Introduction à la théorie de la fonctionnelle de la densité et application aux matériaux
thermoélectriques
Patrick HermetCNRS
Objectifs
Graal
Prédire par le calcul le ZT des matériaux et trouver un ZT > > 1
Cours de R. Viennois
Objectif de ce cours
Plan du cours
Partie 1 : Introduction à la théorie de la fonctionnelle de la densité
- Théorèmes de Hohenberg et Kohn- Théorèmes de Kohn et Sham- Fonctionnelles d'échange-corrélation- Pseudopotentiels
Partie 2 : Introduction à la dynamique des réseaux harmoniques
- Matrice dynamique- Les différents phonons (TO, LO, TA, LA)- Comment calculer les phonons (méthode directe)- Limitation de l'approximation harmonique- L'approximation quasi-harmonique
Partie 3 : Introduction à la dynamique des réseaux anharmoniques
- Equation de Boltzmann- Approximation du temps de relaxation (RTA)- Calcul de la conductivité thermique en RTA- Exemples
Partie 1
Introduction à la théorie de la fonctionnelle de la densité
Equation de Schrödinger (sans spin)
Système de K noyaux de charges ZK et aux positions
et N électrons aux positions
avec
Unités atomiques : e = ħ = me= 1
Approximation de Born Oppenheimer
La dynamique des électrons et des noyaux peut être découplée
Masse des noyaux >> masse électrons
Dans ce cas :
[ ]
[ ] +
[ ]
On divise par
≈
[ ]≈
[ ]-
Approximation de Born Oppenheimer
Ainsi,
avec
Quantique
classique
Propriétés de
- Fonction de 3N variables
- Antisymétrique
- Sans sens physique. Seulement son carrée est une observable
Principe variationnel
L'énergie E d'un système dans l'état est donnée par la fonctionnelle :
Le principe variationnel montre que l'énergie calculée à partir d'une fonction d'essai orthonormée est une borne supérieure de l'énergie de l'état fondamental E
0
E[] = < | H | > > E0
Méthode de Hartree (1928)
Problème Vee
Champ moyen
Toutes les répulsions électrons-électrons incluses
Système à 1 électron avec les autres électrons représentés par une densité de charge moyenne n
Potentiel de Hartree :
Fonction d'onde de Hartree :(approximation orbitalaire, i.e. électrons indépendants)
N équations de Schrodinger à 1 électrons. Pour un électron i :
Méthode de Hartree-Fock (1930)
La forme de n'est pas correcte => Pas antisymétrique
Fock (et Slater) ont résolu ce problème 2 ans plus tard
La substitution dans l'équation de Schrödinger donne :
Le terme d'échange est lourd à résoudre car nécessite de calculer une orbitale à 2 positions différente. En pratique, algo développés par Pople &Roothan (prix Nobel 1998)
Le caractère métallique pose problème à reproduire (singularité proche de Ef)
Fondement de la DFT
Vext
= Ven
Sch
rödi
nger
i
Helec
principe variationnel
n0
Hohenberg-Kohn
Plus besoin de l'équation de Schrödinger ou de la fonction d'onde
La densité électronique
Probabilité de trouver un électron parmi les N électrons du système dans un élément de volume dr à la position r :
n(r) est une fonction non négative qui ne dépend que de 3 variables spaciales qui s'annule à l'infini et intègre le nombre total d'électrons
n(r) est une observable qui peut être mesurée expérimentalement par rayons X
Premier théorème de Honhenberg et Kohn
Vext
= Ven
n0
Hohenberg & Kohn
Premier théorème de Honhenberg et Kohn
Vext
H, , E0 = < | H | >, n
0
V'ext
H', ', E'0 = < ' | H | ' >, n'
0
Si n(r) = n'(r) alors 0 < 0, ce qui est absurde
Deuxième théorème de Honhenberg et Kohn
Principe variationnel
Où est une fonctionnelle universelle ….
… MAIS INCONNUE explicitement !
THEORIE EXACTE !!!!!!!
