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Israel Actualités IL 99

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Israel Actualités IL 99
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Interview Docteur Alain Michel: Visite du Pape: le dialogue est-il possible ? GRATUIT - Numéro - 99 - Edition du 15 Mai 2009 Journal Israëlien en langue française בםייד עיתון ישראלי בשפה הצפרתיתwww.actu.co.il Le vrai visage de l’assassin d’Ilan Halimi (Zal) International Abdallah II de Jordanie: des pourparlers … ou des affrontements Dans l’entretien publié lundi matin dans la capitale britannique, le souverain hachémite a notamment déclaré que “si les pourparlers de paix ne reprenaient pas incessam- ment, on pouvait prévoir de nouveaux affrontements au Proche-Orient d’ici un an et demi”. Avec le supplément Le Lien Le Lien La vérité sur Durban II : UNE VICTOIRE DE LA BARBARIE Société Barkat à Benoît XVI : « Jérusalem est la capitale d’Israël et du peuple juif` » sur internet: Etape hautement importante et très attendue dans le périple de Benoît XVI, sa visite au Musée de la Shoah, « Yad Vashem », qui revêtait un triple aspect. D’abord en tant que chef de l’Eglise catholique, qui porte une lourde respon- sabilité dans la propagation de l’antisémitisme en Europe, ensuite du fait sa citoyenneté allemande et de sa jeunesse au moment de la guerre, et enfin après sa décision très critiquée il y a quelques mois de réintégrer au sein de l’Eglise un évêque britannique notoirement négationniste. Après avoir ravivé la Flamme du Souvenir, le Pape a prononcé un discours dans lequel tout le monde attendait certains thèmes tel que la responsabilité de l’Eglise, les impressions du Pape en tant que citoyen allemand ou la condam- nation catégorique du négationnisme. Benoît XVI a débuté son intervention par la citation du verset d’où est tiré l’expression « Yad Vashem », et assure « que si l’on a essayé de supprimer les corps ou la liberté des victimes de la Shoah, ou si on leur a pris leurs biens, ils conserveront tous leur nom auprès du Très-haut, et personne ne pourra le leur enlever ». Puis, il a déclaré « être venu se recueillir en silence dans le Mémo- rial en souvenir des six millions de Juifs victimes de la tragédie de la Shoah. Il a rappelé le souvenir « des Juifs qui ont été tués durant la Shoah » et « que l’Eglise, qui suivait l’enseignement d’amour de Jésus, était plein de compassion envers les victimes de la Shoah, tout comme elle l’est aujourd’hui pour les victimes de toutes les persécutions à cause de leur race, leur couleur de peau ou leur religion», phrase qui a provoqué des réactions interloquées par l’asymétrie des situa- tions. Concernant le négationnisme, le Pape en a fait mention mais sans insister ni s’y attarder : « Il ne faut pas nier la Shoah ni en réduire les proportions, et nous espérons toujours être sur nos gardes pour qu’une telle catastrophe ne se reproduise plus ». Le protocole veut que les discours soient communiqués aux journalistes et aux personnes concernées avant qu’ils ne soient prononcés, avec interdiction d’en citer des extraits avant. Mais cela permet aux réactions officielles de s’exprimer à chaud. Et cela n’a pas manqué. Pour la plupart des témoins, « le discours du Pape n’a pas répondu aux attentes ». Sur la forme, on lui reproche un manque d’émotion et une trop grande « universalisation » de la Shoah. Il est vrai que l’intervention émouvante et puis- sante de son prédécesseur, Jean-Paul II, au même endroit en l’an 2000, sa demande de pardon et son repentir au nom de l’Eglise, sont encore dans les mémoires, et les personnes n’ont pas pu s’empêcher de faire la comparaison. Le Rav Israël Meïr Lau s’est dit « particu- lièrement déçu du discours de Benoît II ». Pour l’ancien Grand-rabbin d’Israël, lui-même survi- vant de la Shoah et Président du Comité de « Yad Vashem », « il n’y a pas eu d’expression de souf- france face à la tragédie, ni de réelle empathie avec le Peuple juif et les six millions de victimes. Ce fut un discours qui parlait d’avantage de la souffrance de l’humanité dans son ensemble, que d’une réelle participation à la douleur d’une peuple qui a vu disparaître un tiers de ses membres». Dans un domaine où la sémantique joue un rôle primordial, le Rav Lau reproche au Pape d’avoir indiqué que les Juifs avaient été « tués », alors qu’ils ont été « assassinés », comme l’avait d’ailleurs rappelé Jean-Paul II. « Et par qui ? » demande Rav Lau. « Le mot ‘nazi’ et ‘allemand’ n’est même pas apparu dans son intervention !», regrette-t-il amèrement, avant de conclure : « Je crois qu’une grande occasion a été ratée ». Réagissant lui-aussi, Reouven Rivline, Prési- dent de la Knesset, déclarait « Ce que nous craignions est arrivé. En me rendent au Mémo- rial, ce n’était pas pour entendre que la Shoah a eu lieu ou des considérations historiques et philosophiques. Je suis venu en tant que Juif, pour entendre des excuses de la part de ceux qui ont une responsabilité dans cette tragédie : l’Allemagne et l’Eglise.. Les yeux des Juifs du monde entier étaient dirigés vers cet endroit, espérant entendre une parole d’empathie ou de repentir. Mais rien de tout cela ». Le ministre de l’Intérieur, Elie Ishaï, regret- tait que le peuple juif « n’ait pas entendu de condamnation claire du négationnisme ou de l’antisémitisme passés et actuels ». Le Pape à Yad Vashem
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Interview

Docteur Alain Michel:Visite du Pape:le dialogue est-il possible ?

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Le vrai visagede l’assassin d’Ilan Halimi (Zal)

InternationalAbdallah II de Jordanie:des pourparlers … ou des affrontementsDans l’entretien publié lundi matin dans la capitale britannique, le souverain hachémite a notamment déclaré que “si les pourparlers de paix ne reprenaient pas incessam-ment, on pouvait prévoir de nouveaux affrontements au Proche-Orient d’ici un an et demi”.

Avec le supplément

Le LienLe Lien La vérité sur Durban II : UNE VICTOIRE DE LA BARBARIE

Société

Barkat à Benoît XVI : « Jérusalem est la capitale d’Israëlet du peuple juif` »

sur internet:

Etape hautement importante et très attendue dans le périple de Benoît XVI, sa visite au Musée de la Shoah, « Yad Vashem », qui revêtait un triple aspect. D’abord en tant que chef de l’Eglise catholique, qui porte une lourde respon-sabilité dans la propagation de l’antisémitisme en Europe, ensuite du fait sa citoyenneté allemande et de sa jeunesse au moment de la guerre, et enfin après sa décision très critiquée il y a quelques mois de réintégrer au sein de l’Eglise un évêque britannique notoirement négationniste.

Après avoir ravivé la Flamme du Souvenir, le Pape a prononcé un discours dans lequel tout le monde attendait certains thèmes tel que la responsabilité de l’Eglise, les impressions du Pape en tant que citoyen allemand ou la condam-nation catégorique du négationnisme. Benoît XVI a débuté son intervention par la citation du verset d’où est tiré l’expression « Yad Vashem », et assure « que si l’on a essayé de supprimer les corps ou la liberté des victimes de la Shoah, ou si on leur a pris leurs biens, ils conserveront tous leur nom auprès du Très-haut, et personne ne pourra le leur enlever ». Puis, il a déclaré « être venu se recueillir en silence dans le Mémo-rial en souvenir des six millions de Juifs victimes de la tragédie de la Shoah. Il a rappelé le souvenir « des Juifs qui ont été tués durant la Shoah » et « que l’Eglise, qui suivait l’enseignement d’amour de Jésus, était plein de compassion envers les victimes de la Shoah, tout comme elle l’est aujourd’hui pour les victimes de toutes les

persécutions à cause de leur race, leur couleur de peau ou leur religion», phrase qui a provoqué des réactions interloquées par l’asymétrie des situa-tions. Concernant le négationnisme, le Pape en a fait mention mais sans insister ni s’y attarder : « Il ne faut pas nier la Shoah ni en réduire les proportions, et nous espérons toujours être sur nos gardes pour qu’une telle catastrophe ne se reproduise plus ».

Le protocole veut que les discours soient communiqués aux journalistes et aux personnes concernées avant qu’ils ne soient prononcés, avec interdiction d’en citer des extraits avant. Mais cela permet aux réactions officielles de s’exprimer à chaud. Et cela n’a pas manqué. Pour la plupart des témoins, « le discours du Pape n’a pas répondu aux attentes ». Sur la forme, on lui reproche un manque d’émotion et une trop grande « universalisation » de la Shoah. Il est vrai que l’intervention émouvante et puis-sante de son prédécesseur, Jean-Paul II, au même endroit en l’an 2000, sa demande de pardon et son repentir au nom de l’Eglise, sont encore dans les mémoires, et les personnes n’ont pas pu s’empêcher de faire la comparaison.

Le Rav Israël Meïr Lau s’est dit « particu-lièrement déçu du discours de Benoît II ». Pour l’ancien Grand-rabbin d’Israël, lui-même survi-vant de la Shoah et Président du Comité de « Yad Vashem », « il n’y a pas eu d’expression de souf-france face à la tragédie, ni de réelle empathie

avec le Peuple juif et les six millions de victimes. Ce fut un discours qui parlait d’avantage de la souffrance de l’humanité dans son ensemble, que d’une réelle participation à la douleur d’une peuple qui a vu disparaître un tiers de ses membres». Dans un domaine où la sémantique joue un rôle primordial, le Rav Lau reproche au Pape d’avoir indiqué que les Juifs avaient été « tués », alors qu’ils ont été « assassinés », comme l’avait d’ailleurs rappelé Jean-Paul II. « Et par qui ? » demande Rav Lau. « Le mot ‘nazi’ et ‘allemand’ n’est même pas apparu dans son intervention !», regrette-t-il amèrement, avant de conclure : « Je crois qu’une grande occasion a été ratée ».

Réagissant lui-aussi, Reouven Rivline, Prési-dent de la Knesset, déclarait « Ce que nous craignions est arrivé. En me rendent au Mémo-rial, ce n’était pas pour entendre que la Shoah a eu lieu ou des considérations historiques et philosophiques. Je suis venu en tant que Juif, pour entendre des excuses de la part de ceux qui ont une responsabilité dans cette tragédie : l’Allemagne et l’Eglise.. Les yeux des Juifs du monde entier étaient dirigés vers cet endroit, espérant entendre une parole d’empathie ou de repentir. Mais rien de tout cela ».

Le ministre de l’Intérieur, Elie Ishaï, regret-tait que le peuple juif « n’ait pas entendu de condamnation claire du négationnisme ou de l’antisémitisme passés et actuels ».

Le Pape à Yad Vashem

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40 Rue des Rosiers - Le Marais - 75004 PARIS Tel.+ 33-1 42 74 47 51

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5http://www.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009Israël Actualités EDITO

Directeurs de la publicationErez AbouTel: 052 460 56 64Alain SayadaTel: 050 249 14 63

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Ecouter Samuel Flatto Sharon quotidiennement sur www.actu.co.il

L’arrivée du chef de l’Eglise catholique en terre d’Israël à la veille de la fête juive de Lag Baomer ne peut laisser indifférent quiconque accorde de l’importance au symbolisme des dates et aux apparentes coïncidences que l’Histoire nous propose.

Le Pape est le représentant d’une religion qui puise ses sources dans le Judaïsme mais aussi dans la civilisation romaine, cet immense empire qui se voulait éternel et a écrasé sous sa botte toutes les cultures et religions que ses légions rencontraient. Toutes, sauf une, pour paraphraser une célèbre bande dessinée.

Les héros juifs de la période de l’Omer, Rabbi Akiba, Bar Kochba et Rabbi Shim’on Bar Yohaï, symbolisent à la fois la résistance spirituelle et physique aux tentatives de la civilisation d’Edom de faire disparaître le message d’Israël, soit de manière douce, en s’attaquant à sa culture et à sa spiritualité, soit avec la manière forte, par la puissance militaire. La période de l’Omer nous ramène également aux terribles massacres perpé-trés dans les Communautés juives d’Allemagne durant les Croisades par les hordes de gueux et de chevaliers, aux cris de « Dieu le veut » et « Christ-Roi ».

Vingt siècles plus tard, les mêmes protagonistes se font à nouveau face: un Etat juif indépendant, portant en lui l’héritage de centaines de généra-tions de Juifs, et un monde chrétien dont les inten-tions envers “son frère aîné” ne sont toujours pas entièrement clarifiées.

Et entre ces deux périodes, 2000 ans d’enseignement du mépris de l’Eglise envers les Juifs, durant lesquels l’Eglise s’est fourvoyée dans ses paroles autant que dans ses silences coupables. Et cela s’est traduit par des siècles d’expulsions, d’humiliations, de conversions forcées, spoliations, tortures, massacres, avec en sinistre apothéose la Shoah, dont l’Eglise n’est certes pas directement coupable, mais dans laquelle elle porte une énorme responsabilité pour avoir servi aux nazis sur un plateau l’image d’un Juif haïssable à souhait, devenu nuisible à l’Humanité. Le silence complice du pape Pie XII durant le plus grand massacre des Juifs, n’est évidemment pas un élément favorable à l’Eglise dans ce très lourd contentieux, même si sur le plan individuel de nombreux chrétiens, Justes parmi les Nations, se sont distingués durant la Shoah en faisant le choix de l’Humanité face à la Barbarie.

Depuis la fin de la Guerre, l’Eglise en tant qu’institution a entrepris un long travail d’introspection, en commençant par la Conférence de Seelisberg (Suisse) d’août 1947, réunissant prélats et rabbins, et en aboutissant à l’Encyclique “Nostra Aetate” du Concile de Vatican II en 1965, qui “réhabilitait” le Peuple juif dans la théologie catholique. Les relations judéo-chrétiennes ont alors essaimé un peu partout, et des initiatives communes ont pu permettre à des Juifs et des Chrétiens d’œuvrer ensemble en faveur de causes morales et éthiques.

Il est donc indéniable que l’Eglise catholique a effectué des progrès dans son approche du monde juif, même si cette longue marche a été parsemée d’actes incompréhensibles autant qu’inadmissibles, tels l’Affaire du Carmel d’Auschwitz, l’érection d’une immense croix sur le site du plus grand des camps d’extermination, la béatification de personnes peu recommand-ables ou au contraire par trop symboliques, tels des Juifs convertis au Christianisme, ou encore tout récemment, la réhabilitation au sein de l’Eglise d’un évêque intégriste ouvertement négationniste.

Par contre, si l’Eglise a accompli des gestes incontestables en direction du Judaïsme en tant que religion, et envers les Juifs en tant qu’individus, le rôle de l’Eglise par rapport à l’Etat d’Israël reste encore un problème épineux qui risque de pourrir encore pour longtemps les relations judéo-chrétiennes. L’attitude ambigüe du Vatican envers Israël semble être du même acabit que celle exprimée par le Comte Stanislas de Clermon-Tonnerre, aristocrate des Lumières, qui en 1789, prononçait un discours enflammé en faveur de l’Emancipation des Juifs, mais en précisant qu’il fallait “tout accorder aux Juifs en tant qu’individus, mais ne rien leur accorder en tant que Nation”. Transposé à notre époque et dans le contexte de l’Etat d’Israël, cette conception se baserait sur les principes suivants: “respecter la religion juive et les Juifs en tant que personnes, mais ne pas accepter l’idée d’un Etat juif”.

Il faut le dire sans ambages: malgré tous les sourires, courbettes et déclarations doucere-uses, la naissance d’un Etat juif indépendant en Terre Promise (au Peuple juif) a représenté un tremblement de terre qui menace tout l’édifice théologique qui s’est construit autour de l’Eglise depuis 20 siècles.

Durant cette longue période, l’antisémitisme et l’antijudaïsme de l’Eglise se sont exprimés deux manières distinctes: d’un côté, la médisance et la haine à l’état brut distillées avec générosité par les ecclésiastiques aux masses incultes, et qui s’en sont suivies par toutes les violences que l’on connaît, et de l’autre, une attitude parfois bienveillante des Papes envers les Juifs - souvent d’ailleurs contre l’avis des degrés subalternes de la hiérarchie. Mais cette “bienveillance” des Papes, qui allait parfois jusqu’à accorder asile et protection aux Juifs face à l’hystérie populaire, n’était pas du tout mue par des mobiles humani-taires, mais théologiques: en résumé, dans la conception chrétienne traditionnelle, “les Juifs ne doivent pas disparaître physiquement, mais doivent subsister en tant que peuple-témoin, nation exilée et humiliée, pour avoir refusé de reconnaître la Vérité apportée par le Christ. Ils sont donc condamnés à errer jusqu’au retour du Messie, qui verra leur conversion massive au Christianisme”.

Avec un tel dogme séculaire, il n’est pas difficile de saisir le drame théologique qui s’est joué au sein de l’Eglise catholique depuis l’apparition du sionisme politique et surtout avec la renaissance d’une souveraineté juive en Erets Israël. Et plus particulièrement depuis 1967, un Etat juif qui libère Jérusalem et les hauts lieux de l’histoire biblique, représente le démenti le plus cinglant à vingt siècles d’enseignement catéchétique. Ainsi, le Peuple juif possèderait toujours son lien priv-ilégié avec D-ieu.

Le travail de sape de l’Eglise envers le sion-isme a commencé dès son apparition, à la fin du 19e siècle. En 1897, quatre mois avant le 1er Congrès de Bâle, le grand journal jésuite « Civiltà Cattolica » affirmait “qu’un Etat juif, avec Jérusalem pour capitale et la possession des Lieux saints à la clé, était inconcevable pour l’Eglise catholique”. Sept ans plus tard, en 1904, le Pape Pie X opposait son fameux “Non Possumus” (“Nous ne pouvons pas!”) à Théo-dore Herzl venant lui demander le soutien de l’Eglise à la cause sioniste. Plus tard, le Vatican manifestait son opposition à l’établissement d’un Etat juif selon la Déclaration Balfour de 1917. Le Vatican apporte ensuite son appui à la première délégation arabe palestinienne en Europe qui est reçue par le Pape Pie XII en 1921 et défend l’idée que, « si les Juifs en Palestine doivent

Sentiments croisés à propos de la visite du Pape par Shraga Blumavoir des droits civils égaux à ceux dont jouis-sent les autres nationalités et confessions, ils ne peuvent disposer d’une position privilégiée et dominante (lettre du cardinal Gasparri du 15 mai 1922). » Durant toute la période mandataire, l’Eglise catholique maintient son opposition au foyer national juif. L’un des facteurs en est la participation extrêmement active de chrétiens au mouvement national arabe qui s’organise dès 1918. Lors du vote du Plan de Partage de la Palestine, en 1948, le Vatican est désemparé, et s’active à retirer Jérusalem du nouvel Etat juif qui va naître.

Cette attitude hostile s’est poursuivie depuis par une politique extrêmement ambigüe de la part du Vatican concernant Israël, oscillant entre neutralité, reconnaissance de facto et activisme en faveur des ennemis de l’Etat juif. En réalité l’Eglise ne peut accepter l’idée d’un Etat juif sans risquer de s’effondrer définitivement. Elle a alors décidé de poursuivre sa lutte théologique (Le Ciel) contre un Etat juif de manière plus discrète, en coulisses, en se plaçant résolument du côté de ceux qui combattent l’Etat d’Israël sur le plan de la Terre, l’Islam.

C’est vrai, il existe dans le monde chrétien, surtout dans des cercles protestants, de nombreux groupes d’amis d’Israël, qui ont été choqués par la Shoah, et qui ont perçu l’aspect mirac-uleux de la renaissance d’un Etat juif trois ans après. Certains ont réalisé un véritable virage théologique et sont sincères dans leur démarche, d’autres interprètent ce retour du Peuple juif comme préfiguration du retour du Christ, mais tous ont compris l’aspect problématique d’une Eglise aux yeux bandés face à ce qui se joue au Proche-Orient dans l’accomplissement des promesses des Prophètes d’Israël.

La meilleure manière pour l’Eglise et ses représentants de faire “Techouva” pour tous les préjudices qu’ils ont causés aux Juifs, sur le plan religieux et humain, serait de se placer résolu-ment du côté d’Israël, et d’arrêter d’invoquer “l’amour du faible et du souffrant” pour épouser

les thèses palestiniennes. Or, malgré la reconnaissance officielle de l’Etat

d’Israël par le Vatican sous Jean-Paul II en 1993, rien ne montre jusqu’à présent que l’Eglise ait intégré le Retour des Fils d’Israël. Les relations qu’entretiennent Israël et le Vatican tiennent davantage des préservations d’intérêts communs que de la volonté de l’Eglise de tourner la page et de reconnaître le droit des Juifs sur les lieux et les biens qu’elle a tenté de leur dérober au cours de l’Histoire.

Le Vatican n’est pas aujourd’hui une puissance militaire, il n’a pas de “divisions armées”, selon l’expression de Staline, mais l’Eglise catholique sait aujourd’hui parfaitement comment manœu-vrer en coulisses pour poursuivre son combat séculaire contre les enfants de Jacob.

Cependant et malgré tout, il convient de prendre du recul et d’observer les images hautement symboliques, de nature presque eschatologique, qui ont défilé devant nous depuis le début de cette visite. Un pape descendant d’un avion avec toute sa délégation de prélats, reçu par le Président et le Premier ministre d’un Etat juif souverain et se tenant debout en entendant l’hymne national israélien. Le représentant de plus d’un milliard de fidèles, entendant le maire de Jérusalem lui dire « Bienvenue à Jérusalem, capitale d’Israël et cœur du Peuple juif !». Benoît XVI, alias Joseph Ratz-inger, citoyen allemand et ancien membre - forcé – des Jeunesses Hitlériennes, recueilli devant la Flamme du Souvenir à Yad Vashem, et serrant la main à six survivants de la Shoah, ainsi qu’au Rav Israël Meïr Lau, rescapé de Buchenwald.

Tout cela pour lui faire comprendre, et avec lui à l’ensemble de l’Eglise, que nous sommes encore là, que la flamme juive, que l’Eglise a si souvent tenté d’éteindre, brûle de plus belle, et que le Peuple d’Israël compte bien reprendre la place qui est la sienne parmi les Nations.

La Synagogue a relevé la tête et son sceptre n’est plus brisé.

Contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis, où un patron de banque peut être relevé de ses fonctions avec effet quasi immédiat, il semble qu’en Israël, on se heurte en ce domaine à des résistances qui me paraissent étranges.

Je veux bien sûr parler du cas de la Banque Hapoalim qui défraie en ce moment la chro-nique. Le Gouverneur de la Banque Centrale, Stanley Fischer, essaie depuis une quinzaine de jours de limoger le Président de la Banque Hapoalim, Dany Dankner, mais il se heurte au refus de l’actionnaire principale du groupe, la milliardaire Shari Arisson, femme la plus riche du pays, qui possède 26% des actions de l’établissement bancaire.

Cette situation est-elle normale ? Non, bien sûr. On ne peut pas imaginer qu’une person-nalité comme Stanley Fischer, avec son expéri-ence, ses connaissances et ses compétences dans ce domaine, ait soudain envie de prendre une décision sans qu’elle soit justifiée et sans l’avoir bien pesée auparavant. Et si Shari Arisson ne veut pas se séparer du Président de la Banque, elle aurait plutôt intérêt à présenter des arguments extrêmement convaincants.

Sans vouloir discuter du fond du problème, il y a une chose que les gens doivent savoir : en cas de défaillance d’une banque, c’est l’Etat qui prend ses responsabilités et qui en assume les conséquences, car une banque, et surtout une société comme la Banque Hapolim, ce sont des deniers publics, et elle a des comptes à rendre non seulement à ses clients mais aussi à l’Etat, contrairement à une entreprise privée.

C’est une situation assez spéciale, car lorsqu’une Banque fait des profits, ils appar-tiennent à la Banque et à ses actionnaires, mais si elle perd de l’argent, l’Etat viendra à son aide pour empêcher un effet boule de neige et un écroulement de tout le système économique. Dès lors, la moindre des choses est que les propriétaires d’une banque suivent les injonctions de l’Etat, et en l’occurrence de la Banque d’Israël qui est une institution publique. La Banque Hapoalim a essuyé d’énormes pertes, certaines dues à de mauvais choix, il est normal que le Gouverneur de la Banque d’Israël veuille remplacer le Prési-dent, et je suis sûr qu’il y a des gens valables pour ce poste.

Bien que possédant 26% des actions, Shari Arisson n’est pas l’exclusive propriétaire de la Banque Hapoalim, même si elle y exerce une influence prépondérante. Mais il n’est pas sûr que les autres actionnaires se rangent derrière elle.

Je pense que Stanley Fischer va finalement arriver à faire partir Dany Dankner, quitte à faire intervenir des instances plus élevées, jusqu’au Premier ministre.

Sans vouloir faire de l’Etatisme ou du « sovié-tisme », l’Etat doit intervenir dans ce genre de situation, car sinon, ce sont les contribuables, déjà bien secoués par la crise mondiale, qui devront payer les erreurs de certains dirigeants imprudents.

Une banque n’est pas une affaire privée!

Page 6: Israel Actualités IL 99

Israël Actualités A LA UNE

6 L’information en provenance d’IsraëlISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Pérès rejette le rapport de l’OnuLe président de l'Etat Shimon Pérès a rencontré le secré-taire général de l'Onu Ban Ki-moon mercredi à New York. Pérès a affirmé au sujet du rapport de l'Onu sur l'opération "Plomb durci" : "Nous n'acceptons pas le moindre mot de ce rapport injuste." Et d'ajouter : "Nous reconnaissons avoir fait quelques erreurs, mais je ne connais de guerres sans erreurs. Nous ne voulions pas tuer un seul civil, mais la guerre est quelque chose de terrible et même certains de nos soldats ont été tués par des tirs amis."

Le Grand Rabbinat opposé à la demande du VaticanUn communiqué émanant du Grand Rabbinat d'Israël indique que "l'Etat juif n'a pas le droit de céder des propriétés en Erets Israël à une autorité religieuse non-juive". Lors de son prochain voyage en Israël, le Pape Benoît XVI a l'intention de réitérer la demande du Vatican d'obtenir d'Israël la cession de lieux considérés comme saints par l'Eglise Catholique, parmi eux le Mont Thabor.

