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Metacartoons Centre Pompidou

Date post: 06-Jul-2018
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  • 8/17/2019 Metacartoons Centre Pompidou

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    COMMUNIQUÉ DE PRESSELES CINÉMAS DU CENTRE POMPIDOUMETACARTOONS9 MAI - 15 MAI 2016, 15 SÉANCESCINÉMA 2, NIVEAU 1

    “Let’s make some funny pictures”  Tex Avery

     

    Pensé comme une archéologie des sphères d’influences entre la culture populaire

    et les pratiques artistiques du 20e siècle, le cycle « Metacartoons » fait la part belle

    à la créativité sans limites du « cartoon », à ce cinéma d’animation dans son expressionla plus jouissive, adoré par le public, mais rarement considéré un art à part entière.

    Terrain d’expérimentation particulièrement fécond dépourvu, à priori, d’ambition spéculative,

    ces dessins animés questionnent des notions fondamentales qui ont nourri l’art moderne,

    les intuitions formelles et les réalisations de cinéastes et plasticiens de la modernité.

    En jouant notamment sur les niveaux de la représentation, les cartoons permettent d’explorer

    de manière inédite les propriétés du film, tout en présentant de façon plus ou moins inconscientes,

    et avec beaucoup d’humour, cette idée clé du modernisme en art qui considère l’œuvre comme

    autonome et autoréflexive.

    « Metacartoons » retrace une histoire potentielle des rencontres entre l’art et le cartoon,

    le sérieux et l’irrévérencieux. Sujet d’élection pour un certain nombre d’artistes du pop art

    américain des années 1960 ou bien modèle d’une scène underground iconoclaste, le cartoon

    anticipe et nourri de manière directe, ou non, le film expérimental et d’artiste,

    à l’instar de Bruce Conner et George Landow entre autres.

    direction de la communication

    et des partenariats

    75191 Paris cedex 04

    directeurBenoît Parayre

    téléphone00 33 (0)1 44 78 12 87

    courriel

    benoit.parayrecentrepompidou.fr

    www.centrepompidou.fr

    attachés de pressePierre Laporte Communication

    téléphone

    01 45 23 14 14

    Frédéric Pillier

    Laurent Jourdren

    [email protected]

    [email protected]

    Visuel : Martin Arnold, Whistle Stop, 2014,

    (détail) © Courtesy Martin Arnold

    20 avril 2016

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    Se jouant de la confusion des genres et des formats, du film expérimental aux long-métrages

    de fiction, en passant par une sélection des cartoons iconiques présentés sur leurs supports originaux,

    « Metacartoons » invite également les artistes contemporains Martin Arnold, Zoe Beloff, Isabelle

    Cornaro ou Maïder Fortuné à faire dialoguer leurs œuvres avec les créations originales signées

    de la main de Walt Disney, Chuck Jones ou encore Tex Avery. Un renversement de perspective s’opère :

    le cartoon devient à son tour sujet d’investigation et de relectures savantes.

    That’s all folks ! ou peut-être pas ? 

    Une manifestation proposée par Enrico Camporesi et Jonathan Pouthier

    Attachés de conservation Musée national d’art moderne.

    Assistés par Thomas Caillères.

    Merci à : The Walt Disney Company France, Walt Disney Animation Studios, Walt Disney Archives, Warner Bros PicturesFrance, Le Forum Culturel Autrichien, Universal Pictures International France, The Academy Film Archive, Joe Danteand Jon Davison Collection, The Constellation Center Collection, The Chuck Jones Center for Creativity, Thomas José Stathes

    and Cartoon on Films, Museum of Modern Art, The British Film Institute, Les Archives françaises du film CNC - Centrenational du cinéma et de l’image animée, Cinémathèque Française, Cinémathèque Royale de Belgique, CinémathèqueQuébécoise, Cinémathèque Suisse, Lobster Films, Canyon Cinema, The Film Gallery, Film-Makers’ Coop, Arsenal, LIMA,

    Light Cone, Cinédoc, LUX Artist’s Moving Image, Galerie Marian Goodman, Cabinet Gallery, Galerie Buchholz, Galerie MartinJanda, Patrick Brion, Michel Gauthier, Esther Leslie, Antonio Somaini, et les artistes, Martin Arnold, Zoe Beloff, Isabelle

    Cornaro, Tacita Dean, Maïder Fortuné, Mark Leckey, Mathias Poledna.

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    AU PROGRAMMEMODERNISME VULGAIRE

    9 MAI, 20H

    Séance présentée par Enrico Camporesi et Jonathan Pouthier  Repoussant à son extrême la confusion entre les niveaux

    de représentation et les moyens de production, Duck Amuck (1953)

    de Chuck Jones récapitule de manière flagrante une tradition

    du cartoon qui voit dans la mise en abyme son centre théorique.

