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Notes du mont Royal

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. a 229:2LES 03HISTOIRESD’HERODOTE.

MISESE N F R A N C O I S

Par P. ŒV-RTER, de l’Academie Françoijè,

Confeiller à Hxfiariqgrapb: dyke].

TROISIÈME ÉDITION.Reueuë , corrigée a; augmenté: d’Anno-

tuions en marge.

TOME I.

tee-1’ en EN o B L E ,

CMPH ILIPPES CHARVYS,I.ibraîre 8:Imprimeur du Roy, à la Place MaLConfeil.

M. D C. L X Y.

r. d.

A .I MONSEIGNEVR j

F OVC QV ET:1.PROCVREVR

GÉNÉRAL:sz-INT-ENDANT DES BINANÇES

ET numeru- vna un

x n. si GN’SEIGNEVR,liftsL’Hcrodotc François de fieu

Monficur Du-Rier ,v qui v iufquçs à.-prcfcnc n’auoit imploré]: prou-1

, ,5 *- 4.-».l l L ,i’t

l AilHaM1113. I

, ... E-PISTRE.mon de perfonnc ,. Il: vient aujourïrd’huy mettreâ vos pieds pour vous

demander la valine, afinidc repa-raître dans. leMondcfous vn aucuquine luy (oit pas moins mile queglorieux, Les noùucll’c’s graccs quelu’y a données. l’a foigncufé reüifion

(le-cc pli-fumeux Traduàeur , qui nefanoit d’abord cxpofé auigrâdiour,

que pour; en mieux déconnât lestaches, &pouflélaifi’çr voir en fui-

te aufliaccomply quefon Original,ne luy lament «formeriez: fada-firent,’a’u”jugcmüfldçlæmrslwhabi-

les, qu’vn Autel qui, foi: di ne deIon Offrande, a: qu’viî-Àz" qui ile rende inuiolablc à l’Enuic se: àla

Malignité. Mais , M O N. S E I-G N E V R, à quel Autel plus (acté,a; à que] plus fcur Azylc pennon-ilrecourir qu’à; vos Bontcz gencrcuê(ës , qui prelquc feules emmaillantles intc’æcfis du ParnalIc,dcfcndcm:.

- IE P’I’SIT. K E.

res Nourriilqnsad’e; la niauuaife Fort;

tune, a: maintiennenr’les .Mufesdans le rang-8: dans l’honneur qui.leur-font deûs. ile ne dis rien icy demoy-mefme s in ne fuis que l’Echo

r des paroles. de ceuxrqui participentileurs- myi’retcs-s 85 bien loindcleur rien prefler par les.miennes,mafoibleil’ev diminuë plûroih de leur

force , a: fait. tort. aux fentimens-auantageux qu’ils- onc. de voûte"magnanimité.- lây ajoûrerois les’

pompeux: Eloges dont ie leur ena-tens releuer fans celle vos autresqualircz’ emiuentes , . foit. celles quiappuyent. le Trône de. la Iuflxce,faitcellesquichnt fleurir la Cou-mtonnes me. ne (gainois bien quadrasmatîmes fi importantes reüfliroientmal’enrremet inaivns,& fi la voixrdeecesjgranâ’s’ Hommes ne leur dînoit:

pas-allée de A mitre, , pour n’au oit be.»

foimd’aucgn. feeou’rs. le me un;

a a iij

l

E P I’ S T R1 E.fumeur, M’O N- SE lG N’EVR..dans cellesqui font necefi’aires pour:ponfcruer la gloire à. ce: excellentsOuutage,& me contentantade vous xfaire connoiftre queie n’ignore pas»de quel ornement. a: de que! pou--noir cf! vn’Nom auflî refplendiflant!que le vofire,ie vous-fugplicmyâifeuelemme d’agréer qu’il éclate en te;

(le , a; qu’il luy (crue de bouclier,contre les attaques de lalaloufiey.aufqnelles il n’y arien de fiiblime:

, sa d’extraord-inairequi ne (errancefinet. Vous luy. accorderez, fans-doute cette grace, vous, qui n’en.tcfufafies fautai: de iuüe,& en l’ho-norant de - voûte proteüion , . vous--fortifiâtes» que i’ofe l’efperer pour:

’rmvm0fmequIfiliS’,

NID-N8 El GNEVR,’ Voûte tm- humble æ au. i

abeillage remirent:1.5.6 0711B;-

M e OMIT amoché" Anima et; un.

l de]? [aplanirez dans lesHiflorimfi. nm en tarpan: lido-fi,6’ aux quint àfitlïlgfloire Sainte...Mai: Ha! qu’il fuit le plus ancien.33:5 Imfoù le plus min qu’fiit metu parquerai m. lamina; par qui?!fil: surfilai: de flirt :2ny gigawatt

l 9’00 Mythe!" qui a ptfidouxmille:a: ’, il par grand de nubien; ilgus 6’ vade temps qui la refpafle’ du.-

nnt au and nombrrdrfiedufiatH: unir 452119-045112 foi; 1’vaque. 0mn ù fühdümü, tomme firMW: Men , Je-pmirinn’nrfir[sifflions ou à: moine rum:nemtè’ü"

’ e a a". une: pliufinajeflueufiuW ËWÙWW" s me: in

in hi):

v figue-h"?èrrdc 17310114010: deV; r jumela lPeredelÏHsfluïre. ’5’”

031m:lib. la.

PÎR E F AC E.rendu? imitable. Plufîmr: ont fin bienécrit l’HifÏaire, mai: il)! en a deuxaqui

fine preferable: in!" le: autres , Hep;radote à. Tian dide ; (7’ lien que leur:-taIen: «yen: e v e’ diners dilemme gref-

que «qui: la mefin’egloirel Tbnejdideefl ces"; à "je"! , m4115 Heradote (ildingo ameublement efiefnln. Il rom,-pmed, toute lïfliflaire l’Antiguite’ leflire-je’làigne’e 5. à principalement A de:

fPerfi: a â de: Grecs. Et parce que laJeflùreïqui n’apporte pointal: tomente-emue , rebute l’efprit , à e51 ordinaire-ment mefiirnffe’e, il afi branlement diaturfifie’fm Ouumge, que ce qu’il a aie

pour infini", femble-mireflyait afinde danmrdnplaijin ” " ’ .n --

I e fia) bien qu’il 7 a leu de grand:Emmerqui l’ont - aceufe’ deenenfnnge,

&in en enflât-«de: .Tmire’zlpmieu-liai. Mal: auffi il)! en a eu d’autres-Agui [eurent oppofldefipmflhmn A on[agies , . mali la repumrion d’Hera «ne.aux": efle’ ruinée par l’aeeujktion de:

premiers, elle auroit ejle’kreflablie parfMde’fmfe de: derniers. V emmêlement

5111i: du, ehofer filmage: in quelque;L... .. V

,.; W

BREF A. C E.endroit: ;.neuntmoin.r il ne le: Murette-mair , à donnent nuit-pour toutefinHijloire , qu’il cil obligé d’écrire les

choies qui le difcnr , mais qu’ilnîefi pas oblige’de les croire. ’ I

Mai: s’il efl 11m] que l’Hiflorien mimi:ait delta renformit! uueo le Poète-a que et! site-[Hifloire fait, pour uinfipurler, une :33’ a:Paille en Profè a. à qu’on l’e’çriuefiulef quodamo

nient pour finie la "narration de: ehofer, giflât.ânon par pour le: prouuor , auroit-on faillait!!!-vouluqnÊHerodote nom eull upporte’de; :5335"prenne: de ce qu’il nuance deuxfim Hi- narran-

. flaire î-N’ejl-ee par reflet: pourpier or fîîqgfn’

du via-que je: ennemi: lu) impojegnt, bandent.de l’entendre, oonfqflferluyçmqune’aqtül &"ËÔI’

netrouuepùemj-i’finiblable’: toute: le:

ehofe: qu’il «fait? Qw il! enrayeraquelque-otte: qui non: parotflènt in-croyable: , pour dire ttapgffindlïtd’

trop extraordinaire-fig ne [morte-nouepar injuflerfi non: lestejlimt’onn fieffer,pnrce qu’elle: fitrpufl’ent Perdre oom-mun , à quÎelleJl n’ont point de. rapport

une: no: mœurs à! noir confiantes? .Ne

ferlant-nous par [ont ruffian nous neargon: que celle: dont nous nuant con;

P R E F C E.noyaute, à que nous conprenonrfieile-ment? combien y en u-t-il qu’on croit uto-jourd’buy imitable: ,- â que l’onu- n-pute’e: finnflèt ,. tout qu’on ne le: a par

touchée: par le [ont à or l’experiencoz.

Il urtiue en enfieele x monture: quev lefieelefuiuune ne mit par 5- d nojlne,

Poflm’te’ mefinen’uure peut-dire point

de fi] pour ce que non: forfait: aujour-

d’huyœ .qu’il mfiit, Emmanu-cueilleur: par la mariné de: obofot qu’il

M537",W hindoue du boutefeu-Mu. à parla quartette” 6::qu-qte’t’l’fiet’t entrerjîudm’temuedune le

«me à fin Hifloire. Nm n’aurontpeut de Lionneprlt- Il ’ filme,oit- nouo mannequine r Miguel"ebofotgâ ou ne»: voyons de plut grand:

ample: de la Providence diroit» 1 àde tette Tuifl’àncefiuuerut’ne, qui efl la:

- Muiflrgfle de: Royr, 6* qui muerfe le:-Mafia. Nour n’uuon: point de Liureiqui noue plus certainement aiderà ameilier le [limnologie fiere’e me:le: H ijloire: profimet ; (à: ce qui doit:rendre Hermine plus confidmblefi’ofl.

A!

P R E F A C E."que noue n’uuonr point d’Autheur de’fa

Religion qui parle de Dieu 5 a de lafl’rouidence , auec plus de reueretwe à.plus de refpefl; Enfin performe n’ignorele: Éloge; magnifique: qu’il a receu: de:Latine; à fi l’on veutfpuuoir l’ellimc

que le: Grecs. ont fout de [et Ouuragen. il: l’ont fait: doute riflez. (émoi e’e, en le:

intitulant du nom de: M riff? En oflèt,Herodote ayantfirit la letiure de: neufLierre: de je: Hifloiret durant le: jeuxOlympique: , dans l’ajemblle de toutela Grue , on y trouua tout degracet àune de charme: , que. pour remnoiflrc"amiablement leur mente , on leurdonna le nomderMujêtgpar lej’quellee "il

efi certain que rebiquoit! me a voulufignifiee toute la fageflè , toute bondiri-ne. a! enfin toute l’excelleneedontonefprit op capable. Cela la] acquiepluede gloire, comme dit Lucien , à le ren-

dit plut imita que?! fifi[on] viËlesÜge’Wmepiquer.

du mâtero-I ’ in: t W e gnome" nt le:Zinnia ont mWil commence l .fi! Weimar me": de. com» ne:

,.

A

-..I. a, ...,.;..

P R îE ’F A C E.

fut le premier Ray de Perfe, il la conti-nue par le: regnet de Cambjfe: à de29min: , il lafinitfiur Xercer , par lafuite de ce Prince, qui efloit venuenGrec: faire la guerre aux Athenien-rfleine profilons plu: 4144m , parce qu’il vi-

uoit en ce tempe-la, enutron mi: Nmun: apre’: lufimdutionde nma; . v. z

Pour. un] fa)! gardé -. le enragerad’vH’erodote autant qu”il m’a efle’ off;

ile; mîqiuMÆre-Langue me l’a pu per-tnettrc.’ fait, com’melu)». repue de cer-

taine: chofet mai: enquelque; endroit:fa] retranché ne: "gentiane commeinutile: à fitperflue’r. Enfin. le me fuireflorce’ de ne par derhonorer Herodote;élite n’a] parfait tout ce qu’aurait pu

faire ou autre , au moins on doit louergin: qfirt , puifque in) tâché de bien

’ Aire. .’

LIVRE, PREMIERiINTITVLE’

CLIC;- ’ 0 r c Y l’Hiiloire qu’He- mm;

l Ï radote d’HalicarnaiTe a MW"

. . I a "WMi mile en lumlere, afin que a nm.le temps n’enleueliflc pas "mm"?

I . t de leur:dans I oubly les actions des Hom- oflag.", mes , 8c que les grandes 8c ruer- ’19" 9"

. . d’autresucxlleufes entreprifes 84 des Grecs u fi 1.,. 86 des Barbares ne loienr as pri- emmi:

I n .. fait [tu ,aces de la glotte 8c de la ouangequ’elles mentent. Voicy l’Hiüoi-te qu’il a compotée pour lailÏet laconnoilTance d’vnc infinité d’au-ftres choies, ô: principalement

15x

Le: Phi-nioientpremier:nathande: fuli-eions deleur 1:71.

mon»î dm

a H E R 0 D O T E atairons qui ont fait armer les Peu-

les les vns contre les autres.Les Hifloriens de Perle rapport:

tent que les Phenitiens ont citéles premiers autheurs de tous les.defordres 3 ne de la Mer rougecriant entrez dans la. noiire,& s’é-

tant ellablis dans le Pais qu’ilshabitent encore aujourd’huy r ilss’appliquerentaufli-rofi à la naui-garion, 8c entreprirent fur mer delongs voyages ç Qqc comme ils

erroient de tous coficz des mar-chandilès d’Egypte 86 d’AWyrie,

ils vimirem samit Argos, qui fur-pafl’oir en ce temple toutes les

autres’Vil’lcs de cette contréequ’on appelle ,ænjoard’huy laGrue; (ëy cillons surinez-ils mi-rent en vente leurs marchandifes,8c que le-cinq oul’efixiéme ion:d’après m grand nombre de fem-

mes vinrent fur le fluage de la.’ mer,- ôc entre ellësla-filledu Rèy

Inachus a-ppellée Io g du mime, . nom que luy donnentnles Grecs;i’ . 05e. taudis. que ces femmes

LIVRE PREMIER. 5choient auprès du vaiŒeau, 8:qu’elles marchandoient chacuneà [à humilie ce qui luy plairoitchaumage, les Pheniciens encan;

ez, les vus par les autresafireutç, or; pour les enleuer; Que quel.- Ln m..quesqvnesfe fiuuereur par la fui- ammon-re , de qu’lo ayant cité renie aueç :5732”

d’autres, les Pheniciens firent voir tu; tu:le en mefnxe temps en Égypte. l ’,C’efl: donc ainfi . a: nqn pas com;-

gne le rapportent les Grecs s que *les Perfes difent qu’lo paire enÉgypte 3 8c ,c’eft là , fuiuanr leur t vopinion , le premier (murage qui "commença les cimentions de cesPeuples. Ils ajoûrenthue quelquesGrecs dont ils ne peuuenr dire lesnoms , mais qui citoient de l’lflede Crete , citant «me: à Tyr,enleuerenr la fille du Roy appel: Imam,lée Europe , 8c par ce moyenils "humrendirent la pareille aux Pheni- Éva:ciens; ne depuis les Grecs furent R31, en I.les autheurs de la fècondeinjure,parce qu’apres auoir fait à Cols En à e-clgos où ils: citoient allez fur vu "lm

’ A ij

4, H E R0 D o T E,grand vaiffeau , toutes les choie:pour l’cÎquelles ils auoient entre-

pris ce voyage , ils en enleuerentMcdée la fille du R07 ; Et que leRoy ayant ennoyé vn AmbalÎaL

- «leur pour demander la filles 8: la

alexan-Jnfil: d l

ç Priammais H:-Ü

ven cance de ce rapt , les Grecsluy firent refponfe,que comme onne leur ailoit fait aucune repara-tion du rahilïement d’lo , il: n’é-

toient pas refolus de le fatisfaire.ils difent auflî qu’au fiecle ruinant

la relation de ces chofcs fit militel’enuie à Alexandre-fils dePriam,d’aller en Grece 5 85 de (e donnervue femme par la voye du rauilîe-ment , s’el’tant imaginé qu’il n’en

feroit pas d’autres fatisfaét-ionsque les autres; QLL’ainfi ayant en-leué Helene, les Grecs furent d’a-

s uis qu’on enuoyafi premierementdes AmbalTadeurs aux Troyenspour retirer cette .Princeflë- desmains de fes rauiflèurs, 8c deman-der en mefme temps la reparationde cette injureaŒc les Troyes re-.fafans’ de les-fatmaire, leur [:13ng

l; ’ .

L LVRE PIRE MIER. 5cherent le rapt de Medée , a; leurdemanderent comment ils vou-loient que les autres leur tillentdes reparations, i puifqulils n’enanciens point fait aux autres

. quand ils en aunoient elle follici-rez. il ne le fit donc rien iniques-h parmy ces peuples que des enle- lucmens de part 8: d’autre. Maison dit que les Grecs furent les guerres»Authcurs de tout ce qui atriua en fifi”faire; car ils porterent la guerredans l’Afie deuant que les..Afiatioques la portaient dans l’Eur0pe.lAullî Comme les Afiatiques elli- (mafia,-ment que c’ell: vne aâion injuilzc 24m3”que d’enleuer les femmes d’au- dams»truy, ils çroyent qu’il n’ap artientqu’à des infinfez de pourfiiure la fuma.vengeance de celles qui ont elleenleuées , 8: tiennent pour ragesa: bien aduliez ceux qui n’ont au-cun égard ny à la beauté ny à la .condition des femmes muies,pat- ’

- ce qu’on ne les auroit pas cule-Inées fi elles n’y aucient confenty.

. C’eit pourqnoy, les Perfes difent

I A iij

6 H B R O D Ç T E ane les Afiatiques ne le font pas

oucicz de l’enlenement de lentsFemmes ,rnais que pour vanger lerapt d’vne Lacedemonienne , lesGrecs équiperait me grande ar-mée nauale; qu’el’tans puiez en

Afie ils ruinercntle-RoyaumendePriam ; 8c que depuis ils ont tuâ-jours tenu les Grecs pour leur!Ennemis. En effet les Perles ont

.alliance anec toute l’Afie 8e lesNations qui l’habirent, 8: au congtraire ils efiirnenr qu’ils nient a’cune fOcieté auec l’E-urope rny

A auec les Grecs.Ils allèrent donc que les choies

fi: font paHëes de cette forte , 8c’ ne la deil’ruétion de Troye’ sa;

lorigirre de la haine qu’ils ontpour les Grecs. Mais les Pheni-’ciens ne font pas d’accord aueceux pour le rauiflëment d’ïlo s 6esuifent qu’ils ne la menerentpointen Égypte par vnrapt , mais que

-’comme’ils citoient au Port d’Ar-

°gos,elle denim amoureulë du Ca-pitaine de leur vaillent , a: queifi:

LIVRE PREMIER. 7.rentant grolle elle partit nolon-tairement me cingle peut d’eau: . i(ËCGWIIC par [es paneras qu’elle ,v

craignoit. Voila ce que dilent depart à: d’autre les Grecs 8c lesPheniciens : Pour moy ie n’ay pasrefait: d’en rechercher plus exa-âzemcm la vairé, gy de fairevair fi les choies (e [ont faires«amincies Grecs le fouitieranenr.ou comme les Perles le rappor-tent. le me ceinturera): en cetendroirdefaire connoiflre celuyque ie [CCOnnOÎS moy - mefmepourle ,remier auteur des in-)nresqui usent faites aux-Grecs;a: en luise ie continueray mondifconrs. de me m’arrelter-ay pasmoins dans les petites Villes a à:dans les moindres Republiques,que dans les plus grandes. (huilatplufpart de celles qui (ont etiteaaujourd’huy citoient grau . s an-trefois 5 a; au contraire quelques;vues qui ont elle grades de nomerem s , ont elle petites au tempspt . Sçachantdonç que la [2101:3

A iiij

MIE»:

(Bande;un

8 - H E R O D O T E J Ipetite humaine ne peut demeurer:Rang-temps en mefme sitar , ie.p’arleray également des vues 8cdes autres, a: confidereray touteschofes dans leur grandeur de dans

r leur abaiifement.à f * Crefns ’Lydien de nailTance filssiam, d’Al attes, 8c Prince des NationsMit W lita es au deça du fleuue d’Halis. ’

parmi: . .l. en", qui venant du Mrdy paire entre laSyrie 8c la Pa hlagonie vers leSeptentrion,& e vient defchar etdans le Pont-Euxin sCrefus, is-je, fut le premier des Barbaresdont nous ayons connoilTance,qui le rendit tributaire vue artiede la Grece , 86 qui receut laurre»pour alliée. v Il fubjuga les Io-niens, les Eoliens , de les Doriensqui font en Afie , se lit alliance.auee les Lacedemoniens. Tous lesGrecs citoient libres, a mailiresd’eux-thermes deuant (a domina-tion; car encore que l’entreprifeque firent les Cimeriens contrel’ionie l, foitiplns ancienne que la-guerre de .Crefus ,tontefois ils ne

LIVRE PRÉ MIERÎ 5prirent aucunes Villes , 6: firentVeulernent des coudes dans le

.Fue butin. Mais auant qnede paf-

. et outre , il faut faire voir corn-ament la Couronne qui apparte-

-.noit autrefois aux Heraclides ell’tombée en la maifon de Crefus,qui fut appellée les Mermnades.Candaules que les Grecs nom-ment Myrfil,p& qui citoit fortyd’Alcée fils d’Hercule, futRoy de

ÀSardis se; comme Argon , qui eutpour Pere Ninns , pour Ayeul Be-

. lus, 8: Alce’e pour Bifayeul , fut le

premier des Heraclides qui eutla domination des Sardiens s tour4 de menue» Candaules fils de Myr-,fiJs fut le dernier des Heraclidesqui regna parmy ce peuple. Ceuxqui auoient glanant. Argon elle

.Roys de cette contrée , elioient

.defcendus de Lydus fils d’Atis,qui-a donnéqu nomaux .Lydiens , carincitoient auparauant appeliezMeoniens. Enfin les He’raçlidzs,qui suoient cité nourris en la mai-

. A v .

Îl’ais , d’où ils emporterenr quel-’

MM!-and"unifiai!("fluo

fading4PP’ÜËK.

nffiùumelVniant.

"410" ’H’ERG D OTE,Ton des ’Roysvde Lydie, 8: quicitoient Fortis d’Hercnle de d’vn’e

"Efclaue , centrerente dans le Trônepar lemoyen d’vn Oracle, 8: y de-’rneurerent cinqcës cinq ans pen-dant vingt-deux Generations , leFils fuccedant toujours au Pere*jnfqn’à Candaules fils de Mirfus.,

ma..- Or ce Candaules aimoit fa femme ’’"Ïf’f; fi pallionnément,que (on amourglumelluy’faifoir croire qu’elle eûoit laùfii’m plus belle de toutes les femmes.

’ ’Perfuadé . de cette opinion a ili louoit ordinairement la beauté decette Princefie en la prefence d’un

A foldat de les Gardes nommé Gy-es fils de Dafcyle, qu’il aimoit

fur tous les autres , de dont il le’feruoit dans (es plus importantesaffaires. Mais il ne le contenta pasde cela, car vu iour ce Prime, qui

citoit dcfiiné à quelque grande unfortune,manda Gyges 8c lny par-

p la en cestermes , Gyger ,eommel’ngigs”; oreiller fait: plus incredule: gyrin

13 i Jeux, ilmefrniblequetancerois":ce puent m’a: labiums In MINI

L [V RE lPR EIM tu, t!-mfeumr; mais pouf": "(Tallerplus paifiâmment, i: veux que aumayes Atome ME. Ha Sire ,s’efcria»

LGyges , Q9! dijèur: me finitu-1mu? Vous ne Ipenfiz. par à se: querom-dite: de me vouloirfitire voir As411:1»: mai. Tome femme wifi dî-apoür’lù 41:er habit: pour eflrewmîsfi

«W11 a en .mefme tempslde [la pu-deur. Le: -y!m*iem nour’ont’Yàtlfi’.

imam-dahus: rnfiignemem, d’oiemon: fourrons-apprendre «qui (fluion-.mflerâ’ vertueux ;.Er Inlay-t’y m

Mk’âim 1’meth , Q3: charnuVie-doit regarder 7m "par; rugi.apure mg , Si" , de ne üoutepairflque la flamme fin: il: pluriel?!11410qu le: fourme: 3 Mai: i: maisfilPPÜt narvoehuml’alamrm de ne me

mommder que le: rhofi: «une:in pmfir, ’Gyges qui craignoit-qu’.il.ne luy arriuall’quelquen’nal-

i811: de tla stellion-emmantela’ aleJÊnnMailtre , ’lny failbirpar (et

murales. me la refihmguiiluydfiâit Wh. AMais de Ray lnyme lainera v’GÆ’Ia-ÙW

A v)

,11." HEVRODOTE, îtrain: par. que le remaille émaner

a par ceaifcourr, n] que mafimme unrenifle ,rnal. I e conduira; larbofe de, telle [être , qu’elle ne [parera jamais.qqae tu. l’aura: mue). le le fera] ea-ther denier: la porte de la chambre

où nom couchant. Qaandi’y fera) en-.tre’, la Reyne ne manquera par de s’y

rendre; à tomme elle fi derhabillea fin on: table qui du l’entrée de cette:chamôre , à qu’elle ejl afin long-.mnp: à fe derhaàz’ller, elle te donnera

Je Ioifir de la confiderer auenriuement..Mai: au refit , quand elle fe tournera

naïf: mettre au lit, tâche àfom’rde ü’êharnbre fi adroitement qu’elle

ne t’appergoiue point. Gyges n’ayant

qu’il ne pourroit refluer à la vo-lonté du Ray , fe refolut de luy.obc’ir z De forte que quand l’heu-

re de fe coucher fatvenn’e’ , Can-

daules le fit cacher dans la cham-bre où la. Reine arrina en mefme.rernps. Mais Gyges l’ayant ven’e’

ennemie l’ayant veuë deshabiller,ne pull fi bien le dérober de ’ lachambre ,Icomme la Reyneefioit

s

LIVRE iPREMlER. :1;tournée, 8c qu’elle alloit entrerdans le lit a qu’elle ne l’apperceur

en flottant. Lors que cette PrincelÏ-le eut apprisdu Roy (on Mary ce’qu’ilauoir dit à Gyges, 6: le com-

mandement n’il luy auoit fait,’elle’ne luy re pondit rien debou-re a: de dépit qu’elle en eut,& fei-

i nit’de n’auoir as a erceu G -- aÊes , mais elle lie pfd’pofa de levanger de (on mary t Car-parmy 21”42,les Lydiens , 8c pulque parm "Le:tous les Barbares , c’en: vne cho e A"?! ’"

rhonteufe a vn homme mefme que 51;: iro-ü’ellre-r’egatdé nu. Cette Princeil’e «au:

«cacha donc (on relientiment ô: fa .v douleur. tout le telle de la nuit; se

quand le iour futvenu , de u’ellecuit commandé a les dome iques

u’elle ellimoit les plus fidelles,de i

e tenir prefls pour excenter les qvolontez ,elle rappelles Gyges. mm» aComme: il ne s’imaginait pas a..." a.qu’elle Ççeut ce qui selloit palle,a: qu’il auoit auparauanr a’ccor’i- in."suriné tiffe-"rendre aupré’sde la; ,, .Reine toutes les fois qu’elle le

r4. HïE R 0 D O T E ,mandoit , il ne manqua pasthrvenir trouuer, 8: lors qu’il Fut en-

. tré dans la chambre,elle luy parlaven ces termes. gyger, le flottem-Jrerdeax achemine, a? a te donne le.choix de l’an: ou de l’autre. Ou il film

que me fifi: matir Candaulu , àd que une "fade: aure la [barnum

Je: [gainai quand ru l’auras lui, ouil faut que ramures Wiutunggrfin«que (affiche: au minrren normauxque tu n’as": avé [parloir-en obrif:fin: liron WaüÏrem une: abolis.Jlfaut donc refondre 106443 de «la,quit’a contraint defaillir , ouilfaut

mW" (Mien, pair quinine r-fiant au? rua: fait obole allégeâtcarburèrent. Gyges s’ellonna d’au-

vbord de ce difrours Ann fuieeflspria laReine de ne le ,pointredui-ne al: necelliré de ce choix. Maisquand il vit qu’il ne la pnuuoitaperfuader ,»& Iqu’ilvfalloitvquîilfm

.tue’, onquîilrnallluy-mcfmelbnl auniez: ,,il ;prcfera fondai»: à la’ «infirmation duRnmefiaemmexmmm du;iL,sagiraer.m

L I VR E PÏR’EÏM’IE R. 1:;Ra) , rienomfupplie de "redire corn-mem nous voulez. que fomente noflninfini. Ta de mettras, dit-elle , au

- mefine endroit d’un m’aexpofi’. nui-à

A ter Jeux. à quand ilfrra Murray tu- hg portera: le poignard 215m1. biffin.Après qu’on eut priscetrerefolu- ’

1’ tion, 8c que la nuit fut venue,ï Gygesobe’it à la Reinefasrsrefi-

T fier da-uant e, arec u’i ne .’ noir éuiteîgvrfc nasalité :5123?-’ chenil: , &xqu’il falloit qu’il full;

* tué ou qu’ihuaftîCandaules. Il de

*’ fuiuit donc iufquesdans la Cham-bre de cette Minet-aille, :qui -luy

à donnaelle-mefme le poignard, 8cde lit cacher derriere lamefme.por-te où Coindaules l’aurait fait;

vmeme. ’ ne ne -i s a estï’fortit de En JeLFerry-qui citoit fcndorrny,liupoll’e-

Ida la femme de’eePrinee, a: tout and;lenfernble lbnfioyaume. le Pnë- 1"?mearmets-flaque qui une: un metemps la a fait mention de cette 167(er

utilitaire, danswanoè-me Qu’il a .

moflenwmmmm . ç

mais» de

que: ATemple .4:1)ch

M

716, HIE R0 DOTE;Gyges monta dans le Trône, où ilfut confirmé parl’Oracle de Del-

phe. Car comme les Lydienscitoient irritez de lajmort de Can-daules , 6c que les armes à la main

.ils efioientprel’cs à la vanger, ilfut arrefié’entre eux a. la faâionde Gyges , qu’il demeureroit dansle Trône fi l’Oracle le nommoitRoy, 8e qu’autremem il rendroit

le Sec ne aux Heraclides. L’Orav-de te pondu en faucarde Gygess .qui fe conferua le Royaume parce moyen s 8e toutefois la Pre-fireflë Pithie parla aufli pop lesHeraclides, 84 dit qu’ils feroientvangez (a: le cinquième R0 quidefcendroil: du Sang de G ges.Mais les Lydiens a: leurs Rois nefirent oint de comme de cette

erefpon e, jufqu’à Ce qu’elle eufirelié confirmée epar l’euenement.

Ai’nfi les Metmnades vfurperentla Couronne , 8: en éloignerent

les Heracli’des. Gygea ayantvpris poflëflîon du .Royaume ennoya à. Delphes de

LIVRE PRÉ MlER. lirands Prefens; 8:, y donna non

Êeulemenr la plufpart de tout ce lqu’on y voit d’argent. mais il y fit

des offrandes d’une prodigieufequantité d’or. Et ce qui ell: digneparticulierement que l’HiIioireen parle , il y coniacra, outre lesantres ehofes , fix grandes coupesd’or du poids de trente taleras. nifurent mile: dans le V .trefor esCorinthiens. Si toutefois» nousvoulons dire la verité ,, ce treforn’ap artieut pas au peurlede Co-.tin e, mais à Cypfe e fils d’5-rion. Ainii Gyges, a cité le pre-mier des Barbares dont nousayons connoiŒance , qui depuisMidas fils de Gordius Roy de aPhri ie , a fait des offrandes à iBelges scat Mydas y prefenta le .Trône d’où il auoit accoûtume’de

rendre qutice , qui cil; certes vuechoie digne d’eflreveuë. Ce Trô-ne cf: placé au mefme lieu où (ontles Coupes. de Gyges 3 de l’or8:l’argent dont il fit les offrandes cilappelle par ceux de Delphes 6,1

Expa-n’en de

613:1.

La gym-

prenne»:

51745:.

Pojkn’d

a GJSHO

.7,

r8 V HEROD 0T5.»gien , du nom de Gy s lesparental. Lors qu’il s eûmendu.Maxime du Royaume inhalera laguerre à Milet G: à Smyrnesii pritderfarce la viilexie «Calnphon, a;ne il: point d’autre aramon [gin-Vlé: dueaatrl’efiracede 58.41113 qu’il. ’

que. Nous ne prierons donc:pas Magie nePninnegknouapaflëuons :au «gaiesÆ’Andisfon fils.

8e 6m Intention-.11. (Magnum:de Prieur ,. il fit la gram amadislefiens, a; durant fion magne les.C’ymmeriens ayant cite chaflèzde leur paysipar les Scythes No-mades a polluent en Mie a: qui.rem Simili: mutiné la factuelle.Après and: se né quamntœneufam,A-Sady.natesr on fils luy forcerie,

a "regm douze ans. A Sadyattesfucceda Myattes,vqui fit la guerreaux Medes, 8c à Cyaxare petit filsde Dej meslltchailà les Cymme-riens de l’Afie , il prit Smyrne quinuoit eflébaflie par Colophon,&afiega’Clafbmene à Toutefois ilfloconnait): desîen retirer , non

LIVRE PREMIER. «91pas comme il huoit (cubaine,mais. aune vu (une: contraireà(on arrente. li fit wifi durant: Enregne beaucoup d’autres aideur:qui mentent» place dans l’Hifioi-

te. il continua contre le: Miieblfi’ensîiri guerre que [ou [emmymoitîiaiflëe; a. voiey’ cornaient il

attaquoivla ville" de Miles. mon? du..."me u’o’n citoit prei’cde faire le: fume

moi ans-,8: de cueillit lesfrnits,il mettoit Ion armée ms «me:garer &ïîlii’faiïoiemawlwrau on 43,:devînmes, des harpes , &îdertnu- 11mmte forte d’inibrumens de mutique; gagaEn quintidi! caouanne dans les MW«terres îadent maintiens, rilnîal’bnoit man,

:pointilours muflerie-de campagne, "’-11 n’en’rmpoit Î1min: les pues.

il tuyautoit point le Æeu , ii faLfait fadement le me: «dans leTzisœoupoit les arbres ranimoit

«bleds ,-&*puis s’en retournoit.îCareommeïlses Milefienslefloienrmailires de île. mer-filin)! cuit 6Mlinurile’de’&hurneedansleanür,

8c de surrection ficus murailla

in "H BRODOTE,’;Il ne démoliflbit point les mai-fons , afin que les Milefiens ayantmûjours des lieux pour y habiter,paillant cultiucr 8c enfemencer laterre, 6c qu’il tronuafl: dcquoy pil-ler quand il luy prendroit enuied’entrer dans leur; pais auec (onarmée. Ainfi il fit onze ans laguerre aux Milefiens , durantlef-quels ils rcceurent deux grandesplayes , l’vne en la bataille qu’ils

donnerenr dans leur pais au réede Limenie. de l’autre dénudacampagne qui cil le long de lariuierc de Meandre.

Pendant les fix premiercs’amnées de onze que ie viens de dire,Sadyattes qui eiloit entré anet:.vne armée dans lesf terres des Mi-lefiens , a; quidës [on aucnementàla Couronne leur auoit declaréJe guerre a regnoit encore dans laLydie : Mais durant les cinq der-nieres années . Alyattes conduifitauee plus de force 8: de chaleurcette guerre que [on pere auoircommencée, comme nous anons

A , LIVRE PREMIER. Ildéfia dit. Les Milcficns n’y receuc

tcnt aucune afliflance des Io-niens , excepté de ceux de Chicqui vindrent feulsà leur (cœurs,comme pour leur rendre la pareil-le de les anoirautrcfoisafliflezlors que ceux d’Erithrée leur fai-’

fuient la guerre. Enfin la douzié-me année, l’armée d’Alyattcs

ayant mis le feu dans les bleds.voiey ce qui en arriua. Comme lesbleds "furent allumezg de que levent eûoir grand , le feu fe prit aul’em’ le de Minerue’, furnommée

’Ailêëene , qui fut entierementconfumé; mais cet accidentnefut

Mafiame»: du

Templede Mi-ami JEdieu.

pas autrement confideré en ce Itemps-là. Depuis Alyattcs citant"retourné a Sardis auec fou armée,tomba malade d’vnc lon ne ma-ladie ,çdont il citoit impo ible deguerir, quel ne remedeïqu’ony lapportafi; de otte qu’il ennoya àDel hes pour en confultcr l’Ora-clefoit qu’il s’yfuli refolu de luy-incline , ou par les petfuafions dequelqu’autre. Mais quandfes’Anv

n.- H E R 0 D 0 TE ,baŒadeurs furent arrinezsla Pithialeur dit qu’elle ne leur rendroitpoint de réponfe qu’ils n’euifen:

rebally le temple de Minerueu’ils aucient brûlé auprés d’Aifes

adam le pais des Milefiens- Pourmoy j’ay oiiy dire à Delphes quela chofc le pailla ainfi : Mais lesMilefiens ajoutent que Perinndrefils de Cypfele , ayant appris laréponfe qui fut rendue à Alyattes.dépefcha vu Courier Trafibulel l

ni citoit Roy des Milefiens, a;Pou meilleur amy , de l’auertie depeule: ses affaites, a: de fe lèruir

M; à del’oceafion prefente. CependantTnfibuh sulfitoit qu’on eut r-apporté. à1” Alyattes la réponfe de la Pithie,il

P ’ ennoya vu AmbaŒadeur à Milcc,afin de traître: d’vne paix anet:Trafihule 8e les Mileficns, pourauranttde temps qu’il en faudroitafin de faire reliablir le Temple.Comme l’AmbaEadeur alloit àMilet, Trafibule qui auoit en anisde la refolution d’Alyatres a 8:de ceÇqu’il nuoit deifein de faire.

LIVRE PREMIER. a;adonnaordrequ’on apportait danslie matché tout le bled quieltoita . 1in): , de tout le bled des habitant.8: qu’ils fc miflènt tous enfem-blé. à boire, 8: à faire débauche au

lignai qu’il en donneroit. Or Tra-fibnlae auoit fait faire ce comman-dementafin que l’AmbaŒadeœde Sardis voyant cette quantitéde bled,8e les Milefiens faire bon»ne dicte , en fifi le rapport àAlyattes , de la ,chofe attitra com:-me il l’auoit remeditée..Cat lorsque l’Amba adent eut ven cetteabondance . Be qu’il leur ex ofé à

Trafibnle le [nier de (on Am Hà-de; il s’en retourna à Sardis, 86 ce-la. feulement fut canule que cesdeux Princes firent la paix. En ef-fet Alyattes eflimoit qu’il y anet:dans la Ville- me grande neceflitéde bleds , stuque de. peuple reliaitredoit a la. :dernierc entdtmite’;mais quand-[on AmbaEadeur fut

A dc’setonraôc qu’il en eut appris le

soutra-tire, M’auras 8c Trafibule, s’aœuktcntenEmble.&..deuin- V

a4 H E R O D O T E ,I drent alliez 8e bons amis. AulieuÉlarm, d’vnTemple Alyattes en fit édi-gwl fier deux auprés d’AŒefe; 8: ce,35: fut l’a le remedc qui luy fit recou-sus-"(la urer la fauté. Voila ce qui concer-ne les guerres d’Alyattes contre

les Mileficns 6c Trafibule. qu’au:à Periandrc fils de .Cy pfele, qu! fit(«panoit à Trafibnle la refponfe del’Oracle , il citoit Roy de Corin-the; de les Corinthiens difimt,comme le confirment les Lef-biens , u’il arriua fous fan regne

wimb. machollememorablc 8c mcrueil-riffauda leufe, oijtion de la ville de Mc-Z’Z’ZÇ. thymne, le premierMuficien de ’

parn’fur ion temps, 8c le premier aufli qui2:." inuenta le. Dithyrambe , qui leDarwin- -nomma de ce nom, 8: qui l’enfei-

«gna à Corinthe, fut porté fur le:dos d’vn Dauphin jufqn’à Tcnarc,

-Prbmontoire de Laconie. ils di-«fent donc qn’Arion ayant paifc’

quelque temps chez Periandrc,voulut aller en Italie 8: en Sicile,’86 qu’apres y auoir gagné de gran-

des femmes d’argent, il voulutrenenir

LIVRE PREMIE R. a;renenir à Corinthe 5 og’eilantprefl: de partir de Tarente ; il loiiadesCorinthiens vn Vaifl’eauspar-ce qu’il auoit plus de confiance en

Hi aireIdris!"

eux qu’à performe ; v mais que vquand il fut en hante merils re- .folurent de le jetter dans l’eau afind’auoir fou argent. Lors qu’il eut

appris leur delfcin , il leur oifritluy.mefme ce qu’ils defiroient, a;demanda feulement qu’on luyfauualt’la vie; mais il ne pût riengagner fur l’efprit de ces Barbares,

qui luy commanderent ou de a:jetter dans la mer , on de le tuerluy-mefme , s’il vouloit auoir enterre vue fepulture. Arion fevoyant redoit à cette necefiité. lespria de luy permettre de le vellirde (es plus beaux ornemens, 5c dechanter fur le Tillac , 8c leur pro-mit de fe tuer aufiî-tofl: qu’il au-

roit chanté : Et comme il leur .auoit pris enuic d’entendre chan-ter Je meilleur Muficicn u’il yeut parmy les hommes, ils e reti-reront de la Poupe au milieu-du

2.6 ’ H;ERO.DO.T Ê.VaiŒeau , afin de le mieux enten-dre. Cependant Arion sellantparé sicles plus beaux habits, deayant pris en main la Harpc,com-

, .mengaàenioiier, &quandileur45;, acheué il fe jetra dans la merguezMur- les ornemens dont il s’elloit’reué-

tu. Les autres continuerent leur:nourfe VQISiCOIlnthC , de l’on dit

IN]? n- u’ïâtion fut receu en tombant7:1" ’ ut le des d’un Dauphin qui le«mon. putts. nous. Terme; que lors23,? qu’il fut a. terre il s’en alla a Co-nm. tintin aune. le incline équipage’ ,qu’ilaunit: pris 11ml: chantes, de

qu’yrelimnrarriné il conta: fun hi-

Jloire aux Corinthiens-soie Pe-.riandre ne le croyant pas, donna:ordre qu’il fait gardé , de qu’il ne

fruit s’échapnr; gnian utile il fitchercher les Matclots qui l’a,-uoient fi mal-araire; ne quandon les eut trouucz , à qu’on lesentameriezdnuamluy, il leur de.manda s’ils ne luy pourroient rienapprendre .d’Arion; (me .luyayantréponduqn’il citoit en Italie» de

LIVRE pneuma. 1.7qu’ils l’auoient lauré à Tarente

dans la fplendeur 6c dans lesbien.» Arion le prefcnta arum-toitdeuant eux, aucc le mefme habit«qu”il suoit quand il r: jetta dansla mon; 8e que l’efl: momentqu’ils eurent de levoit, es con-.uainqnit de leur crime , qu’ils nele purent plus diŒmuler. Voile.ce que di en: les Corinthiens etles Lesbiens; a: mefme on voitdans Tenue me oŒrande qui y iforfaite par Arion , d’un Statuëd’airain qui-reprefeute va hommefur vil-Dauphin.

Aurelio. AlyamsRey ile-Lys Mdie ngnaeinquante-ciaq ans , et "aussimourut aprés auoir terminé la m

nette anet: les Milefiens.ll-fnt lescondPrinee de (à maifon, qui fit

à Delphes des offrandes pour leamusement de-fa (and. Il y en»noyaavne grande Couped’argent.8c outreeela vue de fer , ô: in:petite, faire de petites lames at-tifés et jointes même par un fituméfias-artifice, qu’elle efi

B il

1.8 ’HERODÏOTE,digne d’eflre confidcrée par delfnstous les prefens qu’on a faits à.Delphes. C’clloit vn ouurage de

Glluflll’ , . .arme Glaucus de llflc de .Cluo, qui4’ Ch" ’ trouua l’inuention de coller le fer:

trouiez I a[haïtien anec le fer.Apres la mort d Alyat-4mn” tes , Crcfns fncceda auRoyaume"en. âgé de trente-cinq ans; de lesfifi: Ephefiens furent les premiers des

Y s . n[Mme Grecs a qui 1l dcclata la guerre.:02"? Cela fut canfe que ceux d’Ephefc,.

Q C- . o1h35,..- Plie ce Prince tcnort ailiegez,con-dit leur! acrerent leur Ville. à Diane; a:"14,11 É. am, un, pourtemr en quelque façon à.unit au cette Deelfc, ils attacherent leursTrmplt - . Aà, Mi. murailles a fou-Temple auec vueun COIdCabiCD qu’il y ait pres de neuf

cens. pas entre le Temple 8: la.vieille Ville, qui citoit alors ailie-;géc. Aprés auoir furmonté pre-mietement les Ephefiens, il ferenditmaiftre des Ioniens 8: desEoliens, mutoit des vnsôc tan»roll: des autres , le feruant de di-ners prctcxtes , à: inefmes desmoindreschofes, pour auoir fu-jet de faire la guerre. Enfin aprés

LIVRE PREMIER. ’19auoir contraint tous les Grecs quiclloient dans l’Afie de luy payervn tribut , il refolnt d’équipcrdes

vailfeanx pour attaquer les infu-laires. On dit que comme toutes .choies elloicnt preiles pour cetteexpe’dition, Bias de Priene , ou fe-lon d’autres, Pittacus de Mirylenevint à Sardis; que Crefus luy de-manda s’il n’y auoit rien de nou-

neau dans la Grcce, 8c que ce Phi-lofophe-;luy fit vue reipoufe quiluy fit perdre le deifein de leuervne Armée Nauale , Prince,dit-ilale: Infulairer ont acheté dix millechenaux , à ont refila de vous faire’14 guerre , à de venir attaquer Sar-dir. pCrefus ayant oiiy cette ré-ponfe , 8e s’imaginant qu’elle full:

vrayc. 7’104]! aux Dieux, dit-il,d’influer aux Infùlairer d’annuler

le: Lydie»: aux dela Canalerie. Aquoy le Philofopheluy repliqua:1 lfemble, dit»il, que mmfiuhniuiez.de mir le: Injulaire: à chenal-â enterre ferme, à carte: vous lefànhait-lez. une mafflu Mai: que parferez

B lij

("la firend tri- ,butoirs:un: les lGrecs de)une. d

Entretien:de Bias,ou de Pit-ucat une(relia.

je . HERODOTE;slow-que le: Infidaim [inhumeragrand- »: lm dira grevons au. re-fila ale-muer. une armée malle eau-m’nur, [mon de rencontrer fur marée

Vous à la: lydiens, pour venger l’i o

flamme des Grecs que vos: amen finitude .? On dit que Crefusprit plaifir a ce difconrs , 8cqu’ayant crû que celuy qui luyauoit parlé ,. luy auoit parlé anteconnoilfauce , il. le defifia du défi»En de faire équiper des smillâmes,x

de fit alliance auee les loniensqui habitoient dans les unefifieltpse temps aptes-il fiabjugun.tous les Peuples qui font au deçade la. finisse d’Halis i car excepté-les Ciliciens 8e les Liciens , n’ire-duifit fous (on obe’iil’ance tous lest

autres , comme les Lydiens , les:Phrigiens . les Milieu: , les Ma-tiandins,les Chalibes, les Raphia:goniens,les Thraces,lesThyniens.les Bithyniens,les Cariens,les la.niens,les Doriens. 8: les Pamphy-nwliens. V Enfin aptés auoir formon-té tous ces Peuples.ôç que la puif-

E. I VRJE PREMIER. 3-1-fime desLy-dions (e fut augmen.sec par lecourage de Crefns . le:plus (mans bômes de ce temps.là conduiws chacun par [on-mm.mfi,v1’ndrent- de la Grec: à 3314155;lequi floriflbit alors en honneur a: qui: flo-en richefl’eern y vit zufli ardue: "kmSolen Athenien , qui ayant faitdes Loi: dans Athenes il: peine wdes Athem’ans , prit congé d’eux faix"

c dix am , 8: mont: (uriner, (71.51tous , «une de vauloü: voy ce if?"ù (hâtoit le monde, niaient 3&1 3.3,.’..zPour effile: pas contraint de rom- .pre la Loir.- qu’il alloit" faires; lom-Cz: les Adieu-uns ne les pou-noient rom pre d’euxmæfmes, (à

un: obligez par va ferment foulemnel d’ohfemet durant dix au:les Loi: que Solen leur moi:données. Ainfi ce Philofophecitant party d’Athenes, a: à, caufcde res-loi: 8c: afin de voyager, a!»la premieïement en Égypte à laCour du Roy Amafis s 8c delà ilf: rendit àSardis, oà citoit Cœ-fus.qui l’y l’accu: honorablement.

B iiij

’57; H E R O D O TE ,Le troifiéme ou le quatrie’meiour

-- aprés qu’il fut aminé , Ace Prince

commanda qu’on montrai]: à So-

i lon tous (es trefors 8c fcs ficher.airai, (es. De forte qu’on luy fit voir .fumfim tous les trcfors du Roy , 8c touta Nm ce qu’il y auoit de plus rare, &qui

pouuoit mieux reprelëntcr la.grandeur 8: la profperité d’vnPrince. Lors qu’il eut veu toutesces chofes , a: qu’il les eutconfi-dere’es à loifir, Crefus luy parla. ences termes , Mon Halle, luy dit-il.comme nom nouménaux par reputatiant’offre figwje, à que namfçamm que

mm axez, hauteur: voyagé en Thio-jôphe . qui veut mir , à veut. 4p-prendre , ilfimt que le vous demandefi voua nuez. mu de: homme: dom lafilicitc’ fiât comparable à la mienne.

- Il luy failbit cette quellion, parcequ’il croyoit alite le plus heureuxde tous les hommes; mais Selonqui ne le flatta point, ô; qui vou-

mea’j loir dire la vcrité. Où], dirqil,.j’ay

4* W". «me Talla: affluai": qui efl plm(peureux que mm. C refus cüonnc’

LIVRE PR EM 1ER. à;de cette réponfe , luy demanda.pourquoy il ellimoit Tellus heu-reux. Parce, clic-il, que T ellu: a m’-eu dan: une Republlque bien policez;qu’il u eu de: enfuir: vertueux qui enont toue eu qui leur refimbloiem, àqui leur fin: demeurez; à qu’upre’:uuoir m’en uujfi bien que l’on pemm-

ure [in la terre a il efl mon glarieufe-ment. C ur apre’: qu’ilfut venu au]?-

e’our: de: Atbenien: , dam la bamllequifiu donnée aupre’: de la ville d’E-

Ieufine cantre le: Peuple: verjute , àqu’ileut mi: I’Ennemy en fuite , il

meurut entre le: bru: de la vifloired’une mon [àuhailable a" ,glorieufê;

7E: enfin le: Atbeniem lu)! dreflerem«un Tombeau aux defpen: du 7’111:le à

l’endroit ou il efloit mon , à luy ren-

dirent degrund: banneun. CommeSelon eut ajouté à (on difcours

beaucoulee choies de la felicitéde Tellus , Crcfus luy,demandàs’il suoit veu vu plus heureux

homme que luy après. Tellus , s’i-maginant au moins qu’il Ideuoi:afin mis au («and degré de la fe-

B vl

Tenuplus; heu-reux que.

("fla aulugeaient.de Selon.

3*- HERODOTE,licité. humaine , puifque Tellusz.elloitau premier. ou» luy réputah

A dit encore Solon ,,l ’11] mu Cleobi:a; 4: a; â-BltonÆtcerter outre qu’il: effilent..-m-- Argiem’ , 0’ qu’il: mien: riflez. de»

bien pour, teinte. houueflement , il:efloientfifom à fi "buller , qu’il:-fiut toujours finir Uiflorieux de toue -mfirm de combats. Bouturage, voiec7 "que l’on rapporte d’une; V u leur»

de Fejlede Iunon- , grill falloir neuf-fiirerueut que le Trejlrwfe leur men -fifi portée uuTemple du": un chariot -tire’ parme couple de«Bæufr, ce: deux.-e’eune: homme: voyant qu’on n’entame:

par ce: Bæufi à l’heure qu’il: de;

’uoient-. venir , fe mireur. momifiant;au long , empereur le» chariot ou;ahi: leur mere-l’eljroce de Mme-ciuç [haler , (â- lueonduijîrem miufidans le Temple : upre’c’ qu’il: eurent .-

fàir cette allia", équeute Infime-Lble’e. les eut commplez. dune ou tu:unilfi pieux, il: eurent me brunefin »de leur. oie pour recompeufe Je leur A:me g à Dieu voulut monterppr m-armenteau; eue ll.m1Leflplfl mon -

L W R E P REMIEKL entogerfe ’à l’homme que 14men coun-

mc le: homme: qui affoler» à l’entour

[minime hautement le deflee’n de ce:&MeruM-que les. femme: louoientla me» me au monde de firemueur «un. , cette men rouied’enfiler par l’ailier: deflefiîé’ par»

.lugloire, qui» leur en donnait, pria. A!Dufle de leur: ennoyer «qui pourroit«muer ale-virure MW- à. l’âm-

m. . elle enfuit paupiette: -(ê? que ce; «fait» mm [aurifié demugi mieux "me , il: s’endormi-rent. du»: leu Toupie , . à moururent l

cefizuumlfebfue oeuf: que:leJArgiïi Iw’firemfiaire de: 51W:

emmuideebom flânera: ,* 0-1ermina! ure-Temple. "de Delpbu; Ainfi 2’":Solantxgselodo ces deuxfieres , à sa... en

- ui il écuma le [moud Houde la 5’01"13" rcliché»: de (être que Cirrus fanf-

que en culez: de. ce. difimursa be?19395 dùrîls momh’ofic, faixièwm..fiW’ÏGflfl-dl nojï’refilicile’, gour«ou mmwcrlyo( p44 digue d’eff’re ..

:Weîfifeulmgu ourleomme: priarubéfie condition? V ou: m’in- -

ET);

Moi: in-’ uvulai-

ne.

456 HERODOTE.arrogez , luy répondit Solon ,fifl’

la condition de: chofe: humain";mais comment muiez. - vous que ievoue en réponde, effane certain quele: Dieux leur portent eux-mefrnerde l’enuie , É’qu’il: le: renuerfent fi

fiuuent? On 710i! beaucoup de ehofe:durant on long efpuce de tempe queperforme ne voudroit voir, 6’ l’on en.

fiufre beaucoup que perfinne auffine ooudroitfoufrzr. Damien: à l’hom-

me pour le terme (à. pour lulongueurdefu wiefoixante à dix une, quifintcompofezç de vingt-cinq mille deuxun: iour: , fin: .7 ajouter le me I n-tercalaire. Queji mon voulez. que le:autre: ann e’er fioient plus longue: d’un

(me? ne celle: ou il n’y en aura pointa ajouter a vous trottinerez. trente-cinqmou clephte dam le: fibrome à dixarmée: , qui feront mille cinquante«un. Cependant en vingt -fix milleJeux un: cinquante iour: qui je ren-contrent dant l’ejfiace de fiixunte à.au: unne’e: , à dans leur: more inter-

calaire: , vous n’en remarquerez. par.1171 qui fiitfimblable , â’quiproduifi

.x

. LIVRE PREMIER. 37’le: mefme: effen. Il faut donc con-lfifi" que l’homme efl mifirnble , àque fit" vie n’efl qu’une calamité per-

petuelle. Au relie le contra; bien quevotre pofleolez. de grande: richeflêr , de

quorum: effet Roy de plufieurt Peu-ple: 3 mule le ne [54mg refpondre à la

’ demande que votre m’auez faire ,- que

a ne [puche auparuuunt fi voue efle:mort glorieufirnent ,A (fr en homme debien. Car au; qui pofletle de grande’trefor: n’eji par plu: heureux que ce-

lte] qui n’a pour mure que ce quifit tpour chaque iour; [layant oe’cu damle: bien, il ne meurt enfin dans l’hon-neur. Et certes il y a beaucoup d’hom-me: riche: qui neuntmoinr ne font parheureux, é il j en a beaucoup qui[un heureux auec un peut patrimoine.Celu; qui abonde en richeflet , et quipourtant ne]! par heureuxmjkm-dou-

- te deux chofi: par deflur celuy qui e]? ’

heureux; mais celuy qui efl heureuxen a une infinité par dejfiu l’attire.Veritublement l’homme riche a plu:de moyen d’ufl’ouuir fi: conuoitijè , a.

de fqoporter degmmlet pour; nui:

.38Î HAJER O’DÎOÏTB r bien que l’autre la] fait inférieur en!deuxflnofe: - , il le flrpnfe: mammaire :

"un"; en ce qu’il ne peut retenir de grande:9m 4’," perte: en] qflmnirfi: cannoin’fi: 3 câ-appelleheureux cette impmfimte mefme qui-[enfilemn’fi; eflre me dufgmce de [alumine ,, efi."Mil. . pour luy me marnage- é” «me fineur. .

Il ioüit ale la fiente ,,. il a de: enfant-wrmmx, il abonne mine. 51414 pre-flance cap: : gire outre cela il l40 mortgloripufement (in homme de abien, de]! [brume que flan: Tcherclae’z2

à qui. mite d’ejÏn rappelle’ heureux,

au deum qu’il aitvacbeue’fi me il V l

infime p44 [affamer-heureux. mai:finlmmtfermue’. Or efl-il impofiôleque l’hommerpoflède enfomâle romane: :

phofin comme il ne [019m flaire qu’ell-

ufinle R: t’en [wifi tramer 61414:wa «.

fila a «é jà! donner eHe-nufme «au: ce

qui ejl propre pour fin 363 e: Eh"dondemzme chef? , maire e manaça d’une «me; Ë: celle qui enqdo- -gavage efl eflime’e-la meilleure.» vtout nef: "un p4: un l’homme, fil a .quelque: marqu,il maque «fi deadam?! a mû: enfin "la fifi-v5-

la! VR’E PR’E Mil EtRi 39au: plu: grand nombre, à qui la lum- -ne firman s’efl plu:- (enflamment a»niable, à-çm’ apra’: une: celafort dela m’a par unerôeütpom , c’efl «luy.

là à mon adule, qui doit vellre lppelle’

laineux. Il faut donc mfumtwe:tbajè: parleur fin 5 . en «Dieu en...45450? hanap qu’il panait fluez-lllemhaut. Solen ayant.pgrlé fansflatter Crefus ,. a: (au; en fairebeaucoup d’efiime, Crefus le con- fifi"gedia, 6c ne le confident que com- 30”" à:me vn inciuil 6: va infenfé, qui 2252,."4Tamanoir égardmu bien preïent, "un"vouloit qu’on ne.rcg,udafi qui; "Mfin des cholès.

Aprés le départ de Solen, la.colerc. des Dieux tomba vifible-ment farCtefus, peut-ente iceu-2fe 9.1331 relisoit emmi- luy-malme.Je plus batoude tous les hem!;mes; 6c me nuit qq’il dormoit , ilcanna (ongçqui luy, regelant; le s a..mlhælqui ululoit amine: àl’vn cr vde le: fils. (lat il supindeux-en.rfins,dom huchait muet 8c mm.6533, «me: thaïes a , 65.-1’amc.

l4o HERODOTE;nommé Atys , qui fiirpallbit debeaucoup tous les ieunes hommesde (on âge. Cc fouge apprit doncà Crefus, qu’Atys deuoit eflre’ tué

d’vn dard qui luy pallëroit au tra-uers du corps. De forte que quandil Fut éueillé, 8c qu’il eut confian

ré la menace de ce longe, il le re-folut aulIi»toll de marier fonfils,il ne vouluft plus permettre qu’il

. allaüàla guerre, où il auoitac-, coufiumé de conduire les. Ly-

diens; fit ofler toutes les armesdont on le fer: ordinairement.dans les armées, des Galeries oùelles citoient, 8: les fit ferrer dans

«les chambres, de peut u’il netombât quelque choie fur on fils.Or commeil. elloit prefl de le ma-

’rier , il arriua à Sardis vn homme

Unit!!!d’airaflc .

dans l4Cour de(rafla.

Phrîgien de nation, 8c defcendu.du Sang Royal , qui eftoit dans la.milere &daus le aimer; 8c lorsQu’il fut dans la Cour de Crefos,

’il demanda que ruinant la coûta-mc du Pals , on luy petmill de lefaire abfoudre 8c de le purger.

LIVRE P REMIER. 4xCrefus luy accorda cette faneur.la façon de le purger eflant pre!"-que de mefme chez les Lydiens,que parmy les Grecs; 8: aptes quele Roy eut fait cette cercmoniefelon les coutumes, il luy deman-da d’où il citoit, quel il el-loit , 8:luy parla eu ces termes. le voudrai,bien [parloir qui nous effet; de quellieu de la Thnlgie veuf eIIe: venu enma Cour; â quel homme ou quellefemmehou: «qui. I e fuir, luy ré-pondit l’autre , le fiel: fil: de Gor-diur , qui eue our pore M ida: , à lem’appelle A rafle. I’ay tu! mon fiere,

mairpar imprudence. Cela A? eaufie mon Pore m’a ehuflê’, qu’il m’a de’-

pouillé de hem, à que iefuie en 713-tre Cour. Ainjî , luy repliqua Cre-(us , vous ejlerfirt; de no: Amie. à" Creful in?

foi! bienvoue efle: venu chez. me 11min Si «14mm

Vous voulez. demeurer en me Cour,nous n’y manquerez. d’aucune ehofes

à mu: gagnerez. heaueoup fi fin:W fipportez. renflamment ’wflre mal-

heur. Ainfi Crefus le receut, 8c luy ’fic vn bon traitement.

3"”:e "en

("fur deleur u-mon!»Fille

a HERODOTE’Cependant on vit en Myfic aux;

«armada Mont Olympe, vosSeagliofd’vne prodigieulc gran-deur , qui gâtoit les bleds «leurluy-fiche. Ils l’micnt-iouuent et. .taquémau’s leur: efforts flattoientfera; qu’à ré-ueiller (a fureur; ils:

ne la). Eaifoient point de mal ..mais ilsen recolloient beaucoup»Enfin il: ennoyoient- des Deputez’i’Cœfiu,’ qui la) titrèrent-ce e155»

cours. Sire , ilou fignole Sanglierguifine-d’ quiune: ne: ’ mue moflions:efim. peurlepnenüym’ mirerusurper” munir à. 50:3 que;mmfieppliem» "alertement

* lm è’noilroïfemre nm

wifi" la

afro File, me de jeunes. modifia. ne , é- «enlumineur Is’PM”Minime-nager: Pais dinmlæflequime: ruine, Le Roy le. 5mm»:du ongequ’ilouoit fait , leur réa

pou tv o-mparlapoinedernonFile, voeu-l’emmena.molli bien en.» natrum envié , ilgale à: autre M qui la d’agir

LITRE PREM EBR. 43le ne layera] par muefiir d’enrayerque mu: de: perfonne: d’élite , me:Chafl’eurr à me: chiens; à ie leurcommandera; de inindre leur: efimauxvojlm ,V pour deliurer parapu-mnwoflre Paris de cette Me. LesMyfiens ne furent pas ûtisfaitsde cette refponfe s mais en maline

’ temps le Fils de Grelin utiua,-&ayant eu ce que demandoientles M eus, à: que (on Peso refusl’oie de Paumier. me: aux, il la;

potlatch faite. Il 1»?me-fiitporwiede chercher de lagbiresâJe: le gueusé? dam. hehafi 5,. àW fane m’en eflro» rendu in,

glue." quelque «aux, «parquelque fief, , W146;fendre l’un ÉIMP. Boyard olimfigurât": t’en dofimair .. pas quefaille du: le: ajourai", fait que:j’en "me? Quelle opinion ewm’de mmefipjm-r qndlerepim’on en.aura Infime» quenotte une; dentdonner; à d quel homme s’imaginentfolle mir eflé donnée en mariage!Pmuknrpy d’aller àslà chiffe de

lecour:du Fil: a(refus à

nefs:enfui.

7322;;

44 H E R O D O T E sce Sanglier, ou fuiter-m0) reconnoiflreque on: m’en empefchez jeté-lemme;

Monfil: , luy refpondit Crefus, t’aifi» fila ne vous empefche point pour nuoir con-

l

nu en mon quelque lafiheee’,on "mur--qui quelqu’autre chojè qui me . de’-

plaifè , mais pour auoirfait onfinge, qui mla trop dom-ment appris que

vous ne oinrezpa: long-rompt, 6*quvoue mourrez-par onïdard qui nouetraiterfira le carpe. Ce ’finge a. efle’coufique j’ay ballé cadre mariage, (à!

que ie ont: empefehe de paroil’lre dan:

une chafle; à hindi: que le virera],ie fera) un moine de: eflort: pour di-tourner le malheur qui ’00!!! menace.Car voue effet mon fil: unique , à inne compte point woflre frere aure le:définir: qui [ont en lu]. Apre’: ce fin-

ge, refpondit ce jeune Prince, ie nedois point trouuer effrange le fiin quevous prene’Lde nie garder, mais il mefemlle que mu; ne s l’expliquez - parcomme l’on doit ; à pour que Iefeusvous en ejl caché , il efl iufle que ievau: l’interpretefi’ que le voue en de]?

mon fintiment. vous du" que vous;

LIVR E. PR EMIER. 4;aux appri: que ie dol: mourir d’uncoup de dard , mai: quelle: main: àquel "dard polluez-voue craindre encette chafiz Si cette rufian noue auoitapparie que le doi: mourir par on:dent ,ou par quelque autre c ofefem-hlahle . mu: deuriezfizirejam doutece queoou: finie: -, mai: elle vous afait voir que e’eil, d’un coup de dard

que ie doit mourir. le vous le cede,mon fil: , luy dit Crefus , é vaincupar vollreadifiourr, ie change mainte-nant d’aui: 5 a vous donne permiflîon

d’aller Il la clarifie. A prés que Cre-."fus eut parlé de la forte , il manda cula: f.Adralle , 8c lors qu’il fur arriué il fifi?"luy parla en Cette maniera. Van: par fin[pariez Adrafle , que ie vouera) efle’fil’ifanorahle danfo’uoflre malheur , que lemon: ay purgé demi?" crime , â’ que

mu: ne manquez. de rien dan: maCoure, le ne mur du par cela pourflou: reprocher quelque ingratitude,mais comme , ie vau: a7 fait plaifir lepremier , se demande que voue m’obli-

gie’z à qoflre tour. le vous rie dom:d’auoir l’œil fier mon fil: ne une;

46 HERODOTE. cbaflè , a preudregardc que gaula4. 13,41, 71m arum: tachez ne mu: and.3.44’0 peut [ing le: cbnnim’, à neh taf: de quelque mikmr. yin "En

4141! de mofla imam?! de ternir au.»auna»: «à l’on peut «0145M!!! la

gloire; un: demæimim en 0:14 03-m Pare, pùifque la 0m ne vaumanque par. Sire ,te Pondit Adm-flse , i: nfiroi: pas «tramant en comMlle; tu «finit [du 2m autretrime dans le dipfarable afin: où i:17m, que de pareil!" avec aux duamuï cynifim Imam à imanfini m’en fuis-je flamant mp9fcbi

ohmm- pupe me» : mai:maintenant que vous le fiabninæ.comme i: vous fiai: 051523 de mon:vbafi: , (9’ que ù daines: mm en1M: par reconnafflnr w m1934",a": fui: M d’aucun on.waAttendu-dune. le Primo wlirvlfih.1m vous me donnez. «nm, fififini» à fou "un 9mm: 1then partant.

