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Document de la Banque mondiale TRADUCTION NON OFFICIELLE Rapport N° : 72266 - HT DOCUMENT D’ÉVALUATION DE PROJET EN VUE D'UNE PROPOSITION DE DON DE 59,7 MILLIONS DE DTS (ÉQUIVALENT DE 90,0 MILLIONS DE DOLLARS) À LA RÉPUBLIQUE D’HAÏTI POUR LE PROJET DE RECONSTRUCTION DE L’INFRASTRUCTURE ELECTRIQUE ET D’EXPANSION DE L’ACCÈS À L’ÉLECTRICITÉ 27 août 2012 Le présent document est mis à la disposition du grand public avant son examen par le Conseil. Pour autant, il n'en découle aucune présomption de résultat. Il pourrait par ailleurs être mis à jour à la suite de son examen par le Conseil. Sa version actualisée serait ensuite rendue publique, en conformité avec la politique de la Banque en matière d'accès à l'information. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized
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Page 1: la Banque mondiale - World Bankdocuments.worldbank.org/curated/en/259661468273710114/...Document de la Banque mondiale TRADUCTION NON OFFICIELLE Rapport N : 72266 - HT DOCUMENT DÉVALUATION

Document de

la Banque mondiale

TRADUCTION NON OFFICIELLE

Rapport N° : 72266 - HT

DOCUMENT D’ÉVALUATION DE PROJET

EN VUE D'UNE

PROPOSITION DE DON

DE 59,7 MILLIONS DE DTS

(ÉQUIVALENT DE 90,0 MILLIONS DE DOLLARS)

À LA

RÉPUBLIQUE D’HAÏTI

POUR LE

PROJET DE RECONSTRUCTION DE L’INFRASTRUCTURE ELECTRIQUE ET

D’EXPANSION DE L’ACCÈS À L’ÉLECTRICITÉ

27 août 2012

Le présent document est mis à la disposition du grand public avant son examen par le Conseil.

Pour autant, il n'en découle aucune présomption de résultat. Il pourrait par ailleurs être mis à jour

à la suite de son examen par le Conseil. Sa version actualisée serait ensuite rendue publique, en

conformité avec la politique de la Banque en matière d'accès à l'information.

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ÉQUIVALENCES MONÉTAIRES

(Taux de change au 31 juillet 2012)

Unité monétaire = Gourdes (HTG)

41,991 HTG = 1 USD

1,508 USD = 1 DTS

EXERCICE

1er octobre – 30 septembre

ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES

BME Bureau des Mines et de l’Énergie

ACDI Agence canadienne de développement international

CMEP Conseil de Modernisation des Entreprises Publiques

SGC Système de Gestion Commerciale

EDH Électricité d’Haïti

DPO Opération à l’appui des politiques de développement

TRE Taux de rentabilité économique

PGE Plan de gestion environnementale

ESMAP Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique

CGES Cadres nationaux de gestion environnementale et sociale

GF Gestion financière

TRF Taux de rentabilité financière

AID Association internationale de développement

BID Banque interaméricaine de développement

IFC Société financière internationale

RFI Rapport financier intermédiaire non audité

PEI Producteur d’électricité indépendant

NSI Note de stratégie intérimaire

KfW Banque de développement du gouvernement allemand (Kreditanstalt für

Wiederaufbau)

S&E Suivi et évaluation

MEF Ministère de l’Économie et des Finances

MTPTEC Ministère des Travaux Publics, des Transports, de l'Énergie et de la

Communication

VAN Valeur actualisée nette

FODI Fonds OPEP pour le développement international

AAO Accord d’amélioration des opérations

MO Manuel opérationnel

UCP Unité de coordination du projet

AAE Accord d'achat d'électricité

PREPSEL Projet de Réduction des Pertes dans le Secteur Électrique

PAR Plan d’action de réinstallation

CPR Cadre de la politique de réinstallation

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SFLAC Fonds espagnol pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Spanish Trust Fund for

Latin America and the Caribbean)

SIL Prêt d’investissement sectoriel

PME Petites et moyennes entreprises

TSMS Système de gestion des services techniques

UGSE Unité de Gestion du Secteur de l'Énergie

USAID Agence des États-Unis pour le développement international

Vice-président régional : Hasan A. Tuluy

Directeur des opérations : Alexandre V. Abrantes

Directeur Sectoriel : Ede Jorge Ijjasz-Vasquez

Responsable sectoriel : Malcolm Cosgrove-Davies

Chargé de projet : Karen Bazex

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HAÏTI

Projet de reconstruction de l’infrastructure électrique et d’expansion de l’accès à

l’électricité

TABLE DES MATIÈRES

Page

I. CONTEXTE STRATÉGIQUE .........................................................................................1

A. Situation du pays ........................................................................................................... 1

B. Contexte sectoriel et institutionnel................................................................................ 3

C. Objectifs supérieurs appuyés par le projet .................................................................... 9

II. OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET ..................................................10

A. ODP............................................................................................................................. 10

1. Bénéficiaires du Projet ................................................................................................ 10

2. Indicateurs de résultats des ODP ................................................................................ 10

III. DESCRIPTION DU PROJET ........................................................................................11

A. Composantes du projet ................................................................................................ 11

B. Financement du projet................................................................................................. 15

1. Instrument de prêt ....................................................................................................... 15

2. Coût et financement du projet ..................................................................................... 15

C. Enseignements tirés et intégrés dans la conception du Projet..................................... 16

IV. MISE EN ŒUVRE ..........................................................................................................18

A. Modalités institutionnelles et d’exécution .................................................................. 18

B. Suivi et évaluation des résultats .................................................................................. 18

C. Viabilité....................................................................................................................... 19

V. RISQUES PRINCIPAUX ET MESURES D’ATTÉNUATION ..................................20

A. Synthèse de l'évaluation des risques ........................................................................... 20

B. Description .................................................................................................................. 21

VI. RÉSUMÉ DE L’ÉVALUATION ....................................................................................22

Annexe 1 : Structure et suivi des résultats.................................................................................28

Annexe 2 : Description détaillée du projet ................................................................................32

Annexe 3 : Modalités d’exécution ...............................................................................................43

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Annexe 4 : Cadre d’évaluation des risques opérationnels (CERO) ........................................59

Annexe 5 : Plan de soutien à la mise en œuvre ..........................................................................64

Annexe 6 : Lettre de présentation de la politique de développement sectoriel ......................69

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FICHE RÉCAPITULATIVE DU PAD

HAÏTI

PROJET DE RECONSTRUCTION DES INFRASTRUCTURES ELECTRIQUES ET D’EXPANSION DE L’ACCÈS À

L’ÉLECTRICITÉ

DOCUMENT D’ÉVALUATION DE PROJET

Amérique latine et Caraïbes

Unité énergie

Informations de base

Date : 27 août 2012 Secteurs : Énergie (100 %)

Directeur

des

opérations :

Alexandre V. Abrantes Domaines

d’interven

tion :

Services d'infrastructure pour le développement du

secteur privé (60 %), infrastructures et services ruraux

(15 %), gouvernance et secteur public, autres aspects

(25 %)

Responsabl

e sectoriel :

Malcolm Cosgrove-Davies Catégorie

EE :

B, évaluation partielle

Numéro

d'identificat

ion du

projet :

P127203

Instrument

de prêt :

Prêt d’investissement

spécifique

Chargé(s)

de projet :

Karen Bazex

Le projet comporte-t-il des composantes CDD ? Non.

Engagement IFC : Non.

.

Emprunteur : République d'Haïti

Agence d’exécution : Ministère des Travaux Publics, des Transports, de l'Énergie et de la Communication

(MTPTEC)

Personne à

contacter :

Téléphone :

Personne à

contacter :

Jacques Rousseau

René Jean Jumeau

Fonction

:

E-mail :

Fonction

:

Ministre

[email protected]

Ministre délégué à la sécurité énergétique

Téléphone : (509) 3461 5041 E-mail : [email protected]

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.

Période d’exécution du

projet :

Date de

lancemen

t :

27 septembre 2012 Date de

fin :

30 septembre 2017

Date d’entrée en

vigueur prévue :

15 janvier 2013

Date prévue de clôture

du projet :

30 décembre 2017

.

Données financières du projet (en millions d'USD)

[ ] Prêt X Subvention [ ] Autre

[ ] Crédit [ ] Garantie

Prêts/Crédits/Autres

Coût total du

projet :

90 millions de dollars

US

Financement total Banque : 90 millions

de dollars

US

Total des

cofinancements

: s.o.

Déficit de financement :

s.o.

.

Source de financement Montant (en millions d’USD)

BÉNÉFICIAIRE

AID : Nouveau 90 millions de dollars US

AID : Réengagé

Autres

Déficit de financement

Total 90 millions de dollars US

.

Décaissements prévus (en millions d'USD)

Exercice

budgétaire

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Annuels 2.0 13.5 18.0 29.5 23.0 4.0

Cumulatifs 2.0 15.5 33.5 63.0 86. 0 90.0

.

Objectif(s) de développement du projet

Les objectifs du projet proposé sont (a) de renforcer la politique énergétique et les capacités de planification du

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bénéficiaire ; (b) d'améliorer la durabilité et la résistance du secteur électrique du bénéficiaire et de restaurer et

étendre l'accès à des services d'électricité fiables ; et (c) de fournir une assistance financière en cas d'urgence

dans le secteur électrique.

.

Composantes

Nom de la composante Coût (en millions d’USD)

Composante 1 : Renforcement des institutions

du secteur de l’énergie et amélioration de

l’accès à l’énergie

AID 12,2 millions de dollars US

Composante 2 : Renforcement de la

performance de l'EDH, et réhabilitation et

extension des infrastructures

AID 77,8 millions de dollars US

Composante 3 : Provision pour intervention en

situation de risque ou d’urgence énergétique

AID 0,0 million de dollars US

.

Conformité

Politique

Le projet dévie-t-il de la CAS sur le plan du contenu ou à d'autres égards ? Oui [] Non [X]

Le projet nécessite-t-il une dérogation aux politiques de la Banque ? Oui [] Non [X]

Une telle dérogation a-t-elle été approuvée par la direction de la Banque ? Oui [] Non [ ]

Des approbations de dérogations aux politiques doivent-elles être présentées au Conseil ? Oui [] Non [X]

Le Projet remplit-il les critères régionaux indiquant qu'il est prêt pour la mise en œuvre ? Oui [ X

]

Non [ ]

.

Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet Oui Non

Évaluation environnementale OP/BP 4.01 X

Habitats naturels OP/BP 4.04 X

Forêts OP/BP 4.36 X

Lutte contre les ennemis des cultures OP 4.09 X

Ressources culturelles physiques OP/BP 4.11 X

Populations autochtones OP/BP 4.10 X

Réinstallation forcée OP/BP 4.12 X

Sécurité des barrages OP/BP 4.37 X

Projets relatifs aux voies d’eau internationales OP/BP 7.50 X

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Projets situés en zones contestées OP/BP 7.60 X

.

Dispositions juridiques

Condition de décaissement Récurrent Date d'échéance Fréquence

Structure de gestion acceptable

pour l'EDH.

Oui

À la fin de l'Accord d'amélioration des

opérations.

Continu

Description des conditions de décaissement

Aucun retrait ne sera effectué dans les Catégories (2) et (4) à moins qu’une structure de gestion pour l’EDH : (i)

n’ait été établie par l’EDH ; et (ii) que cette structure de gestion soit opérationnelle, et ce dans des conditions

jugées satisfaisantes par l’Association.

Disposition 1 Récurrent Date d'échéance Fréquence

Publication d'indicateurs financiers

sectoriels sur les sites Internet du

MEF et du MTPTEC.

Oui

Septembre 2012

Tous les trimestres

Description de la Disposition 1

Le Bénéficiaire publiera chaque trimestre sur les sites Internet du MEF et du MTPTEC un tableau de suivi des

principaux indicateurs du secteur de l'énergie qui comprendra des données sur les transferts budgétaires, la

production d’électricité par des producteurs autres que l’EDH, et les résultats financiers et opérationnels de

l’EDH, à la satisfaction de l'Association.

Disposition 2 Récurrent Date d'échéance Fréquence

L’EDH finalise ses états financiers

pour les exercices 2010-2011.

Oui Décembre 2012 Une fois

Description de la Disposition 2

Les états financiers de l'EDH pour les exercices 2010 et 2011 du Bénéficiaire seront finalisés avant le 31

décembre 2012.

.

Composition de l’équipe

Personnel de la Banque

Nom Fonction Spécialisation Unité

Karen Bazex Spécialiste en

énergie

Chef d’équipe du projet LCSEG

Christophe de Gouvello Spécialiste senior en

énergie

Spécialiste senior en énergie LCSEG

Koffi Ekouevi Économiste senior Spécialiste senior en accès à

l'énergie

SEGEN

Frederic Verdol Ingénieur électricien Ingénieur électricien LCSEG

Pedro Antmann Spécialiste senior en

énergie

Spécialiste senior en énergie SEGEN

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Pierre Xavier Bonneau Spécialiste senior en

infrastructures

Spécialiste senior en

infrastructures

LCSTR

César Adrián Arreola Consultante Spécialiste en énergie LCSEG

Janina Andrea Franco Spécialiste en

énergie

Spécialiste en énergie LCSEG

Fernanda Pacheco Assistante de

programme senior

Assistante de programme

senior

LCSEG

Ainsley McPherson Temporaire de

longue durée

Assistante de programme LCSEG

Carmélie Montuma Temporaire de

longue durée

Assistante de programme LCHHT

Nyaneba Nkrumah Spécialiste senior en

développement

social

Spécialiste senior en

développement social

LCSSO

Fabio Pittaluga Spécialiste senior en

développement

social

Spécialiste senior en

développement social

LCSSO

Peter Lafere Spécialiste en

développement

social

Spécialiste en développement

social

LCSSO

Franck Bessette Spécialiste senior en

gestion financière

Spécialiste senior en gestion

financière

LCSFM

Patricia MacGowan Consultante Spécialiste senior en

passation de marchés

LCSPT

Josue Akre Spécialiste en

gestion financière

Spécialiste en gestion

financière

LCSFM

Alois Ndorere Consultant à long

terme

Spécialiste en passations de

marchés

LCSPT

Victor Ordonez Spécialiste en

finance

Spécialiste en finance CTRLN

Mariangeles Sabella Avocate senior Avocate senior LEGLA

Julius Martin Thaler Avocat Avocat LEGEN

Michelle C. Keane Principale chargée

de programme

Principale chargée de

programme

LCCHT

Stephan Garnier Spécialiste senior en

énergie

Relecteur AFTEG

Richard Hosier Spécialiste senior du

changement

climatique

Relecteur ENVGC

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Valdislav Vucetic Spécialiste principal

en énergie

Relecteur MNSEG

Fanny Missfeldt-Ringius Spécialiste senior en

énergie

Relecteur MNSSD

Reynold Duncan Conseiller pour les

opérations

Relecteur SACPK

Personnel n'appartenant pas à la Banque

Nom Fonction Téléphone bureau Ville

Michel E. Layec Consultant principal

en énergie

Washington DC

Lieu

Pays Première division

administrative

Lieu Prévu Réel Commentaires

Haïti s.o. Haïti Les activités seront réalisées à

Port-au-Prince ainsi que dans les

zones urbaines et rurales du pays.

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1

I. CONTEXTE STRATÉGIQUE

A. Situation du pays

1. Deux ans et demi après le séisme qui a ravagé Haïti, d’importants efforts de

reconstruction restent à faire pour atténuer l’impact du désastre. La catastrophe a fait 230 000

morts et 300 000 blessés, entraînant le déplacement de 1,5 million de personnes. Les dommages

et les pertes ont été estimés à 7,9 milliards de dollars (120 % du PIB) et les travaux de

reconstruction à 11,3 milliards de dollars. Des efforts considérables ont été déployés par les

particuliers, les communautés, le gouvernement et les bailleursbailleurs en réponse au séisme

mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les conditions de vie et initier un

changement durable. Le processus de reconstruction a révélé qu’il était essentiel de renforcer la

capacité des institutions haïtiennes et d’améliorer la gouvernance globale pour obtenir des

résultats durables. Trouver l’équilibre entre la rapidité et la durabilité reste un grand défi

politique, économique, financier et organisationnel pour le gouvernement comme pour les

bailleurs.

2. Le séisme a touché un pays déjà affecté par d’importants problèmes de développement et

a affaibli la capacité de l’État haïtien à répondre aux défis. Avec un PIB par habitant de 656

dollars en 2009, soit l’un des plus faibles au monde, Haïti figure également parmi les pays les

plus inégalitaires (coefficient de Gini de 0,59). Selon les estimations, plus de la moitié des 10

millions d'habitants du pays vivaient avec moins d’un dollar par jour et 78 % avec moins de deux

dollars par jour en 2001 (dernières données disponibles). Les éventuels progrès réalisés par le

pays en termes de pauvreté grâce à son taux moyen de croissance réelle de 2,2 % par an entre

2004 et 2009 ont probablement été annulés par le tremblement de terre. Le pays se classe à la

158ème

place sur 187 dans l’indice de développement humain et a subi des chocs exogènes et

politiques répétés. En 2008, la hausse du prix de l’alimentation et du carburant s’est traduite par

des émeutes et la chute du gouvernement. La même année, plusieurs tempêtes tropicales et des

ouragans ont entraîné des pertes estimées à 900 millions de dollars (15 % du PIB). En entraînant

la disparition d’un tiers des fonctionnaires du pays, l’effondrement de tous les - à l’exception

d’un- ministères et la destruction d'une grande partie des infrastructures de prestation de services

à Port-au-Prince et dans ses environs, le séisme a encore diminué la capacité du gouvernement à

réagir.

3. Outre des niveaux de pauvreté très élevés, le développement d'Haïti a également été

freiné par une profonde fragilité et fracture sociale. Pendant de nombreuses années,

d’importantes inégalités sociales et économiques, une forte concentration de la richesse et des

pouvoirs aux mains d'une élite ainsi que l’absence de justice sociale et d'état de droit ont

provoqué à intervalles réguliers des flambées de violence motivées ou non par des conflits

politiques. Au vu du manque de transparence chronique et de l’absence de services, les citoyens

ont très peu confiance en leur gouvernement et la crédibilité de l'État est sérieusement ébranlée.

Les défis auxquels le gouvernement doit faire face (parmi lesquels un état de droit limité,

l’absence de règles claires en termes de concurrence sur les marchés et la corruption) pèsent sur

la croissance et les investissements, ce qui freine le développement d’Haïti. Si ce contexte

historique présente d’importantes difficultés en matière de reconstruction et d’objectifs à moyen

terme, le dernier sondage d’opinion annuel réalisé par Gallup montre que le taux de confiance

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2

des Haïtiens en leur gouvernement est à son plus haut niveau depuis que ces sondages ont

commencé en 2006, et qu'il a augmenté de 30 % par rapport à 2010.

4. Ce regain de confiance et cette amélioration du consensus politique sont encourageants

au vu du degré d'incertitude politique qui a caractérisé 2010 et 2011. Des élections

présidentielles et législatives ont été lancées en novembre 2010 et le processus électoral s'est

soldé par l'arrivée au pouvoir du Président Michel Joseph MARTELLY en mai 2011. C’est la

première fois dans l'histoire d'Haïti qu'un candidat de l'opposition accède au pouvoir dans le

cadre d'une transition démocratique. Toutefois, si le Président a reçu une large majorité des voix

exprimées, l’opposition a gardé le contrôle du Parlement et il a fallu cinq mois pour confirmer la

nomination du Premier ministre qui a démissionné cinq mois plus tard en février 2012. En 2012,

un mouvement de faible ampleur visant à réinstaurer l’armée haïtienne (démantelée en 1995) a

provoqué des tensions. Ce mouvement semble s’être atténué et, sous la pression du

gouvernement, l’idée a été abandonnée. Quatre mois ont été nécessaires pour trouver un accord

sur la nomination du Premier ministre actuel, dont le gouvernement et le programme ont été

approuvés en mai 2012 et semblent bénéficier d’un large soutien politique et populaire.

5. Malgré ces conditions difficiles, d’importants progrès ont été réalisés depuis janvier 2010.

Les bailleurs se sont engagés à verser 8,7 milliards de dollars d’aide humanitaire et

d’investissements dans des projets, dont 5,8 milliards de dollars ont déjà été décaissés, et ils ont

accordé 1 milliard de dollars d’allègement de la dette. Sur le terrain, les progrès sont visibles. La

plupart des zones ayant été touchées par le séisme ont été déblayées et sur 1,5 million de

personnes déplacées à l’intérieur du pays (IDP) environ 910 000 ont quitté les camps et ont été

relogées. Après avoir repris difficilement ses fonctions essentielles, le gouvernement prend des

initiatives pour remédier aux lacunes dans la prestation des services. De nombreuses écoles ont

été reconstruites et, pour l’année scolaire 2011/2012, le gouvernement s’est engagé à payer les

frais de scolarité de 900 000 enfants, les bailleurs ayant quant à eux financé l’accès gratuit à

l’éducation pour 230 000 enfants supplémentaires. La lutte contre le choléra est en bonne voie,

des programmes de protection sociale sont lancés, l’investissement dans l’agriculture augmente,

la réforme du secteur de l'électricité a commencé et d'importants efforts sont déployés pour

attirer les investisseurs étrangers. Le Groupe de la Banque mondiale a contribué en grande partie

à ces résultats, comme indiqué ci-après, et a engagé d’importants investissements par le biais de

l’AID pour les années à venir.

6. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire. La reconstruction d'infrastructures importantes

dans les zones touchées par le séisme se poursuit (bâtiments public, écoles, hôpitaux, logements,

réseaux d'alimentation en eau et en électricité). L’accès aux services de base et les

investissements du secteur privé, déjà très limités avant la catastrophe, doivent être renforcés si

Haïti veut atteindre et maintenir des taux de croissance productifs, améliorer les conditions

sociales et faire reculer la pauvreté. Les institutions haïtiennes doivent être renforcées pour

s’assurer que la réalisation des objectifs à moyen terme du pays ne soit pas entravée par une

mauvaise gouvernance et par la corruption.

7. L’offre fiable et durable d'électricité et d'autres services énergétiques est essentielle pour

garantir la reprise économique et la croissance en Haïti et pour améliorer la qualité de vie de la

population. Les activités industrielles et commerciales, principaux moteurs de la création

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3

d’emplois, ne peuvent pas se développer de manière durable sans un approvisionnement

électrique bon marché et de bonne qualité. L’électricité joue également un rôle clé dans la

prestation de services de base, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la

sécurité.

B. Contexte sectoriel et institutionnel

8. Le secteur de l'énergie est confronté à une double crise qui se reflète dans les segments de

l'électricité et de l'énergie domestique. Dans le secteur de l'électricité, la crise se caractérise par

un manque d'approvisionnement, la mauvaise qualité des services, des coûts élevés, une

gouvernance et une supervision inadaptées ainsi que des fondamentaux financiers non viables.

En ce qui concerne l'énergie domestique, la dépendance vis-à-vis du bois de chauffage qui se

raréfie pour la cuisine a d'importantes conséquences économiques, environnementales et sur la

santé.

