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Keskon attend n° 47, mars 2016

Date post: 07-Aug-2018
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  K e s kon att end ? Le journal des impatients Gratuit n°47 Mars 2016 Le réchauff ement climatique, dossier spécial Okapi, Katia Debiais  .
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 K’eskon attend ?Le journal des impatients Gratuit

n°47 Mars 2016Le réchauffement climatique, dossier spécial Okapi,Katia Debiais .

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Journalistes : Pauline 

Baert, Fiona Berthault, Jusne 

Bodin, Marn Bureau, Nathan 

Fournier, Clément Bonneau, 

Quenn Cholet, Gabin Santer, 

Alexis Jouff riault, Jusne Grol-

lier, Mélanie Grelier, Nicolas Verdin, Marie  Doret, 

Alexandre Cuvert, Maxence 

Lalé, Laurene Cavallier,  Léa 

Chapelet, Julien Lacroix, Ange-

lina Milloux, Anyssa David, 

Cyrille Gabard et Tiffany Theret. , 

Lisa-Marie 

Directeurs de publicaon :

Jacques Arfeuillère et 

Séverine Lenhard 

Toutes les photos ©keskon aend, 

Mars 2016. Imprimé à 900 exem‐

plaires par Jouve, 733 rue St Léonard, 

53100 Mayenne 

ISSN : 2107‐5190 Collège René Descartes, 

98 bd Blossac, 86 106 Châtellerault. 

Projet  soutenu et   fi nancé exclusive‐

ment   par  la ville de Châtellerault  et  la 

Communauté d’Aggloméra on du 

Pays Châtelleraudais. Merci  à eux  ! 

Partenariat  avec le « 4 »,  pour  des 

ateliers vidéo avec  José Bourdon et  des 

ateliers images avec  Aïssa  Kandila. 

Merci  ! 

Sommaire : p.3 : Charlie, un an après 

p.4 : Biosolidaire 

p.5 Le réchauff ement climaque 

p.6 : Jacqueline Sauvage/Examens blanc 

p.7 : Bouque en ligne 

p.8 à 11 : Dossier sur Okapi 

p.12-13: Du virtuel au réel 

p. 14 : The All, le groupe 

p 15 :  Conseil de classe inversé 

p.16-17 : Kaa Debiais, prof  de danse 

p.18 : Le Solex 

p.19 :  Frigoscope 

Couv  ©Cyrille Gabard 

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Fred, vous qui  connaissez le 

 journal  depuis ses origines, 

que  pensez‐vous de ce qu’il  

est  aujourd’hui, un an après 

l’a entat  du 7   janvier  ?  

J’en pense du bien et pas du 

bien. Je savais, bien sûr, que 

le  journal aurait du mal à connuer comme avant : il a quand même perdu son noyau dur de dessinateurs et de 

rédacteurs. Il ne faut pas oublier que Cabu et Wolinski, 

par exemple, faisaient pare de Charlie depuis les années 

70, dès l’origine. Le fait qu’ils soient décimés rendait diffi-

cile la connuité du  journal. Mais, en plus, Charlie est 

devenu un symbole, le symbole de la liberté d’expression 

et ça auprès d’un public qui ne connaissait pas Charlie 

hebdo. Ça ne pouvait rendre les choses que plus compli-

quées. Il est devenu le symbole de quelque chose qu’il 

n’était pas réellement. 

Qu’est ‐ce qui  a changé ?  

Une nouvelle généraon tâche de connuer mais il y a un 

problème de distance et de ligne éditoriale. Celle de 

Charb, qui est mort dans les aentats, était claire : Charlie 

était un  journal contre les religions, et clairement sa-

rique. Luz, l‘auteur de  la Une du premier numéro après 

les aentats, « Tout est pardonné » en redessinant Maho-

met mais en n’y inscrivant aucune revanche, a connué à 

quesonner cee ligne. Mais il a choisi ensuite de plus 

dessiner Mahomet et de quier le  journal. C’est mainte-

nant Riis qui a les manees, c’est lui rédige les éditos et 

qui a dessiné, notamment la une d’anniversaire de  janvier 

2016. Il essaie de mélanger l’ancien esprit Charlie mais 

aussi le symbole de la liberté d’expression. Si bien que le 

 journal parle beaucoup de lui-même et ce n’est pas ce 

que l’on aend d’un  journal. Il est tombé dans un piège, il 

est un symbole au lieu d’être un  journal qui détruit les 

symboles, ce qu’il était avant. 

Vous regreez le Charlie d’avant ?

Oui,  je le regree avec ses défauts. Charb appelait à la 

méfiance contre toutes les religions, et contre les extré-

mismes et intégrismes religieux, y compris l’islamisme. Ça 

avait le mérite d’être clair. Aujourd’hui, si vous prenez la 

Une du numéro anniversaire (un an après l’aentat), c’est 

dieu qui est représenté mais il est le moins caractérisé 

possible ; c’est une Une très distanciée et absolument pas 

dérangeante car elle est loin de ce qui s’est passé. Ça ne 

raconte rien, la une n’a pas de sens.  On voit bien que 

Charlie fait comme si il voulait déranger, être à la hauteur 

de sa réputaon mais  qu’en même temps, il s’arranger 

pour ne rien déranger. 

Que pensez‐vous de l’engouement pour Charlie après lesaentats ? 

C’était disproporonné ! Je me souviens que pour le nu-

méro d’après les aentats,  j’ai vu un homme en loden 

genre homme d’aff aires, en acheter trois ! Pour quoi 

faire ? On n’a pas besoin de trois  journaux quand on veut 

lire le  journal. Aujourd’hui, c’est retombé. D’ailleurs, 

après les aentats de novembre, il semble que les gens 

n’ont pas fait le lien. Il ne s’est pas vendu plus de  jour-

naux. 

Fallait‐il une commémoraon comme celle qui vient

d’avoir lieu ? 

La commémoraon en me gêne pas : c’est comme les 

plaques qui rappellent ici ou là les résistants tués pendant 

la guerre. Garder la mémoire des événements est une 

bonne chose. En revanche que ce soit Johnny Halliday qui 

soit venu chanter une chanson sur leur mémoire est in-

supportable : c’est comme confier la commémoraon 

d’un massacre de souris à un chat ! Ce chanteur est, frau-

deur fiscal, est un drôle de symbole ! Et il représente tout 

ce que Charlie ne pouvait supporter ! 

Pourquoi les jeunes ne lisent pas Charlie ? 

C’est à vous qu’il faut le demander. Moi,  j’ai commencé à 

la lire à l’âge de 17 ans, au lycée, pas au collège. En même 

temps que Posif  (journal qui parle de cinéma) et Fluide 

Glacial. Je lis toujours ces trois  journaux. Je pense qu’un 

 jeune qui s’intéresse à la polique va lire Charlie. Et aussi 

parce que qu’il y a des dessins provoquants, transgressifs. 

Je ne sais pas si Charlie va connuer. Je dirais qu’il n’a pas 

le choix. Mais ce sera difficile : pensez ! Ce sont des sales 

gosses qui sont devenus une instuon : c’est pas facile à 

vivre ! 

Propos recueillis  par  Léa et   Jus ne B. 

Comme beaucoup de  Journaux, K’eskon  A end  a  fait  en  janvier  2015 son spé‐

cial  « Charlie » à la suite de l’a entat  du 7   janvier. Et  dans ce numéro, la ré‐

dac  on avait  rencontré un spécialiste du  journal  qui  disait  tout  son a ache‐

ment  à Charlie Hebdo en même temps qu’il  expliquait  ce qui  était  mort  sous 

les balles des terroristes. Un an  plus tard, alors que des cérémonies o ffi cielles commémorent  l’anniversaire de cet  événement, nous avons voulu rencontrer  à 

Nouveau Fred   Abrachkof   pour  qu’il  nous dise ce que Charlie est  devenu depuis. 

