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Krg~anal Ofl~ce lor the taslern Mediterranean OflCANlSATlOH … · 2007. 3. 13. · Les principles...

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WORLD HEALTH ORGANIZATION Krg~anal Ofl~ce lor the taslern Mediterranean * OflCANlSATlOH MONDIALE OE LA SANTl Bureau re~lonal de la Med~lerranee arlenlale COMITE REGIONAL DE LA MEDITERRANEE ORIENTALE puarante-deuxi$me session Point 8 b) de l'ordre du jour EM/RC42/6 Juin 1995 Document technique LUTTE CONTRE LA CECITE DANS LA REGION
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Page 1: Krg~anal Ofl~ce lor the taslern Mediterranean OflCANlSATlOH … · 2007. 3. 13. · Les principles recamandations foml&s etaient les suivantes: 1. Chaque Etat Membre bit waluer l'ampleur

WORLD HEALTH ORGANIZATION K r g ~ a n a l O f l ~ c e

l o r t h e t a s l e r n M e d i t e r r a n e a n * OflCANlSATlOH MONDIALE OE L A S A N T l

B u r e a u r e ~ l o n a l d e la M e d ~ l e r r a n e e a r l e n l a l e

COMITE REGIONAL DE LA MEDITERRANEE ORIENTALE

puarante-deuxi$me session

Point 8 b) de l'ordre du jour

EM/RC42/6 J u i n 1995

Document technique

LUTTE CONTRE LA CECITE DANS LA REGION

Page 2: Krg~anal Ofl~ce lor the taslern Mediterranean OflCANlSATlOH … · 2007. 3. 13. · Les principles recamandations foml&s etaient les suivantes: 1. Chaque Etat Membre bit waluer l'ampleur

FIM/RC42/6

TABLE DES MATIERES

R 6 s u k d ' orientation

3. STRATEGIES DE PREVENTION DE LA CECITE......................

3.1 Les s o h i axlaires en tant que pilrtie inti.grmte des soins de sant6 pr imires .........................

3 .2 S t r a t e i e s pour le d6veloppement de la santb oculaire cammautaire ...............................

3 . 3 Organisation e t gestion des services de sanG oculaire ....................................

5. CCHCLUSTCXiS EX -TIONS DU GRCWE (INSULTATIF REGIClNAL POUR LA PREVENTICNDE LA CECITE. ..................

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(Point 8 b de l'ordre du jour)

Ia &it6, consiquence de divers types de troubles omlaires, est un p r P b l h majeur AC santj? publique dans beaucoup d'Etats Membres. Les Qtudes r&lis&s dans les pays oii des b n n b uniformis6es sont disponibles m t r e n t que la pr6valence de la &its5 va de 0,8% au Maroc e t en Tunisie h 1,7% au Pakistan. La prhalence glabale de la &it6 e t de la baisse de vision se situerait a t r e 2,8% e t 11,6%. La pr6valence la plus forte se rencantre chcz les personnes iig& de plus de 60 ans.

Dx &nn& disponibles a m f i m t iuJalment que la cataracte e s t la cause principle de ci3citi. dans les populations de la R6gion de la Wter ran& orientale i3tudi&s, plisqu'elle est resp3nsable de 38 h 72% de tous les cas. Les affections de la corn& ( t rac im~ inclus) e t le glaucane en sont d'autres causes majeures. Lti g l a u m et autres troubles oculoircs, t c l ~ la r6tinopathie di*tique e t la d&g-E?nQrescmce maculaire li6e 5 l'age, prcgressent de m i e r e certaine ii la suite des changemen& dhxgqhicpes, .w-io+nnmiques e t nutritionnels qui se produisent dans la majorit6 des mats Membres.

On estk par ailleurs que les services existants pour lt@ration de la cataracte aowent mirs cXe 30% clrs b i n s effectif3 e t que les luncttcs p u r aphaques ne sont d iqnib les que dans 40-60% des cas, tandis que la fourniture de lunettes de correction de la rkfraction cowre seul-t 40% des cas. Ce telles rnnst~tations m t r e n t l'existence de qraves l ames dans la prestation des services de santi, en ce qui concerne les besoins essentiels en mtiere de soins oculaires.

Au corn des vingt d e r ~ ~ i k e s a n n h , 1'm a soutenu d' importantcs initiatives pour la pr&ention de la &its5 dans de nrnbreux pays de la 0 R6yion. L'U4S a &gal-t apprt.6 son soutien aux programnes nationaux en enmurageant les gowernements h adopter des plitiques appruprib, en offrant des services mnsultatifs, en fwrnissant des directives techniques e t en octroyant des bourses de formation.

Afin Be sulvre les p r w j r b acoxplis et d ' h l u e r l w Al imt ions au niveau r&ional, me r6mion interpays a et.6 organis& par 1'W en 1993, durant laquelle ont BtE! examink les p r c q k mjeurs &is& dans les programes & pfivention de la &=it6 e t les principaux abstacles ra-contr& par-Programnes.

Suite h cette fimion, un group consultatif r6gional a B t 6 wnstitui. en vue de sunmnter les obstacles recens& e t de dXinir des aprochcs p3ur renforcer les pzzgmms nationam de prkvention de la cScit.6. Iors de sa premih ri!union, ce Gr~upe a a r d 6 les questions cruciales e t abstacles m a j e u m , e t a fnrnuli? des conclusions e t remrmandations prkises.

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EM/RC42/6 page ii

Les pr inc ip les recamandations foml&s etaient les suivantes:

1. Chaque Etat Membre bit waluer l'ampleur du p r a b l h de l a &it& dans son pays; Les principales causes de &it& et d~ dr5ficiencp visuelle doivent e t re &termin& et les hesoins en matiiire de services de soins oculaires est-. I,es Etats Membres qyi n'ontpas encore de &nn& de base sont donc invi& instamnent S entreprendre des activitks de recueil de donnks en ut i l isant l a meUcC0logle d'enqyete et La gestlon de donnk de 1'04s.

2. Les minisGres de la sant.6 des pays qui n'ont pas encore mis en place de canit& nationaux l a pr6vention de l a &zit& sont instamnent p r i k de cr&r de tels dt&. Un c o o m t e u r national pour l a pr&ention de l a &ziti. devrait dtre narmi! et dtre respmable devant le Minisere de l a Santi! pour ce &ti!. a

3. Les minisGres de l a sanG doivent p m w o i r l a prestaticm de soins oculairw en tant que partie in-te des soins de s a t 6 primaires (SSP). I1 est n k s a i r e et -ratif de f o m r le personnel de sane des SSP, en veillant h l u i fa i re acquerir les connaissances essentielles e t les aa@tences nkessaires pour dispenser efficacement des soins oculaires dans le cadre des SSP.

4. Chaque pays d r i t Gterminer sa propre structure p3ur les s o h oculaires au sein du s y s h de sant&, en fonction des mnditimq locales. I1 s ' ag i t notamnent des &isions concernant le type et l e niveau de personnel de santi! & former ainsi que le niveau auquel seraient bask les soins ophtalrrologiques spkia l i s&s et le personnel paramEdical d ' ophtalmlogie .