Après cette refponf’e , le Prince

a: Adulte. p’anixem une du

L IYRE PREM-l ER. 47hommes d’élite .8: saturé un», ’

schlich chaire. erand ils men:«du: au Mannulympc , il: [amirent. .cn quelle après le San,glial: ,. se lors qu’ils rentent trou.-uc’ ils. firent leur enceinte , à: demus cotiez il: lamentent (inlayleur; dards. Adulte , ce malheu-qux qui venoit d’cflzrc purgé d’un

meurtreJança auflifon dard-cnn- "Un"ne le Sanglier. mais il le failli: pafnlain: malheur, 6c frapa l: fils deCrefus; de forte quelcfangcfu:accomply par cette fumât: anan-wrc. Auflirtofi. (pas: malheurfut aminé , on ennoya à Sardis unConfier, qui il: fçauoi: à Crefit:le fumez de cette chaulé, 8c Yin,Gomme de [on fils. Crefus retrem-rit finement [amont d’vnenfantfi cher , à: en fut d’autant plustouché , qu’elle »e(l:oittatriuéc par

humain d’un homme quîü venoit

d’abfaudte (hm crime. Il finieslamentations. 8c dcaplninms . ilapçellaàlfon (murs lapiner lÎExvplenum, tu hlà.plzaigmmt dumah

48- HERODOTE,heur qui luy auoit elle cau’fé parvn homme qu’il auoit receu dansfa Maifon , 8c iuuoqua. le:mefmecomme Dieu de l’hofpiralité il:de l’amitié. Comme au Dieu del’hofpitalité, il fe plaignit à luyd’auoir receu dans (a Maifon lemeurtrier de (on fils , en penfant y

.receuoir m boite; 6c comme auDieu de l’amitié , d’auoir trouué

(on plus cruel ennemy en celuy-là mefme à qui il auoit donné la

garde de fonfils. »Cependant les Lydiens arriueÂ

rent auec le corps du Prince. Il(alloit fuiuy du meurtrier, qui f:forci-enta à Crefus comme vu de-.efperé qui-veut mourir,& le con-

jura de le faire tuer fur le corps de t[on fils s luy remontrant luy-mef-me qu’il ne deuoit on viure da-uantage après le premier crimequ’ilàuoir commis , ô: auoir tuéceluy qui vendit de l’en abroudre.Bien que Crefus le fût abandonnéàla douleur, 8: que toute (a Mai-fon fait en larmes , ncanrmoins

après

LIVRE PREMIER.’ 49aptes nuoit oüy Adulte , ilen eutde la compafiion , 8: luy parla.de la forte. Van: mimez firmfait,Adrafîe, parfin: vous vous condam-mæwm-mefine :314 morts Non mm,mon; n’efle: pas l’auteur de ce: homi-

cide , 111:5qu vau: ne fanez. par com-’mai:.wlonmiremmt; mai: la Dieuqui m’a aumy de mon malheur en aefle’ luy-mafflu la adulé. Crefus fit

donc faire les funerailles de foufils (clou la grandeur de fa nair-[Bruce ; mais Adulte qui auoit tué[on frere, a: qui venoit de tuer [on

’bien-faéteur , ne voulut pas ueces meurtres demeurallënt En:punition. Bien que fa douleur 8c fatrifleflè euflènt obtenu (on par-odon,.nean-tmoins comme il s’ali-moit le plus malheureux 8c leplus coupable de tous les hom-mes , lors que les funerailles fu-rent acheuées s il s’alla tuer luy-

. mefme fur le tombeau de ce jeune

r «a ap’m’i lute

dnfle, 0la] par-donne l4mon defin fila

dlnjhfi mëfirle nm-

Prince. Ainfi Crefus le voyant pti- bau dune de [on fils en demeura deuxfiu’

zam en deuil; mais enfin la prof-("fun

50 H ER O D O TE ,petite’ de Cyrus fils de Camhyfits,’

qui auoxt dépouillé Alliages filsde Cyaxare, de la grandeur desPerles qui s’augmcntoit de iouren iour,luy firent oublier-fa muer.le, 86- lu)7 donne rcnt d’autres foins86 d’autres penfe’cs. Il commença.

donc à fouger commentilpour-toit renucrlcr la puilTJuCC des

Perfcs auaur qu’elle deuint plus. grande; se refolut de faire couful-ter là-delfus les Oracles de la.

- Greceôc del’Aftique. Ainfi il en-.uoya (es gens de par: 84 d’autre,les vns en Delphes, àDodone,

smefines à Amphiaraüs, àTropho-

.nie s 85 aux Branchides fur lesfronderas des Mile liens, p8; en dé-

. pefcha d’autres en Afrique au- Temple de Iupiter Artimon , afin. de fonder tous ces Oracles : Et au

(refis! c5-fitlr: de: hand"peur fia-uoir s’il

fera laguerreaux l’er-

fit.

cas qu’ils refpondifient V uclquechofe de vray, il le propoa de lesfaire vue autrefois confiilter pourfçauoir s’il feroit la guerre auxPerfes. Il commanda aux Lydicnsqu’il enuoyoindbbferucr le temps

LIVRE PREMIER: siqui fe paflèroit depuis leur départde Sardis s de demander chaqueiour aux Oracles ce que fait Creafus Roy de Lydie fils d’Alyartes;d’efcrire routes les refponfes,& deles rapporter fi’dellement. Maison ne dit point ce que refpondi-rent tous ces Oracles, excepté ce--luy de Delphes. Car auiIi-toll: queles Lydiens furent entrez dans leTemple pour confulter le Dieu,85 faire ce qu’on leur lauoit preilcri: , la Pithie leur dit ces Vers

Heroïques. - lI a canna] de la mgr refila: épouuantaéh .

le [ça] com»)! le: Diane I: trombe defin fable:

l’ultra: par!" "la; qui ne parla imir a

Il n’efl [oint de fuma qui fiaient pour me] fiant: à

E: mzfnu maintenant fi pnfintezâ m 11043

.ÀIEC la chair aligneurs, Il chair d’un: tortu? .

21.15 en du lima: intriguez": fait cuir! à dwfiin .

Dedans a»; par rouas". (y compo]? tairai».

Les Lydiens ayant receu 86 mis.par efcrit cette refponfe , s’en re-tournerent à Sardis; 86 quand lesautres qu’on auoit ennoyez aux

C ij

Cnfiuvùfiimc

que f0-ncl: deDelplm.

5 1. H E R O D 0 T E .aunes lieux y furent suai de tectout, Crcfus regarda toutes lestéponfes qu’on luy auoit rappor-tées, 86 ne fit d’un de pas vue.Mais» quand il entendit ce quiauoit efié répondu à Delphes , ilçut Laufii- toü de la venerationpour le Dieu , 8: efiima qu’il ne

.deuOit confiderer que Fou Oracle,uis qu’à l’inûaut mcfme qu’on le

confultoit à Delphes , il auoit dé:-couucrt [ce que le Roy faifoit ÇàTarfis. Car âpres qu’il eut en,noyé àces Oracles, il ne fi: riénqu’il nié remarqual’c foigncufe- .

gueusée mcfinc en vu certalniou:qu’il obfetua,il fit vue chofe tres-diflicile à découu’rir 8c à damner;

c’cü qu’il fit cuire cnfemble vue

Tortuë 86 vn’ Agneau dans vuechaudiere dé cuiurc , 6c mit dal;[us va couuercle de mcfme matie:te , furquoy 1’013ch de Delphesprononça les Vers que nous auanveûs. le ne [gantois rien dire de cequi fut refpondu’ Par .Amphiaraüs

aux Lydiens , lors qu’ils curent fa-

LIVRE en EMIER. ,3.crifie’ au Temple iuiuant les cerc-

l manies Ordinaires; car on n’enrapporte-autre choie, linon queCrefus ellima ne (on Oraclecitoit verirable. mais enfin il refo-lur de faire de grands facrifices auDieu de Delphes. En, elfer il im-mola trois mille animaux, 8: ou-tre cela il fit brûlerfurvn grandbûcher des lits d’or 85’ d’argent,

aes files d’or , des robes precieu-[05,86 H’aurres veltemens de pour-pre Q (imaginant par ce moyen lerendre le ieu plus fauorable. Ilfit menue me ordonnance par la-quelle il commandoir à tous lesLydîens , que chacun fèlonfesfa-eulrez immolall quelque choie defemblable. On fondit dans ce fa-

c crifice vne prodigieufe quantitéd’or , dont Crefus fit faire centdix-relu riemy quarreaux , dontles plus grands ancien: fix panl-ines de long,& les moindres trois,8c vn d’épailïeur. ’Il y en auoit

quatre tout d’or, chacun du poidsde deux talens 8: demy 38: les au:

C iij a ’

unifiasde Crefu.

Grand:Pnfim de[refus auTtmpl:

U de Dal-plus.

,4 H E R O D O T E ; ptres choient mélangez d’or, 8: du.

poids de deux talens. Il fit faireaufli de fin or vn Lyon du poids dedix talons , qui fur mis delTus cesdemy quarreaux,mais il en tom-ba lors que le feu fe prit au Tem-ple de Delphes. Il cit maintenantgardé parmy les richelïes des Co-rinthiens, 8c ne pefe plus que fixtalens 6c demy , parce que danscet embrafemenr il s’en fondittrois 8; demy. Crefus ayant doncfait faire, routes ces choies, les en-uoya au Temple de Delphes,aue’cquantité d’autresppreièns , 6: en-tr*autres choies deux grandes cou-lpes, l’vne d’or , qui fut mile à la

droite de ceux qui entrent dans leTemple , 8c l’autre d’argent ,I quifut mile à-la gauche, mais elles enfurent enleue’es lors que le feu leprit dans le Temple: Celle quiel’toit d’or fur mile dans le ne or

de Clafomene , &pefoit huit tu;lens &demy, &douze mines 5 6ccelle. d’argent cil encere en Ïvncoin du Temple, 8; contientvcent

LIVRE PREMIER. 5;muids ou enuiron. Ceux de Del-phes s’en feruent pour mettre levin, dans la Pelle qu’onappelleTheophauie,& riflent que c’el’c vn

ouurage de Théodore Samieu;Pour moy ilay le mefine (enti-ment; car elle n’efl: point trauail-le’e d’vne façon ordinaire Barom-

mune. Dauanrage , Crefusy en-.noya "quatre muids faits d’argent,qui Ont ellé misdans le rrelbr desCorinthiens, (k donna aulÏi deuxbenoil’riers, -l’vn dot, à: l’autre

d’argent. On voit efcritfur celuyqui cit d’or, qu’il a elle donné par

les Lacedemoniens , neanrmoinsils s’en-vantent fauŒemenr; cari!cf: certain que c’efl: vn prefenr deCrefus. Mais vue performe deDelphes dont ie fçay le nom ,I 86que pourtant ie ne diray pas , y aefctitce qu’on y Voir , pour grati-fier les Lacedemoniens. Il cil:vray qu’ils ont donné lienfant parles mains duquel coule l’eau,maisils n’ont donné ny l’vn ny l’autre

benoillierÆrefus ajoûra àcesPre:C iiij

16 ’HERODOTE, :feus. beaucoup d’autres choie:qui n’clloient pas fi confidembles, *comme des pieces rondes d’ar-gent , ô: vne Staruë de femme detrois coudées de haut, qui repre-fentoit, comme ducat-ceux de

enfin Delphes , la Boulengere de ce:"11; Prince; a; outre cela il y ennoya.qui," les pierreries à: les atours de (a.fifi? femme. Quant à Amphiaraüs ,..femme. Crefus ayant oiiy parler de fa vet-aæï, tu 8c de fou malheur, luy ennoya,"mais; vu Bouclier a: vne hueline d’or,ifim’ que l’on voit encore aujourd’huy

à Thebes dans le Temple d’Apol.l’on lfrnenien. Enfin Crefus com-manda aux Lydiens qui douoientprefenter ces olfrandes,de deman-der ,aux Oracles s’il entrepren-droit la guerre contre les Perlès..8c s’il joindroit auec luy d’autres,

peuples dans cette entreprife. .un. " Lors que les Lydiens furent ar.2’321?"- riuez où. l’on les ennoyoit ,t à:17mm. qu’ils eurent prefenté leurs of-

frandes , ils conialterent l’Oraeleë

en ces termes. (refis Ra; du

LI VRE PR EIM 1,5231.-Lydiem à de: aux": nation: , efii.mm qu’il n’y a point d’autre: Om-

ele: paria] le: homme: queusot deDelphes, MIN): à mmfain datif:-frauda qui. ovulèrent agnèle: , deou: demande s’il entreprendra l4

guerre sont" le: Parfi: , â r’ilfeferyaira dans ce dgfein (infamant delà:alliez..Voila les demandes-des Ly- mm,diens; 8: Les refponfes des deux MI...Oracles furent femblables; car ils’ 21:30redirent à Crefus que s’il faifoiti and".a guerre aux’Perfes ù, il, remuerie-

rait un grand.Empire; 8c luy con-feillerent mefme de prendre pour-cbmpagnons ô: pour alliez danscette guerre , les plus puilfansd’entre les Grecs:- Ces tefponfes

ayant cité rapportéesà Crefus, r6.leuerent’ de telle forte le couragede ce Prince, qu’il conceut meefperanee affiliée de tenuerferl’Em pire- de Cyrus , 8c: ennoya demonacaux profens sa Delphes, à laPythie 5 sa chacundes hahitans,qui citoient en grand nombre ,lavaleurd’vne once d’orè Ces pre-

- ’v

Pruni-mnm duL74 imsa Del-plus.

58 H E R 0 D 0 T E,feus" furent caufe que ceux deDelphes donnerenr auxILydiensla prerogariue de confulter l’Ora-i

cle deuant tous les autres Peu-les, la [calice dans les allem-lées au delius de tous les Am-

balfadeurs , 8:. àchaque Lydien lepriuilege de le faire Citoyen deDelphes routes les fois qu’il levoudroit. Au relie Crefus ayantfait de nouueaux prefensà l’OraÂ-clc , le confulta pour la rroifiémefois; de depuis qu’il eut connuqu’il luy refpondoit des choiesvrayes , il le confultafifouuent,qu’on peut dire qu’ilenabufa. Illuy demanda donc encore fi l’Em;pire luy demeureroit long-temps?entre les mains,8c la Prefirelie luy ’refpondit en cette maniere.

I’ Lors que dans la Mali: 1m Mulet figura .’

0 Prinu Lydie» garde de unir ferme ,

Mm tout: hante lm, fa] fur la bord: 4:1?!anPtrjonnt ne t’en blâmera.

Crefus receut de cette tram-Îpeule réponfe , plus de plaifir 6c

LIVRE PEP. MIER. 55de fatisfaélion que de routes les 0* t"autres enfeinble. A Il, s’imagina fiai;qu’vn Mulet ne regneroit jamais feintai-chez les Modes en la place d’vnfl”homme, :6: que ’ arwconfequïentny luy ny lès dchendans ne fe-roient jamais dépouillez de la do?minarion &de-la puillh’nce-Roya-le.”En fuite il fit en forte-d’attirerà (on. party les plus priilTans d’eu-

ne les Grecs; 8; lors qu’il eutlong-temps: cherché, il trouuaque les Lacedemoniens de îlesAtheniens , citoient ceux dontparloit l’Oracle, parte qu’ils fontles’plus confiderez, lesîvns parmy

les Doriens s 6c iles autres parmyles Ionienern efforces deux l’eu- pplessles Pelafgiens 8:. les *1Helle. tu: lniens ont elle de tout temps du: (’2’?mez les premiers de la Grece. au»; 3::Mais les Helleniens font toujours figi’îîif;

demeurez dans leur pais;- ôc -les c Il"antres ont fans celle changé de ;;î’jff,;f’"’

lieu , 8c ont eroûjours elle vaga- plus»:bond-s. Car durant le regne dei’ja’mnDeucalion ils habiterenr la Pluie:

C vj

69- ;HE’RO DOTE,ride , 84 fous Dore fils de Helleng,le Pais appellé ,lllieotess qui elb-au pied des Montagnes d’HolÏe.a; d’Olympe. En n ayant cité:chafFez de cet endroit , ils s’en al-1mm habiter en la Montagne del’inde, vu lieu que l’on appelle

Macednon. De la cette Nation.toûjours errante pallia une autre-fois danssla Driopide, puis elle auriua dans le Peloponefe,& fut apr

Le: peul-[pelles Dorienne. , Au relie iene:154’th fgaurois affurer quellangage par,me. lioient les Pelafgiens,mais on peut;

’ dire patinonjeéture,que les Pelaiï-giens de ce temps-là parloient. la;mefme Langue que les Pelafgiens-qui demeurent . aujourd’huy au:delTus dola Tofcane dans vne Vil.-le appellée Cre liane. Ils-furent.quelque temps fronderas de ceux»qu’on nomme aujourd’huy Do-riens; ils habiterent le pais main--tenant appellé, Theflalie, après.auoir occupé; dans l’Hellefponhles Villes de laPlacie, 8c de Sylla-«:38: par ce moyen. ils s’approche-g

LIVRE P R E M-I E R. 61rem des Atheniens, 8c changeur-m.le nom de toutes les Villes PelalËgiennes. Il faut donc croire a,

7 l’on veut s’arrefier aux conjeôtu-les , que les Pelafgiens parloientvne langue barbare, 8; que litette’Nation s’elt approchée des Hello.

niens ou des Grecs , il e11 bicotvsay-femblable que le voifinagedes Atheniens luy a fait changer-de langues car le langage des Cre.floniates 8c des P.laciens,qui s’en-tendent les vus les autres , n’a-point du toutde rapport auec ce-luy de leurs voilins: D’où l’on tiren-

cetreconl’equ-encc. qu’ils confer;-uent encore aujourd’huy- la Inti;me langue qu’ils parloient . quandils parièrent en ces lieux. Pour cequi concerne les Helleniens, j’e- Lama](lime. que depuis le temps qu’ils MW:ont commencé à paroillre , ils ont v4toujours parlé vne melba: langue; .a: s’ils furent forbles 8c peu com-fiderables , détachez. des Pelallvgiens , se que leurs commence-mens fulïent petits a toutefois il:

62 H E R O D O T E ,s’augmenrerent. depuis par lamultitude des Nations,& inclines;des Barbares qui le joignirentauec eux. Mais au contraire il&mble, que les Pelafgiens,commePeuples grofiiers à: barbares, nefirent pas de grands progrez. i

www Enfin Crelus oüit dite que l’vn"a... a, de ces deux Peuples , ie veux dire4mm”. les Atheniens , citoit fous la do-

mination de Pififirate fils d’Hip-’pocrates. Mais à propos d’Hip- ’

pocrates, comme il elloit hommeau]; priue’, ilfluy arriua vne choie mer-a"nm"- ueilleufe en regardant les .IeÏux. ’

Olympiques. Car lors qu’il au:Part de ’ ’ ’ ’ ’Wh". immole l Holhe, de qu on en eut

forte que l’eau s’en répandit par

defus les bords. Chilon Lacede-monien, qui elloit alors prefent, ’ayant confideré ce prodige, con-’(cilla à HippOcrates de ne pointépoufer de femme dont il pût.

. nuoit des enfans ,. ou que s’il le.

mis la chair dans des chaudieres ’pleines d’eau, elles commence- ’

u rem à bouillir fans feu, de telle ’

l

q

LIVRE PREMIER. 6;marioit , il fe feparall bien-roll defa femme, 8c qu’enfin s’il en auoir

vu fils , il ne feignifl: point de ledesheriter. Hi ppocrates qui. femacqua" de ce confeil, femaria, deeut’de’fa femme ce Pifilltate , qui

durant la querelle qui s’efioitémeuë entre les Peuples mariti-mes que commandoit ’Megaclesfils d’Al’cmeon , se ceux du plat

Paris qui citoient gouuernez parLicurgue fils d’ArilÏolas,formakvntiers party, ’85 eut bien la hardief-fe’de pretendre à la domination.Ainfi ayant afÏemblé les feditieux,fous a pretexte de défendre ceuxdes montagnes, voicylarufe dontil s’auifa; il fe fit luy - mefine

ufi de

Enfin";pour f:faire Sur-L«train.

quelques blefl’ures , de ayantlùy- ,mefme blairé fes Mulets s il le fitconduire fur vn chariot dans laPlace d’Athenes a comme s’il fefuit échappé des mains "de fes En-nemis, 85 qu’ils l’eull’ent voulu

tuer en allant aux champs. En cer-’el’ratil pria le peu le de luy don-ner quelques PCl’lPOflncS pour la

si. Banc-DOTE.garde de (on corps, ven mefmes

- qu’il auoit déja montré dans l’ex-

- pedition de Megare . par la prifede Nifée, 8c par fes autres grandesaérions , combien il citoit vtile àla Republique d’Athenes. LesAtheniens trompez par cet artifi-ce, luy donnerent pour fa gardequelques Citoyens d’élite , quiportoient en le fuiuant , non pasdes hallebardes , mais feulement;des malfuës. Il employa depuis.ces mefmes hommes contre-laReçÎ-

oblique , fe rendit mainte parrliant fecours de la Forterelie , Gelvfurpa en fuite la domination.-Mais il ne changea ny les Magi-flrats ny les’Loix 3 de en laiffantïtoutes choies dansl’eflat où elles kcitoient , il gouuerna heureufie--ment la ville d’Athenes. Neant-moins quelque temps après il en:fut thalle par les troupes de Me-gades 86 de Licurgue,quivauoient etfait leur aix enfemble. Ainli Pi-iilirare e rendit premierement"maiftre d’Athenes; Aïoli il en pet:

v

Li vue un EMIER. a;dit; la domination qui n’elizoir pasencore bien ellablie. Mais com-meceux qui l’ancien: chail’évvre- Péri"? ’

nouuellerenr bien-roll apre’s. leurs hmm"anciennes querelles, ,Me giclesune des difputes qui remit ient’tous les jours , ennoya demander:à.Pififi:rate s’il vouloitépoulerfafille , auec la Principauté d’Athe-)nos. Pifilizrate écouta facilementcette opofition de Megacles, depour , . refiablir dans la paillâmes,

.ils firent , ce me Gambie . la lusimpertinente a; la lus gmenmprife (que l’on» e guidâmesgins, ven mefme qu’on a. de touttemps .eilimé les Grecs plusadroits &lplus ingçnieux que les.Barbares r 8c que incline ceuxqui.faifoient cette trame citoient hum:Atheniens , qui. font en: teputa-p "in" est:tion d’eltre les plus (ages orles 553;",plus attifez d’entre les Grecs. il y, numm-auoit vne femme nommée Phya. G"”’

dans la Tribu Peane’e , qui auoirde haut quatre coudées moinstrois doigts,&.qui d’ailleurs cil-oit.

se HERODOTE,parfaitement belle. ’lls armereutcette femme , de aprés l’auoir mi-

fe fur vn Char, auec tous les orne- imens qui pouuoienr augmenter fa ibeauté , ils luy firent prendre lechemin de la Ville , ayant ennoyéauparauant des Trompettes, pour"parler en ces termes au peupled’Athenes , quand ils y feroiententrez. Teuple d’Athener, foirerons ’

www fkuwnble accueil à Prflfimze , queintimai" M in"!!! voulant honorer par deflîn23,1”; tous le: autre: homme: , ramure elle-rmm mefme danrfà Forterefle. Ces Trorn’-’elle-me];m4,," pertes execurerent les ordres quile Wh. leur ’auoient ollé donnez ,r de en ’

mefine temps le bruit le répanditpar toutes les’Tribus que Miner;ne ramenoiriPifillrate. Ceux quicitoient dans la Ville, perfua-.dez que cette femme elioit la

à Deeffe , luy firent des prieres, 8creceutent Pifillratc; 8c par cembyen Pifillrate ayant recouuré

lle’mfi la domination , époufa la fille de234:5; Megacles felon l’accord qu’ils en

nuoient fait. Mais damant qu’il

l

LIVRE PREMIER. 67auoit déja des fils airez grands d’v-

ne autre femme . de qu’on difoitque ceux de la Maifon d’Alcmeon’

citoient des profanes de des ex-communiez , il ne voulut pointauoir des enfans de’cette fecondefemme, 85 ne la vid point commefa femme. Cette jeune Dame tintau commencement cela caché,mais enfin elle le découurità faMere, ou de fou propre mouue-ment, ou en ayant cité interrogée;Sa Mere en parla à Megacles foumary, qui ne ouuanr fouffrirquePifiitrate luy tcette’injure, fe re-mit bien auec les feditieux , de lesrendi’t’ennemis de Pififtrate fun

. Gendre. Mais Pififirate ayant dé-couuett qu’on entreprenoit con- MM"tre luy , s’abfe’nta du pais d’Arhe- contraria!

ries; 6c lors qu’il fut dans Ererrie, 3,11m”il tint conicil auec fes enfans fur par ince qu’il feroit. L’opinion d’Hip-Æ’Æ"

pias’,’ qui confeilloit de faire en lump:-fortc de recouurer la domination, ml’emporter par demis les autres. Ilsengagerenr donc’ à leur party

es HIER ODOTEsÎ-quelques Villes qui auoient poureux’de l’affeélzion; ils en tinrent

mefme quelques deniers , se liquelques-vus en fournirent de

ramies fourmes- pour l’executionfie ce delI’ein, les Thebains endonnerait plus que les autres.Mais pour acheuer en peu de parsoles .,j ils rrouuerenr. quelquerem s aprés toutes chofes difpoefées ,fauoriferileur rç;.our:;.ll lentarriua du Peloponefe des At’gienss;

qui selloient nais à lentifoldcs -vn Capitaine nommé Lygdarnio .vint volontairement de Naxe à:leur recours, 8c leur apporta beau;coup de joye l, auecl argent de lestroupes qu’il amenoit auec luy,Ils partirent donc d’Eretrie, oùi sretournerent onze ans après 5 8.:leur premier exploit de guerre, futla prife deMararhon fur les Athe-niens. Tandis qu’ils citoient de-uant cette Ville , non feulementles fedirieux. d’Athenes [a ve-noient rendre en leur camp , maison y. voyoit venir de tous celiez

. LIVRE P’K-EMIER. 6,vne quantité de Peuples , à qui laferuitude’eltoit plus agreable quela liberté , 8: par ce moyen ilscompoferent bien-roll: vne gran-de Armée. Au relie, endant quePifilirate leuoit de l’argent, 86qu’il tenoit Marathon , ceux quine s’efioient point retirez d’Atheè

nes , ne firent pas grand efiatdefes fuccez a mais quand ils appri-rent ’u’il elloit party de Mara-thon3: qu’il marchoit vers Atha-nes, alors ils allerent au deuantde luy auec toutes leurs forces,pour le repouflërôc pour fe défen-dre. Pifiltrate oc ceux qui citoientauec luy , vinrent loger auprés duTemple de Minerue de Pallene;&lors qu’ils le furent dépoiiillez de

leurs armes, il fe prefeuta vu De-.uin d’Acananie nommé Amphily-te, qui s’approcha de Pifillrate, 8cluy dit en Vers Pero’iques.

Le: Film [in inter, 01e Thon 1’] prendra.

M1: rembuchent que la Lune rendu.

Il parla de la forte , comme s’il

Pififinnmon: [setroupe:60’137!

«liber»;

Pififlraredefait lesJrheniït.

:70 H E R O D O T E Àcuit elle’ infpite’par quelque ’Diui-

nité; ’86 Pifiltrate l’ayant entendu,

allura qu’il comprenoit le feus defes paroles , 8c conduifir fes trou-pes contre les Atheniens quielloieut fortis de la Ville. Ils pre--noient’alors leur repas , 8: aprésauoir mangé , les vus s’eltoientTmisà jouer, 84 les autres à dormir:De forte que les gens de Pifil’rta’té

s’ellans jettez fur eux les mirentaifément en fuite. Comme lesAtheniens fuyoient, Pifil’rrare s’a-uifa d’vne choie qui pourroit bienles empefcher de fe r’allier , ellans.écartez les vus des autres. Il fitmonterdes enfans àcheual, 8c lesenuOyaapre’s les fuyars , auec or-dre de leur dite quand ils les au-

r-Ïroient attrapez , qu’ils repritlènt

Il r: rêndmail?"gamme:pour lasroifie’im

fuit.

courage, 8c que chacun d’eux s’en

retournait en fa mailbn.Les Athe-nien’s receurent ces paroles auecjoye , 6c par ce moyen Pifilizraterecouura pour la troifiéme fois ladomination,qu’il s’all’eura en par-

tie par les troupes de les alliez , 6c

LIVRE PREMÎ ER. 71’en partie par les grands reuenus

qu’il receuoit du Pais , de du Fleu-ue de Strimon. Au telle il retint

’ pour oflages les enfans des Arhe-miens qui choient demeurez , 6cqui n’auoient pas pris la fuite a 85les ennoya à Naxe. Car il s’elloit

rendu mail’cre de cette Ifle par lapforce des armes , «Se en auoit don-ne’le Gouuernemeut à Lygdamis.Il auoit auparauant purgé l’llle de

’Dele , felon l’aduerriflement des’Oracles; 8: pour en venir a bout,il fit déterrer tous les corps quicitoient à l’entour du Temple,

’auffi’ loin I que la veuë fe peut

effondre , 8c les fit tranfporteren,Vn autre endroit de la mefme Ille.Ainfi Pifillrare reprit la puilÎanceSouueraine parmy les Atheniens,dont quelques-vus nuoient citétuez dans le combat , a: les autres

. auoientabandonné leurs maifons8c fuiuy les AlCmcomdes.’ 4

.Crefus apprit donc que Pifil’tra-’te commandoit en ce temps-làaux Atheniens, de que les Lacede-

Le: L4-«dum-ninu au-trefois le!

plia raFfin: Ém-

In le:Grm.

Lis-arguechifld-un duLande-manient.

77; H E R 0 D 0 T E ,monîcns ayant farmonté degrands malheurs , citoient déjà.viaorieux des Tegeates : Car tan.dis que Leon ô: Hegeficlcs id-gnoient à Sparte, ilsauoient hem-reufemcnt rcüffi dans toutes [cuisentreprifes , excepté dans la guet-te de Tegée. Ils citoient aupara-uant les plus greffiers d’entre le;Grecs,& n’auoienr point de com-merce ny auec les autres ny auec -eux-mefmcs. Mais ils changerontde Façon de viure par le moyende Licurgue , qui cfïoit en grandeèfiime parmy aux , 8: qui citantallé confultcr peureux l’OIaclede Delphes , receut de la PythieIce’s paroles aurai-ton: qu’il fut czi-

tré dans le Temple. ’Licurgul Jim! de: Dieux. a 1mm a ce (in.

Il danufi i: mi: Un hmm: ou bien w: Dieu ,

L Mülfiadunt quo de m la venu fa renomme,

le te peut plut on DE". flûta]? que pourvu hmm. v

(iliaques-vus dilènt’, qu’outre

cela. la l’ythic luy donna les lof:vquobferucnt aujourd’huy les

Spa:

LI VRE PRE’MPE R. 73Spartiates , 8: luy enfeigna cettemaniere de gouucruemenr qui cil:maintenant parmy eux. Toutefoisles Lacedemoniens difenr que Li-curguc , qui citoit oncle 5: tuteurde Leobatas Roy de Sparte , ap-porta de Crere ces Loix de cesOrdonnances. (Lucy qu’il en fait,dés qu’il eût efié fait tuteur de ce

jeune Roy , il changea routes lesloix se les coutumes du pais a a;fit enforte ne celles qu’il vouloircfiablir fu eut dbferuécs. En fui-te il donna ordre arcures les cho-fes qui concernent la Milice a 8:dauanrage il efiablir des Ephores&”des Senareurs. Ainfi les Lace-demoniens receurent de Lieut-gue vne façon de viure plus re-glé’e ; 86 quand il fur mort ils luydreiièrenr vn Temple , ou ils l’a.dorent comme vn Dieu. Com-me ils virent que leur pais efioitfertile, ô: qu’ils ancien-t abondan-ce d’hommes, ils recommence-rent afaire des courfes s leurs en-treprifcs reüfiirenr heureufemcnr;

D

Il lfl ala-ri commaUn DieuFanny laLamie-mouftai.

La; Luce-dzmanùrr:

dalann:la guerreau Te-8.4!".

N HERODOT&86 enfin nexpouuant f: contenterde leur repos, 8c s’eflans perma-dez qu’ils eûoiem: plus guitran:que les Arcades, ils coufulterentl’Oracle de Delphes, pour fçauoirs’ils leur feroient la guerre, 8; s’ils

pourroient s’en rendre maillas,Mais lieracle leur refpondir ,

Tu me vinu enfuit" pour auoir [dudit ,Mois tu demande "op, il fout que i: le dis r

Ta n’obtirndru Lundi; et que tu veux auoir, à

La Peuple: du Pair dimoirons un efficiy.

Nt en] pas rounfou que in n pour mais .

N] que i: miillc nuire du bonheur de tu vit p

M ai; nuage: Trgr’o, (a! tu triomphera,

il [un cordeau vainqueur fr: champs "refusai;

Lors que les Lacedemoniens eu.rem receu cette .refponfe , ils par.dirent ledelïein qu’ils auoientfait contre les Arcades , 8c dada.-rerent la guerre. aux Tegeates ; 8cs’appuyant fur vu Oracle trom-peur, ils porterent auec eux deschaifnes, comme s’ils enfleurefle’

aITurez de mettre en feruitudeceux de Tegée. Mais. aprésrauoir

LIVRE P RE MLER. 7jcommencé la guerre &auoir citémis en fuite , ceux [qui furent prisvifs d’entr’ eux , furent chargezdes malines chaînes qu’ils auoient

Et fin:«lift in

- par 14Testa".

prepatées à leurs ennemis, 8: me-.lurercnt les campagnes de Tegée’

en les labourant attachez aujoug. Les chaifnes dont ilsauoient cité liez, ont cité gardées.cntieres dans Tegée juiqu’anoitretemps , fufpenduës à l’entour duTemple de Minetue. Ainfi en cet-te prcmiere guette contre les Te-ngeates, les Lacedemoniens furent.toûjours battus . a: n’eurent ja-mais de bous fuccez. Mais enfin,au temps de Crefus ., 8:: fous le re-gne d’Anaxandride 8: d’Atifion.

leurs Roys, ils demeurerent vi-âtorieux de (ès anciens ennemispar le moyen que ie vay dire.Voyant qu’ils ne pouuoient vain-cre les Tegeates, a: qu’ils encitoient toûjours vaincus , ils en?uoyerent à Delphes confulter l’O-racle , out fçauoit quel Dieu ilfalloit e rendre propice, afin de

D ij -

&fponfide 1’074-

rlo auxLamie-marlin".

76 HEP ODOTE-;vçtriompher des Tcgeates. La t’y-Î;thie leur refpondit,qu’ils en pour-roient obtenir la victoire , s’ilspouuoient emporter auec eux lesos .d’Orefle fils d’Agamemnon.

Mais ne pouuant rrouuer fou (capulchre, ilsenuoyerent vne an-.trefois au Dieu , pour apprendrede luy ou Drefle eüoitentette’; ô::voicy la refponfe que fit la Pre-4 fireITe à ceux qui l’ixnterrogerentfur ce [bien

l Brin: les mure de Tçge’e en on: fiufler Jeux me:

[ingetueux (7 violent ,

in fi "ont" le firme mi la firme contraire .

Là lemalfur le mal imprime [a coter: s

Et hi [Agamemnon lei-fils informai

fifi. de terre (nuironne’.

tu peux I’enkuer . une illufire ’uiflaire

Te donne une: Tege’e une immortelle gloire.

. . Lors que les Lacedemonienseurent teceu cette refponfe, ils ne.furent pas moins en peineque de-uant,& firent en vain leurs effortspour trouuer la fepulture d’ore-Êc-Mais enfin ellefut trouuée par

n

gurus 13R E MIE’R. 77-Eiches, qui citoit vn des Vetetans* desSpartiates. On appelle V?-rans chez les Spartiates les cinqplus vieux Citoyens d’entre les

. Cheua-liers , que l’on exemptemuscles ans d’aller à la guerre, &-qui la incline année qu’on leurdonne cette exception, font en-noyez en diners endroits pour lesaffaires de Sparte , de peut qu’ilsne s’amollifient par l’oifiuete’. Lia

chcs eflant’donc de ce immine,trouua aupjre’s deTegée ceque l’on

* arct-Benne].le ne [ce]pain: de -me: Fra-pi; quirendemieux ceme: Grec.Â le pren-dre duritle fin: v.d lino-’0-

1: , tu: on

plu!«muni?!la] dîner

une au!"cherchoit , 84 fut également aidé MW.en ceia de la fortune ô: de l’adrefi(et Côme les Tegcate-s l «Scies S par-

tiates auoient fait enfemble cetteannée quelque forte de trêve ,I 8cqu’il yiauoit commerce entr’eux,il

entra-dis la boutique d’vn Maref-chal, où -il s’amufa à regarder for-

ger 8c battre le Fer. Le Marefchalayant apperceu qu’il’le regardoit.

trauaillerauec admiration, quittafa befogne, 8c luy parla de la fortesSeigneur,’Laeedemonien , luy dit-ilsnous nous eflonneriea bien deuant-e11

" ’ D iij;

lion a -

78 H’ERODOTE;3e fi vous cinq mu ce que in) wü-

i: peu de iour: , puifque vous meregardez flore mon meflier auec uned’admiration. Car enfitifàm creufcron par): dans cette coure s 1’: rencon- vme] on cercuch qui auoitfipt coudéesde long; à parce que ie ne pourrait:croire 73461:: homme: du un; .r [raflé

on inules firjjènr plurgrand: que ceux d «ajour-s35:31: d’huy ,i’onnri: cette fipulture a où in

par h... trouuny un corp: qui. effoit aufji long:W1 que cefipulchrc; cirier: que ie l’erre-

nrefiere’ , ie le recouuri: de terre. Li-ches entendant ce difcours conjerù

4 aura des paroles de. l’Oracle. que-c’efioit le corps d’Orcüe. Il crût:

que les fouiflets de la forge,cfioient les vents dont parloitl’Oracle; que l’enclume 8c lamar-

teau efloient la forme ennemie de-la forme, 86 que le fer quieilzoitforgé fut l’enclume , ciroit le malqui s’imprimoit fur le mal, parcequ’il di oit en luy-meime que le.fer auoit cité trouué au defauan-rage de l’homme. Il s’en retourna.àSpartc auec ces penfc’cs,& quand.

L IVRE PRIE MIER. 79il compta fou ananture aux Lace-rl’emonieus , qui feignirent qu’il

fioit coupable , &l’enu-oyerenten exil comme l’ayant conuaincu.d’vn crime. Ainfi. Liches s’en r-e-.

tourna à! Tegée, compta fou maisheur à ce Marefchal,8c fit en forte-qu’il logea dans fa maifou. Aprèsy auoit demeuré quelques ictus,-

I il voulut Voir fi on luy auoitdithpvdtéjl dei-connût cettcfcpul»turc, en tira les ollëmenrs qu’il ytrouu’a, 8e les fit tranfportcr àSparte. Depuis ce temps-là toutes L, W,les fois que les ,Lacedcmoniens d’oeil:combattirent cantre les T egeates, m5;ils remporterenr toûjours la vi- arum.flaire; Et d’ailleurs ils eiloien’t rififi”confidcrables , parce qu’ils se.toient fendus maiflresd’vnc gran-de partie du Peloponcfc. C’eitpourquoy Crefus ,- pour les obli-ger de fe liguer auec luy dans laguerre qu’il meditoit,leur ennoyaa Sparte des Ambafadeurs , quileur tindrentce di’rcourssewfi»au) de; gidien: à de: autre: 21533’ ’ D un.

80 H E’R O D 0 T E,nous ,. nous a ennoyez in) auec ordre?»de vous parler en ce: termes; Sei-gpeut: de Lacedemonnæomme l’Oraëclc d’Appallon m’a répondu que se.

cherchajfe de: alliez. dan: la Grue, (à!que iefpay que vous elle: le: premier:d’entre le: Grec: , ie defirefiire 41-.liane: (17 amitié auecque’wm, fins

fraude 61ans nrtifice. Voila ce queCrefus fit dire paries Ambafla- cdents g a: les Lacedemoniens quiauoient de’ja entendu parler decet Oracle, fe réjoüirent de l’atri-

uée des Lydiens., firentallianceauec eux, &leur promirent touteforte de feeours. il cil: vray queCrefus auoit déja par quelquesbienfaits obligé la ville de Spargte; car lors que les Lacedemo-niens eurentenuoyéà Sardis pouracheter de l’or dont ils vouloientfaire la Statuë d’Appol-lon, quel’on voitencore aujourd’huy pres

du Mont Thornax en Laconie,Crefus leur donna lihemlemeuc’mael’uqui mon nccellaire pouroc «dans. Enfin les Lacedemo.

s

LIVRE PREMIER. 81’nieras gagnez par cette liberalirése par-l’hOnneur qu’il leur faifoit, Les ’Lc-

de lesiauoir choifis par deŒus lesantres pour faire amitié auec eux. allianrraccepterenr [on-alliance, a: te’- 9*moignerent - qu’ils ciroient preflsde faire-ce qu’il fonhairroit. AinfiS’ellanr-declarez pour Crefus -, 8:voulant reconnoillre leslatgellësqu’il auoit’faites , ils luy’enuoye-l

rent vne. coupe de cuivre qui con- ’tcnoitïcinqnan’te muids , 8c qui-cflzoit grauée iniques furies bordsde quantité-d’animaux; mais il’s-ne la porterenr ïp’asjufques à’Sar- -

dis pour l’vne de ces deux rai lbns. -Car lesï Lacedcm-oniens difen-t ïque comme-ils pOrroienr cette ’coupe à”’Sa-rdis, de qu’ils mania ’-

geoienr-le long des coll-esde S’aa .rhos, elle leur futlolliée par lest-7*Shmiens qui les attaquerent. Mais vles Samiens fouillennentquè les -Lacedem’oniens qui ’porroiët cet-’

te coupe niellant» pas venus allëz ïroll, &ï-ayânt oüy dire’que Crefusi

auoit clte’pr-is auec la ville de en.D v

ilà: H’ER"OD0TE”:dis , la vendirent dans Samos à:des [actionnes primées, qui la con-facrerent au Temple de Innon, ô:que ceux qui, lavendirent .ellantretournez à Sparte, . dirent peut--dite qu’elle. leur auoitcfle’déro-

Mr", bée ar les Sauriens, Cependant:me; Cre us trompé par. l’Oracle , le-521,..- noir vne armée pour.entrer dans v.

la Cappadoce,cfperaur triompher:de Cyrus .85: de. la::puifiance des.Perles a mais comme il faifoir les s

sprepararifsï de -cette.- expeditiony,vu certain Lydien :appelle’ San- a.danis, qui selloit dép en repara-

«Ation de Sage , 8c quià’cette occaa’ -

’ lion acquit encore. plus d’ellime;parmy les Lydiens , , parla en. ces .

[fifi-m termes àCtefust Vous vous défia-,-lf’wî bradât, dltzil , de flirelnguerre à de: r” "fifi ’vPeuple: qui: ne «fin:- «reflue que de -

peux , qui ne vinent pu de: viande: hqu’il: voudroient saurir, mais ficelle: cqu’il-r panent nuoit,- comme habitant ’

on Paris rude , [nuageâfleriler 014- -Menin il: ne binent and: de un, .ru [a i conteneur dînai; de 51643:, a; -

LIVRE PREMIER. 83n’ont point defigues n] aucun: bon:fruit: qu’il: pmflene manger :r Confi-dereæ donc ce que voue pouuez rerr’z-porter d’an peuple pnuureggudndfwmf

en aurez triomphé, figue]: grandebien: mu: plumez perdre fil: marin-pbent d e voflre armée. par: qu’il: au-

ront vne finît gonflé le: douceur: de

"afin-paie , il: mm primompaefacilement ï, - il: nom arnaqueront fam-cefle y (9’ nous dardez? peine à 1e: chafi-

jêr. C me: ie rendr’ gratte: aux Dieüx

de ce qu’il; n’en; par: ihfpire auxPerh

fi: Iode 311 de. flirt la 3mm aux .Lydienn- lifiàtla-de Infant: mœ-fas h,’ maisflne pût icperfuadërdtchanger-ladrefolution chue: ana:-quer-lcs Fériés; qui ’n’auldiem rira -

de nïagnifiîquc’ny. dcvprecicuak, dè-

mm qu’ilsænlïcnt: fubnguë les

indiums. . y ’ r ,, Œàm. aux Gap padïocîcn’sv, iPs :35:

En: appeliez-- Syriens L les jam,-Grecs ; «and: animaient 52:9,"desdkdeæwüs élb’oicnt’pfnjets des mon».

Mafia; mais qubnd Ctefusledr’à la guerre ils cfioient fous l’o-

D vj;

84 , HE R0 D 0T5;-beïffance de Cyrus. Car lesRoyaumes des Mcdes 85- desLy-diens efioicnt feparez par le Fleu-uc Halis , qui coule d’vnc monta.--gne d’Armenie. Il paire premicret-

ment au traucrs dc-laCilicic , delà il [c retirant! à ladwit-e-dans la.Marianne, .82. à -la.zgauche Jans la,Phrygie , .8: enfin allant vers lé rSeptentrion il. paire enfiella Syrie,la. Cappadoce 85- larPaphlagonie,moüillan: à la droite la-Cappadœce, &ela Paphlagonie à la gauche!Ainfi le Fleuuc Halis [que 131-chque, toute la baffe Afic , d’anecme: qui eûoppofée àrla Cypre .jufquîau..Pont Euxin ; :EtI tout cedétroit de palis cit de la longueurde cinqejoumées d’vn homme quiiroit fait bicnà«pied..wCrefus.alladonc auec.vne armée contré les

’ Gappad’ocijens , parce qu’ilrvou- .

loi: ajoûtcr à. Ion. Royaume vnep parxiedv’ynupaïss fifertile’, ou plû-

Î 30,9: [a confiant- à l’Oraoley .ilivou- -

loir remanger de Cyrus. Cærïce --Px-anc..âfila de .Camhyfes a, mon;

Il I 7R ET P’Rp E Mil ÉR. 83’.

défaite dans vne bataille Afliagcs; CZËdË’.

fils de CyaxarcsrR’oy des Medess fi":quiefloit allié de Crefus, 6: aptesrancir vaincu , il l’auoit fait (onprifonnier. Or" Alliages ’ efioic -deuenu allié de w Crefuspaerrcetteauanture. vue feditionr s’eflantfleurée chez les Scythes Noma-des. vne partie d’entr’eux’feretira .

chez les Medes,dont alorsC axa-: res fils de Fhraorte, 86 petit 1*s de

choecs ,efloit Roy. Ce Princeles traien- d’abord comme des -Suppli’ans -, auec toute forte d’huhjinanité; 8: enfin il en fier tant d’é-

tu, qq’ilvoùlüt qu’ohleurdom- A .,naît les-cnfansdùvpa’ispourlem: «apprendre à-rirer de Parc-r, scies *inflruirÎe dans la lànguedes IScyï- *thes; Œfgclquc temps aptes, Côme ’les Scythes envi-laient pupe-ruelle-ment àïla- chaIFe ’, 8c’qu’i-ls rap- v

pm’toieùtï meque toûjours quel:-

que choie 5 Cyaxhres qui citoit-f3.chehxïdà’nsf (a caleté, qui *ne epognoit fe commandenlcs voyant. I;impie lemming vuides 5 les régals -

Tramedes Sq-w’. *

.96 H’ERYODOTEr’clade mauuais œil , 8c les traita:plus rudement que de conflumepDe forte queles Scythes , qui nepouuoient fouErit qu’on lentillevn traitement indigne d’eux, 8cqu’ils n’auoicnt Pas matité, refo-

lurent de tuetvvn des enfans qu’ils iinflruilbient pour» le» reprefenterèà Cyaxaress-lcomme ils auoient:accoullume’ de preparer les belles», u’ils prenoientà la chaire , Gode rè retirer-â Sardis chez Alyattess

fils de Sadyattes , zani-toit, qu’ilsauroient prefenté- cet enfant litCyaxares. Ils exccutetent-dbncce qu’ils auoient, entrepris; capCyaxares et ceux qui nettoient à ktable , mangèrent de cette viande, c

, a; les Scythes ayans fait’cç’tteé

aétiqn (e retirerem« auprés de-rlysines. &lfe dominent Huy.chguis Cyaxâres les ayant demain-Vdez,-ôc Alyattes ayant ’xefislëdecles remise, il Às’allumâtentt’eui-i

:metguerteîqui du») plus décidql

entre les Lyd-iens a: les-Me-gJe: À a Et camp: ces cinq années»

Ià IVRE. P RZE IMïIÎE’ R1bien (aunent les Medes , , 8C bien:fouuentles Lydiens demeurerait.victorieux. Mais enfin lafixiéme.année ,. comme ils eurent mis en:bataille leur armée, a: que l’on.combattoit .déjaà forces égales,lejout’fe conuettit inopinément en,vne nuit ohfcute. Thalcs Milefien.auoit aupatauant prediteelaaux:loniens, &«leut auoit mefme.mat--qué l’année que ce prodige deuoit

atrium Lorsqueles Lydiens Be sj’ïgüles Medes virent cette nuit inopi- Mm.née , . ils firent former la tettaitte, in ""-fe retirerent du combat , 6c en fu- fifilm

.rent. d’autant ylus perfuadèzsdc Paix.zfaireoptomptement laPaix. Syen-mais de .Cilicie, &Lahynct de Ba-. hylone en - furent a les entremet-1tenu, acumens qu’il la falloit af-fureront- vu mariage. ils furent:donc. d’anis qŒAlyattes-donnaflv: ’I

.Atiane fa fille à.:A&iages filsÇyaxates , parce. qu’il campanehl: quels panta- les grands train - r

a (capitulât citiez fermes fans in:lien finement- est Peuples font.-

se ’ HIE ROBOT E;leurs conuentions a: leurs ac-cords à la m’anierc des Grecs;mais outrer cela’ils (e de’cou’ww

peut les bras jufqu’à ce que le(311g en forte , 6C comme pourprendre dans les traitez qu’ilsfiant enferrib’le, l’efprir ’85. l’hu-

meur des vnssôt des antre-st ils fe«lécheur 8: fe (accent matu-elle-

ment’le rang: l l, , tv Cyrus tenoit donc en captiuiré s

g. Altyagesr (un Ayeul maternel-Fqu’il auoit vaincu dans vne batail-le, pour les raifons que j’expofe-m’y dansla fuite de cette Hifloire. 4C’efi Pourquoy Crefnstoffenfe’ de

cela , auoit ennoyé aux Oracles -pour fgauoir s’il declateroit la «guerre’aux Perfes-s se alités en xauoit-receu vne’rép onfe trompeta.»

fegqu’il’interpretoit à (on anasta- -aigrît: , il fit marcher [on armée vers -sur": la Perfe; Œand il fur arriuéfur le fsi?” ’ finage d’Halis , lie croyïqu’ilnfir I

” Palier fes troupes fur les ponts qui t;- citoient battis [tinette riuieret ou. aa s’il en faut noircies Grecs,- Titi;- -

LIVRE. PREMIER. 892les Milefien’ luy dôna les moyenswd’ y faire piaffa fou armées Car:comme. Crefus citoit en doute parquelendtoit de ce fleurie il feroit’paflër res gens , n’y ayant. point

encore de ponts pour Eauorifer .[on panage, on dit que, Thales quicitoit alors dans [on camp, con. umpMfèillade faire en forte que le fieu-- "’1’"ne qui couloit; à la gauche de l’ara-

méc , coulait aufii à ladroite; 86pour en venir à bout on il: feraitde cette inuention. On fit faire aMlfllau?deWus du camp vn grand folié en fifingforme de croulants que l’armée fairtrafi’auoit à dos-danstla Gruarion où 5’552elle citoit t, dans lequel on .puûat- Mur,tirerzle fleurie, ô: d’où on le fifi re-

tourner dans fou lit quand l’ar-mée feroit palfée. De lotte que lefieuue ayant cilié diuifé par cemoyen , on le rendit aifémeurgueable départ a: d’autre. Quel-

. qua-vus dirent qu’il en perdit (on,cours ordinaire, . se «vicie canaloù flairoit accoûturné- de coulerdemeura a (ce. Mais iç ne fuis pas:

96 . HERO D O’TEÏ,de cette opinion 5 car comment."ceux qui renindrent feroient -ils

rural rapaillez à- leur retour a gray qu’il-fm me. culoit, Crefus citant entré danslæïÇg’i Cappadoce auec [on armée s alla

4m. camper deuant la: ville de Prerie-la mieux fartifiée du paie , auprèsde la ville de Sympa-qui cit preilrque limée Girl: Pour Euxin. DElà- il alla Faire le dégâft dans les-

terres des Syriens, ilaflie ca Picanie, il: la prit de Force , il e rendit?anamrede toutes les Villes d’aleni-routas: en diallèles Syriehs,bicn:qu’ils ne luy en enlient point-don.-

Mw né (gin. Cyrus à cette nOuuellè’mon)? fit a embler fou armée, 8c ayant;-ïâ’æ; pris auecque luy lesgens du pas,’ il alla au’dèuaht deeCrefus. Tou-l

tefois deuant que de mettre (es.troupes en campagne ,1 il ennoya.»aux loniens des Ambailàdeurspour rafclier de les gagner ,lde les -attireràfon party , 8: de les fairefoûlcuer courte Crefizs. Maisvoyit qu’ils ne le vouloient point-écouter, il partitauec- bitumée,

’ LIVRE PREMIER. 91..ô: alla camper à la veuë du campde fou ennemydans les terres dePtetie,où l’on faifoit tous-les iours.

quelque efcarmouche. Enfin la:bataille fut donnée, il en mourutbeaucou de part» 85 d’autres, 8: lesnuit les epata fans que les vus ny«les autres flairent vaincus ou vi-vaqueux, Crefus ayant appris que;-tout: [ouatinée murmuroit con-tre luy. de ce qu’il auoit combat-tu à forces inégales; car Cyrus.citoit le plus fort; par le nombredes courbaturas ,8; voyant que le.lendemain Cyrus n’entteprenoiemien, 6l ne le venoit point aflàillir,,il s’en retourna à Sardis,.auec.del’-

[cira d’appeller à [on Écoute les

nôvivticusicar il auoit fait allian- (qui a;ce auec AurnaÎpr d’EVgYPœ, de- 33:;uaut que de s vnrr auec les Lace, agasdemoniens. Il refolutaufli dede- mmmander des troupes aux Babylo-nicns [es alliez , dont Labyner.auoit la domination en ce temps-là, ô: d’auertitles Lac-edemoniens«

de (e tenir prefls pour vu certain.

enfileungedit[et son.

Profiteeffrange.

91" ’H’EKODOT’E’,’ ’

iour, faifant delièin d’allètrattairquetv les Perfes au commence-Lment du Printemps, aueclesrfor-rCes de ces Peuples 8e les lien--nes iointes enfembler Il s’en te?tourna donc auec cette refolu-etion , ennoyad’es Ambafradeuts à-fes alliez , et leur manda qu’ils lerendiilent à Sardis. le cinquièmemois d’après. nant à cette ar-mée qu’il auoit lors: qu’il combatè

toit contre les-Perles , 861 qui n’é-ftoit .cdmpofé’eï que de foldats

eûrangers, il la: congcdiatoureenticre,’ ne s’imaginant pas queCyrusiquiln’auoit pû remporter la.»

’viétoire auec les grandes forcesqu’il. auoit a; dûlt. venir attaquera-v

Sardis, ,. ’comme (infusera’rlort’ce’s prou

mimions, on vid tous les dehorsa? la Ville remplis de fèrpcns,quel s cheuaux qui citoient danslesphilurages mangeoient fans difliâculte, à mefute qu’ils en rencon-troient: Cela parut àCrefus vnprodige, comme (ans doute s’en

Liv R ’E PîRrE Ml ERÏ 93’Icüoit «inscieüpoutqnoy ilenuo aaux Deuins de Telmifè , maquillesgens en apprirent l’explication.Mais ils n’eurent pas le temps de(le venir dire àCtefus; car deuantqu’ils failèntretoutnez à .Sardisilauoit cfié fait ptifonnie-r. Les De-.uins de Telmife firent urefponfequ’ildeuoit venir contre Crefus

v’ vne armée d’ellrangers, qui flib-

jugneroienr les habitaus du pais,que le ferpent comme fils de latette. reptefentoit ceux du païs,&

-que le chenal lignifioit vn enne-my &vneilzranger. Ainfi ilsin-

A œtpreterent ce prodige fans auoitencore appris ce qui efioit arriuéà Sardis 84 à, Crefus.

Au tette Cyrus ayant ollé aduer-ty être Crefus , qui s’efloit retiré

au Mali aprés la bataille de Pre-rie, auoit congedié (on armée, af-

Ifembla (on Confeil, 8.5 trouuaàpropos de faire marcher la fienne

I vers Sardis, afin de futprendtel’Ennemy deuant qu’il pull ta- Çz’fi’ï’

.malïerles Lydicns. L’attention

("faitfait pri-limier.

Explr’m-

rion d’un

prodige.

Cyrus

fus.

93C PI E R0 D 0 T E;de cette entrepril’e faillit de présla tefolution 3 car Cyrus fit paire:Ion armée dans la Lydie auec tant:de diligence, qu’il en apporta luy-.rnefine la premiere nonuelle àCrefus. Cette furprife clona beau-coup d’inquietudc à ce Prince,quivoyoit que les choies fuccedoienrcontre (on attente; se toutefois ilne laina pas ale-faire fouir les Ly-diens. a: de les difpofet au com-bat. Il n’y auoit point de rpeuples

La Il? en ce temps-là dans l’A le , quien»; m- fuirent plus puillans 8c plus belli-P’" Mi" queux que les Lydiens s ils com-

aWt- , . . .battoient a chenal auec vne mer-ueilleufe admire , 8c portoient delongues lances dont ils fçanoieneauantageufemenr le ferait. Ils pri-rent pour champ de bataille cet-te grande 8: large campagne qui ’en: deuant la ville de Sardis,& quien: entre-coupée de quelques ri-.nieres, 86 entr’antres d’Helle,dont

les eaux fe vont décharger dans laplus grande de toutes , appelléeHetme , qui delcendant du Mont

LIVRE une me a; ç,5Hytus,côfacré à Rhée la mete des:

Dieux,va tomber dans la mer au«prés de la ville de Phocie.Lors queCyrus vid les Lydiens en batail-le dans cette campagne , ilapprephenda leur Caualcrie , se refolutpar le confeil d’Hatpa us s grandSeigneur Mede , de e etuir de cet .artifice. Il fit all’embler tous leschameaux qui (nitroient Con ar-mée,8t qui portoient les vîntes se

le bagage, a; les fit en mefinetemps décharger pour faire mon-ter dains des hommes rondinsen Caualiers , qu’il fit marcher àla telle de [es troupes contre laCaualerie de Ctefus. Il ordonnaaptés eux fon.Infanterie,& en fui-.te la Caualetie 5 a: ayans mis [esgens en cet ordre , il leur com-manda de n’épargne: aucun Ly-d-ien, mais de tuer tous ceux quireflueroient, excepté Crefus, fi cen’eir qu’il vouloit faire refiflance

quand on l’auroirfait priionnier.Or il mettoit les chameaux aurefile de [on armée pour les oppo.

Strauglàme de qui

"a.

L’amie»;

une; dutreuper deCyrus,

.Cie chacalnain: I:

v abonna. ,

’93 T HERODOT-È,(et d’abord à Crefus," Pai’cc que le

chenal craint le chameau. de telle -forte, qu’il ne peut feulement envoir l’image, ny (cuti: mefme flanodeur. Cyrus s’auifa de cette rufepourrendœ inutile 85 fans effetcette-puifiànte Caualegie , en Ia-quellc Crefus auoitmisfes plusgrandes forces, a: dontilefperoitla viétoire. Lors qu’on eut com-mencé le combat, les chenauxprirent la faire .auflivtofl u’ils

« eurent veu , 8’: qu’ils eurent emy

("fief :flka [(80du»: Sar-dû.

les chameaux , a: par ce moyensoutes efperances de Crefus s’ém-

noüirent. Toutefois les Lydiensne prirent-pas fi mu l’e’pouuante,

mais ayant reconnu ce filmage-me , ils defccndirent de leurs che-naux, 8: combattirent à pied con--ne les Perles. Enfin aprés vn com:bat où il mourut de part 8: d’au-ne beaucoup de monde, les Ly-diens furent mis en fuite , 85 t’en-tretem: dans Sardis , où ils furentafiiegez par les Perfcs. Crcfus quis’imaginant que ce liage dureroit

long-

l

LIVRE PREMIER. 97lôg-temPs,dépefcha d’autres cou-riers-à les alliezscar ceuxqu’il auoit

aupatauant ennoyez , auoient or-dre de les auettir de (e tenir Pteitsfeulement pour le cinquièmemois fuiuant , mais il leur man-doit par ces derniers qu’ils vinf-leur promptement le feeoutir,pat-ce qu’il citoit défia aflîegé. Aiufi

il ennoya. chezfes amis , 8e prin-cipalement chez les Lacedemo-mens; mais en ce mefme temps ilsauoient eu quelque diffèrent auecles Argiens , à caufe de la ville deThyrée ; car encore qu’elle appar-

tint aux Argiens,elle citoit neant-moius occupée par les Spartiatesqui s’en efloient rendus maiittes.En effet tout ce qui citoit dans lacette fer-nie depuis Male’e iniquesau couchant, appartenoit aux At-giens, 86 outre les autres lfles,cel-le Ide Cythete. Lors que les Ar-giens furent doncattiuez auec degrandes forces pour recouurercette Ville, les vns 8c les autresparlementercnr , 8: il fut tefolu

E . i

Guerreont" le:Spcrtùul(y lavirgifluç

Leur n-filutimpour nm-nc fin àcette guer-

r4.

,8 H E R 0 D 0 T E,qu’il n’y en auroit que trois cens

qui combattroient de chaque côaré , que la Ville demeureroit auxvainqueurs, de que les deux ar-mées fe retireroient chacune dansfou pais , de peut que fi ellescitoient prefentes’a ce combat , leparty qui feroit le plus Faible nefull: feeouru par les Gens. Cetterelblutiou ayant enté prifc , on [àretira de parrôc d’autre , &îflfi’”:

qui auoient efié choifis de chaquecuité combattirent genereufe-ment,& auec des forces fi égales,que de (in: cens hommes qu’ilscitoient, il n’en demeura que troisfeulement,& peut-eftre ne fumant-ils pas demeurez fi la nuit ne (in!futuenuë. Il en demeura deux ducotie des Argiens,Alcinor 8C Cro-nius, qui coururent àArgos com-me vainqueurs; 8c du collé desLacedemoniens il ne demeuraqu’Otryades, qui ayant dépouillé

les Argiens morts , porta leurs ar-mes dans le camp des riens, 8c re-uinr aufli- toit au lieu du combat.

’LIVRE PREMI 99Le lendemain les deux arméesayant appris cet euenement , au,"fe prefentetent l’vne deuant l’au- fW’ïu’a

tre , 8e s’attribuerent toutes deux ËÎZËafi

la viôtoire. Les Argiens difoient mqu’il en citoit demeuré dan-anta-ge de leur collé 5 mais les Lacede-moniens (enfielloient au con-traire ,quc les deux Argiens quieiloien-t demeurez auoient pris lafuite , 8; que celuy qui citoit renédes leurs , n’aurait point quitté lechamp de bataille , se qu’il auoitdépouillé [es ennemis. Enfin desparoles ils vindtent aux mains, 6caprès vn grand carnage qui futfait de part 86 d’autre, les LaCede- à:moniens rempotterent la victoire. ou,Depuis ce tenips-làlesArgiens fi- ’5’".

sent couper leurs cheueux. qu’ilsportoient auparauant fort longs,se firent vne loy 8c vn fermentqu’ils ne les lailïëroient pointcroilire, 8c que leurs femmes neporteroient aucuns qrnemens nyf faxaucunes pierreries qu ils n’eulTent v.’tecouuté la ville de Thyrée. Au ’

E ij

x

zoo H E. R 0 D 0 T E ,contraire les Lacedemoniens En

A rent vne Loy qu’ils porteroient:d’orefnauant de grands cheueux,contre la couilumc qu’ils auoienttoûjouts obierue’e. On dit qu’o-

Wflù’ tryades , qui ciroit relié [cul des

puma: trais cens Lacedemomens , le tua.""9"? luy-incline à Thyrée, de honte

d’eüre retourné feul à Sparte de

trois cens qui citoient morts pour

leur Patrie. ’Voila l’efiat où citoientle-s al.-faitcs de Sparte lors que l’Am-balfadeur de Sardisy arriua , afinde demander du recours pourCrefus. Aulii-tofl qu’on l’eut en-

tendu on refolut de fecourir cePrince; a: comme les Spartiatess’y prepatoient, &que leurs vair-[eaux citoient déja équipez,il vint

vne autre nouuelle que la Villedes Lydiens ei’toit prife ,, 8: queCtefus citoit tombé viFen la puif-fance des Ennemis. De forte queles Lacedcmoniens ne palierentpoint plus amant , le doutant bien.qu’ils le fendroient de la calamité.

LIVRE PRÉ MIER. Je:de leurs alliez. 03m: à Sardis,elle fut prife par ce moyen le 14. une,iour aptes qu’on eut mis le Siegedeuant. Cyrus fit publier par toutdans (on camp qu’il donneroit degrandes recompenfes à celuy quimonteroit le premier fur lesmurailles. Mais aptés’qu’on eut

tenté cela en vain , comme toutel’armée citoit endormie, vn foldatde Mardie nommé Hyrcades , en-treprit de monter du coite duC hafleau,oùv l’on ne mettoit pointde fentinelles,parce qu’il n’y auoit

point d’apparence de prendre laVille par cet endroit ,» commecitant inacceiiible. C’en pont-

’ quoy Mele premier Roy de Sar-dis n’auoit point fait porter en cetendroit Leon l’on fils, qu’il auoiten d’vne concubine , bien que lesTelmifiiens enflent predit que laVille ne fe pourroit yamais pren-dre par les caliez où l’on auroitfait porter cet enfant. Il» l’auoitfait porter par tous les endroits-des murailles par où l’on potinoit

E iij

Fühü’

commun.

allumi-dc (refus

:102. HERODOTE,attaquer la forretcliè, mais ilauoit negligé de le faire paire: par ’l’endroit qui regarde la montagne.de Tinolus . s’imaginant qu’ilcitoit inacceilible , 6c qu’on nei’attaquetoit jamais. Ce fut donccet endroit que choifit Hytcades.Il auoit ven le jour precedeluqu’vn Lydien en citoit defcendupour aller querir (on cafque quicitoit tombé, 8c auoit pris gardeque Ce Lydien citoit monté parleincline lieu. Ayant donc oblctnéle chemin que l’autre auoit ses!pour defcendre a: pourremomeuil monta enfin fur la minailic dehfortereflè , oùil fut Must d’unbord par vu petit nombre de Per-fies, a; en faire par vne grande-multitude. Aiufilaville de Sardisfut ptife à: pillée . 8c voicy cequi.arrima àCrefus. Il auoit "a fils.comme j’a-y dé-ja dit, qui auoittoutes fortes, de bonnes qualitez,mais qui citoit muet g Et pour (ne-monter ce défaut. il auoitsoutes chnfes en triage . Lors qu’il.

r

LIVRE PREMIER. le;mon dans la profperité. Il auoitinerme ennoyé à Delphes pour eneonlulrer l’Oracle . se la Pythieluy auoit tefpondu en ces termes.

