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    BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA

    À la gloire du Grand Architecte de l’Univers

    Rite Ancien et Pr imi t i f de Memphis-Misraïm

    K H A L A M

    GRANDE LOGE MIXTE FRANÇAISE

    Septembre 2011 E.VNuméro

    35

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    Exergue

    2

    Nous étions un peuple sans lois mais nous étions en très bons termes

    avec le Grand Esprit, créateur et maître de toutes choses. Vous, blancs,

    présumiez que nous étions des sauvages. Vous ne compreniez pas nos

    prières. Vous n’avez pas essayé de les comprendre.

    Quand nous chantions nos louanges au Soleil, à la Lune ou au vent, vousdisiez que nous adorions des idoles. Sans nous comprendre, vous nous

    avez condamnés comme des âmes perdues, simplement parce que notre

    culte était différent du vôtre.

    Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout : Soleil, Lune,

    arbres, vent et montagnes. Parfois nous l’approchions à travers toutes

    ces choses.

    Etait-ce si mal ? Je pense que nous croyons sincèrement en l’Etre suprê-

    me ; d’une foi plus forte que celle de bien des blancs qui nous ont traités

    de païens……Les indiens qui vivent près de la nature et du maître de la

    nature ne vivent pas dans l’obscurité.

    Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font cependant. Ils parlent en-

    tre eux et vous parleront si vous écoutez. L’ennui, c’est que les blancs

    n’écoutent pas. Ils n’ont jamais appris à écouter les indiens, aussi, je dou-

    te qu’ils écoutent les autres voix de la nature.

    Pourtant les arbres m’ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur

    les animaux, tantôt sur le Grand Esprit ».

    Tatanga Mani(Sage de la tribu Stoney).

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    Sommaire

    • Editorial.  15ème convent de la Grande Loge Mixte Française du RiteAncien et Primitif de Memphis-Misraïm 4

    • Pourquoi il est préjudiciable de... 

    Patrick-Gilbert Francoz,  Passé Grand Maître Général pour la mixitédu Rite Ancien et primitif de Memphis-Misraïm.

    5

    • Boisson d’oubli, boisson de mémoire.

    Christelle Durand, Compagnon, Triangle Horakty, Orient de Limoges. 

    7

    • La porte d’ivoire, d’or et les piliers Djed.

    Alain De Weyer, Compagnon, Triangle Horakty, Orient de Limoges.

    10

    • Sceau et paradigme ésotérique. 

    Christine Parent des Ravinières, Passé Vénérable Maître de la Loge Les Enfants d’Imhotep, Orient de Fort de France.

    15

    • Septième arcane - Le chariot. Patrick-Gilbert Francoz , Maçon de la Vieille Egypte.

    17

    • Le coin des livres. Sabine Doumens, Loge Sothis, Orient de Nîmes. 23

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    Le 15ème convent de la Grande LogeMixte Française du Rite Ancien etprimitif de Memphis-Misraïm s’estdéroulé fraternellement à Paris, com-me chaque année le 3ème  week-enddu mois de juin, en présence de nom-

    breux délégués de nos orients, sousl’efficace et fraternelle organisation denotre respectable Loge Philae-Isis.

    Il y a 11 ans, le 29 juillet 2000, la VoieMixte Française du Rite, en l’Orientde Nîmes, posait les piliers fonda-mentaux d’une maçonnerie fidèle auxfiliations gnostiques et hermétiquesdu Rite de Memphis-Misraïm, tellesque léguées par les Grands Maîtrespassés Guiseppe Garibaldi, Jean Bri-caud, Constant Chevillon et Charles-Henri Dupont, ce qui fut l’occasion derappeler aux délégués des loges l’é-tendue de l’ancienneté et de la cohé-rence de nos racines.

    Fidèle étape de cette vocation sécu-laire, ce convent de Paris a permis deprocéder, comme chaque année, àl’examen attentif du travail effectué aucours de l’année écoulée qui s’esttraduit, pour l’ensemble de la Pyrami-de mixte légitime du Rite par plus de50 tenues régulières aux différentsniveaux de perfection philosophiqueset ésotériques, et de poser les orien-tations de l’année maçonnique2011/2012. Parmi celles-ci, il faut no-ter la décision du convent de créerune association à vocation humanitai-re dont l’objectif et d’obtenir une re-connaissance d’utilité publique : LaFondation des Enfants du Monde,qui traduit en acte la dimension hospi-talière du Rite et à laquelle seront in-tégrées en tant que membres fonda-teurs toutes les associations adminis-tratives des loges de l’Obédience pri-ses en leur fonction de bienfaisancehospitalière.

    Cette dimension hospitalière de ceConvent se concrétise égalementdans l’organisation d’une nouvelleTenue Blanche ouverte qui aura lieuau printemps 2012 à l’Orient de Nicesur le thème : Pour une Franc Ma- çonnerie du troisième millénairevéritablement opérative : De la

    fonction hospitalière à l'action hu- manitaire au moyen de l'initiationchevaleresque moderne " .La question conventuelle portant sur

    l’approche à donner à la notion initia-tique de : « Plans parfaits de Ta sa- gesse éternelle » fut l’occasion denombreux et longs échanges, mon-trant toute l’évolution des membresdes loges de la Voie Mixte Française

    de Memphis-Misraïm dans la maîtrisedu Rite à partir d’une compréhension juste de ses arcanes fondamentaux.

    Ce 15ème convent a vu la descente decharge, du T.°.R.°.G.°.M.°. PatriciaMondini après trois ans de « travailloyalement accompli »  avec son col-lège de Grands Officiers dans uncontexte difficile à la suite des déci-sions drastiques que le SouverainSanctuaire Mixte pour la France etles pays associés avait été contraintde prendre en 2008 s’agissant desimbrications contre nature de certainsdignitaires d’alors avec les ordre bi-zarres dénoncées il y a pourtant 70ans par Constant Chevillon et Char-les-Henri Dupont.

    Pour succéder à Patricia Mondini,devenant automatiquement Présidentdu Grand Conseil de famille de l’Obé-dience et appelée à exercer sur d’au-tres cercles initiatiques du Rite sescompétences acquises durant toutesses années de service de notre Or-dre, le frère Jean-Pierre Firmin a étéélu à la fonction de Grand Maître del’Obédience, précision apportée quece frère est né dans le Rite de Mem-phis-Misraïm et dans notre Obédien-ce ce qui démontre, s’il en était be-soin, la capacité de notre Voie MixteMaçonnique authentique à assurersa propre pérennité, dans le respectdes dépôts séculaires dont elle est laseule légitime détentrice à ce jour..

    La veille du convent, le SuprêmeConseil Mixte a fait le bilan, fort posi-tif, pour les ateliers de perfection dela Voie en métropole comme en Mar-tinique et il a tracé les perspectivespour l’année à venir de la maçonne-rie mixte philosophique de l’Ordre,laquelle prendra une nouvelle dimen-sion puisqu’elle se développera àcompter de septembre 2011 sur l’O-rient de Paris à travers la nouvelleLoge de perfection Khéphren dont la

    direction sera assurée à titre de tran-sition par le Souverain SanctuaireMixte. Le lendemain du convent, leConseil Mixte des Maîtres Installés

    du Rite a eu le privilège de recevoiren son sein les Vénérables Maîtresnouvellement élus par les ateliers,leur conférant ainsi, dans la traditionsecrète de Constant Chevillon, lespouvoirs de transmission initiatique.

    Fruits d’un intense travail annuel parcelles et ceux qui ont accepté unmandat temporaire pour le bien del’Ordre, ces trois journées denses,riches et fraternelles furent un refletparfait de ce que peuvent être lesfraternités humaines lorsqu’elles setrouvent branchées sur l’essentiel,alternant les moments franchementintéressants et amusants grâce àl’incomparable connaissance et àl’humour des délégués très impliquésdans le développement et la consoli-dation de la Grande Loge MixteFrançaise du Rite Ancien et primi-tif de Memphis-Misraïm, mais aussides moments graves et respectueuxdémontrant l’attachement réel et sin-cère porté à nos frères et sœurs endifficulté ou éloignés.

    Ce 15ème  convent, par son caractèreconstructif et imaginatif, est un gagesupplémentaire de pérennité dansl’approfondissement jamais terminédu Rite Ancien et primitif de  Memphis-Misraïm rendant si vivante la Tradi-tion primordiale dont la Voie MixteFrançaise  (*) peut s’enorgueillir d’ê-tre un maillon authentique de trans-mission, en raison des dépôts initiati-ques dont elle est la légitime gardien-ne.

