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publié sans le consentement préalable de l’équipe de direction.
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Guide journalistique Version 2011
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TABLE DES MATIÈRES
De l’idée au papier : quelques conseils
Réception / Proposition de sujets………………………………………..3
Revue de presse et recherche documentaire…………………………….4
Recherche des intervenants, prise de contact (entrevue)
et gestion des informations……………………………………………...5
Rédaction et structure de l’article……………………………………….8
1. Écriture…………………………………………………………8
2. Structure……………………………………………………….12
Exigences de format d’article…………………………………………..14
Canevas d’article……………………………………………………….16
Remise et corrections…………………………………………………..20
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De l’idée au papier : quelques conseils
Réception et proposition de sujets
RÉCEPTION :
Elle se fait lors des réunions de production, un mercredi sur deux au local du journal (voir
Calendrier sur le site). Le nombre de sujets disponibles est assez constant (dépendant du nombre
de pages de la publication à venir, qui varie entre 20 et 28 pages) et les sujets se répartissent entre
les collaborateurs présents. Si la situation le permet, un collaborateur peut donc demander
l’attribution au maximum deux sujets lors d'une même réunion.
Les collaborateurs présents lors de la réunion ont priorité sur les absents. Ces derniers doivent
attendre la fin de la réunion pour communiquer avec un chef de pupitre et récupérer d’éventuels
sujets qui n’auraient pas trouvé preneurs.
PROPOSITION :
La proposition d’un sujet peut se faire à tout moment, par écrit ou en personne, au chef de pupitre
concerné ou au rédacteur en chef. Le synopsis est le moyen utilisé pour la présentation. Il doit
comporter les items suivants :
Quelques lignes de présentation du sujet et de l’angle de traitement souhaité. Réponse à la question : Pourquoi les étudiants de l’UdeM seront intéressés ?
Avancer, le type d’intervenants avec lesquels vous prévoyez communiquer.
Comme tout bon professionnel, l’étudiant journaliste doit se préparer à « vendre » son idée.
Proposer un synopsis demande un minimum de préparation (notamment vérifier l’originalité du
sujet et/ou de l’angle).
DANS TOUS LES CAS :
Ne vous lancez pas en pleine rédaction sans vous être clairement entendu avec le chef de pupitre
concerné sur le sujet ET son angle de traitement. Il faut aussi avoir défini avec lui le délai accordé
pour accomplir le travail.
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Revue de presse et recherche documentaire
LA PREMIÈRE ÉTAPE
Sitôt votre affectation validée, vous devez constater tout ce qui a été écrit et dit (ou presque) sur
le sujet duquel vous allez traiter. Vous devez devenir un spécialiste capable de questionner
pertinemment des intervenants et de rebondir sur leurs réponses.
Cette phase de lecture et de documentation doit absolument être débutée avant la recherche
d’intervenants. Il est primordial de l’entamer dès que vous avez le feu vert du chef de pupitre.
OÙ CHERCHER ?
Il existe de nombreuses ressources. Pour les trouver, sortez des sentiers battus. Si la
documentation via Google et Wikipedia peut vous orienter sur des réflexions intéressantes,
gardez en tête qu’elle n’est ni sûre ni suffisante. En ce qui concerne Wikipedia, un bon réflexe est
de consulter la liste de sources et références qui se trouve à la fin des articles encyclopédiques.
Quelques exemples de ressources incontournables auxquelles penser :
Eureka (banque d’archives de journaux francophones et anglophones accessible
gratuitement pour les étudiants de l’UdeM).
http://www.bib.umontreal.ca/ss/ressources/bdd.htm
La bibliothèque (nationale ou universitaire)
La mémoire (la vôtre et celle de vos proches). N’hésitez pas à parler de votre sujet à votre
famille et vos amis, ils ont souvent des idées extrêmement précieuses à vous partager !
QUE FAIRE DE TOUTE L’INFORMATION RECUEILLIE ?
