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Malcolm Arnold (1921-2006) - Naxos Music Library · 2019-08-23 · Avec la Sonatine de Martinu˚,...

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Malcolm Arnold (1921-2006)Sonatina for Clarinet & Piano (publ. Alfred Lengnick & Co)1. I. Allegro con brio 2’412. II. Andantino 2’173. III. Furioso 2’19

Bohuslav Martinu (1890-1959)Sonatina pour clarinette & piano (éd. Alphonse Leduc)4. Moderato – Allegro 5’215. Andante 2’466. Poco allegro 2’15

Nicolas Bacri (1961)7. Sonatina lirica pour clarinette & piano op. 108/1 (éd. Alphonse Leduc)Alla Sonatina (Adagietto amoroso e comodo) – Canzonetta per un bambino (Adagio e mesto) – Rondo versatile (Allegretto) 8’59

Pierre Sancan (1916-2008)8. Sonatine pour clarinette & piano (éd. Durand)Allegro – Andante sostenuto – Vivo 6’56

Raymond Chevreuille (1901-1976)Sonatine pour clarinette & piano op. 94 (CeBeDeM)9. I. Semplice 2’2710. II. Andante 4’4711. III. Allegramente 3’09

Marcel Poot (1901-1988)12. Sonatine pour clarinette & piano (éd. Alphonse Leduc)Allegro ma non troppo – Allegro - Vivace 6’15

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Joseph Horovitz (1926)Sonatina for Clarinet & Piano (Novello Publishing Ltd)13. I. Allegro calmato 5’0714. II. Lento, quasi andante 4’1115. III. Con brio 3’53

Total Time: 63’26

Ronald Van Spaendonck, clarinetÉliane Reyes, piano

Ronald Van Spaendonck joue une clarinette Buffet Crampon “Tosca” et des anches Rico “Reserve”.Ronald Van Spaendonck plays on a Buffet Crampon “Tosca” clarinet and Rico “Reserve” reeds.

Special thanks to Nicolas Bacri, Joseph and Anna Horovitz, Jacques Leduc, Rotary Club de Bruxelles,Laurent Duda (Buffet Crampon), Sébastien Walnier.

Recorded 11-14 June 2009, Brussels, Studio The Right Place – Sound engineer, producer, edi-ting, mastering : Aline Blondiau with assistance of Nicolas Bacri (7) – Photographs: Julien Pohl(cover), Anna Horowitz (p. 11), Sébastien Walnier (p. 19) – Design: Elise Debouny for mpoint-production – Executive production: Michel Stockhem

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Pourquoi Bruxelles possède-t-elle une Rue de la Sonatine? Eh bien… oublions, si vous n’y voyezpas d’inconvénient, qu’elle donne dans la Rue de la Sérénade, celle-là même que l’on empruntepour se diriger vers la Rue du Madrigal. Pensons plutôt qu’un échevin féru de musique accor-dait un crédit spécial à la sonatine, et demandons-nous pourquoi. Ou pourquoi pas.

C’est un curieux mot, sonatine : il déclenche des réflexes aussi bien chez les musiciens accom-plis que chez les musiciens amateurs ; chez les musiciens ratés, aussi. Enfin, il ne laisse pas indif-férent. Pour chacun, c’est un souvenir, bon ou mauvais, en vrac : Kuhlau, Dussek, Clementi,Beyer, Schubert, Beethoven, Giuliani, Dvorák, Poulenc ou, tenez, Boulez et Landowski.Ajoutez qui vous voulez, mais n’agitez pas, car il ne faut pas tout mettre dans le même sac. Ily a de petites grandes œuvres, et il y a de grandes petites œuvres. Aussi lorsque Ronald VanSpaendonck, qui est un des plus fins clarinettistes d’aujourd’hui, s’intéresse aux sonatinesdédiées à son instrument, écoutons-le : il y a là, en puissance, un concentré de talent là où l’onpourrait redouter sa dilution.

Le programme a été patiemment construit à coup de discussions et de découvertes, de créa-tions, aussi, puisqu’il a suscité 2008 un nouveau bijou ciselé par Nicolas Bacri. On laissera avecconfiance l’auditeur juger du résultat.

