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Le Destin Olympique d’USA Basketball :
de Berlin à Londres
Par Arnaud “Coach Kira” Gelb
Sommaire
Berlin (1936)
Londres (1948) Helsinki (1952)
Melbourne (1956)
Rome (1960)
Tokyo (1964) Mexico (1968)
Munich (1972)
Montréal (1976)
Moscou (1980) Los Angeles (1984)
Séoul (1988)
Barcelone (1992) Atlanta (1996)
Sydney (2000) Athènes (2004)
Beijing (2008)
Londres (2012)
Tableau des médailles
Index des joueurs
Les débuts
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………………………………………………………………………………………………………………… Une supériorité contestée
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Sur fond de « Guerre Froide » …………………………………………………………………………………………………………………
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Le Rêve, le Cauchemar, la Rédemption
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Edito
Les Jeux Olympiques de Londres se sont achevés sur un nouveau succès du Team USA, l’équipe nationale américaine de basketball. Avec quatorze médailles d’or et une place sur le podium lors de chacune de ses
participations, les Etats-Unis ont dominé la scène internationale de la tête et des épaules. Représenter son
pays aux Jeux Olympiques est l’une des récompenses les plus prestigieuses pour les athlètes du monde entier, et les basketteurs n’échappent pas à la règle. Les plus grands ont pris part au moins une fois à la
plus grande compétition sportive du monde : Bill Russell, Oscar Robertson, Jerry West, Magic Johnson, Larry Bird, Hakeem Olajuwon, Tim Duncan, Kobe Bryant, LeBron James, et bien évidemment Michael Jordan.
L’Olympisme a toujours été très étroitement lié à la situation géopolitique de la planète et les conflits
mondiaux ont eu un impact permanent sur la compétition, le basketball n’échappant pas à règle. Arrivé au programme olympique en 1936, il aura fallu attendre douze ans et la fin de la Deuxième Guerre mondiale
pour assister à son deuxième tournoi. La Guerre Froide a par la suite était symbolisée par les duels âprement disputés entre les Etats-Unis et les Soviétiques, jusqu’au boycott par les deux blocs des Jeux
Olympiques de Moscou en 1980 puis de Los Angeles en 1984. Aujourd’hui, avec plus de deux cents pays
participants et quatre milliards de téléspectateurs, les Jeux Olympiques sont le reflet de la globalisation du monde.
Si la NBA est aujourd’hui la ligue la plus populaire du monde, elle le doit en très grande partie aux Jeux Olympiques et en particulier à la performance magistrale de la « Dream Team », la seule, la vraie, à
Barcelone. C’était déjà il y a vingt ans. Sous les caméras du monde entier, l’équipe américaine a contribué à
vulgariser le basketball qui est aujourd’hui l’un des seuls sports ayant des nations compétitives et des joueurs vedettes sur chaque continent.
Du premier tournoi olympique organisé à Berlin sous le régime Nazi disputé en extérieur, jusqu’à l’arrivée des joueurs NBA et l’émergence d’une réelle compétition, du scandale de Munich à la « Dream Team » de
Barcelone, voici l’histoire olympique de la sélection américaine, une histoire en or.
Rendez-vous en 2016 à Rio de Janeiro…
Arnaud « Coach Kira » Gelb
1936 – Berlin (Allemagne)
Quarante-cinq ans son invention par le Docteur James Naismith, le basket-ball entre dans la
légende de du sport olympique en 1936 à Berlin.
Sport de démonstration à Saint Louis en 1904, il aura encore fallu patienter pendant plus de trois
décennies pour voir enfin ce sport au programme
officiel des Jeux Olympiques. Les Etats-Unis sont alors le pays référence. Si le basket n’est encore
qu’un sport mineur par rapport au baseball ou au football, il ne cesse d’attirer de nouveaux
pratiquants, essentiellement de jeunes lycéens et
étudiants. Afin de composer l’effectif qui allait être envoyé dans l’Allemagne hitlérienne pour
participer à la compétition, le comité national américain s’est décidé à organiser un petit tournoi
regroupant les meilleures équipes du pays. On y
retrouvait les deux finalistes du championnat amateur, le champion national des YMCA, et les
cinq meilleures universités du pays. Sans surprise, les deux finalistes étaient les deux
équipes issues du championnat amateur AAU, les
Universal Pictures et le champion en titre, les McPherson Globe Refiners. Contrairement à la
finale de l’AAU, ce sont les Universal Pictures qui l’ont emporté, sur le score de 44 à 43.
Finalement, l’effectif de la sélection national est composé de sept joueurs des Universal Pictures,
six joueurs des McPherson Globe Refiners, et un joueur universitaire, Ralph Bishop, issu de
l’université de Washington. A leur arrivée en
Europe, les Américains ont découvert à leur grande surprise que la Fédération Internationale
dispose d’un règlement qui lui est propre, et qui
diffère en de nombreux points sur les règles en vigueur aux Etats-Unis. C’est ainsi que les joueurs
ont appris que seulement sept d’entre eux pouvaient figurer sur la feuille de match. Les
rencontres ne se déroulent pas dans un gymnase
comme les américains en ont l’habitude, mais en extérieur. La fédération américaine a également
du se battre pour autoriser la participation de
joueurs mesurant plus de 1,90 mètre, taille maximum inscrite au règlement international.
Qu’à cela ne tienne, la sélection américaine
restait le grand favori du tournoi. Les joueurs embarquent sur le S.S. Manhattan le 15 juillet en
partance pour le Vieux Continent.
L'Espagne devait être le premier adversaire des
Etats-Unis mais la guerre civile soutenue par
Franco a contraint le pays à se retirer de la compétition. Après une victoire obtenue sur tapis
vert, les américains affrontent le champion d’Europe, l’Estonie, et s'imposent facilement sur
le score de 52 à 28 avec 13 points de l’ailier
Frank Lubin. Dispensés du tour suivant après deux victoires, les joueurs bénéficient d’une
journée de repos et en profitent pour se promener dans les rues de Berlin où leur taille
impressionnante attise la curiosité des badauds.
Lors des deux rencontres suivantes, face aux
Philippines puis au Mexique, les Etats-Unis s'imposent à nouveau sans réelle opposition.
Après quatre victoires en quatre matchs, les
américains atteignent logiquement la finale où ils retrouvent la seule équipe capable de les
inquiéter, le Canada.
Lors de la journée de repos avant la grande
finale, le ciel berlinois s’assombrit et la pluie
tombe du matin au soir sur la ville. Le terrain sablonneux est devenu un véritable marécage
mais la finale se déroule malgré tout le
lendemain. La qualité de jeu catastrophique mais les Etats-Unis parviennent tout de même à
creuser un écart significatif à la mi-temps (15-4).
Pays participants : 49 Athlètes : 3 967 Nombre de sports : 19 Nouveau sports : basketball, canoë-kayak, handball Epreuves : 129 Autres villes candidates : Barcelone Tableau des médailles : Allemagne, 89 (dont 33 en or)
Devant plus de 2000 spectateurs, les américains
maitrisent totalement la rencontre malgré les conditions de jeu dantesques qui leur sont
proposées. En deuxième mi-temps, une grosse averse met fin à la rencontre sur le score de 19 à
8 pour les américains. John Fortenberry, le pivot
de 2,06 mètres, inscrit à lui seul autant de point que toute l’équipe canadienne. Seuls les sept
joueurs ayant pris part à la finale reçoivent une médaille et montent sur le podium, les autres
repartent de l’autre côté de l’Atlantique les mains
vides. Aucun joueur américain n’a pris part à plus
de deux rencontres au cours du tournoi. John
Fortenberry, membre des McPherson Globe Refiners, termine meilleur marqueur de l’équipe
avec 14,5 points de moyenne, suivi par la star de l’équipe, Frank Lubin, joueur des Universal
Pictures, avec 11,0 points. Jamais les Etats-Unis
n’ont été ne serait-ce que légèrement bousculé par leurs adversaires. Le premier titre de
champion olympique de l’histoire revient à l’Oncle Sam, ce qui était une évidence avant même le
début de la compétition.
Le roster
Sam Balter, G (Universal Pictures) Ralph Bishop, F (University of Washington)
Joe Fortenberry, C (McPherson Globe Refiners)
John Gibbons, G (McPherson Globe Refiners) Francis Johnson, G (McPherson Globe Refiners)
Carl Knowles, F (Universal Pictures) Frank Lubin, F (Universal Pictures)
Art Molliner, G (Universal Pictures)
Don Piper, G (Universal Pictures) Jack Ragland, G (McPherson Globe Refiners)
Willard Schmidt, C (McPherson Globe Refiners) Carl Shy, G (Universal Pictures)
Duane Swanson, F (Universal Pictures)
William Wheatley, F (McPherson Globe Refiners)
Coach : James Needles, Universal Pictures
Meilleurs marqueurs
John Fontberry : 14, 5 points/match Frank Lubin : 11,0 points/match
Francis Johnson : 10,0 points/match
Résultats
USA 2 Espagne 0 (Forfait) USA 52 Estonie 28
USA 56 Philippines 23 USA 25 Mexique 10
USA 19 Canada 8
Classement final
1. USA (5-0) 2. Canada (5-2)
3. Mexique (7-1)
4. Pologne (5-2) 5. Philippines (5-3)
6. Uruguay (4-4) 7. Italie (4-4)
8. Pérou (3-5)
9. Brésil (6-2) 10. Chili (4-4)
11. Tchécoslovaquie (5-3) 12. Estonie (4-3)
13. Japon (2-5)
14. Suisse (4-4) 15. Belgique (3-5)
16. Chine (4-4) 17. Egypte (5-3)
18. France (2-6)
19. Allemagne (0-7) 20. Hongrie (2-6)
21. Lettonie (0-7) 22. Espagne (0-7)
1948 - Londres (Royaume-Uni)
Après douze années d'interruption, les Jeux
Olympiques reprennent leur droit en 1948 à
Londres. La guerre est terminée mais elle a laissé le monde exsangue avec plus de soixante millions
de mort. L'impact de la douzième olympiade de
l'ère moderne dépasse de très loin le simple cadre du sport. Il s'agit là de retrouver des valeurs de
fraternité, de partage et de respect entre les peuples de la planète toute entière. Si la ville
Londres a globalement été épargnée, hormis
quelques raids de la Luftwaffe à l'apogée du IIIème Reich, l'Europe dans sa globalité a été
martyrisée. Les basketteurs du Vieux Continent n'ont pas vraiment eu ni le temps ni la tête à
parfaire leur technique du jeu depuis Berlin. Les
pays d'Amérique en ont profité pour prendre l’ascendant et c'est ainsi que l'on retrouve cinq
pays du continent américain aux six premières places du classement.
Comme en 1936, un tournoi est organisé afin de
former l'équipe américaine. Les Phillips 66'ers, champions amateurs ont rencontré l'Université de
Kentucky, championne NCAA, en finale, et l'ont emporté sur le score de 53 à 49. Le coach des
66'ers, Bud Browning, est nommé entraineur de
l'équipe nationale tandis que le légendaire Adolph Rupp, coach de Kentucky, obtient le poste de
premier assistant. Parmi les quatorze joueurs retenus, on retrouve logiquement cinq joueurs de
Kentucky et cinq joueurs des 66'ers. Durant un
tournoi pré-olympique en Ecosse, les deux entraîneurs décident de ne pas mélanger les
joueurs des deux équipes. Deux cinq sont donc formés, l'un avec les joueurs des 66'ers, l'autre
avec ceux de Kentucky.
Après une victoire avec une marge de soixante-cinq points face à la Suisse, 86 à 21, avec 19
points d'Alex Groza, suivi d'une autre victoire
remportée sur le score de 53 à 28 face aux
Tchécoslovaques, un véritable test périlleux attend les Etats-Unis, confrontés à la redoutable
équipe d'Argentine. Le cinq majeur est composé
des joueurs des 66'ers et après quelques minutes de jeu, le maîtrise du match était déjà
américaine. Mais à l'entrée des joueurs de Kentucky, la tendance s'inverse et l'Argentine
prend la tête à la pause (33-26) à la stupéfaction
générale. Jamais encore ils n'avaient été à ce point malmené en match international. Menés au
score durant presque toute la deuxième mi-temps, les Américains parviennent tant bien que
mal à recoller à 55-55 à trois minutes de la fin.
Finalement, un dernier panier de Jack Robinson permet aux Etats-Unis de l'emporter in extremis,
59-57. Kenneth Rollins et Gordon Carpenter terminent meilleurs marqueur pour les Etats-Unis
avec douze points chacun, mais les joueurs ont
conscience d'être passé à deux doigts d'un affront absolu. Remis de leurs émotions, les américains
ont écrasé tour à tour l'Egypte, le Pérou, l'Uruguay, pourtant champion d'Amérique du
Sud, et enfin le Mexique en demi-finale sur le
score de 71 à 40 avec 19 points d'Alex Groza. Les Américains se qualifient donc pour la finale où ils
retrouvent la France.
La finale est à sens unique. Après seulement cinq
minutes de jeu, Browing laisse de côté sa
stratégie et remplace ses joueurs un à un. Le score est sans appel : 28 à 9 à la mi-temps puis
65 à 21 à la fin du match, avec onze points pour Alex Groza et Raymond Lumpp. Les Etats-Unis
remportent leur deuxième titre Olympique et
conservent donc la breloque acquise douze ans plus tôt à Berlin. Cette fois-ci tous les joueurs
montent sur le podium et célèbrent leur triomphe.
Pays participants : 59 Athlètes : 4 104 Nombre de sports : 17 Nouveau sports : - Epreuves : 136 Autres villes candidates : Baltimore, Los Angeles, Minneapolis, Philadelphie et Lausanne Tableau des médailles : Etats-Unis, 84 (dont 33 en or)
Avec 11,1 points de moyenne, Alex Groza est le
meilleur marqueur de la sélection américaine. Premier tour de Draft en NBA cette même année,
Groza sera élu Rookie of the Year avant de voir sa carrière prendre une fin brutale après qu'il ait été
impliqué dans un scandale de blanchiment lié au
crime organisé. Maurice Podoloff, alors « commisioner » de la NBA, le banni à vie, en
compagnie des trente-trois autres joueurs également impliqués dans cette sombre affaire...
Le roster
Clifford Barker, F (University of Kentucky)
Don Barksdale, C (Oakland Bittners) Ralph Beard, G (University of Kentucky)
Lewis Beck, G (Philips 66ers) Vincent Boryla, G (Denver Nuggets)
Gordon Carpenter, C/F (Phillips 66ers)
Alex Groza, C (University of Kentucky) Wallace Jones, C/F (University of Kentucky)
Robert Kurland, C (Phillips 66ers) Raymond Lumpp, G (New York University)
R.C. Pitts, F (Phillips 66ers)
Jesse Renick, G (Phillips 66ers) Kenneth Rollins, G (University of Kentucky)
Jack Robinson, G (Baylor University)
Coach : Omar Browning, Phillips 66ers
Meilleurs marqueurs
Alex Groza : 11,1 points/match Robert Kurland : 9,3 points/match
Don Barksdale : 9 points/match
Résultats
USA 86 Suisse 21
USA 53 Tchécoslovaquie 28 USA 59 Argentine 57
USA 66 Egypte 28 USA 61 Perou 33
USA 63 Uruguay 28
USA 71 Mexique 40 USA 65 France 21
Classement final
1. USA (8-0) 2. France (5-2)
3. Brésil (7-1) 4. Mexique (5-2)
5. Uruguay (5-3)
6. Chili (4-4) 7. Tchécoslovaquie (4-4)
8. Corée (3-5) 9. Canada (6-2)
10. Pérou (4-4)
11. Belgique (5-3)
12. Philippines (4-4)
13. Cuba (4-3) 14. Iran (2-5)
15. Argentine (4-4) 16. Hongrie (3-5)
17. Italie (4-4)
18. Chine (5-3)
19. Egypte (2-6) 20. Grande-Bretagne (0-7)
21. Suisse (2-6) 22. Iraq (0-7)
23. Irlande (0-6)
1952 - Helsinki (Finlande)
Après Londres quatre ans plus tôt, la flamme
olympique prend la direction de la Scandinavie et
plus particulièrement de la ville d'Helsinki pour les Jeux Olympiques de 1952. La « Guerre Froide »
occupe l'essentiel des évènements géopolitiques
mondiaux, et les olympiades n'échappent pas à la règle. En effet, pour la première fois depuis 1912,
l'URSS décide de prendre part à la compétition et de se mesurer à ses adversaires sur le terrain
sportif.
Comme lors des deux compétitions précédentes,
la fédération américaine organise un tournoi de sélection afin de choisir les joueurs allant
représenter le pays lors des Jeux Olympiques. Si
le concept reste identique, les équipes invitées à prendre part au tournoi sont différentes. On
retrouve ainsi le champion NCAA et son dauphin, le vainqueur du NIT, le vainqueur du tournoi NAIB
et les quatre meilleures équipes amateurs de
l'année. Finalement, l'équipe sera composée de sept joueurs de l'université de Kansas, cinq
joueurs des Peoria Caterpillars et deux joueurs des Phillips 66'ers dont Robert Kurland, déjà
médaillé d'or lors des Jeux de Londres.
Après une facile victoire face à la Hongrie en match d'ouverture, les Etats-Unis vont aisément
se défaire de la Tchécoslovaquie avant de fournir une prestation très brouillonne face à
l'Uruguay, mais suffisante pour remporter la
victoire. Robert Kurland, géant de 2,10 mètres, survole la compétition avec 14 et 21 points lors
de ces deux derniers matchs. Au tour suivant, les Etats-Unis sont opposés à leur ennemi juré,
l'URSS, elle aussi invaincue. Les coups pleuvent
au cours du match, et pas moins de six américains et quatre soviétiques sont renvoyés
aux vestiaires. La bataille est finalement
remportée sans difficulté par les Etats-Unis, sur le
score de 86 à 58. Robert Kurland inscrit 15
points, soit un de plus que son coéquipier Clyde Lovelette. Le match suivant, disputé face au
Chili, est une simple formalité et les Etats-Unis
se payent même le luxe de passer la barre des cent points marqués, 103 à 55, soit un écart de
quarante-huit points. Les Américains se sont fait peur face à la surprenante équipe du Brésil,
étant même menés à la pause (26-24). Ils
s'imposent finalement sur le score de 57 à 53 avec une performance de choix de Clyde
Lovelette, auteur de 27 points, mais les Etats-Unis ont clairement frôlé la correctionnelle. En
demi-finale, l'Argentine ne fait pas le poids et la
victoire ouvre les portes d'une troisième finale consécutive pour la sélection américaine.