Conservez-la jusqu’à la publication de votre article, voire au-delà. Ces informations vous
permettront de mettre le sujet de l’article en contexte. De plus, votre chef de pupitre pourrait vous
demander, au dernier moment, de préciser certains points, d’explorer une autre piste ou de
justifier certaines informations avancées. Ayez sous la main les preuves de tout ce que vous
avancez.
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Recherche d’intervenants, prise de contact et gestion de
l’information
Au fur et à mesure de vos lectures et de vos discussions, des noms de personnes dont l’avis est
digne d’intérêt vont émerger. Plus tôt vous aurez débuté vos lectures, plus tôt vous pourrez entrer
en contact avec eux. Pour un article récupéré le mercredi soir, il faut commencer à téléphoner dès
le jeudi.
ENTRER EN CONTACT
Certains intervenants sont moins disponibles et accessibles que d’autres. L’important est de ne
pas se décourager. Ainsi, n’attendez pas trop longtemps un retour d’appel ou une réponse à
un courriel. Après une journée, prenez les devants, relancez, persévérez, n’hésitez pas à vous
présenter en personne.
COMBIEN D’INTERVENANTS ?
Le nombre minimum d’intervenants requis par article dépend en fonction du sujet et de l’angle
choisis. En général, sauf pour les entrevues et les portraits, il faut compter au moins trois
intervenants par article, question de présenter le mieux possible le panorama de points de
vue concernant le sujet abordé.
Dans tous les cas, contactez toujours un maximum d’intervenants. Mieux vaut en avoir trop
que pas assez. Ce sont les intervenants qui vous permettent d’étoffer le plus possible votre
présentation du sujet traité.
En plus de multiplier les intervenants, vous devez aussi vous assurer de bien balancer leurs
points de vue. Si vous rédigez un article sur le débat concernant la hausse des droits de scolarité
et que vous n’interrogez que des groupes radicaux de gauche, votre article ne sera pas équilibré,
et le lecteur pourrait vous le reprocher. Il faut toujours présenter les deux côtés de la médaille.
Confrontez vos propres idées, parlez à l’ennemi : n’ayez pas peur de faire des entrevues avec
quelqu’un qui ne partage aucunement vos convictions. À chaque fois que vous pensez à un
intervenant, demandez-vous si quelqu’un pourrait lui donner la réplique. Respectez donc le
principe d’honnêteté intellectuelle et laissez la parole à tous les intervenants pertinents, même
ceux qui semblent à priori desservir votre sujet. Votre article n’en sera que plus pertinent et plus
efficace.
TECHNIQUES D’ENTREVUE
Mieux vous maîtrisez votre sujet, plus l’entrevue se déroulera de façon optimale.
En général, rencontrer l’intervenant en personne est la stratégie à privilégier, d’abord parce
que cela permet de nouer un réel contact et de serrer des mains. Contacter l’intervenant par
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téléphone est une option viable. Faire une entrevue par courriel est acceptable lorsqu’il s’agit de
la dernière alternative possible. Évidemment, rien n’est figé dans le béton. Certains détails
techniques peuvent être plus évidents à obtenir et à comprendre par écrit que par téléphone. On
peut alors poser quelques questions concernant l’acoustique du nouvel Orchestre Symphonique
de Montréal via courriel au responsable du département de musique de Montréal plutôt que via
téléphone (il peut être difficile d’enregistrer une conversation téléphonique) si ledit responsable
n’est pas disponible pour une rencontre en personne. En revanche, si vous avez un portrait à
réaliser, il n’existe qu’une seule option, et c’est de trouver un moment pour rencontrer la
personne concernée par votre article. Rencontrer votre intervenant vous permet de vivre une
expérience humaine, de possiblement découvrir de nouveaux lieux, d’avoir une vraie
discussion plutôt que de simplement vous faire répondre à vos questions, et tout simplement
de mener votre entrevue de façon plus spontanée et naturelle. Au final, ces rencontres vous
permettront de rendre votre article plus vivant au moment de la rédaction, tout simplement parce
que vous l’aurez vécu. D’ailleurs, rencontrer l’intervenant est souvent l’étape la plus enlevante du
métier de journaliste.
