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Le Mont du Roi, de Guy Boulianne

Date post: 08-Jun-2015
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Le Mont du Roi, de Guy Boulianne
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Guy Boulianne Le Mont du Roi La quête du Saint Graal d’hier à aujourd’hui Abrégé historique en introduction à une étude complète réalisée par l’auteur en vue d’une publication ultérieure aux éditions Mille Poètes. Editions Mille Poètes LLC
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Page 1: Le Mont du Roi, de Guy Boulianne

Guy Boulianne

Le Mont du Roi

La quête du Saint Graal d’hier à aujourd’hui

Abrégé historique en introduction à une étude complète réalisée par l’auteur en vue d’une

publication ultérieure aux éditions Mille Poètes.

Editions Mille Poètes LLC

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Du même auteur : AVANT-PROPOS D’UN PRINCE FOU, poèmes Editions Gébé (1983) - Éditions Mille Poètes (2005) LA BATAILLE DES SAINTS, poèmes Editions Gébé (1987) - Éditions Mille Poètes (2006) LES BIFLIDES SE SOUVIENNENT, éditions Mille Poètes (2007) Publié une première fois dans « Le petit canard illustré », No.5, février-mars 1994, Liège, Belgique. Articles publiés : CHER COUSINS, CHÈRES COUSINES, La Gazette de l’ours, No.47, nov. 1999 (France) PATTE D’OURS, UN SYMBOLE, UNE FAMILLE, La Gazette de l’ours, No.48-49, fév. 2000 BERNARD PLANTEVELUE, L’OURS BLESSÉ, La Gazette de l’ours, No.50, août 2000 - Communication historique publiée dans le bulletin officiel du CLAN SINCLAIR, « Roslin O Roslin », Vol. III, No.24, été 2001. Toronto, Canada. - http://www.clansinclaircanada.ca LE MONT DU ROI La quête du Saint Graal d’hier à aujourd’hui par Guy Boulianne, membre du Clan Sinclair Canada © Copyright - tous droits réservés à GUY BOULIANNE Toute reproduction interdite pour tous les pays OUVRAGE DÉPOSÉ : National Library of Scotland Bibliothèque d’Alexandrie, Egypte POUR TOUTE COMMUNICATION : Mille Poètes LLC Globe Services 31, rue du Breuil 38350 La Mure France http://www.mille-poetes.com [email protected]

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Guy Boulianne

Le Mont du Roi

La quête du Saint Graal d’hier à aujourd’hui

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Oui ! Si tu appelles la prudence, si tu élèves la voix vers l’intelligence,

si tu la recherches comme l’argent, si tu fouilles après elle comme après l’argent, si tu fouilles après elle

comme après un trésor ; alors tu comprendras la crainte de Yahweh,

et tu découvriras la connaissance de Dieu ;

Car c’est Yahweh qui donne

la sagesse, et de sa bouche sortent la science

et l’intelligence.

Il réserve son assistance pour les hommes droits,

il est un blouclier pour ceux qui marchent

dans l’intégrité.

(Proverbes II, 3-7)

♠ ♠ ♠

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Préface Dès les premières lignes, j’ai eu l’impression de pénétrer dans un temple secret, oublié depuis des années. Je me voyais soulevant les toiles d’araignées, mon cœur battant en face de l’inconnu s’offrant à moi et ce qui m’attendait : j’allais recevoir une des clefs d’un mystère authentique. Mon pouls s’est accéléré. Alors, j’ai refermé tout d’abord le livre, ainsi que mes yeux. Je devais me préparer, être digne de réceptionner les messages. Je ne devais pas violer le temple, non. Je devais communier avec ce que j’allais y recevoir, puisqu’il ne s’agissait pas moins qu’une avancée vers la quête du saint Graal et de l’Arche d’Alliance. J’ai bien dit recevoir, et non lire : Guy Boulianne nous fait vivre le résultat de ses découvertes. Il a mis toute son âme et son énergie pour nous offrir ce privilège. On y perçoit l’artiste qui sait faire glisser les mots et assoir le suspense. On y perçoit l’historien qui a consacré plusieurs années à des recherches bibliographiques minutieuses. Mais il est aussi le chevalier imprégné d’une mission, parti en quête de nouvelles vérités, ayant voyagé aussi bien aux quatre coins de la planète que dans les confins d’un univers spirituel et mystique. Est-ce un hasard si j’étais en train de lire Le Pendule de Foucault, d’Umberto Eco, plongée dans cet univers des templiers et du graal, quand Guy m’a demandé d’écrire sa préface ? Contrairement au Pendule, Guy Boulianne n’invente pas un Plan : il établit des liens, rétablit des ponts, exhume des secrets. On a beaucoup parlé du Da Vinci Code. Guy notre auteur va bien au-delà, sans rajouter d’histoires dans l’Histoire, tant il a de choses à témoigner, tant il a à faire revivre de grandes figures du passé. Il réécrit, preuves à l’appui, l’Histoire, pour nous révéler des vérités qui auront de l’impact sur notre époque. A la fin de la lecture, vous aurez tout comme moi accédé à un niveau supérieur de connaissance, et vous n’attendrez qu’une chose : la suite.

- MARIE-PIERRE DEMON, poète

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« Histoire ou épopée, peu importe, l’une et l’autre sont des témoignages, des fragments de cette réalité qui est au cœur de la quête humaine . » JEAN MARKALE, Le roi Arthur et la société celtique

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Introduction Le fil d’Ariane de mes recherches est nul autre que le trésor sacré de Jérusalem, c’est-à-dire l’arche d’alliance, les objets de culte du Tem-ple ainsi que le vase dans lequel, selon la légende arthurienne, le sang du Christ fut recueilli par Joseph d’Arimathie avant d’être transporté en Gaule par ses disciples. Je crois avoir réussi à retracer l’itinéraire de ce trésor à travers des moments historiques bien connus mais volontairement obscurcis par certains groupes de personnes. J’affirme qu’au cours des siècles, les objets du Temple furent tous rassemblés et transférés en Amérique sous l’égide de sociétés plus ou moins secrètes telles que l’ordre des Templiers, l’ordre du Christ, l’ordre de Calatrava, les chevaliers de Malte, la Compagnie des Cent-Associés, la Société Notre-Dame-de-Montréal, l’ordre des Sulpiciens, la Compagnie du Saint-Sacrement ainsi que le Prieuré de Sion et les Francs-Maçons. Mais le Saint Graal, ce n’est pas seulement des objets physiques mais aussi une lignée royale, une lignée légitime, gardienne de cet héritage divin. Les principales personnes que l’on retrouve derrière cette longue péré-grination sont issues d’un seul et même lignage : la descendance « méro-wisigothique ». J’ai reconstitué des arbres généalogiques qui se transforment en une véritable boule de cristal pour celui ou celle qui l’ausculte. Ce n’est alors pas un hasard si la protectrice de Christophe Colomb, Isabelle la Catholique, le protecteur de Samuel de Champlain, Philippe III d’Espagne et la protectrice de Jeanne Mance, Anne d’Autriche sont tous issus de la même souche, c’est-à-dire Henri II Plantagenêt et Aliénor d’Aquitaine, elle-même descendante de Clotaire I par la Maison d’Aquitaine.

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On constate aussi que l’entreprise de Jérusalem concerne toujours les membres de cette même famille, mais à travers des branches très éloignées une de l’autre qui les font tous descendre de Clovis. C’est ainsi que l’on retrouve le pape Urbain II (celui qui prêcha la première Croisade), Godefroy de Bouillon (premier roi Franc de Jérusalem), Hugues de Payen (fondateur des Templiers) et saint Bernard (fonda-teur de Clairvaux et protecteur des Templiers). La fille d’Aliénor d’Aquitaine, Marie de Champagne, était quant à elle la protectrice de Chrétien de Troyes, auteur du roman Perceval ou le Conte du Graal. Les Maisons de Lorraine, d’Anjou, Plantagenêt, Guise, Habsbourg et Sinclair peuvent toutes se prévaloir du sang mérovingien et ont de ce fait participé de près ou de loin à la préservation et à la restauration du Trésor sacré de Jérusalem. Mais pourquoi les Mérovingiens se sont-ils acharné à retrouver et à protéger ce trésor ? C’est ce que nous tente-rons d’élucider à l’intérieur de cet ouvrage. En voici les quelques points principaux …

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Du Nazir aux rois chevelus

« La France est le secret de Jésus » LÉON BLOY

La lignée de David ne s’est pas éteinte avec Jésus. Qu’il soit mort sur la croix ou non, celui-ci avait des frères et des sœurs. Nous n’avons qu’à lire ce passage de l’évangile pour nous en rendre compte : « N’est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? » (Matt. XIII, 55). D’ailleurs il est fort probable qu’il ait été l’époux de Marie Magdeleine, fille de Joseph d’Arimathie, riche marchand de Jérusalem et membre du Grand Conseil du Sanhédrin. Il est donc logique qu’il ait eu des enfants de ce mariage. Lazare serait-il un de ceux-là ? C’est possible. De toute manière, selon les lois judaïques, un homme n’aurait jamais pu se faire appeller rabbin et enseigner dans le Temple sans être au préalable marié. C’est une chose qui serait inconcevable dans les circonstances historiques, religieuses et sociales de l’époque (et même de nos jours). Lorsque Jésus « expira » sur la Croix, une partie de ses disciples s’enfuit de la Palestine pour se rendre en Europe occidentale. À la tête de ce groupe se trouvait Joseph d’Arimathie suivi de sa femme Marie, mère des fils de Zébédée, Marie Magdeleine, Lazare et Salomé. Ils emportèrent avec eux la Coupe sacrée, symbole de la puissance divine et accostèrent à Marseille, dans le delta du Rhône. La mère de Jésus étant d’un âge avancé, demeura à cet endroit avec son petit-fils Lazare dont Jésus avait confié la garde et la princesse Salomé, fille d’Hérodiade et d’Hérode Philippe. En 1448, lors de fouilles dirigées par le roi René d’Anjou, une plaque fût trouvée sur laquelle était inscrit : « Hic Jacet Maria Salomé » et « Hic Jacet Maria Jacobé ». On trouva aussi les reliques des saintes femmes. Lazare quant à lui devint le premier évêque de Marseille et fût décapité en 73 sur la place de Linche.

