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Modélisation de structures rythmiquesrecherche.ircam.fr/equipes/repmus/Rapports/meudic2000/... ·...

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Modélisation de structures rythmiques Benoit MEUDIC Mémoire de DEA ATIAM Université d’Aix-Marseille II Laboratoire d’accueil : Ircam - Centre Georges Pompidou Equipe : Représentations Musicales Responsable de stage : Gérard Assayag 26 janvier 2001
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Modélisationdestructuresrythmiques

BenoitMEUDIC

MémoiredeDEA ATIAMUniversitéd’Aix-Marseille II

Laboratoired’accueil: Ircam- CentreGeorgesPompidouEquipe: ReprésentationsMusicales

Responsabledestage: GérardAssayag

26 janvier 2001

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Table desmatières

I Intr oduction 4

II La notation rythmique automatique : passagedu nombreausymbolemusical 6

1 La reconnaissancede rythmes par la machine 71.1 L’intérêt desmodèlesinformatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71.2 Lesquantificateurstraditionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81.3 Lesdéfautsdesquantificateurstraditionnels . . . . . . . . . . . . . . 9

2 Les différentesapproches 102.1 La recherched’unepulsation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

2.1.1 Lesalgorithmesréalisablesentempsréel . . . . . . . . . . . 112.1.2 Lesalgorithmesnontempsréel . . . . . . . . . . . . . . . . 13

2.2 La recherched’un rythme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142.3 Synthèse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

III La librairie Kant 15

3 Présentationde la librairie 163.1 Lesobjectifsinitiaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163.2 Le processusdequantificationdansKant . . . . . . . . . . . . . . . . 163.3 La version1.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

4 Présentationde la version2.0 194.1 Quelsoutils pourquelsbuts? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194.2 La phasedesegmentation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

4.2.1 L’interprétationdessegmentations. . . . . . . . . . . . . . . 204.2.2 Lesparamètresmusicauxpris encomptepourla segmentation 204.2.3 Le problèmedestempidifférents . . . . . . . . . . . . . . . 214.2.4 Le problèmedela levée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214.2.5 La manipulationdessegmentations . . . . . . . . . . . . . . 21

4.3 Lesméthodesdesegmentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214.3.1 La segmentationà pasrégulier . . . . . . . . . . . . . . . . . 214.3.2 Lessegmentationsdéfiniesparl’utilisateur . . . . . . . . . . 224.3.3 La méthodedu coefficient d’auto-corrélation . . . . . . . . . 224.3.4 La segmentationparmarquages. . . . . . . . . . . . . . . . 24

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4.4 La phasedequantification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244.4.1 Le contrôleauniveaudela pulsation. . . . . . . . . . . . . . 24

4.5 Exemplesdequantificationsdansl’environnementOpen-Musicetdes-criptiondefonctionsLisp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254.5.1 Exemplesdesegmentationsetquantifications. . . . . . . . . 254.5.2 DescriptiondequelquesfonctionsLisp . . . . . . . . . . . . 26

4.6 Critiqueet solutionsà courtterme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

IV Travaux futurs - Perspectives 30

A Bibliographie 32

B Description détailléede la version2.0pour sonutilisation 35B.1 L’environnementgraphique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35B.2 Premièreétape: segmenter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

B.2.1 Réaliserdesopérationssurlessegmentationsdansl’éditeur . 36B.2.2 Présentationdesméthodesdesegmentation . . . . . . . . . . 38

B.3 Deuxièmeétape: rechercherunepulsationetquantifier . . . . . . . . 39B.3.1 Rechercherunepulsationdansl’éditeur . . . . . . . . . . . . 39B.3.2 Quantifierdansl’éditeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

B.4 Glossairedestermesutilisésdansla descriptiondela librairie Kant . . 40

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Table desfigures

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Première partie

Intr oduction

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Cerapportprésentelesrecherchesquej’ai effectuéauseindel’équipeReprésenta-tionsMusicalesdel’Ircam dansle cadredemonstagedeDEA Atiam. L’équipeRepré-sentationsMusicaless’intéresseparticulièrementaux aspectsdiscretset symboliquesdesstructuresmusicales(notammentleur notationsolfégique)età leurstraductionsenabstractionsmanipulablessurunordinateur.

Le travail proposéconsistaità étendrelespossibilitésdu logiciel dequantificationrythmiqueKant, enparticulierdemanièreà pouvoir analyseret représenterdesstruc-turesrythmiquesprésentantunepulsationet unemétriquerégulières.

Le problèmeseraanalysédansunepremièrepartie,enmêmetempsquenouspré-senteronsl’état desrecherchesactuelles.Dansunedeuxièmepartie,nousdétailleronsles extensionsapportées,aprèss’être interrogésur le rôle de la segmentationdanslaquantification,notion fondamentaleà la basedu logiciel Kant. Nous développeronsen particulier quelquesméthodesde segmentation,baséessur le coefficient d’auto-corrélationou biensurle conceptdemarquage.

Jetient à remerciertoutel’équipedeReprésentationsMusicales,GérardAssayag,CarlosAgon, Olivier Lartillot, CharlotteTruchet,MauroLanzaet MorenoAndreattapour la gentillesseet la disponibilité qu’ils m’ont accordéetout au long du stage.JeremercieparailleursPascalHenriotet CatherineDichtel pour lesdifférentsmomentspassésaveceuxpendantcestage.

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Deuxièmepartie

La notation rythmiqueautomatique : passagedu

nombre au symbolemusical

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Chapitr e 1

La reconnaissancede rythmespar la machine

La notationrythmiqueproportionnelleexistedepuisle quatorzièmesiècle.La lon-gévité de ce systèmede notationpourrait sansdoutes’expliquer par le fait qu’elleestunereprésentationasseznaturelledenotreperceptiondela pulsationetdu rythme.Maisl’apparentefacilitéquel’on aàextrairedesinformationsmusicalestellesla pulsa-tion et le rythmed’un flux sonorecachel’extrêmecomplexité dusystèmeperceptifmisen jeu. Cettecomplexité explique lesdifficultésquel’on rencontrelorsqu’onchercheà construireun modèleinformatiquecapablede comprendreet représenterle rythmesuivantla notationtraditionnelle.

Aprèsavoir présentéles motivationsqui nouspoussentà établir un modèled’ex-traction automatiquedu rythme, nous nousappuieronssur les faiblessesdesoutilscommerciauxactuels(quantificateurstraditionnels)pourdécrirelesavancéesdela re-cherchedanslesdifférentsdomainesconcernés.

1.1 L’intérêt desmodèlesinformatiques

Une desparticularitésde la musiquepar rapportà d’autresdomainescommeleslanguesou les arts plastiquesest que le tempstient une placeessentielledanssonappréhension.On ne sauraitconcevoir de musiquesansqu’elle soit réaliséedansletemps.De plus, le tempsjoue un rôle très granddansla compréhensionqu’on a dela musique.On ne peutanalyserunemusiquesansparler du tempsdanslequelelles’inscrit.

Notre perceptiondu tempsse fait suivant un mécanismeactif trèscomplexe quitransformeprogressivementlesinformationsreçuesdemanièreà leur donnerun sens.En fait, nouseffectuonsunemesuredu temps.La mesurela pluscouranteestcellequidivisele tempsensecondes.Sansmesure,il nenousseraitpaspossibledemémoriserou reproduireunedistancetemporellesupérieureà quelquessecondes.La manipula-tion du tempsdiscrétiséensecondesintervienttouslesjoursdenotrevie quotidienne.Le tempsd’un café,d’un coursou d’un voyagesontexprimésselonunestructuretem-porelle immuable(nombrede minutes,d’heuresou de journées).Danscesactivitésquotidiennes,le tempsestunedimensionaussibanalequ’uneautre.

Par contre,lorsquele tempsdevient un sujetprincipal d’étude,lorsqu’il s’agit del’organiser, de le structurerde manièrecréative, musicale,d’en extraire un rythme,il

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est(àpriori) nécessairededécrirele nouveausensqu’onlui donneparunnouveaulan-gage.Celangagedoit mettrel’accentsurl’information quel’on veuttransmettre.Dansle domainemusical,la relationde proportionqu’entretiennentdeuxou plusieursva-leurstemporellesa beaucoupd’importance,etconstituela basedu langagerythmique.Commeil nousestdifficile depercevoir desrelationsdeproportioncomplexes,lesva-leur temporellessontsouventexpriméescommepremiersmultiplesou sous-multiplesd’une unité temporellede référence(pulsation).Cettereprésentationserapprochedenotreprocessusde perceptiondu tempsqui analysele plus souvent les duréesrelati-vementà cellesprécédemmentperçuesou mémorisées.Pourcela,nousapproximonsles duréesde manièreà pouvoir les comparer. Ainsi, deuxduréesassezproches(parexemple120 et 100 millisecondes)serontperçuescommeégales.Nousopéronsunequantification.Ceprocessusdoit êtremodélisépourêtrecomprisparlesmachinesquià priori n’effectuentpascetteopération.

En effet, si nousmémorisonset reproduisonsdesrythmesenréférenceà uneunitétemporelle(pulsation)prochede la seconde,l’ordinateurou les instrumentsde me-surese réfèrentplus souvent à la milliseconde.L’enregistrement,la synthèse,et lecodagede donnéesmusicalessefait, pour cequi estdu rythme,par la donnéede va-leurstemporellesabsolues(duréesenms).Le rythmelui-mêmen’estpascodé,cesontlesoccurrencestemporelleset lesduréesqui sontcodées.

Ainsi, pour quela machinefournisseet comprennedesinformationsrythmiques,indispensablesaux musiciens,il est nécessairede créerun modèlepermettantd’ef-fectuerla correspondanceentredesduréesabsolues(expriméesen millisecondes)etune notationproportionnelle. Lorsqu’il est nécessaired’approximerles duréespourfaire apparaîtredesrapportsdeproportion,on effectueunequantification.Cetteétapeestcourammenteffectuéeparleslogicielsdu commerce(éditeursgraphiques,séquen-ceurs,logicielsdegravure),maislesrésultatssontrarementsatisfaisants.

1.2 Lesquantificateurs traditionnels

Etant donnéeune suite de durées,le processusde quantificationle plus simpleconsisteà choisiruneunité temporellearbitraireou non,puisà approximertouteslesduréesàquantifierparlesvaleurslesplusprochesd’unegrille métriquedontla résolu-tion estun sous-multiplede l’unité choisie.Touslesquantificateurstraditionnelssontbaséssurceprocessus.Par ailleurs,ils estsouventnécessairede leur fournir plusieursparamètresde manièreà limiter leur marge d’erreur. Voici par exempleuneétapedequantificationopéréeàl’aide dequantify, unquantificateurtraditionneldansl’environ-nementOpen-Music.

Présentationdesparamètres:Hormisla liste deduréesà quantifier, lesparamètresprincipauxsontunevaleurdetempoetunelistedesignatures(nombredepulsationsparmesureex. ((3 4) (78) (1 4) ... ) ). Cesparamètressuffisentnormalementàréaliserunequantificationpuisquele tempofournit l’unité temporellenécessaireà l’établissementde lagrille métrique.La valeur<max/>rajouteunecontraintesurladivisionmaximaled’unepulsation,le paramètre<forbid> fournit unelistedesubdivisionsquel’oninterdit (ou impose)dansunepulsation.

Une quantificationréaliséesur le flux de duréessuivant (en prenantun tempode120à la noire,équivalentà unepulsationde500ms) : 476237115135174135155240 254 118 112 118 138 476 donnepour résultatla partition de la figure 1.1. Le

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résultatattenduseraitcelui de la figure 1.2.On peutalorssedemanderd’ou vient ladifférenceentrelesdeuxrésultats.