5. Les Etats Membres doivent introduire l e concept e t les principes de l'ophtalmologic ccmmrnautaire dans l e programne d'enseignement de l 'ophtah logie au niveau universitaire e t post-universitaire. a -

6. Afin de tirer plein-t par t i de l'&rience et l 'action des organisations non gowemementales au niveau des collectivit&, il est remrmandi. que les pays de l a R6gion etablissent des mi?canismes pour fac i l i t e r la collakoration et l a mordination des activit& avec ces o ~ i s a t i o m , en en-geant leur participation active a m canit& nationaux de pr6vention de l a &it&.

7. La rrobilisation des ressources n-saires auprk des organisnes intergowemementaux, bilatkraux e t 1nultilati2raux ainsl qu'aup& clras organisations non gowemementales internationales doi t d t re poursuivie activ-t par les Etats M e m b r e s .

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L INTRODUCTION

La cBcitB, consequence de divers troubles oculaires, e s t un problgme majeur de santi5publique dans beaucoup d'Etats Membres. MalgrB les progres considerables realises au cours des vingt derniBres annkes, enparticulier dans la lu t te contre le trachome, il y a encore dans la Rggion de la Mediterranee orientale des millions depersonnes malvoyantes ou atteintes de ceciti?. Avec le recul des maladies oculaires transmissibles, l'allongement de l'esperance de vie e t la proportion croissante de personnes Sgees, les schemas QpidBmiologiques de la ceciti! ont change au cours des dernieres dbcennies. La cataracte apparaPt maintenant comme l'une des causes principales de la perte de vision dans de nombreux pays.

Si l'ampleur du probl&rne a h s i que les diverses causes de cecit6 varient d'un pays h l'autre et , dans certains cas, d'une region h l'autre au sein d'un mEme pays, le fa i t e s t qu'au moins une des causes majeures de cecitb est presente dans une proportion consid6rable dans chaque pays de la Mediterranee orientale.

La cecite represente uri f a ~ d e a u G I I U L ~ ~ pour la santi. et l'kconomie de chaque soci6t6. Cependant, heureusement, on peut so i t prevenir soit t ra i ter l a plupart des causes de ci.cit6. Par ailleurs, des mesures d'ordre prophylactique e t therapeutique appropribes peuvent &re appliqu6es avec une bonne gestion des ressources eldstantes e t grbce d l'utilisation planifi6e des comp6tences disponibles.

Plusieurs pays de la Region ont entrepris une action pour pr&venir e t combattre lac6citB. Des progrBs considBrables ont e t6 realisbs. D1apr&s les donnbes disponibles, les taux de &cite, notamment celle due au trachome, ont 6t6 reduits. Toutefois, des probl6mes subsistent e t il y a des obstacles majeurs qui entravent la realisation e t l'avancement des programmes de soins oculaires qui cherchent h prevenir la cecite due h d'autres causes.

Dans de nombreux Etats Membres, il y a une absence g8ni.rale de * programmes bien etablis e t d'activitgs organisbes visant I rBduire l'impact nbgatif de la cecite e t de la perte de vision pour la sante publime e t sur le plan socio-Bconomique. Ceci Btant, il e s t important d'examiner la situation actuelle dans les pays de la Riiqion de la Mgditerranee orientale e t de debattre des strategies de prevention e t de lu t te efficaces, adaptees la Region. Sur la base de cet exarnen et de la discussion qui s'ensuivra, le Comit6 r6gionalpourrait envisager d'adopter une resolution refletant la nBcessit6 de renforcer les efforts visant h prevenirla ckcite et favnriser la mise adisposition de soins m6dico-sanitaires efficaces aux personnes affectges.

2. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES

L'OMS a QvaluB, h plusieurs reprises, l e nombre de personnes dans le monde qui ont un handicap visuel: de 10 h 15 millions en 1972, il e s t passe h 25 millions en 1978 e t h 3lmillions en 1984 e t a 6t6 estimQ en1995 h 35 millions. Bien que ces estimations ne soient pas t r$s precises, il es t clair que le nombre de personnes ayant un handicap visuel augmente, principalement du f a i t de l'accroissement e t du vieillissement de la population.

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La cataracte e s t l a cause principale de cecite dans le monde entier; elle est h l'origine d'environ 5 0 % de l'ensemble des cas de pe r te de vision. Il y a un a r r i e re croissant de c a t a r a c t e s en a t t en te de trai tenler~t darls de nombreuxpays endeveloppement. Toutefois, il existevraisemblablementdes variations geographiques de l'incidence, e t l a proportion de traitement chirurgical de l a ca ta rac te es t influencee par l e s conditions socio- Qconomiques e t l a demande du consommateur.

Le trachomedemeure une cause importante de cGcit6 dans des regions de certains pays, en particulier parmi Ips ppii lat inns rnra les ma1 desservies.

La carence en vita mine^ (ou avitaminose A) continue d'etre une cause principale de ckcit6 chez l'enfant. Il y a probablcmcnt dans le monde 1,5 million d'enfants aveugles; on estime que chaque annee, 5 0 0 0 0 0 enfants deviennent aveugles e t 7 0 % d'entre eux, par carence en vitamine A associQe dans de nombreux c a s h l a rougeole.

L'onchocercoseperdprogressivementde sonimportancecommecause de nouveaux cas de cQcitQ, s u i t e au succes enregistrb par l e Programme de l u t t e contre l'onchocercose dans l e s pays d'Afrique de l'Ouest,.programme dont 1'OMS e s t l'agent dlexQcution, e t grace A l a distribution de l'ivermectine dans l e s pays d'endemie.

Les traumatismes octllaires semhlent prnndre de l'importance dans nombredepays endeveloppement, 3 0 h 50%destraumatismesquiaffectent l a vue s e produisant s u r l e Lieu de travail. Les accidents de l a circulation const i tuentQgalementunprobl~me majeurencequiconcernelapertedela vision due & des traumatismes.

Les donnQes re la t ives 1'Bpidbmiologie de l a ceci te e t des deficiences visuelles dans l a Region de l a M6diterrani.e orientale sont generalement rares . Toutefois, plusieurs enquetes, ut i l isant des methodologies normalisees, on t Qti. menees ces dernisres ann6es avec l e soutien de 1'OMS. Les pays oii d e s donnees uniformisees son t maintenant disponibles sont 1'Arabie saoudite, l e Maroc, l e Pakistan e t l a Tunisie. Sur l a base de ces donn&es, l a prevalence de l a c6cit6 varie de 0 , 8 % au Maroc e t en Tunisie h 1,7% au Pakistan. La prevalence de l a ceci te e t de l a baisse de vision s e s i t u e r a i t en t re 2,8% e t l l ,6%. On trouvera dans l e tahleau 1 plus de dbtails sur les r6s l l l ta ts AP C P ~ enq116t~es.

a Tableau 1. S c i t € e t baisse de l a v is ion: prevalence d a m c e r t a i n s pays

de l a Rdgion de l a M M i t e r r a n € e o r l e n t a l e

(poursentage)

Pays CCcit6 Baisse Incapaci tC AnnCe Ref.

d* "i.l"" "iW,.ell.e

b i l e t d r a l e

Arable saoudita

(Region o r i e n t a l e ) 1 . 5 10.1

Ma roc 0 , 8 2,3

Pakistan 1,7 4 , 8

Tunisle 0 , 8 2,O

Note: Cdcitd e t baisse de l a v is ion , t e l l e s w e d6f in ies dans l a D i x i h e Rdvision de l a C l a s s i f i c a t i o n - intornationale dcs Mnladicc (CIU-10) et l a Clazoi<4cation intcrnabionalc d c s hsndicsp~:

ddficiences, IncapecitCs e t desavantages, Organisation mondlale de l a Santd.

