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LISTE DES ANNEXES -...

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Rapport No. 40344 -SN Sénégal A la Recherche de l’Emploi – Le Chemin vers la Prospérité Mémorandum Economique sur le Pays (En deux volumes) Volume II : Annexes Septembre 2007 PREM 4 Région Afrique Document de la Banque Mondiale
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Rapport No. 40344 -SN Sénégal

A la Recherche de l’Emploi – Le Chemin vers la Prospérité

Mémorandum Economique sur le Pays (En deux volumes) Volume II : Annexes Septembre 2007 PREM 4 Région Afrique

Document de la Banque Mondiale

TABLE OF CONTENTS

ANNEXE 1: DEFINITIONS ........................................................................................................................ 1 ANNEXE 2: SOURCES STATISTIQUES ...................................................................................................... 3 ANNEXE 3: RESULTATS MACROECONOMIQUES ..................................................................................... 6 ANNEXE 4: SITUATION DE L’EMPLOI TOTAL/URBAIN/RURAL ................................................................ 8 ANNEXE 5: LA PROBLEMATIQUE DU GENRE SUR LE MARCHE DU TRAVAIL ......................................... 15 ANNEXE 6: EVOLUTION DE L’EMPLOI ET REMUNERATIONS PAR SECTEUR .......................................... 26 ANNEXE 7: EVOLUTION DE LA PRODUCTIVITE, SALAIRES ET COUT UNITAIRE DU TRAVAIL PAR SECTEURS .............................................................................................. 31 ANNEXE 8: PRODUCTIVITE, SALAIRES, COUT UNITAIRE DU TRAVAIL PAR ENTREPRISES ..................................................................................................................... 35 ANNEXE 9: SITUATION DANS L’ACTIVITE ET PAUVRETE ..................................................................... 37 ANNEXE 10: LES INSTITUTIONS PUBLIQUES CHARGEES DU CONTROLE ET DE LA ..................................... REGULATION DES RELATIONS DE TRAVAIL ....................................................................... 46 ANNEXE 11: LES INSTITUTIONS ET LES PROGRAMMES DE PROMOTION DE L’EMPLOI ........................... 54

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ANNEXE 1 : DEFINITIONS

Population potentiellement active ou en âge de travailler : Celle-ci est constituée par l’ensemble des individus âges de 15 et 64 ans. Cette définition est celles qui ont été retenues par les autorités dans les enquêtes auprès des ménages et les recensements généraux de population. Dans ces enquêtes (respectivement recensements), la population âgées de 10 ans et plus (respectivement 6 ans et plus) constitue la population potentiellement active. Population habituellement active : les actifs occupés et les chômeurs (personnes âgées entre 15 et 64 ans) au cours des douze derniers mois précédent l’enquête. Population inactive : L’ensemble des individus (entre 15 et 64 ans) qui ne sont pas actifs, y compris les élèves et les étudiants, les femmes au foyer, les retraités, des malades/accidentés, les personnes âgées et les mendiants. Population actuellement occupée : l’ensemble des individus (âgés entre 15 et 64 ans) qui ont travaillé au moins 1 heure dans pendant les 7 derniers jours précédent l’enquête et qui ont reçu une rémunération financière ou en nature. Population habituellement occupée : l’ensemble des individus (âgés entre 15 et 64 ans) qui ont travaillé de façon continue au cours des 12 derniers mois précédents l’enquête et qui ont reçu une rémunération financière ou en nature. Chômeurs (actuels) : Ceux–ci sont constitués de l’ensemble des individus (entre 15 et 64 ans (qui n’ont pas travaillé au cours des 7 derniers jours pendant au moins 1 heure et qui sont à la recherche ou en attente d’un emploi. Chômeurs (habituels ou permanents) : Ceux–ci sont constitués de l’ensemble des individus (entre 15 et 64 ans) qui n’ont pas travaillé de façon continue au cours des 12 derniers mois et qui sont à la recherche ou en attente d’un emploi. Chômeurs découragés : personnes sans travail qui ne cherchent pas du travail mais disponibles pour occuper un emploi. Sous-emploi : Les personnes occupées au cours de la semaine dernière qui ont travaillé moins d’heures que la norme et qui sont disponibles pour effectuer un travail supplémentaire. Indépendants : Par travailleurs indépendants, il faut entendre les personnes qui sont seuls propriétaires ou copropriétaires des entreprises avec ou sans personnalité juridique dans lesquelles ils travaillent. Les travailleurs indépendants sont classés sous cette rubrique s’ils n’exercent pas en même temps et à titre principal un travail salarié, auquel cas ils sont classés dans la catégorie «salariés». Dépendants: L’ensemble des individus qui sont salariés ou non salaries mais qui reçoivent une rémunération non-financière.

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Employeurs : Par employeurs, il faut entendre les personnes qui sont seuls propriétaires ou copropriétaires des entreprises avec ou sans personnalité juridique dans lesquelles ils travaillent et qui emploient au moins une personne comme salariée. Les employeurs sont classés sous cette rubrique s’ils n’exercent pas en même temps et à titre principal un travail salarié, auquel cas ils sont classés dans la catégorie «salariés». Salariés : L’ensemble des dépendants dont la principale source de revenus est constituée par la rémunération des salariés. Non salariés : Employés qui ne reçoivent pas une rémunération financière, généralement actifs dans une activité familiale. Permanents : Emploi qui ne comporte, au moment de l'engagement, aucune limite quant à sa durée. Travail des enfants : L’ensemble des personnes âgées entre 10 et 14 ans qui ont travaillé au moins 1 heure dans pendant les 7 derniers jours et qui ont reçu une rémunération financière ou en nature. Taux de dépendance : rapport de la population inoccupée sur le nombre d’actifs occupés.

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ANNEXE 2 : SOURCES STATISTIQUES

Cette étude a utilisé quatre principales sources statistiques qui sont décrites ci-dessous. ENQUETES AUPRES DE LA POPULATION (RECENSEMENTS et ESAM) Recensements : Les deux derniers recensements généraux de la population ont pris place en 1988 et 2002. Le taux de réponse au module emploi et activité économique a été de 82%. Enquêtes auprès des ménages (ESAM-I et ESAM-II) : La première et la deuxième enquêtes auprès des ménages ont pris place respectivement en 1995 et 2002. Elles s’inscrivent dans le programme d’activités relatif au suivi des conditions de vie des populations. La méthodologie pour l’ESAM-II a été la suivante. D’abord la collecte d’informations s’est répartie en périodes de 4 mois appelées passages. Ensuite, le questionnaire de base s’est composé de 24 sections réparties dans 3 cahiers : (i) ménages ; (ii) dépenses quotidiennes ; and (iii) alimentation. L’échantillon de l’ESAM-II a été constitué de 6 624 ménages dont 3 384 du milieu urbain et 3 240 du milieu rural. Il est constitué de 283 districts de recensements en milieu urbain et 270 en milieu rural, à raison de 23 ménages par districts. La base de sondage a été définie sur la base de l’échantillon en visant une stratification géographique par milieu et par région. COMPTABILITE NATIONALE Les données macroéconomiques utilisées dans le rapport sont principalement tirées du rapport sur comptes nationaux révisés de 1980 à 2004, publié en décembre 2005 par l’ex Direction de la Prévision et de la Statistique devenue Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). Ces comptes ont comme année de base 1999 et sont élaborés selon la méthodologie du Système de comptabilité nationale des Nations Unies SCN 93. La nomenclature des activités économiques est constituée de 42 branches regroupées en trois grands secteurs (primaire, secondaire et tertiaire).

La valeur ajoutée par branche d’activité est décomposée entre secteur moderne et secteur informel, de même que la population active occupée par branche d’activité. Dans les comptes nationaux, l’emploi est dit formel (respectivement informel) s’il est exercé dans une entreprise dite formelle (respectivement informelle), une entreprise formelle étant celle disposant d’un NINEA ou de numéro de contribuable. ENQUETES AUPRES DES ENTREPRISES (ICA ET 1-2-3) Les données utilisées dans le rapport sont principalement issues de deux enquêtes réalisées au Sénégal en 2002.

Enquête ICA : La première enquête porte sur le climat de l’investissement et a été réalisée par la Banque Mondiale. Son objectif était de collecter des données sur les caractéristiques des firmes, ceci pour évaluer les différentiels de productivité entre types d’entreprises au sein d’un pays et entre pays. Elle devait fournir aux décideurs le point de vue des entreprises sur les moyens d’améliorer l’environnement des firmes privées et d’accroître l’investissement et l’emploi.

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Elle a porté sur 262 entreprises du secteur manufacturier et 1637 employés de ces entreprises. Les informations recueillies sur les entreprises concernent leur caractéristique, leur technologie, leurs activités commerciales, l’environnement des affaires, la force de travail, leur capital, etc.… Environ 969 variables ont été renseignées. Tandis que celles sur les employés concernent leur occupation au sein de l’entreprise, leur niveau scolaire, leur niveau de salaire, etc.… Environ 69 variables ont été renseignées. Deux (2) bases de données (Employeurs et employés du secteur manufacturier) ont été confectionnées sur la base de ces informations.

Enquête 1-2-3 : La deuxième enquête appelée enquête 123, a été réalisée par le gouvernement du Sénégal, uniquement sur l’agglomération urbaine de la capitale Dakar. Elle s’est déroulée an 3 phases. Elle devait :

• permettre le suivi des conditions d'activité des ménages et du fonctionnement du marché du travail et fournir des informations sur la situation du marché du travail à Dakar ;

• établir les comptes de production et de répartition du secteur informel ; • comprendre les comportements productifs des agents du secteur informel ; • analyser le mode d'insertion du secteur informel dans le système productif local

(articulation ou autonomie vis à vis du secteur moderne, privé ou public, national ou étranger).

La première phase qui porte sur l’emploi, comporte 18 727 observations (individus enquêtés) et 302 variables (informations sur ces individus). Les informations recueillies concernent les caractéristiques de leur habitat, leurs caractéristiques démographiques (âge, sexe, etc.), leur niveau scolaire, leur emploi actuel, leurs activités principales et secondaires, la recherche d’emploi, le chômage, etc.… Une base de données sur les travailleurs aussi bien du secteur formel (Administration publique, entreprises publiques et privées, etc…) et du secteur informel a été confectionnée sur la base de ces informations.

La deuxième phase a porté sur 1327 entreprises du secteur informel (identifiées dans la première phase) et 2030 employés de ces entreprises. Les informations recueillies sur les entreprises concernent leur caractéristique, la main d’œuvre, leur production, leurs dépenses et charges, leurs clients/fournisseurs et concurrents, leurs investissements/équipements et financement, leurs problèmes/perspectives, etc.… Environ 334 variables ont été renseignées. Tandis que celles sur les employés concernent leurs caractéristiques démographiques (âge, sexe, etc.), leur niveau scolaire, leur niveau de salaire, leur ancienneté, le type de recrutement, etc.… Environ 25 variables ont été renseignées. Deux (2) bases de données (Employeurs et employés du secteur informel à Dakar) ont été confectionnées sur la base de ces informations.

Finalement la troisième phase porte sur 574 ménages enquêtés et comporte plusieurs informations (variables) sur leur consommation. Cette dernière phase n’a pas été exploitée dans cette étude puisque ne faisant pas objet.

L’état des données recueillies dans ces deux enquêtes a nécessité beaucoup de corrections. Le traitement des données s’est déroulé sous le logiciel de statistiques STATA et a permis de confectionner les 5 bases de données citées ci-dessus.

BASE DE DONNEES CUCI

Le Centre Unique de Collecte de l’Information (CUCI) est créé en 1976, avec l’instauration du premier plan comptable sénégalais rendu obligatoire pour toutes les entreprises installées au Sénégal, à l’exception des institutions financières. Aujourd’hui, le champ couvert par la

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base de données CUCI est celui des sociétés et quasi-sociétés non financières établies au Sénégal, assujetties au plan comptable SYSCOA. La base comptait 3749 entreprises en 2005, classées par l’activité principale. Le CUCI est logée à l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ex Direction de la Prévision et de la Statistique).

Les données sur les effectifs des entreprises de la base CUCI sont désagrégées en emploi permanent et emploi temporaire. La base renseigne également l’année de création de l’entreprise et de cessation d’activité.

Par définition, les entreprises du secteur informel ne sont prises en compte dans le répertoire CUCI.

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ANNEXE 3 : RESULTATS MACROECONOMIQUES

Table 1 : Key Economic Indicators

Indicator 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

National accounts (as % GDP at current market prices) Gross domestic product 100 100 100 100 100 100 100 Agriculturea 16.9 16.3 13.6 15.5 14.0 14.4 14.7 Industrya 20.5 21.7 22.3 21.5 22.1 21.6 20.2 Servicesa 62.7 62.0 64.0 63.0 63.9 64.0 65.1 Total Consumption 88.8 90.5 94.4 92.3 90.2 90.9 91.2 Gross domestic fixed investment 20.5 18.4 17.2 21.0 21.1 25.6 26.4 Government investment 5.6 6.5 7.4 8.5 9.8 10.0 10.7 Private investment (includes increase in stocks) 16.0 13.3 11.5 15.4 13.9 15.6 15.6 Exports (GNFS)b 27.9 28.7 28.5 26.8 26.7 25.8 23.3 Imports (GNFS) 37.2 37.8 39.0 39.0 39.8 41.6 43.0 Gross domestic savings 12.3 10.8 8.5 11.8 10.9 9.9 6.6 Gross national savingsc 15.0 15.5 13.4 17.8 17.6 17.6 14.4 Memorandum items Gross domestic product 4692.0 4881.9 5350.7 7617.0 8102.0 8639.9 9196.1 (US$ million at current prices) Gross national product per 514.4 517.0 556.7 791.3 828.2 867.8 901.6 capita (US$, Atlas method) Real annual growth rates (%, calculated from 1999 prices) Gross domestic product at market prices 3.2 4.6 0.7 6.7 5.6 5.5 3.3 Gross Domestic Income 3.2 5.7 0.8 6.3 6.3 5.7 4.6 Real annual per capita growth rates (%, calculated from 1999 prices) Gross domestic product at market prices 0.7 2.0 -1.8 4.1 3.0 2.9 0.8 Total consumption -1.7 1.9 1.7 0.2 2.1 1.5 0.6 Private consumption -4.4 2.5 1.8 0.3 2.0 2.7 1.0 Balance of Payments (US$m) Exports (GNFS)b 1310.2 1402.4 1527.6 2041.0 2164.5 2231.4 2138.9 Merchandise FOB 921.8 1004.0 1069.9 1404.9 1538.9 1543.1 1420.8 Imports (GNFS)b 1746.2 1843.6 2084.9 2969.6 3223.1 3591.5 3953.4 Merchandise FOB 1340.0 1429.6 1609.0 2308.6 2544.5 2872.1 3201.8 Resource balance -436.0 -441.2 -557.3 -928.7 -1058.5 -1360.1 -1814.5 Net current transfers 292.8 300.6 394.5 600.8 659.4 782.5 837.4 (including official current transfers) Current account balance -253.5 -301.6 -365.4 -470.9 -497.1 -696.0 -1102.2 (after official capital grants) Net private foreign direct 1.2 3.8 16.6 55.8 65.2 100.5 141.2 investment Long-term loans (net) 153.1 122.7 241.3 305.7 317.8 246.3 -1773.6 Official 123.9 147.8 162.1 175.5 302.2 292.4 343.6

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Indicator 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Private 116.6 59.0 192.9 269.2 258.4 184.2 217.8 Other capital (net, including -87.45 -84.11 -113.70 -139.03 -242.77 -230.29 -2335.01 errors and omissions) Change in reservesd 71.2 -20.6 -95.5 -290.3 53.2 213 152.5 Memorandum items Resource balance (% of -9.3 -9.0 -10.4 -12.2 -13.1 -15.7 -19.7 GDP at current market prices) Real annual growth rates ( YR87 prices) Merchandise exports -13.00% 10.20% 6.40% 17.20% 16.60% 7.50% 7.30% (FOB) Primary -15.90% 14.70% 10.20% -3.00% 10.90% 6.20% 4.40% Manufactures -1.80% 5.20% -0.10% 20.80% 11.00% -1.10% 0.30% Merchandise imports -6.40% 13.10% 9.80% 20.70% 18.00% 6.10% 6.40% (CIF) Public finance (as % of GDP at current market prices)e Current revenues 16.9 16.9 17.9 18.2 18.5 19.4 19.7 Current expenditures 12.3 14.4 12.9 13.4 13.2 13.9 16.1 Current account surplus (+) 4.5 2.4 5.0 4.8 5.3 5.5 3.7 or deficit (-) Capital expenditure 6.8 6.5 7.4 8.5 9.8 10.0 10.7 Foreign financing 0.5 1.5 1.8 1.7 3.4 3.6 2.9 Monetary indicators M2/GDP (at current market 4.2 3.9 3.8 3.1 2.9 2.9 3.1 prices) Growth of M2 (%) 10.7 14.5 7.6 31.5 12.9 7.4 0.6 Private sector credit growth / 1.74 0.73 -0.89 2.03 2.44 1.43 1.03 total credit growth (%) Price indices(YR87 =100) Merchandise export price index 146.2 144.5 144.7 145 145.1 144.8 144.9 Merchandise import price index 172.2 160.9 162.8 172.6 174.1 178.1 179.7 Merchandise terms of trade index 84.9 89.8 88.9 84 83.4 81.3 80.6 Real exchange rate (US$/LCU)f 50.5 51.4 52.8 54.3 54.4 55.9 57.4 Consumer price index (% growth rate) 0.7 3.0 2.3 0.0 0.5 1.7 1.9 GDP deflator (% growth rate) 1.9 2.6 3.3 -0.1 0.4 2.4 3.1

ANNEXE 4 : SITUATION DE L’EMPLOI TOTAL/URBAIN/RURAL

Tableau 1 : Situation dans l’activité des personnes âgées de 15 a 64 ans selon le sexe

RGPH 3 ESAM

Décembre 2002 Premier passage (Juin-sept 2001) Troisième passage (Fév.-mai 2002)

Homme Femme TOTAL Homme Femme TOTAL Homme Femme TOTAL

Moyenne

Occupés 1,883,817 817,745 2,701,562 1,584,116 1,103,641 2,687,757 1,086,343 699,332 1,785,675 1,643,792 Chômeurs 262,518 141,178 403,696 339,127 445,822 784,949 134,134 62,085 196,219 361,636

Actifs 2,146,335 958,923 3,105,258 1,923,243 1,549,463 3,472,706 1,220,477 761,417 1,981,894 2,005,427 Etudes/formation 272,673 181,255 453,928 197,575 139,743 337,318 258,116 213,753 471,869 266,739 Personnes au foyer 0 1,464,918 1,464,918 39,462 793,812 833,274 124,259 1,185,334 1,309,593 740,177 Retraites 24,654 5,247 29,901 10,843 8,195 19,038 26,616 11,157 37,773 17,625 Autres inactifs 22,124 65,456 87,580 133,549 232,732 366,281 412,017 312,480 724,497 257,440

Inactifs 319,451 1,716,876 2,036,327 381,429 1,174,482 1,555,911 821,008 1,722,724 2,543,732 1,281,980 ND 69,015 56,622 125,637 63,925 86,426 150,351 211,979 192,325 404,304 138,441

TOTAL 2,534,801 2,732,421 5,267,222 2,368,597 2,810,371 5,178,968 2,253,464 2,676,466 4,929,930 3,425,848 En pourcentage

Occupés 74.3 29.9 51.3 66.9 39.3 51.9 48.2 26.1 36.2 48.0 Chômeurs 10.4 5.2 7.7 14.3 15.9 15.2 6.0 2.3 4.0 10.6

Taux de chômage 12.2 14.7 13.0 17.6 28.8 22.6 11.0 8.2 9.9 18.0

Actifs 84.7 35.1 59.0 81.2 55.1 67.1 54.2 28.4 40.2 58.5 Taux d'activité 87.0 35.8 60.4 83.4 56.9 69.1 59.8 30.7 43.8 61.0

Etudes/formation 10.8 6.6 8.6 8.3 5.0 6.5 11.5 8.0 9.6 7.8 Personnes au foyer 0.0 53.6 27.8 1.7 28.2 16.1 5.5 44.3 26.6 21.6 Retraites 1.0 0.2 0.6 0.5 0.3 0.4 1.2 0.4 0.8 0.5 Autres inactifs 0.9 2.4 1.7 5.6 8.3 7.1 18.3 11.7 14.7 7.5

Inactifs 12.6 62.8 38.7 16.1 41.8 30.0 36.4 64.4 51.6 37.4 ND 2.7 2.1 2.4 2.7 3.1 2.9 9.4 7.2 8.2 4.0

TOTAL 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0

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Tableau 2 : Situation dans l’activité des personnes âgées de 15 a 64 ans selon le milieu de résidence

RGPH 3 ESAM Décembre 2002 Premier passage (Juin-sept 2001) Troisième passage (Fév.-mai 2002)

Dakar urbain

Autres urbains Rural Total Dakar

urbain Autres urbains Rural Total Dakar

urbain Autres urbains Rural Total

Moyenne

Occupés 649,546 495,330 1,556,686 2,701,562 580,959 422,217 1,684,581 2,687,757 450,995 356,091 978,589 1,785,675 1,232,844 Chômeurs 146,466 88,882 168,348 403,696 298,106 201,604 285,238 784,948 71,463 37,087 87,670 196,220 271,227

Actifs 796,012 584,212 1,725,034 3,105,258 879,065 623,821 1,969,819 3,472,705 522,458 393,178 1,066,259 1,981,895 1,504,070 Etudes/formation 170,601 150,344 132,983 453,928 153,211 113,017 71,091 337,319 159,437 150,370 162,061 471,868 200,054 Personnes au

foyer 307,914 287,629 869,375 1,464,918 188,323 155,834 489,116 833,273 261,968 250,952 795,901 1,308,821 555,036

Retraites 0 13,613 6,628 6,487 26,728 14,166 8,818 14,789 37,773 11,404 Autres inactifs 27,330 24,231 65,920 117,481 85,817 86,496 186,278 358,591 115,309 105,534 503,100 723,943 194,826

Inactifs 505,845 462,204 1,068,278 2,036,327 440,964 361,975 752,972 1,555,911 550,880 515,674 1,475,851 2,542,405 961,319 ND 22,908 22,529 80,200 125,637 37,409 28,176 84,766 150,351 85,094 95,495 223,379 403,968 103,788

TOTAL 1,324,765 1,068,945 2,873,512 5,267,222 1,357,438 1,013,972 2,807,557 5,178,967 1,158,432 1,004,347 2,765,489 4,928,268 2,569,178

En pourcentage Occupés 49.0 46.3 54.2 51.3 42.8 41.6 60.0 51.9 38.9 35.5 35.4 36.2 48.0 Chômeurs 11.1 8.3 5.9 7.7 22.0 19.9 10.2 15.2 6.2 3.7 3.2 4.0 10.6

Taux de chômage 18.4 15.2 9.8 13.0 33.9 32.3 14.5 22.6 13.7 9.4 8.2 9.9 18.0

Actifs 60.1 54.7 60.0 59.0 64.8 61.5 70.2 67.1 45.1 39.1 38.6 40.2 58.5 Taux

d'activité 61.1 55.8 61.8 60.4 66.6 63.3 72.3 69.1 48.7 43.3 41.9 43.8 61.0

Etudes/formation 12.9 14.1 4.6 8.6 11.3 11.1 2.5 6.5 13.8 15.0 5.9 9.6 7.8 Personnes au

foyer 23.2 26.9 30.3 27.8 13.9 15.4 17.4 16.1 22.6 25.0 28.8 26.6 21.6

Retraites 0.0 0.0 0.0 0.0 1.0 0.7 0.2 0.5 1.2 0.9 0.5 0.8 0.4 Autres inactifs 2.1 2.3 2.3 2.2 6.3 8.5 6.6 6.9 10.0 10.5 18.2 14.7 7.6

Inactifs 38.2 43.2 37.2 38.7 32.5 35.7 26.8 30.0 47.6 51.3 53.4 51.6 37.4 ND 1.7 2.1 2.8 2.4 2.8 2.8 3.0 2.9 7.3 9.5 8.1 8.2 4.0

TOTAL 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0

Tableau 3 : Situation dans l’activité des enfants de moins de 15 ans et des

personnes âgées de plus de 64 ans selon le milieu de résidence

<15 ans >64 ans

Dakar urbain

Autres urbains Rural Total Dakar

urbain Autres urbains Rural Total

Occupés 27,080 28,781 303,730 359,591 10,023 16,291 81,762 108,076 Chômeurs 13,318 13,265 49,651 76,234 937 798 1,130 2,865

Actifs 40,398 42,046 353,381 435,825 10,960 17,089 82,892 110,941 Etudes/formation 298,839 313,087 599,887 1,211,813 449 341 522 1,312 Personnes au

foyer 28,568 32,173 184,056 244,797 8,606 7,677 12,940 29,223 Retraites et

autres inactifs 1,148 1,795 7,369 10,312 34,926 39,228 115,206 189,360 Inactifs 328,555 347,055 791,312 1,466,922 43,981 47,246 128,668 219,895 ND 63,232 81,972 80,200 225,404 3,035 3,522 80,200 86,757 TOTAL 432,185 471,073 1,224,893 2,128,151 57,976 67,857 291,760 417,593

En pourcentage Occupés 6.3 6.1 24.8 16.9 17.3 24.0 28.0 25.9 Chômeurs 3.1 2.8 4.1 3.6 1.6 1.2 0.4 0.7

Taux de chômage 33.0 31.5 14.1 17.5 8.5 4.7 1.4 2.6 Actifs 9.3 8.9 28.8 20.5 18.9 25.2 28.4 26.6

Taux d'activité 10.9 10.8 30.9 22.9 19.9 26.6 39.2 33.5

Etudes/formation 69.1 66.5 49.0 56.9 0.8 0.5 0.2 0.3 Personnes au

foyer 6.6 6.8 15.0 11.5 14.8 11.3 4.4 7.0 Retraites et

autres inactifs 0.3 0.4 0.6 0.5 60.2 57.8 39.5 45.3 Inactifs 76.0 73.7 64.6 68.9 75.9 69.6 44.1 52.7 ND 14.6 17.4 6.5 10.6 5.2 5.2 27.5 20.8 TOTAL 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0

Sources : ANSD, RGPH 3

10

Tableau 4 : Arbre de classification hiérarchique de l’emploi en milieu urbain et rural

