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Keskon attend n°49

Date post: 05-Jul-2018
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    K’eskon attend ? Gratuit Le journal des impatie

    n° 49 Juin 2016Jeux vidéos , Harc lement sexuel, .

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    Journalistes : PaulineBaert, Fiona Berthault, Jus neBodin, Mar n Bureau, NathanFournier, Clément Bonneau,Quen n Cholet, Gabin Santer,

    Alexis Jouffriault, Jus ne Grol-lier, Mélanie Grelier, NicolasVerdin, Marie Doret,Alexandre Cuvert, MaxenceLalé, Laurene Cavallier, LéaChapelet, Julien Lacroix, Ange-lina Milloux, Anyssa David,Cyrille Gabard et Tiffany Theret. ,Lisa-Marie Leuyet, ShanaEtouaria et NordineDirecteurs de publica on :Jacques Arfeuillère etSéverine Lenhard

    Toutes les photos ©keskon a end ,Juin 2016. Imprimé à 900exemplairespar Jouve, 733 rue St Léonard, 53100Mayenne

    ISSN : 2107‐5190 Collège René Descartes,98 bd Blossac, 86 106 Châtellerault.

    Projet soutenu et nancé exclusive‐ment par la ville de Châtellerault et laCommunauté d’Aggloméra on duPays Châtelleraudais. Merci à eux !Partenariat avec le « 4 », pour desateliers vidéo avec José Bourdon et desateliers images avec Aïssa Kandila. Merci!

    Sommaire :p.3 : L’ennui en cours/Edito

    p.4 : le harcèlement sexuel

    p.5-7 : Les rela ons profs/élèves

    p.8-10: dossier Gamers Asembly

    p.11 : Fans de 2 roues

    p. 12: vivement 18 ans/L’ennui en cours

    p 13 : Un journal lycéen

    p.14 : Coiffeur

    p.15: Foire du trône

    P.16 : chronique livre

    p.17:le livre numériquep.18 : la médiathèque de Châtellerault

    P19 : élève et athlé sme

    p.20 : Fonteveille, cheval

    Couverture : Dessin réalisé par

    ©Cyrille Gabard EDITO :Une nouvelle bataille à Verdun Le concert annulé de Black M, ne cache t-il pas enréalité un véritable problème ? Black M est unrappeur français d'origine guinéenne, très popu-

    laire chez les ados en ce moment. Mais son suc-cès n'est pas partagé par tous, en par culier parle FN. En effet, le rappeur devait chanter à Verdunpour le cen ème anniversaire de la célèbre ba-taille. La proposi on faite par l’Élysée à la ville deVerdun a été au cœur d'une polémique. Le FrontNa onal a réclamé l'annula on du concert. Lesraisons évoquées par le par poli que sont lessuivantes : pendant la période où Black M faisaitpar e du collec f « Sexion d'Assaut », il auraitchanté des paroles à l'encontre de la France. Legroupe est également accusé d'avoir tenu despropos homophobes. C'est à cause de cela quelaisser chanter Black M sur scène ce jour là serait,« un crachat contre un monument aux morts »selon Florian Philippot, le bras droit de Marine LePen, présidente du par . Cet événement suscitedeux ques ons : Le Front Na onal ne souhaitepas laisser chanter Black M à cause des raisonsévoquées ? En l’occurrence l'homophobie et desparoles haineuses envers la France. Ou est-ceparce que le chanteur est d'origine guinéenne etest noir ? Le par poli que est connu pour sesprises de posi on racistes. A nous de rappeler quedes soldats noirs sont venus défendre ont aussi

    défendu les couleurs de la France pendant laguerre de 1914-1918…

    Gabin Santer

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    Nous avons posé la ques on àplusieurs lles de 14 et15ans : « Lorsque vous voyezun homme derrière vous,

    avec un regard insistant, que faites-vous ? » La plupart des lles, nousont répondu : « J'avance plus vite, jecours ou je change de tro oir. » Lapeur existe bien !

    Il faut dire aussi que l’agression esttoujours possible et n’existe pas quedans les journaux. En n de journée,vers 17h, ce e jeune lle était entrain de rentrer chez elle avec uneamie. Lorsque son frère est arrivé etlui a dit qu'un homme les épiait der-rière une poubelle, sur le coup ellene l'a pas cru. Jusqu'au moment oùune voiture s’est arrêtée à côtéd'eux, et qu’une femme ouvrant lafenêtre leur a dit : « un homme voussuit, il se cache, dépêchez-vous derentrer ». « Depuis, à chaque mo‐ment que je passe dans ce e rue pour rentrer chez moi, ou pour allerau collège, j'ai peur». Chaque foisque je vois un homme, qui a juste untruc un peu de travers, j'ai peur. Ellene l’a même pas vu, cet homme,mais elle a peur !

    Autre situa on

    « Souvent, en rentrant chezmoi, vers 17h je voyais un hommequi devait avoir vers les 50 ans, as-sez pe t. Je passais devant chez lui,presque tous les jours et lui disaisbonjour lorsqu'il était sor . Mais ce jour-là, il m’a dit bonjour et a ajou-té : ''Tu ne voudrais pas rentrer ? »

    Je lui ai répondu non directement !Mais il insistait en me disant qu'iln'avait plus de téléphone ! L'hommeinsistait encore, alors j'ai crié NON !Et je suis vite par e, et je suis ren-trée chez moi.

    Je n'ai pas osé en parler à mes pa-rents par peur qu'ils préviennent lapolice, alors que c'était peut-êtremoi qui me faisais des lms. Peut-

    être, que ce vieux monsieur avaitvraiment plus de télé-phone… Cependant, maintenant,quand je passe devant la maison decet homme je change vite de tro oirpar peur qu'il sorte de chez lui. »

    Ce e jeune lle a eu peur et

    a encore peur aujourd'hui, ce epeur restera jusqu’à ce qu'elle dé-ménage. Que dire de plus ? Le har-cèlement sexuel est un ensemble degestes, d'a tudes de paroles qu’ilne faut pas prendre à la légère :c’est un comportement de préda-teur qui se moque du consentementde sa proie. Ça provoque la peur etla méance et on n’ose plus se ris-quer dans l’espace public. Quandc’est le fait de jeunes qui chahutent,qui interpellent vulgairement les jeunes lles, l’effet est le même. Çacommence avec une main qui seballade, avec une insistance malgréle refus. C’est insupportable et c’està dénoncer !

    Anyssa David et Léa Chapelet

    ' ' ' 'Tout le monde flippeMessages, appels, au travail, dans la rue, ou même en faisant vos

    courses, tout est possible. Il est difficile de passer au travers de cescomportements de harcèlement qui nous pourrissent la vie.

    Harcèlement sexuel8% des agressionssexuelles25% des gestesdéplacés

    Sont subies sur lelieux de travail oud’études

    © C y r

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    Maëla est au lycée. Elle dit s’ennuyer souvent en cours,surtout en éduca on civique : « je n’aime pas la poli-que et ça ne m’intéresse pas du tout ! » Alors quand elle

    s’ennuie, il faut qu’elle ennuie les autres. Ou elle est sur sontéléphone portable, et écrit des sms ! Elle ne connaît pasAima, 14 ans, au collège mais on peut dire qu’elles partagentune même façon de voir les cours : elle, elle hait le la n,l’anglais et les arts plas ques: « ce sont les pires ma ères

    du monde ! » Alors elle pré-fère dessiner, écrire, bavar-der avec ses camarades(comme Benjamin, 19 ans,qui, en cours de mécanique,bavarde pour tromper l’en-nui). Il lui arrive même deparfois dormir ! Suivant les jours et ses humeurs, ellepense à des sor es qu’ellepourrait faire avec ses amisou à des disputes avec cer-taines personnes.