S’il vous intimide d’avoir à rencontrer un intervenant, souvenez-vous de ceci : l’être
humain est fait de telle sorte qu’il aime avoir à exprimer ses idées. Autrement dit, vous
rendez service à l’intervenant en portant sa voix et non l’inverse.
Selon Carole Beaulieu, rédactrice en chef du magazine L’actualité, l’attitude du journaliste est
une « neutralité professionnelle intéressée ». On peut interpréter ces dires de deux façons. Tout
d’abord, n’essayez pas de créer des liens autres que professionnels avec l’intervenant. En d’autres
termes, ne commencez pas à verser dans la tranche de vie pour tenter d’amadouer la personne en
face de vous. Vous ne voudriez pas que s’effrite votre crédibilité journalistique naissante.
Ensuite, vous devez être ouvert aux propos de votre intervenant, ce qui est très différent d’être en
quête d’une information particulière à tout prix (trop chercher le scoop peut générer du stress
chez votre interlocuteur). Il faut laisser s’exprimer l’intervenant en le redirigeant fermement vers
l’angle de votre sujet lorsqu’il s’en éloigne trop et en l’écoutant attentivement (il faut savoir saisir
les perches tendues par l’interlocuteur qui pourraient vous faire connaître tout un horizon
d’informations inattendues! )
Souvenez-vous du proverbe « la parole est d’argent mais le silence est d’or ». Ne cherchez
pas à tout prix à combler les moments de silence, qui permettent à votre interlocuteur de réfléchir
pour formuler clairement ce qu’il veut vous communiquer.
Finalement, apprenez à maîtriser votre langage non-verbal afin que votre calme, votre ouverture
d’esprit et votre désir d’en savoir plus transparaisse.
PRENDRE DES NOTES OU ENREGISTRER ? QUE FAIRE DE CE QUI EST DIT ?
Si vous ne possédez pas d’enregistreuse, ne paniquez pas. Quartier Libre est là pour vous et se
fera un plaisir de vous en prêter une. Le débat entre enregistrer ou prendre des notes ne mène
nulle part. Tout bon journaliste sait qu’il faut à la fois enregistrer ET prendre des notes en
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contexte d’entrevue. Pourquoi ? Il faut enregistrer parce qu’une deuxième écoute du discours
dont votre interlocuteur est un autre regard sur les propos dont il vous a fait part. Lors de
l’entrevue, le stress ou quelque déficit de concentration pourrait vous avoir fait manquer les dires
les plus marquants de votre intervenant. Par ailleurs, un enregistrement est tout simplement
une mine d’or de citations. Mal citer un intervenant (sur la base de notes uniquement) peut
équivaloir à travestir son message. Ensuite, prendre des notes permet de bien résumer les
informations fournies par l’intervenant, de les retrouver et de les regrouper facilement à partir de
l’enregistrement ainsi que d’atténuer la potentielle frustration qui surgit parfois lors de la perte
(toujours potentielle) de l’enregistrement (la machine est faillible).
S’il faut le répéter, prenez des notes et enregistrez toutes vos entrevues. Conservez sur votre
ordinateur tous vos verbatims (retranscriptions d’entrevue). Le chef de pupitre pourrait vous
demander d’aller chercher une citation que vous n’aviez pas jugé opportun de placer dans
l’article. Il pourrait aussi vous demander la source d'une information que vous avancez. Tout
conserver est aussi primordial dans le cas où il faille vous défendre si vos écrits sont contestés à
la suite de leur parution.
N’oubliez pas de toujours vérifier faits, chiffres et allégations énoncés par les intervenants.
Utiliser des guillemets ne vous enlève aucune responsabilité.