1.3 Lesdéfautsdesquantificateurs traditionnels

La mauvaisequantificationde la figure1.1 estdueaufait queles approximationseffectuéesn’ont pasété faitesdansla perspective de trouver unestructuremusicale,maisdansla perspective d’approximerle moinspossiblelesdurées.La représentationdela figure1.1estsansdouteplusexactequecelledela figure1.2,etdoncplusprochede l’enregistrementinitial. Seulement,cettereprésentationne correspondpasforcé-mentà cequenotreoreille analyseraitmusicalementsi cetteséquenceétait jouée.Onpourraitdirequelegraindedéfinitiondecettereprésentationn’estpasassezgrandpourqu’uneinformationplusprochedenotreperceptionsoit représentée.La contrainteduquantificateur(faire le moinsd’approximations)n’a alorspasde sensmusical.Pour-tant,notreperceptiondu rythmeestsansdouteliée à cettenotion de "faire le moinspourobtenirle plus".La représentationrecherchéeesteneffet la plussimplequel’onpuisseimaginer(dansle langagedela notationtraditionnelle)defaçonàcequelesin-formationslesplussensiblesànotreoreillenesoientpasperdues.Tout le problèmeestdoncdedéfinir le rapportentrela quantitéd’informationreprésentéeet la complexitédela représentation.

Un autrecritique desquantificateurstraditionnelsconcerneleur manquede sou-plessepar rapportauxméthodesà employerselonles typesdeséquencesmusicalesàquantifier. En effet, il estsouventnécessairede rentrerun assezgrandnombredepa-ramètrespour cernerle résultatattendu,ce qui n’estpasforcémentdésirable,surtoutdanslecasdereconnaissanceautomatiquedestructuresrythmiques.Parmi lesquantifi-cateurstraditionnels,il n’existepasdeméthodeassezgénéralepourn’avoir quasimentaucuneopérationmanuelleàeffectuerquelquesoit le typedeséquence.

Par ailleurs,unefois la quantificationeffectuéeet la pulsationsupposée,il seraitnécessairepour trouver un rythmed’émettredeshypothèsespardesméthodesappro-priéessur différentesstructurespossibles,ce que les quantificateurstraditionnelsnefont pas.En effet, ils sont limités (à moins que l’utilisateur ne rentreà la main sescontraintes)auxstructureslesplussimples(4 tempsparmesurele plussouvent).

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Chapitr e 2

Les différ entesapproches

Le domainedela reconnaissanceautomatiquedestructuresmusicalesesttellementvasteque les recherchessont le plus souvent effectuéesen vue d’un objectif assezprécisnecouvrantqu’unepartiedu problème.

Onpeutdistinguerdeuxprincipauxsous-domainesderecherche:

1. la recherched’unepulsation

2. la modélisationd’un rythme,étantdonnéeunepulsation.

De plus,pourchaquedomaine,le modèleestle plussouventrestreintàun typededonnéemusicale(signauxacoustiques,fichiersMidi).

Cependant,certainsmodèlesn’ont paspourobjectif d’extraireunepulsationou unrythmed’une séquence,maisvisentà quantifierdirectementles donnéessansétapesintermédiaires.C’est le caspar exemplede certainsquantificateursnon traditionnels,dontl’objectif estle plussouventdetranscrireenpartitionunenregistrementissud’uneinterprétation,présentantdesécarts(nuances,rubatoaccélérations)par rapportà lapartitionoriginale.Cesquantificateurss’inspirentsouventdudomainedel’intelligenceartificielle pourappliquerà la musiquecertainsconcepts.

Ainsi, le quantificateur[DesainHoning89] estbasésurun réseauà satisfactiondecontraintessansapprentissage.Chaquecelluleduréseaucorrespondà l’une desduréesà quantifier. Descellulesreprésentantdesduréesvoisinesinteragissententreellesparl’intermédiaired’une fonction d’interactionqui les modifie de manièreà ce que lesduréesaient"la meilleureproportionpossible".Unefois le réseaustabilisé,lesduréesquantifiéessontenvoyéesensortiedu réseau.

Un autrequantificateur[Longuethiggins87] estun modèlesymboliquebasésuruneconnaissanceminimaledu mètre.Plusieurspulsationssonttestéesdela façonsui-vante: Une pulsationcaléesur le début de la séquenceà quantifierestsubdiviséeendeuxou trois de façonà trouver la meilleurecorrespondanceavec les onsetdespre-mièresdurées.L’algorithmeitère ensuitele processus,positionnantséquentiellementles pulsationsjusqu’àaboutirà la fin de la séquence.Eventuellement,suivant la sub-division choisie,la pulsationpeutêtremodifiéeaucoursde l’itération. Le résultatestunesuitedepulsationssubdiviséesendeuxou trois.Plusieurspulsationssonttestées,et la meilleuresuitedesubdivisionsestretenue.

Cesdeuxalgorithmessontassezreprésentatifsdesméthodesdequantificationdis-poniblescar ils illustrent deux différentesapprochescaractéristiquesdesproblèmesposésenintelligenceartificielle.

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Pourmieux comprendreleur qualitéset défauts,les modèlesdoivent êtredécritssousdifférentspointsde vue,ce qui a étéfait dans[Desain93] pour le casdesdeuxquantificateursdontnousvenonsdeparler.

S’ils permettentde mesurerle potentielquepeutapporterle domainede l’intelli-genceartificielle à la modélisationrythmique,cesmodèlesnepeuventgarantirdesré-sultatssatisfaisantsdanstouslescasdefigure.Le moyendeserapprocherdesmodèlespresqueparfaitsestdediviserle champd’étudepoursepenchersurdesproblèmesplusspécifiques.

Nousallonsdécriredeuxtypesd’approche:

- la recherched’unepulsation- la modélisationd’un rythme,étantdonnéeunepulsation.

2.1 La recherched’une pulsation

La pulsationestunedonnéesubjective quenousformulonsmentalementlorsquenoussommesdansunesituationd’écoute.Unefaçondela modéliserseraitdechercherdesméthodesqui serapprocheraientde notreperception,c’està dire qui prendraientencomptelesderniersévènementsperçuspourmodifierou conforternotreattenteduprochainbattement.

Cesmodèles,décritsenpremièresection,doiventdoncpouvoir êtreimplémentésentempsréel (mêmesi ils nesontpastoujoursprésentéstelsquels).Dansunedeuxièmesection,nousdécrironslesautresapproches.

2.1.1 Les algorithmesréalisablesen tempsréel

Nousallonsdécriredeuxdesapprocheslesplusimportantes:

- la premièreconsisteà simuler la pulsationpar desoscillateursqui s’adaptentsuivantlesinformationsmusicalesauxquelsils sontsoumis.

- la deuxièmeconsisteà analyserles derniersévènementsmusicauxreçuspar laméthodeducoefficientd’auto-corrélationdemanièreàendéduireunepulsation.

La modélisationde la pulsation par bancd’oscillateurs

EdwardLarge [Large 94] nousproposede considérerdansla séquencemusicalelaseulesuite d’inter-onsets(duréesséparantdeux attaquessuccessives). Sa mé-thodes’opposeauxmodèlesderéseauxdeneuronesàtempsdiscretqui nepren-nentpasen comptel’information temporelle.Pourcela, il considèreun oscil-lateur isolé, ayantunepérioded’oscillation par défaut,qu’il coupleà un autreoscillateurreprésentantle train d’impulsionsde la séquenceà analyser. L’oscil-lateurcorrigealorssapériodeselonla méthodedu gradientdescendant,dema-nièreà minimiserl’écart entresapulsationet la périodedéduitede la nouvelleimpulsion.Si cetécartesttropimportantil netientpascomptedela dernièreim-pulsion.Plusieursvaleursdecouplagesonttestéespuislesrésultatssontanalyséspardes"diagrammesrégime"qui représententla forcedecouplagedesdeuxos-cillateursen fonction du rapportde couplagequi les unit (nombrede périodesd’un oscillateurpourunepériodedel’autre oscillateurcouplé).

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Ce modèles’avèreassezefficace,maissonimplémentationresteassezdifficile àeffectuerdansun environnementqui neseraitpasadaptéautempsréel.

De plus,plusieursproblèmesrestentàrésoudre:- plusieursoscillateursdifférentspeuvent réagiren mêmetempsaux mêmesim-

pulsions.Il restealorsà lesrelier entreeuxdemanièreà faire ressortirunepul-sation.

- les paramètresmusicauxautresque les inter-onsetne sontpaspris en comptedansle modèle,etenparticulierlesaccents(dynamique).

Eric Scheirer[Scheirer97] proposeun modèleadaptéà plusieurstypesde donnéessonores,et enparticulierauxsignauxacoustiques(principaledifférenceavec lemodèleprécédant).Pour cela, il remarqueque l’enveloppeseuledessignauxcontientsuffisammentd’informationssur le rythmepouren extraireunepulsa-tion (dessignauxbruitéssontanalysésdela mêmefaçonquele signald’origine,donc l’information est contenusdansl’enveloppe).Cela permetde réduirelataille enmémoiredela séquenceà analyser, qui devient inférieureàcellequ’au-rait la mêmeséquenceen représentationmidi. L’algorithme utilisé commencepar diviser le signalà l’aide d’un bancde 6 filtres, puis déterminel’enveloppedechacundes6 signaux.Chaquefiltre estreliéà plusieursoscillateurs.Certainsoscillateursvont réagirausignalsi leur périodecorrespondauximpulsionssui-vantlesrèglesd’algorithmesspécifiques.Plusieurspulsationsvontêtreextraites,représentantdifférentsniveauxrythmiques.

Cesdeuxalgorithmesprésententun avantagepar rapportà ceuxbaséssur le co-efficient d’auto-corrélation: ils sontsensiblesà la phasede la pulsation,c’est à direau momentdansle tempsoù on perçoitun battement.Cetteinformationestpourtantindispensablepourrechercherun rythmedansuneétapesuivante.

La modélisationde la pulsation à l’aide du coefficientd’auto-corrélation

Le coefficientd’auto-corrélationestunemesureassezefficacedespériodicités.De-puisl’article deJudithBrown [Brown 1993],il a étéà la basedeplusieursmodèlesdedétectiondepulsation.

JudithBrown [Brown 1993]proposed’extraired’uneséquenced’inter-onsetuneva-leur donnantl’emplacementde la mesure(groupede pulsations)et éventuelle-ment la pulsationpar l’analysedescoefficients d’auto-corrélationcalculéssurl’ensembledela séquence.Pourcela,elle interprètele ou lespicsprédominants(répondantsàcertainscritères)dugraphed’auto-corrélationcommeétantdespo-sitionsd’articulationqu’ellerelieauxnotionsdemètre.Nousverronsquelespicsprédominantssontassezdifficiles à repéreret qu’ils ne correspondentpastou-joursauxcritèresénoncésparcetteméthode.Toutefois,elle montrele potentielque l’on peut tirer d’une mesuremathématiquepour modéliserun phénomèneperceptif.

De façonà repérerdesvariationsde pulsation,Tanguiane[Tanguiane94] nouspro-posed’utiliser la méthodederésolutiondevariablespour formaterlesdonnéesavantde lesanalyserpar le coefficient. Cetteméthodeconsisteà réglerle grainde définition desduréesrépartiessur uneéchelletemporelle.Desduréeslégè-rementdifférentesserontdoncreconnuespar le coefficient commeappartenantà la mêmepériodicité.Par exemple,les durées10 et 11 répartiesdansl’échelled’unité 1 : 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 (10 unités)et 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 (11 unités)

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seronttransforméesen1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 (10 unitésmaisdeux1) et 1 1 0 0 0 00 0 0 0 0 (11unitésmaisdeux1) cequi revientàbaisserla précisiontemporelle.Lespicsdu graphesd’auto-corrélationmettantenévidencela répétition10 puis11 serontalorsbeaucoupplussignificatifs.

