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Médicaments d’Urologie-Néphrologie - IFSI de Troyes · Traitement de l’adénome de la...

Date post: 10-Sep-2018
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Médicaments d’Urologie-Néphrologie IFSI CH Troyes Elena SCHEMOUL Pharmacien
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Médicaments

d’Urologie-Néphrologie

IFSI CH Troyes

Elena SCHEMOUL Pharmacien

Plan

� Traitement de l’adénome prostatique

� Médicaments de la vessie instable

� Enurésie de l’enfant

� Anesthésiques urinaires

� Traitement de la lithiase urinaire

� Traitement des infections urinaire

� Traitement du cancer de la prostate

� Traitement du cancer de la vessie

� Dysfonction érectile

� Insuffisance rénale chronique

� Transplantation rénale

Traitement de l’adénome

prostatique

Traitement de l’adénome de la prostate

� Adénome prostatique = Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP)

� Entraine une rétention d’urine aigue, chronique, incomplète ou complète

� Gêne légère : L'abstention thérapeutique est recommandée, avec une surveillance annuelle.

� Gêne modérée : La présence de signes irritatifs (pollakiurie, impériosité mictionnelle) ou obstructifs (dysurie, diminution de la force du jet) justifie la mise en route d'un traitement médicamenteux.

Traitement de l’adénome de la

prostate

� Le traitement chirurgical s’impose en cas de retentissement sur le haut appareil urinaire (diverticules vésicaux, dilatation des voies urinaires, insuffisance rénale obstructive ou si l’adénome est associé à une lithiase urinaire et/ou compliqué d’infection urinaire)

� Chirurgie 2 modes : résection par voie transurétrale (endoscopique) ou adénomectomie

Traitement de l’adénome de la prostate

� 3 classes pharmacologiques :

� Les produits extraits de plantes� Les inhibiteurs de la 5 alpha-réductase� Les alpha-1-bloquants en urologie

� Libellé AMM :

� Traitement des symptômes modérés à sévères de l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).

� Réduction du risque de rétention aiguë d'urine (RAU) et de chirurgie chez les patients ayant des symptômes modérés à sévères de l'HBP.

Traitement de l’adénome de la prostate

Produits extraits de plantes

� Mécanisme d’action mal connu

� Extrait de Serenoa repens, palmier de Floride inhibe la transformation de la testostérone en dihydro testostérone : PERMIXON 160 mg gélule : 1 gél X2 par jour

� Extrait de Pygeum africanum (prunus africanus) : TADENAN 50 mg caps 1 caps 2 fois par jour

� Très bien tolérés (en pratique hospitalière, substituables l’un pour l’autre)

� Traitement à utiliser sous surveillance urologique (dosage du PSA, toucher rectal annuel)

Traitement de l’adénome de la prostate

Alpha-1-bloquants en urologie

� 1ere intention

� Blocage des récepteurs alpha 1 postsynaptiques

� Alfuzosine : XATRAL 2.5 mg cp, 10 mg cp LP utilisé aussi comme traitement adjuvant au sondage vésical dans la rétention aiguë d’urine

� Doxazosine : ZOXAN LP 4 et 8 mg cp 1 par jour (maxi 8 mg)

� Tamsulosine : JOSIR LP 0.4 mg gelule, OMIX LP 0.4 mg, OMEXEL 0.4 mg LP; MECIR LP 0.4 mg gelule

� Association COMBODART 0,5/0,4 : dutastéride + tamsulosine

� Terazosine : DYSALFA cp 1 et 5 mg

� Silodosine : UROREC 4 et 8 mg gélule :

Traitement de l’adénome de la prostate

Inhibiteurs de la 5 alpha réductase

� 2 eme intention

� Blocage de l’ enzyme qui permet la transformation à partir de la testostérone de la dihydrotestostérone entrainant le développement prostatique

� AVODART (Dutastéride) capsule molle 0.5 mg : 1 par jour

� CHIBRO PROSCAR (Finastéride) cp 5 mg : 1 cp par jour

� Effets indésirables : troubles de la fonction sexuelle réversible

� Précautions d’emploi : Doser les PSA + surveillance urologique

HBP Conseils aux patients

� Les patients doivent être informés de la bénignité de l'HBP, et de l'inconstance et de la variabilité dans le temps de l'intensité des troubles urinaires du bas-appareil.