En finale, les Etats-Unis retrouvent l'URSS. Les soviétiques sont bien décidés à prendre leur
revanche après leur défaite lors du premier duel.
Le match est incroyablement défensif comme en témoigne le score de 4 à 3 pour les Etats-Unis
après... dix minutes de jeu, puis 17-15 à la mi-temps, toujours en faveur des tenants du titre.
L'URSS repassera brièvement en tête en début de
deuxième période, mais l'adresse extérieure des shooteurs de l'Oncle Sam permet aux américains
de creuser l'écart pour finalement l'emporter par 36 à 25, avec 9 points de Lovellette et 8 de
Kurland. Les Etats-Unis remportent leur troisième
titre olympique consécutif. Les nations américaines dominent à nouveau le classement,
avec cinq équipes aux six premières places. Deux joueurs ont particulièrement brillé pour le Team
USA : Clyde Lovelette, meilleur marqueur de
l'équipe avec 14,1 points de moyenne, et Robert Kurland, qui devient le premier double champion
Pays participants : 69 Athlètes : 4 955 Nombre de sports : 17 Nouveau sports : Epreuves : 149 Autres villes candidates : Los Angeles, Minneapolis, Amsterdam, Detroit, Chicago, Philadelphie, Athènes, Lausanne, Stockholm Tableau des médailles : Etats-Unis, 76 (dont 40 en or)
olympique de l'histoire du basket-ball. Lovelette
remportera par la suite trois titres de champion NBA (un avec les Lakers, deux avec les Celtics),
participera à quatre All-Star Games et fera son entrée au Hall of Fame en 1988. Kurland, bien
que n'étant jamais passé professionnel, restera
avec George Mikan le premier grand pivot de l'ère moderne. Lui aussi sera élu au Hall of Fame, dès
1961.
Le roster
Ronald Bontemps, G (Peoria Caterpillars) Marcus Freiberger, C (Peoria Caterpillars)
Wayne Glasgow, G/F (Phillips 66ers)
Charles Hoag, G/F (University of Kansas) William Hougland, G (University of Kansas)
John Keller, G/F (University of Kansas) Melvin Kelley, G (University of Kansas)
Robert Kenney, G (University of Kansas)
Robert Kurland, C (Phillips 66ers) William Lienhard, F (University of Kansas)
Clyde Lovellette, F (University of Kansas) Frank McCabe, F (Peoria Caterpillars)
Dan Pippin, G (Peoria Caterpillars)
Howard Williams, G (Peoria Caterpillars)
Coach : Warren Womble, Peoria Caterpillars
Meilleurs marqueurs
Clyde Lovellette : 14,1 points/match Robert Kenney : 10,9 points/match
Robert Kurland : 9,6 points/match
Résultats
USA 66 Hongrie 48
USA 72 Tchécoslovaquie 47
USA 57 Uruguay 44 USA 86 URSS 58
USA 103 Chili 55
USA 57 Brésil 53 USA 85 Argentine 76
USA 36 URSS 25
Classement final
1. USA (8-0) 2. URSS (6-2)
3. Uruguay (5-3) 4. Argentine (5-3)
5. Chili (4-4)
6. Brésil (4-4) 7. Bulgarie (4-4)
8. France (4-4) 9. Canada (3-3)
10. Cuba (1-4)
11. Tchécoslovaquie (1-2) 12. Egypte (3-3)
13. Finlande (0-3)
14. Hongrie (2-4) 15. Mexique (1-2)
16. Philippines (3-2)
1956 - Melbourne (Australie)
Cap sur l'Australie pour les XVème Jeux
Olympiques de l'ère moderne. En raison de
l'inversion des saisons sur les terres australes, les Jeux Olympiques d'été se déroulent
exceptionnellement entre la fin du mois de
novembre et le début du mois de décembre. Le gouvernement australien investit plus de treize
millions de dollars pour que l'évènement se déroule dans des conditions optimales, aussi bien
pour les athlètes que pour les spectateurs et les
médias.
Composée d'universitaires, de militaires et d'amateurs, l'équipe des Etats-Unis va encore
prouver qu'elle possède une belle marge de
manœuvre par rapport à la concurrence. Le Team USA version 1956 va rapidement se trouver un
leader. Ce joueur vient tout juste d'être sacré champion NCAA avec l'Université de San
Francisco après avoir dominé la saison
universitaire comme jamais aucun joueur auparavant. Son nom? Bill Russell. Épaulé par son
coéquipier K.C. Jones, Russell et les Etats-Unis vont survoler la compétition, marquant près de
cent points par match, et s'imposant avec une
marge moyenne de 53,5 points.
Arrivés à Melbourne le 15 novembre, les joueurs
américains affrontent le Japon en apéritif. Les nippons sont complètement dépassés par la taille
de Bill Russell, auteur de 20 points à lui tout seul.
La Thaïlande et les Philippines sont ridiculisés (101-29, et 121-53), et le Gerald Tucker,
l'entraineur des Etats-Unis, en profite pour
donner du temps de jeu à tous ses joueurs. Lors
de ces deux rencontres, absolument tous les
joueurs ont inscrit au moins un panier. La Bulgarie et le Brésil ne font guère mieux.
L'équipe des Etats-Unis semble venir d'une autre
planète, tant la domination est insolente. On se dit alors qu'un test sérieux attend tout de
mêmeles Américains face à l'URSS. Il n'en est rien : 85 à 55 avec 20 points de Russell.
L'Uruguay, l'invité surprise des demi-finales, voit
son chemin s'arrêter face aux américains. La finale, à nouveau face à l'URSS est simple un
formalité. A la mi-temps, le sort du match est déjà connu, les Etats-Unis étant largement en
tête (56-27). Russell survole les débats et les
Etats-Unis remportent un nouveau titre Olympique. On se dit alors que jamais ce pays ne
pourra être vaincu.
En décembre, de retour au pays en décembre, les
champions olympiques remportent un tournoi
exhibition face à des universités californiennes comme Loyola ou Santa Clara. Russell, qui a
différé son arrivée en NBA à cause des Jeux, dispute 48 matchs avec les Celtics et remporte le
titre de champion, le premier d'une longue série.
Bill Russell deviendra l'un des meilleurs joueurs de tous les temps et le joueur le plus titré de
l'histoire. K.C Jones, son fidèle bras droit à l'Université de San Francisco, l'accompagnera à
Boston et y remportera lui-même huit bagues de
champion avant d'entrer au Hall of Fame en 1988.
Pays participants : 72 Athlètes : 3 314 Nombre de sports : 17 Nouveau sports : - Epreuves : 145 Autres villes candidates : Buenos Aires, Los Angeles, Detroit, Mexico, Chicago, Minneapolis, Philadelphie, San Francisco, Montréal Tableau des médailles : Union soviétique, 98 (dont 37 en or)
Le roster Dick Boushka, F (Wichita Vickers)
Carl Cain, F (University of Iowa)
Charles Darling, C (Phillips 66ers) William Evans, G (U.S. Armed Forces)
Gilbert Ford, G (U.S. Armed Forces) Burdette Haldorson, F (Phillips 66ers)
William Hougland, F (Phillips 66ers)
Robert Jeangerard, F (Phillips 66ers) K.C. Jones, G (University of San Francisco)
Bill Russell, C (University of San Francisco) Ron Tomsic, G (U.S. Armed Forces)
James Walsh, G (Phillips 66ers)
Coach : Gerald Tucker, Phillips 66ers
Meilleurs marqueurs
Bill Russell : 14,1 points/match
Robert Jeangerard : 12,5 points/match Ron Tomsic : 11,1 points/match
Résultats
USA 98 Japon 40
USA 101 Thailande 29 USA 121 Philippines 53
USA 85 Bulgarie 44
USA 113 Brésil 51 USA 85 URSS 55
USA 101 Uruguay 38 USA 89 URSS 55
Classement final 1. USA (8-0)
2. URSS (8-1) 3. Uruguay (6-2)
4. France (5-3)
5. Bulgarie (5-3) 6. Brésil (3-4)
7. Philippines (4-4) 8. Chili (2-5)
9. Canada (5-2)
10. Japon (3-4) 11. Taiwan(5-3)
12. Australie (2-5) 13. Singapour (2-5)
14. Corée du Sud (1-6)
1960 – Rome (Italie)
Après une escapade aux antipodes, les Jeux
Olympiques sont de retour en Europe dans la
capitale italienne, Rome. La promenade de santé de Bill Russell et de ses coéquipiers quatre ans
plus tôt est encore dans toutes les mémoires, et
l’on se dit alors qu’il sera impossible de retrouver une telle qualité de jeu. Ce sera pourtant le cas.
L’équipe américaine de 1960 est largement considérée comme l’une des plus
impressionnantes de tous les temps. Comme à
Melbourne, l’effectif est composé d’un mélange savamment réussi entre universitaires, amateurs
et militaires. Sur les douze joueurs sélectionnés, dix deviendront professionnels et évolueront en
NBA et plusieurs d’entre eux, comme Oscar
Robertson, Jerry West, Jerry Lucas ou encore Walt Bellamy deviendront des légendes.
Les américains ouvrent leur tournoi face à la nation hôte, l’Italie. Sous la clameur des « tifosi
», les italiens se démènent et jettent toutes leurs
forces dans la bataille mais malgré toute leur bonne volonté, ils ne font pas franchement le
poids face aux Etats-Unis. L’adition est salée pour la Squadra italienne, vaincue par 88 à 54 avec 16
points pour Adrian Smith et Oscar Robertson. Le
Japon est écrasé au match suivant, encaissant pas moins de 125 points (alors le record du plus
grand nombre de points marqués lors d’une compétition olympique), dont 28 points par le
Jerry Lucas. Le Team USA boucle son premier
tour avec un large succès face à la Hongrie, 107 à 63, avec 22 points d’Oscar Robertson. La
domination de l’Oncle Sam est totale.
Au deuxième tour, les américains ridiculisent
l’équipe de Yougoslavie. Après dix minutes de
jeu, le score semble irréel : 32 à… 1. Finalement, les Etats-Unis l’emportent sur le score de 104 à
42, avec 16 points de « Big O », Oscar Robertson,
décidément impérial lors du tournoi. La force de
frappe américaine est impossible à ralentir. Face à l’Uruguay, la barre des cent points est franchie
pour la quatrième fois consécutive. Tout est prêt
pour l’affiche du tournoi entre les américains et leurs ennemis jurés issus de l’Union Soviétique.
Dans une salle pleine à craquer, tous les observateurs attendent de voir à l’œuvre le
puissant pivot russe Jan Krummish, 2,17 m le
puissant pivot russe Jan Krummish, 2,17 mètres et 160 kilos sur la balance. Les premières minutes
de jeu sont délicates pour les Etats-Unis, pas habitués à voir une pareille résistance. Certes, ils
ont le match en main (35-28 à la pause) mais ne
peuvent se permettre de faire le spectacle comme à l’accoutumé. De retour des vestiaires, Jerry
West va prendre le match à son compte. Les américains marquent vingt points dans les cinq
premières minutes de la deuxième mi-temps et
s’imposent sur le score de 81 à 57. Le plus dur est fait.
Lors du tour final, les américains retrouvent l’Italie pour la deuxième fois de la compétition.
Une nouvelle fois, la supériorité américaine ne
souffre d’aucune contestation : 112 à 81. La dernière victime des Etats-Unis sera le Brésil,
battu sur le score de 90 à 63 avec 25 points de Jerry Lucas. L’Amérique reste au sommet de la
hiérarchie mondiale et décroche un cinquième
titre olympique. En cinq olympiades, le bilan est tout simplement parfait avec trente-sept victoires
en autant de rencontres disputées. Lors du tournoi, les Etats-Unis ont tourné à 101,9 points
par match et se sont imposé avec une marge
moyenne de 42,4 points. Contrairement à la génération précédente où Bill Russell était le
leader incontestable, la promotion 1960 est quant
Pays participants : 83 Athlètes : 5 338 Nombre de sports : 17 Nouveau sports : - Epreuves : 150 Autres villes candidates : Lausanne, Detroit, Budapest, Bruxelles, Mexico, Tokyo Tableau des médailles : Union soviétique, 103 (dont 43 en or)
à elle très homogène avec cinq joueurs en
double-figure. Oscar Robertson et Jerry Lucas terminent meilleurs marqueurs avec 17,0 points
de moyenne, suivis par Jerry West, 13,8 points. La richesse de l’effectif et le niveau de jeu affiché
pendant la quinzaine du tournoi la place au
panthéon des meilleures équipes de l’histoire et a une place au Hall of Fame. Sa suprématie ne sera
disputée que trente-deux ans plus tard, à l’occasion des Jeux Olympiques de Barcelone…
Le roster Jay Arnette, F (University of Texas)
Walter Bellamy, C (Indiana University) Robert Boozer, F (Peoria Caterpillars)
Terry Dischinger, F (Purdue)
Burdette Haldorson, F (Phillips 66ers) Darrall Imoff, C (University of California)
Allen Kelley, G (Peoria Caterpillars) Lester Lane, G (Wichita Vickers)
Jerry Lucas, F (Ohio State University)
Oscar Robertson, F (University of Cincinnati) Adrian Smith, G (U.S. Armed Forces)
Jerry West, G (West Virginia University)
Coach : Pete Newell, University of California
Meilleurs marqueurs
Oscar Robertson : 17,0 points/match
Jerry Lucas : 17,0 points/match Jerry West : 13,8 points/match
Résultats
USA 88 Italie 54
USA 125 Japon 66
USA 107 Hongrie 63 USA 104 Yougoslavie 42
USA 108 Uruguay 50 USA 81 URSS 57
USA 112 Italie 81
USA 90 Brésil 63
Classement final 1. USA (8-0)
2. URSS (6-2)
3. Brésil (6-2) 4. Italie (4-4)
5. Tchécoslovaquie (5-3)
6. Yougoslavie (4-4) 7. Pologne (2-5)
8. Uruguay (4-5) 9. Hongrie (4-3)
10. France (4-3)
11. Phillippines (4-3) 12. Mexique (4-3)
13. Porto Rico (3-5) 14. Canada (1-8)
15. Japon (0-7)
16. Bulgarie (1-5)
1964 – Tokyo (Japon)
Après Bill Russell en 1956, après Oscar
Robertson, Jerry Lucas et Jerry West en 1960,
l’équipe américaine envoyée au « Pays du Soleil Levant » semble moins impressionnante, tout du
moins sur le papier. Outre l’absence de véritables
stars, les américains devront faire face à la montée en puissance de l’USRR, jugée co-favorite
pour le titre olympique. Le climat politique international est toujours très tendu entre ces
deux pays, mais la situation n’est pas au beau
fixe non plus en interne puisque les années soixante voient grandir la révolte au sein de la
communauté afro-américaine, décidée à mettre fin à la ségrégation aux Etats-Unis sous l’influence
de figures historiques comme Martin Luther King
ou Malcolm X. Les joueurs de couleurs menacent de boycotter les Jeux, mais se décident
finalement de prendre part aux sélections. Cinq d’entre eux seront du voyage au Japon.
Au sein d'une poule très faible, les Etats-Unis se
gardent leurs bonnes habitudes en dominant tour à tour l'Australie, la Finlande, le Pérou,
l'Uruguay, le Brésil et la Corée du Sud. Seul le match face aux Yougoslaves est un peu plus
serré, les américains s’imposant finalement sur le
score de 69 à 61. Cependant, malgré cinq victoires, le doute s’installe au sein de l’équipe
des Etats-Unis et des observateurs. A part l’Uruguay, écrasée avec cinquante-cinq points
d’écart, les autres adversaires ont semblé plus
proches du niveau de jeu affiché par le Team USA.
En demi-finale, les Etats-Unis retrouvent la belle
équipe de Porto Rico. Larry Brown et Jeff Mullins, respectivement auteurs de 16 et 14 points,
mènent leur équipe à la victoire et à une place en
finale. Sans surprise, les américains retrouvent une nouvelle fois les soviétiques sur leur chemin.
Les deux équipes sont invaincues et n’ont que rarement été inquiétées. Les craintes américaines
sont justifiées. Le début de match tourne à
l’avantage de l’URSS avec un bémol puisque Alexander Petrov, la star russe, écope rapidement
de quatre fautes personnelles. Si les soviétiques mènent encore après dix minutes (16-13), les
américains vont reprendre l’ascendant avant la
mi-temps (39-31 à la pause). Grace a un jeu basé sur la vitesse et le mouvement, les Etats-Unis
maintiennent et même amplifient leur avance pour l’emporter sur le score de 73 à 59. Lucious
Jackson termine meilleur marqueur avec 17
points. Il s’agit là de leur sixième titre olympique. Si les Etats-Unis terminent encore une fois
invaincus, il est clair que la concurrence est en pleine progression. Jerry Shipp a été le meilleur
marqueur américain lors de la compétition avec
12,4 points de moyenne, suivi par Bill Bradley, 10,2 points. Plusieurs joueurs ont tout de eu une
belle carrière chez les professionnels, comme Bill Bradley, qui sera introduit au Hall of Fame en
1983, Walt Hazzard, All-Star avec les
SuperSonics, ou encore Larry Brown, qui deviendra l’un des plus grands coaches de tous
les temps.