    Du côté des plus jeunes, c’estl’imagina on qui prend lepouvoir. Quand Jean, qui estau CM1, s’ennuie, il pense àdes ac vités, crée des jeuxdans sa tête ou même alorsquelquefois, il se pose des

    ques ons existen elles du genre : « Si je gagnais 1milliond’euros, qu’est‐ ce que je pourrais faire ? »

    Enn, il y a ceux qui s’ennuient peu. Ça arrive ! Ainsi, Jeanne,15ans, ne s’ennuie pas souvent en classe de seconde. « Toutdépend de la ma ère ». De ce fait, elle dessine sur son cahierde maths pour tuer le temps !

    Baert Pauline, Cuvert Alexandre

    L’ennui en cours, c’est ennuyeux A l’école (primaire, collège, lycée), on est nombreux à parler d’ennui ! Effet des cours, de

    l’adolescence ? A cause du fait d’être enfermés quand la jeunesse nous pousserait à décou‐vrir le monde, le vrai ? En tout cas, on a tous nos pe tes manies pour tuer l’ennui.

    Quelques exemples .

    EDITO :« 'Eh, toi, t es bonne !» Aimeriez-vous que, dans la rue, des gensvous crient « t'es bonne », « j'aimeraist'avoir dans mon lit » ou encore « tusuces ? » ? J'en doute. Et pourtant, c'estce que nous, les lles, pouvons vivrequelquefois. Et certains disent qu'on nedevrait pas réagir ! Les lles ne sont pour-tant pas des objets, ou des poupées.Nous sommes des êtres humains, ça pa-raît banal de le dire, qui avons un cœur etune conscience.

    J'ai personnellement déjà vécu ce genre

    de situa on, et à plusieurs reprises. Parexemple, une fois, je marchais avec uneamie dans une ruelle un ma n, et d'uncoup deux garçons qui devaient avoirnotre âge, nous ont crié « vous sucezpour un Mars ? ». Alors que ça les faisaitrire, on était gênées, et on ne savait pasoù se me re. Heureusement, il n'y avaitque nous quatre dans la rue. On s'estregardées, et la même pensée nous atraversées : « ils sont cons ! ». De nature"grande gueule", je leur ai dit « Salescons ! », et ils n'ont pas réagi. Nous

    n'é ons pas habillées de manière provo-cante, et pourtant, on s'est reçu des com-mentaires très désagréables de leur part.Que ce soit pour rire, ou en étant sérieux(ce qui est grave dans ce cas-là), le harcè-lement de rue est un problème courant.Malgré ce que beaucoup de lles peuventpenser, on peut porter plainte si descommentaires sont ouvertement ditsplusieurs fois, et par la même personne.Agissez !

    Marie Doret

    ©Keskon a end

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    Et si on se tutoyait? Les gens plus âgés, ceux plus haut placés, les plus jeunes,... avec tout ce monde, on ne sait

    plus qui vouvoyer ou tutoyer. En par culier à l'école. On a interrogé un professeur de fran‐çais proche de la retraite, un professeur d'histoire géographie, ainsi qu'une proviseure de

    lycée. Voici leur trois visions des choses, qui sont assez différentes les unes des autres...

    En ce qui concerne le profde français au collège...

    « Le respect, c'est l'a en on qu'on porte à quelqu'un d'autre. » Jacquesdénit ainsi le respect. Pour lui,il passe par l'écoute qu'il y a entreles deux personnes, et non parl'usage d'un pronom ou d'un autre.En ce qui le concerne et en direc ondes élèves, il aurait beaucoup de

    mal à vouvoyer ses élèves. « Le vou‐voiement, ça met une barrière, etmoi je suis pas d'accord pour lesbarrières ». Il passe beaucoup detemps par semaine avec ses élèves,et pour lui, une certaine proximitése forme obligatoirement. Pour faire

    comprendre sa posi on, il évoqueses propres enfants. Il éduque sesenfants, leur apprend tout un tas dechoses importantes, et pourtant sesenfants ne le vouvoient pas. À sesélèves, il leur apprend égalementpleins de choses, et pourtant il y aquand même ce fameux « vous » quiplace une distante. C'est pour celaqu'il laisse ses élèves le tutoyer s'ilsle désirent, et même l'appeler par

    son prénom, sans aucune gêne. Il atoujours fait beaucoup de projetsavec ses classes, ce qui les a rappro-chés en quelque sorte. Il prend vo-lon ers un autre exemple : " Àl'école primaire, souvent il n'est pasques on de vouvoiement. Les en‐

    fants appellent parfois leur maître etmaîtresse par leur prénom, et aucollège, tout change d'un coup !Pourquoi ? ". Lorsqu'il enseignait aulycée, il avait 22 ans, et certains deses élèves n'avaient que deux outrois ans de moins que lui, et le vou-voiement était impossible pour lui.Même si on lui demandait, il nepourrait pas. Auparavant, il avaitbeaucoup plus d'élèves qui le tu-

    toyaient sans aucunedifficulté. Mais mainte-nant qu'il est beaucoupplus âgé, ça semble pluscompliqué, à cause del'âge.

    Et puis il y a la ques on

    des surnoms : on ne vapas se men r, on a tousdéjà donné des surnomsà nos profs en cache e,pour se moquer gen -ment d'eux. Pour la pe-

    te anecdote, le profes-seur de français a expli-qué que son premiersurnom a été Jésus-Christ, à cause de sonancienne barbe et sescheveux qui ressem-blaient à ceux de ce per-sonnage. Il y a aussi euVercingétorix, parce qu'ilavait une très grosse

    barbe à l'époque. Et l'inverse ? « Jene donne pas de surnoms à mesélèves, mais ça m'amuse de re‐ prendre les surnoms que vous leur

    donnez. » termine-t-il.Pour conclure, il trouve ça très dom-mage d'établir une distance aussimarquée avec ses élèves.

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    En ce qui concerne le pro‐fesseur d'histoire géogra‐phie...

    Cédric est assez éloigné des concep-ons de son collègue. « Le respect

    que l’on porte à quelqu’un dépendde son âge, et de sa posi on dans lasociété par rapport à moi » : c'estsa no on du respect. Cela va doncêtre différent quand il va parler àun élève, ou à un patron. Parexemple, quelqu’un qu’il ne connaîtpas du tout, il va le vouvoyer pourlui montrer le respect qu’il a enverslui. Alors que la majorité des pro-fesseurs du collège où il travailletutoie leurs élèves, lui, il les appelle

    « monsieur » ou « madame ».Même que selon des inspecteurs, ilserait le seul de l’académie à faireainsi ! Mais sur le respect plus par -culièrement, il ne va jamais dire à

    un élève qu’il est mauvais ou qu’iln’a pas bossé.

    En ce qui concerne le respect, si unélève en déviait, (ce qui est possiblecar nous ne sommes pas des ro-bots), il le prendra à part pour par-ler et demandera qu’il présente sesexcuses.

    Ce professeur aime bien me re des

    barrières invisibles tels que le vou-voiement qui, pour lui, rappellequ’il n’est pas l’ami de ses élèves

    mais plutôt leur professeur. Le vou-voiement n’empêche quand mêmepas une ambiance détendue, aucontraire. Et lorsqu’il recommenceà tutoyer un élève, cela veut dire

    qu’il doit plutôt faire a en on à lui,c'est un genre d'aver ssement.En dehors du scolaire, il trouve çabeaucoup plus « classe » de vou-voyer. Ce e méthode du vouvoie-ment en a marqué plus d'un ! Lors-qu'il croise ses élèves ou anciensélèves, ces derniers le vouvoienttoujours. Mais quand il anime leclub Baby-foot du collège Des-

    cartes, il y marque une différenceavec les cours. Car là-bas, on peutle tutoyer mais certains n’y arriventquand même pas.