Prince de: Lydie)". Crtfm qui ne fit] pu

où daim: aboutir le: chef" bey-but ,

tenir de [inhumer que I: Ciel tu renfile

En faire": à un fil: l: dm de 14 parole .

Le in: qu’ii doit parler a]! 1m iour redans; .

gifla le dernier de u profènite’.

Enfin la Ville ayant efie’ prife,val refilai: Pçtfan alloit tuer Cre -fus film, le connoifirc 5 a: ce mife-sable Prince le voyant venir , nef: mettait pas en peine d’éuiter le

coup, parce que confidents: (aForum prefeiite, il croyoit que lamon, de. quelque façon qu’ellevina; a citoit pour luy vne grace a;vu auantage. Mais comme ("onfils,qui citoit muet , vid le petil fi

orbe , la crainte qu’il eut pouron pote in; fit faire vu fi grand s

eEort que a langue (e délia, 84qu’il pouffa cette parole a Soldat, mm.

"de ino-dis-il. frangine [’wfw. Ainfiil cour W

V E

".HERODOTE;menga à parler , 8: la parolehiydemeura tout le relie de fa’v’ie.Cependant les Perles (e tendirentmaiiires de Sardis, se prirent Cre-fus vinant , quiayant regné qua.-torze ans,& eiié afiiegé autant dejours , perdit enfin vn grand Em-pire [clou la réponfe des Ora-cles. ’

Quand les Perfes entent pris cePrince,ils le menerentàCyrus,q’ui

2&3" le fit mettre fur vu grand bûcherdu»: éd: chargé de fers a: de chaifncs, 8:3:31” auecque luy quatorze enfans desont" Lydiens,foit qu’ilvoululi facrifierïâiuw’ à quelque Dieu les pre mices de le

viétoiresfoit qu’il vouluii: aces) m-plit quelque vœu, fuit qu’ayantoüy dire que Crefus eûoitfortpieux , il voulut éprouner fi lesDieux en auroient loin , 8e le ga-rantiroient du feu. Lots que Cre-fus eut caté conduit fur le bûchera.bien qu’il eut l’efptit remply de la

calamité prefente , neanrmoins ilfe fouuiut de Solon,qui luy auoitdis comme par l’infpiration de

LI VIRE PREMIER; la;quelque Dieu, que puerionne nepourroit ellvre appel-lé heureux de-

* nant la mort. On dit que ce Prin-ee (e foutienant de ce difcours de-meura tout abbatu par vne pro-fonde trilleiïe; qu’il appella trois

fois Selon en ioûpitant; &queCyrus ayant oiiy cette parole,commanda à ion truchementdcluy demander quel citoit c’el-uy ,qu’il inuoquoit, 8c que s’en citantapproché pour fatisfaire à Cyrus,Crefus ne refponditrieu , 8: de-meura dans le filence. Enfin l’ondit que quand on l’eut contraintde parler, il tel-ponditqu’il auoitnommé vn homme qu’il’fouhait-

seroit que les Roys enflent tou-jours aupre’s d’eux,.&dontils de-

ùroient plus eliimcr l’entretien:que tous leurs .trcfors 8cv leurs ri-

I- eheflësflomme univid qu’il par»’ loitobrcurement, on luy dentaireda oequ’ilvou-lo-it diresfitalors ilïfit ÉluOlÈ’à’ÎCÊBX’ qui l’interro-

geoicnt , 19:an le prell’oient de’ parler, coinmmtSoionEcl’roit au»;

v.

106 HERODOTE,trefois venu dans la Cour, a:

zqu’ayant velu la puilTance 6c ton-otes les richeflcs Royales , il n’enauoit point Fait de compte a 04.1.:toutes les choies qu’il auoit ditesluy citoient artiuées, 8c que cequ’il luy auoit dit n’cûoir pasplus pour luy en particulier , que»pour tous les hommes engenetal,a; principalement pour ceux quis’imaginent eiire heureux. Tandisque Cre.qu parloit ,le feu selloitallumé au bas du bûcher; maisCyrus ayant appris par (on tru-chement ce que Ctefus vouloit;dire, on dit qu’il (e repentir dutraitement qu’il faifoir à ce Primce, lors qu’il luy vint dans l’efpricPn’il citoit homme ,- ôr qu’il fai--oit brûler vn hermine qui n’auoig

pas cité moindre que luy en bon-eur fic en richefl’es; me crabe

gnant de ,tecenoirla punitiondecette rigueur , se fougeant qu’il.n’y auoit riende fiable dans les Enlicitez humaines a il commandapromptement que l’on éteigiu’;

LIVRE PREMIER. m7le feu, à: qu’on retirait Cre fus,8cceux qui alitaient auecque luy ;mais que ceux-à qui il auoit faitce commandement ne purent fur-;n-onrer la violence de la flâme.(ln-rapporte que quid Ctefus unreconnu que Cyrus auoit changé

’ de deifein ,n à: que chacun faifoitego" pour elle-imite le feu fausen d«potinoit venir a bout, il appella par tuà hanteroit: Appollon à (on forcours, à; le pria de métrer par (on leur;amiraux s’il luy auoirfairautre-fois quelques offrandes agnelines.Ainfi auvmefmç temps qu; Cre-fus musiquons: Dieu les larmes"aux yeuxsle Ciel, qui citoit monJe couvrir de nuages a 311ml,»une pluye carraordinaire ,. a l;fieu qui citoit prefl: de redoit: Cre.-fus en cendre; farciront à l’heure?même. Çyrus ayant sonna parse; accident que (munissaitincurablement les Dieux , de qu’il-çfioitlwmmg de bien, le fiat pilerfile ce bâcher s .86 l’i.nœrf0geaep

ŒFGWWr ramponeau? a au?Vil

1,08 H E R 0 D OTE,’mm a perfuade’ d entrera"; mi,Pay: aure une armée , ca- de mon; da-s clam mon aunent), [on que i; penfoàe121: en amitié une: vaut. Trincaluyteipondit Crefus , adire bon civilisaa? ma mauuaififormnem’onr fiitfaè-

n cette entreprifi, à le Dieu de:Grec:- m’a perfuade’ de vous sirdar"

la guerre. En enfin il n’y a pointd’homme f: inferçfe’qui n’aime-mieux

la prix que la guerre. Le: enfanten-feüehfim [vampera dans la prix, à ile: peut: mfcireliflènt- leur: enfin:dans la guerre. W454" enfin il a pliflux Dreux- que 1e:- cbafè: enflâmesfumet, a? qu’elle: fr fiflèntde Infor-

ittrCrefus parla de la forte,& alorsCyrus ayant commandé qu’on le

déliait , le fit miroir auprés de luy,a: l’eut en grande veneration. Ilne pût le cenfid’erer fans admirerfa confiance , 8c toute la Cour deCyrus eut la mefme admirationpour ce Prince. Après auoit de-meuré quelque temps penfif 8cfans parler , ilfe retourna tout3’"! COUP a 6c voyant que les Pers

LIVRE PREMIER. ruralîfes pilloient la ville de Sardis ,.

» 73 Roy, dit-il, en l’effet: où’ i: me "Situe

dans: vau: dire ce que!) penfè, et:finit nique mon infortune mefnflè rait-re? Cyrus luy donna la liberté dedire hardiment tour ce qu’il auoitdans l’ame; 8c alors , dit-il’à Cre-fus, Q4: mut faire cettemulh’tudedagua de guerre a Il: minent wflrsVille, luy refpondit Cyrus a épil-lent vos "afin à w: richeflèr. Non,

’ . un , luy repliqua Crefus , vous neruinez point on: Ville quifiir à maya.11] de: ’rieheflê: que m’appartiennent,

sur in n’a] plu: rien entourer ce: du»fi: , mais on emporte à l’on diflîpe mî- "

trebien. Cyrus qui confidera cesparoles ,. fit wifi-toit retenir: le 2;:monde , pour demandera- Crefus Confiildkquel ordre il citoit d’anis qu’on mû”

donnait à toutes les chofes qui fefanoient; a: Crefus luy refpondir.Pute que le: Dieux ont permit que iezambafifaus waflre-puiflîmce s à que

’r’eficjjè malin effluve, 1’: fin: obligé de

pour dire mufintimmr ,, Ü ce que

s to H E R 0 D O T E,angon? le plus aumtageux pour vous;Encore que le: Terfir fiaient paumer,iIJfim naturellement fupcrln: 67’ in-

filial. Si vous leur laiflèz, piller un:Ville , É par transfo; mue ne pasvoir qu’ilsfefim surie la par le pilla;g: de tant de ritbqflèr, il ne fait: pointdouter que aux qui auront fait ouplu: grand lutrin, n’tflfiiflü plus défi

pofez àfireuolrer sont" 00145.55 0mfaire: dom quelqu alla: de ce que ilaux: du . flirtez l’ordre quo i: on;pour propofèr. Faim "leur: debat-

mm’ù que ppm de la Ville quelque un.09’103 on de on: Gardes. gin" flnptfi’bm!

0m qu’on ne acumen: un: de ricbrf;fr: z Et pour mon 74401934: punis-n, fane: [mélier que pour voulez.ronéoter à Jupiter Il dixième par-ai: de un: de laierai. Ainfi pour ne"métrez. point dans leur bain: enleur riflant de fore: leur burin; Etquand il; reconnogflront 73’021 leur

demande de: datifs: Mer, il: Il:feront volontaimaew, Cyrussite: doser mais; si: après auoitcommandé a les Gardes d’Cëâg

l

LIVRE PREMÎE R. tuenter le confeil dc-Crefus, ,illuyparla en ces ter-mes. Cufxa , par];que vos infimes: à ou allions [ontles difeaw: à le; raflions d’on vray

Roy. deme maintenant ce914w vous plaira . drfiy q riflai del’obtenir. Seigneur .1in dit Citrus,

votant fait, margotai: grau a Ilqui rendu plu d’adorntiom au.Dieu tin-Gnos- qu’à tous les narrer,sont: W Fumeur; de!» mitoyenne:fin ,i à de luy demnder s’il :11 fulls.de tromper aux qui l’aideront. Alors

Cyrus luy demanda dequoyillïeplaignoit , 8c Crefns pour le fuis-uaire commença à luy com pre;

fini billoit: , quelles refponfesluy auoient cité tendues par lesOracles a quels tarsien-s il leurauoit faits , à: qu’enfin le voyant:appuyé de routes ces choies, ilairoit entrepris la guette contreles Perles. Mais en ,faifautce diilcours à Cyrusdl luy demanda uneacre vne la permiflipn de fillese des reproches à l’Otaclc z En:Cm le fiwmiârùluy dirima

un HERODOTE’,non feulement il obtiendroit cela.de luy , mais toutes les choral

"MW dont il auroit befoin. En mefmem,"- temps Crefus enuoya il Delphes-Drlflmg quelques Lydiens , auec ordre dedemander aua Dieu quand ils le.Ë? "au soient àl’entre’e du Temple, 85.5312. qu’ils y auroient mis les fers qu’il

- y ennoyoit , s’il citoit permis auxje)": Dieux des Grecs d’eli’reingrars, 84

s’il’ n’auoit point de honte d’auoir

perfuadéaà Crefus de faire la guen.recentre les Perles ,. commers’il-cuit deû rennerfer la pnilllt-nce deCyrus , dont cependantil n’auoit:remporté que les chaînes qu’ilfai-

fait prefenter dis fou Temple.LesLydiens arriuezà Delphes execu-terent les ordres de Ctefus,& l’ondit que la Pyrhie leur fit cette tellpion fe :- Il elles) impoffible’aux°Dieuæ

mafflu: d’imiter le: Dejlint’n. 20mn

Crefmla ruas-dit lot cinquième-genet;, ration la peine de: Mme: d’un de fer

Ancefho: , qui n’eflrmt que garde dudamier de: Heraelidn, , eût-fi briffant"Mirador pullmafiwd’wrofmmm

LIVRE .P REMLER. 11;:m luy-mdmfan M afin, Ü wfirpæ

. la domination qui ne la). appmmoitVerimâlemïndppollan J’aflàrçn de

fiai" urubu ce malbzurfnr la enfantde Enfin , à non parfitrfà pafinne,"mai: il lu] fia tmpnfitble de changerl’ordre du melliflu. N tan-Imam:mm que ce: pueflmtu inexorablesle fatum ferma!" . il fi: du afin:pour 411km)!" "grand tuf . 0’ 0&-n’nt au min: un: guet ça: la de-flmâion à: Sardir- fifi défini demir au: , d’où: ("fin a pû afin. Li: a?:0an que!» prifi :11 miné: n’ai:un: plu: tard qu: la 0011m: au le mina.voulons. Outre «la Appellm donna Mdu fleur: à Crefu quand il alloitpuff d’iflre brûlé. Je»? au refit ilfi plaint injuficmem de l’Onwle g enApollon la] nuait profil qu’il dé-miroit zeugma! Empire .:Îilfmfiitzlaguerre aux Pagfi: ; mai: m renfilant

’ fin «fige: , il dquaitfàire demanderau Dieu s’il mandoit par!" de l’Em-

pire deCrefm! . ou de «la; de Cyrus.S’il n’a donc pt": com rendre la rafiots.

[cl gui 119 4min eflfait: , à: 5’11 un

H4 HERODOTB,ù]? pas ml: en peine de faufilaexpliquer, il on doit njmerfitr la] la.finaufinlcmcm. Il n’a pu 4qu cm-prù- la dernier: rejjnnfe du Dieu , oùJe]? palé d’un mulet; car l’Oraclo

mondoitCym: par ce mulet, pas:qu’il cflfmjy d: dam pnfinm: de di-mfe: condition: , à]? à dire d’un.me" hanap plu: noble flafla pan.En (fitfi "me :floù Aida . drfilhJ’Ajîwgu R9! du Wtdn. "mafia,pre afin? de Pnfi , à fitjct du M e-lmâhhn qu’il mfigll par; defigmp.

de condition , animoit" il au)W]; Sanguine. Caste rai-peau.Ê que la Pythic mandât aux Lyredicos . à: qu’ils rapporœrem àGrelin . luy [in reconnoiüre qu’il

clivai; (en! coupable , 6: que leDieu n’avait point failly’. Ainfi fin.

lit la domination de (2::qu ; aira.-fi Pour laperaient fois Home futfubjuguéc. On voit encore dansla Grecelbcaucoup d’autres pre-z(ms de ce Prince que ceux dontnous auons puléJl y adam Theobec de la. Beau: vu "flapie: d’or.

L] VRE PRÉ MIE R. Il;qu’il y confiera à Ëpollon lûne- 5’35" l”

nien; on troua: au dans Ep-hefcdes vafes d’or 8: plufieurs colom- "Fin"iles qu’il y donna; a: mal-me à 373,2":l’entrée du Temple de Delphes,on gymvoir m grand bouclier d’or qu’il u. "y ennoya pour offrande. Œd-

ues-vnes de routes ces chofesont demeurées jufqu’à nome

temps , a: quelques-Unes on: citérdaës. QIBN aux prefens qui

area: faire par Grelin aux Brunocbides de Mile: . in "appris qu’aitcitoient du rustine poids que auxqu’il [il au Temple de Delphes,Aurelie il confiera aux Dieux tout cequïl ennoya alors à Delphes a:au Temple d’Amphieraümommeles premiers fruits de la fincceflîonqu’il mon: enë de (on pare. Carles aortes chofcs qu’il donna vo-noienr des bien: d’vn Prince envncmy qui luy auoit fait la guerremon: qu’il full; Roy . 86 qui taf-ckoir «faire romber la paillâmesSemaine entre les mains de 3:2”Pantalons fils «mon» a: fieu: mûr.

116 HERODOTE,de Crefus ; mais non pas d’vnemefme mere; car Alyatres auoiten Crefus d’vne femme de Carie,8c Panthleon d’vnc Ioniene. Lorsque Crefus le vld donc paifiblcpollelïeur du Royaume que (onpare luy auoit lauré , il fit mourir.celuy qui luy auoit tallé fi contrai-Ite , 8: ennoya aux lieux quenousnuons dirions les biens 86 le: tre-lors, qui citoient déjà defiinezpour en fàire aux Dieux des lacri-fices. Mais c’cl’c allez parlé des

dons a: des offrandes de Crefuvs.Pour ce qui concerne la Ly die,’

elle n’a rien d’exuaordinaire nimerire que l’on en parle,fi ce n’eft

que l’on rrouuc comme des ra-cleures d’or dans la montagne de

sagum. Tmolus. Neantmoinsil y a dans"(4:14 la Lydie vn ed-ifice qui furpallë lesL’œ’ plus hauts en grandeur, fi l’on en:

excepte ceux d’Egypre 85 de Ba-bylone; c’en; le tombeau d’Alyar-

tes pare de Crefus, dont la hale ellde grandes pierres , 8: le telle cil:fait en retrace. On dit que ce fe-

LIVRE PREMIER. 117pulchre fut bally par des merce-unîtes, 86 par des filles qui lesaidoient; 8c l’on a veu jufqu’à nô-

tre temps cinq Termes plantez aufommet de ce Tombeau , fur lef-quels il y auoit des lettres quimarquoient ce que chacun auoitfait de befogne , mais il y paroif- *fait que les filles y auoient plustrahaillé que les hommes. Auffitontes les filles de Lydie trenail-lent,& melme elles le profiituent,8c Font vn commerce de leurcorps, jufqu’à ce qu’elles ayantgagné leur mariage,& en fuite el-les fe marient à leur fantaifie.Cette fepulture a prés de millepas de tout, 86 enniron quartecens de largeur, 8: cll proche d’vngrand ellang qui ne fetche lamais,s’il en, faut croireles Lydtens, quil’appellent e l’el’cang de Gygcs.

qumt aux Loix 6c aux ordonnan-ces de ce l’ais , elles [ont les mel-mes parmy les, Lydiens que par-my les Grecs ,, fi ce n’ell que lesLydiens proûitucnt leurs filles. Ils

[enflantde: fille!à Lydie.

Loi: duLydia". q

nS HERODOTE;gy; ont me les Premiers peuples quicairn 9.; ont commence a battre monnaye211;; d’or 6c d’argent Pour le commer.

"me" ce; 8c ontellé aufii les premiers17x"- ni onttenu des cabarets, &quigang; e (ont meflez de marchandife.0n:2134: dit suai qu’ils ont inucnté lesa]; jeux qui leur (ont communs auec

les Grecs , 85 qu’en mefme temps ru’lls les i’nnenterent , ils firent

paner dans la Tofcane vne col o-nie de Lydlens , ce qui arriua encette mauiere. Lors qu’Atys filsde Manes cPcoit Roy de Lydie , ilyeut par tout le Royaume vnegrande difette de vîntes , que lesLydiens adoucirent d’abord parles (oins 8c par les peines qu’ilsprenoient à en chercher de touscollez. Mais voyant que le malcontinuoit ils cherchereut ail-leurs des remcdes, de comme laneceflité efl: vne grande maillref-

L165", le , l’vn en trouua d’vne façon 8:Summum l’autre d’vne autre. llsinucnte-’MM’ rent donc le jeu des Dames, cc-

;«Ëfl luy de la Balle, 8c plufieurs au-

LIVRE PREMIE R. "9n’es fortes, mais non pas celuy des

Dez ,- dont ils ne veulent points’attribuer l’inuention. Ainli pourtafcher de rendre leur necefliréplus lupportable,ils joüoient en.dan: tout vn jour, afin que ’ar-deur du jeuleur citait le foin 8c lefouucnir d’aller chercher de lanourriture, 8c mangeoiêt vnautrejour fans fouger feulement à jouer.Ils menerent vingt-huit ans cetteforte de vie; mais enfin comme lemal ne diminuoit point , maisqu’au contraire il s’augmcntoit 8c

deuenoit plus violent , le Roy di-uifa. tous les Lydiens en deux par-ties, pour en faire demeurer l’vnedans le pais , &enuoyerl’autredans les pais cfirangers. Pour luyil demeura dans la. Lydie pourcommander à ceux qui y refle-roient; 8c defiimfon propre fils,appelle’ Tyrrhenus,pour conduireles autres qui douoient aller ail-leurs. lls allerent donc premiere-meut à Smyrne , où ils firent fai-re des nitreux pour porter les

Le: Ly-dia: m?-mn: on1141i: diaIl Tolèd-ne. (a.s’appelant

Thym:-m’en: du

mm deTjrrbe-au! fil: deleur Ra.

ne! Afié qui:

ni "in;1501p."de cnfw.

no HERODOTE.choies necelÎaires dans vn longvoyage : Et après auoit fait cespteparatifs . ils allerent chercherautre part des vinres 8c vne nou-uelle habitation. Enfin aptesauoit coitoyé diuerfes Nations,ilsaborderent en Italie chez les Vm-lues, où ils baûirent des Villes, a;ils y (ont toujours demeurez jur-qu’au temps où nous fourmes:Mais ils changerent le nom deLydiens, 6c s’appellerent Tyrrhe-nieus du nom de Thyrrenus fils deleur Roy s qui les auoit pris fousfa. conduite.

Mais puifque nous nuons faitvoir que les Lydiens furent rub-juguez par les Perles, il fautmaintenant montrer quel a eûe’Cyrus qui ruina l’Empire de Cre-fus , 8c: comment les Perles le (ontrendus Mailires de l’Afie. Pourmoy encore que ie (cache bienqu’on puilTe fuiure trois voyesdiEerentes en efcriuant l’Hiitoirede Cyrus; Ncantmoins ie fay dei:[du .de l’efcrite a l’imitation de

quelques

L IVR E -P:RE.MI.IE R. tuquelques Perfes , qui ne veulentpoint releuer par leurs paroles lesaàions de ce Prince, 6c quin’af- ’ afeôtent’rien dauantage que de di-Vce la verité.j Après que les AiÎy-riens eurent commandé dans lahaute Afie durant l’efpace de cinq

cens vingt ans , les Medcs com-mencerent les premiers à fe reuol-ter contre eux; ils combattirent

encreuièment pour leur Franchi-e , 8: enfin s’eltans delchargtz

d’vne longue femitude ils le mi.rent enlliberté; 8: beaucoup d’au.

tres Nations firent la menue cho-ie à leur exemple. MalS commetoutes celles qui citoient en terreferme fegounernoient à leur Fan-taifie , elles eurent bien-toit denouueaux Maiftres, 8: retombe-rent dans vne nouuelle (cruitude.Il y auoit parmy les Medes vu Sa-ge appelle’ Déloces,fils de Phraor-

tes,qui afpiroit à la puilTance lou-ueraine, 86 qui pour y paruemr f:feruit de cette voyez Les Medeshabitent dans des Bourgs, 84 dans

Le: M44de: fi n-lichen!lu pre-min: cm-rn le!«mame

ne H ERODOT’E.,Ë", des villages faparezi; & Déjocoe[gay-m- qui fgauoit bien que l’equitéeit"mW ennemie des injures , sa qui citoitmm en ethnie parmy les liens , s’eflu-

dioit (fautant plus à rendrejufti-ce, qu’il voyoit parmy les Medesbeaucoup de licence 8: de dépra-uation. Cela fut caufe que les Me.des qui demeuroient dans le mer-me Bourg , confiderant les mœursà: la probité de ce perfonnage,l’eilablirentparmy eux pour luge

Son mifi- de leurs differens. Déjoces qui ten.

doit (remuement à la domina-tion, le montra jufie a: equitableen toutes choies; à: par ce moyenil acquitparmy les ficus beaucoupde gloire écale louange. De forteque tous ceux des autres Bourga-des qui auoient auparauant citéopprimez par des injullices, ayantoiiy dire que Déioces elloit feulqui jugeoit equitablement, le ren-doient de tous collez auprès deluy , le (alloient arbitre de» leursdiffa-eus, a: ne vouloient pas per-mettre qu’il y seuil: d’autres luges w

LIVRE P’R EM 18R. u;que luy. Mais dautant que lenombre de ceux’ qui le venoienttrouuer, s’augmentoit a mefurcque (a reputation croilToit , 8:qu’on apprenoit qu’il terminoitéquitablement toutes fortes d’af-faires,Dé]oces qui voyoit que toutle fardeautornboit fur luy,ne von-lut plus le trouuer aux lieux oùil auoit accoul’tumé d’écouter les

peuples , se de leur rendre juftice,ny mefme il ne vau-lut plus don-ner aucuns jugemeus, .difant queles affaires ne le faifoient pas tan-dis qu’il abandonnoit fa maifonpour accommoder celle des au-i

tres. .QÜ-and on eut donc reconnuqu’il le commettoit de tous coite:par les Bourgades , plus de vols 8;plus de crimes que jamais, les Me-des tindrent confeil entr’eux , 8:mirent en deliberation commentils pourroient regler leur Eflatsôc L afi mes conjeétures (ont vrayessles .4352"amis de Déjoces sellant accordez Wh?

Ouf lenfernble, parlerent ainfi en (a fa- gammF ij

114. HERODOTE,ueur. Il ne faut par, dirent-ils, nomperfuader que nom parjfiom ioüir long-temps de noft’re Patrie a tandis quenom fioiuronxela façon de vivre quenous arion: jufqu’ioy gardée. Refai-

uonr-nom dans tout enfernble de nousfaire un Roy a afin que noflre par: foi:conduit par de bonnes Loix , que nousnous appliquions jan: crainte à no:occupation: ordinaire: s a? que la li-cence de malfaire ne nous contraigneP44 d’abandonner nos maifons. Ce

difcours fit croire aux Medesqu’ils auoient befoin d’vn Roy,a: qu’il n’y auoit point d’autrevoye pour s’oppofer aux defordresqui pourroient arriuer. Anal-rollils tindrent confeil fur ce fujet.Déjoces fut prOpofe’, ô: receut des

www, louanges fivniuerfelles, qu’il futau Ra]. éleu Roy du confentement de

tout le monde. En mefme tempsil ordonna qu’on luy baltiitvnemaifon digne de la puiflanccqu’on luy donnoit , 85 demandades Gardes pour la (cureté de laperfonne. Les Medes firent ton:

LIVRE PREMIER. n;ces ces chofes comme il les fou- I ce .hantoit; ils luy firent ballir vnChalleau auec de bonnes fortifi-

i cations à l’endroit mefme qu’ilauoit defigue’, 8: luy permirentde choifir luy-mefme les Gardes.Enfin Déjoces citant paruenu- à lappilfance fouueraine,perfuada aux

edes de, bal’eir vne Ville , afinque l’ayant baltie 86 fortifiée, ilsfuirent alliirez contre les autresPeuples. Les Medes luy obeircutencore en cela. Il fit donc faire degrandes de fortes murailles,qu’onappelle aujourd’huy Ecbatane , ü?"qui citoient enfermées les vuesgmr Dl:dans les autres, 8: citoient d’égale lm”

hauteur , excepté aux endroits oùil y auoit des creneaux. L’afliettedu lieu , qui elloit e’leué commevne coline ,contribuoit à la bon-te’ de cette place; maisl’induilrie

des hommes la rendit encore plusconfiderable que la Nature; car

- elle cil enfermée de (cpt murail-les, 6: le Palais du Roy , où fontgardez les trefots , elkaallzy dans

il;

’n.6i HERODOTE,la derniere. La plus fpacieufe deces murailles a autant de tour quelaville d’Athenes. Les creneauxde la premiere [ont peints deblanc, ceux de la feeonde de noir,ceux de latroifie’me de pourpre,de la quatriéme de bien, de la cin-quiérne d’orange; se des deux der-nieres, les creneaux de l’me [ontargentez , 8c ceux de l’autre (ont,dorez. Ainfi Déjoces enferma fiantPalais ,6: trauaillaàlafeuretc’ de.fa performe s de en faire ilconan.

"d’une manda au peuple de le venir loge:la neMmeloger à.

lenteurdolion-lÏh l

chacun feparc’mcnr. à l’entour dg

ces mue-ailles. Au relie aptes maiscliabl-y tomes choies auec laminec-me magnificeme,il En: le prenais:-qui ordonna qu’on ne fi: ptelen.tait point. deuant le Roy fans y,-ellre conduit par des introdu-âeurs , 6c que toutes les affaires[a furent par des palatines inter;-pofées; 156 au relie il ne voulut pas,qu’il fait permis aperfonne de re-garder en Face le Roy. Dauaurageildéfiendirüume des chofes quit-

LIVRE. PRÉ. MIE R. n)!ne (ont ny hon-nielles ny laitue 0’43"":(cames, de rire à: de cracher en la. il: DE

efertce du RoynSs les Medes ob-eruent ces Louer. afin que ceux

qui (ont d’vn mefine âge que leRoy, 8: qui ont ollé nourris auec:luy. r ne luy portent point d’enuie

. enle regardant , 8s ne confpirenlipoint: contre. la performe , maisque plieroit ilss’irnaginen-r par laliberte’qu’ou leur olim de regarderlcRsoy en Face , qu’il elle dîner-eue pà: autres’ hommes. Aprés que ’Reposes au: fait ces Lainé: qu’il l

l l’efuteonfiumé dans la puilTanee,il commença à f: montrer luge"financé: rigoureux. On luy en-uoyoit les proue: par eferit, 85quand il auoit rendu (un iuge- .hermil lestenuoyoiit aux parties.Voilavla confluait qu’il obferuois mm."pour les procez;maisil auoit ella- deDe’je-

bly cet ordre pour les autres cho- Mlès . que quand il auoit oiiy direque quelqu’vn auoit fait tort a vumîtefil le faifoir. venir deuantluy, i.86 uy’un ofoit vne i tu cesr , Paris, r

118 HERODOTEQ ’tionnée à la faute. Il auoit malinedans tousles pais de la domina-tion des perfonues qui obferuoiêtde tous collez , fi les plus puiflansne Failbient point de tort aux foi-bles,& qui luy en faiforët leur’tap-

ort. Il ne rangea fous (on obeiif-lemme que le paysÇdes Medes , quicomprend les Bules, .les Pater-ace-ries, les Struchates,les Arifantins,les Budiens,& les Mages. Et aptes

une. qu’il eut regné cinquante -troisans, Phraortes (on fils luy fuccedamon". au Royaume.Ce Prince ne le con-

influaisà Mm tenta pas de la Couronne des Me-n. par. des que (on pet: luy auoit lailTée,

il fit la guerre contre les Perles, a:ils furent les premiers peuples

llfubiu- qu’il reduifit fous la puifl’ance des,

3m" Medes. Ainfi auec le feeours de

Enfer. . . .ces deux [rutilantes Nations , ilfubjugna en luire l’Afie; ramon:en prenant vn Pais , a: rantoli: enle rendantmaillre d’vu autre. En-fin il marcha contre les AKyriens,8: mefme contre ceux qui habi-tent la villemde Nios , qui auoient

LIVRE PREMIER. la,autrefois la domination de’tousles autres peuples , 8: qui alorsauoient cité abandonnez par leursalliez; mais au telle ils citoientforts a: puiilËrns. Phraortes leurdec-lara donc la guerre, arpentdans cette entreprife auec la plusgrande partie de [on armée ,» lavingtudeuxie’me année de (on re-gne , 8: eut pour fuccelÎeur Cyadxares (on fils, ô: petit filsde Dé-jocesrï On dit que ce Prince’Fut plusgrand se plus. belliqueux quellesAncelles , qu’il dinila le premieren Prouinces les peuples Afiati-ques , 65 qu’il fepara «le premier ,

les piquiers , les gens de chenal.86 cens: qui tirent de l’arc, les vosd’auec les autres g. enr- auparauanc

ils marchoient pelle-ruelle, secomblement dans les années.C’elizoit ce Prince qui Eaifoie laguette aux. Lydievns, lors qu’au-milieu du combat Aucune nou-le’app- pence a leiaur e contiennecamelotes. 2Ce incrimines ruai;

’Ü

Phnomne.» t il”l’expli-

tien der «(0571.0 e

4,1"! n-gae’ oing

(un.

Le: 5e]-tber fiintent-ion: 14-Nadir.

ne H-E R O D O’T’ E1,ayant attiré a (on party tous-l’esPeuples de l’Afie ,qui fontau deslà du Fleuue d’Halys, joignit leur;Forces auec les lionnes, à: les con-duifit contre Ninos pour vangeela mort de fou pere ,. 8c pour filinnet, cette Ville. Mais comme il la.tenoit alliegée,.aprés auoit défait

’ lesAlÎyriens dans vne bataille, il.

vitvenir contre luy. vne puilfantearmée de Scythes,.qui elloitcon-duite par Madies leur Roysfils de; ’Prorothias. CesScythes selloient;jettezv dans l’Afie ,. apres auoitchaire les Cimmeriens- de l’Euro-pe;.ôc en pourfuiuantles fuyards,,ils entrerent dans la Medie. Il y a.neantmoins depuis le Palus Mec-vtideiufqu’au Fleuue du Pluie , sejufqu’à Colchos, trente journées.de. chemin, d’vneperfonne qui:iroit fort bien avpied, mais il n’y.a pas. fort lainée Colchos dans la:eMedie , n’y ayant entre-dentelaisla. Prouince. des Safpires-,,.. qu’on;n’apas fixtoûttrauerfée. que. lion;

l’extroiiuedmszlanmedïca. NCW- l

EIVR E. PR EMDEK. estmoins les Scythes n’y entretenupas par cet endroit; mais ilsauoient pris le haut ,s Be auoient-aenu vu chemin beaucoup pluslong, ayant une à, ladroite lemont Caucafe.La les Medes corn-bartirentconrre les Scythes,& par--durent. amer; la bataille , l’iris-pire.au lædomimr-ion de l’Alic. Enfinles Scythes ayant fubiugué cettepartie de la. terner s’en allerent lustre;droit. en Égypte 5 de comme ilsalloient deys. entrez dans la Syrie Star”Palclline ,«Pi-ammeticus Roy d’5: Mg.gyptc vineaudaianrd’eux ,» 8c fit mefi bien par fez prellens &«par fies 14”"prieres,qu’ils me pallèrencpas plus:nuant. Ainfr- les Scythes 51’thtournerenwme grande partiepafirla par Illusion-villede Syrie pliantsy; faire aucun: dormnagee- macs?

I quelques-vne qu’on y! armoire liais--tu pâliraient. le "Emple de Venus» .3015.numides- quiteflrycnmune in. Bar ÈMEpiaappsendqe- ,1 le; pina arroba du «’52...-es»’E à enduœuoDecBo- 3’335:

Bush-ilàalempdenmfiudqle à.... i V11

ne .HERODOTE ,315;" luy de ChyPÏCsau rapport de ceuxlatitude du pais; a; mefine le Temple de2’33” Cytbere a elle bally parles l’he-Dugu uiciens , qui elloient fouis de cetgui” endroit de la.Syrie..Mais la Dcef- nmfm f: ennoya pour vengeance, la ma-ladie des femmes aceuxqui. pille-,«u. .rëtl’onTemplefisà toute leur po-u (tenté. Les Scythes mefmes con- l

fellènt qu’ils en sôt remaillés pour l

cette raifon,& ceux qui voy agentdans le pays ,. en: voyeur qui [ontmalades decetce maladie ,. se que

. les Scythes appellent maudits. lmm. Lors qu’ils eurent [toilerie pena-"mrfgfi dans vingt-buis ans le domina-51;..yua-eion de l’Afie, 8c que par leur ne-

z; gligence a: leurs defordres, ils en» im cent ruiné toutesehofes; car ou-

ate les. tributs. se les impolitionsordinaires , ils failoient des exa-Ctions ellranges ,64 dépouilloientchacun de [es biens; enfin Cyaxa-ces 8c les Mcdesayanrreceuchez;ou: la plus grande partie de ces

i içeuplenenfirem: vu carnage hora-eible aptes lesauoiseuyvrez. Les w r

LIVRE PREMIER. in pMedes recouurerent donc par cemoyen la puill’ance s a: routes leschoies qu’ils pofl’edoient aupara-

uant, prirent la ville de Ninos (iediray de quelle façon en vn autreendroit) a: reduifirentlÎous leurobeïll’ance les Alfyri-ens , excepté

vne parti-e du pais de Babylone.Après toutes ces aérions Cyaxap- Ares mourut , ayant regne’ qua-ran-

’ te ans, fi l’on y comprend la du-rée dehdomination des Scythes,&l f . ou: (on fucceflëurAllyar- lges on ls, qui eut vne fille ap-pellée Mandane. Cep; Allyages s pon ea vne nuit en . rr-nanr ne ’" .

la file vrinoir en fi grande abgno ËÜŒPdame qu’elle en remplifloie tou- [cmte fa Ville , 8e inondoirtoute l’A- -Îfie. De forte que comme ce rongelruylEmbla eûtange , ille-elit auxMafges interpretes de ces vi’fions,8c ut épouuante’ de l’interpreta-tien qu’ils luy donneront. C’en:

l I urquoy redoutant l’effet- de cel a? si! ne voulurmarierla fille

V à aucun des Modes, qui Enfinà

l.

vz

fic" BER o DOTE,[Minuitfifille à

Un trimel 1-03161]]; vu-lido"!-

quelquc (ou: de (on rang , mainsëvu Parait nommé Catnbylës ..qu’il (gluoit. eût: ferry de bonnefamille , dont les mœurs citoientdoucesôz faciles,-& qu’il efiimoit.moins qu’vn Mcde de mediocniecondition. La mafia: année qu’il.maria (afin: à Cambyfcs il. fin v1;

g autre fange , où il lay fèmbloi’t-qp’iLv-oyoia (ont: des parties à:cette fidlc me vigne quis’efien-doit fur. toute l’Afic. Il Commu-niquaencore ce fouge «glutenpretes ,- 84 lors qu’il eue-un apprisL’explication , il fit venir. de mûMaxime, qui citoit groflè se défia.-pieflc d’accoucher.. mm - soit.qu’elle fut vIcnuë il luy daurades.Gardes ,. mien intention de Gainmoud: l’enfant qui nàifisloitdklrle; car les Ma eslluy auoientdainque lÏcnfant. qui mimoit. de [à fil.-lc ,Vrcgne-mit quelque fout. enfin

lace.. Mali wifi-top: que Gyms.ané,,Afliageslqui,ne voulut pas,

ncgljgçs la ICI-puât des: maïas»,Einsnizfialaagçfmœnfldàmü

LBV’RE PR a imam. un;[en fauoty,,le plus fidelle de tous.

V fas.fu;ets,êcle Mim’fiœ de toutesfias affixes, à; luy parla en ces.(firmes. Harpage’, dia-il . garda tu);Je manquer de faire ce qui in un; Jfifl nmander ,. é 1144m1: tu. l’aura [fait faü tipu-

u’m dwfirc pas l’ameufion. Nt mafiatrmpcpunt. Il tu prie, m en pwjhm fila,

[émir auna] tu la tromperai: tqry-rncfimué? attirerai: n minnPrmdgr l’un--film gui a]! m’ de: M adam . porta-10’

du»: tu wifi-m ,. [kir-le promptement:mutiné l’amena aprér «la comme»

tu moira; la m’y, refpondit Han»pagaya! in immun)! jauni: déplu:au nauma- chofè 5., i: feny au [outilhâtait çue i: www déplaira; par«un. Si 1mm voulez; qu’il mans.c’efl À mg d’attenter à! 336:3? à w:

unhmmAinfi refpondil Barrage,86 en: mefme temps-.lfenfant paréde. tuniques- xozncmcnsd luy fiaimis 9mm les mains sont. afinconduit. à. la. mon: Il Le portas:alcalisa: en (maniiez: ,x à fia R33.»unis. un. Emma «multi». main

du; Minas. M-

:56 HERGDOTE,cnuie defiu’re! luy dit cette femme.Pour maya refpond-it le mary,7uandAflyagn damoit faire éclater contremoy plus defureur qui] n’en mut"aujourd’hu] corme a: enfant, à n:tu] abcïray point , à pour plufieur:raifim: i: ne [èraJPoim 1’ autheur de

cette mon. Premierement i: fui: a-rmt de l’enfant, à d’adieu" v1 ya-gu cf! fin vieux , a? n’a point d’en-

fans mufle: qui luy parfin: finaud";Si T512: mon la pmflanc:fouuerai-ne ait tomber en": le: main: de [àfille, dont il mut aujaurd’IJuy que inruè’ l’enfant ,. que m’en pourra -t-il ar-

riuer quedtgrand: malheur: 2 Qufipour mon affamante il faut que ce:enfantporzflè, il vaut mieux que afin par lugent d’Aflyagc: que r lecrime de: miam. Après ce di coursil ennoya. vnhommc au boumerdu Roy .. qui dcmcutoit tout àyoyos pour ameuter ce dcflèindans les montagnes dclërxcsA 8cremplies de beau (aunages. Ilc’nppclloit Myuzdaœs,& (a Sen»-’Wùfl’em encuvai», â!

LIVRE PREMIER. 137eniMedois S paca, qui lignifie me

- chienne en cette langue. Les pa-ftutages où il gardoit les bœufscitoient au pied des montagnesvers le Septentrion d’Ecbatane 8:le Pont huxinscat tout le collé dela Medie quitegarde les Sapins,cil: temply de hautes montagnes86 de grands bois, a: le telle (àtermine en vne plaine, Ce bou-nier fit la mefme diligence pourvenir qù’on auoit fait pour le.mander, 8: quand il fut uriné, l IlHatpage luy perla ainfi, et. n de c,-vou: commande de prendre ce: enfinpour l’ex qferfitr la montagne la lue .deferte ewojire page; é m’a onne’

ordre de vous dire que fi ’00": tu]fituuez. le me , é que vous ne lefiez. mourir , vous perire’Uloue-mefmed’one mort épouuanrable. Mai: afinque la volonté du Roy fin mué-lemmeexeeute’e , fa) commandement de voir

V fi nous aurez. expo]? l’enfant filon le!

ordre: que ie floue en donne; (Ligandle bouuiet eut entendu ce dif-eouts ,. il Ptit l’enfant 6: s’en ne:

r58 HERODOTE,tourna en (a maifbn , où (enclis-qu’il gîtoit en (on v0) age fa Fem-

me,qui citoit grolle ayant me en.uauailrout leiour, aucouchdemfils par vw effet de la P-touidencediurne. Durànt cette abfence lafemme 8e le nmy entoient- égale-n.ment en peine; le moty craignois.pou fa femme qu’il auoit lauréeen. traînai ,6; la, femme craignois:

r on math ce . Harpe.EÏJMI: pas accrïâïumïde le Ëmander. De [bote gril ne En: pas:fi-toü rencart, que cette Gemmequi le vid: inopinément de «tout,boy parla la premier: , 831w de» *manda» pourquay Hatpagc huoitmande auec tout d’emptelîëmmc;

Forum, luy ref. audit Mitradares,quand j’y effé in: la V 111e in) veu-

a entendu ce que le ne voudroiepuemir on, (à? ceque iene voudroiepaequi arriuafl à ne: M aillas. Toute la."enfer: d’Harpage efloie rem lie dedeuil à de "fifi, «la m’a, anne’ deh’pouuante y à quand j’y efle’ entré

figent fur le foreman ou peut «en,

LIVRE’PREMIER. r39fine qui trioit , à qui neuntmoineefloit muehppe’ d’un lange de drap

d’or de diurrfee - coulure. Aufli-toffqu’Harpuge m’a mu , il m’a comman-

de’ de prendre ce: enfant , (ne de l’un.

porter macque me], pour l’expeferfier-la montagne le plu: peuplée de baffesfanage: qu’il J aie en cette contrée;mai:- en me le mettant entre le: maint,üm’a die qu’il mefaijôit ce emman-

dement delapdrt du Re] , à m’a faitde grande: menacer-fi le manq’uoieël’amer. l’a): doue appartiennes.fiant, m’ùmgenant çu’il- efl à qui.

même de fil Cour 5 car au ne [peu-roe’e croire qu’il fait à lu]. Toute-)foù iomefueeeîlomtéde le voir «no.

mailloeé dam des langer fiprenieuet,à de voir outre «la. que toute la mi-fon d’Hurpage ne dflimrtloo’e point

douleur , à quenotte le monde] plusrait. finie enfin fa] apprit erre-lue.men toute cette hijloire du valet qui:m’a conduit bore de la Ville ,. à qui;m’adonue’ ce: enfant. l’a; [prude luy:

qu’il 9405: à eMandane fille 4101016? .

àcnrlyfnfile doc 1mn? 132,015»-d

140 HERODOTE,par auoit commandé qu’on le tuafi:

Leuoila en enfant. Et en difant ce-la il le montra à la femme. Quandellele vit grand 8; beau comme ilefloit,elle le jerta en pleurant auxgenoux de (on maty.Mais (on ma-ry luy dit qu’il elioit contraintd’obe’ir . qu’il deuoit ’venir des

hommes de la part d’Hatpagepour [çauoir s’il auroit obcy , 8::qu’il mourroit luy- mefine miferarbleutent . s’il n’accomplill’oir les

ordres qu’on luy auoit donnez. -Cette femme voyant qu’elle nepotinoit obtenir ce qu’elle fou-

aittoit J Puifque ie nefçauroi: , dit-elle, voueperfiaader , faite: au moinece que ie voue au) dire, fi de]? me ne-ee ue’ qu’il y ait de: refinoine pour

D ï voir expofir ce: enfant. l’a) attouchéaux; d”un enfant mort , expofez-le fier laümxî- montagne , à nourrzflôm cela) a)

comme s’il filoit à nom. Ainji nouen’ofenferone point ne: Maiflre: , c?nous feront quelque ehofi pour nojlrepetite fortune. du moine relu) quiefi mon aura onefèpulture Rdjfilhéf

LIVRE PREMIER. 14!tolu] qui relie ne perdra par malheu-reufernent la oie. Ce bon hommes’imaginer que (à femme luy par- l Iloir raifonnablement , 86 execurace qu’elle difoit. Il donna donc àfa femme celuy qu’il auoit appor-té pour le faire mourir, mit le lienqui el’toit mort , dans le berceauoù il auoit apporte l’autre enfant,86 l’expofa fut la. montagne laplus deferte, 8: auec les orner-riens

de l’autre. iLe troifiéme iour aprés qu’il

eut expofé cet enfant , il mit vnde fes compagnons en fa’place , 8c

retourna à la Ville en la maifond’Harpage , 8: luy dit qu’il el’toir;

prel’t de luy montrer le corpsmort de cet enfant. Harpa e yennoya les plus fidelles des gens; -de qui il apprit que la choie citoitveritable , 8e fit enterrer l’enfantdu bouuier. Ainlî cet enfant futmis en cette, 6c la femme du bou-uier ayant pris l’autre, qui fut de-puis appelle Cyrus , elle l’éleua’

chez elle, 8: luy donna vn nom à

;r.

142. H E R 0 D O T E,En?! fafantailîe. Mais lors qu’il eut at-a’..’..”,’. u’ teint l’âge de dix ans ,il fit vne cho-

* W17 4’- .(e qui découurit ce qu’il citoit. il

joüoit dans le village ou citoientles troupeaux du Roy , 84: lainoitordinairement dans le chemin

De: un, auec des cru-fans de [on âge! qui l’é-gfr’z" lenteur pour leur Roy , luy qu’on

gy. appelloit [culementlefilsdu bou-uier. En cette qualité il leur don-noit à tous des emplois , 8: les di-ltinguoit chacun par leurs char.

es. Il voulut que quelqtles-vnsfollet]: l’es Mafl’ons 8c (es Archite-

étes, a: que les autres luy feruif-font de Gardes; les vns citoient lesyeux-du Roy, c’ell à dire qu’ils luy

rapportoient tout ce qu’ils vo-yoient,8c d’autres auoient la char-ge de porter (es ordres , 8: prelï-criuoient à chacun ce qu’il de-uoit faire. Le fils d’Attambaresgrand Seigneur parmyles Medes,e jouoit d’ordinaire auec ces en-

fans s Et comme Cyrus luy eut vuiour commandé quelque chofequ’il ne fit pas, il le fit prendre

.nü

LIVRE :PRIE’MIE R. :4;spar les autres enfans,.& luy don-na quantité de gongs de verges.Cet enfant qui ne put foufftir vntraitement fi indigne,alla trouuer12m pere à la Ville, se luy dit enpleurant ce que Cyrus luy auoitfait , non pas veritablement ennommant Cyrus; cati! ne portoitpas encore ne nom , mais .le filsdu Bonuietd’Afiyages. Attamba-res irrité de ce traitement vintaufliœofi trouuer le Roy, menantfanfils auecque luy, fe plaignit del’outrage qu’on luy auoit Fait , 85

en montrant les épaules de (onfils , Efl-ce ainji, dit-il, que nom de- Il :1! pu:mm: afin :741)qu un valet , par le [àgîlkfil: de t’offre Bouuier.Aftyages ayantoiiy 8c ven tout enfemble ce qu’onluy difoir,ôc voulant par honneurranger le fils d’Artambares , com-manda qu’on fit venir le Bouuicr86 [on fils. Lors qu’ils furent tousdeux attitrez , le Roy jettant lesyeux fur Cyrus . Hé que], dit-il,(flan; fil: d’un par: comme "luy-là,«du bien en la hardie]: d’orange;

144 HERODOTEQIle fil: d’an de: premier: de monRoyaume? Trine, luy refpondit lejeune Cyrus , ie n’a]. men fait qu’u-

uecjnfiice. Le: enfeu: du viflage. dutrombe defquel: efloit relu] jà , m’a-mient en jeûnnt ehozfi pour leur ’Rpj,parce qu’il leurfembloit quej’en efloie

plus capable que le: autres. Il: obeïf-filent tous à mon commendement , ce-luylàfeul refufoit de niche)? , é- meregardoit un defdain; e’efi purgeai]a: l’a] fait punir. âge fi pour cetteailier: trou: me croyez digne de quel-que peine , me 1min prefl de [Mir leebaflimem qu’il vous plus". Comme

cet enfant Parloir , Aflyages eutau!" guelques (ecrets’ljentnnenstqul’luy9,2"»: rent ctorte qull le connonflbit,Il luy (embler Pu’il voyoit en luytu. (on imagegque on gefte 86 facon-

tenance marquoient quelque cho-.fe de noble , 64 le teprefenta letemps qu’il fit expofer (on etil:fils , 8c qui s’accordmt Fort ienauec l’âge de cet enfant. Afiiageseflonne’ de toutes ces chofes , de.meuta quelque temps fans parler;

LIVRE PREMIER. i4;8: enfin citant à peine retient: àfoy, 8: veulane faire retirer Ar-tambares pour examiner en (e-ctet (on Bouuier; le fera], dit-il, en fine Ammbare: , que mufl-rez. fitiefkit , à que voflrefilr n’au- V

m pas fige: de fe plaindre. Ainliil congedia Artambares, 5: par

V fun commandement on mena Cy-Ïrus dans le Palais. Alors il deman-da au Bouuier qui citoit demeuré(cul, où il auoit pris cet enfant,&qui l’auoit mis entre les mains.Mitradates telpondit qu’il ellol!fou fils , a; que la femme efloit lamere. Mais Alliages luy dit qu’ilne faifoit rien pour luy de diffi-muler, 8: que s’il ne vouloit par-ler . on lçautoit bien l’y contrain-dre; a: en olifant cela il fit ligne àles Gardes de s’en lailit. Le Bou-luiere voyant reduit à l’exrremi-té, delcouurit enfin la venté fansen rien dillimuler, à: demandùe aPardon au Roy. Quand Alliageseut appris cette auanture,il ne té-moigna pas de s’en foutiez beau-

, G

Harpagene diffi-mulepoint cequ’il 4

file.

r46 HE’RODOTEQcoup, 8c neantmoins il mandaHarpage , contre qui il elloit encolerc. Hurpage, luy dir- il, de quel«le mort nuez-vous fait mourir l’enfantque ie vau: donna] , à qui efloit ne’

de me fille? Harpage voyant leBouuier paient , ne voulur diffi-mulcr ny conurir (on action parvu menfonge, de peut d’eltre con-uaincu par les témoignages qu’on

produiroit contre luy. Il fit donccette refPonle; Lors que feu: reeence: enfant ie chercha] on moyen dene rien faire qui fujl contraire à voflreintention 5 (7 comme ie n’a)! jamaisrien fait contre noflreferuiee , ie refi-lu: d’agir de telle fine que ie n’ofl’en-

gafje point vojlre M 4435,67 que ie nefieflè point wflre nounou , ny de laPrineeflè voflre fille. 1 e donnuy dom:l’enfimt à ce: homme que j’auoi: fiaitvenir expre’:, a” le luy dix que e’efloit

vous qui commandiez, qu’on le tuafl;

à" une: ie ne penjè pas auoirfiiilly endifi: ni cela, car vous l’aurez. commun.de’. Enfin en luy donnent en enflurecomme par wojlre ordre , ie lu) enjoi-

LIVRE PREMIER. r47i: de l’equfer fier une montagne

defirte , à de demeurer dupre’: de lu]jufqu’d ce qu’ilfufl mort. le luy fietoute: flirte: de grande: menace: s’iln’executoit ce commandement. Etquand il eut fititfuit à l’ordre que ieluy quoi: danne’,j’enuoyayfier le: lieux

pour en eflre mieux afin! , le: plu: fi -delle: de: mime; iefceu: d’eux que ce: 01m a!enflant ejloit mort, à ie le fi: enterrer "’°”"”’

pur eux-meftne:. Voila comment lachofe c’efl pafle’e , Ê comment cet en-

fant e51 mort. Ainlî Harpage parlaau Roy fans rien dillimuler de laventé; 8: le Roy cachant la cole-te se (on rellèntimentJuy comptapremietement tout ce qu’il auoitappris du Bouuier s 6c enfin il luydit que l’enfant vinoit, 8c qu’il en A,ellzoit bien aire. Car, (un! , j’e’- mis;

. me en inquietude del’dmmture de cet fi "h".enfant , de ie ne pommât endurer queme fille me reprocha]? en elle-mefme,d’eflre le meurtrier de fin filr. M ou

purifiant la Fortune non: cl? plutfa-uoruble que nous ne penfiom, ennoyez,maire file auec ce: enfant qu’on trient.

en

W143"fuir men-ger à

H lupus:f0" proprefili.

148 HERODOTE:de me rendre , à ne manqueæpdc deoenirfituper auec ma] , parce que j’ai)refolu pour le recouurement de mon pe-tit fil: , de [Purifier aux Dieux à quij’en dois de l’honneur c? de grande:

reconnoijfiincet.

Quint! Hatpage eut entenduces paroles, il le prolterna deuantle Roy,8c s’en retourna en la mai-lon , extraordinairement rejoüyque la faute eut eu vn li bon fuc-cez , 8c d’auoir elle’ conuie’ par le

Roy au fellin qu’il failbir en lignede réjoüillanceJl ne fut pas fi-toll:en (on lo is , qu’il ennoya au Pa-lais [on figls vnique , âgé enuiron

de treize ans , 8: luy enjoignit defaire tout ce que le Roy luy com-manderoit.Cepcndant fatisfait de(on auanture a il dit à la femmetout ce qui luy elloit arriué. Maisquand [on fils fut dans le Palais leRoy commanda qu’on le filt mou-rir,qu’on le coupall: en morceaux,qu’on en fil’c roltir vne partie , 8cbouillir l’autre , 8e qu’on le tiult

pull: pour le letuir furia table!

LIVRE PREMIER. 149L’heure du louper ellant venuë,ôcchacun s’ellant allemblé , 8: Har-

page auec les autres, on fetuit de-uant le Roy 8e les autres Sei-gneurs des viandes ordinaires,mais on lèruit deuant Harpage

«tous les membres de (en fils dé-coupez-rexeepte’ la telle,les pieds,8c les mains qu’on tenoit cachées

dans vne corbeille tonnerre.Lors qu’Allyages eut pris gardequ’Harpage efioit rall’alie’. de cet-

te viande , il luy demanda s’il l’a-

uoit trouuée excellente; 8c Har-page luy relpondir, qu’il n’enauoit jamais mangé de meilleure.En melme temps ceux qui auoiëtl’ordre du Roy , luy ap orterent

’ dans vn plat la telle de on filsfesmains 8c les pieds , 8c luy direntqu’il delcouurilt ce mets , de qu’il

en prit ce qu’il voudroit. Harpagefit ce qu’on luy difoit, 8c quandil eut delcouuert ce plat, il vid lesmiferables relies de fou fils : Tou-tefois il ne s’efionna point d’vnfpeâacle li elirange , 8c demeura’

G iij

viflyegesprend t5-fiil desNager.

ne H E R0 D O T E ,maillte de loy dans vn li grand fu-jet d’afiliélion. Alors Alliages luydemâda s’il fçauoit de quelle vian-

- de il auoit mangé,8c Harpage luy. répondit qu’il le lçauoit fort bien,

mais qu’il ne trouuoit rien à redi-re à tout ce que failoit le Roy.Aprés auoit fait cette ref nfe, 8cramall’é les telles de [on ls,il s’en

retourna en la mailbn , comme ic-croy pour les enterrer. .Ainli leRoy chaüia la delobe’ill’anced’Harpage : Et pour fçauoir cequ’il feroit de Cyrus , il fit venirles inclines Mages qui luy auoientinterpreté ce longe. Ils ne furentpas li- roll arriuez qu’il leur sie-manda comment ils l’auoient in-terprete’ ; mais ils luy firent laincline téponlè qu’ils luy auoientdép. faire , 8c luy dirent qu’il Fal-loit que l’enfant regnall s’il elloit

encore vinant. L’enfant vit (fr-fiporte bien , rclpondit Alliages ; àles enflent du Village ou il efloit nour-

.1] l’ayant e’leu pour leur Roy , il ufitit

toutes les chofès que font ordinaire-ment les fils. Il a ejlultly des Gardes

LIVR E PRÉ MlER.151pour [u perfinne, des Huzfliers , desCouriers, in enfin les autres Churges,0* par ce moyen il u exerce une forted’empire. Si l’enfant oit encore,direnr

les Mages, à qu’il ait regne’pur cet-

te quantum , cela vous doit mettre en«finance , (si vous douez croire qu’il

ne regneru pas une féconde fils. Nosdestitutions fi terminent quelquefoisà de petites chofis , en upres tout on nedoit rien fonder de certain fur l’incer-

titude des fanges. le fuis prefique dewoflre finiirnent , refpondit Allia-ges, à ie penfe que le ne dois plus riencraindre , à que mon fange e]? ac-comply, puis que cet enfin" a de’ju re-

ceti le nom de Roy. Nedntmoins con-fidereæexuflement toutes ces chofès,é’

regardez) ce qu’il faut faire pour lafeurete’ de mu Muifin à our la 716’-

tre. Il efl de no[lre intere , refpon-dirent les Mages , que enfin Ejlotfithflfle , 0’ qu’il demeure dans [à[plendeun Car enfin s’il efloit chungl,ce que la domination puflàfl en cet en-flent qui efl de Perfe , nous mefmes quiflammes du pdys des Illedes , nous

G iiij

Les de";ne rions fiterminentquelque-feil a" depetites

fifi].

:51 HERODOTE,tomberions auec les autres fous [Apuiflance à dans la feruitude des Per-fes , à nous ne ferions plus confluerez,que comme de miferables eflrangers.Mais tandis que vous signerez, nousqui femmes de valine pays,nous "gne-rons pour ainjî dire auec vous, à nousobtiendrons les pruniers honneurs dela Cour. Ainfi nojlre propre intereflnous oblige de veiller pour le bien detroll" Empire ; Et vous deuezjcroireque fi nous apperceuions maintenantquelque chofe defienefle (9’ de redou-

te, nous ne manquerions pas denous en donner connoiflïsnce. M aisputfque ce forge ce]! accomply parune auanture vaine à. ridicule, com-me nous [brumes en refluant: de noflreeofle’ , nous nous confiillons de ne plusrien craindre , d’éloigner de vous cetenfant , à de l’enuoyer en Perle üfis

parens. Allyages Fut bien aile d’a-noir entendu ce dilcours; à: ayantfait venir Cyrus deuant luy, Monfils, lu y dit- il, veritablement ie nousa) efle’ cruel a” inhumain , pour auoirdonné trop de croyance à lafieufité

LIVRE PREMIER. ind’un finge , mais enfin voflre fortuneet efle’ plus forte que mes entamez, dewoflrefiule dejline’e vous-a conferue’ la

vie. Allez. donc maintenant en Petfè djljagetwiélorieux de vollre malheur, auec :mq’ceux que fenuoyeray pour nous y con- Perfi.claire. Là vous trouuerez. vos parens.nous y verrez wojlre Pers qui efid’une autre condition que Mitra-dates , â" y embrajferez. noflre mersqui efl autre au[]i que la d’unBoursier.Ainli Alliages donna- congé à-Cyâ

rus, qui fut receu bien. retour par(on pere 8: par la mere,comme vntenfant qu’ils croyoient mort il yauoit longtemps. Il leur disquejufques - a il n’auoie point oüyparler d’eux, 8: qu’il auoit (Où)-jours elle’ dans l’erreur ; qu’il s’é-

roit crû. fils du Bouuier dl’A-fli-ages,

mais qu’il auoit appris (a: le chermin l’on auanture par ceux. quil’auoient. amené. Alors il leurconta comment il auoitellaé elei-ué par la femme de ce Bouuier’,.âu

qui il donnoit petpetGuellemenu’. v.’

. Chine.

Portique]l’en a crie

gite Cyrusmais eflî

nourrypar unechienne.

nous:confiai"

cantreJhdgfl ,a en ef-rrie a C]-site.

154, HERODOTE,des louanges, ayant toûjours dansla bouche le nom de * Cyno. Sonpere se la mere le feruirent de cenom , pour perluader aux Peuplesde Perle que leur fils auoit elléconferue’ par vne permillion diui-ne; 85 firent, croire par tout queCyrus ayant elle’ expolé , auoitelle nourry par vne chienne, C’ell:ce qui a donné lieu à la fable.Qqand Cyrus fut deuenu grand,comme il elloit le plus courageux&le plus aimable de ceux de [onâge,Harpage poulTé parla paillonde le vanget d’Alliages s le reloluvt

de luy ennoyer des prelens. Carn’ellant que d’vne condition pri-mée, il ne voyoit pas qu’ilfût leur

pour luy d’entreprendre de le van-genou: leul,& par les feules for-ces,d’vn primant Monarque. C’el’r

pourquoy il jetta les yeux tu: Cy-rus , qui elloit alors en la vigueurde fou âge , 6; dont ilcomparoitl’auenture au malheur qui luyelloit arriué; il fit donc en fortede l’intereflër dans ion party , 8:

LIVRE PREMIER. 15;de l’auoir pour compagnon dansle dellein de le vanger. Alliages-m-efine faucrila ce complot parles traitemens rigoureux qu’ilfai-fait aux Medes; Si bien qu’Har-page ayant fait confidence auecles plus grands Seigneurs du pais,leur perluada facilement d’ollcrla Couronne à Alliages, «Se de ladonner à Cyrus. Harpage ayantfait cerne entreprife, 6e difpoléroutesch-olès au luccez qu’il ar-tendoit, ellima qu’il falloit don-Ineraduis de fou delTein à Cyrus,qui elloit alors en Perle; 8c pouren venir-à bout il le ferait de cevmoyen, ne pouuant en trouuervnautre, parce qu’il y auoit des Gar-des ôc des elpions de tout-es partsfur les chemins. Il mir vne lettresdans le corps d’vn liévre dontilauoit ollé le dedans , 8e l’ayant re-coulÏu il adroitement qu’il ne pa-roilïoit point qu’il eull elle ou-uett, il le donna auec les filets quiauoient (èruy à: le prendre, a visde les; Veneurs , confident 8: fias

I G VÈ

Inuentïiu

[Harpe-ge pourefirire à

and.

Lettred’ Hapa-

s! Mr"a.

156 H’ER 0D OTESdelle , se l’enuoya en Perle, auecordre de dite à. Cyrus en luy don-nant ee lie’vre , qu’il l’ouurill luy-

melme de la main, a; que perlon-ne ne full prefenr à cette aérien.Le Melrager executa le comman.dement qu’on luy auoitfait se Cy-rus ouurit luy-melme ce lièvre, a:leur l’el’crit qufil y trouua , qui.

elloit conceuten ces termes se Filsde Cambyfes. que les Dieux ont toil-joure fauorife’ , puifque vous nefitjfieziamais arriue” flans. leur afltflance d-

rtnegrande fortune, nagez-nous-maintenant d’Aftfyages qui fut l’au-

teur de voflre’mort. Car nous ellesmort ji- l’on confident fin intention;mais malgréfes cruautez,les miamà mes fiins nous ont oonferue’ la me.

Je en] que nous nuez-[peu tout letraitement qug-wus. a faitaAjlyages,à cela] que ferra) fiujïert pour-trousauoit confirue’la trie , à voeu. assoie

donne’ d-fonBouuier. Si vous noulqaujourd’huy. me croire, nommons reni-

tirez) masflrefouuerain de tous les payedaim Ajlyagesr eil le. mai-lires

EIVR E PREMIER. r37l’or: que vous aurez, perfuade’ auxPerfe: dofe rancher , nefagncz’paintde venir nues une armée centrale:Menin, écrayz. que cette entreprir-fi: vous ficudm: , [bit quÏAfiyage:m: donne la conduite de: traupe: qu’ilennoyant au deuant de voua, fiait qu’il

14 donne à quelque-2m: des plusgrand: Seigneur: de: Juda. Car1mn ne situez. point douter qu’il: n’a--

laudanum; ytfljage: pour [a inindrcaux vous. , équ’ib ne tufihant de la

ruiner. N: diflènædonc pu: W14-gt, à enfin fiyez. afire’que toute: cho-

jàsjôntprajkx pour-cette-amrepri a.

Cyrus ayant leu ccuen 1eme,confidera comment il pourroitfolliciter les Perfes àla reuolteiëcenfin il jugea. que cette voyecitoit la. maillure. Il elèriui:donc vne lente comme venant dela. parLd’A-fliages,& fil: aflëmblu.le Confèil das Perfes, à.qui.il en fi:la. leéburc. Elle contenoit qu’A-mages» auoit choifi Cyrus. pour.Chcf’ôc pour Gouuemeur desPcr»lès à 6c en faire 11.5: publicnguc

La mi:à Par]?flux dudahlia!-aida.

