Les Divines Operations_Wierix

8/8/2019 Les Divines Operations_Wierix

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LESDIVINESOPERATIONS

D EJESUS.DANS LE COEURD'UNE AME FIDELLE,

Vat g. D. m.

A PARIS,'ChezjAcqjTEs Van-Merii,rue Saint Jacques , la Ville

d'Anvers.M. DC. LXXIII.Afec Approbation zy Term.-Jjoti.


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http://www.archive.org/details/lesdivinesoperat03mell


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A MADAMEMADAMEDEBAVILLR

lUnterefi ny la flatterien'ont point de part danslepre--fent queje o/ous fais ^ je rendsa qjos grandes ^^ertus toute Ujuflice qui leur ej dee , (grje wous ay choifie parmy uneinfinit de trs- dignes fujets

a iij


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E P 1 s T R E.qui fe font pYefente\ a monejprtty pour rendre les divinesOprations de Jsus fenjihlesau cur des mes fidelles ^ parlexemple de ce quil a fait , ^de ce quil fait tous les joursdans le ^ofire. Ce motifs M A^D AM E y ^jotis efl bien plusglorieux que tout ce que Ionpourroit dire de lllufire No^bleffe de ^oftre Sang. Ce der-nier avantage efi deu a la na-ture ^ mais l autre n appartientqua la grce : la nature faitdes Nobles (^ des Grandsdans le monde , mais la Grcefait des Saints 0 des Saintesdans le Ciel La premire deces qualite\ attire les re/peEisdes hommes ^ autre fait lad^


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E P I s T R E.mirmon des Anges : ^ lorsque Ion efi ajfez. heureux pourfaire en fa, perfonne une glo~rieufe alliance de la faintetauec une grande naijfance^ tons attire ladmiration des Angest^ des hommes tout en/mble.

dfi, MADAME, ce quiJe remarque en ôjre lllufirePerfonne , Ci s tl efipermis d'enjuger par rapport aux DivinesOprations de Jsus dans lecur d'une ame fidelle ; onpour^ra dire fans flatterie quejamaiscur ne luy a efi'e ft fidelle quele ôHre , pufque jamais curri a eu tant de part afes Divi^ns Oprations. Vous aê%jefiefanElfie en naiffant dans hmonde par ôfire Baptejme^ 6S?

a liij


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EPISTRE-Jesus-Christ prefquedans le me/me moment frappant U porte de ruoftre cur pours*en rendre le Maiflre , ôus afait fouênir quefi ôus efiie'^ne tres^noble dam tordre dela nature ^ il njous anjott faitencore plus confiderahle dansceluy de la grce. C'efi elle^ M A-D AME ^ qni relev tonsnoy avantages ^ C^ qui nousfait contraBer ^ne fecrette al*liance auec celuy , qui pour laproduire au dedans de nous ^prend phifir dy ênir fairefcs plus fecrettes Oprations.En effet , il nefl pas y?-tofi entre dans nofire ame quillclaire des fes diutnes lumie^res , pour luy fnre connoifir^


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EPISTRE.teflut pitoiable ou /es pechei^Vont rduite , qu'il en chajfeces Monfires dtefiahles qui Urendoient auparavant fon En-nemie , qil luy tend charita^hlement les bras , pour la dli-wrer des piges dangereux queluy dreffent chaque jour , lavanit y le monde ^ ^ le De*tnon qui font les Ennemis defon Salut. Il tarrofe des eauxfalutaires que luy demandoitautrefois ce grand Prophte ,qui efloit un homme flon foncur y pour devenir plus blancque la neige : Ily fait coulerles ruijfeaux de fon fang pourle purifier \ ily feme une infi^nit de fleurs , dont [odeurmarque celle des vertus qui


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P I s T R .Isn dvoient faire tout l'orne^ment; ily commande en Souê^rain , ^ s en rend ahfolumentle maiftre ,pour empejcher 0^heir /es fdfjionsx, il luy en^feigne les rgles de fan devoiryfour luy prefcrire celles de puconduitte -, ily fait la peinturedel Mort y du Jugement ^ duParadis t^ de l'Enfer^ pour luyfaire connoijre que/on uniqueapplication ne doit eflre que Ufeule con/ideration defes quatredernires fins , pour fe rendredigne du Ciel^ f ne pas tom-^her dans les horreurs de [En-fer ; il fembraie de fon diînamoury pour naôirplus dUu^trs mouêmens que pour luyfeuh^ il le ble/fe de /es traits^


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E P I s T R E.pour ne le Uijfer plus m^reque pour luy '^ Il y porte fiCroix ^ tous les cruels in^ftrumensde fa PaJJon^pour at^tirer fis reconnoffknces par hmmoire de fes douleurs. Etenfin aprs tant de combats^ tantd preuves ^ tant de /outran-ces y il le couronne de palmest^ de lauriers pour marquer/eswiEloireSy (^ honorer fes triom--phes : Et cefl pour exciterfesdeftrs fa glorieufe poffejjionyqziil luy fait entendre les di^^ins concerts qui doi'vent con-tribuer aux platfirs des Bien^heureux qui chanteront eternehlement a^ec luy le Cantique deAgneau^ ^ quijouiront enfindun repos ternel dans U^


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EPISTRE.faims & divins embraffemensde Jsus & de Marie.Cefont ^ MADAME, lesdifpofitions intrieures de


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E P I s T R E.ôftre fidlitpour luy.

Ceux MAD AME y quiont ihonneur de connoifire aupbien que moy wos grandes frares vertus , auront les mef^mes fentimens ^ demeurerontfortement per/uadei^ que je nepourvois prefenter cet Ouvra-ge perjonne qui le meritafimieux que ôus. Jl efi de ^vof-tre charit de le fouffirir , puif-que propofant wojire exempleaux mes uertueufes ^ je leurfais connoifire quêlles peuventprtendre aux effets des mefimes Oprations que Jsus-Christ fait aêc tant dehonte dans njofire cur, fi eLles luy font aujfi fideUes queôus luy a/ve\ toujours eft^


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E P I s T R E.[e font MADAME \ leswux que je fuis tous les joursau Ciel pour njoflre lllufirePerfbnne , ^ je ne wous puisdonner de plus parfait tmoi-gnage du %^le t3 du refpeUa^ec lefcjuels jefuis.