Tableau 1 : aperçu du secteur de l'électricité en Haïti Organisation

institutionnelle - Supervision : Période de transition : Ministère des Travaux Publics, des

Transports, de l’Énergie et de la Communication (MTPTEC) et ministère de

la Sécurité énergétique.1

- Compagnie publique d'électricité à intégration verticale : Électricité d’Haïti

- Producteurs d’électricité indépendants : E-Power, Sogener, Haytian Tractor

et coopération tripartite (Haïti, Cuba, Venezuela) : >75 % des capacités de

production

- Pas d'autorité de réglementation Accès 25 % au total (12% régulièrement) – 40 % à Port-au-Prince et moins de 5 %

dans les zones rurales Qualité du service 15 heures de service par jour en moyenne dans la zone métropolitaine de Port-

au-Prince Capacité installée

disponible 212 MW de capacité disponible, env. 40 MW de demande non satisfaite selon

les estimations Bouquet

énergétique 85 % de l'électricité produite est basée sur des produits pétroliers, 15 % provient

de l'hydroélectricité Tarif moyen 0,31 USD/kWh – comparable aux pays des Caraïbes Performance

financière du

secteur

- L’EDH : revenus (facturés) d'env. 94 millions de dollars (2011) ; pertes

techniques et non techniques d'env. 66 % et indice de recouvrement de

22 %2

- La situation financière de l'EDH est précaire

- Les transferts budgétaires pour soutenir le secteur ont dépassé 180 millions

de dollars en 2011.

a. Cadre institutionnel et problèmes de gouvernance

9. Le cadre institutionnel du secteur est faible et s'accompagne d'une réglementation peu

claire, d'une fragmentation des principaux acteurs et d'un manque de coordination stratégique et

1 Voir paragraphe 8 ci-dessous.

2 Indice de recouvrement = montants facturés (1-pertes)*montants collectés

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de leadership ainsi que de faibles capacités. Le gouvernement a annoncé récemment une

transition dans l'organisation institutionnelle du secteur. Jusqu'en juillet 2012, le Ministère des

Travaux Publics, des Transports, de l'Énergie et de la Communication (MTPTEC) était

responsable de la supervision du secteur de l'énergie. Le 5 juillet 2012, le premier ministre a

nommé un ministre délégué à la Sécurité énergétique pour superviser le secteur de l'énergie et a

indiqué qu'une unité Énergie serait créée sous la responsabilité du ministre3.

10. Le Bureau des Mines et de l’Énergie (BME), sous la responsabilité du MTPTEC, est

chargé des produits pétroliers, de l’énergie domestique et des questions d’exploitation minière. Il

participe à des projets pilotes d’électrification hors réseau dans les zones rurales. La compagnie

d'électricité nationale, Électricité d'Haïti (EDH), est une entreprise publique à intégration

verticale qui détient le monopole de la transmission et de la distribution d'électricité en Haïti.

Elle achète environ 75 % de l'électricité qu'elle distribue auprès de Producteurs d'électricité

indépendants (PEI).

11. Le manque de coordination entre les principaux acteurs, l'inadéquation du cadre

réglementaire et la faiblesse des capacités de production pèsent sur la gouvernance et la

transparence du secteur. Le gouvernement ne dispose pas de capacités ou de ressources pour

assurer la supervision du secteur. Le nouveau ministre délégué à la Sécurité énergétique n'est pas

encore doté d'un mandat clair. Par ailleurs, il existe un manque flagrant de coordination et de

coopération entre les différentes parties prenantes, qui comprennent le Ministère de l'Economie

et des Finances (MEF), qui fournit un appui budgétaire pour financer les dépenses en carburant

de l'EDH ainsi que les accords d'achat d'électricité (AAE) avec les PEI. Le Conseil

d'administration de l'EDH, qui comprend des représentants du MTPTEC et du MEF, s'est réuni

en juillet 2012 pour la première fois depuis octobre 2010. Les flux financiers du secteur

manquent également de transparence. L'EDH n'a pas publié d'états financiers depuis le dernier

audit indépendant de ses comptes en 2005. On note toutefois certains progrès, comme la création

d'un mécanisme de suivi des transferts budgétaires vers le secteur. Cependant, ces transferts ne

sont pas encore totalement transparents.

12. La mauvaise gestion de l'EDH et la faible gouvernance du secteur ont entraîné une

situation financière intenable pour le secteur de l'électricité et l'économie. Ainsi, les AAE

négociés et mis en œuvre ne font pas l'objet d'une supervision et de contrôles adéquats. Les

transferts budgétaires qui couvrent les AAE et le carburant importé représentaient 180 millions

de dollars en 2011, soit environ 17 % du budget national. Ces transferts devraient dépasser les

200 millions de dollars pour l'exercice 2011-12 en raison de l'augmentation des capacités de

production (qui est par ailleurs un développement positif) et de la hausse du prix du pétrole. Par

ailleurs, la forte dépendance vis-à-vis du pétrole importé pour une grande partie de l'électricité

générée en Haïti (85 % de l'électricité provient de centrales fonctionnant au pétrole) a renforcé la

vulnérabilité du secteur et du budget national aux chocs externes.

3 Toute modification significative apportée à la gestion et/ou la supervision du Projet doit être approuvée par la

Banque pour s'assurer qu'un dispositif d'exécution adéquat reste en place. En attendant la formalisation des

nouveaux dispositifs institutionnels, le MTPTEC reste l’entité gouvernementale officiellement chargée du secteur de

l’énergie.

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13. Les graves problèmes de gouvernance dont souffre le secteur ont freiné sa performance.

La priorité absolue du gouvernement devrait être de clarifier le cadre institutionnel du secteur et

de définir clairement les rôles et les responsabilités de chaque entité. Il faut confier la

responsabilité de la supervision du secteur, y compris du suivi de la performance de l'EDH, à une

entité gouvernementale. Cette supervision nécessite que le Conseil d'administration de l'EDH se

réunisse régulièrement. Par ailleurs, des efforts doivent être faits pour améliorer la transparence

des flux réels et financiers du secteur : la quantité d'électricité générée et distribuée, les montants

facturés et collectés ainsi que les paiements pour les PEI doivent être mesurés, vérifiés et publiés

de manière adéquate. Enfin, de nouvelles sources de production d'électricité devraient être

sélectionnées de façon transparente après une analyse approfondie des options disponibles et en

tenant compte des principes d'efficacité économique. Toutes ces mesures nécessitent des efforts

pour renforcer les capacités du gouvernement et des entreprises ainsi que des investissements,

autant d'éléments qui figurent dans le Programme d'investissement soutenu par les bailleurs de

fonds et présenté ci-après.

14. Des progrès ont récemment été faits en vue d'améliorer la gouvernance du secteur : (i)

signature d'un Protocole d'accord entre l'EDH, le MTPTEC et le MEF établissant un mécanisme

de transferts budgétaires vers le secteur électrique ; (ii) le 2 août 2012, le conseil d'administration

de l'EDH s'est réuni et a approuvé un plan de réduction des pertes au sein de la compagnie

publique puis s’est réuni une nouvelle fois le 17 août 2012 pour conférer à une société externe

(voir paragraphe 16 ci-dessous) l’autorisation de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour

améliorer la performance de l’EDG ; et (iii) le premier ministre a décrit, dans une lettre jointe à

la stratégie énergétique du gouvernement, les principaux engagements du gouvernement afin de

soutenir une meilleure gouvernance dans le secteur, dont : la création d'une entité centralisée

pour superviser le secteur de l'énergie, le renforcement des processus de passation de marchés en

vue d'acquérir des capacités de production supplémentaires, l'organisation de réunions

mensuelles du conseil d'administration de l'EDH et la révision du cadre réglementaire du secteur

(voir Annexe 6).

b. Politique et stratégie du secteur de l'électricité

15. Le gouvernement a entrepris des efforts à différents stades pour définir une stratégie

complète pour le secteur. L'administration du Président Martelly a inclus l'énergie parmi ses cinq

priorités, baptisées les ‘cinq E’ (avec l'éducation, l'emploi, l'environnement et l'état de droit).

L'Avant-projet de politique énergétique d'Haïti de janvier 2012 a défini les cinq principaux

objectifs de sa politique énergétique : (i) garantir un approvisionnement suffisant pour répondre à

la demande et soutenir la croissance économique ; (ii) promouvoir les économies d'énergie et

l'efficacité énergétique ; (iii) promouvoir le développement des sources d'énergie renouvelables

domestiques ; (iv) poursuivre l'exploration des sources de combustibles fossiles en Haïti ; et (v)

créer un cadre réglementaire pour encourager le développement de l'approvisionnement tout en

protégeant l'environnement.

16. En raison notamment de contraintes financières et de l'incapacité des principaux acteurs

du secteur à coordonner leurs efforts et à appliquer des décisions, rares sont les mesures

spécifiques définies dans les différents plans préparés par le gouvernement qui ont été réalisées

sur les cinq dernières années. Les mesures qui ont été mises en œuvre comprennent, entre autres,

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des efforts pour améliorer la gestion de l'EDH grâce au recrutement de quatre 'Directeurs

délégués' aux divisions commerciale, financière, technique et de planification de l'EDH,

l'installation de systèmes de facturation, de comptabilité et de gestion des réclamations, des

interventions pour réhabiliter le réseau et le soutien à l'unité de gestion du secteur de l'énergie du

MTPTEC dans le cadre du Projet de Réduction des Pertes dans le Secteur Electrique financé par

l'AID (‘PREPSEL’, don de 11 millions de dollars sur 2006-20134) et du Projet de réhabilitation

du réseau de distribution de l'électricité financé par la Banque interaméricaine de développement

(BID) (don de 18 millions de dollars sur 2007-2013). Le séisme de janvier 2010 a exacerbé les

difficultés du secteur en détériorant la situation financière de l'EDH et en sapant les capacités

institutionnelles et de gestion du pays. Le tremblement de terre a également endommagé ou

détruit une grande partie des infrastructures électriques, renforçant le besoin d'inventaire

physique et de réhabilitation des actifs.

17. Depuis 2011, le gouvernement concentre ses efforts sur la réforme du secteur de

l'électricité, et en particulier de l'EDH. En mars 2011, il a lancé un processus de modernisation

de l'EDH dirigé par le Conseil de Modernisation des Entreprises Publiques (CMEP). Ce

processus porte sur la préparation d'études diagnostiques détaillées visant à déterminer la

meilleure façon de moderniser le secteur, une phase de décision basée sur une approche

consensuelle et les activités nécessaires à la mise en œuvre du modèle choisi. En mars 2012, le

MTPTEC, le MEF, le ministère de la justice, l'EDH et une société privée ont signé un accord de

transition, financé par USAID (l'Accord d'amélioration des opérations (AAO)) et prévoyant un

appui à la gestion pour la période de mars 2012 à avril 2013. Le gouvernement s'est engagé à

mettre en œuvre l'option de modernisation choisie par le CMEP à la fin de l'AAO. Afin de

définir l'option la plus appropriée, USAID a mandaté la Société financière internationale (IFC)

qui a recommandé la mise en place d'un contrat de gestion pour l'EDH.

c. Accès à l'électricité

18. Environ 25 % de la population (soit moins de 2,5 millions d'Haïtiens) a accès à

l'électricité et la plupart des clients ne reçoivent qu'un service intermittent et peu fiable5. Le pays

possède la plus faible consommation d'électricité par habitant de la région Amérique latine et

Caraïbes. S'établissant à 21 kWh par an, la consommation par habitant est 80 fois plus faible que

le taux moyen pour la région, ce qui reflète le très faible niveau de revenu et le mauvais accès

aux services électriques. Les capacités de production disponibles de 212 MW environ sont

insuffisantes pour répondre à la demande de 250 MW pendant les heures de pointe6.

19. L'accès à l'électricité dans les zones rurales ne dépasse pas 5 %. Il n'y a pas de réseau

national mais il existe neuf petits réseaux distincts à travers le pays alimentés principalement par

des générateurs diesel. Au vu de la forte densité de population dans les campagnes, le manque

d'accès à l'électricité dans les zones rurales laisse la majorité de la population haïtienne isolée et

sans accès aux services de base et aux opportunités de développement économique. Très peu

4 Le Projet de réduction des pertes dans le secteur électrique en Haïti (P098531, numéro du don H251-0-HA) a été

approuvé le 3 août 2006 et devrait être finalisé le 28 février 2013. 5 Ce chiffre comprend 200 000 clients ‘inactifs’ de l’EDH qui ont été deconnectés du réseau mais qui ont accès à

l'électricité de manière irrégulière. 6 Estimations TetraTech, mars 2012.

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d'investissements ont été consacrés à l'accès à l'électricité en milieu rural en Haïti au cours des

trente dernières années. Le BME a lancé trois projets pilotes en 2005 (installation d'équipements

solaires à usage domestique pour des activités productives) qui sont encore en place. Toutefois,

l'absence d'un cadre adapté et la concentration des efforts sur la zone métropolitaine de Port-au-

Prince se sont traduits par une très faible augmentation des taux d'accès dans les zones rurales.

d. EDH

20. L'EDH détient le monopole de l'achat, de la transmission et de la distribution d'électricité.

La société détient 100 % des réseaux de transmission et de distribution et elle génère environ 15

% de l'énergie produite en Haïti, le reste provenant de Producteurs d'électricité indépendants et

de la coopération tripartite (Haïti-Venezuela-Cuba). L'EDH compte 200 000 clients7 (environ 1,4

millions de Haïtiens) à Port-au-Prince et dans le reste du pays.

21. L'EDH est confronté à de considérables problèmes techniques, de gestion et financiers.

Ses pertes techniques et commerciales s’élèvent à 66 % et la société ne recouvre qu’environ

65 % des montants qu’elle facture, ce qui explique son indice de recouvrement de 22 %. Par

conséquent, l'EDH n'est pas en mesure de financer les services de maintenance de base, les frais

de combustibles, les paiements dus pour l'électricité générée dans le cadre des AAE signés avec

des PEI ou tout nouvel investissement. Le fait que les AAE comprennent des clauses 'take-or-

pay', la faible qualité des réseaux de transmission et de distribution et les mauvaises pratiques

commerciales et de facturation sont autant de facteurs qui accentuent l'écart entre les revenus et

les dépenses. La production d'électricité est fortement dépendante des combustibles fossiles,

seuls 15 % environ de l'électricité générée provenant de l'hydroélectricité. Les coûts de

production sont élevés, comme l'illustre le tarif moyen de 0,31 USD/kWh, niveau comparable

aux autres pays des Caraïbes, avec un tarif encore plus élevé pour les industries et le commerce à

0,35 USD/kWh. Ces tarifs élevés constituent un obstacle majeur au développement et à la

croissance du secteur privé. L'EDH n'a élaboré aucun état financier depuis 2005. Dans le cadre

du Projet de relèvement d’urgence des infrastructures et des institutions financé par l'AID

(P130749), un processus de passation de marché a été lancé afin de recruter un cabinet

d'expertise comptable pour aider la compagnie à finaliser les états jusqu'à l'exercice 2010-2011

d'ici la fin du mois de décembre 2012.

22. Les services électriques fournis par l'EDH sont de très mauvaise qualité, et ce même dans

la capitale Port-au-Prince : la société semble incapable d'augmenter l'accès à l'électricité même

dans les zones couvertes par le réseau, l'approvisionnement est fréquemment altéré ou

interrompu et les tarifs sont très élevés. Pourtant, des progrès ont récemment été réalisés :

l'approvisionnement moyen en électricité dans la capitale est passé de 12 heures par jour en 2009

à 15 heures par jour grâce à une augmentation des capacités de génération disponibles et à une

meilleure distribution. Le délestage permanent est dû principalement à l'insuffisance des

capacités de production et à l'obsolescence des réseaux de transmission et de distribution qui

n'ont pas été rénovés depuis plus de 20 ans. Les systèmes de transport et de distribution existants

ont du mal à absorber les capacités de production actuelles qui ont fortement augmenté grâce à la

récente mise en service de la centrale électrique d'une puissance de 30 MW par E-Power (soit

7 Ce chiffre comprend environ 180 000 clients facturés et plus de 20 000 clients dont la consommation est nulle du

fait, entre autres, de compteurs défectueux.

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environ 30 % de la production disponible dans la capitale) et à la progression continue des

capacités du PEI Sogener. Par ailleurs, le centre de dispatching de l'EDH a été endommagé

pendant le séisme, par conséquent, la gestion du réseau est gérée à travers des interventions

manuelles. D'importants investissements d'extension et de réhabilitation du réseau sont

nécessaires à très court terme pour résoudre ces problèmes.

23. Les efforts déployés par le passé pour améliorer la performance de l'EDH ont été

infructueux en raison notamment du manque de ressources financières et humaines mais

également d'un soutien politique insuffisant au programme des réformes. Cependant, l'EDH a

recruté fin 2010 quatre experts internationaux pour soutenir ses divisions commerciale,

technique, financière et de planification. Ces experts ont participé notamment à la mise en œuvre

du nouveau système de gestion commerciale, à la préparation des états financiers jusqu’à

l’exercice 2010-2011 (qui devrait être finalisé avant la fin du mois de décembre 2012) et à

l’amélioration de la supervision des accords d’achat d’électricité. Ils ont également facilité la

préparation d'un Accord d'amélioration des opérations (voir paragraphe 16 ci-dessus) en

mars 2012 avec une équipe de six spécialistes apportant son appui au directeur général de l'EDH.

Sous la supervision du chargé de projet AAO, les experts et l'équipe AAO ont collaboré

étroitement pour mettre en place le nouveau système de facturation de l'EDH et pour faire

avancer la finalisation des états financiers. Malgré ces efforts, les fondamentaux de l'EDH restent

très faibles.

e. Partenariats entre les bailleurs de fonds dans le secteur

24. Le secteur de l'électricité a bénéficié d’un appui actif de la BID, de l'Agence des États-

Unis pour le développement international (USAID), de l'Agence canadienne de développement

international (ACDI), de l'Office allemand de la coopération technique (KfW), du gouvernement

du Brésil et du Groupe de la Banque mondiale (Association internationale pour le

développement, AID, et Société financière internationale, IFC). Cette participation se manifeste

par les investissements suivants : (a) deux dons de la BID pour un total de 28 millions de dollars

pour réhabiliter le système de distribution d'électricité, un don de 12,5 millions de dollars pour

réhabiliter la centrale hydroélectrique de Péligre, complétés par un don de 15 millions de dollars

accordé par le Fonds OPEP pour le développement international et un don de 10 millions de

dollars du KfW ainsi qu'un appui budgétaire de 35 millions de dollars pour renforcer et

moderniser le secteur de l'électricité sur trois ans (2 tranches d'un montant total de 24 millions de

dollars ont déjà été approuvées) ; (b) un don de 11 millions de dollars d'USAID pour réhabiliter

certaines sous-stations à Port-au-Prince ; un financement de 32,5 millions de dollars pour

l'Accord d'amélioration des opérations et des investissements et 74 millions de dollars pour

construire la centrale de Caracol ; (c) un don de 11 millions de dollars de la Banque mondiale au

PREPSEL pour renforcer la gestion de l'EDH et les capacités du ministère ; (d) des

investissements de l’ACDI dans la production et la distribution à Jacmel et Les Cayes ; (e) une

assistance technique du Brésil de 3,3 millions de dollars pour préparer les études de faisabilité et

de réinstallation pour le développement d'une nouvelle centrale hydroélectrique sur le fleuve

Artibonite ; et (f) un investissement de 17 millions de dollars par l'IFC pour financer la centrale

E-Power de 30 MW à Port-Au-Prince (coût du projet : 57 millions de dollars). En ce qui

concerne l’énergie domestique, l’USAID a investi environ 7,5 millions de dollars pour définir

une stratégie de distribution de fourneaux de conception améliorée et de substitution du charbon

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de bois.

25. Afin de soutenir la stratégie énergétique du gouvernement, USAID, la BID et la Banque

ont coordonné leurs programmes d'investissement et prévoient d'apporter au total environ 400

millions de dollars sur les cinq prochaines années. Le programme des bailleurs de fonds

apportera un appui financier et technique dans les domaines suivants : (i) investissements

physiques visant à réhabiliter et à étendre les infrastructures électriques à Port-au-Prince et dans

les provinces ; (ii) renforcement des capacités et assistance technique pour améliorer l'efficacité,

la transparence et la gouvernance du secteur ; (iii) mise en œuvre de modèles de founiture de

services électriques alternatifs ; et (iv) assistance technique et investissements pour réduire la

pression sur les ressources en bois de chauffage. Au vu de la complexité des problèmes du

secteur électrique et étant donné que d'autres bailleurs de fonds, comme USAID, ont déjà engagé

des fonds dans la promotion de réchauds améliorés, le Projet proposé serait axé sur des

investissements dans le secteur électrique et l'assistance technique dans l'ensemble du secteur de

l'énergie. L’impact du Projet proposé doit être envisagé dans le contexte élargi du programme

des bailleurs de fonds car une transformation structurelle significative du secteur nécessitera des

progrès au niveau du programme dans son ensemble.

26. Pour une mise en œuvre réussie du programme soutenu par les bailleurs de fonds, un

soutien permanent de la direction de l'EDH est nécessaire. Une structure de gestion plus solide

devra être instaurée afin de donner à l'EDH des capacités suffisantes pour mettre en œuvre le

programme d'investissements proposé et améliorer ses capacités techniques, commerciales,

financières et opérationnelles. Cette équipe de gestion devra se concentrer sur l'amélioration de la

qualité des services, la réduction des pertes, l'amélioration de la performance commerciale et

financière, la transparence et la responsabilisation. Elle viendrait compléter les efforts actuels en

matière de réduction des pertes et d'amélioration de la collecte des recettes, notamment dans le

cadre du PRESPEL et de l'AAO.

27. L’amélioration de l’accès à une énergie fiable est une condition fondamentale de la

croissance économique d’Haïti. La réussite du projet dépendra i) du soutien sans équivoque du

gouvernement à la réforme du secteur, avec un accent sur l'amélioration de la gouvernance et de

la transparence, le renforcement des capacités de supervision du gouvernement et la performance

de l'EDH ; ii) du développement de nouveaux cadres institutionnels et juridiques ; et iii) d'une

coordination efficace entre les bailleurs de fonds et de la disponibilité des fonds engagés.

C. Objectifs supérieurs appuyés par le projet

28. Le Projet contribuerait à améliorer la qualité de vie de la population d'Haïti, à stimuler le

développement économique et à réduire le poids du secteur électrique sur les ressources

budgétaires grâce à une réforme sectorielle. Il s'inscrit dans le cadre de l'un des quatre domaines

prioritaires du cadre de reconstruction du gouvernement définis dans le Plan d'action pour le

relèvement et le développement d'Haïti de mars 2010 : la reconstruction territoriale. Ce pilier

vise à renforcer « l'infrastructure économique nécessaire à la croissance (routes, énergie et

communication) ».

29. Le Projet proposé est également en parfaite conformité avec la Note de stratégie

intérimaire pour Haïti 2013-2014 (ISN2) du Groupe de la Banque mondiale. La stratégie définit

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le déploiement de la deuxième tranche des 520 millions de dollars alloués à Haïti par Fond de

Réponse aux Crises de l'AID à la suite du séisme de 2010. Elle est axée sur (i) la réduction de la

vulnérabilité et le renforcement de la résilience, (ii) le soutien à une reconstruction durable, (iii)

le développement du capital humain, et (iv) la promotion d'une croissance inclusive. Ce Projet

permettrait d'allouer d'importantes ressources aux premier et deuxième piliers, par le biais de la

reconstruction du réseau de distribution électrique, et au quatrième pilier, grâce à l'amélioration

de l'accès et de l'approvisionnement en électricité. Le faible accès a été identifié comme principal

obstacle en termes d'infrastructure à la croissance du secteur privé par les investisseurs dans le

rapport Doing Business 2011.

II. OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET

A. ODP

30. Les objectifs du projet proposé sont (a) de renforcer la politique énergétique et les

capacités de planification du bénéficiaire ; (b) d'améliorer la durabilité et la résistance du secteur

électrique du bénéficiaire et de restaurer et étendre l'accès à des services d'électricité fiables ; et

(c) de fournir une assistance financière en cas d'urgence dans le secteur électrique.

1. Bénéficiaires du Projet

31. Grâce à la mise en œuvre des trois composantes décrites ci-après, le projet devrait

bénéficier à un grand nombre de ménages et de petites entreprises à Haïti et plus

spécifiquement : (i) dans la capitale Port-au-Prince, les clients (résidentiels,

commerciaux/industriels et institutionnels) de l'EDH bénéficieraient d'une amélioration de la

qualité de leur service grâce aux travaux de réhabilitation du réseau, et les nouveaux foyers qui

n'ont actuellement pas accès aux services électriques seraient connectés grâce à l'extension du

réseau ; (ii) en dehors de Port-au-Prince, les clients de l'EDH bénéficieraient d'une amélioration

de la qualité des services électriques et denouveaux foyers et petites entreprises des zones rurales

seraient raccordés à l'électricité grâce à l'extension du réseau et/ou à l'installation de systèmes

hors réseau. Les activités de renforcement des capacités et de gouvernance permettraient de

sensibiliser le public aux problèmes énergétiques, améliorant ainsi l'efficacité globale du secteur.