    Tourmenté par les farces sadiques que lui joue son créateur, Daffy Duck

    s’efforce de ne pas perdre la face. Surréalistes, les situations qu’il

    affronte lui offrent la possibilité d’affirmer sa personnalité à l’écran

    et de tourner cette série de gags effrénée en une comédie existentielle.

    Réalisée dix années auparavant, la comédie à succès - absolument

    insensée et résolument jouissive - de H.C. Potter, Hellzapoppin’  (1941)emprunte à la créativité sans limite des cartoonists les éléments

    d’une syntaxe cinématographique déjantée venant briser les unes

    après les autres les conventions illusionnistes du cinéma. 

    Chuck Jones, Duck Amuck , 1953, 35mm, coul, son, 6.58mn

    H.C. Potter, Hellzapoppin’ , 1941, 35mm, nb, son, 84mn 

    Remerciements : Universal Pictures International France, Warner Bros

    Pictures France, Chuck Jones Museum et Chuck Jones Center

    for Creativity (www.ChuckJonesCenter.org)

    ZOE BELOFF, THE INFERNAL DREAM OF MUTT AND JEFF

    11 MAI, 19H

    Projection commentée par Zoe Beloff  

    Dans l’œuvre de Zoe Beloff le cartoon devient le lieu d’investigation

    privilégié pour retracer des potentialités insoupçonnées de l’histoire.

    En proposant une archéologie fantasmée des liens entre l’animation,

    la psychanalyse et les sciences sociales, l’artiste relie la trajectoire

    des personnages fictionnels de Mutt et Jeff, crées par Bud Fisher

    au début du 20e

     siècle, aux productions artistiques de l’époque,en articulant un rapport inédit au politique.

    Zoe Beloff, The Infernal Dream of Mutt and Jeff , 2011, video, nb,

    son, 11mn

    Bud Fisher, Mutt and Jeff, In Hell, 1926, 16mm, nb, son, 8.40mn

    Bud Fisher, Mutt and Jeff, On Strike, 1920, 35mm, nb, sil, 7mn

    Dave Fleischer, Ha Ha Ha, 1934, 35mm, nb, son, 6.30mn 

    Remerciements : Zoe Beloff, MoMA (Preserved by The Museum

    of Modern Art with support from the National Film Preservation Foundation

    and Film Connection: Australia-America) et la Cinémathèque Québécoise

    (Montréal).

    Chuck Jones, Duck Amuck, 1953,(detail), © Courtesy Warner BrosPictures France.

    Zoe Beloff, The Infernal Dream of Muttand Jeff , 2011, (detail), © Zoe Beloff

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    CARTOON FACTORY

    11 MAI, 20H30

    Séance présentée par Philippe Alain Michaud et Isabelle Cornaro 

    Dès ses origines, le cinéma fournit un ensemble d’expérimentations

    à travers lesquelles le geste du dessin est rendu plus complexe

    par le télescopage des prises de vue réelles et des effets plastiques

    de l’animation. Dans son propos sur Fantasia (1946) de Walt Disney,

    Erwin Panofsky esquisse une définition du cinéma d’animation :

    « Animation signifie, par définition, qu’un processus de métamorphose

    prend place. Les choses sont gagnées par une vie différente de la leur,

    et c’est là en vérité l’unique vertu du médium (…) Aucune autre forme

    d’art ne peut accomplir ce miracle : faire que des objets naturels

    inanimés se comportent plus ou moins comme des animaux ou

    des machines, que les machines se comportent plus ou moins comme

    des humains, et que les animaux se comportent plus ou moins comme

    des animaux et des humains en même temps. La palette d’expressions

    qui être rendue par cette animation ou cette métamorphoseest presque illimitée 1. » Conçue comme un prolongement

    aux considérations de l’historien de l’art allemand, la séance Cartoon

    Factory  propose de faire dialoguer les farces et fantasmagories

    cinématographiques du début de siècle aux réalisations d’artistes

    contemporains. Dans la confrontation de l’animé et l’inanimé,

    les inventions formelles imaginées par leurs créateurs s’avèrent être

    d’une double nature : à la fois spectacle jouissif et vecteur d’exploration

    théorique.

     

    Jack Stuart Blackton, The Enchanted Drawing, 1900, 35mm, nb,sil, 1.30mn

    Bud Fisher, Mutt and Jeff, Slick Sleuth, 1926, 35mm, coul, son, 7mn

    George Landow, The Film That Rises to the Surface of Clarified Butter ,

    1968, 16mm, nb, son, 8mn

    Walt Disney, Newman Laugh-O-Gram, 1921, 35mm, nb, sil, 3.23mn

    Emile Cohl, Fantasmagorie, 1908, 35mm, nb, sil, 2mn

    Robert Breer, A Man and His Dog Out for Air , 1957, 16mm, nb, sil,

    1.48mn

    Dave Fleischer, The Cartoon Factory , 1925, 35mm, nb, sil, 8.13mn

    Jack Goldstein, The Portrait of Père Tanguy , 1974, 16mm (fichier num.),

    coul, sil, 4minTex Avery, Porky’s Preview , 1941, 35mm, 6.18min

    Isabelle Cornaro, Célébrations, 2013, 16mm (transféré sur fichier

    num.), coul, sil, 5.43mn

     

    Remerciements : Isabelle Cornaro, Philippe-Alain Michaud, The Walt Disney

    company France, Walt Disney Animation Studios, Walt Disney Archives,

    Warner Bros Pictures France, Thomas José Stathes and Cartoon on Films

    (U.S.A), Lobster (Paris), Galerie Buchholz (Berlin, Cologne, New York).