Rarement une rencontre au sommet entre un nouveau Président américain et un nouveau Premier ministre israélien n’aura été d’une impor-tance politique et diplomatique aussi élevée. A mesure qu’approche la date de la rencontre entre les deux dirigeants, l’effervescence monte dans les milieux diplomatiques et journalistiques pour savoir comment Netanyahou va passer son « premier test » à la Maison Blanche.

L’arrivée de Barack Obama aux affaires a déjà clairement montré que la page de l’ère Bush était définitive-ment tournée, et que la politique proche-orientale de la nouvelle administration américaine est désor-mais tournée vers un activisme accéléré dans notre région, et surtout vers ce fameux « rééquilibrage » exigé tant par la gauche américaine, le monde arabe, l’Union Européenne que par certains milieux politiques en Israël même.

Mais qu’en est-il du nouveau gouvernement ? Comment Binyamin Netanyahou va-t-il répondre aux multiples appels du pied mais aussi de la voix demandant à l’Etat juif de se conformer aux désidératas de ses ennemis autant que de ses « amis qui lui veulent du bien » ?

De manière très diplomatique, le Premier ministre et les ministres concernés ont annoncé l’élaboration d’un programme précis et détaillé quant à la politique qui serait suivie par Israël dans le dossier israélo-palestinien et israélo-arabe, plan qui serait présenté à Barack Obama lors du prochain – et proche – voyage de Netanyahou à Washington. Ce laps de temps était nécessaire pour bien marquer la coupure souhaitée par une majorité d’Israéliens avec la politique suivie par le gouvernement Olmert, et pour mettre ensuite la balle dans le camp palestinien.

Mais a-t-on déjà des indications sur les grandes lignes de ce plan ? Netanyahou en a déjà donné quelques éléments lors de son intervention par vidéoconférence devant l’AIPAC : un plan basé sur trois « fronts », politique, sécuritaire et économique. Sur le premier, Israël est prêt à redé-marrer immédiatement les pourpar-lers avec l’Autorité Palestinienne, mais sans conditions préalables. Ceci pour contrer l’exigence des Pales-tiniens - qui est devenue une tradition - de redémarrer des négociations au point où elles ses ont arrêtées avec ses interlocuteurs précédents. Un

Le président de l’Etat Shimon Pérès, qui s’est rendu aux Etats-Unis pour participer à la Conférence annuel de l’AIPAC, a été reçu mardi soir à la Maison Blanche par son homo-logue américain, Barack Obama. L’entretien devait durer une vingtaine de minutes mais apparemment, les deux hommes avaient beaucoup de choses à se dire et leurs discussions se sont prolongées pendant une heure. Pour le dernier quart d’heure de cette rencontre, ils se sont retrouvés en tête-à-tête pour pouvoir parler plus librement de certains sujets qui leur tenaient à cœur.

Au début de la réunion qui s’est déroulée bien sûr dans le fameux bureau ovale, étaient présents notam-ment le secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emanuel, le conseiller à la Sécurité nationale Jim Jones, et le premier conseiller du président américain David Axelrod. L’ambassadeur d’Israël aux USA Salaï Meridor, qui s’apprête d’ailleurs à quitter son poste, se trouvait égale-ment dans la pièce.

Lors de ces conversations, Barack Obama a notamment rappelé l’engagement sans équivoque des Etats-Unis pour la sécurité d’Israël et a affirmé que cet engagement s’exprimerait également sous son mandat. Il a souligné que la sécurité d’Israël constituait une priorité pour les USA qui étaient “les meilleurs amis d’Israël”. Evoquant ensuite sa prochaine rencontre avec le Premier ministre Netanyahou, prévue dans deux semaines, il a déclaré: “Je suis convaincu que nous saurons travailler ensemble de façon pragmatique”.

Le président américain a tenu égale-ment à savoir comment Netanyahou parvenait à conduire sa coalition et comptait promouvoir le “processus de paix”. Pérès a répondu: “Je n’ai pas entendu Netanyahou parler du principe de “deux Etats pour deux peuples” étant donné qu’il doit pour l’instant veiller à l’équilibre de sa coalition et avancer à son rythme. Je pense que les choses seront plus claires lors de ses entetiens à la Maison Blanche”.

Au-delà de la cordialité de l’entretien, il convient tout de même de rappeler les propos tenus, quelques heures plus tôt, par le vice-président des États-Unis Joe Biden, qui a exprimé les positions américaines sur le conflit au Proche-Orient. Prenant la parole au congrès annuel de l’AIPAC qui se tenait à Washington, Joe Biden a clairement déclaré qu’Israël devait soutenir le principe de “deux Etats pour deux peuples”.

Et puis, il ne faut pas oublier le rapprochement entre Washington et Damas qui inquiète sérieusement les Israéliens. Le président Obama a envoyé dans la capitale syrienne ses deux émissaires pour la région quelques heures après le départ du président iranien Ahmadinejad, qui semble avoir été reçu chaleureusement par son homologue syrien Bachar El Assad. Les responsables israéliens se sont étonnés du rythme accéléré pris par les USA pour renouer avec la Syrie alors que le régime de Bachar El Assad est toujours en excellents termes avec l’Iran et soutient toujours autant le terrorisme.

Claire Dana-Picard

Rencontre Pérès - Obamaà la Maison Blanche

Suspense autour du plan du gouvernement Netanyahou

proche de Netanyahou a précisé « que l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme Etat juif n’était pas une condition pour le redémarrage des négociations, mais qu’elle serait une exigence absolue avant de signer un quelconque accord définitif ». Sur le plan sécuritaire, Netanyahou propos-erait de poursuivre le modèle proposé par le Général Dayton et accepté par Ehoud Olmert en 2006 : renforcement des organes de sécurité de l’Autorité Palestinienne, augmentation du maté-riel militaire léger, et entraînements accrus de la Garde « présidentielle » d’Abou Mazen en contrepartie d’une lutte sérieuse contre le terrorisme. Sur le plan économique, Netan-yahou entend alléger considérable-ment les obstacles bureaucratiques afin de relancer les initiatives et les projets économiques dans les zones contrôlées par l’AP.

Selon Ron Dremer, Directeur du Département de l’Information dans les Bureaux du Premier ministre, « l’idée centrale qui guide la pensée de Netanyahou est de modifier les réalités sur le terrain, tant sur le plan sécuritaire qu’économique, afin de susciter un mouvement vers le haut, de la population envers ses dirigeants, et faciliter les perspectives de paix ». Cette conception a toujours été

combattue par les dirigeants Pales-tiniens, qui tiennent à maintenir une population miséreuse comme arme de propagande, tout en vivant eux-mêmes comme des nababs.

Selon des personnes impliquées dans l’élaboration de ce plan global, deux autres paragraphes s’y sont rajoutés : la volonté de s’allier des pays arabes « modérés » dans un front contre l’Iran, et la tentative de déconnecter absolument l’équation qui semble se dessiner à Washington : des concessions israéliennes face aux Palestiniens en contrepartie d’une aide américaine contre l’Iran ». Le ministre Youli Edelstein (Likoud) l’a encore répété hier mardi : « Les Etats-Unis doivent comprendre qu’il n’y aucun rapport entre le conflit qui nous oppose aux Palestiniens, et l’Iran, qui menace non seulement Israël, le Proche-Orient, mais tout le monde libre ».

Il ne faut se faire aucune illusion sur la manière dont les Palestiniens vont accueillir ce plan, ni les Américains et les Européens d’ailleurs. Mais il est bon pour une fois que ce soit un gouvernement israélien qui prenne une initiative, et qui pousse cette fois-ci les Palestiniens à prendre posi-tion et montrer leur vrai visage.

Shraga Blum

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Israël Actualités A LA UNE

8 L’information en provenance d’IsraëlNetanyahou rencontre Tony BlairLe Premier ministre, Binyamin Netanyahou a informé l'émissaire du Quartette au Proche-Orient, Tony Blair, qu'il avait l'intention de présider une commission ministérielle chargée de l'amélioration de l'économie et de la qualité de vie des Palestiniens. Au cours d'une réunion, Netanyahou a dit à Blair que seraient également membres de la commission les ministres de la Défense, des Affaires étrangères, des Finances et du Développement régional. "Le fait que je dirige cette commission vous montre l'importance qui j'octroie à la question", a affirmé Netanyahou.

Après des semaines de rencontres et de pourparlers entre Fatah et Hamas, notamment sous l’égide de l’Egypte, il semble maintenant que la récon-ciliation entre les deux organisa-tions terroristes Fatah et Hamas soit enterrée pour un bon moment. Malgré les déclarations de part et d’autre, ce sont les réalités sur le terrain qui priment, et s’il n’y a pas de surprise de dernière minute, Salam Fayyad, chef du cabinet précédent de l’AP, devrait annoncer mardi la naissance de sa nouvelle équipe, mais sans le Hamas.

Il y a deux mois, Fayyad avait présenté sa démission à Abou Mazen, « afin de faciliter les pourparlers entre Fatah et Hamas », mais les divergences tactiques entre les deux factions, ainsi que l’animosité exac-erbée entre leurs dirigeants, ont pris le dessus sur les souhaits exprimés par la communauté internationale et la monde arabe en particulier.

Cette réconciliation devait avoir pour premiers effets la tenue de nouvelles élections « présidentielles » et législatives en Judée-Samarie et dans la Bande de Gaza. Réunis à Damas, les dirigeants du Hamas et du FPLP ont élevé le ton envers Abou Mazen et le Fatah, les accusant « de vouloir former ce nouveau cabinet dans le but de faire pression sur le Hamas et qu’il accepte les conditions du Fatah ». Pour Ahmed Jibril, chef terroriste du FPLP « Abou Mazen et Salam Fayyad ne représentent plus rien, et tentent d’éviter des élections lors desquelles ils subiraient une cuisante défaite ».

Mais au Fatah non plus, tout le monde ne voit pas du même œil la reconduction de Salam Fayyad à la tête d’un cabinet. Pour un respons-able de l’organisation terroriste, « Abou Mazen devrait cette fois-ci nommer un membre du Fatah, et non un ‘gestionnaire indépendant’ tel que Fayyad ». Pour ce respons-able, « les succès de Salam Fayyad, qui est le candidat de prédilection des Etats-Unis, lui sont imputés person-nellement, alors que ces échecs sont

vus par la population comme ceux du Fatah dans son ensemble, ce qui n’est pas bon en termes électoraux ».

L’une des conditions émises par le Quartet à la reconnaissance d’un éventuel cabinet d’union était l’acceptation par le Hamas des trois conditions essentielles : arrêt du terrorisme, reconnaissance d’Israël, et acceptation des accords signés antérieurement par l’Autorité palestinienne. Dans une interview accordée au « New York Times » en début de semaine dernière – interview passée sous silence par les médias – Khaled Meshaal a déclaré: « Pas de reconnaissance d’Israël, et refus de la solution des deux Etats ». Le chef terroriste a ensuite précisé ce que le Hamas était prêt à accepter : « Un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale, le démantèlement des localités juives et le retour de tous les réfugiés ». Mais comment concilier alors la contradic-tion apparente entre sa première et sa deuxième affirmation ? L’exégèse est facile : conformément à la stratégie palestinienne du « salami », exprimée en 1974, l’Etat palestinien “dans les frontières de 1967″ qu’accepterait le Hamas, n’est que la première étape dans la « libération de la totalité de la Palestine »

Ainsi s’écroulent les « espoirs » arabes, américains et européens de la fin du conflit inter-palestinien, qui leur aurait permis d’augmenter leurs pressions sur Israël et de réfuter l’argument de « l’absence de parte-naire unique dans les négociations ». Cette situation de blocage entre les deux formations terroristes, arrive à point nommé pour la diplomatie israélienne, à quelques jours du voyage de Binyamin Netanyahou aux Etats-Unis. Face aux pressions qu’il va indubitablement subir à Wash-ington, le Premier ministre israélien pourra aisément invoquer l’absence totale de partenaire palestinien, ainsi que la justesse de ses vues quant à une prudence israélienne en la matière.

Shraga Blum

La « réconciliation » inter-palestinienne est enterrée

Yad Leahim: révéler aux orphelins de la Shoah leur origine juiveL'organisation Yad Leahim, a adressé une lettre ouverte au pape Benoît XVI à l'occasion de sa visite en Israël. Elle rappelle que pendant la Shoah, des milliers de parents juifs ont confié leurs enfants à des familles chrétiennes, avec la ferme intention de les récupérer après la tourmente. "Ces parents ont disparu dans des circonstances tragiques et ces familles chrétiennes ont toujours refusé de révéler aux enfants leur véritable identité". Yad Leahim demande donc au pape de lancer un appel aux représentants de l'Eglise pour qu'ils révèlent aux orphelins ou à leurs descendants leur passé juif et leur procurent des renseignements sur leurs véritables familles.

Il y a des moments comme cela, où l’honneur juif si souvent bafoué de l’extérieur comme de l’intérieur, reprend un peu de ses couleurs. C’est le cas avec la visite du Pape Benoît XVI au Mont Scopus à Jérusalem, lors de laquelle la maire de la ville, Nir Barkat n’a pas eu peur de préciser à son invité, avec les mots qu’il fallait, l’endroit où il se trouvait.

Après lui avoir souhaité la bien-venue, Nir Barkat a offert au Pape une carte du monde datant du XIXe siècle, dans laquelle Jérusalem figure au centre du monde. Puis dans un discours enthousiaste, le maire de la capitale a dit au Pape : « Bienvenue à Jérusalem, où vous vous sentirez chez vous, lorsque vous y respirerez l’Histoire multiséculaire de cette ville

en même temps que sa modernité. Jérusalem est la capitale de l’Etat d’Israël et le cœur du Peuple juif. C’est une ville où règnent le pluralisme, la liberté religieuse et le dialogue entre les confessions » A l’appui de sa déclaration, il citait ensuite le célèbre verset d’Isaïe : « Je les ramènerai un jour sur la Montagne de Ma Sainteté, et je les réjouirai dans Ma Maison de Prière. Leurs holocaustes et leurs offrandes seront agréés par Moi sur Mon Autel, car Ma Maison sera une Maison de Prières pour toutes les Nations » »

Barkat a lancé un appel à tous les Chrétien du monde à venir visiter Jérusalem au moins une fois dans leur vie.

Après le Mont Scopus, le Pape Benoît XVI s’est rendu à la Noncia-ture du Vatican en Israël, qui se trouve dans la partie orientale de Jérusalem, avant de rejoindre la Résidence prési-dentielle, où il sera reçu par Shimon Pérès lors d’une réception officielle. Lors de cette visite, il aura l’occasion de rencontrer les parents du soldat Gilad Shalit.

L’attitude du maire de Jérusalem est à saluer et devrait servir d’exemple à bon nombre de nos hommes politiques souvent trop frileux dans l’affirmation de certaines évidences.

Shraga Blum

Barkat à Benoît XVI : « Jérusalem est la capitale d’Israël et du peuple juif` »

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9http://www.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

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Meschaal : “Hamas doit être associé à un accord !”Le mouvement terroriste serait intéressé par une trêve et par un accord sur Guilad Shalit, en échange de la libération de prisonniers terroristes palestiniens . Dans un entretien accordé au New York Times, le leader du Hamas, Khaled Meschaal rappelle toutefois son refus de reconnaître l'existence d'Israël. "Je veux dire à la communauté internationale que le Hamas fera nécessairement partie d'un accord, un point c'est tout", a t-il notamment affirmé.

“Teva” ne semble pas touché par la criseLe géant pharmaceutique "Teva", entre autre n°1 mondial des médicaments génériques, annonce un chiffre d'affaires de 3,15 milliards de dollars pour le premier trimestre 2009, soit une hausse de 22% par rapport au premier trimestre 2008. Le bénéfice pour la même période s'élève à 634 millions de dollars, soit 4% de plus qu'en 2008.

Des dizaines de milliers de personnes se rendent chaque année à Méron en Galilée, où est enterré le Sage de la Mishna (Tanna) Rabbi Shimon Bar Yohaï, pour y célébrer l’anniversaire de sa mort (Hiloula), le soir de Lag BaOmer. Lundi soir, quelque 150 000 personnes ont participé à l’allumage du traditionnel feu de joie de Lag BaOmer.

La fête de Lag BaOmer a commencé lundi soir pour se terminer le lendemain, à la tombée de la nuit. Son nom signifie le 33e jour du décompte du Omer, la période de 49 jours entre Pessah et Shavouot. Dans le système alphanumérique hébraïque, 33 est transcrit lamed guimel, ג”ל, Lag, Lamed ayant pour valeur 30, guimel 3.

Le grand rabbin d’Israël et de Tsahal, le Rav Shlomo Goren, disait que cette journée était “enveloppée de mystère”. Il avait envisagé de fixer le jour du Souvenir pour les soldats tombés pendant les guerres d’Israël à Lag BaOmer, mais il y a finalement renoncé, craignant que cela “porte atteinte à la signification générale de cette journée historique.”

Rabbi Shimon a vécu en Galilée à l’époque romaine, après la destruction du Second Temple. Après avoir critiqué le gouverneur romain, il fut condamné à mort et dut s’exiler dans une grotte pendant 13 ans au cours desquels il a rédigé le Zohar, ouvrage fondamental de la Kabbale et de la mystique juive. Le tombeau du sage est connu sous le nom de Kever Rashbi.

Lag BaOmer marque également la fin d’une épidémie mortelle qui s’abattit sur 24 000

étudiants de Rabbi Akiva, “parce qu’ils ne se respectaient pas mutuellement” (Yévamot 62b) et l’échec de la tentative héroïque de révolte de Bar Kokhva contre les Romains en 135 de l’ère vulgaire.

Les feux de joie, chansons, danses, prières et la Halakei (première coupe de cheveux des petits garçons de trois ans - plutôt dans les commu-nautés ashkénazes) font partie des coutumes de Lag BaOmer, tout particulièrement à Méron. Chaque année, avant cette date, des milliers de personnes commencent à se rendre dans le nord, où elles arrivent parfois des semaines aupara-vant, et elles passent des journées entières près du tombeau de Rabbi Shimon.

Cette année, le gouvernement a fait d’importants efforts pour organiser l’événement et assurer la sécurité des visiteurs. Un total de 7 millions de shekels a été investi dans les infra-structures : routes, parkings, éclairage et même un terminal d’où sortiront des milliers de bus pour transporter les visiteurs entre les parkings et le tombeau. Deux millions de shekels ont également été investis dans des points d’eau, des poubelles et des services publics d’urgence : Maguen David Adom, pompiers, vigiles, polic-iers, etc.

Le ministre du Tourisme, Stas Misezhnikov (Israël Beiténou) a participé aux célébrations de lundi soir.

Yael Ancri

Des dizaines de milliers de personnes à Méron pour Lag BaOmer

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RetrouverSamuel Flatto-Sharon

quotidiennementdans son émission radio “ face a face”

surjerusalemplus.tv

Israël Actualités INTERVIEW

10 L’information en provenance d’IsraëlISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Interview du docteur Alain Michel par Claire Dana-PicardEcouter l’interview dans son intégralité sur www.actu.co.il

Visite du Pape: le dialogue est-il possible ?

La visite du pape en Israël est-elle souhaitable ? Doit-on l'accueillir favorablement ou au contraire refuser la venue de Benoît XVI qui vient en "Terre Sainte" et non en Israël ? Analyse d'Alain Michel, docteur en Histoire, enseignant, écrivain, et directeur du bureau français de l'Ecole internationale pour l'enseignement de la Shoah à Yad Vashem.

Claire Dana-Picard: Vous êtes souvent en contact avec la commu-nauté chrétienne d'Israël. Alors, comment accueillez-vous la visite du pape ?

Alain Michel: Je vais vous répondre à deux niveaux. Tout d'abord, d'un point de vue général, je vais vous dire comment je réagis en tant qu'Israélien et puis j'ajouterai ensuite une petite note personnelle. En tant qu'Israélien qui de surcroît travaille à Yad Vashem, je pense que c'est une visite impor-tante pour deux raisons. La première raison, c'est que lorsque Jean-Paul II est venu, c'était une première et le problème avec les premières, c'est qu'on se demande toujours si elles auront une suite. Et le fait que Benoît XVI ait décidé de venir en Israël est donc une sorte de confirmation du tournant qu'a pris l'Eglise catholique au début des années 90 à travers la reconnaissance de l'Etat d'Israël et le dialogue direct. Donc, il y a là quelque chose d'important, encore plus dans les circonstances politiques actuelles puisque vous savez qu'il y a eu des pressions importantes sur le pape, exercées par certains milieux, pour essayer d'ajourner, de reporter cette visite. Mais il l'a main-tenue quand même, ce qui montre, à mon avis, une véritable volonté de continuer le dialogue. Le deuxième point, c'est qu'il est en plus un pape d'origine allemande. Et il n'est pas seulement d'origine allemande, il a vécu, lui-même, dans sa jeunesse, ses premières années sous le IIIe Reich et a même été enrôlé à la fin de la guerre dans les jeunesses hitlériennes. Le fait qu'il ait tenu à venir à Yad Vashem montre également une volonté non seulement de poursuivre ce dialogue qu'avait entamé Jean-Paul II, mais également de parler de la respons-abilité pluri-centenaire de l'Eglise qui n'est pas, bien sûr, l'unique respons-

able de ce qui s'est passé pendant la Shoah mais qui a quand même un certain nombre de responsabilités du fait de l'antijudaïsme chrétien. Le fait que ce soit un pape allemand rajoute une dimension qui est aussi celle de la reconstruction de nos rela-tions avec l'Allemagne moderne qui d'un côté passe par une possibilité d'être en dialogue, en travail avec cette Allemagne, mais qui, en même temps, ne passe pas par l'oubli. Donc, il est très important que quelqu'un qui a participé, même indirectement, à ce régime nazi vienne, dans ses vieux jours, à Yad Vashem en tant que représentant de l'Eglise catholique. Dans la symbolique du monde occidental, cela paraît être un signe extrêmement fort.

On a bien sûr certaines tensions avec le Vatican, notamment sur la question du silence de Pie XII mais là aussi, il y a une bonne volonté de l'Eglise qui est notable, puisqu'il y a quelques semaines, a eu lieu une sorte de colloque de travail organisé entre des historiens de Yad Vashem et un certain nombre de personnalités du Vatican pour pouvoir avancer sur cette question. Et le Vatican s'est engagé à ouvrir des archives qui jusqu'à présent étaient restées fermées pour qu'on puisse avoir une vue plus large. Notre regard historique est connu, aujourd'hui, et il repose sur ce que nous savons de Pie XII et de ses silences. Les archives diront s'il existe aussi des aspects positifs au niveau de ses interventions éventuelles, ce qui, à mon avis, ne supprimera pas le grand manque du silence officiel de l'Eglise en cette période, mais qui permettra de donner une image plus contrastée.

CDP: Nous avons abordé là les questions historiques. Mais l'on sait que l'arrivée du pape, en visite officielle, n'est pas vue par tout le monde d'un très bon œil. Il y a ceux qui par principe estiment qu'il ne faut pas recevoir le pape en Israël. Je crois qu'on peut préciser que ce sont essentiellement des Juifs religieux, ou en tout cas une partie d'entre eux, qui partagent cette opinion. Pouvez-vous nous expli-quer ce qui les gêne en particulier dans cette visite ?

AM: Il m'est un peu difficile de comprendre ce point de vue parce qu'il semblerait que du fait de l'humiliation et des problèmes théologiques que nous avons eus avec l'Eglise pendant des centaines d'années, on ne pour-rait pas recevoir aujourd'hui le chef de l'Eglise catholique alors que nous sommes devenus un pays indépen-dant et que nous sommes chez nous. Je pense que c'est exactement le contraire. Le Rav Lau l'a d'ailleurs exprimé à sa façon dimanche matin lorsqu'il a été interviewé. Il a dit qu'il fallait absolument que nous montrions que nous savons recevoir. Cela ne veut pas dire qu'on est là pour aimer obligatoirement le pape mais nous sommes un pays indépendant, le pays des Juifs, et nous ne pouvons pas faire abstraction des relations avec toute une partie du monde religieux qu'est le monde catholique.

CDP: Et il y a peut-être aussi le fait que pour l'Eglise catholique, le Renouveau d'Israël sur sa terre pose problème, non ?

AM: Bien sûr, cela pose problème, mais c'est leur problème. Et je pense que la reconnaissance du début des années 90 montre qu'ils ont commencé à faire une réflexion dans cette direction. Cela signifie qu'il y a une certaine révision, de même qu'il y a eu une révision par rapport au peuple juif, par rapport à cette sorte de droit d'aînesse que l'Eglise catholique avait soi-disant récupéré par rapport au peuple juif. Il y a beaucoup de choses qui sont remises en cause et justement au moment où l'Eglise catholique fait à la fois son mea culpa et essaie de se redéfinir aussi bien par rapport au judaïsme que par rapport à l'Etat d'Israël, je trouve cette position, consistant à dire qu'on ne doit pas recevoir le pape, totalement absurde.

CDP: Le pape a choisi Yad Vashem comme première étape de sa visite en Israël et dans ce contexte, on ne peut pas oublier que récemment, les relations entre le Vatican et le monde juif ont été quelque peu assombries par la fameuse affaire du prélat néga-tionniste Richard Williamson dont l'excommunication a été levée. Où en est-on aujourd'hui dans cette affaire ?

AM: D'abord, je pense qu'on a eu en général une fausse lecture de cette affaire. Au départ, il s'agissait d'une affaire interne à l'Eglise et ce

qu'il faut comprendre, c'est que les préoccupations de Benoît XVI sont essentiellement de resserrer les rangs et d'essayer de ramener des "brebis égarées". C'est dans ce cadre qu'a eu lieu la réintégration de quatre évêques. Là, le Vatican a fait une erreur parce qu'il ne savait pas que Williamson, connu pour être un sécessionniste, était également un négationniste. Ce qui est fort important, à mon avis, c'est que dès que l'affaire a éclaté, et c'était bien qu'elle éclate, le Vatican a dit de manière officielle, quelques jours après, qu'une erreur avait été commise, qu'il aurait dû y avoir plus de vérifications et qu'il faudrait agir en conséquence. Mais en plus de cela, il y a eu une affirmation très ferme du pape qui a déclaré qu'il n'était pas possible d'être un bon chrétien et en même temps un négation-niste. C'est une affirmation qui a son importance, surtout lorsque l'on sait que beaucoup de milieux intégristes chrétiens ont justement des tendances négationnistes. Donc, cette affaire en elle-même est regrettable mais, de notre point de vue, elle a montré qu'il y avait une sincérité de la part du Vatican dans son tournant, dans son rapprochement.