:58 H E R O D 0T E ,chacun le tinll: pull pour la. guer-re, 8c qu’il le rangeait auprès deluy auec la faux. Or comme lesPerles (ont d’iuifcz en pluficutspeuples, Cyrus en fit allembletquelqueswn-s , qui furent les At.mates , les Perles ,les l’efargades,les Mcraphicns 86 les Maliens,dontlcs autres dépendent, à: leurperfuada de le rcuoltcr contreles Mcdes. Lus Pcfargades (ou:les plus confidcrables à; les plusbelliqueux de tous, 8c compren-nent les Achemenides , dont lesRois de Perle [ont mus. Les au-tres Peuples (ont les Panthelicns,les Derulicns sa les Carmauieus,qui s’occupent tous à labourer laterre ales Daies, les Mardicns, lesDriopidcs 8: les ,..Sagartiens quifont tous Bergers, n’ont pointd’autre exercice que de faire pai-flrc le balai-1 8c de le nourrir. Lorsqu’ils Furet)»: deuant Cyrus auecleurs faux a; l’équipage qui leurauoit elïé prakrit , il leur com-manda d’applaui: durant ce ions:

LIVRE PREMIER. l5,la, vu lieu tout remply d’efpines86 de huilions , qui citoit dansla.Perle, de qui contenoit enuitontrois mille pas. Cela ayant el’téfait comme il l’auoit ordonné ,.ilcommanda encore aux Perles de[e trouuer le lendemain au mefmeendroit, après s’elire nettoyez alauez. Cependant il allèmbla tousles troupeaux de fonPete,chévtes,moutons 8c bœufs , les fit tuera:apprel’rer en mefme temps , 8c fitapporter du vin 8c d’autres vian-des delicates,comme pour traiterl’armée des Perles. Le lendemaintous ces peuples s’eüant affirm-blez,il leur fit commandement de(e coucher fur les prez a: de fairebonne chete a 8: quand ils eurentmangé à leur fantaifie , il leur de-manda quelle condition ils aime»raient mieux , ou la condition dujour pteceden-t , ou la conditionpicrate. Ils luy répondirent qu’ily auoit bien de la diffama entrel’vne 8c l’autre ,que celle du jour

precedentellcoit remplie de peine

wifi-nde Cyruspour si»Suer Il!plagia.

:60 HERODO’TE,8c de trauail s ô; que la conditionprelente choit acompagne’e detoutes lbrtes de biens 8c de clou.cents. Alors Cyrus leur defcou-urit (on dellein ,, 86 leur parla dela forte. Cher: Compagnon: a dito il,va: affaire: fiant en tel ejiat que fi voueme wauIe’Ubeïr , vau: ioüirez de ce:hem,- à d’une infinité d’autre:, fan:

apprehender le: mifere: de la feruitu-de. mm [i mu: ne veulezpae m’a];camer , trou: effet deflinez à faufilâtde: maux femblalzle: à ceux que vousfiuflhjt’e: bien Rendez-nom dam: li-bre: par l’obeyflanee que 710m me ren-

drez. Car enfin ie me perfiiade , quele: Dieux m’ont fait rugir: pour vouecombler de tau: ee: Idem, Üie miam-i[à pas que vous fiyez inferieur: auxM ede: , en ce qui concerne la guerreà le: autre: ehojêa C’efi pourquoyfi-eaüez. au plûtofl le ioug ,ét fiufleuezr

ne»: contre Afliages. Ainfi les Per-fes qui citoient indignez il y auoitlong; temps d’obe’it aux. Medes,ayant renconté vu Chef, (e mi;tentvqlontiers en liberte.Altiage5

LIVRE! PR E MIE R3 16:ayant appris. ue Cyrus auoxt fait 4M!cette entrepri e , le mandapar vn mm,Courrier qu’il luy ennoya , on Cy- a?"rus commanda au Couriet de di- 5135."re au Roy qu’il iroit le trouuer fifi».plûtoli qu’il ne fouhaittoit.

Sur cette rcfponfe Alliages fitprendre les armes a tous les Me- won]? .des; 8e comme fi les Dieux luy ’1’chentrent cité le jugement,il donna

v à Harpaqe la conduite de le: trou-pes , ne e fouuenant plus du trai-tement qu’il luy auoit fait. «Veri-tabletnent lors que les Melies enfurent venus aux mains auec lesPerles, tous ceux qui ignorient le«hircin d’l-larpage combattirentvaillamment; mais ceux qui lefçauoient fe rangerent du» collédes Perles , ou combattirent lai:-chement, ou prirent d’eux-inclinela faire. Ainfi l’armée des Medes birouteayant elle mile en déroute par vu :575;complot li honteux, quand Allia.- Mm»ges en eut la nouuelle, il dit enmenaçant Cyrus , qui venoit deremporter la viétoire , Il ne s’en ,

"41’180

fi Mecque

l.Aflya-

16 r. H E R O D O T E ,réjouira par long-temp: ,. a; ne parlapas dauantagc. Mais à l’heuremefme, 8e deuant toutes cholcs,ilfitpendre ces lnterpretes de fon-ges qui luy auoient perfuadé derenuoyer Cyrus en Perfe. En faireil fit prendre les armes à tous lesMedes quielioient demeurez dansla Ville, tant vieux que jeunes; seles ayans mis en cam agne , ildonna bataille contre es Perles,mais il ne fut pas plus heureux encette occafion qu’en la premiere;car il fut pris vif dans le combat.& fou armée fut entierement dé-faite. Alors Harpage qui le troua:deuant luy . commença à infulterà la miferesl’attaqua par des moc-queries , luy dit toutes les choiesqui le pouuoient plus offencer , 8:luy demanda is’il le fouuenoit dufeliin où il luy auoit fait mangerfonfils, parce que c’elioit pour cefujet que (on feeptre citoit chan-gé en des Fers , ô: (a dominationen feruirude. Aliiages le regar-dant. l’interrogea à (on tout , 8c

LIVRE PR EM 1ER. x5;luy demanda li la rebellion 5c: laviétoire de Cyrus citoient vn ou-vrage d’Harlpage. A quoy Hatpa-ge ayant te pondu qu’il pouuoicjufiement (e l’attribuer, puis qu’il

en auoit efcrit à Cyrus , 8c luyauoit confeille’ cette guerre.Allia-

es luy dit qu’il citoit le plus in-Ëenfé a: le plus mefchant de tousles hommes; le lus infenfe’ , dit-il , parce que s’il)auoit l’occafion

de fe faire Roy luy-mefme,ôe quece fait par [on moyen que les af-faires enflent changé. il deuoitmettre la Couronne fur fa telle, a:non pas fur la telle d’vn autre s Etle plus mefchant , parce que pourvne injure particuliere , il auoitmis en (cruirude tous les Medes.Car s’il falloit faire palier leRoyaume entre les mains de quel-qu’autre, il elloitplusà propos deprocurer ce bien à quelqu’vn desMedes qu’à vn Perfan. Q1; cepen-dant les Medes qui n’auoxët pointfailly , en ellroient deuenus efcla.ucs des Perles s au lieu qu’aupara-

164 H E R 0 D 0 T E,nant ils en auoient la domina-tion; 8c que les Perfes autrefoisefClaues des Modes, en citoientdeuenus les maintes. Ainfi Aliya-ges fut dépouillé de (on Royau-me , après auoit regné trente-cinq

ans ; 8: fou inhumanité fut cau-ædfiw le que les Medes qui auoient coû-,’.l jours regné dans l’Afie, au delàperd m du Fleuue d’Halys, fi l’on en ex-Weim- cepte le temps ne regnerent les233.: Scythesfurent 1x vingts ans fujetsmiam: des Perles. Depuis les Medes femm repentant de leur aétion,& de s’e-

llzre trahis eux-mefmes .. le reuoLterent contre Darius nuais ayanteRe’ vaincus dans vne bataille, ilsfurent vne autre fois all’ujertis; 6cles Perles qui s’eltoient reuoltezauec Cyrus contre Aliiages ,4 eu-rent la domination de l’A lie.Quant à Harpage, il demeura ’uf-qu’à la mort aupre’s de Cyrus ans

en receuorr aucun marinais traite-ment. Enfin voila la nailfance 8el’education de Cyrus , de les deugtez par lefquels il. el’c monté fur

LIVRE PREMIE R. 16;le Trône. Il triompha bien-toitaprès de Crefus, qui auoit olléauteur de la guerre , comme iel’ay déja montré; 8; parla viâoire

qu’il obtint fur ce Prince, il farendit maillre de toute l’Alie.

.Au relie j’ay cité curieux d’ob-

fe-ruer les couliumes des Perfes,&voicy ce que j’en ay appris. Ils nefont ny Statuës , ny Temples, nyAutels; ô: au contraire ils (e moc-quent de ceux qui en font , 8: di-fent qu’il y a en cela de la folie,parce qu’à mon opinion , ils necroyent pas comme les Grecs .que les Dieux foient engendrezdes hommes. Ils ont accoufluméde facrifier à Iupiter fur les plushautes montagnes , ô: appellentIupiter toute la rondeur du Ciel.Ils (acrifient au Soleil, à la Lune,à la Terre , au fieu , à l’Eau 8; auxVents .8: n’ont jamais fait de fa-crifices qu’à ces fortes de Diuini-rez. Ils ont depuis factifiéà VenusVranie , «se ont appris ce facrificedes AEyriens 8c des Arabes. Les

Cyrustrimplule (reflu-(3’ fi r54

maiflrede toute

tafia.

Confiancedes Enfer.

16 6 H E R 0 D O T E,AŒyriens appellent Venus Myl-"litta, les Arabes Alitta,& les Per-les Mitra. Or quand les Perles fa-crifient aux Dieux dont j’ay par-lé ,ils ne drellcnt point d’Autels,ils n’allument point de feu a ilsne font point de libations, ilsne le ferment ny de Huiles, nyde couronnes de fleurs a ny de fa.tine. Mais quand quelqu’vn veutfacrifier à ces Dieux, il inanela viérime en vn lieu qui n’ell:point fouillé , 8e ayant fut la tellevne Tiare enuironnée de Mitre, ilinuoque le Dieu à qui il a refolude facrifier. Il n’elt pas permis à

Les Perfir . . . .ne "a... celuy qui (acrifie de prier particu-2’225:- lierement pour luy; mais comme"www il cil compris luy-mefme clans-leseux. prieres des autres Perles, il faut

qu’il faire (on factifice 8e (a prie-re pour tous les autres Perfes enpeneral , Se principalement poure Roy. Quand il a cou e’ l’hoiiie

en morceaux , de qu’i l’a faitbouillir, il jette pardellbs d’vncherbe la plus tendre a: la plus

LIVRE PRÉ. MIE R. 167nette qu’il punie tronuer,c’eii par-

ticulierement du trefle. Apre’s ce-la le Mage qui cil: prefententon-ne vu chant appellé Theogonie,que les Perles cannent capable deleur rendre les Dieux propices; 85fans le Mage il ne leur Cil: pas per-mis de facrifiet. Aullitoll celuyqui a fait le facrifice emporte lesmorceaux de l’hollie , 8c en fait cequ’il luy plaili. On eliime parmy L’œuf"

eux que de tous les jours il faut arum:particulierement celebret celuyde (a naillimce, 8c qu’on cit obligé I: ieur a.de mettre ce iour-la plus de vian- ËZ’uWI’

des fur table que les autresjours. .Aulfi les riches yfont feruir desbœufs, des chameaux, des che- -uaux , 8c des aines rol’tis tout en-tiers. Mais leiour de la naiflancen’eli pas funeiie à de li grolles be-lles parmy les pauures,car ils n’encelebrent la fel’re qu’aucc de pe-

tits animaux.Au telle ils mangentfort peu de viande . 6c ont beau-coup d’entremlis qui ne (ont pasfort delicats. C’eil: ce qui fait dire,

Il: deli-ârreut du

» grau des

refaire:

api:. auoir être.

168 HERODOTE."aux Perfcs que les Grecs fortentde table auec leur appetir, parcequ’après la viande on ne leur ap-porte rien qui merite qu’on y tou-che , 86 que li on leur apportoitquel ne choie , il ne fouiroientpas l- roll: de table-&continue-toient de manger. Mais files Per-les mangent peu de viande, onleur (en beaucoup de vin en re-compenle.’ Il ne Jeurefi pas per-mis de vomit n d’vrinet-cleuantle monde; a: ce (in): la des conflu-mes qu’ils’obfetuent encore au-joufd’huy. Ils delibetent ordi-nairement désalfaites les plus (c’-rieuÇes aprés auoirbeu. Toutefoisle lendemain , le Maiflre du legisoù l’on a mis quelque choie en de-

liberation,leur propole auant quede boire ce qu’on auoit refolu enbeuuant le iour precedent, 8c lila refolution qu’on auoit prife leur[Emble bonne quand ils» font "àjeun, ils la ruinent , ou autrementils la rejettentJls ont aulii de coû-tume d’examiner ou de conclurte

quand

f .. vLIVRE PREM 1ER. 169quand ils ont beu.les choies qu’ilsont. refolu’e’s , ou qu’ils ont mi-

les en deliberation citant à jeun.- Œandils rencontrent quelqu’un ’

dans les ruës, on juge par leursmitions s’ils (ont de mefme condi-,tian. S’ils [ont égaux ils le baifent

’ tous deuxà la bouche 5 fi l’vn desdeux cil: vn peu inferieur à l’autre,ils le baillent feulementà la joiie:mais fi l’vn cil; tenta faitmoin-dre que l’autre, le moindre (cupro-iierne deuant le plus noble pourluy faire la teuetence. Ils hono-rent particulierement leurs plusproches voilins; a: aptes eux ceuxqui les ruinent de p us pre’s dansle voifinage , de enfin ils ellimentque plus ils font voifins , plus ils

Paf": lefi [Hierle! 1M! le;aulne.

ourliez d’amitié; mais ils ne font: ’

point . d’ellat de ceux qui leuréloignez d’eux. Au relie ils lecroyent les plus gens de bien a: lesplus vaillans hommes du monde;ils penfcnt que les autres n’on ducourage 86 de la vertu qu’à pro-portion qu’ils font proch;1 s d’eux;

Les Per-fet ru-rieux de:czuflume:de: Ejlri-gen-

r7o HERODOTE,de cela cit caufe qu’ils s’imaginent

que ceux qui en (ont les plus éloi-guez (ont les plus mcfchansôc lesplus lafches de la terre.

Durant que les Medes auoientla domination,la plul’patt des Na-tions elloicnt inailirelles les vuesdes autres,mais elles citoient ton-ltes enfcmble fous l’obeillance desMedes aulii bien que leurs plusproches voifins. Pour les Pot;es ils commandoient à ceux qui

n’elioient pas les plus proches deleurs ftontieres, 8: au contrai-re les Medes commandoient àceux qui touchoient de plus presà leur pais. Ainfi les Perles ren-doient honneur à leurs voifins;8c cette Nation qui commandoitpallia bien-toit par delihs (es bot-nes , a: s’ellzendit bien auant. Autelle les Perles (ont curieux descouliumcs des Eilrangers plus quetous les peuples du monde. Ilsportent vne velte à la’Façon desMedes , se s’imaginent qu’elle cil:

plus belle , 8c qu’elle les pare

LIVRE PREMIER. l7:mieux que la leur; &dans la. guer-re , de dans les combats ils s’at-ment comme les Égyptiens. Ilsont de la paflion de gonfler tousles plaifirs dont ils entendentparler. Ils ont appris des Grecsl’amour des garçons; ils époufent

plufieurs filles, mais ils ont beau-coup plus de concubines. Aptésle courage 8e la vertu militaire.ils n’ellziment tien dauantage qued’auoir beaucoup d’enfans; 85 ce-

luy qui en a mis pluiieurs au mon-de, en reçoit tous les ans des donsse des recompenfes de la main duRoy. Depuis cinqians jufques àvingt,ils n’inlltuifent leurs enfansqu’a trois chofes, à monter à che-nal, à tirer de l’arc, 8c à dire la. ve-rite’. Deuant que d’auoir atteint.Page de cinq ans , vn enfant ne feprefente point deuant fou perc,mais il cil: toujours nourry parmydes femmes , afin que il l’enfantmeurt dans cette premiete nour-riture . le pere qui ne l’a point venn’en conçoiue point de douleur.

H ij

tous: quiempan»;lux beau-uup d’eu-

fant enfin: n-umpenfiz-par leR21.

.4 que]il: infini.l’eut leur:

enfin:depuiscinq au:un»; àvingt.

Suite in«allumes

la Ptrju.

lIr M".7013pu qu’un

rufian!punît: tu"

[a] pers,le! ":75":qu’il: en

"miam.

i 7s H E R 0 D O T E 5Certes ie loiie cette couüume, 8:cette autre loy qu’ils obferuenr,par laquelle il n’en: pas permis auRoy mefme de faire mourir vuhomme pour vn crime feul , ny àpas vn des Perles de traiter rigou-reufemenr [es gens pour vne [culefaute. Il cil ordonné à chacun deconfiderer fi*les fautes que foudomefiique a commifcs, font plus lgrandes que les feruices qu’il a.rendus , à: alors il luy cil ermisde contenter (a colere , a; e fairepunir vu lèruiteur. Ils [chilien-nent que performe n’aiamais rué[on pere ou [a mere , mais que ficela cil quelquefois arriué , on a.reconnu en fuite aprés auoir bienexaminéla chofe s que ceux qu’on

croyoit parricides, citoient desbafiards ou des veuf-ans fuppofez,parce qu’ils croyoient aŒurémeprqu’il n’en: pas vray - femblablequ’vn pere paille dire rué par [onenfant. Il n’cfl pas permis chez lesPerfes de dire ce qu’il n’en: paspermis de faire. C’elt parmy eux

LIVRE PREMIER. :7,vnechofe honteufe 8c infirme que Dm".de mentir,8c de deuoir de l’argent, fifi.parce qu’outre les autres raifons 1mm: lac’efi: comme vne necellité que ce-

luy qui doit fait toûjours fujetà mentir. Si q’ùelqu’vn d’enrr’eux

cit infecté de la lepre, ou de mauxfemblablcs , il ne luy cil pas pet.mis d’entrer dans la-Ville 5 se d’a-I

noir quelque habitude auec lesautres Perfes 3 parce qu’ils difentque ces maladies (ont des mar-ques qu’on a peehe’ contre le So-

leil. Mais ils chailcnt de leur paisl’el’tranger ni en cil: atteint s 8c

ur la même raifort ils n’y veu-lîeîir’ point. fouErir - de pigeons

blancs. Ils ne pillent ny ne cra-chent point dans les rinieres , ilsn’y lauent point leurs mains , 8eenfin ils n’y font rien de rembla-ble , mais ils les ont en vne parti-culiere veneration. lls ont auflîvne pr0prieré dans leur langue,que vcritablement ils ne commit;[eut pas, mais qui ne nous cit pasinconnuë. Tous les noms qui re-

LH iija

Plrfih

Lmr nit-tu»): tou-

rba: lafilin.

M436! dePnfl.

r74. HERODOTE,prefentent parmy eux ou la tailledu corps , ou la grandeur du cou-rage,fe terminent parla lettre queles Doriens appellent San , à: lesIoniens Sigma; Et li vous y pre-nez garde de plus pres , voustrouuerez que non feulementquelques noms des Perfes , maisque tous fe terminent de la mer-me forte. Or comme ie (çay tou-tes ces choies certainement pourles auoit veu’e’s moy-mefme ,. ie

puis aufli en parler auec certitu-de. Mais dautant que ce qu’onrapporte du traitement qu’ils fontaux morts n’eli pas bien connu, ien’en puis rien dite d’allure . fi cen’eft qu’ils ne les enfeueliflèntpoint qu’ils n’a eut cité déchirez

par les oifeau 6c par les chiens;au moins ie fçay que les Magescbferuent cette couliume,car cela.fi: fait à la veuë de tout le mondei

annt aux autres Perles , ils en-duifent de cire le corps des morts,86 puis ils les enterrent. LeursMages font diEerens des autres

"1.1 F, l .

r .

FIA!I1

NENfiAKmiflxfiIfiÎ?Ëx

LIVRE PREMIER. r75hommes , a principalement desPrellres Égyptiens s car les Égy-ptiens ne tuent aucun animal,ex-cepré ceux que l’on facrifie auxDieux, ô: les Mages tuent indiffè-remment-de leurs propres mainstoutes fortes d’animaux, exce tél’homme 6c le chien. lls penfsntmenue meritet vne recompenfe,s’ils ont tué beaucoup de fourmis,de ferpens 8e d’autres animaux,tant reptiles que volatilese Voilace que nous anions à dire de leursconfiantes, retournons mainte-nant a nome difcours. l

uand les loniens 8e les Eo-liens eurent appris la viaoire queles Perles auoient remportée furles Lydiens, ils cnuoyerent desAmbafl’adeursà Cyrus , pour luydemander d’eftre receus entre [esÏujets aux mefmes conditions queles Lydiens , mais Cyrus ne ref-pondit à leur demande que par ceconte qu’il leur fit. V n insister deflu-fie s leur dit-il , voyant quantité deparfin: dans la mer,commm;4 à joüer

H iiij

La leur?!(a. la Enliât vim-

un: de-"and"Je)?" f6-uus en!"le: fiait"de Cymh

r76 HERODOTE,dejà flafla , s’imaginait: le: attirer àterre par le charme à par la douceurde la mufique. M Ai: quandilfè raidfiuflre’ defin flemme , il jeun un fi-let dans la mer,prit on grand nombreide ce: parfin", (à: le: animalier le ri-vage. Et comme il les vid fauter fier

0m n. une. (fiez, dit-il a reflex-mainte-fufi les mm: defiutnpuïque vous n’en nuez.miens.

* 6’

on lieufier lePromen-Ëaire dl

voulu rien faire quand f4; refehe’ devous y 051g" en joüantdeldfiufle.Ainfi parla Cyrus aux loniensôzaux Eoliens ,paree qu’ils auoientrefufé d’entrer dans fou alliance,a; d’abandonner Crefus quand illes en auoit fo-llicitez par desAmbaiTadeurs, 8: que maintenantque toutes choies luy auoientheureufement fuccede’, ils vou-

’ loienr bien ente les fujets 6: lefoûmettre a fou Empire. Ainfi lesloniens s’en retournerent-chacunen leurs Villes, qu’ils firent aum-

ù, toit fortifier. En fuite ils s’ailtm-blerent [011an Panionion, * ex-cepté les Milefiens, que Cyrus,auoit receus aux inclines condi- .

LIVRE PREMIER. r77rions que les Lydiens: Et la les mais.loniens furent d’anis qu’on en» 39:51.:noyai]: à Sparte des Ambail’a- fimuviïh

dents, pourdemander du fecoursaux Lacedemoniens. Or les lo-rsiens» qui ont le Panicnion en.leurs pays , ont des Villes lesmieux limées que nous ayons ja-mais veuës, (oit que l’on confide-re la bonté de l’air , (oit que l’on

regarde la commodité des mon-tagnes. Elles (ont dans vne aiIiet- des".te qui n’elb ny trop haute uy trop ravi?balle , 8e qui n’eit point trop du "un

collé-de l’Oceident ,. ny trop aufli.

vers l’Orient; car ces fortes de (i- ’

mations (ont ordinairement in-jettes Ma gelée 8c à la pluye , à lachaleur 6c aux brouillards. Ils neparlent pas vne inerme langue, un"mais ils en ont quatre diferentes. "en"Milet la premierc de leurs Villes, ficil: tournée vers le Midy;.Mius 8c n. .Priene qui fontdans la Carie,fonten faire les plus confiderables, 8e ’

«il: fanent toutefois, dÎvn mellite- langageÆour Ephefe Colophson,

H v

r.78 H E R 0 D O T E sLebede , Teos , Clafomenes , 8ePhocéc , qui (ont dans la Lydie,elles ne s’accordent pas pour lalangue auec les trois Villes dont

. j’ay parlé , 8c parlent vne mefmelangue. Il y en a trois autres dansl’lonie, dont il y en a deux quifont lnfulaires , ie veux dire Sa-mos 56 Chic , 8c vne qui cit en

A terre ferme que l’on appelle lieri-

thres. Ceux de Chic 8; les He-rythreeus parlent fans doute vnmefine langage, mais les Samiensont vne langue particuliere; ô:partantil y a quatre fortes de lan-gues dans l’ionie.

Or de tous les Ioniens il n’yauoit que les Milefiens qui cuf-leur fait alliance auec Cyrus, 8cl’auoient Faite, diroient-ils, parl’apprehenfion qu’ils auoient defa puifl’anch-ant aux Infulaires,ils ne voyoient rien encore qu’ilspuflènt craindre , parce que les

l v Phenieiens --n’eitoient pas encorefous la domination des Perles , ô:que les Perfes n’ciioient pas en-

LIVRE PR EMIER. r79core inflruits dans la Marine. Aurelie les Milefiens ne s’eiioient (e-

parez des Ionieus que parce quetous les Grecs enfemble n’auoientpas beaucoup de force, se que lesloniens citoient les plus (cibles585 les moins eftimez de tous. Eneffet il n’y auoit alors que la villed’Atbenes qui fût en côfideration,.8: les autres loniens auflî bien LI’J’M"

que les Atheniens , ne vouloient 25:55.:.point eûre appeliez louiens 5. E; P1305"encline on en voit encore aujour- ’d’huy qui (ont honteux de porterce nom. Neantmoins les douzeVilles faiioient gloire de le por-ter , &baftirent vn’ Temple qu’ils

appelletent Panionion. Elles ne qui!"voulurent pas qu’il fait commun Ç,’ÇZ,’,’;,

aux autres Peuples, aufli il n’y en "in:eut point qui demandafleiit d’ycarre receus , excepté ceux de-Srnirne. La mutine choie fut re-.folu’ëpar les Dmàtnsqni habitentPentspolis , qu’on appelloit au-trefois Exapolisscarils ne veulent

pas que les Doriens de;1 fiontieres. v]

:80. H E R 0 DOTE,salifient au Sacrifice appellé Trio;pique;& mefme fi quelqu’vn d’enr-tr’eux n’y auoit pas fait (on de-uoir,il citoit ptiue’ de lapait qu’il

pouuoit retendre dans les jeux.qui fie aifoient en l’honneurd’AIppollon Triopicn,où- l’on pro-po oit des Trepiers’ d’airain pour

le prix des vainqueurssrnais quandon les auoit receus , il n’eûoit paspermis de les emporter hors duTemple , 8c il en falloir faire auDieu vne offrande. Neanrmoinsvu certain jeune homme d’Hali-carnalfe, azppellé Agaficles , ayant.remporté la victoire dans ce com-bat, eut bien la hardielTe-de violercette luy , a: emporta ce Trepier-en fa maillon. C’efl pour uoy ces.cinq Villes, Lynde, lalylafiami-re, Cos 8c Cnide,reiettetent-de cefactifice Halicarnafle leur fixiémeVille , 8c la punirent de cente for-te. Pour moy ie peule que les-.10-nicns baiiirent douze Villes, 8: ’-

’ v qu’ilsn’en voulurent pas receuoit

. dans-mage en» leur facrifice, parce

LIVE. E P’R E MI ER. r35que quand ils citoient dans le Pea-IOponefe ils elloient diuifez endouze parties, comme font encmire aujourd’hny les Acheens , quiont challë les loniens de leurs ha- xM’Abitations. La ville de Palleneequi unifien-regarde la Sicyone, cil: la capitale :ÎflËhde toutes , aprés celle-là l’on con-

fidere Egire 8c ligues, par cupulele fleuue. Cratlais,d’où. celuy d’ha-

liea pris [on nom,puis Bure a: He-lice , ou. les Ioniens iè retirerenraprés auoit cité défaits par lesAcheens. En fuite font les villesd’Egion, de Rhypes, de Pattes, dePhares se d’Olene , auprès de lai-quelle pallie le grandfleuue Piros.Enfin les autres. villes (ont Dri-me , 8e Tri rée qui ca feule de ton-tesbien auant dans laterre ferme.Voila les douze Cantons desAcheens, qui citoient autrefoisaux louiens,8r voila auflîla raifort.

ont laquelle je m’imagine quefis Ioniens ont bafly. douze. Vil-les. Mais ily. auroitde la folie. devouloir affluer qu’ilsonr allé plus.

le 1"firent en-": ellnde: frus-slm de

fait.

18:. H E R0 D 0 T E ,confiderables , ou qu’ils ont faitquelque choie de plus illui’tre queles autres loniens. Car les Aban-tes d’Eube’e en font vne. grandepartie , a: toutefois ils n’ont riende commun auec les loniens, nonpas mefme le nom. Les Mynienss’efloient joints auec les Orcho-meniens au Panionion , 6c lesCadmeens , les Driopes , les Pho-ceens, les MololÏes , les Arcades,les Pelafgie ns , les Doriens , lesEpidauriens , 84 quantité d’autres

euples s’y efloient tous alitas-blez enfemble,& mefrne les Athe-miens qui fouirent du Prithane’e,8: qui s’ei’rimoient les plus nobles

8c les plus illul’tres des loniens,furent de ce nombre. Ce furenteux qui en s’allant eftablir com-me Colonie à Athenes , ytnene-rent au lieu de leurs femmes , desfemmes de Carie.dont ils auoientauparauant tué les peu: a: lesmeus. Ce qui fut calife queeesCariennes firent cette loy a qu’el-les s’obligerent de fuiure initiale:

f or, e,

LIVRE PR EM 1ER. 18;blement s 86 qu’elles donnerenten fuite a leurs filles , que jamaiselles ne mangeroient auec leursmaris , a; ne lesappelleroient ja-mais de ce nom s parce qu’ilsauoient tué leurs peres , leurs ma-ris 6: leurs enfans , 8c qu’aprésauoit fait ces violences dans laville de Mile: s ils les auoient pri-fes de force.

Œand les Atheniens furentv dans l’ailëmblée’, ils pro oferent

d’élire deux Rois. Ain 1 les vnsnommerent des Lyciens fortis de’Glauque fils d’Hippolloque , a:d’autres nommerent les Cauca-ries Pyliens , qui ei’toient defcen-ldus de Codrus fils de Melanthe,ce enfin quelques-vns vouloientqu’on les prit de ces deux maifons’enfemble. Mais, me dira-t-on, ilsaffectent pardefius tous d’eflreappellez loniensiaufii certes font-

.ils les vrais Ioniens, mais celan’empefche pas que tous ceux qui

« font Atheniens d’origine , ée qui

:celrbrent la feue des Apaturies.

184; HERO’DOTEsne portent aufli le nom d’Ioniensi.Or ils la celebtent tous s exceptéles Ephefrens de les Colophoniês,qui feuls des Iraniens- n’ont pointde part a cette felte , à caufe dequelques meurtres par eux. com,-

h’"”"’°”’ mis. nant au l’anionion,c’eft vn

E””” lieu filtré dans Myca-le qui regarde

le Septentrion, se que les Ioniensdédierent d’vn commun confen.tement à Neptune Heliconien 5 8eMycale. cil: cm Promontoire dansla terre ferme qui a fa pante versSamosdu collé de l’Occidët. Tousles Ioniens sÏaiiÏembloiene doncen ce lieu pour y celebrer la faitequ’ils appellent Paknionia; où il en;

un, "A à. remarquer que non feulementhum. toutesles faites des louions, mais3:55": toutes celles des Grecs. fe termi-panne]; nent par mefme lettre, commeW tous. les noms des Perfes. Voila.- ’ ce qui concerne les Villes des Io-

niens.. Pour les Eoliens ils ontWh: Eh Cames , qu’on appelle aufii Pluri-l"”’"” couic. Larilfe, le nouuean Mur,

Tenue ,Cille . Notions Egiroell’e,

ra5’!

-v.wurAuŒIa.tNQH-Ëfiîi ÇrÎnerÊtviifïi’Î’RTI-Îre

.,. m. , wLIVRE PREMIER. :8;

Pitane, Ege’e , Myrine, 8e Grynie,qui font leurs onze anciennes Vil-les; car Smitne qui efioit entre lesvilles Éoliennes auoit efié ruinée

par les Ioniens. Ainfi ils auoientaufli douze villes en terre ferme,qui eiioient plus puilfantes quecelles des Ioniens , mais quirafloient moins confiderables parla temperature de l’air. Les Eo-jliens perdirent Smyrne , ou: yauoit receu quelques Colopha-iriens. qui auoient cité contraintsde quitter leur Pays à caufe d’vnemutinerie. Car ces fugitifs ayant iépié l’occafion des’en emparer,vn

iour que le peuple en citoit fortypour celebret la fefie de Bacchus,ils en fermerent les portes, 8: s’enrendirent les maiiires. Tous lesEoliens’a cette nouuelle ne man-querent pas de venir au (écoute,8e enfinil fut arrefle’ entr’eux,que

les Eoliens .laiifiroient la Villeaux Ionien-s , 8: que les loniensrendroient aux Eoliens leursjoyaux, leurs meubles , actons les

I u,"-Il...

186 H E R O D O T E sbiens que l’on pouuoit emporter.De forte que Smyrne ayant eflélaiffe’e aux ioniens à cette condi-tion, les onze Villes qui relioientdes Eoliens , receurent au nombrede leurs habitans les Smymiens,qu’elles diuiferent entr’clles. Voi-

la les Villes que les Eoliens auoiêten terre ferme , fans compter lesautres qu’ils ont en Ida, 8c quin’ont rien de commun auec cel-les-cy. Ils auoient cinq Villesdans l’lfle de * Lesbos,car la (nié-

me nommée Arisba , qui efioi:suffi dans Lesbos, auoit cité prifeparles Methynmiens comme leurappartenant; 5c enfin ils en auoiërvne dans Tencdos , 85 vne autredans les cent mes. Mais les. Les-biens ô: ceux de Tenedos, aufiîbien que le relie des Ioniens quihabitoient dans les lfles , nevoyoient tien qu’ils purent crain-dre 5 8c les autres villes fe tel-clu-rent d’vn commun confentementde (aime les Ioniens par tout oùils’vouloient les mener.

LIVRE PRÉ MIE R. 187Au relie quand les AmbaŒa- fifi

dents des Ioniens 8c des Eoliens (mimafurent arriuez à Sparte , où ilsaffolent allez en diligence, ils 51mn.choifirent cmr’cux vn Phoceennommé Pytherme, pour porter laparole au nom de tous. Ainfi Py-therme s’ellanr venu d’vne robe

de pourpre pour obliger les La-cèdemoiens de s’afiembler enplus grand nombre , (e prefcntadans leur afièmblée, de les exhor-ta par vn long dileours de (occu-rir les loniens. Mais on ne luy ac-corda pasce qu’il demandoit; 8: ltoutefois les Lacedemoniens fierem auflî-tofl partir vn vaifl’eauchargé d’hommes pour obferuer,comme ie croy, ce que faifoi-t Cy-rus,ôc ce que faifoienr les loniens.Lors que ce Vailfeau fut arriuéàPhocée a ceux qui citoient dedans Iennoyerent à Sardis le plus confi-derable dienrr’eux, nommé Ma- une)!»crines , pour faire fçauoirà Cyrus "1mde la. par: des Lacedemoniens,qu’il ne fifi aucun dommage à pas

188 H E R O D O T E,vne des villes Grecques , parceque s’il faifoit contr’elles quelque

entreptife , ils ne pourroient l’en-durer, 8: feroient contraints deles défendre. On dit que Cyrusayant oiiy parler Macrines , de-manda aux Grecs qui citoient àl’entour de luy , quelles genscitoient les Lacedemoniens , a:s’ils citoient en grand nombresôc

véda ne l’ayant fgeu,il fit cette répon-4001M. e aux Spartiates, I: n’a] jam»

radant! ,dit-il , en forte: d’homme:qui ont k dans leur ville «ampute decommerce ou il: J’Aflêmblent ordinai-

rement pourfe tromper le: un: la: au-tre: par du firman: mutueh. S i le:Dieux me conferuent la me , iefiruy

Imam, bien en farte qu’il: déploreront leur:

min: propre: malheur: , à 110an aux323,52" de: [anima Ces paroles de Cyrus»grand" s’adreEoient en general a tous les"1*" Grecs arec u’ils ont de randespour la ’ P q g15mn" places dans les villes où l’on fait2512;, vn commerce de marchandifis, 8cau?!» où ils traitent des affaires , ce qui5.5,... n’en: point en visage parmy les

LIVRE PREMIER. 189Perles. Apre’s cela Cyrus donna le

ouuetnement de Sardis à vn Pet-(sa!) nommé Tabale , 8c la chargedes rrefors de Crefus 8: de tousles Lydiens à Paétyas Lydien. Ce-pendant il alla vers Ecbatane , demena Crefirs auec luy , fans fairegrand efiat des Ioniens , encorequ’il fait de fou intereit de les at-taquer les premiers. Mais com-me il croyoit trouuer plus d’ob-fiacles du cofic’ des Babylone, desBaétriens, des Saces 8c des Égy-ptiens, contre lefquels il auoit in-tention d’aller luy-mefine , il re-folut d’enuoyer feulement vn defes Lieutenans contre les Ioniens"AulIitoil qu’il fut party de SardisPaé’tyas le foûleua contre luy 8:

contre Tabale; a: comme il auoit P4574: Ilforum

en fa puiŒance les trefors des Ly- mmdiens , il équipa des vailieaux, at-tira par fou argent vn grand nom:bre de gens de guerre, 8: perfuadaaux villes Maritimes de prendreles armes auec luy , pour vangcrl’injure commune. Il vint donc à

0 .

Qu’a

nef-u ’

purllpallrle: Ly-tient.

190 HERODOTE,Sardis auec (es troupes , 8c ailie-gea Tabale qui citoit enfermédans le Chafteau. nant à Cyrus:ayant appris par le chemin cettenouuelle , il parla à Crefiis en cestermes. Crefur, luy dit-il, Quelfùc-tel auront le: ehofe: qui m’arriuentmaintenant? Quand le: Lydia): «flè-rant-il: de me donner de lu peine , àde :’en donner à eux-mellite: a V eu-lent-il: m’obliger de le: ruiner entie-rernent .? Certe: il me [mile que j’ai]fait la mefine chafè que eeluy qui au-roit tue’ le pere (9” qui auroit pardanne’

aux enfin". Car ie vau: emmene une:me] , mu: qui efle: plu: que pere de:Lydia", (17 ie leur a] rendu leur V il-le une: la liberte’dont ie pennon- le:priuer.C’e[l paniqua] j ’uyfujet de m’é-

tonner qu’il: je rouoltent cantre me].Après ce difcours de Cyrus , Cre-fus qui apprehendoit la ruine en-tiere de Sardis, parla en cette ma-niere s Encore , dit-il, que ne: refleu-timen:faient jufle: , â que vau: ayez.parle’ en Prince prudent , toutefii: ievomfiepplie de modem mi?" calen:

LIVRE PRÉ. MIE 11.19!à de ne parfaire perir une ville fiancienne. Efle n’ell coupable n) de:chofè: qui viennent d’arriuer , n] decelle: qui fiant autrefoi: arriue’e: 5 le

fui: l’autheur de la premierefaute, a?j’en porte la punition : Et Paflya: àqui vous nuiez donne’ la charge de:trefir: de la une, a comma la feron-defaute; girl en reparue le chafii-ruent , Û pardonnez. aux Lydia".Mai: afin qu’il: n’ayent plu: de fiijet

de nougfafiher â de fi reualter contre.710m, faite: leur faire de’fenjè d’auoir

de: arme: en leur: maifin: ; faire:leur commander de porter on manteau

CHIEN deEnfin dCyrus. *

fier leur: habit: , affole chauffer de: abrodequinn iDauantage , ordonnez.qu’il: fafint injîruire leur: enfan: à

jouer de: inflrumen: de M ufique , àchanter à dhoire. Jmfi mu: trouatarez. bien-tojl de: homme: conuerti:en [emmené il n’y aura plu: rien de4

firmai: qui vous puifle faire appre-hender qu’il: je reuoltent contre nom.»

Ctefus donna ce Confeil à Cyrus,parce qu’il s’imagmoir que cettecondition citoit plus fauorable

’19: HERODOTE ,aux Lydieus , que d’eiire reduitsen feruitude,& mirerablemét ven-dus. Il frimoit bien auflî que s’iln’euli propofé à Cyrus des moyësplaufiblos , il ne l’euil: pas perfua-de de changer de refolution : Etd’ailleurs il apprehendoir que files Lydiens éuitoient le malheurprefent, ils ne fuirent deliruitsquelque jour par les Perles en lefoûleuant contr’eux. Cyrus écou-

ta auec fatisfaétion cet anis, il enperdit fa colere s 8c dità Crefusqu’il vouloit fuiure (on confeil.AuiIi-tofl: il appelle. Mazares quicitoit Mede , 8c luy commanda defaire executer par . les Lydienstout ce que Crefus luy auoit con-feillé. Outre cela il luy donnaordre fur le chemin en s’en retour-nant en Perle , de faire vendre 8ede traiter en efclaues , tous ceuxqui citoient venus en armes auecles Lydieus contre la ville de Sar-dis , 8c de luy amener vif Paâyasl’auteur du foûleuerneut.h Mais Paôtyas ayant fçeu que

l’armée

LIVRE PREMIERuxç;l’armée approchoit a prit l’épeu- :5553;

uante a: feretira à Cames : Et par.Mazares fans difïerer dauanta-ge entra dans Sardis , auec vne

artie de l’armée de Cyrus qu’il

conduifoit. Mais quand ileut ap-pris que Paétyas auec les Parti-

» 1ans citoit forty de Sardis, il con-traignit premieremeut les Lydiensd’obe’ir aux commandemens deCyrus, 8: bien-toit aptes il leur fitchan et toute leur façon de viure.En ligure il enuoyades Couricrsà a. 1.4,.-Cumes pour demander Paôtyas; "MW-mais les Cumeens ayant aflèmblé 5,173:leur Confeil, refolurent d’enuoyer "th?"à l’Oracle des Branchides ou:fçauoir ce qu’ils deuoient gire. 4m lCar il y auoit la vn ancien Oracledans le Pays des Milefiens au dei:fus du port de Panorrne , que lesEoliens 85 les Ioniens auoientaccoulizume’ de confulter. Ceux de

Cames enuoyerent donc auxBranchides pour apprendre ce quel’on Feroit en cette occafions 85l’Otacle refpond-it qu’on deuoit

I

r 94. H E R O D 0T E aabandonner Paétyas aux Petits; ïLors qu’on eut receu cette ré oncedans Cumes , on crut qu’il alloitobe’ir à l’Oracle,ôt rendrePaétyas; l

mais bien que la plufpart fuirentdruidi- de cet auis’, toutefois AriflodicusÏÂÉÏÎ fils d’E raclide s’oppofa fermement

rulto à l’execution de l’Oracleafoit qu’il

n’y eufl: pas grande confiance,fait qu’il cruit que ceux qu’on yauoit enuoyez n’en enflent pasrapporté fidellement la refponfe.Cela fut caufe qu’on tefolut d’yennoyer d’autres perforines, entrelefquelles eiloit Ariltodicus , 85quand ils furent arriuez chez lesBranchides , il confulra tout feull’Oracle , ô: luy parla en ces ter-mes. Grand Dieu , dit-il , rPuffin:Lydien nou: ell venu trouuer en flop-plinnt , pour tafcher d’e’uiter une mon

violente qui lu] cf! prepare’e. Le: Per-fe: le demandent, à veulent que non:le rendion: ; Mai: bien que nouscraignion: la puiflanee de: Terfè:,toutefii: non: n’auon: a]? le rendre quenon: n’ayons. appri: de trou: .auec plu:

LIVRE PREMIER. la;de certitude ce qu’il ejlu’ propo: que

- non: jaffions La mefine refponfeque les autres auoient rapportéefut renduë à Atiiiodicus , qu’ilfalloit [inter aux Perles Paéryas;A prés cette relèponfe , Ariitodicusalla de demain armé à l’entour du

Temple dénicher tous les oifeauxqui y citoient : Et l’on rapporteque comme il s’amufoit à cela.l’on entendit vne voix qui venoitdu fond du Temple, se qui s’a-dreŒa de la forte à Ariiiodicus.0 le plu: mefchant à" le plu: detefia-hle de tou: le: homme:, a:-tu lien luhardiwjè d’arracher de mon Temple

me: Supplian:. SurquOy Ariitodi-cus prit l’occafion de faire cetterefponfe 30 Dieu, dit-il , mu: don-nez. du fecour: à no: Supplian: , à.11014: voulez. que ceux de Cume: ahan-donnent aux Perfi: Paflya: , qui eflvenu chez. eux en flippliant. on; ie leveux, ref audit le Dieu , afin quemu: perifliiznm ifirahlementfleu: quiejle: de: impie:, à que ’00"! n’impor-

muiez plu: l’Oracle par ne: Supa111

mon:de l’ara-

ele à J-"relieur.

196 HERODOTB,plian:. Lors que ceux de Cumeseurent entendu cette derniere ré-ponle , ils enuoyerent Paétyas aLesbos, ne voulant pas le rendreaux Perles pour le faire mourir,ny attirer auiIi la guerre chez euxen le retenant. Depuis Mazares ,ayant ennoyé aux Lesbiens de-mander Paâyas, ils accorderentde le rendre , pourueu qu’on leuren donnait quelque recompenfè.Toutefois ie ne voudrois as af-furer cel’a,parce que la chois n’eut

point de fuccez; car ceuxde Cu-mes ayant oiiy dire le traitementqu’on auoit fait à Paétyas dansLesbos, y enuoyerent vu vaillèaupour le faire palier dans Chic.Mais aptés l’auoir arraché duTemple de Mincrue, où il penfoitauoit trouué vu azile, ceux de

P4314: Chic le tendirent aux Perles, à

"minute: . . , .par", condition qu on leur donnerorrAtarne, qui cil: vu lieu dans laMyfie a l’oppolire de Lesbos.Ain-fi les Pertes firent erriprifonnerPaétyas pour le prefenter àCyrus

LIVRE P RE MI 15R. :97à la premiere occafion; se depuisil le pairs. beaucoup de temps fansque pas vn de Chic fit aucunesoffrandes à pas vn Dieu de ce quivenoit d’Atarne, parce qu’on ne

vouloit point receuoit dans lesfactifices ce qui procedoit’de cetteterre.

Aufli-tofl: que PaCtyas eut efiérendu par ceux de Chic , Mazaresmarcha auec (es troupes contreceux qui auoient faucrife” la rebel-lion,ôcaiiiegé Tabale auec luy. Ilfuhjugua vne .pa-rtie des Prie-neens. fit le dégafi: fur les fluagesde Meandre , les donna en proyeà [es foldats, fit le mefme traite-ment à la ville de Magnefie, 8cmourut enfin de maladie. On (ub-ftitua en (a place Harpage quielioit Mede , luy à qui AflyagesRoy des Medes auoit fait mangerd’vne viande fi épouuantable , 86qui auoit ouuert le chemin à Cy-rus pout le faire monter dans leTrône. Ayant donc’eiizé fait Ge- ’

neral d’Armée par Cyrus , il pali).

r ’ r iij

Manier:

r98 HERODOTECen mefine temps dans l’Ionie , oùil prenoit aifément les Villes, fpar

ai-h prît!" le moyen des tranchées qu’ille: Tiller.

folio".

argu-Menin:«sa.plus de80. un.

fait faireà l’entour , aptés auoitcontraint les habitans de (e retirerentre leurs murailles; Et la pre-miere des Ioniens dont il fe ren-dit le maiiire par cette inuention,fut la ville de Phocée. On dit queles Phoceens qui ne fe (entoientque de vaill’eaux à rame, ont efté

les premiers des Grecs qui ont faitde longues nauigations, 6c qu’ilsont les premiers tracé le cheminde la * T yrrhenie, de l’Efpagne 8:de TartelTe. A eine furent-ils ar-.riuez à Tarte e, qu’ils [émirent

aux bonnes graces du Roy nom-mé Argauthonius , qui auoit dé ja

regné natte vingts ans fur lesTarte eus , à: qui en vefcut fix-vingts. Ils le rendirent fi agroa-bles à ce Prince, qu’il voulut pre-mierement qu’ayant quitté l’lonie

ils habitaiïent par tout où ils vou-droient de fou Royaume. Puisquand il vid qu’il ne pourroit leur

LIVRE PRÉ MIER.199perfuader de demeurer, 8c qu’ileut appris que les forces des Me-des s’augmentoient, il leur donnade l’argent en abondance pourfaire baiiit vne Ville,& l’enuiron-net de murailles. En effet l’en-ceinte qu’ils en firent n’eltoit pasd’vne petite eflenduë, 8c ei’toit aio"

te entierement de grandes pierresbien taillées.Enfin Harpage mena(es troupes de ce collé-là , 8c mitle fiegerdeuant laVille , mais au-patauant il fit fçauoir aux Pho-ccens qu’il le tiendroit fatisfaits’ils vouloient feulement abbattrevne partie de leur sampan: ou ilpoli faire vn logement. Les Pho-ceens qui auoient la feroitude enhorreur luy firent refponfe, qu’ilsdemandoient vn iour pour con-fulter fur ce fujet , St que durantqu’ils confulteroient ils feuhai-toient qu’Harpage fit éloigner(on armée de la Ville. Bienqu’Harpage leur dit qu’il (çauoit

bien leur deirein, il leur donnaneantmdins le temps qu’ils de-

r iiij

zoo H E R O D 0 T E Çmandoient pour deliberer. MaisauiIi-toft qu’il eut fait éloigner(on armée , les Phoceens équipe.rent leurs vaiiI’eaux, y mitent leursfemmes , leurs enfans , tous leursmeubles , 8e outre cela toutes lesStatues desTemples a 8: tous lesptefens qu’on y auoit faits,excepté

les peintures 8: ce qui citoit de ferLe: m..- ou de pierre , 8c enfin s’efiantemg

:25, i batquez ils firent voile à Chie.W0. Cependant les Perles entreront

dans Phocée, qu’ils trouuetenttoute deferte.Mais quand les Pho-ceens furent attiriez à Chio , 8:qu’ils virent que les habitansneleur vouloient pas vendre les [desqu’on appelle Emacsparce qu’ilscraignoient qu’on n’y tranfportafl:le commerce, de que lentille n’enfait ptiuée . ils prirent la route deCyrne; car il y auoit déja vingt.ans que fuiuanr la ’tefporife de-l’Oracle, ils y auoient baily vneVille quifut appellée Alalie; a;durant ce temps-là Argant’nonius-l

mourut. Au telle les Phoceens

LIVRE PREMIER. invoulans trauerfer à * Cyrne , re- ’ forfi-toutnetent aupatauant à Phocée,se taillerent en pieces la Garni-fon des Perfes,qu’I-Iarpage y auoitlailfé pour la garde de la Ville.Aprés auoit executé cette entre-priie , ils firent de grandes impre-cations contre tous ceux de leurflotte qui voudroient demeurer dorure.dans cette Ville; de dauantage il: mjetterent dans la mer vne grolle leur Pays.malle de fer, 8: s’obligerent parferment de ne jamais reuenit’àPhocée que ce fer ne reuint audelfus de l’eau. Mais comme ils .ei’toient déja fut mer, la plus a.grande partie eut duregret a: dela douleur d’auoir abandonné leurVille 8c leur Patrie. C’efl: pour-quoy quelques»vns fans fe foncierde let ferment. retournoient àPhocée 5 Et les autres plus fermes8c plus refolus voulurent tenir 255?;leur parole, partirent des Bouffes, a. cal-c8e s’en allerenr droit à Cyrne. Ils "a?y vefcurent cinq ans dans vne ef- ’ ’ .pece de communauté auec les ha-

. 1 v

Le: Pho-eeen: fiiv

En in:[ne une.

6’: fie:

peur-eflreen ce zip:-li qu’il:

au: HERODOTE;bitans qu’ils y trouuerent,& y bâ-

tirent plufieuts Temples. Maisquand On vid qu’ils pilloient leursvoifins , 8c qu’ils fai oient de touscaltez des aétes d’hoitilité , lesTyrrheniens 8c les Carthagi-noisrefolurent,d’vn commun confen-temenr,de leur faire la guerre , 8:les vns 8c les autres vindrent con-tr’eux auec foixante voiles. LesPhoceens de leur coi’téléquiperent

en guerre autant de vaifleaux , üallcrent au deuant de leurs enne-mis fur la mer de Sardaigne où labataille Fut donnée. Véritable-ment lesPhoceens en fouirent vi-"âorieux,mais cette viétoite fut laviôtoire de Cadmus; car ils y per-dirent quatante vaiflèaux’ s oc lesvingt qui leur relièrent furenrcaf-fez 8c rendus entierement inu-tiles. uand ils furent de retourdans Ala le , 8c qu’ils eurentprisleurs femmes, leurs enfans,ôc tout

mana: ce qu’ils purent mettre dans leurshabiterM «fell-le.

vaill’eaux , ils partirent de Cyme,8c prirent latoute de Rhege.Tous.

R-bfî.

-.îli ITÎF’e-L-Î

-LÆYIRE PRÉ MI 1ER. 2.0;ceux qiii ciblent dans les vaill-feauxqu’ilsperdîrengôc qui tom-

berent encre les mains des Tym-rhenîens 8c des Carthaginois ,ayans eflé attirez à terre , furentmifèrablement aŒommez à coups-de pierre: Et depuis tous les hom-mes 8c tous les animaux des Agi-leens , qui parloient par cet en-droit oùles Phoceensauoient cité

malades, filoient (allia commed’vn feu , 8c deuenoient infenfez..C’ell pourquay les Avgileens cn-uoyerem à. Delphes pour expiercette faute , 86 la Pythie leu: en-joignit de faire les choies quis’obferuent encore chez eux flinteffetils leur font de temps entemps. de magnifiques Ennemi].-les , a: celebtcnt enfileur honneurles leux que l’on appelle Gymni-ques. Voila la. fortune 6c la clampnée des Phoceens , mais ceuxquipaument de là , 6c qui rafloient:-retirez à. Rhege, baüieenc vne vil).le enEnouic qu’on appelle enco-

" h en

I , , Maladîrlapxdez,tomb01em foudamement, 01h44:.

L460".

294 H ER 0 D O T E ,re aujourd’huy Hiele. Ils cdifie-rem cette ville par le confeil d’vnPofidoniare,qui leur apprit que la.Pyrhie auoit fairrcfponfe , qu’ilfallou bafiir Cyrne comme la de-.meure d’vn Hcros, 8: non pasComme vne Ifle.

Telle fut l’auanture des P1104ceens dans l’Ionie,& telle fur arumla fortune des Teiens;caraullî- roll:qu’l-larpage eut pris leur ville parle moyen de ces tranchées dontnous suons déja parlé , ils le mi-rent tous fur des vaillèaux, 8: pal;ferenr dans la Thrace , où ils bâ-tirentla ville d’Abdere , dont vncertain Timefius Clazomenienauoit déjà. jette les fondemens,fans toutefois en auoit receu andcune recompenfe , car au contrai-re les Thraces le challërent deleur Pays. Toutefois il e11 mainte-nant dans Abdere en grande ve-

- neraridn parmy les Teiens,qui luyrendent les mefmes honneurs neDon rend aux demy-Dieux. Ce u-leur donc là les [culs Ioniens qui

LIVRE PRÉ MIE R. 2:0;prefererenr la liberté à la pauméequi l’abandonnercnr pour e’uirerla fèruitude. Neanrmoins les au-tres Ioniens , excepté ceux de Mi-ler, refiilerenr aHarpage. 8: luy-donnerent bataille , comme ceuxqui s’efizoienr retirez ailleurs a, amontrerent chacun leur courage66 leur generofité en combattantpour leur pays 5 mais enfin ayanscité pris 86 vaincus. ils demeurarem dans leurs villes, ôc le foûmiarem. au vainqueur. Pour les Mile-liens qui auoient fait alliance auec-Cyrus , comme nous auo’ns déja.dit , ils citoient dans la rranquiliàté , 8: pâliroient d’vne profonde

paix. Ce fur donc Par ce moyen Un"?que l’Iome fur reduire en feruiru: www;de pour la feeonde fois. Au relie and?

A 4quand Harpage fe fur rendu mai- 1.5,tre des Ioniens qui citoient en ter-re ferme , les Infulaires épouuan-rez par cet exemple , le rendirentd’eux-niefmesà Cyrus. Mais enfinjfay «oüy dire qu’encore que les Io-

niens fuirent miferablemenr pet:

206 H E R0 D 0 T E ,feeutez , ils ne lamèrent pas desialièmb-ler au Panionion , à: queBias de Priene leur donna yn con-feil falutaite , se qui les eull rendules plus heureux de tous les Grecs

t’onfiilù s’ils enflent voulu l’executer. a IlM94: leur auoit confeille’ d’aller tous"W" enfemble en Sardaigne, a: d’y bâ-

tir vne ville pour tous les Ioniens,à: leur fit connoiilzte qu’ils forti-roient de la feruirudc par cette-Voye s qu’ils viuroient heureufe-ment, 8: qu’el’tansMaifizres dela.

plus grande de toutes les Illes . ilsfieroient Maillres aulIi (les autres;Que fi au contraire ils demeu-soient dans l’Ionie , il ne voyoitreluire pour eux aucun rayon d’ef-perance de recouurer la liberté.Voila le confeil que Bias donna.auxloniens quand ils furent re-

m. duits en feruitude : Et deuant que

"du . . .. .niait,- l’Iome full: vaincue 8c fubpuguée,262:" 1* Tales Mylefien qui citoit deleen-’ du d’vne ancienne maifon des

Pheniciens. auoit donné aux lo-uienscet anis prudente: filma-ire,

LIVRE PREMIER. au;qu’on eüablit dans la ville de Teequielloit aumilie-u de l’ionie , vnvSenat où l’on delibereroir des af-faires communes , a; que nenni:-moins les autres villes n’en fuirentPas ei’timées inferieures. Mais cesconfeils qui furent donnez perces.deux grands hommes , ne furentpas écoutez.

Harpaâe- ayant triomphé del’Ionie , -t matcher res. troupescontre les Catiens , les Cauniens,Gales Lyciens , 8c menaauec luyles Ioniens 8: les Eoliens. Pourles Cariens qui en font deicend-us,ils auoient abandonné les Iiles, 8:s’eltoient retirez en cette ferme;car du temps qu’ils rafloient fousl’obeiillance de Minos , 8: u’on

les appelloit Leleges , ils bi-toient dans les Ifles , a: n’en rem-doient aucun tribut; Au moinsc’en ce que j’ay pu apprendre des

plus vieilles traditions que nousayons e Toutefois quand Minosen auoit befoin ils luy équipoientdes milieux. Au une durantun

Trois cho-fi: inam-u’n par

la (Aria.

2.08 H E R 0 D 0 T E ,ce Prince floriilbit , 8; que la for-tune de la guerre luy citoit partout fauorableiles Cariens efloiéteflimez par deiÎus tous les autreseupleles inuentetent trois cho-

ies dont les Grecs le (ont ferais;en effet ils enfeignerent les pre-miers à mettre des creiies fut lescalques, à faire peindre leurs ar-mes fur leurs boucliers a ë: enfinils trouuerent l’inuenrion d’y fai-re attacher des poignées, à: com-me de petites anfes pour les tenir;car auparauant les gens de guerreportoient leurs boucliers pendusàleur col auec des coutoyes decuit du collé de l’épaule gauche.

. Long-temps apre’s les Cariens ,les Doriens 8: les Ioniens , aban-donnerent les liles , 8: vindrenthabiter en terre ferme; au moinsceux de Crete ont rapporté celades Catiens , maisles Catiens nes’accordent pas auec eux 5 car ilsfoûtiennen-t qu’ils ont toujourscité en terre ferme,qu’ils (ont ori-ginaires du lieu. ô; qu’ils ont tafia

LIVRE PR EMIE.R. 2.09jours porté le mefine nom. Ilsmontrent mefine vnancien Tem-ple de Iupiter Gatien, où les My-’fions 8c les Ly’dieas factifioient,comme parcns a: alliez des Ca-riens.En elfe: ils dirent que Lydus86 Myfus citoient des freres Ca-ses , ô: que c’efl pour cette raifortqu’ilsfe feruent d’vn mefme Teint

I pie. Et certes bien qu’il y ait d’au-

tres Nations qui parlent la mefmelangue que les Cariens , elles neun" pas pourrît receuës dans leurTemple. uand aux Cauniens ilmole-mue qu’ils [ont originairesdu pays qu’ils habitent , encorequ’ilsfc vantent de tirer leur ori-gine de Crete; Et pour ce qui con-cerne leur langue , ouils l’ont ac-commodée à la langueCarienne,ou les Cariens ont accominodélaleur à celle des Cauniens. Mais.quoy que j’en puifi’e dire, ie n’en

[catirois rien dire d’allure. Au re-fie ils ont des loix qui (ont tout afiait differente’s de celles des autres

peuples , à: principalement des.

1. to H E R O D O TE ,la"? la Carienles calment qu’il en; hon-ùm” utile. 86 que c’efl: vne choie ver-

tueufe que les hommes , que lesfemmes , que les enfans, felon lesdegrez de l’âge 84 de l’amitié qui

cit enrt’eux, s’aflemble nt (ouuent

. par troupes pour boire ô: utfaire enfemble débauche. Ils acti-fioient au commencement à desDieux eûrangers . 8c enfin quandils s’en furent laiÎez , à: qu’ils eu-

rem: iuge’ apropos de le feruir feu-lement des Dieux du pays,les Cau-

flqm nient jeunes 8c vieux cyans prisbreak les armes, commencerent à battref5 if l’air auec des jauelots s 8c comme

.70," . .1mm: s’ils enflent pourfuiuy quelqueM "à" choie, ils allerent jufqu’aux mon-

vfinngm. . ,.ragues de Calynde en criant qu ilschalleient les Dieux effranges deleurs pays. Pour les Lyciens ilsont tiré leur remiere origine deCandie. qui ut autrefois entiere-ment occupée par les Barbares;mais depuis les fils d’Europe Sar-pedon 8c Minos efians en difputepour la Couronne, Minos demeu-

D’ ÜAWflimfià-Ëàâ

LIVRE PR EM 1ER. aura victorieux , se chairs: Sarpedon8: tous ceux de (on party, qui al-lerenr habiter en Aile vn pays quel’on appelloit Mylias.Car le paysoù [ont aujourd’huy les Lycienscitoit autrefois appelle’ Milyas, 6:

I lors que Sarpedon y entra il eltoitnommé Solyme. Tandis que Sar-pedon leur commanda , ils furenttoujours appeliez du nom qu’ilsauoient apporté dans le pays a ô:en effet les Lyciens (ont encoreaujourd’huy appellez Termilespar leurs voifins. Mais depuis queLycus fils de Pandion eut citéchalTé d’Athenes par Égée (on fre-

re , 8: qu’il fe fût refugié chez les

Termiles vers Sarpedonuls Fureur nm,- par fuccelIion de temps appeliez d’où du]!

Lyciens du nom de Lycus. Ils le "FMI?feraent en partie des loix de Cre-te , se en partie de celles des Ca-riens. Mais ils ont cela de particu-lier,& ui ne s’obferue nulle part,qu’ils Ê

leurs rueres, a; non de celuy deleurs pereszEt il quelqu’vn en ren-

mfint. ’-

amn due nomment du nom de mm

leur)»:

ne l

au. HERODOTE,contre vn autre , 8c luy demandequel il cit , 86 de quelle inaifon,ilcherche fa Nobleile dans la mai-fon de fa mere, se en rire fa genea-logie. Si me femme noble épou-fe vu roturier , les enfans qui ennaiŒent (ont efiimez nobles; Et fivn homme noble, 86 des premiersd’entr’eux , époufe vne femme

eflrangere , ou qui ait elle concu-bine, les enfans qui en viennentne font pas reputez nobles.

Les Cariens furent donc fubju-guez par Harpage fans faire aucu-ne aâion [ignale’e a 8c non feule-

ment les Cariens a mais encoretous les Grecs qui habitoient cet-te Contre’e , ne firent rien degrand ny de confiderable. Outreles autres peuples dont elle citoitremplie , elle eiioit auiIi en partiepeuplée par les Cnidiens , quicitoient vne Colonie de Lacede-moue, 86 dont le paysfe termi-noit à la mer que l’on appelleTriopique. Il commençoit a laPeninfule de Biblefie, 86 il s’en

LIVRE PREMIER. si;falloit peu que les Cnidiens nefuirent de tous collez euuironnezde la mer. Car du collé que cetteCentrée regarde leSeptentrion,elle eft fermée parle Golphe Ce-raunien , 86 du collé du Midy parla mer de Symée 86 de Rhodes.Pour le relie , qui’efi: de fort peti-te eilenduë , n’eiiant que de fixcens pas,randis qu’I-Iarpage citoitoccupé a la conqueite de l’lonie,ils s’efforcerenr de le creufer pourfaire vne lfle de leur pays. Car laCnidie ne regarde 8; ne touche la. .1," n.terre ferme que par cet * lithine. gui nien-qu’ils selloient propofé de cou- 1113:".pet. Mais comme ils trauailloient mais

I en grand nombre à cet ouurage, "’"”il leur fembla que les éclats despierres qu’ils coupoient rejallif-

yfoient contt’eux, 8c les blefloientau corps, 8c principalement auxyeux. De forte que cela leur pa-roifl’anr extraordinaire, 86 commevn effet d’vne punition diuine, ilsenuoyerent à Delphes pour (ça-Inoir de lîOracle quelle Puillànce

au. HEROD OTE ,cachée s’oppofoit à leurs efforts;Et la l’ythie , s’il faut les en croi-te eux-mefmes,«ieur refpondit encette maniere.

N: fait" peint un efin inutiIr .