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Rhfkrences [I] Report from the Research Department. Survey of eye d iseases and

visual l o s s in the Eas tern Province, King Khaled Eye Specialist Hospital, Riyadh, Saudi Arabia (1990).

[2] Chami-Khazraji Y., Akalay O., NQgrel A.D. (1992). Prevalence e t causes de l a c6cite e t de l a baisse de vision au Royaume du Maroc.

[3] National Committee f o r Prevention of Blindness, Pakistan National Programme for the ~reveri t iurl u1 B l b ~ d n e s s , Ministry of Health, Special Education and Social Welfare, Islamabad, 1994.

[4] Ayed S., N6grel A.D. et al. Prevalence e t causes de la &cite en Republique tunisienne, Ministere de l a Sant6 publique, Direction des Soins de Sante de base, Tunis (Donn6es non publibes, 1993).

La prevalence de l a cec i t e augmente avec 1'8ge. La prevalence l a plus 6levCe se rencontre chez lcs pereonnes Pgdes de plus da 60 ans (Tableau 2). Dans c e groupe d'bge, l a c6citB touche jusqu'b 19,7% des individus. Avec l'augmentation de l a longPvit6, il est probable que l a prevalence de l a ceci te i r a en augmentant dans l e s annees 5 venir.

Tableau 2. Prevalence de l a c&i t€ dam quatre pays de l a R6gion de

l a MMfterran6e orientale. en foncticm de l'fige . . (pourcentage) . ,

Pays

0-14 ans 15-59 ans >80 ans Tous Lges

Arabie saoudite (RCgion orientale) 0,14 1,7 19,7 1,5

naroc O,OJ 0.3 9 . 9 0.8

Pakistan 0,08 0.6 14.0 1,7

Tunlsle 0,07 0,2 9,2 0,8

Les donnees disponibles confirment Pgalement que l a c a t a r a c t e est l a principale cause de &ci te dans l e s populations de l a RQgion de l a Mgditerranee orientale Btudiees, celle-ci e t a n t a l 'orighe de 38 a 72% de l'ensemble des cas. Les a u t r e s causes importantes de c6citP sont l e s affect ions de l a cornee (dont l e trachome) e t l e glaucome. D'autres deta i l s s u r 10s cances d~ rbcit6 f igurent dans l e tableau 3. Il e s t difficile de fournir des estimations precises s u r l e s principales causes de pe r te visuelle dans l'ensemble de l a RQgion de l a MQditerranee orientale en raison de l a d ivers i te des conditions socio-bconomiques, f a c t e u r s gbnetiques e t sch01nas patholoqiques dans l e s pays de l a Region. Il semble toutefois qua l a ca ta rac te , en general, e s t probablement responsable d'environ 50% des cas de cbciti! e t que l e s af fec t ions de l a cornbe (dont l e trachome) ne representent pas plus de 10% de l'ensemble des cas. Le glaucome e t l e s a u t r e s troubles oculaires, tels la retinopathie diabetique e t l a dc5g6nerescence maculaire l i6e & l'bge, sont certainement en progression B cause des changements d6mographiques e t nutritionnels s e produisant danc la plupart des Etatq M ~ m h r ~ s .

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lableau 3. Causes de &dl5 dans q a t r e pays de la RBgion de la t4aiterrard.e or ienta le

(pourcentage)

Pays cataracte Affections Glaucme Autres

de la wrnde.

tracmme

mnprir,

Atabie saoudite 37.5 17 .3 9 . 4 35.8

Naroc 54.6 10,4 14.3 20 ,7

Pakistan 66,7 12.6 . 4 . 0 16,7

Tuntsie 72.4 4 , 3 6 ,4 16.9

Les donndes provenant des enry8 tes rAalis6es r8cemment au Maroc e t en T ~ ~ ~ i e f ~ ~ r n i s s e n t d e ~ informations pr6LiminairesintQressantes s u r les se rv ices de soins de s a n t Q disponibles pour la chirurgie de l a ca ta rac te , les v e r r e s c o r r e c t e u r s de l'aphakie, les l u n e t t e s de correct ion de l a ref rac t ion et l e traitemerit chirurgical du tr ichiasis . Par exemple,,on estime que l e s services de chirurgie de l a c a t a r a c t e ex i s t an t s couvrent moins de 30% des besoins e f f e c t i f s e t que l e s v e r r e s cor rec teurs pour aphaques ne s o n t disponihles que pour seulement 40 h 60% des cas a lo r s que l a fourni ture de lune t t e s de correc t ion de l a ref rac t ion ne couvre que 40%. Ces r e s u l t a t s r8velent d e s lacunes importantes dans l a p res ta t ion des services de san t6 p a r rappor t aux besoins en soins oculaires essentiels .

L1 est Qgalement necessa i re d'evaluer l'ampleur du probleme dans l e s pays ohdes enqugtes 6pid8miologiques n'ontpas 8 t 8 rea l i sges . On t rouvera au tahleau 4 une t en ta t ive d'estimation de l'importance de l a cQcitQ e t de l a ba i s se de vision dans l a Region de l a MBditerranke orientale.

Les estimations s o n t bas6es s u r les r 8 s u l t a t s des enqu8tes standardisees menees en A r a b i e saoudite, au Maroc, au Pakistan e t en

0 Tunisie. Pour les pays ne d isposant pas de donnhes, on a f a i t une extrapolation 5 p a r t i r des populations voisines ou d e s pays ayant d e s conditions socio-8conomiques e t san i t a i res similaires. La prevalence de la cdcitB a Bt6 a jus tde - revue B la hausse en presence de trachome endemique connu (par exemple h Oman e t au Soudan) e t ii l a ba isse dans le c a s de populations peu importantes dans des pays d o t e s d'un systgme de soins de san t6 particuli6rement bien dQvelopp6.

Selon ces estimations, il y a plus de 5 miUions de personnes aveugles e t 16 millions de malvoyants dans l a R8gion. L'estimation actuelle des personnes a t t e i n t e s d'une incapacite visuelle importante se monte h plus de 21 millions. L'accroissement dt5moqraphique e t l e vieillissement des populations devraient f a i r e augmenter l'importance de l a p e r t e de vision qui touchera i t 40 millions de personnes d'ici l'an 2020 (Tahleaw 5 et 6).

