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Le Colonel Chabert
Honoré de Balzac
(Université libre de Bruxelles)Maitre en langues et littératures françaises et romanes
Document rédigé par Hadrien Seret
Questionnaire de lecture
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Document rédigé par Hadrien Seret
Le Colonel Chabert
Honoré de Balzac
Questionnaire de lecture
QUESTIONNAIRE 7
CORRIGÉ 10
POUR ALLER PLUS LOIN 18
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Honoré de BalzacÉcrivain français
• Né en 1799 à Tours• Décédé en 1850 à Paris• Quelques- unes de ses œuvres :
ʟ Les Chouans (1829), roman ʟ Le Père Goriot (1835), roman ʟ Le Lys dans la vallée (1836), roman
Honoré de Balzac (1799-1850) est l’un des écrivains français majeurs du xixe siècle. Jeune homme, il s’ouvre les portes des milieux aristocratiques parisiens qu’il ne cessera de fréquenter. Mais des entreprises désastreuses et un train de vie excessif le ruineront rapidement : l’écriture littéraire, pratiquée avec passion et assiduité, deviendra pour lui le seul moyen de rembourser ses dettes.
Ambitieux, il s’attèle à une œuvre monumentale, La Comédie humaine, qui compte plus de quatre- vingt- dix romans, et dont le but est de dresser un portrait exhaustif de la société de son temps (pour « faire concurrence à l’état civil »). Parmi ses romans les plus célèbres, on trouve Eugénie Grandet (1833) ou Le Père Goriot (1835).
Balzac est considéré comme l’un des pères du roman réa-liste moderne.
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Le Colonel ChabertUne intrigue captivante
• Genre : nouvelle• Édition de référence : Le Colonel Chabert, Paris, Le Livre
de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1994, 191 p.• 1re édition : 1832• Thématiques : honneur, guerre, vengeance, mariage, argent
Le Colonel Chabert est une nouvelle publiée dès 1832, mais qui parait dans sa forme définitive en 1845. Appartenant aux Scènes de la vie privée, sous- ensemble de la Comédie humaine, elle raconte la lutte d’Hyacinthe Chabert, ancien colonel dans l’armée de Napoléon Ier (empereur des Français, 1769-1821), pour recouvrer son honneur, ses biens et sa femme, après qu’on l’a cru mort.
Ce combat est l’occasion pour l’auteur de conter les terribles actes provoqués par l’union de l’amour et de l’argent, le tout dans un univers qui oscille constamment entre la misère de Chabert et la richesse de sa femme.
La description du conflit et des évènements qui en découlent a grandement contribué au succès rencontré par cette nou-velle et à sa renommée en tant qu’œuvre majeure de Balzac.
Pour aller plus loin dans votre étude de l’œuvre, consultez aussi :
• le commentaire sur le dénouement du Colonel Chabert• la fiche de lecture sur Le Colonel Chabert
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QUESTIONNAIRE
1. Sur la base du texte suivant, mettez en évidence le phénomène insolite décrit par Balzac dans Le Colonel Chabert. Comment ce dernier peut- il s’expliquer ?