————Commençons par une valeur sûre : la Sonatine de Malcolm Arnold est un « tube ». À juste titre,dirait-on volontiers : car si cette œuvre surnage dans un opulent catalogue où tout n’est pasindispensable, c’est qu’elle exprime bien ce que pouvait être l’expression musicale d’une fran-ge du monde musical des années cinquante qui, au rebours de l’avant-garde, voulait conserver,mais au moyen notamment d’adjonctions d’épices « jazzy ». Or Arnold, qui découvrit lamusique par le jazz et le jazz par Louis Armstrong, eut en Gordon Jacob un maître qui allaitl’encourager à écrire une musique efficace, communicative, souvent très mélodique, bref, des-tinée à la vindicte de l’élite et aux plaisirs des interprètes – surtout les « ventistes », pour qui ilécrirait avec une adresse consommée. Si le résultat fut en effet efficace – qui ne s’est pas sentiun peu militaire en sifflotant la marche du Colonel Bogey dans Le Pont sur la rivière Kwai ? – onpeut considérer qu’il l’était parfois « trop exclusivement ». Le mérite de la Sonatine pour clari-nette est d’avoir cette sorte de force directe qui émane de la fréquentation des jazzmen (plus

français

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tard, Arnold écrira un excellent concerto pour Benny Goodman) ; elle capte l’air ambiant, danslequel flottent aussi des volutes de Stravinsky, de Hindemith et de Poulenc, et nous le restitue,gorgé de vie et de fantaisie ludique. C’est un jeune clarinettiste dont le nom dira quelque chose,Colin Davis, qui la créa à Londres en mars 1951 (ne nous étonnons pas : Arnold était aussi unadmirateur inconditionnel de Berlioz). Trois mouvements très contrastés – la tradition même– composent la partition, resserrée et virtuose, surtout le final avec son rythme ternaire savam-ment cassé de contretemps.

Avec la Sonatine de Martinu, on est bien sûr dans un autre registre. Le plus grand compositeurtchèque de sa génération a connu les affres de l’éloignement, tour à tout volontaire oucontraint, d’une patrie l’ayant nourri de la généreuse sève qui avait fait Smetana, Dvorák,Janácek et ses propres maîtres Talich et Suk. Après s’être perfectionné à Paris avec Roussel, ilpartagea sa vie entre la France, les États-Unis, l’Italie et la Suisse où il mourut en 1959. Écriteen 1956, la Sonatine est une pièce maîtresse du répertoire de la clarinette au XXe siècle, et ilest heureux que ce programme la donne à entendre. On y retrouve les caractéristiques princi-pales du langage de Martinu, combinant avec une spontanéité apparente bien des pôles oppo-sés : lyrisme et vigueur, folklore populaire et écriture savante, rythmes piquants et grandes lignespulsationnelles, asymétrie et équilibre, décalages et fusions. La forme évoque certaines traditions(telle la réexposition du 1er mouvement) mais sans s’y tenir. Le matériau thématique et moti-vique assure une cohésion à l’ensemble des sections, et le chant se déploie, si beau, mais tou-jours surprenant par le soutien harmonique imprévisible du piano.

Nicolas Bacri, né à Paris en 1961, est l’auteur de plus de cent œuvres dont beaucoup ont étécouronnées de prix prestigieux ; elles sont jouées aujourd’hui aux quatre coins du monde, pardes interprètes, ensembles et orchestres de grande renommée. Cette carrière féconde connutun basculement au milieu des années quatre-vingts quand, abandonnant un langage polypho-nique d’une grande complexité, rencontrant Scelsi, plongeant un temps la tête dans le matériausonore même, il en ressortit en se réappropriant progressivement les vertus de la mélodie et dusentiment tonal. Sans verser dans la simplification, il a réussi depuis à réconcilier les critiques lesplus exigeants et un public toujours croissant. Inspirée par ses dédicataires Éliane Reyes etRonald van Spaendonck, commandée par la Communauté française de Belgique, la Sonatinalirica op. 108/1 fut composée en 2008 et créée pendant l’été de cette année aux Flâneries musi-

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cales de Reims. Ses trois mouvements enchaînés (une forme sonate, une petite chanson enfan-tine, un rondo) constituent aux dires même de Bacri une manière de « grande forme sonate, le pre-mier mouvement faisant office de premier thème, le deuxième de second thème et le troisième tout à la foisde développement et de réexposition » : une approche originale de la problématique cyclique, preu-ve que les dimensions compactes d’une sonatine n’impliquent pas de facto un simplisme struc-turel. Le contrepied musical de la Sonatina lirica, la Sonatina lapidaria op. 108/2 suivra presqueimmédiatement : compacte, d’une abrupte austérité, elle sera écrite en réaction à cette résur-gence de sentiments purement déclarés. Bacri fut en effet étonné par le lyrisme et la douceurde ce qu’il avait écrit, et voulut lui attribuer un complément, nous invitant même au cœur de« l’atelier du musicien » avec ses brûlantes contradictions intérieures. Pourtant, prise séparémentcomme ici, la Sonatina lirica se tient parfaitement debout, discrètement confidente et, au risquede déplaire aux bonnets d’âne, sans aucune concession.