    ***

    (*) La Voie Mixte Française du RiteAncien et primitif de Memphis-Misraïm  est composée, conformé-ment aux Grandes Constituions duRite adoptées en mai 1992 : Du Sou-verain Sanctuaire Mixte pour laFrance et les pays associés, telqu’authentifié par les dépôt légauxeffectués en 1999 à l’I.N.P.I., du Su-prême Conseil Mixte de France etde la Grande Loge Mixte Françaisedu Rite Ancien et primitif de Mem-

    phis-Misraïm également authentifiéepar les dépôt légaux effectués en1999 à l’I.N.P.I.

    éditorial

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    Patrick-Gilbert FRANCOZ

    33-90-66-96Passé Grand Maître

    Général pour la mixitédu Rite Ancien et Primitifde Memphis-Misraïm.

    Pourquoi il est préjudiciable auxsœurs et frères Francs Maçonsde se référer, au plan initiatique,à la filiation personnelle de Ro- bert Ambelain et de ses épigo- nes multiples, dont GérardKloppel, s’agissant du Rite An- cien et Primitif de Memphis- Misraïm.

    Première partie

    ***Cette contribution au rétablissementde la réalité historique et initatique duRite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm est la première d’une série

    destinée à permettre aux générationsfutures de Francs Maçons de détermi-ner quelles sont les authentiques filia-tions dont dépend la Maçonnerie fran-çaise de rite égyptien et quelle est lavalidité des grades et initiations dontse prévalent ceux qui prétendent l’in-carner.

    ***Tout d’abord, et comme je l’avais faitremarquer sans résultat tangible àGérard Kloppel pour ce qui le concer-nait personnellement, au printemps1998 chez le Grand Maître alors enfonction pour l’Obédience masculinedu Rite, à L’Isles sur la Sorgues (enprésence de l’un de ses successeursd’abord adoubé par ses soins commeGrand Hiérophante-Grand Maîtremondial, héritier putatif malheureuxpuisqu’ensuite récusé au profit demultiples autres prétendants), il nesuffit de se proclamer « grand quel-que chose » et de revendiquer per-sonnellement tel où tel grade du Ritepour être reconnu comme tel par lesauthentiques Patriarches-GrandsConservateurs de la Maçonnerie de

    Rite Egyptien ; encore faut-il pouvoirétablir au moyen de brefs, lettres-patentes ou bulles d’ordinations écri-tes et incontestables les transmissionsafférentes dans la filiation ininterrom-pue de ceux qui ont créé le Rite An-cien et Primitif de Memphis-Misraïm etil faut pouvoir de manière concomitan-te prouver la réalité de la détentiondes mandalas, syllabus secrets ettechniques d’activation correspon-dants aux grades ésotériques, gnosti-ques et hermétiques du Rite, à savoirceux des 20ème, 28ème, 90ème  et 66ème degrés.

    Or, en ce domaine, il est constant que,s’agissant du 66ème degré épiscopal du

    Rite et de l’Arcana Arcanorum trans-mis oralement de Maître à adeptedans le cadre du 90ème  degré du Rite(deux transmissions sans lesquelles laMaçonnerie Egyptienne est aussi videde sens occulte et ésotérique qu’un jeu de cour de récréation), ni RobertAmbelain, ni Gérard Kloppel a fortiori,ne les ont jamais reçus d’aucun deleurs prédécesseurs en MaçonnerieEgyptienne, ne serait ce que pour desraisons chronologiques, et n’ont donc jamais pu les transmettre valablement.

    Je ne reviendrai pas sur l’impossibilitéhistorique d’une quelconque transmis-sion à Robert Ambelain de ces degréset dépôts par Constant Chevillon ouCharles-Henry Dupont, tel que cela àété démontré sans avoir jamais étédémenti dans l’ouvrage : « Les Nou- veaux Compagnons de la Héropha- nie »  publié en 2003 aux éditions La-cour ; je ferai simplement remarquerici ce que tout chercheur et initié sin-cère est en situation de constater à ce jour, à savoir que ni Robert Ambelain,

    ni Gérard Kloppel n’ont jamais été ensituation de produire le moindre docu-ment établissant la transmission et laréception des arcanes occultes de cesgrades ni même de démontrer de ma-nière probante (avec des témoignagespar exemple) où, quand et en présen-ce de qui ils les auraient reçus. Ce quenous savons par contre de manièreirréfutable aujourd’hui par les docu-ments d’Ordre disponibles, c’est que :

    1°) Constant Chevillon tenait Robert

    Ambelain en piètre estime et avait cer-tifié à plusieurs dignitaires (c’est Ro-bert Ambelain lui-même qui l’écrit) quel’intéressé n’était pas en situation d’al-

    ler au-delà du grade de Maître Ma-çon et qu’il ne recevrait jamais riende sa part en terme de transmission.

    2°) Les initiés authentiques du Ritene manqueront pas de relever queRobert Ambelain, chercheur remar-quable, auteur reconnu de nombreuxouvrages de référence, qui écrivaitsur tout et sur tous si l’on se réfère àsa foisonnante correspondance auxuns et aux autres, atteint comme leprésent auteur de « scriptomania ai-guë », n’a jamais rien publié ou écritsur l’origine des transmissions dont ilaurait été le bénéficiaire s’agissantde ces deux grades essentiels, endehors de quelques vagues allusions

    à la mort de Charles-Henry Dupont(seul légitime successeur de Cons-tant Chevillon après l’assassinat dece dernier par les fascistes de Vichy)et lui-même décédé en 48 heures surun lit d’hôpital dans des conditionsdéplorables, sans avoir transmis quoique ce soit avant son hospitalisationet a fortiori durant celle-ci.

    Robert Ambelain ne pouvait toutefoispas ne pas savoir, comme nous lesavons tous pour ceux d’entre nous

    qui ont eu l’heur d’être reconnuscomme tels par les anciens du Rite,que ces derniers, précisément,avaient le souci quasi obsessionneldes chartes et lettres-patentes écri-tes, revêtues de signatures, sceauxet logos multiples, comme celle que je détiens pour établir, comme il sedoit, mes propres filiations directesde Jean Bricaud et de Constant Che-villon, via René Chambellant et Hen-ry Jacques Martin pour le 66ème  de-gré de Patriarche-Grand Consécra-

    teur, et via Pierre Constantin, s’agis-sant de l’Arcana Arcanorum du 90ème degré de Patriarche-Sublime Maîtredu Grand Œuvre.

    Par ailleurs, nous sommes quelquesuns à savoir, là encore par ses écritset par ses multiples déclarations,que, furieux, frustré et irrémédiable-ment vexé d’avoir été écarté des ins-tances dirigeantes de l’Ordre en1986, Robert Ambealin a : « ferméastrologiquement et kabbalistique- 

    ment le Rite de Memphis-Misraïmpour l’éternité » (ce sont ses proprestermes) en utilisant pour cela les ri-tuels de l’A.R.O.T., de sinistre mé-

    POURQUOI IL EST PREJUDICIABLE……..

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    moire, ainsi que le « rituel de malédic-tion juive » alors en usage courant ausein de cette association à vocationluciférienne créée avec Jules Boucher,notamment ; fermeture astrologique etkabbalistique au cours de laquelle il

    aurait (toujours selon lui) voué auxgémonies tous ceux qui auraient en-suite la prétention de se réclamer desa filiation, dont Gérard Kloppel, plusparticulièrement.

    On peut rire (ou pleurer, c’est selon)de telles pratiques qui relèvent plusde l’obscurantisme moyenâgeux quede la Franc Maçonnerie authentiquede Tradition ; il est toutefois certainqu’en terme énergétique, l’égrégoresur lequel est fondée la Voie maçonni-que sui generis Ambelain-Kloppel seréclamant du Rite Ancien et Primitif deMemphis-Misraïm est irrémédiable-ment polluée et que toutes les démar-ches qui s’en prévalent sont vouées àl’échec, à l’exemple parfait du lamen-table spectacle quotidien que donnentdepuis quelques années les épigoneset héritiers putatifs autoproclamés del’intéressé qui n’en a reconnu aucunpuisque Gérard Kloppel, successeurhabituellement reconnu comme tel parfacilité ou méconnaissance, a été desurcroît radié à vie du Rite Ancien etPrimitif de Memphis-Misraïm par Ro-bert Ambelain, en des termes écritsqu’il convient, par décence et dignité,de réserver à la consultation indivi-duelle des chercheurs sincères etavertis.

