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Date post: 16-Nov-2020
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1 La Gazette de La Gazette de La Gazette de La Gazette de LAHOSSE LAHOSSE LAHOSSE LAHOSSE Journal de l’association « Journal de l’association « Journal de l’association « Journal de l’association « Le Pin Franc Le Pin Franc Le Pin Franc Le Pin Franc ». ». ». ». Numéro 23 Novembre 2013. Les premiers numéros de La Gazette La Gazette La Gazette La Gazette avaient retenu l'attention car on y trouvait la liste des maisons du village,quartier par quartier, avec des indications sommaires pour chacune. Nous avons depuis approfondi nos recherches. Un exposé plus détaillé est en préparation (plusieurs pages pour certaines maisons) qui pourra ultérieurement être présenté sous forme de diaporama. A Lahosse l’association Le Pin Franc Le Pin Franc Le Pin Franc Le Pin Franc n’a pas attendu l’annonce d’une prochaine commémoration de la Grande Guerre pour prendre l’initiative de s’enquérir de l’identité des soldats dont le nom figure sur le monument, et leur rendre hommage et (exposition en novembre 2008). Dans ce numéro nous évoquons la présence de réfugiés venus des régions dévastées par les combats. En avez-vous entendu parler ? Si oui, votre témoignage nous intéresse. Énigme ... Nous nous sommes procuré un article du Bulletin de la Société de Borda (1) qui fait état d’un contrat passé, en 1551, entre un certain Guy de Lavigne, avocat au Parlement de Bordeaux, un maçon de Lahosse et un charpentier de Montfort pour « la construction d’une maison à Born ». L'étude de ce document (AD Gironde 3 E7710) a permis à l'auteur de donner une description détaillée du bâtiment projeté. Il s’agit d’un petit manoir de 15 mètres sur 16, comportant deux étages et un grenier. Au centre de la façade nord - cette construction est orientée au sud – se dresse une tour de 11 mètres de haut par laquelle on pénètre dans la maison. La façade sud comporte 4 fenêtres – deux à chaque étage. A l'intérieur, quatre pièces en tout : une grande salle et une chambre carrée séparées par un mur auquel sont adossées les cheminées. Dans les chambres il est prévu de construire un cabinet avec porte. La cuisine sera adossée à la paroi nord. Lavigne fournit le bois - sur pied - les tuiles et la pierre. Cette maison a-t-elle effectivement été construite ? Nous penchons pour une réponse négative, car, si ce manoir a bien été réalisé, on peut se demander pourquoi il n’en reste rien. On trouve à Lahosse les une construction du XVIe siècle (Pierrot). .La maison « Couhin » à Toulouzette, qui date de la même époque, a été conservée. De plus, sur l’emplacement prévu (Born) se trouve actuellement une maison construite quelque 50 ans plus tard. Que s’est-il passé ? Les documents manquent pour répondre à ces questions. Guy Lavigne - ou ses descendants - pourraient avoir renoncé au projet pour le remplacer une construction plus adaptée à la région, la maison capcazalière actuelle, dont les exemples abondent en Chalosse ? (1) Paul ROUDIE. Construction d'une maison en Chalosse au milieu du XVIe siècle. BSB 1962. Samedi 16 novembre nous avons rassemblé quelques enfants qui ont confectionné des marionnettes—ou tout simplement joué ensemble, pour les plus petits. Voici quelques unes de nos réalisations. Souvenirs … Sans doute avez-vous survolé le texte ci-dessus sans le lire ne voyant pas l'intérêt de rappeler des faits survenus il y a plusieurs siècles… En page 3 et au bas de la page 4 nous reproduisons deux documents, sans légende, qui rappelleront un passé plus récent à tous ceux qui l'ont vécu. Et regrets … De ne pas avoir pu organiser un "pique haou", comme nous l'avions envisagé, pour saluer les enfants nés cette année.
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La Gazette de La Gazette de La Gazette de La Gazette de LAHOSSELAHOSSELAHOSSELAHOSSE Journal de l’association «Journal de l’association «Journal de l’association «Journal de l’association « Le Pin FrancLe Pin FrancLe Pin FrancLe Pin Franc ».».».».

Numéro 23 Novembre 2013.

Les premiers numéros de La Gazette La Gazette La Gazette La Gazette avaient retenu l'attention car on y trouvait la liste des maisons du village,quartier par quartier, avec des indications sommaires pour chacune.