Pays participants : 93 Athlètes : 5 151 Nombre de sports : 19 Nouveau sports : judo et volley-ball Epreuves : 163 Autres villes candidates : Detroit, Vienne, Bruxelles Tableau des médailles : Etats-Unis, 90 (dont 36 en or)
Le roster
Jim Barnes, C (Texas Western College) Bill Bradley, G/F (Princeton University)
Larry Brown, G (Goodyear Wingfoots) Joe Caldwell, G/F (Arizona State)
Melvin Counts, C (Oregon State)
Richard Davies, G (Goodyear Wingfoots) Walt Hazzard, G/F (Univ. of California-Los
Angeles) Luious Jackson, F (Pan American University)
Pete McCaffery, F (Goodyear Wingfoots)
Jeff Mullins, G/F (Duke University) Jerry Shipp, G (Phillips 66ers)
George Wilson, F (Chicago Jamaco Saints)
Coach : Henry Iba, Oklahoma State University
Meilleurs marqueurs Jerry Shipp 12,4 points/match
Bill Bradley 10,1 points/match
Luicious Jackson 10,0 points/match
Résultats
USA 78 Australie 45 USA 77 Finlande 51
USA 60 Perou 45
USA 83 Uruguay 28 USA 69 Yougoslavie 61
USA 86 Brésil 53 USA 116 Corée du Sud 50
USA 62 Porto Rico 42
USA 73 URSS 59
Classement final
1. USA (9-0)
2. URSS (8-1) 3. Brésil (6-3)
4. Porto Rico (5-4) 5. Italie (6-3)
6. Pologne (5-4)
7. Yougoslavie (6-3) 8. Uruguay (4-5)
9. Australie (4-5) 10. Japon (4-5)
11. Finlande (4-5)
12. Mexique (3-6) 13. Hongrie (4-5)
14. Canada (1-8)
15. Pérou (3-6) 16. Corée du Sud (0-9)
1968 – Mexico (Mexique)
C'est en position d’outsider que les Etats-Unis arrivent aux Jeux Olympiques de Mexico. En effet,
après une tournée d’été catastrophique en Europe
marquée par quatre défaites en six matchs face à l’URSS et la Yougoslavie, les américains font profil
bas avant d’attaquer les olympiades. Cette
débâcle est tout de même à relativiser puisque le Team USA était privé de son coach, Henry Iba, et
de ses deux meilleurs éléments, Jo Jo White et Bill Hosket.
Lors du premier match, face à l’Espagne, les
américains montrent au monde entier qu’ils sont encore la meilleure équipe du monde avec un
large succès, 81 à 46. Le Sénégal, meilleure nation du continent africain, est logiquement
écrasé, 93 à 36, avec 16 points de Spencer
Haywood. Les Philippines réalisent un match très correct face aux Etats-Unis, ne s’inclinant que
de vingt-et-un points, 96 à 76. L’intérieur Bill Hosket mène les américains avec 16 points
marqués. Un premier test attend alors les
hommes de Henry Iba, avec un match qui s’annonce passionnant face à la Yougoslavie. Jo
Jo White, absent lors de la d White, absent lors de la déroute américaine au cours de l’été, endosse
le costume du leader avec 24 points. Dans son
sillage, c’est toute l’équipe américaine qui sort le grand jeu. La victoire est sans appel : 73 à 58.
Spencer Haywood prendra la relève face à Panama et à l’Italie avec 27 puis 26 points et
deux victoires faciles pour les Etats-Unis.
On savait que l’équipe de Porto Rico pouvait être
capable d’un coup d’éclat. La petite ile des Caraïbes n’est pas passée loin du hold-up face
aux américains, les poussant dans leurs derniers
retranchements. Une nouvelle fois, Haywood se montre décisif avec 21 points à son actif. Les
Etats-Unis s’en sortent de justesse, 61 à 56, mais
ce match sonne comme une piqure de rappel après plusieurs victoires remportées sans
trembler. En demi-finale, les Etats-Unis sont la
différence en début de match face au Brésil et l’emportent sur le score de 75 à 63 sans toutefois
convaincre. Tout le monde s’attend alors à un
affrontement final face à l’URSS comme lors des précédentes compétitions. L’affiche tant attendu
n’aura cependant jamais lieu. La Yougoslavie crée la surprise et domine l’ours soviétique au terme
d’un duel fantastique qui s’est achevé sur le score
de 63 à 62. Les russes devront se contenter de la médaille de bronze.
C’est donc l’Acte II du duel entre les Etats-Unis et la Yougoslavie qui sera joué en finale. Plus
appliqués qu’au cours du premier match, les
hommes des Balkans restent dans le sillage du tenant du titre pendant toute la première période
(32-29 à la pause). Echaudés par une qualité de jeu médiocre, les américains reviennent des
vestiaires bien déterminés à faire la différence
dès la reprise. Jo Jo White et Spencer Haywood inscrivent huit points chacun, menant leur
équipes à une série de dix-sept points consécutifs pour s’envoler à 49-29. Les yougoslaves sont
K.O. debout. Leur espoirs de victoire se sont
définitivement envolés et malgré une tentative de retour en toute fin de rencontre, les Etats-Unis
s’imposent par 65 à 50 avec 21 points de Spencer Haywood et 14 de Jo Jo White, indéniablement les
deux stars de l’équipe. Haywood, alors le plus
jeune joueur de l’histoire du Team USA à dix-neuf ans, termine avec 16,1 points de moyenne et
71,9% de réussite aux tirs. Il deviendra par la suite un solide joueur en NBA, avec notamment
quatre sélections au All-Star Game avec Seattle.
Jo Jo White termine de son coté avec 11,7 points de moyenne. White sera l’un des fers de lance
des Boston Celtics pendant les années soixante-
Pays participants : 112 Athlètes : 5 516 Nombre de sports : 18 Nouveau sports : - Epreuves : 172 Autres villes candidates : Mexico, Detroit, Lyon, Buenos Aires Tableau des médailles : Etats-Unis, 107 (dont 45 en or)
dix. Il y remportera deux titres de champion et
sera même élu MVP des Finals en 1976. La
suprématie américaine est intacte après sept
tournois olympiques.
Le roster
Michael Barrett, G (U.S. Armed Forces) John Clawson, G (U.S. Armed Forces)
Donald Dee, F (St. Mary of the Plains College)
Calvin Fowler, G (Goodyear Wingfoots) Spencer Haywood, C (Trinidad State Junior
College) Bill Hosket, F (Ohio State University)
James King, F (Goodyear Wingfoots)
Glynn Saulters, G (Northeast Louisiana University)
Charles Scott, F (University of North Carolina) Michael Silliman, F (U.S. Armed Forces)
Ken Spain, C (University of Houston)
Jo Jo White, G (University of Kansas)
Coach : Henry Iba, Oklahoma State University Meilleurs marqueurs
Spencer Haywood : 16,1 points/match
JoJo White : 11,7 points/match Michael Silliman : 9,0 points/match
Résultats
USA 81 Espagne 46
USA 93 Senegal 36 USA 96 Philippines 75
USA 73 Yougoslavie 58
USA 95 Panama 60 USA 100 Italie 61
USA 61 Porto Rico 56
USA 75 Brésil 63 USA 65 Yougoslavie 50
Classement final
1. USA (9-0) 2. Yougoslavie (7-2)
3. URSS (8-1) 4. Brésil (6-3)
5. Mexique (7-2)
6. Pologne (5-4) 7. Espagne (5-4)
8. Italie (5-4) 9. Porto Rico (5-4)
10. Bulgarie (4-5)
11. Cuba (3-6) 12. Panama (2-7)
13. Philippines (3-6) 14. Corée du Sud (2-7)
15. Sénégal (1-8)
16. Maroc (0-9)
1972 – Munich (Allemagne)
Après la démonstration à Mexico avec une équipe jugée moyenne sur le papier, les Etats-Unis
pensent alors ne jamais pouvoir être réellement
inquiétés dans un tournoi olympique. C'est donc avec une équipe composé de seconds couteaux
pour la majorité de l’effectif que le Team USA
s’envole vers l’Allemagne. Henry Iba est encore à la tête de la sélection, et il y a bien la présence de
joueurs tels que Doug Collins ou encore Dwight Jones, mais on est loin du talent présent en 1956
ou 1960. Le rival annoncé est à nouveau l’URSS,
encore sonné par son élimination surprise en demi-finale quatre ans auparavant.
Le début de la compétition rappelle au monde qu’il existe encore un gouffre entre les Etats-Unis
et les autres nations engagées. Tour à tour, la
Tchécoslovaquie, l’Australie et Cuba succombent sous les coups de boutoir de l’équipe
américaine. Dwight Jones inscrit notamment 15 points face aux tchécoslovaques et 18 points face
au rival cubain. Comme à chaque olympiade
depuis 1952, les Etats-Unis retrouvent sur leur chemin la redoutable équipe du Brésil. La
rencontre est accrochée mais le dénouement est en faveur des américains, qui s’imposent sur le
score de 61 à 54. Les trois matchs suivants sont
remportés avec une facilité déconcertante, il est vrai face à des adversaires de deuxième, voir
même de troisième zone. L’Egypte subit un revers de soixante-cinq points (96-31),
l’Espagne fait mieux mais reste très loin des
Etats-Unis (72-56), et enfin le Japon est corrigé comme il se doit (99-33).
L’Italie est aisément dominée en demi-finale, 68
à 38, avec 14 points de James Forbes. Les américains joueront pour l’or. Cette fois-ci,
l’URSS tient son rang et se qualifie pour la finale
en dominant facilement la révélation du tournoi, Cuba. Le choc aura bien lieu et l’affiche fait
saliver les observateurs et le public. On allait
enfin savoir si les soviétiques avaient dépassé les américains. Les spectateurs ne seront pas déçus :
le match restera dans l’histoire du sport
olympique. Les russes démarrent la rencontre pied au plancher et prennent de court l’équipe
des Etats-Unis, visiblement dérouté par le jeu physique des géants adverses. Le score est
rapidement de 7 à 0 et se maintiendra pendant
toute la première période. A la mi-temps, l’URSS est devant 26 à 21. Alors qu’il reste encore douze
minutes à jouer, les soviétiques sont toujours devant, 38 à 34. C’est alors que Dwight Jones, le
meilleur joueur américain, et le remplaçant
soviétique Dvorni Edeshko, sont expulsés après avoir échangé quelques amabilités. Sur la
possession suivante, l’intérieur Jim Bowers est mis K.O. après avoir été envoyé au sol. Il s’en
sortira avec un traumatisme crânien. Alors qu’ils
grignotent petit à petit leur retard, Jim Forbes inscrit un jump-shot très important à quarante
secondes de la fin de la partie, réduisant l’écart à 49-48, soit le plus faible retard des Etats-Unis
depuis le premier du match. Les soviétiques font
intelligemment tourner l’horloge jusqu’à dix secondes du buzzer mais la tentative
d’Aleksander Belov est contrée par Tom McMillen. La contre-attaque est menée tambour battant par
Doug Collins qui file au panier à toute allure avant
d’être stoppé par un défenseur adverse, revenu en catastrophe. La main de l’actuel coach des
Sixers ne tremble pas. Il inscrit ses deux lancers-
francs, permettant aux américains de prendre la tête pour la première fois de la rencontre, à trois
petites secondes de la sirène finale.
Pays participants : 121 Athlètes : 7 134 Nombre de sports : 21 Nouveau sports : handball, judo et tir à l’arc Epreuves : 195 Autres villes candidates : Madrid, Montréal, Detroit Tableau des médailles : Union soviétique, 99 (dont 50 en or)
A partir de là, difficile de comprendre ce qui s’est
exactement passé. Immédiatement après le second lancer-franc de Collins, les soviétiques ont
effectué la remise en jeu et sont partis en
direction de la raquette américaine, mais leur tentative échoue au buzzer. Les américains lèvent
les bras vers le ciel pour célébrer leur victoire, mais l’un des arbitres avait sifflé à une seconde
de la fin du match après avoir vu de la confusion
au niveau de la table de marque. Le coach soviétique était quant à lui en train d’affirmer qu’il
avait demandé un temps-mort avant que Collins ne se présente sur la ligne de réparation. Les
arbitres décident alors de remettre trois secondes
au chronomètre avec une remise en jeu pour l’URSS ligne de fond. La remise en jeu est
effectuée alors même que l’horloge n’est pas encore remise à trois secondes. Nouvel échec des
russes. Pour la deuxième fois, les américains
croient l’avoir emporté. C’est alors que R. Williams Jones, le Secrétaire Général de la FIBA,
descend sur le parquet et exige que l’horloge soit
une bonne fois pour toute remise à trois secondes afin que la fin de match puisse se dérouler dans
des conditions équitables et justes. Ivan Edeshko
effectue la remise en jeu et envoie une passe «
Hail Mary » de l’autre coté du terrain. Aleksander Belov réceptionne la balle, bien que couvert par
Kevin Joyce et Jim Forbes. Il se faufile entre ses
deux défenseurs et inscrit le panier de la victoire d’un lay-up au buzzer, offrant le titre de
champion à l’URSS et mettant fin à la série de soixante-trois victoires consécutives des Etats-
Unis en compétition olympique. La fédération
américaine porte réclamation et rencontre les officiels de la FIBA mais leur demande est rejetée.
A l’unanimité, les joueurs américains ont refusé la médaille d’argent, jugeant que l’or leur a été volé.
Pour la première fois de l’histoire, les Etats-Unis rentrent au pays sans avoir remporté le titre de
champion. Dwight Jones termine meilleur marqueur de l’équipe avec 9,2 points, à égalité
avec Thomas Henderson. Encore aujourd’hui, ce
match, l’un des symboles sportifs de la « Guerre Froide », ne laisse pas indifférent. Pouvait-il y
avoir un vainqueur ? Fallait-il rejouer le match ?
Difficile à dire. Mais une chose est sure, les américains ne sont plus seuls sur la planète de la
balle orange.
Le roster
Mike Bantom, F (St. Joseph's) Jim Brewer, F/C (Minnesota)
Tommy Burleson, C (North Carolina State) Doug Collins, G (Illinois State)
Kenny Davis, G (Marathon Oil)
James Forbes, F (Texas-El Paso) Thomas Henderson, G (San Jacinto)
Bobby Jones, C/F (North Carolina)
Dwight Jones, C (Houston) Kevin Joyce, G (South Carolina)
Tom McMillen, F (Maryland) Ed Ratleff, F/G (Long Beach State)
Coach : Henry Iba, Oklahoma State University
Meilleurs marqueurs
Thomas Henderson : 9,2 points/match Dwight Jones : 9,2 points/match
Mike Bantom : 7,7 points/match
Résultats
USA 66 Tchécoslovaquie 35 USA 81 Australie 55
USA 67 Cuba 48 USA 61 Brésil 54
USA 96 Egypte 31
USA 72 Espagne 56 USA 99 Japon 33
USA 68 Italie 38 URSS 51 USA 50
Classement final
1. URSS (9-0) 2. USA (8-1)
3. Cuba (7-2) 4. Italie (5-4)
5. Yougoslavie (7-2)
6. Porto Rico (6-3) 7. Brésil (5-4)
8. Tchécoslovaquie (4-5) 9. Australie (5-4)
10. Pologne (3-6)
11. Espagne (4-5) 12. RFA (3-6)
13. Philippines (3-6) 14. Japon (2-7)
15. Sénégal (0-8)
16. Egypte (0-8)
1976 – Montréal (Canada)
Pour la première fois depuis 1932, la flamme
olympique fait étape en Amérique du Nord, au
sein de la métropole québécoise de Montréal. C'est avec une grande soif de revanche que les
Etats-Unis abordent cette compétition, avec
comme seul objectif d’effacer l’affront du scandale de Munich.
Exit Henry Iba, à la tête de l’équipe nationale au cours des trois olympiades précédentes. Il est
remplacé par le légendaire coach de l’université
de North Carolina, Dean Smith. L’effectif est exclusivement composé de joueurs universitaires,
avec quelques joueurs très prometteurs comme Adrian Dantley de Notre Dame. Smith a
également de s’entourer de joueurs dont il est
proche puisque quatre membres des Tar Heels feront parti de l’équipe. Il est cependant difficile
de dire qui est le favori de la compétition, les Etats-Unis et l’URSS ne s’étant plus affrontés
depuis Munich.
Avec 20 points d’Adrian Dantley et 19 points de Mitch Kupchak, les Etats-Unis entament de fort
belle manière le tournoi, avec une victoire sur l'Italie sur le score de 106 à 86. Après cette
bonne entrée en matière, c’est une douche froide
qui attend les américains pour leur deuxième match, face à la solide formation de Porto Rico.
En effet, Butch Lee, qui conduira Marquette University au titre de champion NCAA l’année
suivante, a failli battre les Etats-Unis à lui tout
seul. Lee marque la bagatelle de 35 points, avec une réussite hallucinante (15/18 aux tirs). A la
pause, le match est on ne peut plus indécis, avec une égalité parfaite à 51-51. Jamais l’une des
deux équipes ne parviendra à creuser un écart. A
huit secondes du terme de la partie, le Team USA est en tête, 93 à 92, mais la balle est dans les
mains de Porto Rico et de son joueur vedette.
Malheureusement, Lee commit une faute
offensive sur la dernière possession et les Etats-Unis l’emportent in-extremis, 95 à 94.
L’avertissement est sans frais, mais prouve que
les Etats-Unis sont vulnérables, d’autant plus que leur prochain adversaire, la Yougoslavie vient
tout juste d’écraser Porto Rico avec vingt-et-un points d’écart, 84 à 63. Comme prévu, le duel est
serré. A la pause, les américains sont menés de
quatre points (55-51) et l’inquiétude se lit sur les visages des joueurs du Team USA. Dean Smith va
profiter de la mi-temps pour remotiver ses troupes, galvanisées à la reprise. Les Etats-Unis
inscrivent les huit premiers points de la deuxième
période et ne seront plus rejoints. Dantley et Scott May sont les artisans du comeback de leur
équipe, avec respectivement 27 et 24 points. Une nouvelle fois, le vent de la défaite n’a pas soufflé
très loin… Le match face à l’Egypte est remporté
sur tapis vert suite au forfait de son équipe nationale. Le dernier match de poule est à
nouveau remporté dans la douleur face à la Tchécoslovaquie, 81 à 76.
En demi-finale, les Etats-Unis sont opposés au
pays hôte, le Canada. Devant 19 000 fans en délire, les américains ne se laissent pas
impressionner par l’évènement et prennent rapidement le contrôle de la partie. L’avance des
Etats-Unis grime rapidement à quinze points et
les canadiens ne parviendront jamais à revenir dans le match. Scott May marque 22 points et les
américains se qualifient facilement pour la finale, en l’emportant sut le score de 95 à 77. Tout le
monde attend alors la revanche de la finale de
1972 entre les Etats-Unis et l’URSS. Malheureusement, un évènement imprévu va
priver le monde de cet Acte II. La Yougoslavie
Pays participants : 92 Athlètes : 6 028 Nombre de sports : 21 Nouveau sports : - Epreuves : 198 Autres villes candidates : Moscou, Los Angeles Tableau des médailles : Union soviétique, 125 (dont 49 en or)
élimine les soviétiques, 89 à 84, et s’offrent une
chance de jouer pour la médaille d’or. Contrairement à leur premier affrontement, les
yougoslaves, sans doute stressés par l’enjeu, sont
fébriles et accumulent les erreurs. De leur coté, les américains sont appliqués et jouent enfin à
leur meilleur niveau. Dantley inscrit dix-huit de ses trente points en première mi-temps, et l’écart
ne sera jamais inférieur à dix points pendant
toute la deuxième période. Les Etats-Unis s’imposent sans trembler, 95 à 74, et récupèrent
leur bien, abandonné quatre ans plus tôt.