MADAME,

Voftre tres-humble & trs-obeilTant ferviteur

G. D. M.


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*T* *T *T* -^T* *T * T-T* ^t* vt***!*

PREFACE.UfLQjiEs ides quenous nous puiflons for-mer des merveilleufesOprations del Grcede Jesus-Christ dans le cur

d'unFidelle, elles font toujoursau deflbus de ce que nous enpouvons concevoir. Le pch atellement drgl toutes lespuiffances denoftre ame, queTon a de la peine de remarquerdans la conduite de fa vie,fes no-bles inclinations, quieftoient lafuite de l'excellence de fonEftre cquineluy avoient eftaccordes que pour l'obliger de


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PREFACE.fe reiinir fon Principe , par lesadions qui luy dvoient eftreles plus particulires , pour pro-duire en elle ces admirables liai-fons. Ceft pourquoy le Fils deDieu qui n'eft venu dans le mon-de que pour reformer ces def-fauts, & qui commenant pa-roiftrefurla terre, a fait chan-ger de face toutes les cratu-res , s'eft particulirement oc-cup 5 dit faint Lon , rta-blir dans l'homme fon Image,& y faire paroiftre les traitsde cette divine reflemblance quidonnoit de la jaloufie aux An-ges, par la gloire dont elle rele-voic les hommes. Ceft pour-quoy il s'eft fait homme , &prenant les perfedionsdela na-ture humaine , fans en prendreles defFauts, il s*eft propof poureftre le modelle des autres


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PREFACE.hommes. La grce de cette nou-velle reformacion a eft en quel-que faon, dit le grand Apoftre,plus abondante que celle de lapremire cration -, puifquecomme a fort bien remarqule favant Tertullien , mefmetemps que Dieu imprimoit fareflemblance fur toutes les puif-fances de noftre ame, il medi-toit dj de la faire clater furla fragilit de noftre chair 3 Cfe faifant homme dans la pl-nitude des temps , affin de s'ac-commoder noftre foiblefTe, &former en nous une nouvelleImage de luy- mefme , qui ad-jouftant de nouvelles perfe-ctions la premire , nous en fiftconnoiftre rexcellence par quel-que chofe de fenfible & qui pa-ruft moins fpiricuel, affin quenous euffions au moins Pavancage 3j


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PREFACE.pour eftre conformes ks def-feins , d'eftre femblables unDieu foufFrant parmi les hom-mes, puis que nous n'avions peu.conferver la reiTemblance d'unDieu rgnant parmi les Anges,que nous avions receu dansnoftre cration.

Mais de combien d'inven-tions ce divin Rparateur denos mes ne seft-il pas fervypour cefujet? combien de fain-tes induftriesn'a-il pas employpour un fi digne ouvrage ? &combien enfin de fecrettes op-pofitions n'a. il pas reflenti ducoft du cur de l'homme dansl'excution d'un fi noble def-fein? Le Prophte qui avoit pr-dit cette divine naifl^nce dansJa plnitude des temps, 6c qu'onpeut appeler le fidelle Secr-taire des plus admirables actions


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PREFACE.del vie de ce Dieu fait hom-^me, n'a pas voulu que les mer-veilleufes inventions de Ton a-mour fulTent inconnues auxhommes _, il les a en quelquefaon publies parmi tous lespeuples de la terre : Mais pourne les avoirpe faire connoiftredans toute leur eftendu , ilnous a laill la libert d*en con-cevoir encore beaucoup d'a-vantage, & nous a mefme per-mis de les rendre fenfibles pardQs expreffions naturelles , pourfuppler lafoibleflede nos cHprits 5 c on peut dire avec quel-que force de juftice, que cetteconduite a eft infpire aux fi-dlies par le Saint Efprit dansla Loy de Grce , pour ne paseftre traitts moins favorable-ment que les Juifs dans la Loynaturelle 6c crite, aufquels Ton iiij


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PREFACE.accordoic la connoiflance par-faite des plus importants myfte-res de noftre Religion fous levoile & fous Tobfcurit des fi-gures.Lafoibleffe de l'efprit de nos

anciens Patriarches , fembleexcufer la noftre 3 Dieu mefmeTa juge en quelque faon plusgrande , puifqu'il a creu qu'ileftoit neceflaire de nous rendrefa prefence vifiblefous un corpshumain 6c mortel , pour nousconvaincre des importantes ve-ritez dont il nous avoitperfua-ds parla Foy. C'eftpourcefu-jet que s'eftant affujeti pendantfa vie tous les emplois qui nousdvoient faire paroiftre fouamour , & qui nous pouvoienteftre utiles , il foufFre que nousnous en formions les ides, 6cque pour en perfuader ceux dont


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PREFACE.les puiflances de l'me & del'efprit ne peuvent eftremeusque par des objets qui leur foiencprefens ^ il permet que nous enexprimions des images en plu*fleurs manires diffrentes , lef-quelles cependant lont tou-jours incomparablement au deflfous de ce que nous en devonsconcevoir.

Ileft vray que cette faintepratique qui a eft authorifepar rglife , c qu'elle a mefmejug trs-utile pour chauffer& entretenir la piet des fdel.les pour les myfleres principauxdenoftre Religion, a depuis enquelque manire dgnr enabus 5 & nous voyons prefenctant de fortes d'Images , & dediffrentes reprefentations deI E s u s- C H R I s T & des Saints,fous des poftures fi indcentes.


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PREFACE.qtie l'on en peut avec juftice foi^haitter, c mefme demander lareforme , parce qu'elles font lesouvrages de Timagination phan-taftique des hommes , plufloftque TefFet de la dvotion desChreftiens , c le plus fouventdes produdions de la malicedes Hrtiques, les ennemis d-clares des Images , qui ne lesayant peu ofter de nos Eglifesfont tous leurs efforts pournous les rendre mprifablesparleurs reprefentations malicieu-fes.Cependant fous prtexte del'abus de celles, cy Ton ne doitpas condamner les autres , onles doit reformer , 6c ne les pasdtruire, & l'on s'en fervit pours'exciter honorer (oit dans lesmyfteres , foit dans la vie lesobjets qu'elles nous reprefen-


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PREFACE.tent. C'eftpource fujecqueTaJfage en a eft confirm dans lefcond Concile de Nice , aurapport de faine leanDamafcerne, dansceluyde Conftantino-pie, dans celuy de Latran , 6cenfin dans celuy de Francfort^Car comme a parfaitement biendit le grand faint Grgoire, lesImages de Ie sus-Christ& des Saints fervent d'inftru-tlion aux ignorants, d^exhorta-tion aux favants , 6c aux uns 6caux autres d'un moyen eficaceafin de procurer leur falut parl'exemple de ceux dont ils ho-norent les reprefentations.