Nous avons depuis approfondi nos recherches. Un exposé plus détaillé est en préparation (plusieurs pages pour certaines maisons) qui pourra ultérieurement être présenté sous forme de diaporama.

A Lahosse l’association Le Pin Franc Le Pin Franc Le Pin Franc Le Pin Franc n’a pas attendu l’annonce d’une prochaine commémoration de la Grande Guerre pour prendre l’initiative de s’enquérir de l’identité des soldats dont le nom figure sur le monument, et leur rendre hommage et (exposition en novembre 2008). Dans ce numéro nous évoquons la présence de réfugiés venus des régions dévastées par les combats. En avez-vous entendu parler ? Si oui, votre témoignage nous intéresse.

Énigme ...

Nous nous sommes procuré un article du Bulletin de la Société de Borda (1) qui fait état d’un contrat passé, en 1551, entre un certain Guy de Lavigne, avocat au Parlement de Bordeaux, un maçon de Lahosse et un charpentier de Montfort pour « la construction d’une maison à Born ».

L'étude de ce document (AD Gironde 3 E7710) a permis à l'auteur de donner une description détaillée du bâtiment projeté.

Il s’agit d’un petit manoir de 15 mètres sur 16, comportant deux étages et un grenier. Au centre de la façade nord - cette construction est orientée au sud – se dresse une tour de 11 mètres de haut par laquelle on pénètre dans la maison. La façade sud comporte 4 fenêtres – deux à chaque étage. A l'intérieur, quatre pièces en tout : une grande salle et une chambre carrée séparées par un mur auquel sont adossées les cheminées. Dans les chambres il est prévu de construire un cabinet avec porte. La cuisine sera adossée à la paroi nord. Lavigne fournit le bois - sur pied - les tuiles et la pierre.

Cette maison a-t-elle effectivement été construite ? Nous penchons pour une réponse négative, car, si ce manoir a bien été réalisé, on peut se demander pourquoi il n’en reste rien. On trouve à Lahosse les une construction du XVIe siècle (Pierrot). .La maison « Couhin » à Toulouzette, qui date de la même époque, a été conservée. De plus, sur l’emplacement prévu (Born) se trouve actuellement une maison construite quelque 50 ans plus tard.

Que s’est-il passé ? Les documents manquent pour répondre à ces questions. Guy Lavigne - ou ses descendants - pourraient avoir renoncé au projet pour le remplacer une construction plus adaptée à la région, la maison capcazalière actuelle, dont les exemples abondent en Chalosse ? (1) Paul ROUDIE. Construction d'une maison en Chalosse au milieu du XVIe siècle. BSB 1962.

Samedi 16 novembre nous avons rassemblé quelques

enfants qui ont confectionné des marionnettes—ou tout

simplement joué ensemble, pour les plus petits.

Voici quelques unes de nos réalisations.

Souvenirs …

Sans doute avez-vous survolé le texte ci-dessus sans le lire ne voyant pas l'intérêt de rappeler des faits survenus il y a plusieurs siècles… En page 3 et au bas de la page 4 nous reproduisons deux documents, sans légende, qui rappelleront un passé plus récent à tous ceux qui l'ont vécu.

Et regrets …

De ne pas avoir pu organiser un "pique haou", comme nous l'avions envisagé, pour saluer les enfants nés cette année.

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Arrivée de l’électricité à LAHOSSE.

Tout d’abord un peu d’histoire : l’électricité du grec éleckron qui veut dire ambre jaune. Le phénomène électrique est connu depuis la nuit des temps par la propriété qu’a l’ambre jaune par frottement d’attirer les corps légers. Ce fait est consigné au VIIe siècle avant J.C. mais reconnu seulement au 16ème siècle. C’est un savant allemand qui produit la première étincelle électrique ;suivent les premières piles début 18ème S .

On s’aperçut que des substances possèdent à des degrés divers le pouvoir de garder ce que l’on appelait « la vertu électrique ».Mais l’électricité reste localisée chez les « isolants »,alors qu’elle se répartit sur toute la surface des « conducteurs ».Cette distinction longtemps inexpliquée est un des contrastes les plus étonnants parmi ceux que la NATURE nous offre !!!!

