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Le lait, une matière d'avenir pour la cosmétique

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HAL Id: hal-00929240 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00929240 Submitted on 1 Jan 1991 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Le lait, une matière d’avenir pour la cosmétique J Cotte To cite this version: J Cotte. Le lait, une matière d’avenir pour la cosmétique. Le Lait, INRA Editions, 1991, 71 (2), pp.213-224. hal-00929240
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HAL Id: hal-00929240https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00929240

Submitted on 1 Jan 1991

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publiés ou non,émanant des établissements d’enseignement et derecherche français ou étrangers, des laboratoirespublics ou privés.

Le lait, une matière d’avenir pour la cosmétiqueJ Cotte

To cite this version:J Cotte. Le lait, une matière d’avenir pour la cosmétique. Le Lait, INRA Editions, 1991, 71 (2),pp.213-224. �hal-00929240�

Lait (1991) 71, 213-224© Elsevier/INRA

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Le lait, une matière d'avenir pour la cosmétique

J Cotte

Institut de pharmacie industrielle de Lyon, université Claude Bernard,B, avenue Rockefeller, 6900B Lyon, France

Résumé - La cosmétologie est maintenant devenue une discipline scientifique à part entière. Elles'appuie sur une démarche et des expérimentations rigoureuses ayant pour objet de démontrer l'effi-cacité des produits testés dans 2 grands domaines: la protection active de la peau ou la relance parstimulation du métabolisme cutané.Les composants du lait, sécrétion naturelle utilisée en cosmétologie depuis l'antiquité, répondentdans de nombreux domaines aux besoins de la cosmétologie. Les protéines du lait sont à même deconstituer des principes actifs hydratants; elles peuvent également se substituer aux tensio-actifs desynthèse dans l'élaboration des shampooings. De plus, celles comportant une fraction glycosyléepourraient être largement utilisées dans tous les produits de lutte contre le vieillissement cutané.Enfin, la lactoferrine, du fait de sa capacité à chélater le fer, serait à même de prévenir le développe-ment de radicaux libres découlant de l'exposition solaire.S'ils peuvent être séparés et purifiés à des coûts acceptables, les composants de la membrane desglobules gras du lait pourraient trouver également de larges débouchés en cosmétologie, que cesoit en tant que principes actifs ou pour la réalisation de systèmes nanovésiculaires (liposomes).

cosmétologie / protéine du lait / phospholipide / céramide / lactoferrine / lactoperoxydase /propriété fonctionnelle

Summary - Future of milk components in cosmetology. Cosmetology has now become a fullyscientific discipline. It uses rigorous experimentations and methods of reflection for demonstratingthe efficiency of tested products in 2 main areas: active skin protection and stimulation of cutaneousmetabolism. Because of their natural origin, milk components correspond in many fields to the needsof cosmetology. Milk pro teins could be active substances for hydration; they could also substitutesynthetic surfactants and so lead to non agressive shampoos. Moreover, those with a glycosylatedpart could be largely used in ail products developed to fight against skin ageing. Lactoferrin, whichhas a known high Iron chelating property could pre vent free radicals production by the skin after longperiods of exposure to the sun.If they can be separated and purified at economically acceptable costs, fat globule membrane com-ponents, such as phospholipids or ceramids could be widely used in cosmetology, either as activedrugs or for obtaining nanovesicular systems as liposomes.

eosmetology / milk protein / phospholipid / eeramid / laetoferrin / laetoperoxidase / funetionalproperty

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Le thème qui m'a été confié se distin-gue des autres exposés en ce sens qu'ilaborde un domaine assez inattendu dansune réunion comme la vôtre.

Je ne ferai pas référence aux dernierstravaux scientifiques concernant cette ma-tière première. J'en suis bien incapable de-vant les spécialistes que vous êtes, maisje souhaiterais attirer votre attention surles possibilités d'application de certainsconstituants ou de certaines fractions dulait, qui ouvrent en cosmétologie des pers-pectives d'autant plus intéressantesqu'elles s'inscrivent dans une actualité trèsfavorable.

Dès maintenant, on peut véritablementse poser la question d'une diversificationcosmétique des activités traditionnelles lai-tières, au moment où d'autres secteursagro-alimentaires s'engagent avec cer-tains moyens dans cette voie.

Non seulement on vise un enrichisse-ment de ces activités, mais aussi on peutvaloriser des sous-produits dont l'intérêtcommercial est aujourd'hui pratiquementnul.

Avant de vous faire part de mes ré-flexions sur les possibilités cosmétiquesdes constituants les plus significatifs dulait (ma liste sera loin d'être exhaustive, jeme contenterai de quelques exemples), jesouhaiterais dans une première partievous entretenir des spécificités de la cos-métologie. Cette discipline ou cette activitéprésentent en effet des caractéristiquestout à fait particulières qu'il est nécessairede bien connaître pour appréhender cemarché.