Bien que ses très nombreux et célèbres disciples pianistes gardent pour leur exigeant professeurbeaucoup d’attachement, Pierre Sancan compositeur reste en partie à découvrir. Il n’est toute-fois pas mieux loti comme interprète, car la plupart des enregistrements de ce successeur d’YvesNat à Paris n’ont pas connu l’ère du cd. Enfant de son époque – la période 1940-1970 – etFrançais jusqu’au bout des ongles, élégant et racé, il fut de ceux qui donnèrent à la traditiondes signes de vie plutôt que des radotages ; la sève qui coule dans sa musique, proche dumeilleur Jean Françaix, d’Henri Sauguet, des Six, se fond – comme la musique de Ravel qu’ilconnaissait si bien – dans des structures solides et des harmonies inventives. « Tout en demeu-rant », disait-il, « sensible aux audaces, harmoniques et autres, je me refuse absolument à les mettre incon-sidérément au service du désordre, avec l’arrière pensée de faire du sensationnel ». Des mots pesés, assu-rément, où chaque élément compte. La Sonatine pour clarinette en si bémol et piano (1963), dédiéeau clarinettiste Ulysse Delécluse, son collègue au Conservatoire National Supérieur de Paris,les illustre parfaitement. Moins connue que la Sonatine pour flûte et piano, cette page méritela célébrité. Penchant du côté « moine et voyou » de Poulenc, elle est grave à son début, maisle retour du premier thème dans le final en rondo irrégulier nous indiquera a posteriori qu’ilne faut rien prendre trop au sérieux. Entre les deux, une structure assez traditionnelle, mais sansséparation entre les mouvements ; un art mélodique sans épanchements excessifs, beaucoup devirtuosité d’écriture, un style tranchant et précise, de l’humour, aussi, dans ces guirlandes dedoubles croches échevelées du finale.

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Voulons-nous des terrains toujours moins connus ? Voici Raymond Chevreuille. Encore plusmal servi que Pierre Sancan, celui qui fut un des meilleurs compositeurs belges de son tempsest bien oublié aujourd’hui, et ce n’est pas sans tristesse que l’on écrit ces choses. Sa carrière àl’INR – la radio publique belge – s’étendit de 1936 à 1966, et les « usines à sons » qu’étaient lesunités de programmes classiques de l’époque avaient deux caractéristiques : 1. Elles donnaientun métier formidable ; 2. Elles condamnaient à l’oubli celui qui ne parvenait pas à s’en extir-per. Trop indépendant pour souffrir l’enseignement sclérosé qu’on lui proposait en Belgiqueapès la 1e guerre, autodidacte, marqué par Stravinsky, Alban Berg, Hindemith, Bartók, mais desensibilité essentiellement latine, Chevreuille a laissé un grand catalogue, empli de compositionsorchestrales – neuf symphonies, de nombreux « jeux radiophoniques » remarquables, une dou-zaine de concertos qu’apprécièrent de grands interprètes : violonistes, pianistes, trompettistes,cornistes – illustrant la réputation qu’il s’était acquise, qui n’échappa pas à des institutions aussiprestigieuses que la Fondation Koussevitski, le Concours Reine Elisabeth ou le Prix Italia. Oui :Chevreuille fut bel et bien reconnu pour son talent, Paul Collaer lui-même voyait en lui lemeilleur compositeur belge de son temps ; mais de tout cela il ne reste rien, ou presque.Pourquoi ? Certes, ce personnage réservé, presque timide et distant ne cherchait pas le succèsfacile ; et, certes, sa musique ne frottait ni l’interprète ni l’auditeur dans le sens du poil. (Le 9juin 1952, Time magazine rapportait que les lauréats du Concours Reine Elisabeth – cetteannée-là Leon Fleisher, Karl Engel et Maria Tipo, pour ne citer que les trois premiers – avaientété horrifiés par la difficulté de son écriture dans son beau 2e Concerto, imposé alors : « Bartokand Prokofiev are duck soup compared to it », disaient-ils en chœur.) Cependant, il ne faut pas êtrehypersensible pour déceler dans les méandres tourmentés de l’écriture de Chevreuille unhomme tendre et de riche nature. La Sonatine pour clarinette et piano op. 94 (1970) est élé-gante, racée, verveuse et compacte. Son langage atonal libre, avec des éléments tonaux et poly-tonaux qui interviennent comme dans un collage de Braque, n’est guère effrayant pour nosoreilles, et les structures claires à répétitions conduisent agréablement l’écoute.