    Tous ceux qui, Francs Maçons sincè-res et légitimes, se prévalent aujourd-’hui avec sincérité du Rite Ancien etPrimitif de Memphis-Misraïm ne peu-vent donc que réfuter sans appel labonne douzaine de Grands Hiéro-phantes et autres Grands MaîtresMondiaux ad vitam qui s’étripent ac-tuellement lamentablement sur lesondes et sur internet, en condamnantleurs comportements ridicules qui fontd’un Rite maçonnique ancestral, auxvertus initiatiques extraordinaires, larisée de toute la Franc Maçonnerielibérale ; sans parler des conditionsdéplorables d’abandon et de dénue-ment dans lesquelles est décédé Gé-

    rard Kloppel, alors même que la plu-part de ceux qui revendiquent aujourd-’hui illégitimement et sans vergogneson héritage, cherchant une caution

    post mortem usurpée à leur absencede légitimité, lui tournaient le dos oul’oublièrent toute honte bue durant sestristes dernières années de solitude.

    Pour ma part, je n’ai que le regret de

    ne pas avoir pu saluer Gérard Kloppelque je respectais en tant qu’individu,avant son départ pour cet ailleurs in-certain qui nous guette tous, car j’au-rais pu le faire la tête haute et en toutefraternité dès lors que, à l’opposé deces multiples épigones autoproclamésactuels, je n’ai jamais triché avec luidès mon élection comme Grand Maî-tre de l’Obédience mixte du Rite en1998 à Levallois-Perret ; j’avais pu luiexposer, à plusieurs reprises, en pré-sence de tiers Francs Maçons, tout cequi précède résultant de mes inces-santes recherches personnelles durantcinq années pleines dans les archivesde Jean-Bricaud et Constant Chevillonet auprès des cinq anciens du Rite, dela période antérieure à 1963, qui vou-lurent bien me recevoir, parfois lon-guement, pour me communiquerbeaucoup d’information et, pour cer-tains comme je l’ai indiqué précédem-ment, me transmettre les degrés dontil s’agit.

    Je lui avais même proposé, à GérardKloppel, lors de la rencontre évoquéeen introduction de cette contribution,devant quatre témoins, d’accepter dese faire tuiler en même temps que moipar des anciens incontestables encoreen vie et issus de la période de gloired’avant guerre, sur les Arcanes orauxsecrets des 66ème  et 90ème  degrés duRite ; sa réponse fut un départ pré-amaturé et impromptu de la réunion aucours de laquelle il devait pourtanttransmettre à son premier successeurdésigné par ses soins, les arcanes dela Grande Hièropanie réinventée parRobert Ambelain (après Mallinger),lequel premier successeur (qui setrouva ensuite très rapidement répudiépour d’obscures raisons égotiquesalors qu’il avait été adoubé avec forceplanches et balustres de la part deGérard Kloppel) ne reçu donc jamaisrien de son prédécesseur en tant que« Grand Hiérophante - Grand MaîtreMondial du Rite » puisqu’il ne se trou-

    va pourvu ce jour là (toujours en notreprésence alors que nous, les quatrespectateurs effarés d’une telle tragédien’étions alors titulaires que des grades

    philosophiques du Rite) que d’un ta-blier, d’un cordon aux couleurs multi-ples et chatoyantes et d’un sceau encaoutchouc.

    A suivre …………...

    P.S. Par décence, je ne publierai bienentendu pas certains des écrits si- gnés en originaux en ma possessionqui établissent mon propos car, outreles faits relatés, ils contiennent desconsidérations à caractère privé as- sez spécieuses, voire désastreuses,sur ceux que Robert Ambelain vouaaux gémonies à partir de son éviction

    brutale des instances du Rite en 1986et qui prétendirent malgré tout lui suc- céder ensuite. Par contre, comme jel’ai déjà écrit et proposé, je tiens pourconsultation ces documents irréfuta- bles d’archive à la disposition deschercheurs, Maçons ou universitairessincères ; je précise que j’ai mêmed’ores et déjà pris mes dispositionspour que ces documents restentconsultables après mon transit pourl’Orient éternel .

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    Christelle DURAND,

    Apprenti, Triangle Horakty,Orient de Limoges.

    Tous ses mots nous envoient ànotre parcours initiatique, la sym-

    bolique des plantes en franc ma-çonnerie et sans oublier la devisesocratique de « Connais toi toi-même et tu connaîtras l'Univers etles dieux » .

    La mort de la personnalité miseen scène par la boisson de l'oubliaura pour but de dépersonnaliserle profane qui deviendra je cite"pareil au cadavre que la main dulaveur des morts tourne et retour-ne à son gré". La mort a fait sonœuvre, et là commence la grandetransformation du corps physique(le MAT).Notre voyage symbolique, à tra-vers l'eau, l'air et du feu sont desphases de purification des trois

    corps (le khat, lekha, l'Akh),cesépreuves (la mar-que du sceau, pré-

    lèvement de sang,la signature du ser-ment) sont les répli-

    ques de celles subies par l'âmedu défunt lors du Jugement quel'on retrouve dans le Livre desMorts.

    C'est par la boisson de mémoire,que l'impétrant accède alors auplan subtil. La composition de laboisson d’oubli et de la boisson

    de mémoire est faite à base d’au-bépine et de gentiane.

    Aubépine  : Dela famille desrosacées, l’au-bépine est sur-tout présentedans les haies,ses branches semêlent entreelles formant

    ainsi une clôtureefficace en interdisant le passagedes animaux.

    Gentiane :Plante annuelle

    ou vivace, auxtiges tantôt im-portantes etdressées (1 mchez la grandegentiane), tan-tôt très courtesou absentes, àfeuilles oppo-sées, le plus souvent sessiles, àfleurs tubuleuses, vivement colo-rées en bleu intense, violet, jaune,les pétales étant soudés entreeux.

    Quel rapport entretiennent lagentiane et l’aubépine et notrerituel ? Les plantes et tous lesvégétaux ont généralement étérattachés à des divinités et ont joué un rôle considérable dans lesmythes, les sacrifices et toutessortes de rites. L’Egypte ancienneavait consacré l’acacia à Osiris,l’absinthe à Isis, le faux platane àHathor et à Nout et la pêche àHarpocrate.

    Il va boire une infusion froide d’au-bépine, le breuvage de l’oubli des-tiné à le dépersonnaliser avant le1er voyage. Avant son serment, ilboira une seconde coupe, en 3fois, l’eau de Mnémosymée, l’eaude mémoire, une infusion de gen-tiane.

    En pharmacopée, l’aubépine cal-me les arythmies cardiaques et enoccultisme elle calme les sens etles passions. Si l’aubépine signela chasteté, elle signe aussi lesmariages. Et ce buisson blanc su-perbe au printemps fait partie destrois arbres féeriques des anciensbretons avec le Chêne et le Frêne.

    La gentiane amère dont on utiliseles racines, est une plante médici-nale qui draine le foie et active

    BOISSON D’OUBLI, BOISSON DE MÉMOIRE, AUBEPINE ET G ENTIANE  

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    l’appétit. Le foie est un organe depurification et c’est purifié que l’Im-

    pétrant va prononcer son sermentd’attachement, d’amour.

    Ceci est conforté par l’utilisationmagique de la gentiane qui selonla tradition est associée à l’amourAttachement et est utilisée pourlutter contre les malédictions etrompre les ensorcellements. Maisc’est libre et pur que notre postu-lant va prononcer son serment.

    Dans le Rituel d'Initiation l'Expertfait boire au Néophyte le breuvagede l'Oubli, d'un goût insipide, afinqu'en oubliant ses penchants pas-sés Il puisse se dépersonnaliser etmourir à sa vie passée. Il ne s'agitpas de détruire les particularitésde son caractère ou de modifierson destin, mais de maîtriser sespenchants afin de saisir la quintes-sence de son être et de le faire

    vivre conformément à son détermi-nisme. Il s'agit donc bien de renaî-tre à une autre vie, plus conscien-te.

    Dans la mythologie grecque lors-que l'âme se présentait aux Enferselle était confrontée à cinq fleuves,mais elle n'en traversait qu'un.Ces fleuves étaient l'Achéron(douleur) ; le Phlégéton (brûler) ;le Cocyte (lamentations) ; le Styx

    (horrible) ; le Léthé (oubli). Sil'âme traversait le Léthé, c'est qu'illui était donné de se réincarnerdans une autre vie.

    Au Rite Ancien et Primitif de Mem-phis-Misraïm nous ne faisons quereproduire cette tradition mytholo-gique, consistant à marquer par cegeste le recommencement, auquelle néophyte est appelé.