Urbain Dakar urbain Autres urbain Total

Rural Ensemble

Population 2,106,277 1,901,313 4,007,590 5,847,748 9,855,338 Population âgée de 15 a 64 ans 1,324,765 1,068,945 2,393,710 2,873,512 5,267,222

Inactive 505,845 462,204 968,049 1068278 2,036,327 Active 796,012 584,212 1,380,224 1,725,034 3,105,258

Chômeurs 146,466 88,882 235,348 168,348 403,696 Occupées 649,546 495,330 1,144,876 1,556,686 2,701,562

Independent 294,029 279370 573,399 939237 1,512,636 Dépendant 355,517 215960 571,477 617449 1,188,926

Non salarie 120,477 107,890 228,367 514,103 742,470 Salarie 235,040 108,070 343,110 103,346 446,456

Non permanent 32,906 21,938 54,844 65,935 120,779 Permanent 202,134 86,132 288,266 37,411 325,677

Temps partiel 34,081 22,587 56,667 10,748 67,415 Temps plein 168,054 63,545 231,599 26,663 258,262

Urbain Dakar urbain Autres urbain Total

Rural Ensemble

Population 2,106,277 1,901,313 4,007,590 5,847,748 9,855,338 Population âgée de 15 a 64 ans 62.9 56.2 59.7 49.1 53.4

Inactive 38.2 43.2 40.4 37.2 38.7 Active 60.1 54.7 57.7 60.0 59.0

Chômeurs 18.4 15.2 17.1 9.8 13.0 Occupés 81.6 84.8 82.9 90.2 87.0

Independent 45.3 56.4 50.1 60.3 56.0 Dépendant 54.7 43.6 49.9 39.7 44.0

Non salarié 33.9 50.0 40.0 83.3 62.4 Salarié 66.1 50.0 60.0 16.7 37.6

Non permanent 14.0 20.3 16.0 63.8 27.1 Permanent 86.0 79.7 84.0 36.2 72.9

Temps partiel 16.9 26.2 19.7 28.7 20.7 Temps plein 83.1 73.8 80.3 71.3 79.3

11

Tableau 5 : Description de l’emploi formel et informel à Dakar

Dispose d’un contrat écrit

Affilié à la CSS, IPRES, Caisse de

retraite

Entreprise enregistrée au Registre de commerce

oui Non Oui non Oui non

Age (en années) 39 29 42 33 38 32 Expérience (en années) 12 6 14 8 11 7 Expérience au sein de l’entreprise (en années)

11 6 13 7 9 7

Education (en années) 11 7 12 8 10 6 Heures de travail par an 2092 2137 2058 2105 2092 2103 Sexe - Masculin - Féminin

33,97% 22,07%

66,03% 77,93%

6,13% 2,64%

93,87% 97,36%

38,77% 18,71%

61,23% 81,29%

Qualification - Qualifié - Non qualifié

76,23% 12,66%

23,77% 87,34%

23,47% 0,62%

76,53% 99,38%

85,1%

17,06%

14,9% 82,94%

Membre d’un syndicat - Oui - Non

86,99% 23,27%

13,01% 76,73%

32,8% 2,77%

67,2%

97,23%

91,54% 25,34%

8,46% 74,66%

Reçu une formation - Oui - Non

75,4%

24,52%

24,6%

75,48%

21,99% 3,23%

78,01% 96,77%

72,32% 26,48%

27,68% 73,52%

Secteur - Secteur privé - Administration publique - Association et ménage

23,72% 91,63% 8,48%

76,28% 8,37%

91,52%

2,78%

29,36% 0,94%

97,22% 70,64% 99,06%

26,13% 100% 4,81%

73,87%

0% 95,19%

Branche - Primaire - Industrie - Commerce - Services

24,32% 21,1% 9,86%

41,68%

75,68% 78,9%

90,14% 58,32%

3,57% 2,66% 0,63% 8,67%

96,43% 97,34% 99,37% 91,33%

20,61% 28,18% 11,92% 43,91%

79,39% 71,82% 88,08% 56,09%

Taille - Entreprise individuelle - Petite entreprise - Grande entreprise

7,68%

10,84% 59,1%

92,32% 89,16% 40,9%

0%

0,95% 13,45%

100%

99,05% 86,55%

3,49%

19,09% 82,35%

96,51% 80,91% 17,65%

Source : Enquête 1-2-3

12

Tableau 6 : Evolution de la création d’emploi par type d’emploi permanent et saisonnier (en pourcentage de l’effectif de l’année N-1)

EFFECTIF PERMANENTS

N 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 MOYENNE EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% CREATION 6.9% 9.1% 9.8% 11.3% 7.8% 7.8% 8.6% 8.8%

Dont création d'entreprise 5.1% 3.3% 3.2% 3.7% 2.3% 1.3% 0.4% 2.8%

DESTRUCTION -4.1% -5.0% -5.2% -3.9% -4.1% -4.6% -4.2% -4.4% Dont destruction

d'entreprise -0.3% -0.6% -0.1% -0.1% 0.0% 0.0% 0.0% -0.2%

EFFECTIF (N) 102.8% 104.1% 104.6% 107.4% 103.7% 103.2% 104.4% 104.3% EFFECTIF SAISONNIERS

N 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 MOYENNE EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% CREATION 24.7% 25.3% 26.3% 12.3% 11.5% 26.2% 19.9% 20.9%

Dont création d'entreprise 8.6% 1.3% 0.7% 0.3% 0.2% 0.0% 0.5% 1.7%

DESTRUCTION -15.8% -21.5% -28.4% -20.7% -22.1% -15.2% -18.8% -20.4% Dont destruction

d'entreprise -0.1% -1.4% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% -0.2%

EFFECTIF (N) 108.9% 103.9% 97.9% 91.5% 89.5% 111.0% 101.2% 100.5% EFFECTIF TOTAL

N 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 MOYENNE EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% CREATION 12.3% 14.3% 15.0% 11.6% 8.8% 12.3% 11.5% 12.3%

Dont création d'entreprise 6.1% 2.7% 2.4% 2.7% 1.7% 1.0% 0.4% 2.4%

DESTRUCTION -7.7% -10.3% -12.6% -9.0% -9.0% -7.2% -8.0% -9.1% Dont destruction

d'entreprise -0.3% -0.8% -0.1% -0.1% 0.0% 0.0% 0.0% -0.2%

EFFECTIF (N) 104.7% 104.0% 102.4% 102.6% 99.8% 105.1% 103.6% 103.2% Sources : ANSD, CUCI et calcul banque mondiale

Tableau 7 : Evolution de la création d’emploi permanent par type d’entreprise (en pourcentage de l’effectif de l’année N-1)

N 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 MOYENNE

CESSATION EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0%

Creation 1.9% 4.0% 13.1% 0.0% 1.3% 1.6% 0.0% 3.1% Destruction -12.6% -28.0% -61.3% -50.2% -60.8% -60.9% -100.0% -53.4%

EFFECTIF (N) 89.2% 76.0% 51.8% 49.8% 40.5% 40.6% 0.0% 49.7% INDIVIDUELLE (EFFECTIF=1)

EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% Creation 10.0% 21.5% 9.1% 15.6% 14.2% 10.7% 4.2% 12.2% Destruction -10.5% -6.1% -9.5% -13.4% -6.0% -21.0% -9.2% -10.8%

EFFECTIF (N) 99.6% 115.4% 99.6% 102.3% 108.2% 89.7% 95.0% 101.4% PETITES (1<EFFECTIF<10)

EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% Creation 13.7% 13.9% 16.7% 8.2% 13.4% 10.9% 6.8% 12.0% Destruction -3.1% -3.8% -6.0% -10.8% -6.3% -6.6% -7.0% -6.2%

EFFECTIF (N) 110.6% 110.1% 110.8% 97.5% 107.1% 104.3% 99.8% 105.7% MOYENNE INFERIEURE (10<EFFECTIF<50)

EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% Creation 13.4% 15.0% 15.6% 11.4% 8.2% 9.0% 8.6% 11.6% Destruction -6.5% -6.5% -5.0% -5.2% -5.0% -5.4% -3.9% -5.4%

EFFECTIF (N) 106.9% 108.5% 110.5% 106.2% 103.1% 103.5% 104.7% 106.2% MOYENNE SUPERIEURE (50<EFFECTIF<100)

EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% Creation 7.5% 15.8% 8.2% 10.3% 6.8% 6.0% 9.0% 9.1% Destruction -4.8% -8.4% -10.7% -2.9% -4.7% -4.8% -3.9% -5.7%

EFFECTIF (N) 102.6% 107.4% 97.5% 107.4% 102.1% 101.2% 105.1% 103.3% GRANDE (EFFECTIF>100)

EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% Creation 4.6% 5.7% 7.7% 12.0% 7.2% 7.5% 8.8% 7.6% Destruction -3.2% -3.6% -3.0% -2.5% -3.2% -3.9% -4.0% -3.4%

EFFECTIF (N) 101.4% 102.1% 104.6% 109.5% 104.0% 103.5% 104.8% 104.3%

Sources : ANSD, CUCI et calcul banque mondiale

13

Tableau 8 : Evolution de la création d’emploi permanent par secteur d’activité (en pourcentage de l’effectif de l’année N-1)

N 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 MOYENNE

PRIMAIRE EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0%

Creation 3.0% 8.6% 4.1% 9.5% 15.0% 2.4% 2.5% 6.4% Destruction -5.9% -6.6% -2.5% -2.8% -2.5% -7.3% -5.4% -4.7%

EFFECTIF (N) 97.1% 102.0% 101.6% 106.6% 112.5% 95.1% 97.1% 101.7% INDUSTRIE

EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% Creation 5.3% 8.1% 7.6% 7.2% 7.7% 6.1% 5.7% 6.8% Destruction -4.0% -5.1% -3.1% -3.3% -3.4% -3.0% -3.6% -3.6%

EFFECTIF (N) 101.3% 103.0% 104.4% 103.9% 104.4% 103.2% 102.1% 103.2% BTP

EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% Creation 16.6% 12.0% 23.2% 27.2% 7.2% 10.9% 14.4% 15.9% Destruction -3.9% -6.7% -5.0% -5.1% -7.4% -18.7% -13.5% -8.6%

EFFECTIF (N) 112.6% 105.4% 118.2% 122.1% 99.7% 92.2% 100.9% 107.3% COMMERCE

EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% Creation 10.7% 15.9% 19.1% 10.2% 14.1% 14.6% 11.2% 13.7% Destruction -3.0% -7.8% -6.6% -10.6% -4.9% -3.9% -5.6% -6.1%

EFFECTIF (N) 107.8% 108.1% 112.5% 99.6% 109.2% 110.6% 105.6% 107.6% SERVICE

EFFECTIF (N-1) 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% Creation 6.4% 8.1% 7.8% 12.3% 5.7% 7.6% 10.1% 8.3% Destruction -4.1% -3.8% -7.1% -2.7% -3.9% -2.6% -2.4% -3.8%

EFFECTIF (N) 102.2% 104.2% 100.7% 109.6% 101.8% 104.9% 107.7% 104.5%

Sources : ANSD, CUCI et calcul Banque mondiale

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ANNEXE 5 : LA PROBLEMATIQUE DU GENRE SUR LE MARCHE DU TRAVAIL

La situation des femmes sur le marché du travail à Dakar, Sénégal, est souvent bien différente de celle des hommes. D’abord les pourcentages de femmes qui se retrouvent au chômage ou dans l’inactivité sont considérablement plus élevés que pour les hommes. Ensuite, même pour celles qui sont occupées, les différences sont bien marquées. Les femmes sont largement confinées au secteur informel, dans une position plus vulnérable que les hommes, au sein de postes de production de petites tailles, mobiles et avec une faible intensité capitalistique. De surcroit, leur forte présence dans l’informel ne saurait s’expliquer par leur manque d’éducation uniquement. Même si les femmes ont un niveau d’éducation inférieur à celui des hommes, elles se retrouvent beaucoup plus souvent dans l’informalité car elles peuvent ainsi combiner leur travail avec des activités domestiques non-rémunérées 1. Les femmes de Dakar se sont concentrées dans l’informalité Les chiffres agrégés du marché du travail peuvent cacher de fortes différences entre divers groupes – notamment entre hommes et femmes, et notamment dans les pays en voie de développement.1 Afin d’obtenir une première idée, il convient de décomposer l’état d’informalité pour les hommes et femmes qui appartiennent à divers groupes du marché du travail. Cette démarche nous permet de mettre en évidence plusieurs résultats (tableau 1). D’abord nous notons que les femmes salariées dans le secteur privé ou qui travaillent dans une entreprise associative ont plus de tendance que les hommes à être formalisées, dans le sens d’avoir un contrat écrit ou de travailler pour une entreprise enregistrée. Il est évident que très peu de femmes travaillent dans ces deux secteurs (12%). Par contre, une part non négligeable des hommes travaillent dans le secteur public et é comme salariés dans le secteur privé formel. Ensuite, on constate que 83% des femmes qui travaillent à Dakar se retrouvent soit dans l’auto-emploi soit dans un ménage. La quasi-totalité de ces femmes sont dans l’informel. Certes, les hommes auto-employés sont aussi largement informalisées. Par exemple, seulement 10% des ces hommes ont un contrat écrit et 7% travaillent dans une entreprise avec un numéro de NINEA. Néanmoins le niveau de formalisation des femmes est inférieur de celui des hommes. Pas plus de 5% des femmes auto-employées ont un contrat écrit et 2% travaillent dans une entreprise avec un numéro de NINEA. Le groupe de femmes semble donc souffrir d’une double polarisation. Non seulement sont-elles largement confinées aux deux secteurs qui souvent sont caractérisés comme précaires – l’auto-emploi et le travail dans des ménages – mais les femmes qui y travaillent ont aussi une probabilité moins fortes (que les hommes dans ces secteurs) de bénéficier d’une protection sociale à travers un contrat écrit. 1 Pour un survol de la situation des femmes dans les marchés du travail des pays en voie de développement, voire Mammen, Kristin and Christina Paxson (2000), “Women’s Work and Economic Development”, Journal of Economic Perspectives, 14(4): 141-164.

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2. Les responsabilités domestiques – non seulement l’éducation – expliquent la présence des femmes dans le secteur informel La forte concentration des femmes dans le secteur informel (c’est-a-dire l’auto-emploi et les ménages), s’explique-t-elle par le fait que les femmes ont moins d’éducation que les hommes ?2 Il est vrai que les femmes souffrent d’un niveau très bas d’éducation. A Dakar, 39% des femmes âgées 15-65 n’ont pas été à l’école du tout et seulement 3% ont une formation universitaire.3 Parmi les hommes du même groupe d’âge, 25% manquent formation scolaire et 9% ont une formation universitaire. De surcroit, parmi les femmes du secteur informel une remarquable 52% n’est jamais allée à l’école (voir tableau 2 ; compare tableau 3). Une première indication du rôle joué par le manque d’éducation dans la concentration des femmes dans le secteur informel ressort des pourcentages d’hommes et femmes qui, pour chaque niveau de formation, sont occupés dans les secteurs du marché du travail. Le tableau 4 montre, pour chaque niveau d’éducation, la distribution d’hommes et de femmes à travers les secteurs du marché du travail. Les différences sont notoires entre hommes et femmes aussi pour le même niveau d’éducation. Le Tableau 3 montre que, pour les individus sans éducation scolaire, 2% des hommes travaillent dans le secteur public et 21% dans le secteur privé formel, tandis que pour les femmes, aucune ne travaille dans le secteur public et seulement 3% dans le secteur privé formel. De même, pour les actifs avec une éducation primaire et secondaire, on trouve considérablement moins de femmes par rapport aux hommes dans ces deux secteurs, tandis que des pourcentages de femmes sont plus élevés dans le secteur informel. Notons finalement que, pour chaque niveau d’éducation, un plus grand pourcentage de femmes par rapport aux hommes est au chômage.4

Il semble donc que les bas niveaux d’éducation des femmes à Dakar ne puisse expliquer complètement leur tendance à ne pas travailler dans le secteur formel mais, au contraire, dans le secteur informel (c’est-a-dire l’auto-emploi et dans les ménages). Les statistiques descriptives que nous venons de présenter montrent que, pour des niveaux équivalents d’éducation scolaire, les hommes sont presque toujours relativement plus nombreux dans le secteur formel et relativement moins nombreux dans le secteur informel. Afin d’examiner cette question en profondeur, nous avons estimé le choix des actifs entre les secteurs formel et informel en contrôlant pour le niveau d’éducation parmi d’autres variables. Nous avons utilisé un modèle logit multinomial avec les secteurs (public, privé formel, privé informel, chômage et inactivité) comme variables dépendants et avec les variables explicatives suivantes : âge, âge au carré, nombre d’enfants (dans le ménage), état matrimonial, relation avec le chef du ménage (chef du ménage, épouse, ou autre), genre, et

2 Bigsten et al. montrent qu’en Kenya la probabilité d’opérer dans l’informel baisse lorsque le niveau d’éducation augmente. Voir Bigsten, Arne, Peter Kimuyu and Karl Lundvall (2004), “What to Do with the Informal Sector?”, Development Policy Review, 22(6): 701-715. 3 Mammen and Paxson (2000) notent que la différence d’éducation homes-femmes a tendance à être le plus élevée autour d’un PNB per capita de $1000 US. En 2002, lorsque l’Enquête 1-2-3 a été effectuée, le PNB per capita était $1480 (ajusté pour PPP). 4 Examinant seulement les individus qui travaillent, il devient encore plus clair que les femmes sont très nombreuses dans le secteur informel et les ménages, à travers presque tous niveaux d’éducation (nous avons supprime ce tableau pour des raisons d’espace par contre).

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niveau d’éducation scolaire.5 Nos résultats indiquent que l’éducation ne peut pas uniquement expliquer le choix de secteur de l’individu – il y a aussi l’influence du genre. Il est vrai que la probabilité de s’insérer dans le secteur public, aussi bien que dans le secteur formel privé, augmente avec le niveau d’éducation. Pareillement la probabilité de s’insérer dans le secteur informel décroit avec le niveau d’éducation. Par contre, contrôlant pour éducation, les femmes ont toujours une probabilité moins élevée de travailler dans le secteur public et le secteur privé formel et une probabilité plus élevée de travailler dans le secteur informel. Le Tableau 5 présente les probabilités (basées sur le logit multinomial) qu’un homme ou une femme s’engage dans un secteur particulier, notamment formel et informel. Pour un niveau d’éducation donné, les femmes ont une probabilité inférieure à celle des hommes de travailler dans le secteur public ou secteur privé formel. La différence est particulièrement prononcée pour le secteur privé formel. Par exemple, la probabilité qu’un homme de 25 ans avec une éducation primaire travaille dans le secteur privé formel est estime à 20% ; alors que celle-ci n’est que de 5% pour une femme avec les mêmes caractéristiques. Pour un actif de 40 ans, chef de ménage, sans éducation, la probabilité d’être dans le privé formel par rapport à celle d’être dans le privé informel est égale à la moitié (0.52) pour les hommes et sept fois plus basse (0.14) pour les femmes. Pour un actif de 50 ans, chef de ménage, avec éducation secondaire, la probabilité d’être dans le privé formel par rapport à celle d’être dans le privé informel est une fois et demi (1.53) pour un homme, et moins de la moitié (0.40) pour une femme.

5 Les données de régression sont disponibles sur demande. De plus, nous avons tenté de diverses spécifications tenant compte de potentiels effets d’interactions entre âge et gendre et gendre et éducation, et introduisant variables comme statut migratoire, et l’activité du père. Puisque cela ne change pas les résultats fondamentaux, et pour des raisons de simplicité, nous présentons la spécification moins élaborée ici.

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Tableau 5. Probabilités prédiquées d’opérer dans un secteur particulier

pour des individus typiques (%)

Type* Probabilité public Probabilité privé formel

Probabilité privé informel

Probabilité privé formel / Probabilité

privé informel

Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes

25 ans, école primaire 1.5 0.7 20.1 4.9 34.5 32.2 0.58 0.15

25 ans, école secondaire, non marié 3.3 1.7 29.9 8.1 22.3 23.3 1.34 0.35

40 ans, pas d’école, chef de ménage 3.6 2.0 28.4 8.2 54.4 60.3 0.52 0.14

40 ans, université, chef de ménage 42.5 39.2 42.6 20.2 6.3 11.5 6.76 1.76

50 ans, école secondaire, chef de ménage 30 18.8 32.4 10.5 21.1 26.6 1.53 0.40

* Tous les types sont mariés et vivent dans un ménage avec quatre enfants, si l’on ne dit pas autrement. La faible participation des femmes dans le secteur privé formel – et plus généralement, sur le marché du travail – aussi bien que leur forte présence dans le secteur informel, s’expliquent-t-elles par leurs responsabilités dans les ménages ? Une théorie qui a été avancée pour expliquer pourquoi des individus peuvent choisir d’opérer dans l’informel plutôt que dans le formel est ce choix leur donne un plus grand degré de flexibilité pour aménager leur temps de travail.6 Selon cette hypothèse, les femmes avec de lourdes responsabilités ménagères, comme les travaux domestiques, la garde d’enfants, ou aller chercher de l’eau ou faire le marché, choisiraient de travailler dans le secteur informel parce que cela leur permettrait de combiner de manière optimale un travail rémunéré avec des activités domestiques non-rémunérés.7

A cause du manque de donnés à notre disposition, une vérification formelle de cette hypothèse est au-delà de la portée de cette analyse. Cependant, une indication peut être fournie en examinant l’information sur le nombre d’heures que les actifs opérant dans les différents secteurs consacrent aux activités ménagères non-rémunérées.

6 Cette théorie a été propagée par Maloney, William F. (2004), “Informality Revisited”, World Development, 32(7): 1159-1178, et Maloney, William F. (1999), “Does Informality Imply Segmentation in Urban Labor Markets? Evidence from Sectoral Transitions in Mexico”, The World Bank Economic Review, 13(2): 275-302, par exemple. 7 Voir aussi UNIFEM (2005), Women, Work & Poverty, Progress of the World’s Women 2005, by Martha Chen, Joann Vanek, Francie Lund, James Heintz, Renana Jhabvala and Christine Bonner.

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L’information sur le nombre d’heures consacrées aux activités domestiques est présentée dans les tableaux 6 (pour les hommes) et 7 (pour les femmes). Il est intéressant de noter la forte divergence de comportement entre les hommes et les femmes. Si 84% des hommes du secteur privé formel et 76% de du secteur informel ne s’engagent jamais dans de travail domestique non-rémunéré, la situation est opposée pour les femmes (41% des femmes du secteur privé formel et 27% des femmes du secteur informel). En d’autres termes, le nombre moyen d’heures consacrées par semaine aux activités domestiques est 9.3 pour les femmes du secteur privé formel et 16.6 pour celles du secteur informel (voir tableau 7). Si l’on considère seulement les femmes qui s’engagent dans du travail domestique, le nombre moyen d’heures est 14.1 dans le secteur public, 15.8 dans le secteur privé formel et 22.8 le secteur privé informel. Le résultat est similaire, bien que moins marqué, pour l’activité de chercher l’eau, bois ou faire le marché. Finalement on peut noter qu’il n’y a pas grande différence entre les femmes qui sont salariées dans des entreprises privées enregistrées et celles qui sont salariées dans des entreprises non-enregistrées.8 Cela pourrait indiquer que ce ne sont pas les contraintes liées a l’informalité en soi qui sont les plus importantes à réduire si l’on veut améliorer la situation des femmes sur le marché du travail, mais celles liées au type d’informalité (l’auto-emploi et le travail dans les ménages). 3. Les entreprises gérées par des femmes sont de petite taille et opèrent avec moins de capital physique par rapport à celles gérés par des hommes Existe-t-il des différences notoires entre les entreprises gérées par des hommes ou des femmes et qui opèrent dans le secteur informel ? La taille d’entreprise est une première différence puisque 41% des entreprises gérées par hommes ont des employés, tandis que seulement 14% de celles gérées par femmes emploient de la main d’œuvre externe. En outre, i parmi les entreprises qui ont des employées, celles gérées par hommes sont plus grandes (voir tableau 9) dans la mesure où le nombre médian d’employés est 2 pour les entreprises dirigées par des femmes alors qu’il est de 3 pour celles dirigées par des hommes.

Tableau 9. Nombre d’employées des entreprises informelles gérée par des hommes et des femmes

Hommes entrepreneurs Femmes entrepreneurs Moyenne Médiane Moyenne Médiane Employés 3.6 3 2.8 2

– Payé9 0.3 0 0.4 0 – Non payé 3.3 3 2.4 2

N= 220, 214, et 220, respectivement, pour hommes, et 67, 65, et 67 pour femmes. On peut également noter que les femmes ont une probabilité plus basse d’exercer leur activité dans un local fixe.10 Comme nous le montre le tableau 10, 15% femmes travaillent sur la voie publique dans un poste improvisé et 26% dans leur propre maison sans installation particulière. Les pourcentages pour les hommes sont respectivement 3% et 7%.

8 Tableau supprimé. Il est disponible sur demande. 9 Le nombre d’employés payés étant donné un nombre total d’employés (payés et non-payés) positif. 10 Ce résultat est supporté par évidence présentée, par exemple, par ILO (2002), Women and Men in the Informal Economy: A statistical picture, ILO Employment Sector, International Labor Office, Geneva, et Mehra, Rekha et Sarah Gammage (1999), “Trends, Countertrends, and Gaps in Women’s Employment”, World Development, no. 3, pp. 533-550, 1999.

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On note également que les femmes actives dans le secteur informel utilisent moins de capital physique que les hommes. Ce résultat s’explique en partie par le fait que les femmes sont davantage présentes dans de secteurs à faible intensité capitalistique, comme le commerce ou les services personnels. Toutefois, il se peut aussi que l’accès des femmes au capital est limité ; par exemple parce qu’elles ont plus de difficultés à obtenir des emprunts ou à investir, parce qu’elles ont moins de fonds propres, bénéficient moins d’héritages, et ne sont pas détentrice d’un titre de propriété qui peut leur servir de garantir bancaire. Nous avons essayé de mesurer l’écart de l’intensité capitalistique entre les hommes et les femmes en utilisant une régression multivariable avec l’objectif d’évaluer l’effet du genre en contrôlant pour d’autres facteurs qui sont également susceptible d’affecter l’intensité capitalistique de l’activité économique, comme sa taille et le secteur dans lequel elle opère.11

Tableau 10. Type de local pour l’entreprise informelle pour hommes et femmes % des hommes % des femmes Ambulant 9 6

Véhicule 6 0

Voie publique 15 26

– poste improvise 3 15

– poste fixe 12 11

Maison d’entrepreneur 16 37

– sans installation particulière 7 26

– avec installation particulière 9 11

Maison du client 19 10

Marché 16 16

– poste improvise 4 10

– poste fixe 12 6

Atelier, magasin, restaurant, hôtel, etc.