Marcel Poot, né la même année que Chevreuille, semble bien moins sérieux. Son humour àfroid, ses yeux malicieux, cachés derrière d’épaisses montures Art Déco, ont longtemps marquéle monde musical belge, qu’il a parcouru en « surfant » sur ses sommets (SABAM, INR,Conservatoire, Chapelle Musicale Reine Élisabeth, Concours Reine Élisabeth). Sans doute yavait-il une forme de posture dans l’insouciance créatrice de cet homme raffiné, un peu pri-

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sonnier de succès de jeunesse comme Charlot (1926) ou l’Ouverture joyeuse (1932). Comme cefut le cas d’Absil, la guerre semble avoir plus atteint le créateur en lui qu’elle ne le fit pourChevreuille, ce Pierrot lunaire qui ne changea jamais de vie. Après guerre, Poot, comme Absil,endossa des costumes officiels, les porta avec élégance, mais sa force de l’âge ne corresponditpas à ce que promettaient les œuvres de l’immédiat avant-guerre, celles-là mêmes qui luiavaient ouvert les portes d’Universal Edition à Vienne. Malgré tout, dans ce catalogue moyen-nement étoffé, patiemment constitué en soixante ans de création, le meilleur côtoie le moinsinspiré ; quant au métier il est constamment irréprochable. Poot écrivit peu de sonatines ; lesdeux sonatines pour piano ne sont pas inoubliables, mais en 1965, la Sonatine pour clarinetteet piano vint rappeler que l’inspiration de Poot n’était pas tarie : une musique pour soldats deplomb ensoriens, fondant sous la chaleur des « sunlights » et écoutant les plaisanteries du souf-fleur tout en effectuant leurs marches.

Né à Vienne en 1926, Joseph Horovitz émigra en Grande-Bretagne en 1938. Élève, ainsi queMalcolm Arnold, de Gordon Jacob au Royal College for Music, il se perfectionna ensuite avecNadia Boulanger à Paris ; mais sa musique se rapproche généralement plus du premier que dela seconde, ce qui n’est ni un compliment ni une critique. Au cours de sa carrière aux contoursmultiples, couronnée de nombreux prix, et qui a fait toucher ce musicien extrêment doué à laradio, à la télévision, au ballet, aux concerts Hoffnung (la succulente extravagance choraleHorrortorio !), à l’enseignement à Oxford et à Londres, Horovitz a trouvé le temps d’établir uncatalogue de compositions de musique pure dont certaines sont devenues très célèbres. Parmises œuvres de musique de chambre (qui lui ont valu en 2008 la prestigieuse « Cobbett Medal »),la Sonatine pour clarinette et piano (1981) est sans doute la plus jouée de par le monde : ainsi,c’est par un autre « tube » que ce disque se termine comme il a commencé. Ronald VanSpaendonck et Éliane Reyes, qui ont travaillé l’œuvre avec le compositeur à Londres, la consi-dèrent comme l’œuvre de concert par excellence, et la variété de ses atmosphères, le lyrismede son mouvement lent, la volubilité jazzy de son finale sont des garants infaillibles de succès.Cela dure depuis sa création au Wigmore Hall par le grand Gervase de Peyer, qu’Horovitz avaitconnu sur les bancs du Royal College of Music et pour qui il écrivit plusieurs œuvres : de Peyeret sa partenaire, Gwenneth Prior, firent grand cas de la Sonatine, l’enregistrèrent, et ce fut ledébut d’une « entrée au répertoire » comme il y en eut très peu à la fin du XXe siècle !MICHEL STOCKHEM

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Ronald Van SpaendonckRonald Van Spaendonck a accompli ses études auprès de Léon Jacot, Walter Boeykens,Anthony Pay (Londres) et Karl Leister (Berlin). Lauréat de l’European Youth Competition àZürich et de la fondation Juventus, Rising Star d’ECCHO en 1998, il a remporté plusieurs 1er

prix importants (Concours International TROMP à Eindhoven, Concours International deDos Hermanas à Séville, Concours International pour Instruments à Vent A.Gi. Mus à Rome).En septembre 2000, il est désigné « BBC New Generation Artist » et est invité à se produireavec le BBC Scottish Symphony, le BBC Philharmonic Orchestra et le BBC NationalOrchestra of Wales avec lequel il fait ses débuts aux Prom’s en juillet 2002. Depuis, RonaldVan Spaendonck s’est produit avec de nombreux orchestres prestigieux en Europe et les prin-cipales salles européennes l’ont fréquemment accueilli. Invité au Japon en 2002 pour une sériede récitals dans le cadre de la ‘JAL Classic Special New Artist Series’, il fera des débuts remar-qués au Suntory Hall de Tokyo. Ses partenaires de musique de chambre incluent les quatuorsSkampa, Ysaÿe, Belcea, Szymanowski, Aviv, the Royal String Quartet, les pianistes AlexandreTharaud, Jérôme Ducros, Éliane Reyes et Muhiddin Dürrüoglu-Demiriz, les violonistes GidonKremer et Catherine Leonard, l’altiste Lawrence Power, la violoncelliste Marie Hallynck etbien d’autres. Sa discographie a été saluée par de nombreux prix dans la presse internationale(Choc du Monde de la Musique, 10 de Répertoire, ffff de Télérama, Diapason d’Or…). Avec MarieHallynck et Muhiddin Dürrüoglu-Demiriz il a fondé l’ensemble Kheops (cf. CD Fuga LiberaFUG535). Dédicataire du “Concerto pour clarinette et orchestre” de Michel Lysight, il en aréalisé la création mondiale à Moscou sous la direction du compositeur.

