Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
doi:1
0.16
84/a
bc.2
015.
1088
Article original
Ann Biol Clin 2015 ; 73 (6) : 671-89
Interférences de la lipémie et de l’ictèresur le dosage de 24 paramètres biochimiques
Lipemia and bilirubin influences for twenty-four biochemicalparameters measurement
DÉADJOÉ
HHS<
Aa
Lsm[ddPndLuIétl
T
amien Alimilie Sacchettornaud Reigneridier Le Carrerean-Luc Orsonneaudile Delarochedith Bigot-Corbel
Laboratoire de biochimie, Centreospitalier Universitaire de Nantes,ôpital Guillaume et René Laënnec,aint-Herblain, France
Résumé. L’étude de l’influence de la lipémie et de l’ictère a été réalisée expé-rimentalement pour 24 paramètres de biochimie sur l’automate Cobas 6000Roche. Des surcharges en Intralipid® ou en ditaurate de bilirubine ont été effec-tuées sur différents pools plasmatiques. La limite de 10 % a été choisie pourdéfinir une interférence sur la mesure. Les paramètres étudiés ont été classés endifférentes catégories selon que leur mesure soit impactée ou non. La connais-sance de ces données permet au biologiste d’adapter ses modalités de compterendu dans le cas d’échantillons lactescents ou/et ictériques.
Mots clés : bilirubine, ictère, lactescence, lipémie, interférence
Abstract. The study of the influence of the lipemia and icterus was performed
[email protected]> experimentally for twenty-four biochemistry parameters on the Roche Cobas6000 CE analyzer. Overloads in Intralipid® or ditaurate of bilirubin were perfor-med on several plasma pools. The limit of 10% was chosen to define interferenceon the measurement. The parameters studied were classified into different cate-
g oniolompl
rubi
rticle recu le 08 septembre 2014,ccepte le 12 septembre 2014gories dependindata allows the band/or icteric sa
Key words: bili
’hémolyse, la lactescence ou l’ictère des plasmas ouérums issus de prélèvements biologiques sont fréquem-ent reportés comme sources d’interférences analytiques
1, 2]. La majorité des automates sont aujourd’huiotés d’outils permettant d’évaluer les indices sériques’hémolyse, d’ictère et de lipémie des échantillons.arallèlement à la détermination de ces indices, les four-isseurs dispensent les informations issues de leurs études
Pour citer cet article : Ali D, Sacchetto É, Reigner A, Le Carrer D, Orsonneau JL, Delaroche24 paramètres biochimiques. Ann Biol Clin 2015 ; 73(6) : 671-89 doi:10.1684/abc.2015.1088
’interférences [3].es indices limites de lipémie et d’ictère sont définis pourn paramètre, comme les plus hautes concentrations enntralipid® ou en bilirubine pouvant être ajoutées à unchantillon plasmatique limpide sans en modifier le résul-at du dosage. Le seuil de 10 % est retenu comme variationimite maximale définissant une modification du résultat du
irés à part : E. Bigot-Corbel
their measurement is affected or not. Knowledge of thesegist to adapt its reporting procedures in the case of lactescentes.
n, icterus, lactescence, lipemia, interference
dosage. Ces indices sont définis pour une seule valeur (leplus souvent normale) du paramètre considéré. Notre objec-tif dans ce travail a consisté à s’assurer que les indices delipémie et d’ictère fournis par le fournisseur étaient appli-cables quelle que soit la plage de mesure du paramètre, maiségalement à définir l’impact (en % de variation) de la lipé-mie et de l’ictère pour l’indice fixé par le fournisseur sur lerésultat obtenu.
Lipémie
La lactescence d’un plasma est l’un des signes pouvant
671O, Bigot-Corbel É. Interférences de la lipémie et de l’ictère sur le dosage de
évoquer une hypertriglycéridémie. Cette situation est laconséquence d’une augmentation de la production et/oud’une diminution du catabolisme de lipoprotéines richesen triglycérides : very low-density lipoproteins (VLDL) etchylomicrons.Les principales causes des hypertriglycéridémies sont lediabète, l’abus d’alcool, un syndrome métabolique, un syn-
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6
A
dnlsLtmdiLmLdteltlnEémfm[LcmmLdédppsLcdcLmcsgmd
I
Lt
rticle original
rome néphrotique, une hypothyroïdie, l’utilisation de lautrition parentérale ou de certains médicaments parmiesquels les inhibiteurs de protéases, les estrogènes et lestéroïdes [4, 5].es interférences dues à la lipémie sont suscep-
ibles d’intervenir dans tous les dosages utilisant deséthodes optiques de détection. Les mécanismes possibles
’interférences liés à la lipémie sont majoritairement desnterférences physiques ou spectrales.es méthodes spectrophotométriques sont basées sur laesure de l’absorbance selon la loi de Beer-Lambert.a mesure de l’intensité lumineuse se fait au niveau duétecteur sur le trajet optique de la lumière. La diminu-ion d’intensité de la lumière mesurée par le détecteurst directement attribuable à la lumière absorbée par’échantillon. Cependant, la présence d’une quantité impor-ante de lipides entraîne un phénomène de diffusion de laumière dans toutes les directions responsables d’une dimi-ution d’intensité du faisceau transmis détecté [6].n dispersant la lumière, les particules lipidiques interfèrentgalement avec les méthodes turbidimétriques et néphélé-étriques. L’intensité de la diffusion de la lumière est alors
onction du nombre de particules, de la taille de celles-ci,ais également de la longueur d’onde de mesure utilisée
6].’interférence de la lipémie sur les dosages immuno-himiques est beaucoup moins fréquente lorsque laéthode de détection utilisée relève de l’électrochimilu-inescence [7].a méthode généralement employée afin d’évaluer l’impacte la lipémie consiste à surcharger un échantillon avec unemulsion utilisée en nutrition parentérale. Cette méthodee surcharge ne reflète que partiellement une lipémieathologique puisque l’interférence de la lipémie est duerincipalement à la turbidité qui est fonction de la compo-ition et de la taille des particules en suspension [8].’Intralipid® est une solution de nutrition parentérale quiontient principalement des petits liposomes relativementenses et riches en phospholipides ainsi que des chylomi-rons enrichis artificiellement en triglycérides [9].a lipémie pathologique est quant à elle constituée d’unélange complexe de lipides et de protéines. Malgré
es différences et bien qu’il n’existe pas de concordanceatisfaisante entre la turbidité et la concentration en tri-lycérides, l’addition d’Intralipid® semble être le meilleuroyen d’estimer l’impact de la lipémie sur les différents
72
osages et reste à ce jour le plus utilisé [10].