15 5

Autre 4 0

N 536 488 Nous avons procédé à la régression du logarithme de l’intensité capitalistique sur le secteur, la taille, le genre du propriétaire et nous avons aussi inclus les interactions entre genre et taille et genre et secteur. Les résultats indiquent qu’il y a des différences marquées entre les entreprises gérées par les femmes et les hommes. L’écart en intensité capitalistique entre femmes et hommes pour une entreprise individuelle a été estimé à 40%, 77%, et 85% en manufacture, commerce et services personnels –les trois secteurs où 85% des femmes sont actives.

11 Nous avons aussi inclus des interactions entre genre et secteur et genre et taille d’entreprise. Les résultats sont disponibles en demande.

20

21

4. Conclusion Les femmes à Dakar sont surreprésentées dans le secteur informel où elles sont largement actives dans le commerce et les services personnels. Leur forte présence dans l’informel est liée à leur manque d’éducation. Or cela ne semble pas être l’unique explication. Il semble qu’il y a aussi d’autres barrières qui empêchent les femmes d’entrer dans le secteur privé formel aussi bien que dans le secteur public. Leurs lourdes responsabilités non-rémunérées au sein des ménages est un élément d’explication : les femmes sont davantage impliquées dans les travaux domestiques que les hommes et le choix de rester dans l’informel leur donnerait plus de flexibilité à combiner leurs occupations. De plus, les activités dirigées par les femmes apparaissent généralement moins intense en capital physique que celles dirigées par des hommes. Ces résultats suggèrent que pour aider les femmes à sortir de l emploi informel, il faudrait chercher à (i) mieux organiser et répartir les tâches domestiques ; et (ii) à les assister à accroitre leur capacité d’emprunt pour augmenter leur capital physique et ainsi mieux établir leurs activités.

Tableau 1. Mesures de registration et formalité à travers catégories du marché du travail Secteur privé

Salarié Auto-employé Secteur public Entreprises associatives Ménages

H F H F H F H F H F Contrat écrit 48 53 10 5 93 87 43 45 7 5 Comptabilité n.a. n.a. 10 6 n.a. n.a. n.a. n.a. n.a. n.a. Bulletin de paie 53 61 4 1 92 84 24 46 2 3 Régistration IPRES/CSS* 61 69 5 2 100 100 16 61 n.a. n.a. Régistration numéro NINEA* 63 71 7 2 100 100 28 57 n.a. n.a. Régistration numéro Contribuable* 62 69 8 2 100 100 21 59 n.a. n.a. IPRES, CSS, Caisse de retraite (partie du salarie) 11 9 0 0 29 26 4 12 0 0 Travail irrégulier 20 15 27 30 6 6 72 81 82 94 % de tous ceux du même genre qui travaillent 35 11 48 62 12 6 1 1 3 21 Fréquence† 1026 247 1387 1439 343 130 43 23 92 490 N=5219. * Notez que les individus qui travaillent dans le secteur public et les ménages ne répondaient pas à cette question. † Les fréquences sont rapportées comme poids arrondis. n.a.= non applicable.

Tableau 2: Niveau d’éducation à travers les catégories du marché du travail Hommes Femmes

Public Privé formel

Privé informel Chômeur Inactif Public Privé

formel Privé

informel Chômeur Inactive

Pas d’école 8 24 40 19 23 4 21 52 34 45 Primaire 18 34 39 40 37 13 26 34 40 36 Secondaire 30 22 15 26 26 37 32 10 18 14

Lycée 11

7

3

8

6

26

9

3

5

3

Université 33 12 3 7 9 19 13 0 3 2 Total % 100 99 100 100 101 99 101 99 100 100 n* 370 1,121 1,363 564 613 144 282 1,846 946 2,083 * Les fréquences sont rapportées comme poids arrondis.

22

Tableau 3. Années d’éducation

Hommes Femmes Public Privé

formel Privé

informel Chômeur Inactif Public Privé formel

Privé informel Chômeur Inactive

Moyenne années d’école

9.6

6.0

3.6

5.8

5.7

9.3

6.6

2.7

4.2

3.3

n 351 1070 1356 564 619 146 300 1821 938 2047

Tableau 4. Distribution des individus d’un certain niveau d’éducation à travers catégories du marché du travail Pas d’école Primaire Secondaire (1er cycle) Lycée Université Secteur H F H F H F H F H F Public 2 0 3 1 11 6 16 16 30 20

Privé formel 21 3 21 4 27 11 32 11 36 27

Privé informel 45 45 31 36 23 25 19 28 11 7

Apprentie 14 1 23 3 8 2 5 2 1 1

Chômeur 8 14 12 19 16 21 17 19 10 22 Inactif 10 38 11 37 16 34 11 25 12 22 Total % 100 101 101 100 101 99 100 101 100 99 n* 1025 2193 1777 1865 945 853 264 225 422 163 * Les fréquences sont rapportées comme poids arrondis.

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Tableau 6. Heures consacrées par les hommes aux activités de nature de travail mais non-rémunérées

Public Privé formel Privé informel Chômeur Inactive

Activité % 0

heures Moyenne

>0 Moyenne

avec 0 % 0

heures Moyenne

>0 Moyenne

avec 0 % 0

heures Moyenne

>0 Moyenne

avec 0 % 0

heures Moyenne

>0 Moyenne

avec 0 % 0

heures Moyenne

>0 Moyenne

avec 0

Travail domestique non-rémunéré 85 5.9 0.9 84 6 1 76 11.2 2.7 79 10.5 2.2 78 11.7 2.9

Chercher de l’eau ou du bois, faire le marché 99 3.8 0.1 97 5.4 0.2 96 9.7 0.5 94 9.4 0.5 94 5.6 0.3

Construction sur propre ménage 96 5.9 0.2 94 9.7 0.5 96 4.6 0.1 94 9.9 0.6 97 9.7 0.3

Service libres a la communauté 94 9.5 0.6 96 9.9 0.4 94 11 0.6 92 7.4 0.6 97 9 0.3

24

25

Tableau 7. Heures consacrées par les femmes aux activités de nature de travail mais non-rémunérées

Public Privé formel Privé informel Chômeur Inactive

Activité % 0

heures Moyenne

>0 Moyenne

avec 0 % 0

heures Moyenne

>0 Moyenne

avec 0 % 0

heures Moyenne

>0 Moyenne

avec 0 % 0

heures Moyenne

>0 Moyenne

avec 0 % 0

heures Moyenne

>0 Moyenne

avec 0

Travail domestique non-rémunéré 50 14.1 7.1 41 15.8 9.3 27 22.8 16.6 12 23.8 21 16 24.3 20.4

Chercher de l’eau ou du bois, faire le marché 70 5 1.5 68 5.9 1.9 55 7 3.2 41 6.5 3.9 43 7.7 4.4

Construction sur propre ménage 100 0 0 98 7.4 0.2 99 6.5 0.1 98 13.5 0.3 99 6.4 0.1

Service libres a la communauté 97 3.7 0.1 94 7.6 0.5 97 6.8 0.2 97 8.4 0.2 96 9.2 0.3

ANNEXE 6 : EVOLUTION DE L’EMPLOI ET REMUNERATIONS PAR SECTEUR

Tableau 1 : Evolution de la population active par activité économique

Estimation en équivalent temps plein, en milliers d'actifs 1980 1985 1990 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 010 agriculture vivrière 458.0 502.8 551.8 605.9 618.0 628.5 641.4 654.0 669.3 679.2 693.8 703.7 715.1 020 agriculture industrielle ou d'exportation 214.1 235.0 258.0 283.2 288.5 293.9 299.4 305.1 310.8 316.7 322.6 328.7 334.9

030 élevage et chasse 388.8 426.7 468.4 514.2 523.9 533.7 543.8 554.0 564.4 575.0 585.9 596.9 608.1 040 sylviculture, exploitation forestière, 58.1 63.8 70.0 76.9 78.3 79.8 81.3 82.8 84.4 86.0 87.6 89.2 90.9

050 pêche 54.5 57.4 60.9 71.2 72.2 79.3 76.0 78.5 80.1 80.9 78.4 76.1 77.7 060 activités extractives 21.0 22.9 25.3 27.6 28.4 29.3 29.9 30.7 31.2 31.7 32.0 33.2 33.9 070 Transformation et conservation de viande, poisson 8.9 9.7 10.2 12.6 11.3 13.1 13.2 13.3 13.5 13.7 13.7 14.0 14.4

080 fabrication de corps gras alimentaires 21.2 24.1 27.4 30.6 31.4 31.8 32.7 33.7 36.9 38.2 36.7 38.4 39.5

090 travail de grains, fabrication de produits 10.3 11.7 13.3 15.3 15.8 16.1 16.4 16.9 17.5 18.0 18.5 18.8 19.3

100 fabrication de produits alimentaires a 35.4 40.1 45.5 52.0 53.2 54.5 55.8 57.5 59.0 60.4 62.1 63.5 65.2

110 fabrication de sucre, transformation 8.0 7.4 6.8 6.2 5.8 5.4 4.9 5.1 8.2 8.3 5.5 5.6 5.9

120 fabrication de produits alimentaires n.c.a 16.1 18.4 21.3 24.3 25.0 25.7 26.5 27.4 28.1 29.0 29.8 30.6 31.5

130 fabrication de boissons 2.4 2.7 3.2 3.6 3.7 3.8 3.8 3.9 4.0 4.1 4.1 4.2 4.3 140 fabrication de produits à base de tabac 0.6 0.5 0.4 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.4

150 égrenage de coton et fabrication des textiles 46.6 53.0 60.3 68.8 70.7 72.9 74.1 75.2 77.2 80.3 81.7 84.3 86.6

160 fabrication du cuir; fabrication 4.5 5.1 5.9 6.8 7.0 7.2 7.4 7.6 7.8 7.9 8.4 8.5 8.7

170 travail du bois et fabrication d'articles 24.0 27.4 31.2 35.6 36.6 37.6 38.6 39.6 40.7 41.8 42.8 44.0 45.1

180 fabrication de papier, carton, 2.2 2.1 2.0 1.9 1.9 2.2 2.2 2.1 2.5 2.1 1.7 1.7 1.8 190 raffinage pétrole, cokéfaction, 1.7 1.1 0.7 0.6 0.6 0.6 0.6 0.5 1.4 0.7 1.2 1.1 1.2

200 fabrication de produits chimiques 4.2 4.4 4.7 4.9 5.1 5.2 5.1 6.5 5.9 5.8 5.7 5.7 5.9

210 fabrication de produits en caoutchouc 4.0 2.9 2.0 1.8 1.8 1.8 3.9 3.7 3.4 3.4 3.5 3.4 3.5

220 fabrication de verre, poterie 1.4 1.7 2.0 2.2 2.3 2.4 2.5 2.7 2.9 3.0 3.1 3.3 3.4 230 métallurgie, fonderie, fabrication 16.1 17.7 19.6 23.0 24.7 24.1 26.3 26.6 27.1 28.1 28.7 29.1 29.9

240 fabrication de machines 3.4 1.7 0.8 0.5 0.6 0.6 0.5 0.6 0.7 0.7 0.7 0.6 0.6 250 fabrication d'équipements, d'appareils 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

260 construction de matériels de transports 1.6 1.8 2.0 2.2 2.3 1.7 1.7 2.0 2.7 3.1 2.7 2.9 3.0

270 fabrication de produits divers 6.7 7.7 8.9 10.0 10.3 10.7 10.8 11.4 11.8 12.2 12.3 12.8 13.2

280 électricité, gaz et eau 15.3 17.3 19.6 23.0 23.4 24.2 24.8 24.9 26.1 27.2 28.1 29.0 29.9 290 construction 33.5 39.0 45.6 54.2 57.4 59.3 64.2 60.9 63.1 64.0 66.0 70.9 73.1 300 commerce 124.0 196.2 294.8 387.0 401.5 407.2 461.2 480.2 503.3 540.1 568.2 608.6 654.0 310 services de la réparation 26.6 29.6 33.3 37.9 38.9 39.9 41.0 42.1 43.2 44.3 45.4 46.6 47.8 320 services d'hébergement et restauration 16.4 17.5 18.9 21.5 22.4 22.4 22.9 23.5 23.4 23.1 24.6 23.9 24.6

330 transports 33.4 32.7 32.9 36.8 36.9 36.7 37.1 37.3 36.9 37.3 38.1 38.8 40.0 340 postes et télécommunications 8.0 8.4 8.3 7.5 7.6 8.1 8.1 8.4 8.8 9.3 9.4 9.5 9.9

350 services financiers 2.8 2.8 2.9 2.8 2.8 2.7 2.7 2.8 2.9 3.0 3.2 3.2 3.4 360 activités immobilières 1.7 1.4 1.1 1.0 1.1 1.3 1.0 0.6 0.6 0.6 0.8 0.7 0.7 370 activités des services aux entreprises 28.1 38.6 53.3 74.1 81.5 86.8 93.2 98.6 105.8 112.5 116.0 118.7 122.0

380 activités d'administration publique 54.9 66.3 63.4 62.9 62.5 62.1 62.7 57.8 55.5 53.0 50.8 50.3 53.0

390 éducation et formation 29.5 36.2 41.0 47.4 49.0 50.0 50.6 57.1 60.2 63.0 66.7 69.6 71.5 400 activités de sante et action sociale 8.9 9.7 10.9 12.5 13.0 13.6 13.5 14.1 14.9 16.0 17.0 17.6 18.2

410 activités à caractère collectif ou personnel 12.1 15.7 20.8 25.7 27.8 28.2 29.5 31.5 32.4 33.1 34.0 32.5 33.6

TOTAL 1,809.0 2,061.3 2,349.6 2,676.6 2,745.2 2,804.8 2,911.9 2,981.5 3,068.8 3,156.8 3,232.1 3,320.4 3,425.9

Source: ANSD, Comptabilité nationale

26

Tableau 2 : Evolution de la population active occupée par activité économique : Secteur moderne

Estimation en équivalent temps plein, en milliers d'actifs

1980 1985 1990 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 010 agriculture vivrière 1.5 1.7 1.7 2.0 2.8 1.7 2.8 3.4 6.5 3.9 5.8 2.8 1.0 020 agriculture industrielle ou d'exportation 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 030 élevage et chasse 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 040 sylviculture, exploitation forestière, 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 050 pêche 10.2 8.7 7.4 12.6 12.4 16.1 11.6 12.8 13.2 12.7 9.0 5.3 5.6 060 activités extractives 1.5 1.6 1.8 1.9 2.2 2.1 2.1 2.4 2.4 2.3 2.1 2.7 2.8 070 Transformation et conservation de viande, poisson 3.2 3.2 2.8 4.2 2.7 4.2 4.1 3.9 4.0 3.8 3.6 3.6 3.8 080 fabrication de corps gras alimentaires 2.2 2.5 2.8 2.4 2.5 2.1 2.3 2.4 4.9 5.2 2.9 3.7 3.9 090 travail de grains, fabrication de produits 0.3 0.4 0.5 0.6 0.8 0.6 0.5 0.6 0.8 0.8 0.9 0.7 0.7 100 fabrication de produits alimentaires a 0.9 0.8 0.7 0.9 0.7 0.6 0.5 0.7 0.7 0.5 0.6 0.5 0.5 110 fabrication de sucre, transformation 8.0 7.4 6.8 6.2 5.8 5.4 4.9 5.1 8.2 8.3 5.5 5.6 5.9 120 fabrication de produits alimentaires n.c.a 0.5 0.6 1.1 1.2 1.3 1.4 1.6 1.8 1.8 2.1 2.2 2.2 2.3 130 fabrication de boissons 0.3 0.4 0.5 0.6 0.6 0.6 0.6 0.5 0.5 0.5 0.5 0.5 0.5 140 fabrication de produits à base de tabac 0.6 0.5 0.4 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.4 150 égrenage de coton et fabrication des textiles 2.2 2.4 2.5 3.0 3.1 3.5 2.9 2.1 2.1 3.2 2.6 3.0 3.2 160 fabrication du cuir; fabrication 0.0 0.1 0.1 0.2 0.2 0.2 0.3 0.3 0.3 0.2 0.5 0.3 0.4 170 travail du bois et fabrication d'articles 0.1 0.1 0.1 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.3 0.3 0.2 0.2 0.2 180 fabrication de papier, carton, 2.2 2.1 2.0 1.9 1.9 2.2 2.2 2.1 2.5 2.1 1.7 1.7 1.8 190 raffinage pétrole, cokéfaction, 1.7 1.1 0.7 0.6 0.6 0.6 0.6 0.5 1.4 0.7 1.2 1.1 1.2 200 fabrication de produits chimiques 3.2 3.3 3.5 3.5 3.6 3.7 3.6 5.0 4.3 4.1 4.0 3.9 4.1 210 fabrication de produits en caoutchouc 4.0 2.9 2.0 1.8 1.8 1.8 3.9 3.7 3.4 3.4 3.5 3.4 3.5 220 fabrication de verre, poterie 0.2 0.2 0.4 0.4 0.4 0.5 0.5 0.7 0.8 0.8 0.9 1.0 1.1 230 métallurgie, fonderie, fabrication 2.0 1.6 1.3 2.2 3.3 2.1 3.7 3.4 3.3 3.7 3.6 3.4 3.5 240 fabrication de machines 3.4 1.7 0.8 0.5 0.6 0.6 0.5 0.6 0.7 0.7 0.7 0.6 0.6 250 fabrication d'équipements, d'appareils 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 260 construction de matériels de transports 0.6 0.7 0.7 0.7 0.7 0.1 0.1 0.3 1.0 1.3 0.9 1.0 1.1 270 fabrication de produits divers 0.4 0.5 0.6 0.5 0.6 0.8 0.6 0.9 1.0 1.2 1.0 1.1 1.2 280 électricité, gaz et eau 3.5 3.9 4.3 5.6 5.5 5.9 5.9 5.5 6.2 6.8 7.1 7.5 7.9 290 construction 2.4 3.6 5.2 8.2 10.1 10.7 14.3 9.7 10.5 10.1 10.7 14.0 14.7 300 commerce 7.0 6.9 6.8 7.1 6.3 9.0 6.8 5.8 5.9 6.6 8.0 6.5 6.8 310 services de la réparation 1.4 0.8 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.5 0.5 0.4 0.4 0.4 0.4 320 services d'hébergement et restauration 5.5 5.2 4.8 5.5 5.9 5.5 5.5 5.7 5.1 4.3 5.3 4.0 4.3 330 transports 16.5 13.4 10.9 11.7 11.1 10.2 9.9 9.4 8.3 7.9 8.0 7.8 8.2 340 postes et télécommunications 4.9 4.9 4.2 2.8 2.9 3.2 3.1 3.2 3.6 3.9 3.8 3.8 4.0 350 services financiers 2.8 2.8 2.9 2.8 2.8 2.7 2.7 2.8 2.9 3.0 3.2 3.2 3.4 360 activités immobilières 1.7 1.4 1.1 1.0 1.1 1.3 1.0 0.6 0.6 0.6 0.8 0.7 0.7 370 activités des services aux entreprises 2.4 2.5 2.6 3.1 5.5 5.4 6.2 5.5 6.2 5.9 6.5 6.3 6.7 380 activités d'administration publique 54.9 66.3 63.4 62.9 62.5 62.1 62.7 57.8 55.5 53.0 50.8 50.3 53.0 390 éducation et formation 14.3 17.7 18.5 20.0 20.5 20.3 19.7 25.0 26.7 28.3 31.0 33.0 33.9 400 activités de sante et action sociale 7.0 7.0 7.0 7.0 7.1 7.3 6.7 6.8 7.1 7.6 8.4 8.7 9.1 410 activités à caractère collectif ou personnel 8.9 10.6 12.8 13.1 14.0 13.2 13.0 13.5 12.6 11.4 11.7 9.7 10.2 TOTAL 182.6 191.3 186.5 199.5 204.6 208.7 208.5 205.6 215.7 211.7 209.9 204.7 212.5

Source: ANSD, Comptabilité nationale

27

Tableau 3: Evolution de la population active occupée par activité économique : Secteur informel

Estimation en équivalent temps plein, en milliers d'actifs

1980 1985 1990 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 010 agriculture vivrière 456.5 501.1 550.1 603.8 615.2 626.8 638.6 650.6 662.8 675.3 688.0 701.0 714.1 020 agriculture industrielle ou d'exportation 214.1 235.0 258.0 283.2 288.5 293.9 299.4 305.1 310.8 316.7 322.6 328.7 334.9

030 élevage et chasse 388.8 426.7 468.4 514.2 523.9 533.7 543.8 554.0 564.4 575.0 585.9 596.9 608.1 040 sylviculture, exploitation forestière, 58.1 63.8 70.0 76.9 78.3 79.8 81.3 82.8 84.4 86.0 87.6 89.2 90.9

050 pêche 44.3 48.7 53.4 58.7 59.8 63.2 64.4 65.6 66.9 68.1 69.4 70.7 72.1 060 activités extractives 19.4 21.3 23.4 25.7 26.2 27.2 27.8 28.3 28.8 29.4 29.9 30.5 31.0 070 Transformation et conservation de viande, poisson 5.7 6.5 7.4 8.4 8.6 8.9 9.1 9.3 9.6 9.8 10.1 10.4 10.7

080 fabrication de corps gras alimentaires 19.0 21.6 24.7 28.1 28.9 29.7 30.4 31.3 32.1 32.9 33.8 34.7 35.6

090 travail de grains, fabrication de produits 9.9 11.3 12.9 14.7 15.1 15.5 15.9 16.3 16.7 17.2 17.6 18.1 18.6

100 Fabrication de produits alimentaires céréaliers 34.5 39.3 44.8 51.1 52.5 53.9 55.3 56.8 58.3 59.8 61.4 63.1 64.7

110 fabrication de sucre, transformation 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

120 fabrication de produits alimentaires n.c.a 15.5 17.7 20.2 23.0 23.7 24.3 24.9 25.6 26.3 27.0 27.7 28.4 29.2

130 fabrication de boissons 2.0 2.3 2.6 3.0 3.1 3.2 3.3 3.4 3.4 3.5 3.6 3.7 3.8 140 fabrication de produits à base de tabac 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

150 égrenage de coton et fabrication des textiles 44.4 50.7 57.8 65.9 67.6 69.4 71.3 73.2 75.1 77.1 79.1 81.2 83.4

160 fabrication du cuir; fabrication 4.5 5.1 5.8 6.6 6.8 7.0 7.2 7.3 7.5 7.7 7.9 8.2 8.4

170 travail du bois et fabrication d'articles 23.9 27.3 31.1 35.4 36.4 37.4 38.4 39.4 40.4 41.5 42.6 43.7 44.9

180 fabrication de papier, carton, 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 190 raffinage pétrole, cokéfaction, 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

200 fabrication de produits chimiques 1.0 1.1 1.2 1.4 1.5 1.5 1.5 1.6 1.6 1.7 1.7 1.7 1.8

210 fabrication de produits en caoutchouc 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

220 fabrication de verre, poterie 1.2 1.4 1.6 1.8 1.9 1.9 2.0 2.0 2.1 2.1 2.2 2.3 2.3 230 métallurgie, fonderie, fabrication 14.1 16.0 18.3 20.9 21.4 22.0 22.6 23.2 23.8 24.4 25.1 25.7 26.4

240 fabrication de machines 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 250 fabrication d'équipements, d'appareils 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

260 construction de matériels de transports 1.0 1.1 1.3 1.5 1.5 1.6 1.6 1.7 1.7 1.7 1.8 1.8 1.9

270 fabrication de produits divers 6.4 7.3 8.3 9.5 9.7 10.0 10.2 10.5 10.8 11.1 11.4 11.7 12.0

280 électricité, gaz et eau 11.8 13.4 15.3 17.4 17.9 18.4 18.9 19.4 19.9 20.4 20.9 21.5 22.1 290 construction 31.1 35.4 40.4 46.1 47.3 48.6 49.9 51.2 52.5 53.9 55.4 56.9 58.4 300 commerce 116.9 189.3 288.0 379.9 395.2 398.2 454.5 474.4 497.5 533.6 560.2 602.1 647.1 310 services de la réparation 25.3 28.8 32.9 37.5 38.5 39.5 40.5 41.6 42.7 43.8 45.0 46.2 47.4 320 services d'hébergement et restauration 10.8 12.4 14.1 16.1 16.5 16.9 17.4 17.9 18.3 18.8 19.3 19.8 20.4

330 transports 16.9 19.3 22.0 25.1 25.8 26.5 27.2 27.9 28.6 29.4 30.2 31.0 31.8 340 postes et télécommunications 3.1 3.6 4.1 4.6 4.8 4.9 5.0 5.2 5.3 5.4 5.6 5.7 5.9

350 services financiers 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 360 activités immobilières 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 370 activités des services aux entreprises 25.7 36.1 50.6 71.0 76.0 81.3 87.0 93.1 99.7 106.7 109.5 112.4 115.4

380 activités d'administration publique 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

390 éducation et formation 15.2 18.5 22.6 27.5 28.6 29.7 30.9 32.1 33.4 34.8 35.7 36.6 37.6 400 activités de sante et action sociale 1.9 2.7 3.8 5.5 5.9 6.3 6.8 7.3 7.8 8.4 8.6 8.8 9.1

410 activités à caractère collectif ou personnel 3.2 5.0 8.0 12.6 13.8 15.1 16.5 18.1 19.8 21.7 22.3 22.9 23.5