La première lampe à incandescence en 1882 est inventée par l’américain Edison et en 1896 Tesla découvre le courant alternatif .......Mais il est encore bien long le chemin qui va amener la « fée » à Lahosse .En 1932 elle arrive ...fabriquée quelque part en France par des centrales au charbon(le premier barrage hydro électrique est celui de Génissiat sur le Rhône commencé en1939 et inauguré en 1948 ).

Les premiers branchements à exécuter pour les usagers de la commune se font au mois de mai 1932 ;à la charge de la commune 21.510f couverts par un emprunt fait à la caisse des dépôts et consignations au taux de 5% sur 30 ans ce qui fait des annuités de 1391,84f ;à rajouter une imposition extraordinaire de 80cts par foyer. C’est la société hydro-électrique

des Basses –Pyrénées qui nous fournit l’énergie pour l’éclairage grâce au courant alternatif d’une tension de 115 volts .La puissance mise à la disposition de l’abonné est 5 hectowatts !!Sur le contrat il est dit que le prix du kilowattheure (1,20f) est variable (déjà à l’époque !!!) en fonction de l’index économique de 130 en 1932 .La location du compteur est de 5f ;le contrat dure un an et continue par tacite reconduction .Quel accueil réservé par la population ???....Un émerveillement qui laisse les gens sans voix !!une mamie me disait qu’elle a « fait la connaissance » de l’électricité à Dax pendant un séjour en clinique ! De retour chez elle la réalité .manquait de « lumière »!! et il fallait aller traire toujours à 2 ,l’un trayait et l’autre tenait un lampe à pétrole et les risques étaient quotidiennement grands quand on montait dans les greniers ...avec la lampe pour chercher le foin .Donc le grand bonheur, la lumière dans la cuisine mais très rapidement chacun l’installait à l’étable et au grenier .Au 21ème siècle on imagine mal cette révolution dans les maisons ....nous qui gaspillons quotidiennement cette énergie ..En pensée revenons un peu en1932 et éteignons nos lampes plus souvent !!

La taxe d’habitation…

n’a pas toujours existé sous sa forme actuelle mais nos ancêtres payaient bien les quatre contributions directes que nous connaissons aujourd'hui. Les propriétaires d’une maison s’acquittaient notamment d’une « contribution sur les portes et fenêtres » et ce jusqu’à sa suppression en 1920.

Les documents conservés aux Archives des Landes sous la cote : E dépôt 141 série G donnent de précieux renseignements sur les maisons, leur propriétaire, le statut des occupants au 19e siècle.

De 1818 à 1822 la veuve Dartigoeyte était imposée pour 18 ouvertures, Lanavère : 11, Fayet : 12, Dazet : 9, Sepz : 8 Born : 9. Dartigoeyte père possédait quant à lui une maison à 1 porte (Barrère ?). On n'y retrouve pas certaines grandes maisons : Loumaing, Couston, Bignaou, Chignoy ? C’est sans doute qu’il s’agit de constructions postérieures à cette date.

Ultérieurement certaines de ces maisons totalisent un nombre d’ouvertures très supérieur : On peut penser qu'elles ont été agrandies ou que le ouvertures ont été recomptées. Il est probable que le total inclut toutes les maisons d'un même propriétaire. Ainsi Madame Dartigoeyte passe de 18 à 21. Cette différence correspond à la métairie du petit Preuilhe : une classique maison à 3 ouvertures.

En 1850 on recense 100 contribuables. 25 maisons possèdent plus de 5 ouvertures.

Un document daté de 1847 donne un classement des maisons suivi de l’indication de leur propriétaire en italique. Même si nous ne connaissons pas les critères retenus nous pouvons en conclure que les 16 plus belles constructions du village (ou les plus fortement imposées !) étaient, dans cet ordre : 1-Loustaunau, 2- Loumaing, (pas le château, construit plus tard) 3- Born, 4- Lannevère au bourg ( ?), 5- Lessalle, 6- Borjuzan, 7- Letapy, 8- Menjot, 9- Lorthe, 10- Lesgouarrigues,11- Cassiet, 12- Maquenan, 13- Garnuy, 14- Simourthe, 15- Dauphin, 16- Fuguet.

Tous les es villages - avec plus ou moins d'empressement - maintenant ont baptisé rues, routes et chemins.

Sauriez– vous dire qui se cache derrière les appellations : Abbé Bordes, René Soubaigné, René Bats; Serge Barranx, Francis Ducasse, Aliénor d'Aquitaine, François Dupaya, Lise Deharme, Raphaël Lonné, Frédéric Bastiat ?