2. Indicateurs de résultats des ODP

32. Les principaux résultats attendus sont les suivants (voir aussi l'Annexe 1 : Structure et

suivi des résultats) :

(i) Renforcement des capacités de contrôle des autorités et transparence des flux

financiers dans le secteur grâce à : la création d'un organisme permanent dédié à

l'énergie, la mise en place d'un nouveau cadre réglementaire pour le secteur, la

publication trimestrielle du tableau sur la méthode de surveillance des transferts

budgétaires pour l'électricité et l’actualisation annuelle de la situation financière du

secteur.

(ii) Amélioration de l'indice de recouvrement de l'EDH : 51% (2017)

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(iii) 600 000 bénéficiaires directs du projet (personnes bénéficiant d'un nouvel accès

ou d'un accès amélioré à l'électricité, y compris grâce à l'éclairage public d’ici à 2017)

III. DESCRIPTION DU PROJET

A. Composantes du projet

33. Le projet proposé est une composante majeure d'un nouveau programme impliquant

plusieurs bailleurs et qui inclut des investissements, un appui budgétaire et un renforcement des

capacités (voir Tableau 6 en Annexe 3). Des travaux de réhabilitation sur le réseau métropolitain

de Port-au-Prince complèteraient les investissements actuellement en cours /ou prévus par la BID

et USAID sur différentes zones du réseau de l’EDH. D'autre part, les activités de renforcement

des capacités seront menées en étroite coordination avec ces bailleurs de fonds, puisque la BID

soutient aussi le renforcement des capacités institutionnelles du secteur grâce à l'assistance

technique liée au fonctionnement de son soutien budgétaire, et qu’USAID finance actuellement

l’Accord d’amélioration des opérations (AAO) au sein de l'EDH. Enfin, le projet mettra à profit

les outils financés dans le cadre du PREPSEL, en particulier (i) l'instauration du nouveau

système de facturation sera essentiel pour l'amélioration des processus de facturation de l'EDH et

il sera étendu aux provinces, (ii) le système de relevé des compteurs à distance (qui sera installé

pour 500 clients dans le cadre du PREPSEL) sera installé chez tous les clients industriels, et (iii)

un soutien sera fourni pour la mise en place au sein de l'EDH d'une structure de gestion

acceptable, en s'appuyant sur l'assistance technique apportée par les quatre experts internationaux

à l'EDH dans le cadre du PREPSEL de l’AAO. Les activités du projet feront également l'objet

d'une coordination étroite avec d'autres projets financés par l'AID actuellement en préparation,

notamment le financement supplémentaire du Projet de relèvement d’urgence des infrastructures

et des institutions (P130749) et le Projet Emploi et croissance pour Haïti (P123974), afin

d’optimiser les synergies éventuelles.

34. En cas de catastrophe naturelle, le gouvernement et la Banque évalueraient le besoin

d'ajustement des activités du projet. Une composante permettant d'allouer des fonds pour une

intervention d'urgence en cas de catastrophe a été intégrée au projet. Le projet est conçu pour

inclure également des activités spécifiques visant à réduire l'impact de futures catastrophes

naturelles sur le secteur : (i) des consultants seront recrutés pour aider le MTPTEC et l'EDH à

évaluer les besoins et à définir un plan d'action pour améliorer la résistance du secteur

(procédures, équipements, etc., dans le cadre des composantes 1.1 et 2.1) ; (ii) les équipements

solaires à usage domestique et l'éclairage public à l'énergie solaire (financés par la composante

1.2) se sont montrés très résistants en cas de catastrophe naturelle (notamment lors du séisme de

janvier 2010) ; et (iii) la réhabilitation du réseau et les activités d'extension tiendront compte du

besoin d'équipements plus résistants (composante 2.2).

35. Étant donné la faiblesse du cadre institutionnel, la mise en œuvre de la plupart des

activités prévues de l'année 2/3 à l'année 5 (soit 70 % du budget du projet) sera subordonnée à

l'instauration d'une structure de gestion acceptable au sein de l'EDH, avant la fin de l'AAO

(avril 2013). Cette approche vise à s'assurer que l'EDH dispose des capacités suffisantes pour

mener à bien le programme d'investissement financé par les bailleurs et que l'État a intérêt à

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appuyer et à obtenir un consensus relativement à une structure de gestion solide au sein de

l'EDH. La section II ci-après décrit le séquencement des activités dans le cadre de cette

approche.

36. Le séquencement proposé reflète le calendrier prévu pour l'exécution des activités du

projet. Le projet commencerait par le financement d'investissements physiques prioritaires de

petite envergure et d'une assistance technique aux autorités et à l'EDH, notamment pour la

préparation des dossiers d'appel d'offres pour les investissements prévus dans la phase suivante

(activités 1.1, 1.2a-b, 2.1 b-g et 2.2a et d). Le financement de ces investissements deviendrait

disponible à condition que la structure de gestion de l'EDH soit considérée acceptable. Le

gouvernement a fait part de son solide engagement envers une amélioration de la gestion de

l'EDH. Toutefois, toute incapacité à mettre en place une structure de gestion acceptable au sein

de la société d'ici à fin 2013 entraînerait un retard dans le lancement des activités du projet (voir

la section sur les risques pour plus d'informations).

Tableau 2 : Séquencement du projet (millions de dollars)

37. Le projet comprend trois composantes principales dont la mise en œuvre est prévue sur

une période de cinq ans (de septembre 2012 à septembre 2017).

1. Description des composantes

38. Composante 1 : Renforcement des institutions du secteur de l’énergie et

amélioration de l’accès à l’énergie

Composantes Phase 1 Phase 2 Total

1. Renforcement des institutions du secteur de

l’énergie et amélioration de l’accès à l’énergie7.58 4.58 12.16

1.1. Capacités institutionnelles du MTPTEC, et

gouvernance et transparence dans le secteur de l’énergie 4.33 0.00 4.33

1.2. Accès hors réseau 3.25 4.58 7.83

1.2.1. Cadre réglementaire 0.90 0.90

12.2. Raccordements hors réseau 2.35 4.58 6.93

2. Renforcement de la performance de l'EDH, et

réhabilitation et extension des infrastrutures 19.85 57.99 77.84

2.1. Renforcement de la performance de l'EDH 8.62 10.00 18.62

2.2. Réhabilitation et extension de l'accès au réseau

électrique 11.24 47.99 59.23

3. Interventions d'urgence 0.00 0.00 0.00

TOTAL 27.43 62.57 90.00

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Renforcement des capacités institutionnelles du MTPTEC8 et optimisation de la

gouvernance et de la transparence dans le secteur énergétique du bénéficiaire grâce :

a. À la création et à la dotation en personnel d’une unité énergie au sein du MTPTEC en

(i) recrutant des experts externes pour fournir une assistance technique à ladite unité

dans des domaines comme, entre autres, l’élaboration d’un cadre réglementaire pour

le secteur énergétique ; et (ii) proposant une formation au personnel et en organisant

des ateliers ;

b. À une offre d’assistance technique à l’unité énergie afin, entre autres : (i) d’établir un

cadre de planification pour le secteur énergétique du bénéficiaire et de définir un plan

d’action pour sa mise en œuvre ; (ii) de renforcer les capacités techniques de l’unité

énergie ; et (iii) de surveiller la mise en œuvre des activités du secteur énergétique ;

c. À l’organisation d’activités de sensibilisation et de campagnes d’information, par le

biais de l’unité énergie, afin d’établir un dialogue sur des sujets pertinents pour le

secteur énergétique entre les consommateurs, les fournisseurs de services

énergétiques, les institutions concernées du bénéficiaire et l’EDH ; et

d. Au soutien à la gestion du projet.

1.1.Amélioration de l’accès à l’électricité hors réseau grâce :

a. (i) au développement de nouvelles solutions de raccordement à l’électricité hors

réseau ; (ii) à l’élaboration d’un cadre réglementaire ; et (iii) à la formation des membres

du personnel du MTPTEC afin de renforcer leurs capacités de supervision ;

b. À l’acquisition et à l’installation : (i) de cent (100) systèmes solaires d’éclairage

public ; et de raccordements à l’électricité hors réseau pour deux mille (2000) clients

supplémentaires ; et

c. À l’acquisition et à l’installation de nouveaux raccordements à l’électricité hors

réseau, par le biais notamment de l’éclairage public solaire, d’équipements solaires à

usage domestique et/ou de mini réseaux et, si nécessaire, de l’acquisition et de

l’installation de raccordements d’urgence (lanternes solaires par exemple).

39. Composante 2 : Renforcement de la performance de l'EDH, et réhabilitation et

extension des infrastructures

2.1. Renforcement de la performance de l’EDH grâce :

a. Au renforcement de ses capacités de gestion ;

8 Le MTPTEC ou tout organisme lui succédant. Le gouvernement est en train de redéfinir l’organisation

institutionnelle du secteur de l’énergie.

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b. À l’offre d’assistance technique pour soutenir l’EDH dans les domaines

techniques, commerciaux, financiers et de la planification sectorielle, notamment

en aidant l’EDH à améliorer sa résilience et sa capacité à réagir rapidement à des

catastrophes naturelles et à réaliser des études en vue de travaux de réhabilitation

et d’extension du réseau, ainsi que pour la réhabilitation de la mini-centrale

hydroélectrique de Drouet (2,5 MW) et pour la supervision de la mise en œuvre

de ces études ;

c. À une assistance technique visant à renforcer la capacité de l’EDH à superviser le

respect de normes environnementales et sociales, y compris les politiques de

sauvegarde de l’Association.

d. À l’élaboration d’un plan directeur pour l’évaluation par l’EDH, entre autres, de

la demande en électricité et pour la définition d’investissements prioritaires afin

de répondre à cette demande ;

e. À l’extension du système de facturation de l’EDH à l’ensemble du territoire du

bénéficiaire ;

f. À l’installation d’un système de relevé de compteurs à distance pour les grands

clients industriels et commerciaux de l’EDH ; et

g. À une offre d’assistance technique pour aider l’EDH à réaliser des audits

financiers externes.

2.2. Réhabilitation des réseaux électriques et extension de l’accès à ces réseaux grâce :

a. À la réhabilitation de cinq (5) circuits dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince,

y compris l’acquisition et l’installation des compteurs nécessaires ;

b. À la réhabilitation des autres circuits de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, y

compris l’acquisition et l’installation des compteurs nécessaires, et (ii) à l’installation

de nouveaux raccordements résidentiels au réseau de distribution de l’EDH à travers

une densification et/ou à une extension du réseau existant ; et

c. (i) À la réhabilitation des réseaux de distribution de l’EDH et à l’installation de

compteurs dans certaines zones en dehors de la zone métropolitaine de Port-au-

Prince, comme à Artibonite, Cap Haïtien, Petit-Goâve et Grand-Goâve ; et (ii) à

l’installation de nouveaux raccordements dans les réseaux de l’EDH de ces zones

grâce à une extension du réseau et/ou à une densification ; et

d. À la réhabilitation de la mini-centrale hydroélectrique de Drouet (2,5 MW).

40. Composante 3 : Provision pour intervention en situation de risque ou d’urgence

énergétique :

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Assistance en cas d’urgence dans le secteur électrique à travers : (a) la mise en œuvre de travaux

urgents de restauration et de réhabilitation ; et/ou (b) à une assistance technique pour soutenir le

MTPTEC et l’EDH dans sa réaction à la situation d’urgence.

B. Financement du projet

1. Instrument de prêt

41. Un don de l’AID (Prêt d'investissement sectoriel ou SIL) équivalent à 90 millions de

dollars est proposé pour financer le projet et le bénéficiaire apportera une contribution de

1,5 million de dollars. Le gouvernement a demandé une Avance pour la préparation du projet de

2 millions de dollars et le processus d’approbation est en cours.

42. Trois autres instruments ont été envisagés pour répondre au besoin de mise en œuvre

progressive de l'opération. Un prêt-programme évolutif (APL) pourrait permettre d'établir un lien

clairement défini entre l'avancée des réformes et l'octroi de nouveaux financements. Toutefois,

un haut degré de prévisibilité est nécessaire pour pouvoir intégrer à la structure de l'APL des

déclencheurs concrets et efficaces et le contexte en Haïti reste imprévisible. Une structure

comportant deux projets séparés pourrait résoudre ce problème mais ne garantirait pas avec une

certitude assez grande le versement des fonds pour justifier un engagement envers les réformes.

De même, un financement supplémentaire ne pourrait pas garantir le versement des fonds. C'est

pourquoi l'approche du SIL avec une condition de décaissement permettant d'activer la deuxième

phase d'investissement a été choisie. Cette approche permet un déclenchement plus simple et

plus rapide de la deuxième phase d'investissement tout en encourageant les équipes à se

consacrer à l'amélioration de la gestion technique, commerciale et financière de l'EDH et à

fournir des capacités de mise en œuvre du projet adéquates.

2. Coût et financement du projet

43. Les coûts du projet et le financement de l'AID sont présentés dans le tableau 3 ci-dessous.

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Tableau 3 : Coût du projet et financements (millions de dollars)

C. Enseignements tirés et intégrés dans la conception du Projet

44. Le projet bénéficie de l'expérience de la Banque en matière de projets d'infrastructure

dans d'autres pays fragiles, du Projet de réduction des pertes dans le secteur électrique mis en

place par l’AID à Haïti (PREPSEL) et des autres projets mis en œuvre par la BID et USAID. Les

enseignements suivants ont été pris en considération dans la conception du projet :

a. Opérations dans des environnements fragiles. Les environnements dits fragiles

sont caractérisés par un manque de définition des rôles et des responsabilités, la

faiblesse des dispositifs de responsabilisation et d'importantes opportunités de

corruption. La conception et le dialogue sectoriel visent à résoudre ces problèmes

de deux façons : i) en ce qui concerne les activités spécifiques au projet, le choix

des composantes du projet vise à réduire les risques identifiés par le biais de

mécanismes comme le renforcement de la cellule énergie grâce à un mandat clair

et des capacités suffisantes, une structure de gestion plus solide pour l'EDH et le

recours à un organisme de mise en œuvre efficace pour la passation de marchés et

la gestion financière ; ii) les activités du projet sont elles-mêmes conçues en partie

pour remédier à certains éléments de fragilité, bien que le projet à lui seul ne

puisse pas résoudre ces problèmes.

b. Engagement politique. Une forte volonté politique pour améliorer la gouvernance

et mettre en place des réformes sectorielles est indispensable pour garantir la mise

en œuvre réussie d'un projet et pour obtenir des résultats. Les interventions déjà

réalisées à Haïti ont démontré que les investissements ne suffisent pas à eux seuls

à garantir des résultats positifs. Le dialogue avec les autorités et l'EDH pendant

les phases de préparation et de mise en œuvre ainsi qu'un accord sur une série de

Composantes

Coûts

totaux

Financement

de l'AID Contrepartie

1. Renforcement des institutions du secteur de

l’énergie et amélioration de l’accès à l’énergie 13.06 12.16 0.90

1.1. Capacités institutionnelles du MTPTEC, et

gouvernance et transparence dans le secteur de

l’énergie 5.23 4.33 0.90

1.2. Accès hors réseau 7.83 7.83 0.00

2. Renforcement de la performance de l'EDH,

et réhabilitation et extension des infrastrutures 78.42 77.84 0.58

2.1. Renforcement de la performance de l'EDH 19.00 18.62 0.38

2.2. Réhabilitation et extension de l'accès au

réseau électrique 59.43 59.23 0.20

3. Interventions d'urgence 0.00 0.00 0.00

TOTAL 91.48 90.00 1.48

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conditions de gouvernance et de politique (conditions de négociations) sont

essentiels pour obtenir un engagement politique et le maintenir tout au long du

projet.

c. Capacité de mise en œuvre. Les entités sectorielles et les agents d'exécution

doivent bénéficier d'un appui au renforcement des capacités pour garantir une

mise en œuvre et une durabilité adéquates des activités du projet, en particulier

dans un environnement fragile comme celui d'Haïti. La mise en place d'une

structure de gestion plus performante au sein de l'EDH sera essentielle à ce

renforcement de capacités. Par ailleurs, le projet s'appuiera sur les capacités de

mise en œuvre acquises par l'unité de coordination (UCP) du PRESPEL en

renforçant l'unité pour qu'elle puisse également contribuer au projet proposé.

L'aide se concentrera également sur les aspects techniques, de gestion et de

sauvegardes ainsi que le suivi et l'évaluation, à la fois au niveau du gouvernement

et de l'EDH.

d. Cadre politique et réglementaire. Un cadre politique et réglementaire adéquat doit

être mis en place pour pouvoir garantir une réforme complète du secteur. Il faut

donc que le gouvernement définisse des rôles et des responsabilités clairs pour

chaque institution ainsi que des mécanismes de responsabilisation. L'approbation

par le gouvernement d'une lettre de politique de développement sectoriel, une

condition de négociation, constitue un premier pas dans cette direction. Le projet

proposé, conjugué à l'assistance technique de la BID pour soutenir une troisième

opération de soutien budgétaire (juin 2013) et aux interventions d'USAID,

complètera l'appui nécessaire pour établir ce cadre pendant la première phase de

mise en œuvre du projet.

e. Coordination des bailleurs de fonds. Dans un contexte de faible capacité

institutionnelle et étant donné que le secteur est confronté à des problèmes

complexes et de grande ampleur, il est essentiel que les interventions soutenues

par les bailleurs de fonds soient bien coordonnées. L'expérience d'autres États

fragiles montre qu'une coordination efficace entre bailleurs de fonds est un

élément clé pour réussir une réforme. Avant la phase de préparation, les

principaux bailleurs ont défini une stratégie commune pour le secteur. Pendant la

phase de préparation, des réunions formelles et informelles ont été fréquemment

organisées pour décider du programme d'investissement détaillé. Pendant la phase

de mise en œuvre, les bailleurs de fonds chercheront à poursuivre un dialogue

permanent entre eux et avec le gouvernement.

f. Sensibilisation du public. La sensibilisation du public aux problèmes du secteur

énergétique (par exemple, l'impact du vol d'électricité sur la qualité du service et

l'impact des méthodes inadéquates de passation des marchés pour la génération

d'électricité et la supervision des AAE sur les finances publiques) peut contribuer

à renforcer les contrôles de la gestion du secteur. Le projet financera le lancement

de campagnes de communication externes sur la politique énergétique du

gouvernement et les questions liées à l'énergie afin de familiariser le public avec

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les défis et les objectifs de la politique énergétique et de faire comprendre l'intérêt

d'un secteur énergétique efficace et transparent.

g. Coûts du projet. Les interventions passées en Haïti (y compris le PREPSEL en

cours) ont montré que les sociétés étrangères demandent une prime de risque

élevée pour investir dans le pays. Par ailleurs, il est nécessaire d'inclure des fonds

supplémentaires pour soutenir les capacités de mise en œuvre. Ces aspects ont été

pris en compte lors de la formulation du budget des différentes activités.

IV. MISE EN ŒUVRE

A. Modalités institutionnelles et d’exécution

45. La mise en œuvre du projet interviendra selon les modalités suivantes : (i) la coordination

globale de la préparation et de la mise en œuvre du projet sera du ressort du MTPTEC et de tout

organisme lui succédant (en attendant la formalisation des nouveaux dispositifs institutionnels, le

MTPTEC reste l’entité gouvernementale officiellement chargée du secteur de l’énergie) ; (ii)

cette entité sera également responsable de la supervision des activités de renforcement

institutionnel et de la réalisation des opérations pour l'amélioration de l'accès à l'électricité hors

réseau et en milieu rural (composante 1) ; et (iii) Électricité d’Haïti (EDH) sera chargé de la mise

en œuvre de son programme d'amélioration de la performance ainsi que des activités de

réhabilitation et d'extension (composante 2). Un comité de pilotage du projet (présidé par le

premier ministre et réunissant le MTPTEC, l'EDH et le MEF) sera mis en place et se réunira

deux fois par an pour suivre l'exécution du projet.

46. L'ensemble des responsabilités fiduciaires (passation de marchés et gestion financière)

seront assumées par le MTPTEC par le biais de l'unité de coordination (UCP) du PREPSEL, qui

est chargée des mêmes responsabilités pour le PREPSEL. L’UCP sera transférée à l’entité

désignée par le gouvernement pour gérer le secteur. L'UCP bénéficie de plus de cinq années

d'expérience en matière de gestion de projets financés par la Banque, avec notamment une

composante d'appui à la création d'une unité dédiée à l'énergie au sein du gouvernement. Étant

donné l'augmentation importante des activités devant être réalisées dans le cadre du projet

proposé, l'UCP sera renforcée grâce au recrutement de deux nouveaux consultants fiduciaires.

47. Le respect des dispositions en matière de sauvegarde sera de la responsabilité du

MTPTEC et de l'EDH, comme cela est prévu dans le cadre de gestion environnementale et

sociale (CGES), dans le cadre de politique de réinstallation (CPR) ainsi que dans les plans de

gestion environnementale et les plans d'actions de réinstallation de Mirebalais. Ces documents

ont été mis à la disposition du public à Haïti ainsi qu'au Service d'information et de

documentation de la Banque (Infoshop) avant le début de l'évaluation du projet.

B. Suivi et évaluation des résultats

48. Le MTPTEC aura la responsabilité globale du suivi et de l'évaluation (S&E) des activités

du projet. Il a nommé l'UCP du MTPTEC pour coordonner la préparation des rapports S&E du

projet qui comprennent : (i) des rapports trimestriels sur la performance du projet, basés sur le

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cadre de S&E défini durant la préparation du projet (voir Annexe 1) ; (ii) des rapports financiers

intermédiaires (RFI) trimestriels ; et (iii) des audits financiers indépendants annuels du projet et

de l'EDH. L'assistance technique fournie dans le cadre de l'avance pour la préparation du projet

permettra au MTPTEC de mettre en place son propre cadre de suivi. Dans le cadre de ses

responsabilités d'entreprise, l'EDH devra également rendre compte régulièrement de sa

performance et fournir à l'UCP les informations pertinentes. L'avance pour préparation du projet

comprend des fonds destinés au recrutement d'un consultant pour aider l'UCP à mettre en place

un cadre de S&E efficace. La mise en œuvre de ces dispositifs, qui exigent que l'EDH et le

MTPTEC fournissent régulièrement des informations à l'UCP, pourrait prendre du temps mais

elle bénéficiera de l'assistance technique financée dans le cadre du projet.

C. Viabilité

49. Le projet est conçu pour favoriser la viabilité des résultats grâce : (i) à l'appui au

renforcement des capacités des principales entités et parties prenantes du secteur ; aux mesures

pour améliorer la gouvernance ; à la définition et à la mise en œuvre d'un nouveau cadre

réglementaire ; et (ii) à des mécanismes efficaces visant à promouvoir le maintien et la viabilité

financière de tous les investissements.

50. Les activités de renforcement des capacités visent à renforcer la capacité du

gouvernement à superviser la mise en œuvre de la politique sectorielle sur le long terme. La

création d'un nouveau cadre réglementaire et juridique devrait permettre d'améliorer la

transparence et la responsabilisation du secteur. Les campagnes d'informations au public

chercheront à renforcer le soutien aux objectifs de réforme du secteur, y compris ceux du projet

proposé. Les activités visant à renforcer la gestion opérationnelle de l'EDH (en particulier la mise

en œuvre d'une structure de gestion plus solide) devraient contribuer à améliorer la performance

financière et opérationnelle de la société sur le long terme, lui permettant de réaliser les travaux

de maintenance adéquats sur ses infrastructures.

51. Les activités d'investissement sont conçues pour assurer la viabilité des résultats attendus.

La réhabilitation des infrastructures de l'EDH devrait augmenter l'efficacité du réseau et donc

contribuer à augmenter les revenus de la société. Les entrepreneurs participant aux

investissements hors réseau devront fournir des services de maintenance et des formations pour

les agents locaux. Par ailleurs, des mécanismes financiers seront définis pour les activités hors

réseau afin de promouvoir la viabilité des modèles développés.

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V. RISQUES PRINCIPAUX ET MESURES D’ATTÉNUATION

A. Synthèse de l'évaluation des risques

52. Le tableau 3 ci-dessous présente une synthèse de l'évaluation des risques. Des

informations détaillées sont fournies dans l'annexe 4.