C'eft dans cet efprit qu'onvous donne \^s Images de cespetits Curs, dans lefquels leDivin I E s u s fait de fi merveil-leufes Oprations , 5c qui onttant de rapport aux effets que


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P R B F A C E. grce produit tous les joursdansnosames, que pour les ren-dre fenfibles, Ton n'a pas creupouvoir imaginer des peinturesplus juftes que celles qu'on vousexpofe dans ce petit Ouvrage,que Ton ne fe feroit cependantjamais refolu de donner au Pu-blic , fi la piet 6c la dvotionde quelques mes tendres & af-fedueufes pour le Divin Iesus,&quiavoient cts figures toutesnues , n'avoit defir avec em-preflement qu'on expriniafl:par des paroles les fentimensdetendreflTes pour Iesus. Christqu'elles infpiroientpar leurs re-prefentations. Car quelquesmouvemens de reconnoifi'anceque nous foyons obligs d'avoirpour les faveurs continuellesque nous recevons de la grcedu Fils de Dieu , nous ne devonsconcevoir


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PREFACE.concevoir que de hautes idesde fes grandeurs. Etquoyquelagrce faffe intrieurement dansnoftre ame les mefines effetsqu'elle nous marque dans ces Fi-gures, & que ces reprefentationsioit trop groffieres, cfemblentne nous pas infpirer tous les fen,timens de refpecl 6c de vnra-tion que nous devons avoirpour la grandeur de Ie sus-Christ, il nous eft permisde nous reprefenter au dedansde nous.mefmes le Divin Iesus^frappant la porte de noftrecur, rclairant de fes divineslumires ^ en oftant les orduresqui font les obftacles de fes gr-ces , le purifiant, PchaufFant,le bleflant de fon amour , fie.ainfi des autres. Mais le reprefen-ter au dehors tenant un grandbalay dans {qs mams , & dans


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PREFACE.un cur qui eft plus grand queluy mefme, frappant la ported'un cur y femant des fleurs,& le refte de ce qu*on vousy reprefente, c'eft ce que Ton aeu beaucoup de peine foufFrir,{)arce qu*on le croit indigne dea grandeur & de la Majeftc deI E s u s. C H R I s T,6c ce que l*onn^euft en efFet jamais permis , fiTon n'en n'euft confiderc le mo-tif, & fi Ton n'euft trouve dansTEfcriture Sainte & dans plu-fieurs Pres dcTEglife, 6l prin-cipalement dans le dvot faintBernard , des paroles qui nousmarquoient toutes ces divinesexpreflons j On efpere de lapiet des Fidelles qui verrontces Figures , & quiliront les pa-roles qui les accompagnent, &qui en font comme autant d*in-ftrudions, qu*ils neconceyroiM:


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PREFACE.rien qui foie indigne de la gran-deur & de la Mjeft de I e s u s-Christ, quils auront uneeftime toute particulire pourles Divines Oprations de {qsgrces, & qu'ils exciteront tou-tes les puiffances de leurs mespour augmenter leur dvotion,pour mouvoir leurs tendrefles,6c pour embrazer leurs cursde Tamour du Divin Iesus,qui eft la fin qu'on s'eft propo-fe en donnant ce petit Ouvrageau Public.


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APPROBATION.JE fons-fign , certifie avoir leudix neuf petits Difcours intitulezLes Divines Oprations de 1 1 s u sdans le cur d'une Ame fidelle , aucommencement defquels Difcours eftune Prface , le tout compof parMonfieurde Mello, Dodeuren Tho-logie , Confeiller , Aumnier , & Pr-dicateur ordinaire du Roy , lefquelsDifcours font trs-conformes , & n'ontrien de contraire la foy de TEglifeCatholique , & aux bonnes moeurs.Fait Paris en Sorbonne ce 15. luil-lec 1(573.

N. PETITPIED-


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LESDIVINESOPERATIONS

D EJESUS.DANS LE COEURD'UNE AME FIDELLE.


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D E J ESllS. 5

LE COEVR B'VISIE AMEfidelle j fantifi far la tres-fainteTrinit , four le rendre digne desDivines Oprations ^^ J Esus.

terre

^mM^' par l'ordre exprs que luy\mm a aonn fon Pre, ne veutpas commencer fes divines oprationsfur le Cur d'une ame fidelle , quefon mefme Pre , qui Ta envoy furla terre , n en ait pris poireflion , cqu'il n'y ait fait fon entre par l'im-preflion de toute la Saintet qui luycft neceflire , pour le rendre l'objetde fon amour & de fa complaifance.C'eft pourquoy ce divin Amant de lo"*nos cocurSjdifoitdans l'Evangile, queperfonne ne pouvoit venir luy qu'el-le n'y euft auparavant eft attire parfon Pre ; & c'eft pour lors que cha-que perfonne de l'adorable TrinitAij


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4 Lis Divines Oprationscontribue l'enrichir de Tes divinesfaveurs , Se confirmer durant lecours de fa vie , ce qu'elle a fi fain-tement commenc par l'applicationde fcs grces dans fon Baptefme , oelles ont eu toutes trois vne part tou-

Matth. j particulire , puis que nous avonseft baptifs au nom du Pre , .Fils &c du Saint Efprit aufli voy:vous que pour commencer les divii.csoprations de J e s u s dans nos curstoutes ces trois perfonnes s'y renfer-

^"'^' ment, le Pre s'y trouve ;, parce qu'iln'appartient qu luy feul d'attirer no-ftrecceur pour le donner fon Fils,

^^^^' le Fils s'y trouve , parce que luy feulen doit prendre polfedion pour y fai-Kom. s ^^ ^^^ divines oprations , c enfinle Saint Efprit s'y trouve , puis quec'eft par luy que Jsus y doit tra-vailler pour donner ce divin ouvra-ge toute la perfection qui luy eft ne-ceflaire. Adorons la puiifance du P-re qui nous attire , la fagefie du Filsqui nous perfectionne , Se la bontdu Saint Elprii qui nous fanCtifie.


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D E Jisns.

A ii)


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DEjfSUS. 7

JESFS FRAPANT A LAforte du cur d'une Ame fidelUpour y entrer,.NE foys pas furpris de voir lecoeur d'vne Ame fidelle fi bien

ferm , il a tant d'ennemis qui ta-chent le furprendre , qu'il eft obligd'cftre jour & nait fur fes gardes pourfe dfendre de leurs piges , bc aprsen avoir eft foigneufement avertypar le Saint Efprit , il feroit fans ex- p^^^ ,cufe , fi par fa ngligence il donnitquelque entre fes ennemis. A voirla pofture de fon divin Amant J e s u s,ne diroit-on pas qu'il n'y frape quepour prouver fa fidlit. Ce (lence A?