    1. Erwin Panosfky, Lettre sur Fantasia, 15 novembre 1940 (traduction Pierre Rusch,

    Trafic, n°59, 2006)

    George Landow, Films that rises to theSurface of clarified butter , 1968, (detail)© MNAM CCi, Centre Pompidou

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    RED GROOMS, LIVING CARTOON THEATER

    12 MAI, 19H

    Séance présentée par Jonathan Pouthier  

    L’américain Red Grooms fait partie de cette génération d’artistes pop

    à l’imagination débordante et à l’humour ravageur. Débutant sa carrière

    au milieu des années 1950 à New York, il partage avec ses amis

    et artistes dont Claes Oldenburg et Jim Dine un intérêt tout particulier

    à tourner en dérision par l’absurde les conventions de la vie moderne.

    Protéiforme et prolixe, son œuvre propose un dialogue amusé

    entre cinéma, théâtre, sculpture et peinture. Ses environnements

    tridimensionnels, sculptures monumentales in situ, offrent aux visiteurs

    qui les parcourent l’expérience d’un paysage urbain halluciné conçu

    de bric et de broc. Au début des années 1960, Red Grooms réalise avec

    la complicité de Rudy Burckhardt Shoot the Moon (1962), une fantaisie

    stylisée avec laquelle il rend hommage à l’imaginaire du cinéma de

    George Méliès tout en le parodiant. Directement inspiré des comédies

    burlesques, son film Fat Feet (1964) métamorphose l’univers urbainen un décor tout droit sorti d’un Comic strip dans lequel une galerie de

    personnages grotesques rejoue la gloire passée des fameux Keystone

    Cops. Surnommé par un critique américain de « Bernini du Pop-Art »

    après la présentation de Tappy Toes (1969), Red Grooms atteint à travers

    ses films une extravagance stylistique flamboyante. Réalisée dans

    l’environnement même de sa sculpture City of Chicago – sa première

    « sculpto-pictorama » conçue en 1967 -cette comédie musicale

    underground et résolument satirique associe à la nervosité des danses

    et d’une musicalité au rythme effréné, le psychédélisme

    des expérimentations visuelles colorées.

    Red Grooms, Shoot the Moon, 1962, 16mm, nb, sil, 24mn

    Red Grooms, Fat Feet , 1966, 16mm, coul/nb, son, 19mn

    Red Grooms, Tappy Toes, 1969, 16mm, coul, son, 19.06mn

    Remerciements : Film-Makers’Coop (New York)

    Red Grooms, Tappy Toes, 1969, (detail),© courtesy Red Grooms,Film-Makers’Coop (New York)

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    L’ARTISTE ET SON MODÈLE

    12 MAI, 20H30

    Séance présentée par Michel Gauthier  

    Le réalisateur américain Frank Tashlin (1913-1972) débute sa carrière

    comme cartoonist au sein des studios d’animation Van Buren avant

    de s’engager en 1933 avec Warner Bros où il rejoint l’équipe de

    la célébrissime Termite Terrace fondée par le producteur visionnaire

    Leon Schlesinger. Après la dizaine de cartoons dont il supervisera la

    réalisation, Frank Tashlin passe aux long-métrages de fiction au début

    des années 1950. C’est grâce à ses collaborations avec l’acteur atypique

    Jerry Lewis, (il réalise huit films entre 1955 et 1964), qu’il obtiendra

    ses premiers succès critiques et marquera de son style singulier

    la comédie américaine. Personnage décalé tout droit sortie de l’univers

    du cartoon, Jerry Lewis impose devant la caméra de Tashlin un humour

    grinçant et particulièrement corporel. De ce duo va naître

    une atmosphère mêlant à la fois le dessin animé, les comic strip,

    le gag potache et les fameuses pantomimes de Lewis accompagnéesdes chansons interprétées avec Dean Martin. Au summum de son art,

    Frank « Tish Tash » Tashlin synthétise avec Artists et Models (1955)

    l’ensemble des préoccupations qu’il porte à l’égard de l’utilisation

    de la couleur, du décor et de la lumière. Non-conformiste et

    volontairement antinaturaliste, cette comédie raffinée puise

    dans le registre de la culture populaire de son temps les éléments

    d’une esthétique résolument Pop.