Tableau 3 : Synthèse de l'évaluation des risques

Risque Note

Risques des parties prenantes Important

Le manque d’engagement politique durable et de coordination entre les parties prenantes du secteur

pourrait entamer la capacité des entreprises à gérer le secteur face à des intérêts divergents. Cette

situation a considérablement affaibli la performance du secteur par le passé.

Important

Risque relatif aux organismes d'exécution Important

- Capacités

Malgré l'expérience dont bénéficie l'unité de coordination du PRESPEL (UCP MTPTEC) pour gérer

les aspects fiduciaires de la mise en œuvre, les capacités du secteur sont très faibles, ce dernier

souffrant notamment d'un manque de personnel au niveau gouvernemental et de lacunes au niveau

de la direction de l'entreprise.

Important

- Gouvernance

D'importants problèmes de gouvernance affectent la performance du secteur, à la fois au niveau du

gouvernement et de l'entreprise. Les indices de transparence d'Haïti figurent parmi les plus faibles

du monde. Ce projet ne pourra pas à lui seul résoudre ces problèmes.

Important

Risque relatifs au projet Important

- Conception

La conception du projet est le résultat d'une analyse approfondie des besoins du secteur et des

enseignements tirés. La mise en place progressive des activités du projet pourrait retarder la mise

en œuvre car environ 70 % des fonds affectés au projet seront décaissés à la condition qu'une

structure de gestion satisfaisante soit instaurée au sein de l'EDH.

Substantiel

- Social et environnemental

Cette opération est un projet de catégorie B. La capacité à gérer les mesures de sauvegarde sociale

et environnementale est faible.

Substantiel

- Programme et bailleur

La réussite du projet dépend des efforts plus larges d'investissement et de gouvernance convenus

avec le gouvernement et les bailleurs de fonds.

Substantiel

- Suivi de la prestation et viabilité

Ni le gouvernement ni l'EDH ne disposent de capacités de suivi adéquates. Important

- Viabilité

La situation financière de l'EDH est très fragile et pourrait menacer la viabilité des investissements.

L’unité énergie du gouvernement est en cours de restructuration. Le cadre réglementaire du secteur

est inadapté.

Important

Risque de mise en œuvre global Important

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B. Description

53. Trois grands risques pèsent sur la mise en œuvre du projet : (i) l'absence d'engagement

politique durable vis-à-vis de la mise en œuvre des réformes et de l'amélioration de la

gouvernance ; (ii) la faiblesse des capacités institutionnelles et d'exécution ; et (iii) un

affaiblissement de la coordination entre les bailleurs de fonds. Le projet présente un risque global

important.

54. L'engagement politique vis-à-vis de la mise en œuvre des réformes du secteur, y compris

en matière d'amélioration de la gouvernance, n'a pas été très marqué par le passé, ce qui a

diminué l'efficacité des interventions. Pour garantir le succès des réformes, il conviendra de

s'assurer qu'il y a accord sur les rôles et responsabilités de chaque institution et aussi sur la mise

en œuvre d'une meilleure structure de gestion pour l'EDH. L'équipe de la Banque dédiée à

l'énergie est en contact régulier avec les autorités et d’autres bailleurs de fonds pour garantir un

large soutien aux interventions proposées dans le cadre du projet. Par ailleurs, un programme de

sensibilisation du public à la politique énergétique de l'État sera lancé dans le cadre du projet afin

de s'assurer d'une large adhésion aux réformes prévues.

55. La faiblesse des capacités institutionnelles et d'exécution ainsi que la mauvaise

gouvernance pourraient menacer la mise en œuvre du projet. L'absence de cadre institutionnel

clair est un obstacle à la réforme du secteur depuis plusieurs décennies. La culture de la fraude et

du non-paiement qui caractérise les services publics est un autre problème. Les activités de

renforcement des capacités proposées dans les sous-composantes 1.1 et 2.1 devraient renforcer

les capacités d'exécution et la transparence globale au niveau du secteur. L'AAO et le soutien des

« directeurs délégués » aideront l'EDH à mettre en œuvre la première phase des investissements.

La seconde phase, qui représente environ 70 % des investissements, sera réalisée dès

l'instauration d'une structure de gestion acceptable au sein de l'EDH. Il existe toutefois un risque

que cette équipe de gestion échoue ou soit modifiée avant la fin de la mise en œuvre du projet.

La Banque et la communauté des bailleurs de fonds continueront à soutenir l'EDH et l'État afin

de faire en sorte que l'amélioration de la gestion de l'EDH soit durable.

56. La viabilité des résultats du projet dépendra de l'exécution du programme

d'investissement des bailleurs de fonds. Il faut signaler notamment que la performance de l'EDH

ne sera pas à la hauteur des espérances si les fonds ne sont pas versés. La coordination des

bailleurs pourrait fléchir ou les fonds pourraient être alloués à d'autres secteurs pendant la phase

de mise en œuvre. Malgré ce risque, les bailleurs ont organisé une série de réunions de haut

niveau avec le gouvernement lors desquelles ils se sont publiquement engagés à investir dans le

secteur au titre d'interventions spécifiques sur les cinq prochaines années. Cependant, chaque

bailleur disposant de son propre mandat et de ses propres autorisations, un alignement parfait

n'est pas garanti.

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VI. RÉSUMÉ DE L’ÉVALUATION

A. Analyse économique et financière

Analyse économique du projet

57. L'évaluation économique du projet fait état d'un taux de rentabilité économique (TRE) de

40 % et d'une VAN de 160 millions de dollars, les investissements proposés dans le réseau

électrique, la réduction des pertes, la réhabilitation des compteurs et l'extension de l'accès à

l'électricité nécessitant de relativement faibles dépenses initiales et présentant un fort rendement

économique. Les bénéfices économiques nets pour Haïti, selon l'estimation de la valeur

actualisée nette des bénéfices nets (VAN - 10 %), et le taux de rendement économique (TRE) ont

été estimés pour le projet dans son ensemble et pour les différents éléments suivants : (a) les

investissements hors réseau, non mis en œuvre par l'EDH (composante 1) ; (b) les

investissements physiques à mettre en œuvre par l'EDH (composante 2), ainsi que pour les

principales sous-composantes. Comme l'illustre le tableau 4 ci-dessous, la mise en œuvre du

projet proposé devrait dégager d'importants bénéfices économiques nets pour Haïti. Ces derniers

restent très élevés même en cas de dépenses initiales supérieures aux attentes ou de bénéfices

économiques moindres.

58. Bénéfices économiques nets de la composante 1. La composante 1 porte sur la

formulation de nouvelles approches pour améliorer l'accès à l'électricité dans les zones rurales, le

renforcement institutionnel et la gestion de projet. La VAN et le TRE des investissements hors

réseau sont respectivement de 8 millions de dollars et de 30 %.

59. Bénéfices économiques nets de la composante 2. La composante 2 porte sur la deuxième

phase de l’installation d’un système de relevé de compteurs à distance pour les grands clients

industriels, le renforcement du réseau électrique de Port-au-Prince, la réhabilitation des lignes de

distribution et des raccordements des clients, et l'extension des services électriques dans certaines

zones de Port-au-Prince, ainsi que sur la réhabilitation et l'extension dans les villes secondaires

(en dehors de Port-au-Prince) et sur la réhabilitation et l'extension des services électriques sur le

Plateau de l’Artibonite. La VAN et le TRE de la composante 2 sont respectivement de

153 millions de dollars et de 41 %, reflétant le soutien du projet pour les activités

d'investissement prioritaires.

60. Analyse de sensibilité. La viabilité économique du projet et de ses deux principales

composantes a également été évaluée en prenant comme hypothèse des coûts initiaux supérieurs

(+20 %) et des bénéfices moindres (- 20 %). L'analyse de sensibilité montre que la viabilité

économique globale du projet et celle des principales composantes restent acceptables

(Tableau 4).

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Tableau 4 : Synthèse de l'analyse économique Investissement Projet

Composante n° 1 Composante n° 2

Scénario Unité Scénario de

base Scénario

pessimiste Scénario de

base Scénario

pessimiste Scénario de

base Scénario

pessimiste VAN@10 % millions

d'USD 160 14 8 2.3 153 12

TRE % 40 13 30 15 41 12

(*) Le scénario pessimiste combine une augmentation de 30 % des coûts initiaux du projet et une baisse de 20 % de la

volonté de payer ou de la valeur de l'énergie économisée.

Analyse financière : impact sur le secteur de l'électricité et les finances de l'EDH

61. La situation financière de l'EDH se détériore énormément depuis plusieurs années malgré

d'importants transferts budgétaires du budget national (estimés à 180 millions de dollars en 2011)

et des tarifs élevés (environ 0,31 USD/kWh début 2011). Pour l'exercice 2011, les revenus (de

facturation) de l'EDH ont été estimés à 94 millions de dollars avec des pertes financières

importantes de 235 millions de dollars9. Ces pertes ont été encourues malgré un tarif moyen très

élevé et reflètent en grande partie les pertes techniques et commerciales considérables de l'EDH

qui représentaient environ 66 % en 201110

. Par ailleurs, le taux de recouvrement est faible, à

seulement 65 %. Ce faible taux est principalement attribuable à une mauvaise gestion du secteur

et de l'EDH, à un manque de capacités et d'outils techniques et commerciaux, ainsi qu'à un

manque d'investissement et de maintenance qui a mené à une dégradation de la qualité du

service.

62. Grâce à l'important programme de réhabilitation financé en partie par le biais du projet et

par d'autres bailleurs de fonds (USAID, BID, etc.), aux efforts de renforcement des capacités, à

la mise en œuvre de l'accord d'amélioration des opérations (AAO) et du renforcement prévu de la

structure de gestion de la compagnie, à l'installation de systèmes de gestion technique et

commerciale de pointe (financés par le projet PREPSEL) et à l'amélioration de la qualité du

service, les pertes techniques et non techniques de l'EDH devraient fortement diminuer et le taux

de recouvrement de la société devrait aussi augmenter. Il est prévu que d'ici 10 ans, les pertes

techniques et commerciales de l'EDH baissent progressivement de 66 % en 2011 à 28 % et que le

taux de recouvrement passe de 65 % en 2010 à 89 %. Selon le scénario de base, ceci

correspondrait à un taux de rendement financier (TRF) de 58 % pour l'investissement. Selon le

scénario pessimiste (coûts du projet supérieurs de 20 % et bénéfices inférieurs de 20 %), le TRF

serait de 25 %.

B. Aspects techniques

63. Le projet proposé repose sur des technologies connues et les investissements ne

présentent pas de défi particulier en termes de construction ou au niveau opérationnel. Le projet

sera mis en œuvre conformément aux normes et critères techniques internationaux avec le

9 L'EDH n'a produit aucun état financier depuis 2005. Dans le cadre du Projet de relèvement d’urgence des

infrastructures et des institutions financé par l'AID, un cabinet d’expertise comptable aidera cette compagnie

d'électricité à finaliser ses comptes de l'exercice 2011 d'ici décembre 2012. Le projet proposé financera un audit des

comptes. 10

Les pertes techniques et non techniques sont calculées en fonction du rapport entre l'électricité facturée et la

production nette de l'EDH et des PEI. L'EDH a recouvré 65 % des montants facturés.

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soutien du prestataire de services dans le cadre de l'AAO et, le cas échéant, d'autres experts. Les

paramètres techniques, les principales caractéristiques et les coûts estimés de chaque composante

du projet ont été abordés avec le MTPTEC et le ministre délégué à la Sécurité énergétique,

l'EDH (personnel et conseillers) et des experts internationaux.

64. La préparation des spécifications techniques et contractuelles, l'évaluation des offres, la

négociation des contrats et la supervision des travaux de construction seront réalisées, le cas

échéant, avec le soutien d'experts externes. En outre, l'équipe de la Banque apportera une

assistance au niveau de la mise en œuvre du projet, notamment pour les passations de marchés, la

gestion financière et la conformité avec les politiques de sauvegarde environnementale et sociale

de la Banque (voir annexe 5 - Plan de soutien à la mise en œuvre).

C. Gestion financière

65. Le risque fiduciaire est élevé pour Haïti et l'instabilité actuelle des structures publiques

accentue encore ce risque. Les responsabilités fiduciaires concernant la mise en œuvre de toutes

les activités, y compris celles qui sont du ressort du MTPTEC, reviennent à l'UCP du MTPTEC.

Pour faire face à l'augmentation des montants et à l'évolution de la nature des activités que devra

gérer l'équipe de gestion financière de l'UCP, un renforcement de cette dernière est

indispensable, et ce d'autant plus qu'elle gère aussi les fonds de la BID.

66. Lors de la dernière supervision de la gestion financière du PREPSEL (juillet 2012),

quelques faiblesses ont été relevées, mais celles-ci n'ont pas été jugées suffisantes pour empêcher

la fourniture, dans les délais, des informations fiables nécessaires pour la gestion et le suivi du

projet. Un plan d'action a été formulé pour atténuer ces faiblesses et préparer la mise en œuvre du

projet. Les mesures recommandées comprennent l’actualisation des sections du manuel des

opérations concernant la gestion financière, le recrutement d’un spécialiste de la gestion

financière, l’achat d’un logiciel de comptabilité et la sélection d’un auditeur externe pour le

projet. Le plan d'action proposé est présenté en détail à l'Annexe 3.

67. En conclusion, avec l'application des mesures d'atténuation évoquées ci-dessus, les

dispositions relatives à la gestion financière du projet répondent aux obligations fiduciaires

minimales de la Banque telles qu'énoncées dans l'OP/BP10:02 et sont adéquates pour fournir,

avec un degré de certitude raisonnable, avec exactitude et en temps voulu, les informations sur

l'état d'avancement du projet exigées par la Banque.

D. Passation de marchés

68. Une évaluation des besoins et des capacités actuelles de l'UCP du MTPTEC en ce qui

concerne les passations de marchés a été menée par l'équipe de la Banque lors de la préparation

du projet. Pour renforcer la performance à ce niveau, les mesures suivantes ont été convenues :

(i) un spécialiste de la passation de marchés devrait être recruté avant le lancement du projet, (ii)

les contrats seront regroupés dans quelques lots basés, autant que faire se peut, sur des contrats

dits à « responsabilité unique » (clés en main) qui auront été préalablement examinés par la

Banque, et (iii) tout le personnel du projet participera à des sessions de formation sur les

passations de marchés dispensées par la Banque.

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69. Les passations de marchés prévues dans le cadre du projet interviendront conformément

aux directives de la Banque à savoir : les Directives relatives à la passation des marchés de

fournitures, de travaux et de services - autres que les services de consultants - par les

emprunteurs de la Banque mondiale dans le cadre des prêts de la BIRD et des crédits et dons de

l'AID, publiées en janvier 2011, les Directives concernant la sélection et l'emploi de consultants

par les emprunteurs de la Banque mondiale dans le cadre des prêts de la BIRD et des crédits et

dons de l'AID, également de janvier 2011, et les dispositions de l'accord de subvention. Pour

chaque contrat financé par la subvention, les méthodes de passation des marchés ou de sélection

des consultants, la nécessité ou non d'une pré-qualification, les coûts estimés, les exigences

d'examen préalable et le calendrier seront convenus entre l'Emprunteur et la Banque et consignés

dans le plan de passation des marchés. Le plan de passation des marchés sera mis à jour au moins

tous les ans ou plus fréquemment si nécessaire, afin de refléter les besoins réels pour la mise en

œuvre du projet et les améliorations au niveau des capacités institutionnelles. Des détails

supplémentaires sont fournis dans l'Annexe 3.

E. Aspects sociaux et environnementaux (y compris les mesures de sauvegarde)

70. Aspects sociaux. Au niveau social, le projet présente les avantages suivants : (i)

augmentation, en quantité et en qualité, de l'offre de services d'électricité à Haïti, (ii)

amélioration de la compréhension du secteur énergétique et de l'accès aux données pour les

consommateurs et la société civile, et (iii) renforcement des capacités de gestion des mesures de

sauvegarde sociale dans le secteur.

71. Les éventuels effets négatifs du projet sur le plan social sont liés principalement à

l'impact potentiel de l'extension de l'infrastructure électrique à Port-au-Prince, dans les villes

secondaires et dans les zones rurales et à la régularisation des raccordements au réseau

électrique. En effet, l'extension du réseau de distribution et les travaux de réhabilitation peuvent

exiger l'acquisition de terrains en vue de la réinstallation des populations, suite par exemple aux

déplacements de fermes et/ou de personnes. Toutefois, ces déplacements devraient être limités.

Pour atténuer ces effets négatifs, il est prévu : (i) de privilégier les investissements ayant un

impact limité et les sites à moindre sensibilité sociale, (ii) des consultations avec les

communautés ainsi qu'avec les autorités locales et centrales (y compris avec des groupes de

femmes) et des activités de sensibilisation, (iii) des campagnes de sensibilisation avant et

pendant les travaux de réhabilitation et, (iv) si nécessaire, l'application de mesures d'atténuation

conformément aux documents de projet relatifs aux mesures de sauvegarde. Parmi les autres

impacts potentiellement négatifs figure la destruction d'arbres ayant une valeur économique,

d'arbres d'ombrage ou de cultures se trouvant sur le tracé des lignes de distribution.

72. Aspects environnementaux. Le projet est de catégorie B. Les investissements

comprennent la construction et la réhabilitation de lignes de distribution (à Port-au-Prince, dans

des villes secondaires et en milieu rural), ainsi que l'installation d'un éclairage public dans des

zones urbaines et rurales, et de systèmes d'électrification hors réseau dans les zones rurales. Le

projet fait appel aux politiques de sauvegarde suivantes : O.P/B.P 4.01 (Évaluation

environnementale), O.P./B.P 4.12 (Réinstallations forcées) et O.P./B.P 4.37 (Sécurité des

barrages).

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73. La réhabilitation et l'extension du réseau, le développement du réseau de distribution

électrique et la densification du réseau prévus dans le cadre du projet pourraient avoir un impact

environnemental et/ou social négatif. Pour l'environnement, cet impact pourrait être lié à

l'enlèvement et au traitement des déchets, à la sécurité des travailleurs et à la sécurité en cas

d'incendie, à l'érosion des sols, à une augmentation des niveaux sonores et de la poussière, à des

déversements ou fuites d'hydrocarbures en provenance des machines ou des transformateurs, et à

la destruction de la végétation et des arbres pour dégager l'espace en vue de l'installation des

lignes et des pylônes électriques.

74. Étant donné que pour certaines activités les sites ne seront connus qu'après le lancement

du projet, un cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) et un cadre de politique de

réinstallation (CPR) en date du 9 août 2012 ont été préparés et ont été publiés avant l'évaluation.

Pour toutes les activités envisagées dans le cadre du projet (y compris la ligne de Mirebalais, voir

ci-dessous), un ingénieur du maître d'ouvrage apportera son concours à l'EDH pour préciser la

nature exacte des travaux de réhabilitation à réaliser, préparer les spécifications techniques et

superviser les travaux. Pour le site qui a déjà été clairement défini lors de la phase de préparation

(à savoir l'extension de la ligne de Mirebalais dans la vallée de l'Artibonite), un plan de gestion

environnementale de Mirebalais (PGE) et un plan d'action pour la réinstallation de Mirebalais

(PAR), datés du 9 août 2012, ont été préparés. Si de nouveaux déplacements s'avéraient

nécessaires, des PAR supplémentaires seront rédigés conformément aux politiques de la Banque

en la matière. Les documents relatifs aux mesures de sauvegarde explicitent le processus à mettre

en œuvre pour suivre et atténuer ces impacts négatifs. Ils précisent également les modalités

d'indemnisation. Dans tous les cas, les entreprises devront s'efforcer d'appliquer les mesures

d'atténuation et de minimiser les pertes, notamment en arbres et en terrains, en utilisant le tracé

déjà existant et, même sur ce tracé, l'impact devra être réduit au minimum. Les activités

d'extension de l'accès à l'électricité et de réparation des stations et des lignes existantes devraient

contribuer au développement économique et social notamment dans les régions où l'absence

d'accès aux infrastructures freine la croissance. 75. Pour la connexion entre Mirebalais et Verrettes, un plan d’action de réinstallation de

Mirebalais (PAR) abrégé a été préparé pour assurer l'indemnisation des quatorze (14) personnes

qui seront affectées par la perte ou l'élagage d'arbres d'ombrage ou à valeur économique. Ce plan,

y compris les options en matière d'indemnisation, a été discuté avec les communautés et les

bénéficiaires directs. Ces derniers ont préféré l'indemnisation sous forme monétaire, mais une

indemnisation en nature leur a aussi été proposée. Un comité d'indemnisation et d'évaluation sera

formé pour mettre en œuvre et superviser le PAR. Il sera composé de représentants de l'EDH, de

la DGI (Direction générale des impôts), du conseil d'administration de la section communale

(CASEC), des personnes directement concernées et d'un représentant d'une organisation de la

société civile haïtienne.

76. Le manque de capacités de l'État et de l'EDH pour assurer la gestion des mesures de

sauvegarde environnementale et sociale est une contrainte importante. Face à ce problème, le

projet prévoit un renforcement des capacités par le biais d'organisation d'ateliers, du recrutement

d'un consultant qui assistera le MTPTEC et l'EDH dans la mise en œuvre des politiques de

sauvegarde (lors de la préparation du projet) et d'une assistance technique. De plus, les

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consultants recrutés pour assister les autorités dans la préparation des documents relatifs aux

mesures de sauvegarde travailleront en étroite collaboration avec le MTPTEC et l'EDH, en

assurant des formations selon les besoins, notamment pour l'amélioration de la gestion des PCB.

Le PGE détaillera les besoins de formation et de renforcement des capacités de l'EDH et du

MTPTEC pour leur permettre d'assurer le suivi, le reporting et la supervision du projet. Des

informations supplémentaires sur les mesures de sauvegarde sont fournies dans l'Annexe 3.

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Annexe 1 : Structure et suivi des résultats

HAÏTI : Projet de Reconstruction de l’Infrastructure Electrique et d’Expansion de l’Accès à l’Energie Projet de

Reconstruction de l’Infrastructure Electrique et d’Expansion de l’Accès à l’Energie

Objectifs de développement du projet (ODP) : Les objectifs du projet proposé sont de . de renforcer la politique énergétique et les capacités de planification du bénéficiaire ; (b) d'améliorer la durabilité et la résistance du secteur électrique du

bénéficiaire et de restaurer et étendre l'accès à des services d'électricité fiables ; et (c) de fournir une assistance financière en cas d'urgence dans le secteur électrique

Indicateurs de

résultats des ODP*

Ind

ica

teu

r cl

é

Unité de

mesure Base

2011

Valeurs cibles cumulées*

Fréquence Source des

données/

Méthodologie

Responsabilit

é de la

collecte des

données

Descriptio

n

(définition

des

indicateurs

, etc.)