    En ce qui concerne les surnoms, leprofesseur d'histoire géographie nese voile pas la face, et sait que toutle monde a un surnom. Le seul qu’ilait su le concernant, c’était il y a unan. C’était « Goty », et il trouve çaassez mignon. Par contre, pour lesélèves, il en donne ouvertement.Mais pas un seul touche au phy-sique, aux origines, ou au prénom.Malgré tout, il fait a en on à larela on qu'il a avec la classe, et enpar culier avec l'élève concerné, etsurtout s'il a de l'humour ou pas.Par exemple, il a ribue les surnomsà quelqu’un qui se fait remarquer

    de par son a tude, pour l'embêter,mais il sait s’arrêter si c’est malperçu. Mais le surnom ne s’u lisepas en permanence. Seulementquand il caractérise le trait de ca-ractère qu’il fait ressor r à l’instant,pour faire retomber la pression etdétendre l’atmosphère. Il fait aussiparfois de l’auto-dérision. Le pro-fesseur donne aussi des noms aux

    groupes de travail ou bien ce sontles élèves qui les ont proposés. Il y aeu par exemple « Les Fajitas, LesLionnes ou encore Les licornes ».

    © K e s

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    En ce qui concerne la provi‐seure de lycée...

    Mme Grolier répond volon ers àl'interview. « Respecter l'autre, c'estreconnaître ce qu'il est », dit-elle.C'est sa no on du respect. Pour elle,qu'un élève tutoie un membre d'unétablissement scolaire, est inenvisa-geable. Le vouvoiement marque ladistance que des personnes peuventme re, et elle s'en sert avec lesélèves à qui elle parle. Elle, en tantque chef d'établissement, ne se per-met pas de vouvoyer les élèves. Parcontre, eux, le font.

    Pour la pe te anecdote : une fois, unélève s'est permis de la tutoyer alorsqu'ils étaient en conit. Suite à ça, laproviseure ne s'est pas gênée pourle sanc onner sévèrement.

    En effet, d'après elle, le ton, le lan-gage u lisé, et le contenu de la dis-cussion, marque par culièrement leniveau de respect qu'il y a entre les

    personnes concernées. Il y a égale-ment la façon de dire les choses,

    ainsi que le vocabulaire, qui diffé-rencie bien les rela ons. Elleajoute : « Il se trouve que dans notrelangue, on peut tutoyer ou vouvoyer». Elle apprécie par culièrement lefait que, de part ce e différence, on

    montre la proximité qu'on peutavoir avec la personne en face denous. Elle ne veut pas que çachange, bien au contraire. Elle sou-haite vivement que cela restecomme ça. Mais « la distance n'em‐ pêche pas la bienveillance » commeelle l'a dit, et ce n'est pas ça quichange sa manière de parler auxélèves, et vice versa. Pour elle,

    même si un professeur est très jeune et qu'on est plus tenté de letutoyer, il faut lui dire « vous », etd'avantage pour un vieux profes-seur.

    En ce qui concerne les surveillantsdes établissements, en son temps àelle, les élèves les vouvoyaient !Alors qu'aujourd'hui, les collégienset lycéens les tutoient sans aucunproblème. D'après elle, c'est sûre-ment la proximité qu'il y a entre eux.

    Dire « tu » peut me re d'avantageen conance, et les élèves sont bienplus portés à leur parler de leursproblèmes. Tandis qu'avec les autresmembres de l'établissement, ils peu-vent être assez mal à l'aise de leur

    raconter leurs tracas, à cause de ladistance qu'il peut se trouver entreeux, simplement à cause du « vous »placé dans les phrases.

    On le voit, les avis sont très parta-gés. Chaque personne a ses idéesbien précises, et son mode de fonc-

    onnement. Tandis qu'un profes-seur de français proche de la re-traite, est pour le tutoiement, laproviseur va à l'inverse de ce eidée. Le professeur d'histoire géo-graphie, quant à lui, est un peuentre les deux idées : pour lui, toutva dépendre de la personne à qui onparle.

    Et vous, qu'en pensez-vous ?

    Dossier réalisé par

    Marie Doret et Maxence Lalé

    ©Keskon a end

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    En t re pro fs e t é lè ves , n ’a jou t

    ons de pas de barrières !

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    Une Manifestation de gamersfaite par des gamers !

    Vincent Colas, c’est l’homme qui est à l’origine de la première Lan (Local Area Network) à Smarves en 2000 puisde l'associa on FuturoLAN en 2001. Il a 40 ans, il est dans le conseil d’administra on de ce e asso qui préside

    aux des nées de la Gamers Assembly de Poi ers, en est même le président depuis 2 ans. Responsable Informa‐que au Cnam Poitou‐Charentes, il est aussi Gamer ! Rencontre avec celui qui connaît l’épopée de ce qui est en

    train de devenir une des plus importantes concentra ons de joueurs en France : la Gamers Assembly

    « Ça a commencé en 1999 et 2000.Etudiant, je me suis déplacé à desLANs qui étaient organisées surtoutsur Paris. En 2000, il n'y avait pasl'ADSL, pour avoir une connexion In-ternet correcte et jouerentre copains, il fallait donc être surParis ou payer très cher une ligne Nu-meris. Les LANs étaient le seul moyende se rencontrer pour jouer ensemble.

    Vu l'engouement des joueurs etl'a ente d'avoir des compé ons, lefait que les LANs étaient surtout orga-nisées sur Paris, nous avons eu l'idéeen 2000 avec mon frère Olivier decréer un évènement localement.D'abord à Smarves (150 joueurs), oùnous faisions par e du Club Informa-

    que puis, en 2001, à St Benoit dans lasalle de la Hune (250 joueurs). Avec la

    par cipa on du club informa que deSt benoit et nous avons créé l'associa-

    on FuturoLAN.

    En 2003, nous avons croisé le chemin

    de René Monory qui nous a permis depasser au palais des congres du Futu-roscope (550 joueurs). A par r de2003, nous embauchons dans l'asso-cia on un contrat aidé à temps par elpuis à 80% pour nous aider dans lacomptabilité et le secrétariat.

    Nous avons ensuite sans cesse pro-gressé, passé le virage du haut débit

    avec les connexions ADSL dans tousles foyers et nous sommes enquelques années arrivés au maximumdes capacités du palais des congres duFuturoscope (1000 personnes). Nousavons eu peur qu'avec le haut débitles joueurs ne viennent plus dans lesLANs mais c'est l'inverse : ilsont besoin de compé on sur placepour prouver réellement leurs qualitésdans le sport électronique (l'e-sport),

    de se retrouver physiquement car leuréquipe est souvent cons tuée de per-sonnes de la France en ère, voire dedes joueurs étrangers.

    Le challenge pour les organisateurs deLAN a été d'apporter un débit et uneconnexion internet encore plus perfor-mante que l'ADSL chez soi, avec un

    nombre de joueurs conséquent surplace. Un besoin qui était inévitablecar, en parallèle, les éditeurs ont biencompris qu'au lieu de diffuser l'inter-face serveur des jeux, il était beau-coup plus judicieux de garder ce epropriété sur des plateformes à eux,sur internet, an de capter les joueurset toutes les sta s ques de leurs u li-sa ons.

    En 2014, grâce à la construc on des 2nouveaux halls dans le parc des expo-si ons de Poi ers et à l'aide de GrandPoi ers, nous avons pu a eindre dansces nouveaux lieux 1 300 joueurs etnous pérennisons le poste dans l'asso-cia on de notre secrétaire / comp-table.

    En 2015, nous exploitons la totalité duparc des exposi ons (Hall A, B et lesarènes) pour a eindre 1600 joueurs.

    Ce e année, nous avons pu accueillirplus de 1800 joueurs et en-core certains tournois étaient à gui-chet fermé.

