sorgho) attirant les pucerons mais aussi les
syrphes et coccinelles pour lutter contre ce ravageur.
Il existe des produits de biocontrôle autorisés pour cet usage, veuillez vérifier leur disponibilité dans vos lieux d’achats.
Pucerons bruns momifiés (Source : FREDON)
5 arbres observés par site
Gestion de l’enherbement
Sites Espèces principales Type de désherbage
François
5% de recouvrement
60% Cleome spp. Kaya blan
Aucun désherbage réalisé depuis début janvier 20% Momordica charantia Paroka
20% Drymaria cordata Petit mouron
Ducos
50 % de recouvrement
50% Commelina benghalensis Zèb gra Désherbage chimique réalisé fin janvier
50% Mikania micrantha Lyann sirpan
Saint-Esprit
100 % recouvrement
50% Mikania micrantha Lyann sirpan
Aucun désherbage réalisé 30% Sphagneticola trilobata Pàt à kanna
20% Poacées spp.
Lorrain
70% recouvrement
60% Commelina sp. Zèb gra
Aucun désherbage réalisé 20% Sphagneticola trilobata Pàt à kanna
15% Setaria barbata
5% Colocasia sp.
Bananes
RAVAGEURS
Le site du Saint-Esprit dépasse le seuil empirique en charançons fixé à 20.
On note par rapport à la période précédente :
En moyenne 3 charançons par piège à Ducos et au Lorrain.
Au Saint-Esprit on observe un pic de 60 charançons en moyenne par piège dû
à l’accumulation en fin d’année 2018. Cette moyenne revient à la normale en
fin de période soit 5 charançons par piège.
Au François 8 charançons en moyenne sont observés.
Avec le changement de phéromone réalisé en cette fin de période d’observation on
peut s’attendre d’ici les prochaines semaines à une augmentation du nombre de
charançons piégés.
Le premier changement de phéromone
de l’année a eu lieu le 18 février à
Ducos, Saint-Esprit et Gros-Morne et le 20 au François.
La surveillance d’une parcelle par
piégeage ne permet pas de suivre
l’évolution de la population dans une
parcelle, mais seulement de se faire
une idée de l’activité des charançons.
Charançon du bananier
Cosmopolites sordidus (Source : FREDON)
Pàt a kanna (Sphagneticola trilobata) (Source : FREDON)
Le saviez-vous ?
Pàt a kanna (Sphagneticola trilobata)
Plante pérenne fleurit toute l’année particulièrement entre septembre et novembre.
Elle forme des peuplements denses monospécifiques empêchant le développement
des autres espèces végétales. Ses fleurs sont parfois visités par des pollinisateurs
(papillons, abeilles, mouches…).
Une fois installée dans les cultures maraîchères, elle peut devenir gênante quand
elle devient abondante. En bananeraie elle est utilisée ponctuellement par les
producteurs comme plante de services grâce à sa capacité à recouvrir le sol.
Source : Adventilles, CTCS Guadeloupe, Juin 2013.
Paroka (Source : CA)
Kaya blanc (Source : CA)