AN 1

2013

AN 2

2014

AN 3

2015

AN 4

2016

AN 5

2017

AN 6

2018

Indicateur 1 :

Renforcement des

capacités de contrôle

des autorités et

transparence des flux

financiers dans le

secteur

Docum

ents 1) Cellule

Énergie avec

un mandat

clair, des

capacités

adéquates et

une efficacité

démontrée 2)

Suivi des

transferts

budgétaires

vers le secteur

de l'électricité :

publication du

tableau de suivi 3) Mise à

disposition par

l'EDH des

perspectives

financières et

prévisions de

transferts

budgétaires (à

jour)

nécessaires

dans le cadre

du modèle

financier

1, 2, 3

(voir

année

précédent

e)

1, 2, 3, 4

(voir année

précédente) 4) Cadre

réglementai

re sectoriel

préliminair

e convenu

avec les

parties

prenantes

1, 2, 3 (voir

année

précédente) et

4) application

effective du

cadre

1, 2, 3

et 4

(voir

année

précéde

nte)

1, 2, 3, 4 Trimestriell

e

(mécanism

e de suivi)

Trimestriell

e (rapports

du projet)

Annuelle

(audits de

l'EDH)

Rapports de la

cellule Énergie

et de l'UCP du

MTPTEC

Cellule

Énergie/MEF

et UCP du

MTPTEC

Indicateur 2 : Indice de

recouvrement (CRI)

% 22% 23% 27% 33% 40% 48% 51% Semestriell

e Moyenne

mobile sur 12

mois

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Indicateur 3 :

Bénéficiaires directs

(000)

Nombre

(000) s.o. 0

60

300

400

550 600 Semestriell

e Rapports de la

direction de

l'Énergie et de

l'EDH

Semestrielle Bénéficiaires

de l'amélioration

de l'accès et

de la qualité des services

d'électricité

RÉSULTATS INTERMÉDIAIRES

Résultat intermédiaire (Composante 1) : Renforcement institutionnel et amélioration de la gouvernance

Résultat

intermédiaire Indicateu

r 1 : Entité publique

responsable du secteur

de l'énergie dotée du

personnel adéquat

Nombre

d'employ

és

0 2 4 5 5

employés

permanents dans la

nouvelle

cellule Énergie

Semestriell

e Cellule

Énergie/Missio

ns de

supervision

Cellule

Énergie En plus du

personnel du

BME

Résultat

intermédiaire Indicateu

r 2 : Modèle financier du

secteur de l'électricité et

base de données du

secteur de l'énergie

Fichier

Excel Modèle financier

préparé Base de

données

du secteur de

l'énergie

disponible et mise à

jour

régulièrement

Base de

données du

secteur de l'énergie et

modèle

financier mis à jour

Base de

données du

secteur de l'énergie et

modèle

financier mis à jour

Base de

données

du secteur de

l'énergie

et modèle financier

mis à jour

Annuelle Rapports de la

cellule Énergie Cellule

Énergie

Résultat

intermédiaire Indicateu

r 3 : Projet d'accord d'achat

d'électricité (AAE) et de

prix de détail

Étude

préliminaire

Proposition

approuvée par les autorités

haïtiennes

Semestriell

e Cellule

Énergie/Missio

ns de

supervision

Cellule

Énergie

Résultat intermédiaire

Indicateur 4 : Accès à l'électricité hors

réseau pour les usages

collectifs (éclairage

public, écoles, etc.)

Nombre

de

système

s

(cumulé

)

30 120 220 350 490 500 Semestriell

e

Rapports de la

cellule Énergie

et de l'UCP du

MTPTEC

Cellule

Énergie et

UCP du

MTPTEC

En zones

urbaines et rurales

Résultat intermédiaire

Indicateur 5 : Raccordements hors

réseau

Nombre

de

ménage

s

(cumulé

700 1600 3000 4500 5200

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)

Résultats intermédiaires (Composante 2) : Renforcement des capacités de l'EDH et réhabilitation et extension des infrastructures

Résultat

intermédiaire Indicateu

r 1 : Audits externes des

comptes de l'EDH

Audit

externe Audit externe Audit externe Audit

externe Audit

externe Annuelle Rapports de

l'EDH/Mission

s de

supervision

EDH Audit

externe disponible

dans les 6

mois suivant

la clôture de

l'exercice de

l'EDH

Résultat intermédiaire

Indicateur 2 : Disponibilité

quotidienne moyenne

du service - Zone métropolitaine

de Port-au-Prince

- Provinces

Heures 15

heures

À

détermin

er

15 heures

16

heures

18 heures

19 heures

20

heures

20

heures

IBD

Semestriell

e Rapports de

l'EDH EDH Dans le

périmètre de l'EDH à

Port-au-

Prince et dans les

centres

urbains secondaires

Résultat intermédiaire

Indicateur 3: Raccordements

restaurés

Nombre de

raccorde

ments restaurés

0 5,000 30,000 45,000 57,000 67,000

Résultat intermédiaire

Indicateur 4: Nouveaux

raccordements au

réseau effectués

Nombre

de nouveau

x

raccordements

0 5,000 10,000 19,000 24,000 30,000 Semestriell

e Rapports de

l'EDH/Mission

s de

supervision

EDH Dans le

périmètre de l'EDH

Résultat intermédiaire

Indicateur 5 : Pertes techniques et non

techniques

%

d'électricité

envoyée

dans les réseaux

de

distribution

66%

(mi-

2011)

65% 60% 54%

48% 41% 40% Semestriell

e Rapports de

l'EDH EDH Dans le

périmètre de

l'EDH à Port-au-

Prince et

dans les centres

urbains

secondaires

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Résultat intermédiaire

Indicateur 7 : Lignes de distribution

réhabilitées ou réparées

Km 0 0 50 km 200 km 300 km 360 km 390 km Annuelle

* Mise en œuvre prévue sur 5 ans, de septembre 2012 à septembre 2017, soit 6 exercices. *Veuillez indiquer l’indicateur est un indicateur sectoriel clé (pour plus d'informations, consulter la page http://coreindicators)

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Annexe 2 : Description détaillée du projet

HAÏTI : Projet de Reconstruction de l’Infrastructure Electrique et d’Expansion de l’Accès

à l’Energie

1. Le projet proposé est une composante majeure d'un nouveau programme très élargi

impliquant plusieurs bailleurs et recouvrant des investissements, un appui budgétaire et un

dialogue. Le programme sectoriel et le rôle des autres bailleurs sont détaillés dans l'Annexe 3.

2. Le projet s'inscrivant dans un environnement risqué, avec des capacités d'exécution et une

gouvernance faibles, la mise en œuvre de la plupart des activités prévues de l'année 2/3 à

l'année 5 (soit 70 % du montant du projet) sera conditionnée à l'instauration d'une structure de

gestion acceptable de l'EDH, satisfaisante pour la Banque, à la fin de l'AAO (avril 2013). Cette

approche vise à s'assurer que l'EDH dispose des capacités suffisantes pour mener à bien le

programme d'investissement financé par les bailleurs et que l'État a intérêt à appuyer et à obtenir

un consensus relativement à l'amélioration de la structure de gestion de l'EDH. La section II ci-

après fournit un résumé des activités à réaliser à chaque phase du projet.

3. Le projet proposé comprend trois composantes dont la mise en œuvre est prévue sur une

période de cinq ans (du 25 septembre 2012 au 30 septembre 2017).

1. Description du projet

4. Composante 1 : Renforcement des institutions du secteur de l’énergie et

amélioration de l’accès à l’énergie (AID, 12,2 millions de dollars)

1.1. Renforcement des capacités institutionnelles du MTPTEC et amélioration de la

gouvernance et de la transparence dans le secteur de l’énergie (AID, 4,3 millions de

dollars) grâce :

a. À la création et à la dotation en personnel d’une unité énergie au sein du MTPTEC en (i)

recrutant des experts externes pour fournir une assistance technique à ladite unité dans

des domaines comme, entre autres, l’élaboration d’un cadre réglementaire pour le secteur

énergétique ; et (ii) proposant une formation au personnel et en organisant des ateliers.

Plus spécifiquement, cette sous-composante permettrait de fournir à l’unité un soutien au

renforcement des capacités par le biais du recrutement d’experts externes et d’une offre de

formation (y compris des ateliers) pour pouvoir réaliser les fonctions clés suivantes :

(i) définition d'une politique énergétique et supervision de sa mise en œuvre ;

(ii) développement de capacités de planification (notamment par le biais de l'élaboration et

de l'actualisation périodique des stratégies et des plans de mise en œuvre) ; (iii)

développement et mise en œuvre d'un cadre réglementaire et de prestation de services dans

l'objectif de promouvoir l'efficience et la responsabilité et d'inciter le secteur privé et

d'autres acteurs à mettre en œuvre les plans d'action. Ces activités contribueraient au

développement économique et social du pays.

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b. À une offre d’assistance technique à l’unité énergie afin, entre autres : (i) d’établir un

cadre de planification pour le secteur énergétique du bénéficiaire et de définir un plan

d’action pour sa mise en œuvre ; (ii) de renforcer les capacités techniques de l’unité

énergie ; et (iii) de surveiller la mise en œuvre des activités du secteur énergétique.

Plus spécifiquement, cette sous-composante fournirait un appui technique à l’unité,

notamment pour (i) les activités où il est question d'énergie renouvelable et de nouvelles

approches à la fourniture du service électrique, (ii) la mise à jour et l’application de

normes, (iii) la préparation d’un cadre de planification pour le secteur de l’énergie, (iv) le

développement des capacités dans le sous-secteur de l'énergie des ménages, et (v) le suivi

de l'exécution des activités mises en œuvre par les secteurs public et privé, et de la

performance opérationnelle et financière sectorielle grâce à la mise à jour du modèle

financier pour le secteur de l'électricité et à la création d'un système d'information sur

l'énergie, lequel sera en partie accessible au public afin d'améliorer la transparence (voir le

point c. ci-après). Cette activité financerait également une étude visant à évaluer les

capacités de résistance du secteur aux catastrophes naturelles et à faire des

recommandations pour les améliorer.

c. À l’organisation d’activités de sensibilisation et de campagnes d’information, par le biais

de l’unité énergie, afin d’établir un dialogue sur des sujets pertinents pour le secteur

énergétique entre les consommateurs, les fournisseurs de services énergétiques, les

institutions concernées du bénéficiaire et l’EDH.

Plus spécifiquement, cette sous-composante viserait à améliorer la connaissance du secteur

de l'énergie et la participation des consommateurs d'énergie et du public en général,

contribuant ainsi à une transparence et à une responsabilisation accrues. Dans ce cadre, il

est prévu de financer des activités de sensibilisation et des campagnes d'information pour

familiariser les consommateurs et la société civile avec la stratégie énergétique de l'État et

de l'EDH et sensibiliser le public aux problèmes du secteur, notamment aux effets des

fraudes et des non paiements de factures sur la qualité du service et la viabilité financière

de l'entreprise fournissant le service. Les principales données sectorielles (notamment le

tableau des transferts budgétaires au secteur de l'électricité et les états financiers annuels

audités de l'EDH) feront l'objet de publications régulières (voir paragraphe précédent).

d. Au soutien à la gestion du projet. Cette sous-composante finance l'appui à la gestion et à

la conformité du projet avec les exigences en matière fiduciaire et de sauvegarde. L'unité

de coordination du PREPSEL (UCP MTPTEC) sera renforcée pour être en mesure

d'assurer la gestion des activités du projet. Elle bénéficiera notamment du recrutement de

deux consultants spécialisés en gestion financière et en passation de marchés. Une

assistance technique sera également apportée à l'EDH et au MTPTEC pour la mise en

œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale relatives au projet.

Toutes les activités de la sous-composante 1.1 seraient développées pendant la première

phase du projet.

1.2. Amélioration de l’accès à l’électricité hors réseau (AID, 7,8 millions de dollars) :

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Cette sous-composante vise à mettre en place de nouveaux raccordements hors du réseau

EDH. La sélection des communautés qui en bénéficieront sera fonction (i) des plans du

secteur de l'énergie. Seront ainsi privilégiées les zones où aucune extension du réseau de

l'EDH n'est prévue dans les dix prochaines années, (ii) du potentiel de développement

économique de la zone concernée de manière à maximiser les bénéfices et la viabilité

financière, et (iii) des synergies avec d'autres opérations financées par le Groupe Banque

mondiale comme le Projet de création d'emploi et de croissance du secteur financé par l'AID,

actuellement en cours de préparation, ou encore d'autres activités déjà mises en œuvre par

d'autres entités publiques ou privées. Deux activités sont prévues dans le cadre de cette sous-

composante : (i) une assistance technique pour mettre en place un cadre réglementaire

adéquat, et (ii) l'électrification de certaines zones/communautés.

a. Développement de nouvelles solutions de connexions à l’électricité hors réseau ;

élaboration d’un cadre réglementaire ; et formation des membres du personnel du MTPTEC

afin de renforcer leurs capacités de supervision.

Cette activité financerait le recrutement de consultants qui contribueront à la conception d'un

nouveau cadre réglementaire pour la distribution d’électricité hors réseau et à la définition et

à l'application de modèles d'électrification alternatifs, en dehors du monopole actuel de

l'EDH. Des formations seront dispensées dans le cadre de cette assistance technique.

b. Acquisition et installation : (i) de cent (100) systèmes solaires d’éclairage public ; et (ii)

de connexions à l’électricité hors réseau pour deux mille (2000) clients supplémentaires.

Il est prévu de financer l'installation et de la maintenance de cent lampadaires publics à Port-

au-Prince et dans d'autres régions du pays pendant la première phase du projet. Cent

systèmes solaires d'éclairage public devraient être installés dans les 12 premiers mois de la

mise en œuvre du projet grâce au financement de l’avance pour la préparation du projet.

Cette activité cherche à s'appuyer sur les expériences récentes, en particulier celles des ONG

à Haïti. Par ailleurs, de nouveaux raccordements seront réalisés dans certaines zones péri-

urbaines et rurales grâce à des installations hors réseau, dont des équipements solaires à

usage domestique, des systèmes à usage collectif (éclairage des rues, d'hôpitaux et

dispensaires de santé, d'écoles, d'installations communautaires, etc.) et/ou des mini-réseaux

ou des solutions adaptées en cas de catastrophe (lanternes solaires, lampes à faisceau large).

Pour l'électrification au niveau des communautés (environ 2 000 ménages au cours de la

première phase), des subventions seront octroyées à un ou des opérateurs/fournisseurs

sélectionnés par voie de concurrence (associations communautaires, coopératives, entreprises

privées et/ou ONG) en vue de l'installation d'équipements et de la fourniture de services, y

compris la maintenance des équipements pendant un certain nombre d'années après

l'installation, et de la formation de techniciens locaux. Un consultant a été engagé dans le

cadre de la subvention du Fonds Fiduciaire pour l’Amérique Latine (Spanish Trust Fund for

Latin America - SFLAC) géré par la Banque, pour aider les autorités à définir les

mécanismes les mieux adaptés en termes de durabilité.

c. Acquisition et installation de nouveaux raccordements à l’électricité hors réseau, par le

biais notamment de l’éclairage public solaire, d’équipements solaires à usage domestique

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et/ou de mini réseaux et, si nécessaire, installation de raccordements d’urgence (lanternes

solaires par exemple). Cette sous-composante prévoit le financement de la seconde phase

d’éclairage public solaire (environ 300 éclairages publics supplémentaires et 3 200

raccordements hors réseaux, ces estimations pourraient être modifiées pendant la mise en

œuvre).

Les activités de la sous-composante 1.2a et b seraient développées pendant la première phase

du projet, tandis que les activités de la sous-composante 1.2c seraient réalisées pendant la

seconde phase.

5. Composante 2 : Renforcement de la performance de l'EDH, et réhabilitation et

extension des infrastructures (AID, 77,8 millions de dollars) Cette composante, gérée par l'EDH, prévoit le financement : (i) de l'assistance technique et des

équipements et services associés nécessaires pour améliorer la performance technique,

commerciale et financière ainsi que la gouvernance de l'EDH (sous-composante 2.1), et (ii) des

équipements et des services associés nécessaires pour réhabiliter et étendre l'accès à des services

d'électricité fiables (sous-composante 2.2). L'assistance technique devrait venir en appui aux

activités d'investissement avec comme objectif l'amélioration de la performance technique,

commerciale, financière et opérationnelle de l'EDH et l'extension de l'accès à l'électricité de

manière durable. Grâce à ces activités, quelque 67 000 clients existants devraient bénéficier d'un

accès amélioré à l'électricité tandis que 30 000 nouveaux ménages auront accès à l'électricité. Les

activités proposées dans le cadre de cette composante seront mises en œuvre conformément à

l'Accord d'amélioration des opérations (AAO) actuellement en place à l'EDH, ainsi qu’aux

activités financées par la BID.

2.1. Renforcement de la performance de l’EDH (AID, 18,6 millions de dollars) :

a. Renforcement de ses capacités de gestion. Cette activité apporterait un appui à une

nouvelle structure de gestion de l'EDH qui doit être adoptée à la fin de l'AAO avec

TetraTech.

b. Offre d’assistance technique pour soutenir l’EDH dans les domaines techniques,

commerciaux, financiers et de la planification sectorielle, notamment en aidant l’EDH à

améliorer sa résilience et sa capacité à réagir rapidement à des catastrophes naturelles et à

réaliser des études en vue de travaux de réhabilitation et d’extension du réseau, ainsi que

pour la réhabilitation de la mini-centrale hydroélectrique de Drouet (2,5 MW) et pour la

supervision de la mise en œuvre de ces études ;

c. Assistance technique visant à renforcer la capacité de l’EDH à superviser le respect de

normes environnementales et sociales, y compris les politiques de sauvegarde de

l’Association.

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d. Élaboration d’un plan directeur pour l’évaluation par l’EDH, entre autres, de la demande

en électricité et pour la définition d’investissements prioritaires afin de répondre à cette

demande ;

e. Extension du système de facturation de l’EDH à l’ensemble du territoire du bénéficiaire.

Cette activité financerait les frais de maintenance et l'extension du nouveau système de

facturation en dehors de la zone métropolitaine de Port-au-Prince pour assurer un maximum

d'impact et de durabilité au système financé dans le cadre du PREPSEL.

f. Installation d’un système de relevé de compteurs à distance pour les grands clients

industriels et commerciaux de l’EDH. Cette sous-composante financerait la seconde phase du

système de pointe pour le relevé des compteurs de l'EDH, qui concernera le relevé à distance

et le suivi de la consommation des 1 500 plus grands clients restants d'EDH (industries et

entreprises) non inclus dans la première phase financée par le PREPSEL, comprenant

environ 500 clients et des compteurs enregistrant l'électricité fournie par des centrales

électriques gérées par des PEI.

g. Offre d’assistance technique pour aider l’EDH à réaliser des audits financiers externes.

Toutes les activités de la sous-composante 2.1, à l’exception du soutien à la nouvelle

structure de gestion de l’EDH, seraient développées pendant la première phase du projet.

2.2. Réhabilitation des réseaux électriques et extension de l’accès à ces réseaux (AID,

59,2 millions de dollars) :

a. Réhabilitation de cinq circuits dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince couverte par

l’EDH, y compris l’acquisition et l’installation des compteurs nécessaires. L’EDH a identifié

11 circuits (sur 32) dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince à réhabiliter dans le cadre

du projet. Dans la première phase du projet, cette sous-composante permettrait la

réhabilitation de cinq circuits ainsi que la régularisation des raccordements correspondants et

le remplacement des compteurs.

b. Réhabilitation des autres circuits de la zone métropolitaine de Port-au-Prince couverte par

l’EDH, y compris l’acquisition et l’installation des compteurs nécessaires, et installation de

nouveaux raccordements résidentiels au réseau de distribution de l’EDH grâce à une

densification et/ou à une extension du réseau existant.

Plus spécifiquement, dans la seconde phase du projet, cette sous-composante financerait six

(6) circuits supplémentaires dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Il est également

prévu de financer l'électrification des zones urbaines de Port-au-Prince qui ne sont pas encore

desservies. La préparation de cette sous-composante sera menée en étroite collaboration avec

les projets de logement et de croissance sectorielle de l'AID et d'autres projets de manière à

maximiser les synergies. Le projet financera aussi des consultants qui appuieront l'EDH dans

la conception d'une stratégie de communication destinée à expliquer à la population l'objectif

des activités de réhabilitation, stratégie qui concernera la régularisation de la situation des

clients et la campagne d'information en elle-même. Cette campagne, qui comprendra des

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opérations de sensibilisation pour impliquer les communautés et gagner leur adhésion, sera

définie en tenant compte d'expériences similaires dans d'autres pays (au Brésil par exemple).

c. Réhabilitation des réseaux de distribution de l’EDH et installation de compteurs dans

certaines zones en dehors de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, comme à Artibonite,

Cap Haïtien, Petit-Goâve et Grand-Goâve ; et installation de nouveaux raccordements dans

les réseaux de l’EDH de ces zones grâce à une extension du réseau et/ou à une densification.

Plus spécifiquement, cette sous-composante porterait, pendant la seconde phase du projet sur

la réhabilitation du réseau, la réduction des pertes et l'extension de l'accès dans et autour des

centres urbains secondaires comme Cap-Haïtien et Petit-Goâve. Dans la région de

l'Artibonite, le réseau de distribution actuel fera l'objet d'une réhabilitation avec notamment

la réhabilitation de 21 km de la ligne de 23 kV existante et une extension de 60 km pour

connecter certaines populations, la réhabilitation des systèmes de distribution et le

raccordement de nouveaux clients.

d. Réhabilitation de la mini-centrale hydroélectrique de Drouet (2,5 MW). La mini-centrale

hydroélectrique de Drouet, d'une capacité de 2,5 MW, sera réhabilitée. La portée des travaux

comprend la réparation, le remplacement et la mise à niveau du matériel électromécanique,

des systèmes de régulation et de contrôle, et des dispositifs de protection des quatre centrales

installées. Cette activité se déroulerait pendant la première phase du projet.

6. Composante 3 : Provision pour intervention en situation de risque ou d’urgence

énergétique : Assistance en cas d’urgence dans le secteur électrique grâce : (a) à la mise en

œuvre de travaux urgents de restauration et de réhabilitation ; et/ou (b) à une assistance

technique pour soutenir le MTPTEC et l’EDH dans sa réaction à la situation d’urgence. Des

fonds affectés aux autres composantes seront réalloués à cette composante dans cette éventualité.

7. Les coûts du projet et la contribution de l'AID par sous-composante (y compris une

provision de 15 % pour imprévus matériels et hausses de prix) sont présentés dans le tableau 1

ci-dessous.

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Tableau 1 : Coût du projet et financements (millions de dollars)11

Composantes

Coûts totaux Financement

de l'AID

Contrepartie

1. Renforcement des institutions du secteur de

l’énergie et amélioration de l’accès à l’énergie 13.06 12.16 0.90

1.1. Capacités institutionnelles du MTPTEC, et

gouvernance et transparence dans le secteur de

l’énergie 5.23 4.33 0.90

(a)    Cellule Énergie MTPTEC 1.83 1.53 0.30

(b)   AT pour la cellule Énergie 0.65 0.65 -

(c)    Activités de sensibilisation et campagnes

d'information 0.50 0.50 -

(d)   Gestion du projet 2.25 1.65 0.60

1.2. Accès hors réseau 7.83 7.83 -

a. Développement de solutions de raccordements à

l'électricité hors réseau et cadre réglementaire 0.90 0.90 -

b. Raccordements hors réseau (phase 1) 2.35 2.35 -

c. Raccordements hors réseau (phase 2) 4.58 4.58 -

2. Renforcement de la performance de l'EDH, et

réhabilitation et extension des infrastrutures 78.42 77.84 0.58

2.1. Renforcement de la performance de l'EDH 19.00 18.62 0.38

(a) Renforcement des capacités de gestion 10.00 10.00 -

(b)  Assistance technique- technique, commerciale,

financière et planification 3.56 3.20 0.36

(c) Assistance technique dans le domaine des normes

environnementales et sociales 0.72 0.69 0.03

(d)  Plan directeur 0.30 0.30 -

(e)  Extension du système de facturation de l'EDH 0.10 0.10 -

(f)   Système de relevé de compteurs à distance 4.03 4.03 -

(g) Audits financiers externes 0.30 0.30 -

2.2. Réhabilitation et extension de l'accès au réseau

électrique 59.43 59.23 0.20

(a)    Réhabilitation de cinq (5) circuits à Port-au-Prince

(phase 1) 8.39 8.36 0.03

(b)   Réhabilitation des autres circuits à Port-au-Prince

et densification et/ou extension du réseau 19.26 19.24 0.03

(c)    Réhabilitation des réseaux de distribution de

l’EDH et extension et/ou densification du réseau dans

certaines zones en dehors de Port-au-Prince 28.88 28.75 0.13

(d)   Réhabilitation de la mini-centrale hydroélectrique

de Drouet 2.90 2.88 0.03

3. Interventions d'urgence - 0 -

TOTAL 91.48 90.00 1.48

11

Le tableau 1 indique les catégories de décaissement (au sein de l’accord de financement) correspondant aux

coûts et composantes du projet à travers ces différentes phases.

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2. Phases

8. Les activités suivantes seraient développées dans la première phase pour un montant total

de 27 millions de dollars :

- dans le cadre de la composante 1 : (i) la cellule Énergie du gouvernement, l’assistance

technique et les campagnes de sensibilisation (sous-composante 1.1) ; (ii) l'installation de

100 lampes solaires pour l'éclairage public et la fourniture d'électricité hors réseau à environ

2 000 foyers et collectivités (sous-composantes 1.2 a-b) ; et (iii) l'unité de gestion du projet

pendant toute la mise en œuvre du projet (sous-composante 1.1d).