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Scène de l'embarquement, au lendemain de la mort du Christ, Marthe, Marie-

Madeleine, Lazare, Maximin, Marcelle, Marie-Jacobée, Marie-Salomé sont Jetées dans une barque sans voiles, sans gouvernail, voués à la merci des flots,

donc exposés à une mort certaine. J-M Vien, Eglise Sainte-Marthe, Tarascon (1751) La plupart des disciples du Christ allèrent rejoindre les communautés juives déjà en place dans le sud de la France, dans la région de Carcassonne, le Pech Judaiic. De là prendra naissance la religion cathare, religion basée sur un ascétisme gnostique, plus près du Christianisme primitif que la religion catholique. Les Cathares ne croyaient pas en la crucifixion du Christ rejoignant ainsi la version coranique : « Ils disent : Nous avons mis à mort le Messie, Jésus fils de Marie, l'Apôtre de Dieu. Non, ils ne l'ont point tué, ils ne l'ont point crucifié ; un autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué, et ceux qui disputaient à son sujet ont été eux-mêmes dans le doute. Ils n'en avaient pas de connaissance précise, ce n'était qu'une supposition. Ils ne l'ont point tué réellement. Dieu l'a élevé à lui, et Dieu est puissant et sage. » (Sourate IV, versets 156). Les Cathares était-ils en posses-sion d’un secret redoutable comme le seront plus tard les chevaliers du Temple ? Étaient-ils les gardiens de la Sainte Coupe, eux qui disaient détenir un trésor sacré ? Sans doute est-ce cet objet qui fit la force et la pérennité de cette religion. Le nom Cathare qui veut dire « Les Purs » ne dérive-t-il pas du mot hébreu « kether », signifiant « couronne » ? Bien des conjonctures tendent à nous faire croire en ces hypothèses. Après le décès de sa femme, Joseph d’Arimathie remonta le cours du Rhône jusqu’au sud-ouest de l’Angleterre où il avait de nombreuses relations. Il est possible qu’il n’y alla pas seul mais peut-être était-il accompagné par d’autres enfants de la Magdaléenne. Joseph y fonda l’Église de Glastonbury et il devint le premier évêque chrétien de cet endroit. Encore aujoud’hui, la tradition locale raconte que le Graal séjourna en ce lieu, mais il est possible que ce ne soit pas le Saint

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Vase dont il est question (en occitan : San Gréal) mais bien le Sang Royal (Sang Réal). Ce sang se serait perpétué dans la maison royale de Gwynedd, au nord du pays de Galles : les Math ap Mathonwy. Ceux-ci étaient réputés pour détenir un secret d’une grande importance. En gallois « Math » veut dire « Trésor » et « Mathonwy » dérive de « Amalthéen », celtisa-tion de « Arimathie ». Cela expliquerait entre autre chose le titre que Robert de Boron donna à son roman : « Perceval li Gallois ». D’ailleurs le nom de Parsifal dérive du mot « Parsis » qui signifie « Les Purs » tout comme « Cathare ». Quatre siècles plus tard, les invasions barbares commençèrent à faire rage en Angleterre et au nord de l’Europe. Pour échapper aux massa-cres, la dynastie galloise traversa la Manche et s’allia à une autre peuplade, les Francs Sicambres, engeandrant ainsi la dynastie méro-vingienne. Cela confirmerait la légende qui fait de Mérovée le fils d’une créature d’au-delà les mers. Les Sicambres qui jusqu’alors étaient reconnus comme étant un peuple pacifique, vivant principale-ment d’agriculture, se mirent subitement à prendre les armes et à conquérir de nombreux territoires. En 413, rompant avec les Romains, ils s’établirent à Tongres puis, sous la conduite de Clodion, ils s’ins-tallèrent en Gaule dans la région des Ardennes. Étymologiquement, « Ardenne » provient de « Arduenna », la Diane-Artémis de la tradition juive symbolisant le peuple hébreu. D’Artémis dérive le mot « arthos » signifiant « ours » et par la même occasion le nom « Arthur ». C’est donc de l’union des Gallois et des Sicambres que provient le cycle mythique arthurien, mythe qui sera entretenu tout au long des siècles par les descendants de la dynastie mérovin-gienne et les différents ordres monastiques. Mais l’union entre les Gallois et les Sicambres revêtait d’autant plus un caractère sacré du fait qu’elle alliait deux royautés juives, celle de Juda et celle de Benjamin. Effectivement, les Sicambres descendaient de la tribu de Benjamin. Cette dernière dût prendre le chemin de l’exil à la suite d’une guerre civile qui impliqua toutes les tribus d’Israël, quelques siècles avant notre ère. Elle devint la tribu retranchée d’Israël.

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Les Benjamins empruntèrent alors le chemin du Nord en passant par l’Arcadie (Péloponnèse, Grèce) et s’installèrent en terre germanique avant d’aboutir au début du Vème siècle à la frontière belge formant ainsi le peuple Franc. D’ailleurs, « Franc » provient du vieux germain « wrang », participe passé du verbe « wringen », signifiant « ceux qui ont été bannis », « ceux qui ont erré ».

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Lorsque l’Église romaine signa un pacte avec Clovis en 496, elle savait très bien ce qu’elle faisait : elle justifiait son rôle d’Église universelle en s’adjoignant les descendants du royaume d’Israël. Ainsi Clovis devenait le bras séculier de l’Église naissante en échange du titre de Novus Constantinus. Prêtres-Rois à l’image du Christ, les Mérovingiens avaient, dit-on, le pouvoir de guérir par la simple imposition des mains. Les Capétiens qui étaient les usurpateurs du trône de France et n’avaient par consé-quent aucun lien de sang avec les Mérovingiens, remplacèrent ce rituel par l’attouchement des écrouelles lors du sacre des rois. Élus de Dieu, les Mérovingiens portaient les cheveux longs tout comme Samson, Jean le Baptiste et Jésus. Ils étaient en quelque sorte des Nazaréens, c’est-à-dire des « Consacrés à Dieu ». Les cheveux, considérés comme le siège de l’âme, sont aussi un symbole de royauté et de puis-sance spirituelle. Lorsque Pépin le Bref monta sur le trône de France en 751, il prit bien soin de faire raser le crâne de Chidéric III et de son fils Thierry avant de les enfermer au monastère de Sithiu. Il leur enlevait ainsi toute possibilité de revendication du trône. Mais le sang mérovingien coulait toujours dans les veines de Pépin le Bref, fondateur de la dynastie carolingienne. Dans un ouvrage paru en 1865, messieurs Chenaye-Desbois et Badier affirment ceci :

« Nous avons vu dans une grande carte généalogique des Rois de France, Princes et Princesses de la Race de Hugues-Capet, dressée en 1706, et dédiée à Louis XIV par D. Antoine Thuret, ancien Prieur de Notre-Dame d’Homblières, Ordre de Saint-Benoît, généalogies des Rois de France et d’Espagne, avec approbation et privilège du Roi, que : Sigiebert, Roi d’Austrasie, eut pour fils Anchise, qui fut père de Pépin le Vieux, dit le Gros, Maire du Palais et Prince des Français. »

(Dictionnaire de la noblesse, 3ème édition, Paris 1865)

Pour s’assurer la popularité auprès du peuple franc, Pépin le Bref épousa l’arrière petite-fille de Dagobert II, Berthe aux grands pieds. De même, pour calmer l’esprit rebelle des Juifs du Razès (Aude), il nomma l’arrière petit-fils de Dagobert II, Thierry « Roi des Juifs », titre que Pilate donna à Jésus lors de la Crucifixion. C’est le fils de Thierry, Guilhem de Gellone (lui-même Roi des Juifs) qui posa la