Desain[Desain- Siebede Vos] a adoptéuneméthode,simulationprochede notreperceptionen tempsréel qui utilise un systèmede fenêtrage: A chaquebatte-mentdepulsationsupposé,unefenêtreestdisposéesur lesderniersévènementsde la séquence,danslaquelleun calculdecoefficientsd’auto-corrélationestef-fectué.Descescoefficientsestdéduiteunepulsation,qui déterminela valeurdedéplacementdela fenêtredansla séquence,à partir delaquelleon calculeraunenouvellevaleurdepulsation.

Cesalgorithmesservirontdebaseà uneméthodedesegmentationquenousdécri-ronsen4.3.3.

2.1.2 Les algorithmesnon tempsréel

Une autrefaçond’envisagerla recherched’une pulsationestde considérerl’en-sembledesélémentsde la séquencedansle mêmetemps,demanièreà détecterceuxqui prédominentparrapportauxautres.Eneffet, le fait deneplusavoir la contraintedutempsréelpermetdecomparerunélémentàsonprécédent,maisaussiàsonsuivant,etdecettemanièrepermetdedire qu’un élémentprédominelocalement.Lesaccentsdela séquencepeuventainsiêtretrouvés,et parsuitela pulsationsi l’on supposequ’ellemarquelestempsforts.

Emilios Cambouropoulosprésenteainsi dansune théoriede la structuremusicale[Cambouropoulos98] unemesuredel’accentuationdesélémentsd’uneséquencemusicaleau format midi. Cettemesureestréaliséepar l’intermédiairede mar-quages.Les marquagessontdespoidsqui sontattribuésaux élémentssuivantl’importancequ’ils ontsuivantcertainscritères.LesmarquagesutilisésparCam-bouropoulossont de deux types: les marquages"Grouping Identity-Change"(un intervalle estmarquési le suivantestdifférent)et les marquages"Identity-ChangeRule" (un intervalle estmarquési le suivant est plus petit). Les mar-quagess’appliquentaux hauteurs,inter-onsets,duréeset intensités.A chaquemarquagecorrespondun poidsattribuéauxélémentsdela séquencevérifiant lemarquage.Plusieursmarquagescombinésentreeux donnentpour résultatunecourbedepoids(un poidsparélémentdela séquence)dontlespicspeuventêtreinterprétéscommeétantlesaccentsdela séquence.On fait ensuitecorrespondreà cettecourbela grille métriquepour laquellela sommedespoidsdesaccentscoïncidantavec la grille estla plusgrande.La pulsationcorrespondalorsaupasdela grille sélectionnée.Plusieursaméliorationssontensuitepossibles: pondérerles marquagesavantde les combinerentreeux, raffiner les marquages(Cambouropoulospréconised’introduire despoidsproportionnelsà la différencede taille entredeuxinter-vallesde valeurs,ou bien despoidsdirectementproportionnelsà la taille desintervalles).Enfin, en complémentde la courbed’accentuationdécritedanslasectionprécédente,Cambouropoulosproposeuneméthodede plushautniveauqui repèredesgroupementsrythmiques(patterns).Lesélémentspositionnésaudébut d’un groupementsontmarqués,puis la courbede patternestajoutéeà lacourbed’accentuation.La courbefinaledevrait présenterdespicsplusmarqués.

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Cetteméthodeseraàla based’uneméthodedesegmentationquenousdécrironsen4.3.4.

2.2 La recherched’un rythme

Le rythme seréfèresouvent à uneorganisationd’évènementsdansle temps,defaçonà ce qu’ils secombinentde façonperceptive en groupes,et qu’ils induisentlesentimentd’un mètre([CooperMeyer 60], [Lerdhal et Jackendoff 83]). Ainsi, toutcommela pulsation,le rythmerevêt unaspectsubjectif.

Danscettepartie,noussupposerontconnueunepulsation.

Goto[Goto95] proposeuneméthodeoriginalepourdétecterlesgroupementsdepul-sation: il supposequeles débuts de mesuresefont le plus souvent aux chan-gementsd’accorddansla séquenceà analyser. Saméthodepeuts’appliquerauxsignauxacoustiquescaril n’estpasnécessairedeconnaîtrelesfréquencesdesac-cords,puisqu’ons’intéresseuniquementauxchangementsd’accords.Pourétu-dier la métriquedela séquence,gotosupposequelesmesurescomportentquatretemps(tempsfort, tempsfaible alternés),et que les changementsd’accordar-rivent plus fréquemmenten début de mesurequ’en milieu de mesure.Chaquechangementd’accordestalorsclassésuivantceshypothèses.Cetteméthodeestintéressantecarelleserapprochedesméthodesutilisantlesmarquagesqui serontdéveloppéesdansla partie4.3.4.

Emilios Cambouropoulos[Cambouropoulos98] proposeuneméthodedecatégorisa-tion dela séquence.Il s’agit deregrouperlespatternssimilairesentreeux.Deuxpatternssontsimilaireslorsqueleur distanceestinférieureà unecertainevaleur.Parmi lesdifférentesclassesdecatégories,on choisitcellequi comptele moinsderecouvrements.

2.3 Synthèse

Au vu desdifférentesrecherches,il apparaîtassezclairementquepourobtenirdesmodèlesfiablesetrésistantsdedétectionrythmique,il fautréduirelesobjectifsensous-problèmes,auxquelson pourrarépondrepar le recoupementde plusieursméthodes.Ainsi, la reconnaissanced’une pulsationconstitueun problèmeà part entière,et feral’objet dudéveloppementd’uneméthodedesegmentationspécifiqueauchapitre4.3.3.

Par ailleurs,nouspouvonsdistinguerdeuxtypesd’approches,pouvantêtrecom-plémentairesl’une del’autre :

- La recherched’une structurerythmiquedu plus basniveauvers le plus hautniveau,en commençantpar la recherchede la pulsation,puis du mètre.Cetteméthodeestprochede notreperceptiondu rythmeen tempsréel.(uneméthodeutilisantl’auto-corrélationseradécriteen4.3.3)

- La recherched’unestructurerythmiqueencommençantparle plushautniveau(découpageengrandesparties)pourparveniréventuellementauniveaudelapul-sation.Cetteméthodenepeutêtreimplémentéeentempsréel,maispermetdesanalysesrythmiquesde hautniveauplus finesquela précédente.(uneméthodeutilisantlesmarquagesseradécriteen4.3.4)

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Troisièmepartie

La librairie Kant

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Chapitr e 3

Présentationde la librairie

InitialementimplémentésurPatchwork,KANT [Agon 94] estun modèledequan-tification rythmiqueoùunesegmentationnonpériodiqued’un flux deduréesesteffec-tuéesansconnaissancea priori d’unepulsation.

3.1 Lesobjectifs initiaux

L’objectif initial auqueldevait répondrela librairie Kant étaitdetrouverdesstruc-turescomplexes présentesdansla musiquecontemporaine,adaptéesaux nombreuxchangementsdemétriqueet detempode la notationdescompositeursd’aujourd’hui.La philosophieseraitdoncdeconsidérerla quantificationcommeuneétapedecompo-sition, danslaquellele compositeurpuisses’exprimer, plutôt quecommeun procédédereconnaissanced’unestructurerythmiquedéjàexistanteetrépondantàunstylebiendéfini.

Nous verronsque desextensionspermettentcependantà ce logiciel de réaliserl’analysedestructuresmusicalesplusclassiques,etdereconstituerlesrythmesprésentsdanslesséquencesmusicalesà quantifierissuesd’unepartition.

Le stagea consistéà compléterle portagede Kant sur Open-Music,commencéauparavantparmessoins[meudic99], àproposerdenouvellesméthodesdereconnais-sancedela segmentationmétrique,àpermettreà l’utilisateurdeproposersesméthodesdynamiquement,et de manipuleraisémentles structureshiérarchiquesde segmenta-tion.

3.2 Le processusde quantification dansKant

La premièreétapedu processusdequantificationestunesegmentationde l’axe detempssur lequelont étéspositionnéesséquentiellementles élémentsde la séquencemusicale(au format de fichier midi) à quantifier. La segmentationestuneétapeclefdansle processusdequantification.Elle détermineàla fois la formerythmiqueglobale(groupementdesrythmesen mesures)de la séquencequantifiée,et la valeur de lapulsationqui serautiliséependantl’étapedequantification.

Cettesegmentationpermettra,par le biais de dilatationset de compressions,decorrigerle flux deduréesdemanièreà respecterunecontraintequi apparaîtradanslanotationfinale : chaqueduréerepéréepar unebarrede segmentationseraplacéeendébut demesure.

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La deuxièmeétapedu processusconsisteà déterminerune pulsation(unité detemps)qui soit un diviseurcommun" approximatif" desduréesséparantles barresde segmentationposéesen premièreétape.Le diviseurcommunest nécessairementapproximatifcar pour qu’il ait de l’intérêt, savaleurne doit pasêtretrop faible. Parexemple,nousdironsque5 estun diviseurcommunapproximatifde11,15 et 19.

La méthodeutiliséecalculela pulsationparunalgorithmed’approximationéquiva-lent à l’algorithmedéveloppéà l’Ircam pour l’extractionde la fondamentalevirtuelled’un spectrediscretexprimécommeuneliste defréquences(voir descriptionet figure3.2).L’analogieutiliséefait correspondrela listedefréquencesà la listededuréeset lavaleurdela fondamentalevirtuelle à la valeurdela pulsation.

Descriptiondel’algorithme:

Deuxparamètresenentrée:- values(duréesdesdifférentsgroupes)- tolérance(valeurdetolérancepourlesapproximations)A chaqueduréede la liste correspondentdeuxduréesextrêmes(’val-below et’val-above) définissantun intervalle de tolérance(défini à l’aide du paramètre’tolérance),centrésurla duréeencours.L’algorithmeopèreunerécursionsurla listededuréesetcalculedeuxpulsationsà chaqueitérationet pour toutesles subdivisionsenvisageables(en nombredepulsations)desduréesextrêmesde l’intervalle de tolérancecourant.Cesdeuxpulsations(gcd-min et gcd-max)serontrenvoyéesen paramètrede l’itérationsuivante.Dansle casoù à un momentde l’itération, aucunesubdivision n’estenvisageable,l’algorithme revient en arrièreet lancela récursionsur unenou-vellesubdivision.Dansle casoù l’algorithmeparcouretoutela liste, la valeurdepulsationretenueseraunemoyennedesdeuxpulsationsextrêmesdela dernièreitération.

A l’issuede la deuxièmeétape,nousauronsdoncdéterminéunepulsationsuivantlaquellepourronts’exprimerapproximativementlesduréesdesdifférentsgroupesfor-méspar les segmentations.De façonà cequela pulsationdevienneun sous-multipleparfait de touscesgroupesde durées,nousallonsensuitemodifier leur taille par desopérationsde compressionet de dilatation.Ainsi, les groupesde duréesapparaîtrontsousla formedemesuresdansla partitionfinale.

Enfin, lors d’unetroisièmeétape,unequantificationquenousappellerons" quan-tification locale" esteffectuée,à l’aide d’un quantificateurtraditionnel.Lesemplace-mentsdesbarresde mesures(définispar la segmentation)sont respectéspendantlaquantificationgrâceauxcompressions-dilatationseffectuéesprécédemment.