SPÉCIFICITÉS DE LA COSMÉTOLOGIE

J'aborderai successivement 3 aspects:- conception actuelle de la cosmétologie;-le concept de biocompatibilité;

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- positionnement cosmétique des matièrespremières.

Conception actuelle de la cosmétologie

Vous devez être persuadés que la cosmé-tologie est maintenant devenue unescience s'appuyant sur des faits précisd'ordre biologique et physicochimique. Jen'en veux pour preuve que la reconnais-sance universitaire de cette discipline dontnous avons été l'initiateur il y a plus de 30ans.

En effet, le produit cosmétique n'estplus ce produit qui devait tout à l'artificielou au faux-semblant dans le but de donnerl'illusion d'une réalité ou plus, de cachercette réalité. Sans sous-estimer cette cos-métologie d'apparat, parfumage et ma-quillage, le produit cosmétique au sens oùnous l'entendons est devenu une prépara-tion toujours testée au point de vue de satolérance et douée de propriétés hygiéni-ques, capable de rendre ou de conserver àla peau son équilibre physico-chimiquesans affecter les fonctions de l'organisme,c'est-à-dire sans intention d'effet pharma-cologique.

Le produit cosmétique n'est pas un mé-dicament, en ce sens que son action neressort pas de la pathologie, mais qu'il agitessentiellement en maintenant ou en réta-blissant un bon état physiologique.

On peut shématiquement distinguer 2types d'action cosmétique:- protection active palliant les effets nocifsde facteurs d'origines diverses provoquantou accentuant sa détérioration (vieillisse-ment, agents climatiques, médicaments);- relance par stimulation du métabolismecutané provisoirement assoupi ou agressé.

Dans le premier cas, le produit cosméti-que va permettre de prolonger le mieux etle plus longtemps possible le bon état de

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la peau en rétablissant les conditions d'unbon équilibre physiologique.

Par protection active on entend non pasune mise sous cloche du tégument maisune protection tenant compte deséchanges cutanés par des produits faisantappel à des constituants rigoureusementsélectionnés pour leur affinité la plusstricte avec le gel épidermique.

La cosmétologie acquiert ainsi sa véri-table dimension, prévention dans le do-maine de l'hygiène quotidienne et, pour nenous en tenir qu'au vieillissement cutané,cible de nombreux produits cosmétiques; ilne s'agit pas de retrouver par un coup debaguette magique à 80 ans la peau de ses20 ans, mais de conserver le plus long-temps possible la peau de ses 20 ans.

Dans le deuxième cas, la cosmétologiene limite pas son rôle au seul effet protec-teur actif. Elle peut également permettreune réactivation des moyens naturels quiassurent le métabolisme cutané, dans lamesure où ils ont subi l'atteinte d'agres-sions diverses dont celles d'origine médi-camenteuse qui en ont diminué le bon dé-roulement.

Cette conception réaliste, raisonnable etscientifique de la cosmétologie expliquel'évolution santé de la cosmétologie.

Le produit cosmétique trouve en effet saplace dans le domaine de la santé prisedans son sens le plus large : n'oublionspas la définition qu'en donne l'OMS "étatde complet bien-être et non pas seulementabsence de maladie».

On peut donc parler d'une véritable effi-cacité cosmétique qui ne résulte pas deseules considérations théoriques plus oumoins fantaisistes. Cette efficacité estmise en évidence grâce à des tests objec-tifs et non plus par les seuls tests d'usageou cliniques. Ces tests sont basés sur desméthodologies rigoureuses qui ont permisde faire progresser nos connaissances dephysiologie et de biomécanique cutanée.

L'appréciation des effets résulte de l'ex-ploitation statistique de nombreuses don-nées. On sait maintenant mesurer defaçon scientifique les principales propriétésde la peau: hydratation, souplesse, élasti-cité, coloration, état de surface, profilomét-rie, etc.

Les formulateurs exigent de leurs four-nisseurs des dossiers importants de tolé-rance et d'activité, et chaque produit termi-né est testé avant sa mise sur le marché,en ce qui concerne ses propriétés les plussignificatives. Ces travaux sous-tendent leplus souvent l'argumentaire marketing etsont effectués avec la plus grande rigueurscientifique.

Il y a donc là une situation qu'il convientde ne pas négliger. La cosmétologie a ac-quis ses lettres de noblesse en tant quediscipline scientifique et de ce fait, peutêtre prise en considération pour la qualitéde sa démarche dans la conception desproduits qui relèvent de son application.Des dermatologues ne s'y sont pas trom-pés en intégrant les produits cosmétiquesdans leur pratique médicale.