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8 Les Divines OtEiiATiONSluy ouvrir avec des parolles fi pleinesde tendrefTes , qu il ne luy en peut re-fufer rentre

, particulirement lorsqu'il l'aliire qu il n'y vient pas lesmains vuides , & qu'il n'a delein quede l'enrichir par l'abondance de fesgrces, exprimes par ces gouttes pre-cieufes de cette divine rofe qui d-coule de fa tefte qui eft la fource eflfencielle de toutes les bcnedidions duCiel. O qu'une Ame eft heureufe quine diffre pas vn feul moment d'ou-vrir la porte de Ton coeur J e s u s , a-pres avoir employ tous fes foins latenir ferme tous lesplaifirs , toutesles vanitez , Se toutes les furprifes duMonde , du Diable , & de la Chair,qui font fes ennemis capitaux. C'eftdans cet aimable coeur qu'il com-mence fes divines oprations , & iln'en eft pas (-toft le maiftre qu'il enchaife tout ce qui peut faire obfta-cle aux grces &c aux faveurs dont ilCant j. le prtend enrichir. Ne difFerez-donc pas , Ame fidelle , luy ouvrirpromptement voftre cur , de peurqu'aprs y avoir frap quelque temps


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D E J E s U ^ ^i fie fe retire , 6c que vous ne foyezoblige de l'aller chercher lors quevous ne le pourrez plus trouver , Cqu'en courant pendant les obfcuri-tez de la nuit vous ne tombiez entreles mains des Soldats qui vous of-tent voftre manteau , c'eft direqu'en le cherchant parmy les em-baras du monde o vous ne le trou-vres pas , vous ne perdiez la charitqui feule eft capable de vcnvs le fairetrouver.


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o Les Divines OprationsiUuminttre îf qm en tenebns , ^ m umhr

Dum-Jcrutuns m lucemtiEt veliqas cum, lutemisCor pecîtti's oystium ;

qtlOt tnon'h .1 ,.';'.'.,;..,,/.

Matut ciu^s iferitumSegneUtlti êvoUs-vifitezMon cur remply d'impuretcz ,Avec le flambeau de la grceCombien de monftres de pcher

y tcftetont toujours cachez.%i voftcc boac ne les chajtc \


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it Les Dvkes Oprationsde mchantes inclinations , que de r-voltes :, que de mauvaifes habitudesque d'oppofitions la vertu , quede froideurs , que de 1 achetez , que

jKant.;. ^^ dfordres f Vous eftonnerez-vousaprs cela, (i cette Amante fe levantdurant les obfcuritez de la iniit pourchercher Ton Divin Amant , elle ne lepeut trouver , Se (1 elle eft dpouille 'par fes infmes fattelites du prcieuxvtement de fa chadt ? Seuez-vousfurpris , fi ce cur ne s'eft pas ouvert ',aufi-toft que fon Epoux a frapp faporte? Ah! qu'il eftoit trop bien gard .par tous ces monftres qui ne luy inf- '(piroient par leurs venins cachez , queds froideurs pour fon bien-aim , 6^qui par leurs pailFes c puantes exa-laifons luy en oftoient la connoilan-ce, & obfcurcilToient fes lumires ? CesAnges mefmes que vous voyez n'enoferoient approcher, crainte d'en eftreinfedez malgr leur puret Anglique:ils tmoignent de l'horreur pour toutce qu'ils voyent > & s'ils n'eftoientconvaincus de l'excez d'amour de leurDivin Maiftre , pourlecurde fa cra*tare.


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DE Jsus. 13tnre . 3


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14 Les Divines Oprations

hitt-m cr^di's (?dm.l. Jtmtws^ ]^u:r y:n\ ,jH an :Jiian Mitfelm Mmstm iuo vtdtu terre,

Anton . Wierxjffcit et excul

Mon ecpuf vous eftes gloncinr;Puifque mefme le Roy des CieuxDe fes propres mains vous nettoyCherchez de Tun l'autre bout,KettoycL. exterminez toutDoux Jejuj attvhcutdemajojc


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t> E JESUS. 15

JESVS 'B A LIANT LEcotur d*une Ame fidelle^ afin de

le nettoyer defes ordures,

IE ne {^ay pas ce que le divin J e*sus trouve de fi charmant dansnoftre cur pour prendre tant de pei-ne le rendre le di^ne objet de foaamour & de fa complaifance. Mais ileft aif de remarquer en le voiant danscette pofturequi tient les Anges mef-me dans l'admiration , 6c dans Tton-nemenc

,qu'il n'pargne ny fes pei-

ties ny Tes foins pour en ofter toutesles ordures &: toutes les impuretezqui font capables de le foiiiller &d'erapefcher qu'il n*y puiiTe demeureren afleurance.N'eft-ce point parce quele coeur eft le centre de tous les defirs,& qu'il eft fi jaloux qu'il n'en ait pointd'autres que pour luy feiil , qu'il n'yveut rien fouflrrir de tout ce qui lepouroit partager par quelque attacheBij


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i6 Les DIVINES Oprationscriminelle? N'eft-ce point qu eftanc leprincipe de cous nos mouvemens, il neveut pas qu'il en ait d'autres que pouruy. N'eft-ce point enfin qu eftant unVaileau capable d'une fouveraine pl-nitude, il veut qu'il ne Toit remply quedeluy feulMais difons pluftoft c af-ieurons, que ce font toutes ces qualitczcnfemble qui l'obligent de prendre apeine & les foins de le purifier , pourle choifir pour fa demeure. Qu'hea-reux eft donc ce cur fidelle , dans le-quel il veut habiter comme dans fapropre maifon , pour y rgler tous {esdefirs,pour fe rendre le maiftre de tousfes mouvemens, & pour le remplirde la plnitude de fes grces ! Etqu'heureux enfin eft le cur quipeut dire qu'il ne defire que Jsus,qu'il ne veut avoir de mouvementque pour Jsus , n'eftre remplyque de J E s u s / Mais pour poflederce bonheur li parfait , il faut necef-fairement qu'il foit vuide de toutesles afFe6lions aux cratures , qu'il foitpuriB de toutes fortes d'impuretez^ qu'il n'ait en effet d'autres defirs


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D E J 1 s U s. I7durant fa vie que de polTeder fon di-vin Jsus , dans le temps 6c dansl'ternit. Comme c'eft le feul Jsusqui nous peut accorder ces faveurs,mettons-nous en devoir de les luy de-mander avec humilit. Si nous luyfemmes aufi fdelles que ce curqui par fa fidlit a mrit de luy cet-te grce, nous en pouvons efperer unefemblable.

t "j


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o Les Divines Oprationsin fftmmlts Adam trdham eos ^ i în^fUs

iharttatis, Ofeae II.

Fallax vttouks omat vul Hoc vitare fi vts retc; .Vohis Utttji occultus : Cth ClnltiJitMsêtr j

J^^ crd7Uanithis - Frocul ai tnltips. \

Ivcez ptomptemenr, mon cceatles piges du momie trompeur ,teffiez vouv de l'apparancr^

raignez Tes dangereux appas; Ît puis qu'un Dieu nous tend les bias jAlla vowmemeeoa'evwaikse.