3.3 La version 1.1

La version1.1développéeaucoursdel’année1999étaitunepremièreversionmi-nimalede la librairie "Kant" sousOpen-Music,reprenanten grandepartiela versioninitiale développéeparCarlosAgon sousPatchwork.Elle comportedesméthodesdesegmentationtrèssimplespermettantdequantifierdesséquencesmonodiques.Cesmé-thodesrepèrentle plus souvent desmaximumlocauxparmi les listesdesparamètresMidi dela séquencemusicaleàquantifier(hauteurs,onsets,durées,vélocités).Si ellessont trèssimples,ellespermettentde déterminercertainesstructuresmusicalesdontlesévènementsimportants(doncinterprétésici commedesdébutsdemesure)corres-pondentà desdurées(deshauteurs,desintensités)généralementpluslongues(ou plus

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courtes)quela moyenne.D’autressegmentationsconsistentà disposersurla séquencemusicaleunegrille (chaquebarreaucorrespondantàunebarredesegmentation)dontlepaspeutêtremodifiéparl’utilisateur defaçonà calerlesbarreauxsurdesévènementsdela séquencequel’on veutfairecorrespondreavecdesbarresdemesure.Enfin,il estpossibledecombinercessegmentationsentreellesà l’aide desopérateursensemblisteshabituels: union,intersectionet leurscomplémentaires.

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Chapitr e 4

Présentationde la version2.0

La version2.0 développéeau coursdu stagereprendla version1.1 à laquelleontétérajoutéesplusieursfonctionnalités(principalementsur le contrôledesparamètresmidi) et desméthodesdesegmentation,visantà reconnaîtredesstructuresrythmiquesusuelles(de métriquesimple et de tempoconstantsur plusieursmesures)et/ou desstructuresrythmiquesplus particulières(comportantdeschangementsde métriqueetdetempo).

4.1 Quelsoutils pour quelsbuts?

Nousallonsdistinguerdeuxtypesd’utilisationdu logiciel Kant :- La recherchede structuresrythmiquessupposéesusuelles(métriquesimpleet

tempoconstant).- La recherchedestructuresrythmiquespluscomplexes(nombreuxchangements

demétriqueet detempo,fréquentsenmusiquecontemporaine).Il estnécessaired’opérercettedistinctioncarsuivantlesobjectifsfixés,différentes

méthodespeuventêtreutiliséescertainespouvantdonnerlieuàuntraitementspécifiqueselonl’objectif visé..

Parexemple,si l’on recherchedesstructuressupposéesclassiques(tempoconstant,métriqueclassique),uneapprochepeutêtred’utiliser tout d’abordunesegmentationpour reconnaîtreunepulsation.Les barresde segmentationserontalors interprétéescommemarquesd’uneunitémétrique.L’étapesuivanteseraitdequantifierla séquencepourfinalementfaireressortirunrythmeàl’aided’unenouvellesegmentationqui seraitalorsinterprétéecommemarquedegroupementsmétriques(etnonpluscommemarqued’uneunitémétrique).

4.2 La phasede segmentation

La segmentationest,commenousl’avonsdéjàvu, l’étape déterminantedu pro-cessusdequantificationdeKant.Nousdevonsdoncnousinterrogersur lesdifférentesmanièresd’utiliser lessegmentationspourcernerlesrésultatsqu’onpeutenattendre.

Déjà,unesegmentationpeutêtreinterprétéede plusieursfaçonlors de l’étapedequantification.Danstous les cas,la segmentationreprésenteun point d’articulation.Ensuite,selonsonimportance,l’articulation peutcorrespondreà unemarquede pul-sation,demesure,d’archi-mesure(marquedechangementdetempo),dedemi-mesure

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etc...Plusieursniveauxhiérarchiquesapparaissentet ferontl’objet d’un traitementdif-férent.

4.2.1 L’interprétation dessegmentations

Pendantl’étapedequantification,lessegmentationsserventà définir unevaleurdepulsation,etsontdansle mêmetempsinterprétéescommemarquesdemesure.

Onpeutalorssedemandersi il estindispensablederéalisercesdeuxopérationsenmêmetemps,puisqu’ellescorrespondentà deuxobjectifsdifférents:

- trouverunepulsation- trouverdesgroupementsmétriquesEn supposantque l’objectif soit uniquementde trouver unevaleurde pulsation,

il n’est pasindispensablequeseulesles mesuressoientmarquées,les demi-mesureset les pulsationspouvant l’être aussi.De plus, il n’est pastoujoursévidentde faireressortirun groupementen mesures,parfois mêmeil n’existe pasde groupements,bienqu’unepulsationsoitprésente.Selonlesobjectifs(recherchedestructuremétriquecomportantunepulsationrégulièreou recherchede structureplus irrégulière),il fautdoncpouvoir donnerunesignificationaux segmentationsqui ne limite pasles choixlaissésà l’algorithmedequantificationlors dela recherched’unepulsation.

La version2.0deKantpermetdorénavantd’attribuerdeuxtypesauxsegmentations(segmentationdemesureou depulsation).

4.2.2 Les paramètresmusicauxpris en comptepour la segmenta-tion

Si la quantificationnes’opèrequesurlesintervallesséparantdeuxélémentsconsé-cutifs (inter-onset),la segmentationsefait suruneséquencedont lesparamètressonttousceuxd’un fichier midi (hauteurs,onsets,durées,vélocités,channels).Ainsi, il estpossiblede prendreencomptelesdifférentsélémentsqui contribuentà notrepercep-tion du rythme.Uneoption supplémentairedu logiciel permetdeséparerlesvoix (enutilisant l’information du paramètrechanneldu fichier midi) de manièreà simplifierlesinformationsà prendreencompte.

Enfin, unefonction ("make-regular") permetd’opérerunepremièrequantificationsurlesdonnéesdemanièreàsegmenteruneséquenceplusrégulièredoncplussimple.

Descriptiondela fonction:Le principede cettequantificationestd’approximerles duréesdonnéesen en-tréepar les valeursd’unegrille. Ainsi, deuxduréesinitialementprochesserontégalesà la suitedela quantification(voir figures4.1et 4.2).La grille estforméed’unegrille depasvariablecoupléeàunegrille depasconstant.L’associationdesdeuxgrillespermetdebalayertout l’espacedesduréesàquantifier(grille depasconstant),toutenadoptantunerésolutionplusfine auniveaudesfaiblesvaleurs(grille à pasvariablelinéairement).Au lieu de faire unesimpleapproximationdechaqueduréeparla valeurdela grille la plusproche,l’algorithmeformedesgroupescentréssurdesvaleursdegrille calculéesaudébut de la quantification.Pourchaquevaleurde grille, on définit un intervalle de tolérancedont la taillevarie en proportionde la valeurde la grille. Toutesles duréescomprisesdansl’intervalledetoléranceferontpartiedu groupe.Certainesduréespeuventdoncapparteniràplusieursgroupes.La tâchesuivanteseradoncderegrouperousépa-rer lesdifférentsgroupes,demanièreàapproximertouteslesduréesd’un groupe

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parunemêmevaleur. Pourcela,deuxfiltressontutilisés.Le premierretientdeuxgroupesayantcertainesduréesencommuncelui dontla moyennedesesvaleursest la plus prochede sa valeur (la valeurcaractéristiqueest la position sur lagrille à partir de laquellea étéformé le groupe).Le secondfiltre rassembleenun seulgroupelesgroupesnonfiltrés et partageantcertainesmêmesvaleurs.aufinal, nousdisposonsdoncdeplusieursgroupedevaleurs,chaquegroupeayantunevaleurcaractéristiquequi seral’approximationdesduréesdugroupe.

4.2.3 Le problèmedestempi différ ents

Les segmentationssontutiliséespar le quantificateurpour déterminerunevaleurconstantedepulsation.Lorsqu’uneséquenceprésentantdesfortesvariationsdetempoestà quantifier, il faut doncprocéderpar étapes,c’està dire découpercetteséquenceensous-séquences(archi-mesures)detempoconstant,qui serontchacunesegmentéespuis quantifiéesséparément.Cesvariationsde tempopeuvent être repéréespar unepremièresegmentation.

4.2.4 Le problèmede la levée

La levéeestun aspectmétriquede la partition. Il s’agit de déterminerquel estlapositiondu mètresur laquellecommencela premièremesure.Unerègledetraitementparticulierdessegmentationsa alorsétéintroduit : la premièresegmentationde la sé-quencedéterminela positiondedébut de la deuxièmemesure,saufsi la segmentationestsituéesurle premierélémentdela séquence.

4.2.5 La manipulation dessegmentations

Lorsqu’onveut mettreen évidence(ou introduire)certainesstructurescomplexesnonrégulières(accélérations,décélérations,déformations),il estpossiblede déplacerles segmentationsà la main.Suivant les optionschoisies,les déplacementspourrontêtre:

- constantspourtouteslesbarresdesegmentationssélectionnées,cequi revient àtranslaterlessegmentations

- proportionnelsàunebarredesegmentationderéférence,cequi revientensuppo-santquelesbarresdesegmentationssoientplacéesà pasréguliers,à augmenterou àdiminuercepas

- non linéaires,expriméspar l’exponentiellede leur distancepar rapportà unebarrede segmentationde référence,ce qui permetde mettreen évidenceuneaccélérationou unedécélération

Cestransformations,combinéeslesunesauxautres,peuventdonnerlieu à desdé-formationsassezcomplexes.Par exemple,la figure 4.3 montreunesegmentationquimetenvaleurun rétrécissementdesmesures.

4.3 Lesméthodesde segmentation

4.3.1 La segmentationà pasrégulier

Cetteméthode,relativementsimpleàimplémenter, s’estrévéléetrèsutile pourseg-menterdesséquencesqui ne comportaientpresquepasde déformationspar rapportà

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uneséquencesupposéeparfaite(imagemidi d’une partition). Elle consisteà repérerlesélémentsde la séquencesituéssurunevaleurmultiple d’unedurée,enréférenceàunepositiontemporelledansla séquence.Un paramètredel’algorithmeestunemarged’erreur, ce qui permetaux élémentsne correspondantpasexactementà unevaleurmultiple d’êtrerepérés.

Par exemple,la figure4.4nousmontreuneséquencemusicalesegmentéedecettemanière.Le pasproposéparl’algorithmepourla segmentationestla distanceséparantles deuxpremièresbarresde segmentation(en supposantqu’ellesaientétédisposéesparl’utilisateur aupréalable).L’algorithmeessaiealorsdepoursuivrecettesegmenta-tion enconservant le mêmepas.Si il ne trouvepasdenotesur le premiermultiple dupas,il cherchedesnotessurle deuxièmemultiplepuisle troisièmeetainsidesuite.Parexemple,surla figure4.4,l’algorithmea placédeuxbarresdesegmentation(traitsver-ticaux)enplus desdeuxinitialementdisposées(les deuxpremièresbarresà gauche),puisil y a un vide (il n’y a plusd’élémentsdela séquence),puisil placeunebarresurle multiplesuivant(barreverticaletoutàdroitedela figure).La marged’erreurpermetauxbarresdenepastomberexactementsurun multiple dupasinitial (onpeutvoir surla figurequelesdistancesséparantlesbarressontlégèrementdifférentes).

4.3.2 Les segmentationsdéfiniespar l’utilisateur

Si l’on recherchedesstructurespeucourantes,l’utilisateur peutdéfinir sespropresméthodesdesegmentationà l’aide desfonctionshabituellesd’Open-Music.Cetteop-tion permetde personnaliserla quantificateuret de testerplusieursvariationsd’unemêmeméthodedesegmentationavantdedéterminercellequi serautiliséedansl’étapedequantification.

