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Le frène & la morille bulletin de liaison des botanistes et mycophiles de SEYSSINET-PARISET Septembre 2008 - N° 15
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Le frène & la morille bulletin de liaison des botanistes

et mycophiles de

SEYSSINET-PARISET

Septembre 2008 - N° 15

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Au sujet de Scutiger ovinus (= Polypore des brebis) Voir article page 4

Scutiger ovinus Photo X Scutiger citrinus Photo Gannaz

Le STAGE BOTANIQUE 2008 en images Voir article page 6

Quelques fleurs méditerranéennes …

Umbilicus rupestris Nombril de Vénus

(2 variétés)

Aphhyllanthes monspeliensis Aphyllanthes de Montpellier

Aristolochia clematitis Aristolochia rotunda Aristoloche clématite Aristoloche à feuilles rondes

Tragopogon porrifolius Salsifis à feuilles de poireaux En 1ère page : OPHRIS scolopax Photo de Nathalie & François.

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Le p’tit mot du Président

Ainsi va le temps.

A l’inverse des saisons, la société s’éveille à l’automne et se meurt aux moissons. Ce paradoxe s’il est réalité pour les poussées fongiques ne l’est pas pour la botanique qui garde son rythme des quatre saisons.

Pour commencer cette nouvelle aventure, mettons à profit nos nouvelles

infrastructures pour approfondir notre culture. Sans toutefois prendre une indigestion ou une intoxication, sachons unir les mots mycophage, mycophile et mycologie.

Que cet appel, ne me revienne pas comme un écho bruyant et insupportable qui se

serait heurté à une paroi rocheuse, sèche et abrupte, mais au contraire, qu’il se propage dans le lointain en glissant sur l’herbe fraîche des prés, en flottant sur les cimes des arbres et en se faufilant à travers les troncs comme les nymphes.

Les feuilles commencent à tomber, c’est l’heure de nous réveiller. Préparons bâton, couteau et panier sans oublier crayon, papier et les cours à

étudier. Comme Diane avec son arc et son carquois soyons toujours aux abois. A toutes et à tous, je vous souhaite une bonne année mycologique et botanique.

Pierre BAYNAC-MAURY

LePrésident réfléchit !

NOTRE PRESIDENT S'APPUIE SOLIDEMENT SUR LES "CHAMPIGNONS" POUR GERER EFFICACEMENT LA SMBDSP.

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Scutiger ovinus (= Polypore des brebis) PRUDENCE ! ! ! ( Photos en page 2)

Le genre“Scutiger” renferme plusieurs espèces fréquentes dans les bois de conifères de nos régions. L’une d’entre-elles, communément appelée “Polypore des brebis ”, est appréciée de beaucoup de mycophages. Pourtant ce n’est pas sans risque, car plusieurs cas d’intoxications ont été constatés dans les Alpes :

- 3 intoxications, dont celle d’un couple, signalées lors de l’exposition du Touvet (38) en 2007 - 1 intoxication signalée lors de l’exposition de Grenoble en 2006 - 1 intoxication chez un membre d’une société mycologique (récolte faite sous épicéas dans le

massif du Taillefer [terrain acide] à 1500 m d’altitude. - En 1974, plusieurs membres d’une même famille sérieusement intoxiqués après avoir mangé

des Scutiger récoltés près de Pralognan (73) sous épicéas. - Plusieurs intoxications plus ou moins graves signalées à l’étranger !

Quelques mycologues (dont notre ami Robert Garcin) se sont penchés sur ce problème. Selon une étude de Ryman et al. datant de 2003, l’espèce “ Scutiger subrubescens ” se scinde en 2 espèces : - Scutiger subrubescens.

- Albatrellus citrinus . Description d’Albatrellus citrinus (d’après Ryman et al. 2003) : Chapeau de 3-5(7) cm de large, vite plan, lisse, blanc au début puis virant au jaune citrin sans trace de vert. Tubes décurrents. Pores anguleux blancs, virant au jaunâtre avec l’âge ou au froissement. Pied central ou excentré, parfois ramifié, de 2-4(5) cm de long et 0,5-1,5(2) cm d’épaisseur, blanc,vite maculé de jaune. Les carpophores perdent leur couleur jaune en séchant, surtout le stipe et les pores ; ils virent à l’orange et le chapeau se teinte de grisâtre. Chair blanche. Saveur douce. Basides tétrasporiques. Structure monomitique, à hyphes non bouclées. Spores amyloïdes, lisses, largement ellipsoïdes à subsphériques, de 4-4,5 x 3-4 µm. Habitat : dans l’herbe des pessières calcaires, le plus souvent en cercles mais parfois solitaires (les auteurs notent toujours la présence d’un ou plusieurs noisetiers à proximité ?). Comparaison avec Scutiger ovinus :

Caractère S. ovinus A. citrinus Chapeau (diamètre) jusqu’à 15 cm 3 à 5 (7) cm Chapeau (couleur sur le frais) jaune pâle, + teinté d’orangé,

nuancé de verdâtre ou d’olivacé blanc au début puis virant au jaune citrin sans nuance verte

Réaction de la chair à la potasse (KOH) d’après Gannaz

jaune, rapidement olivacé à brunâtre olivacé .

jaune, orangé puis brunâtre orangé

Réaction au sulfate de fer (Sfe) gris verdâtre gris verdâtre Carpophore sèché jamais nuancé d’orangé Orangé (pied et pores surtout),

chapeau nuancé de grisâtre Conclusion : Les quelques observations faites à Grenoble l’automne dernier sont très insuffisantes pour tirer des conclusions, si ce n’est celle de mettre en garde les amateurs de polypores des brebis. Il faudra attendre les prochaines récoltes pour essayer de faire avancer la résolution de ce problème. Nous faisons appel aux mycologues pour nous faire part de leurs connaissances ou de leurs avis concernant les espèces citées.