Théorème de Kohn Sham
Electrons en interaction dans un potentiel réel
Pseudo-particules sans interaction dans un potentiel effectif
Idée :
Théorème de Kohn Sham
Pseudo-particules sans interaction dans un potentiel vs : F[n] = T
s[n]
Soit,
Rappel sur la dérivation fonctionnelle :
Théorème de Kohn Sham
Théorème de Kohn Sham
Système avec interaction :
avec
Soit ,
Théorème de Kohn Sham
L'identification entre les pseudo-particules et le système réel donne :
Théorème de Kohn Sham
Principe du cycle auto-cohérent
Approximation de Exc
Echelle de Jacob (le rêve de Perdew)
LDA
énergie xc par particule d'un gaz homogène d'électron de densité n(r)
L'échange peut être calculé analytiquement :
Pas d'expression analytique pour la corrélation mais peut être obtenue à partir de calculs Monte Carlo quantique (Ceperly-Alder, 1980)
Les plus connues sont : Perdew-Wang, Perdew-Zunger, Vosko-Wilk-Nusair
LDA : tendances
- Favorise des densités homogènes (bon pour les métaux)
- Paramètres de maille sous-estimées (peut aller jusqu'à 3 %), longueur de liaison ~1 % trop petit
- Phonons sont un peu sur-estimés (~10%)
- Bulk modulus trop grand (jusqu'à 20%)
- Binding energies trop négatives
- Energie de ionisation, de dissociation et cohésion de l'ordre de 10-20 % par rapport à l'exp.
- Des stabilités relatives de phases peuvent être fausses
- Ne marche pas très bien pour les systèmes faiblement liés (vdW et liaison H)
- Constante diélectrique sur-estimée (~10%)
- Gap électronique mal calculé (erreur habituelle 30-45 % mais pouvant aller jusqu'à 100%)
- Ne marche pas pour les systèmes corrélés type fermions lourds (orbitales d ou f)
GGA
Les plus connues sont : Perdew-Wang 91, Perdew-Burke-Ernzerhof, Wu-Cohen
Exemple PW91:
GGA : tendances
- Favorise les inhomogénéités
- Energie de cohésion 5 % plus grande
- Paramètres de mailles sur-estimés (jusqu'à 3%), longueur de liaison 1 % plus grande
- Amélioration dans la description des systèmes faiblement liés (vdW, liaison H)
- Améliore la stabilité relative entre phases
- N'améliore pas la prédiction du gap électronique
Meta-GGA
Les plus connues sont : Toa-Perdew-Staroverov-Scuseria, Tran-Blaha
Améliore la prédiction du gap électronique mais numériquement instable !!
Hybrides
La plus connue est B3LYP (Becke-Lee-Yang-Parr) : a
0 = 0.20, a
x = 0.72, a
c = 0.81 (paramètres ajustés)
Corrélation : LDA = VWN, GGA = LYP
Echange : LDA = gaz eletron homogène, GGA = B88
B1 simplification : ax = 1 - a
0 , a
c = 1 , a
0 = 0.16 ou 0.28
a0 = 0.16, échange = WC et corrélation = PBE => B1-WC
Système périodiques (cristaux)
Théorème de Bloch
k : vecteur d'onde dans la première zone de Brillouinn : indice de bandeN : nombre de maille : volume de la maille élémentaire
unk
possède la périodicité du réseau. Si T est un vecteur du réseau de Bravais alors :
On peut donc développer unk
en série de Fourier. Si G est un vecteur du réseau réciproque:
Système périodiques (cristaux)
En reportant dans les équations de Kohn-Sham et après quelques pages de maths, on obtient le système d'équations séculaires dont les c
nk(G) sont les vecteurs propres et
les nk
sont les valeurs propres :
Approximations
1. Energie de coupure
En principe, la sommation doit comprendre un nombre infini d'ondes planes
Energie cinétique d'une onde plane :
On va restreindre le nombre d'ondes planes à :
Nécessite un test de convergence en Ecut
Approximations
Quelques quantités obtenues par une sommation discrète sur des états :
Energie cinétique :
Densité :
Pour un système périodique, sommation sur les bandes et intégration dans la zone de Brillouin
Energie cinétique :
Densité :
En pratique :
2. Échantillonnage de la zone de Brillouin
Poids des points spéciaux
avec
2. Échantillonnage de la zone de Brillouin
Algo : Monkhorst-Pack (1976)
b1, b
2, b
3 : vecteur du réseau réciproque
qr : nombre de points dans la direction r
Nécessite un test de convergence en points k
Échantillonnage uniforme
Approximations
Approximations
Traitement des métaux
Discontinuités
Nécessite une grille de points k très très dense !!