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t E Jsus. 2plnftaft une nouvelle produdtioii duCiel qui n'appartient plus la terre.C'eft: un cur innocent qui dans lesmains de J s u s , ne craint plus lesinfulces de Tes ennemis , la corru-ption du pch , & les attteintes de lamort. Demandons au divin Jsus la ^^^^ ^mcfme grce pour le noftre, Se leprions avec ferveur qu'il l'attire luyafin qu'il le polfede ternellement, &qu'il n*agiile fur la terre que par fesmouvemens facrez , pour (uivre dansle temps & dans rternit la rgle defes divines volontez.


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tt ' Les Divines OprationsI . I ., ^. MfaJM _-Bj=jj J- I

Eia. Ie5V ttoi nat-um. An non c^m-'S?tota.;^3i:etCor,Jil-^:}5i:, hjlm ttusr. Ara. cor^, nu ts littet-.^in tnajinouine- Toue tiio Inmxn.

.inioH.Wurx -^tt ec e%cv.i-De moR cceut Jisos Roy^ dct Rois,Arrofez bien tous les endroitsQue voftre fang le purifie ;

t de vos rayons dformais,Iclairez jufques jamaisct Auccl que je vous dedic.


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D E J E s U s. ij

lESFS ARROSANT LEcur d'vne Ame fidelle four

le purifier.QUe cette eau eft mifterieufe , delaquelle fe fert le divin I e s u $

poiu- arrofer le cur d'une Ame fi-delle N'eft-ce point cette divine rofedont fa tefte eftoit toute d^outante f*^^*lors qu'il puioit fa Bien-aime de luyouvrir la porte de Ton cur le lecroi-rois allez , il pour donner a Ton divinamour toute la gloire qu'il mrite , je

! n'aimois mieux alfurer qu'il fait unciTay dans ce cur particulier :, de cequ'il devoit faire un jour dans celuyde tous les hommes en gnerai , par leslarmes de fes yeux , pvir l'effufion defon Sang , c par l'eau qui devoit for-

I tir de fon coft ouvert fur la Croix parle fer d'un de fes bourreaux. Prensgarde fon adion , il femble qu'il efttout feu, & que ces eaux qu'il rpend


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i. Ls Divines Oprationsfurce.ciir qu'il veut fan 6ti fier par fadivine afperlion , augmentent encoreles flammes de Ton amour. Les Angesen font dans l'admiration , c ne peu-vent comprendre que ranx)ur d'unDieu foit fi grand pour les hommes^que de donner les larmes de Tes yeux,c le Sang de fes veines pour les puri-fier. Dieu avoit commenc autrefoisd'arrofer noftre cur dans la Loy an-cienne j Se ces crmonies extrieuresavec lefquelles on fe fervoit du fang

Heb-5. d'une geniire pour purifier les hom-.mes j n'eftoit que des afperfions im-parfaites , parce qu'elles n'eftoientque les figures de celle qui fe dvoiefaire par le Sang de 1 1 s u s-C h r i s t,rendu la vidime des hommes pourfatisfaire la judicedefouPere. C'eit

,pourquoy le Roy Prophte , quiDieu en avoit rvl l'efficace , par- 'ce qu'il eftoit un homme flon foncur, demandoit avec tant de ferveur

pfai. ^" milieu de fa pnitence , d'en eftrefQt arrof, parce qu'il en devoir eftre pu-

rifi & rendu plus blanc que la neige.Difoiis donc prefent daiis le mefrae

efprijC


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DE Jsus, 2^Efpnc du Prophte , Arrofez moncc\i 6 divin J e s u s , des precieufesgouttes de voltre fang, il fera purifide toutes Tes imperfedions. Et il de-viendra plus blanc que la neige par lacandeur de fon innocence.


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a.5 LesDivinesOperATinsS^nguis lefu Chrtjit ^filti ejus , mund4t ttt.4b 9mni fecc4to, i. loan. i.

3(u lESV,Jmt^sJlumt,In cor iijlnan icti rtumi

Gratiarum rtulilUts ofumatti nain.ia-reA jêcratis fxvi.irc

înCffHA1''tcr.\ feît et Ne brlons dans cette vieque de ce feu Sacr , car il ne peutfoufFrir de meflange. Ces fimes fontfi pures quelles ne s'accordent jamaisavec celles que l'amour des craturesallume tres-ouvent dans aoftre cur*n


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D E J E s us. 49il faut avoir beaucoup d'humilit , cvous fouvenir que fi Dieu a dit aupremier homme en le faifant fortir dunant qu'il n'eftoit que cendre, c'toitpour luy apprendre fous cette cendrequ'il y devoit conferver le feu de Tonamour pour luy , par la penfe de laballelle de Ton extradion. Il fautenfin avoir une grande Charit ;&c pour l'obtenir il faut fuivre IcApot: 5conieil que la Vrit Eternelle donnoit

jdans rApocalipfe l'Ange de Laodi-

; ccCj d'achepter de l*or purifi par lefeu, c'eft dire d'acqurir l'amour deDieu par la Pnitence. Demandez audivin Jsus qu'il vous accorde dans

: cette vie la grce de brler de ce feu: Sacr qu'il rpand fi amoureufementdans ce cur, d'clairer noftre efpricde Tes divines fplendeurs , c de con-fumer au dedans de vous tout cequi peut faire obftacle a la puret defon amour.


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p Les Divines Oprations

Sit r't,l.sv,vulncrasct, FrJSat f/f, tium jeneirasn Ntm ccdeszts In: CujfiiijSiUfttts-arimtibus Vncct inns ranthus

G^'cft a^"^* ^ *'


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D I J E S n S. 5J*T* * , *; *-|^ ^J^ :^t* *T* *1 * *T**-^"t"

lESVS BLESSANT Ltcur d'une Ame pdlie^ four prou^ver fa -patience dans les fonffran'^ces,NE craignez-vous point voirce coeur perc de tant de flches,

qyi'il n'expire fous la violence de Tesjleirures! Q^uoi quelles foient embra-"es du feu de l'amour du divin j e-sus, elles n'en font pas moins fend-les : & fi elles n'en font pas couler

fang , elles lui caufent des deffil-iances qui pour n eftre pas mortellesae lailfent pas d'eftre aufi fortes quea mort. C'eft Teftat o le divin J c-us veut rduire un cur qui luyft fidelle , il faut qu'il foit mort pour:ous les objets de la terre , pour nedIus vivre qu' luy feul, & que dans:t eftat il foit difpof tout foufFrirDluftoft que de manquer fon devoir::*eft pour lors qu'il peut dire avecEij


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51 Les Divines OrruATioNSalTeurance que ny les afl dions , nyles dpkifirs ^ ny la perfecution , nyla faim , ny la toif , ny les prils ,ny le fer , ny la violence , ny lamort, ny la vie, ny les Anges, ny