Adrian Dantley termine meilleur marqueur de la
sélection avec 19,3 points de moyenne. Il sera élu Rookie of the Year l’année suivante en NBA,
deviendra sextuple All-Star avant d’entrer au Hall
of Fame en 2008. Pour la première fois, les rebonds et les passes décisives sont également
comptabilisées. Scott May termine meilleur rebondeur avec 6,2 prises, et Phil Ford est quant
à lui le meilleur passeur avec 9,0 passes décisives
de moyenne. L’affront de Munich est lavé, les Etats-Unis récupèrent leur place au sommet de la
hiérarchie mondiale.
Le roster
Mike Armstrong, G (Duke) Quinn Buckner, G (Indiana)
Kenny Carr, F (North Carolina State) Adrian Dantley, G (Notre Dame)
Walter Davis, F (North Carolina)
Phil Ford, G (North Carolina) Ernie Grunfeld, F (Tennessee)
Phil Hubbard, F (Michigan) Mitch Kupchak, C (North Carolina)
Tom LaGarde, C (North Carolina)
Scott May, F (Indiana) Steven Sheppard, G (Maryland)
Coach : Dean Smith, University of North Carolina
Meilleurs marqueurs Adrian Dantley : 19,3 points/match
Scott May : 16,7 points/match Mitch Kupchak : 12,5 points/match
Résultats
USA 106 Italie 86 USA 95 Porto Rico 94
USA 112 Yougoslavie 93 USA 2 Egypte 0 (forfait)
USA 81 Tchécoslovaquie 76
USA 95 Canada 77 USA 95 Yougoslavie 74
Classement final
1. USA (7-0)
2. Yougoslavie (5-2) 3. URSS (5-2)
4. Canada (4-3) 5. Italie (5-2)
6. Tchécoslovaquie (3-4)
7. Cuba (4-3) 8. Australie (2-5)
9. Porto Rico (3-4) 10. Mexique (1-5)
11. Japon (0-6)
12. Egypte (0-5)
1980 – Moscou (Russie)
Les Jeux Olympiques et la géopolitique mondiale
ont toujours été étroitement liés, et les XXIIème
olympiades de l’ère moderne n’échappent pas à la règle. Le contexte international est extrêmement
tendu après l’invasion de l'Afghanistan par les
chars soviétiques. La Guerre Froide repart de façon dangereuse et les tensions sont fortes entre
le Bloc Communiste et le Bloc de l’Ouest. Les Etats-Unis prennent la décision de ne pas se
rendre à Moscou et boycottent les Jeux. D’autres
nations occidentales, comme l'Argentine, le Canada, la Chine, Porto Rico et le Mexique
refusent également de participer aux Jeux bien qu'étant qualifiés pour le tournoi de basket. Dans
ce contexte inédit, l’or olympique revient à la
Yougoslavie, tombeur de l'Italie en finale sur le score de 86 à 77. L'URSS, pourtant à domicile,
doit se contenter de la médaille de bronze.
La sélection américaine perd donc son titre sans
le défendre. La promotion 1980 de l’équipe des
Etats-Unis va tout de même disputer plusieurs rencontres amicales, appelées les « Gold Medals
Series ». L’équipe nationale rencontre différentes
franchises NBA, ainsi que l’équipe de France et l’équipe des Etats-Unis championne olympique en
1976. Hormis une courte défaite de deux points face aux Seattle SuperSonics, le Team USA
domine tous ses adversaires. Avec 13,2 points de
moyenne, Scott Brooks a été le leader offensif de l’équipe, devant Sam Bowie, qui deviendra
célèbre pour avoir été sélectionné avec Michael Jordan à la Draft en 1984, et Mark Aguirre, future
star des Dallas Mavericks. Les Etats-Unis devront
attendre quatre ans avant de pouvoir espérer reprendre leur bien.
Le roster
Mark Aguirre, F (Depaul) Rolando Blackman, G/F (Kansas State)
Sam Bowie, C (Kentucky) Michael Brooks, F (LaSalle)
Bill Hanzlik, G (Notre Dame)
Alton Lister, C (Arizona State) Rodney McCray, F (Louisville)
Isiah Thomas, G (Indiana) Darnell Valentine, G (Kansas)
Danny Vranes, F (Utah)
Buck Williams, F (Maryland) Al Wood, F (North Carolina)
Coach : Dave Gavitt, Providence College
Meilleurs marqueurs Michael Brooks : 13,2 points/match
Sam Bowie : 11,5 points/match
Mark Aguirre : 11,3 points/match
Résultats
1980 USA 97 Los Angeles 84
1980 USA 97 Phoenix 66 1980 USA 77 New York 75
1980 USA 82 France 76 1980 USA 76 Seattle 78
1980 USA 81 1976 USA 77
Classement final
1. Yougoslavie (8-0) 2. Italie (5-3)
3. URSS (6-2)
4. Espagne (4-4) 5. Brésil (4-4)
6. Cuba (2-6) 7. Pologne (4-3)
8. Australie (5-2)
9. Tchécoslovaquie (3-4) 10. Suède (3-4)
11. Sénégal (1-6)
12. Inde (0-7)
Pays participants : 80 Athlètes : 5 179 Nombre de sports : 21 Nouveau sports : - Epreuves : 203 Autre ville candidate : Los Angeles Tableau des médailles : Union soviétique, 195 (dont 80 en or)
1984 – Los Angeles (Etats-Unis)
Les Jeux Olympiques passent du Bloc Soviétique
au Bloc de l’Ouest en 1984. Malheureusement, la
politique va une nouvelle fois se mêler au sport et à la manière des Etats-Unis et de leurs alliés
quatre ans plus tôt, les pays membres du Bloc de
l’Est décident de ne pas faire le déplacement à Los Angeles. Outre l’URSS, la Bulgarie et Cuba,
également qualifiés pour le tournoi de basket, déclarent forfait et se retirent de la compétition.
Bob Knight, le coach de l’université d’Indiana
prend la direction de l’équipe. A domicile, les américains ne peuvent se permettre le moindre
échec. L’effectif est composé des meilleurs joueurs universitaires, parmi lesquels ont
retrouve Michael Jordan, Patrick Ewing, Chris
Mullin ou encore Sam Perkins.
En ouverture, les Etats-Unis ne font pas de détail
face au champion d’Asie, la Chine. Bien que solidaires des soviétiques, les chinois ont tout de
même fait le choix de participer aux Jeux
Olympiques. Alvin Robertson inscrit 18 points, et l’équipe américaine s’impose sur le score de 97 à
49. Deux jours plus tard, c’est au tour du voisin canadien de s’incliner face au talent de leurs
adversaires. Malgré de bonnes séquences de jeu,
le Canada ne peut rien face à Michael Jordan, auteur de 20 points. Si l’adition est salée pour
l’Uruguay (104-68) avec 17 points de Patrick Ewing, elle sera encore pire pour la France,
battue de près de soixante points (120-62).
L’Espagne ne fait guère mieux et s’incline lourdement, sur le score de 101 à 68. Pourtant, la
victoire a été longue à se dessiner pour les Etats-Unis, qui ne menaient que de trois points, 51 à
48, après quatre minutes de jeu en deuxième mi-
temps. Jordan et ses 24 points ont fait la différence en fin de rencontre. Avec un bilan de
cinq victoires en autant de match, les américains
ont survolé le premier tour avec une facilité
déconcertante. Tous les joueurs sont impliqués dans le jeu – les écarts aidant bien à donner du
temps de jeu à chaque membre de l’équipe.
La R.F.A du jeune Detlef Schrempf s’avère être un adversaire plus coriace que prévu. S’ils ne
sont jamais réellement en danger, les américains s’imposent de onze points seulement, 78 à 67,
avec 14 points de Jordan. Pour la deuxième fois
de la compétition, les Etats-Unis retrouvent le Canada, avec pour enjeu une place en finale.
Chris Mullin réalise son meilleur match du tournoi avec 20 points, et les Etats-Unis l’emportent sur
le score de 78 à 59. Il ne reste plus qu’à
connaitre le nom de leur adversaire. A la surprise générale, l’Espagne détrône la Yougoslavie,
pourtant champion en titre et encore invaincu dans le tournoi, et s’invite en finale. La marche
s’avère bien trop haute pour les ibères, largement
dominés par une équipe américaine en pleine réussite et portée par son public. Emmenée par
Michael Jordan, meilleur marqueur du match avec 20 points, les Etats-Unis s’imposent par 96 à 55
et décrochent leur neuvième médaille d’or. Avec
17,1 points, celui qui n’est pas encore « His Airness » effectue ses premiers pas
internationaux avec brio. Chris Mullin (11,6 points), Patrick Ewing (11,0 points) et Wayman
Tisdale (10,3 points) ont également joué un rôle
majeur dans la reconquête du titre olympique. Avec un écart moyen de 32,1 points, l’équipe est
comparée à son illustre prédécesseur de 1960. L’absence de l’URSS apporte forcément une petite
ombre au tableau, mais les deux nations rivales
auront l’occasion d’un découdre à nouveau en 1988…
Pays participants : 140 Athlètes : 6 829 Nombre de sports : 21 Nouveau sports : - Epreuves : 221 Autre ville candidate : retrait de Téhéran au cours de la 80e session du CIO en 1978 Tableau des médailles : Etats-Unis, 174 (dont 83 en or)
Le roster
Steve Alford, G (Indiana) Patrick Ewing, C (Georgetown)
Vern Flemming, G (Georgia)
Michael Jordan, G (North Carolina) Joe Kleine, F (Arkansas)
Jon Koncak, C (Southern Methodist) Chris Mullin, G (St. John's)
Sam Perkins, F (North Carolina)
Alvin Robertson, G (Arkansas) Wayman Tisdale, F (Oklahoma)
Jeff Turner, F (Vanderbilt) Leon Wood, G (California State University)
Coach : Bob Knight, Indiana
Meilleurs marqueurs Michael Jordan : 17.1 points/match
Chris Mullin : 11.6 points/match
Patrick Ewing : 11.0 points/match
Résultats
USA 97 Chine 49 USA 89 Canada 68
USA 104 Uruguay 68
USA 120 France 62 USA 101 Espagne 68
USA 78 RFA 67 USA 78 Canada 59
USA 96 Espagne 65
Classement final
1. USA (8-0) 2. Espagne (6-2)
3. Yougoslavie (7-1)
4. Canada (4-4) 5. Italie (6-2)
6. Uruguay (3-5) 7. Australie (4-4)
8. RFA (2-6)
9. Brésil (4-4) 10.Chine (2-6)
11.France (2-6) 12.Egypte (0-8)
1988 – Séoul (Corée du Sud)
Vingt-quatre ans après Tokyo, les Jeux Olympiques sont de retour en Extrême-Orient, et
plus particulièrement en Corée du Sud. Pour la
première fois depuis 1976, tous les pays majeurs sont présents. Les Etats-Unis présentent une
équipe solide avec David Robinson, Danny
Manning ou encore Dan Majerle, sans oublier l’arrivée de John Thompson, le coach de
Georgetown, à la tête de l’équipe. Mais la progression constante des nations européennes
réduit peu à peu l'écart entre le Vieux Continent
et l'Amérique. Trois nations sont des candidats crédibles à la médaille d’or : les Etats-Unis,
l’URSS, et la Yougoslavie. Que le meilleur gagne.
La sélection américaine ouvre son tournoi face à
dauphin de 1984, l’Espagne, et commence son parcours de fort belle manière avec une large
victoire, 97 à 53. David Robinson signe un double-double avec 16 points et 11 rebonds. Le
Canada se montre très menaçant mais ne
parvient pas à faire chuter les Etats-Unis, qui s’imposent de six petits points, 76 à 70. Le
shooteur Hersey Hawkins termine meilleur marqueur du match avec 13 points. Les
observateurs attendaient avec impatience la
rencontre entre les Etats-Unis et le Brésil, qui avait fait chuter les américains un an auparavant
aux Jeux Pan-Américains. Il n’y aura finalement pas de surprise puisque les coéquipiers de
Robinson s’imposent assez largement, 102 à 87,
avec 16 points de J.R. Reid. La Chine et l’Egypte servent de compagnons d’entrainement aux
hommes de John Thomspon, qui s’imposent
respectivement par 108 à 57 face au champion d’Asie et 102 à 35 face au champion d’Afrique.
Dan Majerle en profite pour arrondir ses statistiques, avec un total de trente-huit points
marqués en deux matchs. Les Etats-Unis
terminent le premier tour en étant invaincu avec cinq victoires. Dans l’autre poule, la Yougoslavie
domine facilement la Russie, 92 à 79, mais s’est
incliné en match d’ouverture face à Porto Rico.
En quart-de-finale, les américains retrouvent
cette même équipe de Porto Rico, bien décidés à ne pas se laisser piéger. La menace portoricaine
est méthodiquement écartée, avec une belle performance de Danny Manning. Les Etats-Unis
l’emportent par 94 à 57 et se qualifient pour les
demi-finales. La défaite de l’URSS face aux yougoslaves au premier tour les a placé sur la
même partie de tableau que les américains. Outre cette défaite, leur parcours n’est que peu
convaincant comme en témoigne la victoire de
moins de dix points face aux modestes joueurs de la République de Centrafrique et le calvaire subit
en quart-de-finale pour se défaire du Brésil du prolifique Oscar Schmidt, auteur de 46 points.
Schmidt terminera la compétition avec 42,0
points de moyenne, dont une pointe à 55 points face à l’Espagne. L’URSS s’imposera finalement
par 110 à 105 et retrouve donc son ennemi héréditaire pour une place en finale. Pour la
première fois depuis la finale de Munich en 1972,
les Etats-Unis et l’URSS s’apprêtent à croiser le fer.
Privés de Hersey Hawkins, blessé, et avec Danny
Manning cloué sur le banc en raison de plusieurs
fautes personnelles dès les premières minutes du match, les Etats-Unis démarrent la rencontre
dans les pires conditions possibles. Maladroits en
attaque, pas assez attentifs en défense, les américains peuvent s’estimer heureux de rentrer
aux vestiaires avec seulement dix points de retard (47-37). Thompson est très mécontent du
jeu produit par son équipe et appelle à une
Pays participants : 159 Athlètes : 8 391 Nombre de sports : 23 Nouveau sports : tennis et tennis de table Epreuves : 237 Autre ville candidate : Nagoya Tableau des médailles : Union Soviétique, 132 (dont 55 en or)
réaction d’orgueil dès la reprise. Si l’attaque est
toujours en souffrance, la défense est héroïque. L’URSS voit son avance fondre petit à petit, et
l’écart n’est plus que de deux points après une interception et une contre-attaque conclue par un
dunk rageur de J.R.Reid (52-50). Cependant, un
nouveau bon passage des russes leur redonne neuf points d’avance (69-60) à un peu plus de
cinq minutes de la fin du match. Les joueurs américains sont clairement surpris par la qualité
de jeu produite par les soviétiques, plus habitués
à faire la différence sur leur physique que sur leurs qualités techniques. Rimas Kourtinaitis,
Sarunas Marciulionis et Aleksander Volkov s’en donne à cœur joie en attaque, et Arvydas Sabonis
tient parfaitement tête à David Robinson,
pourtant le meilleur joueur de la sélection américaine. Les américains ne baissent pas les
bras et recollent à trois points à un peu moins de
deux minutes de la sirène. Mais il est déjà trop tard. L’URSS s’impose à la régulière, 82 à 76, au
terme d’une rencontre qu’ils auront parfaitement maitrisé. Malgré 19 points et 12 rebonds de
Robinson et 15 points de Dan Majerle, les Etats-
Unis voient leur rêve d’or s’envoler. Rimas Kourtinaitis, auteur de 28 points, mais aussi
Sarunas Marciulionis, 19 points, et Arvydas Sabonis, 13 points et 13 rebonds, offrent une
victoire de prestige à leur nation chancelante. La
déception est grande chez les américains, battus sans contestation possible.
Déterminés à ne pas quitter Séoul bredouilles, les
américains dominent l’Australie sur le score de 78 à 49, et décrochent ainsi la médaille de bronze
en lot de consolation. Mitch Richmond, Dan Majerle et David Robinson terminent tous trois
avec 12 points. De leur coté, les soviétiques
dominent les yougoslaves en finale, 76 à 63, avec 21points de Maciulionis et 20 points et 15
rebonds de Sabonis, contre 24 points pour Drazen Petrovic. Ces deux pays sont à leur apogée avec
la présence d’une « génération dorée » avant
l‘éclatement de ces deux blocs en une multitude de nations nouvelles. L’URSS remporte son
deuxième titre olympique, seize ans après Munich.
Le trio composé de Dan Majerle (14,1 points), David Robinson (12,8 points, 6,8 rebonds), et
Danny Manning (11,4 points, 6,0 rebonds) a fait
ce qu’il a pu, mais l’absence d’un vrai meneur de jeu a été préjudiciable dans les moments clés de
la compétition.
Le roster
Willie Anderson, G (Georgia) Stacey Augmon, F (UNLV)
Vernell Coles, G (Virginia Tech) Jeff Grayer, G (Iowa State)
Hersey Hawkins, G (Bradley)
Daniel Majerle, G/F (Central Michigan) Danny Manning, F (Kansas)
J.R. Reid, F (North Carolina) Mitch Richmond, G (Kansas State)
David Robinson, C (U.S. Naval Academy)
Charles D. Smith, F (Pittsburgh) Charles E. Smith, G (Georgetown)
Coach : John Thompson, Georgetown
Meilleurs marqueurs Dan Majerle : 14,1 points/match
David Robinson : 12,8 points/match Danny Manning : 11,4 points/match
Résultats
USA 97 Espagne 53 USA 76 Canada 70
USA 102 Brésil 87
USA 108 Chine 57 USA 102 Egypte 35
USA 94 Porto Rico 57 URSS 82 USA 76
USA 78 Australie 49
Classement final
1. URSS (7-1) 2. Yougoslavie (6-2)
3. USA (7-1)
4. Australie (4-4) 5. Brésil (5-3)
6. Canada (3-5) 7. Porto Rico (4-4)
8. Espagne (4-4)
9. Corée du Sud (2-5) 10. Centrafrique (2-5)
11. Chine (2-5) 12. Egypte (0-7)
2
1992 – Barcelone (Espagne)
Une nouvelle ère s’ouvre après les Jeux
Olympiques de Séoul. Le 7 avril 1989, le comité
de direction de la FIBA décide de révolutionner le tournoi olympique en proposant d’autoriser les
joueurs évoluant en NBA à prendre part à la
compétition. Avec cinquante-six voix en faveur du changement contre treize pour le statu quo, la
modification du règlement est entérinée à une large majorité. Un autre évènement, politique
cette fois, bouleverse également le monde du
basketball. La chute du régime communiste de Moscou et la fin de l’URSS a entrainé la création
d’une douzaine de nouvelles nations, telles que les pays baltes, à nouveau indépendants, et une
multitude de républiques en Asie centrale. La
même chose se produit en Yougoslavie, en proie à la guerre civile entre communautés ethniques et
religieuses. La disparition de ces deux entités provoque immanquablement un éclatement des
talents.