� Ils doivent également être informés de l'absence de lien entre HBP et cancer de la prostate

Hypertrophie bénigne de la

prostate-Vidal Reco

Médicaments de la vessie

instable

Médicaments de la vessie instable

� Antispasmodique anticholinergiques� DITROPAN, DRIPTANE , ZATUR = Oxybutynine cp 5 mg 2

à 3 par jour

� CERIS (Trospium) cp 20 mg 2 par jour

� DETRUSITOL (toltérodine) cp 1 ou 2mg 2 X par jour

� Diminue la contractilité du détrusor, l’amplitude et la fréquence des contractions vésicales, la pression intravésicale

� Effets secondaires atropiniques : bouche sèche constipation mydriase, risque de glaucome, trouble de l’accommodation, risque de rétention urinaire

� Interactions médicamenteuses : autres anticholinergiques (antidepresseurs, anti H1, antiparkinsoniens, atropine)

� Injection de toxine botulique intradétrusorienne (BOTOX)

Enurésie de l’enfant

Enurésie de l’enfant

� 5 à 7 % des enfants de 7 à 8 ans avec prédominance garçons

� Recherche de signes d’uropathie, de troubles neurologiques, d’infections

� Desmopressine (MINIRIN) cp ou Imipraminique (LAROXYL…) si > 6 ans

� Oxybutinine (DITROPAN, DRIPTANE 5 mg cp) si cause = immaturité vésicale chez enfant > 6 ans avec troubles diurnes

Anesthésiques utilisés en

urologie

Anesthésique urétraux de contact

� Lidocaine en gel urétral stérile

XYLOCAINE seringue ou INSTILLAGEL seringue. Application locale au niveau de l’urètre

� Avant les explorations en urologie

� Sondage urinaire difficile

� Désinfecter préalablement le méat urinaire

� Utiliser avec précaution en cas de muqueuse traumatisée ou inflammatoire

Traitement des infections

urinaires

Traitement des infections urinaires

Pour les généralités sur les antibiotiques et leurs classes pharmacologique, se reporter au cours de 1ere année sur les Antibiotiques…..

� Symptomes : Présence dans les urines d’une hématurie ou de leucocytes accompagnés de douleurs-pollakiurie

� Epidémiologie : H /F selon l’âge

� Facteurs favorisants : modifications hormonales, relations sexuelles, insuffisance/excès d’hygiène, stase urinaire (grossesse, hypertrophie prostatique, vessie neurologique, sondages)

� Bactérie = le plus souvent E.coli, attention épidémiologie BLSE =>carbapenemes

� Cystite/Pyélonéphrite/Prostatite

� ECBU Examen cytobactériologique des urines/ Bandelette urinaire

Nouvelle classification SPILF 2014 des infections urinaires

� Infection urinaire simple

� Infection urinaire à risque de complications

� Infections urinaires graves

Facteurs de risque de complications de l’infection urinaire

� Anomalie

� Sexe masculin

� Grossesse

� Sujet agé avec > ou= 3 critères de fragilité � critères de Fried

� Perte de poids derniere année

� Fatigue

� Activité physique réduite

� Faible endurance

� Vitesse de marche lente

Le diabète n’est plus un risque de complication

Elements de gravité

� Sepsis grave

� Choc septique

� Indication de drainage chirugical

Place de la bandelette urinaire /ECBU

� Chez la femme BU negative (leuco et nitrites) chercher un autre diagnostic

� Chez l’homme BU negative n’exclut pas l’IU

� Il n’est plus recommandé de pratiquer un ECBU de contrôle en cas d’évolutivité cliniques favorable sauf dans les IU sur lithiase

Traitement des infections urinaires

� Cystite simple : femme jeune sans antécédent, non enceinte….