TOTAL 1,626.4 1,870.0 2,163.1 2,477.0 2,540.6 2,596.1 2,703.4 2,775.9 2,853.1 2,945.0 3,022.2 3,115.7 3,213.4

Source: ANSD, Comptabilité nationale

28

Tableau 4 : Evolution de la rémunération par branche d’activités

Milliards de francs CFA courant

1980 1985 1990 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 010 agriculture vivrière 0.1 0.3 0.3 0.2 0.2 0.4 0.5 0.5 0.5 0.5 0.5 0.7 0.6 020 agriculture industrielle ou d'exportation 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 030 élevage et chasse 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 040 sylviculture, exploitation forestière, 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 050 pêche 0.8 1.9 1.6 1.6 2.1 5.6 5.2 5.7 4.7 4.4 5.3 5.8 5.9 060 activités extractives 2.7 4.4 4.1 3.4 4.5 9.9 10.2 11.8 11.4 11.0 12.9 13.7 14.0 070 Transformation et conservation de viande, poisson 1.6 3.0 3.8 4.8 5.5 7.6 7.7 7.4 8.1 8.4 8.4 8.3 8.5 080 fabrication de corps gras alimentaires 2.3 4.4 5.7 4.5 4.4 8.2 8.2 7.5 9.0 10.0 8.1 6.9 5.3 090 travail de grains, fabrication de produits 0.5 1.1 1.6 1.8 2.1 2.9 2.9 2.4 2.8 3.1 3.5 3.3 3.9 100 Fabrication de produits alimentaires céréaliers 1.5 1.5 3.1 4.2 5.1 5.5 5.7 6.1 6.4 6.6 8.0 8.4 8.2 110 fabrication de sucre, transformation 4.1 6.0 5.6 7.0 6.5 7.4 8.6 9.1 8.9 9.3 9.9 10.4 10.4 120 fabrication de produits alimentaires n.c.a 0.4 0.8 1.3 1.3 1.6 3.1 3.6 4.0 4.0 4.7 5.2 5.3 6.0 130 fabrication de boissons 0.4 0.7 0.7 0.8 1.0 2.0 2.2 2.2 2.4 2.7 2.9 3.0 3.3 140 fabrication de produits à base de tabac 0.4 0.7 0.8 1.0 1.1 1.2 1.4 1.7 1.6 1.7 2.2 2.9 2.0 150 égrenage de coton et fabrication des textiles 1.2 2.5 2.7 3.8 4.3 5.8 6.4 5.8 6.1 6.7 7.3 7.6 8.2 160 fabrication du cuir; fabrication 0.0 0.1 0.1 0.1 0.1 0.3 0.3 0.3 0.3 0.4 0.5 0.5 0.5 170 travail du bois et fabrication d'articles 0.2 0.3 0.4 0.6 0.7 0.9 1.1 1.1 1.2 1.2 1.3 1.4 1.4 180 fabrication de papier, carton, 0.7 1.4 2.1 3.3 3.9 4.1 4.2 4.2 4.4 5.4 5.5 5.4 6.2 190 raffinage pétrole, cokéfaction, 0.8 0.4 0.6 1.1 1.3 1.8 1.5 1.7 3.1 3.2 3.0 3.9 4.1 200 fabrication de produits chimiques 1.3 2.6 3.9 6.3 6.3 15.5 17.4 17.1 14.9 16.6 19.3 20.8 21.8 210 fabrication de produits en caoutchouc 0.2 0.5 0.6 0.8 0.9 1.1 1.3 1.3 1.5 1.6 1.8 1.9 2.0 220 fabrication de verre, poterie 0.3 0.7 0.8 0.9 1.1 2.0 2.4 3.0 3.5 3.9 4.7 4.7 5.6 230 métallurgie, fonderie, fabrication 0.3 0.6 0.9 1.0 1.2 1.9 2.1 2.0 2.1 2.8 3.1 3.1 3.5 240 fabrication de machines 0.1 0.2 0.3 0.6 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 1.2 1.2 1.1 1.4 250 fabrication d'équipements, d'appareils 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 260 construction de matériels de transports 0.1 0.2 0.3 0.6 0.7 0.1 0.1 0.2 0.5 0.8 0.6 0.7 0.8 270 fabrication de mobilier, fabrication n.c.a., 0.4 0.7 0.9 1.0 1.1 1.8 1.9 2.1 2.1 2.4 2.6 2.8 3.0 280 électricité, gaz et eau 2.5 4.5 4.8 7.6 7.9 8.8 9.3 9.0 10.6 12.1 13.4 14.7 15.5 290 construction 3.5 7.3 10.7 12.5 14.2 23.2 32.0 33.4 36.1 37.3 43.0 43.3 53.8 300 commerce 8.5 16.0 17.8 22.8 25.4 36.6 41.7 43.4 45.1 45.2 48.9 49.3 52.1 310 services de la réparation 2.9 5.5 6.8 9.2 10.0 15.0 15.3 16.7 15.4 18.3 20.2 21.4 23.2 320 services d'hébergement et restauration 2.7 6.1 8.3 6.4 7.3 13.2 14.9 14.5 14.9 16.2 17.8 18.4 19.3 330 transports 10.0 19.2 24.6 20.1 21.9 37.7 41.0 41.3 39.0 41.7 45.7 51.7 55.9 340 postes et télécommunications 4.5 8.6 12.7 10.0 12.1 28.6 32.6 37.0 44.8 54.3 63.1 69.9 84.5 350 services financiers 3.9 8.6 10.3 11.1 12.3 25.9 27.5 24.6 26.6 31.8 34.3 37.7 42.8 360 activités immobilières 0.8 1.5 1.8 1.7 1.9 4.0 4.4 4.9 5.6 5.8 6.3 6.4 6.5 370 activités des services aux entreprises 3.4 6.4 8.1 8.5 8.6 16.5 19.1 22.3 24.2 24.1 29.1 29.8 32.5 380 activités d'administration publique 71.8 86.2 105.6 109.0 123.9 114.9 119.0 120.5 127.1 133.7 144.3 147.4 159.2 390 éducation et formation 41.3 50.5 61.7 68.8 80.2 79.3 83.4 88.5 90.5 97.0 104.8 107.4 114.9 400 activités de sante et action sociale 10.1 13.9 16.7 21.2 22.8 25.7 27.2 30.5 33.3 34.6 35.9 37.2 36.6 410 activités à caractère collectif ou personnel 0.8 1.4 1.7 1.9 1.9 3.0 3.5 3.5 3.9 3.8 4.3 4.4 4.5 420 Services d'intermédiation financière i. m. 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

Source: ANSD, Comptabilité nationale

29

Tableau 5 : Elasticité de l’emploi à une variation de la valeur ajoutée (1995-2004)

Moderne Informel Primaire 0.17 0.294 010 agriculture vivrière 0.05 0.32 020 agriculture industrielle ou d'exportation -0.02 030 élevage et chasse 0.48 040 sylviculture, exploitation forestière, 0.35 050 pêche 0.29 0.34 Secondaire 0.36 0.18 060 activités extractives 0.73 0.16 070 Transformation et conservation de viande, poisson -0.44 0.24 080 fabrication de corps gras alimentaires -0.15 090 travail de grains, fabrication de produits -0.15 0.16 100 fabrication de produits alimentaires a 0.67 0.25 110 fabrication de sucre, transformation 0.06 120 fabrication de produits alimentaires n.c.a -1.4 0.12 130 fabrication de boissons -0.54 0.1 140 fabrication de produits à base de tabac 0.05 150 égrenage de coton et fabrication des textiles 1.5 0.49 160 fabrication du cuir; fabrication 1.11 0.16 170 travail du bois et fabrication d'articles -0.29 0.25 180 fabrication de papier, carton, -0.23 190 raffinage pétrole, cokéfaction, 0.14 200 fabrication de produits chimiques 0.15 0.02 210 fabrication de produits en caoutchouc 0.69 220 fabrication de verre, poterie 0.82 0.1 230 métallurgie, fonderie, fabrication 0.42 0.34 240 fabrication de machines 0.19 250 fabrication d'équipements, d'appareils 260 construction de matériels de transports 1.03 0.04 270 fabrication de produits divers 2.23 0.32 280 électricité, gaz et eau 0.82 0.3 290 construction 0.37 0.19 Tertiaire -0.14 0.56 300 commerce -0.17 1.3 310 services de la réparation -0.18 0.23 320 services d'hébergement et restauration -1.37 0.14 330 transports -0.86 0.33 340 postes et télécommunications 0.25 0.21 350 services financiers 0.32 360 activités immobilières -0.92 370 activités des services aux entreprises 0.55 0.43 380 activités d'administration publique -0.54 390 éducation et formation 1.25 0.57 400 activités de sante et action sociale 0.58 0.78 410 activités à caractère collectif ou personnel -0.57 1.09 TOTAL 0.06 0.53

Source : Comptabilité nationale et calcul Banque mondiale

30

ANNEXE 7 : EVOLUTION DE LA PRODUCTIVITE, SALAIRES ET COUT UNITAIRE DU TRAVAIL PAR SECTEURS

Tableau 1 : Catégorisation des branches d'activité du secteur moderne par la productivité du travail

(Par ordre décroissant pour la période 1980—2004)

95-97 98-04 80-04

160 fabrication du cuir; fabrication -19.8% -6.5% -5.7%

080 fabrication de corps gras alimentaires 32.0% -18.8% -4.2%

170 travail du bois et fabrication d'articles -34.6% -8.7% -3.4%

120 fabrication de produits alimentaires n.c.a -16.9% -12.5% -2.7%

390 éducation et formation -1.3% -2.2% -2.6%

090 travail de grains, fabrication de produits -16.4% -11.8% -2.0%

270 fabrication de produits divers -3.3% -4.1% -1.9%

060 activités extractives -1.3% -5.1% -0.8%

370 activités des services aux entreprises -24.8% 3.0% -0.6%

130 fabrication de boissons -6.3% 2.3% -0.3%

290 construction -17.1% 6.8% -0.2%

220 fabrication de verre, poterie 6.6% 3.1% -0.1%

070 Transformation et conservation de viande, poisson 4.0% -5.5% 0.2%

280 électricité, gaz et eau 2.3% 2.1% 0.7%

150 égrenage de coton et fabrication des textiles -13.3% 0.3% 1.2%

380 activités d'administration publique 2.5% 3.7% 1.3%

410 activités à caractère collectif ou personnel -1.8% 8.2% 2.0%

260 construction de matériels de transports 28.7% -11.2% 2.0%

400 activités de sante et action sociale 1.3% 3.5% 2.1%

100 Fabrication de produits alimentaires céréaliers -12.8% -6.4% 2.1%

110 fabrication de sucre, transformation 2.2% 2.0% 2.2%

300 commerce -4.2% 8.4% 3.0%

140 fabrication de produits à base de tabac 18.9% 0.5% 3.0%

230 métallurgie, fonderie, fabrication -9.5% -0.6% 3.2%

320 services d'hébergement et restauration -5.9% 5.2% 3.3%

010 agriculture vivrière -1.2% 11.1% 3.4%

050 pêche -11.2% 7.9% 3.7%

350 services financiers 9.5% 2.4% 4.4%

330 transports 0.0% 6.1% 4.5%

210 fabrication de produits en caoutchouc 11.7% -3.2% 5.0%

200 fabrication de produits chimiques 14.4% 2.4% 5.5%

310 services de la réparation -32.3% -2.2% 6.0%

180 fabrication de papier, carton, 10.3% 7.5% 6.0%

190 raffinage pétrole, cokéfaction, 45.1% 0.2% 6.0%

360 activités immobilières 0.3% 13.3% 7.5%

340 postes et télécommunications 15.4% 13.6% 8.9%

240 fabrication de machines 12.0% 9.3% 14.4%

Source : Comptabilité nationale et calcul Banque mondiale

31

Tableau 2 : Catégorisation des branches d'activité du secteur informel

par la productivité du travail (Par ordre décroissant pour la période 1980—2004)

Secteur 1995-97 1998-2004 1980-2004

410 activités à caractère collectif ou personnel -5.9% -1.5% -5.3%

080 fabrication de corps gras alimentaires -37.0% 2.4% -4.3%

300 commerce 0.9% -3.4% -4.1%

400 activités de sante et action sociale -4.1% -2.6% -4.1%

070 Transformation et conservation de viande, poisson 1.9% -2.2% -1.7% 370 activités des services aux entreprises -0.7% 2.9% -1.3%

020 agriculture industrielle ou d'exportation -9.3% 1.5% -1.1%

050 pêche 9.0% -4.7% -0.4%

040 sylviculture, exploitation forestière, 0.8% -0.3% -0.2%

010 agriculture vivrière 0.2% 2.0% 0.1%

330 transports 11.2% 2.4% 0.3%

390 éducation et formation -2.2% 1.9% 0.5%

030 élevage et chasse 1.1% -0.4% 0.5%

150 égrenage de coton et fabrication des textiles -0.3% 1.4% 0.6%

100 Fabrication de produits alimentaires céréaliers 4.5% 1.3% 1.1% 310 services de la réparation 4.9% 2.0% 1.1%

060 activités extractives 3.7% 7.7% 1.3%

090 travail de grains, fabrication de produits 25.0% 9.0% 1.8%

170 travail du bois et fabrication d'articles 6.5% 2.2% 1.9%

230 métallurgie, fonderie, fabrication -13.5% 6.0% 2.2%

260 construction de matériels de transports -44.4% 33.2% 2.6%

270 fabrication de mobilier, fabrication n.c.a., -44.4% 33.2% 2.6%

130 fabrication de boissons 381.4% 11.2% 2.6%

290 construction 26.0% 6.8% 3.1%

160 fabrication du cuir; fabrication 17.2% 4.4% 3.4%

220 fabrication de verre, poterie -19.7% 3.0% 3.4%

320 services d'hébergement et restauration -335.7% 8.7% 3.5%

120 fabrication de produits alimentaires n.c.a 105.2% 12.4% 5.9%

Source : Comptabilité nationale et calcul Banque mondiale

32

Tableau 3 : Catégorisation des branches d'activité du secteur moderne

par le taux de salaire (Par ordre décroissant pour la période 1980—2004)

Secteur 1995-97 1998-2004 1980-2004

180 fabrication de papier, carton, 28.3% 9.4% -6.6%

080 fabrication de corps gras alimentaires 23.7% -15.4% -4.5%

390 education et formation -3.6% -4.9% -3.8%

160 fabrication du cuir; fabrication 14.3% 0.2% -3.6%

120 fabrication de produits alimentaires n.c.a 33.0% -2.7% -1.7%

270 fabrication de produits divers 34.8% -7.5% -1.5%

380 activites d'administration publique -1.5% 1.2% -1.0%

400 activites de sante et action sociale 4.6% -1.9% -0.4%

220 fabrication de verre, poterie 33.3% 1.3% -0.3%

290 construction 13.5% 5.6% -0.3%

340 postes et telecommunications 656.8% 12.5% 0.0%

170 travail du bois et fabrication d'articles 10.4% -0.9% 0.8%

370 activites des services aux entreprises 0.8% 4.9% 1.0%

280 electricite, gaz et eau 5.2% 1.3% 1.5%

110 fabrication de sucre, transformation -1.3% -2.1% 1.6%

070 Transformation et conservation de viande, poisson 32.7% -1.3% 1.8%

060 activites extractives 32.6% -1.2% 1.9%

260 construction de materiels de transports 25.8% -3.9% 2.2%

130 fabrication de boissons 28.0% 3.8% 2.2%

230 metallurgie, fonderie, fabrication 0.5% 2.8% 2.3%

090 travail de grains, fabrication de produits 24.4% 3.0% 2.3%

410 activites à caractere collectif ou personnel 27.3% 6.4% 2.9%

140 fabrication de produits à base de tabac 18.6% -1.8% 3.0%

300 commerce 20.5% 1.3% 3.7%

200 fabrication de produits chimiques 63.2% -6.7% 4.1%

350 services financiers 29.1% 1.7% 4.1%

150 egrenage de coton et fabrication des textiles 19.9% 4.5% 4.3%

010 agriculture vivriere 31.3% 17.4% 4.4%

210 fabrication de produits en caoutchouc 14.2% 7.1% 4.9%

050 pêche 28.1% 3.5% 4.9%

320 services d'hebergement et restauration 31.1% 6.4% 5.1%

330 transports 27.4% 4.9% 5.6%

190 raffinage petrole, cokefaction, 42.1% 1.9% 6.0%

100 fabrication de produits alimentaires a 41.1% 2.7% 6.9%

360 activites immobilieres 26.8% 7.7% 8.1%

310 services de la reparation 10.0% 5.2% 9.9%

240 fabrication de machines 12.3% 6.3% 15.6%

Source : Comptabilité nationale et calcul Banque mondiale

33

Tableau 4 : Catégorisation des branches d'activité du secteur moderne par le cout unitaire du travail

(Par ordre décroissant pour la période 1980—2004)

Secteur 1995-97 1998-2004 80-2004

180 fabrication de papier, carton, 16.3% -0.3% -11.8%

400 activites de sante et action sociale 3.3% -3.5% -2.4%

380 activites d'administration publique -3.9% -2.3% -2.2%

200 fabrication de produits chimiques 42.6% -9.5% -1.4%

390 education et formation -2.3% -2.1% -1.2%

230 metallurgie, fonderie, fabrication 11.0% 0.4% -0.9%

110 fabrication de sucre, transformation -3.4% -0.3% -0.6%

080 fabrication de corps gras alimentaires -6.3% 4.8% -0.3%

350 services financiers 17.9% -1.1% -0.3%

220 fabrication de verre, poterie 25.0% -1.0% -0.2%

210 fabrication de produits en caoutchouc 2.2% 0.2% -0.2%

290 construction 36.9% -0.8% -0.1%

190 raffinage petrole, cokefaction, -2.0% 0.2% 0.0%

140 fabrication de produits à base de tabac -0.3% -0.9% 0.0%

340 postes et telecommunications 555.8% 1.4% 0.0%

260 construction de materiels de transports -2.2% 0.3% 0.1%

270 fabrication de produits divers 39.4% 1.1% 0.4%

360 activites immobilieres 26.4% -0.2% 0.6%

300 commerce 25.9% -0.9% 0.6%

280 electricite, gaz et eau 2.8% -0.2% 0.8%

410 activites à caractere collectif ou personnel 29.6% 0.4% 0.9%

010 agriculture vivriere 32.8% 0.5% 1.0%

120 fabrication de produits alimentaires n.c.a 60.0% 10.9% 1.0%

240 fabrication de machines 0.2% 3.8% 1.0%

330 transports 27.4% 1.2% 1.0%

050 pêche 44.2% 1.4% 1.2%

370 activites des services aux entreprises 34.1% 1.6% 1.6%

070 Transformation et conservation de viande, poisson 27.6% 5.3% 1.6%

320 services d'hebergement et restauration 39.3% 2.5% 1.7%

160 fabrication du cuir; fabrication 42.6% 6.7% 2.2%

130 fabrication de boissons 36.5% 3.4% 2.5%

060 activites extractives 34.3% 4.0% 2.7%

150 egrenage de coton et fabrication des textiles 38.3% 6.7% 3.0%

310 services de la reparation 62.5% 8.0% 3.7%

090 travail de grains, fabrication de produits 48.8% 19.6% 4.4%

170 travail du bois et fabrication d'articles 68.8% 12.3% 4.4%

100 fabrication de produits alimentaires a 61.9% 13.7% 4.7%

Source : Comptabilité nationale et calcul Banque mondiale

34

ANNEXE 8 : PRODUCTIVITE, SALAIRES, COUT UNITAIRE DU TRAVAIL PAR ENTREPRISES

Tableau 1 : Productivité mensuelle par travailleur (en milliers de F.CFA)

Secteur formel Secteur Informel Moyenne Médiane Observations Moyenne Médiane Observations Total 889,6 402,9 166 159,3 74 1024

Caractéristiques de la firme Secteur Primaire - - - 223 177,6 13 Industrie 889,6 402,9 166 126,7 66 179 Commerce - - - 204,4 81 290 Services - - - 131,9 65,5 214 Taille Entreprise individuelle - - - 162,5 73,7 738 Petite entreprise 812,9 340 110 151,2 75,7 286 Moyenne entreprise 1170 769,5 23 - - - Grande entreprise 950,2 631,7 33 - - - Localisation Dakar 919,7 405,6 158 159,3 74 1024 Autres regions 296,1 284,5 8 - - - Degré d’ouverture Exportatrice 807,7 539,3 62 169,4 128,8 22 Non exportatrice 938,5 373,9 104 158,9 73,3 991 Structure du capital (majoritaire dans le capital)

Entreprise publique 1530,5 1183,3 4 - - - Entreprise privée sénégalaise 597,3 392,6 135 - - - Entreprise privée étrangère 2256,3 548,8 27 - - -

Note : La productivité moyenne mensuelle par travailleur a été obtenue en divisant la valeur ajoutée mensuelle par le nombre de travailleurs.

Tableau 2 : Coût unitaire du travail

Secteur formel Secteur Informel Moyenne Médiane Observations Moyenne Médiane Observations Total 0,31 0,26 134 0,48 0,44 916

Caractéristiques de la firme Secteur Primaire - - - 0,67 0,71 10 Industrie 0,31 0,26 134 0,62 0,66 157 Commerce - - - 0,34 0,31 281 Services - - - 0,57 0,60 176 Taille Entreprises individuelle - - - 0,46 0,41 658 Petite entreprise 0,30 0,26 89 0,55 0,56 258 Moyenne entreprise 0,35 0,34 18 - - - Grande entreprise 0,28 0,25 27 - - - Localisation Dakar 0,30 0,26 129 0,48 0,44 916 Autres regions 0,38 0,39 5 - - - Degré d’ouverture Exportatrice 0,30 0,28 51 0,50 0,56 19 Non exportatrice 0,31 0,26 83 0,48 0,44 889 Structure du capital (majoritaire dans le capital)

Entreprise publique 0,31 0,31 1 - - - Entreprise privée sénégalaise 0,31 0,26 113 - - - Entreprise privée étrangère 0,30 0,26 20 - - -

Note : Le Coût unitaire a été obtenu en faisant le rapport entre le salaire réel mensuel par travailleur et la productivité réelle mensuelle par travailleur.

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Tableau 3 : Salaires mensuels par travailleur (en Milliers de F.CFA)

Secteur formel Secteur Informel Moyenne Médiane Observations Moyenne Médiane Observations

Salaires mensuels par travailleur distribués par les firmes Total 167 100,6 204 69,1 34 1019 Secteur Primaire - - - 172,8 106 13 Industrie 167 100,6 204 77,3 40 179 Commerce - - - 60,2 26 287 Services - - - 65,7 37 213 Taille Entreprises individuelle - - - 69,1 32 733 Petite entreprise 154,6 84,7 133 69,2 40,2 286 Moyenne entreprise 188,6 150,1 28 - - - Grande entreprise 191,2 160,2 43 - - - Localisation Dakar 169,1 100,4 195 69,1 34 1019 Autres regions 121,5 130,6 9 - - - Degré d’ouverture Exportatrice 156,2 108,2 67 86,5 75 22 Non exportatrice 172,2 99 137 68,2 33 986 Structure du capital (majoritaire dans le capital)

Entreprise publique 254 254 2 - - - Entreprise privée sénégalaise 126,9 97,6 168 - - - Entreprise privée étrangère 360,5 169,1 33 - - -

Salaires mensuels reçus par les travailleurs Total 163,6 100 1491 79,8 32 1456 Age Moins de 21 ans 35,1 30 27 20,9 13 199 Entre 21 et 40 ans 139,3 90 913 86,3 35 831 Plus de 40 ans 209,7 134,4 550 95,1 42 423 Expérience globale Moins de 5 ans 107 78 317 - - - Entre 5 et 10 ans 133,4 92 470 - - - Plus de 10 ans 209,4 121,3 703 - - - Expérience au sein de l’entreprise Moins de 5 ans 128,2 87,5 595 57,7 25,3 664 Entre 5 et 10 ans 172,6 100 486 80,9 33 446 Plus de 10 ans 204,7 125,3 406 120,6 47 346 Education Non scolarisé 83,3 80 143 66,4 28 782 Primaire 84,8 71 304 75,4 35 478 Secondaire 133,2 95 554 102,9 37 167 Supérieur 271,1 190 488 377,6 49 29 Sexe Homme 162,9 97,6 1235 102,4 40,5 853 Femme 167,1 127,1 256 47,8 22 603 Type travail Permanent 183,7 115 1241 84,1 34 1279 Temporaire 63,9 60 248 48,5 20 177 Qualification Qualifié 243,3 156,7 662 - - - Non qualifié 100 80 829 79,8 32 1456 Occupation Patron - - - 294,5 174 40 Travailleur independent - - - 93,9 9 976 Salarie - - - 41,3 35,6 102 Apprenti paye - - - 28,3 20 150 Aide familial - - - 1,9 0 131 Associe - - - 69,7 26,5 57 Reçu une formation - Oui 221,3 150 584 - - - - Non 126,5 83,5 907 - - - Membre d’un syndicat - Oui 159,9 120 429 - - - - Non 165,1 94,2 1061 - - - Même famille que le propriétaire - Oui 145 92 174 86,6 33 1251 - Non 163 100 1306 38,1 25 205

Note : Le salaire mensuel par travailleur au niveau de la firme a été obtenu en divisant les frais de personnel mensuels totaux (salaires, primes et avantages) par le nombre de travailleurs. Le salaire mensuel perçu par le travailleur comprend le salaire direct, les primes et les avantages. Pour le secteur informel, le salaire des patrons, travailleurs à compte propre et associés correspond à l’Excédent Brut d’Exploitation de l’entreprise (qu’ils se partagent au cas de l’existence d’associés dans l’entreprise informelle).

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ANNEXE 9 : SITUATION DANS L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET RECOMMANDATIONS

1. Cette annexe décrit la situation de l’enseignement supérieur au Sénégal. Il commence par un diagnostic pour conclure par une série de suggestions qui se veulent autant de pistes à explorer par les décideurs politiques sénégalais. La présentation se veut volontairement succincte car une analyse détaillée peut être trouvée dans l’étude de l’Institut de la Banque mondiale consacrée au développement de l’économie du savoir au Sénégal.

Un diagnostic de la situation actuelle

2. L’enseignement universitaire et plus généralement les formations de niveau tertiaire sont confrontés à des problèmes en termes d’efficacité et d’efficience. Il n’existe actuellement au Sénégal que deux Universités au sens plein du terme (l’UCAD à Dakar et l’UCB à Saint-Louis) auxquelles il faut ajouter l’ouverture progressive d’une dizaine de Centres Universitaires Régionaux.

3. Cette offre insuffisante doit être comparée à la demande. Environ 25 000 bacheliers sortent chaque année des établissements secondaires d’enseignement (avec une augmentation annuelle d’environ de plus de 3000 étudiants par an), et la plupart d’entre eux entendent poursuivre des études supérieures. Le résultat est que, contrairement aux prévisions, le nombre d’étudiants, i.e. de jeunes à l‘université et dans des Ecoles supérieures ne cesse d’augmenter. A titre de rappel, le PDEF indiquait très précisément que le nombre d’étudiants toutes institutions confondues (UCAD, UGB, CUR, institutions privées) ne devait pas dépasser un peu plus de 43 000 étudiants, alors que ce sont près 70 000 étudiants qui fréquentent actuellement un établissement public ou privé d’enseignement.