    « Tashlin n’apparaît ni comme un moderniste prisonnier d’Hollywood,

    ni comme un simple héritier de la longue tradition carnavalesque. Il est

    le révélateur d’un monde qui se réifie en une image de lui-même. En cela,

    Tashlin est l’artiste pop originel, au sein même de l’industrie du spectacle. »

    Michel Gauthier, « Les pieds dans le pop - Frank Tashlin historien

    d’art », Les Cahiers du MNAM , n°104, été 2008, Paris, Centre Pompidou

    Frank Tashlin, Artists and Models, 1955, 35mm, coul, son, 104min

    Remerciements : Michel Gauthier, The Constellation Center Collection,

    The Academy Film Archive (Los Angeles) et Universal Pictures.

    Frank Tashlin, Artists and Models, 1955,

    (detail), © courtesy Universal Pictures

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    TERMITE TERRACE

    13 MAI, 19H

    Séance présentée par Patrick Brion 

    Termite Terrace est le surnom donné au studio d’animation

    qui accueillait Chuck Jones, Robert Clampett, Friz Ferleng ou encore

    Tex Avery (pour ne citer qu’eux), à la Warner Bros. L’appellation en

    dit long sur ce lieu atypique, mais aussi sur ses résidents surnommés

    les « termites ». Dans cette séance, ce sont les personnages eux-

    mêmes qui rendent hommage à leurs créateurs : Bugs Bunny tente

    d’échapper au crayon farceur de Chuck Jones (Rabbit’s Rampage, 1955),

    Porky quant à lui essaye de rompre son contrat d’acteur (You Ought

    to Be in Pictures, 1940). La Termite Terrace est aussi le symbole

    de la culture populaire américaine de la première moitié du 20e siècle,

    un espace imaginaire dans lequel les stars de l’époque côtoient les

    Looney Tunes : les Marx Brothers (Hollywood Steps Out, 1941), Lauren

    Bacall (Bacall to Arms, 1946), allant parfois jusqu’à propulser

    Bugs Bunny en cantatrice wagnérienne (What’s Opera Doc’ ? , 1957).Inévitablement, les habitants de la Termite Terrace et leurs créations

    auront réussi à faire leur trou dans les studios fondés par

    Leon Schlesinger, ainsi que dans la mémoire de tout un chacun.

    Ben Hardaway, Buddy’s Theater , 1935, 35mm, nb, son, 7.10min

    Fritz Freleng, Merrie Melodies, She Was an Acrobat’s Daughter , 1937,

    35mm, coul, son, 8.3 min

    Tex Avery, Merrie Melodies, Daffy Duck and Egghead , 1938, 35mm,

    coul, son, 7.13 min

    Friz Freleng, Merrie Melodies, You Ought to Be in Pictures, 1940,

    35mm, nb, son, 9min

    Tex Avery, Merrie Melodies, Hollywood Steps Out , 1941, 35mm,

    coul, son 7.43min

    Robert Clampett, Merrie Melodies, Bacall to Arms, 1946, 16mm,

    coul/nb, son, 6.11min

    Friz Freleng & Robert Clampett, Dough For the Dodo, 1949, 35mm

    (16mm), coul, son, 7min

    Chuck Jones, Merrie Melodies, Rabbit’s Rampage, 1955, 35mm,

    coul, son, 6.57 min

    Chuck Jones, Merrie Melodies, What’s Opera Doc ? , 1957, 35mm, coul,

    son, 6.49min

    Remerciements : Warner Bros Pictures France, Chuck Jones Museum,

    Chuck Jones Center for Creativity (www.ChuckJonesCenter.org),

    The Academy Film Archive (Los Angeles), The Constellation Center

    Collection (the Academy Film Archive, Los Angeles), The Joe Dante and Jon

    Davison Collection (the Academy Film Archive, Los Angeles), Thomas José

    Stathes and Cartoon on Films (U.S.A) et The British Film Institute (Londres).

    Chuck Jones, Merrie Melodies, Rabbit’sRampage, 1955, (detail), © courtesyWarner Bros Pictures France

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    MEET HOLLYWOOD

    13 MAI, 20H30

    L’univers des Looney Tunes est indissociable de celui du cinéma

    Hollywoodien. En parodiant allègrement le registre des productions

    hollywoodiennes, les cartoonists ont fait des studios et de leurs

    anecdotes les motifs récurrents de leurs réalisations. Tout comme

    Thug With Dirty Mugs, pastiche autoréflexif du film de gangster réalisé

    par Tex Avery en 1944, le réalisateur américain Chuck Russell réunit

    à nouveau les codes du cartoon et celui d’un âge d’or du cinéma dans

    son film The Mask (1994). Hommage au génie créatif de Tex Avery,

    le personnage du Mask, interprété par le comédien hyperactif Jim

    Carrey, multiplie tout au long du film les références à l’univers délirant

    des cartoons : hurlant à la mort, les yeux exorbités comme le loup de

    Red Hot Riding Hood (Tex Avery, 1943), sortant un marteau géant de la

    poche de son veston ou encore tirant des drapeaux estampillés « BANG ! »

    de ces énormes pistolets. Chuck Russell réinvente le registre de

    la comédie jubilatoire en y incorporant tous les codes qui auront faitdu cartoon un genre à part entière : personnages clownesques et

    élastiques, absurdité de rigueur, punchlines décalées (« Look Ma ! I’m

    roadkill ! Ha Ha Ha ! »), sans oublier les fameux gadgets siglés « ACME ».