Je voudrais maintenant ajouter une note personnelle: j'ai eu l'honneur d'être invité lundi après-midi, après la visite du pape à Yad Vashem, à une grande réception organisée à Notre Dame de France pour les gens impli-qués dans le dialogue interreligieux à Jérusalem. Cela va me permettre de rencontrer, même si ça ne sera que de loin, le pape et j'en suis heureux et fier parce que je vais y aller en tant que Juif, en tant que rabbin du mouve-ment Massorti, et en tant qu'historien spécialiste de la Shoah. Je crois que c'est également notre place et cela m'aurait un peu attristé qu'il n'y ait que des Chrétiens à cette réception.

CDP : Vous avez certainement vu l'appel, publié par l'organisation Yad Leahim qui a adressé une lettre ouverte au pape pour lui demander d'intervenir auprès des familles qui ont recueilli et sauvé des orphelins juifs pendant la guerre afin qu'elles leur révèlent enfin, ou à leurs descendants, leurs origines juives ? Que pensez-vous de cet appel ?

AM: C'est un appel intéressant mais je ne sais pas ce que le Vatican peut faire. On s'était heurté, dans les années 50 et 60, à une assez mauvaise volonté, à l'époque, de l'Eglise. Le

tournant de l'Eglise s'est produit assez longtemps après la Shoah. Même si on ne peut retrouver la trace que de quelques personnes, cela me paraît important. Il existe en Pologne, aujourd'hui, un certain nombre de cas de gens qui, un peu incidemment, ont retrouvé leurs racines juives, notam-ment lorsque les personnes qui les avaient recueillis leur ont avoué, au moment de mourir, qu'ils n'étaient pas leurs propres enfants.

CDP: A l'époque, il s'agissait d'une décision délibérée de l'Eglise de ne pas révéler aux enfants recueillis leurs origines juives.

AM: Disons qu'elle ne voulait pas faire de pression parce que l'Eglise elle-même ne savait pas qui était juif et qui ne l'était pas. Mais il y a certains organismes chrétiens qui se sont comportés de manière exemplaire, comme par exemple l'organisme "Zagota" en Pologne qui avait caché des enfants et qui a ensuite cherché à les rendre, jusqu'au dernier figurant sur les listes qu'il avait réussi à conserver. C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de cas qui sont souvent des cas locaux et il aurait fallu, à l'époque, une autorité parlant haut et fort. Mais les relations entre le Vatican et le Judaïsme ne le permettaient pas à l'époque. D'un côté, il faut remercier ces gens d'avoir sauvé des vies humaines, et de l'autre, il faut effectivement regretter que des efforts n'aient pas été déployés. Mais je ne suis pas sûr que la communauté juive elle-même ait fait toutes les démarches, même s'il y a des gens comme le grand rabbin Kaplan qui ont essayé de faire du travail dans ce domaine. C'était une autre époque, avec d'autres priorités, et on a fait aussi certaines erreurs.

CDP: Dernière question, Alain Michel: pensez-vous que cette visite peut aboutir à des changements dans les relations entre Israël et le Vatican ?

AM: Cela va dépendre beaucoup de ce que va dire le pape. Il est très attendu, non pas sur son parcours parce qu'il refait pratiquement le même que celui de Jean-Paul II, mais sur ce qu'il dira. Je suis personnelle-ment encouragé par ce qu'il a déclaré dimanche en Jordanie lorsqu'il a affirmé, alors que ce n'était pas le sujet, que le lien avec le peuple juif était indéfectible et que l'Eglise se devait de soutenir d'une certaine manière le peuple juif.

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11http://www.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009Israël Actualités OPINION

La notion de «minorité visible» a fait depuis plusieurs années son appari-tion dans les domaines sociologique, politique et médiatique.Cette notion englobe donc les personnes vivant - par exemple en France -et apparte-nant à un type ethnique visiblement différent de celui de la majorité blanche du pays. Mais ce concept n'est pas apparu par hasard. Il est né d'une revendication ayant pour but d'obtenir une présence plus importante des minorités non européennes -c'est à souligner - dans différents secteurs de la société majoritairement blanche dans lesquels ces minorités visibles seraient absentes ou sous représentées. Je dis tout de suite que le propos de ce texte n'est pas de déterminer si c'est à tort ou à raison que ces minorités dites visibles se plaignent-en fait- de discrimination. Mon but est plutôt de comprendre les non-dits qui se cachent derrière la notion dont nous parlons aujourd'hui.

Le concept pose problème du fait de l'adjectif ajouté au mot minorité. Je ne suis évidemment pas le premier à le souligner mais je ne cesse de m'étonner que cette notion ait pu devenir si courante dans les médias et dans la politique sans que le problème soulevé par l'adjectif visible ne soit à chaque fois abordé avec sérieux. J'avais , à l'université, un professeur d'histoire du judaïsme qui nous mettait toujours en garde contre ce qu'il nommait le judéocentrisme. Selon lui ses élèves analysaient trop souvent les événe-ments de l'histoire à travers le prisme juif. Nous aurions pu lui rétorquer que ce sont les antisémites qui sont les plus judéocentristes d'entre tous puisqu'ils fantasment de façon pathologique sur un monde soi-disant dominé par les Juifs où ces derniers seraient la raison ultime, l'explication totalisante, de tous les maux de l'humanité. Permettez-moi donc d'essayer d'analyser l’expression minorité visible devenue une doxa au sens où Roland Barthes décrivait cette dernière comme ''l’opinion courante, le sens répété, comme si de rien n'était.'' En effet, l'Opinion publique a accepté d'entendre cette expression de ''minorité visible'', comme si elle était acquise, sans y faire vraiment attention, comme une évidence (Barthes) sans y voir sa réelle signification, celle que nous soupçonnons aujourd'hui. Ce qui se cache derrière son utilisation banal-isée n'est-ce pas la volonté de rendre invisible une minorité spécifique, celle qui n'est pas reconnaissable en tant que telle : la minorité juive ? Le terme de ''minorité visible'' n'est-il pas dirigé contre une communauté minoritaire non-visible à première vue ? C'est un

tour de force qui se déroule sous nos yeux depuis quelques années. D'abord avec le négationnisme, la volonté de faire disparaître une seconde fois les disparus. Il y a alors absence de l'absence.En effet, comme le regretté Jean-François Lyotard l'avait écrit dans son livre Heidegger et les ''juifs'' : '' Les Juifs assassinés en masse sont,absents, encore plus présents que présents.'' C'est à cette présence de l'absence que le négationisme s'est attaqué. Il y a manque du manque. Les Juifs sont un peuple – comme l'écrivait Nietz-sche- qui a ''parmi tous les peuples eu l'histoire la plus pénible'' . Ce n'est donc pas par ''judéocentrisme'' ou par paranoïa que nous dénonçons cette notion de minorité visible comme étant dirigée contre la minorité juive, mais par expérience de l'Histoire. Les Juifs seraient donc devenus mainte-nant invisibles – par opposition aux autres minorités qui ne le sont pas -car ils ne peuvent être décrits et définis aisément. Angoisse de l'antisémite qui après avoir ''marqué'' le Juif pour l'identifier, le ''reconnaître'', le séparer et enfin l'anéantir, se trouva démuni même face à la présence-de-son -absence .Alors il suffisait peut-être de rendre les autres minorités plus visibles pour que l'autre minorité, la juive, disparaisse , se volatilise en devenant de facto invisible grâce à la ''magie'' d'une sorte de performativité que la terminologie de ''minorité visible'' implique insidieusement sur le plan du langage. La preuve que les Juifs sont bien ciblés, c'est qu'un Juif devenant objectivement ''visible'' , parlons d'un rabbin portant kippa, barbe et peoths, ne deviendra jamais un présentateur à la télévision en tant que personne appartenant à une minorité visible ! Et pourtant il serait visiblement issu d'une minorité...oui mais de la minorité juive, celle qui ne répond pas à un idéal platonicien rassurant d une identité stable et iden-tifiable : le juif c'est Rothshild et c'est Marx, c'est Benjamin Nethanyahou et c'est (le pénible) Noam Shomsky, c'est Alain Minc et c'est Cohn-Bendit, C'est Raymond Aron et c'est Jacques Derrida, c'est Bethsabée et c'est Rosa Luxemburg....Les Juifs sont bien visibles mais ils ne se dévoilent pas facilement. Leur identité est méta-physique plutôt que physique, c'est cela leur façon d'exister....

Frederic Sroussi est politologue et expert du terrorisme international

L’ «invisibilité » des Juifs face aux minorités visibles...

par Sroussi frederic

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Israël Actualités SOCIETE

12 L’information en provenance d’Israël

5e cas de grippe porcine diagnostiqué en IsraëlUne femme de 59 ans hospitalisée depuis mardi au centre médical de Naharia a été diagnostiquée ce mercredi comme souffrant de la grippe porcine. Il s'agit de la première malade en Israël à être contaminée sans s'être rendue à Mexico. La jeune femme de 20 ans de Holon atteinte du virus H1N1 est sortie de l'hôpital, elle restera en quarantaine chez elle.

Le niveau de la Mer Morte: - 422,22 mètresL'Office Israélien de l'Hydrologie a établi le niveau de la Mer Morte pour le mois d'avril: - 422,22 mètres en dessous du niveau de la mer. En avril 2008, il était plus haut de 1,11 mètres. Ceci signifie que l'assèchement de la Mer Morte se poursuit.

La capitale, surnommée Yéroush-alaïm Shel Zahav – Jérusalem d’or, va maintenant “passer au vert” au cours de 20 prochaines années dans le cadre d’un projet municipal, le premier de ce genre depuis 1959. La proposition, qui compte six points essentiels, a été présentée mardi par le maire de la ville Nir Barkat à la commission de planification et de construction du district de Jérusalem, qui dépend du ministère de l’Intérieur. Le projet met l’accent sur les moyens de faire de Jérusalem une ville “plus verte”.

Le projet recommande l’utilisation de panneaux solaires, d’équipement de recyclage de l’eau, de toitures dites “végétales” et de divers matériaux considérés comme plus écologiques dans la construction de structures publiques, commerciales, industrielles, résidentielles, etc. Une équipe d’architectes et d’ingénieurs spécialisés dans l’architecture urbaine travailleront conjointement sur le projet avec des experts israéliens et étrangers.

Barkat a souligné que même s’il avait quelque peu modifié le projet pour l’adapter à sa propre vision de Jérusalem, ce n’était pas lui qui l’avait préparé. Une équipe de 25 architectes et ingénieurs ont élaboré cette propo-sition au cours des mandats de ses deux prédécesseurs, Ehoud Olmert et Ouri Loupolianski. “Depuis notre arrivée à la mairie nous avons travaillé activement pour ajuster le projet afin d’engager un processus qui permettra de mettre un terme à l’exode des résidents de la capitale et d’accélérer le développement économique de la ville pour les années à venir”, a précisé Barkat.

Le projet comprend donc six prior-ités :

Des logements abordables pour les jeunes :

Le but est de permettre aux résidents et aux étudiants d’acheter ou louer des appartements dans la capitale dans l’intention d’y rester. “Nous avons l’intention de réserver une grande partie des projets de construction à des logements abordables”, a indiqué Barkat dans un communiqué.

Des quartiers dans la partie Est de la ville :

Les infrastructures de la partie Est de la ville respecteront les standards de qualité et 13 550 unités résiden-tielles supplémentairement seront construites à Jérusalem Est, plus 10 000 autres réservées à la construction d’ici 2030. La plupart des nouveaux

appartements seront construits à Jabel Moukabar (2 500 unités) et Beit Hanina-Shouafat (2 500 unités). Le reste sera réparti entre Tel Adesa (2 000 unités), A-Tour (1 500 unités) et la partie centrale de l’extrémité Est de la ville (750 unités).

Cinq nouveaux parcs et zones vertes:

Le projet prévoit l’établissement de cinq nouveaux parcs autour de la ville pour créer une ceinture verte, accueil-lant diverses activités ludiques, comprenant : des sports extrêmes, des zones de pique-niques, un lac, des chemins pour les promenades, etc. En outre, 43 km de pistes cyclables sont prévues dans les zones inhabi-tées qui entourent la ville. Le projet définit plusieurs sortes de zones vertes : des parcs dits métropolitains (16 000 dunams), des parcs munici-paux (7 000 dunams), des parcs de quartiers de deux sortes (1 000 et 1 600 dunams) et des jardins de quartier (2 300 dunams).

Des complexes touristiques :Quatre secteurs ont été choisis pour

être développés sur les plans touris-tiques, et culturels et pour accueillir des centres de loisirs, ce qui néces-sitera l’installation d’infrastructures appropriées. Les secteurs consi-dérés comme ayant le potentiel “d’encourager une importante hausse du tourisme” comprennent la Vieille Ville et le bassin qui l’entoure, le centre ville, le quartier d’Ein Kerem, la corniche d’Armon HaNatsiv et le quartier de Lifta.

Sauvegarde des monuments histo-riques :

“Le plan fixe que les frontières de la ville historique comprennent les quartiers et bâtiments construits jusqu’en 1948. De cette façon la ville conservera ses biens culturels et tour-istiques”, indique le communiqué. En outre, une étude sera réalisée pou mettre à jour la liste des monuments historiques.

Hi Tech, emploi et industrie :La ville espère attirer des compag-

nies et des institutions qui fourniront 150 000 nouveaux postes dans les domaines du Hi Tech, de l’éducation de la biotechnologie, etc. L’utilisation de la zone industrielle de Guivat Shaul sera également élargie pour comprendre des collèges techniques et des centres de formation profes-sionnelle pour la communauté ortho-doxe.

Yael Ancri

Nouveau projet de développement urbain pour Jérusalem

Les accidents de la route font non seulement de nombreuses victimes et brisent chaque année de nombreuses familles, mais en outre, ils coûtent une fortune aux caisses de l’Etat. D’où l’absurdité de faire des coupes budgétaires nuisant aux campagnes de prévention des accidents de la circulation.

Une meilleure conduite, tel est l’objectif que s’est donné depuis des années l’association Or Yarok, qui a présenté dimanche un rapport spécial sur les coûts des accidents. Le rapport montre qu’ils s’élèvent à quelque 16 milliards de shekels par an. Seulement deux milliards de plus que la somme que le Trésor souhaite amputer du budget de l’Etat. N’est-ce pas plutôt là qu’il faut chercher à économiser ? Ce qui aurait l’avantage de préserver des vies humaines.

D’après le nouveau rapport, le coût des accidents de la route mortels dépasse les deux milliards de shekels par an. Celui des graves accidents, est supérieur à quatre milliards par ans et celui des accidents aux conséquences moins dramatiques est de plus de deux

milliards par an. Les dégâts matériels coûtent plus de 2 milliards par an et les dégâts dus aux retards causés par les accidents plus de 1,5 milliards.

Entre 2005 et 2007, l’économie israélienne a économisé quelque 900 millions de shekels grâce à la chute du nombre d’accidents de la circula-tion.

Le directeur général de Or Yarok, Shmouel Abouhav, a affirmé au cours d’une conférence de presse que le ministre des Transports était person-nellement responsable de la diminu-tion du nombre des victimes des acci-dents. “Ces dernières années la lutte contre les accidents de la route n’est plus prise en mains personnellement par un seul responsable qui aurait pour objectif la baisse des accidents. Elle incombe aux diverses localités. Aujourd’hui, nous devons nous adresser au ministre des Transports, Israël Katz. Lorsqu’il y a des échecs dans le domaine de la Défense, l’Etat d’Israël établit immédiatement des commissions d’enquête. Le premier à être considéré comme responsable c’est le ministre responsable, dans

ce cas, celui de la Défense. En ce qui concerne les accidents, on n’a pas encore trouvé un responsable. Nous attendons du ministre Katz qu’il s’engage personnellement à diminuer le nombre de victimes des accidents de la route à 375 personnes maximum en 2009, comme l’a recommandé le gouvernement lui-même. Le public jugera le ministre en fonction des chiffres.”

Et d’ajouter qu’en premier lieu, il faut un plan d’action pour obtenir l’annulation des coupes prévues par le Trésor dans le budget de l’Autorité nationale de la sécurité routière.

“La lutte contre les accidents de la route nécessite l’octroie de ressources significatives. Mais au lieu d’une augmentation du budget des organ-ismes qui luttent contre les accidents : l’autorité nationale de la sécurité routière, la société nationale des routes, la police, etc., les budgets sont amputés”, a t’il ajouté.

Yael Ancri

Les accidents de la route coûtent une fortune à l’Etat

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13http://www.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Baisse de 40 % des livraisons de voitures en avrilMalgré les évaluations positives, le mois d'avril n'a pas souri aux importateurs de voitures. D'après un rapport de l'union des impor-tateurs de voitures, au mois d'avril 2009 seulement 8 907 voitures neuves ont été livrées en Israël, contre 15 007 en mars, ce qui représente une chute de 40 %. Depuis le début de l'année, 47 560 voitures ont été livrées en Israël, une baisse de 40 % par rapport à l'an passé. La marque la plus demandée en avril était Toyota avec 1 662 voitures neuves livrées en un mois. En deuxième place se trouve Mazda (1 105), suivie de Hyundai (745).

Un professeur d’origine française à la tête du Machon LevLe professeur Thierry (Noah') Dana-Picard, directeur du dépar-tement de Mathématiques du Machon Lev, vient d'être nommé président du Jerusalem College of Technology, comprenant quatre instituts universitaires technologiques dont le Machon Lev et le Machon Tal. Il prendra officiellement ses fonctions dès la rentrée prochaine. Le Pr Dana-Picard est né à Nice en 1954 et a fait sa Alya en 1984. Il est marié et père de quatre enfants.

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Dans le cadre de la visite du Pape Benoît XVI en Israël, une grande réunion de dialogue interreligieux était organisée en début de soirée à l’Hôtel Notre-Dame de Sion à Jérusalem. En présence du souverain pontife, y assistaient des centaines de représentants et clercs des trois religions. Après les interventions du Pape et du Patri-arche Latin de Jérusalem, Fouad Twal, le Juge Islamique de l’Autorité Palestinienne, le Sheikh Tayseer Rajab Tamimi, qui n’était pas prévu par le protocole, s’est emparé du micro, et s’est lancé dans une longue et violente diatribe antisémite.

Il a commencé par citer Saladin, « qui avait défendu les droits des Chrétiens après avoir reconquis Jérusalem », et que dès lors « l’Islam et le Christianisme devaient s’unir contre l’occupation israélienne et créer un Etat palestinien ». Il a accusé le Pape Benoît XVI « de ne pas condamner Israël, et de reconnaître implicitement par sa visite la souveraineté israélienne sur Jérusalem » Puis il a prononcé des paroles très dures : « Israël a détruit notre patrie, a exilé notre peuple, implanté des colonies, ruiné les lieux saints musulmans, détruit des hôpitaux et des écoles, massacré des femmes, des enfants et des personnes âgées dans la bande de Gaza". Puis il a déclaré: « Jérusalem, ville exclusivement pales-tinienne, et capitale éternelle du peuple palestinien ».

Les paroles du Sheikh ont été fort applaudies, il faut le dire, par une partie de l’assistance, dont des ecclésiastiques chrétiens, mais ont laissé impassibles les autres intervenants sur la tribune, appar-emment du fait de l’absence de traduction simultanée. Parmi eux, le Grand Rabbin de Haïfa, Rav Shaar Yashouv Cohen.

A ce moment, certains délégués juifs et chrétiens ont commencé à quitter les lieux, et voyant la situation se dégrader, les organisateurs ont tenté de faire taire à plusieurs reprises le Sheikh Tamimi, mais en vain. Celui-ci, bien que non prévu au programme, a catégoriquement refusé d’obtempérer, et a poursuivi ses invectives contre Israël et les Juifs, affirmant même que « le gouvernement israélien se base sur des décisions religieuses de rabbins pour

tuer des femmes, des enfants et des vieil-lards palestiniens ».

Après avoir achevé son intervention, le Sheikh Tamimi s’est dirigé vers le Pape, qui s’est levé pour lui serrer la main, et il a quitté les lieux, ayant « accompli sa mission ». Dans l’entourage du Pape, on a rapidement saisi la dynamite qu’il y avait dans ce qui venait de se passer en sa présence, en plus dans un colloque destiné à « promouvoir le dialogue entre les religions ». Benoît XVI a donc décidé de quitter les lieux dès la fin du discours de Tamimi et n’a pas participé à la réception qui était prévue dans les salons de l’hôtel après les débats.

Le Père Deferico Lombardi, Directeur du Service de Presse du Vatican, a précisé que « personne n’était au courant du fait que le Sheikh Tamimi allait prendre la parole, ni a fortiori du contenu de son discours ». Il a condamné les propos du prélat musulman, « qui va à l’encontre des intentions de dialogue interreligieux pacifique montrées par le Pape Benoît XVI», et espère « que cet incident ne nuira pas à la poursuite d’un tel dialogue dans la région ». Le Rav Shaar Yashouv Cohen, témoin direct de ce scandale, a indiqué que « le Pape avait été stupéfait lorsqu’on lui a fait part de la teneur de l’intervention du Sheikh pales-tinien ». Benoît XVI se serait exclamé: « Comment peut-on me faire une chose pareille ?! »

Par contre, l’un des archevêques présents a justifié les paroles de Tamimi : « Certes, Tamimi a prononcé des paroles dures, mais peut-on discuter avec les faits ? Et les faits, c’est que les Palestiniens souffrent quotidi-ennement. Il a dit la vérité, et la vérité fait parfois mal à entendre. Il faut espérer que ce qu’il a dit fera réfléchir les politiciens (israéliens). »

Du côté officiel israélien, le ministère des Affaires étrangères et celui du Tour-isme ont publié un communiqué conjoint, « condamnant les propos haineux du Sheikh Tamimi, qui au lieu de promouvoir la paix et la coexistence a choisi d’instiller la haine et la peur entre Palestiniens et Israéliens, entre Juifs, Chrétiens et Musulmans.»

Un Sheikh palestinien sabote le colloque interreligieux organisé par le Pape

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Israël Actualités ALYA

14 L’information en provenance d’IsraëlISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Certains établissements scolaires sont plus agréables que d’autres, leurs salles de classe claires et spacieuses et leur cour de recréation ombragée par des platanes majestueux. Les étudi-ants moins chanceux iront dans des écoles coincées dans des murs en béton, éclairées au néon et mal ventilées.

Mais il existe encore une autre catégorie : le « hors compétition ». C’est le cas de la Midrechet HaRova, située au carrefour du Monde, en plein cœur de la vielle ville de Jerusalem. Les jeunes filles qui viennent y étudier bénéficient d’un environnement extraordinaire. Avec en arrière-plan le Kotel, elles peuvent y puiser les sources spirituelles nécessaires pour se construire. Le niveau des études est exigeant et le cursus éducatif varié et adapté a celles venues du monde entier. On peut ainsi entendre dans les couloirs aussi bien le français ou l’anglais. Mais c’est l’hébreu qui préside pendant les heures d’Oulpan.

Mme Sylvia Marouani, direc-trice de la Midrechet souligne l’importance d’offrir aux jeunes filles un programme pédagogique leur permettant un épanouissement intellectuel aussi bien que spiri-tuel : « Nos objectifs s’orientent vers l’approfondissement et l’assimilation des disciplines fondamentales de la Torah tels que ‘Houmash, Tanach et Halacha. L’accent est mis également sur la pensée et morale juives. »

Léa, étudiante de 18 ans, venue de Paris suivre ce programme nous explique les raisons de son choix : « Je cherchais une possibilité de suivre un Oulpan d’hébreu, d’étudier la Torah tout en suivant une préparation au test psychométrique. Je l’ai trouvée ici ! »

Léa envisage de rester et faire son Alyah. Il n’est pas rare que des jeunes filles fassent ce choix a la fin de leur année d’études. D’autres repartent en France où elles n’auront aucune difficulté à réintégrer un cycle d’enseignement. Les parents, rassurés par la complète prise en charge et le serieux des conditions d’internat, encouragent leurs enfants à vivre cette experience. Des excursions-découvertes du pays, des activités de volontariat et de rencontres avec d’autres étudiantes israéliennes offrent à toutes une ouverture et richesse dont elles bénéficieront et se souviendront bien des années plus tard.

Nombre d’entre elles parmi celles qui ont choisi de rester en Israël avouent que leur Alyah fut facilitée en grande partie par ce qu’elles ont appris et vécu lors de leur séjour à la Midrechet HaRova. L’information sur l’intégration, l’enseignement supérieur, les débouchés et la société israélienne en général leur furent particulière-ment précieuse.

Pour celles qui repartirent en France, elles emportèrent avec elle un bout de la Vieille Ville avec lequel elles purent bâtir leur maison juive, aux fondations solides et bien ancrées dans le cœur même de Jerusalem.

La Midrechet HaRova pour jeunes filles : L’étude de la Torah au cœur de la Vieille Ville

Pour tout renseignement :

Téléphone : (00 972 2) 628 72 39 – poste 227

Mail : [email protected]

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Page 16: Israel Actualités IL 99

Israël Actualités INTERNATIONAL

16 L’information en provenance d’Israël

Demjanjuk comparaîtra devant un tribunal allemandLe ministère allemand de la Justice a annoncé que John Demjanjuk, soupçonné d’avoir commis des crimes contre l’humanité, comparaîtra demain devant un tribunal du pays. Les Etats-Unis ont décidé de l’extrader en direction de l’Allemagne où il doit être jugé pour les nombreux crimes qu’il aurait commis lorsqu’il était gardien d’un camp de concentration.

Le ministère des Transports proteste auprès de BMILe directeur général du ministère des Transports, Guideon Cyterman, a adressé une lettre urgente au PDG de la compagnie aérienne britannique BMI pour protester officiellement contre l'absence des villes israéliennes et la mention du nom arabe de Haïfa sur les cartes électroniques présentées aux passagers de ses vols avec la distance exacte jusqu'à la Mecque, capitale de l'Islam. Dans sa missive, Cyterman demande des éclaircissements.

L’événement est pourtant de taille : le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman effectue en ce moment sa première tournée à l’étranger, en l’occurrence en Europe. Les médias israéliens ont tous souligné le peu d’enthousiasme des journalistes qui accompagnent généralement un ministre des Affaires étrangères, dès lors qu’il s’agit de Lieberman. D’autres croient savoir que c’est le ministre lui-même qui a demandé à ne pas être suivi par une horde de journalistes, connaissant ses relations problématiques avec le monde journalistique qui ne l’épargne guère.