Ronald Van Spaendonck est conseiller artistique auprès de Buffet Crampon et professeur declarinette aux Conservatoires Royaux de Mons et de Bruxelles. Il est également professeurHonoris Causa au Conservatoire de Guangzhou (Chine).

Éliane ReyesNée à Verviers en 1977, Éliane Reyes a commencé le piano avec sa mère et donne son pre-mier récital à 5 ans à l’issue duquel elle reçoit une distinction des mains de Jörg Demus. Sesétudes l’ont menée à la fréquentation régulière de grands maîtres qui l’ont prise sous leur ailele temps d’une maturation nécessaire, depuis l’âge de dix ans où elle rencontre Gyorgy Cziffra,jusqu’à Vladimir Ashkenazy à l’âge de 20 ans, en passant par Martha Argerich, Michel Béroff,

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Brigitte Engerer, Hans Leygraf, Jacques Rouvier, Jean-Claude Vanden Eynden et Alan Weiss.Pendant cette période où elle a également le privilège de jouer pour les masterclasses de PaulBadura-Skoda, Abdel-Rahman El Bacha, Murray Perahia et Gyorgy Sebök, elle suivra un cur-sus au sein d’institutions européennes parmi les plus prestigieuses - Conservatoire NationalSupérieur de Musique de Paris (3e cycle), Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles,Chapelle Musicale Reine Elisabeth, Hochschule der Künste de Berlin et Mozarteum deSalzbourg, dont elle sortira avec les plus hautes récompenses. Lauréate de plusieurs concoursinternationaux (concours international de Montréal, Clara Schumann à Düsseldorf, concoursMaria Canals en musique de chambre), Éliane Reyes, depuis ses débuts avec l’orchestre duConcertgebouw d’Amsterdam et du festival Tibor Varga à l’âge de 11 ans, s’adonne à une car-rière de soliste et de chambriste qui ne cesse de susciter l’admiration de ses partenaires, dupublic et de la presse. Parmi ses partenaires réguliers de musique de chambre figurent FannyClamagirand, Henri Demarquette, Elsa Grether, Marie Hallynck, Florent Heau, FrédéricPélassy, Gabrielle Philipponet, Antal Szalai, Ronald van Spaendonck, Lorenzo Gatto, SébastienWalnier, les quatuors Danel et Elysée ; elle est également la pianiste du trio Agapé et s’est pro-duite avec Marc Coppey, Misha Maisky, François-Joël Thiollier et José Van Dam.

Éliane Reyes enseigne actuellement au CNSM de Paris et au Conservatoire royal de musiquede Bruxelles.

Joseph Horovitz’ Sonatawas recorded after

personal consultation withthe composer.

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Why does Brussels have a Rue de la Sonatine (‘Sonatina Street’)? Well… let us forget, if youwill, that it leads into the ‘Serenade Street’, the very same you take to get to the ‘MadrigalStreet’. Let us think, rather, of a musically minded municipal official according special credit tothe sonatina, and let us wonder why. Or why not.

‘Sonatina’ is a curious word: it sets off a reflex action with both accomplished and amateurmusicians; with failed musicians too. At least it does not leave one indifferent. For everyone itis a memory, good or bad, in no particular order: Kuhlau, Dussek, Clementi, Beyer, Schubert,Beethoven, Giuliani, Dvorák, Poulenc or, how about this?, Boulez and Landowski. Addwhomever you will, but do not get worked up, as you should not put everyone in the samebag. There are small great works, and there are great small works. And so, when Ronald VanSpaendonck, who is one of the most sensitive clarinettists of today, is interested in sonatinas forhis instrument, let us listen to him: there is, potentially, a concentration of talent preciselywhere one might fear its dilution.

The programme has been patiently compiled through discussions and discoveries, first perfor-mances too, since in 2008 he inspired a new gem cut by Nicolas Bacri. It is with confidencethat we let the listener judge the result.

————Let us start with proven worth: the Sonatina by Malcolm Arnold is a ‘hit’. And quite right too,one can readily admit: for if this work floats on an opulent catalogue in which not everythingis indispensable, it nonetheless aptly expresses what could have been the musical expression onthe fringes of the musical scene in the 1950s that, contrary to the avant-garde, wanted to pre-serve, though notably by spicing it up in a jazzy way. Arnold (1921-2006), who discoveredmusic through jazz and jazz through Louis Armstrong, had in Gordon Jacob a teacher who wasto encourage him to write effective, communicative, often highly melodic music, in short,music destined to be condemned by the élite and to gratify performers – especially wind play-ers, for whom he wrote with consummate expertise. If the result was indeed effective – whohas not taken on a military air when whistling ‘Colonel Bogey’ march in The Bridge over theRiver Kwai? – one might feel that he was sometimes ‘too exclusively’ effective. The merit ofthe Sonatina for clarinet is to have that kind of direct forcefulness that emanates from the fre-