Xom. 8^^^ Principantez , ny les Puilan-cesj ny les chofes prefentes & futu-res j ny tout ce qu'il y a dans le Ciel,ou dans les Enfers ny toute autrecrature, ne le pourront jamais feparerde l'amour de Dieu en J es u s-Christ noftre Seigneur II a unamour pour J r, s u s femblable celuyque Jsus a eu pour les hommes :c J Esus , pour prouver fa fidlitc fa confiance , luy fait foufTir au-tant de plaies qu'il en a receu fur foncorps , efn que portant les caradteresde fon amour, il porte au mme tempsles glorieufes marques de fa patience.Pluft Dieu que nos coeurs fufTentalFez fdetles pour eftre prvenus detoutes ces faveurs , de allez heureuxpour ne point recevoir d'autres attein-tes que celles du divin amour II fautpour mriter cette grce , ne foupirerqu'aprs Jsus, n'aimer que le du


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vin J E s u s , & n'eltre lennble qu'auxfeulles blelFures de l'amour de J e s u s.Percez donc , mon aimable Jsus, Pfai;mon coeur des flches de voftrc divin "^'amour, afin qu'il n'aime que vous feuldans 1 e temps c dans l'ternit , &ne permettez pas qu'il foit jamais Cen'fble aux funeftes bleffures que luypourroit faire le monde , avec tousfes plaifirs , toutes fes peines & toutesTes voluptez.

B iij


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54 Les DiviTES OprationsSf quis 'vult foft me 'venire, abneget femffî^jum ^ tollat Crncem, Match. ^,

?).rr Iksi" ron.' r^':t:c^ , 'Nulld ^rûdUlit lues,Vv^mn ,hmcettniiiue trucm, Amuleta ânio_l}ruesConie n tma carculo. Kor^nyi'^^nizjffcin.lo.

Av.ton.Vier:- fccit et ir-culCachez J e s a i les infmmens ,Qui fervirenc vos tourtncns ,pans mon cur qui pour luy fopitCa

Un fardeau \ dlicieux,Contre tout mal contagieux$cfa comme un faifTeau de miihc.


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DE Jsus. 55^^^c *|* *j l^ *1* A^l* ^J-t- { * [M 41

I E S F S T O RT^ NT SACroix & tous les inftrumens de faPajften dans le cur d*une Amefidclle ^ foi'tr luy apprendre a bienfoHJfrir.

CE Cur que vous voyez f large-ment ouvert , & tout dirpof pourrecevoir Jsus avec fa Croix j c tousles inftrumens de fa PafTion , c'eft ce-luy que vous venez de voir bleiT desflches de l'amour de ce divin Jsus.II eft bien jufte qu'il partage les peinesde celuy qui a bien voulu partager a-vec luy Ton amour. Ce ne fera toute-fois pas pour en diminuer la violence;car il y a bien de la diffrence entre lespeines qui nous font caufes par lacruaut des hommes ^ & celles quinous viennent de l'amour de Dieu.Nous pouvons bien porter la Croix deJsus , mais o il a trouv des pi-nes , nous n'y trouverons que des rofes.


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$ Les DiviKEs Oprations)arce que fon amour en a oft touteses rigueurs , lors qu'il nous oblige de

Mat.i I la porter. C'eft un joug facr , qui n*ade la pefanteur que pour Iny feul , cqui n'a pour un cur fidelle , que de lalgret , c dont le poids ne chargejamais les paules de celuy qui le porte;parce que c'efl un prefent de fon amour:6c il veut que ce bois adorable j qui afait le falut de tous les hommes , fafle noftre en particulier. Il veut quenous l'imitions dans fa mort , de querimprelion de fa Croix dans noftrecur , en produife pir refledion unefemblable , qui nous faife mourir au p-ch , pour nous faire vivre la grce.C'eft Tunique moyen de confommerau dedans de nous mmes Touvrage denoftre Rdemption:, &de perfedion-ner dans noftre chair aui bien qu'augrand Apoftre, toutcequimanquoitla Paffion de

Je s u s-C h r i s t ; par-

ce qu'encore qu'il n'y manquaft riendans la perfonne de cet aimable Sau-veur qui Ta confomme fur la Croix,elle feroit nantmois imparfaite ennous , Cl en foufFrant par rapport Ces

Coll.x.


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> E J E s 11 s. 57peines, nous ne nous en appliquions lesmrites. Ah ! que nous lonimes doncobligez ce divin l e s u s , de nousprocurer ce bonheur , par le prefencqu'il nous nt de faCroix / Vous efton-nerez-vous aprs cela s'il atleure quenous fommes indignes de le fuivre , (nous refufons de porter fa Croix i par-ce que la Croix eft la livre par laquel-le ce divin Maiftre connoift Tes plus fi- MaMtfdlies ferviceurs j &c qu'on ne peutluyappartenir f Ton n'a attach fa Croijctous les defrs drglez de nos cu-piditez. Ne cherchons donc plus de- ^*^' ^formais d'autre gloire que celle quenous pouvons recevoir de la Croix deIzsus-Christ,


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jS LesDivikes Oprations/? fdelfs ufc^ue ad mortem , ^ dah tihiCerenam 'vitd Apocal, i.

-isr-

yecLtxecLtxJcrs annoris ''Soji tt l-u-ls, t:t lumens

Signa., tt liPtiti;?,

Dmcma remt Xa.turEt c:;r fnhns exomaiuihrjmortdtshrw

Qujl heureux deftn de ramoat !Apres cent plaifrs tour tour.Qui recompenfent voftrezele,tnfin le cur eft couronn.Et de palmes il cft orn.Foui marques fa gloire imiQOitdk;


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Co Les Divines Oprationstyrs , & les lys d'une tres-pure chaftetfont le tyiru de Tes couronnes , c pour

Pfal.io en rehauifer l'clat , le divin I e s u s lesenrichit de perles, de diamans , de ru-bis 5 &c d'une infinit de pierres pre-cieufes , qui font l'ornement glorieuxde la lerullem triomphante, la pof-felon de laquelle , ce cceur fidelle vaeftre eflev pour la confommation de fagloire, qui ne doit jamais avoir de fin,parce qu'elle fera ternelle. lime fem-ble que je vois ce miftique SalomiOndans fon lieu de plaifance , bafti des3R0JS7 ceci^-es ci^i Liban , o il aeflevletribu^nal fur lequel il tient fon lit de juftice,o il manifefte fa doire 6c fa ma^ni-ficence , o il montre les richeifes &les dlices de fon Royaume , &c o ildiftribufes grces 6^ fes faveurs. Auiivoyez-vous qu'il convie fon Epoufe

^ d'y venir pour y recevoir la couronnequi eft dlie fon triomphe , par lesvictoires qu'elle a remportes des mon-ftres qui combattoient fon innocence.Voulons-nous mriter de femblablescouronnes 3 remportons de femblablesvidoires, & ne nous laiflbns jamaisfurmonrc :


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' B I E S US. 6lfiirmonter ; quelques puiffants quefoient vos ennemis , la grce du divinI E s u s fera plus forte , & fi noftrccoeur luy eft fidelle dans fes combats,il ne fera pas moins glorieux dans fontriomphe. Demandons-luy cette grcedurant noftre vie , qui eft un champ T^^de bataille o nous fommes obligezd'avoir tous les jours les armes lamain , pour nous deftendre des ennemisde noftre falut.


