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DÉCOUVERTE : LES ROYAUMES DES SABLES DU PÉROU
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NUMÉRO 21 - JANVIER-FÉVRIER 2015
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3L’ART DE LA GUERRE AU MOYEN ÂGEJANVIER-FÉVRIER 2015JANVIER-FÉVRIER 2015 L’ART DE LA GUERRE AU MOYEN ÂGE
AVANT-PROPOS
HEVALIERS SANS PEUR ET SANS REPROCHE, damoiselles en pâmoison devant des guerriers engagés dans une funeste mêlée, offensives enra-gées où tous les soldats d’un camp sont passés au fil de l’épée, citadelles assiégées par des armées assoiffées de sang et de richesses… Ces images, nourries par les chansons de geste puis relayées par les films de Hollywood, ne sont pas totale-
ment fausses. Sans être, pour autant, totalement vraies.L’action conjuguée de l’Église et de l’idéal chevaleresque a assombri, ou enjolivé – tout dépend du point de vue –, le tableau au fil des siècles. La guerre au Moyen Âge est complexe. Bien plus complexe qu’on ne le pense. Elle va au-delà d’une suite de combats singuliers entre des hommes d’honneur ou d’une succession d’affrontements sanguinaires au pied d’une citadelle réputée inexpugnable.Gagner ou perdre n’est pas le fruit du hasard. C’est une question de méthode, de stratégie, d’organisation collective. Le champ de bataille est un théâtre où chacun joue un rôle : les chevaliers, bien sûr, mais aussi les piétons, les mercenaires et les « spécialistes » (arbalétriers, sapeurs ou canonniers). Pour remporter la victoire, il faut savoir bril-ler aux échecs. Alterner les coups de préparation et de finalisation. Prévoir ceux de l’ennemi. Batailles rangées, chevauchées, conquêtes ou combats navals. Échec. Être à la pointe du progrès dans l’arme-ment et la fortification donne un certain avantage. Voire un avan-tage certain. Parfois décisif… Mat.
Échec et mat
Victor BattaggionRédacteur en chef adjoint chargé des Spéciaux
SommaireN°21 JANVIER - FÉVRIER 2015
I CEUX QUI GUERROIENT 14 LES CHEVALIERS : DES HOMMES D’HONNEUR
Vrais modèles ou aventuriers sans foi ni loi ? Car il a fallu du temps pour que la chevalerie acquière… ses lettres de noblesse, par Jean Flori
24 DES ARMURES D’EXCEPTIONInséparables du guerrier aristocratique, elles ne cessent de se perfectionner tout en devenant de véritables œuvres d’art, par Jean-Pierre Reverseau
30 LA PIÉTAILLE MEURT MAIS NE SE REND PAS !Inefficace, peu professionnelle, dévalorisée au cours de la période, elle redevient la reine des batailles au XVe siècle, par Christophe Masson
32 DE MERCENAIRES À PILLARDS : LA ROUTE EST COURTECombattre coûte cher mais peut rapporter gros, si l’on trouve un généreux employeur. Sinon, il suffit de vivre sur le pays…, par Valérie Toureille
38 LES « SPÉCIALISTES »Les muscles ne suffisent pas à faire tomber les murs. Interviennent donc des individus talentueux et tout simplement indispensables, par Valérie Serdon
I TACTIQUES DE GUERRE 44 LA BATAILLE RANGÉE : LA STRATÉGIE DU CHAOS
Une lutte bien ordonnée dégénère toujours en une série de duels confus. Com-ment remettre de l’ordre ? C’est le défi des commandants, par Xavier Hélary
50 LES CHEVAUCHÉES, OU LA GUERRE ÉCLAIRCette stratégie « du choc et de l’effroi » nécessite une troupe résolue, mais permet d’obtenir des résultats incomparables, par Laurent Vissière
54 CONQUÉRIR : TOUS LES PRÉTEXTES SONT BONSSouvent, la voie de l’épée n’est pas la plus indiquée pour s’emparer d’une terre, et un bon mariage vaut mieux qu’une mauvaise guerre…, par Boris Bove
60 EN MER ? DE LA RUSE AVANT TOUT !Pendant longtemps, un bon pêcheur a fait un bon marin… bon pour le service ! Mais celui qui tient le gouvernail n’est pas celui qui se bat, par Pierre Prétou
I SIÈGES ET CHÂTEAUX 68 LE CHÂTEAU FORT ET SES MÉTAMORPHOSES
On s’y bat différemment selon les siècles, de même que l’on y déploie un luxe princier… ou pas, par Alain Salamagne
74 À L’ASSAUT DES MURAILLESL’époque est ponctuée par de grands sièges, comme celui de Constantinople. Et pour s’emparer d’une place, tous les moyens sont bons, par Laurent Vissière
82 L’ORIENT À L’AVANT-GARDE DE LA FORTIFICATIONHéritiers de techniques gréco-romaines, les musulmans offrent aux croisés de nouveaux modèles, complétant ceux nés en Occident, par Nicolas Faucherre
88 L’INVITÉ DU SPÉCIAL : PHILIPPE CONTAMINELe grand historien revient sur la notion de guerre au Moyen Âge et sur notre per-ception, bien différente, de la violence, propos recueillis par Yetty Hagendorf
I DÉCOUVERTE 92 LES ROYAUMES DES SABLES DU PÉROU
par Victor Battaggion, Véronique Dumas et Robert Kassous
6 LES DATES CLÉS 8 INTRODUCTION
Ceux qui guerroient
AU-DESSUS DE LA MÊLÉEPreux entre les preux, ces cinq personnages historiques ont été considérés par leurs contemporains comme les « meilleurs chevaliers du monde ». Les voici ressuscités pour vous…
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AU-DESSUS DE LA MÊLÉE1 - BOHÉMOND DE TARENTE (1057-1111). Ce Normand
est l’un des chefs de la première croisade. Maître
d’Antioche en 1098, il épou-sera la fille du roi de France. Les armoiries sont encore dans leur préhistoire, et
aucun des participants à la première croisade n’a porté
d’armoiries.