J. Guillemin (D’après une étude de Robert Garcin)

NDLR – Mycologues et mycophiles de notre Société OUVREZ L’ŒIL ! et correspondez avec : Robert GARGIN Télé. 04 / 76. 09.79.10 - E-mail : [email protected]

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QUELQUES INSTANTANEES DE LA FRANQUI Suzanne CHARDON

- Le gîte de l’Albatros, familial et convivial

- le plateau de Leucate, au calcaire éblouissant sous le soleil ardent de cette fin avril.

Sa viola arborescens : une des très rares stations françaises de cette violette ouest méditerranéenne protégée, à la tige ligneuse comme un vieux chêne liège (si, si nous avons des photos).

Les tâches bleues de Lithodora fruticosa d’un bleu indescriptible, comme seules savent faire les boraginacées.

Les franges de Polygala rupestris, belle ibérique en robe violette (réservée à ceux qui ont

de bons yeux).

- Les cabanes de Fitou, avec leur somptueux Iris Spuria-maritima.

Les touffes jaunes de la très rare ombellifère Cachrys trifida (il faudra revenir pour admirer ses fruits spectaculaires en « ballons de rugby ».

Le très localisé Scorzonera crispatula que je voyais pour la première fois.

- Les lapiaz des Corbières, autour des ruines du château d’Opouls, tout rose de gladiolus

communis, dans une densité étonnante.

Rose aussi, en plus tendre Erodium Foetidum, un des joyaux languedociens, aux feuilles finement découpées.

Et la transparence lumineuse de Dipcadi serotinum telle une jacinthe qui serait sculptée dans la cire d’abeilles.

- La Clape et son cimetière marin, avec les émouvants récits de naufrage dans toutes les mers du

globe, parfois par familles entières ses dernières Tulipa australis son liseron laineux Convolvulus lanuginosus ibérique lui aussi, et rare chez nous, sauf ici la toute première fleur très en avance de la mythique Centaurea corymbosa, dont c’est la

seule station au monde (quelle émotion ! et quelles photos !) - Les dunes de l’embouchure de l’Aude cousues des grosses fleurs roses de Calystegia soldanella

et tout le cortège de la flore des sables.

- Le mauve des premières fleurs de Limoniastrum monopetalum, polémoniacée protégée aux feuilles argentées, dont c’est la seule région en France

Et mille autres souvenirs heureux qui se bousculent : - les parfums de la garrigue à chaque pas dans le thym. - les insectes pourchassés par Patrick. - les fruits aux découpes bizarres d’Hyppocrépis unisiliquosa, ou le banal mais remarquable

trèfle étoilé si photogénique. - les délices aromatiques des vins de Fitou. - les flamants roses des étangs de Bages, sur la route du retour. Pour une liste plus exhaustive : y a qu’à demander ! Alors : merci à tous pour la bonne humeur et l’acharnement et à l’été prochain pour de nouvelles

découvertes, autres choses cette fois. NDLR : Pour une raison indéterminée cet article n’a pu paraître dans le “ Bulletin N° 14” comme souhaité par son auteur. Que Suzanne excuse ce contretemps et poursuive sa participation à la rédaction de notre bulletin ! ! ! .

Merci Suzanne !

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Le stage “botanique” 2008 ( photos en page 2)

En participation avec nos ami(es) de Schneider-Electric. Encore un stage botanique réussi en Ardèche !

Les 17 et 18 mai dernier s’est déroulé à Chauzon le stage annuel de botanique, commun avec la Société Mycologique et Botanique de Schneider Electric. Il s’agissait de notre neuvième participation, on ne s’en lasse pas ! Nous avons pu explorer les différents milieux de la région, calcaires ou basaltiques, humides ou secs, avec Patrick, le régional de l’étape, comme guide éclairé. Le temps n’a pas toujours été de la partie et certains se souviendront longtemps d’une sacrée douche !

Le gîte dans la verdure Ce fut l’occasion de revoir familles, genres et autres espèces rencontrées les 2 années précédentes en milieu méditerranéen, à Sausset les Pins et la Franqui, et d’en découvrir de nouvelles. Nous restent encore présents à l’esprit, et de manière plus sure en photo, les aristoloches (Aristolochia rotunda et clematitis), les lins (linum campanulatun et angustifolium), le fameux nombril de Vénus (Umbilicus rupestris) et bien d’autres dont notre pauvre mémoire n’a su conserver les noms : vivement le prochain stage ! Pour finir, un grand merci à tous les organisateurs et déterminateurs pour leur patience et leur passion: Patrick, François, Suzanne, ainsi qu’à tous les participants pour leur bonne humeur. Des stagiaires studieux