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couronne sur la tête de Louis le Pieux en 813. En 1144 le moine de Cambridge, Théobald, notait toujours que « les Princes et les Rabbis juifs qui demeurent en Espagne se rassemblent à Narbonne où se trouve la race royale ». La présence d’une descendance davidique était bien connue par les souverains et les chroniqueurs de l’époque et on peut même dire qu’elle était crainte et respectée tant on reconnais-sait son caractère sacré. En 877, l’arrière petit-fils de Guilhem de Gellone, Bernard II de Gothie tenta une insurrection contre le roi de France Louis II aux côtés du vicomte de Nîmes Ursus et plusieurs autres membres de sa famille. Mais celui-ci échoua et dût s’exiler en Bretagne. Toutefois la véritable usurpation du trône de France se fît lors de l’avènement de Hugues Capet en 987, après l’assassinat odieux de Charles de Lorraine. À partir de ce moment, le cri de vengeance était lancé. La lignée mérovingienne entra dans l’ombre. Son but secret : chasser coûte que coûte les Capétiens du trône de France. En 1575 Henri de Lorraine, duc de Guise, fonde la Ligue et se fait proclamer Roi de Paris en 1588 ; en 1648, la guerre de la Fronde menée par Gaston d’Orléans, époux de Marguerite de Lorraine ; et enfin, en 1789, la Révolution française alors que Marie-Antoinette est la soeur de Maximilien Habsbourg-Lorraine (Grand Maître du Prieuré de Sion) et de l’Empereur Léopold II. L’oncle de Marie-Antoinette, Charles de Lorraine, fût aussi le Grand Maître du Prieuré de Sion ainsi que le Grand Maître de l’ordre Teutonique. Mais ceci n’était qu’une partie d’une mission beaucoup plus vaste, celle de récupérer l’héritage de Moïse c’est-à-dire l’arche d’alliance, les ustensiles sacrés, le Vase contenant la Manne céleste et les mettre à l’abri, loin des regards indiscrets, jusqu’au jour où le Roi Perdu reviendra pour reprendre sa place légitime, le trône de David, le Rocher de Sion.

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Jérusalem

« Sur parchemin, dans l’or des rubriques précises, Les Seigneurs, compagnons subtils de Godefroy, Sous la garde du Christ et sous le sceau du Roy,

Pour la première fois fixèrent les assises… »

GUSTAVE ZIDLER, La langue du Droit Ayant définitivement perdu le trône de France après l’avènement des Capétiens, les Mérovingiens ne mirent que trois générations afin d’organiser une nouvelle conquête, celle de Jérusalem. En 1096, les premiers croisés quittant l’Europe pour la Palestine avaient à leur tête Godefroy de Bouillon, descendant mérovingien par ses grands-parents maternels Godefroy le Barbu et Béatrice de Bar, eux-mêmes descen-dants du second mariage de Louis le Pieux avec Judith, ainsi que par sa grand-mère paternelle Mathilde, descendante du premier mariage de Louis le Pieux avec Ermengarde, sœur du Roi des Juifs Guilhem de Gellone. Godefroy de Bouillon avait donc triplement du sang mérovingien dans les veines et il pouvait donc prétendre à régner sur le nouveau royaume. Lorsque la Ville Sainte tomba entre les mains des Croisés, ces derniers hissèrent leur chef sur le pavois gaulois et le proclamèrent Roi de Jérusalem. Mais ce dernier n’accepta pas cette couronne d’or et prit plutôt le titre plus modeste mais très évocateur d’avoué du Saint-Sépulcre. En arrachant Jérusalem à l’emprise musulmane, les Mérovingiens ne faisaient que reprendre leur droit ancestral. Tel le Christ, Godefroy de Bouillon fût souvent représenté portant une couronne d’épines sur la tête : sur un buste exposé au musée ducal du château de Bouillon (Belgique) ou encore sur un tableau que Claude Vignon peignit à la demande de Claude de Lorraine en 1623 et qui se trouve actuellement dans l’église Saint-Roch à Paris et où l’on retrouve aussi – comme par hasard - une représentation grandeur nature de l’arche d’alliance, installée à la vue de tous dans le chœur du bâtiment religieux.

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Photo : Guy Boulianne - © copyright 2007 – Tous droits réservés

L’entreprise de Jérusalem n’est pas le fruit du hasard, elle fait partie d’un plan longuement prémédité et préparé dans le silence des monas-tères. Celui qui prêcha la première croisade était nul autre que l’ancien Prieur de Cluny, le pape Urbain II, descendant de Bernard II de Gothie par la Maison de Châtillon. Le monastère de Cluny n’avait-t-il pas été fondé par Guillaume le Pieux, descendant de Guilhem de Gellone par son père Bernard Plantevelue ! C’est donc une histoire de famille qui nous préoccupe ici. Même chose pour l’ordre du Temple. Cette chevalerie fut supposém-ment créée pour défendre les pélerins en Terre Sainte, mais ceci est totalement absurde puisque cet Ordre ne se composa que de neuf membres et ce, pendant exactement neuf ans. Comment pouvait-il

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prétendre défendre les milliers de pélerins qui se rendaient chaque année à Jérusalem ? En réalité cela cachait une mission bien plus importante : retrouver l’arche d’alliance et la ramener dans le royaume de France. Cette arche qui avait été léguée par Dieu lui-même au peuple hébreu contient sans doute des connaissances supérieures à celles du com-mun des mortels, des lois universelles régissant le cosmos. Véritable condensateur électrique, nul ne pouvait l’approcher sans en être fou-droyé, comme brûlé de l’intérieur :

« Oza étendit la main vers l’Arche de Dieu et la saisit, car les bœufs l’avaient fait chanceler. La colère de Dieu s’enflamma contre Oza : Dieu le frappa sur place, à cause de sa faute, et il mourut là, près de l’Arche. »

(2 Samuel VI, 6-7) L’Arche devançait toujours les troupes en marche vers la Terre promise, les murs s’écroulaient devant elle. Salomon lui fit construire un Temple permanent à Jérusalem où elle demeura jusqu’à la dépor-tation de Babylone en 587 av. J-C. À ce moment, le prophète Jérémie s’empressa de cacher le précieux Dépôt dans une grotte du mont Nebo :

« Arrivé là, Jérémie trouva une habitation en forme de grotte et il y intro-duisit le Tabernacle, l’Arche, l’autel des parfums, puis il obstrua l’entrée. »

(2 Macc. II, 4-5) Au retour des Juifs à Jérusalem, elle fut définitivement transférée dans le second Temple, à l’exception du Calice et de la Verge d’Aaron :

« Il n’y avait dans l’Arche que les deux Tables que Moïse y plaça en Horeb, lorsque l’Éternel fit alliance avec les enfants d’Israël, à leur sortie d’Égypte. »

(2 Chronique V, 10) La Sainte Coupe fut donc conservée dans les plaines de Moab. Plus tard elle fut placée sous la garde des Esséniens de Qumrâm, région située non loin du mont Nebo. L’arche quant à elle fut bien enfouie dans les sous-sols du Temple et se fit doucement oublier. L’histoire faisait place à la légende.

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Cathédrale de Chartres : Hic amittitur archa cederis (Ici est déposée l'Arche)

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Mais certaines personnes se souvenaient et lorsque les neuf Templiers se présentèrent devant le nouveau roi de Jérusalem Beaudoin I (frère cadet de Godefroy de Bouillon), celui-ci leur remit immédiatement une aile entière du Palais, sur les fondations de l’ancien Temple de Salomon. À ce moment les chevaliers prirent le titre de « Pauvres chevaliers du Christ et de Temple de Salomon ». Six ans plus tard, en 1124, après avoir passé leur temps à déblayer les écuries souterrains, autrement dit après avoir terminé leurs travaux archéologiques, ceux-ci atteignirent leur but : L’Arche d’Alliance était trouvée. Aussitôt, l’instigateur de cet Ordre nouveau, Hugues de Champagne, répudia sa femme et alla rejoindre les Pauvres Chevaliers en Terre Sainte. En 1126, saint Bernard commençait à les faire connaître outre-frontière et en 1127 l’arche était transportée en toute sécurité sur le fief de Hugues de Champagne, à Troyes. Les Templiers furent officiellement reconnus lors du concile de Troyes en 1128. À partir de ce moment ils connurent une expansion fulgurante. On ne dénombrait pas moins de 10.000 châteaux dissé-minés à travers l’Europe et on évaluait à 25 milliards d’euros la valeur de leurs biens immobiliers. C’est aussi avec l’arrivée de l’arche d’alliance en Europe que débuta l’édification des nouveaux Temples de Dieu. En moins de cent ans, quatre-vingt cathédrales furent construites en France sans compter les dizaines d’églises de moindre importance. Mais comment expliquer ce prestigieux essor autrement qu’en admettant que les Templiers étaient en possession d’un secret d’une grande importance ? Dans la cathédrale de Chartres ils prirent la peine d’inscrire sur un relief du portail nord : « Hic amittitur archa cederis » (Ici est déposée l'Arche). N’affirmaient-ils pas eux-mêmes dans leurs statuts officiels : « De notre vie nous ne voyez que l’écorce qui est au dehors, mais vous ne voyez pas les forts commandements qui sont au-dedans ». Mais cette opulence allait bientôt les mener à leur perte. Moins de deux siècles après sa formation, le roi de France Philippe le Bel décide d’abolir le Temple. Orgueilleux et pragmatique, celui-ci ne pouvait certainement pas tolérer un Ordre qui contrôlait les propres finances royales et qui était plus puissant que le royaume de France. Le 14 septembre 1307, tous les gouverneurs et sénéchaux de France reçoivent des ordres scellés à n’ouvrir qu’au dernier moment. Le 13