Approximations
Solution : remplacer la fonction « step » pour l'occupation par une fonction plus « smooth »
Le choix le plus évident est de prendre la distribution de Fermi-Dirac :
Avantage : sens physique
Nécessite un test de convergence
s-p métaux (Al, Na, …) : ~ 0.04 Ha
d métaux (Cu, Ag, …) : ~ 0.01 Ha
Matériaux magnétique : plus petit
Pseudopotentiels
- Propriétés des solides (liaison, magnétisme, propriétés électroniques, optiques) sont déterminées par les électrons de valence car les électrons de cœur sont fortement liés au noyau
- La fonction d'onde des électrons de valence oscille rapidement dans la région du cœur à cause d'un fort potentiel ionique Nécessite beaucoup d'ondes planes
- remplace l'effet des électrons de cœurs
- remplace la fonction d'onde « all electron » par une pseudo-fonction d'onde qui est plus smooth dans la région de cœur
- reproduit le potentiel « all electron » au delà la région de cœur
Idée : utiliser un pseudopotentiel qui ...
Constat
- Le nombre d'ondes planes est réduit
- Des erreurs par rapport à un calcul « all electron »
- C'est un art pour les faire
Pseudopotentiels
Pseudo à norme conservée
Existe aussi les ultra-softs (US-PP) et les projector augmented waves (PAW)
Remarque
Pseudopotentiels
Remarque sur la notion de semi-coeurs
Pour certains atomes, la séparation valence-coeur est évidente :
6C : 1s2 2s2 2p2
9F : 1s2 2s2 2p5
Pour d'autres, c'est moins évident :
22
Ti : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d2
22
Ti : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d2
semicoeur
Peut donner des résultats non physique (BaTiO3)
En général, les métaux de transition sont difficile à traiter !
Les différentes options en DFT
En pratique...
https://www.abinit.org
Exemple de fichier d'entrée pour abinit : -GeO2
# Definition of the primitive unit cell
acell 4.98084 4.98084 5.64366 angstrom # lattice parameters a, b, c angdeg 90. 90. 120. # alpha, beta, gamma (degree)
# Definition of the atom types
ntypat 2 # Number of types of atoms znucl 32 8 # Ge and O # Definition of the atoms
natom 9 # Total number of atoms in the cell typat 3*1 6*2 # Two types of atoms: 1 = Ge, 2 = O
xred # Location of the atoms (in reduced coordinate) 5.4146672081E-01 -3.7007434154E-17 3.3333333333E-01 -1.2332180101E-17 5.4146672081E-01 6.6666666667E-01 4.5853327919E-01 4.5853327919E-01 -2.7755575616E-17 4.0382763266E-01 1.1136091087E-01 9.8223057670E-02 8.8863908913E-01 2.9246672179E-01 4.3155639100E-01 7.0753327821E-01 5.9617236734E-01 7.6488972434E-01 1.1136091087E-01 4.0382763266E-01 9.0177694233E-01 2.9246672179E-01 8.8863908913E-01 5.6844360900E-01 5.9617236734E-01 7.0753327821E-01 2.3511027566E-01
Exemple de fichier d'entrée pour abinit : -GeO2
# Definition of the k-point grid
kptopt 1 # automatic generation ngkpt 8 8 8 # k point grid nshiftk 1 shiftk 0. 0. 0.5
# Definition of the SCF procedure
nstep 50 # Maximal number of SCF cycles tolvrs 2.0d-10 # SCF stopping criterion on potential residual iscf 5 # Self-consistent calculation algo 5
# Definition of occupation numbers occopt 1 # Semiconducting or insulating
# Definition of the planewave basis set
ecut 65. # Maximal kinetic energy cut-off (in Hartree) => norm-conserving pseudo
# Exchange-correlation functional
ixc 11 # PBE
Exemple de fichier de sortie d'abinit : -GeO2
Iter. Energie (Ha) ∆E (Ha) résidu du potentiel 1 -107.96898615442 -1.080E+02 1.212E+03 2 -107.94555251987 2.343E-02 1.363E+03 3 -108.13498091354 -1.894E-01 1.533E+02 4 -108.13868348556 -3.703E-03 6.046E+00 5 -108.13835278772 3.307E-04 7.040E+00 6 -108.13927628135 -9.235E-04 1.835E+00 7 -108.13930026247 -2.398E-05 4.822E-01 8 -108.13930741407 -7.152E-06 8.007E-03 9 -108.13930748548 -7.141E-08 1.894E-03 10 -108.13930751080 -2.532E-08 4.693E-04 11 -108.13930751664 -5.841E-09 7.873E-05 12 -108.13930751806 -1.418E-09 1.134E-05 13 -108.13930751824 -1.850E-10 2.461E-06 14 -108.13930751828 -3.848E-11 3.772E-08 15 -108.13930751828 -5.684E-14 3.202E-08 16 -108.13930751828 3.126E-13 6.659E-09 17 -108.13930751828 -9.948E-13 5.645E-10 18 -108.13930751828 -9.805E-13 1.464E-10
Auto-cohérence en 18 steps
Bibliographie
Articles originaux
Articles
Livres
Electronic Structure : Basic Theory and Practical Methods, R. M. Martins, CambridgeUniversity Press (2008).