La première étape du ministre est l’Italie. Lors d’une conférence de presse avec son homologue italien Franco Frattini, Lieberman, sans entrer dans les détails, a déclaré que « le gouvernement Netanyahou arriv-erait à faire la paix avec les Pales-tiniens et le monde arabe ». Fidèle à sa manière d’être, Lieberman a refusé de prononcer la formule magique des « deux Etats » que le monde entier attend. Il a répondu à son homo-logue « qu’il n’avait pas l’intention de se lancer dans d’innombrables déclarations pompeuses, mais que le gouvernement travaillait sérieuse-ment sur le programme politique qu’il entendait proposer pour résoudre le conflit israélo-palestinien

et qu’il prendrait des initiatives ». Il a également indiqué que « l’Italie pouvait jouer un rôle important dans ce domaine de par ses relations avec les pays arabes modérés ». Il a aussi évoqué le danger nucléaire iranien « qui est le problème n° 1 du Proche Orient, et qui ne menace pas seule-ment des pays de cette région ».

Le ministre israélien a volontaire-ment choisi l’Italie comme première étape de sa tournée européenne du fait de l’attitude généralement favor-able à Israël adoptée par le gouverne-ment Berlusconi, y compris lors de la récente Conférence de « Durban II ».

Il s’est également référé à la prochaine visite du Pape Benoît XVI en Israël, souhaitant que « le dialogue judéo-chrétien servirait d’exemple pour un futur dialogue judéo-musulman ».

Prochaines étapes du ministre israélien : la France, l’Allemagne, et la Tchéquie, actuelle présidente de l’Union européenne. Cette visite s’effectue dans une période un peu tendue dans les relations entre Israël et l’UE, qui menace à demi-mots de “punir” Israël sur le plan des échanges commerciaux notamment, si l’Etat juif ne fait pas les conces-sions qu’elle attend de sa part envers les Palestiniens.

Shraga Blum

Tournée sous-médiatisée de Lieberman en Europe

Si les propos du président iranien sont intolérables et la menace du programme nucléaire de Téhéran incontestable, il semble que dans d’autres domaines, de façon para-doxale, Israël n’est pas banni systé-matiquement du pays des ayatollahs.

L’aventure d’un reporter israélien en est la preuve, comme le rapporte Ynet. Ariel Margalit, correspondant à Londres de la 10e chaine de la télévision israélienne, a été envoyé la semaine dernière à Genève pour faire le compte-rendu de la Conférence de Durban II. Par la suite, il a été invité à prendre part à un colloque, dans le cadre de l’émission Canon de la chaîne télévisée iranienne du gouvernement, Presse TV. Ce programme, auquel participait également un représentant

palestinien, a été diffusé ce jeudi à 17h30 (heure d’Israël).

Ariel Margalit a raconté au site Ynet que dès son retour à Londres, après Durban II, il a été contacté par la chaîne iranienne qui lui a proposé de prendre part aux débats au cours de l’émission. “Ils se sont très bien comportés avec moi et m’ont promis que les messages que j’avais fait passer ne seraient pas modifiés. Au cours des discussions, j’ai été attaqué à plusieurs reprises par l’animateur de l’émission mais je pense que j’ai réussi à exprimer mon opinion”.

Ariel Margalit a poursuivi son récit: “Lorsque les caméras se sont éteintes, nous avons continué à discuter de la communauté iranienne de Londres, de la Conférence de Durban et même de

problèmes quotidiens. Ils étaient au courant de la vie en Israël. Ils m’ont demandé si les belles plages d’Israël ne me manquaient pas. L’animateur de l’émission a même fait remarquer que je m’étais fait couper les cheveux: il s’avère qu’il regarde les informa-tions d’Israël”.

Ariel Margalit admire le geste qu’ont fait les journalistes iraniens. “Il s’agit tout de même d’une station qui est financée par le gouvernement iranien. Je suis content de constater qu’ils sont prêts à écouter l’autre camp. Je ne peux pas dire que le dialogue était passionnant mais j’ai quand même pu m’exprimer”.

Claire Dana-Picard

Un reporter israélien sur une chaîne iranienne

D’après un rapport secret de l’AIEA arrivé entre les mains de l’agence de presse AP, les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont décelé en Egypte des traces

Le Caire enrichit de l’uraniumd’uranium enrichi d’une qualité suff-isante à un usage militaire. Les parti-cules ont été découvertes l’an passé et il y a deux ans ; elles sont encore soumises à investigation de l’AIEA.

Un important diplomate de Vienne, qui a souhaité rester anonyme, a affirmé mercredi que c’était la première fois qu’étaient réunies des preuves indiquant que l’Egypte dispose d’uranium enrichi. Les traces d’uranium enrichi ont été découvertes à côté de particules d’uranium normal dans la région d’Inshas, au nord est du Caire, là où se trouvent deux petits réacteurs servant officiellement à faire des recherches. Un responsable de l’AIEA a indiqué que le matériau décelé pouvait servir à fabriquer une bombe atomique.

L’Egypte, qui craint apparemment la réaction de l’occident, a prétendu que les traces d’uranium étaient arrivées sur son territoire dans des containers remplis d’isotopes nucléaires. L’ambassade égyptienne à Vienne s’est abstenue de tout commentaire officiel à ce sujet, sous prétexte que l’ambassadeur se trouve en Egypte et ne peut commenter l’information. Un diplomate de l’ambassade a cependant

affirmé que le rapport, diffusé sur le réseau interne de l’AIEA, n’avait été envoyé que mercredi à l’Egypte.

Les traces découvertes récemment l’ont été dans le cadre d’une nouvelle investigation de l’AIEA, sans rapport avec l’examen complet réalisé par l’AIEA en 2004, lorsque l’Egypte n’avait pas rapporté à l’agence avoir procédé à des tests nucléaires. L’AIEA a précisé que ses inspecteurs continueraient à prélever des échan-tillons dans la région, pour essayer de découvrir d’où vient l’uranium enrichi.

Notons que mardi soir, la vice-secrétaire d’Etat américaine Rose Gottemoeller a appelé Israël, le Paki-stan, l’Inde et la Corée du Nord à se rallier au Traité de non-prolifération (TNP). Gottemoeller n’a cependant pas précisé si Washington avait l’intention de faire pression sur Israël pour qu’il signe. Elle a affirmé que l’adhésion universelle au TNP était un objectif fondamental des Etats-Unis et que l’administration Obama encouragerait les quatre pays cités ci-dessus à ratifier le traité.

Yael Ancri

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17http://www.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Les USA maintiennent l’aide accordée à Israël

Les Etats-Unis vont-ils maintenir l'aide précieuse qu'ils apportent à Israël alors que la crise économique les touche très sérieusement et qu'un nouveau gouvernement a été mis en place dernière-ment ? D'après les informations communiquées par les médias, il semblerait que Washington n'a pas l'intention de réduire ou de geler l'assistance sécuritaire accordée à Israël et l'administration Obama a transmis récemment une requête au Congrès dans laquelle elle lui demandait d'inclure cette aide dans son budget pour l'année 2010 pour un montant total de 2,775 milliards de dollars. En outre, les forces de sécurité israéliennes bénéficieront d'une aide importante pour le développement de leur système de défense pour pouvoir faire face aux tirs de roquettes et de missiles.

En bref

Le Pen ne prononcera pas le discours inauguraledu parlement européenJean-Marie Le Pen, qui se représente en juin prochain aux élec-tions européennes, ne présidera pas la séance inaugurale du parlement, comme c'est l'usage normalement étant donné qu'il en est le doyen. Le Pen, 80 ans, a répété récemment que "les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire" et ces propos scan-daleux ont incité les conservateurs et les libéraux à proposer un amendement du règlement du parlement, qui a été adopté à une large majorité, afin de l'empêcher de remplir cette fonction.

Obama à BuchenwaldLe porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a indiqué que le président des Etats-Unis Barack Obama se rendrait dans le camp de concentration de Buchenwald le 5 juin prochain. C’est dans ce camp que le grand-oncle d’Obama, portant l’uniforme de l’armée américaine, a découvert à la fin de la Seconde Guerre mondiale les horreurs de la barbarie nazie. Il assistera ensuite, le lend-emain, aux festivités organisées en Normandie pour le 65e anniversaire du débarquement.

La justice française devait statuer définitivement, à partir du mercredi 29 avril, du sort de Youssouf Fofana et de son “gang des barbares”, responsables du meurtre d’Ilan Halimi (Zal) en 2006. Portrait du visage actuel de l’antisémitisme le plus violent

Même si tous les verdicts du

monde ne ramèneront jamais Ilan, le soulagement de savoir que justice va bientôt être rendue importe tout autant. La “route” vers le verdict est pourtant longue, encore ponctuée par de multiples provocations de l’accusé.

Juger un antisémite, pour qui la haine aboutit au meurtre, c’est juger

Le vrai visage de l’assassin d’Ilan Halimi (Zal)l’antisémitisme dans ses manifesta-tions les plus abjectes.

Pour Yousouf Fofana, les discours antisémites ont toujours fait partie de son univers, jusqu’à son incarcération. Même en cellule, l’administration pénitentiaire évoque le témoignage d’un détenu ayant parlé avec Fofana. Celui-ci lui a confirmé sa haine des Juifs, et qu’il n’avait par conséquent pas choisi sa victime par hasard. Lors d’une audition devant le juge, il déclare même, tout de morgue et d’arrogance, et dans un sourire narquois : “Moi, je vous aime bien, mais je préfère Mme Goetzmann parce que c’est une juive et que je préfère avoir mes ennemis en face de moi et pas d’intermédiaire”.

Il y a ainsi dans la mentalité exprimée par le coupable, la convic-tion de représenter un véritable “héros” de la lutte islamique contre “l’ennemi sioniste” : “Inch Allah, ajoute-t-il dans un délire inquié-tant, “il y aura un commando qui va m’évader politiquement, je suis le symbolique trophée de guerre détenu par les sionistes de New York. Economiquement il y a des

compagnies pétrolières arabes qui au nom d’Allah voudront à tout prix récupérer le symbolique trophée de guerre …”

Dans cette optique implacable, le coupable ne manifeste aucune forme de repentir. Bien au contraire, il reste totalement insensible devant son acte, manifestant même de l’agressivité : “Qu’est-ce que vous cherchez à me faire dire? Moi, je suis là pour vous emmerder”.

Mais derrière cette attitude, il y a des relents d’un islamisme virulent (pléonasme ?) ayant en horreur l’occident dans son ensemble, le peuple juif et Israël en particulier : ” Allah et son prophète, ils aiment pas les juifs“. Il a également signé l’un des procès-verbaux d’interrogatoire en l’accompagnant de la mention : “A mort Israël”.

Pendant ce temps, il existe encore certaines voix en France affirmant que cette affaire ne constitue pas un cas typique d’antisémitisme … Alors qu’elle représente, si précisé-ment pourtant, le symptôme le plus profond d’un malaise bien français …

Raphael Aouate

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Israël Actualités INTERVIEW

18 L’information en provenance d’IsraëlISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Interview du Rav David Mamou par Claire Dana-PicardEcouter l’interview dans son intégralité sur www.actu.co.il

Programme ATZil : une intégration univer

Un nouveau programme vient d'être lancé dans le campus du centre universitaire d'Ariel, en Samarie. Il est dirigé par le Rav David Mamou, qui a beaucoup œuvré ces dernières années pour la Alya des jeunes Juifs de France. Il débutera dès la rentrée prochaine et donnera aux étudiants la possibilité de se préparer efficace-ment à leurs études universitaires et à ceux qui le souhaitent, de découvrir leur identité juive.

Claire Dana-Picard: Nous allons tout d'abord planter le décor: vous invitez donc les jeunes à étudier au centre universitaire d'Ariel, en Samarie. Où se situe cette ville, exactement ?

Rav David Mamou: La ville d'Ariel se trouve au cœur d'Eretz Israël, en Samarie, c'est-à-dire au Nord de Jéru-salem. Il y a 25 ans, l'université Bar Ilan a décidé d'y ouvrir une antenne qui était toute petite à l'époque et aujourd'hui, elle comprend plus de 10 000 étudiants. Il y a dans ce centre universitaire de nombreuses disci-plines, comme par exemple toutes les écoles d'ingénieurs, de physique et de chimie, de biologie, ainsi que d'orthophonie, très demandée dans le public francophone, les sciences sociales, la psychologie, et aussi les sciences naturelles et l'architecture. L'établissement a obtenu il y a quelques années l'autorisation de devenir une université à part entière et s'est progressivement coupé de Bar Ilan. Ce centre universitaire permet à des jeunes d'étudier dans des univer-sités qui ne sont pas des usines, comme le sont par exemple l'université du Har Hatsofim (Mont Scopus), celle de Bar Ilan ou l'université de Tel Aviv où se trouvent des milliers d'étudiants et qui ressemblent plutôt à une fourmil-ière. Là, vous avez une petite univer-

sité ouverte à un public comprenant de nombreux nouveaux immigrants: il y a beaucoup de jeunes d'origine éthiopienne, à qui on donne la possi-bilité de bien démarrer leurs études universitaires en Israël, des Russes, des Américains et des Canadiens. Et on m'a demandé de prendre la direc-tion du département français. Jusqu'à présent, la France était représentée en tout petit effectif: sur les 10 000 étudi-ants, j'ai 7 ou 8 élèves qui viennent de finir la Hahchara l'année dernière.

CDP: Je crois qu'il est important de souligner que les étudiants de ce centre universitaire représentent toutes les composantes de la société israélienne, religieuses ou pas.

DM: En effet. Et il existe sur place de nombreux projets pédagogiques pour aider les jeunes venus de tous les coins du monde avec même la possi-bilité de compléter leur bac dans le cadre universitaire. Il y a notamment des accords avec l'armée permettant à des jeunes de finir de passer leur bac dans un cadre militaire. Leur objectif: donner à chaque jeune la possibilité d'obtenir une licence ou une maîtrise.

CDP: Maintenant, je voudrais que vous nous expliquiez ce qu'est exactement la Mehina. A qui s'adresse ce programme et en quoi il consiste exactement ?

DM: Ce programme s'adresse aux jeunes qui ont passé leur baccalau-réat. Et lorsque je dis baccalauréat, je pense à tous les baccalauréats fran-çais, et c'est une nouveauté. Ce n'est plus seulement le bac classique S ou ES mais aussi le STG, le bac pro, et on s'adresse à quelqu'un qui a fini des équivalences de bacs et veut avoir accès à l'université. J'ai discuté avec

l'équipe pédagogique de l'université, c'est-à-dire les professeurs, le recteur, et j'ai dû leur expliquer ce qu'était un bac français. Pour nous, le bac n'a pas beaucoup changé depuis l'époque napoléonienne même si le niveau a changé. On passe toujours la même semaine, à la fin du mois de juin. En Israël, le bac se répartit sur trois ans et les élèves peuvent compléter UV par UV de façon beaucoup plus facile. Au début, le corps enseignant de l'université n'a pas du tout compris de quoi il s'agissait. En Israël, les notes vont de 80 à 100 et peuvent même aller jusqu'à 120 points. En France, le système de notation est tout à fait différent et quelqu'un qui obtient 14 donne l'impression d'avoir été très médiocre parce que cela équivaut à 70 ici. Un élève avec cette note ne pourra jamais se faire admettre dans une autre université alors qu'il a eu un très bon bac. Il m'a fallu deux ou trois jours, et de nombreuses rencontres avec des enseignants, pour leur proposer une autre réflexion sur le bac français qu'ils ont finalement acceptée. Donc, lorsqu'un étudiant arrive avec son bac français, il n'a pas besoin de le faire traduire, nous avons une équipe pédagogique, composée d'anciens Olim de France, des professeurs qui enseignent à Ariel, qui s'occuperont de lire ce baccalauréat. Cette ques-tion réglée, il va falloir s'occuper du niveau d'hébreu de l'étudiant. Dans certains départements de l'université, on exigera le niveau Dalet (4) mais dans d'autres disciplines, comme l'école de droit ou l'école de méde-cine, orthophonie ou tout ce qui a trait à la parole, le niveau Vav (6) est exigé. Il va donc falloir préparer ces jeunes francophones à ces différents niveaux.

CDP: Parlons à présent du programme Atzil que vous lancez : il s'adresse à des jeunes qui veulent approfondir leurs connaissances du judaïsme ?

DM: Ce n'est pas seulement cela. Etant donné que nous avons la particularité de nous trouver dans une université, on ne demande rien aux étudiants au moment de leur admission, c'est-à-dire que le niveau religieux n'est pas obligatoire. En fait, la seule particularité, d'un point de vue religieux, c'est qu'il y a des logements séparés pour les garçons et pour les

filles. Il y en a aussi pour les couples mariés et plusieurs de mes élèves, qui se sont mariés cette année, vont étudier l'an prochain à l'université et recevront un appartement. Ce qu'on essaie de montrer dans ce centre universitaire, c'est qu'étant juif et étudiant en Israël (sans parler de pratiques mais de connaissances), on ne doit pas être coupé de la connais-sance de la Tora. On donne aussi la possibilité à un jeune qui se trouve à l'université, plutôt que d'apprendre dans le cadre des cours généraux comment les Chinois mangent du riz, de choisir d'apprendre comment un Juif étudie la Guemara (Talmud). J'ai obtenu, dans le cadre de la Mehina, qu'un étudiant puisse gagner jusqu'à 12 unités de valeur (UV) dans les cours de Kodesh, d'histoire ou de traditions juives. Ces cours sont ouverts à tout public et sont donnés par des rabbins orthodoxes, et ce sont des cours universitaires. Cela donne donc la possibilité à un jeune d'étudier d'une part et de gagner des points d'université d'autre part.

CDP: Vous avez aussi comme objectif de faciliter l'intégration de ces jeunes dans la société israéli-enne. Comment procédez- vous ?

DM: D'abord, ils doivent suivre les cours de psychométrie en français. Entre le mois de novembre et les fêtes de Pessah, ils auront chaque semaine cinq heures de cours de préparation aux psychométriques. En plus, je mets à leur disposition un "tuteur", une personne qui étudie en licence dans le cadre de cette université. Elle va s'occuper d'eux, les suivre quatre heures par semaine, les aider à préparer leurs devoirs. Et pour faciliter égale-ment leur introduction dans la société israélienne, je leur donne, en dehors de ces 12 heures d'UV de Kodesh, la possibilité d'étudier en faculté de sciences physiques et sociales, ou en sciences physiques. Etant donné que les jeunes Israéliens ont été coupés de leurs études pendant trois à cinq ans, soit parce qu'ils ont fait leur service militaire, ou pour les jeunes religieux, l'armée et la yeshiva, soit parce qu'ils sont partis se promener dans le monde après l'armée, on reprend pour eux, au cours des premiers mois d'université en Israël, les programmes de Première ou de Terminale et les cours sont donc des introductions

aux matières qu'ils vont étudier. Donc déjà au sein de l'université, dans le cadre de la Mehina, je donne la possi-bilité à mes élèves de prendre déjà ces cours, jusqu'à 12 UV, pour la licence. L'année suivante, ils vont changer de statut, puisqu'ils sont arrivés comme touristes dans le cadre du programme Massa de l'Agence Juive et vont monter l'année suivante en tant que nouveaux immigrants. A ce moment là, l'Etat d'Israël leur paie trois années d'études et ils auront beaucoup moins d'heures de cours à assurer grâce à la Mehina, puisqu'on prendra en compte tout ce qu'ils ont fait pendant cette année de Mehina.

CDP: Votre projet va démarrer dès la rentrée prochaine. Pour ceux qui sont intéressés, quelle est la procédure à suivre?

DM: Mon mail est le suivant: [email protected] et mon numéro de téléphone en France, où je me trouve jusqu'au 21 mai: 06 23645484. Encore quelques préci-sions: ce programme comprend non seulement les cours à l'université mais également le logement, l'assurance-maladie, et trois repas par jour. Lorsque ces jeunes arrivent en Israël, je leur donne des cours de cuisine, non pas pour leur apprendre à cuisiner mais pour leur apprendre à vivre dans ce pays. La culture culinaire française est chère et elle l'est beaucoup moins en Israël. Je vais également avec eux dans les supermarchés pour leur montrer comment faire leurs courses et comment vivre avec le panier de l'intégration qu'ils recevront l'année suivante et être au diapason avec la société estudiantine israélienne. Il y a également des Shabbat organisés et comme nous sommes dans un cadre universitaire, je précise qu'on ne s'intéresse pas uniquement aux personnes religieuses mais à celles qui cherchent leur identité juive. C'est un programme universitaire ouvert à tous.

Pour tous reseignements:

Rav David MamouEmail: [email protected]

Israel 0525688241France 0623645484

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19http://lelien.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009 Le Lien / Israël-Diaspora N° 312 / 99

Les enjeux de l’a ctua lité pour le peuple juif et Israël

En partenariat avec le site Aroutz 7, l'hebdomadaire Israël Actualité et le site http://lelien.a7fr.com – 29e année – N° 293 / 82

"Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible

En partenariat avec le site Arouts 7, l'hebdomadaire Israël Actualités et le site http://lelien.actu.co.il – 29e année – N° 312 / 99"Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible”

Fondé en septembre 1980, Le Lien Israël-Diaspora lutte inlassablement depuis contre la désinformation, pour une authentique identité juive et en faveur d’Israël. C’est le seul journal juif indépendant qui n’est financé que par ses abonnements et dont tous les collaborateurs sont bénévoles. Animés par le souci de la vérité et le courage de la dire, ils sont en quête des enjeux de l’actualité pour le peuple juif et Israël. Notre ligne est : «Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible»

EditoAinsi parlait Mahmoud Abbas: C’est quoi ça ? !

«Etat juif, c’est quoi ça? Vous pouvez vous faire appeler comme ça vous plaît, mais moi je ne l’accepte pas et je le dis publiquement».

C’est ainsi, oui c’est ainsi, que Mahmoud Abbas s’est exclamé dans une allocution en avril à Ramallah, en Cisjordanie. Pourtant, il trouve tout à fait normal de dire «Un Etat arabe» ou «Un Etat musulman». Mais aurait-il admis qu’on l’exhorte ainsi : «Un Etat arabe, c’est quoi ça !» ou «Un Etat musulman, c’est quoi ça !» Mais pour l’Etat juif, il a le droit, c’est normal, c’est banal.

En une seule phrase, Mahmoud Abbas s’est non seulement dévoilé et démasqué mais a dévoilé et démasqué ce que le monde arabo-musulman pensent vraiment des Juifs : «C’est quoi ça, un Juif ?!».

«Ca» ! Comme on dit Hep !, Hein !, Bah !, Oh !, Ouais !, Zut !. Ou, plus longuement, Donnez-moi ça, ça ira, ça suffit, ça ne sert à rien, laissez donc ça, ça arrive, ça a l’air…

C’est ça Israël, c’est ça les Juifs, car on n’emploie pas ça en parlant d’êtres humains, puisque les Juifs ne sont pas des êtres humains. Ils sont des sous-hommes, nous disaient les nazis, et le Hamas dans sa Charte écrit que les Juifs sont un croisement du chien et du porc. Ahmadinejad parle d’eux comme d’un cancer, d’un animal nuisible.

«Vous pouvez vous faire appeler comme ça vous plait» ajoute-t-il. Que de mépris ! Quelle morgue pour parler de l’Etat juif. Etat d’Israël, passe encore mais juif, c’en est trop pour lui. Il y a quelques années encore, le dictionnaire Larousse définissait «Juif» comme un gros mot. La littérature française, la meilleure, la plus académique, fourmille de phrases telles que :»Quel sorte de Juif est-ce là ?» commis par rien de moins que Molière. Chacun a subi un jour cette sorte de secousse électrique que l’on ressent en se cognant le coude : ce point s’appelle anatomiquement… «le petit juif»

Cette humiliation, ce mépris, ont été le triste sort des Juifs depuis plus de deux mille cinq cents ans et, quotidiennement, pendant un siècle et demi d’antijudaïsme chrétien. Les Arabes, les premiers, ont eu l’idée de marquer d’un signe jaune infâmant les Juifs. Jaune comme l’urine, le vert étant réservé à la couleur de Mahomet. L’idée a plu dans l’Europe chrétienne et l’on affubla les Juifs de bonnets jaunes, de la rouelle, pour finir par leur coller un «Magen David» jaune écrit en lettres noires gothiques «Juif».

C’est exactement pour cela que les Juifs ont en eu assez, après les ignobles pogromes russes et qu’ils ont aspiré à sortir de l’exil, de la dispersion, et de revenir sur la terre de leurs ancêtres qu’ils n’avaient jamais d’ailleurs abandonnée et surtout pas oubliée. Le sionisme est un mouvement de libération, rien d’autre qu’un mouvement de libération, créé bien avant la shoah alors que les Arabes et les Iraniens font semblant de croire qu’il a été inventé au lendemain de l’holocauste pour soi-disant voler des terres arabes qui n’étaient d’ailleurs plus arabes depuis 1515 !

En 1945, tout le monde considérait que les Juifs étaient par nature couards, lâches, incapables de travailler la terre et seulement intéressés par la finance et l’argent, son vrai dieu. L’Etat juif, qu’Abbas interpelle «c’est quoi ça» a rendu l’honneur et la dignité aux Juifs : nul ne pense aujourd’hui - et sûrement pas les Arabes - qu’ils sont peureux et lâches, ils ont été novateurs dans l’agriculture et brillants en sciences mais, ironie de l’histoire, pendant cinquante cinq ans, le shekel était la pire des monnaies. La vérité est que les Juifs ont été à l’inverse de ce dont on les accusait.

On croyait au moins qu’Abbas, s’il n’aimait pas beaucoup les Juifs, leur reconnaissait un minimum de dignité. . C’est complètement faux : «C’est quoi ça, l’Etat juif». Et il conclut lamentablement «mais moi je ne l’accepte pas et je le dis publiquement».

Dieu merci, que vous l’acceptiez ou non, cela nous indiffère désormais puisque vous parlez ainsi.

Mais laissez-nous vous dire : en soixante ans, vous n’avez pas été capables de créer un semblant d’économie et d’une société, vous avez englouti en pure perte plus de subventions que n’importe quel pays au monde, vous ne vous êtes illustrés que par l’assassinat barbare des innocents, vous n’avez aimé que la mort, tant la vôtre que celle des autres, vous avez détruit au lieu de construire et vous prétendez devenir un Etat digne de ce nom, respectable, exemplaire…

Alors dites nous, M. Abbas : «C’est quoi ça, la Palestine ?»