Pourcela,l’utilisateur définit un patchdansl’environnementOpen-Music(figure4.5),qu’il connecteà l’éditeurdequantification(boîterectangulairereprésentantla sé-quencede notesreliéepar un trait à la nouvelle méthode"mypatch").Dansle menudel’éditeur dequantificationapparaitle nomdela nouvelle méthode: "user-method"(nompardéfaut).Pourdéfinir la nouvelle méthode,l’utilisateur créeunefonctionparl’intermédiaired’uneabstractionde patch(sortede lambda-fonctiondéfinievisuelle-ment).La figure 4.6 montrel’intérieur du patchabstrait.D’autresfonctions(utilisantle principedemarquage)interviennentpoursélectionnerlesonsetdela séquencemu-sicaleà quantifier.

4.3.3 La méthodedu coefficientd’auto-corrélation

La méthodeemployéeici utilise le coefficient d’auto-corrélationpour déterminerunesegmentationdela séquenceenpulsations.L’objectif estdoncdereconnaîtreunestructurerythmiqueà pulsationconstante.Les formulesutiliséessontissuesd’un ar-ticle dePeterDesain[DesainSiebe].Lescalculssefont surla suited’inter-onsetdelaséquence.

Le coefficient :

Le coefficient d’auto-corrélationpermetdemettreenvaleurdesrégulari-tés.Defaçongénérale,il s’exprimeparla formule:

��� ������� ���������

���������������

(4.1)

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EtantdonnéunesuiteX(n), le principeestdecomparerdeuxsous-suitesextraitesx[0..N] etx[m..m+N]demêmelongueurN, décaléesdem éléments,afindedéterminerleur corrélationA[m]. Plusla valeurde A[m] seragrandeet plus la corrélationentrelesdeuxsous-suitesestforte. Généralement,on sedonneunesous-suitede référencex[0..N] que l’on compareà plusieursautressous-suitesx[m..m+N] en faisantvarierm afin de déterminercellesqui lui sontle plus corrélées.LescoefficientsA[m] obte-nuspour chaquevaleurde m peuvent alorsêtrevisualisésdansun graphequenousappelleronsgraphedecorrélation.

La méthodedesegmentationpeutsedécomposerenquatreétapes:- calculdesparamètresdonnésà la fonctiond’auto-corrélation- calculdescoefficientsd’auto-corrélation- interprétationdespicsdechaquegraphed’auto-corrélation- extraction d’une courbede tempoassociéeà la séquenceet segmentationaux

valeurscoïncidantavecunepulsationL’automatisationdesétapesdecalculaétédéterminéeà la suitedenombreuxtests,

de manièreà séparerles informationspropresà la séquenceétudiéedesinformationsliéesauchoixdesparamètresdecalcul.Le butseraitdedisposerd’uneméthodeentière-mentautomatiquedereconnaissancedetempo.Onsupposequela séquencecomporteà tout momentunepulsation,qui peutéventuellementvarier dansle caspar exempled’un fichier midi issud’uneinterprétation.

Lesparamètrescalculéslors dela premièreétapesont:- l’unité danslaquelleon exprimelesdurées- la valeursupposéedela pulsationdedépartPoureffectuerlecalcul,lesduréesdoiventeneffet êtredisposéessurunegrille tem-

porelledont le pasdéterminela précisiondu calcul.Si le pasesttrop fin (parexemplela milliseconde),la taille de la grille seratrop grandepour queles calculssefassentrapidement(moinsd’uneminute).Inversement,si le pasesttrop grand,lescalculsse-ront fausséspar l’imprécision. L’unité qui a étéchoisieest le quartde la plus petiteduréeprésentedansla séquence.On choisit commeunité 10 millisecondesest troppetite.La valeursupposéede pulsationde départqui estchoisieest la duréela plusprésentedansla séquence.Commecertainesduréespeuventêtretrèsprochesl’une del’autresansêtreégales,unepremièrequantificationesteffectuéeà l’aide dela fonction"make-regular" décritedansla sectionprécédente.

Les deuxièmes,troisièmeset quatrièmesétapesconstituentunebouclequi estré-pétéesurtoutela séquence.A chaqueitération,unefenêtredetaille proportionnelleàla valeurdepulsationattendueestdisposéesur la séquencedemanièreà calculerunenouvellevaleurdepulsationà l’aide desélémentssélectionnés.

Lescoefficientsd’auto-corrélationsontalorscalculés.Pour chaquegraphed’auto-corrélationtrouvé, les pics localementmaximauxde

taille supérieureà touslespicslesprécédantsontsélectionnés.Uneliste depulsationspossiblesestdoncextraite.Souvent,lespulsationssontmultipleslesunesdesautresetreprésententdifférentsniveauxrythmiquesdela séquence,maiscetteinterprétationestdifficile à automatiserà causedecertainesexceptions.

Parexemple,lafigure4.7montreungraphed’auto-corrélation.Ici, seulledeuxièmepic serasélectionnécar lespicssuivantslui sonttousinférieurs.

Enfin, on rechercheparmi la liste despulsationscelle qui est la plus probableenfonctionde la dernièrepulsationtrouvée.Cetteméthodepermetdeconserver desva-leursà peuprèségalesde pulsationplutôt quedepasserbrutalementd’unepulsationà savaleurmoitié.Unevaleurdetolérancepermetdeconsidérerunepulsationcomme

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continuationpossibledel’anciennemêmesi ellesprésententunécart.Uneaccélérationou décélérationprogressivepeutainsiêtremiseenvaleur.

On réitèreensuitecestrois étapessurunenouvelle fenêtredela séquenceséparéedel’ancienneparla valeurdepulsationtrouvée.

4.3.4 La segmentationpar marquages

Cetteméthodedesegmentationestissuede[Cambouropoulos98]. Elle a pourob-jectif derepérerlesaccentsrythmiquesdela séquence.Pourcela,un procédéutilisantla notion de marquageestutilisé. La notion de marquageestprésentedansplusieursthéories,notammentdansla théoriedurythmedePierreLusson[LUSSON86],dontonparleraendernièrepartie.Le principegénéralestdeconsidérerla séquenceà segmen-tercommeunensembled’éléments(pournous,ceserontlesintervallesentrelesnotesou les accordssuccessifsdu fichier midi). Chacundesélémentsrépondà plusieurspropriétés(pour nousles intervallesde hauteurs,d’onsets,de duréeset d’intensités).Un poids(marquage)estensuiteattribuéà cesélémentssuivantquecertainesdeleurspropriétésrépondentou nonà un critère(pournous,parexemple,lesintervallessuivisd’un intervallepluspetit serontmarqués).Il estpossibledefaireplusieursmarquages,puisde lescombiner(enfaisantla sommedespoids)demanièreà obtenirunecourbedepoids(unpoidsparélément)représentativedela séquencepourlesmarquagesutili-sés.Eventuellement,chaquemarquagepeutêtrepondérédemanièreà cequ’il ait plusd’importancedansle résultatfinal.

Plusieursessaisontétéeffectués.Certainssontconcluants,d’autresmettentenévi-dencedesaccentsplacésauxmauvaisendroits.(voir lesexemplesdela section4.5)

De plus,un problèmede cettethéorieestqu’il estnécessaired’analyserles hau-teursdesmusiquestonalesselonla placequ’ellesoccupentdansla gammeetnondansl’échelle chromatique(par exemple,en do majeur, l’intervalle mi-fa (1/2 ton) et l’in-tervalle fa-sol(1 ton) doit êtreanalysésdela mêmefaçon).

4.4 La phasede quantification

La quantificationestlocale(ellesefait pourchaquepulsation),carlescompressions-dilatationseffectuéesprécédemmentontplacélesbarresdesegmentationsurlestempsd’occurrencedespulsations.Les segmentationsne serontdonc pasmodifiéespar laquantification.Cetteétaperecherchele rythmed’une sous-séquencedont la taille nepeutpasvarieretdontla longueurestla duréed’unepulsation.

4.4.1 Le contrôle au niveaude la pulsation

Le seulcontrôlepossiblesefait parl’intermédiairedesentréesdumodulequantify,qui permetd’interdireou de forcer certainessubdivisionsrythmiques.La version2.0permetdespécifiercescontraintesauniveaudelasegmentation(contraintesappliquéesà toutela séquence),dela mesure(contraintesappliquéesà touteslespulsations)et dela pulsation.

Enfin, à l’issue de la quantification,il est possibled’adopterune notationà lacroche,à la noire ou à la blanche,de manièreà simplifier la lecturede la partitionfinale.Ainsi, la figure4.9peutêtrepréféréeà la figure4.8.

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4.5 Exemplesde quantifications dans l’envir onnementOpen-Musicet description de fonctionsLisp

Aujourd’hui,KantestimplémentésurOpenMusic,successeurdePatchwork.Open-Music estun environnementvisueldeprogrammationmusicale,destinéauxcomposi-teurs[Agon 98]. Il estécrit enCLOS (CommonLisp ObjectSystem,extensionobjetdeCommonLisp)qui estun puissantlangagefonctionnelet objet.Il a pourbut l’inté-grationdediversmodèlesdeprogrammationdansun mêmelangage:

- le modèlefonctionnel- le modèleobjet- le modèleparcontraintes- le modèlevisuel

Sesprincipalescaractéristiquessont:

- la réflexivité (il contientunereprésentationdelui-même).- laméta-programmation,qui permetdeconsidérerlesclassescommeobjetsàpart

entière,defaçonà pouvoir définirdenouveaux" types" declasses.- unegestionde la dualitéentrele tempsdecalculd’un objetmusicalet le temps

d’exécutiond’uneséquencemusicale.- uneinterfaceprésentantà l’utilisateurdesobjetsmusicauxprédéfinispermettant

degérerà la fois le son,lesparamètresmidi et la notationmusicale.La librairie Kant consisteen un ensembledefonctionsécritesenClos définissant

les opérationsde segmentationet de quantificationpouvant être effectuéessur uneséquencemusicaleauformatmidi. Cesfonctionssontmanipulablesparl’intermédiaired’un éditeurgraphique,lui-mêmeécrit enClos.Cetéditeurestuneclasse(chord-seq-seg) héritantdelaclassedel’éditeurgraphiquedeséquencesmidi (l’éditeurchord-seq).

La librairie Kantestdoncreprésentéegraphiquementparl’éditeur ’chord-seq-seg.Cechapitreprésenteunedescriptiondel’éditeur graphiquechord-seq-seg enrem-

placementdecellequej’ai développépendantl’année1999.Lesmodificationsetajoutsquej’ai effectuépendantmonstagedeDeaserontmarquésengras,et unebrève pré-sentationdesnouvellesfonctionsLisp seraeffectuée.

4.5.1 Exemplesdesegmentationset quantifications

exempledequantification satisfaisanteeffectuéeavecla méthoded’auto-corrélation

La figure4.10montreunesegmentationdontle pas(correspondantàunepulsation)a étédéterminéparla méthodedu coefficient d’auto-corrélation.Seulela voix du haut(définieparle numérodechannel1 du fichier midi source)a étépriseencompte.Unefois le pasdéterminé,la méthodede segmentationa pasrégulier décriteen 4.3.1 aétéutilisée.Lessegmentationscorrepondentplus à desvaleursde pulsationqu’à desbarresde mesure,maisl’objectif ici estde déterminerla pulsation.La quantificationrésultante(mise en placedesbarresde segmentationà chaquevaleur de pulsation)estprésentéeen figure 4.11.La notationfinale estprésentéedansla figure 4.12.Lesbarresdemesuren’ont pasunegrandesignificationpuisqu’ellesmarquentla pulsationet non les groupementsrythmiques.Cependant,on peutobserver quela séquenceestsegmentéecorrectement.