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(> i Les divines OprationsCantabtUs miht erant iuftijicationes iUA\

Cf exuitu. , ^uid moraris ' Sonat cheljrs An^zuirim.,Ga-ule , i^lauie I nuttarts Sonani tuhie BeatJrumTijs IeSV fantthus. Mtxtis lESKvahus.

Ar.tvn.Wicrffen: ri fx.-J..

Jsus de mlU tons divers porsne d'agrables concerts,cdons de fi doux mlanges;yion cur, coutez fes ChanfonSjEc gotez ces aymables fonsMcci avec ic chur des Anges.


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D Jsus. ^

lESVS TAISANT VNconcert de Mufique dans le curd'une Ame fidellc i pour recompen'^cer fa fidlit,

CEtte Mufque n'a point de fauxaccords j 6c toutes les mefures yfont fi^bien rgles qu*on n'y peut rienremarquer , qui en puiffe troublerTharmonie; c'eft aufli le divin I susqui en eft le maiftre , & qui la chante Canutpour accorder ce coeur fdellele plai-fir d'entendre fa voix. O voix fainte6c facre , que tu es douce ! que tu esagrable ! mais que tu es puiffantelQuede mouvemens d'amour pour Dieun'excite - tu point dans cet aimablecur ? que de vertus n'y fais-tu pointnaiftre? de combien depaffions n'y ^^ triomphes- tu pas ? C elt cette voix quihumilie l'orgueil des teftes couronnes,c qui confond la puilfance des Sou-verains du monde, qui paroiirent fou-Fij


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^4 Les Divines Oprationsvent auffi levez que les cdres du Li-ban : c'eft elle qui arrache du cur desimpies , jufques aux racines de l'impi-t , & de l'idoltrie , pour y mettre enleur place les divines femences de laFoy, de rEfperance, &dela Charit:c eft elle qui rend les Ames Saintes auiipromptes dans rexecution de fes di-vins Commandemens ^ que les cerfs courir dans les vaftes campagnes :c'eft elle enfin , qui dcouvre les plusfecrettes penfes ^ & qui ne fait de tousles fidelles qu*un cur, quun efprir,& qu'une langue pour publier toutesles Nations , la grandeur & la magni-ficence de fa gloire. Venez donc mesjuftes c innocentes , tmoigner voftrcjoye la prefence du divin Jsus,mfiez vos voix avec la (lenne , tenezvos parties dans ce concert aufli bienque les Anges , & les Efprits bien-heu*reux que vous voyez : Eflevez fesgrandeurs par vos Hymnes c par vosCantiques , c'eft vous feuls aufquelsil appartient de le louer dignement,puis qu il ne peut foufFrir fes lolianges

^^*'49 dans la bouche des impies , de desblaf-


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D E J E s U s. ^5phemateurs. Quel bonheur une amefid.lle lors qu'elle eft alfez heureufepour commencei: dans le temps cequ elle doit faire durant toute une ter-nit/Ce n'eftplus pour elle une flicitinconcevable , &: dont elle ne puiie ,. cor>raconter les merveilles & les glorieufes *excellences

^ Jsus renferm dansfon coear luy fait connoiftre fes gran-deurs , elle voit des yeux de la F-ytoute la joye des Bien-heureux , elleentend les divins concerts de I e s u s,& de tous les Efprits Angliques , cgote enfin longs traits , les plaiirs& les voluptez qui enyvrent les Saintsdans la joliillance de la gloire. Cettevie n'eft plus pour elle une terre tran- pfa,,j,gre , & elle y pourra chanter en ailli-rance , le viay Cantique du Seigneur.C'eft toute la grce qu'elle doit deman-der 1 esus, & qu'elle doit efpererde fa bont , fi elle luy eft toujours fi-dlie.

mj


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Les Divines Oprations^ DffMS ffalUm tibt in cithara , fani^HS

^ak"f^^^^^^^^^r^

j Z?Mw ^y recras e cAis! Ie5^ rW/J" qauimm.;

Du.rc vie^s ' ititonabuncNuum Tuiht's excitahunt^inaeh trtvtilium .

Pendant qa'avet s dour aecen?Dont les charmes font fi puiflantsJ 1 s u s vous me raviflez l'ame,les Anges par leurs doux accordsFont en moy de nouveaux effotwPoW exciter ma faiatc Sasie, i


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D E J E s il s 6y

JESrS rOrc HA NT LAHarpe dans le cur d'une Arne fi-' dlie , pour en rgler tous les mou-'Vernens par la douceur de fan har"monie,

CE n'eft pliis le jeune David quijolie de la harpe en prefeftce deSaul pour en chairer ledenaon, qui^'. ^^*excitoit dans Ton efprit de fi trangesmouvemens ^ &: pour calmer les tranf-ports drglez de Ton cur ; les figu-res ont enfin cd la vrit , & ledi^vin Iesus que vous voyez dans cecur fidelle , en rgle par la douceur defon harmonie tous Tes mouvemens &les tranfports, afin qu'il n'en ait plusjque pour luy feul. La fuite de ce di-vin concert que vous pouvez remarquerdans ce cceur , ne nous doit eftre pasmoins utile qu'il nous paroift agrable,& nous y devons apprendreque toutes-vos paflioas doivent efbe aui umpu^


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68 Les Divines Oprations& anfi d'acord les vnes avec les antres^que les cordes de cette harpe , fi nousvoulons poifeder le divin Jsus dansnoftre coeur. Ce fera pour lors qu'uneAme fidelle deviendra infenfible tousips plaifirs du monde , & qulnceffam-ment occupe goter les douceursd'un hofte auli charmant 6c auf ag-greable , elle n'aura plus d'autres defirsque pour luy , fa converfation fera dumiel dans fa bouche , de la mlodie dansfes oreilles , & de la jubilation dans

l'f, *foncur. Les moindres imperfedionsluy paroiftront des monftres infuppor-tables , c fe fervant de cette harpemifterieufe , elle les fera fortir de foncur avec la mefme promptitude quel'harmonie de celle de David chaloitles dmons de Saul. Appliquez tousvos foins pour obtenir cette faveur del'adorable Fils de David, priez-le dergler tous les mouvemens de voftrecur , par la douceur de fon harmo-nie j c d'en chalfer tous les emporte*

rov.s mens qui peuvent faire des obftacles fes grces , afin que comme il trouvetoutes fes dlices demeurer continuel*