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quentation of jazz players (later, Arnold was to write an excellent clarinet concerto for BennyGoodman); it captures the ambience, in which waft also whiffs of Stravinsky, Hindemith andPoulenc, and it returns them to us, brimful of life and playful imagination. It was a young clar-inettist whose name should ring a bell, Colin Davis, who gave the first performance in Londonin March 1951 (there is no cause for astonishment: Arnold was also an unconditional admirerof Berlioz). Three highly contrasted movements – tradition itself – comprise the score, taut andvirtuoso, especially the finale with its ternary rhythm artfully broken up by off-beats.

With the Sonatina of Martinu we are of course touch another register. The greatest Czechcomposer of his generation was well acquainted with the pangs of exile in turns voluntary andforced, from a native land that had fed him the generous sap that had made a Smetana, aDvorák, a Janácek as well as his own teachers Talich and Suk. After taking advanced classes inParis with Roussel, he shared his life between France, the United States, Italy and Switzerland,where he died in 1959. Written in 1956, the Sonatina is a crucial piece in the repertory of thetwentieth-century clarinet, and we are fortunate to find it in this programme. In it one findsthe leading characteristics of Martinu’s language, combining with apparent spontaneity manyopposites: lyricism and vigour, traditional folklore and learned artistry, sharp rhythms and great,pulsating lines, asymmetry and balance, shifting and fusion. The form evokes certain traditions(the re-exposition in the first movement, for example) though without overdoing it. The the-matic and motivic material ensures the sections have overall cohesion, and the lyricism unfolds,both so beautifully and ever surprising on account of the unpredictable harmonic support ofthe piano.

Nicolas Bacri, born in Paris in 1961, is the composer of more than one hundred works, manyof which have won prestigious prizes; they are today played all over the globe, by performers,ensembles and orchestras of considerable renown. This fertile career was subjected to a sea-change in the mid-1980s when, abandoning a polyphonic language of great complexity, meet-ing Scelsi, plunging for a while into the very sound material itself, he emerged by gradually re-appropriating the virtues of lyricism and of tonal feeling. Without wishing to oversimplify, hehas since then succeeded in reconciling the most demanding critics and an ever growing pub-lic. Inspired by the work’s dedicatees, Éliane Reyes and Ronald van Spaendonck, commis-sioned by the Communauté Française de Belgique, the Sonatina lirica op. 108/1 was composed

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in 2008 and first performed in the summer of that year at the Flâneries Musicales in Rheims.The three linked movements (sonata form, a little nursery song, a rondo) create, as Bacri him-self says, a kind of “grand sonata form, the first movement acting as a first theme, the second movementas a second theme and the third as both development and re-exposition”: an original approach to theissue of cyclic form and proof that the compact dimensions of a sonatina do not de facto implya simplistic structure. The musical counterpart of the Sonatina lirica, the Sonatina lapidariaop. 108/2 was to follow almost immediately: compact, abruptly austere, it was written in reac-tion against that resurgence of purely declared feeling. Bacri was indeed astonished by the lyri-cism and the gentleness of what he had written, and wanted to complement it, at the same timeinviting us into the heart of the ‘musician’s workshop’ with its blazing inner contradictions.However, taken individually as here, the Sonatina lirica hold itself up quite perfectly, modestlyself-confident and, at the risk of displeasing fools, it makes no concessions.

Although his very many and famous pianist disciples retain for their demanding teacher a live-ly attachment, Pierre Sancan (1916-2008) the composer remains in part to be discovered. Heis, nonetheless, no more fortunate as a performer, for most of the recordings of this successorof Yves Nat in Paris appeared before the era of the CD. A child of his time – the period 1940-1970, French to his fingertips, elegant and refined, he was of those who gave tradition signs oflife rather than rambling twaddle; the sap that flows in his music, close to the finest JeanFrançaix, Henri Sauguet, the Six, blends – as does the music of Ravel whom he knew so well– into solid structures and inventive harmonies. “While remaining”, he would say, “sensitive toboldness, harmonic and other, I absolutely refuse to put it inconsiderately at the service of disorder, withthe intention of being sensational”. Carefully chosen words, certainly, in which each elementcounts. The Sonatina for clarinet in B flat and piano (1963), dedicated to the clarinettist UlysseDelécluse, his colleague at the Paris Conservatory, illustrates this perfectly. Less known thanthe Sonatina for flute and piano, this piece deserves fame. Inclining to the ‘monk and hooli-gan’ side of Poulenc, it opens solemnly enough, however the return of the first theme in thefinale – an irregular rondo – tells us a posteriori that nothing should be taken too seriously.Between the two, a fairly traditional structure, though without any separation between themovements; a melodic art without excessive effusion, much virtuosity in the writing, aforthright and precise style, with humour, too, in those garlands of hectic semiquavers in thefinale.