La défaite subit face à l’URSS en Corée du Sud a
laissé un goût amer aux américains, meurtris dans leur amour propre d’avoir été battus par un
adversaire qui était incontestablement meilleur.
S’il était suffisant d’envoyer de jeunes joueurs universitaires pour écraser la compétition par le
passé, il est évident que ce n’est plus le cas à la fin des années quatre-vingt. Outre la défaite de
Séoul, les Etats-Unis ont également été vaincus
en 1987 par le Brésil puis en 1991 par Porto Rico lors des Jeux Pan-Américains, et par Porto Rico et
la Yougoslavie aux Championnats du Monde en 1990, et ce malgré la présence dans ces équipes
de joueurs comme Grant Hill, Alonzo Mourning,
ou encore Kenny Anderson. Il est grand temps pour le pays où le basket est roi de retrouver son
standing et son prestige d’antan.
A quelques mois des Jeux de Barcelone, Magic
Johnson, alors le meilleur meneur de jeu du
monde, lance un appel aux stars de la ligue, les incitant à venir porter le maillot de la sélection
américaine au cours de l’été, et à montrer au
monde ce que jouer au basket voulait dire. L’initiative de Johnson fait mouche et tous les
meilleurs joueurs de la NBA répondent présent. On y retrouve le jeune David Robinson, membre
de l’équipe vaincue quatre ans plus tôt, Patrick
Ewing, le pivot des New York Knicks, Karl Malone et John Stockton, le duo indissociable des Utah
Jazz, Clyde Drexler, le leader des Portland Trail Blazers, récents finalistes du championnat, Chris
Mullin, l’un des membres du « Run TMC » des
Golden State Warriors, Charles Barkley, passé récemment chez les Phoenix Suns, Larry Bird, qui
a annoncé sa retraite sportive après les Jeux, et Michael Jordan, le meilleur joueur du monde,
accompagné son fidèle lieutenant au sein des
Chicago Bulls, Scottie Pippen. Enfin, le prometteur Christian Laettner, meilleur joueur du
championnat universitaire, est préféré au pivot de LSU, Shaquille O’Neal, pour la douzième et
dernière place au sein de l’effectif. L’équipe sera
dirigée par l’expérimenté coach des New Jersey Nets, Chuck Daly.
Mais avant de prendre le chemin de la Catalogne, les Etats-Unis doivent tout d’abord obtenir leur
qualification pour les Jeux Olympiques. En effet,
les revers successifs subits depuis 1987 les privent d’une qualification directe pour le tournoi
final. Neuf nations sont en lice pour obtenir l’une des quatre places en jeu lors du tournoi
qualificatif, disputé à Portland.
La « Dream Team », surnom donné par les médias avant même le premier match officiel de
Pays participants : 169 Athlètes : 9 356 Nombre de sports : 23 Nouveau sports : baseball et badminton Epreuves : 257 Autres villes candidates : Paris, Belgrade, Brisbane, Birmingham, Amsterdam Tableau des médailles : Équipe unifiée de l’ex-URSS, 112 (dont 45 en or)
2
l’équipe, ouvre le tournoi face à Cuba. Rivaux en
NBA, les meilleurs joueurs américains sont unis sous les couleurs du « Star Spangled Banner » et
laissent de coté leurs différends. Qui aurait pu
croire qu’un jour nous verrions Magic Johnson distribuer des caviars à Larry Bird ? Ou encore
Michael Jordan et Patrick Ewing au départ et à la conclusion d’un alley-oop ? Cependant, la magie
s’opère immédiatement. Cuba, pourtant une
équipe considérée comme solide, est complètement dépassé. A la pause, le score parle
pour lui-même : 67 à 27. L’écart grimpera même à soixante-dix points (100 à 34) à douze minutes
de la fin du match, avant un léger relâchement
dans les dernières minutes. Le score final est de 136 à 57, une vraie boucherie. Le Canada (105-
61), Panama (128-87), et l’Argentine (128-87) sont également corrigés, donnant aux Etats-Unis
quatre victoires et une place assurée à Barcelone.
Porto Rico, qui avait battu les américains un an plus tôt au Jeux Pan-Américains ne pèse pas bien
lourd face à la « Dream Team », qui l’emporte par
119 à 81. En finale, le Venezuela coule d’entrée de jeu en subissant un 15-0 dès les premières
minutes du match. Finalement, les Etats-Unis s’imposent avec quarante-sept points d’avance,
127 à 80.
Avec six victoires en six matchs, un écart moyen de 51,5 points, et 121,1 points marqués en
moyenne, la « Dream Team » a parfaitement réussi son entrée en matière. Charles Barkley
termine meilleur marqueur de l’équipe avec 16,3
points de moyenne, suivi par Karl Malone, 14,8 points, et Chris Mullin, 14,3 points. Seuls John
Stockton et Larry Bird, qui n’ont joué que deux matchs chacun, ont été laissé au repos. Les
joueurs semblent prendre beaucoup de plaisir à
joueur entre eux, mais savent que le plus important reste à venir.
Arrivés à Barcelone à la mi-juillet, les joueurs Américains sont les athlètes les plus recherchés
par les spectateurs, occultant même le grand Carl
Lewis. Le 25 juillet 1992, les stars multimillionnaires de la NBA côtoient la foule des
athlètes anonymes venus du monde entier sous le grand drapeau olympique au cours de la
cérémonie d’ouverture. Bien que la NBA soit
encore un championnat difficilement accessible
pour les européens, Michael Jordan ou encore Magic Johnson ne peuvent faire trois pas dans la
rue sans être reconnus. Grace à son physique
quelconque, John Stockton est le seul à pouvoir faire tranquillement ses emplettes dans les
boutiques de la capitale de la Catalogne sans attirer la curiosité des badauds. Mais la « Dream
Team » n’est pas venue en Espagne simplement
pour faire du tourisme. Il y a une médaille d’or à aller gagner.
Pour leur première rencontre, les Etats-Unis sont opposés au champion d'Afrique, l'Angola. David
contre Goliath. D'un coté les superstars
américaines, de l'autre les basketteurs africains dont le pays est rongé par la pauvreté. Les
angolais sont plus occupés à demander des autographes pour eux et leurs proches qu'à se
concentrer sur un match perdu qui est de toute
façon perdu d'avance. Score final : 116 à 48 soit soixante-huit points d'écart, avec 24 points de
Charles Barkley. Face à la talentueuse équipe de
Croatie où l'on retrouve l’essentiel de l’ancienne équipe yougoslave dont Toni Kukoc, Dino Radja,
Drazen Petrovic ou encore Zan Tabak, la Dream Team s'impose tranquillement sur le score de 103
à 70, avec 21 points de Michael Jordan. La solide
équipe d'Allemagne de Detlef Schrempf est balayée, 111 à 68, avec 19 points de Larry Bird et
18 de Karl Malone. Face au Brésil, Charles Barkley se régale en inscrivant 30 points. Oscar
Schmidt est « limité » à 24 points pour les
Auriverde, qui sont lourdement battus sur le score de 127 à 83. Lors du dernier match de poule, les
Etats-Unis écrasent le pays hôte, l’Espagne, 122 à 81.
En quart de finale face à Porto Rico, c'est au
tour de l'ailier des Warriors, Chris Mullin, de sortir le grand jeu avec 21 points au compteur. La «
Dream Team » s'impose de trente-huit points sur le score de 115 à 77.
Le prochain adversaire est la Lituanie, qui a
retrouvé son indépendance après plus de soixante-dix ans d’annexion sovétique. Quatre
des six meilleurs scoreurs soviétiques en 1988 portent les couleurs du pays balte à Barcelone. Si
3
Arvydas Sabonis est parfaitement cadenassé par
les intérieurs américains, la vedette des Golden State Warriors, Sarunas Marciulionis se montre
parfaitement à la hauteur du défi avec 20 points.
Malgré tout, la Lituanie a été écrasée comme tous les adversaires précédents, 127 à 76, soit
cinquante-et-un points d'écart. Que Séoul semble loin… Dans l’autre demi-finale, la Croatie domine
la « C.E.I », Communauté des Etats
Indépendants, qui regroupe la Russie et les nouveaux pays d’Asie centrale issus de
l’éclatement de l’URSS. Les croates s’imposent de justesse, d’un tout petit point, 75 à 74, avec 28
points pour le seul Drazen Petrovic.
Les coéquipiers de Kukoc avaient perdu de 32 points au premier tour face à la « Dream Team »,
l'équipe de rêve, la plus extraordinaire formation jamais construite dans un sport collectif. En
finale, la Croatie voulait réduire l’écart par
rapport au premier match. Ils ont fait bien mieux. Les Croates fait le spectacle, à tel point qu'ils sont
parvenus à mener en première mi-temps.
Presque vexant pour les pour les phénomènes américains venus à Barcelone montrer au monde
ce que jouer au basket voulait dire. C’est alors lors le festival a commencé. Jordan, Malone,
Drexler, Robinson et Johnson sont partis en
démonstration. Les Croates ont alors semblé ne plus être que des compagnons d'entraînement.
Victoire finale pour les Etats-Unis, 117 à 85 avec 22 points de Jordan, 17 de Barkley et 15 d'Ewing.
Coté croate, Petrovic termine avec 24 points, et
Kukoc avec 16. Magic Johnson a réussi son pari. Cette équipe restera à jamais comme la vraie et
l'unique « Dream Team ». Jamais autant de talent
n’avait été réuni dans un même groupe en compétition officielle. Avec 117,3 points par
matchs et un écart de moyen de 43,8 points, les américains ont ébloui Barcelone et le monde
entier. Charles Barkley termine meilleur marqueur
de l’équipe avec 18,0 points de moyenne, suivi par Michael Jordan en personne, 14,9 points, et
Karl Malone, 13,0 points. « Vous verrez encore les Etats-Unis remporter un titre olympique, mais
plus jamais vous ne verrez une équipe comme
celle-là » commentera même Chuck Daly. Les Etats-Unis sont à nouveau les rois du monde et,
encore aujourd’hui, jamais aucune équipe n’a pu ne serait-ce que s’approcher de la « Dream Team
», qui a fait son entrée au Hall of Fame en 2010.
Des douze membres de l’équipe, seul Christian Laettner n’est pas actuellement membre du
panthéon du basket.
Au-delà de l’or olympique, cette équipe a eu un impact considérable sur le basketball et sa
popularité à travers le monde. Si ce sport, pratiqué sur tous les continents, est ce qu’il
aujourd’hui, il le doit en grande partie à la
performance de la « Dream Team » lors des Jeux Olympiques de Barcelone, qui a vraiment fait
connaitre la NBA à la planète.
1
Le Roster
Charles Barkley, F (Phoenix Suns) Larry Bird, F (Boston Celtics)
Clyde Drexler, G (Portland Trail Blazers) Patrick Ewing, C (New York Knicks)
Earvin Johnson, G (Los Angeles Lakers)
Michael Jordan, G (Chicago Bulls) Christian Laettner, F (Duke)
Karl Malone, F (Utah Jazz) Chris Mullin, F (Golden State Warriors)
Scottie Pippen, F (Chicago Bulls)
David Robinson, C (San Antonio Spurs) John Stockton, G (Utah Jazz)
Coach : Chuck Daly, New Jersey Nets
Assistant Coach : Lenny Wilkens, Cleveland
Cavaliers Assistant Coach : P.J. Carlesimo, Seton Hall
Assistant Coach : Mike Krzyzewski, Duke
University
Meilleurs marqueurs Charles Barkley : 18,0 points/matchs
Michael Jordan 14,9 points/matchs
Karl Malone 13,0 points/matchs
Résultats USA 116 Angola 48
USA 103 Croatie 70 USA 111 Allemagne 68
USA 127 Brésil 83
USA 122 Espagne 81 USA 115 Porto Rico 77
USA 127 Lituanie 76 USA 117 Croatie 85
Classement final 1. USA (8-0)
2. Croatie (6-2) 3. Lituanie (6-2)
4. CEI (5-3)
5. Brésil (4-4) 6. Australie (4-4)
7. Allemagne (3-5)
8. Porto Rico (3-5) 9. Espagne (3-4)
10. Angola (2-5) 11. Venezuela (2-5)
12. Chine (0-7)
2
1996 – Atlanta (Etats-Unis)
Douze ans après Los Angeles, les Jeux Olympiques sont de retour aux Etats-Unis. Après
le triomphe de la « Dream Team » à Barcelone,
tout le monde attend avec impatience la nouvelle mouture du Team USA, qui aura l’honneur de
jouer devant son public. Si Michael Jordan, Magic
Johnson ou encore Larry Bird ne sont plus là, cinq joueurs déjà présents quatre ans plus tôt sont de
retour pour conserver l’or. Il s’agit de Scottie Pippen, David Robinson, Charles Barkley, Karl
Malone et John Stockton. Afin de palier aux
départs de la vieille garde, le coach Lenny Wilkens, à la tête de l’équipe pour cette
olympiade, a fait appel aux meilleurs joueurs du moment. On retrouve ainsi le pivot des Houston
Rockets, Hakeem Olajuwon, devenu citoyen
américain, ou encore des jeunes loups très prometteurs comme Grant Hill, Penny Hardaway,
ou Shaquille O’Neal. Le tournoi se déroule au Georgia Dome, la grande salle de football
américain où évoluent les Atlanta Falcons. Cette
enceinte immense a été reconfigurée pour les Jeux Olympiques pour accueillir plus de trente
mille spectateurs en configuration basket.
Pour son premier match de la compétition face à
l’Argentine, l’équipe américaine connait un début
de partie très médiocre. Les automatismes ne sont pas encore au point et c’est plus par le talent
individuel que par la force du collectif que les Etats-Unis parviennent à faire la différence. David
Robinson, présent aux Jeux Olympiques pour la
troisième fois consécutive, montre la voie à suivre avec 18 points et 7 rebonds. Les argentins sont
battus, 96 à 68, mais le niveau de jeu attendu
n’est pas encore au rendez-vous. L’Angola, champion d’Afrique en titre, est logiquement
maitrisé. Neuf joueurs marquent entre sept et douze points, et les Etats-Unis s’imposent sans
souffrir sur le score de 87 à 54. Après une entrée en matière très correcte, mais cependant à des
années-lumière de la qualité de jeu proposée à
Barcelone, les américains vont passer un test sérieux face à l’équipe de Lituanie, médaillée de
bronze quatre ans plus tôt. Sans Sarunas
Marciulionis, et avec un Arvydas Sabonis en petite forme (6 points, 2 rebonds), les hommes de
Lenny Wilkens l’emportent facilement, 104 à 82. Charles Barkley termine avec 18 points et 5
rebonds. Le match suivant, face à une nation
émergeante qui découvre le basket à haut niveau, la Chine tourne rapidement à la démonstration.
Les Etats-Unis inscrivent 133 points, record absolu des Jeux Olympiques. Scottie Pippen
marque 24 points, Grant Hill, 19 et Reggie Miller,
17. Le dernier match du premier tour oppose les Etats-Unis à leur dauphin de 1992, la Croatie.
Seize points de Mitch Richmond offrent une belle victoire aux Etats-Unis, 102 à 71 avant d'aborder
la phase finale. Zan Tabak se montre à son
avantage avec 19 points, et Toni Kukoc signe un double-double avec 10 points et 10 passes
décisives.
Après un quart de finale face au Brésil du grand
Oscar Schmidt (26 points et triple meilleur marqueur de la compétition), remporté par 98 à
75 avec notamment 11 points et 11 rebonds de « Shaq », les Etats-Unis retrouvent la surprenante
équipe d’Australie en demi-finale. Devant plus
de trente-quatre mille spectateurs, les américains se régalent, avec une nouvelle très bonne
performance de Charles Barkley, auteur de 24
points et 11 rebonds. Ils s’imposent sur le score de 101 à 73, en dépit d’une belle résistance du
duo vedette des aussies, Andrew Gaze (26 points) et Shane Heal (19 points).
Pays participants : 197 Athlètes : 10 318 Nombre de sports : 26 Nouveau sports : softball Epreuves : 271 Autres villes candidates : Athènes, Toronto, Melbourne, Manchester, Belgrade Tableau des médailles : Etats-Unis, 101 (dont 44 en or)
2
La finale oppose les Etats-Unis à la Serbie &
Monténégro de Vlade Divac et Dejan Bodiroga. Devant plus de 34 600 spectateurs (plus grosse
affluence de l’histoire de Jeux Olympiques, les américains souhaitent absolument réussir leur
sortie. Sans doute crispés par l’enjeu, les Etats-
Unis sont maladroits, et sont menés durant presque toute la première mi-temps, avant de
prendre l'avantage juste avant la pause 43-38. La bataille reprend de plus belle en seconde période
et à 14'03 de la fin, le score est de 51 à 50 pour
le Team USA. Un hold-up des serbes est-il possible ? Malheureusement pour eux, la
cinquième faute de Divac, peu en réussite en attaque mais tellement précieux dans la raquette,
change la physionomie du match, et Robinson et
les siens leur inflige un sévère 18-4 dans la foulée pour prendre le large. Avec 28 points et 7
rebonds, l'Amiral Robinson est le grand artisan du
succès des Etats-Unis. Reggie Miller ajoute 20
points et Hardaway, 17.
Ce tournoi est un grand succès pour les
organisateurs car avec plus de trente-deux mille spectateurs de moyenne, tous les records
d’affluence sont très largement battus. Les Etats-
Unis conservent leur titre de champion, mais il est incontestable que cette équipe ne peut souffrir la
comparaison avec son homologue de 1992. Charles Barkley termine meilleur marqueur de
l’équipe avec 12,4 points de moyenne, suivi par
David Robinson (12,0 points), et Reggie Miller (11,4 points). Au rayon des déceptions, il
convient de signaler la performance très insuffisante de Hakeem Olajuwon, qui, avec 5,0
points et 3,1 rebonds n’a jamais su s’imposer au
sein de l’équipe.