    Ensuite, le néophyte va commen-cer son long voyage, il va devoirse débarrasser des préjugés, des

    haines aveugles, et comprendque l’eau à double fonction de

    pérenniser la vie et de purifier lecorps de chair des scories et desimpuretés.Il est Mundus, lavé. Il prendconscience que l’air se renouvellesans cesse. Le feu le rend Purus,purifié.

    Purus et Mundus  sont souventassociés au nombre neuf quel’on peut rapprocher du Tarot. LeNombre Neuf, l’Ermite dans lelivre de Toth, et aussi la PrudenceVertu cardinale.

    Dans l’Ennéade Héliopolitainnec’est Nephtys, le principe de per-fectibilité C’est aussi, le fils deSeth, que nous retrouverons danssa manifestation de Nôah le reposde la nature : l’Initié.Ce qui correspond parfaitementau principe de perfectibilité que

    représente la déesse Nephtys

    sœur d’Isis, épouse de Seth etmère d’Anubis, qu’elle conçutavec Osiris. Dans sa représenta-tion hiéroglyphique dans les la-

    mes du livre de Toth, le sage tientla lampe de la raison éclairée parla Foi (la vraie Connaissance), il

    est enveloppé dans son manteaud’humilité, vertu sans laquelle il

    n’est pas de grandeur possible ets’appuie sur le bâton du Pouvoir,le fameux sceptre que reçut l’A-dam du 6ème jour.

    Le Nombre Neuf était dans l’an-cienne Égypte un Nombre particu-lièrement divin car c’était celui quireprésentait l’Ennéade des origi-nes à savoir : Atoum, Amon-Râ,Shou, Tefnout, Geb, Nout, Osiris,Isis, Seth et Nephty.

    Le Nombre Neuf a pour lettre hé-braïque Teth, nom divin Tehor(Mundus purus).

    Pendant ce voyage, lenéophyte qui a bu laboisson de l’oubli, n’aplus la moindre cons-cience du temps car il se trouveentre trois mondes : le passé, le

    présent et le futur.L’un représente la lueur du passé,l’autre l’attraction de l’avenir et ledernier la majesté du présent.Quelle relation entre subjectivité ettemps: le temps psychologique etla continuité psychique, le poidsdu passé. Saint Augustin. La fuitedu temps, la projection dans lefutur et l'agitation dans le temps,incapacité de se tenir au présent,

    Pascal.

    Le néophyte éprouve ces troissensations à travers ses troisvoyages car il a les yeux bandésdonc aucune notion du temps, dulieu et se trouve à la main du pas-seur.

    Le Passeur est une des nombreu-ses thématiques de la littératurefunéraire de l'Égypte antique.

    Le passeur et son bac apparais-sent d'abord dans les textes despyramides. Ses apparitions s'enri-

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    connu comme Juste ou Justifié

    (maa-kherou   : juste de voix) dansle monde des dieux et, par consé-quent, de dialoguer avec eux

    Après tous ses voyages, l'Expertoffre au Néophyte une coupe rem-plie d'un breuvage au goût amer :le Breuvage de Mémoire, l'Eau deMnémosymée.

    A ce stade précis du Rituel d'Initia-tion le Vénérable Maître prononce

    les paroles suivantes :

    « Monsieur (Madame), puisquetelle est votre volonté, quoi qu'ilarrive, de devenir Maçon. Et quec'est librement que vous acceptezles conséquences de toute cetterituellie ésotérique, sur vous-même et en vous-même, il vousappartient donc de continuer votrelente assimilation à l'Âme de notreFraternité.

    Tout à l'heure vous avez bu leBreuvage de l’Oubli, destiné àvous dépersonnaliser, à vous en-lever tout volonté propre.

    Voici une seconde Coupe, celle duBreuvage de Mémoire, l'Eau deMnémosymée… Quand vous l'au-

    rez absorbée,votre posses-sion sera totale,absolue. L'Âmeocculte de laMaçonnerie toutentière serapassée en vous.En n'importequelle région duMonde, vous neferez plus qu'un

    avec tous vos Frères et Sœurs.

    Leurs amitiés, leurs répugnancesseront les vôtres. Alors que l'Eaud'Oubli faisait de vous un corpssans vie, sans volonté propre,

    chissent et se développent ensui-te dans les textes des sarcopha-ges puis dans les exemplaires dulivre des morts.

    Dans tous ces textes, le passeurest un dieu assoupi et un marinierd'eau douce. Le défunt, roi ouparticulier, se présente devantcette divinité pour lui demander

    de lui faire franchir un cours d'eauet de l'amener dans un lieu para-disiaque.

    Le rite d’initiation est un rite depassage présent dans toutes lessociétés traditionnelles qui permetune évolution d’un état de cons-cience considéré inférieur vers unautre supérieur, à travers la mortsymbolique de l’ancienne person-nalité du néophyte. Cette transfor-mation s’obtient à travers laconfrontation de l’individu à desépreuves qui mettent en jeu sesperceptions extérieures et inté-rieures.

    L’objet de l’initiation pour lesÉgyptiens n’est pas seulement depasser d’un monde à un autre,mais aussi d’agir sur les deuxmondes.

    Seul celui qui a épanoui Maâtdans son cœur, peut traverser leseuil qui lui permettra d’être re-

    l'Eau de Mémoire, fera de vous le

    Maçon militant, le véritable Enfantde la Veuve. En trois fois, buvez,Monsieur (Madame). »

    Ce rituel n'est pas anodin et sansgrande valeur ; au contraire, cemoment revêt un rôle fondamentaldans la quête initiatique.

    J’ai dit.

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    Alain de Weyer,

    Apprenti, Triangle Horakty,Orient de Limoges.

    Les décors des Temples Maçonni-ques diffèrent modérément d’un

    rite à un autre. Cependant, la Por-te d’Ivoire et d’Or, associée auxPiliers Djeds, ne sont présents quedans nos propres Temples, au Ri-te Ancien et Primitif de MemphisMisraïm.

    Leur origine remonte bien évidem-ment à l’Egypte ancienne.Ils sont placés à l’Orient, derrièrele Vénérable Maître, comme s’il enétait l’ultime gardien.

    La Porte est coiffée du Delta doré,et elle est encadrée de part etd’autre d’un Pilier Djed.Un voile transparent bleu turquoi-se masque la partie droite de laporte, c’est le Voile d’Isis.

    Dans l'écriture hiéroglyphique le

    mot "porte" se dit "sba", et le mot"enseignement" se dit également"sba". Ainsi, l'enseignement est laporte qui mène à la connaissance.

    Dans le langage courant, une por-te est souvent associée à l'idée depassage.D’après la définition du Petit La-rousse, une porte est une ouvertu-re pratiquée dans un mur, et quipermet d'entrer dans un lieu fermé

    et d’en sortir. Cette ouverture peutêtre obturée par un panneau debois ou de métal.

    Bien évidemment, le franchisse-ment de la porte peut se trouver

    problématique si le panneau quil'obture est fermé par une serrure.Il faut alors posséder la "clef" pourpouvoir ouvrir le panneau et fran-chir la porte. Le passage est alorslié à la possession de la clef, dumot de passe, du sésame.

    Ouvrir une porte est un acte volon-taire, celui qui veut l’ouvrir agit enconséquence, et c'est le désir lié àl'action qui entraîne l'ouverture de

    la porte.Une porte permet de se protégerde l’extérieur, de créer un rempart,une difficulté à franchir pour toutagresseur éventuel, et de mettreégalement à l’abris ses biens per-sonnels.Mais, telle une porte de prison,elle peut aussi servir à enfermer,et, dans l’autre sens, empêchertoute sortie.

    Notre porte cache-t-elle un trésoret en protège donc l’accès, ou ren-ferme-t-elle plutôt quelque chosede dangereux, telle une boite dePandore, et interdit dans ce cas lasortie ?

    Egoïstement, je vais préférer lapremière hypothèse, en espéranttrouver quelque chose d’extraordi-naire derrière cette porte !

    Or, notre porte est fermée, et n’apas de serrure ni de poignée ap-parente !

    L'Initiation est la clef qui permetd'ouvrir et de franchir la porte dutemple, porte qui sépare le mondeprofane du monde sacré.

    Est-ce le passage au grade deCompagnon qui va ouvrir cette

    porte, ou peut-être le passage à laMaîtrise ?

    LA PORTE D’IVOIRE ET LES PILIERS DE DJED

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    à la porte suivante. Le texte préci-se que certains passeront l’épreu-

    ve sans dommages, alors qued’autres souffriront les tourmentsdu «Lac de Feu».

    Le Livre des Portes, décrivant lepériple nocturne du soleil, rempla-ce dans cette fonction (chez Ho-remheb et Ramses Ier), le «Livrede l’Amdouat» employé précé-demment, duquel il est largementinspiré.