Ce qui dans ces conditions caractérise le fantastique aux
yeux de Todorov […], c’est la présence dans le texte d’une
hésitation entre deux séries d’explications du phénomène
insolite [survenu dans le récit]. Il instaure ainsi trois limites :
si le phénomène est à la fin justifié naturellement par une
révélation ingénieuse, alors il s’agit d’« étrange », si le phé-
nomène est renvoyé à des hypothèses surnaturelles plus
ou moins prises au sérieux, on parlera de « merveilleux » ;
le « fantastique », entre les deux, se situe sur une ligne de
partage telle que, de manière idéale, l’hésitation aboutit à
une explication infiniment prolongée en un point d’inter-
rogation […]. (Bellemin- Noël J., « Des formes fantastiques
aux thèmes fantasmatiques », in Littérature, n° 2, 1971, p. 104)
(10 lignes)
2. La description, au début du roman, des clercs de Derville présente- t-elle ce métier de façon positive ou négative ? Justifiez. Quels sont les éléments qui rendent cette scène crédible aux yeux du lecteur ?(10 lignes)
3. Montrez que la figure de Napoléon Bonaparte influence et occupe une place primordiale dans la vie du colo-nel Chabert.(10 lignes)
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4. Quelle vision du mariage est donnée par l’auteur à tra-vers Le Colonel Chabert ? Pourquoi peut- on affirmer que la dimension amoureuse y est absente ? Quelle en est la cause ?(10 lignes)
5. Dans son Avant- propos à la Comédie humaine de 1842, Balzac déplace le récit du colonel Chabert des Scènes de la vie parisienne aux Scènes de la vie privée. En vous basant sur cette préface, prouvez que ce récit a sa place dans chacune de ces deux catégories.(15 lignes)
6. Comparez les trois descriptions qui sont faites du colonel Chabert lorsqu’il arrive pour la première fois au cabinet de Derville, lorsqu’il s’y rend pour la conciliation et lors de son ultime rencontre avec l’avoué. Pour chacune d’entre elles, déterminez l’état d’esprit du héros.(10 lignes)
7. À travers les indices que Balzac dissémine dans son texte, déterminez l’époque à laquelle le colonel Chabert refait surface à Paris. Qui dirige la France à ce moment- là ? À partir des éléments dégagés, justifiez ce propos du colonel Chabert : « J’ai été enterré sous des morts, mais maintenant je suis enterré sous des vivants, sous des actes, sous des faits, sous la société tout entière, qui veut me faire rentrer sous terre ! » (Balzac H. de, Le Colonel Chabert, in La Comédie humaine, Lausanne, Rencontres, t. V, 1959, p. 48.) Quelle phrase de la fin du roman tend à prouver que la société a effectivement réussi à faire disparaitre le militaire ?(15 lignes)
8. Sur la base de cette définition, déterminez si le per-sonnage du colonel Chabert est un mythe littéraire. Si oui, par quel moyen l’est- il devenu et, à votre avis, que symbolise- t-il ?
Le mythe littéraire
Techniquement parlant, on considère qu’un mythe devient littéraire lorsqu’il est repris et adapté par la littérature pour exploitation. Exemple : Médée dont le personnage et l’univers sont repris sous la forme d’une tragédie par Pierre Corneille.Quelquefois cependant, le procédé inverse peut survenir, c’est- à- dire qu’un personnage littéraire peut être élevé au rang de mythe grâce à ce qu’il symbolise, parce ce qu’il représente fait écho à des expériences vécues par toute l’humanité. Le personnage de Dom Juan est devenu de la sorte un mythe littéraire symbolisant la séduction et l’infidélité dans l’amour.On pourrait se demander comment ces mythes arrivent encore à avoir une telle importance au sein de notre société au lieu d’être tombés dans l’oubli. En réalité, ils doivent leur « survie » à leur réactualisation. En effet, ils font l’objet d’une adaptation continuelle et c’est ce processus de modernisation qui leur permet de perdurer. Ce phénomène de remise au gout du jour des récits mythiques touche tous les arts : la peinture, le cinéma, le théâtre, etc.
(10 lignes)
9. Quel trait de caractère commun partagent Derville et Chabert ? En quoi ce trait de caractère les rend- il vulné-rables face à la comtesse de Ferraud ? Quelles en sont les conséquences sur le récit ?(10 lignes)
10. Pourquoi peut- on dire, au regard des demeures qu’ils occupent, que les personnages de la comtesse de Ferraud et du colonel représentent deux extrêmes financiers de la société parisienne ?(10 lignes)
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CORRIGÉ
1. Sur base du texte suivant, mettez en évidence le phéno-mène insolite décrit par Balzac dans Le Colonel Chabert. Comment ce dernier peut- il s’expliquer ?