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Do we wish for something even further off the beaten track? Here is Raymond Chevreuille(1901-1976). Even more badly served than Pierre Sancan, he who was one of the finest Belgiancomposers of his time is today well and truly forgotten, and it is not without sadness that thesethings have to be mentioned. His career at the INR – Belgian public radio – lasted from 1936 to1966, and the ‘sound factories’ that were at the time the unities of classical programmes had twocharacteristics: 1. They delivered formidable craftsmanship; 2. They condemned to oblivion any-one who did not manage to drag himself free. Too independent to put up with the scleroticteaching offered him in Belgium after the Ist worldwar, an autodidact, marked by Stravinsky,Alban Berg, Hindemith, Bartók, though with an essentially Latin sensitivity, Chevreuille leftbehind a copious catalogue, filled with orchestral compositions – nine symphonies, many remark-able ‘radiophonic games’, a dozen concertos appreciated by leading performers: violinists, pianists,trumpeters, horn players – illustrating the reputation he had acquired, one that did not escape theattention of institutions as prestigious as the Koussevitsky Foundation, the Queen ElisabethCompetition or the Italia Prize. Yes, Chevreuille’s talent was well and truly acknowledged, andPaul Collaer himself saw in him the finest Belgian composer of his time; yet of all this nothingremains, or almost nothing. Why? To be true, Chevreuille, a retiring man, almost timid and dis-tant, was not looking for easy success; to be true, his music flattered neither the performer northe listener. On 9 June 1952, Time Magazine reported that the laureates of the Queen ElisabethCompetition (that year they were Leon Fleisher, Karl Engel and Maria Tipo, to mention onlythe first three) had been horrified by the difficulty of the writing in his fine Second Concerto, theset work: “Bartok and Prokofiev are duck soup compared with it”, they chorused. However, one doesnot have to be oversensitive to detect in the tortured windings of Chevreuille’s writing a gentle,richly endowed man. The Sonatina for clarinet and piano op. 94 (1970) is elegant, distinguished,lively and compact. His freely atonal language, with tonal and polytonal elements intervening asthough in a collage of Braque, is hardly going to terrify our ears, and the clear structures withtheir repetitions guide the listener most agreeably.

Marcel Poot (1901-1988), born in the same year as Chevreuille, seems much less serious. Hisdry humour, his mischievous eyes hidden behind thick Art Deco glasses, have long marked theBelgian musical world, of which he ‘surfed’ the summits (SABAM, INR, Conservatory,Queen Elisabeth College of Music, Queen Elisabeth Competition). There was no doubt anelement of posturing in the carefree attitude of this sophisticated man, somewhat the prisoner

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of a few youthful successes such as Charlot (1926) or the Ouverture Joyeuse (1932). As was thecase with Absil, the war seemed to have touched the creative artiste within him more than wasthe case with Chevreuille, that Pierrot Lunaire who never changed his life. After the war, Poot,like Absil, dressed himself in official costumes, wearing them with elegance, but his mature agedid not correspond to what the works of the immediate pre-war period had promised, thoseworks that had opened for him the portals of Universal Edition in Vienna. All the same, in thismoderately packed catalogue, patiently built up over sixty years of creative activity, the finestrubs shoulders with the not so inspired; as regards craftsmanship he is ever irreproachable. Pootwrote few sonatinas; his two for piano are not unforgettable, but in 1965, the Sonatina for clar-inet and piano came as a reminder that Poot’s inspiration had not dried up: music for lead sol-diers in James Ensor’s style, melting in the heat of the ‘sunlights’ while listening to the jokes ofthe prompter and carrying on marching.

Born in Vienna in 1926, Joseph Horovitz emigrated to Great Britain in 1938. A pupil, likeMalcolm Arnold, of Gordon Jacob at the Royal College of Music, he subsequently tookadvanced classes with Nadia Boulanger in Paris, although his music is generally closer to thefirst than to the second, which is by no means a criticism. In the course of a multi-facettedcareer, rewarded with many prizes, that led this extremely gifted musician to the radio, televi-sion, ballet, Hoffnung concerts (the succulent “choral extravaganza” Horrortorio), to teaching atOxford and London, he found the time to build up a catalogue of pure musical compositionsof which some have acquired a great reputation. Among his chamber works (earning him in2008 the prestigious Cobbett Medal), the Sonatina for clarinet and piano (1981) is withoutdoubt the most performed in the world: it is thus with another ‘hit’ that this CD concludes,just as it began. Ronald Van Spaendonck and Éliane Reyes, who worked on the sonatina withthe composer in London, consider it the quintessential concert work, and the variety of itsatmospheres, the lyricism of its slow movement, the jazzy volubility of its finale are unfailingguarantees of success. This has lasted since its first performance in the Wigmore Hall by thegreat Gervase de Peyer, whom Horovitz had known on the benches of the Royal College ofMusic and for whom he has written several works: de Peyer and his partner, Gwenneth Prior,thought very highly of the Sonatina, they recorded it, and that was the start of an ‘entry intothe repertory’ like very few others in the late twentieth century!MICHEL STOCKHEM (TRANSLATION: JEREMY DRAKE)