ctère
’ictère est défini par la coloration jaune-orangée deséguments et des muqueuses due à une accumulation de
bilirubine. Par extension, ce phénomène qui s’observeégalement sur le plasma peut résulter de plusieurs méca-nismes. L’ictère à bilirubine libre est principalement dû àl’hémolyse in vivo au cours de laquelle la production impor-tante de bilirubine dépasse les capacités de métabolisationhépatique de la bilirubine. Une augmentation de bilirubinenon conjuguée peut également résulter d’une immaturitéenzymatique ou de toute autre atteinte portant sur le méca-nisme de conjugaison de la bilirubine. L’augmentation dela bilirubine conjuguée est le plus souvent le résultat d’unictère cholestatique. Du fait du recrutement de notre hôpi-tal, cette situation est fréquente et c’est celle-ci que nousavons choisi d’étudier au cours de ce travail.Les mécanismes possibles d’interférences liés à l’ictère sontmajoritairement des interférences physiques (spectrales) ouchimiques.La bilirubine présente une absorption entre 400 et 520 nm,elle peut donc potentiellement interférer avec tout dosageutilisant ces longueurs d’onde de détection. Les formesconjuguées ou non conjuguées de bilirubine présentent desspectres d’absorption légèrement différents. Aussi certainsauteurs témoignent du fait que l’on ne peut prétendre étudierl’interférence de ces 2 formes de bilirubines simplement enréalisant des surcharges avec l’une ou l’autre de ces espèces[11]. Dans cette étude nous conclurons donc seulement surl’interférence de la bilirubine conjuguée.En milieu réactionnel, la bilirubine peut subir une oxyda-tion modifiant son spectre d’absorption. Le pH du milieuréactionnel influe également sur l’interférence de la biliru-bine, en effet à un pH = 1 la bilirubine présente un maximumd’absorption à 380 nm alors qu’à pH = 7, celui-ci se situe à440 nm. La bilirubine peut également réagir chimiquementavec les composants du milieu réactionnel. Ce phénomènese retrouve notamment dans tous les dosages mettant enjeu la réaction de Trinder [12]. Par contre, l’interférence del’ictère sur les dosages immunochimiques est négligeable[7].
Matériels et méthodes
Paramètres étudiés
LipémieL’interférence de la lipémie a été étudiée sur les paramètressuivants : alanine amino transférase (ALAT), albumine
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(ALB), aspartate amino transférase (ASAT), acide urique(AUR), calcium (CA), créatine kinase (CK), créatinine(CRE), protéine C réactive (CRP), cholestérol total(CT), gamma glutamyl transférase (GGT), glucose (GLU),HDL-cholestérol (HDL-C), lactate déshydrogénase (LDH),lipase (LIP), myoglobine (Mb), magnésium (Mg), fragmentN terminal du précurseur du peptide natriurétique de type
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A
Lipémie, ictère et dosages biochimiques
Tableau 1. Paramètres pour lesquels l’influence de la lipémie a été étudiée sur l’automate Cobas 6000 Roche.
Données fournisseur Données expérimentalesParamètre Valeur
testéeIndice delipémie
Valeurétudiée
Indice delipémie
Valeurétudiée
Indice delipémie
Valeurétudiée
Indice delipémie
ALAT(�kat/L)
0,58 150 0,26 92 3,37 142
ALB(g/L)
35 550 16 278 37 467
ASAT(�kat/L)
0,58 150 0,37 188 2,63 217
AUR(�mol/L)
417 1 500 163 > 2 242 362 > 2 308
CA(mmol/L)
2,2 1 000 2,14 > 1 983 2,76 > 1 346
CK(�kat/L)
2,34 1 000 0,97 1 120 4,13 984
CRE(�mol/L)
80 800 43 984 236 904
CRP(mg/L)
5 1 000 18 > 2 289 73 > 2 377
CT(mmol/L)
5,2 2 000 2,87 > 2 248 3,79 > 2 287
GGT(�kat/L)
0,67 1 500 1,05 1 120 3,93 > 2 395
GLU(mmol/L)
3,8 1 000 3,2 1 422 14,9 2 645
HDL-C(mmol/L)
1 1 800 0,68 > 2 287 0,79 > 2 248
LDH(�kat/L)
3,34 1 500 2,45 1 624 7,10 1 205
LIP(�kat/L)
1 2 000 0,59 > 2 515 3,46 > 2 399
Mb(ng/L)
NC 2 200 54 > 2 296 1 293 > 2 187
Mg(mmol/L)
0,7 2 000 0.47 > 2 515
NT-pro BNP(ng/L)
NC 1 500 31,5 > 2 280 1 118 > 2 215 2 555 > 2 320
P(mmol/L)
0,87 1 250 0,43 1 146
PAL(�kat/L)
1,67 2 000 0,84 > 2 515 4,53 > 2 385
PT(g/L)
66 2 000 29 > 2 515 99 > 1 723
S100(�g/L)
NC 1 500 0.09 2 209 1.1 > 3 000
TNT hs(ng/L)
> 100 1 500 45,9 > 2 296 380,7 > 2 215
UR(mmol/L)
8,3 1 000 3,9 1 422 14,0 1 500
P param
a s test
c
l
f
B(t
our chaque paramètre sont précisées : les données fabricants (valeur du
uquel une interférence est signalée), les données expérimentales (valeur
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ette valeur). L’indice de lipémie correspond à la concentration en Intralipid® la p
a valeur attendue. En italiques, les indices expérimentaux supérieurs à ceux four
ournis par le fabricant. En gras, les indices expérimentaux identiques à ceux four
(NT-ProBNP), phosphore (P), phosphatases alcalinesPAL), protéines totales (PT), protéine S100 bêta (S100),roponine T cardiaque hypersensible (TNT), urée (UR).
ètre pour laquelle a été déterminé l’indice de lipémie et indice de lipémie
ées au laboratoire et indice de lipémie déterminé expérimentalement pour
673
lus faible donnant un résultat supérieur à plus ou moins 10 % par rapport à
nis par le fabricant, en souligné les indices expérimentaux inférieurs à ceux
nis par le fabricant. NC = données non communiquées.
Cette interférence a été étudiée sur deux valeurs différentessauf pour le magnésium (1 seule valeur), le phosphore (1seule valeur) et le NT-ProBNP (3 valeurs) (tableau 1).
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6
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C Corrélation entre la concentration en TGet la concentration en intralipid®
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00 100 200 300 400 500 600 700
Concentration en Intralipid® (mg/dL)
Co
nce
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atio
n e
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2000
1400
1200
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600
400
200
0
y = 0,966 x - 41,00R = 0,998
y = 0,989 x + 37,58R = 0,995
1500
Ind
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lipém
ie
A BCorrélation lipémie Corrélation ictère
Concentration en Intralipd (mg/dL)
1000
500
00 500 1000 1500 2000
Ind
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tère
Concentration en ditaurate de bilirubine (µmol/L)
0 200 400 600 800 1000 1200 1400
F méta figure e d’ie grape issel
I
Ls(((lgdNBthé(
igure 1. Représentation graphique de la corrélation (droite d’allobscisse, figure la concentration d’Intralipid® en mg/dL, en ordonnéentre la concentration de ditaurate de bilirubine en �mol/L et l’indicn �mol/L, en ordonnée figure l’indice d’ictère (B). Représentationn Intralipid® et la concentration mesurée en triglycérides. En absc
a concentration mesurée de triglycérides en mmol/L (C).
ctère
’interférence de la bilirubine conjuguée a été étudiéeur les paramètres suivants : alanine amino transféraseALAT), albumine (ALB), aspartate amino transféraseASAT), acide urique (AUR), calcium (CA), créatine kinaseCK), créatinine (CRE), protéine C réactive (CRP), cho-estérol total (CT), gamma glutamyl transférase (GGT),lucose (GLU), HDL-cholestérol (HDL-C), lactate déshy-rogénase (LDH), lipase (LIP), myoglobine (Mb), fragment
74
terminal du précurseur du peptide natriurétique de type(NT-ProBNP), phosphatases alcalines (PAL), protéines
otales (PT), trigycérides (TG), troponine T cardiaqueypersensible (TNT), urée (UR). Cette interférence a ététudiée sur deux valeurs différentes pour chaque paramètretableau 2).
rie) entre la concentration en Intralipid® et l’indice de lipémie. Ene l’indice de lipémie (A). Représentation graphique de la corrélationctère. En abscisse, figure la concentration de bilirubine conjuguéehique de la corrélation (droite d’allométrie) entre la concentration
, figure la concentration d’Intralipid® en mg/dL, en ordonnée figure
Surcharge des échantillons plasmatiques
LipémieLa méthode de surcharge en Intralipid® consiste à réali-ser à partir d’une solution d’Intralipid® 20 % une gammede concentration variant de 0 à 2 500 mg/dL d’Intralipid®.L’indice de lipémie est déterminé sur les échantillons de lagamme d’Intralipid®. L’indice de lipémie L exprimé sansunité correspond à une concentration d’Intralipid en mg/dL.