    Par la suite, on rencontrera desextraits de ces deux compositions,utilisés parallèlement, comme pourse compléter les uns les autres. Ilmet plus particulièrement l’accentsur la personne royale, ce qui ex-plique peut-être que ce livre neconnaîtra que peu de diffusiondans la documentation funéraireprivée des époques ultérieures.Je me dis que si l’esprit du défunt

    doit trouver le nom des déessesgardiennes des portes, peut-êtrequ’un indice est présent à chacu-ne de ces portes, afin de l’aiderquelque peu dans son difficile pé-riple. Le Voile d‘Isis serait peut-être là pour nous indiquer quec’est elle la gardienne de cetteporte !

    Ma question est donc : cette ported’ivoire et d’or serait-elle la pre-mière de ces 12 portes, et Isis en

    serait-elle la gardienne ?La question est posée, peut-êtrequ’un jour, j’en aurais la réponse ?

    Et si c’était la mort qui nous ou-vrait la porte ? Elle représenterait

    ainsi le passage de la vie terrestrevers le royaume des morts ?Ainsi, tout me semble être unequestion de clef, clef qui permet-trait de passer du profane au Sa-cré…

    Cette petite réflexion nous entraî-ne naturellement vers le symbolis-me du «Livre des Portes», Livrepour sortir au Jour, du Djed et del’Arbre.Ce livre est un texte sacré de l’an-cienne Égypte, datant du NouvelEmpire. Il a été trouvé pour la pre-mière fois dans la Vallée des Rois,dans la tombe d’Horemheb (XVIIIedynastie).Ce livre relate le passage de l’es-prit du défunt dans le monde del’au-delà, correspondant au trajetdu Dieu Soleil Rê sous la Terre,durant la nuit.

    En effet, chaque soir, le soleil dis-paraît de l’horizon à l’ouest, pourentrer dans le monde souterrain.C’est le domaine des dieux, del’au-delà et des morts. Il y poursuitsa course en direction de l’estpour réapparaître le matin à l’o-rient. Chaque matin, le lever dusoleil est une victoire remportéepar Rê sur les forces des ténè-bres.

    Rê parcourt donc le monde desténèbres durant les douze heuresde la nuit.Le Livre des Portes fait référenceà 12 portes, correspondant à ces12 heures de la nuit.L’esprit doit passer à travers cesportes, à différents moments dutrajet au pays des morts.

    Chaque porte est associée à une

    déesse particulière, et le défuntdoit reconnaître cette déesse pourcontinuer, et pouvoir ainsi passer

    Les deux Piliers Djeds confortentcette notion de passage, un peucomme entre Jakin et Boaz.

    L’Egypte est extrêmement colorée,il en est de même pour les piliersqui sont composés d’«anneaux»de différentes couleurs.

    La couleur désigne l’être de l’objetou de l’humain. En effet, l’attribu-

    tion d’une couleur se rapporte tou- jours en Egypte aux propriétés dela personne ou de la chose repré-sentée.

    Ainsi, les corps masculins sontpeints dans une couleur brune for-te, alors que les corps fémininssont peints le plus souvent en jau-ne plus clair.

    Le vert représente le bien en gé-

    néral, la joie et la protection. C’estla couleur associée à Osiris qui sevoit vénéré comme «le grandvert», symbole de renouveau. Ilest d’ailleurs, parfois, peint tout envert.

    Le noir est la profondeur desêtres. Anubis fut paré d’une fourru-re noire qui finalement devint «sapeau», d’où sa représentation tou- jours en noir et or. Pour l’Egypte

    ancienne, le noir est le symbole dusol originel vers lequel toute vieretourne pour renaître. Le noir est

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    le passage obligé, et surtout lecentre même de toute chose.

    C’est ainsi que Min, dieu de lafertilité et symbole de renaissan-ce, était noir.

    Le jaune représente l’or et l’im-mortalité. L’or est lié aux bâti-ments sacrés, à la pureté. Il in-carne la force cosmique et la lu-mière pure d’origine divine. Il ma-nifeste aussi la puissance, lepouvoir incarné, la chair desdieux. D’où la profusion de cette

    couleur en Egypte.

    Le bleu est la dimension divinede l’être. Amon fut le dieu bleuoriginel. Ptah porte un bonnetbleu.

    C’est la couleur d’Enki, un bleuroyal, profond. Le bleu est l’infini-té du cosmos. Le rouge est unecouleur ambivalente, comme

    pour nous.Elle est à lafois santé etvitalité, maisaussi colèreet violence.C’est pour-quoi le dieuSeth, associéà la destruc-tion, avait lesyeux et les

    cheveux rou-ges. Le rougeet le blanc associés sont parcontre symbole de perfection etd’unité. La double couronne d’ail-leurs de l’Egypte unifiée est rou-ge et blanche.

    Djed signifie en égyptien « stabili-té », « durée ». C’est le nom d’unmotif représenté depuis la pério-de thinite (ou époque archaïque),

    c’est à dire la période couvertepar les deux premières dynas-ties, depuis environ 3100 avant

    Jésus Christ (règne de Ménès), jusqu’à environ 2675 avant Jésus

    Christ, soit le règne de Khasekhe-moui.

    Selon l’interprétation de l’égyptolo-gie traditionnelle, le pilier Djed fi-gure à l’origine un arbre aux bran-ches coupées qui jouait un rôledans les rites de fertilité du sol.

    On propose souvent qu’il s’agiraitde la stylisation d’un arbre enfleurs ou d’un pilier constitué pardes faisceaux de gerbes, ayantultérieurement pris une significa-tion anatomique.Certains pensent qu’il tirerait sonorigine d’un ancien culte du bétailet représenterait à l’origine la par-tie postérieure d’une colonne ver-tébrale bovine.

    Totem au néolithique, puis fétichelié au grain de blé, le Djed fut éga-

    lement associé au Dieu Ptah deMemphis, dont le qualificatif est :«stable sur ses deux pieds».Le Grand Prêtre de Ptah portait letitre de «Noble du Djed».

    Le pilier djed était souvent offertau pharaon par les dieux.C’est à Memphis que le pharaonl’érigeait en l’honneur du dieuPtah.Le Djed, arbre pilier, symbole de la

    Victoire d’Osiris sur Seth, égale-ment appelé Colonne de Vie, ouencore Pilier Occulte d'Osiris, estavant tout le symbole de la vie surla mort.

    Les anciens Egyptiens entouraientleurs momies et leurs statues d’a-mulettes protectrices, afin de re-pousser les forces du mal. L’unedes plus efficaces était le pilierDjed, assimilé à la colonne verté-

    brale d’Osiris. C’est la moelle épi-nière où circule le souffle de vie.Les 4 plateaux du pilier représen-

    teraient les ver-tèbres cervica-

    les d’Osiris,pour certains,ils peuvent éga-lement figurerles quatrepoints cardi-naux.Les PiliersDjeds sont par-fois surmontésde deux yeux,manifestant lesluminaires veil-lant sur notreterre.

    On retrouve notre Djed avec lamomie, talisman intégré à la tom-be, sous forme d’un pilier enfaïence. Il est placé dans une bri-que d’argile et scellé avec de laterre imprégnée d’huile de cèdre,dans une niche du Mur Ouest.

    Sa présence écartait de la de-meure d’éternité tous les enne-mis d’Osiris.

    Il servit également de modèle àde nombreux pendentifs, amulet-tes, talismans censés protégerles vivants, dont on trouve denombreux exemplaires dans lesmusées d’Alexandrie et du Lou-vre.

    La Tradition Juive aurait repris ceconcept d’arbre sacré dans lefameux arbre de Vie de la Kab-bale.

    Un extrait du «Nouveau Diction-naire de Mythologie Egyptienne»d’Isabelle Franco, nous précise :« Signe de stabilité, le pilier Djedreprésentait l’épine dorsale d’Osi-ris, pieusement conservée à Bu-siris.

    Le rite d’ériger un pilier Djedéquivalait à rendre la vie au dieu.Le pilier évoque également l’in-

     

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    dispensable stabilité du pays et lanécessité de maintenir la cohésion

    de la Haute et de la Basse Egypte.L’érection du Djed n’est qu'unedes multiples variations sur le thè-me d’Osiris démembré, rassem-blé, revitalisé. »

    Voici un extrait du Livre desMorts :

    « Redresse-toi, Osiris !Tu as de nouveau ton dos, toi

    dont le cœur ne bat plus.

    Tu as tes vertèbres, celui dontle cœur ne bat plus.