- dans le cadre de la composante 2 : (i) l'assistance technique à l'EDH (directeurs délégués

aux divisions commerciale et financière, audit externe, sociétés d'ingénierie pour la préparation

des études de faisabilité, unité environnementale et sociale) (sous-composantes 2.1 b,c,d,g) ; (ii)

la phase 2 de la mise en place du système de relevé des compteurs à distance à l'EDH et

l’extension du système de facturation (sous-composantes 2.1 e-f) ; (iii) la réhabilitation de

cinq circuits à Port-au-Prince (sous-composante 2.2 a) ; et (iv) la réhabilitation de la mini-

centrale hydroélectrique de Drouet (sous-composante 2.2 d).

9. La phase 2 (63 millions de dollars) qui débutera après l'entrée en vigueur de la nouvelle

structure de gestion de l'EDH, financera les investissements restants :

- dans le cadre de la composante 1 : (i) l'installation de 300 lampes solaires

supplémentaires pour l'éclairage public ; et (ii) la fourniture d'électricité hors réseau à environ

3 300 foyers supplémentaires (sous-composante 1.2 c).

- dans le cadre de la composante 2 : (i) un appui à la nouvelle structure de gestion de

l'EDH (sous-composante 2.1 a) ; (ii) la réhabilitation des six circuits restants à Port-au-Prince

(sous-composante 2.2 b) ; (iii) la réhabilitation et l'extension du réseau à Cap-Haïtien et Petit-

Goâve ; et (iv) l'extension de la ligne de distribution dans la vallée de l'Artibonite (sous-

composante 2.2 c).

10. Le séquencement proposé reflète le calendrier prévu pour l'exécution des activités du

projet. L'État s'est clairement engagé à lancer la préparation du contrat de gestion de l'EDH avec

l'appui financier des bailleurs. Cependant, l'échec de l'amélioration de la structure de gestion d'ici

la mi/fin 2014 entraînerait un report des activités prévues dans le cadre du projet.

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Tableau 2 : Séquencement du projet (millions de dollars)

Composantes Phase 1 Phase 2 Total

1. Renforcement des institutions du secteur de

l’énergie et amélioration de l’accès à l’énergie 7.58 4.58 12.16

1.1. Capacités institutionnelles du MTPTEC, et

gouvernance et transparence dans le secteur de

l’énergie 4.33 - 4.33

(a)    Cellule Énergie MTPTEC 1.53 - 1.53

(b)   AT pour la cellule Énergie 0.65 - 0.65

(c)    Activités de sensibilisation et campagnes

d'information 0.50 - 0.50

(d)   Gestion du projet 1.65 - 1.65

1.2. Accès hors réseau 3.25 4.58 7.83

a. Développement de solutions de raccordements à

l'électricité hors réseau et cadre réglementaire 0.90 - 0.90

b. Raccordements hors réseau (phase 1) 2.35 - 2.35

c. Raccordements hors réseau (phase 2) - 4.58 4.58

2. Renforcement de la performance de l'EDH, et

réhabilitation et extension des infrastrutures 19.85 57.99 77.84

2.1. Renforcement de la performance de l'EDH 8.6155 10.00 18.6155

(a) Renforcement des capacités de gestion - 10.00 10.00

(b)  Assistance technique- technique, commerciale,

financière et planification 3.20 - 3.20

(c) Assistance technique dans le domaine des normes

environnementales et sociales 0.69 - 0.69

(d)  Plan directeur 0.30 - 0.30

(e)  Extension du système de facturation de l'EDH 0.10 - 0.10

(f)   Système de relevé de compteurs à distance 4.03 - 4.03

(g) Audits financiers externes 0.30 - 0.30

2.2. Réhabilitation et extension de l'accès au réseau

électrique 11.24 47.99 59.23

(a)    Réhabilitation de cinq (5) circuits à Port-au-Prince

(phase 1) 8.36 - 8.36

(b)   Réhabilitation des autres circuits à Port-au-Prince et

densification et/ou extension du réseau - 19.24 19.24

(c) Réhabilitation des réseaux de distribution de l’EDH

et extension et/ou densification du réseau dans certaines

zones en dehors de Port-au-Prince - 28.75 28.75

(d)   Réhabilitation de la mini-centrale hydroélectrique de

Drouet 2.88 0 2.88

3. Interventions d'urgence - - -

TOTAL 27.43 62.57 90.00

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Addendum 1 : aperçu du secteur de l'énergie en Haïti

Faits essentiels et équilibre énergétique

1. En 2009, la consommation annuelle d'énergie primaire en Haïti s'élevait à 2,7 millions de

tonnes d'équivalent pétrole (Mtep), la plus faible consommation par habitant d'Amérique latine et

des Caraïbes (0,22 tep/hab.). Après une consommation énergétique exceptionnelle en 2010 en

raison du tremblement de terre, la consommation en 2011 est pratiquement redescendue au

niveau de 2009. La répartition des différentes catégories de consommation d'énergie est assez

constante depuis dix ans : industries (17 %), transports (19 %), ménages (62 %, principalement

pour la cuisine) et entreprises / services publics (2 %).

2. Le bouquet énergétique du pays se compose de bois de chauffage (72 %), de produits

pétroliers importés (25 %) et d'hydroélectricité (3 %). La part des produits pétroliers importés

représentent la moitié des dépenses du pays. Les ressources énergétiques locales, partiellement

ou totalement inexploitées, proviennent principalement de l'hydroélectricité (potentiel estimé

entre 150 MW et 270 MW), de la filière éolienne (au moins 50 MW de potentiel, selon une étude

réalisée par l'UE en 2006), du lignite (réserves prouvées de 54 Mt, avec un pouvoir calorifique

faible) et de la filière solaire (rayonnement horizontal moyen de 5 kWh/m2 par jour, seule source

d'énergie locale renouvelable dans certaines zones rurales).

Secteur de l'électricité

3. Le secteur de l'électricité consomme environ 20 % des importations de combustibles

d’Haïti (diesel et mazout lourd) pour générer la majeure partie de l'électricité produite dans la

zone métropolitaine de Port-au-Prince. Le tableau 1 ci-dessous résume les capacités de

production en Haïti pour chaque type de combustible, dans la zone métropolitaine de Port-au-

Prince et dans les 10 petits réseaux. La faible capacité disponible est due à l'insuffisance de la

maintenance et au vieillissement des centrales.

Tableau 1 : Capacité de production

Maillage de réseaux à Port-au-Prince

Systèmes secondaires dans les provinces

(en MW) Capacité

installée

Capacité

disponible

Capacité

installée

Capacité

disponible

Diesel 107.5 49 Diesel 38.1 26.3

Mazout

lourd 64 32

Mazout

lourd 27.2 25.5

Hydro 54 26 Hydro 6.9 2.8

Total 225.5 157 Total 72.2 54.6 Source : TetraTech, mars 2012

4. Quatre PEI exploitent 80 % des centrales thermiques (dont ils sont propriétaires) dans la

zone métropolitaine de Port-au-Prince : PBM (34 MW mazout lourd), Sogener (36 MW diesel),

Haytian Tractor (21 MW diesel) et E-Power (30 MW mazout lourd). Dans les provinces, les

principaux exploitants sont la compagnie publique EDH et les petites communes.

5. Le réseau électrique de la zone métropolitaine de Port-au-Prince comprend (i) une ligne

de transmission de 56 km (115 kV) allant de la centrale hydroélectrique de Péligre à Port-au-

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Prince, (ii) un centre de distribution fonctionnant manuellement et reliant trois centrales

électriques par une ligne de transmission de 69 kV et de 53 km, (iii) 9 sous-stations transformant

la tension en 69 kV pour la distribution, et (iii) 32 circuits de distribution totalisant 1 029 km et

transformant 12,5-7,3 kV en 120-240 V. Des surcharges ponctuelles et structurelles de certaines

lignes de distribution et de la plupart des transformateurs pèsent davantage sur les installations

déjà fragilisées par le tremblement de terre et engendrent un taux moyen de 30 % de pertes

techniques sur ce réseau.

6. Selon l'EDH, en décembre 2011, le nombre de clients actifs (raccordés légalement et

payant leurs factures) était de 180 315 ; ce nombre représente 12 % de la population du pays qui

est légalement électrifiée (taux d'électrification de 25 % représentant environ 350 000 clients, y

compris les clients irréguliers). Les 1 270 clients industriels représentent environ 40 % de la

demande en électricité.

Équilibre énergétique et pertes

7. Au cours de l'exercice 2010/11 (octobre 2010 à septembre 2011), l'énergie totale produite

à Haïti était d'environ 875 GWh. Le tableau 4 ci-dessous montre la distribution d'énergie au

cours de cette période :

Tableau 2 : Pertes et recouvrement

Pertes techniques 175 GWh

Pertes commerciales 425 GWh

Énergie facturée mais

factures non recouvrées

83 GWh

Factures recouvrées 192 GWh

Total 875 GWh Source : TetraTech, mars 2012

8. Les revenus générés par l'EDH grâce au recouvrement des factures d'électricité se sont

élevés à 66 millions de dollars au cours de l'exercice 2010/2011. Les pertes totales ont représenté

235 millions de dollars. Afin de payer à l'EDH 200 millions de dépenses sur la même période

(surtout pour payer les PEI), un transfert budgétaire de 180 millions de dollars vers la compagnie

publique s'est avéré nécessaire.

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Annexe 3 : Modalités d’exécution

HAÏTI : Projet de Reconstruction de l’Infrastructure Electrique et d’Expansion de l’Accès

à l’Energie

Dispositions institutionnelles et modalités de mise en œuvre du projet 1. Les modalités suivantes sont proposées pour la mise en œuvre de ce projet : (i) la

coordination globale de la préparation et de la mise en œuvre du projet sera du ressort de l'entité

publique responsable du secteur de l'énergie12

, (ii) cette entité sera également responsable de la

supervision des activités de renforcement institutionnel et de la réalisation des opérations pour

l'amélioration de l'accès à l'électricité en milieu rural et de celles concernant la fourniture

d'énergie pour les ménages (composante 1), et (ii) Électricité d’Haïti (EDH) sera chargée de la

mise en œuvre de son programme d'amélioration de la performance ainsi que des activités de

réhabilitation et d'extension prévues dans le cadre du présent projet (composante 2). Un comité

de pilotage du projet (présidé par le premier ministre et réunissant le MTPTEC, l'EDH et le

MEF) sera mis en place et se réunira deux fois par an pour suivre la préparation et l'exécution du

projet.

2. L'ensemble des responsabilités fiduciaires (passation de marchés et gestion financière)

seront du ressort de l'unité de coordination du PREPSEL (UCP MTPTEC). L'UCP bénéficie de

plus de cinq années d'expérience en matière de gestion de projets financés par la Banque, avec

notamment une composante d'appui à la création d'une unité dédiée à l'énergie au sein du

MTPTEC. Étant donné l'augmentation importante des activités avec le présent projet, l'UCP sera

renforcée au niveau des fonctions de passation de marchés et de gestion financière (voir ci-

dessous).

3. Le respect des dispositions en matière de sauvegarde sera de la responsabilité du

MTPTEC et de l'EDH, comme cela est prévu dans le plan de gestion environnementale de

Mirebalais, le plan de réinstallation abrégé de Mirebalais ainsi que dans le cadre de gestion

environnementale et sociale et le cadre de politique de réinstallation. Ces documents ont été mis

à la disposition du public à Haïti ainsi qu'au Service d'information et de documentation de la

Banque (Infoshop) avant le début de l'évaluation du projet.

Gestion financière, décaissements et passation de marchés

Gestion financière

Évaluation des risques

4. Haïti souffre de sérieuses lacunes en matière de gestion financière et les autorités sont en

train de repenser leur dispositif de contrôle du secteur. Pour la gestion financière (GF), le projet

s'appuiera sur le dispositif déjà en place pour le PREPSEL. La GF bénéficiera par ailleurs du

renforcement en cours des services de comptabilité de l'EDH qui s'est dotée d'un nouveau

système comptable grâce à un financement de la BID. Toutefois, l'augmentation des montants et

le changement de la nature des activités que devra gérer l'équipe de l'UCP du MTPTEC en

charge de la GF avec le nouveau projet et le fait que cette équipe est également chargée des

12

Le gouvernement a annoncé une transition dans l'organisation institutionnelle du secteur. - voir Partie IB,

paragraphe 10.

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44

fonds de la BID constituent une source de risques rendant indispensable un renforcement des

capacités en matière de GF.

5. Les mesures d'atténuation des risques liés à la GF comprennent : (i) le recrutement d'un

spécialiste de la GF supplémentaire pour appuyer l'expert en GF en charge de l'ensemble du

système fiduciaire du projet, (ii) la mise à jour des sections relatives à la GF dans le manuel des

opérations du projet conformément au manuel des opérations du PREPSEL, et (iii) l'acquisition

d'un logiciel de comptabilité permettant la production automatique de rapports financiers. Grâce

à l’application de mesures d'atténuation, les dispositifs de GF du projet répondent aux exigences

fiduciaires minimales de la Banque telles qu'énoncées dans l'OP/BP 10.02 et sont adéquats pour

fournir, avec un degré de certitude raisonnable, avec exactitude et en temps voulu, les

informations sur l'état d'avancement du projet exigées par la Banque. Le tableau 2 (ci-dessous)

donne des détails supplémentaires sur ces mesures d’atténuation.

Résumé des modalités de GF

6. Modalités institutionnelles. L'UCP du MTPTEC sera responsable de la GF et de la

préparation de l'audit des comptes, des systèmes et des procédures acceptables pour la Banque.

Le coordinateur du projet sera l'ordonnateur des dépenses au niveau du projet et il collaborera

avec le chargé de la GF à qui reviennent les responsabilités en matière de GF du projet. L'UCP

enregistrera toutes les dépenses liées au projet en vue de la préparation des états financiers qui

feront l'objet d'un audit annuel par des auditeurs indépendants acceptables par la Banque. L’UCP

préparera également des rapports financiers intermédiaires non audités sur une base trimestrielle

et les enverra à la Banque au plus tard 45 jours à compter de la fin de chaque trimestre.

7. Pendant la mission de supervision du PREPSEL en juillet 2012, la Banque avait noté que

l'UCP enregistrait manuellement les opérations financières car le logiciel ACCPAC ne prenait

pas en charge ces opérations. Avec l'augmentation des montants gérés et la complexité accrue

engendrée par les activités supplémentaires, il est prévu l'acquisition d'un logiciel de comptabilité

capable d'enregistrer et de produire des rapports sur les transactions réalisées dans le cadre du

projet. Étant donné que le montant de la subvention pour le présent projet (90 millions de

dollars) est environ neuf fois plus important que celui alloué au PREPSEL, il est primordial que

le logiciel de comptabilité soit acquis et configuré pour le projet afin de permettre un suivi précis

et efficace des transactions.

8. Logiciel de comptabilité. La comptabilité du projet sera assurée grâce à un système

informatisé de gestion financière. Le nouveau système devra être capable de produire toutes les

données financières et comptables requises, y compris les états financiers, les états de

rapprochement bancaire et tous les rapports financiers comme les rapports intermédiaires. Le

logiciel de comptabilité devra intégrer les modules suivants : budgétisation, comptabilité

générale, comptabilisation des coûts, reporting, suivi et évaluation, gestion des immobilisations,

préparation des demandes de retrait et suivi des décaissements par les bailleurs.

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45

Tableau 1 : Allocation des fonds Catégorie Montant du

financement alloué

(exprimé en DTS)

Pourcentage des

dépenses à financer

(taxes comprises)

(1) Fournitures, travaux, services

hors conseils, services de

conseils, formation et coûts

d’exploitation pour la Partie

1.1 (a), (b), (c) et (d), et

pour la Partie 1.2 (a) et (b)

du projet

4,380,000 100%

(2) Fournitures, travaux, services

de conseils, services hors

conseils, formations et

coûts d’exploitation pour la

Partie 1.2 (c) du projet

3,040,000 100%

(3) Fournitures, travaux, services

hors conseils, services de

conseils, formation et coûts

d’exploitation pour la Partie

2.1 (b), (c), (d), (e), (f) et (g)

et pour la Partie 2.2 (a) et (d)

du projet

12,490,000 100%

(4) Fournitures, travaux, services

de conseils, services hors

conseils, formations et

coûts d’exploitation pour la

Partie 2.1 (a) et pour la

Partie 2.2 (b) et (c) du

projet

38,455,000 100%

(5) Fournitures, travaux, services

de conseils, services hors

conseils, formations et

coûts d’exploitation pour la

Partie 3 du projet

0 100%

(6) Remboursement de l’avance

pour la préparation du

projet

1,335,000 Montant à verser

conformément à

la Section 2.07

des Conditions

générales

MONTANT TOTAL 59,700,000

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Procédures et contrôles internes

9. L'UCP devra mettre en place un solide système de procédures et de contrôle internes qui

devra être décrit dans le manuel des opérations pour permettre à l'ensemble des parties prenantes

du projet de connaître les procédures détaillées de mise en œuvre. En particulier, les procédures

applicables aux transferts des données financières entre le MTPTEC, l'EDH et l'UCP devront

être clairement documentées et agréées. Le manuel des opérations devra être prêt avant l'entrée

en vigueur du projet.

10. Rapports financiers. L'UCP se chargera de la rédaction des rapports financiers

périodiques pour le projet. Elle préparera des rapports financiers intermédiaires (RFI) tous les

trimestres, ainsi que les états financiers annuels. Les RFI seront présentés à la Banque au plus

tard 45 jours après la fin du trimestre.

11. Audits externes. Les états financiers annuels seront assujettis à des audits externes et

l'UCP sera responsable au premier chef de garantir l'application des recommandations de

l’auditeur. L’audit externe sera réalisé par une société privée sélectionnée conformément à des

critères d’indépendance et de compétence approuvés par l’AID. Le rapport d’audit sera remis à

la Banque au plus tard six mois à compter de la fin de chaque exercice du projet. Ce rapport

d’audit inclura une note à la direction contenant les résultats et recommandations concernant les

contrôles internes du projet au niveau de l’UCP. Les termes de référence de l’audit ont été

préparés par l’UCP et soumis à la Banque pour avis de non objection. La sélection de l’auditeur

devra être achevée au plus tard quatre mois après l’entrée en vigueur du projet.

12. Plan d'action de la gestion financière. Les actions suivantes ont été convenues pour

renforcer les modalités de GF du projet. La mise à jour du manuel des opérations et l'acquisition

du logiciel de comptabilité seront financées sur l'avance pour la préparation du projet :

Tableau 2 : Plan d'action de la gestion financière

Actions Calendrier Jalons

intermédiaires

Responsabili

1 Préparation des TDR de l’auditeur

externe

Achevée UCP

2 Recrutement d'un spécialiste en

GF

Quatre mois

après l’entrée en

vigueur

UCP

3 Mise à jour du manuel des

opérations

D'ici l'entrée en

vigueur

UCP

4 Sélection et désignation de

l’auditeur externe

Quatre mois

après l’entrée en

vigueur

Processus de

sélection lancé

immédiatement

après l’entrée en

vigueur

UCP

5. Acquisition et configuration du

logiciel comptable pour l'UCP

Quatre mois

après l’entrée en

vigueur

Processus de

sélection lancé

immédiatement

après l’entrée en

UCP

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vigueur

13. Supervision. Étant donné les risques élevés associés au projet, une supervision étroite du

système de GF s'impose. Des missions de supervision auront lieu deux fois par an. Elles

accorderont une attention particulière au renforcement des capacités de gestion financière de

l'UCP. Les RFI et les rapports d'audit annuels seront également passés en revue.

Flux financiers et modalités des décaissements

14. Le financement sera décaissé par la Banque sur la base des demandes de retrait du

bénéficiaire selon la méthode des avances, laquelle est basée sur des rapports de synthèse sous

forme de relevés de dépenses pour les catégories 1 à 5 et, le cas échéant, des demandes de

paiement direct aux prestataires de services et aux agents financiers. Un compte dédié, géré par

l'UCP, sera ouvert sur les livres de la banque centrale (Banque de la République d’Haïti/BRH).

15. Les méthodes de paiement direct, de remboursement ou d’engagements spéciaux seront

également retenues comme options de décaissement. Dans le cadre de la méthode de paiement

direct, et à la demande de l’UCP-EDH, des paiements directs peuvent être effectués par la

Banque au profit des fournisseurs sur la base des besoins, comme indiqué dans le manuel des

opérations. La lettre de décaissement stipulera la demande minimum pour un paiement direct, un

remboursement ou un engagement spécial exprimée en dollars et correspondant à 20 % du

plafond de l'avance. Les demandes de retrait pour ces paiements seront accompagnées des

justificatifs suivants :

Relevé de dépenses – pièces justificatives :

16. Pour les contrats d’un montant supérieur à (a) 1 000 000 dollars pour des travaux ; (b)

150 000 dollars pour des biens ; (c) 100 000 dollars pour les bureaux de conseil et (d) 50 000

dollars pour des consultants autonomes, des coûts opérationnels et des frais de formation, des

justificatifs seront envoyés à la Banque. Les justificatifs concernant ces dépenses seront

conservés à l’UCP-EDH où ils seront à la disposition des auditeurs externes et des équipes de la

Banque lors des missions de supervision. L'ensemble des décaissements serait soumis aux

conditions de l'accord de financement et des procédures de décaissement que définit la Lettre de

décaissement.

Rapports des fonds du Don :

17. Des pièces justificatives doivent être fournies avec chaque demande de retrait tel que

spécifié ci-dessous:

18. Pour les demandes de remboursement et pour la comptabilisation des dépenses autorisées

effectuées depuis le Compte désigné :

(a) Liste des paiements pour des contrats sujets à l’examen préliminaire de

l’Association ;

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19. Pour les demandes de paiement direct :

(b) Justificatifs des dépenses autorisées, par exemple photocopies des reçus, des factures

de fournisseur.

(c) Les rapports sur les dépendes concernées et effectuées depuis le Compte désigné

seront trimestriels.

Passation de marchés

20. Les passations de marchés prévues dans le cadre du projet interviendront conformément

aux directives de la Banque à savoir : les Directives relatives à la passation des marchés de

fournitures, de travaux et de services - autres que les services de consultants - par les

emprunteurs de la Banque mondiale dans le cadre des prêts de la BIRD et des crédits et dons de

l'AID, publiées en janvier 2011, les Directives relatives à la sélection et à l'emploi de consultants

par les emprunteurs de la Banque mondiale dans le cadre des prêts de la BIRD et des crédits et

dons de l'AID, également de janvier 2011, ainsi que les dispositions de l'accord de subvention.

Pour chaque contrat financé par la subvention, les méthodes de passation des marchés ou de

sélection des consultants, la nécessité ou non d'une pré-qualification, les coûts estimés, les

exigences d'examen préalable et le calendrier seront convenus entre l'Emprunteur et la Banque et

consignés dans le plan de passation des marchés.

21. Passation des marchés de travaux : les travaux financés par le projet portent, entre autres,

sur la réhabilitation de transformateurs, de sous-stations, de systèmes d'alimentation et de

compteurs, ainsi que sur la construction de lignes de distribution. Les passations de marchés se

feront au moyen des dossiers types d'appel d'offres de la Banque pour les appels d'offres

internationaux et de documents d'appel d'offres acceptables pour la Banque pour les autres

modes de passation de marchés.

22. Passation de marchés de marchandises : les fournitures acquises dans le cadre du projet

comprendront notamment des équipements électriques (transformateurs, feeders, compteurs,

etc.), des systèmes photovoltaïques, et des logiciels de distribution. Les passations de marchés se

feront au moyen des dossiers types d'appel d'offres de la Banque pour les appels d'offres

internationaux et de documents d'appel d'offres acceptables pour la Banque pour les autres

modes de passation de marchés.