Traitement par monodose ou traitement de 3 jours : 1ere intention

� Fosfomycine Trométamol (MONURIL) sachet 3 g en 1 prise

2eme intention � Pivmecillinam (SELEXID) 400 mg *2 , 5 jours

� Quinolones � Pefloxacine (PEFLACINE monodose 800 mg en 1 prise� Ciprofloxacine UNIFLOX cp 500 mg� Ofloxacine MONOFLOCET cp

� Nitrofurantoine 100 mg *3, 5 jours (FURADANTINE)

Cystite à risque de complication

� Différer autant que possible le traitement pour avoir l’antibiogramme

� En probabiliste� 1ere intention Nitrofurantoine 100 mg*3 � Cefiximie ou FQ

� En documenté : � 1ere intention amox 1 g *3 7 j� 2eme intention : Selexid 400 mg *2

(pivmecillinam) � 3eme intention Nitrofurantoine 100 mg*3 7 jours� 4eme intention Bactrim ou Augmentin ou FQ ou

cefixime

Infection urinaire à risque de complications

� Infection urinaire à risque de complications : ECBUSuite geste ou anomalie anatomique

Durée de traitement 7 à 10 jours :

� quinolones 1ere génération (Norfloxacine NOROXINE cp)

� Nitrofurantoines : FURANDANTINE gélule 50 mg� Cotrimoxazole BACTRIM cp

� Infection récidivante : 4 épisodes pendant 12 mois consecutifs. Rechercher les facteurs. Traitement prophylactique 6 mois ?

Traitement des infections urinaires

� Pyélonéphrite aigue : hospitalisation

� ECBU, hémoculture, NFS, imagerie

� Antibiotiques + prise en charge urologique (drainage….)

� Antibiotiques : bithérapie IV� C3G (cefotaxime, ceftriaxone) ou

fluoroquinolone + Aminoside� Relais oral (FQ/cefixime (OROKEN),

cotrimoxazole)� Total 14 jours

Infection urinaire masculine

� Echographie sus pubienne en urgence si douleurs lombaires, rétention urine sepsis grave ou ATCD lithiase

� Si evolution défavorable apres 72 h de traitement, IRM prostatique ou echo endorectale.

Prostatite

� Prostatite� Aigue : traitement mini 3 semaines

� formes sans gravité : Monothérapie fluoroquinolone ou cotrimoxazole (BACTRIM)

� Formes sévères : bithérapie parentérale : Fluoroquinolone ou céphalosporine + Aminoside puis relais per os

� Chronique : fluoroquinolones. Cotrimoxazole 1 à 3 mois

Traitement du cancer de la

vessie

Traitement du cancer de la vessie

� BCG intravésical IMMUCYST : instillation endovésicale : Traitement des tumeurs épithéliales de la vessie

� Souches bacillaires vivantes de Calmette Guérin

� Entraine une réaction inflammatoire et immunologique locale aigue

� 3 semaine mini après la biopsie, sans hématurie

� Pratique infirmière : A manipuler comme un produit potentiellement infectieux

� Drainer la vessie par une sonde urétrale puis instiller lentement par gravité dans la vessie du patient qui restera allongé 15 minutes puis retirer la sonde. Le patient doit retenir la suspension aussi longtemps que possible et au maxi 2 heures puis uriner en position assise

Traitement du cancer de la vessie

� Effets indésirables de IMMUCYST : � Réaction systémique au BCG

� Eruption

� Arthrite

� Hématurie

� Dysurie

� Ne pas administrer en cas d’infection� Diminution de sensibilité des antibiotiques

� Dissémination du BCG si inflammation vésicale

Traitement du cancer de la

prostate

Traitement du cancer de la prostate

� D’action centrale : Agonistes de la LH RH : castration chimique réversible

DECAPEPTYL, ENANTONE : injection SC ou IM

Formes simples 1 inj toutes les 4 semaines

Formes LP : 1 injection tous les 3 mois ou 6 mois selon dosage

Entraine une simulation initiale de la sécrétion de testostérone puis en 2-4 semaines une inhibition

Hypothalamus ---�Hypophyse---�cellulesLH-RH ----------�FSH, LH--------�Testostérone

Rétrocontrole négatif

Traitement du cancer de la prostate

� D’action périphérique :

� Antiandrogènes :

� CASODEX (Bicalutamide) cp 50 mg 1/j

S’opposent à l’action des androgènes sur la prostate (inhibition de la captation de la testostérone par les cellules cibles)