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LA PALOMBIERE. Pour le néophyte que j'étais, la chasse à la Palombe dans une cabane perchée dans les arbres était faite par des adultes qui se comportaient en grands enfants et se retrouvaient perchés pour faire ripaille au sommet des cimes. Ma rencontre avec Éric de Préchacq, m'a ouvert les yeux sur la dévotion, l'abnégation et l'enthousiasme que suscite la chasse à la « Palombe « dans une palombière. Petit Rappel : il existe 2 types de chasse :

a) en Hautes Landes on pratique la chasse au sol car la forêt de pins ne permet pas la chasse en hauteur. On réalise un tunnel de camouflage et on attire les oiseaux au sol avec des appeaux. b) en Chalosse on pratique la chasse à la palombière car la forêt de chêne permet de construire des édifices très hauts (25 mètres et plus).

On dispose d'appeaux à la cime des arbres que l'on fait bouger pour attirer les vols de palombes. Il existe 3 sortes d'appeaux - les pigeons bleus domestiques - les palombes sauvages capturées dans les filets - les palombes nées en captivité que l'on gave à la seringue 3 fois par jour. Les palombes sont attachées sur des supports et casquées (autrefois on leur crevait les yeux!!!). Dés l'arrivée d'une volée de palombes, on fait bouger les supports grâce à un savant jeu de ficelles et poulies, l'appeau remue les ailes qui fait croire à ses congénères qu'elles se posent. On tire alors les palombes soit au fusil juxtaposé ou en simplex pour des longues distances

(45 à 50 mètres) et dés qu'on en a tiré une il faut descendre de son perchoir pour la récupérer. Eric m'a fait monter dans sa palombière à 25 m. Cela ressemble à un abri de commandos avec son lot de camouflage et assis sur son tabouret il avait devant lui des dizaines de cordages (comme devant un harmonium) pour faire bouger les appeaux en fonction de l'arrivée des vols. A l'intérieur silence car chaque bruit peut faire échouer l'aventure, mais j'ai mesuré le travail accompli pour réaliser cet ouvrage, menuisier, mécano, plombier, dresseur avec tout l'amour et la patience qu'il faut pour donner confiance à ses appeaux, OUI le salmis de palombe dans l'assiette à un prix, mais l'arrivée d'une volée de palombe dans les cimes des arbres, l'adrénaline générée par cette attente récompensée fait oublier les sacrifices de la préparation de cet événement. Merci Eric et respect à la tradition. Nota : c'est volontairement que je n'ai pas évoqué la chasse au filet qui pour moi est comme la pêche à la grenade une stupidité mais cela n'engage que moi. Je vais donc scruter le ciel à partir du 10 Octobre et souhaiter bien fort que la patience et la dévotion d'Éric soient légitimement récompensées.

Papa, je ne comprends pas pourquoi tu dis que maman est toujours pendue au téléphone ?

Insolite …

Regardez bien ces deux objets, trouvés en travaillant le jardin. Le "tuyau" pourrait tout simplement être un drain (il y avait une fabrique de drains à Lahosse) mais la perle décorée ?

Si vous avez une piste, notre adresse est en dernière page ...

Pour vos menus de réveillon pourquoi ne pas vous inspirer de ce document trouvé dans une maison de

Lahosse.

MENU

Potage tapioca

Saumon sauce hollandaise

Bouchées à la Montglas

Filet de boeuf à la Périgueux

Ris de veau jardinière

Galantine de pintade truffée

Quartier de pré-salé

Ortolans

Petits pois à la française

Pouding russe

Dessert

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Édité et imprimé par l’association « Le Pin Franc »

Mairie 40250 LAHOSSE [email protected]

Responsable de publication : Michel TURPIN

N° ISSN 1957 – 455X

Un détail de la "grande guerre" à Lahosse …

Durant les années de guerre (1914-1918) le village se trouve privé des nombreux hommes partis au front mais voit arriver des familles de réfugiés belges et français.

Les premiers belges, Dominicus ELSEN, menuisier, son épouse et leur fille de trois ans s'installent le 9 septembre 1914. Auguste VIOLTS et son frère suivent en février 1915. Ils seront « repris par l’armée belge » le 9 mai 1915.Il en ira de même pour Victor VANDERBUSSE, hébergé à Saint-Jouan. Arrivé le 4 mars 1915 il repart en mai.