Partie 2
Introduction à la dynamique des réseaux :
Théorie harmonique
Notations
r0(l)
r0(l
r0()
A l'équilibre (T = 0 K)
a1
a2
A T ≠ 0
u(l, )
r0(lr(l
Equation du mouvement
avec
V = ??
Rappel sur le développement en série
Si f est C∞ alors :
Changement de variable : x = a + h avec h petit
Approximation harmonique
Arrêt du développement en série à l'ordre 2
Equation du mouvement
V = V0 + V
1 + V
2 + V
3 + ...
Equation du mouvement
Equations de Hamilton
Equations du mouvement
Matrice dynamique
En cherchant des solutions sous la forme
On obtient
Invariance par translation
Où
De la forme Ax = x
Phonons : propriétés
Solutions non triviales ssi :
Diagonalisation
Conditions périodiques : q appartient à la première zone de Brillouin
Pour un q donné, D est de dimension 3 x3valeurs propres 2
2 positif Fréquence réelle Stable
2 négative Fréquence imaginaire Instable
Discussion
Diverses quantités accessibles
IR, Raman, INS, piezo, constantes élastiques, …...
Passage en seconde quantification
On cherche des solutions de la forme :
Phonons : propriétés
fréquences
3 modes acoustiques : 2 TA et 1 LA
- 3 modes optiques : (2 – TOet – LO
atomes dans la maille élémentaire
Transverse : atomes vibrent perpendiculairement à q
Longitudinal : atomes vibrent dans la direction de q
Ainsi, chaque maille à 2 TA et 1 LA et pour chaque atome supplémentaire, on a 2 TO et 1 LO
Symétrie de la maille conduit à des phonons transverses dégénérés
q
Ge
Phonons : cas des matériaux polaires
Matériau polaire Barycentre des charges positives et négatives ne coincide pas
Champ électrique induit E
q est le vecteur d'onde d'un phonon polaire (actif en infrarouge)
● Si E q alors E . q = 0 => Mode TO
● Si E // q alors E . q ≠ 0 => Mode LO E induit une force de rappel additionnelle
(LO) > (TO)
Pour les modes LO, il faut ajouter la matrice dynamique non analytique :
NA
Ici LO et TO n'ont pas la même signification que tout à l'heure !!
La méthode directe
u0
(l0,
0) =
(l0,
0)
Forces de Hellmann-Feynman (DFT)
Colonne de la matrice
Maille commensurable pour avoir q
● Temps de vie des phonons infini
● Pas de dépendance en température des phonons
● Pas de dépendance en température des constantes élastiques
● Pas de dilatation thermique
● Cp = Cv
● Pas d'interaction phonon-phonon (umklapp)
● Mauvais comportement de la Cp à haute température
● Conductivité thermique infinie
● …
Conséquences de l'approximation harmonique
Comment introduire la température ?
1/ Traitement explicite des interactions anharmoniques (interactions phonon-phonon)
Dernière partie de cet exposé
2/ L'approximation quasi-harmonique
L'approximation quasi-harmonique (QHA)
Décrire les effets thermiques qui dépendent du volume (dilatation thermique, Cp, ...)