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octobre suivant, aux petites heures du matin, une descente policière eut lieu systématiquement dans toutes les commanderies à travers la France, les chevaliers furent arrêtés et leurs biens perquisitionnés. L’heure du glas avait sonné. Toutefois, il ne faut pas croire qu’il n’y eut aucun rescapé et qu’il n’y eut aucune fuite. N’oublions pas qu’un mois s’est écoulé entre l’ordre d’arrestation et la rafle elle-même, temps nécessaire pour préparer une évasion. Il faut aussi noter que quelques commanderies échappèrent au coup de filet, dont celle de Bézu (Razès) et celle de Gisors (Vexin). Or, l’ordre d’arrestation pour cette dernière commanderie ne parvint qu’un an après la grande rafle, le 29 novembre 1308 ! Bien normal puisque le seigneur de Gisors, Guillaume de Chaumont, était à la fois administrateur des biens du Temple pour le compte de Philippe le Bel… et Grand Maître du Prieuré de Sion (1266-1307) ; En langage moderne, celui-ci agissait en tant qu’agent double. De plus, Guillaume de Chaumont était le descendant de Thibaut le Payen (cousin du fondateur des Templiers) et le descendant de Sigiebert I par Anchise, donc de sang mérovingien. Il lui était donc facile d’avertir les dignitaires du Temple de ce qui se tramait contre eux. Une déposition du Templier Jean Châlons indique que la veille de la grande rafle, le 12 octobre 1307, trois chariots quit-tèrent le Temple de Paris chargés du Trésor du Grand Visiteur de France. Quarante chevaliers accompagnaient ce convoi qui devait s’embarquer pour l’étranger à bord de dix-huit navires de l’Ordre (Archives du Vatican : Register Aven, No.48 Benedicti XII, t.1, Folios 448-451). Grâce à la collaboration de Guillaume de Chaumont, il devenait simple pour les fuyards de se rendre au château de Gisors à 60 Km de Paris et de préparer leur fuite définitive sans être inquiétés par les soldats de Philippe le Bel. Mais où aller ? Un site idéal s’offrait à eux, une terre où ils pourraient se réfugier en toute quiétude… l’Écosse. Effectivement, le pape n’avait aucune prérogative ni aucun droit sur ce pays puisqu’il avait excommunié son roi, Robert Bruce, quelques temps auparavant (1306). Après un certain temps, les Templiers armèrent leurs navires et quittèrent la France en direction de Rosslyn, domaine des Sinclair. Une nouvelle page était tournée.

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Et in Arcadia Ego

« Aucune famille d’Europe, sous le rang de la royauté, ne peut se vanter d’une si lointaine ancienneté.

d’une illustration aussi noble, ou d’un intérêt plus romantique que les Saint-Clair »

FREDERICK POHL, Prince Henry Sinclair

La Maison de Saint-Clair a pris son origine lorsque Charles le Simple céda la rive droite du Vexin (Gisors) au Viking Rollon par le Traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. Un siècle et demi plus tard Richard Saint-Clair accompagnait Guillaume le Conquérant à la prise de l’Angleter-re. Il passa ensuite en Écosse où il se fit rapidement apprécier du prince et du peuple et où il amassa une bonne fortune (son nom devint Sinclair en anglais). Depuis toujours les Saint-Clair furent les alliés des grands de ce monde. Ils participèrent à la conquête de Jérusalem aux côtés de Godefroy de Bouillon et ils furent parmi les tous pre-miers chevaliers Templiers. En 1128, Hugues de Payen fit un long voyage jusqu’en Écosse afin de recruter de nouveaux chevaliers :

« Cette année-là vint en Angleterre Hugues de Payen, Maître de la Milice du Temple de Jérusalem, avec deux milices et deux clercs et parcourut toute cette contrée et jusqu’en Écosse recrutant pour Jérusalem, et beaucoup prirent la croix qui, cette année-là et les suivantes, se mirent en route vers Jérusalem. » (Annales du Monastère de Waverlia, in rerum Brittannicum Meddi aevi, Script. XXXVI, Londres 1652)

D’ailleurs le quartier général des Templiers en Écosse se trouvait à Rosslyn exactement à l’endroit où nos héros vont prendre la fuite sous les conseils de leur protecteur Guillaume de Chaumont. Celui-ci ne les envoie pas n’importe où, mais bien chez son propre cousin germain Robert Saint-Clair, fils de Robert Chaumont-Quitry et de Richilde Saint-Clair (héritière de Saint-Clair-sur-Epte). Ce cousin germain avait lui aussi du sang mérovingien par la branche cadette des Chaumont, il était l’époux de Eleanore Sinclair de Rosslyn.

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Malgré son importance et sa notoriété, cette famille est très occultée de l’Histoire en général, pourtant elle a toujours été liée de très près aux Maisons royales d’Écosse et d’Angleterre. C’est vraiment par chance que j’ai pu reconstituer son ascendance et la faire re-monter jusqu’à Sigiebert I, donc à Clovis. Nous cons-tatons alors le nombre impressionnant de mariages consanguins, comme si les membres de cette dynastie voulaient que le sang demeurât au sein d’un même noyau. N’est-ce pas là une caractéristique typique-ment juive ? Le but ne serait-il pas de préserver la pureté du sang royal ?

Sur un de leurs blasons conservé à la Bibliothèque royale de Bruxelles (Armorial de Gelre, 1369-1388), on retrouve celui-ci surmonté d’une tête de dragon posée sur une couronne. Le dragon n’est-il pas le gardien infatigable des trésors, le gardien des pommes d’or du jardin des Hespérides ? Il est alors intéressant de noter qu’à la fin du XVème, on nommait « Hespérie » le continent américain. Nostra-damus n’écrivait-il pas dans ses prophéties :

« Mis Trésor Temple, citadins hespériques Dans icelui retiré lieu secret .. »

Dont la traduction logique serait :

« Le Trésor du Temple mis en Amérique Celui-ci retiré dans un lieu secret .. »

Il nous est parvenu une relation communément appelée : « La Narra-tion de Zeno ». Celle-ci fut écrite par Nicola Zeno, capitaine de la flotte du seigneur de Caithness et baron de Rosslyn Henry Sinclair. Elle nous apprend un voyage que ce dernier aurait effectué en Améri-que du Nord près d’un siècle avant la « découverte » de l’Amérique par Christophe Colomb. Nous savons très bien aujourd’hui que les Normands et les Scandinaves se rendaient régulièrement sur l’autre Continent. En 1261, le Groenland qui fut découvert trois-cent ans auparavant par Erik le Rouge fut reconnu vassal de la couronne de Norvège et en 1307, les dîmes du Vinland étaient toujours perçues par le Saint-Siège. Le 24 mai 1930 à Bearmore (Ontario), on mit à jour un

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tombeau dans lequel se trouvait un glaive, une hache de guerre, une poignée et les débris d’une coupole de bouclier. Il s’agissait d’armes normandes datant du XIème siècle. Pas étonnant alors que Henry Sinclair se soit rendu là-bas puisque lui-même était d’origine norman-de par son aïeul Rollon. En 1398, Henry Sinclair quitta sa terre d’Écosse en compagnie de son capitaine Nicola Zeno. Après avoir atteint le Frisland (Islande), ils poursuivirent leur route jusqu’à une terre dénommée « Engroveland » (Groenland). À la demande de son frère, Antonio Zeno vint les rejoindre et ensemble ils continuèrent à naviguer vers l’ouest avant d’aborder une grande île que Sinclair baptisa « Trin ». Ils décidèrent d’y fonder un établissement. Mais certains marins qui composaient l’équipage, fatigués de ce long voyage, voulurent retourner chez eux. Sinclair ne manifesta aucune opposition et demanda à son amiral Antonio de les raccompagner jusqu’au Frisland. Il est fort probable que l’établissement de Trin se situait dans l’Estotiland. Selon la Relation de Zeno, l’Estotiland était une région montagneuse, bien arrosée et couverte de vastes forêts. Cette description correspond par-faitement au Markland, c’est-à-dire à la Nouvelle-Écosse. D’ailleurs, « Estotiland » est l’homonyme norrois de East-Outland qui se traduit par : « Terre de l’Extrême-est ».(1)

__________________________ (1) Encore aujourd’hui, le baron de la Nouvelle-Écosse se nomme Malcolm Ian Sinclair, comte de Caithness et descendant direct de Henry Sinclair.

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Sur une carte géographique de Caspar Vopell datée de 1545 représen-tant la côte est du Canada, nous retrouvons les localisations suivantes : Islande, Groenland, Terre-Neuve, Cap Race et Labrador. À l’endroit où se situe la Nouvelle-Écosse, nous apercevons l’image d’un cheva-lier tenant un bouclier de sa main gauche. Sur celui-ci est gravée une croix, or seuls les Templiers avaient le droit d’apposer une croix sur leurs boucliers. Il est donc clair pour nous que la Nouvelle-Écosse était un havre Templier et que c’est à cet endroit que Henry Sinclair accosta pour y fonder son établissement. Mais qu’est-ce qui pouvait bien pousser le baron de Rosslyn à se rendre en ce lieu ? Une seule réponse nous vient à l’esprit : préparer un refuge en vue d’accueillir le Trésor sacré de Jérusalem ... l’arche d’alliance ! Quarante ans après l’accomplissement de cette mission, le roi Jacques II nommait les Sinclair Grands Maîtres héréditaires de la Franc-Maçonnerie de rite écossais.