Charlie, un an après

     ©     K    e    s     k    o    n    a

          e    n     d

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Bio solidaire a été 

pensée en 2006 par 

des anciens pa-

rents, mais a réelle-

ment été mise en place en 

2009 car il a fallu 3 ans de 

travil entre la recherche 

d’idées et la mise en place. 

De 2006 à 2009, donc durant l’invenon de cee  asso-ciaon, les gens n’étaient que des bénévoles mais cer-

tains sont devenus des salariés. Le principe de bio soli-

daire est de permere la réinseron de personnes sans 

emploi. Mais aussi de produire avec cee main 

d’œuvre en réinseron, du bio local tout en leur appre-

nant un nouveau méer qu’ils peuvent soit décider de 

poursuivre ou de quier. C’est inédit sur Châtellerault. 

Bio solidaire a son siège à Senillé dans les caves. Mais 

par chance dans ces caves, il y avait déjà des hangars 

et des bureaux pour que le personnel gérant puisse 

travailler. En parlant du personnel, Biosolidaire  em-

ploie quatre personnes permanentes : deux employés 

encadrants, un comptable et une personne accompa-

gnatrice socio-culturelle. 

L’orienta on 

Comme Blédart et Patrice qui étaient ce  jeudi à la per-

manence de la gare SNCF de Châtellerault, de nom-

breuses autres personnes bénéficient de l’aide appor-

tée par bio solidaire. En permanence 15 personnes 

sont 

aidées. 

Ils 

sont 

conduits 

vers 

Bio 

solidaire 

par 

les 

organismes reconnus tels que « pôle emploi ». Et ils 

bénéficient d’un contrat spécial appelé CDDI qui est en 

pare financé par l’Etat. Ce qui est regreable dans ce 

fonconnement, c’est que Bio solidaire a déjà dû refu-

ser des candidatures en raison du fait que ces per-

sonnes n’étaient pas passé par des organismes agréés. 

L’associaon fonconne sur deux horaires de travail. 

Un premier groupe travaille du lundi au  jeudi et un 

deuxième du mardi au vendredi. Ce CDDI peut s’appli-

quer sur un contrat de 6 mois renouvelable  jusqu’à 24 

mois. Mais les personnes en réinseron peuvent s’en aller avant. Ils peuvent décider de parr pour des rai-

sons mulples. Par exemple, ils peuvent parr car ils 

esment que ce méer ne leur convient pas. Ou alors 

parce qu’ils ont retrouvé un emploi ou une formaon. 

Ils rencontrent régulièrement l’accompagnatrice socio- 

culturelle pour faire le point avec elle. 

Une associa on bio 

Bio solidaire est une associaon qui ne permet pas 

seulement de réinsérer des gens. Mais elle le fait de manière écologique. Les créateurs l’ont décidé ainsi car 

la majorité des créateurs étaient favorables pour avoir 

une acon en ce sens aussi. Ils font tout de manière 

bio. Ils ont même décidé, il y a peu de temps, d’acheter 

une voiture électrique mais ils sont encore limités car 

ils ont peu de véhicules. Cet achat a été possible grâce 

à des aides de l’Etats. 

Bio solidaire a acheté une cave à Senillé qu’ils mais ils 

ne comptent pas s’arrêter là et espèrent racheter un 

nouveau 

terrain 

proche 

de 

la 

cave. 

Ils 

se 

sont 

aussi 

mis 

à culver des fruiers qui sont encore trop pets pour 

produire à  « grande échelle ». Et en parlant de 

manque de producon, parfois ils sont obligés de se 

servir chez d’autres producteurs bio de la région. Ils 

peuvent y être poussés en raison de la météo. Dans 

cee cave, ils culvent des légumes qui n’ont pas be-

soin de lumière mais ils ont aussi déjà réalisé des évè-

nements. Par exemple, l’année derrière, ils ont réalisé 

deux concerts. 

Au niveau de la vente, il y a plusieurs régimes diff é-

rents. Il y en a un qui est pour les adhérents. Celui-ci 

consiste à ce que les adhérents s’engagent à prendre 

48 paniers par an ou seulement à en prendre quelques

-uns par an. Mais il y a aussi un contrat passé avec la 

SNCF qui off re un stand dans la gare de Châtellerault et 

dans celle de Poiers. Ils travaillent aussi avec des res-

taurateurs de Châtellerault. Et il y a un autre régime 

qui consiste à aller acheter à la cave à Senillé directe-

ment ou parfois à se faire livrer dans des relais proches 

de chez soi. 

Maxence Lalé et  Pauline Baert  

Bio solidaire : Bio et solidaireBio solidaire est  une associa on basée à Senillé. Sa  par  cularité ?  Elle  a deux  

 face es. Celle de la  produc  on bio et  de la réinser  on de  personnes au chômage. 

C’est  dans la gare de Châtellerault  que nous avons  pu découvrir  un stand  de 

vente de ce e associa on, ce qui  nous a  permis de la découvrir. 

     ©     K    e    s     k    o    n    a

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Nous savons tous que depuis 

quelques dizaines d’années, 

le réchauff ement climaque 

fait et connuera à faire des 

ravages : sur l’environnement, sur la 

faune et la flore...Nous avons rencon-

tré Françoise ,  maraîchère 

professionnelle à Châtellerault depuis 

2010. Elle a une pete producon 

uniquement en plein champs où elle 

culve des légumes de 40 à 50 varié-tés diff érentes; on l’a donc interrogée 

sur sa producon et les consé-

quences du réchauff ement cli-

maque et nous lui avons 

demandé s’il y avait, 

d’abord un changement 

sur les végétaux eux-

mêmes. Sa réponse est 

sans hésitaon : « Oui, 

car depuis quelques 

années on n’a plus vrai-

ment d’hiver, donc de période de (grand) froid. 

Ce qui fait que les pé-

riodes douces sont plus 

longues et donc il y a beau-

coup plus de parasites 

(pucerons, doryphores,…). L’hi-

ver, ils se cachent sous terre pour se 

protéger du gel et du froid qui peut 

les tuer. Mais avec la disparion du 

grand froid, les parasites sortent et 

ravagent les plantaons. » Pour les 

autres saisons, il faut noter aussi des changements remarquables selon 

notre professionnelle : « Les étés 

sont plus chauds chaque année, ce 

qui fait fleurir trop tôt les arbres frui-

ers  qui donc ne donnent pas de 

fruits lors du printemps. Même si 

chez moi,  je n’ai pas le problème de 

parasites ou d’insectes ce qui fait que 

 je ne ressens pas directement vrai-

ment les eff ets du réchauff ement. » 

Les plantes souff rent‐elles ? 

Les plantes ont de la peine à s’y re-

trouver et subissent des variaons 

auxquelles elles ne sont pas habi-

tuées et pour lesquelles elles ne sont 

pas faites. Françoise explique : « La 

période de fin mai début  juin est 

beaucoup plus chaude (25°-30° au 

lieu de 20°-22°auparavant) ce qui 

créée un déséquilibre sur les végé-

taux qui poussent  moins 

bien, même 

avec un 

ar-

rosage 

régulier. Donc 

les légumes arrivent trop vite à matu-rité à cause de la chaleur trop 

forte,  ils vont dépérir à parr d’un 

pet laps de temps (15jours maxi-

mum). Ainsi  il y a un choc thermique 

avec des nuits plus froides suivies de 

 journées très chaudes ce qui est très 

mauvais pour la culture donc la pro-

ducvité. » Pour la maraîchère, les 

végétaux ont besoin de constance et 

l’idée même de dérèglement leur est 

contraire. « Une bonne produc-

on  doit bénéficier de températures constantes avec un printemps qui va 

entre 15°-18° pour les  journées et 5°-

10° pour les nuits », rappelle-t-elle. 