La formulation de ces produits s'appuieen effet sur des connaissances maintenantbien établies de la physiologie cutanée.Elle fait appel à des constituants, actifs,obéissant à des spécifications physicochi-miques rigoureuses dont l'efficacité doitêtre mise en évidence grâce à une métho-dologie dont l'objectivité est indiscutable.

De plus, un produit cosmétique est untout, en ce sens qu'il n'est pas constitué,comme son analogue médicamenteux duseul couple "principe actif-excipient», cedernier n'ayant pour rôle que d'être au seulservice du principe actif en optimisant sonaction.

Dans un produit cosmétique, tous lesconstituants contribuent à l'activité finale, ycompris même la texture qui a toujoursune part active dans la protection et le ré-

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tablissement des propriétés normales dela peau.

Il existe ainsi une globalité de la formu-lation cosmétique qui explique que cettedernière est toujours extrêmement riche,non comparable à celle d'une pommadeou d'un onguent chez lesquels la base estlà pour permettre seulement l'applicationdu ou des principes actifs.

Concept de biocompatibilité

Cette notion devient maintenant primor-diale dans le choix des différents compo-sants d'une formule cosmétique.

Par biocompatibilité il ne faut pas seule-ment entendre tolérance parfaite mais plu-tôt affinité étroite avec les constituants cu-tanés. Cette affinité est due à l'originebiologique des différents composés utili-sés, et on cherche même à donner la pré-férence à ceux présentant une ressem-blance ou une analogie avec lesconstituants cutanés. On parle de sub-stances épidermomimétiques. D'où lavogue des extraits biologiques ou de molé-cules définies telles le collagène, l'élastineetc, mais il existe dans ce domaine unhandicap sérieux depuis les prises de po-sition agressives des défenseurs des ani-maux. Dans ce contexte, l'origine animaledes extraits biologiques est souvent dé-noncée violemment par des groupes depression organisés.

Il existe une réelle contradiction entrede telles manifestations et l'exigence du«naturel" revendiqué par les mêmes asso-ciations au nom du respect de l'environne-ment. Les utilisateurs doivent tenir comptede ce courant qui n'est plus une mode,d'autant que les «extraits naturels» bénéfi-cient d'un agrément réglementaire quasiautomatique, ce qui n'est pas le cas desnouvelles molécules synthétiques. On setourne alors vers le réservoir végétal mais

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l'efficacité cosmétique des fractions ex-traites reste encore limitée.

Il existe donc pour le lait, sécrétion phy-siologique naturelle, une opportunité ex-ceptionnelle de répondre aux demandesd'une industrie condamnée à un renouvel-lement constant de ses formules et à uneadaptation aux exigences du marché.

Positionnement cosmétiquedes matières premières

Nous avons dit que la formulation cosméti-que fait intervenir de nombreux compo-sants. Se pose alors le problème de leurcompatibilité, ce qui explique la tendancequi se développe actuellement de propo-ser des matières premières «pré-for-mulées», c'est-à-dire profilées pour l'usageauquel elles sont destinées. Une nouvellesituation est ainsi créée, de transfert versl'amont d'une certaine valeur ajoutée. Lesconséquences de ce transfert sont impor-tantes sur l'évolution de la notion même dematière première. Le marché est deman-deur - et plus spécifiquement en cosméto-logie - non pas de produits chimiques ba-nalisés présentés pour tous usages, maisde la réponse à un besoin technico-biologique précis.

Il apparaît ainsi un créneau commercialnouveau tout à fait prometteur, qui con-siste à partir d'une matière première déter-minée à en décliner plusieurs types, cha-cun étant destiné à une application particu-lière. On peut même imaginer un labelspécial garantissant une qualité de consti-tuant en prise directe avec le domained'application pour lequel ils ont été conçus.Tout le monde y trouve son compte:- le fabricant qui fidélise son client et déve-loppe son profit par la valeur ajoutée;- l'utilisateur qui est intéressé par l'amélio-ration de la faisabilité de son produit et la

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solution rapide au problème posé par lemarketing.

QUELQUES EXEMPLESD'APPLICATIONS COSMÉTIQUESPOSSIBLES DE DÉRIVÉS DU LAIT

Nous n'avons pas l'intention de faire l'in-ventaire de tous les constituants du laits nide les étudier sous l'angle de leurs pos-sibles applications cosmétiques.

Nous nous limiterons à quelques pro-duits qui ne sont peut-être pas les plus si-gnificatifs, mais qui sont déjà proposés auxformulateurs cosmétiques ou qui sont sus-ceptibles de développements nouveaux.

Ces produits peuvent être utilisés, soitcomme adjuvants technologiques, soitcomme actifs conférant aux formules danslesquelles ils sont incorporés, des proprié-tés cosmétiques spécifiques.