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Tableau 5. Acyxoissarent et vieillissanent de la pcprlation r&kmde, 1995-2020

W l a t i m (en rmllierjj -lation S+& plus de 3 ans (en rrillierrj

AOCmiSSenEnt P c c m i ~ de

1995 20iO de la pcpilatian (Xl 1995 X120 la w l a t i c n (xl

war L8 e m m a t i a s de la -1atim crur :M5 pmi- & "meSer ard AgpDistriMjn of tP &r!d R Q l i a t i a s . ihe 1934i)evlsim. ~~ f o r E-c ud Sxial In fomr iM m @?icy - Ae:ysis. +lar;m 31visi0,. Lh, :iu York, ST/E54iSm.9/144.

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Tableau 6 . C€ci t6: e s t i m t i o n s rsgionalcs, 2010

0 - 1 4 ans 1 5 - 5 9 ans >60 ans lous dges

Population (en m i l l i e r s ) 269 3 1 3 4 8 2 564 5 9 274 8 1 1 1 5 1

Prdvalence de l a c & c i t k ( X ) 0 , 0 7 0,8 12.0 1 , 4

Nornhrc d'aveuoles (en m i l l i e r s ) 186 3 861 7 113 1 0 9 7 3

Note: Dans ce tableau, l e s estimations ac tue l l es de l a prdvalence en fonct ion de l ' l g e sont - appliqudes aux project ions de l a population en l ' a n 2 0 2 0 ; l es estimations de l a population

proviennent de "The Sex and Age D i s t r i b u t ~ o n of the World Fbpulations. The 1994 Revision". Department

f o r Ecanamic and Social Information and Po l i cy Analysis, Population D iv is ion , UN, New York,

(ST/ESA/SER.A/144); l a dr i f in i t ion de l a c ic i t i ! e s t bas& stlr l a Dixi ime Rdvision de l a Classi f icat ion

in te rna t iona le des Maladies ( C I W - l o ) , Organisation mondiale de l a Santd.

I1 d o i t d t r e c l a i r t o u t e f o i s qu'il e x i s t e de nombreuses Limites b ces est imations. La prevalence ri!elle p o u r r a i t Qtre considerablement d i f f e r e n t e des v a l e u r s ext rapo1t .e~. Mdme dans les pays 013 l a valeur es t imee est Qtab l i e s u r la base d e s donnees disponibles, l a prevalence de la ci.cit8 e t d e la ba i s se de vision p e u t v a r i e r d'une region B l ' a u t r e dans un mdme pays e t n e r e f l b t e p a s nbcessairement le r e s u l t a t d'une enqudte ri!alisi!e s u r un site. C e l a s'applique particuLi6rement aux r e s u l t a t s de l 'enqudte en Arabie saoud i t e p r e s e n t e e dans c e document.

D e plus, les c h i f f r e s s u r la ci!citi! peuvent ne p a s r e f l e t e r la s i t u a t i o n r6e l l e en 1995 c a r depuis que l 'enqugte a &ti. meni.e, des r e a l i s a t i o n s remarquables s o n t in te rvcnucs dans le renforcement des services de so ins ocu la i re s e t l a mise B disposi t ion du t ra i tement chi rurqica lde l a c a t a r a c t e en Arabie saoudi te . En f a i t , les donn6es de 1990 montrent une diminution considQrable de la ceciti! p a r r a p p o r t B 1984.

Tout en reconnaissant les l imites de c e s es t imat ions , e l les f o u r n i s s e n t ni!anmoins une evaluat ion g r o s s i e r e de l'ampleur du probl6me e t les implications pour les services dc so ins dc s a n t d rcquis . E t a n t donne qu'environ 50% d e t o u s les c a s d e cbc i tb s o n t l a consi!quence d'une c a t a r a c t e e t en supposant que 80% d e s c a s d e c a t a r a c t e pour ra ien t etre t r a i t & efficacement p a r l a chirurgie, on a calculi! qu'il y a v a i t aujourd'hui plus de 21 millions d e c a s n e c e s s i t a n t une opQrat ion chi rurgica le de la c a t a r a c t e . S i aucun programme majeur n ' e s t m i s e n r o u t e pour f a i r e f a c e B c e t t e accumulation de c a s , le nombre d e personnes necess i t an t urie c k u r u r y i e ile la c a t a r a c t e a u r a plus que double d'ici l'an 2020. LC tableau 7 p r 6 s e n t e dgalement d e s es t imat ions similaires du nombre de c a t a r a c t e s B o p e r e r en 199 5 e t en 2020 chez l e s malvoyants.

En conclusion, l e s donnees disponibles confirment l'ampleur Qnorme de la ci.cit6 e t de l a b a i s s e de vision dans l a Region d e l a MQditerranbe o r i e n t a l e e t i l l u s t r e n t la proport ion considerable de c a s 6vi tables . Les d0nn i . e~ r C v & l e n t a u s s i l 'abscnce d l a c t i v i t & s efficacos da pr6vention de la c6c i t6 e t soulignent l ' insuffisance d e s s e r v i c e s de so ins de s a n t b p o u r l e s personnes a t t e i n t e s d e ci!citi! e t les malvoyants.

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Cas D B f i c i e n ~ e v isuel le Cataractes Dbficience v isue l l e Cataractes

(en mi 11 i e rs ) (en m i l l i e r s ) (en mil l i e r s ) (en m l l l l e r s ) - c e ~ i t c 5 400 2 160 10 973 4 390

Baisse de v is ion fmalvoyants) 16 200 3 240 32 919 6 584 --

Total 21 600 5 400 43 892 10 974

N o t a : Croissanae d8mgraphique mondinlc p r i s o on c o v t e - -

Hypothkses: -- Pour 18s cas de c6ci t6 , on suwose oue

a ) 50% des cas de cdci t6 sont d u s i l a cataracte; e t

b) pour BOX de ces cataractes, l a chirurgle peut Otre MnBfique.

Pour l e s malvoyants, on suppose que'

a 40% des cas sont dus a une cataracte ; e t

b) 50% de ces cas voudront € t r e op8r6s.

3. STRATEGIES DE PREVENTION DE LA CECITE

3.1 Lee soins oculaires en tant que partie intigranta des soins de manti primaire s

Les soins de s a n t k primaires (SSP) s o n t dQfinis comme Q t a n t d e s so ins de s a n t e e s s e n t i e l s fondes s u r des mQthodes e t des techniques prat iques, scientifiquement valables e t socialentent acceptables, rendus universellement access ib les d un coa t que la communauti. e t l e pays puissent assumer. 11s s o n t bases su r : l'bquiti'; l 'accss universe1 aux se rv ices e s sen t i e l s , y compris les s e r v i c e s d e soins primaires e t secondaires; l a reconnaissance du c a r a c t e r e p lur isec tor ie l d e s f a c t e u r s determinants de l a s a n t e e t de l a maladie; la part icipat ion communautaire; e t l a promotion d e l a s a n t e e t du bien-&tre en t a n t que pr ior i te , avec l a l u t t e c o n t r e l e s maladies.

Les soins ocula i res primaires v i s e n t d prendre en charge les probl6mes d e santi. ocula i re dans le cadre genera l des soins de s a n t Q primaires. L'Qtendue e t le niveau de p r e s t a t i o n des soins oculaires e s s e n t i e l s va r i en t largement d'un pays h l ' au t re , e t d'un programme un a u t r e . Toutefois les principes 6numBrBs ci d e s s u s s'appliquent t o u t a u t a n t au niveau t e r t i a i r e de soins qu'au niveau primaire e t h celu i d e l a communau tQ.