Utilisés en association avec la castration chirurgicale ou chimique par les agonistes de la LH-RH

Dysfonction éréctile

Dysfonction érectile

� Bilan métabolique et endocrinien ( + dépistage des facteurs de risque cardiaques , diabète, HTA, tabac…)

� En 1ère intention : Inhibiteurs de la PDE5 (phosphodiestérase 5) : relâchement des muscles lisses/engorgement vasculaire des corps caverneux

� CIALIS (Tadalafil) cp 10/20 mg

� LEVITRA (vardénafil)

� VIAGRA (Sildénafil) cp 25 ou 100 mg

� 25 à 60 minutes avant l’activité sexuelle . Durée d’action 4 h

� SPEDRA (Avanafil) 50/100/200 mg

� 1 seule prise par 24 h !

Précautions d’emploi/effets secondaires des

inhibiteurs de phosphodiesterase

� Effets très fréquents : céphalées, rougeurs de la face, vision colorée ou sensibilité augmentée à la lumière

� Risque d’hypotension BRUTALE si association aux dérivés nitrés

� Bilan cardiologique et ophtalmologique chez le sujet à risque

Interactions médicamenteuses

� Associations contre indiquées : dérivés nitrés sous toutes leurs formes . Nécessité d’un intervalle de 24 h après la dernière prise (patch de trinitrine dans l’angor de poitrine….)

� Contre indications : AVC récent, IDM, Hypotension , troubles du rythme non contrôlés….

Dysfonction érectile

� En 2eme intention : Injections intracaverneuses

CAVERJECT, EDEX (Alprostadil)

Analogues de prostaglandines. Dilatation artères péniennes., relaxation muscles lisses caverneux

Autoinjection par le patient.

Pas plus de 2 /semaine. Apprentissage en centre spécialisé.

Risque d’hypotension, attention interactions médicamenteuses synergiques

Traitement de la lithiase

urinaire

Lithiase urinaire

� La lithiase urinaire est liée à la formation de concrétions dans les voies urinaires. Les calculs peuvent séjourner dans les voies excrétrices du rein ou migrer dans les uretères et la vessie.

� Différents constituants de l'urine sont susceptibles de cristalliser : calcium, oxalates, phosphate, urate, sodium,

ammonium, cystine, xanthine.

Symptômes/Diagnostic des affections urologiques

� La maladie lithiasique, caractérisée par la présence de calculs dans les voies urinaires, peut rester longtemps asymptomatique.

� Elle peut se révéler par des douleurs de la fosse lombaire, une hématurie micro ou macroscopique, une infection urinaire, une colique néphrétique, une oligoanurie.

� Le diagnostic est confirmé par l'imagerie : scanner hélicoïdal au mieux, abdomen sans préparation (ASP), échographie des reins et des voies urinaires au minimum.

Traitement de la lithiase urinaire (calculs urinaires)

� Colique néphrétique : Antalgiques

� Lithiase calcique : cure de diurèse + suppression aliments riches en acide oxalique et en acide urique

� Cures de diurèse (>3l/jour) alcalinisante : dissout les calculs d’acide urique +/-Allopurinol (ZYLORIC cp)

Modificateurs du pH urinaire

ALCALINISANTS� Eau de Vichy Saint Yorre, Eau de Vichy Celestins =

Bicarbonate de sodium� FONCITRIL sachet (citrate de sodium + citrate de

potassium)� ALCAPHOR solution

En cas de lithiase L’alcalinisation du pH urinaire favorise la transformation de l’acide urique en urates très solubles et la dissolution de la cystine

En cas d’infection, il y a formation d’ammoniaque par la bactérie. Les urines deviennent alcalines et sursaturées en ions phosphates et carbonates peu solubles induisant la formation de cristaux de calcium. En acidifiant les urines, on s’oppose à ce phénomène.

Lithiase urinaire

PRESCRIPTION DE MEDICAMENTS CHEZ L’INSUFFISANT RENAL

Qu’est ce que la fonction rénale

1 rein = 1 000 000 de néphrons

Fonction rénale

Débit de Filtration GlomérulaireDébit de sang filtrépar le glomérule rénalpar unité de temps= clairance rénale

Fonction rénale

� Elimination urinaire des toxiques

� Régulation de plusieurs systèmes de l’organisme : volémie intra et extra cellulaire, état acido basique, métabolisme phosphocalcique, érythropoïèse.