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Le porteur du Christ

« Comme la préhistoire, l’archéologie et parfois la science, l’histoire, elle aussi, peut en certaines occasions trouver un éclaircissement évident

par la logique des faits, même s’ils sont empreints d’ésotérisme … surtout s’ils sont empreints d’ésotérisme. »

ROBERT CHARROUX, Le livre du passé mystérieux

S’il y a une histoire qui porte à controverses c’est bien la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Aucune épopée n’aura fait couler autant d’encre et plusieurs chercheurs s’objectent à l’idée que le génois ait découvert le Nouveau Monde… et à raison. Nous avons vu que depuis longtemps les peuples scandinaves connaissaient le pays du Soleil Couchant, nous savons aussi que plusieurs des Croisés et des Templiers furent recrutés parmi les Normands et les Bretons :

« Quand Guinemer ou Wimmer, vassal des comtes de Boulogne, se rendit en Terre Sainte, ses navires, qui portaient plus de 20.000 hommes, avaient leurs mâtures dorées et des voiles faites d’étoffes précieuses. »

(G. Gravier, Découverte de l’Amérique par les Normands au Xe siècle, Paris-Rouen 1874) La flotte templière rivalisait amplement avec celle de Venise, elle disposait des ports les plus importants d’Europe : Dieppe, Majorque, Saint-Raphaël, Tomar, Marseille, La Rochelle. En France, la marine était sous le seul contrôle des Templiers et il fallut attendre le cardinal Richelieu pour que celle-ci soit rétablie après la dissolution de l’Ordre. Un fait étrange tend à nous faire croire que les Templiers se rendaient en Amérique : l’apparition de l’argent en Europe occidentale. Cette soudaine richesse coïncidait avec l’édification des nombreuses cathé-drales gothiques. D’où provenait donc cette fabuleuse fortune ? Avant le XIIe siècle, peu de pièces circulait, l’argent était un métal rare. Il y avait bien des mines en Allemagne mais à cette époque elles n’étaient toujours pas exploitées. En un mot l’Europe était pauvre. Qu’est-ce donc qui provoqua ce revirement ? Les Templiers auraient-ils eu accès à des documents leur ouvrant les portes de la mystérieuse Ophir du roi Salomon :

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« Le roi avait en effet des vaisseaux de Tharsis naviguant avec des gens de Hiram (roi de Tyr). Une fois tous les trois ans les bateaux de Tharsis revenaient, apportant de l’or, de l’argent, de l’ivoire, des singes et des paons. » (2 Chroniques IX, 21)

Les Écritures ajoutent plus loin :

« Le roi rendit l’argent aussi commun à Jérusalem que les pierres. »

(2 Chroniques IX, 27) Un autre passage de l’Ancien Testament semble nous indiquer un peu plus clairement l’endroit où se trouvait ce gisement :

« Il garnit la maison d’une ornementation de pierres précieuses. L’or était l’or de Parouïm. » (2 Chroniques III, 6)

Le Parouïm mentionné dans cet extrait biblique ne serait-il pas le Pérou situé juste à l’ouest du Brésil ? Cette hypothèse semble se con-firmer puisqu’on fit la découverte d’une pierre à Paraiba (Brésil) sur laquelle on retrouve une inscription phénicienne. Le professeur Cyrus H. Gordon la traduit ainsi :

« Nous sommes des Cananéens sidoniens de la cité du Roi marchand. Nous avons été jetés sur cette île lointaine, une terre de montagnes. Nous avons sacrifié un jeune aux dieux et aux déesses célestes dans la 19e année de notre puissant roi Hiram et nous avons embarqué d’Ezion Guéber de la mer Rouge. Nous avons voyagé et fait le tour de l’Afrique par mer pendant deux ans. Puis nous avons été séparés par la main de Baal et nous ne sommes plus avec nos compagnons. Ainsi nous sommes venus ici douze hommes et trois femmes, dans l’île de fer. Suis-je moi l’amiral, un homme qui prendrait la fuite ? Non ! Puissent les dieux et les déesses célestes nous bien favoriser. »

(Cette traduction est rapportée par Jacques de Mahieu, directeur du Musée de l’Homme à Buenos Aires)

D’après Cyrus H. Gordon, le souverain mentionné dans cette inscrip-tion serait Hiram III, roi de Tyr (553-533 av. notre ère). Oserons-nous affirmer que lorsque les Templiers ramenèrent l’arche d’alliance en Europe, ils ramenèrent aussi le secret de la Construction Royale ainsi que les indications pour trouver les richesses nécessaires à sa réali-sation ? N’oublions pas que le Maître constructeur de la Franc-Maçonnerie est nul autre que Hiram !

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On a retrouvé aux Archives nationales de Paris une charte de l’Ordre sur laquelle est apposé un sceau. Sur celui-ci on peut lire l’inscription « Secretum Templi » au centre de laquelle on voit un personnage qui semble coiffé de plumes, vêtu d’un pagne et tenant dans sa main droite ce qui paraît être un arc. De toute évi-dence il s’agit d’un accoutrement amérindien.

En latin « Secretum » a deux significations, celle de « Secret » mais aussi celle de « Retraite », de « Lieu écarté ». Le message est donc clair. Lorsqu’on déchiffre ce rébus on peut y lire ceci : « Le Secret du Temple se trouve en un lieu écarté chez les Indiens d’Amérique » Lors de son premier voyage, Christophe Colomb fait lui-même men-tion d’une présence européenne. À un mois de navigation, c’est-à-dire en plein milieu de l’océan, ne note-t-il pas dans son journal de bord :

« Ils découvrirent un grand tronçon de mât, qui paraîssait venir d’un navire de 120 tonneaux ; mais ils ne purent le repêcher. »

(Œuvres de Colomb, 11 septembre 1492) Ce genre de découverte se répéta une seconde fois, car juste avant d’accoster sur l’île qu’il baptisera San Salvador, l’Amiral écrit :

« On aperçut des pétrels et un jonc vert qui passa tout près du navire. Les hommes de la caravelle Pinta virent aussi un roseau et un mât. Ils purent mettre la main sur un autre mât plus petit, qui semblait travaillé avec des outils de fer .. »

Plus loin dans la lettre, il ajoute : « Ils (les Indiens) n’ont aucun objet de fer. » (Œuvres de Colomb, 11 octobre 1492) Grâce à ce dernier commentaire, Colomb nous fait bien comprendre que ces objets trouvés ne sont pas l’œuvre des Indiens. Il ne peut s’agir que d’une fabrication européenne. De toute manière on n’a jamais eu connaissance de l’utilisation par les autochtones de tels mâts sur leurs modestes pirogues, surtout que ceux-ci semblaient provenir « d’un navire de 120 tonneaux ».

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Christophe Colomb n’a pas découvert l’Amérique, celle-ci était bien connue par certains navigateurs et par certains cartographes mais elle fut occultée comme le sont de nos jours les découvertes spatiales. Toute connaissance est versée au compte-goutte. Sinon, comment expliquer la bulle du pape Sixte IV réservant la « future Amérique » à deux seuls pays (bulle Aeterni Regis) ? Celle-ci fût promulguée onze ans avant la découverte du Nouveau Monde ! On devait bien savoir se qui se cachait au-delà la mer ténébreuse pour publier un tel édit. En fait, cette bulle divisait l’Amérique en deux à partir de la Floride : le sud pour l’Espagne et le nord pour le Portugal. Nous verrons que tout cela n’était pas dû au hasard mais au contraire faisait partie d’un plan, conçu et amorçé depuis bien longtemps déjà. Essayons d’y voir un peu plus clair. Beaucoup de mystère entoure le personnage de Christophe Colomb. En 1986, S. Leibovich écrivait : « Nul héros ne fut plus mystérieux ni jusqu’à ce jour plus controversé. Des intérêts majeurs étaient en jeu, sans doute aucun, qui expliquent la conspiration du silence ourdie pour occulter la vérité. La mauvaise foi subsiste encore, ou la cécité. Mais le dernier mot n’a pas été dit : il appartiendra à ceux qui, sans œillères, osent scruter les textes et lever les lièvres, au grand dam de l’image officielle. »

(Christophe Colomb, défense et illustrations, Paris, 1986)

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Christophe Colomb s’acharnait à camoufler ses origines. On le disait fils de tisserand, mais cela n’est pas compatible avec les dires de celui-ci, puisqu’il écrit dans une de ses lettres que dans sa famille on est marin de père en fils. On lui trouve même deux âges différents : sur un premier acte notarié ce dernier aurait eu 40 ans en 1492, tandis que sur un deuxième acte, il en aurait eu 41. Que voulait-on cacher de si important ? Quelque chose aurait-il pu le compromettre ? N’écrivait-il pas lui-même à son confident Gaspard Gorrizion :