Leur intérêt est lié à leur origine natu-relle. Ils peuvent venir se substituer àd'autres composants doués des mêmespropriétés, mais ne bénéficiant pas dumême label. En outre, la meilleureconnaissance de leurs possibilités peutconduire à la définition de nouveauxconcepts d'efficacité cosmétique.

Nous prendrons quelques exemplesdans les grandes familles chimiques etnous terminerons par quelques réflexionssur certaines voies de recherches pos-sibles.

Les composés azotés

Propriétés générales des protéinesapplicables en cosmétologie

Parmi les propriétés générales des pro-téines applicables en cosmétologie nousretiendrons:

Leur pouvoir hydratant

Les protéines ont une forte capacité d'ab-sorption et de rétention d'eau. Cette pro-priété peut être mise à profit comme adju-vant technologique dans de nombreusespréparations émulsionnées, crèmes oulaits, comme stabilisant de la formulation.Cette mouillabilité leur confère un effet desubstantivité, c'est-à-dire de meilleure ad-hésivité avec la structure cutanée. Maissurtout, elles peuvent et doivent constituerdes actifs hydratants parfaitement physio-logiques. En effet, les préparations cosmé-tiques hydratantes sont, pour la plupart,des produits antidéshydratants dans la me-sure où leur formule fait appel à des sub-stances retenant fortement l'eau et assu-rant ainsi à la surface de la peau un degréd'hydratation maximale. Ce microclimat hu-mide permanent stoppe la perte en eau dustratum corneum réalisant ainsi une véri-table protection active telle que nousl'avons définie. La peau retrouve alors unétat normal et un aspect esthétique«rajeuni», les ridules étant estompées.

L'aptitude à la gélification

C'est une propriété fonctionnelle de la plu-part des protéines dont peuvent bénéficierde nombreuses textures cosmétiques. Lesprotéines du lactosérum manifestent debonnes propriétés gélifiantes très prochesde celles du blanc d'oeuf. Elles peuventêtre utilisées comme adjuvant de liaison etde viscosité.

Leurs propriétés émulsifiantes

Les agents de surface sont des consti-tuants prédominants des cosmétiques. Onest tenté de voir une similitude entre lestensio-actifs synthétiques à longue chaîne,comprenant des radicaux alkyls, aminés etcarboxyliques et les protéines. Les pro-téines sont adsorbées à l'interface, entreles. gouttelettes d'huile dispersées et laphase aqueuse continue, mais ce sont gé-

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néralement de médiocres stabilisantsd'émulsions eau dans huile du fait de lanature principalement hydrophile de la plu-part des protéines. Dans le même ordred'idées, on peut comparer les tensio-actifsaux condensats de protéines et d'acidesgras. L'effet mouillant de ces produits estfaible, mais leur pouvoir émulsifiant et dis-persant est bon. Leur tolérance est par-faite et leur emploi est fréquent dans lesshampooings (shampooings aux pro-téines).

Leurs propriétés moussantes

Certaines protéines possèdent de bonnespropriétés moussantes et en particulier lesprotéines du lactosérum et le caséinate desodium.

Depuis longtemps le consommateur esthabitué à associer le moussage abondantà un bon pouvoir nettoyant et un détergentnon moussant apparaît comme insatisfai-sant.

La vogue des bains moussants estmaintenant généralisée mais on connaîtl'effet détergent agressif des tensio-actifssynthétiques. On pourrait donc envisagerl'adjonction à ces bains moussants depoudre de lait spray ou de caséinate desodium. Leur action douce, leur origine na-turelle, la légende beauté qui s'attache de-puis Poppée et Cléopâtre aux bains de laitsont autant de raisons pour orienter lesformulateurs vers cette nouvelle classe deconstituants.

Protéines du lactosérum

Elles sont principalement constituées de p-lactoglobuline et d'a-lactalbumine. On apréconisé leur utilisation en solution relati-vement concentrée pour leur effet tenseur

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filmogène, effaçant temporairement lesrides: action coup d'éclat.

On les utilise également comme agentshydratants soit purs, soit sous forme delactosérum enrichi en fractions protéiques.

Caséine

Outre son utilisation pour ses propriétésémulsifiantes et moussantes, la caséineest une matière première pouvant donnernaissance à des constituants du plusgrand intérêt cosmétique. Nous citeronsplus particulièrement:

L 'hydrolysat de caséine

Il contient les acides aminés en propor-tions physiologiques et cette compositionest relativement proche de celle que l'ontrouve dans le NMF (natural moisturisingfactor).

Le NMF, comme son nom l'indique estle facteur naturel d'humidification mainte-nant l'hydradation normale de la peau : cefacteur fixe à son optimum la teneur eneau de la couche cornée.

