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LIDENTIFICATION DES HUILES ESSENTIELLES DAGRUME S PAR … · 2015-11-18 · Cn fig CI5 C CII 1....

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- 1 - 1 7 Fruits Vol . 22, n° 4, 196 7 L'IDENTIFICATION DES HUILES ESSENTIELLES D'AGRUME S PAR CHROMATOGRAPHIE EN PHASE GAZEUS E par R . HUE T Laboratoire des Huiles essentielles , Institut /renç'zais de Recherches fruitières Outre-Her (I . I' . I . (' .) . L'IDEA- TIFIUAY70N DES HUILES ESSENTIELLE S D'AGRUMES PAR CIIRO .1f.ITOGR.If ' IIIT 1:'S PHASE GAZEUS E par R . Hc~e~r (I . F . A . C . ) I% rorts, vol . 22, P . g, a\ ril 1967, p . 177 :1 l b RÉSUMÉ . — S'appuyant sur les travaux de L . M. H . RASQUI- NHO, l'auteur décrit une méthode d'analyse de routine des huile s essentielles par chromatographie en phase gazeuse . L ' utilisation de la programmation de température et du détecteur à ionisation d e flamme permet d'établir des chromatogrammes ou « profils» reflétant la composition de l'ensemble de l'huile essentielle . Cette méthode est illustrée par 35 « profils » de diverses espèces e t variétés d'agrumes . Les huiles essentielles de zeste d ' agrumes sont des substances volatiles et odorantes, d'ap- parence huileuse, contenues dans des poches ou «glandes» visibles à la surface du fruit . I) e composition complexe, elles renferment plus d ' une centaine de constituants différents don t la majeure partie appartient à la série des terpènes . Mais la série aliphatique est auss i représentée par des carbures, des aldéhydes et des alcools, la série aromatique par des compo- sés comme le cvmène ou des dérivés comme l'anthranilate de méthyle ou les coumarines . L ' analyse complète qualitative et quantitative d ' une huile essentielle est une oeuvre de longu e durée, même en utilisant les méthodes les plus modernes de séparation et d ' identification . Aussi dans la pratique commerciale, a-t-on défini un ensemble de données propres à caracté- riser l ' origine, la pureté, la qualité des échantillons proposés . Ti s'agit de données physiques : densité, indice de réfraction, pouvoir rotatoire, solubilité dans l ' alcool ; ou chimiques : indice s d ' acide, indice d'ester, indice de carbonyle . Pour chaque huile essentielle, les normes indiquen t clans quelles limites acceptables peuvent varier les différentes données . Mais ce genre d ' analyse ne procure que des renseignements indirects sur la composition d e l'huile essentielle et ne permet plus de détecter des adultérations rendues possibles par les pro - grès des chimistes . Aussi, la tendance actuelle est-elle de compléter une analyse (le routine classique par u n chromatogramme . Des organismes nationaux comme l'A . F . N . O . R . (') et internationaux comme 1'I . S . O . ( 2) ont pour tâche de préciser, codifier et standardiser les méthodes d'analys e classique . Ils n'ont pas épuisé le domaine de l'analyse classique ; celui de l'analyse chromato- graphique leur est désormais ouvert car il devient de plus en phis urgent (le définir cc que doi t (i) A . l . N .O. 1: . : association Française de Normalisatio n (2) 1 . S . O. : International Standard Organisation .
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Vol . 22, n° 4, 196 7

L'IDENTIFICATION DES HUILES ESSENTIELLES D'AGRUME SPAR CHROMATOGRAPHIE EN PHASE GAZEUS E

par R. HUETLaboratoire des Huiles essentielles ,

Institut /renç'zais de Recherches fruitières Outre-Her (I . I' . I . (' .) .

L'IDEA- TIFIUAY70N DES HUILES ESSENTIELLE SD'AGRUMES PAR CIIRO .1f.ITOGR.If ' IIIT

1:'S PHASE GAZEUSE

par R . Hc~e~r (I . F . A . C . )

I% rorts, vol . 22, P . g, a\ ril 1967, p . 177 :1 l b

RÉSUMÉ . — S'appuyant sur les travaux de L . M. H . RASQUI-NHO, l'auteur décrit une méthode d'analyse de routine des huile sessentielles par chromatographie en phase gazeuse . L ' utilisation dela programmation de température et du détecteur à ionisation d eflamme permet d'établir des chromatogrammes ou « profils» reflétantla composition de l'ensemble de l'huile essentielle .

Cette méthode est illustrée par 35 « profils » de diverses espèces e tvariétés d'agrumes .

Les huiles essentielles de zeste d 'agrumes sont des substances volatiles et odorantes, d'ap-parence huileuse, contenues dans des poches ou «glandes» visibles à la surface du fruit . I) ecomposition complexe, elles renferment plus d 'une centaine de constituants différents don tla majeure partie appartient à la série des terpènes . Mais la série aliphatique est auss ireprésentée par des carbures, des aldéhydes et des alcools, la série aromatique par des compo-sés comme le cvmène ou des dérivés comme l'anthranilate de méthyle ou les coumarines .

L 'analyse complète qualitative et quantitative d ' une huile essentielle est une oeuvre de longu edurée, même en utilisant les méthodes les plus modernes de séparation et d ' identification .Aussi dans la pratique commerciale, a-t-on défini un ensemble de données propres à caracté-riser l 'origine, la pureté, la qualité des échantillons proposés . Ti s'agit de données physiques :densité, indice de réfraction, pouvoir rotatoire, solubilité dans l ' alcool ; ou chimiques : indicesd 'acide, indice d'ester, indice de carbonyle . Pour chaque huile essentielle, les normes indiquen tclans quelles limites acceptables peuvent varier les différentes données .