Dans Le Colonel Chabert, le fait insolite décrit par l’au-teur se rapporte à la « résurrection » du protagoniste principal. Son retour sur le devant de la scène ne peut s’expliquer que par le biais d’un phénomène surnaturel, fantastique. C’est là que la théorie de Todorov (critique littéraire français d’origine bulgare, né en 1939) entre en jeu : à quel fantastique avons- nous affaire ?
Ici, l’ambigüité n’est pas possible : il s’agit clairement de l’étrange. En effet, la réapparition du héros s’explique de manière tout à fait scientifique : l’état cataleptique dans lequel un coup de sabre l’a plongé lui a permis de survivre dans la fosse commune où il avait été enterré, d’en sortir et, grâce à des aides opportunes, de pouvoir rejoindre Paris.
2. La description des clercs de Derville au début du roman présente- t-elle ce métier de façon positive ou négative ? Justifiez. Quels sont les éléments qui rendent cette scène crédible aux yeux du lecteur ?
Cette description est plutôt négative. L’auteur nous présente en effet quatre clercs qui adoptent un ton léger durant leur travail (ils se moquent des passants, mangent pendant le service, chicanent sur la termino-logie utilisée dans tel ou tel écrit, etc.). Ils ne semblent
pas répondre aux standards de qualité qu’on pourrait attendre de tels fonctionnaires (cela se vérifie lorsque l’un d’eux accueille avec une roublardise outrageante le pauvre colonel Chabert venu demander conseil à Derville). De plus, Balzac dépeint l’étude comme une bâtisse aux vitres sales et à l’atmosphère pestilentielle.
Malgré la négligence qui règne dans ce lieu, l’auteur par-vient à rendre la scène vraisemblable par l’adjonction de formules propres aux clercs : on voit, par exemple, ces derniers rédiger des énoncés alambiqués qui donnent une idée du cadre spatiotemporel dans lequel le lecteur se trouve (il est question de Louis XVIII). Leur présence permet de donner à l’ensemble un sentiment de crédibi-lité suffisamment fort pour que le lecteur y croie.
3. Montrez que la figure de Napoléon Bonaparte influence et occupe une place primordiale dans la vie du colo-nel Chabert.
Hyacinthe Chabert est un soldat de Napoléon. À ce titre, il éprouve une admiration sans bornes pour son chef. Il ne cesse de le clamer au fil des pages : il considère Napoléon comme son père, celui grâce à qui il est devenu un homme courageux. Il affirme d’ailleurs sans cesse à Derville qu’il est le second homme auquel il doit le plus après l’Empereur. En outre, sa reconnaissance envers Bonaparte est telle qu’il affirme ne plus avoir de raison de vivre depuis que ce dernier est enfermé à Sainte- Hélène.
Il est tout entier dévoué à la gloire napoléonienne dont il est un fervent nostalgique au point de s’exclamer même au plus profond de son déclin : « Vive Napoléon ! »
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4. Quelle vision du mariage est donnée par l’auteur à tra-vers Le Colonel Chabert ? Pourquoi peut- on affirmer que la dimension amoureuse y est absente ? Quelle en est la cause ?
La conception de l’union véhiculée par Balzac dans Le Colonel Chabert est extrêmement négative : l’écri-vain considère que le mariage ne peut avoir que des conséquences désastreuses. Prenons comme exemple les deux couples présents dans le récit, à savoir celui formé par Chabert et la comtesse de Ferraud, ainsi que celui composé de cette dernière et du comte de Ferraud. Dans ces deux binômes, la dimension amoureuse dis-parait progressivement pour laisser place à l’intérêt et aux ambitions de pouvoir et de richesse : la comtesse de Ferraud feint de ne pas reconnaitre son mari lorsqu’il vient à elle pour lui demander son aide, et ce afin de ne pas perdre son honneur et sa fortune ; elle use ensuite de toute la latitude que lui octroie son second époux pour s’enrichir tant et plus à son insu.
5. Dans son Avant- propos à la Comédie humaine de 1842, Balzac déplace le récit du colonel Chabert des Scènes de la vie parisienne aux Scènes de la vie privée. En vous basant sur cette préface, prouvez que ce récit a sa place dans chacune de ces deux catégories.