Ne couponint ce: [films "demi ,

Le "mon Iupiter en tu]! (in; fait «me [11:

S’il en tu]! tu la volonté

D . Apre’s cette refponfe les Cni-

r Cura . .dirnrfi diens ne trauaillerent pas dauan-2m" 3 rage; 86 lors qu’ils fçeurët qu’Har-

"page. .. ,page venort contr eux auec vnearmée , ils fe rendirent a luy vo-lontairement 86 fans combattre.Les Pedcfiens habitoient alorsdans la terre ferme au delfus d’Ha-licarnalle , 86 toutes les fois queces peuples , ou leurs voifins,citoient menalÎez de quelque mal-

’ heur , on dit qu’vne longue barbe2:1". ferroit du menton de la PreilreITeloufe. de Minerue , 86 que cela eft arriué

par trois fois. Ils furent feuls dansla Carie qui refillerent long-temps à Harpage. 86 qui luy don-nerent de la peine, parce qu’ils 5’61

LIVRE PR EMIER. et;raient fortifiez fur vne montagne

. appellée Lyda; mais enfin ils fu-rent pris 86 défaits comme les au-tres. Au relie quand Harpage eutfait pailler (on armée dans le terri-toire de Xante a les Lyciens Xan-thiens marcherent contre luy , 86bien qu’ils fuirent en petit nom-bre, ils combattirent neantmoinsauec beaucoup de force 86 de cou-rrage contre les grandes forces desennemis. Mais ayant perdu la ba-taille , 86 ayant cité mis en fuite,ils fe retirerent dans la ville,firent .mettre dans le Chalieau leursfemmes, leurs enfans,leurs dome-fliques 86 tous leurs biens , 86 lebrûlerent auec tout ce qui citoitdedans. Apre’s auoit fait cette ef-froyable aérien , 86 des fermensmutuels de mourir plûtoil que dele rendre , ils retournerent reliebaillée.86 comme des furieux,con-tre les Ennemis , 86 moururenttons dans la mefle’e en combat-tant genereufement. Tous les Ly-ciens qu’on appelle Xanthiens,

Cyrurfitâ-

jugur lahauteenfle.

a. i6 H E R 0 D O T E ,font effrangea 86 venus d’ailleurs,fi on en excepte quatre-vingts fa-milles qui n’eûoient pas alorsdans la Ville,86 qui furent fauuéespar ce moyen. Ainfi Harpage ferendit maillre de Xante, 86 prieCanne de la mefme forte; car lesCauniens imiterent prefque entoutes chofes les Xanthiens. Ain-fi Harpage ruinoit la balle Aile,tandis que Cyrus faifoit la guerredans la haute , 86 qu’il en affujet-tilloit tous les peuples , fans épar-ner aucune Nation. Toutefois ie

paiferay fous filence , 86 peut direauec raifon, la plufparr de leursaétious , pour dire les chofes quiont couilé a ce Prince plus defueur 86 plus de trauail , 86 quifont plus dignes qu’on les ellalle"dans l’Hiitoire.

Lors que Cyrus eut rangé fous-fa puiirance tout ce qui cil dansl’A fie en terre ferme, il alla decla4ter la-guetre aux Alfy riens,le paisdefquels cit remply de quantitésde glâhcles villes, dont la plus

grande

en ne î" r. ai,

LIVRE PRE MIER. 2.17grande, la plus renommée , 8;la plus forte cit celle de Baby-lone, qui citoit la demeure duPrince depuis la dellruélion deNinos. Cette ville cil dans vneplaine, elle cil: de forme quar-rée,86 ade chaque collé fix-vingts

(lardes, qui font pour tout letout de la ville quarre cens qua-tre-vingts flades. Enfin la ville deBabylone cil: fi grande , fi belle 86fi bien baille, qu’il n’y a point de

ville dont nous ayons entenduparler, qu’on puilfe mettre en

Defirî-

priori deBabylone;

comparailon auec la grande Ba-bylone. Elle cil: enuironnée defoirez larges 86 profonds, ui fonttoujours remplis d’eau386 es mursont d’épailfeur cinquante coudées

de Roy , 86 deux cens de hauteur;86 au telle il cil à remarquer quela coudée de Roy el’t de trois pou-

ces plus grande que celle dont on(e fer: ordinairement pour mefu-ter. Mais ie croy qu’il n’efl: pashors de propos de dire en quoyl’on a employé la terre qu’on a ti-

K

(ondée:

de R9.

ars HERODOTE;rée pour faire de fi grands foirez,86 de quelle façon les muraillesde cette ville ont elle bailies. Amefure que l’on creufoit 86 qu’on

olim: de la terre , on en faifoit dela brique qu’on faifoit cuire dansdes fourneaux; quand on en auoitfait vn grand nombre , l’on fe fer-uoit pour mortier d’vn bitumequ’on faifoit chauffer , 86 l’on en

maronna la brique , parmy la-quelle on mit des lits de joncsliez 86 entrelacez enfemble. Ainfil’on a continué de trente en trentecoudées de brique jufqu’aux bordsdu folié , 86 l’on ballit les murail-

les de mefme matiere. On fit fairefur le haut de petites loges quin’ellzoient que d’vn ellage, vis à vis

les vues des autres, entre lef uel-les on auoit lailfé autant d’ellpacequ’il en faut pour faire tourner vn

a", P". chariot ; enfinil y auoit à ces mu-m d’ui- railles cent portes toutes faites22""; d’airain, auec les gons 86 les pan-dfljm- turcs, 8a tout ce qui lerr à les foû-

raille: de . . . ,ami»... tenir. Il y a huit lournees de Ba-

LIVRE PREMIER. 119bylone iufqu’à vne ville appelléeIs , qui cil fituée fur vne petite ri-uiere du incline nom qui fe vientdécharger dans l’Euphrate. Orcette riuiere enrraifne auec feseaux quantité de cette forte de bi-tume, qu’on apporta en Babylone

ont en faire les murailles. nantà la ville de Babylone elle cit bâ-tie de telle forte qu’elle el’r diuife’e

en deux parties par l’Euphrate qui L’an:la trauerle , 86 qui defcendânt de phare I

[a]? aul’Armenie dans la mer Rouge, cil traumagrand , profond , 86 rapide en cetendroit. De l’vn 86 de l’autre collé

la muraille a des coudes qui fejettent dans le fleuue, 86 le riuagequi va comme en tournoyant cil:bordé de briques de ’part 86 d’au.

tre.Cette ville cil remplie de mai-fons de trois 86 de quatre eftages,elle a beaucoup de grandes rues,86 beaucoup de ruës de trauerfequi vontjulques à la riuiere; 86 aubout de chacune , il y a de petitesportes d’airain dans la muraillequi fait le quay de la riuiere. Cette

K ij

Babylone,

Il y A dtl’appuie?

que cettetnur lfi laleur deBaôyhm’ .

no HER ODOTE,muraille cit pour ainli dire, lebouclier qui refille à l’impetuofi-te’ de l’eau s 86 il y en a vne autre

au dedans qui n’ell guere moinsforte, encore qu’elle ne (oit pas fiépaiffe. Au milieu de chaque par-tie de la. ville on voit vu enclosde murailles , dont l’vn enfermele Palais Royal, qui cil: d’vnegrande ellenduë , 86 puillammentfortifié , 86 l’autre le Temple de,

Iupiter Belus , qui a les portesd’airain. On le voit encore au-jourd’huy comme il citoit autre-fois, de figure quarrée , 86 a deux(indes de chaque collé. Il y a aumilieu de ce Temple vne tout quia vue (inde d’épaill’eur 86 autant

de hauteur. sur cette tour il y ena vne autre; fur cette (monde, en-core vne , 86 ainfi il y en a jufquesà huit les vues fur les autres. Onmonte a chaque tout par des de -grez qui vont en tournant parledehors;86 au milieu de chaque de-gré il y a des retraites 86 des fie-ges raillez dans le mur, où ceux

LIVRE PREMIER. tu.qui montent le peuuent repofer.

’Dans la derniete tout il y a vneChappelle ou l’on voit vu lit deparade , 86 auprès vne table d’or.Cependant Il n’y a aucune flatu’e’

dans cette Chappelle , 86 il n’ycouche de nuit performe , exceptévne femme du pays, dont le Dieufait le choix entre toutes, commel’aliment les Chaldeens qui (ontles Pteilres de ce Dieu. En effet Perrin"ils difent ce que ie ne trouue nul. 9357:”lement croyable , que quand le dt Baby-i

. i 1 . [ont . rou-Dieu cil entre dans ce peut Tem- la"...ple, il vient le repofet dans ce lit, tupi!"comme dans Thebes d’Egypre, 3m"s’il en faut croire les Égyptiens.Car aulli bien dans Thebes qu’ence lieu , on fait coucher vnefem-me dans le Temple de Iupiter, 86l’on croit que ces deux femmesn’ont aucun commerce auec leshommes. Un dit tout de mefmeque la Preltrefl’e du Dieu de Pata-te,ville’ de Lycis, le tient’vne nuit

enfermée dans le Temple quandelle doit. rendre les Oracles; car

K iij

au. . HERODOTE,ils ne s’y rendent pas tous lesjours. Au telle il y a encore dansce Temple de Babylone vneChappelle plus baffe, où l’on voitvne grande Statuë d’or de Iupiter,86 auprés vne table d’or,vu Trône

86 vn marchepied de mefme,dontles Chaldeens citimoient l’ou-urage huit cens talens. Il y abotsde la Chappelle vn Autel qui cil:

. d’or comme le relie a 86 outre celavu grand Autel où l’on immmoledes belles d’vn âge parfait , parcequ’il n’eii pas permis d’immoler

ut l’Autel d’or d’autres belles que

des belles qui tetent encore. LesChaldeensbrûlent tous les ans furce grand Aut’el,quandils factifientà leur Dieu, le poids de cent mil-Ile talens d’encens." y auoit enco-

’ te de nollre temps dans ce Tem-ple vne Statuë d’or de douze cou-dées de haut , que veritablementie n’ay pas veuë, mais ie rapporteicy les choies que j’ay. apprifes desChaldeens. Darius fils d’Hyllapes,épia l’occafion de l’emporter , 86

LIVRE PRIE MIERI et;toutefois il n’en eut pas la har-dielTe; mais depuis,Xerces fou filsl’emporta, aprés auoirtué le Sa-crificateur qui luy auoit défendud’ofler cette Statuë de fa place.Ainfi le Temple cil: bally, 86 cefont là fes ornemens 86 fes richef-fes, outre les ofirandes particu-Iieres quiy font en abondance. Il Plufirun

a eu plufieurs Rois qui ont re-gué dans Babylone , dont ie feray Blâme.

uelque mention en parlant del’ellat des Afiyrieiis. Tous cesRois , 86 principalement deuxReines , ont pris plaifir à embel- -lit la ville 86 les Temples de la sville. La premiere regna cinq fie-cles deuant le dernier Roy, 86s’appelloit Semitamis. Elle fit fai-re des louées dignes d’admiration,

pour défendre la plaine des inon-dations de l’Euphtate , qui auoitaccoullumé de le répandre parlaCampagne. La derniere fut appel-lée Nitocris . 86 fut fans doute ninasplus ingenieufe que la premiere. 773::Entre les grandes choies qu’elle

x iin

un rompt1. "un de(Euphra-se.

au HERODOTE,fit 86 que le diray , elle fit princi-palement celle-cy-Qraud elle vidque les Medes citoient puifi’ans,qu’ils ne le pouuoient contenterde leurs viétoires , 86 que mefmesils auoient pris Ninos, elle fe for-tifia 86fe munit de toureschofesautant qu’il luy fût polfible. Pre-mierement , elle fit aller en tour-noyant I’Euphrate , qui auoit ac-couilumé de couler tout droitparle milieu de la ville , de fortequéil palle par trois fois aupre’sd’Ardetique, qui cit vne bourgaded’Afl’yrie: Et aujourd’huy ceux qui

remontent de la mer par I’Eu-phtate vers Babylone ,. le rencon-trent trois fois en trois jours de-uant cette Bourgade. Elle fit dechaque collé de ce fieuue des le-uées qui font merueilleufes à voir,autant par leur grandeur que parleur hauteur. Elle fit creufer vnégout au delTus de la ville , 86 af-fez loin de la riuiere; 86 luy donna.tant de rofondeur qu’il alloitufques à l’eau , 86 tant de largeur

LIVRE’.PREMIER. n;qu’il auoit de tous collez quatre lcens Raides. Elle fit ferai: la terrequ’elle en alla. à releuer le fluagedu fleuue , se fit reucfizir de pierretout le tout de cet égout. Or ellefit faire ces deux chofes, c’en àdire, qu’elle fit aller l’Euphtate en.

tournoyant , se creufer cet égout,afin que ce fleuue retenu par plu-fieurs dcflours ,. perdifl: fou impe-tuofité,& coulait plus lentement,que la nauigation ne fait pas-dtoite à Babylone, 8c qu’on fifi.vnv grand chemin pour y atrium.Dauantagc , elle ferma tous les,pallàges par où les Mules deuoiëc.entrer dans fou pays , afin d’amipefcher que par le commerce"qu’ils pourroient auoit auec les.Afryricns, ils ne ptilTent Point;connoill’ance de (es aŒaires.Ço’mp

me la ville cil diuifée en deux pu-ties , 8: que le fleuue la nautile,toutes les fois que fous-les Roisprecedens on vouloit pali-Et- d’uncoûté M’aime ,. il falloit mincirai.»

minent. auoit vu bateau. ce quiK; v

l

21.6 H E R 0 DOT B ,eftoità mon anis bien incommo-de , mais elle Pourueut Parfaite-ment bien à cette incommodité;car aptes auoirfaitcreufèrl’égouc,

elle entreprit un autre ouutage .memotable. Elle fit premier:-ment tailler: de grandes pierres,&lors qu’elles furent prefies elle fil:creufet vn grand faire par lequelelle delfoutna l’Euphtate. De (ot-te que quand cefolïë fut remply.8: ue lelit du fleuue fut’à (ce ,.el-

mofla le Et. baftit de brique comme lesfinirai» murs de la ville , les bords de la.Ë’ËÆW tiuiere,& tout s les defcentes quiphiale. y conduifoiençôe en fuite elle bâ.-

rit vn pour au milieu de la. ville.où elle employa les. pierres qu’elle

auoit fait preparcr, 86 les fit lienenfemble auec du fers: du plomb.On y palfoit de iour par deflus des.places de bois qu’elle faifoit leuetle foir, pour empefchet les larcinsqu’on y- pouuoi t faire de nuit.Enfin quand elle eut aeheué lepour, elle fit rentre: l’Euphratedans fou lit ordinaire, 8c l’ona dit,

L IVRE PR EMIER. 22?Ma louange qu’elle auoit trauail-lé pour l’vtilité de (es Citoyens.Cette mefine Reine s’auifa de ce:artifice; Elle le fit baltir vn Sepul-chre fur la porte la plus confidem-ble de la Ville , 8: y, fit mettre cet-te infcription. S 1 04’ 1-21. 045v N

pas novs ut RÈGNE-RONT EN BABYLONE ArrasMOY, sa ruovva EN NE-c l5 ssrrn’ D’ARGENT, (11:11.

o vvn. a c a Sermon-ms , ETQ’u. EN PRÉ une TOVTAV-

TANT (aux. EN vovaA;gym. NE L’O’VVRB r ASIovrxrors s IL N’EN ABESOIN, CAR 1L NE F159RO-IT 3.st A son AVAN-

u TAGE. On ne toucha point à cet-te Sepulture , jufqu’à ce que Da-rius full; paruenu à la Couronne.Mais ce Prince n’eûimant asqu’il full: raifonnahle , ny qu onne paillait point fous cette Porte,Farce qu’on n’y pouuoit palier

ans auoit vn mort au delTus defoy a ny qu’on ne [a fatum point

K vj

(1719 d:-dan Ilsur": à[Janet7(0) de846,14",fil: d: Ni-unît.

2:8 HERO Di 0T5,des trefors qui y efloient commeen dépoli , 6: qui remblaient l’in-

uiter à les prendre , il ouurit ce-Monumenr , 8: au lieu des richef.fes 85 des trefors qu’il efperoit , il.y trouua vu corps mort a: ces pa-roles. S t 12v N’BVSSE s Pour:ESTE’IINSATIABLE D ’ARGE’NT , a r

vN INPAMB AvAmcnsvx , 1v-N’BVSSES PAS mon” LA 5151W;-TVRB DE s M o n ’r s. Voila quel-le a cité cette Reine , à: l’image-que l’Anriquite’ nous en a lailTéea

Cyrus alla donc declater la;guerre au fils de cette grande Rei-ne, nommé Labyner, qui auoit eu-de (on pet-e a: fon nom 8c la Cou»

tonne des AŒyriens. Il marcha.»contre luy auec vne grande ar-mée , 8: de grandes munitions ,.

u’il auoit fait prcparer auec grâdï

Pain deuant que de partir pour:cette expedition. On portoir en-t’rautre ’chofe de l’eau du fleuuew

Choafpes qui paire dans Suze,.parce que le Roy ne boit point.d’autre eau que de cette riuiere.

(in

v. I’ÏIÈÇHK.

LIVRE PREMIE R. 219-Vne quantité de chariots quicl’toient traifnez’ par des muletsportoient dans des vailÏeaux d’ar-gent, cette eau qu’onauoit fait.auparauaut bouillir , 8: fuiuoient.par tout le Roy. Quand Cyrus-auec (es troupes fut arriué fur lefluage du fleuue de Ginde , qui,defcendant des montagnes Man--t-ianes, palléaux trauers des Darda.-niens , 8c (e vient defcharger dans.le Tigre, quitrauerfe la ville d’0-pis ,. 8; le va perdre dans la menRougc,il fit les efforts pour palier;le Giude , bien qu’il ne fufl pasËucable, 85 qu’en ne le puiflè paf-

er qifen bateau.. Comme il con-fideroit de quelle façon il le pourtoit trauerfer, un de lès chenaux.blancs qui font confacrez au So-leil parmy les Perfcs, fauta bruf-quement dans la riuiere,& s’effor-ça de palier à» l’autre bord , mais (pas fan.-la force de l’eau l’emporta 84 l’endu mm

gloutir en mefme temps.. Cyrusne pouuant fupportcr cet outragequ’il auoit receu de «refleurie ,.

ces auflaque do-Gindt, 0’

le: meutfla. . A

2.30 H ER O D 0 T E ,menaça de le rendre fi petit se fibas, que mefmes les femmes le

ourroient traucrler à l’auenirl(Jans le moüiller les genoux-Aprés

auoit fait ces menaces , il diEeral’execution de Babylone, 8c diuifales troupes en deux corps. En fui-te il traça au cordeau de chaquecollé de la riniere cent quatre-vingts canaux qui commençoientfin le fluage , 8c les fit creufer par[es gens. Veritablementil acheuacet ouurage a mais bien qu’il eull:grand nombre d’ouuriers , néant-moius il employa tout l’E [le danscette entre rife. Ainfi Cyrus (evangea du àeuue de Ginde en ledillribuanr en trois cens foixantecanaux, 8c quand le Printempsfut reuenu il continua [on voyagecontre les Babyloniens , qui l’at-tendoient auec vne armée qu’ilsauoient déja mife en campagne.

333:5? Il ne fe fut pas’fi-tofi approché ’

"un". de leur Ville , qu’ils en vindrentaux mains contre luy; mais ifsMs [lament la. bataille, a; furent

la. a..1,

LIVRE PREMIER. tu- repouilèz entre leurs murailles.

Toutefois comme ils ancien: ap-pris il y auroit long- temps queCyrus ne pouuoi-t demeurer en.repos , 8: qu’il attaquoit indifl’e-

remmena routes fortes de Na.-tions, ils auoient fait prouifion.de vîntes pour plufieurs années;c’efl pourquoy ils. n’apprehen-doient pas vn Gege:Et Cyrus mef-me voyant qu’il auoit déja perdubeaucoup de temps fans rien faire,ne (çauoit plus à quoy le refou-

s cire. Enfinil refolut de (e ferait de.ce dernier moyen , foi: que quel.-qu’vn luy en coll donné l’inuen-don,dans l’inquietude où il clloit,fait qu’il l’euB: trouuée de luy-

mefine; il fit mettre vne partie deIon armée à l’endroit. par où l’Eu-

phrate entre dans la ville , a: l’au-tre à l’endroit par où il en fort; sa

commanda aux vns a: aux autresque uancl ils verroient le fieuue

uea le , ils entrailën-t dedans , 8;.à jeuaflënt dans Babylone.Aprésand: donné cet ordre aux Emmy” h

r

Les gai!

l; [pasfi 1mm[au El.-MW»

;,..- -.. .’r

.417

Il

2,: H latte-DOTE ,alla vers ’égout auee la plus lall-tile partie de (on armée,& y fit lesmefmes choies que laReine des Ba;byloniens auoit faites. Car ayantpar vn faire defiourné- l’Euphratedans ce: égout , qui reflèmbloitdéja àde grands marais,il fit abaif.fer (es eaux , 86 le rendit gueablepar ce moyen. De forte que lesPerles ui fgauoient le delÎein duRoy ,và jetterent dans le fleuuequand ils le virexitabaiKé , 5c fansa-uoir de l’eau que jufques aux cuif-

(es , ils entrerent courageufementdans Babylone par le canal del’Euphrate.. Si les Babylolniensenflent eu quelque connoifl’ancede ce deiÎein de Cyrus ,. ils enfilentpû fans doute empefcher les Perm-

Afes d’entrer. à: en eulTent tempos.té la viétoire. Car s’ils enfilant Fer-

mé toutes les petites portes qui:conduifoient dans le fleuue , a:qu’ils fuirent venus fur le quay,ils.euflènt battu leurs. ennemis d’en-haut , 8c les suifent aifc’ment des

”; tangua:- Maïs les Perles les linga-3f» J. î .. . L’-

il

LIVRE PREMIER. mrent quand ils y penfoient lemoins? Sala ville ei’toit fi grande, and!que s’il en faut crorre les habi- ’fimduv:

I411!tans, ceux qui demeuroient aux 1,4. sa,extremirez citoient déja pris, que 611m.ceux ui demeuroient au milieune le êauoient pas encore. D’ail-leurs comme le iour qu’ils furentpris eiloit chez eux vn iour de fa;fie, ils citoient tous occupez dansdes jeuxôc des réjoüifl’an-ces lors

qu’ils apprirent leur malheur.Ainii pour la premiere fois la vil-

le de Babylone fut prife; 8c [ipar’quantiré de témoignages on eut

iuger combien elle ailoit puiflante85 riche , on peut principalementle reconnoifire par celuy - cy.Comme tous les peuples de la do-mination de Cyrus efioicnt obli-gez de luy fournir outre les tri»buts ordinaires , (a nourriture , 8cla nourriture de [on armée , toutel’Alie le nourritfoit. auec (es trou-pes huit mois de l’année, de le feul

pays de Babylone efioit obligé dele nourrir quarre mois; de forte-

Pnfi laBalai!!!»

gr HERODOTEqu’il citoit feul é alé àla troiiié-

me partie de l’A le. Le Gouuer-nement de ce pays, que les Perlesappellent Satrapie,ei’c le meilleur8c le plus grand de tous les autres,&efl: enfin fi confiderable , queTritechme fils d’Arrabafe , qui le-uoit les tributs de cette Contréeau nom du Roy , en retiroit tousles jours vn artabe remply d’ar-gent. L’artabe cil: vne inclure dePerle plus grande de trois boir-feaux que la mine Attique qui encontenoit Ex. Dauantage , cetteCentrée nourriŒoit au Roy,outreles cheuaux de guerre,vn haras dehuit cens cheuaux, 6c de feize mil-le cauales, fi bien que pour cha-que chenal il y auoit vingt cana-les. Elle éleuoit aufli pour le Roy Lvue fi grande quantité de chiensd’Inde , qu’il y auoit quatre villesexemptes d’impofitions ô: de tri-buts,a condition feulement qu’el-les nourriroient ces chiens. Voila.ce que donnoit Babylone à celuyqui en citoit le Maiitre. Au relie,

LIVRE PREMIER. 2.55il ne pleut pas, forment dans lepays des Aii’yriens; les bleds qui y

viennent [ont feulement arroufezpar l’eau de la.riuiere , qui s’y ré-

pand comme le Nil qui s’eflendlde luy-mefme furies campagnes,mais par l’induftrie des hommes.Car tout le pays des Babyloniensellcomme l’Egypte. diuife’ en ca-

naux , dont le plus grand porteNauires, 8: cil tourné vers le Sol-(lice d’Hyuer, a: va de l’Euphtate ’

dans le Tigre , qui cil: vn autregrand fleuue, fur lequel la ville deNinos citoit fitue’e. Enfin cetteContrée cil pour le bled la plusfertile 8c la meilleure que nousayons veu’e’; mais pour les arbres,

comme le figuier, la vigne 8c l’o-liuier,elle le cede aux autres pays.Elle cil en recompenfe fi proprepour les grains , qu’elle rend or-dinairement deux cens fois plusqu’oln ne luy donne; 8: quand lesannees (ont extraordinairementbonnes , elle rend trois cens foisdauantage qu”elle n’a receu. Les

Fertilité

du p4]:d: 846kleur.

’ afin:

de bledfinit.

Mail".

2. 5 6 H E R O D 0 T E ,feuilles des bleds Br de l’orge yont quatre grands doigts de lar-ge. Mais encore que ie [cachebien que le milôc le * Sezame yviennent aulïi grands que les ar-bres, toutefois ie n’en parleray’point , parce qu’il fembleroit àceux qui n’ont pas elle en Baby-lone que ie leur compterois desfables.0n ne s’y fert point d’autre

huile que de celle qu’on fait deSezame. Les Palmiers craillentd’eux mellites de tous celiez dansle pays , 6c lafplufpart portent dufruit dont on ait du pain ,du vin86 du miel, a; l’on ne les cultiuepas d’vne autre façon que les fi-guiers. De ces arbres, comme desautres, les Grecs en appellentquelques-vus malles. On attachele fruit des malles à ceux qui rap-portent des dattes , afin que lemoucheron qui fort du fruit desmalles faire meurirla datte en pe-nerrant , ou autrement elle tom-be; car les Palmiers malles pro-duifent dans leur fruit des mon:

LIVRE PREMIER. 1.37.cherons comme le figuier fauua-ge. Maisil ne faut pas que ie paf-le fous filence vue chofe qui mefemble, aptes la ville,la plus mer-ueilleufe de toutes , c’el’c que les

bateaux dont on le [en fur le fleu-ue pour aller en Babylone (onttous Faits de peaux. Ce font lesArmeniens qui habitent au demisdes AiTyriens qui y trauaillent, seles Pour auec des perches de faulequ’ils plient 56 qu’ils reueiient de

peaux, en mettant au dehors la.partie où il n’y a point de poil, 8:les tendent de telle forte qu’ellesreEemblent a vn plancher. lis n’ymettent ny poupe ny proue a maisils les arondillent. à la façond’vn bouclier. Ils mettent de la.paille au fond , puis ils les aban-donnent au fleuue chargez de di-uerfes marchandifcs , 8c princi-palement de vin de palme , a: aurelie deux hommes les conduifentauec chacun vu auiron. Ils en Fontde fort grands 8c de fort petits,les plus grands portent le poids

du,1 dt

peaux.

2.38 HERODOTE,de cinq mille talens 3 86 l’on peurmettre vu afne dans chaque etitbateau , mais on en met pluiileursdans les grands. Lors qu’ils (ontarriuezà Babylone, 8; qu’ils y ontdéchargé ce qu’ils portent,ils ven-

dent aullî les perches du bateau,56 la paille qui cil: dedans , ô:remettent leurs peaux fur leursaines qu’ils remenent en Arme-nie 5 car comme ce fleuue eilçrapi-de , il ellimpoilible de le remon-ter. C’efl: ce qui el’c caufe qu’ils

font leurs bateaux de peaux ô:non pas de boix; 8c quand ils (ontde retour en Armeuie auec leurs

- aines, ils font d’autres bateaux de

Habitsdu 816]-(anima.

la incline forte. Voila leur manie-re de nauiger. Quant à leurs ha-bits , ils portent fur la chair vuechemife de lin qui leu: defcendjuçqu’aux pieds , ils mettent par

. de us vue robe de laine , 8: apre’scela ils s’enueloppent d’vne velte

blanche. Ils pertent des rouliersqui reiTemblenr prefque à ceuxdes Thebains. ils le lament croîg

LIVRE PREMIER. 2.39tre les cheueux; ils le couurent latelle d’vn turban , ô: s’oiguent

tout le corps de liqueurs odorife-rentes. Chacun d’eux porte au

l doigt (on cachet,8c vu ballon à lamain’fort bien façonné , au bout

duquel il y a ou vue pomme , ouvue raie, ou vu lys, ou vue Ai le,ou quelque autre choie; car fineleur cil: pas permis de porter deballon fans qu’il y ait demis quel-que enfeigne. Pour ce qui concer-ne leurs Loix,ie croy que la meil-leure qui fait eutr’eux , ef’t vueLoy dont ie trouue que les Hene-tes , peuples d’illyrie, le feruoienten chaque ville ë: en chaque vilclage. Chianti les filles citoient enâge d’ellre mariées,ils les faifoient

vue Fois l’an afièrnbler - en vu en-droit , où s’ail’embloient aufiî

quantité de jeunes hommes : Etalors le Crieur public les vendoit,mais il vendoit premieremeut laplus belle,& quand il l’auoit veu-duë à haut prix, il mettoit en ven-te celle qui la fuiuoit en beauté.

Loir d?!Babylo-lit-cnig

Confirmedu Bah]-Inuit»:

fauchantle: m4.ring",

:40 H E R O D 0 T E ,De forte que les Babylonieus quieiloient riches , a: qui n’eiioientpas mariez, achetoient à l’enchereles plus belles , qu’On donnoit àceux qui en donnoient danauta-ge. Mais comme ceux de ballecondition qui citoient à marier,ne le fondoient pas d’auoir debelles femmes, ils preuoientlesplus laides auec de l’argent qu’on

leur dormoit. Car quand le Crieurauoit acheué de vendre les belles,il Faifoitleuer la plus laide, 56 de-mandoit li quelqu’vn la vouloitprendre auec vue petite [brumed’argent, 84: on la donnoit à celuyqui le contentoit de peu de choie.Ainfi on vendoit les belles filles,ô: de l’argent qui en prouenoir onmarioit les laides, 86 celles quiauoicnt quelques défauts corpo.reis. Il n’ei’roit pas permis àqui

que ce fait de marier (a fille à fafantaifie,uy à celuy qui l’achetoitde l’emmener fans donner cau-tion qu’il l’éporrièroit; 66 fi les

patries ne pouuoient s’accorder,il

LIVRE PR EM 115R. inil citoit ordonné par la Loy qu’onrendroit l’argent à l’acheteur. Ilelloil; arum permis à ceux qui ve-noient d’vue antre ville, d’ache-ter des filles pour les éponièr; Cil-r

fin ils ruinoient autrefois cette.belle couilume qui n’eii plus entriage parmy eux. Mais ils ont faitdepuis vue autre loy . par laquel-le il cit défendu de faire aux fem-mes de mauuais traitemeus,e8c- deles mener dans les autres Villes;

’ 8c au relie comme ils [ont denc-nus panures par la ruine de leurville , il n’y en a point parmy le

peuple qui ne profiitu’e’ (les filles

pour en tirer du profit. Ils obfer-nent auiîi cette’coufiume, qui cil:figement efiablie entr’eux , qu’ils

apporteutles malades dans la pla-ce pour confulter des pallium furleurs maladies,carils ne fe [émeutpoint de Medecins. Ils deman-dent donc à ceuxlquiis’approchentdes malades , s’ilsn’out point en

- le .mefme mal s s’ils ne fgauentpoiutquelqu’vn qui l’aitLeu, 6:

0mmil: trui-te»: leur:malades.

Commentil: trai-n»: lahmm.

LIy hon-reufi.

2.42. H E R 0 D O T Ecomment il en cil guery. Ainfichacun les venant trouuer leurenfeigne le ternede qu’il fçait, 8eles exhorte de faire ce qu’il a fait,ou ce qu’ila ven faire pour le mef-me mal. C’efl: pourquoy il n’ell:

pas permis de palier deuant lemalade fans luy parler,ôc fans luyauoit demandé qu’elle cil la mala-

die. lls embaument leurs mortsauec du miel a 8: le deiiil qu’ils enfont cil: femblable à celuy desÉgyptiens. Toutes les fois qu’vnBabylonien veut auoit la compa-

nie de fa femme , il fait brûlerions luy des parfums, la femmefait la mefme choie, 86 fur le ma-tin ils le laneut tous deux , 8: netouchent aucun vaiffeau deuaurqu’ils lèfoieut fanez; les Arabesobferuët la mefme coûtume.Maisil y a vue loy parmy les Babylo-niens qui cil certes honteufe acin-fame de toutes façons 5 c’eIl: quetoutes’les femmes du pays fourobligées vue fois en leur vie de fetrouuer dans le Temple de Yeuus

X

LIVRE PRIE MIER.’ 14;"pour le pi’oflzituer a des Bill-augets.

Mais dautant que la plufpart decelles qui s’eflimeut plus confide-tables que les autres,par leur con-dition 8c par leurs-biens a ne veu-lent pas s’abandôner à des Butan-gers , elles le font feulement por-ter dans des litieres jufqu’à l’en-crée du Temple a où elles le pre-feutent , ayaus laill’é derriere elles

vue grande troupe de valets; 66les autres le vont aflèoirdans leTemple auec des couronnes defleurs fur la relie. Il y a dans ceTemple quantité d’allées ô; dedeliours , par où a promeneur lesERraugers, pour faire le choix decelle qui leur plaira dauautage s 8:quand elles font dans ce Temple,il ne leur en: pas permisde s’enretourner en leurs maifons nequelqn’vn des Efirangers ne uyait jetté quelque argent , 8c querayât menée à part hors du Tem-ple il n’en ait en conuoiilance.Mais il faut qu’en luy preientantoct argent,il luy dife qu’il implore

L ij

244. .HERODOTE,en i’afaueur la Deelfe Mylitta,quicil: le nom que les AII’yriens dou-nent à Venus. Au relie ian’eft paspermis de refnfer cet argent,qnel-que modique qu’il pnillè eilre,parce qu’on eflime qu’il cil: facré;

mefine la femme ne peut refuferceluy qui l’a choifie,ôc cil obligée

de le fuiure,de quelque conditionn’il foit.Enfin quand elle a l’aris-

fait à la loy auec vu Eilranger , sequ’elle a factifie’ à la Deefie felon

la conflume, elle s’en retourne en[a maifon, 8c aprés cela quelquegrands prefens qu’on luy faire s ilcit impoiIible; de la gagner. Onn’aura pas .’ beaucoup de peine à

v croire quecelles qui fout les plusbelles, font celles quiforrent plû-roll: de-ce Temple; mais les laides[ont contraintes .d’y demeurer;longtemps denantqu’clles fatismfadent à la loy , 8c attendent bienforment deux ou trois ans,& quel-quefois dauantage. On obiètue la.mefme loy dans l’Ifle de Chypreen quelques endroits. Voila les

LIVRE PR EMIERÇ 2.4);’ loix des Babylouiens , dont il y a

trois Tribus qui ne vinent que de wwwpoiil’ons,& en vfeut de cette forte. 3.4511"(mand ils les ont fait fecher au 23.3.2...Soleil ils les pilent dans vu mor- dcrüfimtier , en rirent vue efpece de farine M”qu’ils pail’ent dans des linges , 8c -en fout des tourteaux qu’ils fontcuire comme du pain.Aprés que Cyrus eut reduitcette au"

Nation ions (on obe’ifl’ance ,v il fit unifiai"anal dell’ein de fubjuguer les Maf- 535:2?fageres, qui fon’t,-dit-ou, des peu: Mme.’ les belliqueux, ô: en grand nom; "”

re. Ils (ont fituez vers l’Orient,au delà du fleuue Araxes,à l’oppo-fite des ’Ifl’edons ; 8: quelques-vus

fouiliennent qu’ils fout vue artieil: la Scythie. On dit que le Sennearaires eil plus grand se plus pe-rit que le Danube; qu’on y trouueplulieurs [iles qui font aufli gran-des que Lesbos a que les habitausvinent I’Ei’cé de tontes fortes de «hmm

racines qu’ils arrachent de la ter- mm.- lse 5 qu’ils gardent les fruits murs miqu’ils trouuentaux arbres pour en

L iij

ne ’ H enonore,vinre. durant l’Hyuer; qu’ils ont

53,9” des arbres qui portent vu fruit deP1115» telle nature qu’en le jettant dansodeur,4,qu- le fen,ils s’enyvrent par (on odeurmon l: comme les Grecs par le vin; 8cfr"- que plus ils y en jettent s plus ils

s’enyvrent; 8c que quand ils fe(ont enyvrez de la forte, ils fe le-ueut pour chanter 8c danfer en-femble. Voila ce qu’on dit de leurfaçon de vinre. (man: au fleuueAraxes,il defcend des Mantianes,comme le Ginde que Cyrus dîni-fa en trois cens foixaute cauaux,&le jette par quarante bouches , Gl’on en excepte vue feule dans lesmarefc-ages, où l’on dit qu’abitenc

des hommes qui ne vinent que depoilions crus, 8c qui. n’ont pourveflemeus que des peaux de veauxmarins. Le relie de ce fleuue le dé-charge dans lamer Cafpieune,quin’a aucune communication auecles autres mers. Car cette mer quenauigent les Grecs, 6c tout ce quicit au delà des eolomues d’HCl’Cllr

des qu’on appelle mer Atlantique.

LIVRE PR E MI E’R. 14jde inefme la mer ronge ne faitqu’vne mefme mer. La mer Caf- 1mm».piene, qui cil: vue merà part ,a de Pim-long autant de chemin qu’en peutfaire en quinze iours vu vaillèantiré à rames; de dans fa plus gran-de largeur autant qu’il en pour-roit faire en huit jours. Elle ton.clic du collé de l’Occideut lemont Caucafe, qui cf: d’vne gran-deeftenduë,& d’vne hanteur pro-digieufe. Il y habite vne’infiniréde peuples differens qui ne vinentque de fruits fauuages sa: l’on ditqu’ils ont parmy eux des arbresdont les feuilles pilées 86 broyéesen eau , leur fermenta peindre furleurs habits des figures d’animauxqui. ne s’en effacent jamais; 6ecomme s’ils selloient trouuezfaits auec la laine , ils durent anili.long-temps que la laine mellite.Ces peuples , non plus que les be-ûes , ne a cachent point pourauoit la compagnie de leurs fem-mes. La mer Cafpieue cil: doncbornée du collé de l’Occideut par

L iiij

248 HERODOTEZle mont Cancale s & du collé del’Orient par vu pays plat, d’vne

i merueilleufe ellenduëJIne gran-departie de ce pays cil occupéepar les Mafiagetes , à qui CyrusVouloir faire la guerre pour plu-fieurs confideratious. Premiere-ment par l’a nain-âme, qui luy fai-

ms:qu foit imaginer qu’il citoit quelque5432 choie au deil’us de l’homme, à:üfbînu. outre cela parle bonheur ni l’arc

noir toujours accompag contretous l’es ennemis; car il auoittriomphé d’autant de peuples qu’il

en auoit attaqué. En ce temps-làTorny ris,vefve du Roy des Mafia-getes, citoit Reine de ce peuple;

par; 8c Cyrus luy ennoya quelques-

nnan r l . ."ma- vns des liens fuguant de la de-âïzz; mander en mariage. Mais quantidu 414L elle eut reconnu que ce PrinceMm. faifoit l’amour à fou Sceptre, de

non pas à fa performe, elle luy fitfçauoir qu’il ne pailall: point plusauant,ôr qu’il n”entraft point dans

fou Royaume. Cyrus voyant que[on artifice n’aurait pointde fue-

LIVRE PREMIER. 249ce: , marcha vers le fleurie Araxesanec vue armée, ô: le declaraenneiuy des Mafl’agetes. Il fitfaire fur la tiuiere vu pont de ba-teaux, de des tours par demis pourfaire palier les troupes , se lorsque Tomyris [peut (on deiÎein, el-le luy ennoya vu Amballadenr,qui luy tint ce d-ifcouts del-fa part.Roy de: M:de:.,. ne tantinmoimenfin cntreprife; Ne vous . bada.point de faire on: chefs dom «(aux nefiauez’parfi lefurceæwurfmi amn-ugmx. aillez. d’une mm: deflêin,allez rogner fur vos peuple: ,. à per-metteîîuenou: demeurions le: M 4i-

finr - Pa]: que mur pajfedonr.Nummnim wm-ne’wouleapas efi

Tomyx’r

la] t’lHOJf

du un».

fifi-leurs.

Leur fifi:tour! 4:

(fluo

conter ne: duit , en que vous preferiez qtoute: les mrercbofe: à vos?" "pas.Qgrfi enfin 11W navrant de pajfiamd’épaule" enfant-s tout" celle: duMaflùgerer , ne»: voulant bien quevous pourfiis’uiet’àofîae prime; Mais:

si: nom mutez point en peine de 6:2?un peut s nm nous retirerons» deinnomés: de la. une". guarana:

la w

ars-o- HIERG-DOTELdonner le temps de paf" dans merager 3 ou vous aimez. mieux nomrevomir dans le: influx. , faire: lamefme ohm» guenons vous rafiot): de

faire. Cyrus ayant entendu ces parracles . fit all’embler les principauxSeigneurs des Perfes ,mit I’aIfaireen deliberation,8c leur en demaui-da le ut anis. Ils furent tous d’api.-nion de laill’er entrer. Tomyrisdans leur pays; mais Crefus quicitoit de ce confeil, n’approunapas cette opiuion,& parla au con-traire en ces termes. le vous djinn,dit-il à Cyrus, depuis qu’il a plûaux Dieux de me mettre en ooflrepm’flàm’e, que-i: fera) me: Afin: pour

empefither les faire: que ie "votregamay dans-la conduite’de vos «fiai.

ru. far encore que merraduerfitezm’aflligmt , toutefoir elle: mefiruentd’infiruflx’on. Si pas: croyez. affre on.

Plnfiildt mortel , 6’ commander dans armée("fia dCyrus.

inuineible ,. i111?!) par befin’n que in

vous dife mon fintiment; W512: fivous reconnaît-L que » vous-elle: hom-

mes. étau: ou; romande-ad.a.

p04 .

Il. IVRE P’R E MIE R. 2.51homme: , renaîtrez. - vous datant lesjeux l’intonjt’anu de: rhafa: humai-

ner,qm’ ne permet jamais aux hommesde demeurer toûjourt heureux. Pourmoy , a nofiu’r par de l’opinion de v3,

ne tamil ,. touchant locha]? que vousaux. Propifle..Si vourvaulez. retentirle: Ennemi: dans a pop , il cf! dcraindre que par-dam- rontr’eux la bd-tiu’llt, vous ne perdiczfmffi voflra Em-

pire 5 parce que fi le: Mafiageterfàmvifforieux ,. ilfaut mire qu’il: ne ros-toumeront par en affin? ,4 mflù’qu’s’ls

attaqueront. vos Trouince:.. Qefi’ aumurmurerions entreprenez. la vifioirg.elle ne fera par [i entier: qmjî vousalliez. entré dans. leur: par): ,-. arquevous y pourfuimjfitz les. vainoun.C’eflvm mijôn qnoj’empliy’emy cons-

"3:0:th qui a du ,quefi vous triom-phez. de l’Ennemy, rien-ne t’oppofiM’

dv0117: "mon pour aderficbjuguer leRoyaume de. Tomyrir, quifem cn-de- yfprdmétfim conduits. ,D’aillmr: ilferoitbonteuxd [’er ,fils de (347’111).-[er,ds «du d.vnefernme,.é’ de mon»

iridium; dia. Cpoltrquo] iofuir;i A w" " IL v-j;

zjz. HERO DOTEyd’anis ’que vos troupe: pajoter la ri-uiere , à que vous le: fizffieæmarcber’dam le p4]: de: M afignn jufqu’à’ce que me: rencontriez leur armée, àenfin que vous meniez. toutou wfizgapour vau: on rendre vofiorc’cux. l’a)

où] dira que le: M aflàgetn ignorentle: delà-e: de: Tory?! , a" qu’il: man.»

quem de: plu: grande: commodinzldrin m’a. Faim-leur donc pnparer dan:voflre Camp me abondance de mmde: à de (mon delioieux; gaudiront:«raflai: cela , laminer: on nuiroitle: plurfoiôleq doua: troupe: , à ra»tirez-710m un le peupla aux la: au:un. le ne doua perruque quand il:verront ce: appareil il: n’y courentplûtoff qu’au tomba: ,. a? que par wmoyeu il: ne mu: dorment l’occafion

de faire de" grande: chofo: pour-vojire gloire. Ces deux opinions:ayant cité propofc’es dans le Con.

fail , Cyrus tcjetta la. premicre,s’arrclta, à. celle de Crcfus , a;manda à Tomyris qu’elle (a re-tiraft , parce qu’ilvouloit entren-dans [ou Raya. LaReine riemann-

v trin... «

LIVRE PREMIER. I513;qua Pas de le retirer , (clou le; Pis-tole qu’elle auoit donnée. Cepen-dant Cyrus mît Crcfus entre lesmains de Cambyfes (on fils, àqutil donnoit la charge de fan Royau-me 1luy commanda d’honorer cePrince , 86 de luy faire Part de lèsbien-Faits , fi l’entre file qu’on.falloir contre les MaËagetes n’a-noir pas vu fuccez heureux , 8c.quand il eut donné [es ordres , illes renu0yatous deux en Perle, 8:palle le fleuue auec [on armée.

Cyrus ayant palle le fleuue Ara-xes, à: la nuit citant venuë,fongeaque le fils aifné d’Hyflafpes auoitdes ailles aux épaules , dom: l’vne

n faible ombre à. toute l’Afie, sel’autre à. toute l’Europe. Darius

qui n’auoic alors que vingt ans,alloit l’aifné des enfilas d’Hyflaf-

Pes fils d’Arfamene , 8: fou pere-"l’auoir lailTé en Perle , parce qu’il.

n’elloit pas encore en âge d’aller

à: la guerre.0r Cyrus diane éueil-

and env-tre danle paye ü

Tomyris.

Songe de

and.

lé fit carre refleâion fur ce. fange» .a: vjugea-ntïlïu’ilne deueîe- Bail:

un; PIE K 0 D 0T1! ,,negliger. , 8e qu’il marquoit quel.-que grande choler ,n fit venir Hy-ltafpes ,. 6c aptes auoit fait retirer.tourle monde , il luy parla. de la.

Dm." forte. Voflrefila, dix-ieryjiafiex,Met! a. confpire contremoy. (à? contre mona; Ï" Royaume , (’9’ ie veux bien vouefaire

- 0.89. . - .fçauoir comment te le [gay à aueeA quelle certitude. Le: Dieux qui on:

flirt de m0] me font voir à de’eouuer:

le: ebofè: futur". Ainfi fa] fieu lanuit derniere enfin fil-J aifne’ aux de:aijleeaux e’pauler, dont [que amuroittoute l’Afie , â l’autre route l’Euro-

pe.. GApre’: eefinge iene doute pointqu’il ne eargfpire à qu’il ne. me dreflc

de: embufibee. C’ejl pourquoy retour;

nez promptement en Perfe , a? quandjfy feray deretour apre: la conqueflede: Waflàgem . fait!» en forte deMe reprefenter mûre fil: pourfe jm

q fiifier deuant moy. AinlL parla C y-rus ,1 s’imagînant que Darius l’ai.-

foît. contre luy. quelque conrpirapdon; Ainfi quelque Dieu luy. an-nuançoit.qu’ilalloiemourir,ôc.quc

.âQouronne gallerqirfur. lamelle

RIVE E PRÉ MIE R. 25;;de Darius. Mais Hyllafpes luy fi:cette refponle, Ha Sire , die-il, i:-ne fiauroi: m’imaginer que quelqu’zm

de: 7’an voulufl confpirer contremut. 8?in en a toutefoi: d’afez mefl-ahan: poum penfir, qu’il: meurentfl’qu’il: fiient puni: aufli-tojl qu’il: au.-

ront cette penfe’e. Car enfin flou: auez.rendu le: Perfe: libre: , d’vçfèlaue:qu’il: citoient ,. à de fitjet: qu’il:alloient mou: le: auez rendu: Mai.-flre: de: autre: peupler. Si, quelquefouge vau: a fait voirque. mon fil: en-treprenoit contre mm, iefiti: pre)? dele mettre entre me main: pour en fai-re une punition égale à [on attentat.Aprés cette refponfe Hyftafpes.repailàl’Araxes ,. 8:. slen alla. en.Perfe. pour veiller. (un les aérionsde [on fils , 8: pour le garder (oi-gnenfèment , afin de le reprefen-ter à. Cyrus.. Cependapue Princeayant fait marcher fes troupes du-rant me journée dans les terresde Tomyris, executa le confeil deCrefus. Il» fit preparer vngranrlfrima, se y ayant. lamé. les plage

o.

2’56 iH BRODOTE;faibles de les gens , il s’en reuinrvers le fleuue auec les meilleurestrempes. En mefme rem-p5 les Maf-fageres nucale troilte’me partie deleur ’arme’e, vindrenr attaquerceux que Gyms auqit-laillèz, 8c lestailleren-r tous en- pieces i Eraprés.

en auoir fait vu grand carnage,ive-yen: vulcain Prepa-re’ , ils pria.

rem rameau qui le prefenroiede faire bonne ehere, ils le rem»Plirenr de viandes 8c de vin , la;

fifi!” enfin ils s’endormirent fur la plan50’"- .ce. Les Perles vinèrent arum-roll,

8c en ruerent me grande partie;mais ils en prirent de vifs vn grâdnombre Q entre leliluels a: trouua.

refaite; le filsdela Reine Tomyris appela.lé S purgerait-es , qui conduifoir les

Mallagcres. i . :Tomy ris ayant appris lade’faiœ

de les troupes D à: la pale de [onfils,enuoya à Cyrus, à: luy fit par»1er de la forte. Prince injouable de

fitng , ne tire point degloxre de l’en:-tmnent que tu. mon: de unir. Tuifqu:parlefiuit diluivigne, qui nous

LIVRE PREMIER. nefi infilen: a? fi infinfezeé’ qui ne peut

entrer dan: nofire eorp: , qu’il ne faf-fi finir de voflre bourbe touteefôrte:d’impuretezz Puis qu’enfin tu a mina

eu mon fil: par te poifin , tu l’a: nain-tu par la fiaude à non paepar la ver.tu. ("off pourquoy fig mon eonfeil,qui au";refera fin: doute auantgeux. Rendt- mrnzeàme] mon fil:, retire-to) de me: terra, m’am-d’ entente-to; d’unir défait impuné-

nient la tro ilie’me artie. de me: trouè

par. Q" fi tune En: et que ie tecton-feille , ie jure par le Soleil , Dieu de:M 40220:1: , quepeut-eflre i: t’aflôttvi

aira] ding. Ëien que tu enfii: infantfiable. Mais Cyrus ne fit peint deconte de ces paroles. Lors queSpargapile fils de Tomyrist’fur teeiucnu de fou yvrellë , &iqu’il’ eut

appris qu’il citoit en la pauline:de (es Ennemis ’, il Prie Cyrusqu’on le déliail, se le tua luy-mef-me arum-toit qu’il eut la liberté

de le ferait de les mains. (man:à Tomyris ,. voyant que Cyrus nela vouloir pas écouter, elle ra-mait. routes. les troupes, ô: donna

ramieJe Cyrus

par Ta-tapit.

Cyrus Mdans le"mon. ,’

fait: .mut deInn)" àfinit.

5.58 H ER O D OTE ,bataille à Cyrus , qui fur, à monOpinion, la plus furieuïe 8: la plusfanglanre qui ait jamais el’té don-née parmy les Barbares. l’ay ap.pris que l’on y obferua cet ordre.Premieremenr les deux arméescitant en prelènce , allez prochelime de l’autre , (e tirerenr quan-tité de fléches , 8e lors que l’on.

manqua de flèches , ils coururentles vos coutre les autres auec deslances; 8e enfin lis le mê-lerentl’épée à la main. Ils combattirent

long-temps fans qu’on reculallelepar: ou d’autre; mais aprés vncombat qui fut long-temps opi-niallré, les MaŒagetes demeuro-rent viaorieux. Non feulement

u vue grande partie de l’armée desPerles fut raillée en pieces , maisCyrus mefme fur rué dans le com-bar , ayant regné vingt-neufans.Tomyris le fit chercher entre lesmorts, 8: l’ayant trouue’ , elle luy

fit couper la celte , la fit mettredans vne outre qu’elle auoit faitremplir de rang, humain ,w a: fi:

LIVRE PREMIE R. et;macquant de ce Prince mort , Tua: , dit-elle , perdu monfil: , qu’unerufi t’avait liure’, mai: enfin iefiti:vinanteà’ niflorieufe , ci- fitiuant lapromeflè que ie t’auoi:fitite , ie te [à -

lerajdefitng. Voila la fin de Cyrus,dont on parle diuerfement; maisie me fuis contenté de dire ce quim’a femblé le plus vray-fembla-ble. Les Mallagetes viuent 8c le parente»veneur comme les Scythes s ilscombattent àcheual 8: à pied, 8c m. Il: ’reüfiiflënt également dans cesdeux façons de combattre. Ceuxqui portent l’arc 8: la lance , por-tent auŒ des marteaux d’armes;felon la eoullume du ays , sa leferuent en toutes cholEs d’or a: decuivre. Ils font de cuivreles poin-tes de leurs fiéehes,le tout de leurcarquois , 8c leursmarteaux d’ar-mes;mais*ils Pour d’or tout ce quifert d’ornement à leurs habille-mens de telle, à leurs baudriers,&à leur armure. Ils mettent- aulIi àleurs chenaux des plafirons d’ai-rain à mais ils mettent de l’or à la

:60 H E R. O D O T E ,bride , aux mords de aux bardes,parce que le fers: l’argent ne fontpoint chez eux en vlage. Car cn-cote qu’il y ait dans leur pays vueabondance d’or 8: d’airain , il y aneantmoins peu de fer de d’argent.Pour ce qui regarde leurs mœurs,ils épaulent chacun vue femme,mais elle ne laich pas d’offre com-mune entr’eux; 8c bien que lesGreCs rapportent-la mefme chef:des Scythes , cela n’efl: pas ncanr-moins en vfage parmy les Scythes,mais parmy les Mallagetes. Si vuMalragete denim: amoureux d’v-ne femme , il pend [on carquois àfou chariot,& palle le temps laureelle fans qu’il y ait de honte pourl’vn &Apour l’autre. Ils ne prefcriï

tient aucune borne à lat-vie a maisquand quelqu’vn en: arriué à vueextrême caducité , les parens s’aflfemblent , de l’immolcnri auecquelques animaux ,- dont ils fontenfemble feltin quand ils en ontfait cuire la chair. On ellime par-my ce peuple, que cette efpece de

LIVRE PRÉ MIER. 26!mort cit la plus heureule de tou-tes. Ils ne mangent point ceuxqui [ont morts de maladie , maisils les enterrent, 8: quand ilsn’ont pû eflre immolez, ils s’ima-

ginent que c’ell vue perte qu’ilsont faire. Ils ne coltinent point laterre , mais ils vinent de chair dedu poill’on que le fleuue Araxesleur fournit en abondance,& boi-uent ordinairement du lait. Detous les Dieux ils n’adorcnt quele Soleil, à qui ils ramifient deschenaux , comme pour Faire jugerqu’au Dieu le plus ville de tousles Dieux, ils immolent aulli leplus ville de tous les autres ani-maux.

Fin du premier Liure.

LIVRE DEVXIESME,INTITVLE’

EVTE’RPE-e ; P n s s la. mort de Cyrus, capeye.

, , l Cambyfes luy fucceda au f???-r ’ Â ’5’ Royaume,il citoit fils de nuit:

l ’ ce Prince, 8; de CalTangdane fille de Pharnafpe , que Cy-rus auoit pleurée excefiiucment,de pour laquelle il auoit comman-dé à tous les fujcts de orter com-me luy le deuil. Ain i Cambyfies,fils de cette Princeli’e de de Cyrus,ayant confideré les Ecliens de lesIoniens comme des elclaues de lafuccefiion de fou pere, leua vue

:64. H E R 0 D O T E ,armée qui citoit. entr’autrcs peu;pies , compofée des Grecs de [onobe’ill’ance , 85 le difpofa de fairela guerre aux Egyptiens,qui s’el’ti-

. tuoient les plus anciens peuplesde la terre , deuant que Flamme-tichus regnât fur-eux. Mais quandce Prince fût paruenu à la Cou-ronne, il luy prit enuæ de figuroitquels peuples citoient les plus

LrlPhrq- vieux; &depuis ce temps-là ilsfait ont crû que les Phrygiens’ellœenta", m. plus anciens qu’eux , se que pour21!!- eux ils elioienr plus anciens quebannie» les autres. Car comme Flamme-aigri ticus en eut Fairbeaucoup de re-Royd’z- cherches,8c qu’il ne pouuoit rien

fifi?" découurir, il sîauifa de cette in-qui efioiïr ucnrion. Il prit deux petits enfansde balle naiŒancesqu’il donna à vupeupler. Berger pour les éleucnll luy com-

’ manda. qu’on ne parlall point de-uant eux , qu’il les mill àl’efcarr

dans vne maifon où il n’y auroitperforme , que de, temps en tempson y amenait vne chévre pour lesallaiéter, de qu’au relie on leur

donnait ’

LI VR E DEVXIE’ME. 16;donnait toutes les oboles necef- -faires. Plammeticu’s falloit celaparce qu’il vouloit fçauoir dequelle façon parleroient ces en-aus , 8: quelle feroit leur premie-

re parole quand ils commence-roient à articuler. Et certes lachoie arriua comme il l’auoit fou-haitée; car aptes les auoit gardez

. deux ans, comme le Berger qui en

. auoit rom uuuroit la orte,& qu’ilentroit dans la cham te, ces deuxenfans verlans au deuant de luy,8c luy tendant les mains , crierentrousdcux, Bec, Bec. Le Berger ne»dit rien pour la premiere fois qu’ilsentendit cette parole. Mais quandil eut oblerué que toutesles fois

u’il entroit les enfans luy di-i’oientla mime choie, il en aduer-tir le Roy, de par fou commande-ment il les amena douant luy.Plammericus les ayant oüy luy-gincline , fit diligemment recher-chcrls’il y auoit quelques eu lesqui appellaiiènt quelque clic e dunom de Bec,8c enfin il trouue. que

266 HERODOTE, .Infime? les Phrygicns fe [huoient de ce

edupain - . . I""01" mot pour lignifier du pain. Devasüm- forte que les Egyprieus conuain-

eus parcette conjeéture. cederentla primauté aux Phrygiens, de lesjugerent plus anciens qu’eux. I’ay

fçeu des Prellres de Vulcan quifont à Memphis, que cela. le patinainfi,mais outre beaucoup de cho-fes ridicules que rapportent lesGrecs,ils dilcnt que l’fammeticusdonna ces enfans à nourrir à desfemmes à qui il auoit fait couperlalangue.

Lors que -j’ellois à’Memphis,j’appris aulïi beaucoup d’autres

choies des Prelttes de Vulcan , enconference auec eux; de mel’mcj’allay de n àThebes , 8c à la villed’Heli0polis, pour fçauoir fi l’on y

difoir les mefmes choies que j’a-uois oiiy dire à Memphis; car on

afiëure que les Heliopolirains [ont"in Il" les plus (çauans d’entre les Égyp-;,Ï,’;F., riens. l’appris inerme beaucoup

M’IM- de particularitez qui concernentne le:Égyptient. leur Religion , mais ie n’en parle-

L I V R E DEVXIE’ME. 2.67ray point en cet endroit, parceque femme que tout le monde ena connoifiance , ou li j’en, faisquelque mention , j’y fèray con-traint par la côfideration de l’Hi-

licite. Pour ce qui concerne lesSciences humaines , ils elloieutd’accord entr’eux que les Égy-

ptiens auoiët trouué les premiersla diuifion de l’année, de qu’ils l’a-

uoient’ diûribuée en douze mais,parla connoili’ance qu’ils nuoient

des Allres. En effet il me femblequ’ils [ont en cela plus habiles demieux entendus que les Grecs,quide trois en trois ans ont em-ployer le temps qui 1re e , ajoû-sent à l’annee vn mois que l’on-

appelle intercalaire. Au contraireles Égyptiens qui comparent chas-que mais de trente jouts,ajoûtentnous les ans cinq jours outre lenombre ordinaire : Et par cemoyen ils trouuer): ailément leurcompte,& la reuolution du tempsretombe toujours en mefmcPoint, 1

. M ij

Let En:prient en!diatfi’ le!

premier:1’ une? en

un MI,

Il: tufût le:prunier:aubina:du Tem-ple: (9’

de: Sima.bibus.

1331Wmuftisw m-7655 l

1.68 » -HER0DOTE,On. dit aulÏi que les Egy prieras

ont trouue les premiers les nomsdes douze Dieux, 8c que les Grecsles tiennent des Égyptiens; quemefme ils ont elle les premiers quiont fait aux Dieux des Autels’, des

Simulachres a: des Temples , ô:qui ont graué fut dela pierre desreflèmblances d’animaux, commeils en montrent de grands témoi-gnages; (Lionne cela Menes a.elle le premier des hommes qui aregnc’ s 8e que de (on temps tontel’Egypte efloit vn marais , exce-pté le pays de Thebes; qu’il ne pa-roiflbit rien de la terre que l’on yvoit aujourd’huy , au delà de l’é-

tang qu’au nomme Meris, jaf-qu’oùi il y à de la me: feptjour-nées de chemin en remontant lariuiete. Et certes il me fembloitqu’on parloit raifonnablement dece pays ; carceluy qui [genre bienjugetdes choies , à; qui verra leslieux fans auoit. jamais oüy direce qu’ils efloient autrefois , con-noiftra facilement que l’Egyptc,

L IVRE DEVXIE’ME. 2.69où naui gent les Grecs, s’en éleuée

à la hauteur où l’on la voit par vuaccroilTement qui s’y eltfait , à:que la terre qu’ony’cultiue a aufli

bien que tout le pays qui cit au Idelà de l’ellang pendant trois.journées de chemin,efl vn prefentde la riuiere. Toutefois les The-bains 86 les Heliopolitains n’en.parloientvpas ainfi , bien queilecontraire de ce qu’ils diloientfoirveritable. Carl: nature 8: la Vfintuation de l’Egypte cil de telle .forte, que fi en y venant parla;haute mer, 8c citant encore à vuejou’rnée’de la terre, vous jettez

la fonde en mer , vous en tirerezde la fange , encore que l’eau y aitonze laraires de refondent. Cequi montre mani cliquent que laterre cil: defcenduë jufques- là.L’efienduë de l’Egypte le long de

la mer Mediterranée en: de feintan-te fchenes, à la prendre comme.nous la prenons, du Golfe dePlintine jufqu’au Lac Selbonide,que touche le mon: Cafiusv Ceux

M iij

270 H ER ODOTE,"6min" qui ont peu de terre la mefurenr,4;ny- par pas, ceux qui en ont dauanta-"du; ge la inclurent par Rades, ceux qui9,"... en ont beaucoup: par parafanges,"Il qui cil me inclure de trente flac

des , 8: ceux enfin qui en polle-ÎÏ’È’Â’ dent le plus la inclurent par Tche-

nes , qui cil parmy les Égyptiensvue autre mefure. de foixante fla-des. Ainfi l’Egypte a de longueur:du collé de la mer, trois mille foi-xante (rades. De la jufqu’à la villed’Heliopolisà airer par laterreferme , elle e11 ort grandeôc fortfpaeieule; mais elle ca brimé je(au: eaux , se toutefois pleine de -limon 6: de fange; Il y a auŒ loindola mer à Heliopolis en allantpar les montagnes, que d’Arhenes65 de l’Antel des douze Dieux àPire 6: au Temple de lupitet

l’infini; Olympien : Et fi quelqu’vn veut.

:553” mefurer ceschernins , il trouuer:fans doute qu’ils (une de incline-longueur, onqu’il ne s’e’nfaud’ta

pas plus dei-quinze (rades Car» ilne s’en faut que quinze flanqua

L I V R Bi DEVXIE’ME. 2.7ile chemin qui mene d’AthenesàPile ne contienne mille cinq censllades , mais celuy qui va de lamer à Heliopolis, fournit entier-e- *ment ce nombre. En allant d’He-liopolis par les montagnes , l’E-’

gypte en: allez diroit: 5 car il y ad’vn collé me montagne d’Ara-

bic, qui s’eflend du Septentrionvers le Midy, 8: qui regne jufqu’àla mer Rouge par la haute Égy-pte.ll le trouue dans cette monta-

nc des carrieres d’où l’on a tiré

es pierres qui ont feruy à battitles Pyramides de Memphis; 8: autoile elle va en s’abaifl’anr-de cecollé-là , aboutir comme j’ay dit.vers la merRouge;& à l’endroit où

ellea plus de longueur , jfay oüy .dire qu’elle a deux mais de cheumin du Leuanr vers le Couchant,8c que les extremirez qui (ont ducol’te’ de l’Orient, portent de l’en-

cens en abondance. Voila pour cequi concerne cette montagne. Du:collé de la. Lybie, il s’eflend parl’Egypte vue autre montagne tong

M A iiij

i717 l HERODOTE,te pietreufe , où il y a des Pyramiides, 8: quiell couuerte de fablon,comme cil celle d’Arabie en laCentrée qui regarde le Midy. Deforte que depuis Heliopolis , l’E-’

gypte n’ell pas de fort grandeefiendüe, au contraire elle en: fortciliaire, 8: n’a que quatre journéesde chemin. L’on voit entre cesdeux montagnes dont j’ay parlé,vue plaine qui ne ’fernble pasauoirà l’endroit où elle cil la plus

ellroite , plusde deux cens Rade;de uis le mont d’Arabie jufqu’à.celuy qu’on appelle le mont deLybie,mais au delà,l’Egypre com-mence às’elargir. Voila fa for-me 8c fa fituation. Il y apar eaud’Heliopolis à Thebcs neuf jour-nées de chemin , qui font qua-tre mille huit cens foixanre fia-des, c’el’t à dire quatre-vingts 8c vu

fchene. Tous ces [tacles ajointezenfemb-le font, comme j’ay déja.remarqué , ar la colle de la mer,trois mille il; vin ts liardes. Maisdepuis la. mer jufâu’àThebes il y.