But
Principe
Introduire une dépendance explicite des phonons en fonction du volume uniquement
Comment
Calcul de l'énergie libre de Helmhotz : F = E - TS
avec
Semi-conducteur :
Metal := 0
L'approximation quasi-harmonique (QHA)
Minimisation de F via équation d'état (BM, Vinet) => Volume et bulk modulus à une température T
Minimisation de F :
avec
L'approximation quasi-harmonique (QHA)
ZnSb
La QHA n'est pas valide (en général) au-delà de la température de Debye mais cela dépenddes matériaux et de la pression
validité
Remarque :
Constantes élastiques :
Partie 3
Introduction à la dynamique des réseaux anharmonique:
Application à la conductivité thermique du réseau
Densité de courant de chaleur
Semiconducteur + gradient de température
Densité de courant de chaleur due à une déviation de particules par rapport à l'équilibre :
Où fBE
est la distribution de Bose-Einstein
Loi de Fourier : J = - ph grad T
Changement de probabilité
d'occupation courant de drift
force(s) externe(s)
collisions
Equation de Boltzmann
Equation de Boltzmann
1/ Temps de relaxation (RTA) :
2/ Equilibre local :
Boltzmann = courants de drift + collisions
Régime permanent
= 0
Ainsi,
Approximations
Conductivité thermique (phonon)
Les approximations 1/ et 2/ conduisent à :
En injectant dans la densité de courant de chaleur J, on a :
En identifiant avec la loi de Fourier, on obtient finalement :
Rappel
Densité de phonon ∞ Facteur de Bose
* T > > D
Conductivité thermique (phonon)
ph
~ T-1
* T > > > D Cte et C
v ~ Cte
ph ~ Cte
* T < < D faible et C
v ~ T3
ph ~ T3
Règle d'or de Fermi
Etat initial Etat final Etat initial Etat final
H = H0 + H'
|n > |m>E
n
Em
H' = V3
Temps de vie (RTA) :
Probabilité de transition par unité de temps :
|n > |m>
Dans notre cas :
-1
Temps de relaxation : s(q)
On cherche des solutions de la forme :
V3 devient :
Où on a posé : = (s, q)
Temps de relaxation : s(q)
3
1
7
=
1 2 3 4 5 6
7 8
Numéro Création Annihilation Représentation
2 1
1 2
0 3
3 0
6 8
2 4 5
Temps de relaxation : s(q)
Conservation de l'énergie : Avec comme convention :
- Signe + associé à
- Signe – associé à
Processus et interdits1 7
Conservation de la quantité de mouvement :
q + q' + q'' = G
G = 0 => Processus N
G ≠ 0 => Processus U
Dans un processus à 3 phonons, ces phonons doivent être coplanaires
Processus a + o a ou bien o + o a sont impossible la plupart du temps
Remarque sur les processus N et U
Processus N => Conservation de la quantité de mouvement totale
Processus U => résistance thermique car q'' est en sens inverse du flux thermique
=> Se produit à haute température car énergie élevée des phonons impliqués
q
q'q''
q + q' + q'' = GG = 0 => Processus N
G ≠ 0 => Processus U
Processus N
1ère zone de Brillouin
q
q'q''
Processus U
G
Temps de relaxation : s(q)
Règle d'or de Fermi sur le processus 5
n + 1
n' - 1
n'' - 1
n
n'
n''
Où pour alléger l'élément de matrice, on a posé :
Rappel sur oscillateur harmonique : a |n> = n1/2 |n – 1> et a+ |n> = (n + 1)1/2 |n + 1>
Termes non nuls
x
Temps de relaxation : s(q)
Les conditions de symétrie implique que chaque paire peut être interchangée:
Finalement, on obtient la règle d'or de Fermi pour le processus 5
Temps de relaxation : s(q)
En faisant de même pour les autres processus, on obtient :
(RTA)
En pratique
Calcul des constantes de forces harmonique
=> Capacité calorifique + Vitesse de groupe
Calcul des constantes de forces anharmonique
=> Temps de vie
Calcul de la conductivité thermique (RTA)
Par différence finie
(nécessite 2 déplacements)
Si on déplace de = 0.03 A alors :
-
Alternative à l'équation de Boltzmann
- Equilibre (Green-Kubo) :
- Hors équilibre (Mûller-Plathe)
Dynamique moléculaire
Nécessite d'avoir un très bon champ de force !
Tight Binding ou DFT
- Green-Kubo
- Landauer (facteur de transmission)
Loi de Matthiessen
- Défauts (m)
- Dislocations (d)
- Joint de grains (g)
- Electrons (e)
- ...
Autres mécanismes d'interaction des phonons
Matthiessen
Exemples
Silicium
Les modes optiques sont souvent négligés (théorie de Slack) car ils ont une faible vitesse de groupe mais c'est un tort ...
Importance des modes optiques
Bibliographie
Dynamique des réseaux harmoniques
Dynamique des réseaux anharmoniques
● Theory of lattice dynamics in the harmonic approximation, A. A. Maradudin, E. W. Montroll, G. H. Weiss, I. P. Ipatova, Academic Press (1971).
● Dynamical theory of crystal lattices, M. Born, K. Huang, Oxford Clarendon Press (1962).
● Vibrational thermodynamics of materials, B. Fultz, Prog. Mater. Sci. 55(4) 247-352 (2010).
● Anharmonic crystals, R. A. Cowley, Rep. Prog. Phys. 31 123 (1968).
● Predicting phonon properties and thermal conductivity from anharmonic lattice dynamics calculations and molecular dynamics simulations, J. E. Turney, E. S. Landry, A. J. H. McGaughey, C. H. Amon, Phys. Rev. B. 79 064301 (2009).
● The physics of phonons, G. P. Srivastava, CRC Press (1990).