23. Sélection des consultants : le projet financera des services de consultants pour l'assistance

technique et le renforcement des capacités en vue du renforcement : (a) du cadre réglementaire

du secteur, et des capacités en matière de planification et de politique énergétique, (b) des

capacités de gestion de l'EDH, et (c) des capacités de supervision des activités du projet de l'État

et de l'EDH. Les listes de consultants pour des services d’un montant estimé à moins de 100 000

dollars par contrat peuvent être composées uniquement de consultants nationaux en conformité

avec les dispositions du paragraphe 2.7 des Directives des Consultants.

24. Passation des marchés de services hors conseils : les marchés de services autres que ceux

des consultants (comme par exemple ceux nécessaires pour l'organisation des ateliers, des

conférences ou des formations ou les services de publication) seront passés conformément aux

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directives de la Banque en matière de passation de marchés. À ce niveau aussi, il sera fait appel

aux documents types d'appel d'offres de la Banque ou à des documents d'appel d'offres

acceptables pour la Banque.

25. Coûts d'exploitation : ces coûts comprennent les dépenses supplémentaires engagées en

rapport avec la mise en œuvre du projet, y compris les fournitures de bureau, l’utilisation et

l’entretien des véhicules, les frais d’assurance, les coûts d’administration des bureaux, les

services collectifs, les frais de déplacement, des indemnités journalières et de supervision, ainsi

que les salaires des employés engagés sur les lieux, tels qu’approuvés par la Banque. Ces

éléments seront acquis selon les procédures administratives de l'agence d'exécution qui ont été

passées en revue et jugées acceptables pour la Banque.

26. Évaluation de la capacité de l’agence d'exécution (UCP) à gérer les passations de

marchés : les activités de passation de marchés seront menées par la même équipe que celle qui

est responsable des acquisitions de biens et services pour le PREPSEL. Jusqu'à présent, la

performance de l'UCP a été globalement satisfaisante. Toutefois, vu l'envergure plus importante

du nouveau projet, l'équipe en charge des passations de marchés devra être renforcée avec le

recrutement d'un spécialiste des passations de marchés avant l’entrée en vigueur du projet (il ne

s’agit pas d’une condition de décaissement et le spécialiste sera recruté à partir des fonds de

l’avance pour la préparation du projet). L'équipe de l'UCP en charge des passations de marchés

connaît déjà les procédures de la Banque et, avec un employé supplémentaire, elle devrait être en

mesure de passer les marchés conformément aux directives de la Banque. Toutefois, le système

global de passation des marchés publics reste assez faible à Haïti. Malgré les récentes réformes

des cadres réglementaire et institutionnel relatifs aux passations de marché, la situation se

caractérise toujours par un manque de personnel qualifié maîtrisant les normes internationales,

des capacités de planification et de suivi limitées, et un recours insuffisant à des procédures ou à

des documents types. Cet environnement globalement risqué pose de sérieuses contraintes à la

mise en œuvre des projets et la situation s’est encore aggravée avec le tremblement de terre de

janvier 2010. Par conséquent, le risque global du projet pour ce qui est des passations des

marchés est ÉLEVÉ.

27. Plan de passation des marchés. Seuils pour les différentes méthodes de passation de

marchés et revue de la Banque. Le résumé du plan de passation des marchés pour la mise en

œuvre prévue du projet a fait l'objet d'un accord entre le bénéficiaire et la Banque le 8 août 2012.

Il est présenté ci-dessous dans le tableau 3. Le plan sera mis à jour au moins une fois par an, ou

plus fréquemment si nécessaire, pour qu'il rende compte constamment des besoins en matière de

mise en œuvre du projet et des améliorations apportées aux capacités institutionnelles. Les seuils

recommandés pour le recours aux différentes méthodes de passation des marchés explicitées

dans l'accord de financement pour les composantes 1 et 2, sont présentés dans le tableau 4 ci-

dessous. Ces seuils sont à la base du plan de passation des marchés qui a été agréé. La

supervision des activités de passation des marchés sera menée, pour l'essentiel, par le biais de

revues préalables mais également par des missions de supervision prévues au moins deux fois

par an.

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50

Tableau 3 : Résumé du plan de passation des marchés

Plan de passation des marchés pour les biens, les travaux et les services de conseil

Réf. Description des

contrats

Estimation

Coût

USD

Nombre

de

Lots

Examen

par la

Banque

(avant/ap

rès)

Méthode

Demande de

propositions/do

ssier d’appel

d’offres

publié(e)

Date de

signature du

contrat

Fournitures 1.1 Logiciel de

comptabilité du

projet

50,000 1 Avant AON Août 2012 Octobre 201

2

1.2 Extension du

système de

facturation

100,000 1 Avant AOI Septembre

2012 Décembre 20

12

1.3 Systèmes hors

réseau 6,925,000 4 Avant AOI Janvier 2013 Mars 2013

13

1.4 Compteurs pour

relevé à distance 4,025,000 1 Avant AOI Octobre 2012 Janvier 2013

Total des biens 11,100,000

Travaux 2.1 Fourniture et

installation

(réhabilitation)

59,225,000 4 Avant AOI Janvier 2013 Juin 2013

Total des biens

et des travaux 59,225,000

Conseil 3.1 Consultants pour la

cellule Énergie et

l’UCP

2,662,147 13 Avant 3 CV s.o. Août 2012

3.2 Formation pour la

cellule Énergie et

l'UCP

160,000 À

déterminer Avant 3 CV s.o. Depuis 2006

3.3 Audit du projet 150,000 1 Avant CBQC Septembre 2012 Janvier 2013 3.4 Études et assistance

technique (cellule

Énergie)

1,000,000 Jusqu’à 5 Avant CBQC Mars 2013 Juillet 2013

3.5 Appui à la structure

de gestion de l'EDH 10,000,000 1 Avant CBQC

ou 3 CV Novembre 2012 Juin 2013

3.6 Assistance technique

à l’EDH 4,370,500 5 Avant CBQC Juillet 2012

14

Octobre 2012

3.8 Société de conseil

pour la stratégie hors

réseau

900,000 1 Avant CBQC Août 201211 Novembre 20

12

Total des

consultants 19,242,647

Charges

d’exploitation Dépenses pour la

cellule Énergie, la

gestion de projet et

d’autres charges

432,553 s.o. s.o. s.o. Continu,

pendant la

durée du

projet

13

Cette date peut être modifiée. Elle s’appliquera à la première phase du programme. 14

Ces dates sont en cours de modification.

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51

d’exploitation

supplémentaires

liées au projet Total 90,000,000

Tableau 4 : Seuils pour les méthodes de passation de marchés et les révisions préalables

Catégories de

dépenses Valeur du contrat (seuil)

en milliers USD Passation de marchés

Méthode Contrats nécessitant

des examens préalables

1. Travaux >1,000 AOI Tous

100 -1,000 AON Tous

25 – 100 Consultation de

fournisseurs Tous

< 25 Consultation de

fournisseurs Aucun

Quelle que soit la valeur Contrat direct Tous

2. Fournitures >100 AOI Tous

25-100 AON Tous

20-25 Consultation de

fournisseurs Tous

< 20 Consultation de

fournisseurs Aucun

Quelle que soit la valeur Contrat direct Tous

3. Services de

conseils

- 3.A Sociétés

Quelle que soit la valeur QCBS, QBS, FBS, LCS Tous

<100 CQS Tous

Quelle que soit la valeur Entente Directe Tous

- 3.B Personnes

autonomes > 50,000 En vertu du chapitre V des

directives Tous

< 50,000 En vertu du chapitre V des

directives sur les

consultants

En vertu du

paragraphe 5.4 des

directives sur les

consultants

Abréviations : AOI = Appel d’offres international CBQC = Choix basé sur la qualité et le coût AON = Appel d’offres national SMQ = Sélection de la meilleure qualité DC = Contrat direct SBF = Sélection à budget fixe SMD = Sélection du moins-disant

SMiD = Sélection du mieux-disant SED = Sélection par Entente Directe

Aspects environnementaux et sociaux (y compris les mesures de sauvegarde)

28. Enjeux et impacts environnementaux : Du point de vue des mesures de sauvegarde

environnementales et sociales, ce projet appartient à la catégorie B car les impacts

environnementaux et sociaux devraient être minimes, limités au site et gérables à un niveau

acceptable. Il existe trois politiques de sauvegarde de la Banque mondiale applicables au projet :

l’évaluation environnementale (OP 4.01), la réinstallation involontaire (OP 4.12) et la sécurité

des barrages (O.P 4.37, pour le remplacement et/ou la réparation des turbines des barrages

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actuels). Actuellement, les lieux des sous-projets ne sont pas connus, à l’exception de Mirebalais.

Un CGES a été préparé pour le projet, ainsi qu’un PGE pour la section de Mirebalais de la ligne

de distribution. Un ingénieur du maître d'ouvrage assistera l'EDH pour : (i) la préparation du plan

détaillé et des spécifications techniques de tous les travaux de réhabilitation, de mise à niveau et

d'extension des réseaux de distribution d'électricité inclus dans le champ du projet ; (ii) la

supervision de l'exécution des travaux de réhabilitation, de mise à niveau et d'extension pour

garantir la conformité totale avec le plan et les spécifications techniques. L'ingénieur du maître

d'ouvrage pourra aussi assister l'EDH dans d'autres activités comprises dans le champ du projet,

si EDH le juge utile. Une approche « circuit par circuit » pour définir la portée des travaux de

réhabilitation s'impose, car la situation de départ varie d'un circuit à l'autre, en raison de l'absence

de plans systématiques d'investissements depuis 20 à 30 ans (ceci signifie que la réhabilitation

s'est faite au cas par cas, souvent avec des sources différentes de financement). En l'absence de

précisions sur la portée des travaux de réhabilitation et en raison du fait que les lieux exacts de

ces travaux étaient inconnus, l'approche CGES a été retenue. Le PGE de la ligne de Mirebalais

sera actualisé en fonction de la portée des travaux nécessaire.

29. Le CGES a identifié les principaux enjeux et impacts liés à la mise en œuvre du projet.

Globalement, il existe quelques impacts négatifs liés aux lignes de distribution, notamment les

émissions d’air et de poussière, le bruit et les vibrations, des puits/tranchées à ciel ouvert, une

hausse du niveau de poussière et de bruit, une exposition accrue au champ électromagnétique, un

déversement ou une fuite d’hydrocarbure en provenance des machines et des transformateurs,

une diminution de la couverture végétale en raison de la destruction d’arbustes, d’arbres et de

cultures se trouvant sur le tracé, l’élimination des déchets de construction, ainsi que des

problèmes d’hygiène/de sécurité des travailleurs et du public. D'autre part, les nouveaux

équipements devant être financés par un don de l'AID seront exempts de polychlorobiphényle

(PCB) en raison des risques sanitaires et de l'interdiction de cette substance dans de nombreux

pays. Pour résoudre la question des PCB, en particulier s'ils sont présents dans d'anciens

transformateurs qui nécessitent d'être éliminés, le CGES propose une approche en quatre étapes :

(i) lors de la préparation des spécifications techniques des travaux, l'ingénieur du maître

d'ouvrage évaluera la présence de PCB ; (ii) si elle est détectée, l'ingénieur du maître d'ouvrage

préparera un plan de gestion des PCB, soulignant les options disponibles à court terme et à long

terme ; le CGES fait référence aux directives pertinentes de la Banque mondiale dans le domaine

de l’environnement, de la santé et de la sécurité pour ce type de travaux et aux instructions de

l'ONU en matière de gestion des PCB ; (iii) la compagnie préparera aussi un manuel de

procédures pour l'option de gestion des PCB qui sera choisie par l'État et l'EDH ; ce manuel fera

partie du dossier d'appel d'offres ; et (iv) le ou les fournisseurs chargé(s) des travaux et/ou l'EDH,

selon les responsabilités définies dans le manuel, appliqueront les procédures exposées dans ce

manuel.

30. Les mesures d’atténuation prévoient, entre autres, des dispositions pour réduire le

débroussaillement, et notamment l'abattage d'arbres, des méthodes pour garantir la collecte des

déchets et l’élimination dans des sites autorisés, la reforestation dans d’autres zones où il est

possible de les réaliser et grâce au service des forêts, l’implantation de sous-stations en dehors

des quartiers d’affaires et résidentiels, le port obligatoire d’un équipement de sécurité pour

réduire les risques d’électrocution, se protéger de la poussière, etc. (voir CGES pour plus de

détails). Les mesures d’atténuation sont appliquées dans le cadre du suivi et de l’évaluation de la

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performance du fournisseur, avec la participation de l’EDH pour la supervision. Afin de

s’assurer que le fournisseur est pleinement conscient et préparé à la gestion durable des aspects

liés à l’hygiène, la sécurité et l’environnement du contrat, le fournisseur sera tenu de remplir une

liste de vérification et, si nécessaire, un plan de gestion pour les travaux précis à exécuter en

vertu du contrat. Ceci entrera à sa charge.

26. Enjeux et impacts sociaux. Les activités du projet répondent aux demandes exprimées

par les principales parties prenantes différentes (les usagers résidentiels, commerciaux et

industriels d’électricité en Haïti, l’État) pour augmenter la quantité et améliorer la qualité des

services d’électricité de l’EDH, développer des solutions alternatives institutionnelles pour

améliorer l’accès aux services de distribution d’électricité ainsi que la transparence dans le

secteur.

27. Au niveau social, le projet présente les avantages suivants : (i) augmentation, en quantité

et en qualité, de l'offre de services d'électricité à Haïti, (ii) amélioration de la compréhension du

secteur énergétique et de l'accès aux données pour les consommateurs et la société civile, et (iii)

renforcement des capacités de gestion des mesures de sauvegarde sociale dans le secteur.

28. Les éventuels effets négatifs du projet sur le plan social sont liés principalement à

l’impact potentiel de l’extension de l’infrastructure électrique à Port-au-Prince, dans les villes

secondaires et dans les zones rurales. Plus précisément, les travaux d’extension de distribution et

de réhabilitation peuvent entraîner des déplacements d’exploitations agricoles et/ou de

populations, même si cette conséquence devrait être minime car l’un des indicateurs utilisés pour

évaluer et choisir les sous-projets portait sur le faible niveau de réinstallation. Pour limiter ces

effets négatifs, il est prévu : (i) de privilégier les investissements ayant un impact limité et les

sites à moindre sensibilité sociale ; (ii) des consultations avec les communautés ainsi qu’avec les

autorités locales et centrales (y compris avec des groupes de femmes et dans le cadre de la

préparation des documents relatifs aux mesures de sauvegarde) et des activités de

sensibilisation ; et (iii) si nécessaire, l’application de mesures d’atténuation conformément aux

documents du projet relatifs aux mesures de sauvegarde. Un cadre de politique de réinstallation,

qui résume les éventuels impacts et les mesures d’atténuation, a été préparé pour ce projet et un

plan d’action de réinstallation abrégé de Mirebalais a été préparé pour l’extension de la ligne de

Mirebalais.

29. Les mesures d’atténuation environnementales et sociales requises, conformes aux

directives de la Banque et à la législation nationale, seront intégrées dans les contrats, sous la

supervision du MTPTEC et de l’EDH. Les consultations seront menées avec la participation,

entre autres, des municipalités et résidents locaux, conformément aux réglementations nationales

et aux politiques de la Banque.

30. Capacités institutionnelles : les questions liées aux mesures de sauvegarde à la fois

environnementales et sociales seront gérées par l’actuelle unité Environnement de l’EDH.

L’unité a été créée par la BID et se compose d’une personne issue du domaine de

l’environnement. L’EDH a lancé un processus de sélection pour ajouter deux spécialistes de

l’environnement et un spécialiste des questions sociales à l’équipe.

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31. Renforcement des capacités : le manque de capacités du gouvernement et de l’EDH pour

assurer la gestion des mesures de sauvegarde environnementale et sociale est une contrainte

importante. Face à ce problème, le projet prévoit un renforcement des capacités par le biais

d’organisation d’ateliers, du recrutement d’un consultant qui assistera le MTPTEC et l’EDH

dans la mise en œuvre des politiques de sauvegarde sociales et environnementales, et le

renforcement des capacités. Il/elle sera chargé(e) de concevoir un plan et un cadre de

renforcement des capacités pour une série d’ateliers sur les questions sociales liées au projet,

notamment sur les questions de réinstallation et de dédommagement, ainsi que sur le suivi des

impacts sociaux du projet. De plus, les consultants recrutés pour assister les autorités dans la

préparation des documents relatifs aux mesures de sauvegarde travailleront en étroite

collaboration avec le MTPTEC et l'EDH, en assurant des formations selon les besoins,

notamment pour l'amélioration de la gestion des PCB. Les coûts de cette formation, de

l’obtention des permis environnementaux, de l’atténuation et du suivi sont inclus dans les coûts

globaux du projet.

32. En vertu des conditions de son contrat, le fournisseur peut dispenser une formation

suffisante à son personnel pour s’assurer qu’il est informé des conditions générales et des

questions de sécurité du CGES. Le fournisseur est tenu de disposer de la capacité suffisante en

termes de nombre de membres du personnel formés dans la protection des habitats naturels, la

sylviculture/agrosylviculture et l’environnement. Ils doivent posséder des connaissances

générales sur la gestion et l’évaluation environnementales et doivent être en mesure de mener des

autosurveillances et évaluations régulières du projet. Cependant, les fournisseurs doivent être

formés sur la mise en œuvre de la liste de vérification, sur les conditions et processus

d’autorisation, sur le respect des engagements d’atténuation, sur les obligations de rapports et les

listes de conformité. Cette formation sera incluse dans les coûts globaux du projet.

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Tableau 5 : Examen des politiques environnementales et sociales de la Banque Politiques de sauvegarde déclenchées Oui Non À

déterminer Évaluation environnementale (OP/BP 4.01) X

Habitats naturels (OP/BP 4.04) X

Forêts (OP/BP 4.36) X

Lutte contre les ennemis des cultures (OP 4.09) X

Ressources culturelles physiques (OP/BP 4.11) X

.

Populations autochtones (OP/BP 4.10) X

Réinstallation forcée (OP/BP 4.12) X

Sécurité des barrages (OP/BP 4.37) X

Projets sur des voies d’eau internationales (OP/BP 7.50) X

Projets situés en zones contestées (OP/BP 7.60) X

Documentation sur les mesures de sauvegarde environnementale et sociale du projet.

33. Les 7 et 9 août 2012, après consultation avec les parties prenantes du projet entre

novembre 2011 et avril 2012, et avant le début de l’évaluation du projet, un plan de gestion

environnemental (PGE) de Mirebalais, un plan d’action de réinstallation (PAR) abrégé de

Mirebalais pour relier Mirebalais et Verettes dans le département d’Artibonite, un cadre de

gestion environnemental et social (CGES) et un cadre de politique de réinstallation (CPR) ont été

publiés sur les sites Web du MEF, du BME et sur Infoshop15

.

34. Les consultations à l’échelle nationale (organismes publics nationaux, Artibonite et Cap-

Haïtien) et à Port-au-Prince ont confirmé l’importance du volet consacré à l’éclairage public,

notamment dans les zones vulnérables et rurales, du besoin de sensibiliser la population sur le

paiement de l’électricité et de la participation des organisations de femmes. Le plan de gestion

environnementale de Mirebalais a également mis en lumière les zones prioritaires à l’échelle

locale.

35. La documentation environnementale et sociale du projet a été conçue par une équipe

composée d’un consultant international ayant l’expérience des politiques et critères de

sauvegarde de la Banque, un spécialiste des sciences sociales d’Haïti, des représentants du

MTPTEC, du secrétariat de l'Énergie et de l’unité Environnement de l’EDH.

15

Les documents suivants ont été publiés à Haïti et sur l’Infoshop de la Banque les 7 et 9 août 2012 : plan de

gestion environnemental (PGE) de Mirebalais, plan d’action de réinstallation (PAR) abrégé de Mirebalais, cadre de

gestion environnemental et social (CGES) , et cadre de politique de réinstallation (CPR).

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36. Les ressources du projet sont également fournies pour renforcer l’unité de l’EDH chargée

des questions environnementales et sociales grâce à un renforcement des capacités et un accès

aux meilleures pratiques.

Suivi et évaluation

37. Les résultats du projet, les indicateurs de résultats et les résultats intermédiaires sont

indiqués à l’annexe 1. Le MTPTEC sera chargé de surveiller et de dresser un rapport de

l’avancement de la mise en œuvre du projet en s’appuyant sur les conclusions fournies par les

autres organismes de mise en œuvre, et notamment l’EDH.

Rôle des partenaires

38. Le projet proposé est une composante majeure d’un nouveau programme très élargi

impliquant plusieurs bailleurs et recouvrant des prêts d’investissement, un appui budgétaire, un

renforcement des capacités et un dialogue (voir tableau 6 ci-dessous). Plus précisément, le projet

sera mis en œuvre en coordination étroite avec l’USAID, qui finance l’Accord d’amélioration

des opérations (AAO) de l’EDH, et la BID, qui finance les investissements relatifs à la

production et à la réhabilitation du réseau à Port-au-Prince, l’installation d’un système de

comptabilité pour l’EDH et un Appui Budgétaire (Development Policy Operation), adoptée en

juin 2011, visant à moderniser le secteur de l’électricité.

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Tableau 6 : Programme d’investissement sectoriel

Activité Action spécifique Projet/Bailleur Financement Calendrier

Renforcement

des capacités/AT

au MTPTC

Appui à l’unité de gestion

du secteur de l’énergie, et

assistance technique

- SFLAC et projet

proposé (BM)

'- Assistance technique

pour appui budgétaire

(BID)

- USD 3,7 millions

- USD 0,2 million

- En cours

- Été 2012

Transparence des

flux financiers

Modèle financier pour le

secteur

Projet de relèvement

d’urgence des

infrastructures et des

institutions (BM)

Jusqu’à

USD 0,3 million

Août -

décembre 2012

Don reposant sur

une politique

Appui budgétaire sous

conditions liées au secteur

de l’électricité

Transformation et

modernisation du

secteur de l’énergie

(DPL BID)

USD 35 millions Approuvé en

juin 2011 et

juin 2012, 3e

tranche en juin 2013

Total (hors DPL) Jusqu’à

USD 4,2 millions

Accès hors

réseau

Nouveaux raccordements

des foyers, des structures

sociales et éclairage public

Projet proposé (BM) USD 7 millions Septembre 2012- 17

Promotion de

sources d’énergie

alternatives

Améliorer la disponibilité

des technologies et des

énergies alternatives pour

réduire la consommation de

charbon et de bois à Haïti.

États-Unis USD 7,5 millions Processus en cours

pour la sélection

d’une société de

conseil qui sera

chargée de

concevoir et de

mettre en œuvre le

programme

Total USD 14,5 millions

Accès hors réseau et énergie domestique

Renforcement institutionnel

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Tableau 6 : Programme d’investissement sectoriel (suite) Activité Action spécifique Projet/Bailleur Financement Calendrier

Améliorer la

gestion de l’EDH

Accord d’amélioration des

opérations

USAID Jusqu’à

USD 8 millions

En cours - jusqu’en

avril 2013

Appui à la gestion de

l’EDH

PREPSEL (BM) USD 0,4 million En cours - poursuite

dans le cadre du

projet proposé

Réduction des

pertes

commerciales

Appui opérationnel pour le

nouveau système de

facturation (maintenance,

extension)

PREPSEL et projet

proposé (BM)

USD 0,8 million Janvier 2012-2014

Gestion financière Installation d’un système de

comptabilité pour l’EDH

BID USD 0,5 million En cours

Préparation des comptes de

l’EDH, audits externes

Projet de relèvement

d’urgence des

infrastructures et des

institutions et projet

proposé (BM)

USD 0,8 million Août-décembre

2012, audit à

réaliser dans le

cadre du projet

proposé

Total USD 9,7 millions

Réhabilitation des

infrastructures

Centrale hydroélectrique de

Péligre

BID avec KfW et

FODI

USD 38 millions En cours

Centrale hydroélectrique de

Saut-Mathurine

ACDI USD 5 millions En cours

Cinq sous-stations États-Unis USD 11 millions En cours

Réhabilitation du réseau BID USD 28 millions En cours

Extension 30 MW E-Power IFC/FMO USD 29 millions En cours

Production électrique semi-

autonome aux Cayes

ACDI USD 9 millions En cours

2 nouveaux parcs industriels

dans le nord et à Port-au-

Prince

États-Unis et BID USD 74 millions Première phase en

cours

Réhabilitation et

extension

Réhabilitation et extension

du réseau de l’EDH

Projet proposé (BM) USD 63 millions À partir de janvier

2013

Distribution Plan d’investissement AAO USAID USD 32 millions

Total USD 368 millions

Total général USD 397 millions

Appui à la performance de l’EDH

Réhabilitation et extension du réseau

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Annexe 4 : Cadre d’évaluation des risques opérationnels (CERO)

HAÏTI : Projet de Reconstruction de l’Infrastructure Electrique et d’Expansion de l’Accès à l’Energie

Étape : Évaluation

1. Risques des parties prenantes au projet Note : Important

Description :

Le manque d’engagement politique envers la réforme et de

coordination entre les parties prenantes du secteur ainsi que la

faible capacité pourraient entamer la capacité des entreprises à

gérer le secteur face à des intérêts divergents. Cette situation a

considérablement affaibli la performance du secteur par le

passé.