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Pour a t t e ind re les objectifs de l a santi! oculaire et de l a prevention de la c&cit6, les soins oculaircs azsur6c d a n ~ le cadre des SSP doivent comprendre des 616ments de prGvention, de t ra i tement e t de rhadaptation. Le niveau de complexit6 *&rent h t ous c e s 618rnents dependra des moyens disponibles, qu'il s ' ag i sse de ressources humaines, mat4rielles ou EinanciGres.

Dans l e s systemes de s o b s de sank6 de nombreux pays en d6veloppement, les & l & m c n t s cssentiels des soins oculaires sont dispens6s par l e s agents de s a n t 6 communautaires dont Le r61e, p a r le passe, ava i t un but unique m a i s est devenu plus polyvalent au sein de l a communaut4. Dans l e s systemes de soins de santi! plus d&velopp&s, le p r e s t a t e u r de soins oculai res primaires peut 6tre un a s s i s t a n t d'ophtalmologie, un medecin t rava i l l an t dans le cadre des soins de s a n t 6 primaires ou mgme un ophtalmologiste. Une formation pratique adhquate, a g e s u r l e s tdches $ accornplir, est cruciale pour l'efficience e t l'efficacite du travail de ce personnel.

Dans d e s s i tua t ions 06 ce lu i qui dispense les soins oculaires primaires es t un agent de santi! communautaire, l a rneilleure approche cons i s t e r a i t h in t6grer des aspects des soins oculai res aux h u i t &l&ments es sen t i e l s des so ins de s a n t 6 primaires. Un agent de santi . communautaire Kvrmi! de ce tte f a ~ o n ne cansid&re pas les 3oins oculah-cs comme une charge supplgmentaire.

L e takileau 8 indique comment rba l i se r cela pour ce qui concerne l e s principales a f fec t ions pouvant entrazner la c6cit8 ou des dhficiences visuelles.

Tableau 8. InGgratian des so ins oculaires dam les soins de sant6 primaires -

TYPe Eau/ Alimen- SMI/ Traitement EndCrnies MCdlcaments Education d ' a f f e c t i o n Assain is- t a t i o n et P l a n i f i c a t i o n PEV siwle des locales essent ie ls s a n i t a i r e

sement n u t r i t i o n f a m i l l a l e ma1 ad{ es ---- - Cataracte s . L

T r achorne . a •

V i c ~ s de

r e f r a c t i o n

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Un examen critiq-ue des "soins des yeux" dans les soins de santi. primaires est ngcessa i re pour iden t i f i e r les points f o r t s e t les fa ib lesses de l a composante soins oculaires primaires/soins de santi? primaires d'un programme na t iona l afin d'gtablir ou de modifier les p r io r i t e s e t de formuler des recommandations prgc ises pour les act ions 2 entreprendre d l'avenir.

Les cont ra in tes liees aux soins de smtQ primaires s o n t a u s s i per t inen tes pour l a p res ta t ion des soins oculai res lh oG des approches int8gri.e~ s o n t e n place. En c e qu i concerne les ressources humaines pour l a santi3 oculai re au niveau des soins primaires, les principales cont ra in tes s o n t l ' insuffisance d e s e f f e c t i f s e t l a proportion inadequate de persurulel, la f o ~ ~ n a t i o n inapproprk6e dea personnels ct 1Lfabocncc dc planification des ressources san i ta i res . Il est d 'autses contra intes , no tamment l'insuf f isance de t r a v a i l d'Qquipe et d'encadrement, le manque de formation continue, l'absence de description de fonction, un lien insuf f i san t avec les praticiens tradit ionnels, comme les accoucheuses t radi t ionnel les , e t la f aible motivation du personnel.

Palmi les problimea rencontrbo dans lc fonctionnement des soins de s a n t e primaires/soins oculaires p r k a i r e s f igurent l 'insuffisance de la r&mun&ration/des primes d'encouragement, l e s fa ib lesses dans la gestion du syst6me de sant i . (planification, suivi, supervision, soutien) e t des problbmes de mathriel, de fourni tures e t de sout ien log is tque . L e manque de mo tivation/le d6fau t d'engagement des col lect ivi t6s e t l a faible par t ic ipat ion d e s s e c t e u r s a u t r e s que celui de l a santi! en emp6chent l a ~unt.hlukt8. D ' a u t r e s f aiblesses importrintcs ont &ti? identifihes: un volet promotion d e la santB e t une or ien ta t ion prkventive insuffisants, l a faible utiLisation des se rv i ce s e t l a limitation des moyens.

En ce qui canceme l e s r e s sou rces humaines pour les soins oculaires, il f a u t une plus grande volonti? politique, un engagement plus r6solu et une act ion plus ferme. I l f a u t s ' a t t acher 2 a c c r o i t r e les effectifs de personnel des SSP I o r r n G aux soins oculaires, d r for icntcr la formation pour ameliorer le contenu social et les rnethodes de formation, B planifier les r e s sou rces humaines e t san i ta i res en fonctian des besoins e t h a s s u r e r la formation en cours d'emploi e t la formation continue.

Pour un fonctiomement eff icace des soins oculaires primaires, 41 es t necessa i re d'amgliorer l e milieu de t r a v a i l e t de fournir de mefleures incitations, U n e gestion cfficacc du s y s t h e de sant6, y compris iin

m e a e u r sys t G m e d'information e t lli?change d'inf ormation, avec un meilleur sout ien logistique, s o n t ggalement importants pour l'am6lioration des services .

I1 y a relat ivement peu d'informations disponibles en provenance des pays de la Region s u r lfexpBrience des soins oculai res primaires int8grks. TuuLef ois, lorsqu'on examine les realications et les contraintes relatives aux soins ocu la i res dans le cadre d e s SSP, il y a l ieu de mentionner les points su ivan ts qui represen ten t les enseignements tirEts de cette exp6rience:

- l a necessit i! d'un sou t ien approprii! e t d'une r8tro-information venant d e s niveaux suphrieurs de s soins de santi! pour m a h t e n i r l ' intbr6t e t l a crQdibilitQ des snins oculaires

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primaires au niveau local. Les services de soins secondaires, particulierement ceux pour le traitement chirurqical de l a cataracte, doivent Btre developp8s;

- le besoin de supervision e t de suivi de l'exbcution de la strategic? des SSP par l e personnel au niveau h ie ra rchwe superieur immediat;

- l a necessite d'avoir un systeme simple de tenue des dossiers su r les soins oculaires rlar~s le cadre des SSP; seuls lea renseignements essentiels devraient &re requis;

- la formatian pratique, axee su r les taches h accomplir, devrait l t r e l e modgle pour l a composante "soins oculaires" des SSP; une "mise au courant" supplbmentaire s u r les progrl?~ rbcents en ophtalmologie ou en matisre de l u t t e contre l e s affections oculaires pourrait Btre dispensge mais & condition qu'aucune action particuligre ne s o i t attendue dans ce domaine;

- i l exist-e tnujours un besoin de cours de remise h niveau pour le personnel des SSP, e t c 'es t aussi l e cas pour l a composante soins oculaires;

- l a rotation rapicie du personnel au niveau des SSP pos'e un problGme dans certains pays; des e f fo r t s renouvelBs sont necessaires pour maintenir uh cadre d'agents de santb bien form8s;

- il existe toujours un besoin de materiels de formation aux soins oculaires primaires dans l e s langues de t ravai l nationales e t vu la grande diversite des conditions de travail. Il y a un besoin particulier de bons manuels dans les principales langues des pays de la Region de la Mbditerranbe orientale.