    En marge de ce e progression, auPalais des Congrès du Futuros-cope, nous n’avions que 1000m² pourles exposants et une moyenne de3000 visiteurs. Avec le déménagementau Parc des exposi ons de Poi-

    ers, dès la 1re année nous avonsa eint les 13000 visiteurs, en 2015 etce e année nous avions 18000 en-trées. (…)

    L'histoire de la Gamers Assembly de Poi ers ?

    ©gbb.grosbill.com

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    Qui est à l’origine de tout ça ?

    « Une bande de copains qui se re-trouvent chez les uns et les autrespour jouer ensemble à des jeux vi-

    déo, qui se déplacent à Paris pourvoir d'autres passionnés dans desLANs et qui se lancent dans l'idée defaire la même chose à Poi ers leweek-end de pâques. Nous avonssuivi la courbe de développement del'industrie du jeu vidéo et des com-munautés de joueurs en ligne souhai-tant se rencontrer et disputer destournois sur leurs jeux préférés. Nousavons dû faire face àune généra on qui ne joue pas au jeu vidéo et nous avons subi toutesles cri ques envers ce e nouvelleindustrie vidéoludique. Nous avonsdû, et nous le faisons encore, expli-quer les bienfaits du jeu vidéo, casserl'image de Geek qui s'abru t devantun écran et passe son temps à jouer ...

    Nous avons dû nous adapter et,comme expliqué plus haut, prendrele virage du haut débit et mainte-nant du très haut débit. Nousavons pu aussi nous développergrâce aux différents sou enspoli ques, que ce soit deDroite (départementpour le palais descongres du Futuros-cope) comme de

    Gauche (Grand Poi-ers).

    Que reste‐t‐il dece e équipe au‐ jourd'hui ? Quelest votre rôle àvous par culiè‐rement ?

    C'est au départ,une manifesta on de Gamers faitepar des Gamers ! Aujourd’hui,quelques-uns sont par s suivant lesaléas de la vie mais le noyau qui a

    créé l'associa on est toujours là. Entant que président, je représentephysiquement l'associa on, j'incarneles différents projets queporte l'associa on. Je vais voir lesélus et les pouvoirs publics pour lessubven ons. J'essaie de mainteniraussi le ssu associa f an que lesmembres de l'associa on trouventleur compte et restent mo vés, jesupervise les réunions et les groupesde travails sur les différentes ac vitésde l’associa on. Je présente àl'assemblée générale le rapport mo-ral et le bilan des ac vités de l'asso-

    cia on.L'édi on 2016 a marqué une étape,en nombre de joueurs, en nombre

    de visiteurs, en couverture presse :

    pouvez‐vous préciser et nous direainsi ce qui fait que c'est devenu ungrand événement d'envergure na o‐nale ?

    Nous sommes dans le paysage desLANs depuis le début, notre image etnotre marque sont reconnues ; deplus nous avons su me re les garan-

    es qu'a entent les joueurs : pas delatence réseau, pas de problèmeélectrique, les lots sont donnés dansles temps, une ges on des tour-nois sans retard. Tout celagrâce aux personnes qui nous ontaidées, aux bénévoles, à tous ceuxqui croient en nous et qui nous per-me ent de progresser, de voir plusgrand.

    Quelles sont les ini a ves mar‐quantes de ce e édi on 2016 ?(rencontres, stands, ateliers, ac onsen marge...)

    Ce e année la nouveauté,c'est l'espace famille

    dans le village partenaireavec les ressources et en-

    treprises locales ou de larégion. (Fablab, SPN, éditeurs

    de jeux indépendant

    d'Angoulême.l'espace Men-dés France,

    l'associa onm05 pour duretro gaming,un espace édu-

    ca f avec lesécoles comme l'EESI,

    le CNAM Enjmin, le rectorat,canopée etc... ). Au ls des ans

    nous avons vu des famillesvenir à la Gamers-Assembly,

    pas des geeks ou des pro-esport qui s'intéressent

    aux tournois mais desfamilles qui veulentvoir des contenus

    nu- mériques, éduca fs, et lu-diques. C'est le retour qu'ils nous ontfait l'année dernière car il manquait

    un vrai espace pour eux. C'est chosefaite avec l'espace famille et le retource ce e année est très posi f.

    À suivre

    L ’ i n t e r v i e w

    © C y r i l l e G

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    L’avenir du jeu vidéo« Le jeu vidéo souffre de nombreux préjugés, toutes les étudesdémontrent qu'il y a autant de femmes que d'hommes qui jouentau jeu vidéo, par contre, dans le secteur de la compé on, c'estvrai qu'il y a un vrai fossé. D'autres recherches ont démontré queles femmes sont propor onnellement plus nombreuses à jouer àdes jeux sur smartphone, Facebook, ou sur des portails Internet.Certains jeux comme Hearthstone réconcilient un peu ce e diffé-rence. Il faudrait chercher dans notre environnement social éduca-

    f mais je laisse ça à des spécialistes.Le professionnalisme dans le jeu vidéo existe déjà et ne peutqu'augmenter si certains freins sont levés. Le statut du joueur pro-fessionnel reste à dénir, le fait que l'e-sport ne soit pas reconnu

    par le ministère de la culture et des sports, tout cela ne facilite pasl'expansion du professionnalisme. Un joueur qui veut se profes-sionnaliser doit actuellement se me re en travailleur indépendantou par r à l'étranger. »

    Suite de la page 9

    Pour l'avenir. Quels sont les objec fs de la Gamers As‐sembly ? Quelle est son ambi on ?

    L'objec f de la Gamers Assembly est de stabiliser l'évène-ment dans son format actuel, nous avons presque a eint,en 2 ans, les capacités du parc des exposi ons de Poi ers,et c'est vrai que chaque année nous voyons des membresde l'associa on sur les rotules, épuisés. Il est certain quec'est un sujet qu'il faut surveiller de près car notre force etnotre avenir ne peuvent se faire qu'avec les membres bé-névoles de l'associa on. Nous sommes arrivés à un formatoù pour faire plus, il nous faudrait des ressources hu-maines à temps plein dansl'associa on (Un chef deprojet, un commercial). Noussommes contactés par diffé-rentes villes pour organiseraussi des LANs mais nous nepouvons pas y répondre.De plus, Grand Poi ers veutcapitaliser sur cet évène-ment et sou-haite développer la ville dePoi ers autourdu numérique et du sportélectronique car tout est àfaire dans ce secteur. Nous

    sommes à un tournant, et leslignes viennent de bouger viale projet de loi pour une Ré-publique numérique porté

    par Axelle Lemaire avec 2 ar cles sur le sport électronique.La reconnaissance des compé ons de jeux vidéos (e-sport)qui nous permet de con nuer à faire des manifesta onssans être sous contrôle de l'arjel (Autorité de Régula ondes Jeux En Ligne) et un statut en CDD pour les joueursprofessionnels de jeu vidéo.Je n'ai pas de boule de cristal pour voir l'avenir mais je di-rais que cela va s'accélérer et nous devons prendre ce vi-rage avec la ville de Poi ers en travaillant avec eux en tantque force de proposi on sur les opportunités que peutapporter le sport électronique et tout cet environnementvidéo ludique et culturel.