La détente en fin de stage Nathalie et François

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SAVEZ-VOUS QUE ? Culture des champignons gélatineux ou élastiques : Lorsque l’on parle du groupe des champignons gélatineux, on désigne généralement l’ensemble des trémelles auriculaires, Dacrymyces et leurs genres proches L’Hydne gélatineux (Pseudohydnum gelatinsum) est le parfait représentant de toutes les espèces de consistance gélatineuse à élastique. La trémelle blanche, Tremella fuciformis, une des plus grandes espèces du genre, fait l’objet d’une culture pratiquée en Chine 1800 ans avant J.C., dans un but alimentaire et médicinal. Contrairement à la très grande majorité des autres trémelles, elle n’est pas un parasite d’autres champignons, sinon sa culture aurait été impossible. La production mondiale atteint maintenant plus de 160.000 tonnes. Sa culture représentait 1,8% des champignons cultivés dans le monde en 1986 et avait déjà presque doublé (3,2%) en 1994. L’oreille de Judas (auricularia auricula-judae) ou champignon noir, fait partie de la gastronomie asiatique. Elle apporte aux plats une consistance qui est appréciée par les palais orientaux. Quant au goût, il est plutôt fade. Cette espèce « gélatineuse-élastique » est la plus consommée en Asie. Il existe de nombreuses variétés comestibles et cultivées (A. polytricha, delicata, mesenterica, cornea, etc…) C’est le champignon noir des restaurants asiatiques. En Europe, a part le fameux Pantagruel de Rabelais qui se régalait de ces « oreilles d’homme », on fait la fine bouche. Quelques chefs ont créé des recettes de salades plus ou moins compliquées (en taboulé, avec des bulots, avec du soja, du maïs, de la mayonnaise). Très utilisée en Chine elle occupe la 4ème place dans la liste des champignons cultivés dans le monde. Le champignon noir, avec 450.000 tonnes de production annuelle, représente 8,5% de la production mondiale de champignons, Pendant de très nombreux siècles, les auriculaires étaient traditionnellement cultivées sur des tronçons de bois inoculés avec les spores ou le mycélium de Auricularia, puis laissés à l’ombre, souvent sous une couche de paille. La pluie faisait fructifier la culture, qui épousait le rythme de la nature. L’utilisation des cultures de mycélium produites en laboratoire pour ensemencer le bois est une technique assez récente introduite vers la fin des années 60 en Chine. La Chine est le premier producteur mondial, non seulement de champignons gélatineux, mais tout simplement de l’ensemble des champignons cultivés dans le monde, avec une production totale de champignons comestibles estimée aux deux tiers de la production mondiale, soit plus de 4 millions de tonnes de champignons par an. Etant donné l’importance de la population chinoise, presque toute cette production est consommée dans le pays. Gastronomie : L’Hydne gélatineux comestible cru en salade relevée. La guépinie en helvelle est comestible crue jeune : en salade avec du soja, du kirsch, du pastis, ou marinée avec citron, menthe et nuoc-mâm. Les trémelles : sans valeur culinaire en Europe mais quelques espèces tropicales, cultivées, sont consommées en Asie. Le phallus enjuponné : est consommé aux Philippines soit très jeune, soit à l’état sec quand il développe une odeur agréable. »Friandise » des banquets chinois, on l’accompagne d’un verre d’alcool de riz. Propriétés médicinales : La Tremella aurantia, espèce d’origine chinoise de la province du Hunan, est utilisée dans ce pays pour traiter les symptômes de l’asthme bronchique et l’hypertension. Elle a aussi une action hypoglycémiante. Le satyre voilé ou phallus caché ou enjuponné (dictyophona indusiata) a des propriétés anti-inflammatoires grâce à la présence de dérivés du glucane et de polysaccharides. On a pu démontrer que certaines espèces appartenant aux ordres des Auriculariades et des Tremellales avaient une action bénéfique sur la circulation sanguine. Les polysaccharides de ces champignons auraient une activité anti-tumorale.

A. Simon

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Les sorties-terrain

Je croyais que la saison des sorties mycologiques de printemps selon le programme “PRINTEMPS 2008” était terminée ! Que nenni !! Des Sociétaires en redemandent et voilà que des sorties “hors programme et hors Société”, bien entendu, continuent, aussi amicales, conviviales et enrichissantes que les précédentes, chaque mercredi, transport, lieu et heure de rendez-vous identiques. Ajoutons à cela la découverte de nouveaux endroits, les compétences et l’intérêt des uns et des autres, sans négliger, bien sûr, quelques trouvailles intéressant notre ami Robert et quelques champignons à goûter selon ses indications, et également la rencontre des adhérents de la Société de Romans et même un Seyssinetois, futur adhérent. Claudine Vicherd La Formation mycologique évolue : Gilbert Bonthoux

Depuis quelques années, une équipe dynamique m’entourait pour vous proposer une progression constante dans l’univers du champignon. Certains membres de l’équipe ont décidé de tourner la page, ou de prendre du recul, je tiens à les remercier du travail accompli. A partir de cet automne et tout au long de l’hiver, un nouveau cycle de formation va débuter, on a prévu d’innover, en fonction des passions de chaque formateur. Deux conférences auxquelles vous êtes invités à participer et à nous amener vos connaissances, auront lieu pendant l’exposition de Seyssinet :une sur le thème des confusions entre espèces toxiques et comestibles et une autre où vous revivrez les sorties, expositions… La formation débutera par la découverte des Tricholomes gris ( le fameux p’tit gris) et sa kyrielle de variétés, comment ne pas le confondre avec le tricholome tigré, et cela en pleine poussée d’automne afin de rendre la formation toujours plus concrète… Plus tard, nous vous parlerons des caractères essentiels des champignons et on vous aidera à les classer par genre, en fonction des observations et des clés mises à votre disposition. Dans l’hiver, nous étudierons la relation entre les arbres et les champignons, qu’est ce qui pousse sous un chêne, un mélèze ? On terminera la formation par les champignons des zones urbaines, pourtant si près mais souvent méconnus, sans oublier les hygrophores, à la fin de l’hiver. Je vous incite à nous rejoindre nombreux, c’est la condition indispensable pour progresser avec les sorties sur le terrain. (Consulter le programme d’Automne) Merci à Jacques, Robert, Jean, Christian, Eric.