3.2 Stratigies pourle diveloppement dela santi oculaire communautajxe

L'ophtalmologie communautaire (ou santi! oculaire communautaire) est une approche de l a sant6 oculaire e t des maladies oculaires axke s u r la population, qui a susci te un int6rdt croissant e t s'est d6veloppi.e au cours des 15 dernieres annees. Alors que la formation de type classique en ophtalmologie e t l a pratique clinique conventionnelle mettaient l'accent su r le rdle du sp6cialiste dans l'examen e t l e traitement du patient isolk, l'ophtalmoloqle communautair-e prerlrl en considCration igalement lea problemes de sant6 oculaire des communaut6s dans leur ensemble e t les soins oculaires .S ces communaut6s.

Cette approche a n6cessit6 l'application de competences e t une formation differentes pour examiner l e s besoins communautaires e t l e s moyens d'y rbpondre. Outre l'identification e t l'etude des maladies oculaires e t des processus pathologiques affectant l e s communautks dans l e monde entier, l'ophtalmologie communautaire comprend l'ktude des mesures spbcifiques qui peuvent d t r e appIiqu6es pour prBvenir l e s maladies o r l ~ l a i r e s dans l e s communaut6s - l'ophtalmoloqie prgventive.

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Toutes les personnes concernees par la sant6 oculaire des communaut6s peuvent B t r e formbes aux principes Ae l'ophtalmologi~ communautaire. Lls'agit notamment des ophtalmologistes, des medecins (avec ou sans expbrience en ophtalmologie), des infirmidres specialisees en ophtalmologie, du personnel infirmier non specialise, des assistants medicaux d'ophtalmologie, des ch.u-urgiens de la cataracte, des administrateurs des programmes de sante oculaire communautaire, des agents de soins de sante primaires e t des ktudiants en mbdecine.

Parmi les domaines d'activite des programmes de sant6 oculaire communautaire figurent les enqudtes menees au niveau de la population qui fourniront les informations les plus detaillees e t les plus precises sur les besoins de la communaute. Les etudes en milleu hospitalier e t au niveau des dispensaires sont biaisBes e t donnent donc des indicateurs moins precis de la sant6 e t des maladies oculaires dans les populations, mais elles ne doivent pas Btre ignorbes.

Aprds avoir &value les besoins d'une population en matigre de soins oculaires, on doit dkgager les domaines prioritaires d ' in te~ent ion e t evaluer les autres strategies posslbles. DeS programmes specifiques pour la prevention de la cecite peuvent alors Etre etablis. La realisation de ces programmes necessite des competences gestionnaires ainsi qu'une connaissance sp6cialis0e et une comprehension de 1.a sant-6 e t des maladies oculaires, e t des mesures necessaires pour la prevention e t l e traitement de la maladie.

L'ophtalmologiste communautaire/le sp8cialiste des yeux communautaire, selon le niveau de formation, devrait posseder les connaissancesetcompktencesrequises,ltrecomp6tentdansledomainede lfi?laboration des programmes d'enseignement de la sant.6 oculaire communautaire e t &re capable de donner des cours adapt& aux besoins sp6cifiques des agents de soins oculaires.

Afin de preparer l'ophtalmologiste communautaire aux tdches BnumrSrBes precedemment, l a formation doit comprendre les 616ments d'bpidkmiologie de base e t les bios tatistiques, l e recueil d'informations, l'btablissement des priorit&, la mobfisation du personnel e t des

a ressources, 116tablissement de programmes nationaux, la planification des enquOtes s u r la ceciti! e t l'identification du materiel e t de la technologic appropries pourchaqueprogramme.

La f na t ion en ophtalmologie communautaire e s t necessaire pour les personnes qui seront engagees dans la planification, la surveillance, l'dvaluation e t la yestion des activitbs d~ preventinn de la ri.rit6. 1,e nombre de s@cialistes en ophtalmologie communautaire d former variera d'un pays d l'autre selon les besoins specifiques des programmes mais le minimum requis e s t de s'assurer que les points focaux pour la prevention de la cecite ou les coordinateurs du programme de prevention de la cecite aux niveaux central, provincial ou du district beneficient d'une telle formation. Chaque fois que possible, les principaux ophtalmologistes qui sont engagirs dans la conduite d'activitbs de pr6vention de la cbciti! doivent btre inities aux principes de base e t aux methodes de la pratique de l'ophtalmologie communautaire.

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Tout en reconnaissant la diversit6 des besoins communautaires dans l e s pays de la RBgion, une bonne communication, l'kchange d'information, la collaboration a la mise au point de materiels didactiques ainsi que 1'Bchange de donnkes d1exp6rience devraient promouvoir l e s perspectives de la santci ociilaire parmi les communaut6s de la Region.

3.3 Organisation et gestion des services de santa oculaire

Les questions qui doivent d t re prises en consid6ration sont notamment le contenu des services, l'organisation e t l a gestion, l e A l e des pres ta teurs de soins oculaires e t l a participation communautaire.

Contenu des soins oculaires primaires. En t an t que part ie integrante des soins de sant6 primaires e t en application des principes qui sous- tendent ces derniers, les suL~s dr sant6 oculaires doivent favoriocr la promotion de l a sant6 grsce B l'infonnation, 1'6ducation e t l a communication, ainsi que par des interventions de preventinn e t de protection.

L e s act ivi tes cliniques concernant l e s soins oculaires primaires comprennent ce qui suit:

- l a reconnaissance et le traitement des affections ocul'aircs simples - l a reconnaissance e t l e traitement ou l'orientation vers un service sp6cialise des affections plus-graves - l a reconnaissance e t l'orientation immediate vers un service spi.cialis6 des affections aigues menaqant l a vue.

Le niveau de comp1ax.L~ e t de compktence auquel ces octivitbs sont exBcut6es dependront du s tade de developpement des services de sant6 oculaire en generalet de l ' infrastructure des soins oculaires primaires en particulier.

Organisationdes services. Come indiquepr6~6demment, laprestat ion des soins oculaires primaires s u i t l'organisation des soins de sante primaires oP les se&ices communautair&s et pi.riph6riques foment la grande base de la pyramide des soins oculaires primaires, avec des systemes appropri6s d'orientation des malades ve r s des centres de traitement.

Participation communautaire. Les organisations ben6voles privees sont d'immrtantes ressources aui Deuvent contribuer de facon efficace aux soi6s oculaires pr=ndireg. 6n doit promouvoir le ''leodcrohip" communautaire enidentifiant des dirigeants potentiels, en fournissant une orientation pour guider leur action e t en etablissant l a cr6dibilit6 des s o h s oculaires primaires au sein de la communaut6.