    Mets-toi sur ton côté, que jemette l’eau sous toi !

    Je t’apporte le pilier de stabilitéen or : Puisses-tu en être ré- 

     jouis ! »

    Je citerai aussi un extrait du livred’Annick de Souzenelle,«Le symbolisme du corps hu-main »:

    « Dans l’obscurité de ce longdésert qu’est notre passage ter- restre, notre colonne vertébraleest le guide lumineux de celui

    qui sait voir.Elle est l’outil de celui qui sait

    œuvrer.Elle est le chemin de celui qui

    peut monter. »

    Seth renversa le Pilier Djed en as-

    sassinant son frère Osiris.

    En le redressant, le Djed repré-sentait la résurrection d’Osiris de-

    venu le Pilier de l’Egypte.Il personnifie la stabilité et la cohé-rence de l’Univers.

    Le Djed assure l’équilibre de laVoûte Céleste, en la séparant dela Terre par son étai.Le lien entre la Terre et le MondeCéleste est ainsi établi !

    L’érection du Djed avait une gran-de importance, surtout lors des

    couronnements royaux, où le pha-raon avait pour premier devoir dele redresser rituellement pendantla cérémonie de son couronne-ment.

    Ce symbole monarchique devaitrenaître tous les 30 ans, à traversle rituel de la fête Sed (ou HebSed ou jubilé du roi) à Abydos, lepremier jour du mois de Tiby, ausolstice, date à laquelle les jourscommencent à augmenter et oùl’on célébrait l’apparition de lanouvelle lumière spirituelle et phy-sique (saison de la germination).

    Dans la réalité, certains pharaonsn’ont pas attendu les trente an-nées de règne pour procéder àcette fête. Ramsès II en aurait cé-lébré 14 durant ses 67 années derègne (une fête tous les 2 ans

    dans les dix dernières années deson règne). La reine Hatchepsoutcélébra la première après seule-ment 16 ans de règne.

    En définitive, très peu de pha-raons, une dizaine seulement, ontorganisé une fête Sed.Nombreuses mentions de ces fê-tes, ne renvoient en fait qu’à unacte isolé de tout rituel, et plussouvent encore, sont purement

    votives.En réalité, elles pouvaient avoirlieu chaque fois que nécessaire.

    On peut admettre que le pharaonvieillissant pouvait être victime d’u-

    ne certaine «usure du pouvoir».Pour montrer qu’il était toujourscapable de gouverner, le pharaonaccomplissait à nouveau la céré-monie du couronnement qui étaitcensée lui donner une nouvellevigueur, et réaffirmer son essencedivine.

    La fête Sed est préparée long-temps à l’avance car elle mobilisebeaucoup de ressources : bétail

    pour les festivités, statues dedieux provenant de toute l’Egypte,obélisques, constructions de struc-tures etc. …

    La fête est célébrée à l’originesous le patronage du dieu Ptah.Elle reprend en partie les cérémo-nies du couronnement.

    Le Pharaon se coiffe de la couron-ne de Haute-Egypte, puis de Bas-se-Egypte et tient en main lesdeux sceptres du pouvoir royal.Il reçoit les hommages des digni-taires de la Cour, et du peuple deHaute et Basse-Egypte. Les am-

    bassadeurs étrangers offrent leursmeilleurs produits, et reçoivent descadeaux en retour.

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    Le Pharaon visite les chapellesdes temples pour faire des offran-des aux divinités. En contrepartie,les dieux lui souhaitent de nom-breuses fêtes Sed.

    Enfin, en présence de son épou-se, de ses enfants, des dignitaireset des prêtres, le roi doit releverl’énorme pilier Djed, c’est-à-direremettre symboliquement le dieude Memphis dans sa position verti-cale, afin de montrer que le dieuest ressuscité.

    Durant la reconstitution de la ré-surrection d’Osiris, le pharaonprend la place du dieu mort, tandis

    qu’Isis, Thot et Anubis, pratiquentles rites sacrés de sa renaissance.La force du roi est ainsi rituelle-ment régénérée, et la fécondité dupays assurée.

    Le roi redressait l’axe énergétiquedu royaume, montrant ainsi qu’ilétait capable d’assurer une bonnecirculation des fluides entre le hautet le bas, c’est l’attestation de laliaison Ciel-Terre.

    Le relèvement de ce Pilier Djedgarantit le succès de la fête Sed.Cette fête n’est pas seulement un

    événement religieux et politique,elle prend aussi un aspect écono-mique et social. Les festivités de-mandent des provisions en abon-dance, qui proviennent de toutel’Egypte, et même des pays étran-gers.C’est l’occasion pour tous de man-ger à profusion viande, volailles,fruits, légumes et de boire immo-dérément du vin et de la bière.Danse, musique, attractions diver-ses ponctuaient les cérémoniesrituelles.

    Le redressement du Pilier Djedétait destiné à réactiver les forcesde sa majesté et la stabilité de la

    monarchie, renouvelant ainsi uncycle de stabilité, unité, continuité,rétablissant la circulation de l’éner-gie Primordiale.

    Toujours présents dans nos Tem-ples, et bien visibles à chacune denos tenues, ces décors nous rap-pellent, s’il en était encore besoin,notre spécificité égyptienne.

    J’ai dit.

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    ChristineParent des Ravinières,R.°. L.°Les Enfants d’Imhotep,Orient de Fort de France

    La Planche que j’ai l’honneur devous présenter ce midi porte sur :

    le sceau et son paradigme ésoté-rique ; à l’intérieur de cet intitulé,un mot, très philosophique, a qua-siment disparu du vocabulaireusuel et n’existe plus dans le lan-gage courant ; il s’agit du terme :paradigme.

    Je me suis, tout comme voussans doute, penchée sur mon dic-tionnaire, alias, wikipédia, et j’ainoté que paradigme signifiait 1ensemble d’éléments en rapportavec un domaine particulier.

    En élargissant cette définition,l’interprétation qui en découle estla suivante : Paradigme, c’estl’ensemble des valeurs partagéespar les membres d’une mêmecommunauté. En ajoutant l’adjec-tif « ésotérique », il est aisé deconclure qu’il s’agit de valeursissues d’une tradition occulte her-métique, partagées par les

    membres de notre communautéInitiatique, et plus particulière-ment, celles définies par le RiteAncien et Primitif de Memphis-Misraïm et incompréhensible auxnon-initiés.

    Q u a n t a usceau, rappe-lons simple-ment que c’estun objet qui

    sert à identifier,à authentifier.

    Maintenant que nous maîtrisonsla signification de chacun des ter-

    mes, replongeons nous au cœurde la cérémonie de Réception :chacun d’entre nous sait que cet-te cérémonie, hautement symboli-que, représente, dans le langagelittéraire, un psychodrame.

    En effet, le profane doit mourir,avant de renaître. Mourir à sa viepassée, mourir à sa vie matériel-le, afin de mieux renaître à unevie spirituelle.

    Les yeux bandés, le néophyte nepeut vivre cette cérémonie qu’àtravers son imaginaire :d’une part, à travers les paroles,les bruits qu’il entend, et d’autrepart, à travers les actes qu’il subit,les épreuves physiques qui luisont infligées. La réalité, (et seu-lement les SS.°. et FF.°. Initiés lesavent) est différente de ce qu’en-tend le postulant ainsi que ce qu’il

    croit vivre.

    Lorsque le V°. M.°. dit : « Il est detradition, chez nous de marquernos nouveaux membres d’unsceau au fer chaud »…Le vocabulaire utilisé stimule l’i-maginaire ! : « Je vais être mar-qué ! au fer chaud ! » cela évo-que instantanément une souffran-ce physique à laquelle l’on peutrajouter une certaine souffrance

    psychologique, si notre espritdans l’un des casiers de sa mé-moire, fait référence à « un mar-quage au fer rouge ».

    Afin que cette cérémonie soit vé-cue comme il se doit par le profa-ne, il y a donc l’absolue nécessitéqu’il soit privé de la vue, et qu’ilne puisse se recréer une réalité,sa réalité, essentiellement à tra-vers d’autres sens intermédiaires,tels que l’ouïe, qui permettent de« coder » la perception de tout cequ’il vit.

    SCEAU ET PARADIGME ESOTERIQUE

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    Une fois n’est pas coutume, nousallons cette fois ci entreprendrenotre cheminement en compagniede notre Conducteur, de son véhi-cule et de son élément moteur bi-naire, par un peu d’arithmétiquesacrée (à ne pas confondre avecla numérologie prétendument divi-natoire).