Finalement, n’oubliez pas de prendre des photos pour illustrer vos articles. Si vous ne
possédez pas d’appareil photo, ne paniquez pas. L’équipe du Quartier Libre se fera un plaisir de
vous prêter le leur.
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Rédaction et structure de l’article
Écriture
Laissez de côté le style académique et l’ordre chronologique. Adieu l’introduction, le
développement et la conclusion. Si votre texte comporte les mots « ensuite », « enfin », «
deuxièmement », « troisièmement », « pour conclure » et tous ces marqueurs, vous faites
sûrement fausse route.
On ne le dira jamais assez, évitez le « je » et le « nous ». Le « vous » peut être utilisé mais
avec beaucoup de parcimonie.
Vous êtes devenu spécialiste de votre sujet, il vous faut maintenant savoir le vulgariser, en
expliquant clairement ce que vous avez appris d’important.
Pour un article journalistique, vous devez appliquer le principe de la pyramide inversée. Les
informations les plus marquantes doivent se retrouver à l’avant-plan, dans le chapeau, dans les
premiers paragraphes. On ne doit pas apprendre au 4e
paragraphe la grande nouveauté que vous
venez tout juste de découvrir. Il vous faut donc déconstruire le schéma classique universitaire
(introduction, développement, conclusion). Attention : cela ne vous décharge pas de fournir
un texte qui possède un fil conducteur, orienté par un angle clair.
Si vous jugez pertinent de fournir un historique, de détailler des concepts plus compliqués, gardez
ces informations pour la fin de votre article ou faites en un encadré. Un article sur une grève à
l’UdeM commence par la manifestation de la veille et se termine par l’historique du
mouvement, et non l’inverse.
Pour vous aider, gardez toujours à l’esprit le principe suivant : un professeur d’université est
forcé de lire vos travaux. En revanche, un lecteur peut tourner la page à tout moment… Vous
devez l’accrocher dès le départ et conserver un rythme dynamique jusqu’à la toute fin. La
majorité des lecteurs ne vont pas jusqu'au bout des articles. Voilà donc votre défi : accrocher
votre lecteur tout en l’informant. Bref, lui parler de choses sérieuses et rigoureuses, mais surtout
n’empruntez pas un style qui lui rappellerait un de ses cours. Il tournerait la page.
Sur la page suivante, vous trouverez une explication de Jean-Benoît Nadeau concernant la
différence entre un sujet, un angle et une approche. L’extrait est tirée de la Revue Trente de la
FPJQ.
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Ne sombrez jamais vers le côté obscur du journalisme : la subjectivité ! À moins d’indications
contraires de votre chef de pupitre (ex : il vous a demandé de rédiger une chronique particulière),
vous devez donc vous abstenir de faire intervenir votre jugement personnel. La grande majorité
des articles parus dans le Quartier Libre sont des articles d’analyse et non des textes d’opinion. Il
faut oublier le « je », les interprétations personnelles, les conjectures, les suppositions, les
imprécisions. Votre rôle de journaliste est de soulever les bonnes questions et de les poser
aux bonnes personnes. L’analyse qui émane de votre texte, l’angle, les conclusions, bref
l’essence de celui-ci, ne doit pas provenir de vous. Elle doit se dégager de vos sources, de vos
intervenants, de vos chiffres, de vos statistiques, de vos faits. Évitez à tout prix de renchérir un
texte de bonne qualité avec des commentaires personnels ou une analyse qui n’est pas appuyée
par vos citations, intervenants, références, etc. Le simple fait d’ajouter un commentaire personnel
à un article bien rédigé et bien balancé peut réduire considérablement sa crédibilité et sa valeur en
exposant le biais de l’auteur. Résistez à la tentation et laissez parler les fruits de votre recherche :
vous verrez, votre article aura un impact beaucoup plus grand que si vous cédez à la facilité et à
la subjectivité.
Page suivante : Article paru dans le journal Le Droit spécial 100 ans.