« Et si je ne vous écris pas plus souvent ce qui se passe, nous ne devez pas vous en étonner, car il y a bien des choses qu’on ne saurait confier au papier. »

(Œuvres de Colomb, 26 février 1501)

Et que dire de sa mystérieuse signa-ture ? On retrouve sur celle-ci des lettres et des points disposés de ma-nière très précise à l’intérieur d’un triangle. Dans un majorat datant de 1502, Colomb oblige même ses des-cendants à signer de cette façon :

« afin que ce soit pour le service du Tout-Puissant, pour l’établissement de mon lignage et pour le souvenir des services que j’ai rendus à leurs Altesses. » Avec cette signature, Christophe Colomb de-vient le Porteur du Christ (Christo Ferens). C'est dans cette situation que Juan de la Cosa a représenté le navigateur, sur sa célèbre car-te du Nouveau Monde. Le chercheur Robert Charroux voit dans celle-ci un véritable pen-tacle kabbalistique ayant pour but de maîtri-ser les forces de la nature. Il n’y a aucun doute que Colomb est un hébraïsant et que son entourage se composait de nombreux

Juifs parmi lesquels on retrouvait tous les membres de son bateau-amiral. Et ce fameux qualitatif de Tisserand, n’est-il pas un des noms que l’on donnait aux Cathares occitans ! Voilà qui devient intéressant. Ce titre cachait sûrement des origines plus considérables puisque dans son « Histoire de l’Amiral », Hernando Colomb écrit de son père :

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« Ses ancêtres étant du sang royal de Jérusalen, il estima bon que ses parents fussent moins connus. » Un des premiers protecteurs de Christophe Colomb fut nul autre que René d’Anjou (le bon roi René). Ce dernier cumulait plusieurs titres de noblesse tels que : Comte de Bar, de Provence, de Piedmont et de Guise ; Duc de Calabre, d’Anjou et de Lorraine ; Roi de Hongrie, de Naples et Sicile, d’Aragon, Valence, Majorque et Sardaigne. De plus, comme par hasard, il était roi titulaire de … Jérusalem. René d’Anjou fut un homme très important pour son époque, il fut le mécène de plusieurs artistes et hommes de science parmi lesquels on retrouvait le grand-père de Nostradamus, Jean de Saint-Rémy (ce dernier était un médecin-astrologue versé dans les sciences kabbalisti-ques et ésotériques). Le bon roi fît tout dans sa vie afin de promouvoir les aventures de la Table Ronde, il disait lui-même être en possession de la Coupe qui servit aux Noces de Cana. Il n’y a rien d’étonnant dans tout cela puisque celui-ci se trouvait au confluent, au point tellu-rique du sang mérovingien. En effet, René d’Anjou descendait de Clovis par quatre Maisons différentes : de Bar, de Châtillon, d’Aqui-taine et Plantagenêt. Et pour couronner le tout, cet influent homme d’État, ce mécène passionné, ce protecteur avisé fut pendant soixante-deux ans, Grand Maître du Prieuré de Sion. C’est donc dire que dès les débuts de sa carrière, Christophe Colomb baignait dans un monde qui nous est déjà familier, entouré de kabbalistes et d’ésotéristes. En un mot, celui-ci côtoyait les héritiers du Temple mérovingien. Le premier voyage relaté de notre Amiral est mentionné dans une de ses lettres. Voici ce qu’il en dit : « J’ai navigué, en l’an quatre cent soixante dix-sept (1477), au mois de février, cent lieues au-delà de Thulé, celle dont la partie australe est située à soixante-treize degrés de l’équateur, et non pas soixante-trois, comme disent certains, et n’est pas dans la ligne qui inclut l’Occident, comme dit Ptolémée, mais beaucoup plus occidentale, et à cette île, qui est aussi grande que l’Angleterre, vont les Anglais avec des marchandises… » Plus loin, il ajoute : « Il est bien vrai que Thulé, celle-là dont Ptolémée fait mention, est située là où il dit ; et celle-ci est appelée Frislande par les modernes. »

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Voilà une précision comme Colomb savait si bien les faire ! Nous nous trouvons en face de deux Thulé ; celle de Ptolémée à 63 degrés, ce qui correspond assez exactement avec l’Islande (Frislande), et l’autre Thulé, beaucoup plus occidentale, dont la partie « australe » est située à 73 degrés. L’Amiral fait une erreur (volontaire ?) en écrivant « australe », il aurait dû écrire « boréale », c’est-à-dire que la limite nord se situait à 73 degrés de l’équateur. Nous sommes donc au Groenland, dont le territoire connu à l’époque était effectivement aussi grand que l’Angleterre. Et qu’y a-t-il à 100 lieues du Groenland sinon la côte Est du Canada ? Ce voyage ne ressemble-t-il pas à celui qu’effectua Henry Sinclair trois quarts de siècle auparavant ? Christo-phe Colomb aurait-il été envoyé en mission de reconnaissance par son protecteur, le Grand Maître du Prieuré de Sion ? Si Colomb est passé par l’Islande, il est aussi probable qu’il se soit arrêté au temple franc-maçon de Rosslyn. Se serait-il fait initier à quelques grands mystères en vue du prochain grand voyage ? Toujours est-il qu’à la suite de ce périple, les contacts importants commencent à se multiplier pour Colomb. En 1478, à son retour au Portugal, il épouse une descendante des familles royales de Bragance et de Lusignan, Dona Felipa Moniz de Perestrello. Nous savons que les Lusignan furent rois de Jérusalem et ce, par deux fois, avec Guy (1186-1192) et Amaury II (1197-1205). Ceux-ci étaient respective-ment mariés à Sibylle et à Isabelle d’Anjou, toutes deux descendantes du cousin de Godefroy de Bouillon, Beaudoin II de Jérusalem (je vous laisse le soin de croire ou non à l’effet du hasard). À ce moment, on peut penser positivement que Christophe Colomb ait été admis en tant que chevalier de l’Ordre du Christ. Le père de Felipa faisait partie de cet ordre ainsi que son frère, le capitaine héréditaire de l’île de Santo, près de Madère. C’est là que le jeune couple s’installe après que Colomb se soit fait remettre des cartes géographiques et des documents par sa belle-mère. À cet endroit, l’Amiral se lie d’amitié avec le célèbre cosmographe Martin de Behaim, lui-même chevalier de l’Ordre du Christ. Il est probable que ce dernier ait complété l’initiation de Colomb et qu’il lui ait indiqué la manière de se rendre en Amérique par la voie du Sud. C’est aussi à Madère que tous les chevaliers de l’ordre doivent obligatoirement prendre leur retraite à la fin de leur carrière. On peut donc dire que notre ami sait bien s’entou-rer, surtout lorsqu’on sait que l’ordre avec lequel il a tant de parties

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liées est nul autre que l’héritier direct de l’ordre des « Pauvres chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. »

En 1311, lorsque Clément V dissout l’Ordre du Temple « non sans amertume et douleur intime », il ne l’élimine pas pour autant. En Espagne, les Templiers se retranchent dans la forteresse de Munzon et deviennent l’Ordre de Calatrava ; en Allemagne, Wallgenfer obtient leur liber-té lors d’un concile provincial ; partout en Europe des ramifications de laïques sub-sistent : les Enfants du Père Soubise, les Enfants de Maître-Jacques, les Enfants de Salomon ; en Écosse, rien à craindre, ils sont en sécurité auprès de Robert Bruce.

Même chose au Portugal. Lorsque les fuyards quittèrent le château de Gisors en direction du port de Fécamps (ou Étretat), ils s’embarquè-rent sur dix-huit navires de l’Ordre. La majorité de ceux-ci, comme nous avons vu plus haut, partirent de la France pour se rendre à Rosslyn. Mais il est possible que le navire qui transportait le Trésor du Grand Visiteur de France n’ait pas suivi ce convoi car il existait un endroit encore plus retiré, un endroit où personne ne viendrait jamais, un endroit inconnu de tous… les îles Açores. Rejoint par les navires de La Rochelle, ceux-ci disparurent pour toujours, sans laisser de trace. Quelques années plus tard, en 1317, le roi Denis I manifesta l’inten-tion de rétablir l’Ordre du temple au Portugal. Le pape Jean XXII lui accorda cette requête en 1319 sous deux conditions principales :

A) Changer sa dénomination pour celle d’Ordre du Christ B) Le droit pour lui de créer des chevaliers

À part ces deux clauses rien n’a changé, l’organisation reste la même, elle continue d’opérer avec les mêmes règles, avec les mêmes hom-mes. Il n’y a donc aucune transition brutable. Les chevaliers demeu-rent les maîtres de la mer, grâce à eux le Portugal devient la première puissance maritime et sur toutes ses voiles elle arbore fièrement le

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symbole même des Templiers, la croix pattée. C’est sous ce signe que Christophe Colomb quittera l’Europe, emportant avec lui le Trésor sacré de Jérusalem.