LIY’R E, DEVXIE,’ME. in.apar la terre ferme fix mille fix:vingts Rades , a: huit cens vingtde Thebes iufqu’à la ville vd’Eleo

phantinc. Ainfi les Profites me.difoieut,& ie le voyois bien moy-rnefme ,.’que laplus grande partiede cette Centrée don-t j’ay fait,mention, elloit vu accroiliÎemcnrque la riaiere auoit fait dans l’E-,gypte. EpfiŒct il me femme que.tout cetel’pace que lfon:voit-entrc-les montagnes dont i’ay parlé , 6cqui [ont au delTus de Memphis,a. clic’gaugrcfois vn bras de’mer.,

Ijay mefme fendaient. des eamh,pagnes qui fonte. l’entour d’llion,,.de Tçurhraine, d’Ephefe , «Socle lev

plaine de Meandre, s’il m’efl, tou-

tefois permis de comparer lesipe-rcites cholès auec les grandes;de couvas les riuileres quiontdonæ,ne. de latente à ces» Contrées, r il;n’y ena pas vnejquiilmerire; pas (a: ’grandeur d’ellre comparée à l’âme;

desfepr Bouches du .I’slil.Î Il; y a vie-L

graillement. d’autres. rimeras qui;

azimuts Emmy le N31»A " - w

[2.74. .H-E R. 0 DOT’Es.et qui toutefois, s’il faut ainfi par;1er, n’ont pas laîlfé de produire de:

V ands ouura esgoomme entre les.âtresle fictifs Aclie’lois,qui cou-

lant par l’Acarnanie dans la nacr-où (ont les Echinades , a fait déja:vîn continent de la moitié de cesmes. Dauantage,il y a dansl’Ara-hie non loin de l’Egypte ,’ même

de mer. qui fait de lanier- Ron-ïge -, quiclb long 8C diroit Coin-ïme ie vay le reprefenter. Il a de:longueur quatre journées de che-minadepuis le lieu ou il*commen-»ce jufqu’en la grande mer ,w 8c n’a:

dans fa plus grande largeur qu’h-ne demy journée de chemin. Il s’y.-fnit chaque iour vn flux 8: reflux».a: eOmme vu combat. des eaux;avec les eaux.Au refle ie crquu’iiayenvauoitvn tout de mefme quitrauerfoit l” E gyptc , a: quialloië

l de la mer *’Septentrionnale versl’EthiOpie; comme celuy d’Araq ’

bic , dont -j’ay parlé , va’duMidy

vers «la Syrie. v Il s’en falloit» enque-ces. deux-brande me: n’en ont

I. r vous DEVXIE’ME; 27,.lamefrne ellenduë,&il-s n’efioiêtfeparcz l’vn de l’autre que d’un.

peut efpaee de terre. 0qu li le Nil-changeoit rie-cours. 6c qu’il allafl:dans le Golfe d’Arabie , qui em-pefcheroit qu’cnnl’cfpacc de vingt.

mille ans il ne le rem :lifl: de fanagc a: de limon? ,Car (zen dia: mil.le ans deuant ma nailIance quel-que Golfe rutilé remply , femmeque celuy-cy , a: incline vu autrebeaucoup plus "(le , a» bien pûtelle: comblé par vu fleurie fi.grand , sa qui produit de ligandseffets. Ainfi je croy tout coquelÏon m’a dit de l’Egypte, voyant:principalement. qu”elle n’a point:de terre qui luy. fait contiguë, wwwqu’on» trouue des coquilles dans-am. fles montagnes-5 qu’il en fort me 32:77"eau’e’ faine qui: ronge mefme losmmagnmPyramides z que in montagne qniidIESW’N

cil en Egy. au delfus de Mem-phis, cule fablonneufe 5. 85’

n’entre cela mon r’egion nïefi:p lable tu» :auoune CliIDrt guis:

mm” magnum: ’Ara ie,,M vj;

à»n

576 HERODOTE,la Lybie , ou la Syrie: car les Sey-iriens habitent les colles mariti-mes de l’Arabie. La terre d’EgyApte cil noire 6: creualfe’e, commeellant faire du. limon que le Nilaentraifne’ d’Ethiopie ;. mais nous

’fçauons que la terre de Lybie cil:rougeaûre a: fabloneufe, 8c que;celle d’Arabie de de Syrie cil. p uspleine d’argile 8: de pierre. Da-uanrage , les Preilzres me difoientune chofe qui. peut facilement.confirmer ce que j’ay rapporté de;

,ÆEgy pre. Car ils mÎapprirent que:

Hauteurdu défar-

Jlmnt duun, *

durant le regne de Meris , toutes.les fois que le Nil. fe haulÎoit feu--lemenr; de huit coudées , il» arma[oit toute l’Egyptc qui en au dei;-fous de Memphis , 86 neantmoins.depuis lamort de Meris jufqu’au.temps que les Preilres me par-loient aiznfi-,.il n’y auoit as neuEcens ans. Mais aujourd’huy (ile:fleuue. ne monte au. moins. de,quinze ou de feizc coudées , il nepalle pas faire: Pays. De forte-quos’il croifi toûg’ours à proportion...

L ÎVR E DEVXIE’ME. 1.77j’eltime que les Égyptiens qui [ontaudeli’us du Lac de Meris a 8c qui.habitêtles autres contrées,8c prim-cipalemenr celle que l’on appelle.Delta.feronr quelque iour cuidait»ger de ne plus. profiter des débor-demens de ce fibrine s 8: de fentir’perpetuellement ce qu’ils difoient:que les.Grecs.reflèntiroient quel-que iour. Car les Egy priens ayansapprisque la Grece cit (cuisinent.arrofe’e parles pluyes , 8c non pas.par lestiuieres. comme leur ays,difoienr que cette Contrée croit;quelqueiour trompée parles pro--prcs efperances a ô: au hazard de-faire vn iour mauuaife cherea Ils.vouloient témoigner par ce dif-cours,que s’il. ne plaifoit à Dieu.d’enuoyerde la. pluye aux Grecs,.& qu’au contraire il leur vouluil:ennoyer de la feeherefle s. ils cou.-roienr fortune de mourir de faim,.comme ne pouuanr efperer d’eau;pour arrofer leurs campagnes ,,-qu’autant que le Ciel leur en peut;donner par inplwsaÆuncfïcslçç

2.78- PEE R. 0? DOT E,Égyptiens tiennent ce difcoursauec talion au defauantage desGrecs; Mais il faut maintenantleur demander à eux-mefmes enquelle extremité- ils feroient. re-duirs , fi:comme ie difois tannoit,le pays quiei’r au delfus de Mem-phis , 86 qui le hauŒcfperpcrucllc-ment ,. le truffoit en n àpropor-tion qu’il a fait. au temps paillée;Ne faudræ t-il pas necelfairementque les Egy tiens qui habitent dece collé-là oient perfecutez de la:famine , puis qu’il ne pleut pointen leur pays , 6c que le fleurie nepourramonter defl’us leurs terreseIl n’y. a point de peuples ny dansl’Egypte, ny fur le refte de la ter-re,à. qui les bleds de les fruits coria-taent moins de fueur 8: de trauail.Ils n’ontpoint la peine de mener:vue charruë , de feillonner la tel:-re’, 8c d’y faire enfin toutes les and

ures façons du. labourage; Mais.quandle fleuuc sur de luy-moitirarépandu fur. leurs , es ,. saguillemeæerctiléagréslesæu’oin

L TV3. E’DËVXÏEÏME. 2-79

engraiflëes de fo’n limba, alorschacun (ème fa ter-te, &pourvy Bled ducfaire entrer le grain , il y ennoyedes pourceau-x qui la foulent en ymarchant. Quand il faut-recueil»lit le bled , ils f: rentent tout-de;mefme de l’aŒftance des pour-«aux, pour le battre 8c le faire.-fôm’r des efpîes , de forte qu’ils-

11’th point d’autre peine qucde le(Encre Q1; ânons v’ouliens fuie-ute, touchant l’Egy- te, l’oPinîonÀ

des Lonîens, qui df cm qu’on nedoit appeller Eg-ypte que le pays.dbDeltà,,dc.puis ’l’efihauguette de;

Purée; qu’elle en; de quarante[cherres le Ion du riuagede la-emer jufqu’àux alines de * Pelufeç’que de la. me: en allant dans la."’terre Ferme ,. elle-s’cfienduiufqu’à-

la ville de Cercafore’, où le Nil ferdiuife en deux Pourpafiër N’em-[a 86 à:Canope; 8c "(me «au: le radne. de el’Egypte eflren partie de.l’Afrique ,eBc Cil-partie de PAR-bie;IS«i disfiè, Anbùseüoulidmenoui.

anche: à. tette exhiba: des; la;

280- .HE R0 DOTE, - .mens, nous montrerions par ce.moyen-qu’il n’y auoit point au.-ttefois d’Egypte , 86311: les Égy-

tiens, .n’auoicnt point de pays de:

fleur nana Car la Centrée deDelta. ,; comme ils le difent eux- mefmes , 8; que iel’ay inoygmcÇ-me remarqué ,cfl: vne tette que la.riuiete leu: a donnée, à; qui pour;ainfi clitçm’a. cité ctee’e que depuis.

peu de temps. S’il et); douci-vagi.que les Égyptiens n’allaient poingautrefois. de pays, pourquoy fonte-i-ls ficurieux de flaireroit qugil-s;(ont les plusanciensœeupleedirmonde 2 1l.- n’efloi-tyl pas befoin.qu’ils éptuuualïent par des «même

quelle citoit la. premier: langue.- Pour moy ie Paule non feule-

ment que le; Égyptiens [ontfi anciens que la Comté: que les.Ioniens appellent Delta, mais.qu’ils ont toûjouns cité deguis.qu’il y a de; hommes; Que com-me le paysks’eft augmenté En la;terre quel: flFPMÆ:ëêÈ°ÛtÉ°ôPlP"*

55m des 25W:W9PS a:

L I VR. E DEVXIE’ME. 18 r[ont demeurez; 8: que plufieurs yfont aulIi venus d’ailleurs.- C’ell:

pourquoy le pais de Thebes , quia de tout fix mille vingt liardes,el’roit autrefois reputé commevne arrie de l’Egypte; Et partantfi le gentiment que nous auons del’Egypte cit (veritable , il faut ne-cellàirement que les loniens letrompent. En effet s’ils vouloientfouflenir leur opinion , ie leurmontrerois clairement que ny lesGrecs ny les Ionicns , ne tairon-nent pas juftement , 8c qu’ils s’a-

bufenr en leur-compte. Ils direntque toute la terre cl]: diuifée entrois parties , l’Europe , l’Afie a:l’Afrique,mais il me femme qu’ils

y en deuroient ajoûter vne qua-triéme , fi la Contrée de Delta.d’Egypte, n’efl: ny de l’Afie ny de

l’Afrique. D’ailleurs felon leuropinion.ce ne fera pas le Nil qui.fepareta l’Afrique de l’Afie; 8:puis que ce fleuue le diuile à lapointe de Delta, ce qui-cit entreces deux bras feroit entre l’AEtiq-

hm?

:81. H E R 0 D O T B ;que a: l’Alîe. Mais fans nous et;relier dauantage au fentimenr desIoniens, nous croy cris qu’on doitappeller Égypte toute cette Con-trée qui cit habitée par les Égy-priens, comme on appelle Ciliciecelle des Ciliciens, 8c Affyrie cel-le des AŒytiens. Au relie ie neconnaispoinr d’autres bornes ne .l’Egypte , de l’Alie a; de l’A , i-

que; Et neantmoins fi nous vou-lons nous perfuader ce que lesGrecs le parfument , nous croi-rons que toute l’Egypte,qui com-mencc à Camdoupy . 8c àla villed’Elephantine a cit diuifée en deux

parties, 8; que chacune a [on nousà part , l’vne citant en Afrique,

n’a qu’un 8: l’autre en Afie. Car le Nil clef-

’?f"”F «radant de Catadtiupy , flatterieu Æ

au. le route l’Egypte , pour s’exiler clef-n

C. r . . . ’J215" xcharger dans la met , 86 n a feule-àflîm il

1 en onoir.

AMI.

ment qu’vn canal jufqu’a la ville

de Cercafore, mais au defl’ous ilen a. trois. On appelle celuy qui va.vers. le Leuant la bouche de Pelu-fesceluy qui regard-e le Couchant:

I. I V RE DEVXIE’ME. :8;la bouche de Canope , 6c le troi-fie’me par où le Nil coule toutdroit a vient d’enhaut , de va ren-contrer. la pointe de Delta qu’iltrauerfe par le milieu, 8: coulede là dans la met. Il fournit à cecanal qu’on appelle la bouche Se-bennytique , vne grande partie de[ce eaux; car ce canal le diuife endeux autres qui vent dans la mer,dont l’vn cit appelle la boucheSaitique , 8: l’autre la bouche deMendefie. Pour celles qu’on ap-pelle Belbitine ô: Bucolique , elle;n’ontphs eflé faites par la Nature,mais par l’artifice des hommes.Au relie l’opinion que j’ay de l’E- i

gypte de confirmée par le timbragnage d’un Oracle qui a cité ren-du par Jupiter Hamme»: , à: queie n’ay entendu, que depuis que i6:me fuis perfuadéce que ie eroy del’E’gypte. Car com-moles habi-tans des villes de Marée a: d’Apie,qui [ont furies frontieres de l’E-gypte vers la Lybîe ,- fe furent:imaginez (1eme alloient -Ly’biensr

J

a84 HERÛDOTEs86 non pas Égyptiens, a: qu’ilseurent commencé à fe dégoûter.

de leurs ceremonies,ils ne voulu-rent point s’abfteuit de,(à.crrifi et.

des vaches , 8c enuoyerent auTemple de Iupitet Ammon , alfastant qu’ils n’auoienr rien de com-mun auec les Égyptiens; qu’ils ha.

bitoient hors de la ,Prouince deDelta, qu’ils ne parloient pas vuemefme langue , 8c que artant ilspretendoient qu’il leur [Pull permisde manger de toutes choies. Mais,le Dieu ne leur donna pas la per-

miflion qu’ils demandoient ,. 8:a quem»- leur refpondit que l’Egypte com-

g’fiz’. prenoit tour le pays qui efi erroit-Ç

a: le Nil, 85 que tous ceux qui.gainent de ces eaux au demis dela ville d’Elephantine (ont Egy-l

priens. » îAu telle quand le Nil cil: dé-bordé , il-n’inonde pas feulement

Delta, mais encore la frontiere dela. Lybie,& quelquefois celle d’A--rabie; 8c le répand plus au moinsde part 8c d’autre dans vue citen-

L r VRE DEVXIE’ME. 18;

duë de deux jours de chemin. len’ay jamais rien pû a prendre nydes Preilcres ny de pet orme a de lanature de’ce fleuue, bien que ien’en aye point lailTe’ perdre d’oc-

cafion , a: que ie les écoutalÎe at-tentiuement, quand ils difoienrque ce fleuue commençoit à le 22?:déborder enuiron le Solliice d’E- Nil"...

. lié, a; continuoit pendant cent 7’"! ’4’”

iours; qu’il elioit ptefque autant 0,1V"de temps à le retirer auant que de 5:;rentrer dans [on canal, 8; qu’il (un. (9’demeure bastant l’Hyuer , 8c jul1 gigue"qu’à l’autre Solliice d’Ellé. le ne mmd’

pus donc apprendre les raifons de mantout cela , bien que ie n’oublialTe minim-pas de demander aux Égyptiens fice fleuue auoit quelque vertu par-ticuliere que les autres n’ont pas:Et comme fanois .vnc grande paf-fion delçauoir routes ces choies,ie leur demand...y ami pourquoyde tous les fleuu s le la terre,il nele trouuoit que le Nil fur lequel iln’y auoit point de vent. Neant-moins quelques. Grecs, (culans le

.186 HERODOTE;

afin!à. 456"-

bandaNil-

fignaler , 8c fe rendreilluftres parla Science, ont rapporté trois tai-fons du débordement de ce fleuue,dont il y en a deux que ie nejugepas feulement dignes d’ellre rap-portées , a: que ie ne toucherayaufii qu’en paÉanr. Ils difent pre,

mieretnent que les vents Etclienssa: caufe que ce fleuue s’enfle,par-ce qu’ils le repoulfent 8: l’empefl

chent d’entrer dans la mer. Maisquelquefois ces vents ne fe fontpas encore leuez , a; n’ont pascommencé à foufiler,que le Nil en:déja débordé. D’ailleurs fi les vêts

Etefiens en eftoient caufe , il fanadroit aulIi que tous les fleuries quivont contre les ’Ereiiens , et quileur font oppolêz,fillënt la mefmechofe que le Nil , ô: mefme plû-toll: que le Nil, parce qu’ils fontplus petits se moins rapides : EtCependant il yen; a plu leurs dansla Syrie , à: pltflîeuts dans l’AŒFia

Plie a qui ne font point ce queait le Nil. L’autre opinion cit la

plus gramen des trois, mais elleL

r-

TII l:

. F;-

s:, sa tu

vfi’

L I V R E DEVXlE’ME. 2.37cil: aulii la plus metueilleufe à en-tendre. Elle nous apprend que leNil fc déborde Côme nous voyons,parce qu’il vient de l’Ocean , deque l’Ocean enuironne toute laterre. Pour la troifie’me o inion,elle cil: la plus vray - fem lable.8: cependant elle cil la plus fauf-fe. En effet ce n’eli rien dire quede dire que le Nil tire fou originedes neiges fondues; car puis qu’ilvient de l’Afrique,&: qu’il trauer-

fel’Ethiopie pour venir delà enEgypte,puis qu’il vient enfin d’vn

pays chaud dans vu pays froid,comment procederoit-il de la nei-ge? Certes il n’ell: pas difficile des’imaginer des raifons ont dé-truire cette opinion, 8: aire voirqu’il me pas croyable que le dé-

. bordement d’vn li grand fleuuevienne des neiges fonduës. Lesvents ui-foufilent de ce collé-là,se ui ont extrêmement chauds,en ont la premiere prenne. D’ail-leurs le pais cil: compofé de telleforte , qu’il n’y tombe jamais deDluyes, &qu’il n’y gele jamais; Et

Reflu-mn de!ruffians dudébord!-

mzn: duNil.

OpinionJ Henrie-rr rouchisle 466"-dans»:

aux.

2.88 H E R 0 D O T E ,neantmoins ilfaut neceli’aitementqu’il p’leuue cinq jours aprés qu’il

a neigé, a: partant s’il neige en cepa’is-là,il faut conclutre auffi qu’il

y pleut.0utte cela les hommes yfont noirs à canle de lagran de chaileur du Soleil;il y a en tout tempsdes milâs 86 des herondelles,86 lesgru’e’s fentant le froid de la Scy-thie, viennent paffer l’Hyucr danscette Centrée. Mais tout cela neferoit pas s’il neigeoit le moins du.môde dans la Region par où palle.le Ni,ôc en laquelle il prend naif-lance. 0413m à ceux qui en rap-portent le débordement à l’O-cean , ils ont recours à vue fablemylietieufe 86 cachée , 86 n’ontpoint de raifons conuainquantes.Car pour moy ic ne connais pointde fleuue que l’on appelle Ocean,mais ie penfe qu’Homere,ou quel-qu’autre Poëte plus ancien , a pûluy donner ce nom , 66 s’en fèruirdans fes courages. Q1; fi aprésauoir rapporté les opinions desautres ,ie fuis obligé de dire mon

fenriment

L I V RE DEVXIE’ME. 2.89fentiment fur des chofes fi ca-chées , ie diray que le Nil fe dé-borde en Elle, parce que le Soleil,comme chaffe’ de fou cours par lemauuais temps, en tient vn autreen Hyuer s 66 palle dans la hauteLybie; 86 voila en peu de parolesla raifon qu’on peut apporter dudébordement du Nil. Car il cil;croyable qu’à proportion que ce.Dieu approche d’vn ais il yap.porte fecherelÎe, 86 ait tarir lesfources de tous les fleuues quiyfont. Or quelques [grands difcoursqu’on paille faire ut ce furetai clÏ

certain que le Soleil produit ceseffets en palTant par la haute Af-friquc. Car comme tout le Prin-temps eli: ferain dans ces Con-trées, 86 que ces Contrées (ontchaudes,ô6 les Vents froids, le So-leil y fait la mefme chofe qu’iîaaccoultumé de faire army nousen Bilé en palfant par le m1 Eieu’duCiel;ilattire l’eau àfoy et la con-Îduit en l’artirant jufqu’à la regëon

d’enhaut , où les vents la; au: [:3

s90 HERODOTE,cette 86 enfin diffipe’e, la fondentpour ainlî dite, .816 la font tomberpar goures fur la tette; Etdauan-rage les vents qui faufilent de ceenlié-là, comme celuy du Midy.font plus pluuieux que les autres.lectoy neantmoins que le Soleilne renuoye pas dans le Nil toutel’eau qu’il a attirée en vu an, mais

qu’il en refetue quelque chofe.En-n quand l’Hyuerefl: paffe’, le So-

leil retourne au milieu du Ciel, 8cde u il attire de l’eau de tous les

r fleuues, qui fe grofiîllènt quel-que tcmps aptés par les pluyes quimouillent la terre , 86 qui fe con-uertili’ent en tortens. Les autresfleuues font donc petits en Bilé,parce qu’il, n’y tombe point de

Dm"), pluyes , 86 que le Soleil en attirecomme les eaux. Mais. il n’en cil pas demefme du Nil 5 il cil petit en Hy-uwfiw net, 86 cil fort grand en Elié,biena. qu’alors il n’y pleuue point,86 quehmm le Soleil en attire des eaux com-51’” me des plus petites? tiuietes. De

forte que puis qu’il ne pleut fia;

uLI VR E «DEVXIE’M-E. est

mais dans le Nil , 86 qu’il cil; suffiattiré par le Soleil, c’en: fans dou-te auec raifon qu’il cil feulde tousles fleuues beaucoup plus bas enHyuer qu’en me Vetitablement Iil cil attiré en riiépar le Soleil,comme les autres Rennes, mais ilcil: feul arum qui diminué dansl’l-Iyuer. Ainli ie ctoy que le So-leil cil: la caufe du débordementdu Nil,comrne ie; enfe que le So-

l leil qui en échaufl’; le palTage, cil:’caufe que l’ait cil: fcc dans cetteContrée; D’où vient aufli que.l’El’té cil perpetuel dans la hau-

te Afrique; Q1; toute la con-flitution du Ciel fe changeoit detelle forte ne le Septentrion fewifi: en la p ace du Midy , le So-leilchaffé du milieu du Ciel parl’Hyuet 86 parla Bile, matcheroitpar le haut de l’hurope , commeil fait aujourd’huy dans la Lybie;a: j’eltime n’en pat-liant ainfi parl’EutOpe il croit » aire au Danubeles mefmes eii’etquue nous admi- ’

tous dans le Nil. Mais puifque

’ N ij

s91 H E R 0 D O T E;gong», nous auons dit qu’il n’y a point de3.3.13: vents fut ce fleuue,il faut aufli quevarrfùr j’en dife mon opinion. le croy"N’A donc que des lieux extrémement

chauds il ne fçautoit forcir devent , 86 que c’eli ordinairementdes lieux froids qu’il fouffle 86qu’il prend naili’ance. Quoy qu’il

en foi: , c’en: alitai parlé fut ce fu-

jct , lamons les chofes comme cl-ics font , 86 comme elles ont toû-jours elle dés leur commence:ment. » » ’

mm du Pour ce qui el’t de la foutce duM’- Nil , ie’n’ay veu performe ny des

Égyptiens , ny des Grecs, ny desAfftiquains , auec lefquels i’en ayconfeté, qui en ait eu quelqueconnoiifancc , excepté vu certainperfonnage qui auoit le foin desttefots de Minerue dans Sais villed’ligypteJe crûs neantmoins qu’il

fe macquoit quand ie l’entendisalfeutet qu’il en auoit vne con-noilTance certaine. il difoit qu’il ya deux montagnes, l’vne appelléeCtophi 86 l’autre Mophi , entre

LI V R E DEVXIE’ME. 2.9 a,Elephantine 86 Sicne ville de laTheba’ide, dont les fommets vousen pointe , 86 qu’il y a entre cesdeux montagnes de profondes,abifmes qui [ont infailliblementla foutce du Nil; w la moitiéde leurs eaux fe répand en Égyptevers le Septentrion,86 que l’autremoitié defcend vers le Midy enÉthiopie. Et pour montrer queces foutces font des abyfmes,il medifoit que Pfammetichus Royd’Egypte en auoit fait l’épreuue,en y faillant jette: vn cordeau d’v-ne infinité de bralics , fans route-fois en trouuer le fond.le ne fçau-rois dite fi cela efl,mais au moins .ce perfonnage me fit croire qu’il y

auoit en cet endroit quelquesgouffres 86 deseaux tournoyan-tes,comme celles qu’on voit tom-ber des montagnes , qui empelï-choient la fonde d’aller jufquesau fond de ces abyfmes. le n’ay .trouue’ performe qui m’en ait pû

apprendre dauantage , fi ce n’efl:qu’eftant allé à la ville d’Elephang’

N iij

Tarompfitf1: qu’en-

ieimnu 3le. Nil.

194. RE R0 DO T E ,Asine , pour une moy-mefme télmain des chofes que l’on m’auoit

dites , on me fit vu autre conteque i’auois déja entendu. On medit qu’au fortir dola ville en mon-tant ce fleuue , il y a vn endroit:qui va en pante de telle forte,qu’il-.cil neceii’aite, fi. vous voulez aller:fut le Nil, que voûte bateau,com-me vn bœuf qui fêtoit. attaché-par chaque corne s fait tiré aueevne corde des deux collez de la ri-uiere, 86 que 6 la corde fe rom t,il en emporté par l’impetue ité-de l’eau. On me difoit que ce lieu.cil: éloigné d’Elephantine de qua-

tre journées, que le Nil y cil tot-tueux, 86 qu’il y fait tant de touts86 de deliouts, qu’il occupe douzefchenes- de chemins. Aprés cela,.me dit-on ,.vous arriuez«.dans vueplaine où il y a me Ifle qu’on ap-pelle Tacompfo , qui cil enuiron-née du Nil. Les Ethiopiens quifont au demis d’Elephantine, pof-fedent vne moitié de cette lfle, 86les Egyptiens fout. maillres des

L I V RE DEVXi-E’ME. 2-9;l’autre. Il y a auprés de cet-te mevn grand lac , a l’eut-out duquelhabitent des Bergers Ethiopiens.Œand vous auez palfé ce lac vousrentrez dans ce canal du Nil , qui-ie trauetfe,86 de là il faut que vous rfaillez par tette vu chemin de qua-rante journées le long des r-iuagesdu. Nil, parce qu’il cil; en: cet en-droit plein de rochets 88 de piet-res qui empefchent la nauigation.Aptés auoit fait. ce chemin vousvous remettez fur-l’eau: , ou vousnauigez douze iours ,n jufqu’à ceque vousvarriuez’à vue grande vil--le qu’on appelle Meroés et qu’ondit titre la capitale des Ethio- un»: "pictas. Ses habitans n’adorent de atous les Dieux que lupitet 86 Bac-chus,aufquels ils tendent vn cul-te extraordinaire.lls y ont mcfmeellably’vn Oracle de Iupiter , fut:îles réponfes duquel ils portent laiguette par tout «un commande, ’86 anal-toit u’il l’a commandé. .DeMeroé ju qu’aux-Automales il flue-Î

y a autant. de chemin par eau , imamsN iiijl

"196 H E R O D 0 T E ày en a d’Elephantine a Meroé.Qui: aux Aumles , on appelleleur pays Afmach , qui lignifie enlangue Grcque, ceux qui [ont à lagauche auprés du Roy. Autrefoisdeux cens quarante mille Égy-ptiens qui portoient les armesferetiretent chez ces rathiopiens,ayant el’té mis en gatnifon fous le

Roy Pfammetichus; lesvns dansla ville d’Elephantine contre lesEthiopiens, 86 dans Daphues dePelufe contre les Arabes 86 . lesSyriens 5 86 les autres dans Maréecontre les Lybiens. le diray enpaifantque les Petfes ont encoreaujourd’huy des gens de guerre ences mefmes villes, où en auoit au.ttefois Pfammetichussen effet il ya garnifon de Perfcs dans Ele-phantine 86 dans Daphnes. CesÉgyptiens ayant donc demeurédans leurs garnifons l’efpace detrois ans, fans qu’on atlafl: de lesen faire fortir , le refglurent d’vncommun confentement de quit-ter Pfammetichus 8s de palissera.

L I V R E D’EVXIE’ME. 2’97

EthioPie , Pfammetichus ayantappris cette nouuelle,fe mit anili-tofl: en campagne pour les fuiure;86 quand il leseut attrapez , il lesconjura par de grands difcouts dene oint abandonner les Dieuxde eurs peres , leurs femmes 86leurs enfans. Mais on rapporte la- 35:71détins qu’vn d’entr’eux montrant des. ’

au Roy lès parties honteufes , luydit auec infolëce,que tandis qu’ilsauroient cela ,. ils auroient des.femmes 86 des cnfans. liftant ar-riuez en Ethiopie,ils fe donnerentau Roy des Ethiopiens , qui leuren donna: cette recompenfegCom-me il y auoit quelques Ethiopiensqui s’el’lzoient teuoltez contre luy,..

il commanda. aux Egyptiens- de:leur aller faire la guerre ,. 86 de,s’emparer de leurs biens; 86 quand.ils furent parmy ces teuoltez ,. ilsles accoui’tumerent aux mœurs;dÏEgypte , 86 les.reuditent par cemoyen 86 plus doux 86 plus traita--

bics. . lon courront dent; eours du;. l w’

198” HlE-RïOD ÜTE ,Nil en quatre mois de chemin, en rpartie par eau, en partie par cette,excepté ce. qui coule de ce fleuue.par l’Egypte. Catil faut employerquatre.» autres: mais pour: aller:d’Elephantine auxAutomales. Au arelie il ne faut-point douterque le:Nil ne vienne de l’Occident,86 en:vouloirdite dauantage , ce feroit :compterdes fables,paree.qu’il n’ya au . delà quedes pais defetts 86;inhabitezà caufe de lachaleur ex»cefliue. .l’ay toutefois appris de :quelques Cyreneens, qui difoient:qu’ils, auoitnt-ellé au Temple de -lupiterlAmmon , 86 qu’enparlant r

Wuyf auec Etcatques Royi des-Ammo-aumJË iriens ,.ils citoient tombezfur le rUlm» difcouts du Nil , dont performe, .

difoit-il s n’auoit connu l’origine; -.l’ay, dis-ie,appris d’euxqu’Etear- .

que leurconta s qu’vn iour on vidâMM». venir dans fa Cour quelques Na»"’”’ fainones, qui font des peuples de .-

Lybie qui habitent vers l’Otient;furiacoftede. la Syrie s 86aqu’il;leur demanda; s’ils ne. luy; Pyth-

D l V RE- 299enoient rien apprendre de nouueau sdes defetts d’Alflique. Ils luy di-rent que quelques enfans des plus lgrands Seigneurs de leur pais s’é-tant .jettez dans la débauche , en-fin aptés auoit fait beaucoup, devaines entreprifes , en - choifrrenecinq d’entt’enx pour voir les de-fetts d’AfiÎrique, 86 tafcherd’alletf

plus loin que les autres n’anoicnttcité. Car toute la colle Septem-trionale de la-Lybie , incommen-cet de. l’E gy pre ju-fqu’au promon-

toire de Silois, qui cilla borne-de:laLybie , en: eupléepar les Ly-rbiens de diuet es Nations,exceptééles pais que tiennent les Grecs 86»les Pheniciensa Mais au deffus de».cette coite maritime , .86 de ceuxrqui habitentauprés de la met,tou--te la..Lybie cil: fauuage , 86 pluswloin orinn’y trouue-quevdes belles, .que des fablons, 86 des pais atidess&«iuhabiteerinfi-I ces jeunes gens xqui furent ennoyezpar leur: com-i -pagnotas . aucc- tornades muni- --nousidebbuclwqqiieuseftoientà

N4 vil

7’500 HERODOTE,.neceŒaires ,vircnt premierementles aïs qui eftoient habitez parles gommes ; a: quand ilsles eu.-tent trauerfezt, ils patronat dans.vue region fauuaËe , à: qui n’apoint d’aucnes ha itans que des.menthes. a; des befies fanages.Ils allerent de là vers l’Occidenz;.86 aptes. auoit match-é plufieurs.ioumées par vn païs fablonneux,ils apperceurcnt dans me plaine.quelques arbres dom ils cueilli-rent du fruit.. Commeils le cueil-loient ils virent. venir à eux des.hommes lus petits que ceux quifiant icy, à moyenne taille ,.dontsles Nafamones n’entendoient pas.la lingue , 8c qui n’entendoicnltspasauflî’celle des Nafamones. Ilsne laifl’erent pas d’accoflet les Na.-

ramones ,e les menercm auec euxsau tuners de grands marais,ôc lesconduifireut dans vne ville où;tous les hommes citoient noirs»8: tous de la. taille de ceux que les.Nafamones alloient rencontrez.Nojlaqceque dit Basique R035

L I V R E DEVXIE’ME. ptdes Ammonieus , fi ce n’ef’c qu’il.

ajoûta, comme l’ont rapporté ces,

Cyreneens ,. que les. Naïamonesalloient reuenus de leur voyage,a: que ces. hommes chez qui ils»s’eftoient trouuez citoient tousdes enchanteurs. (lusin: au fleuuequi pallbit parleur Ville,Etearqueconjeétumn; que (relioit le Nil,86la raifonn’y. ef’c Pas commute , cal:

le Nilclcfcend de laLybie , 8c lacoupe par. le milieu. Pour moy, DauEklcomme des chofes connuës ieti-ire fies. Conjeôtuies par les-inconp miamnues ,-1e croy. que le sauts du N11 dans": IelÏ aufiiilong que celuy du Danuo Z;be , qui commence àla ville de mun?Pyrrhene , 84 aux Celtes qui font’m"!au dcça des Colonnes d’Hercule,voifins des, CynefiensJes dernierspeuples de l’Europe du collé del’Occident. Il diuife par le milieucette partie du monde , 8: ayanttraueifé entiercmentrtoute cetteContréequ’habitent les mucus ,.

ni (onc vue Colonie des Mile.-g ns,ilfevapetdre dans le Pour;

h n

’35):- H’E R’O’D 0 TE .-

Buxin. Or. le Danube,elt commede beaucoupdemondeæarce qu’il:galle dans des lie-uxhabirezs mais-il n’y- a perfonne qui nous puif-fe rien apprendre de la. fourcc du-INil, parce quelaLybie par où il:pane cit; deferre. 8cv inhabitée.-Quaur au cours du Nil, j’en- ay-dir tourte qu’on en peut-(Etc , .ie.l’ay faicivenirrd’aufii loi-n qu’il elb-

pplïible,& j’aynmonrre’ com-ment-

il fe viemierrer dans l’Egypre,qui-!regarde les montagnes de Ci-liCie,rDeces montagnes jufqu’à2Sinoo-pas, qui en: limée fur le Pour Eu-xin à - l’embouchure du Danube, ion. comme cin jonme’cs.» d’vn-

-bomme qui marc eroir fort bien.Aiufiil me femble que le Nil, qui.trauerfe route .l’Afii’ique,peur dira

comparé auec le Danube , mais;nous enauons aile: dir du Nil.

Il faut maintenant que ie m’éï

tende dauanrage (in; "Égypte gpuis qu’elle contienrrenfoyæluvde merueilles-querous les r autres.mais ., 28:; «niellât-"air woirï des-mg-

l

l

DEVXIEÏME sur,orages qui furpafiënt tous les dit--cours que l’on en.pieutfaire.Com.melesnEgthiens ont-vu air , de:vue riuiere dont la nature elbzdif-wferente de celle des autres , .ils le:fontaufli. ellabl-y; des sloixe.&rdes aordonnances pour lafllufpart difq-ïferentesede celles-qu’on obierue:aux autres pais. Les femmes- com unauduifent :patmiy cux-:.tout Je com- trahi"!

. a Egjd.merce, elles tiennent tauerne , 85 MWdemeurentaumboutiques tandisque les hommes filent dans la amaman. Les autres Nations font:leurs-tilliaresew montant , Gales ,Egyptiens enzabaiil’anr; Les hem...

mes .y portent les fardeaux lut-rleurs relies , Balles femmes fur les .séfaules.-..Les femmes pillent dev-hout, 80 les heaumes s’abaillëntrppm celagllne leur cil. pas permis sde .vuider leur e ventre .hots de la lmaifon , mais ils mangent dehors »-&daus les me, -&*Ïdifent pour araifon que les«choles deshonnecfifies, mais -necellaires , doiuentfe:Iaireenfccrets 6:. que celles qui:

504: HERODO’TEÂne [ont pas des- bourrelles le doi-uent faire publiquement. La fem-me n’y (catiroit cure laPreftreflëd’aucun Dieu ny d’aucune Decfle,

mais les hommes (ont les Preûres-de tous les Dieux ô; des Deeflès.Les enfans malles ne peuuent direcontraints de nourrir,malgre’ eux,leur pere a; leur nacre, mais lesfilles y (ont contraintes encorequ’elles ne le voulurent pas. Auxautres pais les Fretin-es portent de

rands cheneux , mais ils (ont ra;-lez en Égypte. Aux autres pais on!ado coullume de fr: faire rater auxfanerailles d’vn parent ; au con-traire les Egyptiens le lainent:croillre les cheueux, mais ils fe-fonr couper la barbe.. Aux autres

"i3 on a (on viure Eparé de ce-luy des belles, mais les Égyptiens.mangent auec les belles. Les au-tres peuples vinent d’orge 8: defroment , 8c e’ell, vue honte auxÉgyptiens de viure des chofes qui-en font faites. ils font leurppain-d’une efpcee de grain quint entre

I. I V R E DEVXIE’ME. w;l’orge 6c le froment. Ils petrifl’eut

86 remuent la Farine détrempéeen eau auec les pieds , 8: manientla fange de la bouë auec les mains.Les autres lainent les parties na-Çturelles comme la naturelles adenne’es,exce te’ ceux qui ont elle.

,inllruits par fias Égyptiens , maisles Égyptiens (e font circoncire.Les hommes ont deux habille-mens , 8c les femmes n’en ontqu’vn. Les autres attachent endehors les cordages 8c les cro-chets des voiles des vaiflèaux , 8:les Égyptiens en dedans. LesGrecs efcriuent a: calculent enconduifant la main de la gaucheà la droite ,. 8c les Égyptiens efcrigucnt 8: calculent en conduifant la.main de la droite à la gauche , deneantmoins ils dirent qu’ils vonta droit ,8; les Grecs à gauche..lls[e [cruent de deux fortes de let- 5:58”tres: dont ils appellent les vues nuaientfacréeSaôc les autres populaires 84 31”26;

communes. Ils [ont religieux ex.- sur, itraordinairement, ô: par aldins

506 HIER ODOTE,tous les peuples de la terre. Il!boiuent dans des vailfeaux d’ai-rain , qu’ils nettoyeur tous lesiours s- "8: c’en; me coufiume quin’efl: pas obferuée feulement par

quel uesz particuliers, mais partous es Égyptiens en general. Ilsportent des habillemens de lin,toûjouts lauez de nouueau,& ontfoin fut tout de les faire blanchirrIls le font circoncire pour direplus propres a: plus nets , faifane

lus d’eilat de lanetteté ne de laceauté. Les Preltres le ra eut tout

le corps de trois en trois iours,-afin que que! ne vermine ,- outquelqu’autre orre d’ordure nes’engendrent oint: cn-des home

mm, mes qui pre dent au culte desmm- Dieux. Ils [ont feulement cou-uerts d’vne robe de lin, &jportentI des fouliets quizfont flairs d’vn ar-

bre que l’on appelle papier ,- neleur citant pas permis de porter-vn autre habit,ny vne autre chauf-

» fure. Ils (e laneut deux fois le iour.a; deuxfois lanuiteneau froidcsi

’ LIVRE DEVXIE’ME. 3-07Ils font outre cela quantité d’au-z

tres ceremonies, dont ie pourroisdire que le nombre cil infiny 5 85d’ailleurs ils ont de grands anan-rages; car ils ne font aucunes dei:peules des biens qui leur appar«tiennent,mais chacun d’eux a chaiEn iour fa portion des viandes-

crées qu’on leur- don-ne toutecuites , 8c plus mefme qu’il neleur faut, de chair de bœuf sed?oye.0n leur donne aufli du vin,fans u’ils fe mettent en peine detienc relier; maisiL ne leur et]:pas permis de manger du-poifloneLes Égyptiens ne fement pointde febves ,4 à: ne les mangentny cruës ny cuites-s. 8e les Pre-lires ne peuuent feulement lesregarder ,. s’imaginant que cetteforte de legume eftimmonde. Ilsdonnent a; quelque Dieu que cefait plufieuts Preflres,dont le pre-mierell. appelléVPontife,& quandlquelqu’vn cil mort onmet fou filsen fa place. Ils elliment que les.bœufs appartiennent à Epaphussg

Façon dej’acnfier

du Err-prima

308 -HERODOTEQse pour le fçauoir ils regardents’ils n’ont point de poils noirs, ses’imaginent que les boeufs où ils’en trouue font immondes. Cc-luy qui confidere l’animaleft vuPreftre d’enrr’eux que l’on nom-

me pour cela. Il regarde le bœufdebout , ille fait coucher par ter-re, il le confidere de tous CORCZsilluy fait tirer la langue , 8c prendgarde s’il n’y a point de ces mar-

ques dont ic parleray en vn autreendroit.ll regarde aulïi les poils-dela queuë pour ellre affuré s’ils font

naturels s a; quand il a trouué lebœuf auec toutes les conditionsrequilës, il le marque auec vuecorde qu’il attache à l’entour de[es cornes, met par deifus d’vneterre fur laquelle il imprime (oncachenôc en mefme temps il l’em-

mene 5 car il cil défendu fur peinede mort,d’immoler aucun animalqui n’ait elle marqué de ce cachet.Voila comment on en fait l’é-preuue, 8: voicy comment on faitle Sacrifice. Qqand onaamené la

LIVRE DEVXIE’ME. 309belle marquée auprés de l’Auteloù l’on la doit facrifier , on allu-me le feu 3 8c apre’s auoirfait vuecffufion de vin fur l’hollie , on latue, on en coupe la telle, sa on ef-corche le relie du corps. En fuiteon charge cette telle d’impreca-rions s 8c puis on la porte dans la.place, fi le marché fe tient , 8:qu’ily ait des Marchands Grecs.S’il y en a ou la vend à ces Mar-chands, de s’il n’y en a point ou la

jette dans la riuiere. Or les Égy-ptiens font ces imprecations enpriant les Dieux,que s’il doit arri-uer quelque mal à ceux qui facti-ffient, ou generalernent à toutel’Egypte , ils le dellournent 8c lefaillent tomber fur cette belle. En-fin tous les Egyptiens fout laincline ceremonie touchant lesvia-[mes , de cette confirme et!caufe qu’ils n’ofent manger d’au-

cune telle d’animal ; mais la cere- .moule dont on le fert pour fairechoix des vidames , 8: pourallu-merle feu des nacrifices, n’en pas

00em-m’a du

Egprinudu: Il:leÏfiflh

3le HERODOTE,la mefme par tout. Quant à laDeelle qu’ils elliment la plus gran-de , &de quiils celebrent la Pelleauec plus de pompe 8c de magniglicence, j’en parleray maintenant.Ils jeufnent le iour de deuant lafeue, 8c quand ils ont fait leursprieres ils immolent vu bœuf,puisils l’elcorchent , 8; luy client ducorps les entrailles, mais ils luyclient la frelfure 8: la graille. Ilsen découpent les ouilles, les épau-lesôcl’efchine; 8c en fuite ils enempliflènr le corps de pain blanc,de miel, de raifins fecs , de figues,de l’encens, de la myrrhe, 8c d’an.

tres odeurs. Qand ils l’ont rem-ply de toutes ces chofes ils le brû-lent, ôc répandent dans le feuquantité de Vin &d’huile, mais ilfaut qu’ils fuient à jeun quand ilsfont ce facrifice. Tandis que la vi-

» élime brûle ils fe fumigent eux-mefmes, 8c quand ils fe ont fulli-gez , on leur prefente les relies duartifice à manger. Tous les Égy-

ptiens immolent des veaux ôtdes

L [V R É DÉVXlÉ’ME. st r

bœufs purs 85 mondes , mais il neleur cit pas permis d’immoler desvaches , parce qu’elles font confa-.crées a lus , qu’on reprefente fousla forme d’vne vache , comme Iocil: reprefèntée parles Grecs. Én-fin tous les Égyptiens ellimentles vaches par deilus tous les au-tres animaux s c’ell pourquoy ja-mais Égyptien ou Égyptienne nebaife vu Grec a la bouche; 8c parla mefme raifon ils ne fe [ornentjamais du couteau,de la broche 6c.dupot d’vn Grec , se ne man eutjamais de la viande d’vn bœu quiauroit cité coupé auec le couteaud’vn Grec. Ils font les obfeques deces animaux en cette maniere. Ilsjettent les vaches dans la riuiere;mais ils mettentles bœufs en ter-re , 8c en laill’ent fortir vue corne,quelquefois toutes les deux, pourmarque qu’il y a vu bœuf enterré

en cet endroit. uand ils foutpourris , a: qu’on peut en ramaf-fer les os, on trouue en chaqueville pour les emporter vu nature.

Il ne leur0j! [un

Permlimât!M la114:!an I

05].qudu bæufi(7’ du

mais".

Pnfipîs

me depain.

317. H É R 0 D 0 T E ,de l’lfle qu’au appelle Profopis,

ni cil: en Delta, 8: qui a qui:Échelles de tout. Il ya plufieursvilles dans cette lfle , mais celled’où viennent les vaill’eaux qui fe

chargent de ces os cil appelléeAtarbethis , ô: l’on y a bally vuTemple à Venus.’ll fort de cetteville quantité de vailfeaux quivont de part 8c d’autre dans les au-tres villes, d’où ils emportent lesos de bœuf: de en fuite on les mettous en mefme lieu. Enfin ils en-terrent les autres animaux de lamefme façon que les bœufs; carles loix l’ordounent aiuli , 8: leurdéfendent mefmes d’en tuer. Aurelie tous ceux qui’frequentent leTemple de lupiter Thcbain, ouqui font de la Prouince de The-bes , n’immolent point de mou-t0ns , de ne ramifient que des ché-vjres. Car tous les Égyptiens n’a-dorent pas également les mefmesDieux.,excepre’ [fis 8c Ofiris,qu’ils

diftnt dire Bacchus , S: à qui ilsrendent tous vu menue cul te.

Mais

L I V R É DÉVX-IÉ’MÉ. n;

Mais ceux qui vont facrifier au MM"-Tegiple de Mendes,ou qui font de "and,la

Il.rouiuce où cil: cette ville , ne 4’ du”

touchent point aux chévres , 8cimmolent des moutons. Or lesThebains . 6c tous ceux qui n’im-molent point de moutons , difeutque c’eft vue loy qui a cité ellablie

entr’enx pour cette raifon. Com-me Hercule vouloit voir lupiter.«St que lu iter ne vouloit pas ellreveu, enli’n lupiter fe lailfant flé-chir caupa la telle d’vn mouton,le dépouilla de fapeau , dont Il. fereueliit luy amefme, et fe montra àHercule en cet ellat..C’el’t pour-guoy les Égyptiens refolurent deaire le Simulachre de lupiter

auec vue telle de mouton; 6c encela ils, furent imitez par les Arn-moniens , qui font defcendus desÉ yptiens de des Ethiopiens. Eneffet leur langue a quelque chofe.de commun auec les vus 8c les au-tres 5 &il me lèrnble queles Am-moniens ont pris ce nom desÉgy-ZP591183 qui appellent lupilei Ans: ’

717.".

é

114 H É R O D O T E ,La un mon. Voila la raifon pour laquel-tainm le les Thebains ne tuent point demoutons,& qu’ils leur font vene-w. tables de facrez.lls en tuent feule-

ment vn tous les ans en vue fellede Iupiter , de aprés l’auoir écor-ché ,ils en mettent la peau à l’en-

tour des fimulachres de ce Dieu.dont ils font approcher l’imaged’Hercule. Aprés cela tous les Mi-

nilltes du Temple frappent lemouton, et puis le mettent com-me enfepulture dans vnc vrne fa-

Crée. l(Lu-anti! Hercule , j’ay oiiy direque c’elloit’vn des douze Dieux;mais ie n’ay jamais pû rien ap-

rendre en aucun endroit d’Égy-pre, de cet autre Hercule que lesGrecs ont connoilfance , 8c dontles Égyptiens n’ont pas emprunté

lennm des Grees , y ayantvbienLe: Grec: plus d’apparence que les Grecs»3:25. qui l’ont donné au fils d’il-raphi-ne»! tribu, d’un: emprunté des Egy» y"MM "prient. le fpourrois prouuer- cela

0585-, .- .,., .mm. par vue in mtede sénioignages,

I. I V R É DÉVXIE’MÉ. si;

85 principalement par celuy-cy.que le pere 8c la mere de cet Her-cule , A’mphitrion 8c Alcmenc,citoient d’Égypte , &que les Égy-

ptiens fouliienuent qu’ils n’ontjamais connu le nom de Neptuneou des Tyndatides,& qu’ils ne lesont jamais receus dans le nombredes autres Dieux. Neantmoinss’ils auoient emprunté des Grecs .4le nom de quelques Dieux , ils de-uoient faire fansdoute vue hono-rable mention de ceux-cy- Ét cer-tes puis qu’ils voyageoient déjafur mer a ô: que quelques-vus desGrecs efloientdéya deuenus mari- ,niers gomme c’efl mon opinion,le m’imagine que les Égyptiensdeuoieut plûtolt apprendre lenom de .ces Dieux que celuy"d’Hereule. Neantmoins Herculecil: vu Dieu fort ancien parmy lesÉgyptiens; a: comme ils le dilent «en»eux mefmes ,ils croyent quedix- 5:5:fept mille ans deuant le regne ’d’Ama-fis, Hercule fut mis aunombre des Dieux. qui n’el’toit

0 ij

1)»: u-leur»:d’or, a

Un: au-": faired’un: «Il

menuedu»: laTemple

Intrac-Il.

ne Haaoooïe.. alors que de huit , 8c qui fut aug-mente depuis yulqu’à douze.

. Mais enfin comme fanois vue ex-tréme paillon de fçauoir routes

. ces chofes auec plus de certitude,ie fis voile à Tyr dans la Phenicie,

. parce que fanois oiiy dire qu’il yauoit vn Temple d’Hercule. Et en

. effet ie vis ce Temple magnifique-;ment paré des olfrandes qu’on y» auoit faites, a: principalement de- deux colomnes , dont l’vne citoit

faire d’or, 8c l’autre d’vne é menn-

de qui rempliffoit de unit. ce Tem-ple d’vne clarté merueilleufè.

uand le pus m’entretenir auecA les Preflzres de ce Dieu, le leur: de-.manday combien il y auoit detemps que ce Temple citoit bâ-vty , mais ie remarquay qu’ils nes’accordoientpas mefmes auec les

Grecs. Car ils me dirent que ceTemple auoit ché- bally en inclinetemps que la ville de Tyl’ a 8c qu’il

y auoit deux mille trois cens ansque la ville citoit ballie. levis.,aufii dans Tyr vu; autre Temple

L I V K E DEVXIÉ’MÉ. 3’17

d’Hercule furnommé Thafien;I’alla-y mefme à Thafe, où ie trou- ’

uay vu Temple qui auoit elié bâ-ty par les Pheniciens , lorsqu’envoyageant fur mer pour chercherEuro e , ils battirent la ville deThafe’); ce qui arri-ua- cin cens ans -anparauaut qu’Hercule ls d’Am-

phitrion parut dans la Grece. -Toutes ces chofes montrent , fans-doute , qu’Hercule- cit vn Dieufort ancien. C”eft pourquoy il mefemble que les Grecs ont fait fa- ggement ,d’auoir bally deux Temu-pies à Hercule , facrifiant à l’vndes deux .furnommé Olympien,comme ellant d’vne nature im-mortelle, ôc faifant a l’autre com-.me à vn Heros , plûtoft des fune-railles qu’vn facrifice. Mais lesGrecs difent fur ce fujet beaucoupd’autres chofes fans confidera«tion,& voicyvne fable ridicule 8:fans jugement qu’ils font d’Her-.cule. Ils’difent donc qu’Hercule [me ça.reliant arriué en Égypte , les Égy-puent luy mirent vue couronne «a.

o iij

’3l8 HÉRODOTÉ,’fur la telle, 8c le conduifitent auecpompe, comme pour ellte factifie’à lupiter; qu’Hercule demeuradans le filence , de ne fit aucunea&ion jufqu’à ce qu’il eut olléamené deuant l’Autel,6r qu’ayant

alors ulmaire toutes fes forces , iltua les Égyptiens qui le vouloientimmoler. Certes" quand les Grecsparlent de la forte, ils fe declarententierement ignorans, sa de l’hu-meur a: des coufiumes des Égy-è»

prieur. Car quelle apparence y a;t-i-l , que des peuples à qui il n’aitpas permis d’immoler aneune be-lle , excepté des porcs , des oyes,des bœufs 6c des veaux , pourueuencore qu’ils le trouuent purs ,voulullènt immoler des hommes!Ou comment Hercule qui eftoitfeul, 8c qui n’elloit encore qn’vn

homme , comme ils le confidenteux-mefmes , cuit-il pû tuer tantde milliers d’hommes a QI-loyqu’il en foit , nous prions esDieux 8c les Heros, de prendre enbonne part toutes les chofes quenous auons dites.

LIVRE DEVXIE’ME. mkAu telle quelques Egyptien:

dont j’ay parlé . ô: qu’on appelle

Mendcficns, n’immolenr ny ché-vres ny boucs , parce qu’ils met-tent Pan entre les huit premiersDieugqu’ils tiennent plus anciensque les douze si ce que les Pein-tres 8c les Sculpteurs reprefenren:ce. Dieu , comme fan; les Grecs,(pus la Farine d’un: chèvre auecdes cailles, de hmm x09. n’FlÏ P18fils, s’imaginenr qu’ilaivr cettegenre , car ils le crçxenr (embla-

bleeux autres Dieux,m,ais ie ne (c-mîs pas bien aife’de dire pourquoy

ils le reprefentenr de la forte. Ce-pendant tous les Mendefiens on;es chèvres, 8;. principalement les

boucs,en me particuliere veneur-grion 3 8: parmy eux ceux qui lesgardent reçoiuenr les premiershonneurs ; mais ils en honorentvn fur tous les autres ; 8c quand ilcit mon on, en porte le deuil parroui le pais des Meneleficns. Onappelle M’endes en langue Égy-ptienne, vn bouc , Je mefme Pan.

l o iüj

Pa lanombredu hui:Dieuxplus 4n-de»: que

la dom.

31.0 HBRODOTE,Il arriua vue choie horrible danscette Prouince lors que j’y citois;car il y eut vn bouc qui eut Con-noiflànce d’vne femme. ublique- iment; a; commecela rpublic,tout le monde en peut rendre té-moignage. Or les Égyptiens citi-mcnt que le porc cit vn animalimmonde, e’efl: pourquoy Squel-qu’vn en touche feulement en

allant, il le va.- aufli-rofi jette:Sans la priuiere auec les habit;"pourfe lauer. Auflî les porchers,"quand mefine ils feroient Egy-priens , n’entrent jamais dans au-cun Templc,4& performe ne veu-rdroit leur donner fa fille en ma-riage , ou prendre femmequel-qu’vne de eurs filles s mais ils fe-marienr entr’eux , 6c épaulent lesfilles les vns des autres. Il n’eût-

La pas permis aux Égyptiens d’im-Pfl-"Îy’ mulet des pores à-d’aurtes Dieux

7:2:- qu à’lashune a: a Bacchussôc quid"a ,4.- ils ont immolé en pleine Lune de14 L" ces animauxià ces deux Diuinitez,

0414;- . . ,a... il leur cit permis den manger la’ à

nl

î

l

L I V R E DEVXIE’ME. 511chair. Les Égyptiens rendent rai-f0n pourquoy aux autres jours ilsont en horreur les porcs. de qu’ilsles immolent ce jour-là; mais en-core que ie la [cache ,il cit toute-fois.:plus bourrelle que ie ne la«rapporte point. Au telle les Egy-priens font à la Lune le facrificedes porcs en cette maniere. Qidils ont tué le porc qui doit (erraitau factifice , ils mettent enfemble-le bout de la queuë 8; la rate . cer-te toile graille qui .couure-les in.tellins, enueloppcnt le.tout de la-graiii’equi cit. dans lès entrailles.-ôc les brûlent en faire dans le feuldu factifice. Ils mangentlereitede la chair I durant le iour de lespleine Lune , qui cit leiourqu’ils-iàcrifient , 8: n’en mangent point-lesaurtes iours.- Ceux à qui le peu-de commodité ne permet pasd’immoler des porcs , yen fonttdes *reprefentarionsxauec- de la farine.diaprés lesauoir fait cuite, ils les-iimmolentxen eŒgie.- . ,, .033ntsauqour- dola-affile des

I GJ W

in. BER ODOTE ,fifi! à Bacchus, chacun à l’heure du fou-lmbu’ pet tuë vu porc deuant fa porre,&

le rend au porcher de qui il l’auoir. acheté. Mais les Egyptiens cele-

i brenr vue autre Pelle de Bacchusfans immoler de porcs , qui citptefque femblable en routes cho-les a celle que celebrenr les Grecs,li ce n’ell qu’au lieu de l’image du

membre viril ,qu’ils portent pen-. n a. du aient col.ils ont inuenté d’au-,qa’ trcs images * qui le remuent par«et»; artifice , 8c qui ont me coudée de

haut. Les femmes les portent par"si?! W les villages , a; l’on voit marcher:"W deuant elles vn joueur de flulle’» ’ qulelles. fuiuenr en chantant la

louange de Bacchus. On rend vueraifon fainte a: myl’rerieufe,pout-quoy ces images ont la partie virè-l-e plus grande qu’al’Otdinaù-e , 8c

pourquoy elles ne remuent que:membrede leurs corps; (Ida-faitcroire que Melampusfilsld’A’my-mon , n’a. pas. ignoré cette (on:de facrifiaceunais mil-en a eu un:parfaite contrai ce. En elfes

L I V R E DEVXIE’ME. 52.3.c’cfl: luy qui’a fait connoiltre aux

Malta-JGrecs le nom de Bacchus s qui "MM,leur a enieigne les ccremonies de MM!!!"

. r . ,. au: Gymce (aCIlfiCCs 8: a Faire l image dont l, mut,nous auons parlé ; veritablement 8mm-il ne leur a pas expliqué tout lerelie de ce myiiere a, mais les fa-gcs qui [ont rcnus aprés luy , enont donné plus de connoiilàncc.( elampus a donc inucnté cetteimage que l’on porte en la frite deBacchus, 8c les Grecs qui en ont.eiiéinliruirs , font par ces preçc-pas routes les,çliolcstqu’on leur” zTmon: faire. Pour moy .j’eilimc que,Melampus elloir vulhomme (ça-..uant, qui .s’eüoit infiruir enflât:je lB-Àcuinarion ,., ô: qu’il apprit

au; Grecs beaucoup de choiesqu’ilauoir appuies des E gy prieur,,ôtfur tout ,ie lacrificede Bacchus,(en .y apportant quelquechange-fsucrin. Carie ne voudrois direigue tout.çe,gu’on fait enligne:zdans’,lafeflepde ce Dieu-,mit lem:-7blablé aux cerCinOiiics qu’on y ob-

jerueparmyiesGrecs ; 84 quand.0 v) ’

32.4 HERODOTEs- mefmeelles feroient femblablesg,

elles. n’y ont pas elle nouuelleement introduites. le ne diray pasauflî que les Egyptiens’ont em-prunté des Grecs , ou cette cereamunie , ou quelqu’autre ne ce,fait; mais plûtolÆ-il me embleque Melampus a- appris tout cequi concerne le culte de Bacchus,de Çadmus,& des autres Tyriens,,.qui vindrent- auec luy de la-Pheanicie dans le pays qu’on appelleaujourd’huy la Bectie. Enfin pref-que roussies noms des Dieux (ontVenus d’Egy pre en Grece; En effetj’ay trouue que la choie choitainfi’, aprés m’en ellre informé fur

:ce que fanois oiiy dire qu’on les.tenoit des Barbares; Pour moy.i’eftime qu’ils [ont vennsspartieu-Ilieremenr d’E-gypte; mais fi l’on..n’y trouue point les noms ny deNeptune nyv de Galion comme ie.

tl’ay-déja remarqué, ny de Veila,ny

Ide Themis,’ny*des Graces-,ny des,.Nereïdes, ny des autres Dieux, ic-rrifpîondrayp à cela: ce que «ppm-

l

est

e au

Liv-RE DÉVXIE’MÉ.’ 52,

dent les Égyptiens,..qu’ils n’ont

jamais oiiy parler du nom-de ceslDieux;.Auili" me fenible-t’il queces Dieux ont pris leur nom desPelafgiens ,,fi-l’onen-excepte ’Ne- u ,

prune , dont ils ontappris le nom .,.,des Eybiens; car il n’y auoit au.» yrfu’rzyy

. . . . u L] mtrefors que les Lybiens qui con- (ru-m.unirent Neptune , qu’ils ont eu de 317W

tout temps envenetation; Verita- 7mmblement les Égyptiens le croyentau nombre des Dieux , mais ils neluy rendent aucun culte, non plus -qu’à tous les Héros: Les Grecstiennent donc des Égyptiens torr dei Eg-tes cesvceremonies . 8e beaucoup fifi;d’autres doute le feray- mention, faim»mais ils ont appris des Pelafgiens, :5?”w(à: non des Égyptiens. arep-refènL - ’

ter Mercure auec le membre drefsfé; Les Arheniens ont eflé les pre-

miers de tous les Grecs qui ont Ifait ainfi cette flatuë, 8c en faire ’les autres-les ont-imitez: Car l’on ’

confideroir alors I par-demis- tousles peuples de Greeer les Adret-niens 5 parmy. lefquels’ lesPelefq r

52.6 H E K 0 D O T E sgiens le mêlerent , 8c furent mindepuis au nombre des Grecs;conque a quelque côneiiïance desceremonies des Cabires, qu’ob-leruent auffi les Samorhraces , iu-

era (ans doute qu’ils les ont a?!rifes des Pelafgiens. Car les Pe-

’ lafgiens qui habiterenr en mais):pays que les Athenicns , auoientautrefois habité la Samothrace,j6; les Samorhraces en auoient ap-Apris les Orgies. Ainfi les Artic-aniens ayant cité les premiersdçsoudes Grecs infiruits par les PC!

l hfgiens,firenr des fiatuës de .Mer-cure en la formedes-honnel’requenous auons dite. Neantmoins lesPelafgiens en rapportoient desraiforts qu’ils vouloientîfaire paf-fer pour laitues , 64 qui fiant dé»-duites dans les mylieres de.Samo-thrace. Deuantque de iacrifier ilsauoient alcqouilumé de faire desintimations a: des lisiers» coin-me1ieglfaypiig-direnà Dodone , .5;ne donnoient aucuns nains a;«swinguions à pas V5 de!

L tv ne DEVXIÉ’MÉ. m

Dieux . parce qu’ils ne les fçaqnoient pas encore , à: au relie ilsles appelloient Dieux,parce’ qu’ils

maintenoient routes cholès. Ilsfçeurent bien long- temps aptesque les noms des autres Dieuxauoient cité apportez d’Egypte,mais ils n’appritent que bien tardle nom de Bacchus. En fuite ilsallerenr confulter fut les noms and: âdes Dieux l’Oracle de Dodone,qui zzz.”et! cilimé le plus ancien de tous 5.-... dabceux de la Grece , a: qui par con- 0"".fuguent y choit feulen cetempsu-la. Les Pelafgiens ayant donc de-mandéà l’Oracles’ils receuroient

ies noms qui rimoient des Barba.-Ies ,.il leurafut refponquuîilsiesleçeuifentsûa u’ilssâenfemifienn

Mati condamnerez: in-voquant lesDieux parleurs nom,orales Grecs leslomgpris en fairedeslPeiafgiens. livide-ide dimidi’oùchacun denses mon efi menues’irlsrouvrons eùéuid tohrtempsflaen-in qu’cile ciblent forme, flocons-nment ils.footifairs,.o’nfl mon miro?

34.8 H’ÏE ROB OIE, . Ifo qu’uneignoréeiufqu’icy ,1 ficsn’el’t ,v pour ainfi.dire,q.u’on l’aie

. apprife d’aujourd’huy. Cari He-.ïfiâ’f’m, Gode 8c Homere ,.que ie ne penfe

raqua»: pas auoit me plus de quatre cens22":" ans . deuant moy-, font .ceux quiNandou. ont enfeigne’aux GreCs la malfaire

oc 8l l’origine des Dieux. qui..l.eutontdonne’ des noms , alTignédeshonneurs, attribué des fanai 0115sse- quienfin les ont reueflus de

, leunsformes.«l’our.lesautres «P ce.

usa qu’on v dit titre v plus anciensqueceux- là, femme qu’ils. ne fontvenus que depuis eux. Verirableement .les Prefireifes de Dodoneconfirmenrcette opinion.que lesGrecs tiennent des Pelafgiens lenourries Dieux; Matisse que iedis d’Homere a: d’Hefiode, ci]: demoy. Qant à i l’origine des Ota-cles. qui [ont en Grec: , 8c de ce,-luy quieibanybie; Voicy com;-

n ment en a par-lent les. Égyptiens.Les apteltres de; lupirer Thebaindurai «apportent. que. deux Preltreifes[sur mam... fusantenleuéesde "malice par les;

N

I. I VR E DEWXJE’MÉ. sa,Pheniciens; ’Œ’ils auoient oüy

dire que fine En: vendue dans laLybie, a: l’autre dans la Greces 85

e Ce furent ces deux femmesqui ellablire-nt les premieres desOracles parmy ces Peuples: Lors-que ie leur demanday’ d’où ilsauoient appris ce qu’ilsme vou-loient faire croire , ils me refpon-dirent qu’ils auoient fait tous"leurs efforts pour (canoit des nous.uclles de ces femmes, fanspou-anoir en rien apprendre, mais quedepuis ils en auoient oiiy dire cequ’ils en» difoienr. C”efl n tout ceque j’ay fçeu des Preittes de The-’

bes. Mais les Preiirelfes de Dodo-ne difient que deux Coulombesnoires s’enuolerent’ de Thebestd’Egypre , l’vne dans la Lybie , 8a

l’autre en Dodone; que cette der.niere s’alla- percher fur v-n hittite,-qu’elle parla. comme font. leshommes , .85 qu’elle dir- qu’il Fal-

loit e-ftabnlit en cet endroit mOracle de Iupirer; caron auoit.pris ce prodige pour vu tétanie;

350 ’HÉR ornons,gnage de la volonté des Dieux, 8cqu’auiIitoit on commença à l’e-

xecuter. Q1; pour la Coulombequi s’enuola en Lybie,, elle com-manda aux Lybiens de fonderl’Oracle d’Ammon , qui eh aufli

un Oracle de lupiter. Voila lefenaiment de ces Preilteffes de.Dodone, de ce qu’elles difoientcitoit confirmé par tous les. Oflir,der: du Temple. La plus vieillede routes s’appelloît Promenia,celled’aprés, Timarete , 8c la, plusjeune, Nieandta.Pour moy ie’ pen-fe que s’il cit vray que les Phenisciens ayenr emmené ces deux Pre-ilrelfes , 8c qu’ils ayent vendu l’vë

ne des deux en Lybie, 8c l’autreen Grece, celle qui fut venduë encette partie de la Grece qu’on ap-

elloir Pelafgie , a: cellei’l’a quifur vendue chez les Thefprotesnîcqu’aprés auoit leruy quelque râpa

elle fit fous vn heure vu petitTemple a lupitcr, comme fansdoute il citoit bien raifonnableque celle qui auoit site dans The-

L I v R B DEVXIE’ME. 3;!bes la l’r-eitreiie de ce Dieu , dom.riait témoignage dans les lieux ouelle efioit, qu’elle fe fouuenoir defon Maiilre. Ainfi ce lieu cil deue-nu fainr , 8: fut confacré à l’Ora-

ele s 8: depuis cette Preilreifeayant appris la langue Grecque,ont dit qu’elle conta que fa feu:auoit elle, comme elle, venduë enAfrique par les mefmes Pheni- .ciens. Orie ctoy que ces femmesfurent appeliées Coulombes parceux de Dodone , parce qu’eitanrel’trangeres on n’entendait pas cequ’elles difoienr , 8c qu’elles par-

loient vnrl’angage qui relRmbloitau ramage des oifeaux. Mais com-me quelque temps après ils com.mencerent à entendre ce que di-foit cette femme, ils dirent que laCoulombe auoit parlé 3 car tan-dis qu’elle parla vue langue qu’onn’entendait point, elle ne fut comfiderée que comme vne Coulomwbe t autrement comment feroit-ilpolIîble qu’vne Coulombe par-lait: Enfin lors qu’ils difent que

’55; H BRU DOTE,cette Coulombe cil-oit noire , ilsveulent faire entendre que cettefemme ei’roir Égyptienne. Ainfiles Oracles de Thebesôt de Dondonc font prefque fcmblables s 85l’on rient de l’Égypte toutes ces

façonsde dire les chofes futuresqu’on pratique aujourd’huy dans

les Temples. ’sur, Les Égyptiens ont donc les27;? remiers eflabiy lesrfeiles, les af-uimqn. mblées publiques ,les pom s,-gfif” les ceremonies, a: pour ainfi ire,

’ les conferences que les hommes:ont auec les Dieux par le moyen-des Oracles. Le témoignage fur.lequel ie me fonde, ell que toutesces chofes font anciennes parmyles Égyptiens , 8c qu’elles ne font:

que depuis peu parmy les Grecs.Et certes les Égyptiens ne fontpas feulement des aifembléestouses ans, mais plulieur-s fois en vue

ï année, a: rincipalement dans laville de Bu (lis en l’honneur deDiane ,.ôz en laville de Buliris en:l’honneur- d’lfis 5 caril y» ariane ,

L1 VRB DEVXIE’ME.. 5;;I cette ville, qui cil: fituée au milieu

de Delta, Prouinee d’Égy pre s vu- Temple tres- grand confacre’ à1 Ifis,qu’on appelle en langue Grec-

que Dimitir , c’ei’r à dire , Ceres.