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Ronald Van SpaendonckRonald Van Spaendonck owes his musical education to Léon Jacot, Walter Boeykens,Anthony Pay (London) and Karl Leister (Berlin). A laureate of the European YouthCompetition of Zurich and of the Juventus Foundation, Rising Star of the ECCHO networkin 1998, he was the 1st Prize winner in several important competitions (TROMP InternationalCompetition in Eindhoven, Dos Hermanas International Competition (Sevilla), A.Gi. DrivenInternational Wind Instruments Competition of Rome. In September 2000 he was selected as« BBC New Generation Artist » and performed with the BBC Scottish Symphony, the BBCPhilharmonic Orchestra and the BBC National Orchestra of Wales, with which he made hisdebuts at the Prom’s in 2002. The same year, invited in Japan for a recital series of the “JALClassic Special New Artist Series”, he met a great success by making his debuts in TokyoSuntory Hall. Ronald Van Spaendonck has performed with numbers of prestigious orchestrasin Europe, and has been the guest of Europe’s main stages. His chamber music partners includesuch remarkable artists as the Skampa, Ysaÿe, Belcea, Szymanowski and Aviv Quartets, theRoyal String Quartet, the pianists Alexandre Tharaud, Jérôme Ducros, Éliane Reyes andMuhiddin Dürrüoglu Demiriz, violonists Gidon Kremer and Catherine Leonard, violistLawrence Power, cellist Marie Hallynck and many others. His discography has been widelyawarded by the international musical press (Choc of Le Monde de la Musique, 10 of Répertoire,ffff of Télérama, Diapason d’Or, a.s.o). With Marie Hallynck and Muhiddin Dürrüoglu Demirizhe is a founding member of the Kheops Ensemble (cf. CD Fuga Libera FUG535) and is thededicatee of Michel Lysight’s Clarinet Concerto; he gave the first performance of this work inMoscow under the composer’s baton.

Ronald Van Spaendonck is currently artistic advisor for the company Buffet Crampon and pro-fessor of clarinet to the Royal Conservatories of Mons and Brussels. He is also teacher “hon-oris causa” of the Conservatory of Guangzu (China).

Éliane ReyesÉliane Reyes started the study of piano with her mother and gave her first recital at the age offive, when she received a prize under the aegis of Jörg Demus. At the age of ten, she was aprizewinner at the Cziffra Foundation in Senlis, France; that was the start of a series of artisticmeetings, including Martha Argerich, Michel Béroff, Brigitte Engerer, Hans Leygraf, Jacques

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Rouvier, Jean-Claude Vanden Eynden, Alan Weiss and Vladimir Ashkenazy. She also had theprivilege to take part to several masterclasses given by Paul Badura-Skoda, Abdel-Rahman ElBacha, Murray Perahia and Gyorgy Sebök. Éliane Reyes earned higher diplomas in piano andchamber music at the Conservatoire Royal de Musique in Brussels, where she studied withJean-Claude Vanden Eynden. She followed an impressive cursus at the Queen ElisabethCollege of Music in Waterloo, the Hochschule der Künste in Berlin, the Salzburg Mozarteum,Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (3d cycle), winning most prestigiousawards there. Éliane Reyes is a laureate of several international competitions (MontréalInternational Music Competition, Clara Schumann Competition in Düsseldorf, Maria CanalsChamber Music Competition). Since her debuts with the Amsterdam ConcertgebouwOrchestra and Tibor Varga Orchestra when she was 11, she has both a soloist career and anintense activity in the field of chamber music, gathering in a common admiration her partners,the public and the musical press. She is a regular partner a.o. of Fanny Clamagirand, HenriDemarquette, Elsa Grether, Marie Hallynck, Florent Heau, Frédéric Pélassy, GabriellePhilipponet, Antal Szalai, Ronald van Spaendonck, Lorenzo Gatto, Sébastien Walnier, theDanel and Elysée Quartets; she is the pianist of the Agapé Trio and performed in concert withMarc Coppey, Misha Maisky, François-Joël Thiollier and José Van Dam.

Éliane Reyes teaches at Paris Conservatoire National Supérieur de Musique as well as atBruxelles Conservatoire Royal de Musique.

Ronald VanSpaendonck, ÉlianeReyes and composer

Nicolas Bacri.

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