La structure de gestion de l'EDH pourrait se révéler inadéquate

et mettre en péril la mise en œuvre des investissements.

Gestion du risque :

Le renforcement institutionnel de l’État et les activités d’amélioration de la performance de l’EDH

visent à établir un cadre transparent et efficace pour le secteur et donner aux deux entités la

possibilité de gérer et d’appliquer de nouvelles règles sectorielles (y compris par le biais de la

préparation d’un nouveau cadre réglementaire sectoriel et l’AT à la gestion de l’EDH). Les

activités de sensibilisation de l’opinion publique pourraient contribuer à créer un soutien public

large en faveur de la réforme et de la transparence du secteur. L’Accord d’amélioration des

opérations , financé par l’USAID, et l'appui prévu à la gestion de l’EDH (financé par ce projet)

devrait renforcer considérablement la gouvernance.

La plupart des investissements dépendent de la mise en œuvre d'une structure de gestion acceptable

au sein de l’EDH. Par conséquent, le financement de ces investissements ne serait pas disponible

sans une amélioration en la matière. En attendant, l’AAO est en place pour soutenir la gestion de

l’EDH. Le projet va également financer un soutien à l’amélioration de la structure de gestion de

l’EDH. Resp :

MTPTEC16

/EDH

Étape : préparation et

mise en œuvre Date d’échéance :

L'appui apporté au

gouvernement d'Haïti

pour mettre en place

une nouvelle structure

de gestion au sein de

l'EDH devrait

démarrer maintenant

Statut : En

cours

2. Risques des agences d’exécution (y compris fiduciaires)

2.1. Capacités Note : Substantiel

- GF/passation des marchés

Étant donné la taille importante de la nouvelle opération par

rapport au PREPSEL, l’organisme chargé de gérer les aspects

Gestion du risque : L’UCP du PREPSEL, qui possède plus de cinq ans d’expérience dans la mise en œuvre des projets

de la Banque, assumera les responsabilités fiduciaires du projet proposé. L’UCP recevra un appui

16

En attendant la formalisation des nouveaux dispositifs institutionnels, le MTPTEC restera l’entité gouvernementale officiellement chargée du secteur de

l’énergie. Voir le paragraphe 7 de la section I.A. pour plus d’informations.

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fiduciaires du projet pourrait rencontrer des difficultés à

préparer et à superviser les processus de passation des marchés,

ce qui retarderait la mise en œuvre du projet et entraînerait le

recrutement de fournisseurs et consultants peu compétents. Une

capacité de gestion financière inadéquate peut conduire à un

manque de contrôles internes appropriés et de transparence

générale dans l’utilisation des fonds.

- Capacité technique

La préparation des documents relatifs à la passation des marchés

pourrait subir des retards en raison de la faible capacité

technique.

Capacité de mise en œuvre

La capacité globale de mise en œuvre est faible, que ce soit à

l’EDH ou à l’échelle de l’État. Le personnel qualifié au niveau

de l'État et de l'EDH est rare. Un taux élevé de renouvellement

du personnel pourrait saper davantage les capacités.

Si le personnel compétent capable de gérer l’EDH à la fin de

l’AAO n’est pas recruté, ceci compromettrait sérieusement la

mise en œuvre du programme d’investissement des bailleurs, y

compris les activités du projet.

supplémentaire de renforcement des capacités, notamment par le biais du recrutement de deux

consultants en GF et passation des marchés, pour renforcer l’équipe actuelle.

L’assistance technique à l’EDH (par le biais de l’appui actuel à la gestion du PREPSEL, l’AAO de

l’USAID, les consultants internationaux, un ingénieur du maître d’ouvrage et la structure de

gestion plus performante au sein de l'EDH) et au MTPTEC (grâce à l’appui de spécialistes

internationaux) sera assurée.

Un ensemble de politiques en matière de ressources humaines (avec des motivations qui ne sont

pas uniquement d'ordre pécuniaire mais fondées sur des opportunités de carrière et de formation, la

reconnaissance, etc.) sera prévu dans le cadre des mesures visant à améliorer la gestion de l'EDH, y

compris par un examen des politiques de RH.

La majeure partie des investissements du projet sera disponible uniquement à la mise en œuvre

d'une structure de gestion acceptable au sein de l’EDH. Bien que cette mesure préserve les

investissements du projet, l’absence de structure de gestion acceptable compromettrait

sérieusement la réforme du secteur. C’est pourquoi la communauté des bailleurs et l’État travaillent

ensemble pour s’assurer que le processus de sélection d’une solution appropriée pour l’EDH, mené

par le CMEP, soit finalisé le plus rapidement possible. Le projet proposé apportera un soutien

financier à la structure de gestion si nécessaire. .

Resp : MTPTEC/EDH Étape : préparation et

mise en œuvre

Date d’échéance :

avant la mise en œuvre

et tout au long du

projet

Statut :

démarré.

2.2. Gouvernance Note : Important

Description : Haïti fait face à de sérieux problèmes de gouvernance, et

notamment dans le secteur de l’énergie. La faible gouvernance

générale du pays et du secteur pourrait avoir des effets négatifs

sur l’efficacité des interventions et leur viabilité, comme cela fut

le cas par le passé.

Gestion du risque : Un des objectifs clés du projet est de renforcer la gouvernance et la transparence du secteur, en

particulier par le biais du renforcement des capacités de l’État, la sensibilisation de l’opinion

publique et une structure de gestion plus performante au sein de l’EDH. Toutefois, ce projet ne

pourra pas à lui seul résoudre tous les problèmes de gouvernance.

La mise en œuvre continue des nouveaux systèmes pour l’EDH (système de facturation,

comptabilité et suivi des réclamations) et la mise en œuvre prévue d’un système de relevé des

compteurs à distance pour les clients industriels et les producteurs d’énergie indépendants (financés

par le PREPSEL) contribueront à améliorer le niveau général de transparence et d’efficacité dans la

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gestion du secteur.

Une série d’activités, appuyées par le Programme d’investissement des bailleurs, visent à réduire

les possibilités de fraude : présentation d’une loi anti-fraude dans le domaine de l’électricité devant

le Parlement (condition d’appui budgétaire de la BID pour 2013, avec AT), installation de système

de facturation (terminé) et de relevé de compteurs à distance (financés dans le cadre du PREPSEL),

équipement de réhabilitation de choix, et audit des comptes de l’EDH. En outre, les activités de

sensibilisation sociale (que ce soit à l’échelle du secteur et de l’EDH) doivent aider à faire prendre

conscience des conséquences de la corruption, des fraudes et du non-paiement sur la performance

de l’EDH et les finances publiques.

L’État a exprimé sa volonté forte de résoudre ces problèmes, et a déjà pris des mesures dans ce

sens (notamment la création d’une commission interministérielle de surveillance de la performance

de l’EDH). Durant la préparation, des conditions de négociations liées à l’efficacité et la

gouvernance ont été définies et l’État les a mises en place.

Concernant plus précisément les fonds du projet, l’existence d’une UCP séparée pour les aspects

financiers du projet vise à réduire les risques potentiels. En outre, une société privée soutient

actuellement la gestion de l’EDH et tous les grands investissements seront mis en œuvre

uniquement à la condition qu'il existe une structure de gestion acceptable à l’EDH.

Resp : MTPTEC/EDH Étape : préparation et

mise en œuvre Date d’échéance : tout

au long du projet Statut : En

cours

3. Risques relatifs au projet

3.1. Conception Note : Substantiel

Description :

Si la conception du projet ne correspond pas aux besoins du

secteur et ne répond pas aux problèmes essentiels de capacité, le

projet n’atteindra pas ses objectifs.

La grande diversité des interventions (réhabilitation/extension

du réseau, hors réseau, dans différents points géographiques,

dont certains sont difficiles d’accès) pourrait compliquer/ralentir

la mise en œuvre.

La mise en place progressive des activités du projet pourrait

retarder la mise en œuvre car environ 70 % des fonds affectés

au projet seront décaissés à la condition qu'une structure de

gestion satisfaisante soit instaurée au sein de l'EDH.

Gestion du risque : La conception du projet est le fruit d’une analyse minutieuse des besoins du secteur et des

enseignements tirés de la mise en œuvre de précédentes opérations dans le même secteur en Haïti.

L’équipe du projet a consulté et continuera à consulter les parties prenantes et les bailleurs clés du

projet durant la préparation.

Plus de 70 % du budget du projet se composera de larges contrats de réhabilitation et d’extension

de réseaux, qui ne devraient pas poser de problèmes techniques ou de mise en œuvre particuliers.

Le projet regroupera les contrats autant que possible, pour pouvoir attirer des soumissionnaires

compétents. Concernant les activités hors réseau, ces dernières se limiteront à un nombre limité de

communautés en dehors de Port-au-Prince afin d’avoir un plus grand impact, et chercheront à tirer

parti de l’expérience des fournisseurs/opérateurs existants.

Les bailleurs de fonds, et en particulier l'USAID, ont déjà commencé à fournir un appui au

gouvernement d'Haïti pour l'aider à déterminer et à mettre en place la meilleure option

d'amélioration de la gestion de l'EDH (dans le cadre du projet proposé).

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Resp : Banque et

EDH/MTPTEC Étape : Préparation

Date d’échéance :

Décembre 2012 Statut : En

cours

3.2. Risques sociaux et environnementaux Note : Substantiel

Description : Cette opération est répertoriée dans la catégorie B en raison des

investissements en infrastructures. Ni l’EDH ni le MTPTEC

n’ont d’expérience avec les normes de protection sociale et

environnementale de la Banque, et par conséquent, il existe un

risque que les aspects sociaux et environnementaux soient

abordés ou gérés de manière inadéquate.

Autre défi : les activités de régularisation, qui pourraient causer

des tensions sociales.

Gestion du risque : Les activités de renforcement des capacités (formations, ateliers), y compris pendant la préparation

du projet, assureront un appui afin de former des spécialistes. Une assistance technique spécialisée

sera également assurée durant la préparation (Avance pour la préparation du projet) et la mise en

œuvre du projet.

Concernant les activités de régularisation, un consultant sera recruté (financé dans le cadre de

l’Avance pour la préparation du projet) pour aider l’EDH à définir une stratégie de sensibilisation

de l’opinion publique et le projet financera les activités recommandées dans cette stratégie.

Resp : MTPTEC/EDH Étape : préparation et

mise en œuvre Date d’échéance : tout

au long du projet Statut : En

cours

3.3. Programme et bailleurs Note : Substantiel

Description : Un manque de coordination entre les bailleurs pourrait entraîner

une inefficacité dans l’utilisation des fonds et une carence dans

le financement de certains besoins, ce qui compromettrait la

reprise du secteur. L’objectif d’amélioration de la performance

du secteur dépend de toutes les activités financées par les

bailleurs.

Gestion du risque : Il existe une coordination solide entre les principaux bailleurs, qui ont conjointement préparé une

stratégie énergétique et le programme d’investissement global qui soutient la réforme du secteur,

en consultation avec l’État. Le projet financera uniquement les activités convenues avec l’État et

les autres bailleurs, pour éviter les éventuels doublons.

Resp : MTPTEC et la

Banque Étape : préparation et

mise en œuvre

Date d’échéance : tout

au long de la mise en

œuvre du projet

Statut : En

cours

3.4. Suivi de la performance Note : Substantiel

Description : La faiblesse des capacités et de l’appropriation du Projet par les

acteurs locaux pourraient fragiliser la capacité à suivre les

résultats (manque de supervision adéquate des travaux et de

l’assistance technique par l’EDH et l'État).

Gestion du risque : Les activités de renforcement des capacités doivent aider à améliorer la capacité technique, tandis

que les activités de renforcement du consensus visent à renforcer l’appropriation. L’AT sera

fournie à l’EDH et à l'entité publique responsable du secteur de l'énergie pour la préparation d’un

cadre complet de suivi du projet. La société en charge de l’Accord d’amélioration des opérations

surveille les résultats de l’EDH, tandis qu’un comité directeur composé de membres de l’EDH/de

l'entité publique responsable du secteur de l'énergie/du MEF suivra la performance générale du

projet.

Resp : MTPTEC

Étape : préparation

(élaboration d’un

cadre) et mise en

œuvre (suivi)

Date d’échéance :

bisannuelle tout au

long du projet

Statut :

démarrage du

suivi durant la

mise en œuvre.

3.5. Viabilité Note : Important

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Description : La situation financière de l’EDH est très précaire : le

fournisseur électrique enregistre des pertes et n’est pas en

mesure d’entretenir les infrastructures. L'unité Énergie du

gouvernement a été restructurée et il n'y a actuellement qu'une

seule personne chargée de l'énergie au gouvernement : le

ministre délégué à la Sécurité énergétique. Si la situation financière de l’EDH ne s’améliore pas, le

fournisseur ne sera plus en mesure de réaliser les

investissements d’entretien nécessaires pour le renouvellement

des infrastructures financées dans le cadre du projet. Si une

unité Énergie adaptée n'est pas mise en place et dotée de

capacités adéquates, l’État ne sera pas en mesure d’intégrer

l’unité de gestion du secteur de l’énergie dans son personnel

après la fin du projet.

Gestion du risque : Le renforcement institutionnel et les activités d’amélioration de la performance visent à garantir la

viabilité des résultats en renforçant les capacités de l’unité de l’État chargée de l’énergie et de

l’EDH. L'avance pour la préparation du projet devrait permettre une mise à disposition rapide de

ces fonds. Ces activités font partie d’un programme d’investissement coordonné et complet financé par la

communauté des bailleurs, qui inclut plusieurs mesures (telles que l’accord d’amélioration des

opérations de l’EDH, le processus de CEMEP, la préparation d’un modèle financier pour le secteur

et une structure de gestion acceptable au sein de l’EDH) pour renforcer de manière durable la

gestion de l’EDH, fixer des objectifs à court et long terme de performance du fournisseur, et

parvenir à un consensus fort entre les autorités et la société civile sur les réformes du secteur.

Resp : MTPTEC et

EDH Étape : préparation et

mise en œuvre

Date d’échéance : tout

au long de la mise en

œuvre

Statut : En

cours

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Annexe 5 : Plan de soutien à la mise en œuvre

HAÏTI : Projet de Reconstruction de l’Infrastructure Electrique et d’Expansion de l’Accès

à l’Energie

Stratégie et approche pour le soutien à la mise en œuvre du projet

1. La stratégie d’appui à la mise en œuvre du projet par l’équipe de la Banque reflète la

nature du projet, son profil de risque et le contexte institutionnel d’Haïti dans le secteur de

l’énergie. La stratégie vise à fournir une aide suffisante aux organismes de mise en œuvre, tout

en restant concentré sur la mise en œuvre des mesures d’atténuation du risque décrites dans

l’évaluation du Cadre d’Évaluation des Risques Opérationnels (CERO). Cette stratégie est

indicative et flexible, et sera revisitée durant la mise en œuvre du projet en fonction de

l’avancement réalisé sur le terrain.

2. La stratégie d’appui à la mise en œuvre se concentrera sur le renforcement des capacités

des deux agences de mise en œuvre (le MTPTEC et l’EDH). Le projet fait également partie d’un

programme plus large d’investissement des bailleurs et d’appui du secteur, qui prévoit des

activités qui renforceront les capacités de mise en œuvre du client, en particulier l’Accord

d’amélioration des opérations (AAO) de l’EDH, financé par l’USAID.

3. Mise en œuvre globale du projet. Garantir une mise en œuvre satisfaisante du projet

sera essentiel, en commençant par les activités à mener dans le cadre de l’Avance pour la

préparation du projet. Durant cette période et les 12 premiers mois après la prise d’effet, les

domaines de mise en œuvre essentiels seront : (i) la mise en œuvre des activités de renforcement

des capacités ; (ii) la préparation et la mise en œuvre des processus de passation des marchés ;

(iii) la mise en œuvre des politiques de sauvegarde ; (iv) la gestion financière ; et (v) le suivi et

l’évaluation de la mise en œuvre. Un comité directeur, présidé par le premier ministre et

composé du MTPTEC, de l’EDH, et du MEF, se réunira tous les six mois pour : (i) examiner les

progrès et les enjeux de la mise en œuvre du projet ; et (ii) assurer la cohérence avec les objectifs

du plan de reconstruction de l’État.

4. Passation des marchés. L’équipe de supervision de la Banque : (i) dispensera des

formations à l’unité de coordination du projet, en particulier durant la préparation du projet, au

nouveau spécialiste de la passation des marchés à recruter pour soutenir le consultant actuel ; (ii)

examinera les documents relatifs à la passation des marchés et transmettra les commentaires

opportuns à l’UCP ; et (iii) suivra les progrès des passations de marchés par rapport au plan de

passation des marchés.

5. Gestion financière. Conformément au plan d’action de la GF convenu avec le client,

l’équipe de supervision de la Banque : (i) dispensera des formations à l’unité de coordination du

projet, en particulier durant la préparation du projet, au nouveau spécialiste de la gestion

financière à recruter pour aider le consultant actuel ; (ii) supervisera étroitement la gestion

financière du projet ; et (iii) encouragera l’UCP à lancer le premier audit du projet de manière

opportune, avec un appui pour la préparation des termes de références et du processus de

sélection.

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65

6. Mesures de sauvegarde environnementale et sociale. L’équipe de supervision de la

Banque : (i) dispensera une formation à l’équipe Environnement de l’EDH et au MTPTEC

durant la mise en œuvre ; et (ii) supervisera étroitement la mise en œuvre des documents de

sauvegarde convenus (cadre environnemental et social, plan de gestion environnementale de

Mirebalais, cadre de la politique de réinstallation et plan de réinstallation abrégé de Mirebalais).

7. Suivi et évaluation. La mise en œuvre du cadre de suivi et d’évaluation dès le début de la

mise en œuvre du projet est essentielle pour permettre au projet d’évaluer les progrès de mise en

œuvre et prendre les mesures adéquates pour résoudre les problèmes éventuels. Outre le

recrutement d’un consultant pour aider à établir et lancer la mise en œuvre du cadre de suivi et

d’évaluation, l’équipe du projet soutiendra l’UCP selon ses besoins.

Plan de soutien à la mise en œuvre

8. Étant donné la dimension du projet, la présence du personnel de la Banque à Port-au-

Prince chargé d’appuyer la mise en œuvre du projet proposé sera primordiale. L’aide à la mise en

œuvre sera assurée aux échelles suivantes :

Supervision technique. Un appui en génie électrique et autres spécialisations

techniques (en particulier pour les travaux de réhabilitation/d’extension) sera nécessaire

pour revoir les demandes de propositions et documents d’appels d’offres. Pendant la

construction et la mise en service, la supervision technique sera également requise pour

s’assurer que les obligations contractuelles techniques sont remplies. Les ingénieurs

électriciens de l’équipe effectueront des visites sur site si nécessaire, au moins deux fois

par an durant la mise en œuvre du projet.

Exigences fiduciaires et intrants. L’aide de la Banque relative à la gestion

financière sera assurée par le biais des bureaux de Washington et Port-au-Prince, tandis

que l’appui de la Banque concernant la passation des marchés sera assuré depuis

Washington.

Gouvernance et renforcement des capacités. L’appui de la Banque portant sur la

gouvernance et la capacité sera assuré depuis le bureau de Washington.

Mesures de sauvegarde. Les spécialistes environnementaux et sociaux de la

Banque transmettront des avis détaillés sur les documents provisoires de sauvegarde

durant la préparation, et des séances de formation seront organisées avant et pendant la

mise en œuvre. Les visites sur les sites du projet seront organisées tous les ans.

Tableau 1 : Plan de soutien à la mise en œuvre

Durée Priorité Compétences

requises

Estimation des

ressources

Rôle des

partenaires

Douze

premiers

Formation en GF et

passation des marchés

Spécialistes en GF

et passation des

1 PS par

spécialiste

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66

mois

Formation sur les

mesures de sauvegarde

Termes de

référence/sélection des

consultants pour les

activités de

renforcement des

capacités, y compris

(i) les consultants en

passation de marchés

et GF ; (ii) le

renouvellement des

contrats des directeurs

délégués ; (iii) l’audit

externe de l’EDH

Examen technique et

de passation des

marchés des demandes

de propositions pour

l’éclairage public.

Deux missions de

supervision

marchés

Spécialistes des

questions sociales

et

environnementales

Chef de projet,

coordinateur local,

spécialistes en GF

et passation des

marchés

Coordinateur local,

spécialiste en

passation des

marchés, ingénieur

électricien,

spécialistes de

l’énergie

domestique et de

l’électrification

des zones rurales

Équipe du projet

1 PS par

spécialiste

4 coordinateurs

PS locaux et 1

PS par personne

pour le reste de

l'équipe

1 PS par

spécialiste

2 PS par

personne

En coordination

avec le

programme

d’investissement

des bailleurs,

notamment :

accord

d’amélioration

des opérations de

l’USAID pour

l’EDH et projet

de réhabilitation

et distribution de

la BID

13-

60 mois

Préparation des plans

de gestion

environnementale

pour les nouvelles

activités définies

Revue technique et de

passation des marchés

des demandes de

proposition pour (i) la

composante

d’électrification de la

Entité publique

responsable du

secteur de

l'énergie, l’EDH et

les consultants

environnementaux

et sociaux

Coordinateur de

projet, spécialiste

en passation des

marchés, ingénieur

3 PS/consultant

(selon le

champ/la

complexité des

activités)

En coordination

avec l’accord

d’amélioration

des opérations de

l’EDH (USAID)

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67

communauté ; (ii) les

activités de

réhabilitation du

réseau en dehors de

Port-au-Prince ; et (iii)

les activités

d’extension à Port-au-

Prince et en dehors de

la capitale.

Gestion de projet (y

compris les missions

de supervision deux

fois par an)

électricien,

spécialistes de

l’énergie

domestique et de

l’électrification

des zones rurales

Équipe du projet

Tableau 2 : Compétences nécessaires

Compétences requises Personnel : nombre de

semaines de travail

par an

Nombre de

missions

Commentaires

Spécialiste en gestion

financière

6 2 Partagé sur d’autres

missions

Spécialiste en passations

de marchés

6 2 Partagé sur d’autres

missions

Spécialiste de

l’électrification des

zones rurales

4 2 (diminueront au

fil de l’avancement

du projet)

Spécialiste de l’énergie

domestique

4 2 (diminueront au

fil de l’avancement

du projet)

Ingénieur électricien 6 2

Spécialiste des questions

sociales

2 1 Partagé sur d’autres

missions

Environnementaliste 2 1 Partagé sur d’autres

missions

Gestion du projet 8 4 Comprend l’appui du

bureau local et du

coordinateur de projet

Tableau 3 : Partenaires

Nom Institution/pays Rôle

USAID Donateur Accord d’amélioration des opérations

concernant l'EDH

Préparation d'un contrat de gestion pour

l'EDH

Financement pour les travaux de

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réhabilitation à Port-au-Prince

BID Donateur Financement pour les travaux de

réhabilitation à Port-au-Prince

Assistance technique pour renforcer les

capacités de l’État

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Annexe 6 : Lettre de présentation de la politique de développement sectoriel

HAÏTI : Projet de Reconstruction de l’Infrastructure Electrique et d’Expansion de l’Accès

à l’Energie

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