ʟ Balzac définit les Scènes de la vie parisienne comme offrant « le tableau des goûts, des vices et de toutes les choses effrénées qu’excitent les mœurs parti-culières aux capitales où se rencontrent à la fois l’extrême bien et l’extrême mal. » (Balzac H. de, La Comédie humaine, Lausanne, Rencontres,
t. I, 1959, p. 4). Ces explications permettent de comprendre pourquoi l’auteur a placé initialement le récit dans cette subdivision : l’histoire met en effet en évidence la quête effrénée de la comtesse de Ferraud pour l’argent et une situation sociale décente. Pour parvenir à ses fins, elle offre à ses deux époux l’image d’une femme aimante. Pourtant, cet amour est factice : en témoigne son entreprise de séduction auprès du colonel Chabert afin de mieux l’envoyer à l’hospice. Ce caractère cupide et sans limites pour-rait être assimilé à un tableau des vices d’une grande dame de Paris dont les actions seraient l’exemple d’un extrême mal. Ce serait d’autant plus flagrant que l’attitude à la fois modeste et fière du colonel Chabert symboliserait l’extrême bien. Une catégorie dans laquelle on pourrait également classer l’avoué Derville de par sa bonté et son grand cœur. Enfin, remarquons que toute l’action du colonel Chabert se déroule dans la capitale française.
ʟ Quant aux Scènes de la vie privée, elles sont définies comme représentant « l’enfance, l’adolescence et leurs fautes [des protagonistes de La Comédie humaine] » (Ibid.). Le récit du Colonel Chabert se fond très bien dans cette subdivision également puisque l’auteur y expose l’origine et le développement de la vie et des malheurs du héros, ainsi que l’existence et les vices de la comtesse de Ferraud.
6. Comparez les trois descriptions qui sont faites du colonel Chabert lorsqu’il arrive pour la première fois au cabinet de Derville, lorsqu’il s’y rend pour la conciliation et lors de son ultime rencontre avec l’avoué. Pour chacune d’entre elles, déterminez l’état d’esprit du héros.
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Dans la première description, le colonel Chabert est dépeint sous les traits d’un vieillard hésitant et malheu-reux se faisant railler sans vergogne par les assistants de Derville. Dans la seconde, nous voyons se présenter à l’étude de Derville un colonel Chabert heureux et confiant en l’avenir, ce que Balzac ne manque pas de souligner en opposant cette caractéristique au premier portrait de son héros dressé en début de roman. Enfin, dans la troisième description, le protagoniste principal a perdu toute sa personnalité : il n’est plus qu’un vieillard gâteux sans volonté qui attend sereinement sa dernière heure.
Pourtant, malgré trois états d’esprit radicalement différents, Balzac ne manque jamais de mettre en évidence l’attitude martiale de son héros dans chacune des descriptions.
7. À travers les indices que Balzac dissémine dans son texte, déterminez l’époque à laquelle le colonel Chabert refait surface à Paris. Qui dirige la France à ce moment- là ? À partir des éléments dégagés, justifiez ce propos du colonel Chabert : « J’ai été enterré sous des morts, mais main-tenant je suis enterré sous des vivants, sous des actes, sous des faits, sous la société tout entière, qui veut me faire rentrer sous terre ! » Quelle phrase de la fin du roman tend à prouver que la société a effectivement réussi à faire disparaitre le militaire ?
Lorsque le colonel Chabert refait surface à Paris, la France a bien changé. La Restauration a été mise en place (Balzac le mentionne explicitement dans les actes rédigés par les clercs de Derville ou encore dans la description de la fortune de la comtesse de Ferraud) avec l’avènement de Louis XVIII (1755-1824).