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Structure
Tous les articles sans exception doivent comporter les éléments suivants et ce, dès le premier
envoi au chef de pupitre :
Un surtitre
Descriptif, un peu plus technique, il sert à bien cadrer le thème de l’article, son contexte.
Plusieurs titres
Le titrage est un art difficile, d’autant plus que chaque publication développe son propre style
(court, longs, racoleurs, avec jeux de mots…). Au QL, la tendance est aux titres courts, punchés.
Si dans les faits, le titrage est souvent effectué par le rédacteur en chef en collaboration avec les
chefs de pupitre, il reste que dans une perspective de formation, vous êtes fortement encouragés à
tenter votre chance et à proposer plusieurs options de titres.
Un titre doit être efficace, accrocheur et doit bien rendre l’angle de l’article. Évitez autant
que possible la forme infinitive (exemple : « Gérer la crise ») et préférez lui une forme plus
directe (exemple : « Crise droit devant »). Évitez également la forme interrogative. Si vous
fournissez un titre en forme de question, c’est probablement que vous n’avez pas réussi à bien
cerner l’angle de l’article, à dégager ce qui est le plus percutant. Évitez les titres longs ; ils sont
généralement peu accrocheurs et, pour des raisons d’espace, ils seront presque tous refusés par
vos chefs de pupitre. Évitez les titres trop descriptifs, tels que ceux présentés dans les journaux.
Pensez plutôt aux titres plus accrocheurs des magazines. Quartier Libre est un journal qui veut
pousser la démarche journalistique au-delà de la simple nouvelle. Votre titre doit refléter cette
démarche. Fournissez plusieurs suggestions de titre à votre chef de pupitre ; vous augmentez
ainsi vos chances que votre titre soit retenu !
Chapeau (ou chapô ou lead)
Sauf pour des portraits, un chapeau ne doit jamais être plus long que 3 ou 4 lignes.
Ne sous-estimez pas l’importance de votre chapeau ! Ces lignes sont parmi les plus
importantes de l’article. Consacrez beaucoup de temps à peaufiner et retravailler cette partie de
votre texte. En un court texte de 2 à 4 lignes (maximum), vous devez convaincre le lecteur que
votre article est digne d’intérêt. Tout en présentant votre sujet, vous devez mettre de l’avant la
nouveauté de votre article. Qu’avez-vous trouvé ? Qu’est-ce qui est nouveau ? Qu’est-ce qui
frappe le plus dans votre article ? Le chapeau ne doit pas être simplement une synthèse de votre
article. Il doit être un court texte très punché qui introduit l’aspect le plus intéressant de votre
article. Évitez encore une fois de trop utiliser la forme interrogative. Une question peut être posée
à l’occasion, mais il ne faut pas y recourir systématiquement. Évitez d’enfiler plusieurs questions
l’une à la suite de l’autre. N’oubliez pas que si vous voulez accrocher le lecteur, vous ne devez
pas lui lancer un tas de questions. Vous devez lui démontrer qu’en tant que journaliste, vous
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aviez des questions initialement, vous avez trouvé les intervenants et maintenant vous avez les
réponses. Rappel que contrairement à son apparence extérieure, Quartier Libre est un magazine et
fonctionne comme tel. Les chapeaux doivent donc plus tendre vers ceux des magazines. Encore
une fois, ne vous inspirez pas trop de ce que font les quotidiens ; la forme journalistique qu’ils
préconisent est différente et répond à d’autres impératifs.
Intertitres
Incluez de deux à quatre intertitres dans votre article, selon la longueur de celui-ci. Courts et
punchés encore une fois, ils servent autant à annoncer une section particulière de l’article qu’à
dynamiser la lecture.