On dit parfois que la réalité dépasse la fiction. En France et en ‘Europe, c’est la fiction qui fait place aujourd’hui à la réalité

Nessim Cohen-Tanugi

Avec une condescendance non dénuée de dédain, la France, comme l’Europe d’ailleurs, a reçu Avigdor Lieberman, non pour écouter ce qu’il avait à leur dire mais pour lui dire ce qu’il devait penser : l’auto-lavage médiatique des cerveaux est devenu une spécialité de la vieille Europe, tout au moins avec les Juifs. C’est d’ailleurs atavique : pendant 1500 ans l’Europe christianisée avait pour certitude qu’elle savait mieux que les Juifs ce qu’ils devaient croire, penser ou dire.

Ainsi donc, les diplomates du Quai d’Orsay ont préparé l’arrivée de Lieberman en administrant la «bonne» parole aux journalistes conviés à cet effet : peu importe ce que pense, dit ou fait Lieberman, ce qui compte c’est qu’il se plie aux injonctions de l’Europe qui sait mieux que lui l’intérêt d’Israël.

Pourtant un simple bilan de la poli-tique franco-européenne envers Israël laisse souligner le décalage ou plutôt le fossé entre les objectifs et la réalité. L’Europe reste persuadée qu’elle détient la vérité et aucune importance si la réalité prouve le contraire. Seule la fiction, SA fiction, est vraie.

Un diplomate bien informé – c’est-à-dire anonyme au non de son devoir de réserve - a livré ses «confidences» à un «journaliste» convié spéciale-ment à cet effet. La guerre de Gaza, a-t-il «expliqué» a été un véritable «échec». Elle ne pouvait d’ailleurs rien résoudre : seule la solution poli-tique peut faire des miracles.

Un échec ? Mais on croyait que la guerre avait pour objectif de mettre un terme au bombardement perma-nent de Sdérot, Ashkélon et Ashdod. Or, grâce à cette guerre, les attaques sur ces villes ont été réduites de 99%

Après la visite d’Avigdor Lieberman

Quand la fiction dépasse la réalité

! Si échec, il y a c’est celui du Hamas dont la capacité de nuisance à Gaza est inférieure à 10%.

Seconde confidence : pour la France, «il est essentiel qu’Israël se prononce en faveur d’un Etat palestinien, fasse un geste à l’égard du Liban, gèle ses colonisations, discute avec la Syrie et rouvre les accès à Gaza». Rien que ça !

La France souhaite la création d’un Etat palestinien, mais il s’agit d’une proposition creuse puisqu’une majorité d’Israéliens la souhaite aussi ! La question est de savoir de quel Etat palestinien on parle : un Etat Cisjordanien du Fatah ? Un Etat incluant Gaza ? Un Etat dominé majoritairement par le Hamas qui ne cesse de répéter à tue-tête qu’il veut bien d’une trêve de dix ans pour faire de la Palestine un Etat armé, néga-tionniste, belliqueux, génocidaire ? Allié à l’Iran des mollahs ? Allié au tueur en série Bashar el Assad ? Dans quelles frontières ? Avec quelle capitale ? Avec le retour de 7 ou 800 mille réfugiés en Israël ? Israël aussi souhaite un Etat palestinien pacifique cohabitant avec lui, Israël aussi a le

droit de frontières sûres et recon-nues, selon la Résolution de l’ONU. Le souhait d’un Etat palestinien tout court, dans l’abstrait, sans en avoir défini les caractéristiques n’est qu’un songe creux, une fiction. C’est pour-tant à ce simulacre que s’essayent les Sarkozy, Merkel et tutti quanti. Un simulacre et une parodie qui ne trompent personne et croient tromper Israël.

«Qu’Israël fasse un geste au Liban ?» Qu’est-ce à dire ? Restituer les fermes de Chebaa ? Israël a donné son accord depuis longtemps, malheureusement l’ONU juge qu’elles appartiennent à la Syrie et le Liban prétend qu’elles sont à elles. La règle est pourtant limpide : il faut d’abord que l’ONU et les instances internationales détermi-nent la «bonne» frontière. Soit dit en passant comment l’ONU pourrait-elle déterminer la frontière du Liban sans déterminer ipso facto celle d’Israël ? Alors que ni le Liban ni aucun Etat arabe n’a reconnu les frontières d’Israël, pas même celles du Liban et de Gaza !

Suire page 24

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Le Lien / Israël-Diaspora N° 312 / 99

20 Les enjeux de l’actualité pour le peuple juif et Israël

La chronique dePaul Giniewski

Paul Giniewski

Presqu’unanimes, les commenta-teurs et les hommes politiques ont salué le «progrès», le «succès» de la conférence de Durban II et cette opinion péremptoire prédomine dans l’arène internationale. Mais est-elle justifiée ? Et progrès sur quoi ? Et succès de qui ?

Or, la conférence de Genève a marqué une forte régression, une aggravation du délire anti-israélien qui a défiguré la réunion «contre le racisme» qui s’était déroulée en 2001 en Afrique du Sud.

En effet, la résolution finale adoptée à Genève a entériné le texte adopté il y a huit ans par Durban I, où étaient approuvées les calomnies et exigences des ennemis d’Israël : «le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et à 1’établissement d’un Etat indépen-dant» ; le droit au retour volontaire des réfugiés chez eux ; la stigmatisa-tion des «violations massives et insti-tutionnalisées des droits de l’homme par des actes d’apartheid dans les territoires occupés». Durban I avait aussi lancé un appel à un «désin-vestissement mondial de l’économie israélienne».

Cette réitération ne rendait plus nécessaire la mise au pilori implicite et détaillée d’Israël dans le texte adopté à Genève, puisque les posi-tions des ennemis d’Israël y étaient incorporées en vrac.

Le correspondant du Monde à Genève observe qu’Ibrahim Salama, l’adjoint égyptien du haut-commis-saire des Nations unies aux droits de 1’homme, avait «expliqué aux pays musulmans que 1a surenchère sur le conflit israélo-palestinien était inutile, puisque la Déclaration adoptée en 2001 à Durban et réaffirmée à Genève, contenait déjà trois références au sort des Palestiniens (1) ». L’Occident a mordu à l’hameçon et a donné à cette astuce de présentation la signification d’un changement sur le fond.

La fiction d’un progrès, d’un rapprochement entre les démocraties et les extrémistes islamistes a été greffée aux opinions publiques par un subterfuge.

Il eût fallu abroger, non confirmer

Pour qu’on eût pu parler de progrès, pour qu’il eût été justifié de clamer victoire sur la barbarie, il eût fallu, au contraire, annuler ce qu’on avait entériné et dénoncer tout ce qu’on avait tu : les discriminations moyenâ-geuses dont sont victimes les femmes dans certains pays du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Asie, les oppres-sions, les génocides du Darfour, d’Afghanistan, du Pakistan et de vingt autres pays, l’homophobie, la persécution des minorités religieuses, notamment des chrétiens, dans certains pays, etc.

Il eût fallu abroger les innombrables textes anti-israéliens adoptés après 2001.

Notamment en décembre 2001, une

résolution de l’Assemblée générale de l’ONU déclarant sans validité les prétentions d’Israël sur Jérusalem et demandant aux pays qui y entretien-nent une ambassade de la retirer.

En avril 2002, une résolution de la Commission des droits de l’homme accusant Israël de faits imaginaires, entre autres, d’avoir incendié l’église de la Nativité.

Diverses résolutions condamnant sévèrement les mesures israéliennes d’auto-défense ; «d’avoir ouvert le feu sur de ambulances’; affirmant le droit légitime du peuple palestinien de résister à l’occupation israélienne «afin de libérer sa terre» ; «l’illégalité des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens occupés»; 1es «peines collectives et les restrictions injustifiées de la liberté de mouve-ments» ; appelant à «la protection des enfants palestiniens» ; blâmant la construction de la barrière de sécu-rité et renvoyant l’affaire du Mur au Tribunal de La Haye, le bras judici-aire suprême des Nations unies. Etc, etc. (2).

Il eût fallu surtout, instituer un principe de réciprocité dans le traite-ment subi par toutes les religions dans tous les pays. Fleming Ross, le rédac-teur en chef du Yallands Posten, le journal le plus diffusé au Danemark, fait observer que «puisque bâtir une église est un crime en Arabie saoudite, il devrait être illégal de construire une mosquée en Europe». Mais à Genève, on a œuvré en vue d’un «nouvel ordre mondial» pour imposer des «valeurs non démocra-tiques et non libérales à l’Occident» (3). Bien entendu, ce n’est pas à ce niveau de barbarie étendue à tous qu’il faudrait descendre. C’est au niveau de la liberté et de l’égalité qu’il faut élever tous les membres de la société des nations. Mais les pays civilisés qui acceptent de subir les discrimina-tions, souscrivent eux-mêmes à leur inégalité institutionnalisée, à leur transformation en dhimmis.

Hitler a parlé persan

C’est exactement ce que ces pays ont fait à Genève-Durban II.

Un certain nombre de pays avaient refusé de siéger aux côtés des barbares : Israël, les Etats-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie, la République tchèque, la Pologne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle Zélande. D’autres, qui avaient accepté de rester à Genève, ont quitté osten-siblement la salle quand l’Iranien Ahmadinejad a déversé son fiel sur Israël. Les caméras ont enregistré cet acte de courage tardif et en ont inondé l’univers. D’autres diplomates encore, notamment celui de la Suisse et de la Norvège, sont restés sur place tandis que l’Iranien qualifiait Israël de «plus cruel oppresseur», et de raciste le régime «créé sous le prétexte de la souffrance de Juifs» pendant la Deuxième Guerre mondiale, et demandait que les «gouvernements soient encouragés et aidés dans leur lutte pour l’éradication de ce racisme barbare(…) et pour mettre fin au sionisme» (4). «Hitler a parlé persan» a commenté Reuven Rivline, le président du Parlement israélien.

Mais les diplomates protestataires, une fois apaisé le tumulte causé par Ahmadinejad, sont ensuite revenus dans la salle et ont adopté un texte infiniment plus nuisible que les diatribes de l’Iranien.

Durban II a donc été un succès et une victoire. Mais de ceux qui font régner la loi de la jungle à l’ONU.

Un jour, les démocraties qui en font partie paieront cher les erreurs fondamentales qu’elles ont permises, dont elles ont été complices à Genève et qui prolongent celles qu’elles commettent depuis des décennies.

Elles ont permis à des Etats-terror-istes de leur prêcher la vertu. Après Ahmadinejad, tous les délégués des ennemis d’Israël ont occupé la tribune pour dénoncer une nouvelle fois les méfaits de l’Etat juif et la soi-disant «diffamation des religions», c’est-à-dire de l’islam, et l’occupation «étroitement associée au racisme».

Dans ces conditions, sur quoi les démocraties fondent-elles leur illusion, leur prétention d’avoir, elles, remporté un succès ? Après la conclusion du cirque genevois elles ont, avec inconscience, crié victoire parce qu’elles auraient arraché des «concession» aux Etats-terroristes et obtenu des textes «épurés de leur formulations excessives».

Or les dérisoires atténuations sémantiques sont pires que le langage du Hamas et d’Ahmadinejad. En coopérant avec les travestissements puérils de mots, on accorde aux terror-istes et aux Etats-terroristes ce qu’ils veulent obtenir de l’Occident au stade actuel de sa mise en asservissement : imposer la totalité de leur idéologie en accordant simplement à leurs victimes que les buts des djihadistes soient formulés en termes diploma-tiques.

L’avertissement de Haïm Weizmann

Cette conduite immorale est de surcroît stupide et contre-productive pour tous.

Peu avant la Deuxième Guerre mondiale, Haïm Weizmann, le futur président d’Israël, avait adressé à l’Anglais Anthony Eden, qui pratiquait vis à vis de l’Hitler alle-mand la politique des chefs d’Etats aujourd’hui vis-à-vis des nouveaux

Hitler : «Le feu qui ravage les syna-gogues allemandes peut facilement se communiquer à Westminster Abbaye. Si l’on permet à un gouvernement de détruire une communauté entière, qui n’a commis aucun crime, c’est le commencement de l‘anarchie et la destruction des fondements de la civilisation. Les puissances qui regar-dent faire, sans prendre des mesures pour prévenir le crime, seront un jour frappées durement par le même fléau…»

C’est l’avertissement qu’on devrait à nouveau prendre en compte à Westminster, à l’Elysée, à la Maison Blanche et même au Kremlin. En très peu de temps, il peut être trop tard.

Weizmann avait aussi décrit la condi-tion des Juifs il y a soixante-dix ans : «Nos protestations sont regardées comme des provocations. Notre refus d’accepter notre condamnation à mort est perçu comme une nuisance.» Cette description correspond à la perception qu’ont aujourd’hui les puissances et les opinions publiques de la posture d’Israël. Ainsi la régres-sion de Genève traduit la dégradation de l’image des Juifs et de l’Etat juif dans l’esprit public : de victimes par excellence des nazis d’hier et d’aujourd’hui, ils sont devenus les nouveaux nazis.

L’affirmation paraît de prime abord fortement exagérée. L’est-elle ?

Une humanité gangrenée

A l’époque du nazisme allemand, les Juifs étaient présentés par les hitlériens comme un danger pour l’humanité. Aujourd’hui, la presse respectable présente l’Etat juif comme un persécuteur infligeant aux Pales-tiniens sans défense des «massacres», des «privations», une «injustice», un «génocide» imaginaires éclipsant les crimes des terroristes du Hamas, du Fatah, du Djihad islamique et tous les drames humains et politiques réels qui défigurent l’univers.

Les plus grands journaux du monde impriment des dessins des plus renommés des caricaturistes, qui continuent la tradition du Stürmer nazi. Ils campent des troupiers écrasant de leurs bottes des femmes et des enfants à Gaza, alignent des murs écroulés et des montagnes de décom-bres évoquant le ghetto de Varsovie,

Oradour-sur-Glane ou Hiroshima. Et ce sont des soldats israéliens, des avions frappés d’une étoile de David qui détruisent des villes et qui assassi-nent des civils. Lorsqu’on campe des Palestiniens, ce ne sont pas des SS à keffia tranchant la gorge d’enfants juifs, mais des vieillards courbés, des femmes fuyant la nakba commencée en 1948 et qui n’en finit pas.

En 1948, Israël s’était donné pour drapeau l’étoile de David bleue sur fond blanc. L’esprit public, soix-ante-dix ans plus tard, a surimposé à l’indépendance une nouvelle étoile jaune.

Nul peuple, nuls êtres humains ne sont aujourd’hui l’objet d’expressions de haine à travers le monde comme le sont les Juifs. Est regardée comme agression le refus d’Israël d’accepter sa condamnation à mort. Et les gouvernements des démocraties, aveuglés par leurs intérêts commer-ciaux immédiats, au lieu de réprimer les menées anti-israéliennes, au lieu de comprendre qu’Israël n’est que la première victime désignée du péril qui menace l’humanité, encouragent l’intransigeance islamo-arabe, la montée de l’extrémisme islamiste. On va à Téhéran, et on accueille Téhéran. On va à Damas. On va à Tripoli, en Libye. On accepte que des institutions hier encore respectables soient présidées par des séquestreurs et des destructeurs d’avions civils, on accueille à Genève des dirigeants annonçant leur intention de rayer Israël de la carte et on leur permet de construire l’instrument du crime.

A juste titre, nous vitupérons les diplomates, les hommes politiques, les caricaturistes. Nous dénonçons leur conduite et leurs coups de crayon féroces. Mais les diplomates et les caricaturistes sont les symptômes d’un mal qui gangrène toute l’humanité.

1. Agathe Duparc : « Et ‘Durban II’ fut sauvée », Le Monde, 26-27avril 2009, p 3.

2. Voir le détail de ces condamnations d’Israël dans Paul Giniewski, Antision-isme, le nouvel antisémitisme, p 172, 174, 175, 177 à 187, Ed. Cheminements, 2005.

3. Elliot Jager : « Durban II as part of Islamists’ new world order », The Jeru-salem Post, 22 avril 2009, p 4.

4. Tovah Lazaroff ; « Ahmadinejad’s vitriol meets with mass walkout », The Jerusalem Post, 21 avril 2009, p 1.

La vérité sur Durban II

UNE VICTOIRE DE LA BARBARIE

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21http://lelien.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Les enjeux de l’actualités

A nouveau ( Cf. N° précé-dent), l’actualité nous focalise sur la guerre entamée et les menaçants événements en cours au Pakistan et en Afghanistan où se joue une partie capitale de l’entreprise de propaga-tion islamiste qui passe, ne l’oublions pas, par la destruction programmée d’Israël. Faits et commen-taires…

Robert Cotta

Le mois écoulé a vu une nouvelle avancée des Talibans, qui ont lancé de nouvelles opérations contre l’Afghanistan à partir de ses bases dans les régions tribales du nord-ouest du Pakistan. Leurs troupes sont désormais installées dans la vallée de Buner, à seulement 100 kilomètres d’Islamabad, la capitale pakista-naise, c’est-à-dire à la portée du pays qui possède, ne l’oublions pas l’arme atomique. La guerre chaude a commencé entre le Pakistan et les Talibans

L’ affrontement

Devant l’urgence, Obama a annoncé une nouvelle stratégie dans l’espoir au moins de perturber, et si possible de démanteler et vaincre les Talibans et le groupe terroriste Al-Qaïda.

Lors d’une récente audition au Congrès américain, à la suite de ces événements, la vice-ministre de la défense, Michèle Flournoy, a dit que pour accomplir cette mission, les États-Unis devaient éliminer les abris sûrs de ces groupes dans le massif montagneux situé à la frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan. «Tous les éléments de notre pouvoir national que nous employons - poli-tiques, diplomatiques, militaires et économiques - doivent tendre à cet objectif», a-t-elle souligné. Et le succès de cette stratégie dépendra des fonds, des ressources et du temps qu’on aura consacrés à la faire aboutir, a-t-elle souligné.

A son tour, M. Robert Gates, secré-taire d’état à la défense, a déclaré lors d’une conférence de presse le 23 avril : «Ce que j’espère, c’est que le gouvernement pakistanais en viendra de plus en plus à reconnaître que la présence de Talibans sur son terri-

toire met en danger l’existence même d’un gouvernement démocratique dans le pays». Il confirmait que des Marines s’apprêtaient à être déployés en Afghanistan dans les prochains jours et indiquait que les États-Unis demanderaient à leurs alliés et parte-naires d’envoyer «des experts comme des agronomes, des vétérinaires, des personnes qui savent installer des systèmes de distribution d’eau, des enseignants, des comptables, des avocats et ainsi de suite».

Rencontres trilatérales

C’est pourquoi, le 6 mai, à la Maison-Blanche, Obama a eu des rencontres trilatérales avec le président afghan, Hamid Karzaï et le Pakistanais Asif Ali Zardari, afin de contrer la menace des Talibans et d’Al-Qaïda dans la région.

Le président Obama a également annoncé qu’il enverrait en renfort en Afghanistan 17.000 soldats et Marines – ce n’est pas rien ! - pour se joindre, au cours des prochains mois, aux 38.000 hommes déjà sur le terrain. Il a également ordonné le déploiement de 4.000 militaires supplémentaires qui seront chargés de fournir de l’entraînement à l’armée afghane.

Obama, secondé d’Hillary Clinton, a défini deux axes d’action : non seulement l’action militaire mais aussi des actions pour encourager la croissance économique et redonner l’espoir aux populations. «Le long de leur frontière où les insurgés se dépla-cent souvent en toute liberté, nous devons ouvrer de concert dans un esprit de partenariat renouvelé pour partager l’information et coordonner nos efforts afin d’isoler, de cibler et d’éliminer notre ennemi commun. Mais nous devons aussi contrer la menace du terrorisme au moyen d’un programme positif de croissance et de possibilités économiques », a déclaré M. Obama. L’économie de l’Afghanistan a besoin de se dével-opper «pour offrir des solutions de rechange au trafic des stupéfiants et se dresser contre la corruption qui entrave le progrès.» M. Obama a aussi indiqué qu’il avait demandé au Congrès américain d’allouer «un financement durable» à des projets d’amélioration de l’infrastructure du Pakistan, telle la construction d’écoles, de routes et d’hôpitaux : «Je voudrais que le peuple pakistanais comprenne que les États-Unis ne sont

pas seulement contre le terrorisme - nous sommes aussi du côté de vos espoirs et de vos aspirations parce que nous savons que l’avenir du Pakistan doit être déterminé par les talents, les innovations et l’intelligence de son peuple».

On voit déjà à quoi ressemblerait l’avenir si Al-Qaïda et ses alliés venaient à prévaloir; il serait «rempli de violence et de désespoir (...) sans possibilité ni espoir», a dit M. Obama. «Les États-Unis ont aussi appris que « leur sécurité était commune », notam-ment après les attaques terroristes du 11 septembre 2001 contre New York et Washington.»

Le président Obama a affirmé encore que les États-Unis avaient pris «l’engagement durable» non seulement de défaire Al-Qaïda, mais aussi de soutenir les gouverne-ments démocratiquement élus de l’Afghanistan et du Pakistan.

Chaque unité de combat des forces américaines en Afghanistan sera affectée en partenariat à une unité afghane, et les États-Unis demanderont à leurs alliés de l’OTAN d’envoyer du personnel d’entraînement afin de garantir que chaque unité afghane soit secondée par un partenaire de la coalition. Cet objectif vise à accroître les effectifs de l’armée et de la police afghanes pour les faire passer respec-tivement d’environ 80.000 à 134.000 soldats et de 78.000 à 82.000 agents. Il s’agit de chiffres considérables qui prouvent qu’il s’agit d’une guerre qui ne dit pas son nom : actuellement, le nombre total des forces américaines et alliées en Afghanistan se monte à 70.140 soldats, selon le Pentagone et l’OTAN.

De plus, M. Obama a demandé au Congrès d’adopter une proposition de loi de finances qui prévoit un appui direct au Pakistan d’un montant de 1,5 milliard de dollars par an pendant cinq ans pour rebâtir l’infrastructure civile et renforcer le gouvernement pakistanais.

Commentaires

Cette accélération des événements appelle quelques réflexions.

Tout d’abord, il y avait candeur et naïveté de l’opinion publique occiden-tale à croire que le mandat d’Obama, contrairement à celui de Bush tant décrié et calomnié, permettrait un monde plus sûr et plus pacifique grâce au dialogue pacificateur. Le

monde islamo-terroriste poursuit, hier comme aujourd’hui et évidemment demain, les mêmes objectifs : étendre son empire dans l’ensemble du monde musulman, éliminer Israël, propager l’islam sur l’Europe d’abord, et le reste du monde ensuite. L’islamisme s’est enflammé dans les années 80 à l’instigation du très influent et néfaste «expert», Brzezinski, avec l’alliance de l’Arabie wahhabite, dans l’espoir d’ébranler l’Union soviétique (voir les derniers numéros du Lien). Ainsi en est-il avec ceux qui jouent les apprentis sorciers. On ne peut savoir quand cette idéologie maléfique se terminera mais il est sûr que plus que des années, voire des décades, seront nécessaires.

Par ailleurs, il y a une inconséquence manifeste de renforcer le combat contre l’Asie centrale musulmane et espérer obtenir une désescalade du régime iranien et de ses alliés, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas. Mani-festement Obama et ses conseillers rapprochés, Joe Biden, Robert Gates et Brzezinski, sont myopes, voire aveugles, non parce qu’ils seraient stupides, bien au contraire, ils sont plutôt trop intelligents : les Améric-ains sont intimement persuadés que leur vision du monde est universelle et qu’ils peuvent donc convaincre leurs adversaires. La réalité est ne mesurent pas les valeurs différentes qui animent les civilisations contem-poraines.

Leur tactique est l’inverse de celle qu’ils devraient engager : considérer comme des adversaires à vaincre les régimes extrémistes musulmans, Iran, Afghan, Syriens etc et chercher au contraire à s’unir sur ce plan avec l’Inde, les Russes et les Chinois, qui tous trois ont de graves problèmes avec l’islamisme. Malheureusement les Etats-Unis se méfient – c’est le moins qu’on puisse dire ! – des Russes et des Chinois qui, du même coup, se méfient d’eux. Au grand bonheur des islamistes !

Quant au gouvernement israélien, il doit convaincre les Américains qu’il faut considérer le Hamas, le Hezbollah et la Syrie comme des ennemis au même titre que l’Iran et qu’il n’est pas possible qu’Israël desserre son étreinte contre eux. Netanyahu saura-t-il résister à Obama ?

Dernière minute

Les islamistes viennent de faire

main basse sur la vallée de Swat, surnommée la «petite Suisse du Paki-stan». Ils ont pris Mingora, la prin-cipale ville du district. Ils y tiennent l’administration, les écoles, la police. Ils ont dressé des barricades sur les routes pour interdire à la population de fuir les zones de combat. Il s’agit de se donner une population-otage : près de 500 000 personnes sont pris-onnières, sans eau ni électricité et soumis au couvre-feu.

En réponse, le premier ministre pakistanais a proclamé son slogan : «Éliminer les talibans» Vendredi, l’armée a indiqué avoir tué environ 160 militants islamistes en 24 heures. Ces événements sonnent le glas de l’accord que le président Asif Ali Zardari avait fini par signer en avril. Ce qui est nouveau, c’est que les Pakistanais sont désormais conscients du péril des Talibans et non seulement par suite de la pression américaine.

Enfin remarquons à nouveau le danger de l’idéologie des «droits de l’hommisme» qui fait le bonheur des islamo-terroristes : cyniquement, ils prennent les civils en otages rendant impossible la lutte armée égale entre eux et les armées régulières qui les combattent. On sait comment Israël est perpétuellement confronté au dilemme. Pas plus que ce 8 mai, l’Amérique d’Obama vient juste de se confronter à cette difficulté : le prési-dent afghan Hamid Karzaï a réclamé vendredi la fin des frappes aériennes américaines dans son pays. «Les frappes aériennes ne sont pas accept-ables», a déclaré M. Karzaï dans un entretien à la chaîne de télévision CNN, deux jours après sa rencontre avec ses homologues américain Barack Obama et pakistanais Asif Ali Zardari axée sur la lutte aux talibans. «Quel que soit le nombre de Talibans ou d’autres terroristes tués dans ces attaques. Elles ne font aucun bien ni aux États-Unis ni à l’Afghanistan», a-t-il ajouté. Et Obama a choisi : les Talibans, non le Pakistan ni les USA, sont seuls responsables des victimes.