    Tex Avery, Merrie Melodies, Thugs With Dirty Mugs, 1944, 35mm,

    coul, son, 8.50 mn

    Chuck Russell, The Mask , 1994, 35mm, coul, son, 101 mn

    Remerciements : Warner Bros Pictures France et la cinémathèque Royale

    de Belgique (Bruxelles).

    Chuck Russell, The Mask, 1994, (detail)© Warner Bros Pictures France,LOONEY TUNES and all relatedcharacters and elements© & TM WBEI. (s16)

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    WALT DISNEY : 6 RENDEZ-VOUS14 MAI À 16H, 17H, 18H, 19H, 20H30 ET 15 MAI À 16H

    Metacartoons retrace la carrière incroyable de Walt Disney, chef de file incontesté de l’âge d’or

    du cinéma d’animation. Objets de fascination et d’admiration pour les artistes comme pour

    les théoriciens des images, ses productions sont sans cesse soumises à des relectures qui en explorent

    les caractéristiques formelles (qui recoupent celles des avant-gardes historiques), leur fonction

    de fétiche (le Mouse Museum de Claes Oldenburg), ou encore leur valeur iconique (Martin Arnold

    et ses Disney Series).

    MICKEY VS MONDRIAN, COMPULSIONS CINÉTIQUES

    14 MAI, 16H

    Projection commentée par Esther Leslie 

    Au début des années 1920, les artistes et cinéastes abstraits

    abandonnent progressivement l’espace de la toile pour explorerles potentialités de l’animation à traduire le mouvement en pures

    abstractions et à fournir un ensemble infini de formes graphiques

    comme autant de manifestations d’une hallucination collective

     jusqu’à présent cantonnées au rêve. Rapidement assimilée aux

    expérimentations en cours dans le champ de l’art moderne et de

    la théorie critique, l’œuvre de Walt Disney bénéficiera d’une attention

    particulière de la part des courants avant-gardistes allant jusqu’à

    intégrer sous l’impulsion de Iris Barry, dès le milieu des années 1930,

    les prestigieuses collections du Museum Of Modern Art de New York.

    À travers cette conférence ponctuée de projections, Esther Leslie propose

    d’explorer à nouveau ces relations et connexions qui se sont nouéesautour des univers fantaisistes du cinéma d’animation de Walt Disney.

    Esther Leslie est professeure en « Political Aesthetics » à l’université

    de Birkbeck de Londres. Elle est l’auteure de l’ouvrage Hollywood

    Flatlands : Animation, Critical Theory and the Avant-Garde publié en 2004

    aux éditions Verso.

    Hans Richter, Rhythmus 21, 1921-1924, 35mm, nb, sil, 3.42 min

    Ub Iwerks, Plane Crazy , 1928, 35mm, nb, son, 6 min

    Oskar Fischinger, Seelische Konstruktionen, 1927, 35mm (16mm), nb,

    son, 9 min

    Ub Iwerks, Steamboat Willie, 1928, 35mm (DCP), nb, son, 6 min

    Len Lye, Colour Box , 1935, 35mm, coul, son, 3.38 min

    Remerciements : Esther Leslie, The Walt Disney Company France,

    Walt Disney Animation Studios, Walt Disney Archives

    Oskar Fischinger, SeelischeKonstruktionen, 1927, (detail)© MNAM CCi, Centre Pompidou

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    WALT, WALTER, SERGUEI

    14 MAI 17H

    Projection commentée par Antonio Somaini  

    Conçue comme un dialogue entre l’essai du philosophe allemand

    Walter Benjamin, L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique 

    (1935-36), le texte dédié par le cinéaste Russe Sergueï Eisenstein à

    Walt Disney en 1940 dans son ouvrage inachevé intitulé Metod  (1932-48)

    et une sélection de films signés de la main du maître de l’animation,

    cette conférence d’Antonio Somaini propose une réflexion esthétique

    et politique de l’œuvre de Walt Disney. Dominées par les concepts

    d’inconscient visuel et de protoplasmaticité, les interprétations de ces

    deux penseurs de l’image permettent une lecture singulière de l’œuvre

    de Walt Disney. Si Walter Benjamin en propose une analyse plus

    politique, voyant dans le « rire collectif » suscité par les créations de

    Walt Disney une forme d’immunisation psychique contre les tentations

    de la violence du monde, Eisenstein, voit dans le cinéma de Disney

    un exemple de survivance d’une mentalité primitive et « animiste »,

    un retour nécessaire aux couches les plus profondes de l’histoire

    de la culture, de la vie psychique et de la vie organique.