« Ce sont des températures qui ne 

sont pas trop violentes en écart et 

donc qui créent des végétaux pous-

sant mieux et en meilleure santé. » 

On le  voit, le  réchauff e-

ment  climaque 

boule- verse les 

con-

dions 

de producon 

des végétaux. Il 

faut ajouter 

qu’il créée aussi plus de travail pour 

le culvateur qui doit arracher plus 

de mauvaise herbe qui poussent à 

cause du climat. Enfin, l’absence de 

froid nuit à certaines plantes qui ne 

savent pas pousser sans lui, comme 

les salades, ou qui ont besoin du re-

pos de l’hiver. Alors ne  rêvons pas 

trop de voir des bananes ou des ana-

nas pousser dans nos  jardins de Châ-

tellerault, agissons plutôt pour que 

ce phénomène s’arrête avant qu’il ne 

soit trop tard. 

Cyrille G. et  Laurène C. 

Le Reéchauffement climatique :et dans le jardin ?

On en a beaucoup  parlé au moment  de la COP  21 mais on ne voit   pas tou‐

 jours ses conséquences concrètes. Prenons l’avis d’un maraîcher. Les 

changements sur  le climat  bouleverse‐t ‐il  le  jardin ?  

   ©   C   y    r   i    l    l  e 

   G  a    b  a

   r   d

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Jacqueline Sauvage,femme battue

Ça fait réfléchir... 

Jacqueline Sauvage a tué son mari, d'un coup de fusil dans le dos. À première vue, elle devrait aller en pri-son, pour le fait d'avoir ôté la vie à quelqu'un. Seule-ment, lorsqu'on creuse un peu plus loin dans l'aff aire, qu’on comprend qu'elle était baue par l'homme, que ses enfants l'étaient aussi, que cela durait depuis des décennies, on réfléchit ! Au bout de ses longues années douloureuses autant physiquement que men-talement, elle, n'a pas réfléchi, et elle l'a abau. Le président de la République, Mr. François Hollande, cependant, a accordé une grâce parelle à Jacque-line. Cee dernière devait être enfermée pendant quelques années, mais au lieu de ça, elle sorra au 

mois d'avril. Peut-on considérer l'acte de Jacqueline comme de la légime défense ? Doit-elle aller en pri-son, pour avoir tué son mari ? Ou sorr libre à cause des coups qu'elle prenait elle et ses enfants, pendant toutes ces années ? Beaucoup de quesons se posent sur cee aff aire… 

Qu'en pensez‐vous ? 

Pour moi, il n’y a pas de doute. On donne des légions d’honneur à des vicmes. Ceux qui reçoivent des coups de leur partenaire sont des vicmes. La mal-traitance, que ce soit sur des animaux ou des hu-

mains ne devrait

 ne pas

 exister

 ni même

 passer

 seule-ment dans l'esprit de certains d'entre nous. Quand il y 

a conflit, il y a d'autres moyens de régler un conflit que les coups. « Si les mots sont une arme », on peut s'en servir à bon escient pour convaincre sans bles-ser. Cependant, certains ne les ulisent pas comme il le faudrait. Personne ne voudrait avoir la vie em-poisonnée, à cause des coups et des mots violents qu'on peut recevoir. Alors pourquoi le faire nous-mêmes ? 

Dans le cas de Jacqueline Sauvage, il n’y a pas eu assez de mobilisaon. Selon moi, cela aurait dû faire bien plus de bruit, et ça aurait dû être la « goue d'eau qui fait déborder le vase », pour que les femmes se révoltent un peu plus contre la violence dont elles sont souvent les cibles. Les femmes sont égales aux hommes, et vice-versa. Or, aujourd’hui, en France, 600 000 femmes sont baues. C'est énorme ! Il ne devrait y en avoir aucune. Malheureusement, il n'y a pas vraiment de soluon pour ça. Même si des rassemblements contre ces actes se faisaient tous les 

 jours, cela ne changerait pas les choses, au plus grand regret de beaucoup. Peut-être qu'il faut seulement aendre, que les gens se rendent compte que c'est quelque chose de honteux, de frapper la personne qu'on aime (ou pas), prétexte ou pas. Ça passera for-

cément par un eff ort sur l’éducaon. 

Marie D. 

Les examens blancs,ça sert à quoi ?

 A quelques mois du véritable examen, il  y  a toujours un Bac  

ou un Brevet  blanc. Parfois  plusieurs. Mais à quoi  ça sert  

vraiment  ?  C’est  la bonne ques on à  poser  en ce moment  

dans les collèges et  les lycées. 

Et sans doute sans pouvoir vraiment apporter de réponse. Parce que, la première des réponses qui nous vient à l’esprit, c’est de dire : à part perdre deux  jour de cours pour faire des évaluaons qui ne comptent même pas dans le contrôle connu, ça ne sert pas à grand-chose. Parce qu’un examen blanc, c’est comme une balle à blanc, ça fait du bruit et ça ne tue personne (ce qui nor-malement est le travail d’une balle). Et c’est bien pour ça qu’on appelle ça un examen blanc… 

La deuxième réponse, celle qui est donnée par les profs, c’est que l’examen blanc permet de vous familiariser au style d'épreuves que vous allez passer, de réviser et de vous mere en 

confiance. « Certaines personnes anxieuses lors d'un exa-men perdent tous 

leurs moyens. Le fait d'avoir passé avant le même type d'épreuves mais sans qu'il y ait au bout un enjeu crucial leur permet d'appréhender l'épreuve avec plus d'assurance 

et de sérénité. » Bon, dit comme ça, l'examen blanc a une réelle valeur et il per-met de vraiment voir si vous êtes prêt pour passer le vrai examen. 

Mais sinon ? Si on prend le cas du brevet, on peut 

aussi, d’ailleurs se demander si un examen blanc pour préparer un examen qui, lui-même, n’a guère de valeur, ce ne serait pas un peu comme du luxe ? Et donc un peu inule ? Doit-on rappeler l’eff et quasi-nul du brevet dans un CV ?  Enfin, sur le contenu, il est créé par les profs sur ce qu’on a fait depuis le début de l’année seule-ment  donc ça a peu  de chance de ressembler au véritable exa-men. 

Alors ? Soit, on apprend à gérer notre temps et notre stress de-vant une évaluaon. Pas plus. Et en ce moment, époque des exa-mens blancs, on préférerait qu’on en déclare l’inulité. Le stress, c’est en  juin, on a bien le temps ! 

Clément   B. 

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 7 

©Ke skon a end

 

Mathilde a 19 ans. Elle est très proche des animaux et vit dans le Nord Pas de Calais, à Béthune plus pré-

cisément, avec sa mère. Elle fait en-

core des études, dans le commerce et la bouque en ligne qu'elle ent, l'aide à mieux comprendre le milieu. Elle en est la gérante, et dirige tout toute seule, depuis 3 mois. Dans sa bouque, « M&M Mode », Mathilde vend plusieurs types de produits, comme du maquillage, des vête-ments, des accessoires, des bijoux, des montres, et encore bien d'autres produits à des prix assez bas. Elle trouve ses arcles chez des fournis-seurs et elle sert d’intermédiaire : ils 

sont 

envoyés 

des 

fournisseurs, 

 jus-qu'à nos maisons, en 2 ou 3 se-maines généralement. Lorsqu'un habit n'est  pas à la bonne taille, elle se débrouille toujours pour s'arran-ger. Elle fait des promoons pour des occasions, comme à Noël par exemple. En ce moment même, il y a des promoons  jusqu'au premier mars. « J'ai eu un peu de mal à com-mencer la bouque mais  j'ai persé-véré. » confie-t-elle. La  jeune femme ent un compte Twier, (@ConcoursShop) où elle parle de sa 

bouque. On y trouve en descrip-on, le lien de sa bouque pour y 

accéder et voir ce qu'il y a dessus. Jusque-là, rien de bien original donc… 

Elle met la main à la

pâte

Rien d’original donc, sauf  que tout l'argent 

qu'elle gagne grâce à son commerce, est ulisé pour aider une associaon, « 

Chat-urge », consacrée à la pro-tecon des animaux. Elle lue pour sauver les animaux maltraités, et les soigner. C’est une associaon recon-nue qui a déjà bénéficié de l'aide de 30 Millions d'amis, mais qui est tou-

 jours à la recherche de nouveaux souens vu les frais auxquels elle doit faire face. Mathilde doit souvent « mere la main à la pâte », en don-nant de son argent personnel pour Chat-urge. Et c'est pour cee raison que Mathilde, sa mère, et sa grande cousine, aident avec grand plaisir l'associaon sans être rémunérées. Et elles connaissent ainsi le plaisir de sauver, apr exemple,  un chat qui devait subir une opéraon, et qui a survécu ! Et , lorsqu'ils sont en bonne santé, de les voir parr à l'adopon. 