Terminez votre texte par le symbole journalistique de fin d’article : -30-
Exergues
L’exergue est la porte d’entrée de votre article. Sous le -30-, vous écrivez trois phrases
préalablement extraites de votre texte qui pourront être utilisées comme exergues. Choisissez
deux phrases qui s’agencent bien avec le titre et qui ont du «punch». Dites-vous que le lecteur
lira le surtitre, le titre puis l’exergue avant même d’aborder une seule ligne de votre texte. Un exergue peut être une citation d’un intervenant, une statistique particulièrement frappante ou
un passage vraiment accrocheur de votre texte. Si vous choisissez une citation, retravaillez
l’exergue de façon à ce que la citation soit selon ce modèle : Je n’ai jamais dit cela Professeur X,
spécialiste de tout et de rien à l’Université de Montréal. Il faut parfois retravailler un peu
l’exergue afin qu’il soit auto-suffisant et qu’on comprenne très bien son sens sans le reste du
texte.
Encadrés
Si vous devez fournir un encadré d’informations supplémentaires, mentionnez simplement à la
fin de votre article : Encadré : Les détails du projet de loi » (exemple de titre d’encadré). Ne
tentez pas de dessiner vous-même un encadré. L’infographiste s’en chargera à votre place.
Mentionnez la source de vos informations.
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Exigences de format d'article
Tous les fichiers doivent être remis en format Microsoft Word (.doc). N’enregistrez pas
votre fichier en format .docx.
La règle d’or demeure la simplicité : fournir uniquement du texte. La seule mise en page permise
consiste à mettre des titres en gras et des citations en italiques. Aucun souligné, encadré,
bordures, lignes, cadre, entête, bas de page, macro… Rien de tout cela ! Remettez seulement
votre contenu, fourni en Times New Roman 12 points. Si vous jugez pertinent de remettre des
graphiques, dessins, photos ou autre matériel visuel, placez-les en pièces jointes. L’important est
de remettre un fichier Word sans aucune mise en page au chef de pupitre.
Note importante : avant d’enregistrer votre version finale, désactivez la fonction d’enregistrement
automatique dans votre logiciel. Cela peut causer des problèmes lors du transfert sur Quark
XPress.
Intitulez le fichier ainsi : section_sujet_Vx
V correspond au numéro de version (la version change à chaque correction)
Exemple : campus_outremont_v1
Remettez le texte à interligne un et demi.
Règles de citations :
Les citations doivent être en italiques, y compris les guillemets. Toujours utiliser les
guillemets français (« »), sauf lorsque vous avez des guillemets à l’intérieur des guillemets, où
vous devez alors utiliser les guillemets anglais (“”). Laissez un espace à l’intérieur des guillemets
français (entre les guillemets ouvrants et le début de la citation, et entre la fin de la citation et les
guillemets fermants), mais pas pour les guillemets anglais. Par exemple, voici la forme correcte :
« Un jour j’ai dit “non”. »
Il y a un espace avant deux-points. Par exemple, voici la forme à suivre. « Ma déclaration a été
simple : je n’étais pas au courant. »
Il y a un espace avant un point-virgule, un point d’exclamation et un point d’interrogation. S’il
est configuré en français, Microsoft Word les met par défaut. Il faut également un espace après.
Vérifiez que vous ne mettez aucun double espace dans votre texte.
Les nombres à un chiffre sont écrits en toutes lettres et les nombres à deux chiffres, en numéro
(neuf et 10 par exemple). Les nombres à plus de trois chiffres prennent un espace insécable
(c’est-à-dire que le nombre ne peut être coupé au bout d’une ligne) à chaque trois chiffres (23 998
897 $ par exemple).
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On met également un espace insécable entre le nombre et son signe d’unité (de monnaie, de
mesure, etc.) ou le signe de pourcentage. On écrira ainsi « 12,42 % ».
Les années s’écrivent au complet. Ainsi, on écrira les années 1940 et non pas les années 40.
Les titres d'album de musique s'écrivent en italique. Exemple : Neon Bible
Les titres de chansons ne s'écrivent pas en italique, mais se mettent entre guillemets.
Exemple : « My Way ».
NOTE : Si vous accompagnez votre article d’une ou de plusieurs photos, c’est très bien.