    Antonio Somaini est professeur en études cinématographiques, études

    visuelles et théorie des médias à l’université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle.

    David Hand, Pluto’s Judgement Day , 1935, 35mm, coul, son, 8min

    Burt Gillett, Flowers and Trees, 1932, 35mm (DCP), coul, son, 7.40min

    Walt Disney, Skeleton Dance, 1929, 35mm, nb, son, 6min

    Walt Disney, Alice’s Spooky Adventure, 1924, 35mm, nb, sil, 6.21min

    Remerciements : Antonio Somaini, The Walt Disney Company France,

    Walt Disney Animation Studios, Walt Disney Archives

    MOUSE MUSEUM

    14 MAI, 18H 

    Figure majeure du pop art américain, l’artiste Claes Oldenburg

    s’est approprié la figure de Mickey Mouse à travers ses productions

    plastiques et ses performances. De son happening, Moveyhouse,

    organisé en 1965 dans un cinéma new yorkais, l’artiste garde dans la

    conception de son Mouse Museum (finalisé en 1977) la forme iconique

    de la tête de la célèbre sourie, par analogie aux projecteurs de cinéma,

    pour la transposer en motif architectural de son musée idéal.

    Conservée dans les collections du Museum of Modern Art de New York,

    cette œuvre conçue comme un environnement muséal où sont exposés

    les fameux Ray Gun de Oldenburg est réactivée à travers le film

    de l’artiste anglaise Tacita Dean, Manhattan Mouse Museum (2011).

    En véritable guide d’exposition, Claes Oldenburg propose une visite

    privée des lieux et de sa collection. A l’instar de l’artiste pop, le cinéaste

    underground californien Kenneth Anger orchestre à son tour

    dans son film Mouse Heaven (2004) une exposition vertigineuse dédiée

    à la créature animée par Walt Disney, « son fétiche démoniaque ».

    Tacita Dean, Five Americans, Manhattan Mouse Museum, 2011, 16mm,coul, son, 16mn

    Kenneth Anger, Mouse Heaven, 2004, video, coul, son, 12mn

    Remerciements : Tacita Dean, Galérie Marian Goodman (Paris),

    Film Gallery – REVOIR (Paris)

    Tacita Dean, Five Americans,Manhattan Mouse Museum, 2011,

    (detail), © courtesy Tacita Deanet la Galerie Marian Goodman (Paris)

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    MARTIN ARNOLD, DISNEY SERIES

    14 MAI, 19H

    Projection commentée par Martin Arnold  

    Pour ses Disney Series, l’artiste autrichien Martin Arnold s’approprie

    des célèbres personnages de dessin animé, de Mickey Mouse à Pluto.

    Dans la continuité de ses œuvres précédentes (Pièce touchée, 1989

    ou bien Passage à l’acte, 1993), Arnold ne recourt qu’à un fragment

    de quelques secondes arraché à une séquence pour venir l’étirer dans

    le temps de la projection. Répétant inlassablement leurs mouvements,

    les personnages, dépourvus de leur action et de leur contexte initial,

    apparaissent à l’écran dans l’inquiétante étrangeté de leurs

    convulsions. Profondément psychanalytiques et hypnotiques,

    ces expérimentations de l’artiste déconstruisent les personnages

    pour les reconstruire pièces par pièces sur un fond noir. En détournant

    les techniques de l’animation traditionnelle, Martin Arnold interroge

    la perception des divers phénomènes présents entre les images comme

    dans l’anatomie de Pluto et Mickey Mouse.

    Martin Arnold, cinéaste autrichien internationalement acclamé pour

    ses films de found-footage, a suivi des études en psychologie et en

    histoire de l’art. Réalisateur indépendant depuis 1988, il intervient

    depuis 1995 comme enseignant invité dans des universités américaines

    et allemandes. Cofondateur de Sixpack Film, il a organisé plusieurs

    manifestations autour du cinéma d’avant-garde. Ses films ont obtenu

    de nombreux prix dans des festivals internationaux.

    Martin Arnold, Soft Palate, 2011, video, coul, son, 3.10mn

    Martin Arnold, Haunted House, 2011, video, coul, son, 2.40mn

    Martin Arnold, Whistle Stop, 2014, video, coul, son, 3.20mn

    Martin Arnold, Black Holes, 2015, video, coul, son, 5.20mn

    Martin Arnold, Shadow Cuts, 2010, 35mm, coul, son, 4.10mn (loop)

    Remerciements : Martin Arnold et le Forum Culturel Autrichien (Paris)

    Martin Arnold, Soft Palate, 2011,(detail), © Courtesy Martin Arnold

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    STUDIO VISIT

    14 MAI, 20H30 

    Matthias Poledna réalise, à l’occasion de la Biennale de Venise 2013,

    un court film d’animation intitulé Imitation of Life. Dans ce pastiche

    de cartoon et de musical hollywoodien, l’artiste autrichien convoque

    à nouveau une industrie du passé : la fabrication des images dans

    les usines Disney des années d’or du cinéma d’animation. Travail long,

    minutieux, et normalement invisible, ces réalisations étaient le résultat

    de l’implication d’un nombre incalculable d’artisans et d’ouvriers aux

    tâches différenciées. Observée à travers le prisme de l’histoire du film

    d’animation, l’opération de Poledna apparaît immédiatement comme

    le miroir d’un long-métrage capitale pour Disney : The Reluctant Dragon.