Elle est proche des animaux et pour

longtemps encore.

Mathilde est très proche des ani-maux. Elle a accueilli déjà 8 chats chez elle, et devait impéravement trouver un moyen de subvenir à leurs besoins, et aux besoins de ceux qu'elle accueillait temporairement. « En tout,  j'ai dû prendre une vingtaine de chats qui ont été adoptés. » dit-elle. Sa fierté de s'occuper de tout ça se ressent dans ces quelques pa-roles : «  je ne trouve pas ça coura-geux car pour nous c'est la moindre des choses. Les animaux nous le rendent tellement,  je ne connais pas meilleure sensaon que de caresser 

un chat qui a été bau. Quand il te regarde et que tu vois la reconnais-sance. Je ne connais pas mieux. Je me sens ule. » 

Les familles d'accueil sont difficiles à trouver. Il faut être digne de con-fiance pour laisser des animaux en-trer dans des familles inconnues. 

Mais, les maisons des possibles fa-milles d'accueil sont inspectées, et les adhérents de Chat-urge revien-nent parfois dans les maisons, pour voir comment se déroule la vie avec les animaux. Mathilde confie qu'elle aimerait plus tard, avoir un bon mé-er, et gagner assez d'argent pour pouvoir aider. Elle ne sait pas com-ment elle ferait sans les animaux, et compte bien en avoir pendant le reste de sa vie. 

Pour la pete histoire...

Mathilde et sa mère font ça depuis 6 ans, et la grande cousine de Ma-thilde fait ça depuis une bonne di-zaine d'années. Sa grande cousine faisait pare de l'associaon en tant que coprésidente, mais elle a été obligée d'arrêter, parce que psycho-logiquement, elle n'en pouvait plus. Maintenant, elle est simple béné-vole, et Mathilde veut d'avantage s'invesr. Chat-urge s'occupe d'une page internet, du nom de « Seconde Chance ». Sur la première page, on peut y trouver le lien de la page Fa-cebook. Niveau financier, l'associa-on ne peut pas se permere de faire beaucoup de pub à leur « en-treprise ». En conclusion, Mathilde donne toute son énergie dans cee associaon, sachant qu'à côté de ça, elle a ses études. Elle est très fière de ce qu'elle fait, et espère du plus profond d'elle, que sa bouque va se faire connaître d'avantage pour ré-colter plus d'argent, et pouvoir le reverser à Chat-urge. 

Marie Doret

Elle vend en ligne pouraider les animaux

Mathilde, à 19 ans,  ent  une bou que en ligne, où elle vend  

un  peu de tout. Mais les  fonds qu'elle récolte grâce à ses 

ventes, ce n’est   pas  pour  elle, mais  pour  quelque chose de 

très  par  culier. Histoire d’une entreprise bien sympathique. 

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 8 

Okapi de A à  V ! C’est  notre  partenaire, il  est  venu chez nous  pour  réaliser  avec  nous son conseil  de 

classe inversé du numéro de Février   ; nous sommes allés chez eux, à Paris,  pour   faire 

cet  abécédaire : objec   f,  perme re,  juste avant  la semaine de la  presse à l’école, à nos lecteurs de tout  savoir  sur  la vie d’un magazine.  Allez, on  feuille e Okapi, de  A à 

 Z… (à V, on a eu beau chercher  dans les couloirs de la rédac  on,  plusieurs le res nous 

ont   échappé). 

 B comme Ba yard 

En tre le gros groupe Ba yard e t Oka

pi, 

il  y a une appar tenance 

 to tale  tou t 

comme le  journal La Cro

i x. Il lui appar-

 en t  financièremen t pa

r e xemple ou 

encore ils son t si-

 tués dans les 

mêmes locau x. 

C  c omme

 

c o l l è g e . 

T out  si mpl ement 

 l a c i bl e

 ( l es l ec t eur s

 c i bl és par )

 d ’ O k api  !

 

 D 

 c o m m e 

 d i s t r i b u  o

 n 

 P a r  a n,  6 5 

 0 0 0 

 e x e m p l a i r e

 s  s o n t 

 d i s t r i b u é s  d a

 n s  l e s  p a y s  f

 r a n c o -

 p h o n e s  c o m

 m e 

 e n 

 B e l g i q u e 

 e t  e n 

 S u i s s e.  P a r m

 i  c e s  6 5 

 0 0 0 

 e x e m -

 p l a i r e s,  i l  y 

 a 

 8 0 % 

 q u i  s o n t  v e n

 d u s  à 

 d e s  a b o n n é s

 

 e t  d o n c 

 q u i  s o n t  l i v r

 é s 

 p a r  l a 

 p o s t e.  E t  l e s

 

 a u t r e s 

 s o n t  v e n -

 d u s  e n 

 k i o s q u e. 

F  comme f abr i c a on Apr ès l’ensemble des ét apes de la r édacon du  jour nal, la r édacon env oie le  jour nal cor r ig é au ser -v ice t echnique de f abr icaon, qui lui-même pr épar e les fichier s pour  qu’ils 

soient  pr êt s à l’im-pr ession. 

 G comme ga lère 

Il n ’ y en a pas ; en  to

u t cas, on ne 

le  voi t pas.  Tou t semble  très pai-

sible dans la rédac o

n. 

 H comme habillage 

Pour le choi x des   tres, celui-ci 

se  fai t collec  vemen t lors de 

réunion. Les   tres son t  très 

impor tan ts pour accrocher e

 t 

donner au x lec teurs l ’en vie

 de 

poursui vre la lec ture. Il  fau

 t 

aussi  faire les chapôs e t les

 in-

 ter  tres 

A comme 

Âge 

Okapi es t 

né 

en 

1971. En 

45 

ans 

d ’e xis tence 

ce 

magazine 

de 

 jeune 

l ’a 

 tou jours 

é tai t. 

Parado xalemen t, on 

peu t le 

quali fier 

de 

 vieu x 

magazine 

pour 

 jeune. 

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 9 

 I comme  i n te r v ie w 

Pour C hr is top he,

 c he f de ru br iqu

e d ’O ka -

p i, ce ne son

 t pas  les  in ter v ie

 ws des One 

 D irec ons, de  Ro ber t

 Pa nson ou

 de 

 Ke v Adams qu i  l ’on

 t  le p lus marqué 

ma is ce l les  qu ’ i l a

 réa l isées  lors de

 

son  vo yage au  Br

és i l.  I l 

a va i t a lors réa l isé

 

 l ’ in ter v ie w d ’ ind i

gènes 

e t d ’anon ymes, d

es 

rencon tres p lus 

«  vra ies » e t p lu

 impress ionnan te

s. 

L comme 

Lecteurs L’équipe de rédacon rencontre souvent les 

 jeunes lecteurs d’Oka-pi. Ces derniers témoi-gnent sur tous les su-

 jets ! Des rencontres se font aussi sur le terrain, durant des reportages dans les collèges. Les lecteurs ont une place très im-portante dans Oka-pi ;pour preuve la ru-brique « On se dit tout entre nous » (voir lere R) où des  jeunes, souvent les lecteurs, témoignent et posent 

leurs quesons. 