L’idéal, c’est de prendre des photos vous-même. Prenez des photos bien cadrées, avec
profondeur de champ et contexte, des photos animées et attrayantes. L’idéal est qu’il y ait
une présence humaine dans la photo. Il est toujours préférable de prendre les individus en
action. Ne soyez surtout pas tentés de les faire poser.
Intitulez votre photo ainsi : titredelarticle_créditphoto
N’accompagnez jamais votre article de photos prise d’un site web. La photographie est un
art soumis aux droits d’auteur et il faut ABSOLUMENT obtenir l’autorisation du
photographe pour publier sa photo dans le journal.
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Canevas d’article
Section: Campus
Surtitre : Campus d'Outremont
Titre (3 suggestions) : Parc-Extension aux barricades de l'UdeM / L’UdeM se gentrifie/Autre
suggestion
Nous sommes en 2020 sur le campus de l'UdeM à Outremont. Un étudiant, au dixième étage
d'un pavillon tout neuf, jette un regard au nord sur un quartier bruyant et engorgé
d'automobiles. En bas, un homme fixe un mur de béton en regrettant les loyers modiques et
la tranquillité d'autrefois. Une vision pessimiste que veulent éviter certains résidents du
quartier Parc-Extension.
Densément peuplé et enclavé, Parc-Extension est une terre d'accueil pour les immigrants (voir
encadré). Le quartier vit une situation complexe. C’est que la gare de triage est présentement une
cicatrice dans la topographie locale qui divise l’arrondissement d’Outremont de Parc-Extension.
Les plans du futur campus Outremont de l’UdeM prévoient que des bâtiments de 8 à 11 étages
vont venir ceinturer la frontière des deux quartiers.
« Nous ne sommes pas contre le projet, explique Marc Lalonde, résident du quartier. Nous avons
la chance de créer une ouverture qui permettra de revitaliser le quartier et de mieux intégrer les
nouveaux arrivants. C'est pourquoi nous devons être inclus dans le plan d'urbanisme afin d'en
profiter aussi. » (Guillemets français avec espaces, citations en italiques, guillemets compris)
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Dénonciation (Intertitre)
Lors d’une rencontre tenue le 5 février dernier, des citoyens de Parc-Extension ont dénoncé leur
exclusion du processus d'élaboration des plans du futur campus. « On n’a pas mentionné le nom
de Parc-Extension dans les études de terrains, explique Giuliana Fumagalli, porte-parole du
Comité citoyen de Parc-Extension. L’arrondissement d’Outremont, la Ville de Montréal et
l'UdeM nous tournent le dos ».
L’UdeM rejette cette affirmation. « Depuis 2007, des recommandations de la population ont été
intégrées dans les plans, rétorque Sophie Langlois, directrice des communications de l'UdeM.
Elle rappelle que la concertation avec les quartiers en périphérie du campus est la responsabilité
de la Ville de Montréal.
Les critiques viennent aussi de certains professeurs de l’UdeM. « L'Université est une institution
phare dans la société et on refuse de s'intégrer dans la trame urbaine, comme si c'était quelque
chose d'impur, dénonce Jean-Claude Marsan, professeur titulaire de la Faculté de l'aménagement
de l’UdeM. Il y a une espèce de refus idéologique : nous, on est pur, et il faut absolument un
campus avec des clôtures autour. »
Gentrification
Les plans actuels du campus d'Outremont prévoient 1300 logements. Pas assez selon M. Marsan,
pour qui il faudrait planifier un plus grand nombre de résidences étudiantes. « Il faut éviter que
des étudiants et les professeurs s'approprient le quartier, plaide-t-il. Ça va faire augmenter le
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coût des loyers et des propriétés. Il y a toute une classe qui va se faire pousser dehors. C’est ce
qu’on appelle de la gentrification. »
Tout de même, le plan d'aménagement du campus a remporté en 2007 un prix d'excellence dans
la catégorie « design urbain » de l'Institut Canadien des urbanistes. « Ça veut seulement dire que
le projet est beau et à Parc-Extension, on ne profitera pas du “beau” », fulmine Mme Fumagalli.