Il provient de la dégradation d'une pro-téine épidermique, la filaggrine. Cette dé-gradation a lieu lorsque l'humidité relativeest basse. Elle conduit à un mélange decertains constituants qui sont à l'origine duNMF. Parmi ces composants, on trouvedes acides aminés libres qui jouent un rôledans la régulation de l'hydratation cutanée.L'hydrolysat de caséine représente uncontretype des acides aminés du NMF et àce titre renforce l'hydratation épidermique.

Ces complexes d'acides aminés jouentégalement un rôle important par leur pou-voir tampon dans le maintien du pH cuta-né, épongeant tout excès d'acide ou d'al-cali et protégeant ainsi la peau de l'action

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agressive de facteurs environnementauxd'origine diverse.

Glycoprotéines du lait

Sous cette dénomination, on désigne lafraction glycoprotéinique soluble obtenueaprès action de la présure sur la caséine K.

Il s'agit de phospho-glyco-caséino-macropeptides comprenant une partiephosphopeptidique fixe et une partie gluci-dique variable. Ce produit obtenu est puri-fié par ultrafiltration (brevet UCALM 1976).

Les glycoprotéines sont des consti-tuants principaux de la substance fonda-mentale du tissu conjonctif. Associées auxmucopolysaccharides elles jouent un rôleimportant quoiqu'encore mal connu dans lesystème de maintien de l'intégrité desfibres de la peau.

La principale propriété cosmétique desglycoprotéines est leur pouvoir hydratant,essentiellement dû à la partie glucidiquede la molécule. En effet, du fait de l'affinitédes glucides et tout particulièrement del'acide sialique pour l'eau, et des propriétésintrinsèques des protéines, on ne peut s'at-tendre pour les glycoprotéines qu'à des ré-sultats remarquables en matière d'hydrata-tion cutanée. Ces effets ont été vérifiés pardes mesures d'impédance in vivo sur lapeau humaine.

Par ailleurs, il convient de noter le rôledes glycoprotéines dans l'augmentation dupouvoir hydratant de certaines prépara-tions contenant des MPS (mucopolysac-charides et plus particulièrement l'acidehyaluronique. En effet, les glycoprotéinesforment naturellement avec les MPS desassociations moléculaires faisant intervenirun grand nombre de molécules d'eau, su-périeures au cas où ces espèces molécu-laires sont prises séparément.

Non seulement, les glycoprotéines peu-vent participer indirectement à l'augmenta-tion du pouvoir hydratant de certaines pré-parations, mais encore, on peut envisager

des associations à activités hydratantesoptimisées.

Par ailleurs, des travaux récents ont misen évidence le rôle des glycoprotéines destructure dans le vieillissement de la peau.Cette classe de macro-molécules joue eneffet un rôle essentiel dans le maintien del'organisation de la matrice extracellulaireet dès l'enfance, on observe une dlminu-'tion progressive de leur biosynthèse.

En dermocosmétologie, afin de mainte-nir des capacités fonctionnelles du derme,on a déjà réalisé des apports de certainesmacromolécules de la matrice extracellu-laire, mais les glycoprotéines n'ont pas en-core été utilisées à l'exception de la fibro-nectine.

Les glycoprotéines peuvent être consi-dérées comme un facteur de confort pourles cellules de la peau apportant aux fibro-blastes une optimisation des conditions dedéveloppement et se comportant commede véritables bioconnecteurs, renforçant lacohésion du derme.

La lactoferrine

C'est une glycoprotéine soluble, stable enmilieu aqueux, qui a la propriété de fixer 2ions ferriques par molécule. Elle est consi-dérée comme une protéine ligand inactiva-trice du fer quand elle est loin de son ni-veau de saturation en fer. Dans son étatnaturel, la teneur en fer de cette protéinene dépasse pas 25-35% de son niveau desaturation. Elle montre ainsi une puissanteactivité complexante pour ce dernier. Or laprésence du fer est indispensable à la gé-nération des radicaux libres à partir desperoxydes. Une prévention par blocage defer apparaît possible à ce niveau. La lacto-ferrine qui possède la propriété de chelaterle fer, le rendra donc indisponible pour laréaction de condensation conduisant à laproduction du radical hydroxyl.

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On a préconisé l'utilisation de lactofer-rine associée à d'autres substancespièges des radicaux libres, dans la préven-tion du vieillissement cutané.

Les radicaux libres sont produits engrande quantité dans la peau surtoutaprès une exposition au soleil. Ils sont ca-pables d'endommager les lipides cutanéset cette peroxydation lipidique est considé-rée comme une des causes majeures duvieillissement cutané.

Le succès actuel des préparations anti-âge est basé sur leurs propriétés antiradi-caux libres et leur efficacité est mise enévidence par des tests précis in vivo et invitro.