    Propos recueillis par Nathan Fournier et Quen n Chollet

    Pour en savoir davantage

    TimeLine Associa on FuturoLAN : h p://presse.futurolan.net/page/ meline

    Chiffre analyse AFJV : h p://www.a v.com/chiffres_jeux_video.php

    Rapport du S.E.L.L : h p://www.essen el- jeu-video.fr/#2016

    Le rapport sur le développement de l'e-sport remis à Axelle Lemaire h p://www.economie.gouv.fr/rapport-etape-durain-salles-e-sport

    Etudes anglaise de 2014 sur les femmes etle jeu vidéo : h ps://www.theguardian.com/technology/2014/sep/17/women-video-games-iab

    ©gbb.grosbill.com

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    Tout a commencé quand il était ado par une pe tesupercherie. Pascal était alors un excellent repro-ducteur de signatures (ce que nous conseillons ànos lecteurs de ne pas reproduire), et c’est ainsi

    qu’il a obtenu son BSR sans l'autorisa on de ses pa-rents. Il a par la suite acquis une motobécane typeav32, donc un 50 cc qu'il avait payé environ 150 francsce qui serait aujourd'hui à peu près égal à une sommede 30 €. Il pouvait donner libre cours à sa passion nais-sante.

    Ça ne s’est pas arrangé par la suite. Pascal racontecomme un merveilleux souvenir, ce jour de soleil où ilse trouvait dans son jardin. Quand il entendit un bour-donnement venant de la route, il se dit : « C'est sûre-ment une moto, mais ce bruit ne m'est pas familier. » Ilvit alors tout un peloton de motos d 'avant-guerre pas-ser devant chez lui. Il prit son vélo et les suivit jusqu'àleur point d'arrêt. La passion de la moto ancienne s’estancrée à ce moment-là : 5 ans plus tard, l'associa ondes Bielles Nickelées était née. En hommage à Croqui-gnol, Filochard et Ribouldingue, trois pe ts banditsd’une vieille bande dessinée de Louis Forton : «Les

    Pieds nickelées ».Sor r à Moto

    L’objet de l’associa on ? Rouler, sur les vieux véhicules

    retapés. Le rythme de sor e est tranquille ( deux sor espar an, une sor e moto hivernale en janvier et une sor-

    e solex en octobre) mais le nombre de kilomètres estau rendez-vous, entre 120 et 150 pour les motos etentre 80 et 100 pour les solex. Le coût d'une sor e entant que par cipant est d'environ 25 € par personne, etcela depuis une vingtaine d'années. Cela comprend lerestaurant, le vin chaud et le travail de toute l'équipe.La difficulté pour l'équipe est de trouver un restaurantouvert le dimanche et qui serait prêt à accueillir 90 per-sonnes minimum, leur technique consiste à trouver enpremier un restaurant et ensuite tracer le circuit au-

    tour.Ce qui parfois pose problème. Pascal raconte, parexemple, ce jour de sor e sans tracé. « La veille de lasor e moto, un adhérent du club se proposa de faire lestracés du circuit pour le lendemain. Malheureusement iltomba en panne de voiture l'après-midi et ne put pasnir son tracé ni venir le lendemain. Le jour de la sor e, je me suis retrouvé avec 80 motards sur les bras maisaucun tracé sur la route ni sur feuille. » Depuis ce jour-là, Pascal et son équipe partent à plusieurs pour faire

    les tracés, histoire de ne pas se retrouver penaud le jourJ. Pour pouvoir tracer la route…

    Julien et Alexis

    La« bielle passion» dePascal et Jean-François

    Il y a 19 ans de cela, Pascal

    Dubois et son ami Jean‐François Amirault fondentune associa on nommée les« Bielles Nickelées », une as‐socia on de fondus de motos,de solex, bref, de moteurs.

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    En premier lieu, "quand j'aurai18 ans, je passerai le permis »Celui-ci reste encore un peu lesymbole de l'autonomie, du

    "pouvoir voyager", sinon du besoinde se déplacer seul. il faut dire qu'à18ans, nous sommes tous indépen-dants, c'est en tout cas ce que beau-coup répondent. Même si les plussérieux disent qu'ils veulent con -nuer leurs études quand d'autresparlent surtout de proter de leur jeunesse.

    Pe t orilège de réponses

    "J'ai 15ans, quand j'aurais 18 ans, si je passe mon permis, c'est pour pou‐voir voyager avec mes amis." "Moi aussi, quand j'aurai 18 ans, je ferai le tour du monde avec mes amiset ma famille, je les emmènerai voya‐ger et découvrir de nouveaux paysainsi que de nouvelles cultures.""Eh bien, moi, quand j'aurai 18 ans, je chercherai à être pompier poursauver des vies." "Moi, c'est simple :quand j'aurai 18 ans, je qui erai la

    maison familiale. Je seraivraiment indépendant !""Pour moi, avoir 18 ans,c'est par r s'installer auxEtats Unis pour apprendreà parler couramment l'an-glais." "Moi, je voudraissor r vite de l'école :

    quand j'aurais 18ans, jechercherai un travail.""Moi, c'est le contraire,quand j'aurais 18 ans jecon nuerai mes études, etencore longtemps ! ""Quand je serais majeur, jechercherais une place dansle monde du travail et j'achèterai un apparte-ment. Je rêve d'être chezmoi, dans un lieu que j'ar-range comme je veux"

    Un rêve de liberté

    On le voit, rien de très ori-ginal dans ce rêve des 18ans, sinon le fait que lamajorité, c'est pour la plu-part d'entre nous, un rêvede liberté. Même si on sait

    que tout cela s'accompagnedu fait qu'il faudra bien aussi assu-mer des responsabilités. Et voler denos propres ailes, c'est aussi savoirvoler en se guidant soi-même. C'estun peu comme un âge symbolique,une fron ère que l'on souhaite dé-passer tout en la redoutant un peu.Et si l'on fait une plus ou moinsgrosse "bê se", nos parents ne sontplus responsables de nos actes...

    Mélanie Grelier et Shana Etouaria

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    Voler de ses propres ailes18 ans, c'est un peu le graal de l'ado, ce moment magique où tout doit devenir pos‐

    sible, où on aurait la liberté de tout faire ou de tout devenir. Quand j'aurai 18 ansremplace progressivement le "quand je serai grand" de quand on est enfant. Alors justement, quand on aura 18 ans, quelle est la première idée qui nous passe par la

    tête ? Quelques réponses glanées ici et là au l des discussions.

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    Le journal

    Ce qu'il faut savoir,c'est qu'Encre Viven'a pas toujours euce nom. Il a d’abord été L'Ane Rouge (“Journal” à l’enverspour prendre l’info à “rebrousse-poil). Mais l'équipe adécidé de changer ce nom en Encre Vive car ils devaientl'expliquer tout le temps et c’était ressen comme trop

    compliqué. Ils donc choisi Encre Vive, « Encre » pour la jeunesse et « Vive » pour la Vienne, qui se situe à côté.

    Il y avait déjà eu plusieurs tenta ves de journal avanttout cela mais aucune n'avait pas encore trouvé son pu-blic. Et, de ce fait, il y avait beaucoup de temps quis'écoulait entre chaque édi on. Aujourd’hui, le public estlà, l’équipe est rodée et maintenant, le journal paraît àchaque trimestre.

    Le cadre ? Une équipe de quatre adultes, tout d’abord :en plus du professeur de français et d'histoire-géographie, il y a la documentaliste et l'animatrice cultu-relle.

    La diffusion ? « Encre Vive » n'est distribué qu'à Berthelotet ré à 120 exemplaires seulement pour être sûr qu'ilssoient tous distribués, mais il peut y avoir des numérostrès demandés comme le spécial Charlie Hebdo qui a étédistribué à plus de 250 exemplaires.

    Les journalistes

    Les élèves viennent par curiosité et par envie d'écrire. Etpuis il y en a qu’on connaît bien à K’eskon A end, ce sontceux qui viennent de la classe journalisme et/ou du clubpresse du collège René Descartes. N'importe quel élève

    peut intégrer l'op on journalisme àtout moment de l'année parce que cen'est pas une classe spéciale (commeau collège Descartes) mais une op on.

    Une année dans l’ac vité journalismese passe ainsi : un groupe composé depeu de personnes font une ac vitédurant tout le trimestre (radio, télévi-sion et écriture d'ar cle) et chaqueélève doit, à la n de l'année, avoir fait

    les trois ac vités.