K  c omme 

K esk on’ a end  ?  C e n’ est  pas que l ’ on v eui l l e se v ant er . Mai s C hr i st ophe ( c hef  d e r ubr i que pour  Ok api ) t r ouv e que K esk on’ a end  est  un t r ès bon  j our nal  et  mér i t ant  av ec  ç a ! S

ac hez d onc  que l e  j our nal  que v ous t enez ent r e v os mai ns est  d e qual i t é ! Apr ès, nous on v ous d i t  ç a, on ne d i t  r i en … 

M  comme Maqueste Méer  peu connu v oir  inconnu, le maqueste est pour tant un élé

ment essenel du  jour nal. C’est lui (ou elle) qui «  met en page »  les ar -cles. Il met les cadr es, les annotaons, choisit le f ond, les couleur s, tour ne les images, choisit la police, br ef  c’est un peu le maçon qui met les br iques en place ! Génér alement, les ma-questes tr av aillent sur  l’or dinateur  av ec des logiciels spécialisés. Ils ne tr av aillent pas sur  le  jour nal tout ener  mais  juste sur  un ar cle, un dossier  ou une r ubr ique. Par  exemple, le ma-n, le maqueste tr av aille sur  un ar cle pour  le numér o de mai et l’apr ès-midi, c’est au tour  d’un ar cle pour  le numér o de mar s ! Un code couleur  a été instaur é pour  r econnaitr e les 

pages achev ées, en cour s de tr aitement ou  pas encor e débutées.  « Il y  a un côté  jeu dans ce méer  ! » explique une maqueste d’Okapi. Le  jour nal en compte deux et ils sont indispensables ! 

 N comme  N u mé ro 

Par fo is  les num

éros son t en re

 tard ma is 

 l ’équ ipe se ra r

ape  tou jours !  I

 l  y a 

dé j à eu des num

éros spéc iau x co

mme 

un spéc ia l press

e  l ’année dern iè

re. 

C haque année 

 vers  le mo is d ’a v

r i l, un 

numéro spéc ia l éco log ie

,  ver t sor t. 

«  Un numéro spé

c ia l «  Br i s h » es t 

m ême pré vu, » nous

 con fie C hr is top h

e, 

 le c he f de ru br

 ique. 

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 10 

Q  c o mme  Q u a n  t é  

La q u an t é  d ’ ab o nné s  s ’ e s t  s t ab i l i s é e  d e - 

p u i s  q u e l q u e s  anné e s . I l  y  a e u  u ne  hau s s e  

i mp o r t ant e  mai s  mai nt e nant  e l l e  s t ag ne . 

T ant  q u ’ o n s ’ o c c u p e  b i e n d ’ e u x  l e s  ab o n- 

né s  ne  p e u v e nt  q u e  r e s t e r … e t  p r o fi t e r  

b i e n s û r  !  

 O comme O kap i 

E t oui, ce e le re semb

lai t é viden te ! Alors po

ur-

quoi le nom Okapi ? U

ne légende cour t dans l

es cou-

loirs de la rédac on… 

Le  journal aurai t é té cré

é la même année que la 

décou ver te de l ’okapi (

animal ressemblan t à u

mélange de zèbre e t de

  gira fe )  e t parmi les no

ms 

proposés au x  vo tes, les 

 fu turs lec teurs auraien

 t 

choisi celui-ci. Ça a, en 

e ffe t,  tou t l ’air d ’une lé

-

gende sachan t que le  j

ournal a é té créé en 1 9

 71 e t 

que l ’okapi a é té décou

 ver t au débu t du  X Xèm

 P 

comme Pho tographe 

Il n ’ y 

en 

pas ! Q uoi, mais alors 

d ’où 

 viennen t les pho tos ? 

C ’es t 

simple, 

le 

 journal 

com-

mande 

des pho tos aux 

agences 

spécialisées 

ou 

à 

des 

pigis tes 

( journalis tes indépendan ts). Par-

 fois on 

pêche 

même 

les images 

dans les archi ves ! Décidemmen t, 

le 

rec yclage 

se 

décline 

indé fini-

men t ! 

 R comme  R u b r iq ue s 

 En  tou t,  i l  y en a

 en v iron une d i za

 ine. Ça 

 va de « l ’ac tu de

  la qu in za ine », q

u i nous 

décr yp te rap idem

en t s i x  in fos qu i o

n t 

 in fluencé  le monde,  à 

« P lanè te Co l lèg

e », 

pour nous gu ide

r e t nous a ider d

ans  l ’un i -

 vers co l lég ien, e

n passan t par  les

 « Pages 

perso » con tena

n t des sé lec on

s cu l ture 

 jeunesse e t des s

u je ts r y t hman t n

os  v ies 

quo d iennes. 

S  comme Sec r ét air es de r édac on T out  comme les maquest es, ce méer  est  caché au 

g r and public. Une secr ét air e de r édacon d’Okapi nous r ésume r apidement  : « On r elit  les ar cles plusieur s f ois pour  confir mer , on cor r ig e les f aut es, on chang e par f ois les t our nur es de phr ases. On s’occupe de t r ouv er  des t r es adéquat s aux  par ag r aphes. On s’occupe aussi de r appeler  les hor air es de bouclag e du  jour nal, g énér ale-ment  on donne une dat e en av ance et  on est  en r et ar d pour  celle-là mais on est  pr êt  à t emps pour  la dat e r é-elle ! On s’occupe aussi d

e l’administ r aon.». Appar em-ment , elles sont  t r ès acv es ces secr ét air es de r édac-

on ! 

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 11 

 V comme  Varié té 

Okapi es t cons  tué de su je ts di vers e t 

 variés. Le  journal s ’adresse principale-

men t au x ados, au x collégiens pour ê tre 

plus précis. Une par e es t réser vée à la 

décou ver te du monde « On cherche à 

ou vrir l ’espri t des  jeunes, à les in té

resser 

à des su je ts di fféren ts e t singuliers 

comme Shakespeare par e xemple! On 

dé tourne le su je t en lui donnan t une 

 forme originale, une  fable, un roman 

pho to, un  top, e tc. » racon te Es telle, 

che f de ce e rubrique. Le  journal ba-

lance a vec des su je ts plus proches  des 

ados, pour ce e par e c ’es t Chris tophe 

qui gère : «  On aide les  jeunes à se décou vrir, on les accompagne dans leur quo dien où ils se re trou ven t. ». 

Passan t de géopoli que au dernier album d ’un chan teur, le  journal  vogue de su je ts en su je ts, légèrem

en t, en 

nous mon tran t les en jeu x, les coins e t les recoins d ’un monde bien compliqué… 

Merci à toute l’équipe d’Okapi de nous avoir reçus dans ses locaux et d’avoir répondu à nos quesons.  Jus ne Grollier  et  Maxence Lallé 

 T comme  Ta bou s 

« Nous n ’en a vons

 pas  vra imen t. C ’es t

  jus te des  l im i tes  à 

ne 

pas dépasser, » e x

p l ique C hr is top he.

 O kap i appar en t  à

 

Ba yard, qu i es t un 

groupe  à  tendance

 re l ig ieuse donc  i ls n

peu ven t pas d ire n ’

 impor te quo i  à propos

 de re l ig ion. C hr is-

 top he con nue : « C

 ’es t déon to log ique

 auss i, c hacun  à se

propres  l im i tes. ». 

I l  fau t prendre en c

omp te  les  lec teurs e t 

 leurs sens i b i l i tés  à c

er ta ins su je ts. 

U  c omme U ne C ’ est  elle qui  a r e t on r eg ar d, qui  t e donne env i e de li r e ( ou pas…). E lle t ’ i nf or me du c ont enu, fl i r t e av ec  t oi  pour  que t u ouv r es le mag azi ne. M

ai s c omment  ç a s

e passe ?  Alor s, t out  d’ abor d le Rédac -

t eur  en c hef , la di r ec t r i c e ar  s que, les r esponsables mar k e ng  et  par f oi s la di r ec -t r i c e édi t or i ale se r éuni ssent . T out  c e beau monde se met  d’ ac c or d sur  plusi eur s Unes pui s à la sui t e de plusi eur s débat s et  c hang ement s on déc i de d’ une Une. Au dépar t , elle est  pr ov i soi r e pui s elle peut  dev eni r  défi ni  v e ou c hang er  enc or e. 