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Chaque concentration de cette gamme est ajoutée volume àvolume à des plasmas de concentration variable pour cha-cun des paramètres étudiés. Un témoin servant de valeurde référence est réalisé en additionnant de la même faconvolume à volume du sérum physiologique à chacun desplasmas analysés. Sur chacun des différents échantillonsainsi préparés (avec sérum physiologique et concentrations
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Lipémie, ictère et dosages biochimiques
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ce de
Y/X
ASAT0,37 µkat/L 2,63 µkat/L
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Indice de lipémie
Y/X
ALATA B
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Indice de lipémie
Y/X
Albumine0,26 µkat/L 3,37 µkat/L 16 g/L 37 g/L
F rapht En ad ramèz ,1.
vm
ILpgrgàCvcdvpavm
Indi
igure 2. Paramètres impactés par la lipémie. Représentation gransférase (A), l’albumine (B) et l’aspartate amino-transférase (C).u paramètre obtenue en présence d’Intralipid® et la valeur du paone d’acceptabilité de 10 % soit un rapport compris entre 0,9 et 1
ariables d’Intralipid®) la mesure des paramètres biochi-iques est réalisée.
ctèrea méthode de surcharge en bilirubine consiste à réaliser àartir d’une solution de ditaurate de bilirubine (0,01 M) uneamme de concentration de 50 à 2 500 �mol/L de ditau-ate de bilirubine. Les indices d’ictère sont mesurés sur laamme. L’indice d’ictère I exprimé sans unité correspondune concentration de bilirubine conjuguée en �mol/L.haque concentration de cette gamme est ajoutée volume àolume à des plasmas de concentration variable pour cha-
nn Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015
un des paramètres étudiés. Un témoin servant de valeure référence est réalisé en additionnant de la même faconolume à volume du sérum physiologique à chacun deslasmas analysés. Sur chacun des différents échantillonsinsi préparés (avec sérum physiologique et concentrationsariables de ditaurate de bilirubine) la mesure des para-ètres biochimiques est réalisée.
lipémie
ique des résultats expérimentaux obtenus pour l’alanine amino-bscisse, l’indice de lipémie. En ordonnée le rapport entre la valeurtre obtenue en absence d’Intralipid®. Les traits verts indiquent la
Instrumentation
L’appareil utilisé est le Cobas 6000 analyseur (Roche Diag-nostics, Meylan, France), les paramètres ont été mesurésselon les techniques et réactifs dédiés. Les coefficientsde variation de chaque paramètre déterminés à partir descontrôles interne de qualité (CIQ) et l’incertitude de mesuredéterminée à partir de l’externalisation des CIQ sont indi-qués dans le tableau 3. En parallèle sur chaque échantillon lamesure de l’indice sérique de lipémie ou d’ictère est réaliséepar l’automate selon la technique décrite par le fabricant :6 �L de plasma sont dilués dans 150 �L de NaCl 0,9 %.L’absorbance est mesurée à 660 nm (longueur d’onde prin-
675
cipale) et 700 nm (longueur d’onde secondaire) pour laturbidité et à 480 nm (longueur d’onde principale) et 505 nm(longueur d’onde secondaire) pour l’ictère. Le résultat estensuite multiplié par des facteurs d’échelle et des facteurscorrectifs de manière à obtenir un résultat d’indice de lipé-mie « L » ou un indice d’ictère « I » affiché sur l’automate
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Indice de lipémie Indice de lipémie Indice de lipémie
Indice de lipémieIndice de lipémieIndice de lipémie
Indice de lipémie Indice de lipémie Indice de lipémie
Indice de lipémieIndice de lipémieIndice de lipémie
Indice de lipémie Indice de lipémie
Acide urique Calcium CRP
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
Y/X
1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
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163 µmol/L 362 µmol/L
Cholestérol total2.87 mmol/L 3.79 mmol/L
Lipase
0.59 µkat/L 3.46 µkat/L
214 mmol/L 276 mmol/L
1.05 µkat/L 1.05 µkat/L
54 µg/L 1293 µg/L
18 mg/L 73 mg/L
Gamma glutamyl-transférase HDL-cholestérol0.68 mmol/L 0.79 mmol/L
29 g/L 99 g/L
Myoglobine Magnésium
0.47 mmol/L
NT Pro-BNP
0.84 µkat/L 4.53 µkat/L
Phosphatases alcalines Protéines totales
S1000.09 µg/L 1.1 µg/L 45.9 ng/L 380.7 ng/L
TNT hs
31.5 ng/L 1118 ng/L 2555 ng/L
A B C
D E F
G H I
J K L
M N
Figure 3. Paramètres non impactés par la lipémie. Représentation graphique des résultats expérimentaux obtenus pour l’acide urique(A), le calcium (B) la protéine C réactive (C), le cholestérol total (D), la GGT (E), le HDL-cholestérol (F), la lipase (G), la myoglobine (H),le magnésium (I), le NT Pro-BNP (J), les phosphatases alcalines (K), les protéines totales (L), la protéine S100 (M) et la troponine Thypersensible méthode stat (N).
Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
Ann Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015 677
Lipémie, ictère et dosages biochimiques
Figure 3 (Suite). En abscisse, l’indice de lipémie. En ordonnée le rapport entre la valeur du paramètre obtenue en présenced’Intralipid® et la valeur du paramètre obtenue en absence d’Intralipid®. Les traits verts indiquent la zone d’acceptabilitéde 10 % soit un rapport compris entre 0,9 et 1,1.
1,5
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,00 500 1000 1500 2000 2500
Indice de lipémie
Y/X
Créatine kinaseA B
C
E F
D Lactate déshydrogénase
1,5
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,00 500 1000 1500 2000 2500
Indice de lipémieY
/X
Créatinine
1,5
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,00 500 1000 1500 2000 2500
Indice de lipémie
Y/X1,0
1,1
1,2
1,3
1,4
1,5
0,9
0,8
0,7
0,6
0,50 500 1000 1500 2000 2500
Indice de lipémie
Y/X
Glucose
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
3,0
3,5
4,0
0 500 1000 1500 2000 2500
Indice de lipémie
Y/X
Phosphore
1,0
1,1
1,2
1,3
1,4
1,5
0,9
0,8
0,7
0,6
0,50 500 1000 1500 2000 2500
Indice de lipémie
Y/X
Urée
0.97 µkat/L 4.13 µkat/L
3.2 mmol/L 14.9 mmol/L
3.9 mmol/L 14 mmol/L0.43 mmol/L
2.45 µkat/L 7.10 µkat/L
43 µmol/L 236 µmol/L
Figure 4. Paramètres peu impactés par la lipémie. Représentation graphique des résultats expérimentaux obtenus pour la créatine kinase(A), la créatinine (B), le glucose (C), la lactate-déshydrogénase (D), le phosphore (E), l’urée (F). En abscisse, l’indice de lipémie. En ordon-née le rapport entre la valeur du paramètre obtenue en présence d’Intralipid® et la valeur du paramètre obtenue en absence d’Intralipid®.Les traits verts indiquent la zone d’acceptabilité de 10 % soit un rapport compris entre 0,9 et 1,1.
Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
678 Ann Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015
Article original
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
ALAT
Y/X
A B C
D E F
G H I
J K L
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
Albumine
Y/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
ASAT
Y/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
Acide urique
Y/X
225 µmol/L 353 µmol/L1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
CalciumY
/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
Créatine kinase
Y/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
CRP
Y/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
Gamma glutamyl-transférase
Y/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
Glucose
Y/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
Lactate déshydrogénase
Y/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
Lipase
Y/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
Y/X
0.23 µkat/L 1.93 µkat/L 25 g/L 38 g/L 0.39 µkat/L 3.85 µkat/L
1.74 mmol/L 2.16 mmol/L 1.02 µkat/L 14.95 µkat/L
13 mg/L 146 mg/L 0.97 µkat/L 2.64 µkat/L 3.3 mmol/L 12.0 mmol/L
2.6 µkat/L 8.0 µkat/L 0.58 µkat/L 3.11 µkat/L
Myoglobine
47.6 µg/L 1253 µg/L
M N O1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
NT Pro-BNP
Y/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
Y/X
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
TNT hs
Y/X
28 ng/L 1847 ng/L
Phosphatases alcalines
0.8 µkat/L 4.3 µkat/L 56 ng/L 501 ng/L
Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
A
Lipémie, ictère et dosages biochimiques
P1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.50 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Indice d’ictère
Urée
Y/X
4.5 mmol/L 16.2 mmol/L
F grapht l’acidr ), laa ée (Pe valei ntre
cIe
P
Nprd/fitbe
R
L
Neu((mc
ALmlmld
igure 5. Paramètres non impactés par l’ictère. Représentationransférase (A), l’albumine (B), l’aspartate amino-transférase (C),éactive (G), la GGT (H), le glucose (I), la lactate déshydrogénase (Jlcalines (N), la troponine T hypersensible méthode stat (O) et l’urntre la valeur du paramètre obtenue en présence de bilirubine et la
ndiquent la zone d’acceptabilité de 10 % soit un rapport compris e
orrespondant approximativement à une concentration enntralipid® en mg/dL ou à une concentration de bilirubinen �mol/L.
résentation des résultats - Statistiques
ous avons calculé pour chacun des paramètres le rap-ort de concentration Y/X. Il est défini comme étant leapport de la concentration mesurée [plasma + gamme’Intralipid®] ou [plasma + gamme de bilirubine] (Y)concentration mesurée [plasma + NaCl] (X). Ce rapportgure en ordonnée sur les graphiques présentés. Notre cri-
ère d’acceptabilité est représenté sur le graphique par lesarres horizontales (plus ou moins 10 % soit Y/X comprisntre 0,9 et 1,1).
ésultats
ipémie
ous avons étudié la corrélation entre l’indice de lipémiet la concentration en Intralipid®. La corrélation fournitne droite de pente (a) = 0,966 et d’ordonnée à l’origineb) = -41,00 avec un coefficient de corrélation (r) = 0,998figure 1A). On justifie ainsi l’utilisation de l’indice de lipé-ie L exprimé sans unité pour le rendu de nos résultats. Il
orrespond à une concentration d’Intralipid en mg/dL.
lanine amino transférase (ALAT)
nn Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015
a mesure de l’activité ALAT est impactée par la lipé-ie. Pour une valeur normale d’ALAT (0,26 �kat/L) la
ipémie interfère de facon négative dès un indice de lipé-ie de 139. Pour une valeur ALAT élevée (3,37 �kat/L),
’interférence négative apparaît pour un indice de lipémiee 261 (figure 2A).
ique des résultats expérimentaux obtenus pour l’alanine amino-e urique (D), le calcium (E), la créatine kinase (F), la protéine C
lipase (K), la myoglobine (L), le NT Pro-BNP (M), les phosphatases). En abscisse l’indice d’ictère en �mol/L. En ordonnée le rapportur du paramètre obtenue en absence de bilirubine. Les traits verts0, et 1,1.
Albumine (ALB)La lipémie interfère de facon négative sur la mesure del’albumine. Pour une valeur d’albumine faible à 16 g/L, uneinterférence négative apparaît pour un indice de lipémie de375. Pour une albuminémie normale à 37 g/L, l’interférencenégative est également constatée, cependant elle n’apparaîtque pour un indice de lipémie de 600 (figure 2B).
Aspartate amino transférase (ASAT)La lipémie interfère de facon négative sur la mesurede l’activité ASAT. Pour une valeur d’ASAT normale(0,37 �kat/L), une diminution de plus de 10 % de l’activitémesurée est notée au-delà d’un indice de lipémie de 188.Cette diminution est également constatée pour une activitéASAT élevée (2,63 �kat/L) avec un indice de lipémie de217 (figure 2C).
Acide urique (AUR)Aucune interférence de la lipémie sur la mesure de l’acideurique (méthode uricase) n’est observée pour les valeursd’uricémie de 163 et 362 �mol/L (figure 3A).
Calcium (CA)La mesure de la calcémie ne subit pas d’interférence sur les2 niveaux de concentrations testés (2,14 et 2,76 mmol/L)pour des indices de lipémie allant respectivement jusqu’à1 983 et 1 346 (figure 3B).
Créatine kinase (CK)
679
Pour une valeur de CK normale (0,97 �kat/L), une interfé-rence négative apparaît pour un indice de lipémie supérieurà 1 120. Cette même diminution de l’activité créatine kinaseest observable pour une valeur élevée de CK (4,13 �kat/L)au-delà d’un indice de lipémie comparable de 984. Ànoter que cette diminution semble ensuite proportionnelleà l’importance de la lipémie (figure 4A).
Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
6
Article original
1,5
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,20 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Y/X
1,5
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
Y/X
A B
C
E
D
Cholestérol totalCréatinine62 µmol/L 359 µmol/L 2.78 mmol/L 4.62 mmol/L
Indice d’ictère Indice d’ictère
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
1,5
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
Y/X
Triglycérides
0.65 mmol/L 2.53 mmol/L
Indice d’ictère
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
1,5
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
Y/X
1,5
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
Y/X
HDL-cholestérol Protéines totales0.73 mmol/L 0.85 mmol/L 29.9 g/L 73.8 g/L
Indice d’ictère Indice d’ictère
F hiquec (D),o sencb
CQl
igure 6. Paramètres impactés par l’ictère. Représentation grapholestérol total (B), le HDL-cholestérol (C), les protéines totalesrdonnée le rapport entre la valeur du paramètre obtenue en pré
80
ilirubine. Les traits verts indiquent la zone d’acceptabilité de 10 % soit
réatinine (CRE)uelle que soit la valeur de créatinine (43 ou 236 �mol/L),
a lipémie interfère de la même facon sur la mesure. Une
des résultats expérimentaux obtenus pour la créatinine (A), leles triglycérides (E).). En abscisse l’indice d’ictère en �mol/L. Ene de bilirubine et la valeur du paramètre obtenue en absence de
Ann Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015
un rapport compris entre 0,9 et 1,1.
variation de la mesure apparaît dès un indice de lipémie de984 puis l’interférence devient négative au-delà d’un indicede lipémie de 1 700 (figure 4B).
Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
A
Lipémie, ictère et dosages biochimiques
Tableau 2. Paramètres pour lesquels l’influence de l’ictère a été étudiée sur l’automate Cobas 6000 Roche.
Données fournisseur Données expérimentalesParamètre Valeur testée Indice d’ictère Valeur étudiée Indice d’ictère Valeur étudiée Indice d’ictèreALAT(�kat/L)
0,58 1 026 0,23 785 1,93 > 1 240
ALB(g/L)
35 1 026 25 > 2 059 38 > 1 322
ASAT(�kat/L)
0,58 1 026 0,39 1 470 3.85 1 200
AUR(�mol/L)
417 684 226 838 353 > 737
CA(mmol/L)
2,2* 1 026 1,74 > 1 670 2,16 > 1 325
CK(�kat/L)
2,34 1 026 1,02 1 470 14,95 1 027
CRE(�mol/L)
80 86 62 101 359 > 805
CRP(mg/L)
5 1 026 13 > 1 258 146 > 1 324
CT(mmol/L)
5,2 274 2,78 133 4,62 189
GGT(�kat/L)
0,67 855 0,97 > 1 470 2,64 > 1 348
GLU(mmol/L)
3,9 1 026 3,3 > 1 470 12,0 > 1 281
HDL-C(mmol/L)
1 513 0,73 257 0,85 393
LDH(�kat/L)
3,34 1 026 2.6 > 1 347 8 > 1 215
LIP(�kat/L)
1 855 0.58 > 1 470 3.11 > 1 470
Mb(�g/L)
NC 1 112 48 > 1 470 1 253 > 1 335
NT-pro BNP(ng/L)
NC 428 28 > 838 1 847 > 815
PAL(�kat/L)
1,67 1 026 0,8 835 4,3 > 1 380
PT(g/L)
66 342 29,9 < 277 73,8 492
TG(mmol/L)
2,3 171 0,65 88 2,53 112
TNT hs(ng/L)
> 100* 428 56 > 832 501 > 772
UR(mmol/L)
8,3 1 026 4,5 > 1 470 16,2 > 1 470
Pour chaque paramètre sont précisées : les données fabricants (valeur du paramètre pour laquelle a été déterminé l’indice d’ictère et indice d’ictère auquel
u au la
L faibl
a par l
p s par
PAd(
ne interférence est signalée), les données expérimentales (valeurs testées
’indice d’ictère correspond à la concentration en bilirubine conjuguée la plus
ttendue. En italiques, les indices expérimentaux supérieurs à ceux fournis
ar le fabricant. En gras, les indices expérimentaux identiques à ceux fourni
nn Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015
rotéine C réactive (CRP)ucune interférence de la lipémie n’est observée sur leosage de la CRP pour les valeurs de 18 et 73 mg/Lfigure 3C).
boratoire et indice d’ictère déterminé expérimentalement pour cette valeur).
e donnant un résultat supérieur à plus ou moins 10 % par rapport à la valeur
e fabricant, en souligné les indices expérimentaux inférieurs à ceux fournis
le fabricant. NC = données non communiquées.
681
Cholestérol total (CT)Aucune interférence de la lipémie n’est observée sur ledosage du cholestérol total pour des valeurs de 2,87 et 3,79mmol/L (figure 3D).
Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
682 Ann Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015
Article originalTa
ble
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e-P
OD
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6nm
11,9
-148
7�
mol
/L2,
16,
1
CA
Cal
cium
Mét
hode
colo
rimét
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Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
Ann Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015 683
Lipémie, ictère et dosages biochimiques
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Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
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rticle original
amma glutamyl transférase (GGT)ucune interférence n’est observée sur le dosage de
’activité GGT pour une valeur normale (1,05 �kat/L)omme pour une valeur élevée (3,93 �kat/L) (figure 3E).
lucose (GLU)our une valeur de glycémie faible (3,2 mmol/L), une
nterférence positive apparaît pour un indice de lipémieupérieur à 1 120. Aucune interférence n’est observée pourne valeur élevée de glycémie (14,9 mmol/L) (figure 4C).
DL-cholestérol (HDL-C)ucune interférence de la lipémie n’est observée sur leosage du HDL-cholestérol pour des valeurs de 0,68 et 0,79mol/L (figure 3F).
actate déshydrogénase (LDH)a lipémie interfère de facon négative sur la mesure de
’activité LDH à partir d’un indice de lipémie de 1 624our une valeur normale de LDH (2,45 �kat/L). Une dimi-ution de plus de 10 % de l’activité mesurée est égalementbservée au-delà d’un indice de lipémie de 1 205 pour unealeur élevée de LDH (7,10 �kat/L) (figure 4D).
ipase (LIP)ucune interférence n’est observée sur la mesure de
’activité lipasique pour des valeurs normale et élevée dee paramètre (0,59 �kat/L et 3,46 �kat/L) (figure 3G).
yoglobine (Mb)ucune interférence n’est observée sur des valeurs de myo-lobine de 54 et 1 293 �g/L (figure 3H).
agnésium (Mg)ucune interférence n’est observée sur la mesure duagnésium pour une valeur de 0,47 mmol/L (figure 3I).
ragment N terminal du précurseur du peptideatriurétique de type B (NT-ProBNP)ucune interférence de la lipémie n’est observée sur laesure du NT-proBNP pour les valeurs normales et élevées
31, 1 118 et 2 555 ng/L) (figure 3J).
hosphore (P)ne interférence positive apparaît au-delà d’un indice de
ipémie de 1 146 pour une valeur de phosphore basse (0,43mol/L) (figure 4E).
hosphatases alcalines (PAL)ucune interférence n’est observée sur la mesure de
84
’activité PAL quelle que soit la valeur testée (0,84 �kat/Lt 4,53 �kat/L) (figure 3K).
rotéines totales (PT)a lipémie n’interfère pas sur la mesure des protéines totalesour une valeur faible de protéines (29 g/L) comme pourne valeur élevée (99 g/L) (figure 3L).
Protéine S100 (S100)Aucune interférence de la lipémie n’est observée sur ledosage de la protéine S100, pour des valeurs normales(0,09 �g/L) comme pour des valeurs élevées (1,1 �g/L)(figure 3M).
Troponine T hypersensible (TNT)Aucune interférence de la lipémie n’est observée sur lamesure de la troponine T hypersensible pour des valeurslimites (45,9 ng/L) comme pour des valeurs élevées(380,7 ng/L) (figure 3N).
Urée (UR)Une interférence négative est observée au-delà d’un indicede lipémie de 1 500. Cette interférence est identique pourdes valeurs basses (3,9 mmol/L) comme pour des valeursélevées (14 mmol/L) d’urée plasmatique (figure 4F).