Les lipides

Il ne semble pas que les lipides du laitaient donné lieu jusqu'à maintenant à desapplications cosmétologiques précises, etpourtant, le problème lipides et cosmétolo-gie est à l'ordre du jour.

Les céramides

Nous voudrions plus particulièrement rap-peler l'intérêt actuel des céramides interve-nant dans la reconstitution du ciment inter-cellulaire et jouant un rôle fondamentaldans la régulation du flux hydrique et lemaintien de l'intégrité de la barrière cuta-née. Les céramides appartiennent à laclasse des sphingolipides (dérivés de lasphingosine et des acides gras). Ils se dis-tinguent des glycosphingolipides où lafonction alcool de la sphingosine est blo-quée par un reste sucré.

Ils existent dans le lait sous forme pureet pourraient être avantageusementconcentrés si les procédés s'avéraient ren-tables, l'industrie cosmétique étant forte-ment demandeuse de ce type de produit.

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Leur intérêt a encore augmenté depuisle succès des liposomes où les phospholi-pides d'origine végétale pourraientconnaître déjà, sinon la concurence, dumoins la complémentarité des sphingoli-pides et des céramides.

Les phospholipides

Cela nous permet de faire la transitionavec les phospholipides dont la teneurdans le lait de vache n'est pas négligeable.

Le problème de leur préparation indus-trielle se pose' mais un article récent(Baumy et al, 1990) met en évidence lesnouvelles possibilités offertes par les tech-nologies à membranes. Il serait théorique-ment possible d'extraire 150 g qe phospho-lipides par 1 000 1 de lactosérum. Cepourrait être une matière première pré-cieuse pour la cosmétologie.

Divers

Le lactosérum

Parmi les sous produits divers utilisés encosmétologie, on trouve le lactosérum quia été préconisé comme agent d'hydrata-tion. Il en est de même pour un produit en-richi en protéines et dénommé fractionazotoglucidique.

Le colostrum

Il fait actuellement l'objet d'études dansdes directions variées. Il est généralementproposé comme hydratant biologique per-mettant la rétention et la fixation de l'eaupar les cellules épidermiques. Le colos-trum est particulièrement riche en lactofer-rine.

La lactoperoxydase

Parmi les constituants existant en faiblequantité dans le lait la lactoperoxydase (25

Laitet cosmétique 221

à 30 mg/ 1dans le lait de vache) est préco-nisée en association avec la lactoferrinedans la normalisation des peaux grasseset le traitement des peaux pré-acnéiqueset acnéiques.

Cette action serait due au pouvoir anti-bactérien du système lactoperoxydase glu-cose oxydase-thiocyanate de potassium.

Ce système se comporte comme unmoteur destiné à produire l'ion hypothio-cyanite qui constitue le principe actif pos-sédant l'activité antimicrobienne. Cet ionagit en effet sur les bactéries en oxydantles groupements SH des enzymes respon-sables du transfert du glucose et desacides aminés provoquant ainsi la dénatu-ration de ces enzymes et par voie de con-séquence, la mort de la bactérie.

Cette action est particulièrement mani-feste sur les germes de l'acné et des étatspelliculaires, c'est-à-dire les manifestationsrattachées à une hyperséborrhée. Aucundommage ne s'observe sur les cellules,car leur membrane est imperméable à l'hy-pothiocyanite.

Cependant, il est impossible d'introduirel'ion hypothiocyanite dans un produit cos-métique du fait de son instabilité : il fautdonc le produire in situ au niveau de lapeau et c'est le rôle du système lactope-roxydasique.

La démonstration de l'activité de ce sys-tème a été réalisé par divers tests d'effica-cité: diminution du flux séborrhéique, acti-vité comédolytique particulièrement nette àlong terme et activité anti-acné (pustules etpoints-noirs).

La liste que je viens de vous présenterest probablement incomplète et n'obéit àaucune démarche logique dans la re-cherche de constituants pouvant intervenirdans les produits cosmétiques. Il y auraitdonc à faire d'abord un état des lieux,

c'est-à-dire des besoins cosmétiques etdes composants du lait pouvant les satis-faire.

Ensuite, il faudrait ne pas se limiter auxseuls constituants du lait pouvant être utili-sés dans des conditions économiques ac-ceptables. Certains d'entre eux, présentsen quantité importante pourraient donnerlieu à des transformations chimiques abou-tissant à des dérivés de grand intérêt cos-métique.Je vous proposerai 2 exemples:

Les sucra-esters

Ce sont des substances représentant desmolécules intéressantes au point de vuede leur structure chimique. Ce sont eneffet des molécules amphiphiles obtenuespar estérification du saccharose à l'aided'acides gras.