La seconde guerre mondiale n’aurait pu être gagnée sur Hitler si les Alliés avaient refusé toute victime innocente.

Pakistan et Afghanistan Vers l’embrasement islamiste ?

Page 22: Israel Actualités IL 99

Le Lien / Israël-Diaspora N° 312 / 99

22 Les enjeux de l’actualité pour le peuple juif et Israël

Enjeux en Europe centrale

Le double échec de Mirek Topo-lanek dans ses deux fonctions de premier ministre tchèque et de Président de l’Union euro-péenne réjouit sans aucun doute l’Europe, mais sûrement pas Israël…

Filippo Eminente

Avec Mirek Topolanek, c’est un homme courageux, lucide, libéral, ami d’Israël tout en étant très ouvert aux Palestiniens, ennemi de l’islamo-terrorisme que nous venons de perdre.

En effet, c’était à la Tchéquie d’assurer la présidence tournante de l’Europe pour le premier semestre de l’année 2009 et c’est donc le Premier ministre, Mirek Topolanek, qui est devenu Président pour cette période.

Malheureusement, la chute de sa coalition de centre droit, en pleine présidence de l’UE, a été provoquée fin mars par un vote de défiance des députés à l’initiative de l’opposition sociale-démocrate par une voix : 101 sur 200 ! La Tchéquie est malheureuse-ment gangrenée par la cuisine politici-enne et les luttes personnelles.

Mirek Topolanek a lui-même estimé qu’avec la fin de son gouvernement, c’était «la présidence tchèque qui prenait fin, d’une certaine manière», Prague ayant perdu en «influence et capacité d’imposer les choses» à cause de la crise politique locale.

«J’ai fait mes adieux à mes collègues avec une certaine nostalgie, car mon rôle à la tête de l’UE s’achève demain», a-t-il déclaré à l’issue du

lancement du partenariat oriental destiné à renforcer les liens de l’Union européenne avec six pays issus de la sphère soviétique. Il a donc présidé jeudi 7 mai son dernier grand sommet européen, avant de céder la place au nouveau gouvernement intérimaire piloté par le haut fonctionnaire Jan Fischer.

Le lobby européen pro-palestinien – dont le Quai d’Orsay - pousse un soupir de soulagement. Un diplomate français de haut rang a déclaré «out of record» : «J’ai dit à un collègue suédois que rarement une future présidence n’était attendue avec autant d’impatience».

Pour Israël c’est l’inverse. Topolanek a été l’un des seuls Euro-

péens à avoir défendu Israël lors de la guerre de Gaza et à reconnaître le droit d’Israël à se défendre en stipulant que l’invasion de Gaza par l’armée israélienne, en décembre dernier, était «défensive».

Il a ensuite critiqué l’Union euro-péenne, dont il était cependant Président, qui a «sous-estimé» la menace que représentait l’Iran pour Israël et qui a toujours refusé la voie de la confrontation prêchée par l’administration Bush contre Ahmadinejad au bénéfice du dialogue et de la négociation.

Il a eu enfin le courage de critiquer vivement la Commissaire en charge des relations extérieures de l’Union européenne, l’autrichienne Benita Ferrero-Waldner, partialement pro-palestinienne, antiserbe, et anti-israélienne. Elle a récemment appelé à un gel de l’approfondissement des liens avec Israël au-delà des rela-

Les socialistes hongrois vont soumettre un projet de loi contre la négation de l’holocauste, alors que la MagyarGárda continue ses provocations à Budapest. Gabor Simon, qui dirige le comité exécutif du parti socialiste, s’est dit déterminé à faire passer cette loi avant la fin du mandat de l’actuel gouvernement. L’idée est de rendre les actes de négation de l’holocauste légalement actionnables, ce qui correspond-rait à l’instauration d’un cadre officiel contre l’antisémitisme dans un pays où il n’est pas encore formalisé

Samedi 25 avril, à Budapest, près du château de Buda, siège historique de la royauté hongroise, une soixantaine de membres de la MagyarGárda se sont rassemblés, la veille de la commémoration de la journée de l’holocauste.

437.000 Juifs avaient été déportés en 54 jours, du 15 mai au 9 juillet 1944. Nulle part ailleurs en Europe, pas plus en Pologne qu’en URSS, un si grand nombre de Juifs n’a «disparu» en si peu de temps. 65 ans après, des skinheads, habillés en uniformes militaires et accom-pagnés de leurs supporters, ont

marché en direction de l’ambassade d’Allemagne, contrôlés par la police, pour remettre en question l’existence de l’holocauste.

Les socialistes proposent un projet de loi rendant délictueux toute mani-festation négationniste. Le FIDESZ, parti d’opposition actuellement le plus populaire en Hongrie, proposait quant à lui un comité d’enquête sur ladite marche, autrement dit une mesure beaucoup plus tempérée face à l’événement.

La détermination de Gabor Simon est de circonstance. La tension sociale monte, marquée par les progressions conjuguées du nation-alisme et de l’extrême-droite. La politique d’austérité annoncée par le gouvernement est de nature à favoriser encore la montée de ces phénomènes

La MagyarGárda est un groupe paramilitaire créé par le parti identi-taire hongrois, le Jobbik (Mouvement pour une Meilleure Hongrie), suite aux événements d’octobre 2006.

L’idée du Jobbik était de remédier au manque d’ «autodéfense physique, mentale ou spirituelle» selon la formule utilisée par Gábor Vona, président de Jobbik, dans une inter-view publiée par le Népszabadság. Selon M. Vona, la création de cette garde a été organisée «afin de porter le vrai changement de régime et de

secourir les Hongrois». La nature précise des risques, et d’un possible ennemi extérieur n’a pas été précisée, mais la Garde s’annonce prête pour une «situation de guerre». Les membres officiels de la Garde ont prêté serment de défendre la Hongrie sur le plan physique, moral et intel-lectuel.

Il faut préciser que la MagyarGárda est une association culturelle (Magyar Gárda Kulturális Egyesület).

Si la Garde est dénoncée par la justice, le gouvernement et les partis de gauche, certaines personnalités hongroises, comme Mária Wittner, héroïne de la révolution de 1956 et députée du FIDESZ, ou Lajos Für, ancien ministre de la défense du premier gouvernement post-com-muniste de la Hongrie au début des années 90, lui apportent leur soutien.

Tandis que le FIDESZ reste rela-tivement neutre par rapport à cette initiative en déclarant simplement que la Magyar Gárda doit rester en conformité avec la loi, les réactions des socialistes et des libéraux sont sans ambiguïté quant aux dangers qu’elle peut représenter.

Un terrain dégagé pour les antisémites

Cette résurgence néonazie ne

semble pas inquiéter outre-mesure les Hongrois, ce qui effraie d’autant plus Peter Feldmajer, Président de la fédération des communautés juives de Hongrie. «Il n’y a plus beaucoup de juifs en Hongrie, mais la situa-tion est alarmante», s’exclame-t-il, «même si elle est différente que dans d’autres pays. Les Juifs de Hongrie ne sont pas agressés, mais, comme il n’y a pas de lois antiracistes, l’extrême droite s’en donne à cœur joie et l’antisémitisme prospère, notamment dans les universités ou dans les écoles du pays.»

Les amalgames douteux ont la voie libre. L’exemple de l’Árpádsáv, ce symbole à bandes horizontales rouges et blanches qui se déploie de plus en plus souvent dans les manifestations de l’opposition, est éclairant. Certes, l’Árpádsáv est un très vieux symbole hongrois qui remonte au moyen-âge, comme son nom l’indique, à la dynastie des Arpad. Pendant la seconde guerre mondiale le drapeau a été récupéré par le mouvement pro-nazi hongrois de Ferenc Szalasi, les croix-fléchées, qui ajouta au centre du drapeau à bandes rouges et blanches le symbole de son parti. Violemment antisémite; le parti des croix-fléchées participa activement à l’extermination de la communauté juive de Hongrie.

C’est la raison pour laquelle une grande partie des Hongrois associe

ce drapeau à l’holocauste, même en l’absence du symbole des croix-fléchées.

Ce n’est pas l’opinion de Viktor Orban, leader du FIDESZ, qui estime que sans le symbole des croix-fléchées en son centre il faut être «aveugle ou stupide pour le confondre avec l’emblème du parti de Ferenc Szalasi ». Un langage sincère ou une pirouette verbale destinée à ne pas froisser l’aile extrémiste de son électorat ?

Péter Feldmajer considère lui que «ceux qui utilisent ce drapeau ont un message à faire passer […]. Pour les Hongrois qui ont survécu à la Shoah voir ce drapeau est insupportable.»

Selon le philosophe hongrois Gaspar Miklos Tamas, candidat tête de liste des Verts (Zöld Baloldal ) aux élections européennes, l’existence de ces dérives est représentatif de l’échec des démocrates qui n’ont pas su ancrer les valeurs démocratiques dans le peuple et dans les institutions parlementaires.

Cela commence peut-être par une lecture commune des symboles de la part des responsables des partis républicains, et la loi proposée par Gabor Simon.

Le petit journal de Budapest

29 avril 2009

Merci, Mirek Topolanek…

tions bilatérales actuelles. En avril, Benita Ferrero-Waldner a confirmé le refus de l’Union européenne de «rehausser» son accord d’association avec Israël tant que Jérusalem ne s’engagerait pas en faveur de la créa-tion de deux Etats, Israël et la Pales-tine. Pour Topolanek, il s’agissait là d’une «déclaration vraiment hâtive qui ne vaut que ce que valent les déclarations d’un commissaire».

«C’est vraiment du grand n’importe quoi», s’est évidemment emporté le Quai d’Orsay !

Tout récemment enfin, Topolanek, au nom de Prague, a quitté, sans concertation avec l’Europe – crime de lèse majesté ! - la conférence de Genève sur le racisme, Durban II.

Merci la Tchécoslovaquie, merci Mirek Topolanek. Vous êtes encore

jeune, talentueux et dénué de toute langue de bois. L’Europe aura besoin un jour d’homme comme vous qui défend des valeurs et ne se complait pas dans la cuisine politicienne dont l’Europe se vautre actuellement. Il est fort possible qu’en cas très probable de dissolution, vous serez à nouveau Premier ministre. Nous en formons l’espoir.

La Hongrie à l’honneur

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23http://lelien.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Enjeux en Europe centrale

Dizengoff Center est le cœur palpitant de Tel-Aviv. Ce centre commercial moderne et spacieux est un refl et fi dèle de la ville, vous y sentirez les vibrations et le rythme de Tel-Aviv. Dizengoff Center est le lieu de vie idéal pour Tel-Aviv.

Le point Vital de Tel–Aviv

Pour ceux qui veulent «vivre» Tel Aviv

Nous avions stigmatisé la poli-tique aventureuse en Géorgie du personnage douteux et inquié-tant, Mikhaïl Saakachvili dans Le Lien du 2 septembre. L’Europe aveugle l’adorait, le peuple géorgien exige aujourd’hui sa démission…

R.Cotta

Depuis un mois, des milliers de Géorgiens excédés et déterminés se rassemblent et manifestent pour réclamer la démission du président Mikhaïl Saakachvili. Samedi 9 mai, 30 000 manifestants scandaient devant le Parlement «Misha, pars».

«Après 30 jours, c’est la nation entière qui est debout ici pour que ce président auto-proclamé reconnaisse qu’il y a une crise dans ce pays, et qu’il s’agit d’une crise très sérieuse», a déclaré à la foule l’une des chefs de l’opposition, Salomé Zourabichvili. L’opposition n’a pas pu rencontrer le président comme elle le demandait vendredi avec des représentants du pouvoir.

Il est peu probable que ce dictateur en herbe lâche le pouvoir rapidement et il est au contraire probable qu’il médite une répression.

En 2003, Mikhaïl Saakachvili avait été le héros de la «révolution des roses». En janvier suivant il était élu premier président d’une Géorgie qui voulait se débarrasser des Russes parce qu’elle espérait à son tour retrouver sa totale autonomie, la liberté, la démocratie et le bien-être économique et social. Il faut se souvenir que Staline et nombres de ses proches, dont le redoutable Béria, était un Géorgien. Devenu le maître de l’URSS il avait annexé «sa» prov-ince ainsi que l’Abkhazie et une parie de l’Ossétie. Mais le peuple géorgien a une forte identité nationale et a souhaité se libérer du joug commu-niste.

Georgie : «Misha, pars !»

Malheureusement, lorsqu’une nation aspire à retrouver son identité, elle trouve toujours quelque puissance qui l’aide à se libérer pour mieux la dominer. Il est triste de le dire, l’Amérique a joué ce triste rôle. Elle avait des intérêts évidents : détacher «les pays satellites» de la Russie était de bonne guerre après 45 années de guerre froide contre le redoutable empire soviétique. Et évidemment se greffe l’enjeu économique du pétrole avec les oléoducs de la Caspienne et celui qui réunit l’Azerbaïdjan et la Turquie, tous deux passant par la Géorgie (Voir numéro précédent N°311).

Né en 1967, après de brillantes études en Géorgie, Saakachvili part aux USA et réussit brillamment. Il retourne en Géorgie ou Chevard-nadze a pris le pouvoir, intrigue pour devenir un de ses hommes de confi-ance pour ensuite le chasser par un putsch diaboliquement exécuté avec l’aide de la CIA et le soutien actif de la France (en particulier de Nicolas Sarkozy) et de l’Europe. L’homme se transforme rapidement en despote antidémocratique et violent. L’Europe l’adore et, hélas, quelques israéliens influents commerçants en armes

sophistiquées et «conseillers» mili-taires du néo-dictateur.

Spécialiste des coups tordus, il impose à l’Europe et à l’Amérique une guerre stupide et meurtrière contre la Russie en espérant «libérer» l’Ossétie et l’Abkhazie contre leur volonté. Le désastre fut accompli en 5 jours et Israël exigea des aventuriers israéliens de quitter la Géorgie.

Aujourd’hui les Géorgiens en ont assez de Mikhaïl Saakachvili, de sa politique, de son ambition démesurée, des destructions considérables suite à la guerre de cinq jours avec la Russie.

On peut craindre le pire avec l’aveuglement obstiné des Américains et des Européens décidés à coloniser économiquement l’Europe centrale, comme ils l’ont fait avec les Serbes et le Kosovo.

Obama va-t-il suivre ses promesses de libérer les peuples d’une excessive tutelle américaine ? La reprise de la guerre justifiée au Pakistan contre les Talibans plaide plutôt pour la confrontation. A moins que les USA laissent du lest aux Russes pour qu’ils s’allient à eux contre le cancer islamo-terroriste…

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Le Lien / Israël-Diaspora N° 312 / 99

24 Les enjeux de l’actualité pour le peuple juif et IsraëlISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

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&

Nouvelle chaîne satellite du Hezbollah : ils l’ont dénommée Khaïbar. Pourquoi ? Khaïbar était autrefois une oasis fertile et riche, habitée par les Juifs et située au nord de Médine. Elle fut détruite et ses habitants massacrés en 628 par Mahomet. Le Hamas se réfère aujourd’hui au destin des Juifs de Khaïbar comme symbole de la lutte contre les Juifs et Israël. Le secrétaire du Hezbollah iranien, l’ayatollah Mohammed Baqer Kharrazi, a souhaité que le lancement de la chaîne satel-lite Khaïbar «prépare le terrain à la collaboration entre Etats musulmans, forge la solidarité islamique, élimine le sionisme et crée un consensus entre les forces politiques, culturelles et sociales». La nouvelle chaîne iranienne du Hezbollah sera diffusée essentiel-lement en Europe et en Amérique du Nord.

Bloquer les sites internet pro-islamiques : Les gouvernements du Royaume-Uni, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la République tchèque (Encore une fois, «merci Topolanek !» ) ont joint leurs efforts afin d’éradiquer la propa-gation sur Internet des campagnes islamistes extrémistes. C’est une technologie de filtrage qui devrait être mise en place auprès des fournisseurs d’accès à Internet pour bloquer les sites hébergés en dehors de l’Union européenne. Mais que fait la France ?

Une Arabe lucide : «Le Hamas et le Hezbollah ne sont pas des mouvements qui se battent pour la construction d’un état, la Pales-tine, mais pour la destruction d’un pays, Israël. Ils ne luttent pas pour que tous les Arabes vivent en paix, mais pour que tous les Juifs meurent, ce qui n’a rien à voir. Et s’il faut en passer par la réduction en bouillie de tout ce qui respire au Proche Orient, après tout, tant mieux.»

Le délire nazi renaît de ses cendres : «Le sionisme mondial personnifie le racisme en recou-rant fallacieusement à la religion et abuse des sentiments religieux afin de masquer sa haine et son visage hideux. Cependant, il est de grande importance de mettre l’accent sur les buts politiques des puissances mondiales et de ceux qui contrôlent d’immenses ressources économiques et inté-rêts de par le monde. Ils mobil-isent toutes leurs ressources, dont leurs influences économiques et politiques, ainsi que les media mondiaux, afin de gagner en vain du soutien pour le régime sioniste.» Ahmadinejad, à l’ONU, vendredi 17 avril 2009. Et aussi : «J´affirme que l´idole du sionisme doit être brisée pour que l´humanité soit sauvée (…) Ils doivent savoir que les nations libres, la nation irani-enne et le peuple d´Eslamshahr, ne toléreront pas cette forme moderne d´adoration, qu´ils briseront avec force cette idole… Et de fait, ils l´ont déjà brisée. La Révolu-tion islamique d´Iran a déjà été exportée. Ne le voyez-vous pas ?»

REPERESSuite de la page 19

Ce serait plutôt au Liban de faire un geste : désarmer le Hezbollah et élim-iner les 20000 roquettes entreposées par l’Iran et la Syrie au Sud Liban. Précisément, la France avait exigé un accord, l’avait signé et s’en été portée garante. Mais comme toujours, il s’agit d’un «traité-fiction» qui sert de cosmétique à la réalité. La France a trahi ses engagements dans la réso-lution 1701 sur le Liban, l’ONU a trahi toutes les clauses incombant à la force d’intervention de l’ONU. Sarkozy et Kouchner avec dans leur sillage Merkel, Brown et Zapatero ont obtenu ainsi d’Olmert qu’il cesse son opération avant son terme contre le Hezbollah. La diplomatie française exige tout d’Israël et rien du Liban et du Hezbollah.

«Il faut discuter avec la Syrie…». La Syrie qui sème l’insécurité avec le Hezbollah et le Hamas, extermine ses opposants dont Hariri, l’ami de la France, et, ne l’oublions pas, l’Ambassadeur de France, Louis Delamarre. La Syrie dont Israël vient de détruire les caches secrètes de fabrication d’armes sales, la Syrie qui exige chaque centimètre de terre conquise par Israël, mais refuse de

restituer celle qu’il avait conquise au bord du lac de Tibériade.

«Rouvrir les accès de Gaza « donner les clefs de la maison à nos pires ennemis alors qu’il suffit de donner libre accès aux Palestiniens sur l’autre frontière, l’égyptienne ? Les Egyptiens peuvent bloquer les accès à leurs «frères» palestiniens mais Israël n’a pas le droit de se protéger contre les tueurs fanatiques du Hamas. C’est cela la pitoyable et méprisable politique française avec Israël.

Et voici le bouquet : aucun échange, a prétendu ce diplomate du Quai d’Orsay, n’est possible pour un «Etat juif homogène» aux dépens des Arabes israéliens. Mais en quoi cela concerne-t-il la France ? Seul Israël et les Palestiniens ont le droit de le décider ! Pour qui se prend la France ou ce diplomate anonyme qui prétend être le parole de la France, alors que ni ses supérieurs, Sarkozy et Kouchner n’ont leur droit de décider ni pour les Palestiniens ni pour les Israéliens ?

Est-ce lui qui a dicté sa politique à Kouchner ou est-ce l’inverse ? C’est bonnet blanc et blanc bonnet : «C’est l’intérêt d’Israël et la seule voie

susceptible de garantir sa sécurité à long terme, sécurité à laquelle la France est indéfectiblement atta-chée», a ajouté le porte-parole. M. Kouchner a aussi demandé «l’arrêt complet des activités de colonisa-tion». Il a «rappelé qu’il ne pouvait y avoir de solution militaire à Gaza et que la situation humanitaire et économique ne pourra durablement s’y améliorer que par l’ouverture permanente des points de passage». Il a aussi plaidé pour une «relance des pourparlers indirects entre la Syrie et Israël».

Que la France et l’Europe se permettent de dicter la politique d’Israël est insupportable mais plus encore, hélas, la faiblesse, l’incompétence et l’aveuglement des dirigeants israéliens tels Olmert et consorts.

On croirait qu’Israël est faible et sans ressort. La mise en pièce de l’arsenal d’armes de destruction massives de la Syrie, les bateaux d’armes coulés régulièrement, le convoi d’armes tran-sitant par le Soudan mis en poussière par l’armée israélienne ne justifient en rien le joug que prétend faire peser l’Occident sur l’Etat hébreu.

Netanyahou avait rappelé les condi-tions posées par Israël aux Pales-tiniens, dans un discours prononcé à l’occasion de la journée consacrée à Herzl, organisée à l’occasion du 149e anniversaire de la naissance du grand visionnaire. Il avait alors affirmé : “La reconnaissance de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat national du peuple juif doit être impérativement la base d’une véritable paix avec nos voisins palestiniens”.

C’est un début mais on attend beau-coup plus encore, tant de Lieberman que de Netanyahu : dire à la France et à l’Europe qu’ils se tiennent à leur juste rôle d’honnêtes intercesseurs et rien de plus.

Comment accepter que le chef de la diplomatie espagnole Miguel Moratinos puisse déclarer : «Nous ne laisserons pas Binyamin Netanyahou s’échapper du processus de paix. L’Europe n’acceptera pas que le gouvernement Netanyahou fasse fi des décisions prises par l’administration précédente sur le processus le paix’’.

Trop, c’est trop !NCT

Quand la fiction dépasse la réalité

Voyage de Benoît XVILe journal est passé sous presse

le lundi 11 mai, jour même de l’arrivée du pape.

Il n’a donc pu publier une analysesur cet événement.

Vous trouverez, après son départ,un article sur notre site

www.lelien.actu.co.il

Merci de bien vouloir vous y référer.

Le Lien Israël-DiasporaLa passion de la véritéLe courage de la dire

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25http://lelien.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Culture et ArtLes brèves du Lien

Saskia Shoshana Cohen

Né en 32 à Tel Aviv, il étudie la sculp-ture dans l’atelier de Rudi Lehmann. Dès le début des années 60, il s’inscrit au centre Saint Martin’s school of Art de Londres. C’est à cette période qu’il participe au festival d’Edinburg, à celui de Harlow et expose au Gros-vernor Gallery. En 70, ses œuvres sont reçues au Musée Juif de New York. Il revient alors en Israël, expose dans les musées et les galeries de New York, Tel Aviv, Detroit, Copenhague. Les années 80 voient ses sculptures être incluses au patrimoine israélien, achetées au Musée d’Art Moderne de Tel Aviv, puis rejoindre le patrimoine international.

L’oeuvre

C’est de cette période que commence le cycle le plus important :

Le sacrifice d’Isaac. Les sculptures en plein air s’organisent autour du thème du bucrane de brebis face aux visages d’Abraham et d’Isaac. Deux autres cycles d’installations naissent à cette période :

Forêt jaune, où le tronc des arbres, recouvert d’une plaque de fer jaune rouillée, forme à la nature une nouvelle parure de fer.

Laundry traite de l’espace scandé

par la toile blanche nouée. Des liens et des filins retiennent de lourds voiles de cotons blancs de plus de 5 mètres de haut, comme les voiles d’un navire ou les linges d’une famille séchant au soleil. Les tissus sont tordus, coupés, travaillés et donnent une sensation apaisée à celui qui déambule entre leurs trames.

Pour la biennale de Venise, Kadishman parque des animaux vivants, moutons et brebis, dans un enclos de paille jaune. La laine de leur dos est ornée d’une trace bleue Yves Klein. A partir des années 80, le sacrifice d’Isaac prend le pas sur toute autre interprétation. Exposé à Tel-Aviv, à Haïfa, le thème, sculpté, peint, dessiné, se déplace dans le monde entier : au State Museum de Salwgitter en Allemagne, à la galerie Kadans, en Hollande, à Londres, en Italie, à Tokyo, en Chine, à Singapour. Dans les années 90 commence un travail de silhouette de fer, rappelant les collages à la gouache bleue de Matisse :

Birth – La mère et l’enfant à l’instant de la naissance deviennent le sujet central de cette période. La silhouette de la mère primaire, n’est pas sans rappeler les œuvres excep-tionnelles préhistoriques laissées par les chasseurs scandinaves dans le région de Bohuslan et découvertes en 56 par Anati. Le corps se tord comme une ligne à la Picasso. L’œuvre est rapide, elle répond au « sacrifice d’Abraham ».

Les années 2000 voient se multiplier les expositions internationales.

L’installation reçue à Berlin : Shalechet : feuilles mortes – présente 10 000 cercles de fer, sculptés par un visage criant, la bouche ouverte. Ces cercles plats, recouvrent le sol, comme autant de feuilles mortes.

L’exposition Herd, propose plus de 500 toiles posées au sol représen-tant toutes, la même brebis dans des couleurs différentes.

La générosité de ce travail permet au spectateur de se reposer du regard dans un espace minimaliste, de comprendre le langage proposé rapidement et d’en décrypter le code. L’artiste ne provoque ni colère, ni déception, ni peur, ni tristesse. Il permet au spectateur de se sentir lié à l’histoire biblique, à celle de la nature, comme à celle de la moder-nité. Kadishman remporte les prix

d’art et de sculpture les plus impor-tants comme le prix de sculpture de la Cinquième biennale de Paris ( 67 ) ou le prix Sandberg du Musée de Jérusalem. En 78, il représente l’Etat d’Israël à la Biennale de Venise.

Art Minimaliste

Kadisman a ouvert la porte en Israël, à la pureté des lignes de l’art minimaliste. L’art qui pense l’idée plus importante que le moyen, l’art qui permet à l’homme de quitter l’anecdote et d’entrer dans le monde de la conception. Un certain nombre de jeunes artistes du Proche-Orient ont suivi la démarche de Kadishman.