À l’issue de ce travail nous pouvons classer les paramètresétudiés en 3 catégories :– paramètres non impactés par la lipémie : dans notreétude, un certain nombre de paramètres ne semblentaucunement impactés par la lipémie, il s’agit de l’acideurique, du calcium, de la CRP, du cholestérol total, dela GGT, du HDL-cholestérol, de la lipase, de la myoglo-bine, du magnésium, du NT-proBNP, des phosphatasesalcalines, des protéines totales, de la protéine S100 et dela troponine T hypersensible. Pour ces paramètres aucunevariation supérieure à plus ou moins 10 % par rapportà la référence n’est observée et ceci sur l’ensemble dela plage de lipémie testée s’étendant d’une concentrationd’Intralipid® 92 à 2 500 mg/dL ainsi que sur deux valeursdu paramètre à l’exception du magnésium (1 valeur) et duNT-ProBNP (3 valeurs). Comparé à l’indice fournisseurmaximal (2 200 mg/dL) nous observons que même au-delàde cet indice la fiabilité du résultat est assurée pour ces 14paramètres (figure 1) ;– paramètres faiblement impactés par la lipémie : pourla créatine kinase, la créatinine, le glucose, la lactatedéshydrogénase, le phosphore et l’urée, on peut considé-rer que la lipémie jusqu’à une concentration d’Intralipid®
de 1 000 mg/L n’induit pas de biais supérieur à plus oumoins 10 % sur des valeurs normales et/ou pathologiques.L’interférence constatée est d’ailleurs pour la plupart de cesparamètres identique sur les 2 niveaux testés (figure 2) ;– paramètres perturbés par la lipémie : parmi les para-
Ann Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015
mètres perturbés par la lipémie, on recense l’alanine amino-transférase, l’albumine et l’aspartate amino-transférase.Pour l’ALAT et l’ASAT, l’interférence observée l’estindépendamment de l’activité mesurée. En revanche,l’interférence négative observée sur la mesure del’albumine semble être d’autant plus importante pour desvaleurs faibles d’albuminémie (figure 3).
Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
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’ictère I exprimé sans unité pour le rendu de nos résultats.l correspond à une concentration de bilirubine conjuguéen �mol/L.
lanine amino transférase (ALAT)a mesure de l’activité ALAT n’est pas impactée par lailirubine conjuguée. Pour une valeur normale d’ALAT0,23 �kat/L) la bilirubine conjuguée n’interfère de faconégative qu’à partir d’un indice d’ictère proche de 800figure 5A).
lbumine (ALB)ucune interférence de la bilirubine conjuguée n’est obser-ée sur la mesure de l’albumine pour les valeurs d’albuminee 25 et 38 g/L (figure 5B).
spartate amino transférase (ASAT)ucune interférence de la bilirubine conjuguée n’est obser-ée sur la mesure de l’activité ASAT pour une valeurormale (0,39 �kat/L) et pathologique (3,85 �kat/L)figure 5C).
cide urique (AUR)a mesure de l’acide urique n’est pas impactée par la bili-
ubine conjuguée. Pour une valeur normale à 225 �mol/L,a bilirubine conjuguée n’interfère de facon négative qu’àartir d’un indice d’ictère de 838 (figure 5D).
alcium (CA)a mesure de la calcémie n’est pas impactée quelle que soita concentration (1,74 mmol/L ou 2,16 mmol/L) (figure 5E).
réatine kinase (CK)ucune interférence n’est observée sur la mesure de la
réatine kinase pour des valeurs normales (1,02 �kat/L)u élevées (14,95 �kat/L) (figure 5F).
réatinine (CRE)our une valeur normale de créatinine (62 �mol/L), une
nterférence négative proportionnelle à l’indice d’ictèrepparaît au-delà d’un indice d’ictère de 101. En revanche,our une valeur pathologique de créatinine (359 �mol/L),
nn Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015
ucune interférence n’est constatée sur la mesure de la créa-inine pour des indice d’ictère allant jusqu’à 505 (figure 6A).
rotéine C réactive (CRP)ucune interférence de la bilirubine conjuguée n’est obser-ée sur le dosage de la CRP pour des valeurs de 15 et48 mg/L (figure 5G).
Lipémie, ictère et dosages biochimiques
Cholestérol total (CT)Une interférence négative proportionnelle à l’indiced’ictère est constatée pour le dosage du cholestérol totalpour les 2 valeurs testées (2,78 et 4,62 mmol/L). Cette inter-férence est significative au-delà d’un indice d’ictère évaluéà 200 (figure 6B).
Gamma glutamyl transférase (GGT)La mesure de l’activité GGT sur les 2 valeurs testées (0,97 et2,64 �kat/L) n’est pas impactée par la bilirubine conjuguée(figure 5H).
Glucose (GLU)Aucune interférence sur la mesure du glucose n’est obser-vée tant pour des valeurs normales (3,3 mmol/L) quepour des valeurs élevées de ce paramètre (12,0 mmol/L)(figure 5I).
HDL-cholestérol (HDL-C)La mesure du HDL-cholestérol est impactée de facon néga-tive par la bilirubine conjuguée sur les deux niveaux deconcentrations testés (0,73 et 0,85 mmol/L). L’interférenceapparaît pour un indice d’ictère proche supérieur à 400et semble proportionnelle à la concentration en bilirubineconjuguée (figure 6C).
Lactate déshydrogénase (LDH)Aucune interférence de la bilirubine conjuguée n’est obser-vée sur le dosage de l’activité LDH, pour des valeursnormales (2,6 �kat/L) comme pour des valeurs élevées(8,0 �kat/L) (figure 5J).
Lipase (LIP)Aucune interférence n’est observée sur la mesure del’activité lipasique pour des valeurs normales (0,58 �kat/L)et élevées (3,11 �kat/L) de ce paramètre (figure 5K).
Myoglobine (Mb)Aucune interférence n’est observée sur la mesure de la myo-globine pour des valeurs normales (48 �g/L) et élevées et1 253 �g/L (figure 5L).
Fragment N terminal du précurseur du peptidenatriurétique de type B (NT-ProBNP)Aucune interférence de la bilirubine conjuguée n’est obser-vée sur la mesure du NT-ProBNP pour les valeurs normales(28 ng/L) et élevées (1 847 ng/L) (figure 5M).
685
Phosphatases alcalines (PAL)Sur la mesure de l’activité PAL une interférence négativeapparaît au-delà d’un indice d’ictère de 835 pour une valeurnormale d’activité PAL (0,8 �kat/L). Aucune interférencen’est observée pour une activité PAL élevée (4,3 �kat/L)(figure 5N).
Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
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rticle original
rotéines totales (PT)ne interférence négative impacte la mesure des protéines
otales quel que soit le niveau de concentration testé (29,9t 73,8 g/L). Cette interférence apparaît précocement poures faibles concentrations de protéines totales (avant unndice d’ictère de 277) et plus tardivement pour de fortesoncentrations (indice d’ictère à 492) (figure 6D).
riglycérides (TG)ne interférence négative apparaît sur la mesure des
riglycérides sur une valeur normale de triglycérides0,65 mmol/L) comme sur une valeur élevée (2,53 mmol/L).ette interférence impacte la mesure précocement aveces indices limites d’ictère respectivement de 88 et 112our des valeurs normales et pathologiques de triglycéridesfigure 6E).
roponine T hypersensible (TNT)ucune interférence de la bilirubine conjuguée n’est obser-ée sur la mesure de la troponine T hypersensible pour desaleurs limites (56 ng/L) comme pour des valeurs élevées501 ng/L) (figure 5O).