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Formation des personnels de sante oculdiru. La folmation du personnel B divers niveaux pour dispenser des soins oculaires primaires doit Btre ax6e s u r les taches h accomplir. La formation en cours d'emploi et la formation continue sont des methodes de formation informelles qui peuvent dtre utiles en supplement ou en remplacement de la formation institutionnelle de certaines categories de personnel. L'encadrement e t 1'Bvaluation de la prestation professionnelle fournissent le soutien qui manque souvent dans le cas d'agents cle sante en puste dar~s ilas &ones reculees.

4. INITIATIVES DE L'OMS

Le Programme de prevention de la cecite de la Region de la Mediterranee orientale a B t B dtabli en 1978. Bien avant cependant, plusieurs pays ont collabore avec le Bureau regional de la MBditerranQe orientale B des activites concernant la prevention de la c6cit6. L'btablissement du Programme rkginnal a ete associ6 h la reunion du Comite technique pour la prevention de la cecit6 qui s 'est tenue a Alexandrie (Egypte) en 1978 e t qui a track les grandes lignes d'un Programme regional de prevention de la ceciti?. Les principaux objectifs de ce Programme regional etaient d'evaluer l'ampleur du problAme e t de prornouvoir la mise en place d'activites nationales de prevention de la cecit6 fondees sur les soins de santi? primaires.

En1978, le Comit6 rdgional, 5. sa vingt-huiti6me session, a examine le rdsultat des travaux du ComitE? technique susmentionn6, e t a di.ci.de de demander aux gouvernements de la Region d'evaluer l'ampleur de la cecite e t de creer un centre de prevention de la &cite dans la PBnirisule arabique, e t a prie le Directeur regional de soutenir les activites du Comitd technique e t de soumettre au Comite regional des rapports piiriodiques sur la prevention de la c6cit8.

Au cours des vingt derni6res annles, 1'OMS a apporte son soutien 5 d'importantes initiatives en faveur de la prevention de l a cecit6 dans de 0 nombrew pays de la Region. une r6unton regionale sur l es suir~s oculaires primaires a 6t6 organisee en Tunisie en 1985. Celle-ci a Bt6 suivie d'une rdunion d'un groupe de travail interpays s u r les soins oculaires primaires, qui s'est tenue A Amman (Jordanie) en1987. G'OMS a Qgalement fourni un appui aux programmes au niveau des pays en encourageant les gouvernements 5 adopter des politiques approprikes, en offrant des services consultatifs, en fournissant des directives techniques e t en octroyant des bourses de formation. Dans certalns pays, des programmes natlonaux ont E?tB formules e t des progres ont i?t& realises dans l'integration des soins oculaires au systeme de soins de sante primaires.

Afin de suivre les progrgs accomplis e t d'evaluer les realisations au niveau de la Region, une reunion interpays consacree 2 l'evaluation des programmes nationaux de prevention de la c6cit6 a B t i . organisee par 1'OMS au Caire (Egypte) en 1993. Les realisations e t les contraintes y ont C t C examinees. Au nombre des realisations, on comptait notamment:

- la r6duction de la prF.valenc~! de la morbiditd oculaire e t de la cecite dans certains pays

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- l'augmentation de l a couverture des soins oculaires primaires, mais parfois l e s se rv ices sont insuffisamment u t i l i ses - l 'existence U e plans natioriaux rlar~s beaucoup de pays e t de comites nationaux dans cer ta ins pays - un cer ta in degrb de collaboration e t d'engagement des ONG mais dans quelques pays seulement - des proqr&s dans l a formation d'un nombre plus important d'ophtalmologistes, ainsi que dans la formation des gen6ralistes aux soins oculaires primaires - l'amelioration U e s moyens dispu~Lit,le~ pour les soins oculuires h l'echelon t e r t i a i r e .

L e s contraintes recenskes Qta ien t les suivantes:

un engagement politique insuffisant en faveur de la prevention de l a cecite dans de nombreux pays U e s systemes d'information inappropril?~ un engagement insuff isant de la p a r t des ophtalmologistes, en par t icul ier pour l'ophtalmologie communautaire l'ahsnnca d'approche pluridisciplinaire du cBt8 des comites nationaux dans cer ta ins pays l'insuf f isance des moyens financiers pour la realisation des programmes l a fa iblesse de l a cornpusante "soins oculaires primaires"'dans l e s syst&mes de soins de san te primaires de cer ta ins pays l a mauvaise rbpar t i t ion e t l a sous-utilisation des ressources humaines exis tantes dans le domaine de l'ophtalmoloqie l'insuffisance des competences gestionnaires, notamment la preparation de propositions de pro je t s pour la mobilisationdes ressources l a f aLble ut i l isa t ion des directives exis tantes pour l'evaluation la consideration insuff isante accordee au niveau secondaire des soins oculaires e t l a mediocrite des moyens d'entretien e t de reparation du matBrie1 ophtalmologique.

u e s recommanUaUons ont B t i , f o ~ ~ ~ ~ u l G e s p o u r i n t e n s i f i e r les act ivi tbs h venir e t surmonter les diverses contraintes. Ces recommandations ont soulign6 la nbcessitb de promouvoir l'ophtalmologie communautaire, de renforcer les services de soins oculaires primaires, d'intensifier l'appui fourni aux Pays Membres dans le recuei l de donnees bpid6miologiques e t de promouvoir l'blaboration de programmes de formation pour l e s professionnels de l a s an t e 2i t ous les niveaux.

Sui te h cette rbunion, un Groupe consultatif regional pour l a prbvention de la cBcit6 a BtE! constituE? e t s ' e s t r iunipour l a premiere fois 5 Rawalpindi (Pakist-an) en mars 1995. Le principal objectif de c e t t e reunion e t a i t d'identifier des approches de nature h renforcer les programmes nationaux de prevention de l a ceciti.. Les recommandations formulees lo rs de cette reunion son t presentees ci-aprBs.

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5. CONCLUSIONS ET REC0MMAM)ATIONS DU GROUPE CONSULTATIF REGIONAL POUR LA PREVENTION DE LA CECITE

La cecite e t les dgficiences visuelles continuent de constituer un probldme majeur de sant6 publique dans laplupart des Etats Membres de la Rbgion de la MGditerranbe orientale. On estime qu'il y a plus de 20 millions de personnes aveugles ou malvoyantes. La majeure partie des cBcitBs e t das d81icienr;as v i sua l la s sonL dr l o h Cvitables, la cuturucte comptant pour prds de la moiti6 de l'ensemble des cas.

Bien que l'on reconnaisse les progrgs r6alisbs par les programmes de prevention de la cecite dans la Rbgion, des obstacles considbrables en termes de moyens financiers e t de ressources humaines persistent. Les questions cruciales e t les contraintes majeures ont 6te abordees lors de la premiGre rgunion du Groupe consultatif ri.yiona1 pour la pr6vention de la c6cite e t les conclusions e t recommandations suivantes ont ete @ formul&es:

1. Le besoin de sensibiliser les responsables de la sant6 publique e t le corps m6dical au probl&me de la c6citB Qvitable dans les Etats Membres a Bt6 reaffirm6 e t l a volonte politique n6cessaire pour instituer e t appliquer des mesures de lut te appropri8es. a. btQ soulign8e.