Le roster Charles Barkley, F (Phoenix Suns)
Anfernee Hardaway, G (Orlando Magic) Grant Hill, F (Detroit Pistons)
Karl Malone, F (Utah Jazz)
Reggie Miller, G (Indiana Pacers) Hakeem Olajuwon, C (Houston Rockets)
Shaquille O'Neal, C (Orlando Magic) Gary Payton, G (Seattle SuperSonics)
Scottie Pippen, F (Chicago Bulls) Mitch Richmond, G (Sacramento Kings)
David Robinson, C (San Antonio Spurs)
John Stockton, G (Utah Jazz)
2
Coach : Lenny Wilkens, Atlanta Hawks
Assistant Coach : Jerry Sloan, Utah Jazz Assistant Coach : Bobby Cremins, Georgia Tech
Assistant Coach : Clem Haskins, University of Minnesota
Meilleurs marqueurs Charles Barkley : 18,0 points/match
David Robinson : 12,0 points/match Reggie Miller : 11,4 points/match
Résultats USA 96 Argentine 68
USA 87 Angola 54 USA 104 Lituanie 82
USA 133 Chine 70
USA 102 Croatie 71
USA 98 Brésil 75
USA 101 Australie 73 USA 95 Serbie & Montenegro 69
Classement final
1. USA (8-0)
2. Serbie & Montenegro (7-1) 3. Lituanie (5-3)
4. Australie (5-3) 5. Grèce (5-3)
6. Brésil (3-5)
7. Croatie (4-4) 8. Chine (2-6)
9. Argentine (3-4) 10. Porto Rico (2-5)
11. Angola (1-6)
12. Corée du Sud (0-7)
2
2000 – Sydney (Australie)
Les Jeux du nouveau millénaire se déroulent dans
la plus grande métropole d’Australie, Sydney.
Après deux magnifiques tournois à Barcelone et Atlanta, les Etats-Unis font à nouveau figure
d’immense favori. L'objectif de l'équipe
américaine sera rempli : remporter la médaille d'or. Cependant la manière n’a pas toujours au
rendez-vous et l’écart entre le Team USA et le reste du monde a semblé se réduire
considérablement pendant cette quinzaine.
La place est laissée aux jeunes au sein de l’effectif dirigé par le coach des Hosuton Rockets,
Rudy Tomjanovich. On retrouve en effet les espoirs de la ligue que sont Kevin Garnett, Ray
Allen, Shareef Abdur-Rahim ou encore Vice
Carter, entourés par quelques joueurs d’expérience comme Tim Hardaway ou Gary
Payton. L’équipe a belle allure mais l’on peut tout de même regretter les absences des plus grandes
stars de la ligue que sont Shaquille O’Neal, Allen
Iverson, Tim Duncan, ou encore Kobe Bryant.
Le tournoi commence plutôt bien avec une large victoire face à l'équipe de Chine (119-72), avec
21 points de Ray Allen puis une belle
démonstration face au champion d'Europe en titre, l'Italie, 93 à 61. Lors du troisième match
de poule, les Etats-Unis connaissent de sérieuses difficultés à battre la Lituanie de Sarunas
Jacikevicius et ne l'emportent que de neuf points
soit le plus faible écart depuis que des professionnels américains disputent les Jeux
Olympiques. Darius Songaila s’est illustré pour les baltes avec 16 points et 8 rebonds. Gary Payton
termine de son coté avec 14 points et a été
décisif en fin de partie. La Nouvelle-Zélande, qui participe pour la première fois de son histoire
au tournoi, est aisément maîtrisée, 102 à 56,
avec 18 points de Vince Carter et 17 points
d’Allan Houston. Lors du dernier match de poule,
les américains souffrent à nouveau, cette fois face à la France, et ne s’imposent que de douze
points sur le score de 106 à 94, grâce à la
domination de leurs intérieurs, Antonio McDyess (20 points, 11 rebonds) et Kevin Garnett (19
points, 11 rebonds). Laurent Sciarra inscrit de son coté 20 points pour les « Bleus ». Le match est
marué par l’une des images des Jeux avec le
dunk impressionnant de Vince Carter par-dessus le géant français Frédéric Weis et ses 2,18
mètres. Le bilan des Etats-Unis après le premier tour est excellent, avec cinq victoires en autant
de matchs joués. Cependant, le niveau de jeu
affiché est à des années-lumière de celui proposé lors des deux olympiades précédentes.
En quart de finale, la Russie du tout jeune Andrei Kirilenko est vaincue grâce un très bon Kevin
Garnett auteur de 16 points et 11 rebonds dans
les rangs américains. A la pause, l’écart n’est que de cinq points en faveur du Team USA mais une
bonne deuxième période de Jason Kidd (10 points, 8 passes décisives et 7 rebonds) permet
aux Etats-Unis de l’emporter sans toutefois briller
par 85 à 70. Les américains retrouvent la Lituanie en demi-finale avec comme objectif de
réaliser une bien meilleure prestation qu’au premier tour. Ce ne sera pas le cas, bien au
contraire. Les baltes font le jeu et vont faire
trembler les Etats-Unis jusqu’à la dernière seconde du match. Sarunas Jasikevicius (27
points) manque le panier de la victoire à la sirène. Les américains l’emportent sur le score de
85 à 83, mais la preuve en est définitivement
apportée : ils ne sont plus imbattables. Vince Carter, 18 points, Alonzo Mourning, 16 points, et
Kevin Garnett, 12 points et 14 rebonds, ont évité
Pays participants : 199 Athlètes : 10 651 Nombre de sports : 28 Nouveau sports : taekwondo et triathlon Epreuves : 300 Autres villes candidates : Pékin, Manchester, Berlin, Istanbul Tableau des médailles : Etats-Unis, 92 (dont 37 en or)
2
le naufrage du navire. Le Team USA jouera une
nouvelle fois la finale et c’est bien là le plus important.
La finale oppose donc les Etats-Unis à la France,
vainqueur du pays hôte en demi-finale. Les
américains mèneront durant tout le match avec un écart respectable oscillant entre dix et quinze
points. Mais Stéphane Risacher, Antoine Rigaudeau et surtout Laurent Sciarra, meilleur
marqueur du match avec 20 points, permettent à
la France de revenir à quatre longueurs, 76 à 72, avec 4'26" à jouer. Les espoirs français seront
anéantis par Ray Allen, impressionnant de sang-froid dans le « Money Time ». Score final : 85 à
75. Les Etats-Unis remportent leur douzième titre
olympique en quatorze participations, et affichent un bilan hallucinant de 109 victoires en 111
matchs. Si l’essentiel est préservé, il est désormais évident que les stars de la NBA
n’évoluent plus sur une autre planète. La nouvelle
génération de joueurs, en Europe ou ailleurs, n’a plus rien à envier aux phénomènes américains.
Durant le tournoi, les douze joueurs ont tourné à
plus de 5,5 points par match. Vince Carter est le
meilleur marqueur de l'équipe avec 14,8 points, suivi par Kevin Garnett, 10,8 points en plus de
ses 9,1 rebonds, et Alonzo Mourning, 10,2 points.
Le roster
Shareef Abdur-Rahim, F (Vancouver Grizzlies)
Ray Allen, G (Milwaukee Bucks) Vin Baker, F (Seattle SuperSonics)
Vince Carter, F (Toronto Raptors)
Kevin Garnett, F (Minnesota Timberwolves)
Tim Hardaway, G (Miami Heat) Allan Houston, G (New York Knicks)
2
Jason Kidd, G (Phoenix Suns)
Antonio McDyess, F (Denver Nuggets) Alonzo Mourning, C (Miami Heat)
Gary Payton, G (Seattle SuperSonics) Steve Smith, G (Portland Trail Blazers)
Coach : Rudy Tomjanovich, Houston Rockets Assistant Coach : Larry Brown, Philadelphia 76ers
Assistant Coach : Gene Keady, Purdue Assistant Coach : Tubby Smith, University of
Kentucky
Meilleurs marqueurs
Vince Carter : 14,8 points/match Kevin Garnett : 10,8 points/match
Alonzo Mourning : 10,2 points/match
Résultats
USA 119 Chine 72
USA 93 Italie 61
USA 85 Lituanie 76
USA 102 Nlle Zélande 56 USA 106 France 94
USA 85 Russie 70 USA 85 Lituanie 83
USA 85 France 75
Classement final
1. USA (8-0) 2. France (4-4)
3. Lituanie (5-3)
4. Australie (4-4) 5. Italie (4-3)
6. Serbie & Monténégro (4-3) 7. Canada (5-2)
8. Russie (3-4)
9. Espagne (2-4) 10. Chine (2-4)
11. Nlle Zélande (1-5)
12. Angola (0-6)
2
2004 – Athènes (Grèce)
Si l’équipe américaine de 1992 est surnommée à juste titre, la « Dream Team », l’équipe de rêve,
son homologue de 2004 possède le surnom
contraire de « Nightmare Team », l’équipe de cauchemar. Et encore, le mot « cauchemar »
semble bien faible si l’on revient sur la campagne
absolument calamiteuse en tout point de la sélection américaine.
Les ennuis ont commencé bien avant le début de la compétition, dès l’annonce des joueurs retenus
pour prendre part au tournoi. Les plus grandes
stars de la NBA comme Shaquille O'Neal, Kevin Garnett, Ben Wallace, Paul Pierce, Tracy
McGrady, Kobe Bryant ou encore Jason Kidd ont préféré décliner l’invitation. Seuls deux
superstars, Tim Duncan et Allen Iverson, absents
à Sydney, acceptent de relever le défi olympique d’Athènes. A leurs cotés, on retrouve quelques
joueurs confirmés comme Shawn Marion ou Stephon Marbury, mais l’effectif est
essentiellement composé de très jeunes joueurs,
âgés de moins de vingt-deux ans, et encore bien tendres pour les joutes internationales malgré un
talent indéniable. Parmi ces jeunes loups se trouvent LeBron James, Carmelo Anthony,
Dwyane Wade, ou encore Amaré Stoudemire.
Larry Brown est quant à lui nommé entraineur de l’équipe. Depuis les Jeux Olympiques de Sydney
en 2000, les nations rivales des Etats-Unis ont pris conscience qu’elles n’avaient plus rien à
envier aux américains, battus par trois fois sur
leurs terres à Indianapolis lors des Championnats du Monde en 2002. La préparation pour les Jeux
de 2004 ne laisse augurer rien de bon avec une
lourde défaite face à l’Italie, et une victoire miraculeuse le lendemain face à l’Allemagne de
Dirk Nowitzki. C’est donc en outsider que les Etats-Unis se présentent à Athènes, berceau de
l’olympisme et qui retrouve les Jeux pour les première fois depuis 1896.
D’entrée de jeu, c’est un véritable coup de
tonnerre qui s’abat sur la capitale grecque. Les américains sont complètement submergés par la
modeste équipe de Porto Rico, qu’ils avaient
pourtant laminé deux semaines auparavant à Jacksonville en match amical. Après un premier
quart-temps très disputé, remporté par 21 à 20 par la petite ile des Caraïbes, les américains vont
s’écrouler dans le deuxième quart-temps,
encaissant un cinglant 28 à 7. Ils sont K.O. debout. A la pause, le score est de 49 à 27, soit
vingt-deux points d’écart en faveur des portoricains. Jamais ils ne parviendront à revenir
face à une équipe de Porto Rico endiablée et
portée par le public. Carlos Arroyo inscrit 22 points et ridiculise Stephon Marbury, son
adversaire direct au poste de meneur de jeu. L’adresse des joueurs américains est en berne :
34,7% sur l’ensemble du match, dont 1/10 pour
Allen Iverson ou encore 0/6 pour Richard Jefferson. Seul Tim Duncan semble jouer à son
niveau, mais il est bien trop seul. Avec 15 points, 16 rebonds, 5 interceptions, et 4 passes
décisives, la star des Spurs est au four et au
moulin, mais cela s’avère nettement insuffisant. Porto Rico s’impose très largement sur le score de
92 à 73.
Le second match, face au pays hôte, la Grèce est
une nouvelle fois délicat pour les Etats-Unis mais
les 17 points d'Allen Iverson et la fin de match tonitruante de Carlos Boozer permettent aux
joueurs de l'Oncle Sam d'engranger leur premier
succès de Jeux, par 77 à 71, et ce malgré une salle pleine à craquer entièrement acquise à la
cause des hellènes. Lors du troisième match de
Pays participants : 201 Athlètes : 10 625 Nombre de sports : 28 Nouveau sports : - Epreuves : 301 Autres villes candidates : Rome, Le Cap, Stockholm, Buenos Aires Tableau des médailles : Etats-Unis, 100 (dont 34 en or)
2
poule, les américains dominent l'Australie du
jeune Andrew Bogut mais l’emportent à nouveau dans la douleur. Archi-dominés dans le premier
quart-temps (31-21), les Etats-Unis ne
parviennent à recoller qu’en toute fin de la troisième période, avant de faire la différence
dans le « Money Time » pour s’imposer sur le score de 89 à 79. Tim Duncan termine meilleur
marqueur de son équipe avec 18 points, suivi par
Allen Iverson et Shawn Marion, 15 points chacun. Les Etats-Unis remportent donc leur deuxième
victoire de rang, avant d’affronter l’un des favoris de la compétition, la Lituanie. Tout le monde a
encore en mémoire la demi-finale de Syndey,
remportée in-extremis par les américains sur un dernier tir manqué par Sarunas Jasikevicius.
L’heure de la revanche a sonné. Les deux équipes se montrent sur leur meilleur jour et évoluent à
un niveau d’intensité incroyable. Les Etats-Unis
parviennent à prendre les devants sous la houlette de Richard Jefferson, auteur de 20
points, mais une performance extraordinaire de
Jasikevicius, douze points marqués dans les trois dernières minutes, va couler le navire américain.
Avec trois paniers à trois-points et trois lancers-francs, le meneur lituanien offre à son pays une
victoire de prestige, 94 à 90. Les Etats-Unis
terminent leurs matchs de poule face au champion d'Afrique, l'Angola. Ils vont se
promener face à la plus faible équipe du tournoi et l'emportent 89 à 53. Sept joueurs marquent au
moins neuf points. Avec un bilan de trois victoires
pour deux défaites, Duncan et ses coéquipiers terminent quatrième de leur groupe derrière la
Lituanie, la Grèce et Porto Rico et sont confrontés à la redoutable équipe d'Espagne en quart de
finale.
Les américains négocient parfaitement ce match
face aux coéquipiers de Pau Gasol et Juan Carlos Navarro. Stephon Marbury se réveille enfin et
marque 31 points, devenant le premier joueur
américain de l'histoire à atteindre ce total. Il marque également six paniers à trois points et
efface des tablettes le record de Reggie Miller. Pau Gasol (29 points) aura tout tenté mais le
beau parcours des espagnols s’arrête dès les
quarts-de-finale. Les Etats-Unis l'emportent par 102 à 94 et se qualifient pour la demi-finale face
aux vice-champions du monde argentins.
L'Argentine de Manu Ginobili et Luis Scola sera
un obstacle infranchissable pour les Etats-Unis, qui ne parviendront par à rééditer leur exploit du
tour précédent. « El Manu » marque 29 points,
Andres Nocioni en ajoute 13 et les américains s'inclinent sur le score de 89 à 81, malgré 18
points de Marbury un double-double de Lamar Odom. Pour la première fois depuis l'arrivée des
joueurs professionnels aux Jeux Olympiques, les
Etats-Unis ne remporteront pas l'or. Avec trois défaites en six matchs, les Etats-Unis montrent
que les signes de fragilités constatés depuis 2000 sont toujours bien présents. Pour la médaille de
bronze, les Etats-Unis retrouvent la Lituanie.
Cette fois-ci, ce sont les Américains qui s'imposent et qui montent sur la troisième
marche du podium grâce à leur victoire par 104 à 96 et 22 points de Shawn Marion. La Lituanie a
pourtant inscrit un total hallucinant de vingt-et-un
paniers à trois points (sur trente-sept tentatives). La domination au rebond des américains a été le
facteur clé de leur victoire.
Le tournoi Olympique, très serré et où toutes les équipes, à l’exception de l’Angola, pouvaient
prétendre à une place sur le podium, s'achève par la victoire de l'Argentine face à l'Italie, 84 à 69.
Manu Ginobili est élu meilleur joueur du tournoi.
La NBA, longtemps monopole américano-américain est désormais une ligue globale où se
côtoient les meilleurs joueurs du monde. Pau Gasol, Carlos Arroyo, Sarunas Jasikevicius, Yao
Ming, Luis Scola, Vladimir Radmanovic, et bien
évidemment Manu Ginobili ont prouvé qu'ils n'avaient plus rien à envier aux basketteurs
américains.
Les Etats-Unis sont en état de choc. Ils ont perdu
plus de matchs en quinze jours à Athènes qu’en près de soixante-dix années d’olympisme. Allen
Iverson termine meilleur marqueur de l’équipe avec 13,8 points, suivi par Tim Duncan, 12,9
points et 9,1 rebonds. Larry Brown a davantage
sollicité les « anciens » comme Duncan et Iverson, mais aussi Shawn Marion, Lamar Odom
ou encore Stephon Marbury, laissant les « jeunes » cloués sur le banc l’essentiel du temps. LeBron
Janes n’a ainsi tourné qu’à 5,4 points de
moyenne, Amaré Stoudemire à 2,8 points, Carmelo Anthony à 2,4 et enfin Emeka Okafor n’a
pas inscrit le moindre point en deux brèves
3
apparitions. Le Team USA est au fond du gouffre.