2 - GODEFROY DE BOUILLON (1058-1100). Duc de
Basse-Lorraine, il descend de Charlemagne. Élu roi
après la prise de Jérusalem (1099), il aurait affirmé qu’il ne prendrait jamais la couronne là où le Christ avait porté celle d’épines. La postérité lui a donné les armoiries de la Ville sainte.
3 - GUILLAUME LE MARÉCHAL (1145-1219). Anglo-nor-
mand surnommé « le meil-leur chevalier du monde »,
il a capturé, dans ses nombreux tournois, plus de 500 adversaires ! En épou-sant Isabelle de Clare, il de-vient comte de Pembroke et adopte leurs armes : « Parti d’or et de sinople, au lion de
gueules brochant ».
4 - RICHARD CŒUR DE LION (1157-1199) . Fils d’Aliénor
d’Aquitaine, il se forge en croisade sa réputation chevaleresque, mais doit rentrer en Angleterre pour sauver son trône, menacé par son frère Jean et le roi
de France. Il reprend le pou-voir puis part en Aquitaine
pour châtier ses barons turbulents. À Châlus, un trait d’arbalète le frappe
mortellement. En 1194, il ajoute aux deux léopards
de Normandie un troisième léopard, formant les armes de la monarchie anglaise.
5 - PIERRE TERRAIL DE BAYARD (1476-1524).
Ce chevalier isérois gagne sa réputation sur les
champs de bataille italiens. Son sens tactique et sa bra-voure nourrissent les récits dès son vivant. À la croisée
du Moyen Âge et de la Renaissance, il incarne les vertus de la chevalerie. Ses armes sont les suivantes : « D’azur au chef d’argent
chargé d’un lion issant [de-mi-lion sortant d’une ligne de partition] de gueules ; à la cotice [petite bande]
d’or brochant sur le tout ».
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24 L’ART DE LA GUERRE AU MOYEN ÂGE HISTORIA SPÉCIAL
Ceux qui guerroient
DES ARMURES D’EXCEPTION
Au terme d’une longue évolution technique,« l’habit de guerre » , d’abord monté en mailles, s’est transformé au
XIVe siècle en un ensemble défensif homogène que nous appelons « armure », constitué de l’assemblage de pièces façonnées dans de la tôle de métal. Sans transformation
notable – à l’exception de variations liées aux modes d’ornementation –, elle sera utilisée par la cavalerie
européenne durant trois siècles. Mais, au-delà de sa fonction militaire, elle apparaît comme l’équipement traditionnel du gentilhomme,
chargée d’un contenu social et symbolique.
Par Jean-Pierre Reverseau
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25L’ART DE LA GUERRE AU MOYEN ÂGEJANVIER-FÉVRIER 2015
Armure de MatschAtelier : maîtres “P” et “IO”. Milan, vers 1390. Visible au château de Churburg (Sluderno, Italie).
Bien que composite et incomplet, cet ensemble, d’un exceptionnel intérêt archéologique et historique, correspond au plus ancien harnois de plates conservé en Europe. La protection de tête est assurée par un bassinet auquel est fixé un lourd camail de mailles annulaires recouvrant les épaules ; la visière mobile, le « mézail à bec de passereau », insculpé du poinçon de l’armurier Pietro Negroni da Ello et des armoiries des Matsch, se complète d’une lisière de cuivre doré gravée de l’inscription « JESUS AUTEM TRANSIENS PER MEDIUM ILLORUM IBAT » (« Jésus, passant au milieu d’eux, alla son chemin » Luc IV, 30). Les canons de bras, la cubitière gauche et la paire de gantelets portent des décors similaires ; les épaules et les protections de jambes manquent.
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TACTIQUES DE GUERRE
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Simpliste, la mêlée médiévale ? Pas vraiment. D’autant plus qu’en mille ans les manières de combattre sur terre et sur mer
n’ont cessé d’évoluer, passant de la recherche de l’exploit personnel à la lutte, plus anonyme, au sein d’armées nationales.
TACTIQUES DE GUERRE
50 L’ART DE LA GUERRE AU MOYEN ÂGE HISTORIA SPÉCIAL
Tactiques de guerre
LES CHEVAUCHÉES, OU LA GUERRE ÉCLAIR
À défaut d’assiéger les châteaux adverses, les armées se lancent dans des raids, déstabilisants et dévastateurs.
Une forme de combat périlleuse, mais hautement payante.
Par Laurent Vissière
QuettehouCherbourg
Saint Côme-du-MontCarentan
Saint-LôTorigni-sur-Vire
IsignyLe Molay-
Littry
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Villers-BocageÉvrecy
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Gisors
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Bourg-la-Reine
Bonnières
11 juillet 1346
Île de Wight : départde la flotte anglaise
Du 12 juilletau 4 août
Pillage de la Normandie
Du 4 septembre 1346au 3 août 1347
Siège de Calais
12 juillet
Saint-Vaast-la-Hougue :Édouard III débarqueà la tête de son armée
Du 11 au 16 août
Pillage et incendiedes environs de Paris
26 août
Bataille de Crécy
ANGLETERRE
FRANCE
L a M a n c h e
Domaine du roi de France
Possessions anglaises
Zone d’influence anglaise
Chevauchée anglaise
Villes et villages pillés
Édouard III
Philippe VI
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