� Les reins adaptent quantitativement et qualitativement la composition de l’urine afin de garder ces systèmes en équilibre.

Comment évaluer la fonction rénale ?

� CREATININE protéine de dégradation de la créatine au niveau des muscles, marqueur de l’élimination urinaire

� 30 ans 90 kg 75 ans 65 kg

Cl Cr = 110 ml/mn Cl Cr = 40 ml/mn

Meme créatininémie possible

Evaluation de la fonction renale

La créatininémie n’est pas un bon index de la fonction rénale.

Il est nécessaire d’utiliser la clairance de la créatinine

Il est difficile de la mesurer mais on peut l’estimer

Comment évaluer la fonction rénale ?

PRESCRIPTION DE MEDICAMENTS CHEZ

L’INSUFFISANT RENAL

Connaitre le degré de déficit de la fonction rénale

Stade DFG (ml/mn/1.73m²) Définition

1 ≥ 90 Maladie rénale chronique avec DFG normal ou augmenté

2 Entre 60 et 89 Maladie rénale chronique avec DFG légèrement diminué

3A Entre 45 et 59 Insuffisance rénale chronique modérée

3B Entre 30 et 44

4 Entre 15 et 29 Insuffisance rénale chronique sévère

5 <15 Insuffisance rénale chronique terminale (dialyse)

Calcul de la clairance de la creatinine

Approximation du débit de filtration glomérulaire par

la formule de Cockroft et Gault (poids/taille/age sexe) Clairance de la créatinine en ml/mn

ou la formule MDRD plus adapté?

ou l’équation CKD EPI (Chronic Kidney Disease) Epidemiology =>semble devenir la reference ?

Débit de filtration glomérulaire en ml/mn/1.73m²

Mais

- Polémique selon les population

- Et : Les AMM des médicaments mentionnent toujours l’adaptation de posologie des médicaments avec la formule de Cockroft

Prescription de médicaments chez l’insuffisant rénal

� Le rein participe à l’élimination de nombreux médicaments

� Adapter les posologies au degré de réduction néphronique� Diminuer les doses OU � Augmenter l’intervalle entre deux doses� Surveiller les taux sériques de médicaments

sensibles� Se reporter aux monographies des produits qui

précisent le schéma à adopter selon la clairance

Insuffisance rénale chronique : et prescription médicamenteuse

Medicaments à haut risque en nephrologie

AINS

Aminosides

IEC

Cisplatine-Anticancéreux

Ciclosporine

Produits de contraste iodé

Digitaliques

Anticoagulants

Hypoglycémiants oraux

Insuffisance rénale chronique

Traitements

Insuffisance rénale chronique (avant dialyse et transplantation)

� Physiopathologie :

� Réduction néphronique

� Perte des libertés métaboliques qu’a l’homme sain

� Pathologie silencieuse qui évolue progressivement et irrémédiablement.

Insuffisance rénale chronique

� Complications métaboliques : � Troubles phosphocalciques

� Anémie, carence martiale

� Modifications de la pharmacocinétique des médicaments

� Troubles nutritionnels

� Facteur de risque de morbi mortalité cardiovasculaire

RALENTIR LA VITESSE DE DETERIORATION DE LA FONCTION RENALE

� Régime hypoprotidique : diminue le travail de filtration des néphrons restants. Déchets du métabolisme azoté ; urée, créatinine, acide urique, phosphates….

� Contrôle de l’hypertension artérielle(IEC inhibiteurs de l’enzyme de conversion, sartans )

ASSURER LES GRANDS EQUILIBRES METABOLIQUES

� Retention azotée : dechets du métabolisme azoté = urée, créatinine, acide urique, phosphates, sulfates

� Homéostasie du sel : régime seulement à un stade avancé (mais autres situations associées HTA…)

� Acidose : défaut de tampon urinaire lié à la réduction néphronique, Surveillance des bicarbonates plasmatiques, (role dans la dénutrition, et l’ostéomalacie)=>supplémentation en bicarbonates. Eau de Vichy, furosemide, sels alcalins de calcium notamment le gluconate

� Risque d’hyperkaliémie : effet latéral d’un médicament PRUDENCE, ou cause d’une acidose metabolique

Insuffisance rénale chronique : traitement chélateur de l’hyperkaliémie

� Résines hypokaliémiantes� L’hyperkaliémie est source de crampes

musculaires néfastes pour le cœur.