Pourra-t-il se relever à Beijing en 2008 ? Rien
n’est moins sur…
Le roster
Carmelo Anthony, F (Denver Nuggets) Carlos Boozer, F (Utah Jazz)
Tim Duncan, C (San Antonio Spurs)
Allen Iverson, G (Philadelphia 76ers) LeBron James, F (Cleveland Cavaliers)
Richard Jefferson, F (New Jersey Nets) Stephon Marbury, G (New York Knicks)
Shawn Marion, F (Phoenix Suns)
Lamar Odom, F (Los Angeles Lakers) Emeka Okafor, C (Charlotte Bobcats)
Amare Stoudamire, F (Phoenix Suns) Dwyane Wade, G (Miami Heat)
Coach : Larry Brown, Detroit Pistons Assistant Coach : Greg Popovich, San Antonio
Spurs Assistant Coach : Roy Williams, University of
North Carolina
Assistant Coach : Oliver Purnell, Clemson
Meilleurs marqueurs Allen Iverson : 13,8 points/match
Tim Duncan : 12,9 points/match
Stephon Marbury : 10,5 points/match
Résultats Porto Rico 92 USA 73
USA 77 Grèce 71
USA 89 Australie 79 Lituanie 94 USA 90
USA 89 Angola 53 USA 102 Espagne 94
Argentine 89 USA 81
USA 104 Lituanie 96
Classement 1. Argentine (6-2)
2. Italie (5-3)
3. USA (5-3) 4. Lituanie (6-2)
5. Grèce (4-3) 6. Porto Rico (3-4)
7. Espagne (6-1)
8. Chine (2-5) 9. Australie (2-4)
10. Nlle Zélande (1-5) 11. Serbie & Montenegro (2-4)
12. Angola (0-6)
2
2008 – Beijing (Chine)
Après la damnation, la rédemption. Depuis
Sydney en 2000, les américains n’ont plus rien
gagné. Humiliée aux Championnats du Monde en 2002 sur leur terre à Indianapolis, puis aux Jeux
Olympiques d’Athènes en 2004, l’équipe
américaine se présentait avec ses meilleurs éléments (LeBron James, Dwight Howard,
Dwyane Wade, Chris Paul…) aux Championnats du Monde de Tokyo en 2006, mais elle a malgré
tout subit la loi de la Grèce en demi-finale, la
privant à nouveau d’une place en finale dans une grande compétition internationale. L’affront qui
dure depuis maintenant près d’une décennie ne peut plus durer. L’effectif composé par Jerry
Colangelo et le coach de Duke, Mike Krzyzewski,
pour la reconquête lors des Jeux de Pékin a fière allure. On y retrouve pratiquement toutes les
stars américaines du moment, de LeBron James à Chris Paul, de Dwight Howard à Kobe Bryant, de
Dwyane Wade à Jason Kidd.
C'est donc avec un esprit de revanche l’équipe des Etats-Unis débarquent dans la capitale de
l’Empire du Milieu, où le basket est devenu l’un des sports les plus populaires depuis l’avènement
de Yao Ming en NBA. Les places pour le match
d’ouverture entre les américaines et l’équipe de Chine s’échangent à prix d’or. La salle est pleine
à craquer pour l’évènement, et près d’un milliard de téléspectateurs se trouve devant son poste de
télévision pour suivre la rencontre. En débit d’une
belle résistance dans le premier quart-temps, les chinois ne parviennent pas à tenir le rythme
imposé par l’équipe de l’Oncle Sam. L’écart grimpe progressivement, (+4 après le premier
quart-temps, +12 à la mi-temps, +26 après trois
quart-temps) et les Etats-Unis s’imposent finalement de trente-et-un points, 101 à 70.
Dwyane Wade est le grand artisan du succès de
son équipe avec 19 points, bien aidé par LeBron
James, 18 points. Yao Ming a fait ce qu’il a pu,
terminant avec un double-double, 13 points et 10 rebonds, mais la Chine n’est pas encore en
mesure de rivaliser avec les meilleures nations
mondiales. Après cette belle entrée en matière, les Etats-Unis sont opposés à l’éternel champion
d’Afrique, l’Angola. S’il est évident que la sélection angolaise progresse d’olympiade en
olympiade, elle est encore bien trop tendre pour
inquiéter les américains, qui l’emportent sur le score de 97 à 76. Comme lors du premier match,
Dwyane Wade termine meilleur marqueur avec 19 points. Les hommes de « Coach K » se sont
baladés lors des deux premiers matchs, mais les
choses sérieuses n’ont pas encore véritablement commencées. Pour leur troisième match de poule,
les américains retrouvent la redoutable équipe de Grèce, le bourreau de Tokyo deux ans plus tôt.
Cette fois-ci, aucune chance n’est laissée aux
hellènes, incapables de trouver la mire à longue distance. Les Etats-Unis s’imposent sur le score
de 92 à 69, avec 18 points de Kobe Bryant et Chris Bosh. Le même sort attend l’autre cador du
groupe, l’Espagne. Les champions du monde en
titre prennent l’eau de toute part et encaissent près de cent vingt points. Les américains se
régalent en attaque et s’impose largement par 119 à 82. Pas moins de huit joueurs atteignent la
barre des dix points marqués, LeBron James en
tête avec 18 unités à son compteur personnel. Du coté espagnol, le naufrage est collectif. Hormis
Felipe Reyes et Pau Gasol, les autres stars de la « Roja » comme Juan Carlos Navarro (5 points à
2/10 aux tirs) ou Jose Calderon (4 points à 1/9
aux tirs) ont sombrées. Avec deux larges victoires face à deux des grands favoris de la compétition,
il ne fait aucun doute que l’équipe américaine fait
figure d’épouvantail dans ce tournoi olympique.
Pays participants : 204 Athlètes : 11 028 Nombre de sports : 28 Nouveau sports : - Epreuves : 302 Autres villes candidates : Toronto, Paris, Istanbul, Osaka Tableau des médailles : Chine, 100 (dont 51 en or)
2
Le dernier match de poule, face à l’Allemagne de
Dirk Nowitzki (14 points) est une simple formalité. Les Etats-Unis écrasent leur adversaire
sans ménagement et l’emportent par 106 à 57. La raquette allemande composée de Chris Kaman
et Dirk Nowitzki, pourtant dangereuse sur le
papier, est archi-dominée au rebond, avec un différentiel de quinze en faveur des Etats-Unis. Le
premier tour confirme le retour au premier plan de la sélection américaine. Mais un accident n’est
jamais à exclure dans les matchs à élimination
directe.
En quart-de-finale, les américains retrouvent l’Australie mais les aussies tombent sur un
grand Kobe Bryant, auteur de 25 points.
L’addition est salée pour les coéquipiers d’Andrew Bogut, 4 points seulement. Seul Patty Mills tient
son rang pour les australiens avec 20 points. Les
Etats-Unis s’imposent sur le score de 116 à 85 au terme d’une nouvelle démonstration de force. Au
tour suivant, c’est une autre paire de manche qui attend les américains. En effet, ils sont confrontés
à l’Argentine, champion olympique en titre, et
qui semble en mesure de pouvoir tenir le rythme du Team USA. Pourtant, les argentins sont cueillis
à froid dès le coup d’envoi et s’enlisent très rapidement. Le match est déjà plié après dix
minutes de jeu : 30-11 en faveur des américains.
Luis Scola et Carlos Delfino permettent à leur équipe de revenir à moins de dix points à la mi-
temps, mais Carmelo Anthony redonne un coup d’accélérateur dès la reprise et les Etats-Unis
l’emportent finalement par 101 à 81. Sept
joueurs terminent en double figure au scoring pour l’équipe américaine, dont Carmelo Anthony,
leader avec 21 points. Dans l’autre demi-finale, l’Espagne domine la Lituanie, présente pour la
cinquième fois consécutive à ce stade de la
compétition, mais qui échoue une nouvelle fois à accéder en finale. Pau Gasol et Sarunas
Jasikevicius, 19 points chacun, se sont rendu coup pour coup, mais le champion de monde
s’impose sur le score de 91 à 86.
La finale de rêve entre les Etats-Unis et
l’Espagne aura bien lieu, et le match va tenir toutes ses promesses. Les espagnols vont se
battre corps et âme pour rester au contact des américains et vont même donner des sueurs
froides à leurs adversaires dans le « Money Time
». Menés pendant le plus clair de la rencontre, Pau Gasol (21 points) et sa bande vont revenir à
quatre longueurs à deux minutes trente de la sirène, au terme d’un effort considérable. Le
niveau de jeu proposé par les deux équipes est
exceptionnel, et pour la première fois de la compétition, la suprématie des Etats-Unis est
contestée. Il faudra une performance de choix de Dwyane Wade, 27 points, et de Kobe Bryant, 20
points, pour permettre au Team USA de s’en
sortir. Un ultime rush de Wade offre donc la victoire aux américains, 118 à 107, mais ils
auront tremblé jusqu’au bout. L’Espagne a
chèrement vendu sa peau, à l’image de Rudy Fernandez, 22 points, ou Juan Carlos Navarro, qui
s’est bien racheté de sa piètre performance du match de poule avec 18 points.
Les Etats-Unis décrochent un nouveau titre
olympique et retrouvent leur place sur la plus haute marche du podium. Dwyane Wade a été
excellent tout au long du tournoi et termine meilleur marqueur de l’équipe avec 16,0 points de
moyenne, suivi par LeBron James, 15,5 points, et
Kobe Bryant, 15,0 points. Carmelo Anthony et Dwight Howard terminent eux aussi avec plus de
dix points de moyenne. La création d’un vrai groupe ayant un vécu – six joueurs étaient
présents en 2006 à Tokyo, et huit ont pris part
aux qualifications en 2007 – a été la clé du succès américain selon Jerry Colangelo. « Sans ce passé,
ces entrainements et matchs disputés ensemble, jamais nous n’aurions pu dominer cette équipe
d’Espagne en finale ». Avec un écart moyen de
32,2 points, les Etats-Unis ont survolé la compétition. Les victoires face à l’Argentine, la
Grèce et l’Espagne par deux fois, confirment le retour au sommet du Team USA. Rendez-vous à
Londres pour la défense de ce titre olympique.
1
Le roster
Carmelo Anthony, F (Denver Nuggets)
Carlos Boozer, F (Utah Jazz) Chris Bosh, C (Toronto Raptors)
Kobe Bryant, G (Los Angeles Lakers) Dwight Howard, C (Orlando Magic)
Jason Kidd, G (Dallas Mavericks)
LeBron James, F (Cleveland Cavaliers) Chris Paul, G (New Orleans Hornets)
Tayshaun Prince, F (Detroit Pistons) Michael Redd, G (Milwaukee Bucks)
Dwyane Wade, G (Miami Heat)
Deron Williams, G (Utah Jazz)
Coach : Mike Krzyzewski, Duke University Assistant Coach : Jim Boeheim, Syracuse
University
Assistant Coach : Mike D'Antoni, New York Knicks Assistant Coach : Nate McMillan, Portland Trail
Blazers Meilleurs marqueurs
Dwyane Wade : 16,0 points/match
LeBron James : 15,5 points/match Kobe Bryant : 15,0 points/match
Résultats
USA 101 Chine 70
USA 97 Angola 76 USA 92 Grèce 69
USA 119 Espagne 82 USA 106 Allemagne 53
USA 116 Australie 85
USA 101 Argentine 81 USA 118 Espagne 107
Classement
1. USA (8-0)
2. Espagne (6-2) 3. Argentine (6-2)
4. Lituanie (5-3) 5. Grèce (3-3)
6. Croatie (3-3)
7. Australie (3-3) 8. Chine (2-4)
9. Russie (1-4) 10. Allemagne (1-4)
11. Iran (0-5)
12. Angola (0-5)
2
2012 – Londres (Royaume-Uni)
Après les succès aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008 puis au Championnat du Monde
d’Istanbul en 2010, l’équipe américaine se
présente en position de force avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Londres. Les échecs de
la décennie passée ont été enfin digérés. La
politique mise en place par les instances dirigeantes du basket américain a porté ses fruits,
à savoir la mise en place d’une réelle stratégie de développement sur le long terme et la création
d’une vraie synergie entre des joueurs impliqués
sur un projet à long terme. Pourtant, le ciel n’est pas sans nuage pour Jerry Colangelo, le manager
du Team USA, au moment de bâtir son effectif pour la trentième olympiade de l’ère moderne.
Plusieurs cadres comme Dwyane Wade, Dwight
Howard ou encore Derrick Rose, sans oublier le jeune espoir Blake Griffin, ont été contraint de
renoncer sur blessure à prendre part au tournoi olympique. Malgré ces désagréments, l’équipe a
fière allure avec la présence des héros des
campagnes précédentes, articulée autre des superstars que sont LeBron James, Kevin Durant,
Chris Paul ou encore Kobe Bryant. Si l’équipe semble pratiquement imbattable sur le papier,
une polémique voit le jour après que certains
joueurs aient osé comparer la mouture 2012 du Team USA à la « Dream Team » de 1992…
Le tournoi olympique commence avec un premier
test pour les Etats-Unis en match d’ouverture
face à l’équipe de France, vice-championne d’Europe, et son armada de joueurs NBA. Après
des débuts poussifs, les américains passent à la
vitesse supérieure au cours du deuxième quart-temps et remportent tranquillement leur premier
match du tournoi sur le score de 98 à 71, avec 22 points de Kevin Durant et 14 points de Kevin
Love. En face, Tony Parker est limité à 10 points.
Le duel suivant oppose les hommes de « Coach K » à la Tunisie, le champion d’Afrique, mais qui
est aussi considérée comme l’équipe la plus faible
du tournoi. Comme face aux « Bleus », l’équipe américaine a eu besoin de dix minutes de rodage
avant de faire parler la poudre, notamment au
cours du troisième quart-temps remporté par 39 à 14. Mike Krzyzewski en profite pour faire
tourner son effectif et pas moins de six joueurs vont terminer la partie en double figure au
scoring, Kevin Love et Carmelo Anthony en tête
avec 16 points chacun. Le rythme de jeu impressionnant du Team USA était tout
simplement impossible à suivre pour le pays du Maghreb, seule nation du tournoi à n’avoir aucun
joueur évoluant en NBA. Le score final est sévère
: 110 à 63, soit quarante-sept points d’écart. Si l’on pensait avoir vu le plus gros carton de la
quinzaine après cette rencontre, le match suivant face au Nigéria va entre dans la légende de
l’olympisme. Dire que ce duel est un carnage est
un doux euphémisme tant la performance des américains a été époustouflante. Partis sur des
chapeaux de roue avec quarante-neuf points dans la première période, jamais le Team USA n’aura
levé le pied, terminant avec la bagatelle de 156
(!!) points marqués, nouveau record olympique. Les douze joueurs de l’équipe était tout
simplement « in the zone », avec pas moins de vingt-neuf paniers primés inscrits lors de la
rencontre, là aussi record olympique explosé, à
l’image de Carmelo Anthony, qui s’est cru dans un jeux vidéo : 37 points à 10/12 à trois-points, soit
le plus grand nombre de points jamais inscrit par
un joueur américain aux Jeux Olympiques, le tout en seulement… quatorze minutes. Tous les
joueurs ont apporté leur pierre à l’édifice, comme Russell Westbrook, 21 points, ou Deron Williams,
13 points et 11 passes décisives. L’addition est
Pays participants : 204 Athlètes : 10 565 Nombre de sports : 26 Nouveau sports : - Epreuves : 302 Autres villes candidates : Paris, Madrid, New York, Moscou Tableau des médailles : Etats-Unis, 104 (dont 46 en or)
2
difficile à avaler pour les nigérians, malgré une
belle performance d’Ike Diogu (27 points), mais il n’y avait absolument rien à faire pour ne serait-ce
que freiner la mécanique parfaitement huilée des Etats-Unis ce jour là. Le Nigéria s’incline de
quatre-vingt-trois points, soit le plus gros écart
de tous les temps dans cette compétition.
La planète de la balle orange est encore sous le
choc de coup d’éclat surréel quand les américains retrouvent le parquet de la Basketball Arena, en
plein cœur du Parc Olympique, deux jours plus
tard face à la Lituanie. Véritable bête noire du Team USA depuis douze ans – tout le monde se
souvient de la demi-finale de Sydney en 2000 ou de la performance de Sarunas Jasikevicius en
2004 – la Lituanie est cependant une nation sur le
déclin et n’est qu’un outsider à une place dans le dernier carré. La déroute en ouverture face à
l’Argentine puis une nouvelle défaite face à la
France a mis les Baltes dans les cordes. Et pourtant, les lituaniens vont à nouveau pousser
l’équipe américaine dans ses derniers retranchements. Impériale jusqu’ici, la sélection
de l’Oncle Sam a du batailler jusque dans les
ultimes secondes de la partie pour arracher la victoire. Jamais réellement en danger, les Etats-
Unis n’ont cependant jamais pu creuser un écart significatif et ont même du courir après le score à
six minutes de la fin du match, alors que la
Lituanie menait 82 à 80. C’est alors que LeBron James (20 points), assisté par Deron Williams, a
pris les choses en main pour aller chercher la victoire. « King James » et le meneur des
Brooklyn Nets ont combiné quatorze points
marqués dans les cinq dernières minutes et éviter un nouvel affront à leur pays face à la petite
nation de l’ex-Union Soviétique. Linas Kleiza (25 points) et ses coéquipiers échouent à cinq
longueurs, 99 à 94, mais prouvent qu’il faudra
bien compter avec eux en quart-de-finale. Dans le même temps, ce duel acharné va servir de piqure
de rappel pour le Team USA, qui n’est donc pas imbattable. Pour le dernier match du premier
tour, les Etats-Unis sont opposés au champion
olympique 2004, l’Argentine. Malgré un effectif vieillissant, les sud-américains restent un
adversaire redoutable, à l’image de Manu Ginobili,
auteur de 16 points. Malmenée pendant toute une
mi-temps avec un petit d’avance à la pause (60-
59), Kevin Durant va faire payer l’addition à « El Manu » comme le Thunder avait fait plier les
Spurs lors des derniers playoffs NBA. Durant va inscrire 28 points avec un superbe 8/10 à trois-
points, et va permettre à son équipe de faire
grimper l’écart de un à vingt-six points en l’espace d’un quart-temps. Les Etats-Unis
l’emportent au final par 129 à 97. Outre la belle sortie de Durant, cinq autre joueurs ont terminé
la parie avec plus de dix points, dont Chris Paul
avec 17 points. Les Etats-Unis terminent seuls en tête de leur poule et attaque les phases finales en
grand favori, et ce malgré les quelques difficultés rencontrées lors des deux dernières rencontres.