« Ils sont tous là rassemblés, revenus à toi. Tes fils reviennent de loin, tes filles sont portées sur les bras… « …Ils monteront, victimes agrées, sur mon autel. Ainsi ferai-je resplendir la maison de ma splendeur. Qui arrive là, volant en nuée, comme des colombes rentrant au colombier ? Les îles confluent vers moi, vaisseaux de Tharsis (1) en tête ; Rapportant de loin tes fils, ainsi que leur or et leur argent ; Pour le nom de Yahweh ton Dieu, pour le Saint d’Israël qui te veut splendide. »

(Isaïe LX,1-9) Ce sont ces paroles qui inspireront la mission du navigateur. Il est vrai que son premier voyage coïncidait exactement avec l’expulsion des Juifs hors d’Espagne (plus de 8000 familles furent embarquées sur des navires lors de cet exode massif). Colomb écrivait :

« C’est moi que Dieu avait choisi pour messager me montrant quel côté se trouvaient le nouveau ciel et la terre nouvelle dont le Seigneur avait parlé par la bouche de saint Jean, dans l’Apocalypse, et dont Isaïe avait fait mention auparavant. »

Dans une lettre à Isabelle, il renchérit :

« L’abbé Joachim le Calabrais avait dit que celui qui devait réédifier la maison de Sion devait sortir d’Espagne… »

Plusieurs historiens diront que ce genre de paroles ne peut provenir que d’un démagogue, que d’un exalté. D’ailleurs, plusieurs de ceux-ci diront que Colomb était quelque peu halluciné et porté à la rêverie. _____________________ (1) Tharsis est située en Espagne, tout près de la province de Huelva et de Palos où s’embarqueront les navires de Colomb. Non loin de là s’élève la colline « Salomon ».

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Mais comment concilier ces affirmations avec le génie du grand navigateur, lui qui a su mener à bien ses trois caravelles, lui qui a « révolutionné » la conception que l’on se faisait du monde d’alors ? Il est vrai qu’au premier abord, de nombreux passages du récit de Colomb semblent incohérents, mais lorsqu’on les regarde avec des yeux nouveaux, on s’aperçoit vite qu’il y a un syllogisme concret, qu’il y a une logique implacable. En réalité, Colomb avait une mission bien précise à accomplir, celle de transporter l’Arche d’Alliance sur un territoire isolé, loin de toutes les guerres et de toutes les tribulations. Ce grand moment Divin ne pouvait pas ne pas être inscrit dans un aussi grand événement Humain. On décida donc que le temps était venu de soulever le voile et de révéler au peuple la « face cachée » de leur Terre. Après avoir longuement négocié avec les souverains d’Espagne, Christophe Colomb obtient enfin ses « Capitulaires » terme donné à la Charte signée entre les deux parties. Celle-ci fait de l’Amiral le « vice-roi et gouverneur de toutes les nouvelles possessions territoriales » ; Encore une fois, on savait très bien où on s’en allait ! D’ailleurs, avant de quitter l’Europe, on prendra bien soin de charger les navires de pacotilles afin d’échanger avec les indigènes. On peut aussi se demander pourquoi des négociations avec l’Espagne alors que Colomb avait développé tous ses contacts avec le Portugal. Nous verrons que cela était prévu dans le « plan » afin de détourner l’attention et de fixer les regards vers une seule partie du monde. Le 3 août 1492, à Palos, le départ des trois caravelles (Pinta, Nina et Santa Maria) a lieu, mais à peine ont-elles quitté la rive que déjà elles s’arrêtent … à Madère. Pour nous, cette escale inopinée est à la fois aberrante et compréhensible ; les caravelles de Colomb quittent les souverains d’Espagne pour s’arrêter sur une terre portugaise ! Qu’allaient-ils y faire ? L’Histoire officielle dit qu’elles y allèrent pour charger des provisions. Mais quelles provisions ? Serait-ce le précieux Dépôt ? En effet, il n’est pas très difficile d’imaginer que le Trésor ait pu être transféré des Açores jusqu’à Madère, ces deux Archipels appartenant au même propriétaire, c’est-à-dire à l’Ordre du Christ. Il faut admettre qu’un tel transfert ne serait qu’un jeu d’enfant

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pour ces véritrables loups de mer, d’autant plus qu’ils ont eu près de deux siècles pour l’accomplir !

« Lumière d’Occident, dernière lumière avant l’éternelle, inconnue. La vérité sera plus simple que tous l’ont dit, que tous l’ont écrit. »

(Pape Jean XXIII, Prophéties)

La petite pause terminée, nos chers amis quittent définitivement l’Europe et se dirigent vers l’inconnu du Grand Océan. Après un voyage pour le moins aisé, ils accostent sur une île qu’ils nommeront San Salvador, au nord de Cuba. Rien de vraiment étrange ne se dérou-le jusqu’au jour où Martin Alonzo décide de fuir au loin, laissant les deux autres navires à leurs occupations. Cette fugue de la Pinta restera toujours obscure pour les historiens, d’autant plus que celle-ci dura plus d’un mois. Où est allé le capitaine pendant tout ce temps ? Qu’a-t-il fait avec son équipage ? Avait-il vraiment l’intention de partir à la recherche de l’or et des épices ? La réponse est peut-être bien plus simple que ce qu’on en dit. Allons-y de notre hypothèse : Martin Alonzo Pinzon avait reçu l’ordre d’éloigner des témoins trop gênants. On camoufla cette escapade sous la forme d’une mutinerie même si par la suite Colomb ne fît aucun reproche notable à Pinzon, ni aucune punition :

« Malgré tout, L’Amiral s’efforça de dissimuler son ressentiment, comme il l’avait déjà fait auparavant, pour empêcher la réalisation des maléfices du démon, qui voulait mettre obstacle à son entreprise. »

(Œuvres de Colomb, 6 janvier 1493)

En écrivant cela dans son journal de bord, l’Amiral justifiait sa passivité et sa nonchalence par rapport à cet incident. Le tour était joué. Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1492, alors que « la mer était d’un calme aussi plat qu’elle l’eût été dans une assiette », se produisit le naufrage le plus saugrenu de l’Histoire. Pendant que tout le monde dormait d’un sommeil paisible et que le navire se maintenait non loin de la côte, le « marin responsable » du bateau confia la garde du gouvernail à un jeune mousse. « C’était là une chose que l’Amiral avait toujours défendue, soit par vent ou par

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calme plat, à savoir que l’on confiât le timon à des mousses ». Cet acte de désobéissance est impensable, surtout lorsqu’on sait que le « marin responsable » est nul autre que le propriétaire du navire-amiral, Juan de la Cosa. Comment celui-ci aurait-il pu poser un tel geste ? Ce ne sont quand même pas des enfants qui se sont embar-qués avec Colomb ! Soudain, sans qu’on s’explique comment, le mousse perdit le contrôle du navire :

« Malgré l’obscurité régnante, il eut été facile de l’éviter, car ils (les bancs de sable) faisaient tous un tel bruit de vagues, qu’on pouvait les reconnaître à une lieue de distance et au-delà. Le navire vint s’asseoir si doucement sur le banc que c’est à peine si on le sentait. Le mousse, qui sentait dériver le gouvernail et qui entendait en même temps la rumeur des flots, se mit à crier. En entendant ses cris, l’Amiral sauta du lit, si rapidement qu’il fut le premier à se rendre compte que le navire avait échoué. »

(Œuvres de Colomb, 25 décembre 1492)

N’est-ce pas honteux pour ces marins, eux qui ont su braver la Mer Ténébreuse, eux qui ont su naviguer vers une terre inconnue, alors que tous croyaient que la Terre était plate, n’est-ce pas honteux, dis-je, que ceux-ci aient fait naufrage d’une manière aussi puérile ? Mais est-ce vraiment un naufrage ? Cela ressemble beaucoup plus à un canular qu’à un accident de mer. On avait bien pris soin d’éloigner tous ceux qui n’étaient pas directement liés à cette entreprise. Nous savons ce qui advint de la Pinta, elle était déjà au loin lorsque ce « drame » se produisit ; Pour ce qui est de la Nina, Colomb ordonna à tout son équipage de demeurer à une demi-heure de navigation, c’est-à-dire à quelques kilomères de la berge. Avec l’obscurité régnante, les marins ne pouvaient sûrement pas voir ce qui se tramait à l’autre bout de la mer. Quant à l’équipage de la Santa Maria, nous avons vu qu’il était composé d’amis et de collègues de Christophe Colomb, parmi lesquels on retrouvait les cousins de sa seconde épouse, Pedro et Diego Harana. (1) Il n’y a aucun doute que tous ces personnages fai-saient partie d’une même association, d’un même regroupement, Che-valiers du Christ ou autre ; Ils travaillaient tous pour un même but, pour un même objectif. ______________________ (1) Dans une lettre à son fils Don Diego, Colomb écrit : « …Je lui ordonne qu’il prenne soin de Beatriz Enriquez (Harana), ceci pèse beaucoup sur ma conscience. Il ne m’est pas permis d’en mentionner la raison. »

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En écartant les témoins potentiels, ils se donnaient toute la liberté nécessaire pour agir à leur guise. Aidés de leurs amis autochtones, il devenait enfantin de tirer le navire tout près du rivage. La marée bais-sante, le bâtiment vint « s’asseoir doucement sur le banc », comme un pétale de rose sur le ruisseau :