    Car le nombre 7 affecté à notreChariot cosmique est celui quipeut permettre de comprendre cequi nous arrive en venant nous

    incarner ici et maintenant, à partirdes nombres qui le composent,qui en sont issus ou qui lui sontindubitablement associés, soit le 4et le 3 puisque : 4+3=7, 4X3=12,puis ensuite le 12 et le 5 puisque :7+5=12.

    Nous sommes donc en présence,avec le nombre 7, d’une réductionchiffrée de la Création, ni plus nimoins, laquelle réduction explique

    le Tout à partir de tout ce qui lecompose. Mais, comme le sujetprésent n’est pas un exposé sur lascience sacrée des nombres, limi-tons notre examen à l’essentiel dece qui permet de converser avecnotre Arcane VII.

    Nous savons à travers les ensei-gnements des écoles des GrandsMystères de la Vieille Egypte par-venus jusqu’à nous au sein descénacles de sages initiés aux ar-canes de Memphis et de Misraïm,notamment, que ce que les an-ciens de l’Egypte pharaonique an-te-ptoléméenne, comme ceux deSumer et de Babylone, appelaientle « Cosmique » (c'est-à-dire l’en-semble de la Création à laquellel’humanité concoure) est composéde 12 plans concentriques dont 7sont accessibles à la consciencepsychique humaine de celui qui se

    donne la capacité de les intégreret que les 5 suivants lui seront ac-cessibles ensuite seulement, lors-que les sept premiers auront été

     Patrick-Gilbert FRANCOZ,

     Maçon de la Vieille Egypte.

    assimilés de manière constante etappropriée (c'est-à-dire le plussouvent en dehors de ce pland’incarnation).

    Nous pouvons donc naturellementen déduire que l’initié aux GrandsMystères a appris à maîtriser par-faitement les contingences de cemonde matériel et psychique d’enbas à travers un accès réguliersaux 7 premiers plans successifsconcentriques de conscience etqu’il se trouve en situation depouvoir postuler les 5 derniersplans suivants, lorsque le momentsera venu et que les conditionsseront réunies.

    Le Chariot, Arcane majeur nu-méro 7, est donc la Lame quisynthétise ces 7 premiers planspsychiques cosmiques tout endéveloppant en image la procédu-re ésotérique permettant de lescomprendre et de les intégrer.

    Sept ième Arcane : LE CHARIOT

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    Lorsqu’il est affirmé dans les tex-tes anciens que le chiffre 7 com-prend tout et explique tout ce quel’homme est capable de percevoiret de comprendre dela Création, cela signi-fie qu’elle s’organisetoujours en 7 plans ouphases distinctes d’où,par exemple, les 7couleurs du prisme,les 7 sons de l’octave,les 7 jours de la créa-

    tion, les périodes suc-cessives de 7 annéesautour desquelles tou-te vie incarnée seconstruit à partir de lanaissance, les 7 cen-tres énergétiques prin-cipaux en l’hommeautrement dénomméschakras (symbolisés par les 7sceaux du Livre à « rompre »pour accéder à La Connaissan-

    ce), les 7 plans psychiques deconscience incarnée lesquelssont parfaitement explicités dansl’Apocalypse attribuée à Jean parles 7 églises de la Création.

    Ce nombre 7 est donc celui de laplénitude humaine de celui qui aconscience de la présence Divineen lui et qui reste ainsi perpétuel-lement connecté à titre individuelsur le plan céleste ; c’est aussi

    tout naturellement le nombre ducycle parfait construit autour del’équilibre retrouvé entre l’esprit etla matière (3+4) rendus compati-bles (7) et non plus contradictoi-res. Pour que la « chosecréée » (quelle qu’elle soit) s’ins-crive en harmonie dans le mouve-ment perpétuel de l’Ensemblecosmique universel, le Conduc-teur du Chariot doit être mentale-ment maître de l’animal unique

    qu’il pilote (car il n’y a bien qu’unseul élément moteur-animal mê-me s’il est double en son appa-

    rente expression), lequel animalbifide représente les deux aspectsde la force duale incarnée dansladite chose ; ce Conducteur est àl’image de Thot-Hermès  qui tientles rênes de l’Ensemble CosmiqueUniversel en toutes ses apparen-ces (1) ; c’est le thaumaturge quipossède son Art de manière à luipermettre d’inscrire harmonieuse-ment tout ce qu’il crée et exprimedans son environnement par la ré-gulation des deux aspects de La

    Force matérialisée, par son aptitu-de à en assurer l’équilibre perma-nent (il n’en détruit pas une au bé-néfice de l’autre, il ne les combatpas, il les utilise conjointement oualternativement en fonction desbesoins de l’expression créative).

    Grace à la physique quantique lascience explique enfin que lescomplémentaires exprimés en bi-naires apparemment opposés for-

    ment une unité insécable car ilssont conjointement indispensablesà la manifestation et à l’équilibreunitaire du Tout (c’est le principede discontinuité   expliqué par lesphysiciens théoriciens duC.N.R.S.) ; nous savons donc au- jourd’hui de manière irréfutableque c’est de la combinaison équili-brée, de la cohabitation, de la ré-gulation des aspects complémen-taires qui composent une chose

    que celle-ci existe et que le troisiè-me élément de la Tri-Unité peut,par suite, se réaliser en Réalité ;cette évidence enseignée depuisdes siècles dans les cénacles her-métiques, aujourd’hui scientifique-ment démontrée, est aussi confir-mée, s’il en était besoin, par lephénomène quantique majeur del’intrication   nous expliquant qu’unensemble de particules de mêmenature isolées forment toujours, en

    permanence, un tout indivisible,comme si elles se concertaient àdistance pour se mettre à fonction-

    ner en cohérences parfaite à partirdu moment où elles sont obser-vées.

    En vérité, le nombre 7 nous metsur la piste de l’outil parfait per-mettant de réaliser l’œuvre alchi-mique interne, celle de l’intuition,dès lors que tous les enseigne-ments occultes mènent à ce cons-tat parfaitement formulé par PaulLecour : « Le phénomène intuitifest comparable au phénomènelumineux. On sait que la lumièrese divise en trois régions, dontdeux invisibles, celle en deçà durouge et celle au-delà du violet,entre lesquelles se trouve la por- 

    tion visible que l’on a décomposéearbitrairement en sept couleurs (cf.son essai sur : « Le septièmesens : L’aisthésis »).

    Nous pouvons donc affirmer quel’Arcane sept du Chariot constituel’image hermétique de l’initié des

    rites de Tradition dont la conscien-ce est désormais ouverte aux ar-canes de la Connaissance à tra-vers les portes qui lui ont été ou-vertes par ses initiations successi-ves ; c’est ce qui explique quedans les rituels maçonniques nonexpurgés le nombre 7 soit celui quiest attribué à la maîtrise par réfé-rence, notamment, aux sept mar-ches du temple que le Maître, reçuaux mystères antiques à travers la

    transmission du mythe d’Hiram-Abif, doit successivement monterpuis ensuite redescendre pour re-

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    divine individuelle n’est qu’unepartie insécable de La SourceGénérale Universelle Permanen-te et Indivisible qui habite l’hom-me ; c’est là le phénomène bienconnu des initiés en ésotérismede « l’égo gonflé ou inflation mys-tique » menant celui qui tombededans à la régression initiatique.

    La deuxième naissance, celleque Jung parvint à identifier clini-quement comme la transforma-tion du moi en Soi au terme duprocessus initiatique de transmu-tation interne, n’a pas pour finali-té d’aboutir à un « super soi »individué supérieur aux autres,unique au monde, mais bien plu-tôt de replacer le moi transmutédans la Configuration GénéraleUnifiée dont il est issu et où il re-tournera immanquablement.

    Le danger de la « mégalomaniemystique » est le plus redoutablede tous, alors qu’il intervient enbout de parcours, car son termeen cas d’échec et le dérange-ment psychique irrémédiable(parfois sous les apparencestrompeuses de beaux parleursinstruits voire érudits) et parcequ’il guette absolument tous lesésotéristes, hermétistes, occultis-tes et mages pratiquants qui ontfait l’expérience des forces supé-

    rieures avec lesquelles ils onttendance à s’identifier et il estd’autant plus sournois et violentde conséquences néfastes quel’accès à la Connaissance estétendu.

    Pour y échapper il existe uneseule solution qui est de se poserperpétuellement la question surle chemin de la Connaissance desavoir à quoi tout ce qui a été

    acquis est utile pour aider l’hu-manité dans son progrès spirituelet pour soulager sa souffrance

    collective et individuelle, en quoitout ce qui est acquis durant l’initia-tion authentique concoure au BienEtre Général ; si la réponse est né-gative ou, ce qui revient au même,si cette question n’est pas posée àlui-même par l’initié au mystèresde Thot-Hermès, alors l’intéresséest déjà en situation de« mégalomanie mystique », doncde régression personnelle, sous ladépendance d’un égo gonflé parinflation mystique qui a pris les

    commandes de son char person-nel.