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70 Les Divines Oprations

Truffra. Breas -nunatur, Thm m carie lecam^flrauitFrujr(ijm.men ciiazchatur, Atguejjimjtts i.ormitcai.k ',

-inton .-U'im -fini rt rtcu.Que les vents , h foudre & les flot Menacent du premier cahos.Que tout craigne leur violence;

Si mon Epoux dort dans mon cur iIl n'cft tien qui me faflcpeur,Ccc rpoufe eft en aeucance,


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D E J ESUS. 7

lESrS SE XJEPOSjiNTdans le cur d'une Ame f,dlie ,-four ajfeurer fort repos & fa trari"^liitit,

OQivinutillementles vens, les fou-dres , & les tempeftes s'forcenc

de troubler un cur fidelle , dans le-quel le divin Jsus a eftably fon re-pos. Ces tourbillons qui s'lvent, &qui femblent foufler avec tant d'impe-tuofit jnefont-ils.pas lesmermes auf-quels le merme Jsus commanda au- ^acr. %tre-fois , &qui luy obirent avec tantde refpedj&r dont la prompte obeiifan^ce fut le fujet de l'admiration des peu-ples. Ce coeur eft levailTeau qui leporte ^ Se duquel il a pris la conduite,& qui gouvern par un fi fage Pilote,ne craint point les clieils malgr les .orages qui le menacent , & les frquen-tes agitations qui l'emportent. Le re-pos de I E s u s dans ce cgtur , fait fa


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7^ Les divines Oprationstranquilit , comme il fait celle detout le monde ^ fur lequel vous le voyezaufi ferepofer. Que la parfaite Aman-te de ^ E s u s , exprime par l'Epoufedans le Cantique , eftoitbien diffrentede fes Difciples c de fes Apoftres quiie croyoient pas pouvoir trouver leurfalut dans le iommeil de leur divinMaiftre au milieu des tempeftes & desorages de la mer , mais qui l'veillrent,voyans le pril auquel ils fe croyoientexpofez. Au contraire ce cur fidelleSam.S ^"^ trouve fon bonheur dans le fom-meil de fon divin Jsus, ne veut pasfoufFrir qu'on l'veille , il eft perfua-d qu'il y a trop de grces & de faveursattaches fon repos , pour ne le pastroubler , & aprs avoir eft parfaite-mtinftruiteparles Prophtes qui fontles fidelles Secrtaires de fon Epoux

ifai/i' que le repos de fon divin efprit dansfon coeur y doit produire la fagclTe pourrgler fa conduite , l'inteUigence pourfon inftru6tion , Tefprit de confeil pourle faire agir avec prudence , celuy deforce pour refifterfe> ennemis, celuydefcience pour apprendre celle qui fait

les


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b E Jsus. ^res Saints , &c enfin celviy de piet pojurluy confacxer toutes les affedions Setous les defirs , elle fouhaiteroit detout Ton cur qu'il s'y repofaft ter-nellement. Voulons-nous obtenircette grce } difpofons noftre ame pourcftre le Sanduaire dans lequel il pro-teflequ il a choify fon repos , pour ydemeurer par fa grace^ jufques laconfommation des fecles ; ce fera pourlors que nous joliyrons du vray repos& de la parfaite tranquillit

,puifque

nous pofTederons comme ce coeur fi-delle , celuy duquel la tranquilitdonne le repos au ciel c la terre.


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^4 Les Divines OperatiosQuh mihi detem te frdtrem meurt ^ fi*ienUm

.^

Ctdittmtjlletp chori,Ca^- ttescant cantica ;

Mater, natus iulctoriCor-a. micmt mujtca..

\ltimhMl^i^U ^ a ggl!entig w., . . - ~~' .Dans le fond de mon cur eft avec la MmcEcoutez & ne chantez pluslli Tonc faire ua concert plus capable de plairt.


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D 1 Jsus. 75**t^'**t***t* *t* *T* *t* *T* *T* vT* M

Lj^ consommationdu bonheur d'une Ame fidelle dansla pojfejfton de JESVks ^/^^ Marie-QUi eufl: jamais penf que le curd'une ame fidelle , n'euft pas de

cftrefatisfait , aprs toutes les faveursqu il vient de recevoir de Ton divin I -sus, & que le repos qu'il vient d'ytablir , n'euft pas de eftre celuy detous fes defrs , s'il n'euft eft alfeurque l'on ne peut rien refufer laviolen-ce de Ton amour, non plus qu' fa condtante fidlit ? Car s'il eft permis uncur qui aime vritablement Dieil,de faire tout ce qui luy plaira , ne peur-il pas defirer tout ce qu'il fe perfuadedevoir contribuer fou bon-heur & fa flicit ? Vous eltonnerez-vousipres cela , de le voir defirer avec tantde pafTon , la mefme faveur que fai-foit l'Epoufe dans les Cantiques , pourla preuve la plus fignale de l'amov^rG ij


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76 Les Divns Oprationsde Ton Epoux , Qjii me fera U grAce^difoic cette bien-aime (on bien-aim,de te pouvoir voirfacant le laiEidesmamelles de noflre mre commune?Je ne fay pas fi TEpoufe futaiTezheu-reufepour obtenit cette faveur de fouEpoux 5 mais je fay bien qu'elle eftaccorde ce coeur ndelle: Voyez cetteincomparable Vierge , cette Mre duDivin Jsus par nature, & de tousles fidelies par gr^ce , allaitant Ton di-vin Enfant du laid de Tes precieufesmamelles j &: gallement ravis de labont du Fils , c des tendrelTes de laJ^ere, fopirez aprs la jolUirance d'u-ne faveur , qui ne s'accorde qu' uncur qui aime autant I e sus que ce-luy que vous voyez polleder une grcequi ne fe peut concevoir. Ah / qued'extafes , &c de raviiremens ne ref-fent-il point dans une fi aimable pof-fefon ! Que d'entretiens familiersn'a-il point avec le Fils Se avec la M-re/ que de merveilleux fecrets n'y d-couvre- t'il pas de Tamour de Jsuspour les hommes ! C'eft pour lors qu'ilapprend que ce laid Virginal, qui du


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f7 Lts Divines Oprationsaymer Marie, & pour eftre f-delles Jsus, puifque c'eft d cetamour & de cette fidlit que dpendla Confommation du bon-heur denof-tre vie dans le temps & dans Tternit.

FIN.

APPROBATION.J*Ay leu le prefent Manfcrit. Faitce 24. Juillet 167^Sign, M. GRAND IN.

pP ERMISSIOK.

Ermis d*imprimer. Fait ce 1^ ^fuillet 16j^.Sign. DE LA TJ.YNIE.


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