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exemplede quantification peusatisfaisanteeffectuéeà l’aide demarquages

La figure4.13montreunesegmentationdela mêmeséquencequeprécédemment,mais cette fois-ci les barresde segmentationsont disposéessuivant la position desaccentsdéterminésàl’aide desmarquagesdéfinisparEmiliios Cambouropoulos.Seulela voix du haut(définieparle numérodechannel1 du fichier midi source)a étépriseencompte.La quantificationdecetteséquencepuis la représentationenpartitionsontassezpeusatisfaisantes(figures4.14et4.15).Eneffet, lesaccentsmisenvaleurparlesmarquagesnesontpasdisposésauxendroitsattendus.Celaprovientdela configurationdelaséquencequiprésentedesécartsd’intervalleslocalementmaximauxauxpositionsnonaccentués(cequi estcontraireauxrésultatsattendusparCambouropoulos).

exemplede quantification satisfaisanteeffectuéeà l’aide de marquages

La mêmeméthodede segmentation(figure 4.16) par marquageest appliquéeàtoutela séquence(etnonplusseulementà la seulevoix duhaut).Lesrésultats(figures4.17et4.18)sontplussatisfaisants.L’interprétationdecesdifférencesavecl’exempleprécédantrestedifficile.

exempledequantification où plusieurs interprétations de la courbedetemposontpossibles

Une méthodede recherchede courbede tempoest ici utilisée(figure 4.19)poursegmenterunesonatefacile de Mozartenregistréesur un synthétiseurYamaha(doncaccessibledirectementenfichier midi). L’algorithmed’extractiondepulsationestdé-crit à traverscetexemple.(l’algorithmecorrespondà la troisièmeétapedela méthodedesegmentationparle coefficient d’auto-corrélationdécriteensection4.3.3.)

Les résultatsissusde l’interprétationdesgraphesd’auto-corrélationsont les sui-vants(ils sontexprimésenmillisecondes):

((190)(60 190)(140240440)(160440)(190410)(220400))Chaquesous-listecorrespondà une ou plusieurspulsation(s)supposée(s).Dans

notreexemple,la premièrepulsationsupposéeest190millisecondes,puisaprèsavoiravancésa fenêtrede 190 millisecondesdansla séquence,l’algorithme trouve deuxpulsationspossibles: 60 et 190 millisecondes.Il choisit alors la plus prochede laprécédente,doncici 190millisecondes,puisavancedenouveausafenêtrede190mil-lisecondes.Cettefois-ci, troispulsationssontpossibles: 140,240et440millisecondes.Commeaucunedestroisn’estprochede190,l’algorithmechoisit la plusgrande,donc440millisecondes.ensuite,l’algorithmesestabilisesurcettevaleur: 440,410puis400millisecondes.Cettevaleurdepulsationestcorrecte.

La figure 4.19montrela représentationde cesvaleursde pulsation(par les notesdesaigus)dansla séquenceenregistrée.

4.5.2 Description dequelquesfonctionsLisp

La fonction ’remove-lie’

Cettefonctionéliminelesliaisonsrythmiquesentredeuxélémentsd’unarbre(arbrerythmique)situéssurunemêmebranche.

Par exemple,l’arbre( ?((4//4 (1 (1 (1 2.01 1.0))1 1)))) comportedeuxliaisons2.0et 1.0qui sontrattachéesparl’algorithmeà la noteprécédente.On obtientfinalementl’arbre : ( ? ((4//4 (1 (1 (3 2)) 1 1))

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(defmethod! remove-lie ((liste list)):indoc ’("tree"):icon 137:initvals ’((? ((4//4 (1 (1 (1 -2 1 1)) 1 1)) (4//4 (1 (1 (1 2 1 1)) -1 1))))):doc "renvoie le tree avec les liaisons présentées de facon plus conviviale"(list (car liste)

(remove-lie1 (cadr liste))))

(defun remove-lie1 (liste)(cond ((null liste) liste)

((and (numberp (car liste))(numberp (cadr liste))(not (integerp (cadr liste))))

(remove-lie1 (cons (+ (car liste) (abs (round (cadr liste))))(cddr liste))))

((listp (car liste))(cons (cons (caar liste) (list (remove-lie1 (cadar liste))))

(remove-lie1 (cdr liste))))(t (cons (car liste) (remove-lie1 (cdr liste))))))

La fonction ’method-seg’

Cettefonction fait le lien entreuneméthodede segmentationet la positionfinaledesbarresdesegmentationdansla séquence.

En effet, toutesles méthodesde segmentation(les méthodesinternesà l’éditeurcommeles méthodesdéfiniespar les utilisateurpar l’intermédiairedeslambda-patch(voir section4.3.2))sontdéfiniesparunelambda-expression.Quelquesoit la méthodedesegmentation,elleestappliquéeà la séquenceparla fonction’method-seg’.

Le moteurdesegmentationneconnaîtdoncpasvraimentla fonctiondesegmenta-tion, caril l’appliquesansenconnaîtresoncontenu.Certainesprocéduresdoiventalorsêtresuivies.

Tout d’abord, les méthodesde segmentationpeuvent êtreassociéedansunelisteà un nom (unechaînede caractères)qui leur seraattribué dansle menude l’éditeurde segmentation.La fonction ’méthod-seg’ doit doncreconnaîtrela naturede sesar-guments(cepeutêtre: uneliste deméthodesdesegmentation,la liste d’uneméthodeet de son nom, une fonction (la méthodeseule),ou toutecombinaisonde cestypesd’arguments.

Enfin, à sonappel,la fonction ’method-seg’ ne connaitpasencorela valeurdesargumentsdesméthodesdesegmentationà appliquer. Eneffet, suivantle contexte, lesméthodesdoiventpouvoir avoir desargumentsdifférents,soit rentréspar l’utilisateur,soit calculésautomatiquementsur le contexte dela séquenceà segmenter. La solutionchoisieestdedirequelorsqu’uneméthodedesegmentationadesparamètres,unefonc-tion demêmenomquecesparamètresestcréepourchacund’entreeux.Lorsdel’appeldela méthodedesegmentation,’method-seg’ appliqueralesfonctions-paramètrespourcalculerleurvaleursuivantle contexte.Ensuite,’method-seg’ présenteraunefenêtrededialoguedanslaquellel’utilisateur pourraéventuellementmodifier la nouvelle valeurdu paramètre.Enfin,connaissantla valeurdesesparamètres,la méthodedesegmenta-tion seraappliquée.

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(defmethod method-seg ((self omcss-seg) abstract)(let* ((obj (object (view-container self)))

(l-identifiant (l-identifiant-seg(l-obj-seg-nom

(selection-item (list1-seg(seg-view (view-container self))))

(Lsegmentation obj))))(seg nil)(new-val nil)(func (if (listp abstract)

(if (functionp (car abstract)) (car abstract) (cadr abstract))abstract))

(nom (if (listp abstract)(if (functionp (car abstract)) (cadr abstract) (car abstract))"")))

(unless (or (not (equal (length l-identifiant) 1))(not (null (tempo (car (Lsegmentation-panel obj))))))

(if (> (length (arglist func)) 1)(let* ((arg (cdr (arglist func)))

param)(mapcar #’(lambda(a)

(if (or (functionp a) (and (symbolp a)(fboundp a)(symbol-function a)))

(set a (apply a (list (make-chord-seq-seg-area(view-container self)))))

(set a "")))arg)

(setq param (dialog-method nom arg))(unless (or (equal ’:closed param) (null param))

(setq new-val (filter-atom (apply func (cons (make-chord-seq-seg-area(view-container self))

param)) ’(nil)))))(setq new-val (apply func (list (make-chord-seq-seg-area

(view-container self))))))(unless (null (remove ’nil new-val))

(setq seg (obj-seg-identifiant (car l-identifiant)(Lsegmentation-panel obj)))

(if (listp (car new-val))(progn (setf (lpoids seg) (cadr new-val)) (setq new-val (car new-val))))

(setf (Lseparation seg)(classer-sep-not-equal

(append (Lseparation seg)(mapcar #’(lambda(a) (make-obj-sep a seg (color seg)))

(valeur->unite obj new-val)))))(setf (Lsegmentation-panel obj)

(cons seg (del-seg (Lsegmentation-panel obj) (car l-identifiant))))(action-save-seg (view-container self))(update-panel (panel (view-container self)))))))

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4.6 Critique et solutionsà court terme

Le principe de segmentations’est montré très utile pour intégrerdesméthodespourtanttrès différentes(méthodesde marquage,méthodesbaséessur le coefficientd’auto-corrélation).De ce point de vue, la librairie Kant constitueun environnementtrèsouvertà l’expérimentation.

Certainsrésultatspeuventêtrefaussésdufait quelemodule’quantify nerépondpastoujoursauxattentesquel’on peutformuler. En particulier, lescontraintesrythmiques(interdictionou impositiondecertainsrythmesauniveaude la pulsation)nesontpastoujoursrespectées.De plus, certainsdécalagesprogressifsde rythmesaboutissentàunenotationcomplètementabsurdepar rapportaux résultatsattendus.Ce problèmeprovient desapproximationeffectuéeslors de la conversionde la pulsationen tempo(nombrede pulsationsà la seconde).Pouréviter cesdécalages,seulescertainespul-sationsdevraientêtrechoisies: les diviseursde 60000,soit (1 2 3 4 5 6 8 10 12 1516 20 24 25 30 32 40 48 50 60 75 80 96 100120125150160200240250300375400480500600625750800100012001250150018752000240025003000375040005000600075001000012000150002000030000).Cetensembledepulsationsesttrop restreint,il faudraitenvisagerd’autressolutions.

Par ailleurs,il seraitassezpeucoûteuxdedévelopperun environnementdemani-pulationdemarquages,suffisammentouvertpourquel’utilisateurpuissey intégrersespropresméthodes.A cetenvironnementpourraients’ajouterdesfonctionsspécifiquesdemanipulationdeslignesdepoidsissuesdesmarquages,demanièreà disposerd’in-formationssuffisammentrichespourenextrairedesprofils rythmiques.Cesfonctions,ainsiqu’unvocabulaire,ontétédéfiniesparPierreLusson[LUSSON86] dansla théo-rie du rythme.

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Quatrième partie

Travaux futurs - Perspectives

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Parmi les différentesapprochesquenousavonsvu, certainesn’ont pasétéintro-duitesdansla librairie Kant. Il s’agit desmodèlesbaséssur les oscillateurs.Il fau-drait étudiersi l’environnementOpen-Musicpeutpermettrel’implémentationde cesméthodes,qui pourraientalorscompléterles approchesdéjà introduites(marquages,coefficientd’auto-corrélation),pourconstituerunmodèlerythmiquequi résisteauplusgrandnombredecasdefigurespossible.

D’autresapprochesseraientenvisageables.Par exemple,nouspourrionsnousde-mandersi lesrécentesavancéesdestechniquesdela linguistique,etenparticulierl’ana-lyseparadigmatique([Ruwet66]), nepourraientpas,par l’analysedesrelationsentrelesunitésmusicales,fournir desinformationsà partir desquelleson dégageraitun mo-dèledu rythme.Un premierproblèmeestquel’approchedeRuwetneproposepasdethéoriecomputationnelle.Onpourraitalorssepenchersurdesthéoriesvoisines[Wolff98].