    Car quoi de pire que le métaphysi-cien abstrait, imbu, vaniteux, inutileà tous, qui s’adore lui-même parcequ’il ne sait plus que regarder duhaut vers le bas, alors que le véri-table mystique possède le regardsphérique qui enveloppe tout et ilporte un intérêt considérable à lamoindre parcelle d’énergie, quelle

    que soit sa forme d’expression.Et, s’agissant de ces faux mageset occultistes du dimanche, quepersonne ne vienne prétendre aunom d’une prétendue théologiereligieuse totalement étrangère auxréalités du Réel et inculte en termed’hermétisme « qu’ils auraient ven-du leur âme au diable » puisque,par définition, l’humain ne peutaliéner ce qui ne lui appartient pas,

    et encore moins ce dont il n’estque le dépositaire précaire et révo-cable à chaque instant, utilisateurprovisoire (le « Régent » disentcertains rituels maçonniques) ; etaussi parce que, comme nous l’a-vons vu précédemment, le diableest une entité mentale maladivesans existence réelle. Ces fauxmages et occultistes du dimanchen’ont que régressés sur l’échelledes 7+5 plans cosmiques, par in-

    version malencontreuse de cequ’ils avaient provisoirement ac-quis.

    En observant notre Conducteurcéleste du Char divin il semble quel’on puisse aussi constater qu’il tra-duit la prestance paisible conju-guée à la sérénité de ceux qui ontatteint le champ de conscience oùtoutes les difficultés sont sans im-portance, où les problèmes n’exis-tent plus puisque tout cela appar-tient au domaine du mouvementdans le temps et dans l’espacealors que le 7ème  champ de cons-cience où il se meut désormais est

    celui de l’éternité et de l’infinitéexempt de changements caréchappant au temps et à l’espace ;maître de lui-même dans un telcontexte il a dompté les quatre élé-ments qui composent son être soitles quatre composantes du Tétra-

    gramme I H V H  dans sa version

    composante de la nature humaine ;protégé par la « peau » du daisplacé au dessus de lui, sa santéspirituelle accomplie n’est plus endanger et il peut, à partir de cescaractéristiques cumulées, prendreen compte la nature divine de sonêtre sans s’identifier ontologique-ment avec Dieu car, sous le daismystique, l’humain s’unit au Divindans l’Unité reconstituée en esprit,c'est-à-dire à La Source, dont iln’est qu’une partie infime car il acompris qu’il n’y a pas de différen-ce de nature entre la partie réelle

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    LE COIN DES LIVRES

    MOISE ET LE MONOTHEISME

    Sigmund Freud, Version numérique,En clair par recherche Google.

    Cet ouvrage paru en 1939, est le der-nier que l’auteur ait laissé puisqu’il

    disparait cette année là. Le fondateurde la psychanalyse examine les origi-nes du monothéisme en Egypte aumoment de la révolution de Tell’A-marna. L’ouvrage rédigé pendant son

    exil à Londres a été très critiqué et ne sera traduitqu’en 1960. Il y expose une théorie nouvelle sur lesorigines de Moise et la religion juive, sur les desti-nées d’Aménophis IV connu sous le nom d’Akhéna-ton. Il démontre que le monothéisme moderne vientde la révolution Armanienne, qui signera la fin de la18è dynastie , 1375/1358 av JC : Le pharaon Amé-nothep IV, dans la lignée de son père, proscrit leculte solaire de Ra et d’Osiris et instaure le culte d’A-ton Unique Eternel , créateur de toute chose, mani-festé par l’éclat de la lumière, représenté par le dis-que solaire dont les rayons se distribuent vers le bas,en direction du règne du vivant. La réforme suscite larévolte du clergé se trouvant privé du monopole de lafonction sacerdotale d’intermédiaire obligé entre le« divin » et les hommes. Banni d’Egypte comme hé-rétique, Akhénaton s’exile à l’est vers le Canaan ter-re d’influence égyptienne, en compagnie de ses par-

    tisans le reconnaissant comme « Mose », Fils Royal :les prêtres d’On- Héliopolis qui l’ont éduqué et lesinitiés sémites sensibles à ces idées. Dès lors l’au-teur risque l’hypothèse audacieuse que la destinéed’Akhénaton destitué n’est autre que celle de Moisedont il démontre en parallèle les origines et la vieégyptiennes. Exode, rôle des Lévites, terre Promise,commandements, rôle d’Aaron, prennent un reliefdifférent des interprétations générales, plaçant in finela maison de David dans la lignée … armanienne …par les femmes… Notons que Laurence Gardner dé-veloppe plus avant le sujet dans « Les secrets per- 

    dus de l’arche d’alliance  » aux Editions Trédaniel.L’ouvrage en outre reprend les grandes lignes de« Totem et tabou  » de 1912 et montre comment « letotémisme évolue vers l’anthropomorphisation del’être révéré ».

    LA BIBLE ET L’EGYPTE

    Patrick Négrier,Editions Ivoire Eclair – Les Architec- tes de la Connaissances.

    Ce livre étaye, page après page,

    l’influence déterminante de l’Egyptesur la Bible tant vétéro que néo tes-tamentaire. Il s’attache plus particu-lièrement à la tradition primordialecodifiée par les anciens égyptiens

    dès le 4è millénaire.Il démontre – argumentation si souvent répétéedans les ateliers de la Voie Mixte Française du RiteAncien et Primitif de Memphis-Misraïm – que la plu-part des symboles bibliques ont été empruntés auxcultures de Mésopotamie et d’Egypte ; et qu’il fallaitchaque fois s’efforcer de retrouver l’interprétation

    préalable du sens même de ces symboles dans lecontexte spirituel de ces deux patrimoines monu-mentaux de l’humanité.L’ouvrage revisite l’interprétation des symboles cos-miques. Il donne des clés majeures dans l’interpré-tation du « Nôtre Père », le Pater chrétien, dont il estdémontré la source égyptienne, calqué quasimentmot à mot sur le Livre des Morts dont le chapitre 148remonterait aux temps de Mykérinos. Le chapitreconcernant la notion de « roi » rappelle le parallèle àfaire avec pharaon, corps ontologique destiné à uni-fier le corps social. On y apprend que  le geste desdeux bras levés est le hiéroglyphe du Ka, corres-pondant dans le texte des pyramides  à l’exhortationd’agripper les étoiles impérissables.Aucun maçon de la Vieille Egypte ne peut rester in-sensible aux explorations rigoureuses livrées parl’auteur à travers un cheminement passionnant entreAlexandrie et Jérusalem.

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    Venue de l’autre monde pour épouser un mortel et lui apporter bienfait, elle est condamnée às’enfuir lorsque son époux, trahissant son serment, découvre le secret de sa double nature.Dans ce voyage au cœur de la pensée traditionnelle, l’auteure en termes simples et clairs ra-conte pourquoi l’archétype de Mélusine représente le « grand agent magique, la force vitaleseule capable d’engendrer le corps subtil de l’homme », développant la physiologie mystiquechère à Mircéa Eliade.De la grande déesse à la fée, de l’androgyne originel aux nécessaires noces sacrées, d’Eve àSophia, de la quête du graal à la Connaissance, de l’amour courtois aux poètes surréalistes,de la Dame des philosophes à la Dame à la licorne, de l’initiatrice à la sacerdote, Audrey Fellaexpose l’éternel féminin de façon alerte à travers l’histoire, le mythe, l’anthropologie et le sym-bolisme.

    MELUSINEETL’ETERNEL FEMININ

    Audrey Fella,Editions Dervy .

    Quitte à bousculer les idées re-çues, continuons avec ce sym-pathique ouvrage. Nous aimons

    les héros mais négligeons lesmythes ; Mélusine oubliée dupublic est pourtant l’une denos grandes fées médiévalesnationales, mi femme mi ser- pent .

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    KHALAM

    Périodique dela Voie Mixte Française

    de Memphis - Misraïm(3 parutions annuelles)

    DIRECTIONDirecteur de la publication :Patrick-Gilbert FRANCOZ

    RÉDACTIONRédacteur en chef :Sabine DOUMENS

    MAQUETTEConception et réalisation :

    Brigitte PECHINE

    ÉDITION - ADMINISTRATIONAssociation Mixte de Memphis - Misraïm

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