    Réalisé en 1941, le film, très populaire aux États-Unis mais moins

    connu en France, est considéré comme La Nuit américaine du cartoon.

    Le déroulement du film nous donne accès aux usines Disney de

    Burbank en Californie et rend visibles les activités et la force de travail

    de ses employés. En permettant au spectateur de suivre tous lespassages qui amènent à la production du film d’animation, Reluctant

    Dragon se révèle être une studio visit de la fabrique des rêves la plus

    populaire du 20e siècle.

    Matthias Poledna, Imitation of Life (pencil tests), 2013, fichier num.,

    coul, son, 3mn

    Hamilton Luske & Alfred L. Werker, The Reluctant Dragon, 1941, 35mm,

    coul, son, 72mn

    Remerciements : The Walt Disney Company France, Walt Disney

     Animation Studios, Walt Disney Archives, Mathias Poledna et Galerie

    Buchholz (Berlin, Cologne, New York).

    Mathias Poledna, Imitation of Life,2013, 35 mm color film, optical sound,3’, film still © Courtesy GalerieBuchholz, Berlin/Cologne/New York

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    CÉLÉBRATIONS !

    15 MAI, 16H 

    C’est l’anniversaire de Donald Duck. Ce dernier reçoit un cadeau

    volumineux : le paquet contient un projecteur 16mm et une série des

    films. Les bobines traitent de l’Amérique latine et notamment du

    Mexique. Le moment de la projection cadre ainsi ce long-métrage

    d’animation Disney, réalisé par Norman Ferguson en 1944. Saludos

     Amigos, le premier volet de cette excursion au cœur de l’Amérique du

    Sud introduisait déjà de nombreuses stratégies méta-discursives, en

    brisant le quatrième mur, interpellant le spectateur, et en faisant une

    application inventive des techniques méta-discursives (on songe à

    l’épisode brésilien qui introduit les personnages du perroquet José

    Carioca).

    Conçu comme son prédécesseur sur le modèle du mélange des prises

    de vues réelles et de dessin animé, The Three Caballeros pousse

    à l’extrême les indications méthodologiques de son prédécesseur et faitdu personnage de Donald le vecteur d’une exploration des propriétés

    du film. L’exotisme fourni par les décors brésiliens et mexicains nous

    fait penser, par association d’idées et pour les ambitions du projet aux

    grands films inachevés de Welles (It’s All True) ou Eisenstein (Que Viva

    Mexico) tournés dans ces mêmes lieux, alors que le Technicolor asservit

    les expérimentations chromatiques à un spectacle flamboyant et

    sensuel.

    C’est la même sensualité du film que Standish Lawder retrace dans son

    enquête sur le projecteur 16mm (Color Film), ici juxtaposé dans le

    programme comme un avant-goût mais aussi comme hypothèse

    irrévérente : au-delà de son rôle de projectionniste, et si Donald avait

    été cinéaste d’avant-garde?

    Standish Lawder, Color Film, 1971, 16mm, coul, son, 3mn

    Norman Ferguson, The Three Caballeros, 1945, 35mm, coul, son, 72mn

    Remerciements : The Walt Disney Company France, Walt Disney Animation

    Studios, Walt Disney Archives, Arsenal (Berlin)

    Standish Lawder, Color Film, 1971,(detail), © Courtesy Standish Lawder

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    COUPER, COPIER, COLLER

    15 MAI, 18H

    Séance présentée par Enrico Camporesi et Jonathan Pouthier  

    Le plasticien et cinéaste Bruce Conner, en revenant sur la réalisation du

    chef d’œuvre du film found-footage A Movie (1958), déclarait s’être

    inspiré de Duck Soup (1933) des Marx Brothers, pour l’absurde

    séquence de remontage proposée dans le final du film. Et si on pouvait

    plutôt voir dans Daffy Duck in Hollywood , réalisé en 1938 par Tex Avery,

    un véritable antécédent du film de Conner ?

    Ce programme découle d’une hypothèse cruciale : la production

    du cartoon et les inventions formelles du film expérimental

    fonctionneraient comme des vases communicants. Pourtant, dans

    la juxtaposition, en réunissant des œuvres issues d’époques

    et des contextes disparates, les affinités et les différences resurgissent.