Dauanrage , on fait des feftes dansla ville de Says en l’honneur deMinerue, à Heliopolis en l’hon-neur du Soleil a dans la ville deButte en l’honneur de Latone , dedans la ville de Paprime en l’hon-

-vneurde Mars. Au relie voicy ceque l’on fait dans Bubai’ris anili-toll qu’on y cil: arriué. Des hom-mes ôc des femmes s’embarquentenfemble , 8: vu grand nombre del’vn 6c de l’autre fexe fe trouue

dans vn mefme barreau. Tandisqu’ils font far l’eau , 8c qu’ils na-

uigent , quelques femmes joüentdes caûagnetres , quelques hom-mes ioücntde la flulie , 8c les au-tres chérirent 8: barrent des mains.Et à mefure r’ils attiueut à cha-que ville, «d’une que le vaiiièau

Lei’r à bord , quelques femmes fontce que j’ay déja dits Les autres ap-

ms «a ou:

Î".

; H H E R O D 0 T E Ëpellent celles de la ville , 8: leurdifent des injures , les vues-dan-fent,6t les autres font leurs effortspour les tirer dans le barreau.Enfin on fait la mefme chofe danstoutes les villes qui font fur le ri-uage de la riuiere ; Et quand oncit arriue’ à Bubailis on y celebrela felle auec vue quantité d’hoitiesqu’on y immole , 6c l’on confom-

-me en ce iour feul plus de vinqu’en tout le telle de l’année. Car

il s’afl’emble en cette ville, au rap-

port des habitans, plus de foixan--te dix mille perfonnes, tant hom-mes que femmes ,’ fans compterles petits enfans. Quant à la villedoBŒfiris , j’ay de’ja dit dequellefaçon on y celebre la felte d’ifis;j’aioûtudy feulement que tous les

hommemhrprttes les femmes quis’y rencontrent en grand nombre.fe battent après le facrifice, maisie n’en diray pas la raifon , parcequ’il n’eit pas honnelle de la dire.

Les Cariens qui font en - Égyptey montrent plus diardeut ô: de

LIVRÉ DÉVXIE’MÉ. 3;;

courage que les autres , car ils y.paroill’enr auec des épées ., 8c s’en

frappent par le vifage , lamant à. juger par cette aman qu’ils font

ellrangets 8c non pas Égyptiens.Œaud on s’eii: ail’emblé dans la

ville de Says pour y factifier 86 ycelebret la felte, on allume denuit tout a l’entour des maifOns,des lampes qui font remplies defel 8: d’huile, dont la meche na-ge par deifus , 8; brûle toute lanuit. On appelle cette fel’ce la fe-ile. des lamples allumées. LesÉgyptiens qui ne le trouuent pasàcerre aifemblée, ne ’laiifent pasde fciler cette nuit, 8c d’allumerdes lampes ’a l’entour de leursmaifons; 8c par ce-moyen on enallume pas feulement dans Says,mais genetalementlpatttoute l’É-’gypte. L’on rapporte vne raifoniainte 8c pieufe ,pour laquelle oncelebre li lolemnellement cettenuit , qu’il femble qu’on voudroit

«la conuettir en vu beau iour parles lamiers: que l’on allume.

Pelle lalampesallumé].

33,6 H’E’RODOTE.Ceux qui v’onçà’Heliopolis 8c à

Butte , fe contentent d’y facrifier.On fait dans Paptime’les mefmescetemonies qu’aux autres villes,iice n”e[i que quand le Soleil corn-mence ils’abaill’cr, on voit peu de

Preftres à l’entour du Simulachrede Mars. Cependant plulieurs te-nans des malles de bois , fe tien-nent debout auprés de la porte duTemple.& les autres qui s’ytrou-nent à milliers ont y faire leursprieres, font a emblez dë’i’aurre

collé . tenant chacun à fa main.vne houfline. Au relie le Simula-.chre qui cil: fait de bois , cil enfer-me dans vn petit Tabernacle debois doré qu’on porte le lende-main dans les autres Temples. Cepetit nombre de Prefires qui fontdemeurez à l’entour du Simula-chre , tirent vu charior à quatreroües , fur lequel cit porté ce Ta-bernacle où l’image du Dieu cil:enfermée. Les portiers des Temàples où ils vont , leur en Veulentempefcher V l’entrée , mais le, perla,-

. P e

[Il VR E DEVXIE’MB. 337Ple quifait (es prieres comme ve-nant au [cœurs du Dieu , fe jettedors fut les portiers qui a: défen-dent de leur coüé. De forte qu’il

r: Fait entr’eux vn combat allezrude , où l’on a Pour armes de:honnîmes dont on le décharge descoups fur la telle auec tan-t de via-1

’ lance , que ie croy que lufieutsen ornement. bien que es EgygPtiens n’en demeurent lPars d’ac-

cord. Ceux du pays dl en: pourraifon de Vinification de cette Fe-fic , que comme la mere de Maridemeuroit dans ce Temple , Marscitant défia grand a: en âge d’hom-

me , y vint pourcouehet auec el-le 5. que le: («traiteurs-ne le commaillant pas d’abord, le tepoufle-rent, a; ne voulurent pas luy per-mettre d’entrer , 8e qu’enfin ayant

elle-quai: du (secours en vn autreville.,il les battit a: les chaflà , 8centra. enfin oùelloit fa mere. C’en:pour cette raifon, difent-ils,qu’on Ia eûably cette batterie folemnel-àle en l’honneur de. Mars 3,6: qu’il

La Eg-pn’nu c:-

sunli-peinait[y0113-IN".

538 H E R 0 D O T E aaeflé ordonné que les hommesn’auroient point de connoilÎancedes femmes dans les Temples , 8equ’on n’y entreroit point apre’s

auoit en leur compagnie , qu’onne le full auparauant laue’. Carprefque tous les autres peuples,excepté les Egyptiens a: les Grecs,voyeur les femmes dans les! Tern-ples , à: .y entrent fans le lauer,après auoit couché auec elles. Ilss’imaginent qu’il en doit efite des

hommes comme des autres ani-maux; 8c parce que l’on voit partout que les oifeauxôc les belless’accouplent dans les Temples,ils difenr que fi cette aérien citoitdefagreable au Dieu ,I les beitesmefmes ne l’y commettroient pas.Pour moy ie ne fçaurois approuçne: vne aétion fi honteufe , ny laraifon qu’ils en apportent. Enfinles Égyptiens (ont religieux ,uf-qu’à la fupetfiition, se pour ce quiconcerne les Pelles .8: pour ce quiconcerne les femmes. Au telle,bien que l’Egypte fait airez pro:

LI V R E DEVXIE’ME. 5;,che de l’Afrique , toutefois ellen’abonde pas en befles (aunages, in?6c toutes celles qui yfont , (oit fanny!fauuages foit domeitiques, font bcûime’es (aimes 8: facrées- Si j’en

veux apporter les raifons,ie tomabetay infenfiblement fur le dif-cours de la Religion a: des chofesdiuines,dont j’éuite de parler toutautant qu’il in’eit poflible 5 car lij’en ay dit quelque choie , ie m’yfuis trouue’ engagé , a: ie n’en ay’

rien dit qu’en pafiant. Ils obier-uent cette cohitume en ce quic’onceine les bettes , que quelques.Egyptiens 8e quelques Egiyptieno.nes ont le foin de les nourrir (e;parées les vues des autres , 85 (faitparmy eux vn honneur auquel lefils fuccede au pore. Tous ceuxquifont dans les villes fevoüent a ces

bettes, sa fe recommandent au aDieu à qui chaque belte’eft co’n- ’fanée, ce qui (a fait en cette lotte;Ils rafent la ,tefte de leurs enfansou entietement ou à demy , oufeulement la troifiéme partie s en

Ï k P ijo

340 H E R O D 0 TE ,faire ils en mettent les cheueuxdans le collé d’vne balance , a:dans l’autre autant d’argent , a;quand l’argent emporte la balan-ce , ils le donnent à celle ni alefoin de ces animaux. Cetre’femmeen achete du poilron qu’elle coupe

par morceaux , a: en nourrir ceselfes à qui cela eli ordonné pour

aliment. Si l’on en tuë quelqu’v-

ne de (larcin , on en cil puny demon; à: fi c’eli: fans y fouger , onen reçoit tel chaflimeut qu’ilplaill au Pteftre de’l’otdonner.Mais fi on tuë vn Ibis ou vn Ef-

’ grenier , fait qu’on le tuë de def-in formé, fait qu’on le tuë fans

y penfer 5 on cit infailliblementpuny de mort. Mais s’il y abeau-coup de befies qui vinent parmyles hommes ,l il y en auroit biendanantage il cela n’eiioit "pointnuifible aux,chats. Il cil: certainque quand les chattes ont faitleurs petits , elles ne vont plustrouuer les mafias; 8; bien que lesmalles les cherchent pourles conf

’LIVR’E DEVXIE’ME. ni

arir , ils ne peuuent pourra-ut en -venir a bout. Ce qui cil califequ’ils ruent leurs petits allai-roll:qu’ils les peuuent prendre,& tou-tesfois ils ne les mangent asquand ils les ont tuez. Ain.) lachatte qui n’a plus deipetits, 65qui en veut auoit d’autres ( car cet-te belie aime lès petit-s extraordi-nairement) court vne autrefoisau malle. Quand le En s’cft prisquelque part ,t bien que les [:quprient les chiennent 8c en ayentplus de foin que d’efleindre le feu.-ncantmoins ils le glilfint parmyles hommes ,.ôt fautant par defl’usou: . ils vont r: jetter dans. la fiâ-mes a: lors! que cela. arriue les;Égyptiens en témoignent vnvdeüil

excelïif. and. il meurtvn chatde fa propre mort dans vne mai-fon , ceux quiy demeurent le fontfeulement rare: les fourcils , maisil: fe font rafer le corpsôe la tea.lie lors qu’il y cil mort vne chien-ne. Pour les chattes lors qu’elles-iÎont mottes , cules-met dans des

P

in HERODOTE;fepulchres (actez , &iaprés lesauoit fanées on les enterre dansla ville de Bubailis. Mais chacunenterre les chiennes dans fa ville,a: les met dans des fepulrures fa-crées Q de la mefme façon que les

limiers, 8c les autres chiens dechaire. Les efpreuiers font portezdans’la ville de Butte; 6c les ont:6c les loups , qu’ils tiennent fa-crez , 6e qui ne font gueres plusgrands que des renards , [ont en-terrez à l’endroit mefme ou l’on

, les trouue morts, Œant au cro-codile dont il faut auŒ que nousparliôn’s, il ne mange tien du tout

durant les quatre mais les plusfafcheux de l’Hyuer .6: bien qu’il

air quatre pieds , il cit pourtantaquati ue de terreltre tout enferri-ble. il air 8c éclot! les œufs fur laterre , ou il eli la plus grande par-tie du iour , maisil demeure dansla riuiere route la nuit, parce quel’eau cit plus chaude que le ferainde la nuit 8c la rofée. De tous lesanimaux que nous concilions,

LIVRE DEVXIE’ME. n;il n’y en a point qui deuienne f1grand pour auoit cité fi petit. Caril ne fait pas des œufs plus grosque ceux des oyes, 8c le petit quien fort cit grand a proportion.ee-pendant il ctoili en longueur inf-qu’àdix-fepr coudées a; plus. Il a

les yeux faits comme le porc , a:les dents comme vne feie. Ellesfont grandes l’a proportion ducorps, 8c luy forcent hors de la»gueule. Il cit feu] de tous les ani-maux qui n’a point delangue , se.feul de tous les animaux qui ne.remue point la. machoire info-. .rieure , mais il remuë la fuperieu-re qu’il approche de. l’autre pour:

manger. Il a des ongles fort durs, ,&la peau Ali chargée d’écaillesal’entour du dos , qu’il cit impolli-i

ble de la percer. il ne voitvgoutedans l’eau, mais quand il en ell: de-hors il a la veuë fort penetrantesl

h a: au relie quand il efl: dans l’eau-toute làgueule fe- remplir de fangmfuës. Toutes les autres bettes 8:tous les autres oifeaux le fuyent

P iiij

344 .HERODOTE;de mefme que leur ennemy- , 8c lefeu! roitelet clic en paix auec luy,acaufe du plaivfir que le crocodileen reçoit. Car quand il cit ferry:de l’eau en terre ,. il ouure ordi-nairement la gueule , «St prefquetoûjouts du coite d’où vient le

137km Zephire r Alors le roitelet entrerm1au en". dedans, 8c mange routes lesfang-me fuës qui l’incommodent s se lo-

crocodile enreçoit. tant de plaifir,que ar vn infiinâ naturel: il. ne.

A b-le e jamais ce petit oilëau. Lescrocodiles font venerables a:feints à quelques Égyptiens , 8cnon pas à d’autres,qui au contraitse les pourfuiuents de leur font laguerre comme à des ennemis deL’homme. Ceux qui habitent auxcuirons de Thebes, de fur 1’15.-tang de Meris, lesiont en vne pat--ticuliere veneration; De forte ue.les vns 8c les autres en nourri entaun qui fe lailfe mener a la main,a: qui en fi appriuoiféiqu’ils la”mettent aux" oreilles ou des perb-les, ’oudr’autres pierres. precie afin,

LIV ne DEVXIE’ME. ,4; ,-8: luy attachent les pieds de desnent auec vne chaifne. llsle nour-mun: de viandes futées, 6c desplus exquifes qui fe trouuent; a:le fuiuent par honneur commeils feroient vne perfonue de con-dition. Œand il cit mort ils lefallent, 6c le mettentdans d’en-r-nes faintesêc. filetées- Mais centequi demeurentaux enuirons de la.ville d’Elephantinene les croyenrpas facrez ,. 6c les mangent, il-eft.vray- qu’ils ne les appellent pasnrocodiles,.tnais champfes.. "Douetcsfois-lesloniens- leurdounent lenom de crocodiles,& les efiiment:de mefme efpece que ceux qui:naiifentrchez eux dans. les buillfous. Il y adiuerfes façonsde les-prendre, mais ie; n’enrapporterayqu’vne qui merite fans doute-qu’on en parle..Le pefcheur porte un. a»

’ vu hameçon enueloppé de chair 53:12;.

de porc ,.aumilieu de la riuiere. (un.pourattirer le crocodile, . 6cm aulli;

au. renienrau bord,où.il rendîYDEÇÀÜËÛOÇhODAVUÎEL qu’il Kappa

B’ w

345 HERODOTEnpour le faire crier; Et le crocodileentendant cette voix vient du cô-té où il l’entend , 8c ne manquepas d’aualler la chair qu’il ren-contre en (on chemin. Aufli-tofl:le Pefcheut l’attire à. foy , mais lapremiere chofe qu’il fait aprés l’a-

uoir attiré, c’eflzde luy remplir lesyeux debouë, autrement il’a’uroitde la peine d’en. venir a bout ,’ 6:

par ce moyen il en. fait tout ceCM qu’il luy plaifl..ll fe trouue dans le:3,73m Nil des chenaux aquatiques quide"!!! font ellimez fadez dans le terri-w’ taire de Pamprime, bien qu’on ne

les confidere point dans le relie del’Egypre.. Ils ont quatre pieds,mais ils font fourchez ,’ de ont la-corne du pied comme le bœuf, le

’ mufeau retroulfé . a: le crin dechenal. Les dents leur fartent dela bouche, ils ont la queuë 6c lehannillëment des antres chenaux,ils font de la grandeur des plusgrands taureaux , de ont le cnirfisépais que quand il en; fer: , on enfait des flèches à: des dards. 043

I. I V R E DEVXIE’ ME. 14ne cela le Nil engendre d’autreanimaux, que les Egyptiens elli-.ment (actez. Ils croyent aullî que L, au,tous les poilions qui ont des ef- mugircailles font literez, fans en exce-pter les anguilles a a; des oifeaux finît-0’qui volent fur le Nil, ils ont la Mr.»mefme opinion des vulpoyes. Il y zain "’-- a vn autre oifeau appel-lé Phenixs Le glia-iqu’ils animent facré,6c que ie n’ay nif-

-jamais veu qu’en peinture. Aulliune le voit-on pas fonnent en Égy-pte38c filonien croit les Heliopo-litains, il ne paroilt dans leur paisque de cinq cens en:einq cens ans,-& feulement quand fon pere en;mort. S’il cil: lèmblable à. la pein-

ture que l’on en fait , il en: de la-façon de de la grandeur d’vnAi-igle, 8e (on plumage cit. doté , ô:entremeile’ d’internat. Ils en rap-, ortent vne chofe qui ne me (cm.

le pas vray- femblable ; Q5: ver-nant de l’Arabie dans le Templedu Soleil , il y apporte fan pere-nsort 6c enueloppe de Myrrhe ,6:amateurisme Wagram-pie. ne

Vil

"548 ’HERODOTB.difent qu’il vfe de cet artifice pour.le por»ret,.qu’il fait premierementauec de la myrrhe une malle enforme d’œuf g qu’ileifaye en faire

en. la foûleuant s’il aura airez de-

force pour la porter , que lorsqu’il a fait cet eifay il creufe cettemalle, 6c met fou pere dedans; 8Lquequand il l’a :rendu’eï de mefme

poids qu’elle el’toit , aptes yaauoitmis fou pere. , de l’auoir renfermé

de myrrhe ,. il le porte en Égyptedans le Temple du Soleil..Voila.l’artifice 8e l’indufirie qu’ils anti-’-

mi (huent au: oifeau. Il yaa l’en»hmm tout: de "flaches desSerpens fa-

’ arez-qui ne fontpoinr .de mal aux;hommes; ils font fort etits, 85Lont deux cornesfur le ut de la.telle. ONU-and ils font martsaon lec-enterre dans le Temple de lupi-ter , parce qu’on. dit qu’ils fontconfacrez à ce Dieu. Ily a vn’ lieudans l’Arabie proche de la ville deButte, oùj’ay en la cnriofité d’al-

ler, parce que fanois oüy dire.1m qu’il y-auoit des Serpent 70118:5.

LIVRE DEVXIE’ME. sa;and j’y. fus arriue’ j’y vis des os

de des efchines de Serpens de part.8c d’autre cuide grandsôe de pea-

tits monceaux, mais le nombre encitoit fi prodigieux, que j’ay de la.peine à croire ce que j’en ay veu:moy-mefrne.I.e lieu oùie vis tousces osell vnlieufort diroit entredeuxmontagnes, qui. fe termineen vne grande plaine contigüe àrl’Egypte. On dit que ces Serpentaillez volent de l’Arabie en Égy-

pte fur le commencement duPrintemps; mais que-les oifeaux’qu’on-appelle Ibis,.venant au demi ab.nant d’eux-nomme ils veulent en- Imm-trer dans cette plaine , les empef-chent de palier, &.lestnent. C’ekpourquoy les Arabes difent que» es Égyptiens-ont en grande 7e.-neration ces lottes d’oifeaux; æmefmes les Egyptiens.confeilënt.que c’efl: pour cette railon qu’ilsleur-portent tant d’honneur. Cetoifeau a le plumage extremementnoir, les ouilfes de gr’tic , le bec.-prefqne tout crochu . 6c «sans

U

3go HERODOTESà celuy que l’on appelle Ctex;Voila l’image de cetre efpece d’oi-

feau. qui combat contre les Ser-pens : Pour les autres (car il y adeux fortes de ces oifeanx.) Ilsont les pieds femblables a ceuxdes hommes. la telle Scie col me-nu , le plumage blanc , excepté latelle; mais le col de l’extretnire’

des ailles fort noirs; 85 le telle.comme les ouilles de le bec , cil:femblable aux autres oifeanx»Qqant à ces Setpens, ils tellem-blent aux Serpens d’eau. .Ils n’ont

point de plumes aux ailles , maisils ont les ailles femblables m1.lesde charnue-fontis. A

Mais c’eü un: ailé des licites,

il faut vu peu par et des hommes.’l’ay remarqué que ceux qui halai-

tent dans cette partie d’Egypte,qui cil: la plus petite de routes,

Mm ont l’efprit beaucoup» meilleurhem”- qne tous les autres hommes que

* prient j’ay verts. Voicy le regime qu’ils"inde" obfetuent. Ils fe purgent tous les. ses. ne» «ou iours tu «la.

q.

S.’

I. I V R. E DEVXIE’ME. sur.v’om-itoires 8c des lauemens, pourfe conferner la fauté. ensimant quetoutes les - ladies des hommes-font engen re’es par les viandes-qui les nourrilfenr. En effet, aprés

l- . les Lybiens, il n’y a point d’horm-

mes fur la terre qui foient plus(ains que les E yptiens. le croyqu’ondoir attri net cela a la bon-té de l’air,qui ne fe change 6C s’al-

tere jamais ; car les maladies deshommes proeedent principale-ment de les diuerfes mutations.’Ils mangent d’vn. pain qu’ils font

d’vne efpece de bled nommé ef-peaute. Ils vfent d’vn breuuagequi en fait d’erge, car il n’y apoint de vignes en. cette Contrée.Ils vinent de poilfonscrus , qu’onfait fecher au Soleil, ou qu’ils ontfaillez. Ils mangent des oifeanx.

- crus , qu’ils ont aulft auparauantfallez- , des cailles , des canes, de

- d’autres petits oifeaux; enfin il:mangent de toutes fortes de cili-fons 8e de toutes fortes d’oi eaux,qu’ils ont chez. eux , boüilhs ou

ælfi laun

fleuritM etfichu B-gyrin",agappru

un; ’H’EROD 0T5,rollis,excepte’ ceux qu’ils efliment

facrez. Œand on a fait quelque ’fetin chez les llperfonnes riches,&que l’on cit. orty de. table ,- vuhomme porte par lafalle vn fevpulchre ou. l’on voit l’image d’vn

mott,faite de bois, et longue d’v-ne ou de deux coudées. au plus,qui se refente parfaitement bienla cho e , &prononce ces parolesen lamontranr à chacun des con-triez. Beurrez, dit- il, à donnez-71010du laifir, , car pourprez. dnfi reprispolira mon; Ils pratiquent celadans leurs -fe.itins,& fe contentantdescendantes de leur pays , ils-n’en’ reçoiuent pointsd’eltrange.

ses. Ils onrquantitede belles in.fiitntions; ô: entr’autres vne cer-taine façon de chanter appelléeLinos , qui eitaullien v-fage dansla Phenicie, dans la Chypre, a:dans les autres lieux, mais elle a,vu nom diuersfelon. ladiuetiitédes peuples. Elle a fans doute du:rapport aueceelle dont vfentles.Grenade qu’ils appellentaum

L I VR É DEVXIE’ME. en.r nos; De forte qu’outre les autres:1 chofes qui font en Égypte ,. dt quime donnent de l’admiration, ic-. m’ellonne d’où leur elt venu ce-: nom de Linos, qui femble auoit::y toûjouts site parmy eux. On ap-g pelletnEgyprien Linos’, Mme--f ros; de les Égyptiens difent n-:; delfus que le fils vnique de leur:premier Roy , ellanr mort ieune; a: nuant le temps, fut pleuré auec-. tette forte de chant ,. qui fut feulz initiale parmy eux. Dauantage,

les Égyptiens s’accordent. en me

; choie auec les feula Laeedemo- minniens d’entre tous les Grecs , c’elt

ç que les plus jeunes le cedent pas vinaI tout aux plus vieux,,& que uand: W" ’0’

: ils les voyeur atriuer, ils fe euene-; de leurs. fieges 6c leur quittent- la1 place. Lors qu’ils fe rencontrent, parles chemins ,. ils fe font pour.v tout compliment vne reuetence,: enabaifi’ant la mainvjufqu’auxager

noiiilt. Ils portent des vefiesdelinquiont de la frange, et nilleur viennent. iniques aux. cul est;

554. HIER ODOTÉ a(ils les appellent Calaiites) 8: pardeffus ils portent vne efpece demanteau qui elt fait de laine blan-che. Toutesfois ils ne portentpoint d’habits de laine dans lesTemples. de l’on n’enterre pointces habits auecenx ; car c’eût vnechofe profane 8c défendue. Ton-tes ces ceremonies font fembla’.bles à celles que l’on appelle Or-

hiques 8: Bacchiques, &fonr deFinllitution des Égyptiens 8e desPythagoriciens. Ilell: anfii défen-du à ceux qui font initiez dans

leurs my lier-es, de fe-faite enfeu:-lir dans des habits de laine, de-

Lu H9-pn’m en:

abonni le!tarifions-

quoy’ils rendent vne raifon qu’ilscillaient fainte’êt lactée. Les Égy-

ptiens ont inuente’ beaucoup d’au-

tres chofes, comme d’auoir en-feigné à quel Dieu chaque mais 8;cha ne ioureit eonfacré; d’obfer-ne: fous quel afcendant vn hom-me cil né,de predire fa fortune, ce

un fera , ce qu’il luy arriueraans fa vie, 8c de quelle mort il

mourra ; Ce qui a cité aufli prati:

L I V R É DÉVXIE’MÉ. au

que par les Poetes Grecs dansleurs Po’e’fies. Enfin les Égyptiens

ont plus inuenté de prefages a: deprodiges , ne tout le relie deshommes en emble. Car anal-roll.qu’il arriue vne choie-extraordi-naire se prodigieufe,ils la mettentpar écrit , 8c obferuent quel eue-nement la fuiura ; 8c (i en fuite ilarriue quelques prodiges lèmbla. ..bles à ceux qu’ils ont déja remar-quez , ils a’ima inent ne les eue-’siemens l’atout es me mes. Leurdeuination et! ellablie de telleforte a qu’ils n’en attribuent tien

aux hommes , mais a certains.Dieux. C’en pourquoy ils ont desOracles , ou d’Hetcule , ou d’Ap-,

pollon, on de Diane, ou de Marasou de Iupitet; mais l’Otacle. qu’ils

ont en p us grande veneration , cil:celuy de Latone en la ville de But-ste ; toutefois leurs’deuinat-ions ne.font pas tontes de mefme forte.» .

Ç Pour ce qui concerne la Medeci- ÆandO-i ne , il y a des Medecins pour cha. 21’53”I que maladie , 8: vn Medecin fe priai. .

3,6 HERODOTE,mefle feulement d’en traiter vne»8c non plufieurs-Ainfi chaque mal-a (on Medecin particulier 5:11; ena pour le mald’yeux ,.pont le malde celte , pour les dents .- pour lesmaux de ventre , a: pour les ma-ladies cachées. Leur deüil 6e leursfepultures a: 50men cette manie-rte; s’il en: mortensquelqne mai-fon quelque performe confidem-ble , toutes les femmes du logis[a frouent de boue la telle a; leyifàge, a; puis ayant biffé le mortà la maifon,.’e-lles courent pat-tett-te la villeçeintes par le milieu. ducorps , a: la gorge defcouueete.Mali ayant auec elles leurs plusproches patentes , elles pleurent,elles font des lamentations , elles-fè battent la poitrine. D’vn autrecollé les hommes font la mefmechéfe,& [ont ceints par le milieudu corps , 6e defcouuerts commeles femmes. A-prés cette eeremo-nie ils portent embaumer le corps,mils, a certains hommes qui en.fout. mettiez. Qçnd on leur sa,

L I VR E" DEVXIE’M’E. niQorte île corps, ils montrent a ceuxqui l’ont porté , des images demorts faires de bois peint , a: di-fent que celle-la eü la mieux fai-te. dont il ne feroit pas bien [cantde dire le nom ; que la feeondequ’ils montrent cit moindre pourl’ouurage a: pour le prix , a: quela troifiéme cil la moindre qui r:faire. Lors qu’ils ont fait cettemontre,ils demandent aux Parensfur quel modele ils veulent qu’onfane le mort, a: aprés auoircon-venu entt’cux 6: du modcle a: duPrix , les pareras du mon: le reti-rent. Alors on embaume lecorps "à fi.le, lus promptement qu’il cil: "un".Po rble. Premierement on tire la T’y"ceruelle par les narines auec des "5,3,Ferremerzs propres pour cela , 6c a Emm-mefure qu’on la fait fouir, on faitcouler en la Place des parfums. En.fuite ils coupent le ventre vers lesflancs auec vue pierre Ethiopiquebien aiguife’e , 8c en tirent les en-trailles,qu’ils nettoyent,& qu’ilshuent ’dans du vin de Palme; a a »

"Il dansle [in «le

tu. unhum",

.358 HERO D 0T5,Quand ils ont fait cette operz- *tian , ils les font encore pallierdans vne poudre aromatique , 8: Ien fuite ils les emplâtrent de myt-rlle pure , de cafre de d’autres par-fums , excepté;d’eneens , 6e les re-

mettent dans le corps qu’ils te-coufent. Apre’s toutes ces façonsils fallent le corps auec du Nirre.a; le tiennent dans le lieu où il cil:falle’ . durant l’efpace de foixante

à: dix iours , n’efiant pas permisde l’y tenir plus long-temps. Lors aque les foixante 8e dix iours fontaccomplis,ôc qu’on a encore laue’

le corps , ils l’enueloppent auecdes bandes faites de fin lin, qu’ilsfrottent par dodus auec vne gom-

- me dont les Égyptiens le feruentordinairement au lieu de (cl.(yland les parcns ont repris lecorps , ils font faire comme vnefiatuë d’homme de bois creufé,

dans laquelle ils enferment lemort; &aprés l’y auoit renfermé:

ils le mettent comme. vu trefotrissions vu colite p qu’ils dteiEnt

LIVRE DEVXIE’ME. r5,

debout contre la muraille. Voilales ceremonies qu’on fait pour lesriches; quant à ceux qui le con-tétent de moins,& ni ne veulentpas faire tant de delpenfes , ils lestraitent en cette maniere. Ils rem;pliifent vne fy ringue d’vne liqueurodoriferante qu’on tire du Cedrc,qu’ils poulTent par le fondementdans le corps du mort , fans luyfaire aucune incifion , a: fans entirer les entrailles; ô; le tiennentdans le fel autant de temps que lesautres. nant le temps cil expiré,ils font lottir du corps du mortla liqueur de Cedre qu’ils y auoiêt

mile s 6c cette liqueur a tant devertu, qu’elle fait fondre les inte-fiins, 6c les entraifne auec elle.Pour le Nitre il mange 8c coulom-me les chairs , 8c ne laide que lapeau 86 les olfemensp du mort.Alors celuy qui l’a embaumé lerend à les pareus , a: ne s’en met

pas dauantage en peine. La troig5éme façon dont on le fert pourembaumer les morts, ei’t celle qui

3:69 H ER’O’ÊDÔTEÊ .

regarde ceux de la moindre con-dition; car ouf: contente d’enpurger 8c d’en nettoyer le ventre

ar des lauemens, de d’en faire fe-cherle corps dans du fel durant lemefme temps de femme se dixjours , afin dole rendre en fuite àles pa-rens. Pour les grandes Da-mes , se celles qui ont du bellesou en quelque confidentiel: , onne les donne pas à embaumer anf-fi-toll; qu’elles (ont mortes , mais

on attend trois ou quatre ioursaprés , de peut que les embau-meurs n’en ayent connoiiÏance.Car on dit qu’autrefois on en fur-prit vn dans ce crime auec vneemme qui venoit de mourir, a:

qu’il fur accufé par fan compa-gnon. (Li-land on a trouue’ quel-que mort , fait Egyptien , faitEnranger , fait qu’il ait elle tue’par vn crocodile, fait qu’il, aitelle noyé dans le Nil, la ville oùle corps acné jette cil: obligée dele faire embaumer , de luy fairede magnifiques funerailles , a: de

- le

L r VRE’ DEVXIE’ME. sa

le faire enterrer en lieu faim. Iln’eût permis à qui que ce fait de letoucher, ny mefme à fes parens ô:à fes amis, excepté aux Preilres duNil qui le touchent 8c l’enfeuelill(ont, Comme fi c’elltoit quelque Achoie de plus grand se de plusconfiderable qu’vn homme mort,Au relie les Égyptiens rejettent une

prima n-ies contînmes des Grecs , 8e pour in"... lutout dire en vn mot, ils ne veu. "W"

de: andlent point reeeuoir les couilumes peupla.des autres peuples , de cela cil: in-niolabl’ement obierue par toute

l’Egypte.’ .Or il y a vne grande ville ap-l

pellée Chemmis dans le pays deThebes proche de Nea; a: danscette ville vu Temple de Perfe’efilsvde Danaé , qui cil de figurequarrée , de enuironne’ de pal-miers; le vellibule en en: grand 65fpaeieux , de fut le haut de ce ve-fiibule il y a deux grandes llatuësde. pierre: L’on voit dans ce Tem-ple m fimulachre de Perfée , quicomme dilent .les Chemmites g»

Q

Soulier dePnfi’e de

Jeux cou-de?! delongueur.

Pcrfie.

562. HERODOTEsleur paroift quelqucsfois fartantde tette , de quelquesfois dans leTemple. Dauantage , ils difentqu’il le trouue vn loulier qu’ilportoit qui a deux coudées de lon-gueur, ô: que (on apparition ap-porte la fertilité dans toute l’E-gypte. Voila donc ce qu’ils rap-portent de Perfe’e. en l’honneurduquel ils celebrent à la mode desGrecs, des jeux qu’on appelleGymniques de y propofent pourle prix des vainqueurs, du beliail,des habits 8c des peaux. le leurdemanday pourquoy ils citoientfeule à qui l’erfe’e auoit accoultu-

mé de le montrer, de pourquoy encelebrant ces jeux Gymniques ilsfembloicnt fe feparer des Égy-ptiens. Ils me refpondirent quel’erfe’e filoit iilu de leur ville,par-

ce que Danaiis 8e Lincée qui encitaient, en partirent autrefoispour aller en Grece i 8c l’adell’usdelcendant de degré en degré . ilsarriuetent jufqn’à Perfe’e. Ils me

dirent qu’il citoit venu en Egy-

LIVRE DEVXIE’ME. 36”pre pour la mefme raifon qu’enrapportent les Grecs, c’efl à dire,qu’il emporta d’A’ffrique la telle

de Gorgone,& fe rendit chez eux.où il reconnut tous fes parens 8:tous les alliez; qu’enfin il vint enÉgypte apre’s auoit appris de famere le nom de la ville deLChem-mis , qu’il inflitua parmy eux lesjeux Gymniques , de qu’ils les ce-lebrent par (on commandement.Ce (ont la les femimens a; lescouflumes des Égyptiens uiha.bitent au delTus des mare cages;mais ceux qui demeurent dans lesmare’fcages (binent les melmesloix que les autres Égyptiens; a;entr’autres chofes , chacun d’euxn’a qu’vne femme comme alesGrecs. An telle, pour auoirfaeile-ment des vinres ils ont trouue desmoyens qui ne lont pas vfitcz par-my les autres. miam le fieuues’efl: débordé , 8c qu’il amendé

tous les champs , on voit militedans l’eau vne prodigicufe quarktite’ de Lys s que les bgyptiens ap-

Q3!

un": dequelquesEyptimr.

564. 4HERODOTE,pellent Lotez. Aprés qu’ils lesont cueillis , ils les font iècher au’Soleil,& quand ils ontfait bouil-lir ce qu’il y a au milieu du Lys defemblable à la telle du Pauor , ilsen font du min , qu’ils font cuirefur la brailla l’oignon mefme decette forte de plante cil parfaite-ment bon à manger, ô: a vu goull’

fort delicieux ,il cil rond 8c de lagroll’eur d’vne pomme. Il croifl:

encore dans le Nil vne autre efpe-ce de Lys fort apprqchant de larofe , 8: dont le fruit fartant deterre dans vne autre tige , 8c tou-tefois de la me fine racine , tellem-ble a l’ancrage d’une moucheguefpe. Vous y voyec qpantite’de grains de la greffeur du noyaud’vne oliue, qui font comme col-lez les vns entre les autres, 8c quel’on mange verts ou (ces. Ils te-cueillent aufiî tous les ans danslesmarel’cages vne forte de canequ’ilsappellent Biblos, dont ilscoupent. la telle pour feruir à au-tre choie, &pmangent ou vendent

t

’« S4- "? 54-1:- if.

.3 wuï’: ü.kî’

L I VR E D’EVXIE’ME. w,

le telle, qui cil de la longueur d’v-ne coudée. Ceux qui le veulentmanger fort excellent le font cui-re dans vn four. Quelques-vusd’entr’eux ne vinent que de poif-Tous. AuHî-toll qu’ils les ont pris,

ils en citent le dedans , a: les fontfecher au Soleil, 6c quand ils font[ces ils les mangent. On ne trouueprefque point de poilions partroupes dans les riuieres , mais ils(e riourriflërit dans les ellangs sa:quand ils font au temps de frayer,ils vont par troupes dans la monLes malles qui vont deuant ,46:qui femblent conduire les autres,jettent le ut femence en allant , 8eles femelles qui les fuiuentfe re-courbent pour la receuoir, 8c c’en:ainfi qu’elles conçoiuent. Lorsqu’elles (ont deuenuës pleinesdans la mer,elles retournent dansleurs eaux ordinaires, non plusfous la conduite des malles ,maisdes femelles , qui allant par trou-pes deuant, font ce que les malles *auoient fait. Elles jettent en al:Q in

366 HERIODOTE.lant leursmufs rqui ne lotit pas

’ plus gros qu’vn grain de millet;mais les malles qui les fuiuent lesaualenL, 8c il ne s’engendrc dupoillbn que de cequ’ils ne deumrent. pas. Oppnd on prend de cespoilions lors qu’ils s’en vont dans

a mer, leur telles panifient frair-fées du collé gauche,ôt ceux qu’on

prend en remontant ont le collédroit de la telle froilfé , parce quequand ils vont dans la mer , ilstouchent la terre du collé gauche.&quand ils retournent, ils la tou-chent a droit fans la uitter , depeut que le cours daleau ne lesemporte. Alain-roll: que le Nilcommence à croitlre , les folle: deles lieux bas qui en font proches,commencent les premiers à leremplir; 8c à peine font-ils rem-plis , qu’ils [ont peuplez depetits ’

poilions. le ctoy qu’ilell vray-ftmblable qu’ils s’engendrent desœufs que les poilions de l’année

recedentey ont lamez en s’en al-t auec l’eau du fleurie. Mais

-Ivm rn-E: a. a. v: ,.- r

,e -.LIVR E DEVXIE’ME. 367

nous auons niiez parlé des poil:

o ns. . t r Ar Au telle les Égyptiensqui ha- "un!!!bitent dans les marais fe leruentd’vne huile tirée de la graine deSyllicy Pria* , qu’ils appellent * ç»)! nKiki ,8: la font de cetteforte. Ils 32,33;-ièment fur le bord des riuietes de a... Chri-des eûangs cçrre plante qui vient A vd’elle mefme chez les Grecs, maisparce qu’elle el’tcultiuée en Égy-

pte,elle rapporte quantité de grai-ne verirablcment ne (eut pasbon; Quand on l’a recueillie,qucl-ques-vns la ilent, d’autres la fontcuire fut le fin dans vne poefle , a:reçoiuent ce qui enfort. C’en: vneliqueurgralïe,quii1’elt pas moinsbonne ourles lampes que l’huile,mais ellb n’eil: pas de bonne odeur.

Au relie , ils ont trouué ce ra ’mede contre les moucherons, qui g(ont chez eux en abondance; que mon»ceux qui (antan delTus des marais, "’*[ont défendus de ces. petits canesmis , par la hauteur des tours oùils-le retirent pour coucher, estcuir:

368 HEROtDOTE,le vent empefehe le moucheronde voler il haut. Mais ceux-quihabitent au defl’pus , ont chacundes-rets qui leur fanent de iourapprendre dulpoill’on , a: de nuit

’d’vn tout de lirsî car s’ils dor-

moient dans leurs habits, ou dansles’draps feulement. les mouche-rons qui n’eil’ayent jamais de les

piquer au trauers des rets , les pi-queroient au trauers des draps 6c

www de leurs habits. Les vaillëaux oufiniti- ils portent des marchandifis-fontfinie faits d’épine. qui reflemblc’ à l’ali-

fier de Cyrene, de une vne efpecede gomme; Ils font de cette épinedes plancher de deux coudées delong , qu’ils accommodent com-me de la brique , a: pour en faireleurs vàillèaux ils-fi attachent cesplanches l’vne auec l’autre auec

V eaucoup de longues chenilles ,puis ils mettent r delfus uan-rire’ de picces. de rois qui cm rai:-fentatout l’ouurage puais ils ne feferueut point de ’morroifes , 6c lesattachent en dedans auec-des liens

..,...--...c:»::.

L 1V R E ’ÜB’VXIEME. 3-63

de ionc. dis ont-«vu gouuernail quipalle au trauers du vaifl’eau , leurmails ellfait auifi d’épine,& leurs

voiles font faits de ionc. Mais cesfortes de vai-lIEaux ne peuuent re-monter la riuiere, s’ils ne fontfouirez. par vn’grand vent , parcequ’ils (ont entraifnez par la vafe.Pour lesmener en defcendant , ils.attachent, auec vne corde à laproue du une" , vne claye fairede ;.bru-yete . 8c entre-lamée dejonc,qu’i-ls lainent nager par dei:[us l’eau,& font pendre dola pou-lpe. vne pierre bien taillée exruirondu poids de deux cens talens. Ain-fi: la claye ayant pris le fil del’eau , cil: emportée auec tant, deforces qu’elle enrraifne ce vaillëauqu’ils appellent Baris en leur lan-gue 5- de la pierre qui pend de la-

fppuppgflulqp’au fond de l’eau ,.tien lenvpggeau. droit 6c toujours.g; ointe ellat. Ils ont parmy en:

qui!"fait: il"Il.

v vu grand nombre decesavaill’eaux, «

dune Aquelqucs- vne portent lepoids de. pluljcurs milliers.

’ .4

370 H 811110 OT’E,Quandle s’en; débordé ,8:

qu’iliinonde le pays, il n’yparoifiplus que les-nilles , que l’on pren-

. droit pour deslfles de la mer figée;car alotsrourlerclle de I’Egyptefemblcconuerty en marner , etl’on novoit plus rien que les vil-

°”:”,Î les. Enfin quand le Nil cit débot-ïiiauu dé, on ne nauige. pas feulement’iffi’fl’; parle canal de la riuiere, mais par

Nilqiü- le milieu des campagnes. - Ceuxhm” qui veulent aller de Memphis si»

Naucratc,ne prennent pas commeen vn autre temps ,leur, route par.les Pyramides s mais par la pointede Dclia, & par la ville de Cerner-fore: Et fi de la mer ô: de Canopeon veut, aller par la campagne à..Naucrate , il faut que l’on palledans» la ville d’Anthylle ,: 8c par

aman. celle qu’on appelle Archandrc.rififi.” Depuis que l’Egypte cil: fous la."au. domination des l’erfes, Anthylle,.qui cil: vne ville celebte entre les.que?» ,autres , tu particulierementdon-53”" née à la femme de celuy qui regneparafarhaufl’uu. en E gy pre pour fachaulfiirs. Pour:

L IVRE DEVXIE’ME. fit’autre a ie croy qu’elle a pris (on

rom, d’Atchandre gendre de Da.1ans, et fils de Phtyus inchcen,laura-ut qu’elle porte le noml’Archand’re». Ogandnnefmeil y

tutoit en vn autre Archandre , ilail: toujours veritable que ce nom-;i’ell: pas vn nom hgyptien. lea’ay rien ditiufqu’icy que ie n’aye

(en moy-mefme , de que icn’ay’efçeu certainement ;. ie parleray en.fuite de l’Egypt-e (clou ce que j’en

ay oüy dite, 8c toutefois ie ne laillferayt pas d’y ajouter quelques.chofes que j’ay’veües. Les Ptellres MMdifent que Menés p qu; à. putainsmiet Roy des Egypriens’,’fi;ti aile

fur le Nil vn. pont a Memphis;(la: le fleuue pailloit auparauantvers ,la Lybie au pied de la mon-sagne- fablonenfe; Œ’e ce Princeferla-a fou premier canal cnuironcent ilades au dallas de Mena»phis ,, en. remplillànt vne encoi-gnure; qu’il faifoit du collé: du:

R!) Je!lignifias.

Midis». à: qu’il fitnenfithe- par; v

ce Mm quid. pin fonceurs. en»Q3?»

Î7î .. 5R ODOT E, ’d tre les" montagnes. C’efl: pour-.quoy les. Perles qui font maiittesk de cetteÎCopttée , font: foigneufe-

muent garder ce defioupdu Nil ,6:bagout, remparer tous les ans,» Ca:(i la riuiere emportoit les digues

que l’on y fait ,. toute laiville-de,-.Mcmphis feroit au bazatd’ d’entreÂpbmergée. Ils difent. aufli que cemefme Prince qui regina le pee-mier. dans l’Egarpte y ayant [Cché

cet endroit par oùlqfleuue-coualoir ,. 6c l’ayant connut-y en terrer

ferme ,. y ballit la villetqu’i cil:rompu: maintenant appellée MemphisuSt2;: a" en eEet elle cil: fitnéedans vn lieu. fort entoit de l’e gy pre; (Il; hors

des murailles versle Septentriona: le Couchant ,v il lit creufer vn’grand El’tang qu’il rem plit deseaux. de cette riuiere ,. qui s’ellrecitdu collé du Leuant;6r- que le mef-me Roy ballât dans la mefme vil-le ce Temple de Volcan qui cit figrand et il renommé. Dauantage,les mefmesl’reltres’me firent voir

dans leurs Hifioires les noms de

LWRE DWXÏË’ME. ,7;trois cens trente Roys qui auoientregné depuis Menés , parmy [ef--quels il y en auoirdixh’uit’Ethio-pians ’, a: âne-femme enrager-e,6e tous les anties’eûuient Egy-prieur. Cette femme ’s’appclloitNitocri’s , du mefme nom que lalainerie Babylone. Ils me direntqu’ayant receu des Égyptiens lapuiIFancefic la Couronne , elle fe

’rel’oluïr de van er la mon du Roy Id’Egyptcïlb’n rere ,r qu’e les ligy-

prieras auoient tué:& qu’enfin elle

vengea par vu artifice qui perditvu grand nombre des Grands du

ays." Elle fit’creul’e! feus terre vil

11:03:14a peut I

Nina-ritde lnmon de

ong chemin , fous pretexre de fmfim.vouloir faire quelque nouuelleForte de balliment , mais en effetsont executet le dell’ein qu’elle:iuoit dansl’ame. Ainfi y ayant:onuié à’vh Fel’tin,tous ceux qu’el-

e réconnoillbit pour les prmci- vvauxauth-euts de la mort de Tontereïy’elle- y fit entrer la- riuierear-de’s’ canaux cachez ,58: les fub-

urgea; tous enfeœbleg "On ne

3.74. IBERQDO’FE: .tappOltc rien autre chef: de centePrinceifc , fi ce n’eû qu’ayant fait

cette .aâion , elle fit iettet de lacendre par tout dans ce: édifice,afin qu’on ne s’anercçut point de

ce qu’elle auoit ait, &,qu’9n n’en

gourfuiuit point la venecancc. Il;ne me dirent point que es autresRois enflent rien En; de agnelé.excepté Maris , qui a. cité le 65t-nier de tous. Car on dit qu’il 5;bath: ce mcrueilleux veflibule duTemple de Volcanquigregarde le

e Septentrion; qu’il fit fleurer "AEflang dom. ie diray en. vnauueendroit combien il a de Rade: de

e circuit , a: qu’il fit battit des Py-ramides dom ie feray voir la bau-teut quand ie parleuy de cetEfiang; ils me dirent enfiu-qu’ilauoit fait de fi grandis ennuages,a: que les autres ne firent tien dutout. le ne parlera) donc pointde tous ces Rois, pour faire men-v

sur» .tion de Sefoftris , qui aux; aptes3,: 5’ en! dans le Ïhrône. Les l’a-Pares

filmaient. qu’il. 59911:1; stemm

LIVRE DEVXIE’MÏE. 3.7;«le tous les Rois quiauoit voyagéfur le Golfe Arabique auec delongs vailreaux; Œilauoit rea-duit (bus (on obeiflancc lespcu-ples qui habitent fur les fluagesde la me: rouge 5 Qu’eflant Paillé

plus auant , il citoit arriue dans.me mer qui n’efioit pas nauigeag-blc à caufè des bancs 86 du fableç.Œe quand il fut reuenuten E. y..-pte, ,ilalladu collé de la tette enne auec vue armée; Qtyil reduifitfous la domination tous les paysoù il pana; que par. toutes lesContrées oùiluouuoit des peu,-ples courageux , ô: qui, défet!»-doient leur liberté ,. il faifoit tiref-[et des colon-nues , fut lelquelles il;falloit gtauet (on nom 84 celuy. de(a pattue , afin de donner. témoingnage qu’il auoit vaincu ces peu.-ples par fa force a; par (encours.-ge; (ne quand ilauoit [tioxnphé[ans combat a; fans peine de quelFque Nation. il y failloit tout demefme dtellèt des colonnes oùvil. vmais gtanct lamâmes chalet

"cm...- ÀAI

376 BER ODOTE,que chez les peuples valeureux,86 outre cela les. patries cachéesde la femme , voulant témoignerrat ce moyen qu’ils elloient deslafches 8e des hommes fans cetterage. ll’valla fi auaut dans loterieferme . qu’il pallia de l’Afic dansl’Eutope. il futmonta les Scythe!8: les "fluences. Mais i-e- eeoy quel’armée Egy prienhe ne paire point

Plus auant, parce qu’on novoitpoint plus amant de ces colombesdont’i’ay palle”. De un: maintint

fis as , 82 quand il Pontifical;Plu e ,. ie ne puis dite alimententfi ayant diuilé [on armée , il en;lailFa luy-mefme vne partie pou:habiter cette region, ou il quel-ques-vus de les l’oldats ennuyezde leurs longs voyages,» ne fat-regfluent point d’eux-mefmes fut le;tillages du P-hafè. Car il fèmblc

mon. que les Colchois foiêt Egyptiens.:jmff a: lÏen- parle de la (biterplûtofl;des 119- ont l’auoir connu moy-mefme,"MM que pour l’aurait oiiy dire. En ef-

fet lors que i9 m’en-ianmIay des

Liv REIDE’VXIB’ME. t 3’77

vus &»desautms,ie trouuay que lesColchis auoient-«plastie trie-maintendes Égyptiens, quevles Egytptiens n’en auoient des Colehois;au les Égyptiens culoient qu’il-s

auoient opinion que les Col,-cliois filoient defcendus épilas--filéde Sefoksis. Pour moy ie leconjeâuroisv de. ce qu’ils [ont Anoirs, ce qu’ils ont les chenets!frirez; encoreque cela ne dainepas fêtai: de prenne , puis qu’ils’en soûlantes de la mefme augos: 5 mais ie le conicâuxois par-tieulietement,’ de ce que les Col- un,»chois, les Egyptiens,& les Ethio- 0

. . . t y-ptens,(ont (culs entre les hommes ,,;,,,,,;,.qui le [ont fait circoncire de tout mâtatemps. Car les Phcniciens 6c les MmSyriens , ui font «un Palefligne, confiaient qu’ils ont appeis lacirconcifion des Égyptiens; 6e-d’ailleuts les Syriens qui habitentfut les fluages de Thetmodon 6edc’Partlieniel, Gales Mactons quileu: (ont Ivoifins . .auroiient qu’iln’y. a h pas f long- temps: qu’ils on!

A 578 HERODOTE’ Aappris d’eux, la mefme chofe. Etcertes il n’y a point d’autres peu-ples qui [oient circoncis a 8e delàpar la principalement qu’ils [ontreconnus pour Egyptiens. Pour cequi cil des Egyptiens 6c des Enric-piens.comme la choie cil fort au:cienne’parmy ces deux peuples, inne [çaurois dire lequel des deux latient de l’autre. Il cil toutefoisvray - femblable que les Ethiol.picas l’apprirent de l’Egypre,quand il; commencerent; à fre-quenter lesEEgy-priensg’eomme cecontraire les Pheniciens n’enplus vfé,& ont perdu la confluas:de circoncire les enfants trousseau!nez,depuis qu’ils ont en commer-ce auec les Grecs. Mais ie trouueencore vne autre choie , en que]les Colehois [ont [emblables au:Égyptiens. Il n’y a qu’euxôe les"

Égyptiens qui mettent le lin encurare de la mefme façon , a: lesmœurs 8c lalangue des vus a: desautres n’ont rien qui ne le refilero-ble- Il cit vtay neantmoins que le

LIVRE DEVXIE’ME. r79lin des Colchois cil appellépules Grecs lin Sardonique, 8c qu’ilsappellent lin Egyptien celuy quileur cil apporté d’Egypte.

On voit peu de relie de ces co-lomnes que Sefolltis auoit faitplanter dans les pays qu’il auoitfubjuguez. l’en ay pourtant veuquelqueswncs dans la Syrie Pale,-fiiue auec leurs infctiptions,& lesparties cachées de la femme. Onvoit aulIi fur les frontieres d’lovnie deux fiatuës du: Prince faire;le pierre.dout l’vne cit fur le che-niu par ou l’on va d’Ephefe à’hocée s 6c l’autre fur le cheminle Sardis a Smyrne. L’vne 8e l’au-

re reprefentent vu homme deinq paulrnes de haur,tenant de lanain droite vne flèche , 8e de laanche vu arc , 6: armé à l’Egy-tienne 6c àl’EthioPienne. Il or-: vne infcription qui luy parle deme à l’autre épaule , 8c qui con-

ont ces paroles , l’AY C ON-LYlS CETTE REGIONAK MES ESPAVLES.

ne BER ou on,On n’apprend’point par cette inf-criprion de qui citrate ftatu’e’,

. mais on l’apprend en mature en-

si? MILfilin

2’15» fu-

’f’

droit. melques-vus de ceux quiOnt confideré ces fiatuës , conje-cturent que celle-là reprefente«Memnon, mais ils fabulent. Da-uantage , les’Preilrestne direntque Sefol’tris reuenant en Égypte.

amena auquue luy vn grandnombre de peuples qu’il venoitdefubjuguer, 8: qu’efiant arriueà

A Da hues de Pelufesifon frère à quien on abl’ence il auoit donné legouuernement de l’Egypte a lepria de loger en la msifon auec Tesenfans; 8c que quand le Roy y futentré , il fit enuironner la milan

v de matieres combullibles qu’il fitallumer en mefme temps; Œe Se-foftris ayant déconner: cette per-fidie, confulta auec (a femme u’ilauoit amenée auec luy,ce qu’i fe-roit en cette extremite’; Qu’elleluy confeilla d’eflendre deux defes enfans par demis le bois quicitoit en feu à l’entour de la mais

LIVRE DEVXIE’ME. 3381(on , a: de s’en faire vneplanche "FM;afin de fouir du danger; Qe ce 2,1];confeilfut execute’ , 56 que par vn r" MF"

. - [2:mechemin li citrauge 8c li nouueau,Sefoltris le (auna de la mort,auecfa femme 85 le telle de les enfans;Que ce Prince citant arriué enEgypte,fe vangea de la cruauté de(on trere , 6c qu’il le feruit dans cedelfein de tous les peuples (abju-guez qu’il auoit amenez auec luy.Il les employa durant fou regne atraifner au Temple de Vulcain.les pierres que l’on y voit d’vnegrandeurfi prodigieufe; Il les con-traignit de fouiller les carrieresd’Egypte , de forte que comme ilstrauailloient malgré eux.ils rom-

’pirent tous les chemins de l’Egyapre; 8: d’vn pays facile pourles

v cheuaux 8: pour les voitures ,, ils’ei’i’r’firent vne region inaccelIiblc

aux vus 8e aux autres. Car depŒs.l ce temps-là on ne peut voyager à.chenal , ny mener des chariots!dans l’Eg’ypte a quiefloit aupara-uanr’vn pays plat,"parce que les

3’81. HER’ODOTE:foirez , ô: les diners defiours quel’on rencontre de tous collez em-pefchent le chemin. Mais Scfo-llris les fit faire de delfein formé,afin que les villes qui (ont éloiaguées de la riuiere , 8c qui (ontdans le milieu du pays, ne man-qualÎeut point d’eau pour boire,8c qu’elles en trouuaflënr toûjours

dans ces fortes de puits quand’lariuiere fe feroit retirée. C’ell pour

M m cette raifon que l’Egypte cil deJeune du tous collez enrre-coupee. Marsou me dit outre c’ela, que ce Prin-amdi. ce auorr partage toute l’Egypte:3: entre les Égyptiens, se qu’il auoitpayer mu donné’a chacun vne égale portionm 7” de terre en quarré, à la charge d’en

° payer p1: an vn certain tribut;Q? fi la portion de quelqu’vncitoit diminuée par la riuiere , ilalloit trouuer le Roy , a: luy ex-pofoit ce qui elloit arriué dans faterre; n’en mefme temps le Royennoyoit fur les lieux, a: faifoitmefurer l’heritage, afin de fçauoirde combien il citoit diminué , de

L I V R E DEVXIE’ME. 38;le ne faire payer le tribut. que.clou qu’il citoit relié de terre. le:roy que ce fut delà, que la Geo-metrie prit naillance, 8; qu’elle NdjÏaapalTa chez les Grecs. Car pource 4"”

Game-qui concerne l’éleuation du Pole, "il.l’vfa e du quart de. Cercle, 8c ladiuifion du iour en douze parties,ils l’ont appris des Babyloniens.Au telle Sefoltris a elle leul detous les Rois d’Egypte qui ait eul’Empire d’Ethiopie. Il lailTa enmemoire de luy plufieurs flatuësdeuant le Temple de Vulcan,dontles deux plus grandes reprefen-toient (a femme , scelloient detrente coudées de haut s Et les au-tres quatre, qui reprelènroient (etquatre enfans, auoient vingt cou-dées de hauteur. Long - tempsaprès , lors qu’on voulut mettrela llatuë du Roy Darius deuant

tellscelle de befoftris , le Preftre de haï.Vulcan ne le voulut pas endurer, 4’ 1" P":

n6c dit hautement que Darius n’a-uoit pas fait de fi grandes-aérions - yque le Roy d’Egypte, qui n’ayant

une. ’

"384 HERODOT’E,’pas moins fubjugue’ de Nationsque Darius , auoit encore ajoûtüfes viâoires le triomphe des Scy.

x rhes , de qui Darius n’auoit .pû lerendre viétorieux: Et partant qu’iln’elloit pas jatte de preferer a Se-foltris , vu Prince qui ne l’auoitpas furmonte’ par (es aérions. Ou

dit que Darius pardonna à la li-berté de ce Prellre, a: qu’il la priten bonne part.

"un" Aprés la mort de Sefollris ,[film 5. Pheron (on fils fucceda au Royau.d’un!!!) me. mais il ne fit aucune entre.farads. . .y ’prife, 8c deumtaueugle par cet as-

cident. Le Nil s’eftant en cetemps-là débordé de telle forte,qu’il couuroit les campagnes deplus de dixhuit coudées. de haut,

, il s’éleua vn grand venthui l’agi.n Min, ta d’vne façon extraordinaire. Onamusie . dit donc que cePrince par Aie nef""’"’" [gay quel orgueil, lança vu trait

"du: .[dans parmy les; flots , et qu’en mefme""40... temps Il luy prit ’vn mal d’yeux7371495: qui le rendit aueugle’ dix ans en.

"4” tiers; Qqe la onzièmeannee d’a-

’ prés

L I VR E DEYXIEME. 58;"ptés,illuy vintvn Oracle de la vil.le de Butte.par lequel il aplat-figuele temps de (a punition eltoit ac-comply , 8: qu’il remanieroit laveuë en le lamant les yeux de l’vri-ne d’vne femme qui n’eufl iamais

connu d’autre homme que fanmary. Il voulut premieremem:épiouuer fi l’vrine de fa femmeluy [nuiroit de remede; a: voyantqu’iln’en tiroit point de feeonrs, "mil [à ferait de celle des autres , a: un»:nfin il reconnu la veuë. Apte; 3m:ela, il fit allembler dans vne des irilles de ton obeiflâpce, routeses femmes dont il auoit éprouue’’vrine, (excepté celle qui l’auoit

uery,) 86 quand elles furent tou-as enfemble, il les fic bxûler danssite ville, auec la ville mefme, 8cgoura celle dont il auoit teceu laJerifon. (animal il Fut deliurévu mal fi long 8: li fafcheux . ili En tous les Temples de me;n’ que: offrandes; mais il en ficr tout au Temple du Soleil ,quin certes memorables, a: dignes

586 H E R O D 0 T E ,de [admiration des hommes. Ily mit deux Obelifques, faits cha-cun d’vne feule pierre , qui auoitde haut cent coudées , 8; huit delarge. Les mefmes Ptelltes me di-foient que - ce Prince auoit enpour faceellèut vn habita-ut de

www Memphis eppelle en langpe Grec-.rgmu. que, Protee , dont on voxt encore

aujourdlhuy vn Temple dansMemphis,qui cit fort beau a: fortmagnifiquement paré. Il efl: limécaptés du Temple de Vulcain , ducollé du midy . les Pheniciens deT71: habitent à l’entour , 6c le lieu

en cil: a pellé le Camp des Ty-riens. l y a dans ce Temple de iParte: a vne Chappelle dédiée àVenus , (innommée l’Eflztangere.que ie contracte eût: Helene, fil-le de Tyndare , parce que j’ay oüy

dite qu*l-Ielene (ajourna quelqueMW temps chez Protée , 6: qu’on luy1:22.17;- ’d.ôna le lùtnom rie Venus Bill-an-w’âflrë gare s car il ne le trouue point au-:" 5 tte part de Temple de Venus qui

luy fait confiné fous ce nom. En

LIVRE DEVXIE’ME. 587certes quand ie demanday auxPtcllres ce qu’ils penfoient d’Heg

lene, ils meditent que comme P3»iris Alexandre s’en retournoit en[on pays . aptes l’auoit enleuéedeSpatte , il fut jette parla tem-pelle vers les colles d’Egypte , 6:voyant que la tourmente conti-.nuoit,il fut contraiutd’y prendreterre à la bouche du Nil . qu’onappelle Canobique,& à Tatichée.Il y auoit (et le fluage vu Templed’Hetcule que l’on y voit encoreaujourd’huy,où fi quelque efclauede quelque perfonue que ce (oit le:etite,6c s’y fait marquer des fain-:cs marques qui y font,fe mettantbus la proteôtion du Dieu , il cil;ïe’fendu de le rendre, 8: mefmee ptiuilege e demeuré inuiola-le jufqu’à nome temps. Les.Ef-îaues d’Alexandt’e ayant oü y pat-

r de la franchife que l’on trou-)it dans ce Temple , s’y retire-nt anal-roll , 8c le mettant ànonx deuant le Dieu . ils com-mcerent à accule: leur Mailing

R il

dl!!!pour la«filmsdans meTemple[Horn-In,le.

Jluun» .du urn-jh’ a nu-m’ dans:Pme’t.