Ils peuvent être utilisés comme solubili-sants, émulsionnants ou encore épaissis-sants. Ils sont relativement peu connus enEurope et sont peu utilisés en cosmétolo-gie, leur utilisation étant plus courante enalimentation.

Mais comparés à d'autres tensio-actifsnon ioniques, les sucro-esters se distin-guent par leur parfaite tolérance envers lapeau. Ils sont obtenus à partir de produitsnaturels et peuvent revendiquer une inno-cuité quasi totale.

Ils s'incrivent donc bien dans le cadredes préoccupations actuelles de la cosmé-tologie. À notre connaissance, ces estersfont actuellement l'objet de recherches enFrance en vue de leurs applications cos-métiques. Ils retiennent l'attention degroupes agro-alimentaires cherchant à va-loriser les excédents de saccharose. Onpourrait imaginer que des recherchessoient engagées sur une nouvelle classe

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de sucro-esters à base de lactose, la lac-tosérum pouvant trouver là un débouchéintéressant pour sa valorisation.

Les Iipo-aminoacides

L'intérêt des lipoaminoacides comme fac-teur biologique d'acidification de la peaudate des travaux de Morelle en 1967. Cetauteur a montré que l'acidité du revête-ment cutané dépend de la teneur en grou-pement carboxyle des aminoacides dontles fonctions aminées sont acylées pardes chaînes lipidiques. Cette acylationaboutit au démasquage de la fonctionacide carboxylique de l'acide aminé res-ponsable de l'acidité cutanée d'une part,de sa capacité d'auto-protection contre lesmicroorganismes d'autre part.

Un certain nombre de dérivés ont étésynthétisés et sont commercialisés. Leschaînes grasses ont pour origine diversacides C4, Cs' C11, C12, C16. Les acidesaminés peuvent être, soit des acides ami-nés purs, soit des acides aminés prove-nant de l'hydrolyse totale des protéines,tels le collagène ou la caséine.

Ils sont utilisés dans la formulation desproduits cosmétiques pour leurs propriétésprotectrices de la peau et des phanères dufait de leur grande affinité envers la kéra-tine, et, outre leur action sur le maintien etla restauration de l'acidité cutanée et sur lerenforcement de l'auto-protection physiolo-gique de la peau, les lipo-aminoacidessont anti-inflammatoires et auraient uneactivité sur la biosynthèse des protéines.

Par ailleurs, certains lipo-aminoacidesont des propriétés spécifiques et ceux dé-rivant de l'hydrolysat de caséine exercentune action marquée antiérythémateuse,antiprurigineuse et anti-inflammatoire.Enfin, les sels alcalins des lipo-aminoacides sont doués de remarquablespropriétés tensio-actives et possèdent unpouvoir moussant élevé. Ce sont des dé-

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tergents doux, parfaitement tolérés, basedes shampooings aux protéines, n'interve-nant pas comme le lauryl-sulfate au niveaude la biochimie de la fibre en éliminant lessubstances protectrices. Ils sont donc par-ticulièrement conseillés pour les sham-pooings à usage fréquent.

La classe des lipo-aminoacides fait ac-tuellement l'objet de nouvelles recherchesorientées vers les propriétés spécifiquesde certains dérivés obtenus en faisant va-rier l'acide acylant, mais surtout le resteazoté.

Le lait, par la diversité de ses consti-tuants azotés devrait avantageusements'intégrer dans ce programme de re-cherche en plein développement.

Enfin je voudrais à nouveau attirer votreattention sur les sytèmes nanovésiculairestype liposomes. Je suis profondément per-suadé que des liposomes à base de cons-tituants laitiers, céramides en particulier,pourraient avoir une place privilégiée dansles formulations cosmétiques. Ces lipo-somes d'une autre génération, outre desavantages techniques indiscutables de sta-bilité susciteraient à l'évidence l'adhésiondu consommateur axé sur le retour auxproduits vrais et sensibilisés à l'image demarque du lait.

Au terme de cet exposé, j'ai consciencede n'avoir apporté qu'un bilan très parcel-laire des possibilités ouvertes par les avan-cées technologiques et scientifiques del'industrie laitière. J'ai tenté par quelquesexemples choisis pour la plupart dans lesdérivés les plus classiques de vous inciterà intégrer dans vos stratégies de valorisa-tion et de diversification, la dimension cos-métique. Cet exposé se réfère davantageà un plaidoyer technico-marketing, qu'àune mise au point scientifique ordonnée.

Il comporte de nombreux oublis, en par-ticulier celui des acides gras insaturés. Etpourtant, nous sommes à l'aube des cons-

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équences importantes qu'auront les re-cherches des dermatologues sur les déri-vés à chaine longue de la famille des elco-sanoïdes.