Laporte, tailleur à Mugron adresse (à la commune) une facture en date du 8 août 1916. Il demande la somme de 22 francs pour un costume confectionné pour Emil Van ELZREN, réfugié belge, « sur ordre du maire de la commune de Lahosse» ainsi qu’une « facture pour vêture de réfugiés » concernant Emile MALEBRANEKE et son épouse Maria à qui il fournit un habillement complet (pantalon, chemise, tablier …) Ils ont 3 enfants (19, 14 et 6 ans).

Arthur CASIER, 40 ans, menuisier, son épouse et leur fils, André, 5 ans sont logés chez Lacroix (maison Dazet, au Bourg). Cornelius DEBRUYNE 40 ans, cultivateur, son épouse et leurs 3 enfants (12 ans, 6 ans et 5 mois) sont logés chez Daverat. (lequel ?). Cornelius décèdera à Lahosse en 1918.

Gabrielle CAILLIAU et ses enfants (4 ans et 22 mois) résident à Garnuy.en mai 1918.D’autres possibilités d’hébergement sont mentionnées : Preuilhé, Lagouarrigue, Laulom …

Des français trouvent également refuge chez nous. Le 15 mai 1915 arrivent Anaïs HENRY, son frère Alexandre et l’épouse de ce dernier, Marie Augustine MATHIOT.

Plus tard Marie DUBRULLE et ses trois enfants, Mlle LELONG et son neveu bénéficient de fournitures (charbon, pommes de terre) facturées par un commerçant de Montfort. De même que Mme FERU et ses 3 enfants.

Le 11 novembre Anaïs HENRY , 77 ans, adresse au maire une liste d’effets dont "elle aurait bien besoin pour passer l’hiver": bottines, jupon, robe, bas, camisole, mouchoirs, tablier …Alexandre qui « n’a encore rien reçu » demande des souliers, des sabots, un paleto (sic) si possible en velours vert. Anaïs avait déjà formulé la même demande le 10 février 1918 en précisant qu’ elle « est réfugiée de la Meuse en 1915, après avoir été enfermée 42 jours par les allemands, démunie de tout , n’ayant rien

pu emporter ».C’est vraisemblablement l’instituteur qui rédige et signe pour elle.

Le 28 mai 1919 est établie une liste des objets « emportés par Alexandre et Anaïs HENRI » : 1 couverture, 1 pot en fonte, des assiettes, une écuelle, une casserole, une lampe.

Une note de juin 1918 signale que les familles CASIER et CAILLEAU ont quitté Lahosse.

Figure également dans le document une note de frais établie par Jacques DUCAMP, aubergiste. Il demande le remboursement des 8 francs qu’il a payés au voiturier chargé de les transporter, d’une veste pour 6.50 francs un gilet (3 francs) et 3 repas par jour du 15 mai au 1er juillet 1915, au tarif de 1.25 francs par jour et par personne.

Source : ADL E dépôt 141 4H2.

La population de Lahosse au cours du XXe siècle.

Au début du siècle le village comporte 500 habitants. Cette population reste stable durant les 20 premières années. On note de 5 à 11 naissances par an et sensiblement le même nombre de décès.

Comme ailleurs, la guerre contribue à dépeupler le village. On relève 20 noms sur le monument aux morts. Les familles de métayers qui ont perdu les hommes quittent leur exploitation. En 1926 le village a perdu 100 habitants.

La population décroît ensuite régulièrement pour tomber à 221 habitants en 1990. C’est l’époque où, curieusement, Lahosse et d'autres villages du canton comportent presque autant d’électeurs que d'habitants !

Les mariages se raréfient à partir de 1960. Certaines années aucun couple ne gravit les marches de l’escalier métallique qui conduit à la salle de la mairie.

Jusqu’en 1963 tous les enfants naissent à la maison. La première naissance en maternité a lieu en 1964 (nous n’avons pas noté le nom mais il se trouvera des Lahossais pour préciser de qui il s’agit). En 1969 deux bébés naissent toujours à la maison . Ce seront les derniers.

Ce n’est qu’en 1969 qu’on note les premiers décès à Dax ou à Saint Sever. Même après cette date les décès surviennent (du moins officiellement) le plus souvent au domicile.

A noter : la récente parution du " premier livre sur Montfort" de Maurice Gassie présenté comme "un ouvrage de passion pour un village".

Bonne occasion de s'intéresser au canton voisin auquel nous serons sous peu réunis.


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