Autour des sorties de printemps R. Garcin / J. Debroux Printemps 2008 : Au cours des 9 sorties accompagnées par notre ami Robert Garcin nous avons pu identifier 172 espèces différentes. Un inventaire exhaustif détaillé est consultable à la bibliothèque et peut vous être envoyé par Internet (au format pdf). En faire la demande à [email protected] Dans ce bulletin, nous avons cherché, à travers ces quelques pages, à présenter les grandes familles de champignons que nous avons pu rencontrer et étudier.

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LES MYXOMYCETES Intermédiaires entre l’animal et le végétal, les Myxomycètes sont exclus depuis peu du règne des champignons. Curieux organismes qui se déplacent sous forme de plasmode en se nourrissant de bactéries, puis ils se fixent et sporulent comme des champignons.

Ceratiomyxa fruticulosa

(Myxomycète en colonettes) Fructifications simples ou ramifiés, en forme de petites colonnettes incolores et dressées, poussant généralement en touffes sur le bois mort, d'aspect gélatineux.

Fuligo septica

Fructifications sous forme de plasmode de couleur jaune qui se dissout en poudre à maturation.

Lycogala epidendron (Lycogale des bois)

Fructifications lignicoles se présentant sous forme de aethalia subglobuleux de 3 à 15 mm de diamètre, de couleur variant du gris rosâtre au brun-olivâtre.

LES TREMELLALES

Les espèces de ce

groupe possèdent des basides cloisonnées longitudinalement

(microscope)

Exidia glandulosa (Oreilles de Judas)

Espèce cérébriforme poussant sur le bois et formant des masses gélatineuses, tremblotantes, noires, ponctuées de petites verrues.

Tremella mesenterica (Tremelle mésentérique)

Fructifications : en forme de mésentère (partie de l’intestin plissée-lobée) formant une masse gélatineuse de 2 à 6 cm de diamètre, jaune pâle à jaune d’oeuf. Habitat : sur bois mort, le plus souvent sur les branches tombées, toute l’année.

Espèce très communne , sans intérêt culinaire

LES CLAVAIRES ET RESSEMBLANTS

Ce sont des champignons charnus, en forme arbuscule, de corail, ou dressés en massue ou lfilament. Artomyces pyxidatus

(Clavaire en forme de candélabre) Espèce lignicole à tronc grêle ramifié en candélabre et à

rameaux dressés se terminant en cornets ou en entonnoirs.

LES GASTEROMYCETES La partie fertile des Gastéromycètes (gléba) se développe à l’intérieur des fructifications jusqu’à

maturité, les surfaces externes étant stériles. Ils sont divisés en plusieurs familles et genres dont nous parlerons au fur et à mesure des cueillettes : … /…

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… / … . Les Lycoperdons (ou vesses de loup) regroupent des champignons +/- globuleux, en forme de

poire, d’œuf et généralement portés par un pied stérile +/- distinct. . Les Satyres (genres Mutinus et Phallus) ont des structures plutôt spectaculaires. D’abord enfermés

dans un « œuf » à enveloppe gélatineuse, ils s’épanouissent ensuite et attirent les mouches, responsables de la dissémination des spores, par leur odeur cadavérique. .

Geastrum quadrifidum (Géastre à quatre lobes)

Fait partie des petits Géastres forniqués (dont l’exoperidium se sépare en se bombant de la couche mycélienne qui reste au sol) et à péristome aréolé.

Lycoperdon perlatum (Vesse de loup perlée)

Fructifications entièrement blanchâtres dans la jeunesse puis ocracées-brunâtres et olive brun à la fin. Aiguilles caduques et facilement détachables, laissant des aréoles après leur chute

Lycoperdon umbrinum (Vesse de loup terre d’ombre)

Espèce des pessières de montagne caractérisée par sa couleur brune, ses aiguillons tenaces à pointe arquée, bruns sur fond jaune argilacé.

Mutinus caninus

(Satyre des chiens) Espèce plutôt rare mais ne posant aucun problème de détermination et facilement reconnaissable sur le terrain

Phallus impudicus (Satyre puant)

Cette espèce se présente d’abord sous forme d’un oeuf blanchâtre muni d’un gros rhizoïde basal, puis à maturité il prend l’aspect d’une morille à long pied fragile et à chapeau recouvert d’une gléba vert olive; il est alors facilement reconnaissable à son odeur pestilentielle et ne pose pas de problème d’identification

LES APHYLLOPHORALES (Les « croûtes ») Communément appelés « croûtes », les Aphyllophorales sont des champignons ingrats car d’apparence insignifiante (généralement collés sur le support, ils ressemblent plus à des « cacas d’oiseaux » qu’à des champignons) et aussi parce que leur étude nécessite l’utilisation du microscope. Ils sont pourtant magnifiques sous la loupe et au microscope et sont présents toute l’année. Quelques unes sont bien reconnaissables sans microscope, (on compte plus de 500 espèces en France).

Peniophora incarnata

( Péniophore rouge incarnat)

Remarquable par sa couleur, c’est l’une des rares croûte à pouvoir

être reconnue sur le terrain.