rée (UR)ucune interférence de la bilirubine conjuguée n’estbservée sur la mesure de l’urée pour des valeurs nor-ales (4,5 mmol/L) comme pour des valeurs élevées
16,2 mmol/L) (figure 5P).l’issue de ce travail, nous pouvons classer les paramètres
tudiés en 2 catégories :paramètres non impactés par l’ictère : dans notre étude,
n certain nombre de paramètres ne semblent pas impac-és par le caractère ictérique de l’échantillon, il s’agit de’alanine amino-transférase, de l’albumine, de l’aspartatemino-transférase, de l’acide urique, du calcium, de laréatine kinase, de la CRP, de la GGT, du glucose, de laactate déshydrogénase, de la lipase, de la myoglobine, duT-proBNP, des phosphatases alcalines, de la troponinehypersensible et de l’urée. Pour ces paramètres aucune
ariation supérieure à plus ou moins 10 % par rapport àa référence n’est observée sur une plage d’indice d’ictèreesté s’étendant de 0 à 800 (soit pour des concentrationse bilirubine conjuguées de 0 à 800 �mol/L) ainsi que sureux valeurs du paramètre (figure 4) ;paramètres perturbés par l’ictère : parmi les paramètres
erturbés par la bilirubine conjuguée, on recense la créati-ine, le cholestérol total, le HDL-cholestérol, les protéines
86
otales et les triglycérides. L’interférence observée pour cesparamètres est dépendante de la valeur du paramètre en
uestion. Pour la créatinine, le cholestérol total, le HDL-holestérol et les protéines totales : l’interférence apparaîtrécocement pour des concentrations faibles du paramètreosé, mais plus tardivement voire disparaît pour de fortesoncentrations du paramètre. L’interférence constatée sur la
mesure des triglycérides apparaît quant à elle pour un indiced’ictère équivalent à 100 quelle que soit la concentration entriglycérides testée (figure 2).
Discussion
L’objectif de cette étude est d’explorer les limites poten-tielles des principaux dosages de biochimie de routine etd’urgence vis-à-vis des interférences que peuvent provo-quer la lipémie ou le caractère ictérique d’un échantillonplasmatique. La connaissance de ces données permet aubiologiste d’instaurer des règles de rendu de résultat et doncde répondre rapidement aux services en leur soumettant desrésultats fiables.Les méthodes de surcharges utilisées pour cette étudeprésentent toutes les deux des limites. La linéarité de larelation entre la concentration en Intralipid® et la concen-tration en triglycérides mesurée sur la gamme n’est vérifiéeque jusqu’à une concentration d’Intralipid® de 600 mg/dL(figure 1C). Au-delà, le dosage des triglycérides est lui-même impacté par la lipémie des échantillons. De plus,l’addition d’Intralipid®, une solution standardisée, ne peutrefléter l’ensemble des situations pathologiques aboutis-sant à un échantillon plasmatique lactescent ou opalescent.Comme il est précisé par le fournisseur, en pratique, il n’ya donc pas de concordance satisfaisante entre l’indice delipémie et la concentration en triglycérides [13]. Cepen-dant, bien qu’il existe des difficultés méthodologiques pourl’étude de l’interférence de la lipémie, et que certainsauteurs expriment la volonté de supprimer l’utilisation desurcharge exogène d’Intralipid® [14], ce procédé reste leplus répandu et celui recommandé par le CLSI [3].La méthode de surcharge en ditaurate de bilirubine pré-sente quant à elle l’inconvénient d’étudier principalementl’interférence de la bilirubine conjuguée.Le seuil de 10 % de variation par rapport à la valeur vraiedéfinissant une interférence sur la mesure, a été choisien fonction des données de la littérature, mais égalementcompte tenu de l’incertitude de mesure déterminée dansnotre laboratoire pour chacun des paramètres étudiés.
Lipémie
Certains paramètres ne sont aucunement impactés par lalipémie et ceci quelle que soit la valeur du paramètre consi-
Ann Biol Clin, vol. 73, n◦ 6, novembre-décembre 2015
déré (basse, normale ou élevée), il s’agit de l’acide urique,du calcium, du cholestérol total, de la CRP, de la GGT,du HDL-cholestérol, de la lipase, de la myoglobine, dumagnésium, du NT-proBNP, des phosphatases alcalines,des protéines totales, de la protéine S100 et de la tropo-nine T hypersensible. Pour tous ces paramètres, l’additiond’Intralipid® dans l’échantillon jusqu’à une concentration
Journal Identification = ABC Article Identification = 1088 Date: November 23, 2015 Time: 8:25 pm
A
dnLàqdlImlLdl(dml1cvcaanDteLpptfpddeDldlLpemfclPldlel
e 2 200 mg/dL (soit un indice de lipémie de 2 200)’entraîne aucune erreur sur la mesure.’absence d’interférence sur la mesure de la lipase estsouligner. En effet, le rendu de ce paramètre quelle
ue soit la lipémie de l’échantillon pourra contribuer auépistage d’une des complications aiguës éventuelles de’hypertriglycéridémie sévère : la pancréatite.l est également intéressant de noter que le dosage CRP paréthode turbidimétrique n’est aucunement impacté par la
ipémie.a créatine kinase, la créatinine, le glucose, la lactate déshy-rogénase, le phosphore et l’urée subissent l’influence de laipémie pour des concentrations importantes d’Intralipid®
> 1 000 mg/dL). Ces interférences, au-delà d’un indicee lipémie à 1 000, sont à nuancer. En effet les recom-andations du CLSI préconisent de tester l’influence de la
ipémie pour une concentration d’Intralipid® maximale de000 mg/dL [3]. Au-delà, la concentration en Intralipid®
orrespond à une triglycéridémie supérieure à 25 mmol/L,aleur assez rarement atteinte en pratique clinique [15]. Lehoix de tester de telles concentrations s’est cependant faitu vu des informations et de certains indices limites fournisnnoncés par notre fournisseur qui ont été vérifiés lors deotre expérience.ans notre étude, seuls 3 paramètres sont fortement impac-
és par la lipémie : l’alanine amino-transférase, l’albuminet l’aspartate amino-transférase.es dosages de l’ALAT et de l’ASAT reposent sur le mêmerincipe. Ils sont les seuls à mettre en œuvre une détectionar variation de la longueur d’onde à 340 nm sur une ciné-ique décroissante. La lipémie impacte donc leur dosage deacon similaire sans que la longueur d’onde de mesure neuisse être totalement mise en cause puisque cette longueur’onde de détection est également utilisée pour le dosageu calcium, de la CK, du glucose, du LDH, du phosphoret de l’urée (tableau 3).e même, l’interférence de la lipémie sur le dosage de
’albumine ne peut être expliquée par la longueur d’ondee détection à 570 nm, utilisée également pour le dosage dea CRP et de la lipase (tableau 3).es limites fournisseurs établies sont utilisées dans larogrammation des automates : lorsque l’indice limitest dépassé une alarme apparaît sur le résultat du para-ètre impacté. Nos résultats concordent avec ces limites
ournisseurs et sont également en accord avec les prin-ipales études concernant l’interférence de la lipémie sur
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’automate Cobas 6000 [7, 15].our s’affranchir de l’interférence de la lipémie,
’utilisation de réactif comme le Lipoclear® ou la solutione l’ultracentrifugation sont parfois proposées. Cependant,’utilisation de solution clarifiante est remise en questiont l’utilisation de l’ultracentrifugation n’est pas adaptée à’activité d’urgence d’un laboratoire [16, 17].