4. Tout aussi significatif est le fait que ce même PDEF (élaboré en novembre 1999) indiquait expressément qu’il fallait maintenir à 14 000 les effectifs étudiants des facultés de l’UCAD, prévoir une légère hausse des effectifs étudiants dans les instituts de l’UCAD et à l’UGB et une croissance rapide des effectifs de l’enseignement supérieur privé ». La réalité est tout autre aujourd’hui : les effectifs de l’UCAD sont de 57 000 étudiants et ceux de l’UGB sont de près de 4500 avec, pour cette dernière, un objectif de 10 000 étudiants à l’horizon 2010. Quand à l’enseignement supérieur privé (dont les domaines de prédilection, sont surtout, sinon essentiellement, la gestion, l’informatique et la comptabilité) ses effectifs atteignaient, en 2004, plus de 13 000 étudiants (contre 8000 en 2003).

5. Cette augmentation très importante des effectifs de l’enseignement supérieur, qui se manifeste surtout à l’UCAD, résulte en partie de l’augmentation dans le nombre de bacheliers et, plus généralement des efforts engagés par les pouvoirs publics plus en amont au niveau de l’enseignement de base et de l’enseignement secondaire : selon le document DSRP II 2006-2010, « la mise en œuvre de la première phase du PDEF a permis d’atteindre, entre autres, les résultats suivants : (i) élévation du taux de scolarisation dans l’enseignement primaire qui passe de 70% en 2001 à 75.6% en 2003, puis 82.5% en 2005, (ii) l’accroissement du taux de scolarisation des filles par l’augmentation de l’indice de parité filles/garçons qui a atteint 88% en 2005 (contre 80% en 2000) ». Il est donc normal que ces efforts conduisent à un plus grand nombre de bacheliers, et donc de candidats à l’enseignement supérieur (et ce d’autant plus que, comme souligné dans le Mémorandum Economique du Pays déjà cité, les filières vers

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l’enseignement technique et professionnel en cours de scolarité secondaire sont peu développées et peu recherchées).

6. Cette augmentation, pour ainsi dire « naturelle » dans le nombre de nouveaux entrants dans l’enseignement supérieur est aussi due, surtout en ce qui concerne les Facultés de l’UCAD (qui représentent à elles-seule près de 97% des étudiants admis dans cette université) au fait que les procédures d’admission sont relativement libres – sauf pour quelques Ecoles supérieures ou Instituts. Si, selon les textes officiels, les conditions et les procédures d’admission sont clairement définies, la pratique semble tout à fait différente : les futurs étudiants sont admis en bien plus grand nombre que le nombre de places disponibles à l’UCAD, et ce mouvement continu, ne semble pas près de s’arrêter. Le fait que l’UCAD soit située à Dakar proprement dit peut, en partie, expliquer cette « inflation ».

7. Deux autres raisons peuvent aussi contribuer à cet état des choses. Il s’agit des droits d’inscription à l’Université d’une part ; de l’autre, du soutien financier accordé par les pouvoirs publics aux étudiants.

• les droits d’inscription aux établissements publics de l’enseignement supérieur (UCAD, UGB, Ecoles supérieures, CUR) sont très peu élevés. A ce jour, ils s’élèvent à moins de 5000 F.CFA/an par étudiant (soit moins de 10 euros). Comme le souligne très justement un des rapports consultés, ces frais d’inscription (en 2004) « représentent une contribution extrêmement marginale dans les coûts de formation ». Le tableau suivant confirme ces données, même si, depuis, certains de ces pays ont augmenté ces droits (par exemple, le Bénin qui les a portés à 10 000 F.CFA pour les nationaux).

Tableau : Frais d’ inscription en Afrique de l’Ouest

Nationaux Nationaux Etrangers Etrangers 1er/2ème cycle 3ème cycle 1er/2ème cycle 3ème cycle Bénin 6 500 6 500 400 000 400 000 Burkina Fasso 15 000 15 000 300 000 300 000 Côte d’Ivoire 6 700 11 700 250 000 250 000 Guinée Bissau 150 000 150 000 Mali 5 000 5 000 250 000 250 à 400 000 Niger 10 000 10 000 250 000 250 à 450 000 Sénégal 5 000 5 000 150 000 150 000 Togo 50 000 50 000 200 000 500 000

• les bourses accordées aux étudiants représentent aussi, dans les conditions sous

lesquelles elles sont attribuées une quasi-incitation pour les bacheliers à entrer à l’université. Là encore, dans les textes, les procédures sont clairement définies. Toutefois, il semble que le suivi des bourses en fonction de la scolarité des étudiants bénéficiaires ne se fait pas avec toute la rigueur et la transparence nécessaires. Par ailleurs, l’attribution des bourses ne prend pas en compte les critères économiques et sociaux (une tentative avait été faite dans ce sens, mais la protestation des intéressés a conduit au retrait de la mesure).

8. Non seulement la pression démographique d’une part, la pratique des conditions d’admission à l’université d’autre part contribue objectivement à une croissance des effectifs universitaires déjà difficilement maîtrisable aujourd’hui, mais on doit constater un déséquilibre

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plus que prononcé dans la distribution des étudiants par domaines. Ainsi, à l’UCAD, plus de 55% des étudiants sont inscrits à la Faculté des lettres et des Sciences Humaines, avec, en contre partie un sous-effectif notoire dans les domaines scientifiques et techniques. A l’UGB (Saint-Louis), ces écarts sont moindres tout en étant significatifs : les étudiants en lettres et sciences humaines représentaient, en 2006-2007, un peu moins de 50% des inscrits – contre un peu moins de 17% pour ceux inscrits à l’UFR des sciences appliquées/technologie. Cet écart, par ailleurs, risque de se renforcer quand on constate, plus en amont, la diminution des proportions des élèves du secondaire dans les filières S1 et S3 et la diminution correspondante proportions des bacheliers scientifiques qui, en 2006, ne représentaient plus que 30% des bacheliers contre 57% en 1986.

9. Au regard de ces premiers éléments, on peut se poser la question de l’efficacité interne et externe du système d’enseignement supérieur, en d’autres termes de la capacité du système d’une part à former les étudiants, de l’autre à faire en sorte que cette formation conduise à un emploi qualifié, en l’occurrence de cadre moyen ou supérieur. Au risque sinon, en particulier dans les domaines des sciences humaines et sociales, à faire de l’Université, pour la plupart de leurs étudiants, un « parking » ne conduisant, in fine, qu’au chômage ou à un travail dans le secteur informel et non qualifié de l’économie, il est nécessaire de s’assurer que les étudiants entrant à l’université terminent leurs études avec succès – au-delà même de la question concernant le choix de la filière. Sur ces deux points, efficacité interne et efficacité externe, les informations recueillies ne prêtent guère à l’optimisme :

10. En ce qui concerne l’efficacité interne de l’enseignement supérieur, les données recueillies montrent que pour l’UCAD (soit 90% des étudiants au Sénégal), et où près de 70% des 57000 étudiants sont au premier cycle, le taux de réussite au sein des Facultés est de 28% (il monte à 65% pour les étudiants de deuxième cycle qui représentent 18% des étudiants et à près de 90% pour les étudiants du troisième cycle, des Ecoles et des Instituts (qui représentent respectivement 7.4 et 5% des étudiants). En d’autres termes, le 1er cycle (soit quand même au minimum deux années d’étude après le Bac) fonctionne comme un sas d’élimination (sur le modèle, faut-il le rappeler des premiers cycles des Universités françaises en rappelant à cet égard qu’il n’existe pas au Sénégal de classes préparatoires ou de Grandes Ecoles). Si on fait l’hypothèse que, chaque année, environ 15 000 bacheliers entrent à l’UCAD on peut estimer que seulement 5 000 d’entre eux franchiront l’obstacle du 1er cycle – en d’autres termes que 10 000 d’entre eux abandonneront et se retrouveront sans réelle qualification sur le marché du travail. Le fait que, par ailleurs, l’UCAD ne dispose pas, semble-t-il de données fiables sur le suivi des étudiants (redoublements, abandons, durée des études, etc.) autres que les taux donnés ci-dessus permet même de pense que l’efficacité interne de l’institution est encore moins élevée (pour les étudiants du 1er cycle).

11. Se pose également la question de l’efficacité externe de l’enseignement supérieur, i.e. de sa capacité, pour les étudiants qui obtiennent un diplôme à trouver un emploi correspondant à leurs qualifications et à leurs compétences. Si cette efficacité semble maximale dans le cas des formations scientifiques et techniques, y compris pour les formations de courte durée (2 années après le bac) conduisant à un Diplôme Universitaire de Technologie/DUT (par exemple les formations assurées au sein de l’Ecole Polytechnique Supérieure), les seules données disponibles à ce stade sont celles produites par le Pôle de Dakar » portant sur une « simulation du déséquilibre annuel quantitatif moyen sur les périodes 1995-2001 entre flux d’emplois pour cadres et flux d’étudiants arrivant sur le marché de l’emploi selon plusieurs scénarios. Ces différents scénarios montrent que « si on prend pour référence un taux de sortie de 20% (qui

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correspond à une durée de 5 années d'études en moyenne) avec diplôme, c'est un peu plus de 2 000 sortants en moyenne qui n'accèderont pas à des emplois de cadres. Ceci peut tout de même paraître excessif. Faisant l'hypothèse que certains ne deviendront pas cadres, puisque sans diplôme, disons 20% d'entre eux, ce n'est plus qu'un diplômé sur quatre qui ne sera pas cadre. Les autres scénarii montrent que toute perte d'efficacité interne (qui suppose aussi une défaillance dans la gestion de la transition des lycéens vers le supérieur) est associée à un fort taux de chômage et/ou de sur qualification des diplômés ».

12. Le dernier point à prendre en compte est celui des ressources et plus spécifiquement du financement de l’enseignement supérieur au Sénégal. On notera d’abord que le financement des universités publiques du Sénégal (toutes institutions confondues) provient quasi-exclusivement d’une subvention de l’Etat. Comme le souligne le Rapport cité en annexe (« Vision et Stratégie pour l’Enseignement Supérieur au Sénégal », août 2004), « cette situation représente une contrainte majeure dans un contexte marqué par des restrictions budgétaires combinées à une augmentation de la demande d’enseignement supérieur résultant de la croissance démographique et de l’amélioration de l’accès aux niveaux d’éducation primaire et secondaire ». Pour prendre un exemple concret – celui de l’UCAD, soit 90% des étudiants -, le budget 2006-2007 de cette institution avoisinait les 16.6 milliard de F.CFA, avec une participation de l’Etat s’élevant à plus de 15.3 milliard de F.CFA (soit 90%), le reste provenant des droits d’inscription des étudiants (soit un peu plus de 285 millions de F.CFA) et d’activités « annexes » comme les prestations de service (par exemple, des actions de formation continue ou d’expertise dégageant un bénéfice de l’ordre de 200 millions de F.CFA). De plus, la quasi-totalité des ressources financières de l’UCAD sert à payer les traitements des enseignants et des autres personnels (près de 85% du budget). Si on y ajoute les autres dépenses régulières de fonctionnement (consommables, entretien et maintenance, etc.), il ne reste que très peu d’argent, pour ne pas dire rien, pour appuyer le développement de la recherche universitaire, encourager l’innovation ainsi que la modernisation de l’institution. En d’autres termes, en l’état actuel, c’est essentiellement, en fait, uniquement, sur des ressources extérieures (bailleurs de fonds notamment, contribution financières des anciens diplômés dan le cadre d’une « Fondation » mise en place à l’UCAD) que cette institution peut s’appuyer pour développer son action.

13. Plus globalement, la part de l’enseignement supérieur dans le budget du Ministère de l’éducation (près de 161 milliards de F.CFA) s’élevait à 28% en 2004 (derniers chiffres disponibles), les dépenses d’éducation représentant elles-mêmes quelques 33% du budget de l’Etat. Les derniers chiffres disponibles (pour 2003) montrent que l’éducation représentait un peu plus de 20% de l’ensemble des dépenses publiques (contre 25.16 en 2000), soit 3.61% du PIB (contre 3.38% en 2000). Une analyse plus fine de l’allocation des mesures nouvelles entre les différents niveaux d’enseignement et catégories de dépenses pour 2004 (soit un total de 11.4 milliard de F.CFA) montre également que 35% de cette enveloppe a été consacré à l’enseignement supérieur (contre 45% pour l’enseignement primaire, 14% pour l’enseignement moyen, 3% pour l’enseignement secondaire ainsi que pour l’administration) – mais que la totalité de ces mesures nouvelles pour l’enseignement supérieur a concerné des transferts sans aucun moyens additionnels pour le personnel et le fonctionnement).

14. Mais s’il est vrai que le Sénégal a consacré d’importants moyens financiers au développement de son système éducatif en général et au sous-secteur de l’enseignement supérieur en particulier, à l’image d’ailleurs de ce qui s’est passé dans les autres pays de la sous-région, il faut constater également que, outres les dépenses salariales en personnels, une très

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grande partie de l’enveloppe budgétaire est consacrée à des dépenses à caractère social. On reprendra ici les statistiques présentées dans le document « Vision Stratégique » précité provenant du Ministère de l’éducation pour 2004 : la part des dépenses sociales dans le budget de l’enseignement supérieur dépassait les 55%, soit, sur un budget total d’un peu plus de 45 milliard de F.CFA, près de 25 milliard de F.CFA. On notera également que ce pourcentage très élevé n’a que très peu varié entre 1993 (53%) et 2004 et que, par ailleurs, les bourses nationales représentaient en 2004 près de 45% de ces dépenses « sociales », le reste allant essentiellement aux activités d’hébergement, de restauration et de transport des étudiants par le biais d’organismes comme le Centre des Œuvres Universitaires de Dakar/COUD (35%) et les Centre Régionaux des Œuvres Universitaires du Sénégal/CROUS (pour 8%). Le même Rapport relève fort justement que « les coûts de soutien aux étudiants représentent seulement 6% des dépenses de fonctionnement en Asie, contre 14% dans les pays de l’OCDE, environ 15% en Europe de l’Est et en Asie centrale, environ 20% en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Amérique latine et plus de 50% en Afrique »

15. Ce soutien massif apporte aux mesures « sociales » en faveur des étudiants qui grèvent ainsi une partie très importantes du budget de l’enseignement supérieur se comprend quand on pend en compte le problème de la pauvreté qui reste encore un phénomène marquant pour le pays. Le document « DRSP II – 2006-2010 » relève qu’en 2002 l’incidence de pauvreté était encore de 48.5% au niveau des ménages (contre, il est vrai, plus de 61% en 1994/95) et que l’incidence de la pauvreté baisse plus sensiblement dans les ménages où le chef a atteint le niveau secondaire (26%) ou supérieur (12.5%). Il est donc important, à cet égard, d’encourager l’accès à l’enseignement supérieur et, dans ce cadre, d’accompagner les étudiants dans leur parcours universitaire avec des mesures sociales comme celles mises en œuvre actuellement. Reste que consacrer plus de 55% du budget de l’enseignement supérieur à ces mesures, auxquelles il faut ajouter les traitement et les rémunérations des personnels enseignants et non-enseignant ne laisse pour ainsi dire aucune marge de manœuvre et soulève un problème de fond – celui de trouver d’autres sources alternatives de financement tout en, parallèlement, s’assurer de la bonne efficacité des mesures « sociales » au regard des résultats attendus en matière de formation. Le fait que les dépenses publiques en investissement dans l’enseignement supérieur aient été très largement freinées ne permet pas aux institutions concernées de s’équiper – comme c’est le cas, par exemple à l’UCAD, pour l’ouverture du Laboratoire de mesures et on pourrait citer d’autres exemples. Recommandations 16. Il est impératif d’améliorer l’efficience et l’efficacité tant interne qu’externe de l’enseignement supérieur au Sénégal. Dans ce contexte, nous proposons ci-dessous une série de suggestions qui visent avant tout à renforcer l’employabilité des jeunes qui cherchent à entrer à l’université, d’une part en renforçant l’accès les conditions d’accès, de l’autre en appuyant le développement de formations tertiaires au niveau cadre moyen dont le pays a cruellement besoin.

17. La première de ces mesures, ne serait-ce que pour freiner l’accès aux enseignement généralistes, serait soit d’augmenter, progressivement, les droits d’inscription, soit de mettre en place, dans le respect de l’autonomie des universités, des droits pédagogiques tout en modifiant les critères d’attribution des bourses pour mieux tenir compte des conditions socio-économiques des étudiants et de leurs familles. Parallèlement, il conviendrait, par le biais d’une négociation avec le secteur bancaire, d’encourager le développement d’un système de prêts à taux bonifiés

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destinés en première instance aux étudiants des 2ème et 3ème cycles dans les filières de formation technique et scientifique. Ces prêts seraient remboursables une fois le diplôme obtenu et après que son bénéficiaire se soit inséré dans un emploi. Ces formules de prêts aux étudiants se généralisent de plus en plus – l’Etat appuyant parallèlement la mise en place d’un organisme chargé du recouvrement de ces prêts.

18. La deuxième mesure serait d’encourager dans le cadre des CUR et des Universités le développement de filières payantes de formation continue pour les jeunes et les adultes ayant quitté le système formel d’éducation. Ces formations payantes (pour lesquelles le système de prêts pourrait aussi s’appliquer) devraient être appuyées dans les secteurs où les entreprises ont des difficultés à recruter du personnel qualifié. Il ne s‘agit pas simplement de certains secteurs de l’industrie, du commerce et des services aux entreprises, mais également en vue d’appuyer le développement rural. Il s‘agit, en ce qui concerne ce dernier point, de mettre en place des formations de techniciens de proximité pour le monde rural – ces formations pouvant être aussi mises en œuvre dans les dernières années de l’enseignement secondaire dont il s’agit de renforcer la professionnalisation.

19. La troisième mesure, qui s’articule étroitement avec les précédentes, serait de modifier le système de bourses et plus généralement de modifier la structure de financement de l’enseignement supérieur : les ressources additionnelles au budget des établissements d’enseignement tertiaire engendrées par l’introduction de droits pédagogiques, la mise en place d’un système de prêts et, autre suggestion, le non-octroi de bourses pour l’étranger aux étudiants du premier cycle, permettrait de réduire la part des dé»penses publiques en faveur de l’enseignement supérieur consacrée aux « œuvres sociales ». L’objectif, à terme, serait de réduire cette part à 25% (contre plus de 55% actuellement) – de manière à augmenter la part destinée à la recherche universitaire et au soutien à l’innovation. Cette approche requière une collaboration étroite avec le Ministère de la Recherche et de la Technologie, pour le moment quasi-inexistante.

20. La quatrième mesure concerne l’enseignement supérieur privé dont il importe de mieux réguler les conditions juridiques et statutaires de fonctionnement et d’en ren forcer le contrôle de qualité, notamment en ce qui concerne les contenus de formation et les modalités d’attribution et de reconnaissance des « diplômes » qu’ils octroient.

21. Ce ne sont là que quelques une des suggestions/recommandations dont la mise en œuvre, bien évidemment, est complexe et difficile mais qui, au vu du diagnostic établi dans le cadre de cette étude, semblent à tout le moins esquisser la direction des changements à apporter au dispositif public et privé de l’enseignement supérieur. Il est important de souligner ici que certaines de ces recommandations sont prises en considération par les responsables et se retrouvent dans différents rapports publiés récemment sous le timbre du Ministère de l’éducation. Dans l’ensemble, ces recommandations n’ont pas été suivies d’effet. D’autres recommandations pourraient être formulées, touchant, par exemple, à la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur ou au renforcement de la coopération entre ces établissements avec le monde de l’entreprise (par exemple, en intégrant des « stages entreprise » dans les cursus de formation). De même, il faut souligner que ces recommandations, sous une forme ou une autre, sont déjà d’application dans un grand nombre de pays, non seulement développés, mais aussi dans les pays émergents en voie de développement où l’accent est fortement mis sur la qualité des formations/enseignements et sur l’employabilité potentielle des étudiants.

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ANNEXE 10 : SITUATION DANS L’ACTIVITE ET PAUVRETE12

Tableau 1 : Incidence de la pauvreté des individus selon la situation dans l’activité habituelle, le sexe du chef de ménage et le milieu de résidence

Autres villes Dakar urbain Milieu rural Grand Total

Activité habituelle Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total

Autres inactifs 46.6 62.6 55.7 29.6 59.4 48.6 45.4 74.8 72.1 41.4 69.6 62.7

Chômeurs 87.2 67.5 70.7 47.0 65.0 62.3 23.8 50.6 46.2 55.6 62.5 61.4

Etude/Formation 5.5 24.8 16.5 32.8 45.7 40.6 0.0 71.5 66.2 20.6 52.7 43.1

ND 54.1 63.9 61.6 40.8 35.0 35.9 87.3 67.2 68.7 63.0 61.4 61.6

Occupés 43.7 51.3 49.7 38.8 38.9 38.9 47.3 65.9 64.4 44.0 59.4 57.6

Personne au foyer 39.8 56.4 41.7 39.9 40.1 40.0 53.0 66.9 59.3 43.7 62.4 48.2

Retraités 13.4 46.0 45.3 31.2 45.8 45.4 74.4 67.9 68.3 47.2 51.5 51.3

Total 43 53 50 40 43 42 49 66 64 44 59 57

Source : ESAM II et calcul Banque mondiale

Tableau 2 : Incidence de la pauvreté extrême des individus selon la situation dans l’activité habituelle, le sexe du chef de ménage et le milieu de résidence

Autres villes Dakar urbain Milieu rural Grand Total

Activité habituelle Femme Homme Total Femme Femme Homme Total Femme Femme Homme Total Femme

Autres inactifs 3.3 2.5 2.9 0.0 0.0 0.0 7.0 29.1 27.1 3.1 18.4 14.7

Chômeurs 0.0 29.1 24.5 0.0 9.6 8.2 0.0 15.1 12.6 0.0 17.6 14.8

Etude/Formation 0.0 5.4 3.1 4.6 3.6 4.0 0.0 14.7 13.6 2.6 8.8 6.9

ND 19.8 10.4 12.6 0.0 0.0 0.0 0.0 20.1 18.5 9.5 14.7 14.0

Occupés 8.5 6.6 7.0 0.5 1.4 1.3 10.0 21.9 20.9 7.2 16.3 15.3

Personne au foyer 6.9 0.0 6.2 1.8 0.0 1.6 14.1 40.3 25.9 7.1 30.3 12.7

Retraités 0.0 3.3 3.3 0.0 1.2 1.2 0.0 38.4 36.3 0.0 11.3 10.9

Total 6.6 6.9 6.8 1.1 1.8 1.6 10.2 22.9 21.6 6.1 16.0 14.3

Source : ESAM II et calcul Banque mondiale

Tableau 3 : Incidence de la pauvreté des individus selon le statut dans la profession, le sexe du chef de ménage et le milieu de résidence

Autres villes Dakar urbain Milieu r Grand Total

Statut dans la profession Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total

Aide familiale 71.1 77.3 74.2 0.0 0.0 0.0 62.7 68.0 66.9 36.6 63.9 65.8

Apprenti 100.0 100 100.0 100 79.5 79.5 100.0 100.0 87.7

Autres 66.9 78.3 72.6 34.8 24.1 25.7 11.4 11.4 34.3 36.9 33.1

Employeur 0.0 42.2 38.3 27.8 46.4 43.9 93.8 25.4 38.0 39.0 49.7 40.0

Indépendant 41.7 61.0 55.8 42.8 47.4 46.2 45.5 67.6 65.9 44.7 52.5 62.6

Salarié 47.7 33.4 34.8 31.6 29.7 29.9 16.2 49.5 48.8 31.0 31.0 35.8

Stagiaire 93.4 93.4 0.0 0.0 93.4 59.3 59.3

Tâcheron 44.5 54.6 53.2 33.1 52.4 51.2 0.0 64.1 62.6 49.5 52.4 56.6

Total 43 53 50 40 43 42 49 66 64 44 59 57

12 Le seuil de pauvreté global (respectivement alimentaire) est fixé à 879 F CFA (respectivement 342) par jour et par équivalent adulte a Dakar, 712.8 (respectivement 318.8) dans les autres villes et a 497.9 (respectivement 290.9) en milieu rural.