� KAYEXALATE poudre 15 grammes 1 à 4 fois par jour

� RESIKALI poudre

Résines échangeuse de cations non résorbée par le tube digestif, fixe les ions potassium en libérant des ions sodium, abaisse la kaliémie d’environ 1 à 2 mmol/litre mais en 3 à 4 heures.

N’est pas un traitement en urgence de l’hyperkaliémie. Utiliser préférentiellement des solutés alcalinisants

� Effets indésirables : � Constipation

� Nausées, irritation gastrique

� Attention, si surdosage, hypokaliémie

� Limiter les apports alimentaires de potassium Crustacés, légumes secs, fruits secs; jambon fumé Poisson gras, Chocolat, banane…..

Hyperkaliémie : Traitement par KAYEXALATE / RESIKALI poudre

Manifestations viscérales de l’insuff rénale chronique

� Morbidité cardiovasculaire : traitement hypolipidémiant (statines, fibrates)

� Troubles du métabolisme phospho calcique

� Carence martiale (anémie)

Insuffisance rénale chronique : troubles du métabolisme phospho calcique

� Diminution de synthèse de vitamine D au niveau du rein=>Ostéomalacie

� Apport de sels de calcium = carbonate de calcium (CALCIDOSE, OROCAL, CACIT, FIXICAL, CALTRATE) et surtout CALCIDIA sachet AMM

Insuffisance rénale chronique : Traitement par vitamine D

Chez l’insuffisant rénal, on utilise des dérivés déjà hydroxylés de la vitamine

DEDROGYL goutte (calcifediol, hydroxy-25-colécalciférol)

ROCALTROL 0.25 µg capsule (calcitriol, dihydro-1.25-colecaliférol

UN ALFA gouttes, capsules, IV (alfacalcidiol)

Insuffisance rénale chronique :

Traitement par vitamine D

La vitamine D2 ergocalciferol synthétisée par les végétaux

La vitamine D3 cholecalciferol synthétisée dans la peau des animaux, homme, sous l’effet des rayons UV

Apport alimentaire (saumon, sardine, jaune d’œuf, foie de morue, maquereau…)

Puis double hydroxylation dans l’organisme = >Vitamine D active

Favorise l’absorption du calcium alimentaire et sa fixation sur l’osRôle dans la minéralisation osseuse, prévention du risque de chutes chez la personne âgée

Insuffisance rénale chronique : Troubles du métabolisme phosphocalcique

� MAINTENIR LA PHOSPHOREMIE => CHELATEURS Du Phosphore

� RENAGEL/RENVELA (sevelamer) cp 800 mg, sachets 2.4 g� FOSRENOL (Lanthane) : cp 500; 750 mg et 1g� PHOSPHOSORB cp 660 mg acetate de calcium

� indiqués pour le contrôle de l'hyperphosphorémie chez l'adulte en hémodialyse ou dialyse péritonéale.Dépots de phosphate de calcium (démangeaisons, vaisseaux sanguins)

� Utilisés dans le cadre d'une approche thérapeutique multiple, pouvant inclure des suppléments calciques, de la vitamine 1,25-dihydroxy-D3 ou un analogue, pour prévenir le développement d'une ostéodystrophie rénale.