En quart-de-finale, le Team USA retrouve l’Australie, une nouvelle fois orpheline d’Andrew
Bogut. Les américains s’imposent à l’usure par
119 à 86, malgré une belle résistance du meneur remplaçant des Spurs, Patty Mills (26 points). Le
héros du match se nomme LeBron James, qui signe le premier triple-double de l’histoire de
l’équipe nationale américaine : 11 points, 14
rebonds et 12 passes décisives. Kobe Bryant, préservé en matchs de poule, signe également
une performance de choix avec 20 points. Une nouvelle fois, la réussite aux tirs longue distance
a fait la différence pour les Etats-Unis. C’est un
remake des deux dernières demi-finales qui attend les américains à ce même stade la
compétition cette année puisque l’Argentine s’est offert un dernier baroud d’honneur après
avoir sorti le Brésil en quart-de-finale. Sérieux et
appliqués, les Etats-Unis vont parfaitement maitriser un adversaire solide mais qui n’avait
tout simplement pas les atouts nécessaires pour faire vaciller le favori du tournoi. Comme souvent
depuis le début de la compétition, le trio composé
de Kevin Durant, LeBron James et Carmelo Anthony, a était le métronome de l’équipe. Manu
Ginobili et Carlos Delfino ont fait ce qu’ils ont pu mais l’obstacle pour s’offrir une nouvelle finale
olympique était infranchissable. Les Etats-Unis
s’imposent par 109 à 83 et retrouvent leur plus grand rival en finale, l’Espagne. Annoncée
comme la seule équipe ayant le potentiel pour
battre les Etats-Unis, la « Roja » n’a pas connu un début de tournoi de tout repos. Battus par la
3
Russie, les Espagnols ont ensuite laissé filer le
score face au Brésil afin de bénéficier d’un parcours plus abordable en phase finale.
Tombeurs des français puis des russes, les Ibères ont cependant assuré l’essentiel en se qualifiant
pour une deuxième finale olympique consécutive.
La finale 2008 à Pékin était entrée dans l’histoire comme l’un des plus beaux matchs internationaux
de tous les temps. La version 2012 va elle aussi tenir toutes ses promesses. Pau Gasol et ses
coéquipier vont faire trembler l’équipe américaine
jusqu’au « Money Time », avec un impact très importants de ses intérieurs (cinquante-trois
points cumulés pour le trio composé des frères Gasol, Pau et Marc, et Serge Ibaka).
Malheureusement, le champion d’Europe est
tombé sur un grand Kevin Durant (30 points). LeBron James et Kobe Bryant n’ont pas été en
restes avec 19 et 17 points respectivement. Les
deux équipes se sont rendu coup pour coup pendant le plus clair de la partie, avec seize
changements de position en tête au tableau d’affichage, mais LeBron James a une fois encore
été le « closer » pour les américains avec un dunk
rageur suivi d’un panier à trois-points ravageur pour créer le seul écart significatif de la deuxième
période. En face, Pau Gasol a fait ce qu’il a pu avec 24 points, et Juan Carlos Navarro a encore
prouvé qu’il est l’un des meilleurs scoreurs du
monde avec 21 unités à son actif.
Comme en 2008, le Team USA a réussi son pari.
Parfois irrésistible, comme face au Nigéria ou lors du troisième quart-temps du match de poule face
à l’Argentine, parfois brouillonne comme lors des entames de match face à la France et à la
Tunisie, et parfois ouvertement bousculée comme
face à la Lituanie ou l’Espagne, la sélection américaine a confirmé une fois pour toutes son
retour au sommet. Avec un effectif bien rodé et un vrai collectif mis en place par Mike Krzyzewski,
le sacre était logiquement la seule issue possible.
Kevin Durant termine meilleur marqueur de l’équipe avec 19,5 points de moyenne et un total
de 156 marqués (plus grand total de l’histoire du Team USA), devant Carmelo Anthony (16,3
points) et LeBron James (13,3 points). Kobe
Bryant et Kevin Love terminent eux aussi avec plus de dix points de moyenne. Love termine par
ailleurs meilleur rebondeur avec 7,6 prises par
match. Le collectif a été la force de l’équipe. Onze des douze joueurs ont pris part à tous les matchs,
à l’exception du rookie Anthony Davis. L’effectif devrait cependant connaitre quelques
changements d’ici à Rio en 2016. Kobe Bryant a
d’ores et déjà annoncé qu’il allait prendre sa retraite internationale, et LeBron James
s’interroge sur la suite à donner à sa carrière sous la bannière étoilée. Mais il ne fait pas de toute
que le Team USA sera comme d’habitude le grand
favori de la compétition…
Le roster
Carmelo Anthony, F (New York Knicks) Kobe Bryant, G (Los Angeles Lakers)
Tyson Chandler, C (New York Knicks)
Anthony Davis, F (New Orleans Hornets) Kevin Durant, F (Oklahoma City Thunder)
James Harden, G (Oklahoma City Thunder) Andre Iguodala, G (Philadelphia 76ers)
LeBron James, F (Miami Heat)
Kevin Love, F (Minnesota Timberwolves) Chris Paul, G (Los Angeles Clippers)
Russell Westbrook, G (Oklahoma City Thunder) Deron Williams, G (Brooklyn Nets)
Coach : Mike Krzyzewski, Duke University Assistant Coach : Jim Boeheim, Syracuse
University Assistant Coach : Mike D’Antoni
Assistant Coach : Nate McMillan
Meilleurs marqueurs
Kevin Durant : 19,5 points/match Carmelo Anthony : 16,3 points/match
LeBron James : 13,3 points/match
Résultats
USA 98 USA 71 USA 110 Tunisie 63
USA 156 Nigeria 73
USA 99 Lituanie 94 USA 126 Argentine 97
USA 119 Australie 86 USA 109 Argentine 83
USA 107 Espagne 100
Classement
1. USA (8-0) 2. Espagne (5-3)
3. Russie (6-2)
4. Argentine (4-4) 5. France (4-2)
6. Brésil (4-2) 7. Australie (3-3)
8. Lituanie (2-4)
9. Grande-Bretagne (1-4) 10. Nigeria (1-4)
11. Chine (0-5) 12. Tunisie (0-5)
Tableau des médailles
Pays Or Argent Bronze
Etats-Unis
14 (1936, 1948, 1952, 1956, 1960, 1964, 1968, 1976, 1984, 1992, 1996, 2000, 2008, 2012)
1 (1972) 2 (1988, 2004)
U.R.S.S. 2 (1972, 1988) 4 (1952, 1956, 1960, 1964)
3 (1968, 1976, 1980)
Yougoslavie 1 (1980) 3 (1968, 1976, 1988)
1 (1984)
Argentine 1 (2004) 0 1 (2008)
Espagne 0 3 (1984, 2008, 2012)
0
France 0 2 (1948, 2000) 0
Italie 0 2 (1980, 2004) 0
Canada 0 1 (1936) 0
Croatie 0 1 (1992) 0
Serbie & Monténégro
0 1 (1996) 0
Brésil 0 0 3 (1948, 1690, 1964)
Lituanie 0 0 3 (1992, 1996, 2000)
Uruguay 0 0 2 (1952, 1956)
Mexique 0 0 1 (1936)
Cuba 0 0 1 (1972)
Russie 0 0 1 (2012)
Index des membres du Team USA
Alabama Antonio McDyess (2000) Arkansas Joe Kleine (1984) R. C. Pitts (1948) Alvin Robertson (1984)
Arizona Andre Iguodala (2012) Richard Jefferson (2004) Arizona State Joe Caldwell (1964) James Harden (2012) Alton Lister (1980) Auburn (AL) Charles Barkley (1996, 1992) Baylor (TX) Jack Robinson (1948) Boston Celtics (MA) Larry Bird (1992) Bradley (IL) Hersey Hawkins (1988)
Brooklyn Nets (NY) Deron Williams (2012) California State Fullerton Leon Wood (1984) California Shareef Abdur-Rahim (2000) Darrall Imoff (1960) Jason Kidd (2000, 08) Central Arkansas Scottie Pippen (1996, 1992) Central Michigan Daniel Majerle (1988)
Charlotte Bobcats (NC) Emeka Okafor (2004)
Chicago Bulls (IL) Michael Jordan (1992) Scottie Pippen (1996, 1992) Chicago Jamaco Saints (IL)
Kansas State Rolando Blackman (1980) Robert Boozer (1960) Mitch Richmond (1996, 1988) Kansas Wesleyan William Wheatley (1936) Kentucky Clifford Barker (1948) Ralph Beard (1948) Sam Bowie (1980) Anthony Davis (2012) William Evans (1956) Alex Groza (1948) Wallace Jones (1948) Kenneth Rollins (1948) Adrian Smith (1960) Tayshaun Prince (2008) LaSalle College (PA) Michael Brooks (1980) Long Beach State (CA) Ed Ratleff (1972) Los Angeles J. C. (CA) Art Mollner (1936)
Los Angeles Clippers (CA) Chris Paul (2012) Los Angeles Lakers (CA) Kobe Bryant (2008, 12) Earvin Johnson (1992) Lamar Odom (2004) Louisiana State Richard Davies (1964) Shaquille O'Neal (1996) Louisiana Tech Karl Malone (1996, 1992) Louisville (KY) Rodney McCray (1980)
Lower Merion H.S. (PA) Kobe Bryant (2008, 12) Marathon Oil (IL) Kenny Davis (1972) Marquette (WI)
Philadelphia 76ers (PA) Allen Iverson (2004) Andre Iguodala (2012)
Phoenix Suns (AZ) Charles Barkley (1996, 1992) Jason Kidd (2000) Shawn Marion (2004) Amare Stoudamire (2004) Pittsburgh (PA) Charles D. Smith (1988) Portland Trail Blazers (OR) Clyde Drexler (1992) Steve Smith (2000) Princeton (NJ) Bill Bradley (1964) Purdue (IN) Terry Dischinger (1960) Howard Williams (1952)
Rhode Island Lamar Odom (2004) St. Francis (PA) Calvin Fowler (1968) St. John's (NY) Chris Mullin (1992, 1984) St. Joseph's (PA) Mike Bantom (1972) St. Louis (MO) Pete McCaffrey (1964) Dick Boushka (1956) St. Mary of the Plains (KS) Donald Dee (1968)
St. Vincent-St.Mary HS (OH) LeBron James (2004, 08, 12) Sacramento Kings (CA) Mitch Richmond (1996) San Antonio Spurs (TX) Tim Duncan (2004) David Robinson (1996, 1992)
San Jacinto J. C. (TX)
George Wilson (1964) Cincinnati (OH) Oscar Robertson (1960) George Wilson (1964)
Cleveland Cavaliers (OH) LeBron James (2004, 08) Colorado Burdette Haldorson (1960, 1956) Robert Jeangerard (1956) Connecticut Ray Allen (2000) Emeka Okafor (2004)
Creighton (NE) Willard Schmidt (1936)
Dallas Mavericks (TX) Jason Kidd (2008) Denver (CO) Vincent Boryla (1948) Denver Nuggets (CO) Carmelo Anthony (2004, 08) Antonio McDyess (2000) DePaul (IL) Mark Aguirre (1980) Detroit Pistons (MI) Grant Hill (1996) Tayshaun Prince (2008)
Dominguez HS (CA) Tyson Chandler (2012) Duke (NC) Mike Armstrong (1976) Carlos Boozer (2004, 08) Grant Hill (1996) Christian Laettner (1992) Jeff Mullins (1964) Georgetown College (KY) Kenny Davis (1972) Georgetown University (DC) Patrick Ewing (1992, 1984) Allen Iverson (2004) Alonzo Mourning (2000) Charles E. Smith IV (1988)
Frank McCabe (1952) Dwyane Wade (2004, 08)
Maryland Tom McMillen (1972) Steven Sheppard (1976) Buck Williams (1980) Memphis (TN) Anfernee Hardaway (1996) Miami Heat (FL) Tim Hardaway (2000) LeBron James (2012) Alonzo Mourning (2000) Dwyane Wade (2004, 08) Michigan John Clawson (1968) Phil Hubbard (1976) Michigan State Earvin Johnson (1992) Steve Smith (2000) Milwaukee Bucks (WI) Ray Allen (2000) Michael Redd (2008) Minnesota Jim Brewer (1972) Minnesota Timberwolves Kevin Garnett (2000) Kevin Love (2012) Missouri Dan Pippin (1952)
New Jersey Nets Richard Jefferson (2004)
New Orleans Hornets (LA) Anthony Davis (2012) Chris Paul (2008) New York Knicks Carmelo Anthony (2012) Tyson Chandler (2012) Patrick Ewing (1992) Allan Houston (2000) Stephon Marbury (2004) Nevada-Las Vegas Stacey Augmon (1988) New York
Thomas Henderson (1972) San Francisco (CA) K. C. Jones (1956) Bill Russell (1956) Seattle SuperSonics (WA) Vin Baker (2000) Gary Payton (2000,1996) South Carolina Kevin Joyce (1972) Southeast Oklahoma State Jerry Shipp (1964) Southern California Duane Swanson (1936) Southern Methodist (TX) Jon Koncak (1984)
Southwest Atlanta Christian Academy (GA) Dwight Howard (2008) Southwestern College (KN) John Gibbons (1936) Stanford (CA) Ron Tomsic (1956) James Walsh (1956)
Syracuse Carmelo Anthony (2004, 08, 12)
Tennessee Ernie Grunfeld (1976) Allan Houston (2000) Texas Jay Arnette (1960) Kevin Durant (2012) Gilbert Ford (1956) Texas-El Paso James Forbes (1972) Tim Hardaway (2000) Texas Western Jim Barnes (1964) Toronto Raptors Chris Bosh (2008) Vince Carter (2000)
Georgia Willie Anderson (1988) Vern Fleming (1984)
Geogia Tech Stephon Marbury (2004) Chris Bosh (2008)
Globe Oilers (KS) Joe Fortenberry (1936) John Gibbons (1936) Francis Johnson (1936) Jack Ragland (1936) Willard Schmidt (1936) William Wheatley (1936) Golden State Warriors (CA) Chris Mullin (1992) Gonzaga (WA) John Stockton (1996, 1992) Goodyear Wingfoots (OH) Larry Brown (1964) Richard Davies (1964) Calvin Fowler (1968) James King (1968) Pete McCaffrey (1964) Hartford (CT) Vin Baker Houston (TX) Clyde Drexler (1992) Dwight Jones (1972) Hakeem Olajuwon (1996) Ken Spain (1968) Houston Rockets (TX) Hakeem Olajuwon (1996) Illinois Ronald Bontemps (1952) Deron Williams (2008, 12) Illinois State Doug Collins (1972) Indiana Steve Alford (1984) Walter Bellamy (1960) Quinn Buckner (1976) Scott May (1976) Isiah Thomas (1980) Indiana Pacers Reggie Miller (1996)
Raymond Lumpp (1948) North Carolina Larry Brown (1964) Walter Davis (1976) Phil Ford (1976) Bobby Jones (1972) Michael Jordan (1992, 1984) Mitch Kupchak (1976) Tom LaGarde (1976) Sam Perkins (1984) J. R. Reid (1988) Charles Scott (1968) Al Wood (1980) North Carolina State Tommy Burleson (1972) Kenny Carr (1976) Northeast Louisiana Glynn Saulters (1968) Notre Dame (IN) Adrian Dantley (1976) Bill Hanzlik (1980) Oklahoma Marcus Freiberger (1952) Wayne Glasgow (1952) Lester Lane (1960) Wayman Tisdale (1984)
Oklahoma City Thunder Kevin Durant (2012) James Harden (2012) Russell Westbrook (2012) Oklahoma State James King (1968) Robert Kurland (1952, 1948) Jesse Renick (1948) Oakland Bittners (CA) Don Barksdale (1948) Ohio State Bill Hosket (1968) Jerry Lucas (1960) Michael Redd (2008) Oregon State Lewis Beck (1948) Melvin Counts (1964) Gary Payton (2000, 1996) Orlando Magic (FL) Anfernee Hardaway (1996) Dwight Howard (2008)
Trinidad State J. C. (CO) Spencer Haywood (1968) UCLA (CA) Sam Balter (1936) Don Barksdale (1948) Walt Hazzard (1964) Carl Knowles (1936) Frank Lubin (1936) Kevin Love (2012) Reggie Miller (1996) Don Piper (1936) Carl Shy (1936) Russell Westbrook (2012) Universal Pictures (CA) Sam Balter (1936) Carl Knowles (1936) Frank Lubin (1936) Art Mollner (1936) Don Piper (1936 Carl Shy (1936) Duane Swanson (1936)
UNLV Shawn Marion (2004) U. S. Armed Forces Michael Barrett (1968) John Clawson (1968) William Evans (1956) Gilbert Ford (1956) Michael Silliman (1968) Adrian Smith (1960) Ron Tomsic (1956) U. S. Military Academy (NY) Michael Silliman (1968) U. S. Naval Academy (MD) David Robinson (1996, 1992, 1988) Utah Danny Vranes (1980) Utah Jazz Carlos Boozer (2004) Karl Malone (1996, 1992) John Stockton (1996, 1992) Deron Williams (2008) Vancouver Grizzlies Shareef Abdur-Rahim (2000) Vanderbilt (TN) Jeff Turner (1984)
Indiana State Larry Bird (1992) Iowa Carl Cain (1956) Charles Darling (1956) Iowa State Jeff Grayer (1988)
Kansas Gordon Carpenter (1948) Charles Hoag (1952) William Hougland (1956, 1952) John Keller (1952) Allen Kelley (1960) Melvin Kelley (1952) Robert Kenney (1952) William Lienhard (1952) Clyde Lovellette (1952) Danny Manning (1988) Darnell Valentine (1980) Joseph White (1968)
Shaquille O'Neal (1996) Pan American (TX) Lucious Jackson (1964) Peoria Caterpillars (IL) Ronald Bontemps (1952) Robert Boozer (1960) Marcus Freiberger (1952) Allen Kellley (1960) Frank McCabe (1952) Dan Pippin (1952) Howard Williams (1952)
Phillips 66ers (OK) Lewis Beck (1948) Gordon Carpenter (1948) Charles Darling (1956) Wayne Glasgow (1952) Burdette Haldorson (1960, 1956) William Hougland (1956, 1952) Robert Jeangerard (1956) Robert Kurland (1952, 1948) R. C. Pitts (1948) Jesse Renick (1948) Jerry Shipp (1964) James Walsh (1956)
Virginia Tech Vernell Coles (1988)
Wake Forest Tim Duncan (2004) Chris Paul (2008, 12)
Washington Ralph Bishop (1936) West Texas State Joe Fortenberry (1936) West Virginia Jerry West (1960) West Virginia Tech Michael Barrett (1968) Wichita State (KS) Francis Johnson (1936) Jack Ragland (1936) Wichita Vickers (KS) Dick Boushka (1956) Lester Lane (1960)