43

Tableau 4 : Incidence de la pauvreté extrême des individus selon le statut dans la profession, le sexe du chef de ménage et le milieu de résidence

Autres villes Dakar urbain Milieu rural Grand Total

Statut dans la profession Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total

Aide familiale 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 34.7 25.0 27.0 25.1 23.1 23.6

Apprenti 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

Autres 24.8 0.0 12.3 0.0 0.0 0.0 11.4 11.4 16.0 4.0 6.3

Employeur 0.0 0.0 0.0 0.0 3.8 3.3 0.0 11.0 9.0 0.0 5.1 4.4

Indépendant 8.3 8.8 8.7 0.8 1.8 1.5 8.2 22.8 21.7 6.6 19.5 17.9

Salarié 8.4 4.3 4.7 0.0 0.6 0.5 0.0 9.5 9.3 3.0 3.9 3.8

Stagiaire 93.4 93.4 0.0 0.0 0.0 93.4 59.3

Tâcheron 10.6 4.8 5.6 0.0 2.1 2.0 0.0 21.7 21.1 6.3 11.5 11.1

Total 6.6 6.9 6.8 1.1 1.8 1.6 10.2 22.9 21.6 6.1 16.0 14.3

Source : ESAM II et calcul Banque mondiale

Tableau 5 : Incidence de la pauvreté des ménages selon la situation dans l’activité habituelle, le sexe du chef de ménage et le milieu de résidence

Autres villes Dakar urbain Milieu rural Grand Total

Activité habituelle Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total

Autres inactifs 37.3 60.9 49.4 32.0 58.8 47.3 32.5 70.1 64.4 34.7 66.4 56.8

Chômeurs 86.6 69.6 73.1 51.2 56.2 55.2 23.4 51.8 47.1 56.9 59.1 58.7

Etude/Formation 5.0 23.4 14.9 27.6 37.9 33.2 0.0 60.5 52.7 17.1 44.6 34.9

ND 53.4 64.3 61.2 39.6 32.4 33.5 65.8 63.7 63.9 55.6 58.2 57.8

Occupés 39.5 43.6 42.7 30.6 30.6 30.6 37.3 58.8 56.6 36.3 50.8 48.8

Personne au foyer 35.6 49.2 36.8 31.9 27.7 31.6 43.2 64.4 50.9 36.6 57.3 40.6

Retraités 10.3 37.3 36.1 10.2 41.4 39.7 73.1 61.0 61.9 28.9 44.8 43.9

Total 39 46 44 33 34 34 39 59 57 37 51 48

Source : ESAM II et calcul Banque mondiale

Tableau 6 : Incidence de la pauvreté extrême des ménages selon la situation dans l’activité habituelle, le sexe du chef de ménage et le milieu de résidence

Autres villes Dakar urbain Milieu rural Grand Total

Activité habituelle Femme Homme Total Femme Femme Homme Total Femme Femme Homme Total Femme

Autres inactifs 3.4 3.4 3.4 0.0 0.0 0.0 3.6 24.4 21.2 2.5 16.2 12.1

Chômeurs 0.0 28.0 22.2 0.0 10.9 8.7 0.0 17.0 14.2 0.0 17.5 14.2

Etude/Formation 0.0 5.6 3.0 4.0 3.3 3.6 0.0 10.1 8.8 2.2 6.7 5.1

ND 18.1 10.1 12.4 0.0 0.0 0.0 0.0 16.9 15.1 7.6 12.5 11.8

Occupés 6.4 5.2 5.5 0.4 1.1 1.0 7.8 17.5 16.5 5.6 12.3 11.4

Personne au foyer 6.1 0.0 5.6 0.6 0.0 0.6 11.9 30.9 18.9 5.8 22.8 9.1

Retraités 0.0 2.3 2.2 0.0 1.3 1.2 0.0 29.7 27.6 0.0 8.3 7.8

Total 5.2 5.8 5.6 0.7 1.7 1.4 8.0 18.1 16.8 4.8 12.1 10.7

Source : ESAM II et calcul Banque mondiale

44

Tableau 7 : Incidence de la pauvreté des ménages selon le statut dans la profession, le sexe du chef de ménage et le milieu de résidence

Autres villes Dakar urbain Milieu r Grand Total

Statut dans la profession Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total

Aide familiale 63.7 56.7 60.6 0.0 0.0 0.0 59.0 63.8 62.7 57.2 60.8 59.8

Apprenti 100.0 100.0 100.0 100 86.7 86.7 92.1 92.1

Autre 69.7 74.2 72.2 19.7 32.9 30.7 7.9 7.9 46.9 29.2 32.3

Employeur 0.0 26.4 24.5 17.3 27.0 25.8 77.1 25.9 33.4 41.7 26.4 28.2

Indépendant 39.0 53.5 49.4 36.3 38.3 37.8 35.4 60.3 57.7 36.6 57.1 54.1

Salarié 32.8 27.8 28.3 21.9 21.8 21.8 22.2 45.2 44.5 25.3 28.5 28.2

Stagiaire 42.8 42.8 0.0 0.0 0.0 42.8 21.4

Tâcheron 38.9 45.8 44.5 26.5 47.7 46.6 0.0 58.4 56.0 29.1 51.6 49.6

Total 39 46 44 33 34 34 39 59 57 37 51 48

Source : ESAM II et calcul Banque mondiale Tableau 8 : Incidence de la pauvreté extrême des ménages selon le statut dans la profession,

le sexe du chef de ménage et le milieu de résidence

Autres villes Dakar urbain Milieu rural Grand Total

Statut dans la profession Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total Femme Homme Total

Aide familiale 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 32.2 22.6 24.9 23.4 20.2 21.1

Apprenti 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

Autre 23.0 0.0 10.1 0.0 0.0 0.0 7.9 7.9 12.6 3.0 4.7

Employeur 0.0 0.0 0.0 0.0 2.4 2.1 0.0 14.7 12.5 0.0 6.0 5.3

Indépendant 6.5 6.9 6.8 0.6 1.7 1.5 6.0 18.2 16.9 5.1 15.1 13.7

Salarié 5.5 3.5 3.7 0.0 0.4 0.4 0.0 7.8 7.5 1.7 2.9 2.8

Stagiaire 42.8 42.8 0.0 0.0 0.0 42.8 21.4

Tâcheron 6.9 4.0 4.5 0.0 1.1 1.0 0.0 14.5 13.9 4.2 7.2 7.0

Total 5.2 5.8 5.6 0.7 1.7 1.4 8.0 18.1 16.8 4.8 12.1 10.7

Source : ESAM II et calcul Banque mondiale

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ANNEXE 11 : LES INSTITUTIONS PUBLIQUES CHARGEES DU CONTROLE ET DE LA REGULATION DES RELATIONS DE TRAVAIL

Le Ministère de la Fonction publique, du Travail et des Organisations professionnelles intervient dans le fonctionnement du marché de l’emploi à travers ses importantes prérogatives en matière de réglementation. Elle assure la tutelle des agences ci-après : La Direction du Travail et de la Sécurité sociale

Ses missions de contrôle, de conseil et d’étude telles que décrites par la loi n° 97-17 du 1er Décembre 1997, portant Code du Travail au Sénégal, couvrent les six domaines suivants :

• le milieu du travail : la sécurité et la santé au Travail, les comités d’Hygiène et de Sécurité au Travail, les services de médecine du Travail ;

• les conditions de travail : l’emploi des enfants et des femmes ; la durée du travail et les congés ;

• les relations de travail : les salaires ; le contrat de travail ; les relations professionnelles • la conciliation et la négociation la conciliation des conflits individuels et collectifs ; la

négociation des conventions collectives ; • l’emploi : le contrôle des mouvements de main d’œuvre ; • la sécurité sociale : le contrôle des obligations des employeurs ; la tutelle des organismes

de prévoyance sociale ; la prévention et les enquêtes de prévoyance sociale.

Graphique 1 : Organigramme de la Direction du Travail et de la Sécurité sociale

Direction du Travail et de la Sécurité Sociale

Division Santé et Sécurité au Travail

Division du Travail

Division Sécurité sociale

Division Relations Internationales

Division des IPM

- 1 Inspecteur, point focal SIDA - 1 Contrôleur - 1 Ingénieur Chimiste

-2 Inspecteurs -1 Contrôleur

-2 Inspecteurs -2 Inspecteurs 1 Inspecteur

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La Direction du Travail comprend 5 Divisions et 2 Cellules :

• Cellule « VIH Sida », rattachée à la Division Santé et Sécurité au Travail ; • Cellule « Travail des Enfants ».

Le personnel de professionnels composés d’Inspecteurs et de Contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale, comprend 70 agents répartis entre la Direction, les 11 Inspections régionales et l’Inspection de la Zone Franche industrielle de Dakar. Cet effectif est insuffisant pour permettre à l’administration de travail d’exécuter ses missions essentielles, d’autant plus que les conditions matérielles de travail sont tout aussi insuffisantes. La Direction du Travail et de la Sécurité sociale comprend 11 Inspections régionales et un Service des Statistiques du Travail.

Tableau 1 : Effectif de la Direction du Travail et de la Sécurité Sociale Dakar Thiès St.

Louis Louga Matam Kaolack Diourbel Ziguinchor Kolda Tamba Fatick ZFID

8 I 2 I 2 I 1 I 2 I 1 I 1 I 2 I 1 I 1 I 0 I 0 I 9 C 6 C 5 C 2 C 2 C 6 C 1 C 2 C 2 C 3 C 2 C 3 C I=Inspecter ZFID=Zone Franche Industrielle de Dakar C=Contrôleur St. Louis=Saint Louis

Encadré 1 : La résolution des Conflits du travail Pour les conflits individuels, l’inspecteur du travail territorialement compétent est saisi dans le but d’une conciliation. En cas d’échec, le travailleur peut saisir le Tribunal du Travail. Il faut noter que les travailleurs ont la prérogative de saisir directement le Tribunal, mais ils préfèrent souvent saisir l’Inspecteur du Travail en premier lieu. Pour les conflits collectifs, s’ils concernent des établissements établis sur plusieurs régions différentes, c’est le Directeur du Travail qui est compétent. En cas d’échec, les travailleurs ont le droit de déposer un préavis de grève, au terme de l’article L272 du Code du Travail. Si le conflit est localisé dans un territoire de compétence d’un Inspecteur régional du travail, c’est ce dernier qui est saisi du conflit collectif pour conciliation. Les canaux de conciliation informelle sont le Comité national de Dialogue social, les autorités religieuses, les chefs de quartier (cas du conflit à la SOSENAP dans le quartier de Hann). Ces canaux se révèlent souvent efficaces pour résoudre les conflits portés à leur niveau pour médiation.

L’IPRES L'institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (I.P.RE.S.) est un organisme de droit privé placé sous la tutelle technique et financière de l'Etat. Il dispose d'une réelle autonomie dans sa gestion et son organisation est régi par :

la Loi 75-50 du 03 Avril 1975 relative aux Institutions de Prévoyance Sociale ;

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le Décret d'application n° 75-455 du 24 Avril 1975 rendant obligatoire pour tous les employeurs et pour tous les travailleurs l'affiliation à un régime de retraite, modifié en ses Articles 11 et 21 par le Décret n° 76-17 du 9.01.1976 ; l'Arrêté n° 3043 du 9 mars 1978 du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l'Emploi qui confie à l'IPRES la responsabilité de la gestion du régime de retraite de base, institué par le Décret n° 75-455 susvisé et qui approuve les statuts et règlements intérieurs n° 1 et 2 de cette institution relatifs respectivement au régime général de retraite et au régime complémentaire de retraite des cadres.

Financement de l’IPRES : Le Régime retraite est essentiellement alimenté par : les cotisations des membres adhérents (employeurs : 60%) et participants (salariés : 40%) ; les majorations de retard de paiement des dites cotisations ; les revenus de placement des fonds et des immeubles de rapport ; les produits de la gestion financière des réserves, les subventions, les dons et les legs.

Ainsi, les recettes de l'Institution dépendent essentiellement de la masse salariale et fluctuent avec elle. Gestion technique Le système de répartition est appliqué, conformément à l'article 13 de la loi 75-50. L'IPRES a adopté le mode de gestion dit "par répartition" assis sur la solidarité entre générations actives de salariés et celle des retraités, de telle sorte que les contributions des actifs sont immédiatement utilisées pour financer les pensions des retraités. Gestion administrative Elle est paritaire entre les employeurs et les travailleurs. L’Assemblée générale comprend 32 membres désignés pour un mandat de 4 ans renouvelables. Le Conseil d'administration est composé de 22 membres élus pour un mandat de deux ans renouvelables.

Tableau 2 : Nombre d’Adhérents, de Participants et d’Allocataires (2003) de l’IPRES

Adhérents Participants allocataires RGR RCC RGR RCC RGR RCC 13 043 2 647 175 556 14 438 98 816 4 115

RGR= Régime général de retraite ; RCC= Régime complémentaire des Cadres La Caisse de Sécurité sociale

La Caisse de Sécurité Sociale crée en janvier 1956, est régie par la loi n° 91-33 du 26 Juin 1991. Elle a le statut d’un organisme de droit privé chargé d'une mission de service public.

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La Caisse fournit des services en matière de : • Prestations familiales :

√ les allocations prénatales ; √ les allocations de maternité ; √ les indemnités journalières de congé de maternité.

• Prestations de risques professionnels, en cas d’accident du travail et de maladie professionnelle.

Les prestations familiales constituent la branche la plus ancienne et la plus connue de la Caisse. Elles sont servies en nature et en espèces aux familles et aux salariés de plus de 10000 entreprises affiliées. Sur les vingt dernières années, les prestations versées au titre des prestations familiales s'élèvent à 72 milliards de F. CFA. En matière d'accidents du travail et de maladies professionnelles, autre domaine d'intervention de la Caisse, les victimes bénéficient également de prestations en nature et en espèces. En outre, la Caisse verse également aux salariés des indemnités journalières, en remplacement du salaire et des rentes, en cas d'incapacité partielle ou totale pour toute la durée de vie du travailleur. Au titre de la réparation des risques professionnels, la Caisse de Sécurité Sociale a versé à, plus de 75000 allocataires 25 milliards de F.CFA au cours des deux dernières décennies. La Caisse de Sécurité sociale joue un rôle déterminant dans la prévention des risques professionnels, par le contrôle, l'assistance-conseil et la formation des entreprises. Le dispositif de réparation des dommages mis en place est performant, mais la priorité demeure la prévention. Les prestations de la Caisse de Sécurité sociale comme celles de l’IPRES sont financées par des prélèvements sur la base des salaires des travailleurs, à des taux variables et une prise en charge répartie entre l’employeur et le travailleur, dans certain cas à la charge exclusive de l’employeur. Administration : La Caisse est administrée par :

• un collège des représentants travailleurs, employeurs et Etat ; • un conseil d’administration ; • un bureau.

La composition de ces organes est paritaire. Ils ont des pouvoirs de décision et de délibération.

Tableau 3 : Nombre d’affiliés à la Caisse de Sécurité Sociale

Nombre employeurs

Nombre salariés Nombre allocataires

Nombre enfants Nombre crédirentiers

14 265 245 572 75 884 281 013 8 162

49

Les partenaires sociaux Aux termes de l’article L.6 du Code du travail, « les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l’étude et la défense des intérêts économiques, industriels, commerciaux, agricoles et artisanaux ». Les syndicats professionnels sont composés des organisations de travailleurs et des organisations patronales. Les Organisations patronales: Les organisations du secteur formel

(i) Le Conseil National du Patronat (CNP)

Le CNP qui existe depuis 20 ans, est constitué de 27 groupements professionnels d’employeurs de base, et de 5 membres associés. Il couvre 85% des activités du secteur moderne avec 80 000 employés salariés et un chiffre d’affaires supérieur à 3 500 milliards F.CFA. Il a pour organes de décision :

• une Assemblée des Représentants ; • un Conseil d’Administration ; • un Bureau Exécutif ; • un Secrétariat Permanent ; • des Commissions techniques (08) ; • des Groupes de Réflexion, Propositions (04) ; • des Cellules techniques (02).

Ses préoccupations portent sur la flexibilité du marché du travail pour favoriser la création d’emplois par l’entreprise, en particulier le premier emploi pour les jeunes. Il déplore le manque de flexibilité à l’embauche, dans les relations professionnelles et à la sortie. Le CNP envisage de s’engager avec plus de force dans la création d’ « Emplois Jeunes » par trois actions :

• la mise en œuvre intensive des programmes de la Convention Nationale Etat-Employeurs avec un objectif de 3000 bénéficiaires ;

• le soutien à la création d’entreprises par des jeunes filles et garçons avec un objectif de 5 000 bénéficiaires ;

• l’assistance aux jeunes demandeurs d’emploi dans leur démarche de recherche d’emploi (rédaction de cv, lettre de motivation, etc.) ;

• l’appui à l’acquisition-adaptation de compétences ; • le remembrement d’effectifs dans le secteur hôtellerie-tourisme-restauration avec un

objectif de 4000 bénéficiaires.

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La Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (CNES) La CNES prône un ensemble de valeurs dont la promotion de l’entreprise nationale, la bonne gouvernance privée, le développement de l’esprit d’entreprise citoyenne, l’unification patronale, et l’esprit de concertation et de partenariat. Ses valeurs l’ont conduite à des engagements sur la promotion de l’investissement privé, la promotion de la compétitivité des entreprises, la promotion de l’emploi, le maintien de la paix sociale et la promotion de l’intégration régionale.

En 2005 la CNES compte 307,792 emplois et 1767 milliards F.CFA de Chiffre d’affaires. Elle est constituée de 12 syndicats de base et de 1800 membres.

(iii) Le MDES

Le mouvement des entreprises du Sénégal (MDES), anciennement Cercle National des Jeunes Chefs d'Entreprises du Sénégal (CNJ) a été créé en avril 2000 par 300 jeunes chefs d'entreprises. Il organise un forum annuel sur l’emploi des jeunes. Les Organisations patronales du secteur informel

(i) L’Union nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal DEF (UNACOIS DEF)

L’Unacois DEF compte près de 70.000 membres intervenant dans le commerce, les services et l’industrie. Elle fournit à ses membres des services de facilitation de l’obtention de visas, l’assistance en formation, information et sensibilisation en matière fiscale et douanière, une agence de voyages, une coopérative d’habitat et un service de pèlerinage aux lieux saints. Elle possède un réseau de 6 mutuelles d’épargne et de crédit regroupées au sein d’une institution faîtière. L’UNACOIS-DEF a l’ambition de s’engager dans des mutations professionnelles qu’impliquent la mondialisation et les transformations de l’économie nationale. Pour cela, ses membres manifestent un intérêt à évoluer vers les activités industrielles à valeur ajoutée, tout en sollicitant que des facilitations soient faites, notamment dans le ses de la transparence des procédures administratives fiscales et douanières. Certains membres de l’Unacois qui ont tenté l’expérience de l’industrie ont enregistré des échecs décourageants du fait des procédures administratives.

(ii) L’Union nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal (UNACOIS) L’Unacois compte 115 000 membres dont 5% sont établis à l’étranger (USA, Italie, Chine et pays de la sous région). L’Unacois est présente dans l’ensemble du territoire national avec son réseau de bureaux régionaux, de bureaux départementaux, de sections communales et sous sections de marchés. Elle est dirige par un Comité directeur de 104 membres et un Bureau Exécutif de 33 membres

51

avec un Président, 13 Vice présidents dont une femme, la présidente du mouvement national des Femmes et un jeune, le Président du Mouvement national des Jeunes. Elle possède un réseau de 22 mutuelles d’épargne et de crédit propres et de 3 mutuelles affiliées. En 2004, elle a fait mener une étude sur ses perspectives stratégiques dont les orientations majeures allaient dans le sens de favoriser la migration des activités commerciales vers les activités industrielles ou l’exportation à travers des sociétés d’exportation et le partenariat avec les producteurs locaux, ainsi que la promotion des membre jeunes et des membres de sexe féminin. Les Organisations de Travailleurs

Il y a dix huit centrales de syndicats de travailleurs regroupées en confédérations et constituées chacune par des syndicats de branche. Elles participent toutes au dialogue social dans le pays. Une description est faite pour quelques unes d’entre elles qui sont parmi les plus représentatives. La Confédération Nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) Créé en 1969, la CNTS est dirigée par les organes suivants :

Le Congrès : • le Bureau Confédéral ; • le Secrétariat Restreint ; • le Secrétariat Exécutif.

Elle comporte onze Unions régionales, des unions locales et des unions départementales. Ses membres sont au nombre de 65 000 cotisants répartis entre 65 syndicats de base. La CNTS a initié des projets de création d’emploi pour les femmes et la création d’une mutuelle d’épargne et de crédit solidarité ouvrière (MECSO). L’Union Nationale des Syndicats Autonomes du Sénégal (UNSAS)

• L’UNSAS est une structure de coordination et d’encadrement des organisations de travailleurs affiliées. Son rôle est :

• de contribuer au renforcement des organisations • l’encadrement et la formation; • l’impulsion de la lutte sur les grandes questions nationales (emploi, libertés individuelles

et collectives, pouvoir d’achat, etc.) ; • la réflexion et la proposition pour la compétitivité dans le contexte de la mondialisation

(formation d’experts dans divers domaines pour pouvoir réagir efficacement face au gouvernement et au patronat qui ont leurs experts dans les négociations).

L’Unsas est dirigée par un Secrétariat de 21 membres, un Bureau Exécutif de 85 membres et un Conseil National. Elle compte 55 865 membres répartis entre 54 syndicats de base.

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L’Unsas a mis en place des Commissions spécialisées sur des questions comme les Accords de Partenariat Economique (APE), les institutions sociales, les analyses de grilles de salaires liées à la question de la fiscalité, etc. Le Plan d’Actions 20O4-2008 de l’Unsas comporte un certain nombre d’initiatives allant dans le sens de l’amélioration de la situation de l’emploi, en termes de sauvegarde de l’emploi (soutien aux déflatés de l’IPRES, Africamer, Compagnie Sucrière du Sénégal). La Confédération des Syndicats Autonomes (CSA) Elle a été créée le 16 février 1997 par trois syndicats. Elle compte aujourd’hui 39 syndicats et associations professionnelles affiliés. Elle regroupe 40 000 membres dont 60% hommes et 40% femmes, 70% travailleurs permanents et 15% travaillant à temps partiel et 5% autres catégories (apprentis, volontaires et stagiaires). La centrale est dirigée par :

• un congrès ; • un Conseil syndical ; • un Bureau confédéral qui comporte un département « Emploi et jeunesse » ; • un Secrétariat confédéral.

Elle comporte une Union régionale et un bureau régional dans chaque région, une union départementale et un bureau départemental au niveau de chaque département du Sénégal. La CSA, avec l’appui du projet du BIT Force LCP, a initié des actions en faveur de l’emploi dans le secteur informel et en milieu rural. Elle a créé une Mutuelle d’Epargne et de Crédit des mareyeurs du Marché central aux poissons et mis en place des GIE de commercialisation des produits agricoles (arachides), tout en soutenant des activités génératrices de revenus. Elle a tiré des femmes rurales du foyer en les aidant à s’insérer dans des activités d’embouche bovine, de teintures, après leur alphabétisation.

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ANNEXE 12: LES INSTITUTIONS ET LES PROGRAMMES DE PROMOTION DE L’EMPLOI

I. LES INSTITUTIONS EN CHARGE DE LA PROMOTION DE L’EMPLOI

1. Les institutions relevant du Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi

Le Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi a, dans le sillage du programme YEN (Youth Employment Network), adopté un plan d’actions pour l’emploi des jeunes (PANEJ), élaboré une lettre de politique du secteur de la jeunesse qui s’inspire largement de la Politique Nationale de l’Emploi. Le PANEJ est le résultat d’une démarche consensuelle ayant impliqué l’Etat, les Employeurs, les Syndicats, les Jeunes et la Société civile. Son élaboration répond également aux engagements pris par le Sénégal, en tant que membre des pays prioritaires auprès des Nations Unies en matière de promotion de l’Emploi des Jeunes. Le Ministère joue un rôle important en matière d’élaboration de politique de l’emploi et de mise en œuvre de programmes de création d’emploi. Il assure les fonctions d’intermédiation et d’information sur le marché de l’emploi.

1.1 La Direction de l’Emploi Missions : La Direction de l’Emploi est une structure d’impulsion, d’orientation et de conception des politiques ainsi que de coordination, de suivi et d’évaluation des programmes et projets. Elle s’occupe de toutes les questions relatives à l’emploi. A ce titre, elle est notamment chargée d’aider à la définition et à la mise en œuvre de la politique de l’emploi. Structuration : Aux termes du décret n° 94-550 METFP/IAAF du 26 mai 1994 portant organisation du Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Formation Professionnelle, la Direction de l’Emploi comprend :

• le bureau du secteur formel ; • le bureau du secteur informel ; • le Service de la main-d’œuvre.

Cette structuration ne répond pas aux exigences d’efficacité et de performance du service public de l’emploi.

Réalisations de la Direction de l’Emploi Redynamisation du Service de la Main-d’œuvre Sénégal : information sur emploi via réseaux (relations familiales ou amis : près de 60% des entreprises manufacturières selon ICA) (faibles rôles des bureaux de placement publics et privés et des réseaux d’anciens élèves) (problèmes frictions sur le marché du frictionnel : temps passé par entreprises pour trouver employés : 6 semaines selon ICA ; Chine ou Pakistan : 2 semaines)

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Depuis 2000, un processus de dynamisation et de modernisation du Service de la main-d’œuvre est en cours. Des services nouveaux sont proposés aux employeurs, aux demandeurs d’emplois ainsi qu’aux structures de formation à travers une démarche professionnelle : Services offerts aux demandeurs d’emploi

• formation sur les techniques actives de recherche d’emploi ; • l’orientation professionnelle ; • l’évaluation professionnelle ; • la mise en relation / insertion

Services offerts aux entreprises

• l’identification des besoins en ressources humaines ; • le traitement des offres d’emploi et recrutement.

Services offerts aux structures de formation

• Placement des diplômés en stage ; • un cadre de collaboration pour rapprocher l’offre de formation aux besoins du marché du

travail. Le Service de la Main d’œuvre compte plus de 150 entreprises partenaires. Au cours de l’année 2002, cent quarante quatre (144) entreprises ont été visitées dont 37 entreprises nouvelles et 107 partenaires. La visite porte sur une entrevue, parfois une enquête réalisée auprès de l’entreprise sélectionnée afin d’identifier ses besoins immédiats ou potentiels en personnel. Sur 7790 demandes d’emploi traitées entre 2000 et 2002, 10% ont bénéficié de stages, 42% de mise en relation (3255 demandeurs d’emploi auprès de 34 entreprises), 2% ont été recrutés et 1% ont reçu une formation.

1.2 L’Agence Nationale pour l’Emploi des Jeunes (ANEJ)

Présentation de la Mission : L’Agence Nationale pour l’Emploi des Jeunes (ANEJ) est un service public de l’emploi, créé par décret du Président de la République n° 2001-109 du 7 février 2001. Elle dispose d’une autonomie (financière et technique). Elle est gérée par un Conseil d’Orientation et de Coordination et un Directeur Général nommé par décret du Président de la République. L’Agence a pour mission de :

• participer à la mise en œuvre de la politique de l’emploi des jeunes définie par les pouvoirs publics ;

• intervenir par tous les moyens sur le marché du travail en vue de favoriser l’emploi des jeunes ;

• assister les jeunes à la recherche d’un emploi, d’une formation ou d’un conseil professionnel ;

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• accueillir les jeunes demandeurs d’emploi et les informer de leurs droits et obligations ; • assister les employeurs dans leurs démarches pour l’embauche des jeunes ; • créer une banque de données recensant des idées de création d’emplois et d’entreprises ; • assister les jeunes pour la création d’activités productives génératrices de revenus.

Analyse de la mission :

A l’analyse, l’Agence a une mission générale d’appui et d’encadrement au profit des jeunes, des entreprises et des structures susceptibles de contribuer au développement de l’offre d’emplois aux jeunes. La réalisation de cette mission implique une batterie de services allant de l’accueil jusqu’à l’insertion dans le marché de l’emploi salarié ou par l’emploi indépendant.

Services offerts aux jeunes et aux structures partenaires potentiels L’assistance aux jeunes demandeurs : une gamme complète d’activités est menée dans ce domaine en termes d’activités d’information, de formation, d’orientation et d’appui conseil, de placement sur le marché du travail.

• Formation aux techniques de négociation de recherche d’emplois ; • Information des jeunes sur les opportunités d’emplois ; • placement sur le marché de l’emploi.