� A prendre au cours des repas et respecter le régime prescrit

Insuffisance rénale chronique : calcium

� Anticalciurique� ESIDREX 25 mg cp

(hydrochlorothiazide) diuretiquediminue la calciurie par augmentation de la réabsorption urinaire

Insuffisance rénale chronique : ANEMIETraitement par erythropoiétine (EPO)

� Erythropoietine humaine recombinante : = Facteur de croissance erythrocytaire

= hormone secrétée par le rein

Insuffisance rénale chronique=>Anémie

� EPREX, NEORECORMON (seringues préremplies1000 à 40.000 UI)

� Demi vie longue : ARANESP seringues préremplies10/15/20/30/40/50/60/80/100/150/300/500 µg

� Voie d’administration IV bolus pendant la dialyse, sinon en sous cutané

� Médicaments d’exception, à prescription initiale hospitalière (médicaments onéreux)

Insuffisance rénale chronique : AnémieTraitement par erythropoiétine (EPO)

� EPOSurveillance pendant le traitement :

� taux d’hémoglobine ( à maintenir entre 10 et 12g/dl)

� recherche diminution de réponse au traitement� thrombose fistule, coagulation du système de

dialyse� surveillance plaquettes� pression artérielle� Utilisation hospitalière uniquement

� En parallèle supplémentation en fer pour reconstituer les réserves (TARDYFERON cp, FUMAFER cp, VENOFER IV, FERRISAT IV ……)

Patient dialysé

� Chrono posologie des médicaments par rapport aux séances de dialyse

� Accumulation du médicament entre deux séances

� Risque de passage du médicament dans le dialysat, épuration précoce de la dose administrée (inefficacité)

Médicaments de la transplantation

rénale (rejet de greffe)

Transplantation rénale : Immunosuppresseurs

� Ciclosporine : PREVENTION DU REJET DE GREFFE

� NEORAL et SANDIMMUN capsules/injectable/solution buvable

� 6 à 15 mg/kg en 2 à 3 prises

� Diminue la production des lymphocytes T CD4� Interactions très nombreuses ATTENTION

� Effets indésirables : � Néphrotoxicité� Hépatotoxicité� Hyperuricémie

� Surveillance spécialisé, dosages réguliers pour adapter la posologie, ASAT ALAT

� En monothérapie ou en cocktail avec les corticoides +/- azathioprine

Transplantation rénale : Immunosuppresseurs

� Tacrolimus (PROGRAF gelules 0.5/1 ou 5 mg, ADVAGRAF gel LP ,1,3 5 mg)

� Adaptation selon les taux plasmatiques

� Prévention du rejet du greffon au décours des transplantations rénales et hépatiques

� Interactions médicamenteuses nombreuses� Surveillance spécialisé, dosages réguliers pour adapter la

posologie, NFS, lipides, kaliémie� Effets indésirables :

� Néphrotoxicité� Hépatotoxicité� Hyperuricémie� Neurotoxicité, troubles visuels et auditifs, vertiges, convulsions….� Hyperglycémie

� Contre indiqué avec la ciclosporine

Transplantation rénale : Immunosuppresseurs

� Inhibiteurs de mTOR : mécanisme différent des précédents pour induire le blocage de la prolifération des lymphocytes T

� Sirolimus RAPAMUNE cp 1 et 2 mg solution buvable

� Prescription initiale hospitalière

� En association aux corticoides

� Interactions médicamenteuses nombreuses.

� Attention jus de pamplemousse

� Eviter l’exposition solaire

� Surveillance taux, NFS

Transplantation rénale : Immunosuppresseurs

� Azathioprine IMUREL cp 25 et 50 mg flacon 50 mg IV

� Posologie : 5 mg/kg/jour attaque puis 1 à 4 mg/jg jour

� Moins sélectif que les précédents� En association aux corticoïdes ou autres

immunosuppresseurs� Surveillance NFS. Toxicité hématologique

� Surveillance peau. Eviter soleil

Transplantation rénale : Immunosuppresseurs

� CELLCEPT cp 500 mg gelules 250 mg, solution buvable, IV

(Mycophénolate mofétil)

En association à la ciclosporine + corticoides

Troubles hématologiques +++

Troubles digestifs

Survenue d’infections

Surveillance spécialisé, dosages réguliers pour adapter la posologie, NFS

Ne pas associer à l’azathioprine

Médicaments de la transplantation

rénale (rejet de greffe)

!Take home Message!

1- NE JAMAIS INTERROMPRE DE SON PROPRE CHEF LE TRAITEMENT

2- EVITER L’OUBLI DE PRISES….

3- Attention aux interactions medicamenteuses


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