Mais au contraire du minimalisme américain, l’art minimaliste israélien travaille à définir l’émotion d’une terre ancienne recevant un pays neuf. La relation à la nature, à l’écologie, aux valeurs primitives liées à celles de la modernité se retrouvent dans Birth : La mère, devient Sarah, mère d’Isaac, l’enfant risquant le sacrifice, et, par là, elle devient la mère de tous les soldats et des soldats de toutes guerres. A l’opposé d’un discours politique basé sur la violence, Kadishman répond par son art, à la relation éperdue entre la nature et l’homme. Il montre un chemin, la sobriété d’une ligne, celle de l’espoir. La terre retrouvée, le sacrifice et la naissance, les draps et les fers. Le fer chez lui, n’est jamais lié à l’arme, mais à la forme.

Site www.kadishman.comContact : [email protected]

* Saskia Shoshana Cohen est ancienne élève de l’Ecole du Louvre et diplômée du CNSADParis et Université Paris - Sorbonne – III -

MENASHE KADISHMAN Sculpteur israélien de renommée internationale, artiste fécond aux multiples facettes, Kadishman est l’homme qui accompagna fidèlement les 60 ans du pays.

Page 26: Israel Actualités IL 99

Israël Actualités POLITIQUE

26 L’information en provenance d’IsraëlISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

La tension monte de plus en plus chez les travaillistes avec la démis-sion, ce mardi, du secrétaire général du parti, le député Eitan Cabel. Ce dernier a pris sa décision en raison de l’attitude d’Ehoud Barak qui cherche depuis un moment déjà à le démettre de ses fonctions.

Quelques heures après la démission d’Eitan Cabel, le conseiller juridique du parti travailliste, Me Yoram Abra-hami, a annoncé à son tour qu’il quit-tait son poste. Comme Cabel, il a été désavoué par le leader du parti Ehoud Barak.

Pourtant, même si c’était à prévoir, la démarche de Cabel a surpris certains de ses proches, comme Ophir Pinès par exemple. Interrogé sur les ondes de Galei Tsahal, la radio de l’armée, Pinès a déclaré qu’il ne s’y attendait pas du tout. “Cabel ne m’a pas consulté et j’ai été pris de court par sa lettre de démission”. Il a toute-fois déclaré qu’il comprenait pour-quoi son ami avait finalement renoncé à son poste.

La décision d’Eitan Cabel suscite l’inquiétude dans les rangs du parti et la jeune garde appelle à œuvrer pour provoquer la rupture. Mais certains, comme Amir Peretz, semblent appréhender la scission. L’ancien leader de la formation a toutefois déclaré pour Reshet Bet qu’il faudrait peut-être envisager très prochaine-

ment de créer un nouveau parti travailliste. Peretz a en outre reproché à Ehoud Barak d’orienter le parti “vers la droite” en renonçant au “bloc de la paix” et de chercher à préserver ses intérêts personnels.

C’est en fait toujours le même problème qui cause la discorde au sein des responsables du parti. Depuis que Netanyahou a formé sa coali-tion et a invité les travaillistes à le rejoindre, certains députés reprochent à Barak d’avoir cédé et d’être entré au gouvernement. Pinès a indiqué qu’il avait accepté la décision du comité central, dont la majorité avait voté en faveur de la décision de Barak, mais il a ajouté: “Il y a une différence entre accepter un décret que nous consi-dérons comme un acte de suicide politique pour notre parti, qui doit selon nous constituer une alternative au pouvoir, et entre rejoindre ceux qui chantent les louanges de Netan-yahou”.

Pinès, dans son interview, a prôné l’unité de son parti, afin d’éviter la division qui le menace. Mais il a avoué qu’il envisageait de plus en plus sérieusement de se retirer dans un avenir proche, étant donné qu’il ne se reconnaissait plus dans le parti, tel qu’il était à l’heure actuelle.

Claire Dana-Picard

Des Arabes israéliens privés de leur nationalité ? Quatre Arabes israéliens, qui ont quitté Israël dans les années 70, ont émis le souhait de retourner chez eux, dans le Nord du pays. Mais leur demande pourrait être repoussée, étant donné qu’ils ont séjourné depuis lors dans des pays ennemis, comme par exemple la Syrie, le Liban et la Tunisie, et sont soupçonnés d’avoir entre autres recruté et entraîné des terroristes. Le ministre de l’Intérieur Eli Ishaï a été informé de l’affaire par le respon-sable de l’immigration et du recense-ment de la population Yaakov Ganot. Il a alors décidé, ce mardi, d’entamer une procédure pour les priver de la nationalité israélienne étant donné qu’ils ont agi contre la sécurité de l’Etat. Les suspects, qui auraient travaillé pour l’OLP et d’autres organisations terroristes, avaient prévu de revenir en Israël en passant par la Jordanie et ont donc demandé des passeports pour pouvoir entreprendre ce voyage. L’un d’entre eux avait même prévu d’emmener ses enfants avec lui en Israël. Il faut savoir que l’Etat d’Israël est en droit d’annuler la nationalité d’un de ses citoyens dans les cas suivants: si cette nationalité a été acquise sur la base d’informations mensongères, s’il s’avère qu’il a trahi le pays ou est accusé d’abus de confiance, s’il est entré dans un pays considéré comme ennemi par Israël et dont l’accès est interdit ou s’il a obtenu une seconde nationalité dans un pays ennemi. Jusqu’à présent, on ne peut pas dire que cette loi a été souvent appliquée. On ne connait que deux cas: en 2002, le ministre Ishaï a privé de sa nation-alité Naed Abou Kishak, impliqué dans un attentat suicide et arrêté alors qu’il était en route pour une autre attaque. Un peu plus tard, les mêmes mesures ont été appliquées contre Keiss Obeid, qui avait pris la fuite au Liban et était devenu “l’officier des opérations du Hezbollah”. Il avait notamment été mêlé à l’enlèvement d’Elhanan Tanenbaum.

Claire Dana-Picard

Va-t-on vers une scission du Parti travailliste ?

Des casinos dans le Néguev ?Le vice-ministre du développement du Néguev et de la Galilée, Ayoub Kara (Likoud), a affirmé au cours d'un congrès des maires des localités du Néguev, qui s'est tenu mardi à Beer Shéva, qu'il soutenait l'établissement de casinos dans le Néguev. "Bien qu'il y ait des différends à ce sujet, j'œuvre au sein du gouvernement pour obtenir l'autorisation d'ouvrir des casinos à la Mer Morte, à Mitspé Ramon et à Eilat. Kara a affirmé que des casinos permettraient de faire fleurir le désert et de rapporter de l'argent aux localités en faveur de l'éducation.

Le Premier ministre ne s’est pas déplacé jusqu’à Washington pour participer au congrès annuel de l’AIPAC, le lobby pro-israélien aux USA. Mais grâce à une retransmission par satellite, il a pu s’adresser dans la nuit de lundi à mardi (heure israéli-enne), depuis son bureau de Jéru-salem, aux quelque 6000 personnes venues exprimer leur soutien à Israël.

Dans son discours, Netanyahou a notamment déclaré : “Nous sommes prêts à entamer immédiatement des pourparlers avec les Palestiniens, sans le moindre délai”. Il s’agit visible-ment d’un préambule aux discussions qu’il doit avoir dans deux semaines avec le président Barack Obama, qui le recevra le 18 mai prochain à la Maison Blanche.

Le Premier ministre a ajouté: “Je suis convaincu qu’avec Obama et Abou Mazen, nous parviendrons à surprendre le monde”. Mais il a ajouté qu’il continuerait à exiger que les Palestiniens reconnaissent Israël en tant qu’Etat juif et n’accepterait aucun compromis sur les questions de sécurité.

Netanyahou a prudemment évité de parler de “deux Etats pour deux peuples” et a proposé de suivre trois voies pour la paix: diplomatique, sécuritaire et économique. Rappelant dans son allocution que ses trois prédécesseurs n’avaient pas réussi à résoudre le conflit avec les Pales-tiniens, il a estimé qu’il était possible de parvenir à un règlement.

Quelques heures plus tôt, Netan-

yahou avait déjà évoqué les conditions posées par Israël aux Palestiniens, dans un discours prononcé lors de la journée consacrée à Herzl, organisée à l’occasion du 149e anniversaire de la naissance du grand visionnaire. Il avait alors affirmé : “La recon-naissance de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat national du peuple juif doit être impérativement à la base d’une véritable paix avec nos voisins pales-tiniens”.

L’Autorité palestinienne et le Hamas ont dénoncé les propos tenus par le Premier ministre dans son discours adressé aux membres de l’AIPAC. Saeb Arekat, responsable des négociations de l’AP, a prétendu que Netanyahou avait fait ces décla-rations pour éviter des tensions avec le président Obama.

Reprenant ce qu’avait dit Netan-yahou, qui a affirmé être prêt à entamer immédiatement des pourparlers avec les Palestiniens, il s’est demandé “s’il était aussi disposé à ouvrir des négociations sur Jérusalem, sur les réfugiés et sur les frontières”.

De son côté, Yasser Abed Rabo a déclaré que “Netanyahou jouait sur les mots et tentait d’induire en erreur le monde entier afin de mettre les gens devant le fait accompli et de poursuivre la construction dans les implantations”.

Claire Dana-Picard

“Nous surprendrons le monde”

A la rentrée, pas plus de 32 élèves par classeLe tribunal national du travail a accepté la requête des enseignants des lycées. Il a décrété qu'à partir de la rentrée prochaine, il ne devait pas y avoir plus de 32 élèves dans chaque classe. Pour appliquer cette déci-sion, l'Etat devra investir 380 millions de shekels.

Page 27: Israel Actualités IL 99

27http://www.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009Israël Actualités OPINION

Il serait judicieux d'atténuer l'image déterministe Juif=victime que l'assassinat d'Ilan Halimi risquerait d'imprimer dans les consciences, surtout peu de temps après les commémorations de la journée de la Shoah. Après cet assassinat atroce, l'affliction du Judaïsme de France dont je suis l'un des fils ne doit pas l'empêcher de redorer son blason et de s'enorgueillir de ses enfants qui ont réalisé leur Alyah.

Un ami me faisait remarquer que de nombreux francophones et fils d'Olim de France en Israël servent comme soldats et parmi eux, de nombreux officiers à tous les niveaux dans les unités de première ligne de Tsahal comme les parachutistes, Guivati ou le régiment Golani. A cet égard, il n'est pas interdit de présager que dans quelques années, le chef d'état-major de Tsahal sera le fils d'une famille francophone.

De nombreux fils de copains francophones sont officiers dans les unités d'élite les plus ardues et c'est très fréquent chez les Olim de France seconde génération. C'est même sans aucune mesure avec leur proportion dans la population générale du pays. Ils sont souvent aussi ce qu'il est convenu de désigner "des Juifs pratiquants".

Les enfants des Olims francophones font preuve d'une motivation et d'un moral qui leur a été insufflé par l'esprit de sacrifice et d'idéalisme sioniste à toute épreuve de leurs parents arrivés dans la vague d'Alyah faisant suite à la Guerre des Six Jours et pendant les années 70 et 80..

Par exemple, le plus haut gradé tué lors d'un raid de commando pendant la 2ème guerre du Liban était le Lieutenant-colonel Emmanuel Moreno, fils de nos amis Alain et Sylvia Moréno. Alain et Sylvia ont été en France les élèves du Rabbin Léon Ashkénazi, plus connu sous son sobri-quet, Manitou, ce géant de l'enseignement du judaïsme d'après la Seconde Guerre mondiale qui cristallisa l'Alyah de France de1967 jusqu'à son décès en 1996.

Emmanuel est né en France en 1970 et est arrivé avec ses parents en Israël à l'âge de deux ans. Il a trouvé la mort au combat contre le Hezbollah à Baalbek au Liban. Il n'avait que 36 ans et a laissé une veuve et quatre enfants. Il était officier supérieur dans la plus prestigieuse et plus secrète des unités d'élite israéliennes, la légendaire "Sayeret Matkal" qu'on pourrait traduire par "l'unité spéciale de l'état-major". C'est pour cela que même trois ans après sa mort, Tsahal n'autorise toujours pas à ce que sa photo soit rendue publique.

En tout état de cause, le judaïsme de France peut être fier d'avoir produit en son sein des Olim motivés ayant engendré d'audacieux combattants de qualité qui ont bénéficié de formations militaires des plus sophistiquées et d'expérience au feu. Ces combattants juifs nés dans des familles francophones ont encore pour certains des proches parents en France. Ils ne seront certainement pas indifférents si, Dieu préserve, la situation devait se détériorer de façon encore plus inquiétante pour les Juifs encore en France.

Le judaïsme de France peut être fierde ses fils et filles en Israël

Par Méir Ben-Hayoun

Page 28: Israel Actualités IL 99

Israël Actualités SECURTE

28 L’information en provenance d’Israël

Tsahal poursuit sans relâche ses opérations antiterroristes en Judée-Samarie et jeudi matin, un soldat a été tué au cours d’une action de son régiment, dans la région de Ramallah. Il s’agit du sergent Noam Adin Rech-ter-Lévy z”l qui était, depuis un mois seulement, l’auxiliaire médical de son unité. .

Le jeune homme était un véritable boute-en-train, de l’avis de son entou-rage, et aimé de tous. Dans le commu-niqué publié par sa famille, qui vit dans la localité de Nevé Netoufa, en Basse Galilée, il est précisé que Noam était le seul à porter le nom de Rechter, qui était celui de sa grand-

Un soldat poignardé à Ramat Gan

Une attaque au couteau a été perpétrée dimanche après-midi dans la ville de Ramat Gan, banlieue de Tel Aviv. Un soldat a été poignardé par un Arabe au moment où il descendait d’un autobus de la ligne 67 de la compagnie Dan.

L’agression a eu lieu à l’intersection des rues Abba Hillel et Rashi. Une équipe de secour-istes du Maguen David Adom a été dépêchée immédiatement sur les lieux pour prodiguer les premiers soins au blessé qui a ensuite été transporté, dans un état assez sérieux, à l’hôpital Ichilov de Tel Aviv.

La police a estimé, à l’issue de ses consultations, qu’il s’agissait très certainement d’un attentat. Un officier supérieur a souligné que les méthodes employées étaient celles d’un terroriste. Les forces de sécurité ont ratissé le secteur en sillonnant les rues de Ramat Gan, dans l’espoir de retrouver l’agresseur.

De leur côté, les enquêteurs ont interrogé les témoins pour tenter de connaître les circonstances de l’événement. L’un d’entre eux a précisé que c’est au moment où le soldat quittait l’autobus qu’il a été frappé par derrière par un individu qui a ensuite pris la fuite.

Une des passagères de l’autobus a raconté : “Le soldat s’était assis à l’arrière du véhicule. Et soudain, nous avons entendu des hurle-ments et je l’ai vu avec un couteau planté dans le cou. Il n’y avait eu aucune discussion au préalable”.

Un passant a vu le soldat sortir en courant de l’autobus. Lorsqu’il s’est approché de lui, il a essayé de lui raconter qu’il venait d’être poignardé. “Il avait du mal à parler à cause du sang qui coulait de son cou et je lui ai recommandé de se taire. J’ai alors appelé le Maguen David Adom. Des gens ont pour-suivi le suspect qui s’était enfui”.

Un volontaire du Maguen David Adom a indiqué pour sa part que le soldat avait été atteint près de l’oreille mais qu’il n’avait pas perdu connaissance. Après avoir stoppé l’hémorragie, il a fait trans-porter le blessé à l’hôpital.

Claire Dana-Picard

“Noam était un véritableboute-en-train”

Après un séjour de près d’une semaine aux Etats-Unis, Noam Shalit a pris l’avion ce dimanche pour rentrer en Israël. Il a effectué ce voyage pour tenter de faire progresser les démarches entreprises pour obtenir la libération de son fils Guilad, retenu en otage par des terroristes du Hamas qui l’ont enlevé dans le sud du pays il y a près de trois ans.

Au cours de cette semaine, Noam Shalit a eu de nombreux entretiens, tant à New York qu’à Washington. Il a rencontré notamment l’émissaire spécial du président Obama au Proche-Orient George Mitchell, qui s’est rendu récemment en Israël. Il a également été reçu par le directeur du desk du Proche Orient, au Conseil à la Sécurité nationale, Dan Shapiro.

Lors de ses discussions avec ces personnalités, Noam Shalit leur a

demandé d’accorder la priorité aux démarches pour la libération de son fils. Il leur a fait remarquer que si cette question était réglée, d’autres points de discorde entre Israël et les Palestiniens pourraient peut-être, par la suite, être résolus de la même façon.

Noam Shalit a également obtenu une audience auprès de la porte-parole de la Chambre des Représentants, Mme Nancy Pelosi, et a rencontré David Meltzer, vice-président des Services internationaux de la Croix-Rouge américaine. On sait que Shalit reproche à cet organisme de n’avoir rien fait pour l’instant alors qu’il aurait dû s’enquérir de l’état de santé du soldat et des conditions de sa détention.

Claire Dana-Picard

Noam Shalit rentre de sa mission aux USA

En bref

mère, rescapée de la Shoah.Noam est né en 1988 à Montréal, au

Canada et c’est à l’âge de 8 ans qu’il est monté en Israël avec ses parents qui se sont tout de suite installés en Galilée. Ses proches ont raconté que Noam avait toujours été un enfant très actif, d’une grande vivacité d’esprit, et extrêmement curieux. Et de préciser: “Avant même de savoir parler, Noam roulait déjà à vélo. Il était toujours de bonne humeur et le sourire aux lèvres. Il avait beaucoup de cœur, cherchant toujours à exprimer sa joie de vivre, et consacrait la majeure partie de son temps à sa famille et à ses amis”.

Le jeune Noam a fait ses études primaires dans une école du Kibboutz Lavi, non loin de chez lui, et a pour-suivi son cursus scolaire dans un lycée-yeshiva de Tibériade.

Ses proches ont encore rappelé que Noam était très sportif, et avait même formé une équipe de volley-ball pour les enfants dans sa localité. “Ces derniers l’aimaient beaucoup et l’admiraient, prenant exemple sur lui”.

La grand-mère du soldat, qui vit au Canada, doit arriver vendredi dans la matinée pour participer à ses obsèques. Quelques heures plus tard, il sera enterré dans son Yichouv.

Claire Dana-Picard

Le roi Abdallah II de Jordanie hausse le ton et semble se montrer intransigeant à l’égard d’Israël, en tout cas dans l’interview qu’il a accordée au journal londonien Times. Dans l’entretien publié lundi matin dans la capitale britannique, le souverain hachémite a notamment déclaré que “si les pourparlers de paix ne reprenaient pas incessamment, on pouvait prévoir de nouveaux affron-tements au Proche-Orient d’ici un an et demi”.

Abdallah a estimé en outre que la rencontre, lundi prochain, entre le Premier ministre Netanyahou et le président Obama à la Maison Blanche serait “décisive pour l’avenir de toute la région”. Il a souligné que tous les yeux seraient alors tournés vers Washington et qu’il serait lui-même déçu si la nouvelle adminis-tration américaine ne prenait pas de nouvelles décisions tranchées.

Pour Abdallah, il semble évident que le report des négociations conduiront à un nouveau conflit entre les Arabes ou les Musulmans et Israël. En outre, il pense que cette nouvelle crise, qu’il prévoit donc, risque d’avoir des répercussions en dehors de la région.

Le roi de Jordanie ne semble pas

apprécier outre mesure le nouveau

Premier ministre. Pourtant, il

s’apprête à le recevoir dans quelques

jours, ainsi que le président égyptien

Moubarak, avant que Netanyahou ne

s’envole pour les Etats-Unis pour sa

rencontre avec Barack Obama.

Abdallah II a annoncé qu’il se rend-

rait dans la journée de lundi à Damas

pour y rencontrer le président Bachar

el Assad. Son objectif: lui demander

une nouvelle fois de soutenir les

efforts de certains pays arabes qui

veulent “normaliser” leurs relations

avec Israël en s’appuyant sur les

principes énoncés dans l’initiative

de paix de 2002, proposée par les

Saoudiens.

Claire Dana-Picard

Abdallah II de Jordanie:des pourparlers … ou des affrontements

Affaire Shalit: Netanyahou veut nommer un émissaireLe Premier ministre Binyamin Netanyahou compte nommer d'ici la semaine prochaine un nouvel émissaire qui sera chargé du dossier des pourparlers concernant le dossier Guilad Shalit. C'est ce qu'îl a annoncé aux dirigeants égyptiens lors de sa visite à Sharm El-Sheikh. Mais il a annoncé que "le Hamas devrait présenter une nouvelle liste moins exigeante pour permettre la reprise des pourparlers via l'Egypte"

Gan Yavné: le meurtre est un acte terroristeLa Police penche de plus en plus vers la piste terror-iste concernant le meurtre de Gregory Rabinovitz, 55 ans, résident d'Ashdod, et dont le corps a été retrouvé dans un champ près de Gan Yavné. La victime, chauf-feur de taxi sans casier judiciaire, avait disparu depuis quelques jours.

Page 29: Israel Actualités IL 99

29http://www.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Diminution des tirs de roquettes en avrilDe source militaire, on annonce que les tirs de roquettes terroristes ont considérablement diminué durant le mois d'avril passé, depuis la fin de l'opération militaire de Tsahal dans la bande de Gaza. Huit roquettes "seulement" ont été lancées sur le sol israélien en avril, alors que ce chiffre atteignait 72 en mars et 68 en février.

Le gouvernement israélien a l’intention d’ordonner le retrait des forces de Tsahal du village de Ghajar, qui s’étend des deux côtés de la fron-tière israélo-libanaise fixée par l’Onu. Notons que la partie sud du village se trouve en Israël, tandis que sa partie nord est située sur le territoire liba-nais.

L’Etat juif souhaite compléter ce retrait avant les prochaines élections libanaises, qui auront lieu en juin, afin de renforcer les éléments modérés du pays contre les parlementaires issus de l’organisation terroriste Hezbollah. Israël et les Etats-Unis craignent en effet que le mouvement chiite extrémiste remporte les élections.

Toutefois, les porte-parole des services du Premier ministre et du ministère des Affaires étrangères, interrogés sur la date du retrait par Israel National News (Arouts 7 en anglais), ont refusé de donner des précisions.

Ghajar, un village situé entre le plateau du Golan et le nord de la

Galilée, fait partie d’Israël depuis la Guerre des Six jours en 1967. Le village s’est étendu vers le nord sur le territoire libanais, lorsque Israël a pris le contrôle du Liban Sud à l’issue de la 1ère guerre du Liban en 1982. En 2000, Israël s’est retiré de la partie nord du village, mais y est retourné pendant la 2e guerre du Liban en 2006.

Des négociations ont actuelle-ment lieu sur une restitution du contrôle du village au Liban. Mais les choses ne sont pas si simples, une importante partie des résidents de la partie nord du village jouissent de la double nationalité israélo-libanaise et nombre d’entre eux préfèrent être sous souveraineté israélienne. En outre, Tsahal affirme que le Hezbollah utilisait la partie nord du village avant 2006 pour espionner les forces israé-liennes et essayer d’organiser une attaque contre des soldats israéliens dans la région.

Le journal The Daily Star publié à Beyrouth a indiqué le mois dernier

que des représentants israéliens, l’armée libanais et l’ONU avaient atteint un accord sur le transfert du contrôle du village au Liban. La partie nord du village resterait entre les mains des forces de la FINUL, tandis que l’armée libanaise se déploierait aux alentours du village. Un accord semblable a été envisagé en 2007, mais il a été abandonné lorsque l’armée libanaise a fait marche arrière et repoussé la proposition.

Les Etats-Unis souhaiteraient qu’Israël procède à ce retrait avant les élections au Liban. L’envoyé spécial au Proche-Orient George Mitchell a évoqué la question avec les représen-tants d’Israël au cours de sa dernière visite dans la région. Toutefois, un tel retrait pourrait prendre un certain temps, étant donné que de nombreux résidents du village ont l’intention de faire appel à la Cour suprême contre cette décision.

Yael Ancri

Israël se retirera de GhajarLe Juge Rahamim Tsémah, vice-

président du tribunal d’instance de Saint Jean d’Acre (Akko), a levé la censure ce dimanche sur une infor-mation indiquant que neufs jeunes bédouins de Shfar’am ont été récem-ment appréhendés par la division centrale de la police du district de la Galilée, en coopération avec le Shabak. Les jeunes gens sont soup-çonnés d’avoir été impliqués dans des émeutes et dans des activités terror-istes pendant l’opération Plomb durci de Tsahal dans la bande de Gaza.

Le principal crime dont sont accusés les neufs suspects est d’avoir fait tomber un poteau électrique sur la route 79, près de l’entrée de Mitspé Adi (entre Nazereth et les Krayot) et jeté des pierres contre un camion qui est entré en collision avec le poteau, blessant une femme. La police a indiqué que les suspects ont avoué leurs crimes et qu’une partie d’entre eux avaient reconnu avoir agi par identification avec les Palestiniens de la bande de Gaza. La police a fait remarquer que bloquer une route en temps de guerre était un crime passible d’une peine de détention à vie.

Les jeunes, des Bédouins âgés de 18 à 27 ans, ont agi dans la nuit du 30 au 31 décembre 2008, pendant l’opération Plomb Durci. D’après l’enquête de la police, les suspects sont arrivés à bord de deux voitures, munis d’outils, et ils ont démonté le poteau électrique situé à l’entrée de la localité Mitspé Adi.

Vers 2:00, ils ont réussi à faire tomber le poteau sur la route, la

bloquant dans les deux sens. Les terroristes sont restés sur une colline à proximité pour guetter les conducteurs. “Ils avaient l’intention d’attaquer le véhicule qui entrerait en collision avec le poteau en lui jetant des pierres, puis d’y mettre le feu”, a affirmé un porte-parole de la police. Ils avaient préparé une pile de pneus prêts à être incendiés puis précipités contre le véhicule.

Fort heureusement, le véhicule qui est entré en collision avec le poteau était un camion et non une voiture particulière, aussi il n’y a pas eu de blessés graves. Les terroristes ont jeté des pierres contre le camion et une femme qui était à bord du véhicule a été légèrement blessée. Une fois la police arrivée sur les lieux, les terroristes se sont enfuis. La blessée a été évacuée à l’hôpital et la police a ouvert une enquête.

Le commandant de la police du district de la Galilée, Ménahem Habar, a affirmé qu’il s’agissait d’un événe-ment des plus graves. “Les suspects se sont rassemblés et ont prémédité d’attaquer et de tuer des résidents de la région. Nous avons agi avec les autres responsables de la sécurité pour localiser aussi rapidement que possible les membres de la cellule.”