L’assistance aux employeurs : les services fournis gratuitement conformément au Code du Travail concernent la sélection de CV et leur mise à disposition pour le recrutement en entreprise. L’Agence, dans ce cadre ne peut que proposer ses services. L’assistance aux jeunes créateurs d’emplois ou promoteurs économiques : plusieurs services d’appui conseil et d’accompagnement sont mis à la disposition des promoteurs comprenant :

• l’étude et le montage dossiers de projets ; • l’intermédiation pour l’accès au financement ; • aide technique au démarrage d’entreprises, appui conseil ; • formation en création d’entreprise, développement de la culture entrepreneuriale des

jeunes.

Une base de données sur les créneaux porteurs et les idées de projets est en mise en place pour soutenir les initiatives des promoteurs.

1.3 Le Service Civique National Une autre réalisation importante dans ce domaine est la mise en place d’un Service Civique National. Sa mission est de promouvoir le volontariat national ainsi que la citoyenneté en milieu jeune, et d’offrir aux jeunes l’occasion d’apprendre et d’exercer un métier pendant deux ans. Le Service civique national, qui a effectivement démarré ses activités en 1999, joue le rôle d’une véritable école de formation citoyenne et professionnelle. Les deux années passées au Service civique national renforcent les chances du jeune volontaire de trouver un emploi et une insertion professionnelle durable.

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Plus de 2400 jeunes volontaires ont déjà été mobilisés, dont une forte cohorte de Volontaires d’Appui à l’Agriculture mis en place dans le cadre du Programme national « Jeunes dans les Fermes Agricoles ». Il faut préciser que le corps de volontaires le plus en vue à l’heure actuelle est celui de l’agriculture appelé VAGRI (volontaire d’appui à l’agriculture) dont la première génération (21 personnes de Sangalkam) est insérés dans la production animale.

1.4 Le Projet de mise en place d’un Observatoire National des Emplois et Qualifications professionnelles (ONEQP)

La généralisation du discours sur la crise de l’emploi masque une difficulté essentielle : la faiblesse de l’information sur l’emploi qui limite le diagnostic et rend extrêmement difficile la mise en œuvre de politiques adéquates de promotion de l’emploi. En effet, l’étude « diagnostic du Système d’information sur l’emploi et la formation (SIMEF) et analyse des besoins en informations des utilisateurs potentiels »13 fait ressortir que le marché national de l’emploi est caractérisé par une variété et une complexité de ses composantes :

• un nombre accru et hétérogène d’acteurs ; • une place centrale de l’entreprise privée, dans ses différentes formes ; • des besoins d’information et de formation croissants, diversifiés et pressants ; • de nouvelles dynamiques d’emploi, de formation et de promotion des activités

économiques. En outre, ce marché de l’emploi est marqué par une insuffisante coordination des interventions du secteur public et du secteur privé. Les instruments, actuellement disponibles, ne permettent pas d’obtenir une bonne lecture des dynamiques réelles du marché et d’apporter des réformes immédiates et des correctifs appropriés. L’étude a également permis de faire l’état des lieux en matière de sources d’information sur l’emploi et la formation, d’identifier les besoins en informations des utilisateurs potentiels et, surtout, de mieux orienter les priorités des départements en charge de l’emploi et de la formation vers la satisfaction effective des besoins en informations de l’ensemble des utilisateurs, besoins qui ne sont guère satisfaits. En effet, les investigations statistiques réalisées jusqu’ici ne permettent pas une maîtrise de l’information sur l’emploi, le sous-emploi et le chômage. Le Système d’Information sur le marché de l’Emploi (SIME), qui a été mis en place, a réalisé un « recensement général des demandeurs d’emploi » en 1999, une « enquête nationale sur le travail journalier » en 2001, une « étude de suivi du devenir professionnel des diplômés d’études supérieures, d’enseignement technique et de formation professionnelle » en 2002, une « étude diagnostic du système d’information sur l’emploi et la formation, et évaluation des besoins en informations des utilisateurs potentiels » et une « étude de mise en place d’un Observatoire National de l’Emploi et des Qualifications professionnelles (ONEQP) ».

13 Etude réalisée en 2000 par Pape Touty SOW pour le compte de la Direction de l’Emploi et du BIT

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En tant que moyen de renforcement de l’efficacité et de la transparence du marché de l’emploi, l’observatoire, qui sera l’outil opérationnel du SIME, va constituer pour les années à venir un outil indispensable de pilotage et d’aide à la prise de décision.

1.5 Le Projet de mise en place de Centres d’Initiatives pour l’Emploi Local (CIEL)

L’implication des collectivités locales et associations dans la dynamisation de l’emploi local est une autre stratégie importante. Dans ce cadre, un projet a été élaboré pour la mise en place de Centres d’Initiatives pour l’emploi local (CIEL). Il s’agit d’une approche novatrice qui énonce l’option stratégique d’une gestion de proximité de l’emploi par le biais d’approches locales en vue de promouvoir l’emploi local et rural. Il est prévu de mettre en place des centres d’initiatives pour l’emploi local au sein de 08 communes du Sénégal. Ces centres seront des relais des services de l’emploi du département et permettront de développer les stratégies pour l’emploi de proximité. L’objectif est d’arriver à élaborer et mettre en œuvre des programmes locaux de promotion de l’emploi en partenariat avec les collectivités locales. La décentralisation mise en œuvre au Sénégal depuis près de deux décennies se traduit par des transferts de compétences de plus en plus importantes aux collectivités locales. Dans le cadre de la Politique nationale de l’Emploi (PNE) et son Plan d’Actions, les collectivités locales sont appelées à s’impliquer dans les problèmes d’emploi. Le développement économique et social en milieu urbain et péri-urbain est un enjeu majeur pour créer des emplois décents et durables pour lutter contre la pauvreté et la précarité ; La faiblesse des ressources budgétaires des collectivités locales dans notre pays rend nécessaire la recherche de solutions nouvelles tant en ce qui concerne la conception de nouveaux programmes que de leur schéma de financement. Présentation du projet Le ministère chargé de l’emploi envisage de mettre en place des cadres d’appui à la promotion de l’emploi au niveau local : ces cadres sont des Centres d’Initiatives à la Promotion de l’Emploi Local (CIEL). Ces centres représentent donc une opportunité pour faire face à une préoccupation commune à l’Etat et aux collectivités locales. Aspects institutionnels Structure de proximité, le CIEL serait sous la tutelle de l’autorité locale avec le partenariat du ministère chargé de l’emploi. Il pourrait se présenter sous la forme d’un service technique de la collectivité locale, mais il appartient aux partenaires de lui donner un statut définitif.

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Missions Le CIEL serait chargé d’animer et de coordonner un Plan pour l’Emploi Local (PEL) approuvé par la représentation politique locale avec l’accord du Ministère, dans le cadre d’un accord formel de partenariat. Stratégie d’intervention Le CIEL va recourir d’abord aux ressources locales (humaines, matérielles, naturelles, institutionnelles etc.). Au plan des ressources humaines, le CIEL est tout d’abord fondé sur une adhésion et une participation pleine et entière des populations, des associations de base (jeunes, femmes, notables etc.) à la conception, à l’exécution et au contrôle des programmes et activités retenues comme prioritaires par les bénéficiaires. Le Ciel compte s’appuyer localement sur un « comité de parrains » composé de personnalités économiques, politiques, culturelles, sociales du territoire, qui pourraient conseiller les jeunes, les femmes bénéficiaires et les aider à trouver des solutions à leurs problèmes d’emploi. Au plan ressources matérielles et naturelles, le CIEL s’attachera à identifier les formes d’activités socio économiques existantes au niveau local ainsi que les potentialités susceptibles d’être des gisements d’emplois. Au plan institutionnel, le CIEL s’appuiera sur toute agence ou structure de promotion (notamment les services publics, les micro-entreprises, les PME/PMI, les entreprises para publiques, les ong installés dans son territoire) pour créer au niveau local des synergies de création d’emploi. Fonctionnement Le Centre pourrait fonctionner avec une équipe restreinte de 2 à 3 personnes, dans un local construit à cet effet ou mis à disposition par la collectivité locale. Les autres besoins pour le fonctionnement du centre sont relatifs à l’équipement, au fonctionnement et au financement des prestations aux bénéficiaires (demandeurs d’emplois, etc) Modalités de financement Le centre serait financé par :

L’Etat : à travers les fonds de promotion de la micro entreprise, comme le Fonds national d’Actions pour l’Emploi et le FNPJ, et la Convention nationale Etat-Employeurs Privés, l’Etat pourrait mettre à disposition des ressources humaines et participer au financement de micro-projets initiés au niveau local.

La collectivité locale : sa participation pourra revêtir une ou plusieurs des formes suivantes : mise à disposition de locaux ou de matériels, prise en charge de salaires ou de frais de fonctionnement, dotation budgétaire, mobilisation de la coopération décentralisée.

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Les bailleurs de fonds : la participation serait recherchée dès la première phase du projet. Le CIEL lui-même. Par de fournitures de prestations de services rémunérés par les

partenaires institutionnels ou les bénéficiaires, et par des subventions obtenues auprès de partenaires locaux ou extérieurs.

Phase pilote et faisabilité Cette phase pilote concerne les régions de : Dakar (Communes de Ouakam, Médina, Tivaouane Diacksao, Pikine-Est) ; Thiès (Commune de Mboro) ; Matam (Commune de Matam, Ourassogui et Kanel).

2. Les Institutions relevant du Ministère des Forces Armées : l’Agence pour la Réinsertion sociale des Militaires (A.R.S.M.)

L’Agence a été créée en 2005. Sous l’autorité hiérarchique de Ministre des Forces armées, l’Agence a pour objectif d’assister le Ministre des forces armées dans la conception et la mise en œuvre de la politique de réinsertion des militaires libérés, de dégagement des cadres et de lutte contre la pauvreté, notamment dans les foyers de retraités. L’Agence poursuit les objectifs spécifiques suivants :

• donner une seconde carrière aux retraités jeunes ; • faciliter la reconversion des invalides et inaptes service « Armée » ; • appuyer la réinsertion des libérés du service légal ; • accompagner l’insertion des conjoints et enfants de militaires ; • soutenir la promotion de l’esprit d’entreprise.

Ses missions sont :

• recenser les personnels à réinsérer et identifier els candidats à la reconversion en liaison avec les organes chargés de la gestion des ressources humaines ;

• aider à la création de sociétés de réinsertion et au développement de l’entrepreneuriat ; • rechercher et identifier des partenaires pour les sociétés ; • mettre sur pied des Mutuelles d’Epargne et de crédit, et une Société anonyme de

réinsertion ; • mettre à la disposition des sociétés et exploitants individuels, des terres aménagées pour

l’agriculture, des terrains et immeubles à usage de commerce et de bureaux ; • faciliter l’accès au crédit des sociétés de réinsertion, notamment par la mise en place de

lignes de refinancement mises à la disposition de l’Agence : • aider à la formation des personnels à réinsérer ; • apporter un appui logistique aux structures de réinsertion.

L’Agence est gérée par :

• un Conseil de Surveillance interministériel et ouvert aux organisations patronales ; • un Directeur Général ; • un Comité de crédits.

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Les ressources de l’Agence sont : • les dotations budgétaires de l’Etat ; • les ressources mises à dispositions par les partenaires au développement ; • les redevances versées par les bénéficiaires en contrepartie des services et autres

prestations fournis par l’Agence ; • les remboursements des prêts aux opérateurs ; • le produit des placements des fonds.

Projets en cours : Projet de réinsertion des militaires dans l’agriculture : Fermes Modèles. Il s’agit d’un projet expérimental conduit par l’agence, afin de maîtriser les paramètres d’un modèle de projet agricole susceptible d’être reproductible à grande échelle. L’expérimentation porte sur deux Pôles agricoles de 600 hectares : un pôle « riziculture » à Rosso Béthio dans la Vallée du Fleuve Sénégal et un pôle « Horticulture » à Keur Momar Sarr, pour 15 000 emplois directs à créer et un financement global de 515 000 000 F.CFA. Le projet vise la production annuelle de 320 000 tonnes de riz et de 85 000 tonnes de produits horticoles. Les pôles regroupent 10 exploitations de 50 ha chacune, avec des investissements lourds mutualisés au sein d’un Centre d’Intérêt Commun (CIC) relevant de l’Agence. Les fermes seront constituées sous forme de Sociétés à responsabilité Limitée (SARL) ou de Sociétés Anonymes (SA). Leur capital sera ouvert aux militaires et aux populations des zones d’implantation. Les emplois créés seront réservés en priorité aux miliaires retraités ou soldats libérés et aux populations locales.

3. Les Institutions relevant du Ministère de l’Enseignement technique et scientifique et de la Formation professionnelle

Le Pôle de la Formation professionnelle dans le marché du travail Au niveau du système formel, malgré la mise en œuvre depuis l’an 2000 du Programme décennal de l’Education et de la Formation (PDEF), force est de constater que la Formation professionnelle et technique (FPT) est le « parent pauvre » du système d’éducation et de formation qui reste outrageusement dominé par l’enseignement général. Même si le système d’enseignement technique et de la formation professionnelle est en pleine mutation, il n’en demeure pas moins que les exigences de qualification et de compétence requises pour le secteur privé productif sont loin d’être satisfaites par le système actuel, notamment pour les entreprises industrielles et/ou manufacturières en majorité dominées par l’agroalimentaire, le secteur des BTP, les activités portuaires, etc. Pourtant le tissu des structures de Formation Professionnelle et Technique publics et privées existantes, dont la mission première est de mettre sur le marché, à disposition des entreprises tous secteurs confondus, des jeunes diplômés, est assez varié.

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Cependant, les programmes et curricula dans la Formation Professionnelle et Technique ne sont pas toujours conçus en référence aux préoccupations du secteur privé, principal utilisateur des sortants du dispositif de formation professionnelle. Au niveau du secteur informel, on note un nombre très important d’apprentis au sein des unités artisanales. Cependant on note une précarité des conditions d’apprentissage avec des équipements sous adaptés, des locaux exigus, un manque de sécurité et des difficultés dans l’acquisition de la matière d’œuvre indispensable à la formation. L’apprentissage, longtemps marginalisé par le système national d’éducation et de formation rencontre des difficultés liées au manque d’un dispositif officiel de certification. Ce qui du coup, pose des problèmes d’insertion dans le marché de l’emploi. La capitalisation des expériences menées dans divers programmes et projets constitue une urgence pour mettre en application les nouvelles orientations définies en 2002 pour moderniser l’apprentissage. Il faudra à cet égard renforcer les liens opérationnels entre l’apprentissage traditionnel et le système de formation conventionnel d’une part et d’autre part entre l’apprentissage traditionnel et le marché du travail.

3.1 Le Fonds de Développement de la Formation professionnelle FONDEF) Le Fondef a pour missions :

• promouvoir une formation professionnelle continue en rapport avec les secteurs économiques ;

• structurer l’offre et la demande de formation professionnelle continue ; • financer les projets de formation professionnelle continue ; • faire de la R&D sur la formation professionnelle.

Le Fondef est dirigé par les organes suivants :

• un Conseil d’administration tripartite, avec représentation de l’Etat, des travailleurs et des employeurs ;

• un Comité de sélection et d’agrément tripartite, ouvert aux partenaires au développement (coopération française, etc) ;

• une Administration composée de l’Administrateur, d’un Département des Affaires administratives et financières, d’un Département de l’Ingénierie de la Formation et d’un Département R&D.

Le travaille selon les orientations suivantes :

• les réformes institutionnelles (revoir les textes en prenant en charge une partie de la réforme, surtout sur le volet formation professionnelle continue ;

• renforcer les capacités des personnels surtout dans les entreprises de production de biens et services ;

• contribuer à la constitution d’un vivier de compétences, par secteur de production; c’est la plage de coopération avec le ministère chargé de l’emploi, le Fondef jouant le rôle d’interface avec les entreprises. Il est possible de monter des projets de branche professionnelle dans le but de former des jeunes et de les placer en entreprises tout en

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suivant leurs performances. Le Fondef peut intervenir comme maître d’œuvre de la formation professionnelle continue et de la formation-insertion des jeunes demandeurs d’emploi.

Le Fondef compte 102 entreprises bénéficiaires, pour plus de 4000 individus formés et 117 opérateurs de formation agréés, couvrant 19 domaines de formation (tertiaire, BTP, hôtellerie, tourisme, télécommunications, électronique, etc.).

3.2 L’Office National de Formation professionnelle (ONFP)

Au terme de la loi n° 86-44 du 11 août 1986 portant création de l’Office National de la Formation professionnelle, cet organisme a pour mission générale :

• aider le gouvernement à déterminer et à mettre en œuvre les objectifs sectoriels de la formation professionnelle ;

• assister les organismes publics et privés dans la réalisation de leurs actions de formation et d'en contrôler les résultats ;

• réaliser ou faire des études sur l'emploi, la qualification professionnelle, les moyens qualitatifs et quantitatifs de la formation professionnelle initiale et continue en collaboration avec les organismes intéressés ;

• coordonner les interventions par branches professionnelles, par actions prioritaires en s'appuyant sur les structures existantes ou à créer ;

• coordonner les actions en matière de Formation Professionnelle des organismes d'aide bilatérale ou multilatérale.

Pour assurer cette mission générale, l’Office est chargé notamment de :

• étudier les problèmes posés par l’adéquation de la formation à l’emploi ainsi que la finalité et le contenu des formations ;

• faire des propositions pour l’élaboration des plans quadriennaux ; • assister les opérateurs économiques et l’ensemble des secteurs d’activités pour :

diagnostiquer, analyser les besoins, établir des plans ou programme de formation des cibles concernées ;

• donner tout avis sur les actions de formation professionnelle à entreprendre ; • favoriser l’échange d’expériences des organisations nationales d’employeurs et des

travailleurs une part, et des organisations similaires étrangères ou internationales d’autre part ;

• contribuer financièrement à la création de centres nouveaux de formation professionnelle et assurer la maîtrise d’ouvrages des constructions réalisées sur les financements dont il a la charge ;

• financer des actions de formations professionnelles, soit directement, soit indirectement, par le biais des structures éducatives existantes.

L’ONFP a des attributions proches de celles du Fonds de Développement de la Formation professionnelle (FONDEF). Cependant, les deux institutions divergent dans leurs stratégies et les sources de financement.

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4. Institutions relevant du Ministère de l’Éducation nationale

4.1 Le Centre National d’Orientation Scolaire et professionnelle (CNOSP) Les services de l’orientation scolaire et professionnels sont un instrument essentiel de toute Politique de l’emploi, aidant les jeunes élèves et étudiants, à mieux faire leurs choix de projet professionnel dès l’école, en anticipation de leur entrée dans le marché du travail. Les problèmes de l’inadéquation formation-emploi découlent des lacunes criardes du système d’orientation scolaire et professionnelle. Au Sénégal, ces services sont de la responsabilité principale du CNOSP qui, après avoir connu une période faste au lendemain de l’indépendance, a vu ses moyens humains, techniques, financiers et matériels se réduire drastiquement pour limiter sérieusement son opérationnalité. La loi d’Orientation no 91-22 du 16 février 1991, assigne à l’OSP quatre principaux objectifs :

• l’évaluation continue et globale de l’élève tout au long de la scolarité ; • la recherche de solutions aux problèmes d’inadaptation ; • l’éclairage des choix, grâce à une large information adaptée à tous les niveaux, sur les

études et les professions accessibles ; • la participation à l’évaluation objective du système éducatif.

II. LES PROGRAMMES DE PROMOTION DE L’EMPLOI

1. Les Programmes ciblés d’Aide à la Création d’Entreprise

L’Etat a initié depuis les années 80 la stratégie de micro crédit pour l’auto emploi dans le cadre de sa Politique de lutte contre le chômage, et a mis en place divers programmes dont la première génération a vu naître le Fonds National de l’Emploi (1989) et le GOPEC. Il a élaboré par la suite des éléments d’une stratégie de promotion de la micro finance pour l’étendre et faciliter l’accès d’un plus grand nombre de la population au crédit.

Grâce à cette stratégie, le secteur de la micro finance est en pleine expansion au Sénégal, avec plus de 700 structures financières décentralisées reconnues. Le secteur a en effet connu une progression fulgurante ces dix dernières années, aussi bien en termes de nombre de structures que de volume d’opérations. On est ainsi passé de 18 structures en 1993 à 724 (mutuelles d’épargne et de crédit, groupements d’épargne et de crédit et structures signataires de convention). Cependant la répartition des Institutions de Micro Finance (IMF) sur le territoire est assez déséquilibrée. Il y a des zones de forte concentration comme Dakar et Thiès qui regroupent 40% des SFD et des zones peu touchées (Diourbel, Fatick, Kolda, Matam et Tambacounda). Cette forte concentration des IMF en zones urbaines et l’importance du commerce dans le volume de crédits octroyés accentuent la marginalisation de fait des zones rurales. Quelques programmes de micro crédit pour l’auto emploi sont décrits ci après, étant entendu qu’il est indiqué d’avoir une étude complète de la micro finance au Sénégal dans sa relation avec le marché du travail et la lutte contre la pauvreté.

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1.1 Le Fonds National d’Actions pour l’Emploi (FNAE)

Le Fonds national d’actions pour l’emploi (FNAE) a été mis en place pour soutenir les différents programmes de création d’emploi, aussi bien pour l’emploi salarié que pour l’auto emploi. Une dotation cumulée de plus de deux milliards et demi a été mise en place pour appuyer les actions du fonds. Les promoteurs doivent fournir un apport personnel de 10% pour bénéficier d’un crédit dont le taux d’intérêt est de 8% pour une durée moyenne de trois (3) ans. Deux institutions de crédit sont impliquées dans le financement des projets. Il s’agit de l’Association Sénégalaise pour l’Appui à la Création d’Activités Socio Economiques (ASACASE) et de Action Plus CEDS-Afrique. Depuis 2000, 2130 projets ont été financés pour 11 000 emplois directs et indirects créés

1.2 Le Fonds National de Promotion de la Jeunesse (FNPJ) Le Fonds National de Promotion de la Jeunesse a été mis en place pour appuyer l’auto emploi des jeunes âgés de 18 à 35 ans, sans emploi salarié. Il finance le démarrage de projets individuels ou collectifs dans toutes les activités légales pouvant générer une valeur ajoutée. Les candidats au financement déposent leur projet au niveau des CDPS. Une Cellule de Certification et de Suivi des projets procède à une présélection de dossiers qui sont soumis à des SFD pour évaluation et approbation qui les retourne au FNPJ pour contrôle de conformité, réévaluation et agrément avant une décision de son Comité de Gestion. Missions du FNPJ :

• financer des projets de création d’entreprises ou d’activités génératrices de revenus ; • assurer la bonne gestion et l’utilisation efficiente des ressources financières mises à la

disposition du FNPJ par les pouvoirs publics ou d’autres partenaires ; • développer un partenariat avec d’autres institutions nationales ou internationales

partageant les mêmes objectifs ; • réaliser des actions de formation, d’information et de communication ; • soutenir le financement de projets d’études, de stages et de missions des suivi, de

supervision et d’évaluation des projets sur le terrain. Les taux pratiqués sont :

Crédit Taux Durée Différé Court terme 7.5% 12 mois 3 mois Moyen terme 7% 36 mois 6 mois

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1) Le Fonds de Prêt participatif Le plafond est de 5 000 000 F.CFA. Le prêt ne peut excéder 20% du coût global du projet :

Taux Durée Différé 7.5% 4 ans 1 ans

2) Le Fonds de Garantie

Le plafond d’intervention est de 50% du total des crédits et ne peut excéder 5 000 000 F.CFA, avec un taux de rémunération de 2% par an. Instruments du FNPJ :

1) Le Fonds de Financement

Le plafond d’intervention est de 5 000 000 F.CFA, dont : • investissement : 2 500 000 ; • fonds de roulement : 2 500 000.

Les Programmes en cours Le FNPj poursuit un programme « Tout petits crédits » pour soutenir le micro activités dans les secteurs du commerce et de l’artisanat, dans le but de :

• réduire les délais et simplifier les procédures d’octroi du financement ; • favoriser un taux de recouvrement satisfaisant ; • réduire les écarts dans la répartition des financements au niveau national.

Le financement varie entre 50 000 et 500 000 F.CFA avec un taux d’intérêt de 1.25% et une durée maximale de remboursement de 12 mois. Réalisations du FNPJ : Depuis sa création, le FNPJ a financé 2 378 projets pour un montant global de 6 231 853 144 F.CFA et une création de 12 420 emplois.

1.3 Le Fonds National de Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin Créé en 2004, le FNEF a pour missions de :

• favoriser la formation et le renforcement de capacités des femmes entrepreneurs, potentielles ou réelles ;

• appuyer l’élaboration des dossiers de projets ; • financer les projets des femmes entrepreneurs et de celles qui sont porteuses de projets ; • garantir les emprunts contractés auprès des mutuelles d’épargne et de crédit.

Le FNEF est géré par un Administrateur et un comité de gestion interministériel ouvert au réseau des femmes entrepreneures et aux structures mutualistes d’épargne et de crédit.

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Les ressources du Fonds proviennent :

• de dotations du budget de l’Etat ; • de subventions de bailleurs de fonds ; • des intérêts des prêts consentis aux femmes ; • des dons et legs ; • des produits des placements.

Le FNPEF pratique deux taux d’intérêt, un taux de 5% pour les financements inférieurs à 30 000 000 F.CFA et un taux de 7% au-delà de ce montant. Les projets sont financés par des Institutions de Micro finance agréées après une sélection interne sur la base d’un questionnaire et des états financiers des trois dernières années. Les IMF ont la responsabilité exclusive du recouvrement des prêts. Le FNPEF a mis en place un dispositif de sécurisation des fonds en y associant des opérateurs privés dans les régions. Réalisations du FNPEF Depuis sa création, le FNEF a reçu de l’Etat une dotation globale de 2 000 000 000 F.CFA, a financé 179 projets pour un montant global de 1 183 437 300 F.CFA et la création de 1621 emplois. Le nombre de personnes touchées est de 27 288.

1.4 Le projet ASC / emploi - Jeunes

Avec une dotation budgétaire de 1 000 000 000 F.CFA, cent vingt (120) projets ont été financés dans les onze (11) régions du pays, avec près de 450 emplois directs et indirects. Tous les départements du Sénégal ont reçu des financements en faveur des jeunes membres du mouvement associatif.