Mais je me situe en bout de chaîne à lapartie la plus aval, dans l'attente des résul-tats de recherches pouvant trouver leurtraduction ou leur application en dermo-cosmétologie.

Je ne voudrais pas terminer sans reve-nir sur un point important que j'ai évoquéau début de cet exposé, c'est-à-dire,l'adaptation des matières premières à leurapplication spécifique. Les produits dontnous avons parlé sont en général fragiles,contaminables du fait de leur origine biolo-gique. Leur compatibilité, leur stabilité de-vront donc faire l'objet d'études rigou-reuses avant leur mise sur le marchécosmétique. Il en sera de même pour leurspropriétés cosmétiques. Leur présentationpourra donc comporter des ajouts facilitantleur formulation ou optimisant leur activité.

Mais ce secteur d'application cosméti-que est bien différent de celui qui est levôtre, et si j'avais un conseil à donner àceux qui décideraient de s'engager dans lavoie d'un développement cosmétique, ceserait de choisir tout d'abord un partenairesérieux implanté sur ce marché particulierpour codévelopper les matières premièresretenues d'un commun accord. Cette inter-face me paraît presque obligatoire, aumoins dans un premier temps.

Je suis totalement convaincu qu'il y aactuellement une chance à saisir pour lelait dont la richesse et la valeur des consti-tuants, leur caractère naturel et leur par-faite compatibilité biologique sont desatouts exceptionnels pour répondre à lademande pressante d'une industrie sou-cieuse de fabriquer des produits perfor-mants dans le respect des exigences duconsommateur.

Et puis, le lait, en tant que nutriment debase indispensable s'inscrit dans le droit fil

d'une complémentarité évidente cosméti-que/diététique. La synergie entre la voie in-terne et la voie externe est indispensableau bon fonctionnement des mécanismesphysiologiques de la peau. On a pu parlerde véritable «pilule de beauté» contribuantau maintien d'un bon état cutané. Cettecosmétologie par voie interne qui pose parailleurs des problèmes de statut réglemen-taire, nous semble promise à un plein épa-nouissement.

J'aimerais emprunter ma conclusion àcelle remarquable de Maubois et Léonil(1989) dans un récent article de synthèsesur les peptides du lait:

Bien qu'il soit le liquide alimentaire lemieux connu et le plus transformé, le laitreste encore une source particulièrementriche de nouveaux débouchés à haute va-leur ajoutée. Les découvertes de la physio-logie moderne conduisent à penser quebeaucoup de molécules parmi les 2 000qui le composent ont un rôle biologique al-lant bien au-delà du simple apport de nutri-ment. Il y a là une chance à saisir par tousles acteurs concernés par la filière laitière:producteurs, transformateurs, chercheurs.

J'ajouterai que cette chance est d'autantplus sérieuse que l'industrie cosmétiquefrançaise connaît une conjoncture excep-tionnelle avec une progression moyennede 15%/an. Mais tout cela ne sera pas fa-cile, comme le remarquent Maubois etLéonil.

La première question à se poser est de sa-voir si économiquement la voie des pep-tides dits naturels est la bonne, si celle despeptides de synthèse ne serait pas plus in-téressante; et les auteurs continuent: l'uti-lisation des peptides de synthèse exigeune pureté très élevée en raison des ris-ques de toxicité liés aux solvants et sub-stances chimiques utilisées... ce qui signi-fie obligatoirement un coût élevé. Une tellepureté n'est pas exigible des peptides na-

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turels si leur préparation a mis en œuvredes processus purement physiques ouphysico-chimiques et l'emploi d'enzymesphysiologiques.

En peu de mots sont parfaitement si-tués les avantages incomparables desproduits naturels. Au moment où l'utilisa-tion des actifs représentés par des extraitsd'origine animale donne lieu à de vivescontroverses écologiques, au moment oùla mise en évidence objective des proprié-tés cosmétiques d'extraits végétaux estloin d'être acquise, le lait occupe uneplace privilégiée qui retiendra à n'en pasdouter, de plus en plus l'attention des cos-métologues.

J Cotte

RÉFÉRENCES

Baumy JJ, Gestin L, Fauquant J, Boyaval E,Maubois JL (1990) Technologie de purifica-tion des phospholipides du lactosérum. Pro-cess 1047, 29-33

Maubois JL, Léonil J (1989) Peptides du lait àactivité biologique. Lait 69, 245-269

Morelle J (1967) Biochimie cutanée et lipoami-noacides de synthèse. Arch Biochim Cosme-to/10, 95-96

Union Coopérative Agricole Laitière de laManche (UCALM) (1976) Procédé de traite-ment du lactosérum de fromagerie, notam-ment en vue de l'extraction de glycoprotéideset d'acide sialique. Brevet FR 2 288-473


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