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 14 

« The All », un toutUn groupe de  jeunes qui   fait  de la musique. Un groupe 

de  jeunes qui   fait  son  premier  enregistrement. Ça  fait  

rêver  ?  C’est  réel  !  Présenta on du groupe « The  All  », original, créa  f  et  génial  !  

Dans le groupe, la chanteuse, c’est Lisa. Mathéo et Axel, eux, alternent entre basse et guitare. En ce qui concerne la 

baerie, c’est Clément qui s’en oc-cupe. Ils se sont tous rencontrés, un an auparavant, dans le cadre d’un projet organisé par le conservatoire de Châtellerault. Chacun s’est inscrit et ils ont formé un groupe. Le but était de faire de la musique mais pas de classique. « On a fait ce qui était demandé… au début ! Puis on a con-nué, comme ça ! » explique l’un des deux guitaristes. 

Mais pourquoi « The All » ? Axel ri-gole, « Pour ça, il faut demander à Mathéo ! ». Ce dernier explique : « Au départ, on était que trois gars et on s’appelait « Teen Rock ». Ça ve-nait des boys band américains. Et puis Lisa est arrivée. Le groupe a fait 

d’autres styles comme du reggae, de la pop, de funck, du métal, mais on a tout de même connué le rock. On était en train de chercher et pour rire 

 j’ai dit « The All ». Alors on a choisi ce nom, comme un tout en anglais, vu qu’on fait un peu de tout. » 

Les membres du groupe définiraient leur style comme pop  – rock. 

L’enregistrement 

Le conservatoire a proposé au groupe d’enregistrer deux chansons pour finaliser leur travail. Ils enregis-trent donc une reprise et remix de la 

chanson « Bang, Bang » ainsi que leur première composion. Tout a com-mencé quand Clément a trouvé un rythme à la baerie, ce qui a inspiré le prof  de musique du groupe, Gé-rald. Ils ont donc réfléchi à un thème et Lisa a ensuite écrit le texte … en anglais ! Cela a donc donné la chan-son : « Do you ever see more beau-ful ? ». Leur chanson poéque parle d’un homme qui voit que tout est triste et gris autour de lui alors il s’envole… 

Les membres du groupe sont heu-reux de pouvoir l’enregistrer. « Ça fait plaisir de pouvoir l‘enregistrer, surtout que c’est notre composion 

propre ! » renchérit Lisa. « C’est cool mais assez délicat quand même. » explique Axel. « Je suis un peu stres-sée ! » avoue Lisa. 

Le groupe est prêt, il répète cee compo depuis 4 mois. « Le but était de l’avoir fini pour le concert ! »  jus-fient-ils. 

Eh oui ! En plus de l’enregistrement, 

le groupe se produira le 7 et le 29 avril, durant la Fête de la musique et au tremplin « Jeunes Talents ». En tout, ils feront environ 4 représenta-ons dans l’année. 

Mathéo, le guitariste est isolé dans une cabine tandis que les autres mu-siciens, Clément, Axel et Thibault (au clavier exceponnellement) vont dans une pièce d’enregistrement à côté. Lisa, elle, reste près des com-mandes, son micro y est relié. Un 

ingénieur 

est 

aux 

mane

es. 

Le 

groupe se familiarise doucement avec le studio. 

Après plusieurs essais et réglages, la musique envahit le studio. Tous 

 jouent ou chantent, un casque sur les oreilles …   Jus ne Grollier  

©Keskon a end  

     ©     K    e    s     k    o    n    a

          e    n     d

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Des profs  jugés par les élèves, voici le pari osé d’une classe de 3ème

 du collège René Des-cartes. Un groupe d’une 

vingtaine d’élèves a passé en revue son équipe de profs, en analysant, criquant et débaant sur les dé-fauts, les qualités et les améliora-ons de leurs enseignants. Le prof  de français de la classe ainsi que la documentaliste du collège ont fait office de délégués profs. Deux élèves du groupe ont animé le débat et distribué la parole, pour une fois ! 

Les profs à la casserole ! 

Le conseil commence par une appré-ciaon générale de l’équipe de profs. Tout le monde s’accorde pour dire que l’équipe est agréable, qu’elle communique bien en ce qui concerne les projets et les sores… mais pas du tout au sujet des de-voirs ! Ils seraient mal répars dans la semaine. Les délégués profs expli-

quent « C’est assez difficile de se mere d’accord, certains profs n’ont qu’une heure de cours avec votre classe pendant la semaine et ne peuvent donc pas donner les devoirs pour un autre  jour. ».Des élèves compréhensifs, acquiescent. 

Le conseil s’aaque désormais aux cas parculiers. Pour les maths, plu-sieurs élèves s’agacent, pas tous !, à propos de la pédagogie, « On com-prend rien, ça va trop vite ! », au-

cune soluon n’est trouvée au final. Un débat s’ouvre au sujet de la dé-coraon de la salle de français ; 

« Beaucoup trop sombre » pour certains. « Je n’aime pas les affiches de cinéma, ça fait vieillot » explique un des élèves ; «  Non, moi  je trouve ça atypique ! » réplique une seconde élève. D’autres encore trouvent les décoraons de Noël agréables et originales. Le débat se termine sur des encouragements, le prof  de français n’aura pas les félicitaons. 

Le conseil se penche sur le cas du prof  d’histoire. Les élèves le trou-

vent genl et drôle. 

Malgré tout une élève, le trouve trop autoritaire. La classe parait indé-cise, un compromis est vite trouvé. Le prof  d’histoire aura finalement les félici-taons. Dès que l’on passe au prof  d’allemand, les ger-manistes s’enthou-siasment. «  Il a de 

bons 

sujets, 

des 

supports de cours diff érents et il nous 

explique bien ! » félicite un élève. Tous sont d’accord pour lui aribuer des félicitaons méritées. 

L’art plasque est mis sur le tapis, une bonne écoute et une aide sans faille ressortent des commentaires mais quelques élèves n’apprécient pas le fait que le professeur les vou-voie. Les délégués profs sont éton-nés, «  Mais c’est une marque de respect ! ». Deux élèves répliquent : « Oui mais ça nous vieillit ! On n’a pas trente ans non plus ! ». Le con-seil accorde quand même les félicita-ons. 

« Les élèves veillent… » 

À la fin du conseil, les élèves ont finalement accordé une demi-douzaine de félicitaons et deux encouragements. Aucun aversse-ment n’a été donné. Le prof  de fran-çais et la documentaliste ont fait part à leurs collègues de ces déci-sions, entre  joie d’avoir obtenu les félicitaons et décepon de cer-tains. Désormais les profs n’ont qu’à bien se tenir, les élèves veillent… 

Et vous pourriez-vous  jugez vos 

profs ? 

 Jus ne Grollier  

Un conseil de classe inversé!Passage incontournable de la vie scolaire, le conseil  de classe est  tour  à tour  a endu, redouté et  

stressant. Nos  professeurs nous  jugent, relèvent  nos qualités (et  nos défauts) et  décident  de notre 

avenir. En compagnie d’une équipe du  journal  Okapi, une classe de 3ème

 a inversé les rôles… 

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 16 

Beaucoup connaissent  Ka a Debiais à 

Châtellerault  et  à Naintré : bien des 

élèves sont   passés  par  ses cours, 

qu’elle dispense  jusque dans les écoles 

(Elle conduit  un  projet  dans notre 

collège même). Nous l’avons rencon‐

trée  pour  K’eskon  A end. Elle répond  

très simplement  et  très honnêtement  

à toutes nos ques ons. 