Les avocats des jeunes bédouins ont affirmé que ces derniers niaient avoir eu des intentions terroristes.

Yael Ancri

9 Bédouins suspectés d’activités terroristes

Barak : le budget est insuffisantLe ministre de la Défense Ehoud Barak a évoqué mercredi le budget de l'Etat au cours du congrès international de l'agriculture au palais des expositions à Tel Aviv. "Le budget tel qu'il est actuellement présenté est insuffisant et il faut œuvrer pour l'élargir. Il est essentiel, surtout au milieu d'une crise financière comme celle-ci, d'investir dans les infrastructures, de lutter activement contre le chômage et d'assurer le paiement des retraites", a affirmé Barak. Et d'ajouter : "Je n'ai pas le moindre doute qu'Israël est fort et peut sortir de la crise."

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Israël Actualités CULTURE

30 L’information en provenance d’IsraëlISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Le gouvernement iraquien, qui dépend de l’administration américaine, a annoncé avoir l’intention de restaurer le Tombeau du prophète Ezéchiel, situé dans la petite ville de Al Kifl au sud de Bagdad.

Le tombeau est actuellement un lieu de pèle-rinage musulman, mais le communiqué du gouvernement laisse entendre que son origine juive sera mise en valeur. L’intérieur du bâti-ment a la forme typique d’une synagogue, avec un plafond en dôme de style turc, des meubles anciens en bois qui abritaient les rouleaux de la Torah et les restes de la séparation entre le secteur réservé aux hommes et celui des femmes. De grandes lettres hébraïques louant le prophète et des motifs en fleurs de l’époque de l’Islam médiéval ornent les murs en pierres.

“Le ministère se soucie de tout l’héritage iraquien, qu’il appartienne aux religions chré-tienne, juive ou autre”, a affirmé un porte-parole du ministère iraquien du Tourisme à la fin de la semaine passée. Le responsable a cepen-dant reconnu que les projets de restauration ne comprenaient pas la conservation des syna-gogues de Bagdad, Basra, Falloujah et ailleurs en Iraq, par manque d’argent. Mais il a affirmé que les plans seraient probablement modifiés à l’avenir.

Le prophète Ezéchiel, dont le nom hébraïque est Yé’hézkiel, a vécu au VIe siècle avant l’ère vulgaire. Il a accompagné les exilés de Judée en Babylonie. Ses prophéties comprennent la vision des Ossements, ainsi que le retour du peuple juif sur la terre d’Israël, même si ce dernier ne le mérite pas (36, 22-25).

L’Iraq rénove le Tombeau d’Ezéchiel

Un document hébraïque vieux de 2 000 ans a été retrouvé la semaine dernière par la police et l’Autorité israélienne des antiquités. Le papyrus de 15×15 cm porte 15 lignes et il est daté de “l’an 4 après la destruction d’Israël”. Les archéologues estiment donc qu’il s’agit soit de l’année 74 de l’ère commune, quatre ans après la destruction du Temple par les Romains soit de l’année 139, après la destruc-tion des villages de Judée lorsque fut réprimée la révolte de Bar Kokhba.

Amir Ganor, le directeur de l’unité

de prévention des vols d’antiquités de l’Autorité des antiquités, a affirmé dans une interview à Arouts 7 en anglais : “Nous avons entendu parlé de ce papyrus il y a quelques mois et après enquête de la police et des autres unités concernées, nous avons fini par trouvé les voleurs.” Interrogé sur la date à laquelle le papyrus a vraisem-blablement été découvert, Ganor a répondu : “Il y a encore de la terre dessus et il a été proposé à la vente il y a quelques mois, donc il a apparem-ment été découvert il y a très peu de

Découverte d’un papyrus en hébreu vieux de 2 000 ans

Mort d’un grand philanthrope juifRichard Pratt, riche homme d'affaires, philanthrope, homme d'une grande valeur et créateur de la "Fondation Pratt", s'est éteint à l'âge de 74 ans des suites d'une longue maladie. Considéré comme l'une des quatre plus riches hommes d'affaires d'Australie, il tenait à se comporter comme un simple homme de la rue. Il avait créé cette Fondation qui accordait des millions de dollars annuels à des oeuvres culturelles, sociales, éducatives, sportives ou environnementales en Australie, ainsi qu'à près de 300 projets en Israël. Pratt, de son vrai nom Przecicky, était né à Gdansk en Pologne, en 1935.

Depeche Mode : “Un grand honneur et une profonde émotion d’être en Israël !”Dimanche soir 10 mai au stade de Ramat Gan – Depeche Mode a ouvert sa tournée mondiale -, les trois membres du groupe légen-daire ont déclaré aux journalistes israéliens : “Israël est l’endroit le plus exotique qu’il nous ait été donné de découvrir. Nous nous devions de venir ici, après l’annulation de notre concert lors de la seconde guerre du Liban”. A noter que 50 000 fans ont vibré au son du trio.

La communauté juive d’Iraq fut l’une des plus anciennes et des plus importantes de la Diaspora. Les Juifs sont venus en Babylonie lors de la destruction du Premier Temple, il y a plus de 2 500 ans. Leur enseignement a été compilé, il y a environ 1 500 ans, dans le Talmud babylonien, qui est jusqu’à aujourd’hui la base de l’étude de la Torah orale.

Au cours des siècles, cette communauté a diminué, jusqu’à disparaître entre les années 1948 et 1951. La recrudescence d’une violente vague d’antisémitisme dans le pays à cette époque, qui a vu la fondation de l’Etat d’Israël, fit partir la presque totalité de la communauté juive vers la Terre sainte. Cette fuite commença clandestinement, grâce à l’opération Ezra et Néhémie, puis fut encouragée par le gouverne-ment iraquien. Quelque 120 000 Juifs arrivèrent alors en Israël. La plupart d’entre eux ne furent pas autorisés à prendre leurs biens avec eux et ils arrivèrent démunis en Israël. Toutefois, environ 6 000 Juifs restèrent en Iraq, un chiffre qui ne fit que diminuer au fil des années, pour ne plus constituer qu’une poignée.

Les Musulmans et les Chrétiens visitent encore les lieux saints du judaïsme, tel le Tombeau d’Ezéchiel et ceux des prophètes Daniel, Ezra, Nahum et Jonas.

Yael Ancri

temps.”Quant au site où le document a été

trouvé, Ganor affirme : “Les meilleures conditions climatiques de conservation pour les documents de cette nature pendant de si nombreux siècles sont réunies dans le Désert de Judée, donc nous supposons que c’est là qu’il a été trouvé.” La police continue à enquêter sur les détails de cette découverte.

Le papyrus a été récupéré grâce à une opération menée par le Bureau des renseignements de la région de Sion (centre de Jérusalem) et l’Unité secrète des gardes frontières de Jérusalem, en coopération avec l’Unité de prévention des vols d’antiquités de l’Autorité des antiquités et le Bureau d’archéologie de l’Administration civile.

Le document est écrit en caractères hébraïques de la période du Second Temple. Ce style d’écriture est connu depuis la découverte des rouleaux de la Mer Morte et de diverses inscrip-tions apparaissant sur des ossuaires et des cercueils anciens. Le papyrus est incomplet et il est fort probable qu’il

était enroulé. Plusieurs fragments sont effrités. Le nom d’une femme “Biriam barat [fille de en araméen] Yaakov” est également lisible sur le document, suivi de ce qui semble être le nom du village dans lequel elle vivait : Misalev, qui semble être Salabim, où se trouve à présent le kibboutz Shaalvim dans la Vallée d’Ayalon.

Apparaissent d’autres noms de familles et de plusieurs villages de l’époque du Second Temple et des termes légaux parlant de la propriété d’une veuve et de l’abandon de ce terrain par cette dernière.

Ganor a affirmé qu’il était convaincu à 95 % que le document était authen-tique et ancien, “d’après le style épigraphique, le matériel sur lequel il est écrit, l’état de conservation et le texte, qui inclut une date histo-rique qui peut être déchiffrée.” Mais “étant donné que l’objet n’a pas été découvert dans un site d’excavations archéologiques, il doit encore subir des analyses en laboratoire pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un faux

créé récemment.”“Ce document est très important du

point de vue de la recherche historique et nationale. Jusqu’à présent presque aucun rouleau ou document de cette période n’a été découvert dans des sites d’excavations officiels. Le déchiffrage de l’intégralité du document par des experts épigraphistes et des historiens pourrait nous en apprendre un peu plus sur la façon dont les gens de cette période réglaient leurs affaires et sur leurs modes de vie. Le papyrus donne des informations historiques sur le peuple juif en Israël il y 2 000 ans, peu après la destruction qui provoqua l’exil du peuple d’Israël jusqu’à la création de l’Etat d’Israël”, a ajouté Ganor.

Jeudi dernier, deux Palestiniens de l’AP ont été appréhendés par la police après avoir essayé de vendre le papyrus à Jérusalem pour des millions de dollars. D’après l’Autorité des antiquités, des rouleaux similaires ont été vendus pour 5 à 10 millions de dollars sur le marché noir mondial.

Yael Ancri

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Israël Actualités TORAH

32 L’information en provenance d’IsraëlISRAEL ACTUALITES 99 - Edition du 15 Mai 2009

Parachat Behar-Be’houqotaï 16 Mai 2009

Torah du Temps Présent Torah de L’Intériorité

Torah de la Délivrance - Behar - Behoukotai

Torah du Temps Présent

Parachat Bamidbar 23 Mai 2009

Rav Dynovisz Ecoutez tous les jours le Rav Dynovisz en direct de Jerusalem. Plus d’une centaine de shiurim disponibles sur le net.www.ravdynovisz.tv

Le monde nous envoie parfois des messages dont l’évidence nous aveugle au point que

l’on ne voit plus rien.Tout a commencé avec « la grippe porcine qui

n’est pas une grippe porcine puisqu’on peut

continuer à manger du porc et qui, en plus, n’est

pas la grippe porcine puisque notre ministre de la

santé dit qu’elle s’appelle la grippe A, mais que

les Arabes appellent la grippe porcine puisqu’en

Egypte on les tue, mais qui n’est pas la grippe

porcine puisque le comité mondial de la santé

dit qu’elle n’a rien à voir avec les porcs et qu’il

ne faut pas les tuer…… » Bref, tout est brouillé,

confus et sale, comme dans une véritable histoire

de cochon… !Alors, où est la vérité ?Le cochon, c’est bon ou ce n’est pas bon ?!Il y a fort longtemps les Maîtres du Talmud ont

déjà répondu à cette question :Ils parlent de la « civilisation du porc », celle qui

montre ses sabots fendus et qui dit : « regardez

mes sabots, ils sont fendus et je suis cacher ».Vue côté sabots, cette civilisation se présente,

en effet, comme étant éclairée, bonne, évoluée,

civilisée…, bref, côté sabots, le porc, c’est bon !Mais cette civilisation ne rumine pas, c’est-à-

dire, qu’elle n’a aucun signe de pureté intérieure,

elle ne peut que se montrer bonne, en vitrine,

en façade, mais en coulisse, derrière le rideau,

loin des yeux, des regards…..va savoir ce qui se

trame, ce qu’elle complote….. !Bref, côté ruminé, le porc, ce n’est pas bon !Et voilà que pour bien nous faire comprendre

qu’aujourd’hui, plus que jamais, la civilisation

du porc voulait à nouveau tromper le monde

entier avec ses sabots fendus, le Maître du monde

envoie un signe d’avertissement : une maladie

porcine qui n’est pas porcine mais qui est porcine

bien qu’elle n’est pas porcine, parce que si elle

était porcine alors pourquoi pourrait-on manger

du porc et pourquoi s’appellerait-elle A !?… Une maladie qui ressemble en tous points à

l’animal dont elle porte le nom (bien que ce ne

soit pas son nom, malgré le fait qu’elle porte son

nom...) : Impossible de connaître son vrai nom,

comme le porc que l’on croit «cacher » et qui

pourtant ne l’est pas.Il est extraordinaire que lorsque deux autres cas

de maladies animales sont apparus, (la grippe des

poulets et la vache folle) il n’y eut pas de doutes:

il fallait tuer les animaux !Selon l’aspect profond des choses, la raison est

évidente: dans ces deux cas, il s’agissait d’animaux« cacher », le mal était donc clair et précis, il n’y

avait pas « d’embrouilles » !Nous avons donc une véritable défi nition du bien

(cacher) et du mal (non cacher).Lorsque le mal ne se déguise pas en bien et qu’il

porte le nom qui lui convient alors il est « cacher

», c’est-à-dire récupérable par l’homme.L’animal « cacher » est un animal qui, en soi,

représente quelque chose de très éloigné de

l’homme et qui peut lui faire du « mal » (« ani

»moi, « mal»-je suis le mal), mais puisqu’il est

« cacher », l’homme peut le manger, l’élever et

l’intégrer.Mais l’animal non cacher représente un « mal qui

ment», qui refuse d’être appelé par le nom qui lui

convient et qui parvient donc à tromper le monde

entier.Cette maladie nouvelle est un message qui

concerne Israël plus que tous les autres

peuples : Fais attention, peuple de D., le «

mal » qui se présente comme un porc est

le plus dangereux, car tu crois qu’il est ton« ami », mais derrière ton dos, tu ne peux savoir

ce qu’il complote.

Après l’attribut de la Guevoura, nous avons celui de Tiféret.Nous avons expliqué la semaine dernière que cet attribut incarne l’équilibre parfait entre les forces de l’intériorité et celles de l’extériorité.Au niveau de D. d’abord, Tiféret représente la manière dont Il dirige le monde et intervient dans l’histoire en utilisant la nature d’une part (les forces de l’extériorité), et le miracle d’autre part (les forces de l’intériorité).Si D. n’agissait que dans le strict respect des limites et des lois de la nature, Israël aurait disparu depuis fort longtemps, comme toutes les grandes civilisations qui n’ont pu échapper à la règle fondamentale de ce monde qui fait que tout est mortel et fi nit par

disparaître. Le cycle implacable de la vie terrestre est : la naissance, l’ascension, le vieillissement puis la mort.Aucune civilisation n’échappe à cette règle.Israël cependant traverse l’histoire et en défi e les lois parce que D. utilise envers Son peuple d’autres règles issues d’une autre réalité, celles du monde intérieur et caché dont les forces sont celles du miracle.Il est évident que le comportement d’Israël « en bas » infl uence celui de D. « en haut », c’est-à-dire que lorsque nous nous comportons selon l’attribut de Tiféret, nous permettons à D. d’agir à notre égard avec Tiféret. Nous développerons cette idee dans le prochain numéro).

Dvar Mal’hout du Rabbi de Loubavitch (Behar - Behoukotai)

« Le but véritable de l’étude de la Torah est de nous permettre de

dévoiler la Parole créatrice qui est la source de l’existence : montrer qu’en dépit des apparences, ce monde n’a aucune autonomie véritable et n’est que l’expression de la Volonté divine sans laquelle il retournerait au néant. Celui qui étudie parvient à cette révélation lorsqu’il prend conscience que la Torah est la sagesse de D. et que cette sagesse nous dévoile que les énergies divines remplissent ce monde. De plus, l’étude

de la Torah a pour effet d’affi ner ce monde au point que la matière fi nisse par dévoiler la sainteté qu’elle contient. C’est aussi la raison pour laquelle la Torah nous a été donnée dans un endroit désert n’appartenant à personne. Le désert fait allusion au fait que la Torah, dans son essence, est complètement au dessus de ce monde et n’est la propriété de personne : c’est ce niveau qu’il faut faire descendre ici bas. Le dévoilement de cette dimension de la Torah qui transcende notre monde ne se produira totalement qu’au moment de la délivrance fi nale; mais déjà aujourd’hui il faut tendre vers cela. »

Jamais les évènements et l’histoire de notre génération n’auront été aussi parlants que ceux qui concernent notre peuple revenu sur sa terre.Dans l’un de ses derniers discours, fi n Adar 1992 Parachat Vayakel (le rassemblement), le Rabbi, annonçait clairement que « le début du Kibboutz Galouyiot avait déjà commencé depuis quelques années sur la terre d’Israël… ».Ce qui est tout à fait providentiel est que ce discours est aussi le dernier d’une série d’enseignements tous consacrés à la délivrance éminente d’Israël et regroupés dans l’œuvre magistrale appelée Dvar Mal’hout, la parole de la royauté.D’après la Kabbala et la Hassidout, le Kibboutz Galouyiot est aussi la « reconstitution des mots et des phrases qui permettent de lire l’œuvre de la Providence» ! Chaque Juif est en effet une lettre de la Torah et lorsque nous sommes éparpillés aux quatre coins de la terre, les «phrases et les mots sont disloqués, comme des lettres jetées sur une feuille de papier sans structure entre elles et sans possibilité de lire des mots et des phrases. »Ce n’est que lorsque les Juifs se rassemblent sur leur terre, que les « lettres » se regroupent, forment des mots qui ont un sens et des phrases qui peuvent être lues et comprises.Puisque chaque Juif est une lettre et le rassemblement d’Israël sur sa terre, la reconstitution des « phrases », le Kibboutz Galouyiot va donc rendre possible une «lecture».Cette « lecture » est celle des « messages » de la Providence qui vont devenir de plus en plus clairs au fur et à mesure que tous les Juifs se rassemblent sur leur terre.Au contraire, lorsque nous sommes encore éparpillés, personne ne peut « lire », c’est-à-dire, que nous ne pouvons comprendre ce que D. attend de nous et ce qu’Il nous dit.En ce sens, chaque Juif qui tarde encore à rejoindre l’ensemble des « lettres » déjà reconstituées en « mots », freine la lecture parfaite des messages de la Providence et est donc responsable, sans le savoir et le vouloir, des fl ous qui subsistent encore dans de monde.L’un des « messages » les plus extraordinaires des « phrases

reconstituées » par le retour d’Israël sur sa terre est le jour providentiel de Yom Yérouchalaïm (début de la libération de Jérusalem pendant la guerre des Six jours).La « lecture » est presque parfaitement claire !Le Rabbi explique toujours que le 28 du mois (28 la valeur numérique de Koa’h - la force) contient toutes les forces de ce mois.Nous avons déjà expliqué auparavant que le mois de Iyar est sous le signe de Ra’hel, c’est-à-dire, « la lumière de la royauté qui brille en Erets Israël » (selon les explications de la Kabbala).

Aussi, le 28 de ce mois incarne la toute puissance de cette royauté qui, comme nous le savons, se dévoile à Jérusalem, ville de la royauté éternelle de D. et son serviteur David.Or la providence a voulu que notre ville soit libérée le 28 du mois de Iyar !! Les Juifs revenus sur leur terre ont mérité de reconstituer les « mots » de la Providence et le message est clair !Et les « mots » deviennent des « phrases » : le 28 Iyar est aussi le jour de la Hiloula du prophète Chmouel qui trouva avec son élève David l’emplacement exact du futur Temple de Jérusalem !Et les « phrases » deviennent des « paragraphes » : le prophète Chmouel est celui qui donna naissance à la royauté d’Israël et qui fut le Maître de David dont la royauté est à Jérusalem !Et les « paragraphes » deviennent un « livre » : le 28 Iyar, jour de la libération de Jérusalem est aussi le premier jour de la dernière semaine du compte du Omer, c’est-à-dire, le premier jour de la semaine représentée par l’attribut de la royauté de David à Jérusalem !!Et enfi n, le « livre » devient « légende » : ce jour est celui du « Hessed ché ba Mal’hout » c’est-à-dire, la « bonté dans la royauté » comme pour nous rappeler la bonté infi nie de D. qui nous redonne la ville de nos rois.Alors ne disons plus « l’an prochain à Jérusalem », car cette année, nous serons tous au Kotel pour remercier le Maître du monde et de l’histoire.

Cette année à Jérusalem La terre d’Israël est appelée la « terre de

D. » parce qu’elle est le seul endroit où

brillent à la perfection l’ensemble des 10

attributs divins.Plus particulièrement, chaque attribut brille et

exerce son infl uence spirituelle à un endroit

précis de notre terre.A Méron et ses alentours, brille le premier des

attributs divins, la ‘Hochma. C’est là qu’est

enterré Rabbi Chimon Bar Yo’haï, le Maître

du Zohar, lumière de la ‘Hochma de la Torah.

A Tsfat et les alentours, brille la Bina, deuxième

attribut divin. C’est là que se trouvent le Ari

ha Kadoch et les grands Mékoubalim car la

Bina est la lumière de la Kabbala.A Hébron brillent 3 attributs, Hessed,

Guevoura et Tiféret, en rapport avec les 3

Pères. Ces 3 lumières sont celles de la «

puissance » de l’âme juive.Mais à Jérusalem brille la Mal’hout - Royauté,

le dernier des attributs divins qui contient tous

les autres, comme les fl euves qui se déversent

dans l’océan.On comprend mieux encore l’aspect tout à

fait providentiel de la libération de Jérusalem,

la dernière semaine du Omer qui est sous le

signe de la royauté, puisque Jérusalem est

sous l’infl uence de cet attribut.La lumière de cet attribut confère à Israël son

indépendance face aux nations et sa libération

totale de leur joug.Cependant cet attribut ne brille vraiment que

lorsqu’il est précédé des 9 autres comme

l’océan qui se forme des fl euves.Globalement, les 9 premiers incarnent les

lumières de la Torah.Aussi, notre indépendance totale à Jérusalem

dépend de notre retour total, profond et vivant

à la Torah et surtout à ses secrets.

(Spécial Yom Yérouchalaïm)Torah de L’Intériorité

Si’ha du Rabbi de Loubavitch (Bamidbar 1957)

Cette Paracha nous explique comment la vie juive s’organisait dans le désert

autour du Michkan. Le message de cette Paracha est que même dans le « désert », c’est - à - dire un endroit qui ne se prête pas à l’installation et à la vie des hommes, le Juif a la force et donc le devoir d’y dévoiler la Présence divine et de le civiliser. Il n’y a donc pas d’endroit où le Juif puisse justifi er sa diffi culté à servir D. Cependant, ce message dépasse l’endroit physique et géographique, car le désert fait aussi allusion au désert spirituel. Les serpents et

les scorpions font allusion aux idéologies perverses et dangereuses. Là encore, le message est clair : un Juif peut et doit faire entrer la lumière du Michkan même là où se trouvent les dangers de « l’idéologie du désert » car telle est la mission du Juif : dévoiler partout la Présence de D. Cette mission incombe aux femmes plus encore qu’aux hommes. Nous savons en effet qu’elles furent les premières à se précipiter pour apporter les offrandes pour la construction du Michkan. Cela nous montre qu’elles ont les forces, plus que les hommes, de repousser les « dangers du désert » et d’y dévoiler la lumière de la Présence divine.

Torah de la Délivrance - Bamidbar

5http://www.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES #87 - Edition du 12 Décembre 2008

Le journal Le Monde a publié un article consacré à Yossi Boubil, un des personnages les plus remar-qués du programme de téléréalité Le grand frère (équivalent du Loft) diffusé par la chaîne de télé israéli-enne arouts 2.

Le Monde se fonde sur la popularité de Yossi Boublil pour généraliser et tirer des conclusions à propos de toute la société israé-lienne.

“S’il était candidat aux elections, les Israéliens éliraient Yossi Boublil au poste de Premier ministre.” Selon le quotidien français Boublil, séfarade âgé de 50 ans, n’est pas seule-ment le porte drapeau d’un programme de télé, mais le porte drapeau de toute la société israélienne.

Boublil est décrit comme mysogine, vulgaire et ignorant, ce qu’il est peut être, à chacun de voir, mais de là à le couronner emblème de la réalité...

TélévisionA l’occasion du trentième

anniversaire de la disparition de l’ancien Premier ministre Golda Méir, les dirigeants de l’État se sont retrouvés jeudi pour une commémoration qui s’est déroulée au Mont Herzl, à Jérusalem.

Le Premier ministre Ehoud Olmert a déclaré, dans son allocution, qu'il était injuste d'accuser Golda Méir de l'échec de la guerre de Kippour. Olmert a ajouté que Golda Méir était ce qu'on appelait une "bête politique" et une personnalité très active qui avait joué un rôle primor-dial au sein du pouvoir. "Elle a fait voter de nombreuses lois et a œuvré à promouvoir le statut d'Israël dans la diaspora". Olmert a rappelé qu'elle avait été, à ce jour, la seule femme à avoir dirigé les affaires de l'État et l'a comparée à "une lionne protégeant ses petits".

Le président de l'État Shimon Pérès a ensuite pris la parole pour saluer à son tour l'attitude ferme et déterminée de Golda Méir au moment de la guerre de Kippour. Il a souligné qu'elle était convaincue du bien-fondé de la cause d'Israël et de la puissance du pays, capable

30 ans déjà : hommage à Golda Méir

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L’information en provenance d’Israël

NOUVEAU

de surmonter les dangers mettant en jeu la sécurité de ses habitants.

Pérès a précisé que Golda Méir avait été réélue quelques mois après la fin de la guerre pour un nouveau mandat et qu'elle avait finalement décidé de démissionner après la publication du rapport intérimaire de la commission Agranat. "Elle est retournée chez elle, le cœur brisée mais la tête haute", a-t-il

ajouté. "Mais elle a continué à rece-voir chez elle pour s'informer des problèmes du moment". Rappelant ensuite qu'elle avait évité la scis-sion du parti travailliste en 1946, il a encore déclaré : "Elle n'était pas facile mais elle était une femme courageuse et combattive".

Claire Dana Picard

Indik : une nouvelle politique pour l’administration ObamaL'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Martin Indik, a estimé que "l'ère des chèques en blanc était révolue" dans les liens entre Israël et Washington. Il a précisé que "l'administration Obama comptait utiliser la voie diplomatique pour que le Proche-Orient soit plus sûr et plus serein", ce qui changerait de la politique adoptée pendant les sept années de mandat de Bush.

Yossi BoublilPremier ministre...

Jibril appelle les Palestiniens à prendre RaffiahLe chef de l’organisation terroriste du Front populaire pour la libération de la Palestine, Ahmed Jibril, a appelé les Pales-tiniens de la bande de Gaza à briser « le couvre feu israélien » en prenant par la force le point de passage de Raffiah entre Gaza et l’Egypte. Dans un communiqué publié à Damas, Jibril a déclaré que des milliers d’hommes de femmes et d’enfants palestiniens devaient faire tomber les barrages aux postes frontières même si cela entraînait des combats avec les forces de sécurité égyptiennes.

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