Gabriel Laurier (Nom à la fin de l’article)
-30- (Le –30- indique la fin du corps du texte de l’article)
Exergues (2 ou 3 exergues de longueur variable, et bien nommer l’intervenant avec son
titre)
« L'Université est une institution phare dans la société et on refuse de s'intégrer dans la trame
urbaine, comme si c'était quelque chose d'impur, dénonce Jean-Claude Marsan, professeur
titulaire de la Faculté de l'aménagement ».
Encadrés (avec titres)
1. Parc-Extension
Le quartier est situé dans la région centre-nord de l'île de Montréal et partage sa frontière Sud
avec l'arrondissement Outremont. Avec une population d'environ 35 000 personnes répartie sur
1,6 km2, il est l'un des territoires plus densément peuplés du Canada. Près de 79 % de sa
population de plus de 15 ans est immigrante de première génération.
2. Le futur campus d'Outremont
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En 2006, l'UdeM achète le terrain de la gare de triage d'Outremont pour construire son nouveau
campus à la limite du quartier Parc-Extension. Il comportera 25 édifices fréquentés par 10 000
étudiants et entre 1000 et 2000 employés et enseignants. La décontamination des sols débutera au
printemps prochain. La fin des constructions est prévue pour 2022.
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Remise et corrections
Avant de remettre un article au chef de pupitre, relisez-vous. Cela peut sembler évident mais bon
nombre de collaborateurs l'oublient. Il peut même être avantageux, si vous en avez la possibilité,
de faire relire votre travail par un proche qui ne dispose pas des mêmes connaissances du sujet
que vous.
Ne remettez pas votre article en retard. Si vous avez un empêchement important, dites-le sans
tarder au chef de pupitre car un retard de dernière minute retarde tout le processus de production
et peut devenir problématique lors de l’élaboration de la maquette du journal.
Ne dépassez pas la longueur de l’article. Lorsque le chef de pupitre vous donne une longueur
d’article à respecter, vous devez la respecter. Si votre texte s’avère trop long et que le remanier
comporte trop de travail, le chef de pupitre vous le renverra sans prendre le temps de le lire. En
revanche, le journal est flexible et s’adapte à l’évolution d’un article. Si vos recherches vous
emmènent sur de nouvelles pistes, que vous découvrez le scoop de l’année ou encore que votre
sujet est particulièrement complexe, vous pouvez dépasser la longueur de l’article mais,
seulement avec l’accord préalable de votre chef de pupitre. Contactez-le, présentez lui vos
nouvelles informations, bref, vendez-lui votre salade.
Dans tous les cas, si la rédaction de Quartier Libre juge qu’une information ne sert pas l’angle de
l’article, cette dernière sera retirée.
Un dernier mot : n’ayez pas peur d’apprendre. Quartier Libre est aussi (et surtout) une école de
journalisme. Tous ceux qui y passent voient leurs textes retravaillés, reportés… dans un
souci constant de rigueur journalistique mais aussi d’apprentissage. N’ayez pas peur de
poser des questions ou de faire part de commentaires : l’équipe est là pour ça.
De l’affectation jusqu’à la parution, n’hésitez pas à contacter régulièrement votre chef de pupitre.
Discutez avec lui de vos démarches, de vos entrevues réalisées. Faites le point ensemble sur les
résultats, les choses apprises : prenez le temps de spécifier très clairement avec lui quel serait le
meilleur angle à privilégier.
Relisez toujours vos articles lorsqu’ils sont publiés dans la version papier. Entre l’article
que vous soumettez et l’article publié, il y a au moins 5 révisions ! Soyez attentifs aux détails,
à la structure, au titre retenu, aux changements opérés, et apprenez de vos erreurs !