Schizophyllum commune (Schizophylle commun)

Espèce très fréquente, facilement reconnaissable à sa forme en éventail, à son chapeau blanchâtre, strigueux ou laineux et à ses lames fendues dans le sens de la longueur.

Consommée dans certains pays, elle serait responsable de maladies graves.

Stereum hirsutum ( Stérée hirsute)

C’est un champignon très commun toute l’année, on le voit partout sur branches mortes.Facilement reconnaissable à ses couleurs jaune orange, à son hyménium lisse, à la présence de poils disposés en tous sens sur le chapeau, surtout vers la marge.

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LES ASCOMYCETES Ce groupe comprend plus de 2000 espèces caractérisées par des caractères microscopiques particuliers (spores dans des asques).Ils se distinguent macroscopiquement par des fructifications en forme de coupe, de cervelles (morilles et gyromitres) ou autres formes.Les genres Bertia, Diatrype et Hypoxylon (voir ci-dessous) font partie de la sous-classe des Pyrénomycètes.

** Disciotis venosa

(Pézize veinée) Facilement reconnaissable sur le terrain grâce à son odeur de javel et à son hyménium veiné Proche des Morilles par ses caractères microscopiques, cette espèce est parfaitement comestible, mais toxique crue (l’odeur de javel disparaît à la cuisson).

Pseudoplectania nigrella (Pézize noirâtre ?)

Fructifications de 1 à 3 cm, en forme de coupe irrégulière, à hyménium lisse, brillant comme de la laque chez les jeunes exemplaires, brun noir. Pousse dans la mousse, sur les souches pourries de conifères ou sur tapis d’aiguilles.

Magnifique champignon rare de nos montagnes.

Gyromitra esculenta

(Gyromitre soi-disant comestible) Chapeau en forme de cervelle et pied court, sillonné. D’Avril à Juin, en plaine et en montagne, sous conifères ou feuillus. Mortelle dans certaines conditions (allergies – effets cumulatifs – mauvaise cuisson) interdite à la vente Risque de confusion avec les morilles qui se reconnaissent à leur chapeau alvéolé.

*** (Toxique crue) Morchella costata (Morille conique)

Fructifications allongées, parfois étroites, à pied plus court ou égal à la hauteur du chapeau.

Excellent comestible mais toxique crue (laisser évaporer l’eau de cuisson)

Il existe une quarantaine de sortes de morilles parfois difficiles à différencier ; toutes sont comestibles mais d’habitat, de formes et de couleurs différentes.

Risque de confusion avec les Gyromitre

** Verpa bohemica (Verpe de Bohême)

Rare et grande espèce élancée, à chapeau ovoïde ou campanulé, ochracé ou fauve ochracé, couvert de verrues élevées, sinueuses, cérébriformes et à pied allongé et pâle

LES BOLETALES

Ordre comportant 2grandes familles : Les Boletaceae porées et les Boletacées lamellées. Les Boletaceae porées (ou Bolets au sens large) sont des champignons charnus à hyménium constitué par des tubes

facilement détachables (comme le foin d’un artichaut). Ils sont divisés en plusieurs genres regroupés en fonction de leurs caractères (ornementation du pied et du chapeau – couleur des pores – bleuissement de la chair …)

Les espèces récoltées lors de nos sorties printanières 2008 concernent 4 genres appartenant à cette famille : . le genre Boletus (une cinquantaine d’espèces) : grosses epèces charnues à pied trapu, ventru ou obèse. . le genre Suillus (une vingtaine d’espèces) : espèces de taille moyenne à chapeau +/- visqueux. . le genre Xerocomus (une vingtaine d’espèces) : espèces de taille moyenne à chapeau sec et velouté. . le genre Chalciporus (4 ou 5 espèces) : petites espèces à pores cuivrés ou rouillés et base du pied jaune.

Les Boletaceées lamellées (une vingtaine d’espèces) regroupent les champignons rappelant les Bolets au sens large, soit par la forme des spores (microscope), soit par les lames facilement détachables du chapeau, le Paxille enroulé (Paxillus involutus) fait partie de cette famille : ses lames sont facilement détachables.

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LES POLYPORES (au sens large) On regroupe sous le nom de « Porés » ou Polypores au sens large, tous les champignons à hyménium (partie fertile) constitué de tubes et de pores (comme les bolets, mais ces tubes ne sont pas séparables de la chair).

� Fomitopsis pinicola

(Polypore des conifères)

Fructifications de 10 à 20 cm, sessiles (sans pied), dimidiées, en forme de sabot de cheval, à chapeau rouge brun et marge

jaune chez les jeunes exemplaires.

Saprophyte des conifères et parfois des feuillus.

Redoutable parasite, c’est l’un des Polypores les plus communs que l’on

peut voir à chaque sorties dans les bois de

conifères.

Pycnoporus cinnabarinus

(Polypore couleur cinabre)

Champignon en forme de console, à surface stérile

rouge orange ou cinabre et hyménium constituée de

petits pores arrondis-anguleux, de couleur rouge-

orangé. Sur bois mort de feuillus et

de conifères. Espèce de couleur

remarquable, recherchée il y a

quelques années par l’hôpital de Villejuif

pour des recherches sur le cancer.

Trametes versicolor (Tramète versicolore)

Fructifications sans pied, disposées en rosettes, à

chapeaux veloutés, brillants et zonés de couleurs très variées.

Sur bois peu dégradé, surtout de feuillus, rarement sur conifères. Bien différenciée des autres Trametes par sa face stérile

très polychrome faite de zones satinées brillantes alternant avec des zones

sombres, et par la présence d’une ligne noire entre le

contexte et le revêtement du chapeau.