    Ainsi le flicker qui apparaît dans un dessin animé de Felix the Cat 

    dans les années 1920 apparaît rétrospectivement dans ses applicationspurement formelles à travers les expériences pionnières sur le

    clignotement chromatique du peintre américain Dwinell Grant ou

    encore dans les expérimentations psychédéliques du « flicker film »

    développé par l’artiste Tony Conrad. Là encore, l’interrogation des

    niveaux de représentation du ruban filmique que Paul Sharits creuse

    dans les années 1970 se retrouve confrontée à Northwest Hounded

    Police (1946) de Tex Avery où le protagoniste, dans une poursuite

    frénétique, se retrouve à sortir du film, dévoilant ainsi sa structure.

    Brusquement on voit se dessiner une cartographie d’influences plus

    ou moins conscientes, entre l’avant-garde et le cartoon, ou plutôt

    un questionnement commun, celui sur la nature même du film.

    Tex Avery, Daffy Duck in Hollywood , 1938, 35mm (16mm), coul, son,

    8.05 min

    Bruce Conner, A Movie, 1958, 16mm, nb, son, 11 min

    Rafael Montañez Ortiz, Beach Umbrella, 1985-86, video, coul, son,

    7.30 min

    Tex Avery, Northwest Hounded Police, 1946, 35mm, coul, son, 7.27 min

    Paul Sharits, Tails, 1976, 16mm, coul, son, 4 min

    Dwinell Grant, Color Sequence, 1943, 16mm, coul, sil, 2 min

    Max Fleischer, Koko’s Earth Control, 1928, 35mm (16mm), nb, 5.43 minTony Conrad, The Eye of Count Flickerstein, 1966-75, 16mm, nb, sil,

    11 min

    Norman McLaren, Dots, 1940, 35mm, coul, son, 2.21 min

    Chuck Jones, Dots and the Line, 1965, 35mm, coul, son, 10.01 min

    Tex Avery, Magical Maestro, 1952, 35mm, coul, son, 6.30 min

    Standish Lawder, Runaway , 1970, 16mm, nb, son, 6 min

    Chuck Jones, Roadrunner a Go Go, 1965, 35mm (16mm), coul,

    son, 6min

    Remerciements : Warner Bros Pictures France, Chuck Jones Museum,

    Chuck Jones Center for Creativity (www.ChuckJonesCenter.org),

    The Academy Film Archive (Los Angeles), Thomas José Stathes and

    Cartoon on Films (U.S.A), LIMA (Amsterdam), Light Cone (Paris),

    Cinédoc (Paris), Canyon cinema (San Francisco) et LUX (Londres)

    Tex Avery, Daffy Duck in Hollywood ,1938, (detail), © Courtesy Warner BrosPicture France, LOONEY TUNES andall related characters and elements© & TM WBEI. (s16)

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    THAT’S ALL FOLKS!

    15 MAI, 20H30 

    Formé à la New World Pictures, studio fondé par le pape du cinéma bis

    Roger Corman en 1970, le réalisateur américain Joe Dante cultive

    depuis son plus jeune âge une cinéphilie marquée par son admiration

    pour le cartoon. Lui qui se rêvait dessinateur, il offre au cartoonist

    Chuck Jones plusieurs caméos dans ses films dont son plus grand

    succès Gremlins (1984) - il interprète le mentor du jeune protagoniste

    épris de dessin -, avant de récidiver en 1990 avec Gremlins 2 en lui

    confiant la réalisation de séquences animées rendant hommage à

    l’univers des Looney Tunes. Il n’est pas étonnant que Jones ait accepté,

    les Gremlins sont déjà le sujet d’un de ses films, Falling Hare (1943),

    dans lequel Bugs Bunny, comme Billy le héros de Gremlins, est en proie

    aux facéties de ces petites bêtes. Joe Dante propose par la suite à la

    Warner Bros un biopic, co-écrit avec Chuck Jones, sur les locataires de

    la fameuse Termite Terrace. Resté à l’état de papier, ce projet trouve

    une dizaine d’années plus tard une formulation nerveuse à l’humourdécapant dans Looney Tunes Back in Action (2003). Suivant un scénario

    similaire à You Ought to be in Pictures (Friz Freleng, 1940), Joe Dante

    referme sur elle-même la boucle et redonne aux Looney Tunes toute

    leur démesure sur grand écran. Clôturant ce cycle dédié à la créativité

    sans limite des cartoonists, l’œuvre Curtain ! conçue par l’artiste

    française Maïder Fortuné en 2007, vient réunir les héros des dessins

    animés au sein d’un théâtre d’ombre où elles errent lentement derrière

    le rideau de fin, prêtes à se révéler en couleur au lever de ce dernier :

    That’s not all Folks !

    Joe Dante, Looney Tunes Back in Action, 2003, 35mm, coul, son, 91 mn

    Maïder Fortuné, Curtain! , 2007, video, coul, sil, 18 mn

    Remerciements : Maïder Fortuné, Warner Bros Pictures France,

    La Cinémathèque Française (Paris)

    Maider Fortuné, Curtain!, 2007, (detail),© Courtesy Maïder Fortuné

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