« L’eau continuait à baisser, par suite du reflux, en sorte que le navire était resté presque à sec… « …L’Amiral certifie aux Rois Catholiques qu’en aucun endroit de Castille on n’aurait pu l’assister avec meilleur ordre, en sorte qu’il ne lui manqua même pas une tête d’épingle. »

(Œuvres de Colomb, 25 décembre 1492) Lorsque les membres de la Nina arrivèrent à la rescousse, il était trop tard, le naufrage était consommé. Une telle tragédie aurait dû causer la consternation, un sentiment de crainte et de colère. Au contraire, l’Amiral semble presque bénir ce jour. Il écrit :

« Pour dire vrai, ce qui vient de se passer n’a pas été un désastre, mais une grande chance. »

(Œuvres de Colomb, 26 décembre 1492) Colomb renchérit une fois de plus. Il écrit sans aucune honte :

« Au moment où la nef échoua, cela se fît si doucement qu’on ne le sentit presque pas et qu’il n’ y avait ni vent ni vagues… » « De tout se qui se trouvait à bord du navire, on n’avait pas perdu une seule épingle, ni une planche ni un clou. Il l’abandonna en aussi parfait état qu’il l’était au départ. »

(Œuvres de Colomb, 26 décembre 1492) Si tel était le cas on aurait pu remettre la caravelle à l’eau et continuer la route comme prévu. Mais pas du tout, au lendemain du « sinistre », les trente-neuf hommes qui composent l’équipage de la Santa Maria, d’un commun accord, « supplient » Colomb de demeurer à terre :

« Il faut dire que beaucoup d’hommes de ma compagnie m’ont demandé et m’ont envoyé faire prier que je leur donne la licence de rester dans cette île. » (Œuvres de Colomb, 26 décembre 1492)

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Celui-ci prend soin de préciser dans son journal que chacun de ces hommes a sa propre spécialité : charpentier de navires, calfat, bombar-dier, tonnelier, médecin, notaire, tailleur. De plus, chacun d’eux connaît l’art de la navigation (lettre du 2 janvier 1493). La situation est donc idéale : on laisse un bâtiment en excellente condition ainsi qu’un équipage complet, tous marins expérimentés. Voilà qui est bien intéressant ! Et comme nous ne sommes plus à une surprise près, quatre jours seulement après que Colomb ait quitté ces malheureux hommes, la Pinta rapplique après un mois de déambulement. L’Amiral accueille Martin Alonzo sans trop de mal, le sermonnant légèrement et ensemble, comme si rien ne s’était passé, ils se dirigent vers le Sud, vers ce qui deviendra l’Amérique latine. Il ne restait plus à nos amis qu’à remettre le navire à l’eau, après l’avoir rafistolé et rechargé de sa marchandise. Ne se trouvant qu’à une lieue de la frontière portugaise, il leur était facile de longer la côte-est du Vinland, de la Floride au Massachusetts, et de se rendre au Refuge de « Trin », préparé moins d’un siècle auparavant par le prince Henry Sinclair. Dans ce lieu protégé par la bulle « Aeterni Regis » (1481), le précieux Dépôt n’aurait rien à craindre des tumultes du siècle, toute l’attention

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étant détournée vers le Sud américain, vers l’Amérique espagnole. On ne reverra plus jamais les hommes de l’équipage, ils ont disparus pour toujours. « Qu’est-ce donc qu’il a fait de plus pour le peuple élu d’Israël, lorsqu’il le fit sortir d’Égypte ? Qu’est-ce qu’il a fait de plus pour David, lorsqu’il le fit devenir roi de Judée, de pâtre qu’il était ?

(Relation aux Rois, 1502-1504) De retour vers le continent européen, la Nina et la Pinta voguaient côte-à-côte sans aucun problème, la mer était calme et la brise souf-flait doucement dans les voiles des caravelles. Soudain, pour la première fois depuis le début de ce long périple, une tempête éclate, le vent augmente et les vagues deviennent plus grosses. L’Amiral, per-dant le contrôle de son navire, préfère ne pas contratrier les éléments. Il se laisse donc emporter au gré du destin :

« La caravelle Pinta, dans laquelle venait Martin Alonzo, s’y laissa aller de son côté. Elle finit par disparaître, quoique l’Amiral lui eût fait des signaux durant toute la nuit et qu’elle lui eût répondu, jusqu’à ce qu’ils ne peuvent plus se voir, soit parce que la tempête les en empêchait, ou que l’autre caravelle eût pris une direction très différente de celle que suivait l’Amiral. » (Oeuvres de Colomb, 14 février 1493)

Pendant que Martin Alonzo dirigeait sa caravelle vers la Galice en Espagne, Colomb quant à lui, accostait chez ses complices de tou-jours, les chevaliers du Christ, sur l’île de Santa Maria aux Açores. Il demeura quinze jours à cet endroit, le temps de faire un rapport au capitaine de l’île, Joam de Castanheda. Ensuite il reprit la mer pour se rendre, non pas en Espagne comme il aurait dû le faire, mais bien au Portugal, plus précisément au rocher de Cintra dans l’estuaire de Lisbonne. Le 8 mars suivant, l’Amiral reçoit une lettrre l’adjoignant de rendre visite au roi (ce dernier séjournait au couvent de Santa Maria das Virtudes, près de Lisbonne). Jean II et la reine le reçoivent avec tous les honneurs et lui expriment tout leur contentement :

« Il (Jean II de Portugal) se montra fort satisfait des bons résultats de l’expédition, ainsi que de l’entreprise en général. »

(Œuvres de Colomb, 9 mars 1493)

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La maison où mourut Christophe Colomb

Ce n’est que le 15 mars que Christophe Colomb accoste à Palos, dans « ce même port qu’il avait quitté le 3 août de l’année précédente ». C’est sur ces paroles que l’Amiral termine sa Relation ne faisant aucu-ne mention de la réception en Espagne. Il faut admettre que tout ceci est bien singulier : l’Amiral aura passé un mois en territoire portugais avant de rejoindre ses protecteurs officiels en Espagne. Pour nous tout est clair, la mission est accomplie, celle-ci s’est déroulée pour le mieux, sans difficulté majeure, chaque étape étant bien orchestrée, chaque geste bien huilé. Celui-ci écrivait : « Le Seigneur m’a fait la plus grande grâce qui avait jamais été faite à quelqu’un depuis David » (Lettre aux Génois, 2 avril 1502). Christophe Colomb s’éteindra en odeur de sainteté le 20 mai 1506 à Valla dolid. Avant d’expirer, il s’écrira :

«In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum»

(Mon Dieu ! Je remets mon esprit entre vos mains).

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1984. - ENCYCLOPEDIE MEDIEVALE, Le Duc V., éd. Inter-Livres,

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- HISTOIRE DE L’ABBAYE D’ORVAL, Tillière N., éd. D’Orval, 7ième édition, Belgique 1967.

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- LES MYSTERES DU GRAAL ET L’IDEE IMPERIALE GIBELINE, Evola J., traduit par Yvonne J. Tortat, éd. Traditionnelles, Paris 1982.

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- LES PROPHETIES DU PAPE JEAN XXIII, Carpi P., traduit par Geneviève Cattan, éd. J’ai lu, Paris 1978.

- LE VERITABLE SECRET DE NOSTRADAMUS, Guérin S., éd. Payot, Paris 1971.

- LA VRAIE LANGUE CELTIQUE, Boudet H., préface de Pierre Plantard de Saint-Clair, éd. Pierre Belfond, Paris 1978.

- LES MYSTERES DE LA CATHEDRALE DE CHARTRES, Charpentier L., éd. Robert Laffont, Paris 1966.

- JESUS OU LE MORTEL SECRET DES TEMPLIERS, Ambelain R., éd. Robert Laffont, Paris 1970.

- LES MYSTERES TEMPLIERS, Charpentier L., éd. Robert Laffont, Paris 1967.

- L’ORDRE DE MALTE EN AMERIQUE, Roy J-E., Imprimerie générale A. Côté et Cie, Québec 1888.

- LES TEMPLIERS SONT PARMI NOUS OU L’ENIGME DE GISORS, Sède G., éd. René Julliard, Paris 1962.

- LES JUIFS EN AMERIQUE ANCIENNE, Carnac P., éd. Du Rocher, Monaco 1983.

- ŒUVRES DE CHRISTOPHE COLOMB, Cioranescu A. (présentées, traduites, annotées par), éd. NRF Gallimard, Paris 1961.

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- LA VRAIE DECOUVERTE DE L’AMERIQUE PAR LES EUROPEENS, Kervran L., éd. Robert Laffont, Paris 1978.

- CHRISTOPHE COLOMB JUIF, DEFENSE ET ILLUSTRATIONS, Leibovich S., éd. Maisonneuve et Larose, Paris 1986.

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Table des matières PREFACE, de Marie-Pierre Demon p. 5

INTRODUCTION p. 7

DU NAZIR AUX ROIS CHEVELUS p. 9

JÉRUSALEM p. 15

ET IN ARCADIA EGO p. 21

LE PORTEUR DU CHRIST p. 25

BIBLIOGRAPHIE p. 43

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