Polyporus brumalis (Polypore d’hiver)

Espèce caractérisée par son chapeau brun fauve à brun

foncé à marge ciliée, par des pores arrondis et fins, enfin

par un pied finement feutré à floconneux-écailleux.

Espèce hivernale

facilement confondue avec Polyporus ciliatus à

pore à peine visibles à l’oeil nu ou avec

Polyporus arcularius à pores alvéolés.

LES CHAMPIGNONS A LAMES

(ou Agarics au sens large) On regroupe sous ce terme tous les champignons charnus, généralement composés d’un pied, d’un chapeau, avec sous le chapeau des lames rayonnantes constituant l’hyménium ou partie fertile du champignon.

Autrefois rangés dans le genre Agaricus par Fries (mycologue suédois du 18° siècle), les champignons à lames sont aujourd’hui morcelés en différents ordres et familles, le genre Agaricus (au sens strict) ne comprenant plus qu’une centaine d’espèces. Ils constituent le groupe le mieux représenté dans nos bois, puisqu’ils comprennent plus de 5000 espèces en France, et probablement près de 100.000 dans le monde.

LE GENRE AMANITA Le genre Amanita regroupe une soixantaine d’espèces à sporée blanche, possédant un voile général (volve) et parfois un voile partiel (anneau). Il est divisé en plusieurs sections en fonction de la striation ou non de la marge du chapeau, de la nature de la volve (friable ou membraneuse) et de la présence ou non d’un anneau (pas d’anneau dans l’ancien sous-genre Amanitopsis). Les Amanites décrites ici ont été recensées dans les Chambarans lors des sorties des 4, 11 et 18 Juin. A noter une espèce décrite pour la première fois en 1999, Amanita praelongipes (Amanite à long pied), retrouvée au col de Chatain en assez grande quantité en bordure de route.

Amanita spissa Amanite rubescens Amanita crocea Amanita praelongipes

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EVOLUTION DE LA VIE SUR LA TERRE

ERES Périodes de l’ERE EVOLUTION de la VIE

(En milliards d’années M - En millions d’années m)

De – 3,8 M d’années PRECAMBRIEN Premiers signe de vie à – 570 m d’années Bactéries et algues bleues

De – 570 m d’années De – 570 m à – 500 m d’années

CAMBRIEN Premiers invertébrés Ils se diversifient De – 500 m à – 440 m d’années ORDIVICIEN Premiers champignons Premiers trilobites (crustacés à 3 lobes) De – 440 m à – 410 m d’années

SILURIEN Premiers poissons agnates (dépourvus de mâchoire ex : la lamproie)

ERE PRIMAIRE

Premières plantes terrestres Premiers invertébrés terrestres

De – 410 m à – 365 m d’années Premiers poissons à mâchoire DEVONIEN Premières plantes terrestres Premiers insectes De – 365 m à – 290 m d’années Premières fougères et plantes à graines CARBONIFERE Premiers amphibiens Premiers Gymnospermes Premiers insectes volants De – 290 m à – 245 m d’années PERMIEN Premiers reptiles

à – 245 m d’années

De – 245 m d’années De – 245 m à – 210 m d’années TRIAS Disparition des Tribolites De – 210 m à – 140 m d’années JURASSIQUE Premiers dinosaures

ERE SECONDAIRE Premiers mammifères De – 210 m à – 65 m d’années CRETACE Premiers oiseaux Premières plantes à fleurs

à – 65 m d’années

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EVOLUTION DE LA VIE SUR LA TERRE (suite)

ERES Périodes de l’ERE EVOLUTION de la VIE

(En milliards d’années M - En millions d’années m)

De –65 m d’années De – 65 m à – 55 m d’années Disparition des ammonites PALEOCENE Premiers primates Disparition des dinosaures De – 65 m à – 38 m d’années EOCENE Les mammifères se diversifient

ERE TERTIAIRE De – 38 m à – 25 m d’années

OLIGOCENE Premières graminées De – 25 m à – 5 m d’années MIOCENE De – 5 m à – 2m d’années PLIOCENE Premiers hominiens

à – 2 m d’années

De – 2 m d’années De – 2 m à – 1,65m d’années PLEISTOLENE

ERE De – 1,65 m à – 0,01m d’années

QUATERNAIRE HOLOCENE, ça continue …………… A + TARD ! ! ! BERNARD BROCHENIN

à – 0,01 année

La toque Morilles en cocotte A. Simon

500 g de Morilles – 60 g de beurre – 1 oignon – 1 cuillerée de farine – 1 citron – 3 cuillerées de crème – sel, poivre, muscade.

Nettoyez soigneusement les Morilles. Coupez-les en deux dans le sens de la hauteur. . Coupez finement l’oignon et faites-le revenir au beurre (doucement sans coloration) dans une cocotte en terre. Ajoutez les Morilles, salez, poivrez, saupoudrez d’un peu de muscade râpée. Couvrez la cocotte et laissez mijoter 10 minutes au minimum (pour destruction des toxines). .Saupoudrez avec la farine, remuez délicatement, arrosez avec le jus de citron et la crème fraîche. Servez dans la cocotte. (PS. Préférez la noix de muscade que vous râpez à celle achetée toute prête, qui est bien moins parfumée.)

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INSTALLATION DU NOUVEAU SIEGE

Aimablement prêté par la Municipalité, nous voici dans un nouveau logis que nous partageons avec la Généalogie.