Malgri! les exigences qui entrent en rivalit6 pour la prise en charge d'autres probl6mes de sant6 e t la p6nurie de ressources dans de nombreux Etats Membres, il e s t necessaire de reconnaPtre non seulement les consequences socio-economiques de la c6cit6 mais aussi la hausse rapide de l'incidance de la ci.ciLi. e t des d61iciences visuelles suite au vieillissement des populations de la Region de la MediterranBe orientale.

Les Etats Membres ont et6 invites h s'engager fennement h accorder h ce probl&me la priorit6 qu'il merite dans leur programme de sante national e t h fournir un appui en vue de le resoudre.

2. La rareti? de donnees epid6miologiques valables concernant la c6cit6 dans la Region a 6t6 notee avec preoccupation. Des donnges s u r la pr6valence de la cecite provenant d1enqu6tes en population ne sont disponibles que dans quatre pays de la Region. De plus, la grande disparite existant dans le d6veloppement de l'infrastructure socio- economique e t des services de santQ entre les pays de la Rbgion ne pez111et pas d'extrapolatior~.

Des donnees pertinentes sont necessaires pour evaluer l'ampleur du probldme e t les principales causes de cbciti? e t de deficience visuelle ainsi que pour estimer les besoins en services de soins oculaires.

Les Etats Membres qui n'ont pas encore de donrlOes initiales sont donc invites h entreprendre d'urgence des activitils de recueil de donnbes en utilisant la m6thodologie dtenquGte e t la gestion de dnnniles de 1'OMS.

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3. Afin d'acc616rer e t de fac i l i te r l a prevention efficace de la cecite dans tous l e s pays de la RBqion, les mirlisti?res de l a sant6 des pays qui n'ont pas encore cr66 de comites nationaux h c e t t e fin sont invites l e faire. Un coordonnateur national pour l a prevention de la cbcitb devrait aussi S t r e nome e t d t re responsable devant le ministere de l a santQ pour ce comite. Ce comiti! devrai t avoir pour tdche principale l'klaboration d'un plan national complet pour la prevention de la cecite, comprenant des aspects tels que le developpement des ressources humalnes, 1'infrasLrucLure des soins oculaires, la coordination des activites, ainsigue l a sunreitlance e t l'ivaluation des interventions.

4. La prestation de soins oculaires come part ie integrante des soins de sant6 primaires (SSP) est une strategic bien &tablie du programme de prevention de l a cecite. I1 e s t urgent de former le personnel de sante des SSP, en veitlant B lui faire acqubrir les connaissances essentielles e t les competences necessaires pour dispenser efficacement des soins oculaires dans l e cadre des SSP. Plusieurs pays m p t t p n t actuellement en place des programmes de formation aux soins oculaires destines aux agents des SSP. La nature e t l e contenu de la formation de ce personnel d6pendra de ses qualifications anterieures e t de son experience prealable. Toutefois, pour attelndre l e s 0bjecrrLfs recherches, l a Iurrnation continue et le contrale des performances constituent des prealables n6cessaires dans tous l e s cas.

Un autre besoin a kt6 identifie, & savoir celui de directives appropriees pour c e t t e formation. Bien que l e contenu de c e t t e formation doive beaucoup varier, e t an t donne l a grande diversite de developpement ent re l e s pays cle l a RGyion a t du niveau de formation du personnel des SSP, il a 6 t 6 recommande:

a) d'adnpter le matbriel existant telque l e Manuelde 1'OMS sur l e s soins oculaires primaires e t de l e traduire dans l e s principales langues de l a Region pour serv i r h l a majorit6 des pays de la Region;

b) de produire un manuel de base contenant des directives pour les formateurs aux soins oculaires en t a n t que part ie int6grante des SSP, avec des directives pour 1'6valuation de c e t t e formation;

c) d'etablir des liens avec les centres au sein e t en dehors de la ReglOn pour faci l i ter l'Eldmration, la mise h jour e t l'ichange de materiels de formation.

5 . chaque pays dnit determiner s a propre s t ruc ture pour l e s soins oculaires au sein du systeme de soins de sante en fonction des conditions locales. Ceci comprend des decisions concernant l e type e t l e niveau de personnel de sante 5 former ainsi que le niveau auquel seraient bases l e s soins ophtalmologiques specialisds c t le personnel paramkdical d'ophtalmologie.

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Las auxiliaires de sarlte duivenL BLre form4s aux principes e t h la pratique des soins oculaires essentiels. Ce personnel paramedical comprendra un personnel varii? au sein de la Region. Il sera generalement affect6 dans les zones rurales e t les Mpitaux de district.

L'infrastructure des soins oculaires secondaires doit I t r e renforcee, en accordant une atteritiuri pax t icul ib~e B la C ~ ~ U L yie rle la cataracte, pour faire face & cet te cause principale de ci.cit8 e t de deficience visuelle e t pour servir de niveau d'orientation- recours pour les activitbs de soins oculaires primaires.

6. L'ophtalmologie communautaire (sant6 oculaire communautaire) estune approche de la sant6 e t de la maladie oculaires dans les communautits ax6e sur la population. Elle comprend la planification e t l'application de mesures de prkvention des affections oculaires dans les communaut&s, l'accent etant mis plus particulisrement s u r les besoins des grouges de population vulnerables. La formation en ophtalmologie communautaire comprend l'acquisition des comp6tences requises pour le recueil e t l'analy se des donnbes, l a planification, l a gestion, l a surveillance e t l'ivaluation des programmes de prevention de la c8cit6. . . .

Les membres du Groupe consultatif ont recommand6 que le concept e t les principes de l'ophtalmologie communautaire soient introduits dans le programme d'enseignement de l'ophtalmologie au niveau universitaire e t post-universitaire.

Les membres de ce Groupe ont egalement souligne de nouveau la nQcessitQ de former un cadre de spbcialistes en ophtalmologie communautaire qui serai t indispensable S l'btablissement e t la gestion des programmes nationaux de prevention de la cQcit6. Un ou plusieurs centres devraient I t r e cr6Qs dans la Region pour assurer cet te formation.

7 . 11 existe un reseau, actuellemerit eri expansion, rl'orga~dsalions non gouvernementales aussi bien au niveau international qu'au niveau regional, qui apportent un precieux concours & la prevention de la &cite. Afin de t i re r pleinement part i de l'experience e t de l'oeuvre communautaire des organisations non gouvernementales, il e s t recommande que les pays de la Region Btablissent des mecanismes pour faciliter l a collaboration e t la coordination des activites avec ces organisations en encourayearit leu1 par t i~ ipa l iu l~ active a u comites nationaux de prgvention de la c6citQ.

8. L'une des principales contraintes pour le dgveloppement des programmes dans plusieurs pays a 6tb identifibe come Qtant la limitation des moyens. La mobilisation des ressources necessaires aupri?s des organisations intergouvernementales, bilatbrales e t multilatitrales e t aupri?s des organisations non gouvernementales internationales doit Stre activement poursuivie par les Etats Membres.


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