Mais ce genre d 'analyse ne procure que des renseignements indirects sur la composition d el'huile essentielle et ne permet plus de détecter des adultérations rendues possibles par les pro -grès des chimistes .

Aussi, la tendance actuelle est-elle de compléter une analyse (le routine classique par u nchromatogramme . Des organismes nationaux comme l'A . F. N . O . R . (') et internationauxcomme 1'I . S . O . ( 2) ont pour tâche de préciser, codifier et standardiser les méthodes d'analys eclassique . Ils n'ont pas épuisé le domaine de l'analyse classique ; celui de l'analyse chromato-graphique leur est désormais ouvert car il devient de plus en phis urgent (le définir cc que doi t

(i) A . l . N .O. 1: . : association Française de Normalisatio n(2) 1 . S . O. : International Standard Organisation .

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Fruits

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être une chromatogramme représentant une huile essentielle et de normaliser la manière d el 'obtenir .

Pour le p r oducteur, comme pour l'industriel, le chromatogramme de routine est une repré-sentation graphique (le la composition chimique qualitative et quantitative du produit ana-lysé . On lui donne le nom de « fingerprint n dans la littérature scientifique de langue anglaise .Nous préférerions le dénommer « profil », vocable qui rappelle d 'avantage le trait du chroma-togramme. « Empreinte digitale » ou « profil ,, représente l'ensemble de l'huile essentielle . Ce tensemble peut être plus ou moins détaillé et le travail de l'analyste consiste à réunir les condi-tions opératoires optimales, telles que le chromatogramme soit le plus complet . I1 ne pourraempêcher cependant que des composés quantitativement importants masquent des consti-tuantsmineurs .

L . M . H . R .-‘Sm. uNHO a publié une méthode d 'étude des huiles essentielles répondant à cett erecherche . Partant du fait que dans une série homologue, le volume de rétention est une fonc-tion linéaire du nombre d 'atomes de carbone, à condition que la programmation soit linéaire ,l'auteur établit une grille avec les esters méthyliques d'acides gras de C i à C 20 , grille qui lu ipermet de repérer les pics du chromatogramme de l'huile essentielle passée dans les même sconditions .

L'indice de rétention de chaque pic est ainsi rendu visible, ce qui permet une comparaiso nvisuelle rapide de diverses essences .

Après quelques recherches sur la phase stationnaire séparant le plus grand nombre de pics ,RAsquixxo avait par-té son choix sur sept phases stationnaires dont la F . F . A . P . était la plu sefficiente (Carbowax modifié, AVilkens) . Il opérait avec un programme de températu r e de 5° Cpar minute . Le débit du gaz vecteur était de 30 à 35 ml par minute ; la température d 'injectio nde 25o à 275° C . La vitesse de déroulement du papier de l ' enregistreur de 24 pouces par heure ;les dimensions de la colonne 2 m x 1/8 pouce ; le support de la phase stationnaire, du chro-mosorb W . DMCS lavé à l'acide, de granulométrique 70/8o mesh . Le chromatographe étai tun Perkin Elmer modèle 800 .

Le mélange standard de la série des esters méthyliques des acides gras était injecté immé-diatement avant ou après l'huile essentielle de façon à vérifier la constance des températures d erétention .

En programmant de 5 0 à 250° C, le temps d'une analyse était de une heure .Nous avons adopté la méthode de RAsqurxxo pour obtenir les « profils » des huiles essen-

tielles de diverses espèces et variétés d'agrumes et par comparaison des chromatogrammes ,établir des rapprochements, des parentés entre ces variétés .

Conditions opératoires :Appareil : Microteck 2 50o R à double détecteur à ionisation de flamme .Double colonne en cuivre 1/4 pouce, 2 m ( c ) .Phase stationnaire : Carbowax 20 M à 15

sur chromosorh W. HMDS, 60/8o mesh, poid sdans la colonne : rr,6 g, température de l 'injecteur : 175° C .

Programmation de température : 5° C par minute, de 60° C à 240° C .Débit du gaz vecteur : 5o ml/mn .Quantité injectée : 0,4 ml .Sensibilité valable pour l'appareil IVIicrotek 10 2 x 16, 10 2 x 8Déroulement du papier : 0,5 inch par minute .La température de l ' injecteur a été abaissée, par rapport à celle déterminée par Raspurxa o

afin d 'éviter la décomposition de certains constituants fragiles . On sait qu'à pression normal el ' acétate de linalvle, par exemple, bout et se décompose à 220° C .

Le Carbowax 20 M a été choisi comme phase stationnaire car moyennement polaire, il per-met une bonne séparation des différents constituants et il est suffisamment stable pour que l aligne de base ne dévie pratiquement pas en fin de programme . Cependant, des essais faits à

(il lies colonnes cil acier inoxydable utilisées par la suite ont donné des chromatogrammes identiques .

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haute sensibilité montrent que cette phase stationnaire n'est plus stable à partir de 215 0 e tles températures de rétention diminuent à mesure que s ' use la colonne .

Le limonène, généralement principal constituant des essences d ' agrumes, sature le détecteur .Les pics ont été repérés par leur température de rétention et aussi par rapport aux pics de s

r8 premiers n esters méthyliques . La stabilité des conditions opératoires n ' était pas satisfai-sante et afin (l ' éviter toute erreur nous avons fait suivre chaque chromatogramme d'huil eessentielle par un chromatogramme du mélange d'huile essentielle-v esters méthyliques .

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R .Asorwno (L . :u . 9 .) . --- A practical approach of the qualitativ echaracterisation of Isssential Oils by Progranuuect ' hempera-tiur e ( u Chromatographie . J . Of I; . ( '. () . " 11111)'r 1 q 6 5 . 31 0 -31-I .


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