Pour réaliser ce déménagement, il fallait de gentils garnements, des petits et des gros bras. Ce vendredi 18 Avril ils et elles étaient là : Anne-Marie, Claudine, Yvette, Josiane et Catherine

vidaient les armoires et remplissaient les caisses, tandis que les costauds : Jacques, Jean-Claude, Paul, Fernand, Christian et Georges pliaient sous le poids des fardeaux. Deux allers-retours de fourgon, il ne restait plus rien dans la maison

Ce nouveau local comprend une salle de réunion et un bureau communs. Ensuite chaque société a

une salle personnelle. La nôtre transformée en laboratoire nous permettra de travailler sur ordinateur, microscope et binoculaire, car ces matériels seront prêts à servir.

Les déterminations du lundi pourront ainsi se prolonger et les mycologues avertis pourront assouvir

leur passion et initier les néophytes. Merci Monsieur le Maire pour ce nouveau siège et longue vie à la société dans ces nouveaux locaux

qui, je l’espère, donneront naissance à une nouvelle génération de mycologues. Pierre BAYNAC-MAURY

Plan d’accès

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La page poêtique

DEMANDE DE SURSIS

Bonjour Madame la mort, Range ton remord. Quitte tes oripeaux

Et ton vieux chapeau.

Pose ta faux, J’ai froid dans le dos. Laisse moi un moment J’écris mon testament.

Je ne suis pas moribond,

Je ne te fais pas faux bond. Donne moi un peu de répit

Accorde moi un sursis.

J’ai commencé tard, J’ai beaucoup de retard. Je vais me surpasser,

J’ai encore beaucoup à donner.

Avant le délire, Je dois toujours écrire

Pour garder en mémoire Tous ces moments de gloire.

Avant de quitter ce monde, Je donnerai une ronde, Pour chanter alentour

Joie, paix, amour.

A la croisée d’un chemin Tu m’inscriras sur ton parchemin.

Le jour du rendez-vous Il n’y aura que nous.

Moi en tenue d’apparat Comme pour l’opéra,

Toi dans ton manteau doré Et ton chapeau brodé.

Parmi les fleurs, les champignons,

Entourés des compagnons, Nous irons lentement,

Nous irons en chantant.

Pierre BAYNAC-MAURY

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PETIT LEXIQUE DES NOMS SAVANTS ET VERNACULAIRES

FIN (Voir bulletins N° 10 & 12) LECCINUM AURANTIACUM LECCINUM RUFUM BOLETUS AURANTIACUS KROMBHOLZIELLA AURANTIACA

(comestible) bolet orangé, cèpe roux, gyrole rouge, rousille, coussin, tremouls, trémouge (le meilleur de toute la série des rudes ! )

LECCINUM VERSIPELLE LECCIMUM TESTACEOSCABRUM BOLETUS RUFESCENS

(comestible) confondu avec le précédent

LECCINUM SCABRUM LECCINUM CARPINI BOLETUS SCABER BOLETUS CARMINI KROMBHOLZIELLA SCABRA

(comestible) bolet raboteux, bolet rude des charmes, raboteux, accelous, camparat pagous, fonge raspignous, tremoulo, termoulen, tremouls, trémouge, molleric, cèpe des ânes (pour les ânes, donc pas succulent).

BOLETUS LURIDUS TUBIPORUS LURIDUS BOLETUS TUBEROSUS BOLETUS RUBEOLARIUS

(comestible) bolet blafard, bolet fol, cul de saoumo, faux cep, ferrie, oignon de loup, pissoco (avec des noms pareils, bien peu vont le ramasser, pourtant il mérite d’être connu).

BOLETUS ERYTHROPUS TUBIPORUS ERYTHROPUS BOLETUS MINIATOPORUS

(comestible) bolet à pied rouge, mataparen (confondu avec luridus, mais sans réseau sur le pied) appelé récompense du mycologue, aussi bien pour son élégance que pour son goût. Ces deux bolets doivent être bien cuits, car toxiques crus)

*Un truc pour les différencier : Luridus pousse en terrain calcaire et Erythropus sur sol acide (Chambaran, Belledonne)

XEROCOMUS BADIUS BOLETUS BADIUS

(comestible) bolet bai, cèpe bai, cèpe des châtaigniers (peu de noms vernaculaires pour ce bolet qui vaut les meilleurs).

Bernard BROCHENIN Je vends ……….

Gilbert Bonthoux propose les tomes : 1 -2 – 5 – 8 - 9 des ouvrages de Marchand “Champignons du Nord et du Midi” pour cause de doublons après acquisition de la collection complète. [email protected] Télé : 04 / 76.96.04.14

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7 Juin 2008 – Voyage au royaume des oiseaux

Le temps est maussade et il pleut même un peu. Ce samedi 7 juin à 7 heures, les premiers

extraterrestres sont là. Ils abandonnent leur soucoupe pour prendre place dans un O.R.I. (objet roulant identifié) que l’on appelle car. Car c’est avec cet objet là qu’à 7h15 précise nous quittons la Fauconnière en direction de VILLAR-LES-DOMBES pour visiter d’autres volières.

Au bout de deux heures de route, par jeu comme le veut la tradition, nous nous arrêtons à JUJURIEUX pour une dégustation. La ferme est retirée et pas facile d’accès, mais Paul notre chauffeur dans une savante marche arrière nous a montré qu’il n’avait pas de problèmes de voirie et qu’il avait bien en main son « O.R.I. » La cave est petite, mais l’accueil est chaleureux. M. BOLLACHE, le maître de chai, avec des mots pétillants nous explique toutes les phases du travail de vinification du Cerdon. Ensuite nous lui avons simplement dit « Allez : sert donc ».