Bien que l’ancienne noblesse impériale garde un rôle équi-valent sous ce régime, ce dernier essaie tout de même d’effacer complètement les traces de la domination napoléonienne sur son territoire. Or le colonel Chabert symbolisant une survivance de la gloire de Napoléon, on comprend facilement pourquoi son retour serait gênant pour la nouvelle monarchie. D’où les nombreux bâtons que l’on met dans les roues du héros (enferme-ment en asile, rejet, demandes de preuves incessantes) et cette évidence qu’on lui rabâche sans cesse malgré des preuves irréfutables : le colonel Chabert est décédé glorieusement à Eylau et ses exploits sont désormais consignés dans les livres d’histoire. Autant d’arguments d’autorité qui constituent des obstacles à une réinsertion du héros dans une société qui a évolué et qui ne veut pas être troublée par sa présence. On notera que l’objectif sera finalement atteint, Chabert ayant été détruit devant tant de bassesse et finissant par déclarer : « Pas Chabert ! Pas Chabert ! Je me nomme Hyacinthe […]. Je ne suis plus un homme, je suis le numéro 164, septième salle […]. » (Ibid., p. 92)
8. Sur la base de cette définition, déterminez si le per-sonnage du colonel Chabert est un mythe littéraire. Si oui, par quel moyen l’est- il devenu et, à votre avis, que symbolise- t-il ?
Le succès qu’a eu l’histoire du Colonel Chabert et la sin-gularité du personnage qu’elle met en scène a contribué à faire de ce dernier un mythe littéraire. Si son acces-sion à ce rang est due en partie au triomphe du récit, il ne faut pas occulter non plus que c’est parce que le protagoniste représente l’archétype de l’homme ayant
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échappé à la mort et qui essaie de réintégrer la société en tentant de faire valoir son bon droit. Ses nombreuses réactualisations (que ce soit sous forme de BD, de pièces de théâtre ou au cinéma) constituent un autre argument qui témoigne du caractère mythique du héros balzacien.
9. Quel trait de caractère commun partagent Derville et Chabert ? En quoi ce trait de caractère les rend- il vulné-rables face à la comtesse de Ferraud ? Quelles en sont les conséquences sur le récit ?
Derville et Chabert partagent tous les deux une géné-rosité naïve qui les perd dans une société parisienne n’accordant pas de place à ce genre de sentiments. Dans le cas du militaire, sa bonté aboutira au pardon à son ex- femme et à l’abandon de ses revendications, tandis que Derville, ému par l’histoire du colonel, accepte de servir les intérêts de ce dernier : il se dépense sans compter pour solutionner le litige qui l’oppose à son ancienne épouse.
Cette faiblesse profite à l’avide comtesse de Ferraud qui utilise le colonel pour régler les problèmes auxquels elle est confrontée. Elle l’amadoue ainsi pour l’envoyer à l’hospice. Son plan échoue, mais son ex- mari, dégouté de ses agissements, disparait tout de même. Elle ne paie pas non plus Derville qui se sent grugé d’avoir mobilisé tant d’efforts pour rien.
10. Pourquoi peut- on dire, au regard des demeures qu’ils occupent, que les personnages de la comtesse de Ferraud et du colonel représentent deux extrêmes financiers de la société parisienne ?
Les deux personnages appartiennent à deux sphères financières totalement différentes : Hyacinthe Chabert vit sans le sou et dans l’indigence tandis que la comtesse de Ferraud parvient à vivre dans l’aisance grâce à sa richesse.
Leurs logements respectifs sont à cet égard très révélateurs :
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POUR ALLER PLUS LOIN
ÉTUDES DE RÉFÉRENCE
• Balzac H. de, La Comédie humaine, Lausanne, Rencontres, t. I, 1959.
• Barthes R., Mythologies, Paris, Seuil, 1990.• Bellemin- Noël J., « Des formes fantastiques aux thèmes
fantasmatiques », in Littérature, n° 2, 1971.• Éliade M., Aspects du mythe, Paris, Gallimard, 1988.• « Mythe littéraire : définition », sur http://www.web-
libre.org/dossiers/mythe- litteraire,8968.html, consulté le 12/02/2011.
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