Comment est venu l’amour de la

danse ? 

Depuis toute pete,  j’aime dan-

ser… 

C’est 

sûrement 

dû 

à 

mes 

pa-rents et à ma famille, beaucoup sont musiciens. Mes parents allaient sou-vent au bal et nous y emmenaient, moi et mon frère. J’ai commencé par le panage arsque à 6 ans. Et puis, dans les années 70/80, il y avait beau-coup d’émissions de télé avec des chanteurs et danseurs… Cependant, 

 je n’ai pas pris de cours de danse avant l’âge de 19 ans. Dans ma fa-mille,  je suis la première à faire de la danse ! Je n’ai donc pas suivi mes parents… 

La danse, c'est plutôt juste un sport,

un loisir ou un art?

Pour moi, la danse est un art, un moyen d’expression, un langage. Beaucoup meent la danse dans le sport mais ce n’est pas ça. Il y a certes un travail technique, un échauff e-ment. Mais, le but de la danse n’est 

pas une performance. Contrairement, au sporf, le danseur doit développer un sens arsque, faire vivre une émoon, raconter une histoire. D’ail-leurs le mot « CHOREGRAPHIE » signi-fi

Ecriture 

du 

corps. 

Les 

danses 

pri-mives servaient de langage, de mode d’expression entre diff érentes tribus, cultures. Le langage du corps était et est très important. Il nous suit dans la vie de tous les  jours. Autre-ment, c’est vrai, la danse est aussi un loisir. Au début cela commence par une envie, un désir. On en fait pour se diverr, pour rencontrer d’autres personnes… 

Est‐ce‐que des élèves t’ont mar‐

quée ?

Oui, bien sûr. Des élèves m’ont mar-quée. Je me souviens de beaucoup et souvent, ce sont des exemples dans mes cours. Ce sont des bons ou des mauvais souvenirs. Je ne donne pas leurs noms, mais parfois leur prénom 

est synonyme d’une erreur technique, d’un mouvement… et souvent de fou rire. Les élèves laissent toujours des traces. Il y en a que  j’ai vus plus de 17h/semaine. Ces élèves,  je ne pour-rais les oublier. Certaines élèves sont restées en contact et me donnent régulièrement de leurs nouvelles, qu’elles soient dans la danse ou non. Il ne faut pas oublier que l’instrument de la danse est le corps et que nous travaillons beaucoup sur les émo-ons….Le corps peut dévoiler beau-coup de choses. Et cela rapproche l’élève de son enseignant. 

Quel a été ton parcours, tes écolespour devenir professeur de danse?

J’ai commencé la danse très tard mais  j’ai cependant toujours fait une acvi-té sporve et ce depuis l’âge de 6 ans. Adolescente,  je faisais  jusqu’à 10h de sport par semaine. Durant mes an-nées collèges, (au collège Descartes) 

 je voulais être professeur de sport mais, pour les conseillers d’orienta-on, c’était une filière bouchée. L’er-reur à l’époque, était de leur avoir fait 

confi

ance. 

J’ai 

donc 

fait 

un 

BAC 

comp-tabilité, secrétariat. Puis,  je me suis retrouvée en FAC A.E.S (Administraon Economique et So-ciale) avec des unités de valeur telles que « Introducon à la vie poli-que »… Aïe !!!! Et là, quelle horreur ! Je ne voulais pas faire une carrière derrière un bureau. Mon souhait de-puis la 6ème, était de devenir ensei-gnante ou prof  de sport. Pour rempla-cer cee U.V,  je pouvais prendre la danse ! (…) à suivre page suivante 

Ka a Debiais est   professeur  de Danse à l’Ecole Na onale de Musique et  de 

Danse de Châtellerault. Elle a aussi  longtemps enseigné à l’ASC, de Naintré. Son  parcours d’enseignante, elle l’a voulu, conciliant  son amour  de la danse 

et  sa  passion de transme re. Rencontre. 

Elle nous fait danser...

     ©     K    e    s     k    o    n    a

          e    n     d

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 17 

Je me suis dit que  je serais toujours mieux en danse qu’en polique…Et voilà,  j’ai passé 2 audions : une au CREPS de Boivre à Poiers, et une dans une école professionnelle EPSE-DANSE à Montpellier. Je suis allée dans cee dernière. Ecole de danse d’Anne-Marie POR-RAS, école réputée en danse  jazz. J’y ai passé mon D.E (Diplôme d’Etat) de professeur de danse  jazz. 

C’est alors devenu une passion ? 

A la base, la danse n’était pas une passion pour moi. Ma passion était l’enseignement. Et  je pense que c’est vraiment important pour pouvoir partager et donner l’envie à des 

élèves. Un  jour,  je changerai peut-être de méer. Même si  je fais un méer qui me passionne (j’ai cee chance, car beaucoup ont un méer qui n’est pas une passion mais une obligaon). Je changerai peut-être de méer : l’enseignement est un méer de plus en plus difficile, et celui de la danse, l’est d’autant plus que nous ulisons notre corps et notre corps s’épuise. Mais, ce n’est pas parce que 

 je changerai de méer que  je change-rais de passion. 

Quelles sont tes émoons quand tu

regardes danser tes élèves à un spec‐

tacle ?

L’émoon la plus forte n’est pas en spectacle. L’émoon la plus forte est celle de l’élève qui ne lâche pas prise, qui malgré les difficultés corporelles, s’accroche pour parvenir à son but. C’est l’élève qui se surpasse et qui travaille pour arriver à surmonter sa difficulté ou sa crainte de ne pas y arriver. C’est l’élève qui ne baisse pas les bras devant un échec. Une autre émoon, c’est la classe, l’esprit de classe… Du groupe soudé qui partage un moment magique sur scène ou dans le studio. Car cet ins-

tant magique, il doit d’abord être dans le studio pour le retrouver sur le plateau scénique par la suite. Une classe qui ne s’entend pas, ne pourra pas faire passer de message ou une émoon sur scène… En cours,  je sais si le tableau chorégraphié a une âme, 

 je le sens,  je le ressens corporelle-ment. Si  je le vois, à ce moment,  je sais que sur scène l’émoon sera à son comble. 

Qu’est‐ce que ça fait de savoir que

les danses que tu crées sont dansées

une seule fois à un spectacle ? 

La danse est un langage éphémère, celui d’un instant. Les chorégraphies sont montées avec des élèves, et les élèves changent. Il arrive cepen-dant  que nous redansions certaines pièces chorégraphiques. L’esprit de la chorégraphie est là,  je peux re-prendre le thème travaillé… Mais, cela ne sera  jamais le même car les élèves changent ; les individus sont tous diff érents, avec un caractère diff érent, une histoire diff érente. C’est parfois frustrant, en eff et, que ce soit dansé qu’une seule fois. Mais,  j’ai choisi d’être professeur et 

non chorégraphe. Un chorégraphe créée un répertoire, et ses pièces seront reprises à l’idenque (enfin presque), car la danse n’est pas une peinture ou une photo Le professeur ne choisit pas ses élèves comme le fait le chorégraphe, le professeur compose avec des corps diff érents. Bref, c’est un autre sujet… 

Propos recueillis  par  Lisa‐Marie 

     ©     K    e    s     k    o    n    a

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C’est lourd, c’est lent,c’est le graal !

Un solex, c’est  comme un vélo qui  aurait  un moteur  

 pour  éviter  de  pédaler  mais qui  ne serait   pas tout  à  fait  

assez  puissant. Pourtant, malgré les défauts de l’engin, Dominique Pichon, le collec  onne avec  des mobyle es. 

Le Vélosolex,  pour  lui, c’est  une  passion. Il  les restaure 

L e Vélosolex plus communément appelé « solex » est un cyclomoteur dont le moteur a été créé par la socié-

té de mécanique française solex. Il en a été produit plus de sept millions, sous plusieurs versions, de 1946 à 1988. Le pet moteur 2 temps, à vilebrequin en porte-à-faux asymétrique, de 49 cm³ de cylindré, est placé au-dessus 

de la roue avant, qu'il entraîne directement par un ''galet''. Le démarrage se fait par pédalage ou à la ''poussee''. Le tout peut être entouré d'un pare chocs. 