Chez Maitre BOLLACHE

Arrivée au Parc des Oiseaux, le coin des flamants rouges et non roses comme en Camargue a capté tous les objectifs des appareils photos et une première visite en petit train nous donnait un avant goût de ce qui nous attendait pour l’après-midi.

Nous avons apprécié, ensuite un « chouette » repas copieux et si rapidement servi que le poulet fermier « y bout » encore dans l’assiette.

Après ce moment de pause, il est grand temps d’aller discuter avec les perroquets, réveiller le condor, serrer la main aux

manchots et de raconter ses malheurs au marabout. Pour clôturer cette visite, un spectacle magnifique réalisé avec les oiseaux du parc restera longtemps

dans nos esprits.

Comme cette escadrille de bernaches déchirant le ciel comme la patrouille de France, ou l’amerrissage des lourds pélicans se posant gracieusement sans faire de gerbe. Sans oublier la valse des perroquets qui nous frôlaient la casquette.

Le temps n’était pas de la partie, mais après une telle démonstration, nous étions tous sans répartie. Merci pour cette très belle sortie, bravo aux organisateurs Josiane et Christian et j’espère sans le

crachin, rendez-vous à l’an prochain. Un gentil rapporteur.

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RRIN

Photos Ch.PE

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Espèces rares récoltées par les équipes de la Société de Seyssinet au Printemps 2008

(signalées pour la première fois en Isère)

Amanita praelongipes Kärcher & Contu : Espèce signalée pour la première fois en 1988 en Allemagne sous le nom

de « Amanita vaginata variété elongata », puis rebaptisée « Amanita praelongipes » en 2000, l’épithète ‘elongata’ étant déjà utilisé. Signalée en 2005 par A. Bidaud en Haute Savoie (voir Bulletin de la FMBDS n° 177) puis retrouvée en quantité au printemps 2008 par une équipe de Seyssinet, au col Châtain, en bordure de route.

Cordyceps militaris (Linné : Fries) Link : Curieuse espèce parasite des chrysalides des papillons de nuit, trouvée

par C. Vicherd dans les Chambarans lors d’une sortie mycologique de la Société. A noter que la forme conidienne de cette espèce rare (Isaria farinosa) a été récoltée par E. Mazet lors de l’exposition mycologique à Vaulnaveys le bas en Automne 2007.

Entoloma myrmecophylum (Romagnesi) Moser : Espèce décrite par M. Bon dans la rubrique des espèces rares et

intéressantes (voir Bulletin FMBDS n° 164 p. 37). Trouvée aux Seiglières par C. Vicherd & Piérina Keuch-Rabut" Gymnopilus sordidostipes Hesler : Espèce américaine décrite en 1969 par Hesler, retrouvée en France près

d’Avignon en 1998 et bien décrite par P. Roux (Mille et un champignons, p. 724). Retrouvée également aux Seiglières en 2008 par C. Vicherd & Piérina Keuch-Rabut.

Melanoleuca nivea Métrod ex Boekhout : Récoltée pour la première fois près de Champagnole (Jura) par Métrod en

1951 mais publiée correctement en 1988 par Boekhout (voir Persoonia 13-4, p. 417). D’après la littérature consultée, ne semble pas avoir été retrouvée en France depuis, si ce n’est par une équipe de Seyssinet au col de la Croix Perrin au printemps 1988.

Melanoleuca pseudobrevipes Bon : Espèce décrite en 1990 par M. Bon suite à quelques récoltes planétaires peu

homogènes, selon celui-ci (voir Bulletin FMBDS 102, p. 21); retrouvée en zone alpine et en Italie, puis au printemps 2008 par J. Guillemin, dans le centre de Seyssinet, en pleine ville, sur les voies du tram “ ligne C » (terre rapportée bien sûr).

Pycnoporellus fulgens (Fries) Donk : Espèce très rare, signalée pour la première fois en France en 1972. Elle

semble s’installer progressivement dans différentes régions du Sud-Est, notamment en Savoie où elle a été trouvée au printemps 2008 par M. Boijoux lors d’une reconnaissance dans le Semnoz avec une équipe de Seyssinet.

Lactarius illyricus Piltaver trouvée et gouttée (lait piquant) dans les Chambarrans par Annie Brissot .Cette espèce a été présentée lors de la journée des espèces rares en 2002 (voir bulletin FMBDS 167, p. 23) et signalée pour la première fois en Franche Comté en 2007 (voir Bulletin FMBDS 187, p. 37).

Nota : Toutes ces espèces sont conservées en herbier par R. Garcin et sont à la disposition des mycologues

intéressés.

Autres espèces rares ou intéressantes signalées en 2008 : Agrocybe firma - Bertia moriformis - Chlorosplenium aeruginosum - Collybia harriolorum - Cortinarius rubicundulus - Cystoderma terreyi - Entoloma cuneatum - Lactarius illyricus - Lactarius omphaliformis - Mitrula paludosa - Mycena algeriensis - Mycena cyanorrhiza - Mycena sylvae-nigrae - Mycena stylobates - Panellus panuoides - Pseudoplectania nigrella - Russula blumiana.

Cordyceps militaris Melanoleuca subbrevipes Lactarius illyricus Photo Cl. Vicherd Photo J. Guillemin Photo A. bidaud


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