    Malgré ce que l'on pourrait penser, les élèves qui adhè-rent à ce e ac vité ne font pas obligatoirement un bac L.

    L'ambiance durant une conférence de rédac on estbonne. Chaque élève part de ses propres expériences,convic ons ou préférences pour donner des idées desujet. Il y a également les sujets d'actualité qui demeu-rent inévitables. Les journalistes se distribuent donc lessujets mais le font seuls : ils sont autonomes. L'une desresponsables avoue : "C'est très très rare que les journa-listes écrivent à plusieurs." Grâce à ce e organisa on,Encre Vive a reçu plusieurs prix.

    Ce que les autres élèves en pensent

    Tandis que certains ne connaissent pas vraiment le jour-nal, d'autres sont toujours pressés de voir les nouveaux journaux qui arrivent à chaque trimestre. Ils ne lisent pastous les ar cles, évidemment, et seulement ceux qui lesintéressent. « Le journal de Berthelot traite, à mon goût,des sujets intéressants, et parfois moins. Ça dépend dechacun je suppose ! » dit une élève. Certains ont parlédes journaux avec une par e qui se détachait, ce conceptleur a plu, et on a beaucoup loué aussi le spécial CharlieHebdo qui était bien aussi, qui a apparemment fait l’info

    puisque plusieurs personnes en ont parlé. On leur sou-haite bon courage pour la suite !

    Marie Doret et Nicolas Verdin

    "Encre Vive" est un journal créé par lesélèves du lycée Marcelin Berthelot en en‐seignement d’explora on. Il existe depuis

    plusieurs années, est désormais bien im‐planté. Voici une présenta on pour vous

    aider à mieux le connaître.

    Un journal n’a pas qu’une vie

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    C’est à Châtellerault ; c’est un joli salon crée en2010 et c’est un salon légèrement différent desautres salons. La coiffeuse propose à ses clientesmalades (en chimio thérapie à cause du cancer)des prothèses capillaires, des perruques pour parler sim-plement. En les accompagnant, en faisant en sorte queces femmes malades soient tout autant féminines que les

    autres ! Son but est d’apporter « un peu de bonheur, unpeu de beauté, de rendre les gens heureux », selon sespropres mots. Et pour cela, elle a donc réalisé une forma-

    on à Paris qui se présente en deux par es ; une par epra que, puis une par e psychologique. Ce e par e psy-chologique consiste à savoir comment recevoir la clienteet comment savoir être à l’écoute. Et rien n’est plus im-portant quand on traverse ce e période cri que où lamaladie non seulement menace mais, en plus, touche àvotre féminité, à votre image. Comment faire face ? Com-ment accepter la perte de cheveux ? Comment franchir lepas d’aller acheter la perruque ? C’est à toutes ces ques-

    ons que ce e professionnelle d’un autre genre répond.

    Comment ça se passe ?

    Tout d’abord, ces femmes prennent un premier rendez-vous avec le salon an de commander leur pro-thèse capillaire dans des magazines. C’est le pre-mier contact, c’est le temps des conseils, c’est letemps du réconfort. Le stock de prothèses est à

    Paris : le choix est vaste pour être sûr de ré-pondre vraiment à l’a ente, de proposerquelque chose qui soit le plus près possible dela nature. Les prothèses coûtent minimum

    125euros puis le prix varie suivant les différents modèles.Heureusement la prothèse est en èrement rembourséepar la sécurité sociale. Le 2ème rendez-vous consiste à lapose de la prothèse. Et là encore, on tâche de faire ça endouceur et en toute discré on. Un coin « priva sé »existe dans ce salon pour ces femmes car cela reste assezpersonnel. La prothèse nécessite des soins, un sham-

    poing par semaine avec des produits spécialisés puisquece sont des cheveux synthé ques. La pose se fait doncdans un coin du salon avec la coiffeuse.

    Généralement, au bout de quelques mois, après les trai-tements, les dames retrouvent leurs cheveux et enlèventleur prothèse. Les prothèses capillaires pour hommen’existent pas, au grand désespoir de certains. On consi-dère que pour un homme, c’est plus facile de le cacher etmoins choquant ! Cet avis reste assez mi gé car quelqueshommes en font quand même la demande. Nul douteque si la demande existe, ce salon saura s’adapter…

    Baert Pauline et Lalé Maxence

    Délicat jusqu’au bout des cheveux !Proposer des cheveux à celles qui n’en ont plus à cause de la maladie, c’est ce que ce

    salon un peu différent propose depuis 6 ans à sa clientèle. Rencontre.

    Pause Coiffure133 rue Bourbon,

    86100 Châtellerault

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    Foire du Trô ne : l'émotion est reineCertains veulent juste s'amuser. Mais L'adrénaline et la peur a rent aussi un grand nombrede personnes dans les fêtes foraines. Ils veulent ressen r. Ressen r des émo ons. Ils sont en

    quête de sensa ons. Pe t reportage à la foire du trône à Paris.

    Louise n'est pas une habituée.Et c'est aujourd'hui son toutpremier manège à sensa ondans une grande fête foraine.Il fait nuit, et elle a peur, mais enmême temps, elle est très excitée àl'idée de le faire enn. Elle a endaitça depuis des années, a endantd'en avoir le courage. Finalement,ce soir, le courage est enn venu jusqu'à elle. Elle l'exprime d'ailleurstrès bien : « j'avais peur mais j'avais

    tellement hâte en même temps,c'était un mélange de ces deux sen-sa ons, et c'était vraiment bizarre !» Son tout premier manège, c'est La

    Boule, et elle n'a pas été déçue ! Çan'était pas prévu qu'elle le fasse,mais sur un coup de tête, elle en a

    eu envie. Louise a eu très peur devomir, ou de "tomber dans lesvapes" après être descendue dumanège, mais nalement, elle a desétoiles dans les yeux, et tout s'estpassé comme prévu. « A la secondeoù mon ami et moi é ons propulsés, j'ai crié à m'en péter les cordes vo-cales ! J'ai du mal à me souvenir detout, je l'avoue, mais je me rappelleque je m'étais forcée à ouvrir lesyeux pour pouvoir voir la vue avec

    les lumières qui brillent dans le noir.C'était magique ! La Boule va un peudans tous les sens, on ne se rendpas forcément compte dans quel

    sens on est, à part quand on a latête en bas. Quand La Boule re-tombe, on a l'impression qu'on va

    s'écraser sur le sol comme une mé-téorite ! » raconte-t-elle, avec ungrand sourire. En bref, elle a adoréfaire ça, et pour conclure, elle pré-cise même « si c'était à refaire, je lereferais sans hésiter ! ».

    Déçue par l'ascenseur

    Aima, quant à elle, a également faitun manège à sensa on. C'était sapremière fois, et au contraire de

    Louise, elle a été plutôt dé-çue. Elle a fait l'ascenseur,mais il n'était pas très haut.À la base, elle voulait res-sen r des sensa ons, voirce que son corps pouvaitexprimer en elle. « Tout lemonde me disait que c'était

    super bien, que je devaisabsolument essayer, qu'ona comme le crâne retourné.Mais je n'ai pas du tout euce e sensa on, et j'ai doncété mécontente de ce ma-nège. En plus, il n'était pastrès haut, donc ça ne m'arien fait du tout. » coneAima.

    Heureusement pour elle,elle en a fait un autre par lasuite. « Je ne me souviensplus du nom, mais en gros,c'est un gros manège où onest en l'air, et ça tourne. ».