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AnnexeA

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AnnexeB

Description détailléede laversion2.0pour sonutilisation

B.1 L’envir onnementgraphique

Descriptiondesentréesdel’éditeurchord-seq:- la référencedela classechord-seq- leshauteursdesnotes- lesonsets(voir définitiondansle glossairemusical)- lesdurées- lesintensités

L’éditeurchord-seq-seg :L’éditeurdequantificationchord-seq-seg disposepar rapportà chord-seqd’unevuesupplémentaireapparaissantsur la droitedel’éditeur, qui permetdedéfiniret manipulerdessegmentations.De plus, l’éditeur comptedeuxentrées-sortiessupplémentaires: la listedesméthodesdesegmentationdéfinieshorsdel’éditeuretunelistecomplètedesparamètresdéfinissantlessegmentations.Cettedernièrelistepermetparailleursd’effectuerdessauvegardes.

Descriptiondela vue:La liste dessegmentationsdéfiniespar l’utilisateur sesitueenhautà droite.Lasegmentationsélectionnée(en surbrillance)estvisualiséesur le panelde l’édi-teur. Poursélectionnerplusieurssegmentation,cliquersur lessegmentationsdumenuenmaintenantla touche’shift appuyée.

Des" radio-boutons", situéssousla liste,permettentdevisualiserplusieursseg-mentationsenmêmetemps.Le choix de la combinaison(union,intersectionoucomplémentairedel’intersection)sefait encliquantsurle " radio-boutton" cor-respondant.Lesactionsdu menu" segmenter" permettentde placerdesbarresdesegmen-tationsur la séquence.Lesméthodesproposéesserontdétailléesdansla sectionB.2.2.Lesactionsdu menuprincipal" menu" permettentderéaliserlesopérationsdecréation,sauvegarde,copieet suppressiondessegmentationsd’une part, et derechercherunepulsationd’autrepart.

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Les deux " radio-bouton" du baspermettentde choisir l’unité selonlaquelles’expriment les valeursdesbarresde segmentation.La valeur d’une barredesegmentationestdéfinieparsapositiondansl’échelledetemps(onset).Par dé-faut,l’unité estla milliseconde.Le " radio-bouton" ‘onset’contraintlesbarresàsesituersurl’onsetd’unenotedupanel.On peutdistinguerdeuxétapesdansla manipulationde l’éditeur. La premièreconsisteàcréerune/dessegmentation(s),etàsegmenterla séquencedel’éditeur.La deuxièmeétapeconsisteà rechercheruneou plusieursvaleursdepulsationàpartir decettesegmentationetà quantifierla séquence.

B.2 Premièreétape: segmenter

B.2.1 Réaliserdesopérationssur lessegmentationsdansl’éditeur

CréerunesegmentationTouche’n’ , ou Menu’edit’ - ’new-seg’

VisualiserunesegmentationSélectionnerun nomdela listedessegmentations.

Modifier unesegmentationDouble-clicksurun nomdela liste dessegmentations.Lesparamètresquel’on peutmodifiersont:

le nomdela segmentationla couleurdesséparationsle tempoattribuéà la segmentationsi la phasedequantificationa étéeffectuéelesparamètresdu modulequantifyd’OpenMusic

SauvegarderunesegmentationSélectionnerune(ouplusieursavecla toucheshift) segmentation(s)dansla liste.

Ensuite,menu’edit’ - ’save’ (ou touche’s’).

CopierunesegmentationSélectionnerune(ouplusieursavecla toucheshift) segmentation(s)dansla liste.Ensuite,menu’edit’ - ’copy’ (ou touche’c’).

SupprimerunesegmentationSélectionnerune(ouplusieursavecla toucheshift) segmentation(s)dansla liste.Ensuite,touche’d’ ou menu’edit’ - ’delete’.

CombinerdessegmentationsentreellesIl estpossibledecombinerplusieurssegmentationspourenformerunenouvelle.

Pourcela,sélectionnerune(ou plusieursavec la touche’shift’ et/ou’pomme’)segmentation(s)de la liste avec la souris,puis suivant le type de combinaisondésiré,cliquersurle radio-bouton’union’ (uniondessegmentations),’inter’ (in-tersectiondessegmentations)ou’xor’ (complémentairedel’intersectiondesseg-mentations).La sauvegardedela nouvellesegmentations’effectueensuiteparla touche’s’ ouparle menu’edit’ - ’save’.

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Ajouterune/desséparation(s)à unesegmentation1) à la mainAppuyersur ’alt’ puiscliquersurl’emplacementdésiré.2) à l’aide desméthodesChoisiruneméthodedesegmentationdansle menu’segmentation’.La liste desméthodesdisponiblesestdonnéeenB.2.2Il estpossiblededéfinir uneméthodedesegmentationexterneà l’éditeur parlebiaisd’un patchOpenMusic:Procédure:Créerun patchdansOpenMusicavecuneentrée,unesortie.L’entréeseraun chord-seq.La sortieserauneliste contenantlesonsetsdespositionsdésiréesdesbarresdeséparations.Le patchpourradonccontenirdesfonctionseffectuantle calculdecetteliste enfonctiondescritèresdel’utilisateur.Exempleci-dessous: unefonctionqui recherchelesinter-onsetlocalementmaxi-mum ou minimum du chord-seq.Un paramètre(input1) serademandélors del’utilisation de la méthodedansl’éditeur de quantification.Il permetde choisirentrelesinter-onsetmaximauxet minimaux.(pardéfaut).Unefois le patchdéfini, il faut l’abstraire.L’introduire ensuitedansune liste avec éventuellementd’autresabstractions,puisconnecterla liste à l’entrée’Labstract’del’éditeurdequantification.Pourpréciserle nomdel’abstractionqui devra apparaîtredansla liste ’segmen-tation’, faire uneliste de l’abstractionet du nom voulu avant de l’associerà lalistedesautresabstractions.Un exempleestdisponibledansla partie4.5.

Ajouterune/desséparation(s)à unesegmentationdansunecertainezone.Il estpossiblededéfinir deszonesdansla séquenceétudiéesur lesquelless’ap-pliquerontlesméthodesdesegmentation.Une premièrefaçond’opérerest de déplacerles délimiteurspour encadrerlazonevoulue.Cetteméthodene permetpasde définir deszonesdisjointes,et ilestassezcontraignantdedéplacerlesdélimiteursàchaquedéfinitiondenouvellezone.Leur principal rôle estd’ailleurs d’encadrerl’ensemblede la séquenceàétudier.Unedeuxièmeméthodepermetdedéfinir deszonesdisjointesunefois queuneou plusieursséparationsaientétéplacées.Poursélectionnerunezonedélimitéepar deuxséparations,il faut double-cliquerdanscettezone.Poury ajouterdeszonesdisjointes,double-cliquerdansleszonesdésiréesenmaintenantappuyéela toucheshift.Il apparaîtalors un trait pointillé au-dessusde chaquezonesélectionnée.Lesméthodesdesegmentations’appliquerontà cesnouvelleszones.Poursupprimerla sélectiond’unezone,double-cliquersurla zoneenmaintenantla toucheshift appuyée.

Sélectionnerune/desséparationsCliquersurla séparation.Elle devientnoiresi elleestsélectionnée.Poursélectionnerplusieursséparations,utiliser la touche’shift’.Poursélectionnerl’ensembledesséparations,double-cliquersuruneséparation.

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Enlever une/desséparationsSélectionnerla/lesséparations,puisappuyersurla touche’<–’ (supprim)

Manipulerlesséparations1) avecla sourisSélectionnerune(ouplusieursavecla toucheshift) séparationaveclasouris(uneséparationdevientnoirelorsqu’elleestsélectionnée).Pourdéplacerlesséparationssélectionnées,cliquersuruneséparationendépla-çantla souris.Pourréaliserdescompressionsetdesdilatationssurenensembledeséparationssélectionnées,appuyersurla touche’ctrl’ etdéplacerla souris.Pourréaliserunetranslationsur en ensemblede séparationssélectionnées,ap-puyersurla touche’pomme’ etdéplacerla souris.Pour réaliseruneaccélérationou décélérationsur en ensemblede séparationssélectionnées,appuyersurla touche’pomme’ + ’ctrl’ et déplacerla souris.2) à l’aide du clavierAprès avoir sélectionnéune/desséparations,il est possiblede la/les déplaceraveclestouchesdedéplacementdu curseur(gaucheet droite).DéplacerlesdélimiteursUn délimiteurdéterminela zonedela séquenceà quantifier.On le déplaceavecla sourisaprèsavoir cliquédessus.Sinon,cliquersurla zonedela séquencedésiréeenmaintenantlestouches’ctrl’+ ’alt’ enfoncéespour le délimiteurgauche(début de séquenceà quantifier)et’alt’ + shift’ pourle délimiteurdroit (fin deséquenceà quantifier).

B.2.2 Présentationdesméthodesdesegmentation

Certainesméthodesdesegmentationsontprédéfiniesdansle menu’segmentation’:- Les méthodes"i-onset-max"et "i-onset-min" placentdes séparationssur les

inter-onsetlocalementmaximauxou minimaux.Le paramètre,’smoothest un entier qui permetde lisser plus ou moins fine-mentla courbedesinter-onsetsavantla recherchedesmaxima.Plussavaleurestgrande,plusle lissageestgrossier. La valeurpardéfautest1.

- Les méthodes"pitch-max" et "pitch-min" recherchentles hauteurslocalementmaximalesouminimales.Il n’existepaspourl’instantdeparamètredecontrôle.

- La méthode"chord" effectueun simple repéragedesgroupesde notesayantexactementle mêmeonset.

- La méthode"specify" offre la possibilitéderepérerun élémentparticulierde laséquence.Parexemple,pourposerunebarredeséparationsurtoutesleshauteursde6000midicents,il fautsélectionnerle bouton’midic, le bouton’=, puismettrela valeur6000dansla premièrecasedeparamètre.

- La méthode"regular grid" permetde placerdesséparationsà intervallesrégu-liers.Cesintervallessontprécisésdansle champ’pasdela fenêtrededialogue.

- La méthode"segmentperiod"permetdeplacerdesséparationssi possibleà in-tervallesréguliersuniquementsur lesonsetde la séquence.Cesintervallessontprécisésdansle champ’pasdela fenêtrededialogue.

- La méthode"segment-auto1"permetdeplacerdesséparationssi possibleà in-tervallesréguliersuniquementsur lesonsetde la séquencepourun pasdéfini àl’aide dela méthodedu coefficientd’auto-corrélation.

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- La méthode"segment-auto2"estunevariantedela méthodeprécédentedansla-quellele calcul du coefficient d’auto-corrélationesteffectuésurdesinter-onsetnonrépartisdansle temps.Elle offre parfoisdemeilleursrésultatsquela précé-dente.

- La méthode"beat-tracking"permetdeplacerdesséparationstouslesintervallesdetempsdéfinisparlacourbedetempoissuedescalculsréalisésaveclescoefficients-d’auto-corrélation.

- La méthode"segment-cambo"placedesbarresdesegmentationsuivantlacourbed’accentsissuedesmarquagespréconisésparCambouropoulos.

Il estparailleurspossiblededéfinir sespropresméthodesdesegmentation.La procédureestla suivante:CréerunpatchdansOpenMusicavecuneentrée,unesortie.L’entréeseraunchord-

seq.La sortieseraunelistecontenantlesonsetsdespositionsdésiréesdesbarresdesé-parations.Le patchpourradonccontenirdesfonctionseffectuantle calculdecettelisteenfonctiondescritèresdel’utilisateur. Abstrairecepatch.L’introduire dansuneliste,avecéventuellementd’autresabstractions,puisconnecterla liste à l’entrée’Labstract’del’éditeurdequantification.Pourpréciserle nomdel’abstractionquidevraapparaîtredansla liste ’segmentation’,faire uneliste de l’abstractionet du nom voulu avant del’associerà la liste desautresabstractions.Un exempleestdisponibledansla partie4.5.