Lipémie, ictère et dosages biochimiques
La détermination systématique de l’indice de lipémie est unoutil indispensable et préalable à la validation biologique.Toutefois, il faut garder en tête que la mesure de cet indicepeut également être sujette à des interférences (produit decontraste ou immunoglobuline monoclonale) [18, 19]. Lamise en place d’un tel système n’exclura donc jamais lavérification visuelle de l’aspect de l’échantillon.Dans les publications explorant l’interférence due auxlipides, de grandes variabilités ont été mises en évidence.La présence, l’intensité et le sens des biais potentiellementobservés diffèrent selon les automates et les méthodes dedosage [13]. Selon les fournisseurs, l’expression de l’indicede lipémie est également hétérogène avec des rendus semiquantitatifs ou des indices en unités arbitraires [15]. Autantde raisons pour lesquelles la vérification des données four-nisseurs doit être préconisée au sein de chaque laboratoire.
Ictère
Certains paramètres ne sont aucunement impactés parl’ictère et ceci quelle que soit la valeur du paramètre consi-dérée (basse, normale ou élevée), il s’agit de l’alanineamino-transférase, de l’albumine, de l’aspartate amino-transférase, de l’acide urique, du calcium, de la créatinekinase, de la CRP, de la GGT, de la lactate déshydrogénase,de la lipase, de la myoglobine, du NT-proBNP, des phos-phatases alcalines, de la troponine T hypersensible et del’urée. Pour tous ces paramètres, l’addition de ditaurate debilirubine dans l’échantillon jusqu’à une concentration de800 �mol/L (soit un indice I équivalent) n’entraîne aucuneerreur sur la mesure.Les recommandations du CLSI afin de tester les poten-tielles interférences de la bilirubine conjuguée préconisentl’utilisation d’une concentration maximale de 342 �mol/Lde ditaurate de bilirubine [3]. Dans la littérature, ce réactifde synthèse a d’ailleurs été décrit comme substitut permet-tant d’évaluer l’impact de la bilirubine conjuguée [20].Dans notre étude, le seuil de 800 �mol/L de ditaurate debilirubine a été retenu en fonction des valeurs patholo-giques maximales de bilirubine conjuguée rencontrées encas d’ictère sévère.Pour des activités faibles d’alanine amino-tranférase et desphosphatases alcalines, une légère interférence négativenon renseignée par le fournisseur semble apparaîtrepour des indices élevés d’ictère. À l’inverse, la limited’interférence fournisseur semble avoir été sous-estimée
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pour la GGT sans toutefois de conséquence cliniquenotable.Dans notre étude, 5 paramètres sont fortement impactés parla bilirubine conjuguée : la créatinine, le cholestérol total, leHDL-cholestérol, les protéines totales et les triglycérides.Parmi les paramètres impactés par l’ictère à bilirubineconjuguée, on retrouve la créatinine mesurée au sein de
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rticle original
otre laboratoire par méthode colorimétrique via la réac-ion de Jaffé compensée (utilisation d’acide picrique en
ilieu alcalin). L’interférence observée apparaît dès unndice d’ictère égal à 196 pour une valeur de créatininetudiée normale à 62 �mol/L. Cette interférence induit uneous-estimation de la valeur de créatinine de 25 % pourn indice d’ictère de 580. Cependant l’interférence n’estas retrouvée pour une valeur importante de créatinine à59 �mol/L. Il faut souligner que l’interférence négative de’ictère sur le dosage de la créatinine est également décritevec des méthodes de dosages enzymatiques [21].’impact de la bilirubine sur le dosage de la créatininest bien connu du biologiste. Pour autant les résultats deotre étude permettent de minimiser l’impact de cettenterférence pour des concentrations de créatinines élevées,ne information certes connue mais non indiquée par leournisseur.’interférence de l’ictère à bilirubine conjuguée sur la créa-
inine peut être comparée à celle de l’hémoglobine sur’ASAT, le CT, la créatinine et les triglycérides dans le sensù ces interférences n’impactent le dosage que pour desaleurs faibles ou normales des paramètres testés [2].ne cause d’erreur possible consisterait à diluer
’échantillon de manière à réduire l’indice d’ictère (volume’échantillon réduit donc diminution de l’indice d’ictère)lors que l’impact de la bilirubine conjuguée devient plusmportant dans cette zone de mesure [22].l est par contre tout à fait justifié de rendre une valeure créatinine élevée malgré un échantillon ictérique si leésultat est accompagné d’un commentaire précisant le sense l’interférence.armi les stratégies permettant de s’affranchir de
’interférence de la bilirubine sur le dosage de la créati-ine, on peut citer des méthodes préconisant une dialyseréalable, l’utilisation de ferricyanide de potassium [23],’incorporation de SDS [24] ou la déprotéinisation. Pourutant, ces dernières au même titre que les « gold standard »ue sont la chromatographie liquide haute performancet la chromatographie en phase gazeuse couplée à lapectrométrie de masse ne sont pas des techniques envisa-eables en biochimie de routine et d’urgence. L’étude de’interférence de la bilirubine sur le dosage de la créatinineermet donc d’envisager une stratégie de rendu de résultatropre aux performances analytiques de chaque techniquet de chaque laboratoire [25].armi les paramètres également impactés par la surcharge
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n bilirubine conjuguée, on retrouve les paramètres du bilanipidique : cholestérol total, HDL-cholestérol et triglycé-ides. Le dosage de ces 3 paramètres fait appel à une étapempliquant la réaction de Trinder. Or la bilirubine du fait deon caractère réducteur peut modifier le bon déroulemente cette réaction et entraîner une sous-estimation du résul-at du dosage. Concernant le dosage des triglycérides nous
observons une interférence supérieure à celle annoncée parle fournisseur quelle que soit la concentration de trigly-cérides testée. Ce phénomène est également observé pourles faibles concentrations de cholestérol total et de HDL-cholestérol. L’utilisation de la réaction de Trinder n’est pasla seule justification à ces interférences. En effet, le dosagede l’acide urique utilisant également cette réaction n’est pasimpactée par l’addition de bilirubine conjuguée.Parmi les paramètres impactés par la bilirubine conjuguée,les dosages du cholestérol total, des triglycérides et de lacréatinine ont en commun une détection à une longueurd’onde de 505 nm. La bilirubine conjuguée utiliséen’absorbe que faiblement à cette longueur d’onde. De plus,une lecture de la densité optique à une longueur d’ondesecondaire permet théoriquement de s’affranchir desinterférences. On peut toutefois supposer que l’utilisationde cette longueur d’onde de 505 nm intervient dans cesinterférences.De facon générale, nos résultats concordent tant pour la lipé-mie que pour l’ictère avec les limites fournisseurs établiespar le fournisseur. Elles sont également en accord avec lesprincipales études pour la plupart incomplètes concernantl’interférence sur l’automate Cobas 6000 [7].
Conclusion
La connaissance de la fiabilité des résultats rendus surdes échantillons lipémiques ou ictériques est nécessaire àl’activité d’un laboratoire de biochimie d’urgence et de rou-tine. Nous avons étudié l’impact de la lipémie et de l’ictèreà bilirubine conjuguée sur la détermination des paramètresbiochimiques les plus fréquemment demandés en urgence,et confronté les résultats obtenus aux données indiquées parle fournisseur. Ceci nous a permis d’élargir nos conditionsde rendu de résultats pour certains paramètres, particulière-ment en cas de valeurs pathologiques. Le rendu de résultatsdes paramètres dont la mesure n’est pas perturbée par la pré-sence de ces interférences permet potentiellement un gainde temps dans la prise en charge des patients.
Remerciements. les auteurs remercient la société RocheDiagnostics pour la fourniture des réactifs nécessaires à laréalisation de cette étude.
Liens d’intérêts : Les auteurs déclarent ne pas avoir de lien
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d’intérêt en rapport avec cet article.
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