    Elle a eu ce qu'elle voulait, en dé-couvrant des émo ons jusque làinconnues pour elle, des mélangesqu'elle voulait enn ressen r. (…)

    À suivre page suivante

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    Tout commence dans un autremonde, un étrange royaume.Notre personnage est JoshuaPerle, Ilian, plusieurs noms,un seul homme, un seul prince. Dansl’étrange royaume, on assiste à lanaissance d’Ilian, qui sera mortellepour sa mère, la reine. Le roi devientfou, et c’est Ian, le grand frèred’Ilian, qui prend le pouvoir. Terri-blement rancunier Ian tente de tuerson frère. Ce dernier est alors exilédans notre monde, au cœur de laSeconde Guerre Mondiale, loin de lafée qu’il aime. Recueilli par uncouple de conseurs juifs à Paris,Ilian prendra alors l’iden té de Jos-hua Perle. Au milieu de l’occupa onet de la résistance, notre héros fera

    tout pour retrouver son royaume.Une écriture féerique

    Épopée mystérieuse et fantas que,

    l’imagina on de l’auteur est épous-touante. Allant de surprises ensurprises, le lecteur plonge dans larecherche de la féerie dans notremonde. L’auteur sous couvert d’un

    royaume magique et d’une extraor-dinaire aventure aborde des sujetsplus délicats comme la rivalité fra-

    ternel, l’amour, la guerre, etc. Il re-trace la vie du héros avec en secondplan la guerre, traitée de manièretout à fait ina endue mais réelle-ment efficace.

    Teinté de poésie, « Le Livre dePerle » résonne juste en laissant decôté la vision manichéenne descontes de fées (bien que légèrementprésente) tout en gardant le charmeet la magie des contes.

    Timothée de Fombelle nous proposeici un roman d’aventure, d’amour,historique et fantas que où tous lesgenres sont parfaitement accordés.La plume est irréprochable, le récitest bien mené et le sujet est pas-sionnant.

    « Le Livre de Perle » est une véri-table réussite, à lire de toute ur-gence !

    Jus ne Grollier

    Une véritable perle… L’auteur jeunesse à succès, Timothée de Fombelle, nous a encore prouvé son talent avec le roman « Le

    Livre de Perle ». Délicat et révélateur, voici une cri que de ce pe t bijou li éraire…

    'La boule, l ascenseur,'qu est- 'ce que c est ?

    La Boule, c'est une sphère qui est reliée àdeux élas ques géants. Elle con ent deuxplaces. Quand on nous a bien a achés, la

    boule se monte un pe t peu, le temps queles deux élas ques se tendent bien de

    chaque côté. Une fois tendus, les élas quesse détendent pour propulser la sphère jus-

    qu'en haut.

    L'ascenseur , c'est un manège où les genssont assis dans des sièges, placés eux-

    mêmes tout autour d'une grande tour.Lorsque les gens sont a achés, les sièges

    montent jusqu'en haut doucement, et arri-

    vés au bout, ils a endent quelques mi-nutes. Et, d'un coup, ils descendent à

    grande vitesse jusqu'en bas.

    (…) suite p.16

    Elle a endait ça de-puis longtemps. Elledécrit très bien cequ'elle a ressen lors-qu'elle était dans le

    manège : « je pensaisressen r un peu depeur, d'adrénaline[…], et j'ai ressenencore plus que ça aunal, le cœur qui batquand le manège sepenche en avant,ce e sensa on de presque tomber dans le vide ça rapporte de la peur etc'est une superbe combinaison de sensa ons ! ». En tout cas, pour ce edeuxième fois dans un manège, on peut en conclure qu'elle n'a pas été

    déçue comme la première fois !

    Marie Doret

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    Qui fréquente la médiathèque et pour quoi ? C’est unpeu ce que nous voulions savoir en allant interrogerles personnes qui la fréquentent. D’abord, sont-ilsdes habitués ? Certains disent qu’ils y vont souvent

    quand ils ont du temps libre, d’autres disent qu’ils n’y vont« pas assez ». Pourquoi ? La plupart des personnes interro-gées ont répondu qu’ils lisaient ou qu’ils empruntaient desDVD, des magazines. Mais pour d’autres, c’était plus pourtravailler que ce soit en groupe ou seul (lorsque des exa-mens approchent par exemple), certains y vont aussi pouru liser la Wi (pour travailler ou si on n’as pas de Wi chezsoi). On voit que les usages sont divers et répondent à desbesoins très différents.

    D’ailleurs, en interrogeant le public, on s’est rendu compteque tout le monde n’est pas inscrit. La majorité de ceuxqu’on a interrogés ont dit qu’ils l’étaient, mais d’autres ontdit non car ils lisent plus sur place ou n’en ont tout simple-ment pas besoin. Ce qui n’empêche pas de connaître plusou moins le règlement intérieur? On nous cite volon ers :« Ne pas manger ou boire ainsi que de ne pas déranger lesautres avec du bruit ».

    «Les condi ons de travail vous paraissent correctes? »

    Sur ce e ques on, les avis sont partagés également. Pour

    les uns : « Oui, c’est correct . » ou encore : « Oui car c’estplutôt tranquille ». Mais pour d’autres, on trouve les en-fants et les jeunes trop bruyants : « En général, c’est cor-rect. Mais quand il y a des classes avec des enfants, c’estplus dur de travailler ou quand il y a des jeunes qui font duchahut ».

    Quant à la présence d’un agent de sécurité à l’entrée, il estplutôt bien accepté : « Avec les derniers évènements jepense que c’est mieux, même si dans une bibliothèque ilne devrait pas y en avoir » déclare ce e personne. D’autres

    le voient même d’un bon œil parce qu’ils racontent qu’illeur est arrivé de se faire insulter ou même cracher dessuspar ce qu’ils nomment des « racailles » à l’entrée de la mé-diathèque.

    Le regard des bibliothécaires

    Pour elles, les condi ons de travail dépendent des jours.« On peut avoir certains jours un public difficile qui est dur

    à gérer comme par exemple des grands adolescents quifont les foufous et qui ne sont pas là pour lire mais justepour se retrouver. De plus il faut apprendre au public qu’ilfaut respecter les lieux. Mais même si cela est compli-qué, il faut essayer de faire avec ». Pour l’agent de sécuri-té, il est bien accepté : « C’est bien d’en avoir un, oui.Même parfois c’est obligé. »

    Enn concernant le respect des lieux et du matériel, ça sepasse bien : « Le public est « plus ou moins » respectueux,et il faut, de temps en temps, que les employés expliquent

    aux personnes de faire un peu plus a en on. « Oui il y adéjà eu du mobilier cassé mais la plupart du temps c’estaccidentel. Il y a quand même environ 200 personnes quipassent par jour. »

    Pour terminer, dans la médiathèque des Halles onpeut trouver à disposi on de tous, même si on n’est pasinscrit, du matériel informa que et numérique : ordina-teurs, table es, ainsi que beaucoup de confort pour pou-voir lire ou travailler tranquillement. Et, en cas de besoin,les médiathécaires seront là pour vous renseigner, vousaider, chercher un livre ou un DVD, etc...

    Cyrille Gabard et Laurène Cavalier

    Chuuut! Pas de bruit...La médiathèque des

    Halles de Châtelle‐rault ? Un lieu de dé‐

    couverte, de travail, delecture… de silence ?

    Enquête sur place au‐ près du public et des

    bibliothécaires.

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    La lecture numérique n’a pasvraiment bonne réputa on.Les opposants vous citerontcomme défauts les problèmesde vision, de temps passé derrièreles écrans, du manque de contactavec les livres et des prix souventtrès proches de ceux des livres pa-piers alors qu’il n’y a pas le coût de

    l’impression. Pour eux, le contactavec le livre semble être un aspectprimordial. Le fait de tourner lespages, de sen r le poids et l’odeur

    du livre, detoucher lepapier, ils enparlent avecpoésie et ly-risme. Pour-tant, le princi-pal souci dulivre papier est bien sur le transport.