1.5. Le Plan « Retour vers l’Agriculture » REVA Le Plan REVA repose sur quatre constats majeurs :

• l’abandon du monde rural par les pouvoirs publics et l’échec des politiques agricoles passées ;

• la désaffection du Sénégal profond par ses forces vives au profit des villes ; • le rôle mineur du secteur primaire dans la croissance et le développement du pays avec

des performances erratiques depuis son indépendance ; • la disponibilité de la jeunesse et des femmes, la faiblesse de leurs revenus, surtout en

milieu rural et la nécessité de leur créer des opportunités dans le secteur primaire à travers une croissance pro pauvre.

Le Plan REVA traduit l’option de l’Etat de faire de l’agriculture le moteur de la croissance économique du Sénégal, grâce à ses effets d’entraînement sur les autres secteurs. Il s’inscrit dans la ligne du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté, des Objectifs de Millénaire pour

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le Développement, la mise en œuvre de la Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale et de la Stratégie de Croissance Accélérée. Il vise un retour massif, durable et soutenu des populations vers la terre afin de faire des métiers de l’agriculture le sous bassement de l’économie nationale. Au nombre de ses objectifs, on peut citer : la lutte contre l’émigration clandestine avec le concept « Emigration clandestine Zéro », la promotion d’un agriculteur de type nouveau, l’amélioration de la sécurité et de la souveraineté alimentaire et l’augmentation de la part contributive de l’agriculture au PIB avec une forte participation aux exportations. Stratégie du Plan REVA Le Plan se déploie à travers la mise en place de Pôles d’Emergence Intégrés (PIG). Il s’agit de promouvoir de pôles de développement en milieu rural par la création de grandes exploitations structurées autour d’activités traditionnelles ou nouvelles menées par les populations locales. Il est prévu quatre types de Pôles :

• les Pôles de type « Excellence » dont les Pôles « agricoles » et les Pôles « aquacoles », dont la production est destinée en priorité à l’exportation et aux grandes surfaces, étant des productions de luxe, de première qualité et à haute valeur ajoutée ;

• les Pôles de type « Ferme villageoise moderne » ; • les Pôles de type mixte « Agro piscicole » ; • les Pôles de type « Agro-pastoral »,

Choix des sites : Il se fait en tenant compte de la disponibilité en sol, des ressources en eau et des facteurs agro écologiques, par des commissions créées au niveau des communautés et communes rurales. Les bénéficiaires du Plan REVA

• les jeunes citadins et ruraux, les victimes de l’exode rural ; • les femmes, groupements féminins ; • les hommes et femmes d’affaires ; • les fonctionnaires, travailleurs, et militaires en service, retraités ou reconvertis ; • les agriculteurs, organisations paysannes et les communautés religieuses ; • les sortants des écoles de formation et des universités ; • les volontaires de l’agriculture et els sans emploi.

La sélection des bénéficiaires se fait par des commissions locales au sein des communautés rurales chargées de la distribution des intrants agricoles. Les listes de bénéficiaires sont validées par des commissions régionales et nationales.

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Rôle de l’Etat L’Etat assure :

• la définition, le suivi, le contrôle et l’évaluation du Programme, à travers la mise en place d’une Agence nationale de gestion et de mise en œuvre du Plan REVA ;

• la formation et le renforcement de capacités des acteurs en relation avec les partenaires au développement, en s’appuyant sur les Centres Polyvalents de Formation des Producteurs qui lui sont rattachés.

Les investissements structurants et les investissements en matériels et équipement s comme les besoins de fonds de roulement seront mis en place par l’Etat et cédés sous forme de prêts remboursables aux exploitants. Phase Pilote : Le Plan a une phase pilote qui va d’août 2006 à décembre 2008, avec l’objectif de mettre en place 550 pôles d’émergence intégrés :

• 80 pôles d’émergence intégrés de type « excellence » ; • 30 pôles d’émergence intégrés de type « agro aquacole » ; • 300 pôles d’émergence de type « ferme villageoise moderne» ; • 70 pôles d’émergence intégrés de type mixte « agro piscicole » ; • 100 pôles d’émergence intégrés de type « agro pastoral ».

Il est attendu de cette phase pilote la création de 300 000 emplois directs et autant d’emplois indirects, la baisse significative de l’importation de produits laitiers pour 25 milliards F.CFA, de la viande, le doublement de la production maraîchère et la création d’un tissu agro industriel. Pendant la phase d’extension (2008 – 2015), il est prévu de réaliser :

• 500 pôles de type « Excellence » ; • 3200 pôles de type « Ferme villageoise moderne », soit 10 par communauté ; • rurale ; • 1000 pôles de type « agro aquacole » ; • 1000 fermes agro pastorales.

L’Investissement global initial du Plan REVA est estimé à soixante millions (60 000 000) de dollars US. Des partenaires au développement bi et multilatéraux ont déjà manifesté leur volonté à accompagner le gouvernement du Sénégal dans la mise en œuvre du Plan REVA. Il en est ainsi pour l’Espagne (20 000 000 d’Euro), de l’Inde dans le cadre du Team 9 au titre duquel le Sénégal peut tirer entre 60 et 80 000 000 $US. L’Union européenne, l’Italie et la France ont également marqué un intérêt pour le Plan Reva.

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1.6 Le Projet d’Appui à la Formation et l’Insertion des Diplômés des Instituts et Universités de Langue arabe

Le projet de Formation et d’insertion des Diplômés d’Instituts et Universités de Langue Arabe s’était fixé comme objectif de former et d’insérer 175 Diplômés dont 125 en emploi indépendants et 50 en emploi salarié pendant une première phase dite phase pilote. Le programme a trois (03) composantes :

• Une Composante Formation ; • Composante Emploi – Indépendant ; • Composante Emploi – Salarié.

Une ligne de Crédit d’un million de $ soit 550 millions de F.CFA a été octroyée en vue de l’Insertion des 125 Diplômés sélectionnés dans 63 projets en raison de deux (02) à trois (03) arabisants par GIE. Les prêts sont consentis à un taux de 8%, dont 4% pour rémunérer les services financiers des agences de crédit qui reçoivent également un appui institutionnel, 1% pour abonder le Fonds revolving, 1% pour la BIS et 1% pour le Fonds de garantie. Les comptes suivants ont été ouverts dans les livres de la Banque Islamique du Sénégal :

• Compte Fonds de dépôt pour les financements de projets ; • Compte de l’appui institutionnel ; • Compte de Garantie alimenté par l’Etat à hauteur de 100 000 000 F.CFA ; • Compte de remboursement ;

Au 30 décembre 2005, et sur l’objectif de 125 Diplômés, 97 Diplômés ont été insérés soit un taux de réalisation 77,6 %. Ces promoteurs se sont établis dans 54 projets en activité, soit une exécution de 87 % de l’objectif de 63 micro entreprises à financer. Les financements globaux de 54 projets en faveur de 97 Arabisants ont totalisé 274,064,487 F.CFA. Ce qui représente 52 % du montant alloué aux micros – projets. Cela représente une optimisation des coûts unitaires, à raison de 5 millions par projet par rapport à 8,8 millions initialement prévus. Par ailleurs, 30 autres projets ont été finalisés auprès des agences, à la date de clôture des opérations du projet, soit le 30 juin 2005. A cela s’ajoutent 10 projets qui ont été déposés par de arabisants à Ziguinchor, pour un montant d’environ 74,000,000 F.CFA. Tous les financements ont fait l’objet de Mourabaha, conformément à la Sharia, avec des conditions jugées avantageuses au regard de celles pratiquées par les autres institutions de micro- finance de la place. En terme d’impacts, 235 emplois ont été créés ou consolidés en plus d’un grand nombre d’emplois saisonniers dans les secteurs de l’agriculture, du maraîchage et du mareyage. Les autres secteurs concernés sont le commerce, l’aviculture, l’embouche, le préscolaire, l’artisanat,

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etc. Au plan de la répartition géographique : Dakar et sa périphérie comptent 40 projets ; St. Louis (5) ; Thiés (5) ; Kolda (2) ; Kaolack1) ; Diourbel (1). Les bénéficiaires sont représentés au sein du Comité de Pilotage du projet par la Ligue des Diplômés des Instituts et Universités de Langue Arabe qui apporte sa caution morale.

1.7 La Banque Régionale de Solidarité (BRS) La BRS s’inscrit dans une démarche régionale de lutte contre la pauvreté. Au sein de l’UEMOA, cette initiative a été voulue sous forme d’un groupe bancaire et financier, avec une structure faîtière, un Holding à vocation de société d’investissement. L’activité principale du groupe est de financer, sans garantie formelle, des projets initiés par les populations des pays de l’UEMOA, lesquelles n’ont pas un accès facile au système bancaire classique, dont elles sont exclues. La BRS Sénégal cible :

• les diplômés sans emploi de l’enseignement supérieur, général, technique ou professionnel des écoles, des arts et métiers ;

• des apprentis ayant achevé leur formation auprès d’un maître artisan ; • des femmes majeures (55 ans au plus) en activité ou porteuses de projet ; • des coopératives non financières d’ouvriers, d’agriculteurs, d’éleveurs, de pêcheurs,

d’artisans ; • des opérateurs de micro activités e production aspirant au développement ou à la

modernisation de leur activité ; • des systèmes financiers décentralisés pour la mise en place ou le refinancement des

projets d’investissement de leurs membres ou clients ; • des petites et moyennes entreprises/industries ; • de tout porteur de projet.

Types de financement : La BRS Sénégal offre les services suivants :

• le crédit d’investissement : acquisition de matériels de production, de mobilier et matériel de bureau ;

• le crédit à court terme de trésorerie : financement de besoins de fonds de roulement, escompte d’effets représentatifs de créances commerciales ou avance ponctuelles ;

• les cautions, avals et autres types de garantie : caution de soumission, caution d’avance de démarrage, caution de bonne fin d’exécution et caution de retenue de garantie ;

• la mise en place de ligne ou refinancement des institutions de micro finance pour des activités entrant dans le champ d’intervention de la BRS.

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Conditions de crédit :

Crédit Durée Différé Investissement 5 ans 6 à 12 mois Trésorerie 2 ans 3 à 6 mois

Réseau de partenariat : La BRS procède par la mise en place d’un réseau de partenariats institutionnel, technique, financier et commercial. Cela permet de consolider les activités et emplois au sein des structures partenaires et d’améliorer leur professionnalisation.

1.8 Le Projet de Coopérative des Aveugles Artisans Diplômés Ce projet a démarré en septembre 2002, avec l’ouverture deux unités de brosserie et deux unités de tissage. Il a été financé grâce à un prêt du FNAE, une subvention du Fonds social de développement de la coopération française et un appui de l’AGETIP. Le projet a permis l’insertion de 21 jeunes aveugles diplômés de l’Institut National d’Education et de Formation des Aveugles (INEFJA) de Thiès.

2. Les Programmes d’aide à l’Emploi salarié

2.1 La Convention Nationale Etat-Employeurs pour la promotion de l’emploi des jeunes diplômés (CNEE)

Enjeux et défis

• lutter contre l’exclusion socio – économique par le marché du travail en faisant une plus grande place aux jeunes ;

• lutter contre l’instabilité sociale défavorable aux affaires et à l’investissement ; • promouvoir la compétitivité de l’économie nationale par la valorisation des ressources

humaines par l’apprentissage et la formation ; • Faciliter à l’entreprise l’accès à des ressources humaines qualifiées à court ou moyen

terme et au moindre coût. Programmes de la convention Les différents programmes de la convention sont au nombre de quatre (4) :

• le Programme de stage et d’apprentissage comprenant : o les stages d’apprentissage ; o les stages d'incubation ;

• les stages d'adaptation et/ou de requalification : • le Programme "contrat de solidarité" ; • le Programme "contrat d'essaimage" ; • le Programme de "financement des ressources humaines des PME".

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Prestations servies

• sélection des candidats par accès au fichier des demandeurs d’emploi, • formation théorique complémentaire, • facilitation administrative dans les relations entre les entreprises participantes et les

administrations impliquées dans les procédures de mise en œuvre de la Convention ; • prise en charge médicale du stagiaire ou de l’apprenti en cas d’accident de travail ou de

maladie professionnelle ; • remboursement d’une partie de l’allocation mensuelle servie au stagiaire ou à l’apprenti.

Adhésion aux dispositions de la Convention Les entreprises et établissements membres des organisations d’employeurs signataires de la Convention (CNP et CNES) sont considérés d’office comme adhérents aux dispositions de la Convention Etat-Employeurs. Les entreprises et établissements non membres de ces organisations, ainsi que les employeurs issus du secteur informel peuvent, conformément à l’article 4 de la Convention, bénéficier des avantages financiers, sous réserve de leur engagement dans l’un au moins des programmes de la Convention et selon les procédures convenues. L’adhésion est matérialisée par la signature d’une convention de partenariat entre le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, agissant au nom et pour le compte de l’Etat, représenté par le Directeur de l’Emploi et l’entreprise d’accueil des apprentis ou stagiaires. Procédures de sélection des stagiaires et apprentis Les entreprises transmettent leurs offres de stage ou d’apprentissage à la Direction de l’Emploi. La sélection des bénéficiaires des différents programmes se fera en priorité à partir du fichier des demandeurs d’emploi géré par la Direction de l’Emploi. L’entreprise s’adresse au bureau de la main – d’œuvre le plus proche pour recevoir 3 à 5 propositions de candidats par poste de stage ou d’apprentissage qu’elle offre. Elle procède à la sélection définitive et informe le bureau concerné des résultats, pour mise à jour de la base de données. Les contrats de stage ou d’apprentissage sont transmis à la Direction de l’Emploi. Une convention de partenariat est alors signée avec l’entreprise pour déterminer les obligations de l’entreprise et de l’Etat. Le coût par participants payés par l’Etat est d’environ 216 961 F.CFA pour une durée moyenne de 6 mois de stage.

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Impact de la contribution financière de l’Etat sur l’emploi L’objectif de la Convention Nationale Etat / Employeurs est d’assurer une promotion active et régulière de l’emploi des jeunes. Aujourd’hui plus de 1500 jeunes diplômés ont fait des stages de six mois au minimum dans des entreprises grâce à la Convention et ont acquis l’expérience qui est en général une condition requise dans toute offre de recrutement. Le stage constitue en réalité pour le nouveau diplômé un véritable tremplin pour l’emploi. Il faut souligner que d’une manière générale, les stagiaires sont toujours recrutés à la fin de leur stage soit par l’entreprise d’accueil soit par une autre. Parfois, ils sont mêmes débauchés avant la fin de leur contrat. De 2000 à 2002, 168 stagiaires ont été recrutés. Parmi ces 168, un (01) seul a été recruté en 2000, 23 en 2001 et 144 en 2002. Parmi les 144 placés en stage ou en apprentissage puis recrutés en 2002, les 50 étaient dans des établissements d’enseignement privés et les autres dans des entreprises industrielles et commerciales. Parmi les stagiaires recrutés dans les secteurs autres que celui de l’enseignement privé, ceux à vocation mécanique ont été les plus représentatifs avec 13 embauchés soit 9,55%. On y retrouve des spécialistes en mécanique générale, en génie mécanique, en électromécanique, etc. Ce qui dénote un certain dynamisme de ce secteur. Après les stagiaires de l’enseignement privé élémentaire et de la mécanique, les télé acteurs constituent le plus gros contingent de stagiaires recrutés avec un nombre de 14 stagiaires recrutés à l’issue de leur stage. Des stagiaires ont été également recrutés dans des domaines de compétence aussi variés que l’informatique, la comptabilité-gestion, la chimie, la pharmacie, l’électrotechnique, le secrétariat, l’horticulture et l’agroalimentaire, le commerce et le marketing, la chaudronnerie, etc. La deuxième génération de la Convention Nationale Etat-Employeurs Le gouvernement et le patronat ont entrepris des négociations sur une deuxième génération de la Convention Nationale Etat-Employeurs pour la promotion de l’emploi des jeunes qui doit passer sous forme de loi sur la création et le maintien de l’emploi. Les actions de promotion de l’emploi prévues par le projet de loi sont exécutées comme composantes essentielles de la politique nationale de l’emploi. Elles reçoivent la dénomination « Contrats aidés » qui sont conclus sous forme de contrats à durée déterminée au sens du Code du Travail, avec les dérogations spécifiées.

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Les « contrats aidés » sont : • les contrats de professionnalisation qui sont mis en œuvre par les collectivités

territoriales, les coopératives, les organisations non gouvernementales et autres organismes associatifs ;

• les contrats de solidarité ; • les contrats d’incubation ; • les contrats de travaux d’utilité collective ; • les contrats de qualification et/ou d’adaptation ; • les contrats « Ressources humaines pour PME » ; • les contrats « entrepreneurs ».

Une innovation majeure de la deuxième génération est qu’elle dispose pour la mise en place progressive d’une fonction publique locale qui permettra d’accroître les performances de la gestion municipale et de créer un grand nombre d’emplois de professionnels de la gestion des collectivités locales. Le projet de loi prévoit des incitations fiscales, budgétaires et sociales pour soutenir les entreprises qui accueillent des jeunes bénéficiaires de « contrats aidés » et de contrat d’apprentissage. Il prévoit également des mesures discriminatoires en faveur des personnes handicapées et des entreprises artisanales.

2.1 Programme pour l’emploi des personnes peu ou pas qualifiées : les travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre et l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public (AGETP)

L’AGETIP a été créé en 1989, par le Gouvernement sénégalais, principalement pour atténuer les effets négatifs des différents programmes d’ajustement structurel mis en place dans les années 80, d’où l’importance à cette époque de mettre l’accent sur la création d’emplois. Il s’agit du programme majeur de travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO) en faveur de l’emploi des personnes peu ou pas qualifiées. L’Etat du Sénégal avait assigné à l’AGETIP les objectifs suivants :

• Générer des emplois et participer à une large distribution de revenus ; • Améliorer la capacité de gestion technique et financière des entreprises/maîtres d’oeuvre

par le biais de la formation et celle de la main d’oeuvre grâce à des chantiers-écoles ; • Renforcer la capacité de gestion des maîtres d’ouvrage pour une meilleure formulation de

projet/programme et une efficacité dans la gestion de l’entretien et de la maintenance des ouvrages réalisés ;

• Faciliter l’accès des populations aux infrastructures et services de base (éducation, santé, eau, assainissement), etc. ;

• Consolider, renforcer et développer les acquis de la pratique de la Maîtrise d’Ouvrage Déléguée (MOD) par l’Agence dans les secteurs du développement ;

• Renforcer et améliorer la mise en oeuvre de procédures transparentes et contrôlables aptes à assurer l’efficacité dans les études, le suivi/évaluation des opérations, la passation des marchés et le paiement des entreprises ;

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• Concilier une limitation des coûts, une visibilité de l’Agence et une efficacité mesurable des modalités d’exécution.

L’objectif principal pour lequel l’AGETIP a été créée, c’est-à-dire la génération d’emplois, n’y occupe plus la première place que depuis 1998, avec la modification du manuel de procédures, l’exigence que chaque projet devrait présenter un ratio de main-d’oeuvre (MO) de minimum 20% n’y figure plus comme critère d’éligibilité des projets. Parmi les mesures proposées dans le DSRP, la promotion des activités HIMO est hautement conseillée car cette approche offre la possibilité d’utiliser la main-d’oeuvre locale dans la construction et l’entretien des infrastructures productives, économiques et sociales. L’approche peut être un moyen efficace pour combattre le sous-emploi parmi les jeunes en milieu urbain, car le sous-emploi est la cause principale de leur pauvreté. Impact emploi des Réalisations d’AGETIP De 2000 à 2005, les interventions ont porté sur la totalité des régions du Sénégal, 67 Municipalités et 250 Communautés Rurales. L’Agence est intervenue en particulier dans les infrastructures socio-économiques: la santé, l’éducation, les routes, les infrastructures rurales notamment les pistes, l’adduction d’eau et l’assainissement, les infrastructures socio-éducatives et culturelles, les bâtiments publics et administratifs, la promotion des PME et des micro-entreprises par le crédit. Dans la période, l’Agence a exécuté des projets pour un montant de F.CFA 73 milliards (US$132 millions). Une bonne partie des travaux ont été pu être réalisés par des PME des régions avec une forte proportion de main-d’oeuvre juvénile. Les résultats de l’évaluation en ce qui concerne la génération d’emplois sur la période 2000 – 2005, donnent la situation suivante:

Tableau 5 : Bilan des réalisations de l’AGETIP

Type d’entreprise

Nombre entreprises

Catégories Emplois créés

Revenu moyen mensuel

Durée Emplois

Maîtrise d’œuvre sociale

651 Agents ayant au minimum le niveau BEFM

70 000 par agent 12 mois renouvelable

Maîtrise d’œuvre Technique

43 Ingénieurs 08 Techniciens 35

307 000 par employé

12 mois renouvelable

Entrepreneurs

29

Artisans 2048 Maçons-Manœuvres

40 400 par employé

4 mois

Total 2791 49 078 en moyenne pondérée

8.4 mois en moyenne pondérée

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Les programmes ont eu un impact important sur l’emploi : • le ratio moyen du coût de la main-d’oeuvre par rapport au coût total des projets pour

l’ensemble des programmes est de 16,72%. Ce pourcentage est en deçà du ratio minimum de 20% de contenu main d’œuvre dans les travaux ;

• Cela a permis, sur les 108 milliards F.CFA de travaux, de distribuer 18 milliards F.CFA en masse salariale injectée dans l’économie locale ;

• pendant cette période 2000-2004, approximativement 7 millions de jours de travail ont été créés, ce qui équivaut à 93.741 emplois directs d’une durée moyenne de 3 mois ou 18.748 emplois directs par année.

Aux 18.748 emplois directs créés par année, il faut ajouter environ 28.122 emplois indirects. On peut donc estimer que, dans les conditions actuelles de réalisation des infrastructures par AGETIP, elle a généré un volume d'emploi direct et indirect de l'ordre de 46.870 emplois directs. L'AGETIP a induit, à partir d'un très grand nombre de marchés de travaux de volume et de difficulté variables, la création d’un tissu diversifié de PME de BTP et de bureaux d'études, alors que n'existaient auparavant (fin des années 80.) Ce qui est un effet bénéfique à long terme. Ainsi, progressivement structuré et se professionnalisant sous l'effet des conditions imposées par l'AGETIP, le secteur du BTP a su développer une capacité de réponse à une relance de l'économie qui a bénéficié en premier lieu le marché du travail de ce secteur. Du point de vue travaux, l’AGETIP a attribué 1.572 marchés de janvier 2000 jusqu’en décembre 2005, dont 1.402 marchés aux PME ayant un CA moyen de moins de F.CFA 300 millions. Il est méritoire de noter que 99% des marchés de travaux (dont 170 sont considérés comme de travaux de grande envergure) ont été réalisés par des entreprises sénégalaises, ce qui veut dire que plusieurs PME sont devenues des grandes entreprises, qui sont également très actifs dans le secteur immobilier, qui a connu un boom invraisemblable ces dernières années. Sachant que 92,5% (en termes financiers) de ces contrats sont entrepris par des bureaux d’études locaux, leur impact sur l’emploi des jeunes professionnels doit être très important. Le Sénégal ayant connu un gel des effectifs dans l’administration, un grand nombre de jeunes diplômes comme des ingénieurs, techniciens supérieurs, sociologues, économistes, animateurs(-trices) et enquêteurs ont trouvé des opportunités d’emploi dans cette branche du secteur privé.

2.3 Le Répertoire Opérationnel des Métiers et Emplois (R.O.M.E)

Le Répertoire Opérationnel des Métiers et Emplois (ROME) est en cours de réalisation avec une première tranche de financement du BCI. Cet important projet va couvrir vingt deux (22) catégories professionnelles et 66 domaines d’activités pour lesquels des fiches emplois-métiers seront élaborés. Ce référentiel donnera plus de souplesse, de lisibilité et de flexibilité au marché du travail et facilitera la mobilité professionnelle qui est encore limitée au Sénégal. Un chantier expérimental

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portant sur l’hôtellerie, le tourisme-restauration et les BTP est en cours de réalisation depuis octobre 2005 avant l’extension du projet aux autres secteurs. Le Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois constituent un référentiel national sur les métiers et les emplois. Sa vocation est de :

• servir de support à l'analyse qualitative et à la définition de profils d'offres et de demandes d'emploi déposées dans les services d’emplois ;

• représenter une source documentaire opérationnelle et actualisée sur les contenus des emplois et des métiers pour les agents et pour les usagers ;

• renforcer le langage commun que le Service public d’emploi doit entretenir avec ses partenaires, pour intervenir avec efficacité dans l’exercice de sa mission.

Un Comité de Pilotage composé de représentants des organisations d’employeurs, de travailleurs, des services de l’Etat intervenant en matière d’emploi, de promotion de l’investissement, de formation et d’informations statistiques a été mis en place de même qu’un groupe d’experts. Le projet pilote du projet sur les secteurs de l’hôtellerie-restauration-tourisme et BTP. La mise en œuvre du projet démarrera en octobre 2005 avec une inscription au PTIP 2005-2007. La redynamisation du Service de la main-d’œuvre a été engagée en attendant la mise en place prochaine de l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) à travers le financement par l’Etat du Projet d’appui à la modernisation et au renforcement du Service de la main-d’œuvre. Le système de prestation aux demandeurs d’emploi a été renforcé avec la mise en œuvre de la nouvelle Convention nationale Etat-Employeurs pour la promotion de l’emploi des jeunes diplômés. Ainsi, 6889 mises en relation ont été effectuées par le Service de la main-d’œuvre, 1496 jeunes ont pu obtenir un stage et 842 stagiaires ont été recrutés à l’issu de leur stage. De même, des Contrats d’objectifs ont été signés avec les inspections régionales des quatre régions les plus industrialisées pour développer la fonction « emploi » au sein des inspections du travail des régions concernées que sont Thiès, Ziguinchor, Kaolack et Saint Louis.

2.4 Les Maisons de l’Outil Enfin, toujours dans le cadre des réalisations du Ministère de la Jeunesse, il y a la mise en œuvre du programme « Maison de l’Outil ». Ce projet vise à soutenir les efforts de formation et d’insertion professionnelle des jeunes à travers l’exploitation des filières techniques et artisanales. Dans ce cadre, le Gouvernement du Sénégal a lancé un vaste programme de construction de Maisons de l’Outil. Le Coût global du financement pour la construction et l’équipement estimé à 1.432.000.000 F.CFA est mis en place et trente quatre (34) Maisons sont en construction dans les départements dont une vingtaine est en cours de réception depuis deux mois. Ce programme va faciliter l’insertion professionnelle d’au moins dix mille (10 000) jeunes, d’une part par la mise à disposition de matériels et d’outils de travail, et d’autre part par le développement de l’Esprit d’Entreprise.

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