Le pot d’échappement descend le long de la roue avant. L'arrêt du moteur se fait par un décompresseur en rant une manee située au guidon. Le freinage est assuré par un frein à pan à l'avant et un pet frein à tambour à l'arrière. C’est instable du fait du moteur au-dessus de la roue, c’est poussif  dans les côtes. Ce n’était pas  d’ailleurs 

tout-à-fait considéré comme un cyclomoteur car quand les casques ont été rendus obligatoires, le solex en a été longtemps exempté. 

Le Velosolex qu est-ce que c’est ?

Il colleconne les Vélosolex d’abord parce qu’il aime pouvoir bricoler des moteurs sans avoir à mere les mains dans l'électro-

nique. Le vélosolex, c’est rudimentaire 

et donc, « c'est de la bricole facile sans mere des sommes colossales pour les remere en état », selon ses propres mots. Mais il y a aussi de la mélancolie dans sa passion : le solex, c’est sa  jeu-nesse, c’est les premières routes tra-cées seul, l’autonomie à pete vitesse ! 

Pour lui, d’ailleurs, le solex pourrait peut-être revenir à la mode : « Nous nous dirigeons vers une société plus économe, et le solex pourrait reparaître sous une forme électrique,  le E-solex », explique-t-il. Il faut savoir qu'en 2004, 

en 2009, et en 2010 des tentaves de réinseron du solex en versions élec-triques furent tentées sans trop de succès, car le prix était trop élevé. Des tentaves qui ont, en tout cas, intéres-sé le colleconneur : « Ce sont avant tout des solex et ils ont le droit d'avoir leur place dans une collecon » dit Do-minique. 

Un restaurateur 

Il réalise en grande pare toute sa res-

taura

on 

sauf  

la 

par

peinture. 

Il 

avoue son incompétence pour cee 

pare-là : « une peinture c'est comme une mayonnaise il faut 

connaître les bons ingrédients », mais le côté moteur est enèrement "retapé" par lui seul. Il en possède au-

 jourd'hui environ 25 dont 13 fiables. Dominique ulise majoritairement ses 

solex dans les rallyes et des sores spé-cialement faits pour eux. Il aime avoir ses solex en bon état, et donc, il veut qu’ils roulent. C'est donc la raison pour laquelle il en prête aussi à de bons amis eux aussi passionnés de mécanique dans lesquels il a confiance pour pou-voir les faire tourner. 

Ses pièces rares 

D’abord le plus original : il possède un mini-solex qu'il a lui-même raccourci. Niveau taille, cela se rapprocherait d'un 

vélo pour enfant d'environ 8 ans. En-suite le plus rapide : avec son meilleur solex il monte à une  vitesse de 46 km/h ! C’est pas mal pour un véhicule fait pour rouler à 30-35 km/h. Enfin, ses plus belles acquisi-ons sont deux ma-gnifiques solex 3800 luxe, l'un bleu clair et l'autre rouge. Sur le bleu, les garde-boue sont peints de la même couleur que le 

cadre ce qui en fait sa très grande rareté. 

Pour lui son Graal en maère de solex serait un solex type 45 alors que le plus laid serait un « flash », cet engin qui a cassé le charme du solex. 

Colleconneur par hasard 

La première fois qu'il a remonté sur un solex remonte à environ une dizaine 

d'années 

quand 

un 

commerçant 

est 

venu le voir pour lui vendre une pompe à chaleur, au final, il n'avait pas de pompe à chaleur mais un solex 1010 pour 35€ dans son garage. Il a retrouvé son intérêt pour l’engin. L'image du solex pour lui est importante, il a beau être lourd, instable et peu maniable, c'est devenu sa passion. Malgré sa grande collecon de solex, Dominique possède tout de même une collecon encore plus importante de motobécane av88 et av79, plus connues sous le nom 

de "bleue".  Il a aussi une mobylee 

très rare dans un état irréprochable la motobécane sp 50 ! 

 Alexis  Jo ff riaut  et   Julien Lacroix  

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La compagnie Office des Phabriquants d’Univers Singulier (OPUS) faisait dé-couvrir en  janvier son expo-

sion FRIGOSCOPE, un cabinet de curiosité tout à fait hors du com-mun et très original…Cee compa-gnie a été créée il y a déjà plus de 

20 ans et son directeur , Pascal Rom 

nous plonge dans cet univers fée-rique plein de mystères…Cee com-pagnie composée d’acteurs et de comédiens font beaucoup de spec-tacles toujours en créant cee part d’originalité un pet peu décalé qui leur est propre .Car, leur spectacle consiste à récupérer de très vieux objets, et les retaper afin de leur redonner une vie mécanique, mais un vie pleine d’histoire et de magie ! La compagnie a demandé a 12 plas-ciens et arstes de créer avec un vieux frigo, ce qui leur « correspond »  de créer leur monde et un univers propre à cha-cun d’eux, c’est aussi pour cela que les œuvres sont toutes très diff é-rentes. 

Plus qu’une expo, un événement ! 

L’exposion était à l’école d’arts plasques  à Châtellerault, une ex-posion tout à fait spéciale car elle 

eu 

lieu 

dans 

le 

noir 

complet 

avec 

une ambiance vraiment excitante. La seule envie que l’on avait quand 

on rentrait dans cee salle, c’était d’aller se  jeter 

sur tous les frigos afin de découvrir des choses de plus en plus farfe-lues ! Tous très bien éclairés de cou-leurs et de façons très diverses, ils en meaient plein les yeux. Une énorme tête de sanglier accompa-gnée de cartouches de fusil de chasse accrochées, des pingouins dans des boules de neige elles-

mêmes dans un frigo, des chapeaux mexicains, un vieux carrousel … L’exposion a aré 300 enfants en 3  jours ! Ces arstes ont créé leurs frigos dans l’esprit du second degré, car chacun de leurs frigos et de leur spectacle est unique. Et puis, il y a eu la pare parcipave : Opus a proposé à des écoles primaires de réaliser un frigo vu par les enfants comme une très belle histoire à 

inventer à leur tour. 

Un cabinet de curiosité à l’école

d’arts plasque ?

Hervé Gachet, responsable de l’ar-tothèque  à Châtellerault,  a, tout comme l’école d’arts plasques, beaucoup apprécié le cabinet de curiosité Frigoscope. L’expo n’est plus là mais l’artothèque de Châtel-lerault est toujours là : un cabinet de curiosité, aussi,  avec des œuvres appartenant à l’école d’arts plas-

ques, des œuvres tout à fait sur-prenantes, qui nous laissent per-plexes car certaines nous cachent des mystères qui pourraient réin-venter notre curiosité…Mais bon, tout cela, on vous laisse le décou-vrir… 

Baert  Pauline et  Lalé Maxence 

Vos plus belles histoires sont cachéesau fond de votre frigo… 

Est ‐ce qu’un  jour, vous auriez imaginé que lorsque 

vous  fermez la  porte de votre réfrigérateur   tout  ce qu’il  contenait  se me rait  à vivre et   ferait  des choses 

impossibles ?  Un saucisson vêtu d’une  jupe de dan‐

seuse classique chanterait  un opéra autour  de spec ‐

tateurs qui  seraient  des cochons ?  Ou… un bateau 

de  pirate naviguerait  dans les  fonds marins de 

chasse d’eau de WC  ?  Et   pourtant,  pour  découvrir  

tout  cela, il  su ffi sait  d’aller   faire un tour  du côté de 

l’Ecole d’arts  plas ques de Châtellerault. 

     ©     K    e    s     k    o    n    a      

    e    n     d

     ©     K    e    s     k    o    n

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Avant !

Aprè s ! 


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