B.3 Deuxièmeétape: rechercherunepulsationetquan-tifier

B.3.1 Rechercher unepulsation dansl’éditeur

Sélectionnerunesegmentationdansla liste denoms.Pourlancerla rechercheappuyersurla touche’t’, ou parle menu’edit’ - ’ tempo’.Choisir lesparamètrespardéfaut(caseenhautà gauchecochéepardéfaut),ouremplir leschampsproposés.Choisir le tempodésiréparmiceuxqui sontproposés.Unenouvellesegmentationapparaîtdansla liste dessegmentations,denom:" nomdela segmentationsélectionnée" + " -quant"La nouvellesegmentationcomportedeuxtypesdeséparations:Lesgrandesbarresverticalesreprésententl’emplacementdesfuturesbarresdemesure.Lespetitesbarresverticalesreprésententla pulsationà l’intérieur dechaquemesure.La positiondesséparationsdela nouvellesegmentationnepeutplusêtremodifiée.Il estpossibledemodifierle tempotrouvéet lesparamètresdequantificationdansunefenêtrededialoguequi estactivéeparun double-clicksurle nomdela nouvellesegmentationou appuyersuro (open)aprèsavoir sélectionnéuneouplusieursbarresdesegmentation.Unetropgrandemodificationdetempopeutentraînerd’importantschangementsdansla séquenceétudiée.

B.3.2 Quantifier dansl’éditeur

La quantificationsefait automatiquement.Elle utilise le modulequantify.

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Pouraffiner l’étapedequantification,cliquerdeuxfois surla segmentationdela listeou appuyersuro (open)aprèsavoir sélectionnéuneou plusieursbarresdesegmentation.Lesentréeshabituellesdu modulequantifysontaffichéesetpeuventêtremodifiées.Pourvisualiserle rythmeobtenu,connecterla sortie’self’ del’éditeuraumodulevoiced’OpenMusic(ou poly si la séquencecomporteplusieursvoix) :

B.4 Glossairedestermesutilisésdansla description dela librairie Kant

Abstraction

Il estpossiblededéfinir uneméthodedesegmentationexterneà l’éditeur parlebiaisd’un patchOpenMusic.

Procédure:Créerun patchdansOpenMusicavecuneentrée,unesortie.L’entréeseraun chord-seq.

La sortieserauneliste contenantlesonsetsdespositionsdésiréesdesbarresdeséparations.

Le patchpourradonccontenirdesfonctionseffectuantle calculdecetteliste enfonctiondescritèresdel’utilisateur.

Abstrairecepatch.L’introduiredansuneliste,avecéventuellementd’autresabstractions,puisconnec-ter la liste à l’entrée’Labstract’del’éditeurdequantification.Pourpréciserle nomdel’abstractionqui devra apparaîtredansla liste ’segmen-tation’, faire uneliste de l’abstractionet du nom voulu avant de l’associerà lalistedesautresabstractions.Un exempleestdisponibledansla partie4.5.Pour obtenir plus d’informations,voir aussila partie Ajouter une/dessépara-tion(s)àunesegmentationdeRéaliserdesopérationssurlessegmentationsdansl’éditeur

CouleurIl estpossibled’attribuerunecouleurauxséparationsverticalesd’unesegmen-tation.Pourcela,double-cliquersurle nomdela segmentationfaisantpartiedela listeenhautà droitedel’éditeur.Cliquersurle boutonchoisirdela nouvelle fenêtre.

DélimiteursLesdélimiteurspermettentlasegmentationd’unepartierestreintedelaséquence.

Il existedeuxdélimiteurs,un délimiteurdedébut deséquence(crochetplacéaudébut dela séquenceàétudier),etundélimiteurdefin deséquence(crochetplacéenfin dela séquenceétudiée).Par défaut,ils sontplacésaudébut età la fin dela séquencedemanièreà cequela segmentationsefassesurl’ensembledela séquence.

Pour restreindrela zonede segmentation,on peut les déplacerà l’aide de lasouris,ou parl’intermédiairedu clavier :

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’ctrl’+’alt’+click pourle délimiteurdedébut’shift’+’alt’+click pourle délimiteurdefin

DuréeLorsdela phasedequantification,lesduréessontlégèrementmodifiéesaveclesonsetsde manièreà respecterles rapportsde valeurinitiaux danschaquenou-vellemesure,et lescontraintesd’emplacementdesbarresverticales(séparations,futuresbarresdemesure).

HauteursLes hauteursde la séquencepeuvent servir à placerdesbarresde séparation(méthodesPitch-minet Pitch-maxdumenu’segmentation’).

InterLe bouton’inter’ de l’éditeur spécifiele modede combinaisondesséparationslorsqueplusieurssegmentationssontsélectionnéesenmêmetemps(à l’aide dela toucheshift) .Si le boutoninter est sélectionné,seulel’intersectionentreles séparationsdetouteslessegmentationssélectionnéesestaffichée.

I-onsetLesinter-onsetsontlesdistancesqui séparentdeuxonsetsconsécutifsd’unesé-quence.Ils necorrespondentpasforcémentauxduréesquipeuventsechevaucheraucontrairedesinter-onset.

LabstractL’entrée’Labstractdel’éditeur permetd’ajouterauxméthodesdesegmentationexistantesdesméthodesdéfiniesparl’utilisateur aumoyendepatchsabstraits.Voir abstraction.Ldurvoir durées

LmidicLeshauteursnesontpasprisesencomptedansla phasedequantification.Seulelesméthodes’pitch-maxet ’pitch-min dépendentdeshauteurs.Elles pourrontcependantêtreutiliséespar desméthodesde segmentationplussophistiquéesdéfiniesparl’utilisateur ou dansuneprochainephasededévelop-pementdel’éditeur.

MesureLes mesuresde la structurerythmiquefinale sont définiespar l’emplacementdestraits verticaux(séparations)placéslors de la phasede segmentationde laséquence.La correspondanceentrelesbarresdeséparationset lesmesuresdu rythmefinalestexacte.

MéthodesdesegmentationUneméthodedesegmentationestun critèred’emplacementdesbarresdesépa-ration.Par exemple,uneméthodepeutêtrede placerdesbarresde séparationsur lesélémentsdont la duréeest localementmaximale(méthode’dur-max’ du menusegmentationdel’éditeur).Lesélémentsainsi repérésseronttoussituésendébut demesureà l’issuede laquantification.

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ModeLe mode(affichéenhautdela listedessegmentations)permetd’utiliser l’éditeurpourmanipulerlessegmentations(modeseg) ou pourajouter/enlever desnotes(modechord).Pourpasserd’un modeàunautre,appuyersurla touchem ouallerdansle menu’edit’ puischoisir’changemode’.! Enmodechord,il estimpossibledemanipulerlesséparations.! Enmodeseg, il estimpossibled’ajouterou d’enleverdesnotes.

NomChaquesegmentationestdéfinieparsonnomuniqueplacédansla liste enhautà gauchedel’éditeur.Il estpossiblede modifier ce nom en faisantun double-clicksur le nom de laliste,puisenmodifiantle champnomdela fenêtrededialogue.En casde conflit de nom, un messagedemanderala confirmationdu nouveaunom.encasdeconfirmation,la segmentationportantdéjàle nomseraécrasée.

OnsetLe champ’onset de l’éditeur (en basà droite) imposeune contraintesur lesséparations(barresverticalesdéterminantl’emplacementdesfuturesbarresdemesures): lors d’un ajoutou d’un déplacement,si le champestsélectionné,lesséparationsseplacerontuniquementsurlesonsetdesélémentsdela séquence.Le champsituéendessousduchamponsetdéterminele pasd’unegrille virtuellesurlaquelleiront seplacerlesséparationsencasd’ajoutou dedéplacement.Pardéfaut,cepasa unevaleurde1 ms(valeurminimale).

QuantificationLa quantificationintervientaprèsl’étapedesegmentation.Elle débute par la recherched’une pulsationdanschaquezonedéfiniepar lesséparations.

RythmeLe rythmefinal obtenuà l’issuede la quantificationpeutêtrevisualiséà l’aidedu modulevoiced’OpenMusic.Pourcela,connecterla sortie’self’ del’éditeuraumodulevoiced’OpenMusic:

SauvegardeLa sauvegardedessegmentationsdansl’éditeur se fait par l’intermédiairedumenu’edit’+’ save’ ou parla touche’s’.L’évaluationdel’éditeur initialise touteslessegmentationsprécédemmentcrées.Pournepaslesperdre,il faut fermerl’éditeurà l’aide dela touche’b’.Il estaussipossibledeconserver lessegmentationsenfaisantunecopiedelasor-tie ’Lseg’ de l’éditeur, ou enfaisantunecopiedel’éditeur lui-même.Pourcela,appuyersur les touches’alt’ et ’shift’ en cliquantsur la sortie ’chord-seq-seg’(sauvegardedetout l’éditeur) ou la sortie’Lseg’ (sauvegardedesemplacementsdesbarresdeséparation.

SegmentationUne segmentationest un découpagede la séquenceétudiéeen préludeà unequantificationrythmique.Les contraintesposéespar ce découpagedonneunpuissantcontrôlesur l’étape de quantification.Le découpagecorrespondraaudécoupageenmesuresdela séquencequantifiée.

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SéparationUneséparationmatérialiseun découpagedela séquenceétudiéeendeuxparties.Elle estvisualiséeparun trait verticaldansl’éditeur.

Pourajouteruneséparation,faire ’alt’ puis cliquer à l’endroit de la séquencedésiré.

Ouutiliser le menusegmentation.

Séquence

La séquenceétudiéepeutêtreun ensemblede notesou d’accords,rentréesà lamainou parlesentréeshabituellesd’un chord-seq.

Signature

Lorsqu’untempoestchoisi, le nombredepulsationdechaquenouvelle mesureestdéterminé.

Pour les visualiser, doublecliquer sur le nom de la nouvelle segmentation.Lechamp’signature’de la fenêtrede dialoguecontientla liste dessignaturesdetoutela séquenceétudiée.

TempoUne fois les barresde séparationplacées,la recherched’un tempose fait enappuyantsurla touche’t’ ou parl’intermédiairedu menu’edit’ + ’ tempo’.Uneliste detempiestalorsproposée.Pourmodifierla valeurdu tempounefoisqu’il a ététrouvé,double-cliquersur le nom de la nouvelle segmentation,puiscorriger le champ’tempo’. Il est conseilléde ne pas faire de correctiontropimportantepour limiter les changementsdesonsetset duréespar rapportauxvaleursinitiales.

Tree

Une fois le tempochoisi, la quantificationsefait automatiquement.Le résultatestunestructurerythmique,disponibledansla sortie’ tree’ del’éditeur.

Pourajusterles paramètresde quantification,double-cliquersur le nom de lasegmentationpuiscorrigerlesparamètresdela fenêtrededialogue.Lesparamètressontceuxdu modulequantifyd’Open-Music:Max/Forbid

Precis

Union

Le bouton’union’ de l’éditeur spécifiele modedecombinaisondesséparationslorsqueplusieurssegmentationssontsélectionnéesenmêmetemps.Ici, l’union (ausensmathématique)entrelesséparationsdetouteslessegmenta-tionssélectionnéesestaffichée.

Xor

Le bouton’xor’ de l’éditeur spécifiele modede combinaisondesséparationslorsqueplusieurssegmentationssontsélectionnéesenmêmetemps.Ici, le complémentairede l’intersectionentreles séparationsde toutesles seg-mentationssélectionnéesestaffichée.

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