    Il faut reconnaître qu’emmener unbouquin de 400 pages dans son sacn’est pas des plus pra ques même sicet opposant au livre numérique

    souligne qu’ils sont bien peu nom-breux ceux qui remplissent leursvalises avec des livres pour par r envacances. .

    Appréciés malgré tout

    Pour les livres numériques, prenonsl’exemple le plus répandu, la table etac le. Leur pra cité est indéniable.Les lecteurs ont la possibilité d’avoir

    accès à des milliers de romans dansun seul dossier !

    La lecture numérique pourrait aussiamener certaines personnes à lalecture alors qu’elles n’y seraient pasarrivées avec le papier. En effet lavue d’un livre très épais peut en dé-courager certains. Sur table e, leproblème ne se pose pas, même sion peut voir le nombre de pages, il

    est très difficile de se rendre comptede la réelle épaisseur du livre.

    Malgré tout, de nombreux lecteursrestent perplexes, l’inquiétude de ladispari on du livre papier remplacépar le livre numérique est présente

    car c’est ce qu’il sembledéjà se proler pour les journaux.

    Je m’accorde à dire que leplus important est le con-tenu du livre. L’importantest que le lecteur se sentebien, à l’aise et le numé-rique ne semble pas enle-ver le plaisir de lire. Tantque les lecteurs con nue-ront à proter des travaux

    des auteurs et tant qu’il y aura desgens aimant lire, la lecture aura unbel avenir devant soi.

    Jus ne Grollier

    Livre numérique et livre papier : ennemis ?Les livres numériques sont de plus en plus nombreux. Le phénomène plait à certains,mais en révulse d’autres. Le livre papier sera‐t‐il détrôné ou les deux types s’accorde‐

    ront ils pour offrir plus de possibilités aux lecteurs ? Décryptage d’un débat li éraire…

    « L’inquiétude de ladispari on du livre

    papier remplacé parle livre numériqueest présente car c’estce qu’il semble déjàse proler pour les

    journaux »

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    Thomas Gorget, 14 ans, est enclasse de troisième. Il pra-que l'athlé sme depuis huitans en club. C'est une vraiepassion à l'heure d'aujourd'hui,

    même si au départ, ça n'était pasprévu comme ça. « A la base, jevoulais faire du foot mais mon pre-mier entraînement s'est mal passé,et je n'ai plus voulu y retourner, etvu que mon père fait de l'athlé-

    sme aussi, j'en ai fait et ça m'a plu» explique-t-il. Thomas adore enfaire, et fait même des compé -

    ons. Mais, sa vie ne se résume pasqu'à ça. C'est l'année du brevetpour lui, et de l'épreuve d'histoiredes arts, ce qui semble assez stres-

    sant pour lui. Ses entraînementssont le soir, et c'est compliqué pourlui de faire ses devoirs, vu qu'il esttrès fa gué. Il essaie de s'avancerdans ses devoirs malgré la difficulté,

    mais ça reste une tâche difficile àgérer.

    Heureusement pour lui, il n'a jamaiseu de problèmes à cause de ça !Mise à part des embrouilles avec samère, tout ça n'a eu aucune consé-quences sur ses rela ons avec sesamis. « Ma mère m'engueule parceque je ne consacre pas assez detemps à ma scolarité » cone-t-il. Il

    ne peut donc sor r que le week-end, s'il n'a pas de compé ons, oud'entraînements.

    Con nuer son sport

    Malgré ces pe ts soucis quo diens,Thomas compte bien con nuer cesport encore longtemps ! « Audébut, je voulais faire athlète pro-fessionnel mais c'est trop dur pourarriver au plus haut niveau, donc çarestera une passion », admet-t-il.Il explique également qu'il faut sefaire repérer par la Fédéra onFrançaise d'Athlé sme, et ça prend

    beaucoup de temps personnel enplus de celui des études. Donc cesport restera bien une passion, et ilva la con nuer encore des années.

    En ce qui concerne les histoires dedopage dans les sports, il a un avistrès strict sur le sujet « C'estn'importe quoi, il n'y a plus de spor-

    vité et de compé on ! » Et c'esttout à fait compréhensible, voire

    normal qu'il pense ça, puisque c'estun spor f. «Leurs résultatsdevraient être annulés et ilsdevraient être suspendus pendantlongtemps », ajoute l'adolescent.

    En conclusion, Thomas gère bienson temps libre, ses rela onspersonnelles, ainsi que ses cours etses révisions. On ne peut luisouhaiter qu'une chose : c'est qu'il

    con nue comme ça !Marie Doret

    Une activité en plus des cours? Certains font de la danse, du chant,du dessin, de la musique, en dehors

    des cours. D'autres ne font riendans un club, mais pra quent

    quand même. Et encore d'autrespersonnes ne font rien du tout. Àchacun ses hobbies ! Mais com‐ment font‐ils pour gérer tout ça,

    ceux qui "font" ?

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    Dans de nombreuse régions, ilexiste des écoles d'équita on,mais très peu qui proposentdes forma ons par alternance

    comme Fonteveille, ce qui permet auxélèves de faire une semaine en entre-prise, puis une semaine à l'école ainside suite... C'est l'une des par cularitésde cet établissement qui réunit despassionnés de cheval. Ce e école pro-pose plusieurs forma ons comme leCAPA soigneur qui dure 2ans, ou unBac Professionnel CGEH Conduite etGes on de l'Entreprise Hippique, quidure 3ans. Il y a aussi un Brevet Pro-fessionnel de la Jeunesse, de l'Éduca-

    on Populaire et du Sport, qui dure2ans.

    Si les élèves veulent faire le Bac Pro-fessionnel, il leur faut le galop 4 ou 5.Pour ceux qui veulent faire le BJEPS, le

    galop 7 est demandé alors que pour lereste, il faut juste une bonne condi onphysique.

    On comprend qu’il faut une bonnemo va on des élèves pour entrer àFonteveille : connaître le cheval, nepas avoir peur de l’alternance. Mais sil’école est très demandée, c’est aussiparce que le taux de réussite aux exa-mens et de 92 %. Malheureusement il

    n'y a pas de place pour tout le monde,et chaque année il y a plus de de-mande que de place.

    Qui sont les élèves ?

    Myriam Rabusseau, la directrice ad- jointe reconnait que, à Fonteveille,s’inscrivent plus de lles que de gar-çons, qu’il y a plus de cavalières quede cavaliers. Les lles sont plus a -rées que les garçons pour ce qui est le

    monde du cheval qui demande de ladiscipline et de la volonté.

    Tous les élèves de l'établissement de

    Fonteveille s’occupent des chevaux. Iln'y a pas assez de chevaux pour quechaque personne ait son propre che-val, alors environ une fois par semainechaque élève, s'occupe d'un cheval.Les élèves doivent nourrir les chevaux,les laver, les soigner, les monter, fairedu débourrage, travailler à l'obstacle,à pied et entretenir les écuries… Toutest à leur charge, c'est leur responsa-bilité de s'occuper correctement deschevaux.

    Mais il y a de bons côtés comme leraconte Léonie, élève de 3ème. Elle feraun CAP l’an prochain. « Je me sens trèsbien dans ce e école, les professeurssont beaucoup plus à l'écoute. Pour tedire, lorsque j'étais au collège, j'avaisentre 9 et 10 de moyenne, alors queaujourd'hui j'ai presque 14 demoyenne, j’apprends beaucoup plusvite. » Plus tard, elle aimerait faireéleveuse ou monitrice.

    Anyssa David et Lisa‐Marie Leuyet

    En selle pour l’avenir !L'école privée d'équita on de Fonteveille existe depuis 1954. A l'origine c'était une forma on agricole,mais depuis 30 ans, c'est aussi devenu une forma on hippique. Rencontre de la directrice adjointe.

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