;88 H E R O D O T E J ’8c à publier le tenaillement d’HeÂlene ,.8c l’injure qu’il auoit faiteà

Menelaiis. ils firent ces plaintesen la ptefence des Prelltes, 8: duGouuetneut de ’certe bouche duNil; nommé Thonis,qui les ayantoiiy parler. ennoya promptementà Memphis porter cette nouuelleiàl’rorëe , à qui l’on parla en ces

termes. Il vient d’arriutr icy un.Ejlmnger de la me: de Tenter , qui anommât dan: ln Grue un crime effran-ge. ’Il nfidm’t la femme de fan Hem;

il l’a miaule, à l’emmena magnela] aux un grand nombre de richjèt.Il a efie’ pauflc’fitr’vo: terre: par le:

filent: contraires, le [défunt-nom al.la impunément , on luy effarons-mu:ce qu’il a apportc’auee luy? ,Aulfi -toll

Protée manda. au Gouuetneutu’il le .faifit de cet homme de

quelque lieu qu’il pull cllre , puisqu’il auoit commis ce. crime cou-tre (on Halle , i8: qu’on l’emme-nafl, deuant luy pour, l’entendre.-Thonis ayant receu cet ordre , fit.prendre Alexandre a fitatrelter les

LIVRE DEVXlE’ME. 389Milieux , 8e le fit conduire àMemphis auec Helene,fes richef-les 8: les Efclaues. Lors qu’ils eue«tu me amenez , Protée deman-da à Alexandre d’où il citoit , a:d’où il venoit auec ces vaifeaux.Alexandre luy dit fa condition 66 su au,fou pays, d’où il venoit , &où il m’enalloit. Mais quand PrOtée luy eutdemandé ou il auoit pris Helene, ue’Hrle-mil«commença alors à vaciller 3 de "ùforte que (es efclaues l’accuferentr *de ne pas dire la verité, &defcou-urirent au Roy tout cequ auoit-efié fait dans l’execution de ce cria

me. Enfin Protée prononça (oujugement en ces termes. Si ie ne,filifôi: grandfirnpule defiu’re mourir - i» "A -

Un Eflmnger que le: vents-Ù la «me:pelle ont mufle" dans mon perfide van-n

garai: par tu mort ce Prince Grec àqui tu vient de faire cette injure..0 leplus mefehant de: hmm: !. tu, necommis le pl»: [alène crime: qu’onPfitflê remettre contre [tin-baffe. Tua: débuucbe’jà femme , tu "G1?! parcmeute’de «la, tu: l’a: enleue’e , ne

- R iij

A

lapinent4 de Pn-

tie «un

5-90- H ER O’DOTE sl’a: emmenée auec in] 5 (à. non content

encore de ce crime , tu a: pille’in mai-Pîrî’o jfim à le: trefir: de ton Halle-A 083?.-

, a.294-

ponrqnoy , comme femme qu’il ejl de

grande importance de ne point fairemourir d’Ejïrangert, ie ne permettra]

par que tu emmener auec, to] cettefemme (à: [et ricbeje: , mais ie fait»;garder l’on à l’autre à ton Hofle;jufqu’à ce qu’il vienne luy-mefme le:-

demander. Quant in) (y aux tient,5e won: commande defortir dan: troisiour: detterre: de mon alevina, au- ,nement in vont fera) pourfitinre demfme que de: entremit; A3116 lesPrelltes me conterent. qu’Helenecitoit arriue: dans la Cour deProtée; 6c il femble qu’Homereen ait autrefois oüy parler dolamefme forte. Mais parce qu’iln’euûl pas eîé honnefie de repre-fenter cela dans vn Poëme hero’i-que, il adéguifé lachofe , 8c tou-tefois il a bien fait voir qu’il le»noir ceque ie viens de dire. Il endonne témoignage dans (on Iliaàde 2101:5 qu’il parle desauantures»

L Ï v R E ,9!d’Alexandre; a; fait voir que cePrince emmenant Helen: , erra-along- temps fur la mer , 6c qu’ilprit terre à Sidon, qui-cil: vne villede Phenicie. il fait mention decela dans le diluer de Diomedesôë

en parle de la forte.-. vLinda immun.» lieur: a. "de".

(larmoient pu leur Mat 0 filin-i: et la page;

ne; femme! à Sidon maint le: turion: , IDm! la main "cueilloit d en fichu mutisme

.1553 le Eau Pâritnny lvnfi 6:1th .

Voulu! me luy lu mener une p01 .lion que Ivre! vivifiante fada: (Mill plaine

Dl le grudtSiden il ramenoit Helen.

Il en fait aufii mention dansl’OdilI’ée en ces vers.

z: dePolydannu, laftrnm a fluait. U J r 11’

"des: qui: recru tout en fruits infini: , i V 119.au lippu produit en ni?" daWIdlel ,La ont fer: excellent. la: sur" dommagnblet.

Il fait mefme parler Menelaiisen ces termes à Telemaque. -Et pour and, maquille faire un Suffit .

La «leu du bien: par 4:13:70!!!in .

Nm mine «immine: 3mm lK iiij

’39: HERODOTE;. Homere montre dans ces vers

qu’il auoit’oiiy parler qu’Alexan-

cire auoit me en Egypte. En effetla Syrie touche l’Egypte , 8c lesPhenicimsa a qui appartient Si-don, habitent dans la Syrie. Ainlices vers , 8c beaucoup mieux l’en-droit où il cil parlé de Sidonsdon-nent témoignage que lesvers in-titulez Cyprien, ne lont pasd’Homere , mais de quelqu’autre.Aufli l’Aureur de ces vers , veutfaire croire qu’Alexandte ayantemmené de Sparte Helene, atriuadans trois iours à Troye auec in:vent fauorahle; & cependant Ho-mere dit dans l’lliad’e , qu’en me-

nant Helen: auec luy, il fut portéde part a: d’autre par les vents depar la tempefle. Mais ne nousamurons pas dauantage ny à Ho-mere ny aux vers Cypriens, à: quequelqu autre fe donne la peine deles accorder calculable.

Au. relie, quand-ie demanda]aux PreRres li ce que les Grecs ra-content d’llion , ne deuoit point

L l VR E DEVXÏE’ME. 5,3 .efire mis au nombre des fables, 35”33.ils me répondirent qu’ils auoient nm ce.appris dans l’Hilloire , que pour ’12”

’ vanger Menelaiis du ramifiaient guerredlîd’Helene , de grandes troupes de m7”

Grecs vindrent à [on [cœurs dansîle pays de Troyc56r qu’a prés auoit

pris terre ,v 8c fait leurs logemens,»ils enuoyerent à Troye des Am-balladeursw, 8c que Menelaiis mefi-

q me alla auec en»; Que quand ilsfurent dans la ville ilstdemande-rent- ’Helene ,95: tout ce qu’Ale-xandre auoit emporté ,- «Se outrecelais: reparation de cette injure; iQ5: les Troyens leur firent réa

unie, 86 jurerentmefme , qu’He- .lama. toutes les chofes qu’onleur demandoient, n’eitoienr pesaTroye , mais en Egypre , &qu’ilvn’efloirz pas raifonnabie qu’on les’poutfuiuitv pour des cho es que leRoyd’Egypte retenoit s Œe les ’.Grecsïs’imaginans qu’onufe mues

quoibd’eux,mirent le fiege deuant».lalvillregiôc’y demeurerenr- jufqu’an

ici-quid; renflent: prife ,-. accueilsR» in r i

I

1037mde 0’

matide Me."1.55,0

594; H! R 0D 0T E,s’en fuirent tendus les maillas;Qqe la ville ayant me prife, 5cvoyant qu’on ne trouuoit point.Helene , 8c qu’on leur faifoit les-mefrnes réparties qu’on leur auoit

déya faites , ils commencerent à:ajouter foy. a ce qu’on leur auoitdéja dit . 6c ennoyerent Menelaiisa Prorée; Qq’aulll-toftqu’il fur

arriue’ en Egypte , il alla droit à.Memphis , ou apre’s auoit expofé-la verite’ de l’affaire,&.receu tous

les bons trairemens qu’vn grand-Roy peutfaire à vu grand Princeson luy rendit (a femme. qui yauoit cité refpeéte’e en Princelïe de

fa condition, ce l’on remit toutfes rrefors entre (es mains; ne-neantmoins après auoir remonté-des Égyptiens tout ce qu’il auoit.fouhaité , il le montra ingrat en.uers eux, à: ne reconnut que pardes outrages, le plaifir 8e les hon-neurs qu’il en venoit de receuoin.Car comme il le vouloitembaraquer pour retourner. en [on pays,8: que les vents luy-citoient tois-

[LIVRE ;y5rjours contraires, enfin aptes auoitlong; temps attendu, il s’auifa deFaire vne choie qui fut , fans dou-te , épouuantable. n’en effet ilprit deux petits enfans des habi-tons du pays, les fit ruer-ô: les ou-vrit, pour-chercher dans leurs en.trailles les prefages de fou départs.

n’il le rendit parcette cruauté,dont on eut bien-toilaconnoillan.ce, odieux à toute l’Egypte s 8cqu’ayant elle pourfiiiuy commem Barbare,-il s’enfuir fut-(es nil;-fcaux dans la, Lybie.- Le: Égy-ptiens ne. m’en purent apprendredauantage , a: me dirent qu’iltauoient appris de l’Hiftoire quel,Pues-vues de ces chofes a 8e qu’ils

gauloient fort bien les autres.comme citant arrimées chu-eux.-Voila ce que me court-rent lesPrellrcs d’Egypte. Pour moy ico-ctoirois bien ce qu’on me difoitd’Helene, à: pour fortifiera maicroyance l’y-pourrois ajouterontte. conieâure,inie li Helene cuitÆé’dautïiroyepn l’euitfans don,

R1 V)";

o

.Ï96 HER ODvOî’I’E’,

te rendue aux Grecs , foir- qu’Aklexandre y cuit ’confenty,foit qu’iln’cult pas voulu y confe’n’tir. Et

M o(and. certes Priam G: tous les parens,tu. n’entrent pas citéfi impudens , 6c

. ’fi dépourueus de raifon, que de lemettre,.auec leur ville sa leurs’en-

i fans,au hazardd’eltre ruinez,pourlamer a. Alexandre la fatisfaétioude voir Helene. le croy mefme ique dés le commencement de laguerre, ils reconnurent le peul.voyant qu’un fi’grandtnombre de

Troyens y citoient morts; a: quemefme, s’il en faut croire les Poê-tes de ce temps-l’a , deux. ou troisdes enfans de Priam auoient. au.me tuez. le me perfuade auHi quequand mefme Priamf eufl: "elleamoureux d’Helene , ilil’eufl: in-

failliblement renduë aux Grecs:s pour a deliurer-des» maxixprelèns.

D’ailleurs Alexandre n’eflanr’pas

. hcritier de la Couronne, n’auoitpasla conduite ny l’adminifira-tion des affaires dans lavieillellède Priam,pour difpofet ricochoit: ’

LEV R E DEVXIE’ME. 5:97à fantaifie. Heé’tox efloitplus.

alpe luy , 8: plus confider-abler a venu»,- de deuoi: fucceder àmpire; de (que qu’il ne luy eûte’ ny bien-fiant ny auantageuxfanorifer- les injufiices de (onte , veu mefme que c’eftoit par1 frere qu’il; voyoit de iour en:[r arriue; une de maux, a: à luyparticulier, de en general à tousTroyens. Mais enfin il leur

oit impoflîble de rendre Hele-.& leslGrecs n’a;oûterent point lfoy à la vetité qu’on leur difoit,

r vne permiflion du Ciel , quiulut à mon aduis , apprendre à:us. les hommes pas la ruine descyans , que Dieu Proportionnechafiimens aux crimes,..& que

s grandes fautes les punitionsIl: toûjours grandes. C’eù làau oginion , de ce quejîauoisvà

:c fur ce [bien l . lAu telle, les Prel’eres "me dirent(li-que Protéeeut poutfon fuc-[lëur Rhampfinet , quifi; faire. poilé dg Temple [de Vçlcan.

R50?Infime-de à Pro;

la.

numm-

un plia"Un enurgent

e toutz: Roi!(typo.

mûr H’E R 0D 0 T E.le vefiibule qui regarde l’Occix.dent . 8c vis à vis de ;ce veûibulg.deux fiaruës de vingt coudées dehaut, dont l’v-ne que les Egy-tiens adorent,«.eil: appellée par eux-l’hité , parce qu’elle regarde leSeptentrion . 8: l’autre qu’ils neconfiderent: point, cil; appellée13H yuer.,v parce qu’elle regarde le

Midy. lis difoientouere cela. quece Prince auoit de fi immenfeefemmes-d’argent, que pas vu desRois qui ont eflédepuis n’en ontpolîede’ dauantage . 6: que mefmeils-n’ont pû jamais en approchera.

ue pour mettre ce: argent en(cureté, il firefaire. vn édifice depierre de taille ,.dont il voulut

u’vne des murailles Fait. enfail- ilie hors larmoies de [on Palais,mais que l’Archireéte mamam-le deflëin du Roy . pofiune de [cepierres de telle forte qu’vn homo

.me (un la; pouvoir facilement-oflter; osqçl’edifioe client acheué.

eePrincc y fit mettre. (on argents;w quelque temps après lunch;

la IrV’RE DEVXIE’ME. 39”

:c eûantpreû de mourir, fitiir aupre’s de fonlit (es deux.Paris , se leur dit qu’ilauoit vieen artifice en bafiiifant le lieule Roy- tenoit. fes treÎors , qui

1: .pouuoit donner moyen de vi-e fplendidement; gagneurs ilut declara- tout ce. qui-cancer.fit cette pierre ,.commenrils lamuoient tirer , comment ils laaunoientremettre , 6: qu’enfin il-ur dit que s’ils obieruoient exa-:eme’ne toutes» les chofes qu’il

:ur enfeignoitsils fieroient lestre-arias 6e les difpenfareurs de l’or?

;ent:du Roy; ne quand leur pe-e fut. mort, ils ne diEererent:ioint de fe ferait de l’auisqu’il-eut auoit donné 5 qu’ils aller-enteie nuit au Palais -, qu’ils leuerentc[2ms difficulté la. pierre qui, leur.auoit elle defignée ,. 6c qu’ils pri--rent quantité d’atgeanu’vn iour.-

le Roy citant entrerait ce 5 se.tannerie mimine fi grande dirai.auricule fou sergent dans les.qui en «cimenterez;

ultrafin qd’1!" mél

châtrât,

4.00 H ER ODOTEsis. faustoutefois en pouuoir ne:

. eultr performe, parce qu’il nevoyoit rien de rompu, se. que lelieu citoit bien Fermé; Qtçenfin y

. citant venu troisou quatre fois,&voyant que fan argent diminuoitde iour’en iour, il chercha vn

, moyen pour attelle: le voleurs;- a: fit faire des rets qu’ils: mit à. lfentour des vailreaux où citoit. l’argent s (lue les voleurs y efians

venus à l’ordinaire , l’vn des deux

le prit dans les filets comme il pen-foit prendre l’argent, 8c que voyirle peril où;il eiboit,il a pellet anf-fi-toil (on fient-Jay. dit le malheurqui luy citoit atriue’,8c le pria qu’il

r entrait , à: qu’il luy coupait lan La, telle ,. de peut qu’efiantlfiirpris 85gcfîzm, reconnu ,. ils ne perdiflènt tous9.1.5,, deux lavie; Œe (on fiera touche”hum: Pa: fes tairons. luy obeiir, 6e qu’a- na"... présnauoir remis la pierre , il s’en" v retourna en (on logis auec la relie

de (on frere 5» Que quand le iourfin venu , le Roy ne manqua pasruelle: oit il auoitnfaiç tendres;

L I VRE DEVXIE’ME. 4eriege, a; qu’il s’épouuanta de voir

ans tette le corps du voleur arre-flé dans les filets , ée cet édifi-ce entier, 6e n’ayant aucune en-trée ny aucune fouie; Qu’il Enpendre fur vne muraille le corpsdu voleur , et mit des Gardes depart se d’autre , auec ordre de luyamener tous ceux u’ils verroientpleurer à ce fpeétae , a; qui entémoigneroient de la douleur s

n’en» mefme temps qu’il eut efié

pendu , la mers ne put cacher fes’ Ireflèntimens , a: dit à fou fils quiluy relioit , qu’il me toute choie ’

en vfage pour luy apporter lecorps-de [on frere 3 a; que s’il neluy donnoit cette fatisfaaion,elleiroit elle-mefme trouuer le Roy,luy diroit qu’il citoit le. voleun’qui auoit dérobé (es trefors;Œ’a-

prés qu’illuy eut dit beaucoup dechofes pour la- diffamer de [ondemain s fans toutefois envenirabout, il fit mettre fur des ainesdes peaux de bouc pleines de vinsde lots qu’il les eut poulier. à l’en;

40: HIER O’DÏOTE sdroit où le corps de [on frerecitoit pendu, il délia feerettementdeux-ou trois de ces peaux; que

I quand ilvit que le vin (e perdoit,il commença à crier a; a s’arra-cher les cheueux, comme ne (ça-chant auquel de les aines il douoitpremierement aller 5 Q1; les Gar-des voyant couler tant de vin ac-coururent dans la ruë auec desbouteilles pour le recueillir à Q2;l’autre feignant d’elhe en. colere,

. leur dit toutes fortes d’injures;culera fuite les Gardes luy ayantparlé plus doucement ,« il feignitqu’il citoit en quelque façon ap-pairé, il deiiourna (es sûres duchemin. pour les recharger, 6cdonna a ces foldats vne de (espeaux voyant qu’ils efioient de

onne humeur; alfatiers ces fol-’ dats s’ellzans aflis en la place mef-

me où ils (e trouuerent, commen-cerent à’boire. 8e prierent celuyqui les trompoit , de demeurer asa: boire auec eux; ou? l y demeu-ra pour les contenter. 6c parce

L I V R E DEVXI’E’ME. que in

qu’ils le rraiterent doucement, ôtaqu’ils efioient de bonne compa-.gnie , il leur donna encore vne defes peaux pleines de vin; que les ’Gardes s’enyvrerër par ce moyen,de ue s’eftanr endormis au lieu-me me où ils auoientbeu , il leur.raïa a chacun la joiie droite parmocquerie ,, dépendit le corps defou frere aufli- toit que la nuit futvenuë , a: l’ayant mis fur vne de.[es belles, l’emporta en [a maifom.

a: exeeuta ainfi le commanda.ment de fa men; que quand leRoy eut appris qu’on luy auoitenleué le corps du voleur,il en fur.en vne colere extrême , a: nepour auoir celuy qui luy auoit aiecette injure, il s’auifa de faire vneclrofe qu’il m’en impoŒble decroire. On dit qu’il proilzirua fa fil-le en famaifon, 8e luy commandade receuoir indiii’eremment toutle monde, mais que deuant qu’ontla rouchafi, elle obligeaû chacun.de ceux qui viendroient la voir, de.luydire. ce qu’il auoit faiten a.

ru-- .’404 H E R 0 D O T E Svie de plus fubtil 85 de plus mef-chant, a: qu’elle fit arrefter celuyqui luy defcouuriroit ce qui con-cernoit l’auanture du voleur.Cette Princefle obe’it au com-mandement de (on pere, mais levoleur qui auoit Oiiy dire our-uoy toutes ces chofes e fai-

Ëoient, 8: qui vouloit vne autrefois tromperie Roy , ôt l’épuiferde fes fineHEs,luy oppofa cet arti-fice. Il coupa la maind’vn hom-

*mequi venoit de mourir, 8e laportant fous (on manteau , il s’enalla chez la P-rinceile. ogand ilfut entré ,elle l’interrogea commeellefaifoit tous les autreseôt alorsil luy conta- .que la plus mefchante’aüion qu’il eufl; iamais faire.efioit d’auoir tué fou frere dansle.lieu où le Roy gardoit les tre-fors , 6c ue la plus lhhtile citoitd’auoir dependu le corps de [onfrere a tés auoit enyvré les Gar-des. E le ne l’eut pas litoit oiiy,qu’elle voulut l’arrefler, maiscomme on eiioit dans la nuit, il.

LIVRE DEVXIE’ME. 4o;luy tendit la main du mort,qu’e11le prit, penfant tenir celle du vo-leur , 8e cependant l’ayant trom-pée par cet artifice , il (e fauua ala faucarde l’ebfcurité. Le Royayantappris cette nouuelle defa fille, s’cfiouna de la rufe 8c dela hardiefle de ce perfonnage;à: enfin il fit publier par toutesles Prouinces de fou obe’iŒaiice,non feulement qu’il pardonnoitau voleur, mais qu’il luy don-neroit encore des recompenfes ,s’il le vouloit defcouurir luy-mefme. Ainfi le voleur le con-fiant a la parole du Roy , le vinttrouuer; 6e le Roy conceut vnefi grande admiration de cethomme, qu’il luy donna-fa fil-

«le en mariage, comme ’au plus7èmeun dansfi fille en

fadtoir, 8e au plus habile de maniaitous les hommes , parce qu’ilen fçauoit plus que les Egyptiens,

qui en’fçauenr plus que les au-

tres; v .Apre’s cela ils me dirent" que ceRoy citoit; defcendu [vinant fous

un a»:

leur.

406 astronome,"MM terre, ou les Grecs s’imaginentau: Ea-fifi-

que (ont les Enfers, qu’il y joüaaux dcz auec Ceres , que quelque-fois il gagna , que quelquefois ilperdit, 6e que quandil voulut re-uenir fut terre, elle luy fit prefentd’vne feruiette d’or. Ils me direntauflî que les Égyptiens celebrenrcomme des iours de fefles, tout leremps qui (e paIÎa depuis la def-cente de Rhampfinet a jufqu’à (onretour; se pour moy ie fçay bienqu’on a oblèrué cela iufqu’à noflre

temps, mais ie ne voudrois pas af-furerfi c’elipour ce fuiet,ou pourquelqu’autre ocrai-ion ,A que lesÉgyptiens celebrent cette feue.Ce iour-la mefme les Preitresfont vu manteau dont ils rene-ilent quel u’vn d’entr’eux , de luy

bouchent es yeux auec a mitre,8: quand ils l’ont mis dans le che-min du Temple de Ceres , ils lelaideur (cul 8e s’en reniennent’AulIi-toû’, difent-ils, on voit a-roiitre deux loups qui conduille’ntJe Pteilte au Temple de Ceres.

LIVRE DEVXIE’ME. 407éloigné de la ville de vingt (laides.rôt qui le ramenent du Temple aume me lieu où ils l’ont pris. Voilace que rapportent les Égyptiens,fiquelqu’vn le trouue croyable,i: ne l’empefcheray pas d’y ajoû-

.terfoy. Pour moy ie ne me fuis icypropofé que d’efcrire les chofesque j’ay entenduës.Les Égyptiens (en: a:

difent que Bacchus a: Ceres ontla puil’fance fouueraine dans les «najaEnfers. Ils ont efie’ les premiers fifi;qui ont fouitenu que l’ame de l’opinionl’homme elloit immortelle , mais azorils ajoûtent qu’efiant fortie du in ’ dcorps d’vn homme mort,elle ren- prieur en!ne dans celuy de quelque animal, mg:que quand elle a palfe’ dans toutes "si": queles e peces d’animaux , fait de ter- :53”;te, fait de l’eau a (oit de l’air , elle du»

retourne dans vn corps humain, "mm.ô: qu’elle ne peut acheuer cecours qu’en l’efpace de trois mille

ans. Neantmoins quelques Grecsdont ie fçay les noms, a: que ie necroy pas . u’il fiait befoin de nom-

fe ont attribuez cette api:

408 H E R O D 0 T E ,nion. Au telle ils difent que juilqu’à Rhampfinet la milice fut re-ligieufement obièruée dans 1’12-

dmpn pgypte; mais que depuis Cil-COPCSsfuretai qui luy fucceda au Royaume , s’a-fij’m’fi’ bandonna a toutes fortes d’inju-

"fd, Rices , fit fermer les Temples, a:fumait: défendit fur toutes chofes aux"mm Égyptiens de facrifier. Il leur com-

manda*en fuite de ne trauaillerque pour luy, il en employa quel-

- qucswvns à fouiller lescarrieres dumont d’Arabie , 8c a traifner de njufqu’au Nil toute la pierre qu’ils

en riroient ws 6e occupa les autreslla faire palTer de l’autre collé de lariuiere, de à la conduire jufqu’à la

-monragne de Lybie. Il y auoit or-dinairement cent mille hommes

ui eüoienr cm [oyez a vne be-.ogne fi Fafcheulge; 8: on les chan-

geoit de trois en trois mais. Le1peuple fut gefné dix ans entierspar ce trauail , qui à mon Opinionne le perfecuta pas moins que le

Pymni- bafiimeut de la Pyramide , quiauoit de profondeur cinq (tacles,

’ ’ de

LIVRE DEV’XIE’ME. 4o,de largeur dix wifis, 8e de hauteur«huit toifes, 8: qui eiloit toute fai-re de pierre de taille grande de di-ucrfes figures d’animaux. L’onemploya dix autres années à labattit , auec les lieux fouilerrainsde la col-ine’ où (ont les Pyrami-

’ des , qu’il fit faire pour fa fepultu-.re , 8e qu’il fit enuironnet parle INil. Ainfi l’on fur vingt ans abâ-

rir cette Pyramide. qui elloit de:figure quarrée , à: dont chaqueface,qui auoit quarre-vingtspiedsde large, a; autant de haut , citoitfaire de pierre bien taillée 8: bienliée enfemble , n’y en ayant pas

Pierres aVue qui n’eufl: au moins trente ".,.,.pieds de long. (hi-elquessvns a-ppellent ces pierres, tables d’atten-te , 8c les autres, tables d’autel, a:au relie cette Pyramide elloit bâ-tie-en forme de degrcerifiand ilsauoient fait la premiere marche,ils mettoient delÎus de petites ma-

- chines de bois pour monter vnefeeonde pierre; 8c lors que la pier-re citoit leude , on dreiIbit dcifus

S.

[75.040(en .

4ro HERODOTÆ,vne autre machine pour tirer en.core vne autre pierre , ô: ainfi durelie.De forte qu’il y auoit autantde machines qu’il y auoit de de-grez , ou plûtoll toutes les foisqu’il y citoit befoin de monter despierres,ils tranfportoient de degréen degré la mefme machine , quiefloit facile à remuer. Ainfi on fitpremicrement le haut de la Pyra-mide,aprés cela ce qui fuit,puis cequi touche la terre,& enfin le plusbas de l’edifice. Il y a des lettresEgyptiennes fur cette Pyramide,qui font connoiitre combien on adefpenfe’ pour les ouuriers , en ra-ue, en ail , 84 en oignon; 8c il mefouuient que celuy qui m’interpre-ta cette efcriture, me dit que toutcela montoit en argent a la fom-mede feize cens talens. Que filachofe cil; ainfi , combien doit-oncroire qu’on defpenfa pour les ou-tils, pour les autres viures,& ou:les habits des ouuriersl Ils filentdonc cet ouurage durant le tempsque j’ay dit , se le croy qu’on. em-

L 1V R E DEVXIE’ME. 4."ploya le tette à tailler les pierresa: à les tranfporter , a; que l’on

en donna vne grande partie acreufer les lieux l0ufietrains. Lesprodigieufes defpenfes qu’ilfallutfaire pour cet édifice, furent caufeque Cheopes. qui man uoit d’ar- (ungent, le laiifa aller ju qu’à cette PÏI’Ï’EÏ a

ignominie , que de proûituer fa puma.fille dans vne certaine maifon, 4* 1’ "fpour en tirer tout, le gain qu’il lpourroit. Cette fille non feule-ment executa le commandementde fou pere , mais elle fougea en-core aux moyens de laitier quel-que monument qui la rendill: ce-lebtc aux fiecles fuiuans. C’en:pourquoy elle pria chacun de ceuxqui la venoient voir , de luy don-ner vne pierre pour faire vn balli-ment qu’elle defignoit. On me dit T -que l’on auoit baily de ces ierre’,la Pyramide qui en au milieu. de Mille. ’trois, vis à vis de la grande,& quia de chaque collé cent CinO’aallne

pieds de face. Ce Cheope’s, in: dg.rent les Egyptiens,regna cinquan-

51j

(lupin:-sm fucu-

412. HERODOTE,te anSsôtChephrenes (on frere luy

dei .m fucceda, 6c ayant fait tout ce qu’a-par.

Chape:a. Chr-[brun

sodiumaux By-prient àeaufi de[nm per-fientions.

Boit fait fan predecellëur, il fit.ballir vne Pyramide qui n’a pas:tant de circuit que celle de (onfrcre , car noumuons eu la curio-lité de les mefurer toutes deux.Outre cela elle n’a point de voûte

fous terre s &le Nil n’en fait pas.vne lfle, de ne l’enuironne pascomme l’autre où l’on dit queCheopes cil inhumé. Vue partiede cette Pyramide cil faire d’vnepierre d’Ethiopie de diuerfcs cou-

leurs , elle cil fondée en quarantepieds plus bas que l’autre, 8:nesntmoins elle n’a pas plus dehauteur, ô: toutes deux (ont furvne coline qui n’a pas plus de centpieds de haut. Au relie, on me ditque Chephrenes auoit regne’ cin-.quante-fix ans ; Œainfi l’Egypteauoit cité malheureufe , 6e Oppri-me’e cent fix ans, 8e que durant vufi long- temps les Temple-s n’a-poient point ellc’ ouuerts. LesÉgyptiens ont tant d’a uerfion.

L l V R E DEVXIE’ME. 409pour ces deux Rois, qU’ils ne veu?-lent pas feulemét prononcer leursnoms; ôt faufiiennent que ces Py- 53:12;:ramides ont eilé édifiées par le tinparBerger Philition, qui en ce temps- :15”.la gardoit fes troupeaux en cet ’endroit. A tés luy, me dirent-ils, .Mycetine ls de Cheopes, fuc-ceda au Royaume, mais com- à!" 6mme il deteiioit les actions de (on 7V” * ’pere, il fit ouurir les Temples,donna au peuple qui eiloit redoità la derniere mifere , la liberté defacrifierôc de veillera (es affaires; ’

k mefme la Iuilice ne fut jamaismieux exercée que durant (on re-gne. Auflî les Egyptiens le loiioiëtpour ce fujet par defl’us tous lesautres Rois , 8e non feulement ilsle louoient parce u’ilrendoitlaInflice auectoute otte d’équité,mais parce que quand on fe plai-,gnoit des jugemens qu’il auoitrendus , il donnoit mefme du lienpour éuiter les plaintes se l’indi-gnation de fes fujets. Durant qu’iltraitoit fes peuples auec tant de

. s iij

414 H E R0 D 0 T E ,douceur, 8c qu’il mourroit tant depaillon de les tendre heureux , lapremiere infortune qui luy urinafut la mort de la fille vnique. Il

. en Fut extraordinairement affligé.8: voulant l’inhumer d’vne Façonh mm plus nouuelle que les antres , il fit

de fafilh. f a - lIl f", aire vne vache de bots creufe,emm- u’il fit dorer , a; y fit enfermerfz

. linaire-mm in, lle. Mais il ne fit pas mettre en- hmm tette cette vache, au contraire, el-

le a eflé jufqn’à nome temps ex-pofée à la veuë de tout le monde.Elle choit dans la maifon Royalede la ville de Says a dans mechambre richement parée,où l’onbrûloit de iour toutes fortes d’o-deurs exquifcs,& de nuit il y auoitvne lampe allumée. Onvoit dansvne chambre prochaine les ima-ges des concubines de Mycerine,au moins les Ptcflres l’amateurainfi. En effet il y a enuiron vingtgrandes (taules de femmes faitesde bois, la plufpatt nuës , donticne fçaurois rien’dire que ce qui ena dép. me dit. Il s’en» trouue ton-

LIVRE DEVXIE’ME. 415»

tefois qui parlent autrement deMycerine 86 dei-es flatuës. Ils cli-fent que ce Prince força (a fille,dont il citoit deuenu amoureux,se ne cette malheureufe Princef-fe s cflant, penduë de déplaifir,fonpere la fit inhumer dans vne va.che; Q1; la mere coupa les mainsde celles qui auoient feruy Mice-rine dans vne amour fi infame;a: qu’aujourd’huy leurs Simula-chres , qui n’ont point de mains,[ont punis des mefmes fupplicesqu’elles auoient (calfat en vi-nant. Mais ce difcours cil vne fa-ble,comrnc quantité d’autres cho-fesgcar il el’t aifé de remarquerqueles mains de ces Ratu’e’s fonttom-

bées par le temps,& mefme on lesa veuës à leurs ieds jufqu’anô-

ne fiecle. Tout e corps de cettevache cil couuett d’vne houll’e de

cramoifi, excepté la telle ô: lecol, qui (ont dorez d’vn or fortépais ; 8c à l’entour de les cornes,

il y a vn cercle qui cit en forme deSoleil. Cette vache n’en pas de-..

S iiij

4-16 4HERODOTE ,bout, mais fur les genoux a 8:neantmoins elle cl! aulIi hauteque la plus grande vache vinan-te. On la porte tous les ans horsde la chambre où elle ell:,&: quandles Égyptiens ont battu vn cer-tain Dieu , que ie ne doy point

’ nommer en ce dilcours , alors ilsmettent cette vache en veüe 5 caron dit que la fille de Mycerine l’a-uoit prié en mourant a que quandelle feroit morte on luy fit voitle Soleil vne fois tous les ans. Lafeconele infortune qui arriua àMycerine aptes la mort de fa fille,fut qu’il luy vint vu Oracle de la

un": ville de Butte, par lequel il appre-fi’nf’fg” noit qu’il ne deuoit plus viure que

.pmm- Ex ans, 8c qu’ilmourroit le fe-11;; prie’me. Comme il receut cettede. " nouuelle auec defpit , 6c qu’elle

luy fut tres-fenfible, il ennoyafaire à l’Oracle des plaintes inju-rieules, 8c luy fit dire que puis que(on pereôc (on oncle, qui auoientfait fermer les Temples , au mé-pris des Dieux, 8c perfecute’ les

LIVRE DEVXIE’ME. 4:7

hommes , auoient vefcu fi long-itemps , il ne deuoit pas fi-toflmourir,luy qui vinoit faintement,8: qui auoit rendu aux Dieux deveritables adorations..0n dit qu’illuy vint en faire d’autres refpon-[es de l’Oracle, par lefquelles ilapprit qu’il perdroit la vie . parcequ’il n’auoit pas Fait les chofesqu’il deuoit Faire, qu’il falloit quel’Egypte fut perfecute’e cent cin-

quante ans, que les deux Rois qui-auoient- regnéideuant luy auoientappris cet" arrell des deflinées , 86que quant à luy , il ne l’auoit pasentendu. Mycerine ayant fçeuqu’il el’toit déja condamné par les, l

Dieux, fit faire quantité de flam-beaux, qu’il faifoit allumer toutesles nuits r pour paflër le t’emps’a-

boire 8C en réjoiiilliîces, ne culantny iour ny nuit! de courirlpar’ les-bois 8e parles plaines, ou il fg;-uoit qu’il y auoit des Feliins a: des.diuettiflëmens dejeunelfe; Et au

I [site il le fer-noir «le cette inuen-sien pour. montrer de (sulfité ’

v ,.

4t8 H E R 0 D 0 T E ,en l’Oracle, a; faire douze annéesde lix,en conuertilïant les nuits eniours par le moyen de ces flam-beaux. ll [ailla Vue Pyramide qua-drangulaire, moindre que celle de[on pere, de vingt pieds de chaquecollé , 8: baille julqu’à la moitié

de pierre d’Erhiopie. ŒflquesGrecs foulliennent qu’elle fut

15,1," confiraite par vne concubine ap-fflmft pelle’e Rhodope, mais ils (e trom-°M’"” pent dans leur fentiment , à té-

moignent qu’ils n’ont iamais fçeu

quelle efioit cette Rhodope dontils parlent. En effet elle n’ellzoitpas femme à le faire ballir vne Py-ramide , ui a ermite , pour ainfidire , pluiieurs milliers de talens.D’ailleurs s Rhodope ne vinoitpas durant le rague de Mycerine,maisdurant celuy d’Amal-îssôc en-

fin elle n’a vefcuv que long tempsaptes les Rois qui ont édifié cesPyramides. Elle citoit de Thrace,efclaue de ladmon Samien , en

une. mefme temps qu’Efope, qui acompofc’ des Fables. mon. suffi

LI V R E DEVXI’E’ME. 4R9(on efclaue, comme on le peut re-connoifite parle témoignage quifait. Car aprés que ceux de Del-phes , ruinant vn aduertichmenede l’Oraele’. eurent fourrent faitdemander fi. uelqu’vni vouloitacheter Efope,ii ne [e trouua per-fonue qu’vn petit fils de ladmon,qui s’appelloi-t aulli Iadmon , 8cpar ce moyen Efope fut à ladrnon.

Pour Rhodope elle s’en allaenÉgypte , où elle fut conduite parXanthe Sainien; 6c y ellant a le’eauec intention d’y gagner quel-que choie, elle fut tachetée 8: af-ranchie par vn Mitylenien nom;-

- mé Charaxe , fils de Scamandro-nine,& frere de Saphir), cette (ça-iuante femme qui a comparé de libeaux vers. Ainli Rhodope recon-ura la liberté,.& demeura en E gy-

tesôc comme elle elioit fort bel-fe , elle gagna bien-roll de gran-des fommes d’argent, quielloient:veritabletnent au delïus de [a con- ,dition, mais qui ’eltoient beau.-soup au deli’ious de la déperdi-

. S v],

41.0 H: E R O D 0 T E aqu’il falloit faire pourwballir vrnePyramide. Et certes on peut fa-cilement connoilh’e par la dixié-merpartie de (on bien. qu’elle n’a-

uoit pas ama [Té de figrands tre-A fors. Car voulantlailfer en Grecew

quelque monument qui la fificonnoil’tre à la poilerite’ , elle fit

ohm, vne chofe’que perfonue ne s’elloitd: Rhodo- encore imaginé , 86 dont on n’a-

aTemplede Del-

me

lioit point fait encore d’offrandes,8: la prelèntaau Temple de Del-ph’es.Elle fit donc faire pour roflirdes bœufs tous entiers , autant debroches de fer ,.que pOurroit s’é-tendre la. dixiéme partie de foubien ,8: les enuoy-a à-Delphes , ont

4l’on les voit encore aujourd’huydertiere l’Autelque ceuxde Chio-y donnerenta Au relie, les fem-mes quife ptoliituent, 8c qui fontgain de leur corps dans Naucrate,font bien ailes u’on parle d’elles.

En effet cette R odope dont nousauons fait mention, Te rendit fi ce-lebre, qu’il n’y auoit performe en

Grece qui ne figeait le nom de

LIVRE D’EVXIE’ME. 4m

Rhodope. Après elle , vne nom- . hniée Archidice y acquit grande re-

utation, mais non pas figtande cabine.queRhodope. Lors que-Charaxe ’eut mis Rhodope en liberté, 8cqu’il fut retourné à Mitylene, paf--iontie’ de l’amour de cette fem-

me, Sapho fit quantité de verscontreluy : mais enfin c’ell: allez

parlé de Rhodope. .Aptés Mycerine Roy d’Egypte, dûrhü

les Preflrres difoient qu’Alychis fixa":elioit entré dans le trône, ô: qu’i ’fit, baltir en l’honneur de Vulcanvne grande 8: fuperbe gallerie,qui regardoit l’Orient,& qui elioitenrichie de flatiies, 8c de toutes .fortes de beaux ouurages d’Archi-méture; Œ’il fit beaucoup d’au- h

tres chofes durant fou regne , 85que voyant qu’il elioit mal-aiféde trouuer ded’argent a emprun-:er dans l’Egypte, il fit vne loy,par: laquelle il citoit ordonnélu’on preflzeroit de l’argent à tout

tomme qui donneroit en gage le.ceps mon de fonÏpe’re; qfil

41:. VHE’RODOTE.ajouta à cette loy, que la fepultu-te du debteur feroit en la fuman-ce du creancier, 8c impofa cettepeine à celuy qui auroit donné engage le corps de fou pere , 8c quirefuferoit de payer, qu’il ne feroit

enterré aprés (a mort , ny dans lafepultute de [on pere, ny dans cel-le d’en autre , u.y dans celle defesancellres 8c de (es enfans 5 Et quece Roy ambitieux de furpallèrles Rois (es predecelÎeurs , lailfapôur memoire de la grandeur,vnePyramide de brique, ou citoit cet-te infcriptiou lut vne pierre. N rne commuas nom: AVEC usavr-nuas PYRAMIDES, 04g 1-: t tn’amasse AVTANT 03.5 lvprnaLes [tv-mes Dravx; CAR taN’AY nsre’ nasnn 9L: av u.mon (mon A T r. ne ov son»Dv r. AC AVEC vne sonos , ettu: A.YAN.X ris-ra nauasse’ , Aa s ra couvreur? En, nettoyas,

aux ors-r sans: A ussLEvtaA LA HAY’IEVR o-v 1’ Je. M1

voir. Voila ce que lit ce rince.

LIVRE DEVXIE’ME. 4.2:;qui eut pour fuccellèur vn aueu- 4’55;gle de la ville d’Anyfis , appellé m2513aulIi Anyfis. On. dit que durant lâchâtfou regne,5abach Roy des Ethio-piens (e jetta dans l’Egypte, 8c

. courut par tout auec vne punîm-te armée 3 8c qu’Anyfis ayant pris

la fuite dans les marefcages , ceRoy des Ethiopiens eut durant L’Egypncinquante ans la domination de gaffât."l’Egypte. Cependant lors que 0.7:"quelque Egyptien auoit commis 3:17:75,quelque faute , il ne le punillbit pian. ’point de mort , mais felon la qua-lité du crime s il le condamnoit afouiller vne certaine quantité deterre , 8c a l’apporter dans la villed’où elioit le coupable pour aider

. à» la rehauflër. Ainii l’aiIiette des-villes d’Egypre denim plus haute;car durant le regne de Sefoûris,ceux qui creuferent les canaux duNily auoient déja apporté la ter-re qu’ils auoient fouillée; mais,fous ce Roy Ethiopien , toutes les

- villes, d’Egyiptc furent ide beau--coup rehauiïées. .6: principale:

f Diane.

424, HERODOTE.ment la ville de Bubafiis. Il yadans cette ville vu Temple con-facré à Bubaflis , que nous appel-ions Atternis * en noûte langue. yqui merite fans doute que nous enparlions particulier-entent; car en. lcore qu’il y en ait de plus grands ’8c de plus magnifiques, toutefoisil ne s’en trouue point de plusagreable à l’œil. Ce Temple cilbafiy de telle forte qu’il fait vneifle de tous collez, excepté aleu-droit par ou l’on y entre; car ilellenuiroune’ de deux canaux du Nil,qui viennent battre de chaque cô-té de l’aueniie,8c qui ne le meflent

point enfemble. lls ont chacuncent pieds de largeur, effane om-bragez d’arbres de part a: d’autre.

Le vefiibule de ce-Temple a dixtoifes de haut a 85 cil enrichy deFratües qui. ont chacune fix piedsde hauteur... Il cil fituéau milieude la ville , 8: cil: «expofé detous coïtez aux. yeuxde ceux quipellent à l’entour. Car quand laarille futjehauffée de terre ,.-ce

Liv a E DEVXIE’Mîl-Z. 4:,

Temple demeura dans la mefme .aliiette où il auoit elle désle com-mencement, de forte qu’ellzant.plus bas que la ville , ilfert com-me de.miroir à la ville. Il cil en-uironné de murailles toutes rem-.Plies de figures,il y a dans leur en- ,ceinte vne Chappelle enuironuéed’vn bois planté à la main,8r dans

cette Chappelle il y. a vne flatuë.CeTemple acent vin gr. cinq pieds yde long,& autant de large; fou aue-nuë qui mene du codé de l’Oriene

par la place au Temple de Mercu-mre , a enuiron trois cens [fades , 8:.cit toute panée de pierre , 8c plan- Vtée d’arbres de part 8: d’autre,

qui femblent monter jufques auCiel. Au telle . ils medirent qu’ils Vauoient cité deliurez du Roy!Éthiopien, par vne vifiou qu’ileut en dormant , 8: qui fut caufequ’il s’enfuit d’Eg-ypre. Il s’imagi-

na voir en fouge vu homme de-bout deuant luy , qui luy perfua-doit de faire aflèmbler tous lesPreltres d’Egypte , a: de les faire

Songe duR07 4’!-

thivfibi tenoit

’Egpm

42.6 H E R. O D O T E ,tous couper en deux par le milieudu corps. Mais quand il fut éueil -lé, 86 qu’il eut fait reflexion fur cefouge, il dit qu’il voyoit bien queles Dieux luy montroiët le moyende commettre des factilege’s,& depecher contr’eux - mefmes , afinqu’aptés vn fi grad crime,il-fût ju-i’temêt perfeeuté,ou par les Dieux,

ou par les hommessque pour luy iln’eltoit point refolu de commettrevne action li criminelle,mais qu’ils’en retourneroit plûtolt en fou

ays , puis qu’il auoit défia pané

le temps que les Dieux luy auoiêtpredit qu’il regnetoit en Égypte.Car comme il citoit en Éthiopie,8: qu’il eut confulté les Oraclesdont le fetuent les Ethiopiens, illuy fut refpondu qu’il regneroitcinquante ans en Egypte 5 Telle-ment que Sabach ayant déja padéce temps . 8c pris l’épouuante du

m, m..- fonge qu’il auoit eu , r: retira vo-n tzy- lontairement d’Egypte. QI-and il’"’ en fut party. , ce Prince aueugle

qui s’eltoit caché dans les matef-

LIVRE DEVXIE’ME. 4.7. ’

cages , reprit la domination desÉgyptiens, aprés auoit durantcinquante ans demeuré dans vneme qu’il auoit faite auec des cen-dres 8: de la terres car lorsquequelque Egyptien luy alloit por-ter de la nourriture , il le-prioitairai de luy apporter de la cendre,fans que l’Éthiopien en cuit ’con-

noidance. Perfonne n’auoit pû.trouuer cette Ifle deuant le RoyAmyrtée; Be durant [cpt cens ansde plus ,tous les Rois qui auoientse né deuant luy ne huoient figer:d eouurir. Cette me en; appelléeBlbo, a: a dix itades de largeur.Aprés luy regna vu Pteltre de Vul-can appellé Sethon, qui mal-trai-ta tous ceux qui portoient les ar-mes en Égypte , comme s’il n’en

deuoit jamais auoit befoin; 8: ou.tre les injures 8c les outrages qu’illeur fit . il leur cita les terres queles Rois fes predecelfeurs leurauoient donnez , enuiron douzearpens à chacun. D’où il arriuaque depuis la Noblefle «Scies gens

8m;Pr aUn la.

Ru 85m"- ’

ars ’HERODOTE,de "guerre ne voulurent pointPalmier , quand Sanacheribe,Roy des Arabes de des Afl’y-riens, (e fut iettédans l’Égypte

auec de puilfantes troupes. De. forte que ce Ptellre incertain de

Serbe):

abandon-m’ par la

film, a]! Imatira:par unfange.

’ Damie-

ce qu’il feroit , n’eut point d’autre.

recours que de a: retirer dans leTemple , où il déplora deuant l’i-mage du Dieu, fa condition mile-rable. Il s’endormit en faifant cesplaintes , a; durant ce fornmeil il

Vs’imagina voir le Dieu qui l’exhor-

toit de prendre courage , 8c qui.l’aŒuroit qu’il ne luy atriueroitpoint de mal, s’il alloit au deuantdes Arabes , parce qu’il luy en-noyeroit du fecours. Ce PreRrealluré par ce fouge , prit les Égy-ptiens qui voulurent l’accompa-gner , alla camper à * Pelufe furles frontieres de l’Égypte,où il ne

fut point. fuiuy par les gens deguerre ny par la Noblelle , maiseuletnent par des Marchands.

par des arti ans , 8c d’autres per-onnes mecaniques. Auflj - roll:

LIVRE DÉVXlÉ’MÉ. 42.9u’il y fut arriué, vn nombre in-

finy de rats champellres le jette-rent’la nuit mefme dans le campdes ennemis, 6c rongetent leurs«nulles, leurs arcs, 8c ce qu’il leurferuoit à tenir leurs boucliers; Deforte que le lendemain les enne-mis le trouuans fans armes,furen tcontraints de prendre la fuite. oùils perdirent beaucoup de leursgens. On voit pour memoire decette aétion dans le Temple deVulcan , vne flatuë de pierre quil-reprefente ce Roy , tenant vn ratdans fa main, auec cette infcti-ption. (à: 05’s rv sots 011 me.REGARDES , apparus A enam-mu LES Dtrvx. Les Égyptiens 8:les l’tellres ont parlé jufqu’à cet

endroit de mon difcours , 86 ontmontré que depuis leur premierRoy, j’ufiu’à ce l’rellre de Vulcan,

qui fut le dernier qui regna, il y aeu trois cens quarante 8c vne ge-nerations d’hommes,& durant cetemps-là autant de Pontifes 8:ratant deRois.’ Or trois cens ge-

4go HERODOTE,"il "3* ncrations font dix mille ans , ontgeneris ne:fin: dixmille au.

trois generations d’hommes va-lent cent ans , a; les quarante 8cvne qui relient de trois cens , fontmille trois cens quarante ans.Ainli ils me difoient que durantces onze mille trois cens quaran-te ans , aucun Dieu n’allait partifous vne forme humaine , a: quepas vn des Rois qui auoient regne’deuant ou depuis en Égypte , n’a-uoit cité de’ifié; Q1; durant cetemps le Soleil auoit quatre foischangé d’Orient de de Couchant,qu’il s’eiloit leué deux fois où il le

couche maintenant; que deux foisil s’eltoit couché où. nous levoyons leuer tous les iours, 8c queneantmoins ce prodige n’auoitapporté aucun changement dansl’Égypte, [oit à la terre pour laproduâion des fruits, fait au fleu-ue pour fes débordemens ordinai-res,8c que les maladies n’en auoiët

pas ellé plus frequentes, ny la viedes hommes moins longue.

Comme j’eltois à Thebes s 8:

L l VRÉ DEVXIÉ’MÉ. 4.; r

que ie voulois faire ma genealo-gie,les Ptellzres de lupiter me trai-teront de la mefme forte qu’ilsauoient fait long- temps aupara-uant l’Hiûorien Hecate’e , quicitant à Thebes , voulut faire lafienne , a: montrer que fa malfonfe pouuoit glorifier de lèizeDieux.Les Preiires me firent donc en-trer dans vne grande Gille , où ilsme montreront autant de [lamésde bois qu’ils ont eu de Pontifes,qui tellembloient parfaitement à.ceux qu’elles reprefentoient , carchaque Pontife y met la fienneellant encore vinant. Ils me mon-trerent de qui chacun efloit def-cendu, 8c commencerent par ledernier mort , en remontant jui-ques au premier-Ainfi lors qu’I-Ie.-catée falloit fa genealo ie, 8: qu’il

le vantoit de compter eize Dieuxentre les ancellres,les Preltres luyfirent Voir qu’il le trompoit enfou compte, 8: qu’vn homme n’é-

. toit point engendré d’vn Diequs

apportoient pour raifon la 5e:

finmin(gr à lin"Je": (7’

unaire.

a: H É R 0 D 0 T É anealogie de ceux que reprefelr-raient ces (latries. Ils difoient quechaque Piromis client en entitéd’vn Pitomis,& le monument enparcourantde faire ces trois censquarante - cinq (tatiiesJa’ns qu’au-

A cun full appellé ou Dieu , ou He-tos, car le mot Piromis ne ligni-fie rien autre chofe que bon 8cv’ertueux. Ils faifoient donc voirque tous ceux dont ils montroientles images auoient eu ces deuxqualitez, mais qu’ils citoient: bienéloignez de la, condition desDieux; Q1; neantmoins aupa-rauant les Dieux elioient les Rois8c les Souuerains d’Égypte , maisqu’ils n’auoient point de faciete’ i

auec les hommes a Que toujoursvn d’entr’eux auoit la fouuerainc

puiŒance , 8c que le dernier qui]regna,apre’s auoit tué Typhon,fut

0ms, que les Grecs appellentAppollon. Il elloit fils d’Ofiris» 3qui veut dire Bacchus en Grec..ÎOrton efiime parmy les GrecsIpqu’Hereule, Bacchus 8:. Pan, (ont

les

LlV’RÉ DÉVXIÉ’MÉ. 433 ’

les Dieux les plus nouueaux; maisparmy les Égyptiens on tient Parispour le plus vieux des huit quel’on ellime les premiers. Herculecit au feeond rang dans le nom-«bre des douze, 8: Bacchus au troi-fie’me. l’ay défia dit combien les

Égyptiens comptent d’années de-

puis Hercule julàu’au Roy Ama-fis. Il s’en cil: au paillé beaucoup

depuis Pan, mais moins depuisBacchus que depuis les deux au.tres, encore que depuis ce dernierjufques à Amafis,on compte quin-ze mille ans. Les Égyptiens allia-tent cela comme vne chofe tres-certaine, 8c difent qu’ils le fçauentaffurément , pour auoit toûjourstenu vn compte exaél: des années.Il y a depuis Bacchus s qu’ondit clite engendré de Semele fil-le de Cadmus , jufqu’a nôtre fie-

cle enniron :600. ans; depuisA Hercule fils d’Alemene pres de 146m

neuf cens a 8: depuis Pan, que les un?Grecs elliment fils de Penelope 40ml"8: de Mercure , il y a jufqu’à nous 525,22.

T

’4H H ERODOTÉ s.enuiton huit cens ans, c’ell: à dite,

moins que depuis la guerre deTroye. Que chacun embralre l’o-pinion qu’il urgera la plus vray-fetnblable , pour moy ie m’arrelleà Ce que tout le monde en croit.Car- fi ces Dieux ont cité connusen Grece, 86 qu’ils y ayent vieil-ly , comme Hercule fils d’Amphi-trions comme Bacchus fils de Se-mele, 8c comme Pau:fils de Pene-lope, on peut dire tout de mefmeque les autres Dieux doiuent leurnaiifance-anx hommes a 8e qu’ils

ont pris le nom des Dieux qui[ontvenus au monde deuant eux. 3Les Grecs elliment qu’auŒ-tofique Bacchus fait né , lupiter l’en- Î

ferma dans fa ouille, 8c le tranlïporta àANylÏe, qui cil: au demis del’Bgypte en Éthiopie. annt àPan ils ne [catiroient dire où il futéleue’ depuis (a; naifl’ance. D’où

l’on peut Areconnoilire que lesGrecs ont appris plus tard? le nomde ces Dieux’que celuy des autres.ven- mefme qu’ils assommen-

LlïVRÉ DEVXlÉ’MÉ. "in;

cent leurs genealogies que dutemps qu’ils ont fçeu leurs noms.Voila ce que difent les Égyptiens.le diray maintenant les chofesque tous les autres peuples, auŒ.bien que les Égyptiens, recon-noill’enr auoit cité faites en Égy-pte, 8: j’y ajoûteray’ ce que j’ay

ve u.Aptés la mort du Roy Pteltre a";

de Vulcan, les Égyptiens recou- au:urerent leurlibetté , mais commeils ne pouuoient fubfilter long- gommetemps fans ellre gouuernez pardes Rois, ils en éleurent douze, 8cdiuiferent l’Egypte en autant departies. Ces Princes s’vnirent lesvos auec-les autres par des maria-gessôc regnerent de telle forte queuiuant les traitez qu’ils auoientiaits , ils n’entreprirent rien lesvus fur les autres , 85 demeutetentoûjours en amitié. Or ils obier-rotent religieùiêment ces traitez,arec qu’il leur auoit cité répondu

a: l’Oracle , quand ils commen-srent à regner , que celuy qui fe-g

T ij

4561HÉRODOTÉ,’toit des libations dans le Temple

.de Vulcan auec vn vale d’airain,joüiroit de l’Empire de toute l’É-

îgypte; 5c c’ell aulIi pour cetteraifon qu’ils auoient accoufiuméde le trouuer tous enfemble dans

’ les Temples. Après auoit ellablyleur gouuernement, ils refolutent

. N de laide: en commun à la poileri-M’aq. té quelque monument de leur re-ts" 4’5- gne. Ils firent donc faire vn Lab -rinthe vn peu au delfus de l’eliangfuimw de Metis , airez proche d’vne ville23,3 appellée la ville des Crocodiles,"m j’ay eu le plaifir de le voir, a; le

confelfe qu’il elt, plus grand que larenommée. En effet,on ne conce-ura jamais rien qui refponde autrauailô: àla defpenfe de ce Laby-rinthe . quand l’on voudroit met-tre enfemble tous les édifices 86tous les ouurages de la Grece.Bien que les Temples d’Éphelè se

de Samos (oient des ouura es di. .gnes de memoire , toute ois onellimoit plus les Pyramides, dontchacune pouuoit ente comparée

LIVRÉ DEVXIÉ’MÉ. 4.5.7

à plufieurs grands ouurages de laGrecs 3 mais enfin ce Labyrinthe ,l’emporte par deŒus ces Pyrami- -des. Il y a douze falles voûtées,qui ont leurs portes à l’oppolît-e

les vns des autres 5 fiat regardentle Septentrion,8c fix le Midy,tou-tes contiguës 8c enfermées ar le,dehors d’vn mefme mur. I y a.dans ce Labyrinthe double loge-ment , l’vn fous terre , 8c l’autredemis , 8t’tous les deux contien-nent enfemble trois mille trois-cens chambres. I’ay veu de confi; ’daté le logement d’enhaut, maisj’ay feulement oiiy parler de celuyqui cil: fous terre. Car les Égy-ptiens qui le gardent-ne voulurent.jamais me le faire voir, parce qu’ils-Idiroient que c’eiioit la fepulturedes Roys qui auoient bally ce La-byrinthe,& des crocodiles facrez.C’efl: pourquoy ie ne parle quein le rapport d’autruy du loge-ment fouliertain de ce Labyrin-he; mais j’ay veu celuy d’emhaut,Lui furpallecertes lacroy-ance ce;

T iij Î

’438. HÉRODOTÉstous les ouurages des hommes.

m le ne me puis reprefenter lesq Mr tours 8: les retours qui vous me-

neur 8c vous ramonent parles fal-les , li ie n’entre dans vne profon-dejadm-iration; d’vne falle on paf-fe dans des cabinets; des cabinetsdans les chambres , des chambres-dans d’autres failles , 8c encore descabinets dans d’autres chambres.Le plancher de tous ces lieux cilde pierre, comme les murailles;mais. il cit entichy de tous collezde diners ouurages de feu-lpture.Chaque (aile cit efque tanrecs-uironnée de co omnes faire depierre blanche bien polie. Il y aau coin ou finit le. Labyrinthe,me Pyramide de quarante toilesde haut , où l’on voit de grandsanimaux grauez , 8: le chemin»pour y entrer en: delfous terre.

L. - Mais bien que ce Labyrinthe faitùæfip fi merueilleux , toutefois l’Éllang

de Meris, auprés duquel cil: ce La-byrinthe , donne encore vn plusgrand (in jet d’admirations.r:ar il a

LI V R É DÉVXIE’ME. 43,

de tout trois mille fix cens flades,qui font foixante fehenes , c’en àdire, autant d’efienduë que la côti-

te maritime d’Egypte. Ce granda; metueil-leux Ellang , a (a loin.gueur vers le Septentrion 8c le Misdy , 85 à l’endroit ou il cit le plus.

profand , il a cinquante toiles deprofondeur. Mais ce qui montrequ’il a ollé creufé par la main deshommes, c’elt qu’ily a pulque aumilieu d’eux Pyramides s’éle.nent deoinquante toifes par. demisl’eau , et qui le cachent au dedansautant qu’elles» fe «comme audehors. On voit furl’vn’e a: l’au-

tre vne (tartre de pierre suife futm trône. Elles ont chacune centtoiles depuis leur pied urgealeur faille , 8e cent toile-s Pour vneliarde de fix cens ieds. tartufe si]:vne mefme de x pieds , ou dequatre Coudées, le pied vne mem-re de quatre paulines , 8c la cou-dée cil vne mellite de fix. L’eau de

cet Ellang ne vient pas de fource,Gril ne s’en fournit pas luy- turf-g

T iiij

Dura: Py-

"nid"au milieude enEylau.

Toifi.-Pied.(ondin

«a H E R 0 D O T E a:me ,- car le terroir cit (ce a: aride,mais le Nil luy communique de[es eau, qui defcendent durantIl): mais dans cet Mange, 8c quidurant :fix mais s’en retournentdans le fleuue. Pendanç les fi:mois que l’eau fe retire , la: perchezend au Roy chaque iour. vu ta-lent d’argent, a: pendant les fitaunes quelle y renieneAa pefchene vaut que vingt mines. Les ha-bitans du pays me diroient quecet Efiang R: va. defcharger dansla Syrte «l’Afrique , par vn canal(omettait: qui palle dans la. terreferme du coite de lf0ccident., leIon de la montagne qui, et]: audeflgs de Memphis. Mais parceque ie ne voyois point. la. cette

u’il auoit fallu tirer afinvde creu-A et ce canal , 8c que j’efizois en (pei-

ne de le [gamin ie demandayâceux quiemfont les plus proches,ce qu’on en pouuoit auoit fait. Ilsme dirent quÎcUe auoit efle’ par.cée ailleurs, 8: me. le perfuaderent

d’autantplus facilement ,.que jam

[11V R E DEVXlEÏME. 441sois oüy dire qu’on auoit faitquelque chofe de femblable dansNinos ville des Alfyriens; En ef-èt a quelques voleurs ayant faitleflein de dérober les treforsv deSardanapale Roy de Nin05-*, qui ’3’ m”

filoient conferuez dans des lieux m .hammams, comm enceren t-à mi.-zer depuis leur malfon iufqu’au?alais du Roy , 8: quand lanuitritale-venue, ils portoientlla terreiu’ils auoient tirée deees mines,lans le fieuue de-Tigtis , qui pallelans la-ville,& y trauaillerent af-îdûment jufqu’à ce qu’ils comme

pcheué leur entreprirenOn me ditlu’on auoit faihla mefme chofe:n E gypte,de- lasene qu’on auoitairée pour aïeule: ce. canal par où.’eflang fedéchargeguec cette dit?erence, que l’vn auoit efié fait de-oun, a; l’autre-de nuit. Les Egy-miens partoient donc cette terre.lacs le Nil , qui l’entraifnoit auec:es eaux 5. 8e que; tout. on . melinque dengue!) cette maniera:[5170:3th meurent eEfiang-y I. "a w ’

«a; i H-ERODOTE;Quant aux douzeRois d’EgyaJ

spte , qui obfetuoient fi religieufe-ment la Initie: ,. comme ils fe fu- .un: allèmblez tous enfembledans le Tem le de Vulcan,au iourquieflcoita ne pour (aurifier , a:qu’au dernier iour de la cetemo-nie il fallut faire les libations , lePteflzte leur prefenta filon la coû-tume, des vafes d’or; mais il letrompa dans le nombre, 6e au lieud’en ptefenter douze , iln’en te-fenta qu’onze.De forte que P aine’metîchus qui citoit le der-nier,voyant qu’il n’auoit point de val:

comme les antres , cita de (a reliefun armet , qui alloit d’airain, a:s’en feruit goutfaite l’eŒufion du

vin. Tous les autres Rois por-toient des babillemens de teûe,fait: de la mefme matiete ,. 6: les.auoient alors comme Pfammcti-chus; aulIi ce fut fans delTeîn u’il.

I s’en fierait en cette coca 108-.geantmoins les autres interpa-

lurent cela d’vne annelure, 8e fe-* tcmettans l’Omle dans l’efpdtàls-

L 1V R E DEVXIE’ME. .443mirent que Pfammetichus auoit’ait cette aaion de deflëin formé.

Veritablement ils jugeant qu’ilrelioit pas julte de puni! de mon;Mitmmetichus , lors qu’ils eurent’econnu qu’il citoit innocanr.nais ils furent d’anis de le dé-»oüiller d’vnc grande partie devra

yuiflance , 8c de le relu net dans "MFes matefcages , auec de ente d’en mm"ortie 8e d’aukoir commerce auec ROUE-e telle de l’Egyptc. Ce Prince fifi,"7uyant autrefois Sabach une: l" emm-îthiopiens, qui auoit déjà tué [onme , 8e s’eltant retiré enÎS’ytie,

’ut ramené dans (on-Trône parles:igyptiens de Says . lots que 1’52.biopicneut abandonné lÎEgypteau vn fouge qu’il auoit emba-puis regnant auec les onze Rois[ont fa)! q de, il fut encotecon.»maint de Ë: dans les matera es,manie de l’aébion qu’il auoit aire-

Luec (on «me d’airain; mais en-in fe reprefentam le boutonnai- "MM2mn: qu’onluyauaie fait , il w,- 4: r. tun-blujefe une; de î; gerfaut» f"

. Vil

4:44 H ER OrD’O’T E ,.

0mm. teurs. Il ennoya donc à Barreau’4’"; l’Oraole’de Latone, qui efl: le plus

pille a Iveritable de tous les Oracles d’E-312’341 gypre, a; receutepoura refponlè-,nua. îqu’il’feroitîvang par des hem."NM mes d’airain qui fouiroient de lanm," mer s mais cette forte de vengean-

ce luy parutincroyahle 8e impol;fible. Cependantcomme peu derem se après-quelques Ioniensîôcque ques Catiens,qui auoient desarmes d’airain 5 furent contraintsd’aborder. en Égypte, vu. Égy-

ptien vint promptement trouuerce Princedans les marefcages; 8eparcequ’il n’a-noir jamais veu deolrlats armezd’airain, il luy dit

qu’il elloit: (onyx. de la mer deshommes» d’airain, qui pilloienttoute la campagne. Ce Brinceju-gram que l’Oracle citoit accon»ply , fit alliance auec les Ioniens&les Cariens , se les follicita pardes [mamelles auanrageufes de deu-meurer auprés de luy.De forte que

I par leur ficours g - &par les forcesde. quelquesVE-gyptiens , qui tu:

I; IVRE DEVXIEiME. 44;;oient encore [on arty,il ([lOmv’ha des Rois qui l auoient traité

indignement. K y -Qnmdv il: le fut tendu Maillcra

e toute l’Egypte,il fit bailirdanslemphis des Portiques à1Vulcan, *u cotie qui regarde le Midy; sais a vis de ces Portiques il fit fai-: vne grande falle à Apis , ou ce A»? si?lieu, qui cit. le. mefme que les ’32?"irecs appellent Epa .hUS"s- prend Grec-supr-

:s repas, quandil e montreaux gimb-eux des hommes. «Elle ellienui.’

année de colomnes 86 rempliee figures ,. ou plûtoftvau lieu deolornnes, elle cit enuironnée de:atu’e’s de doze.coudeesde hau-

eur. Enfinngamrnetichus donora aux Ioniens seaux. Cariens,lui luy auoient donné du recours,.es terres a: des habitations devu a: de l’autre cette. du Nil,le ce lieu futap elle’.le Camp-lieur donna auliil en leur-diflrivruant ces terres-,itoutes lesauç»reschofes qu’il. leur auoit prœnifes» il leur mitaulii entre les;

fifi"4*;- nunc-Dora,mains des enfans Égyptiens pour

2mn?" leur apprendre la. langue Grec-1film"

mur laun"G

que ; l ien que ceuxqui en (ontaujourd’huy’dans-l’Egy pre les tru-

’ 5” chemens-ôcles interpretes ,- [ontfouis de ces enfans que les loa-niens auoient infirmâtes Les Capriens-ac les Iouiens habiter-entai-liez longtemps en ces lieux, amprés de la mer, au «(Tous delaville de Buballis , 8c fur la bouche

. du Nil, que l’on appelle Pelufiatione; mais enfin le Roy Amafis lest venir aMemphis, 8c les prit

pour fa garde se pour fa définiecontreiles Egyptiens. Lors qu’ils(e furent ellablis en Égypte , lesGrecs eurent vn: commerce fi.diroit auec eux, que nous pou-uons nous vanter» de fçauoir aueccertitude, ce qurs’eli fait en Égy-pte depuis le regne de mammai-chus. [le ont mêles-premiers peut;I les de diuerfe langue,quiont ha»ire en Égypte ,8: remuer: juil

qu’a mitre temps aux endroits-Doùgils [ont parti-s ,. les ruines de

L 1- v R E. DEVXIE’ME. me

leurs maifons ,uôc les veliiges duport où ils gardoient leurs vail-Îeaux. Enfin ce fut par celm’oyenuque l’Émpire de toute l’Égypte’

:omba entre les mains de Flam-netiehus. Quanta l’Oracle qui eûtan Égypte, bien que j’en aye déiaparlé , ie ne laiflèray pas d’en para,et encore ,. comme d’vne choieligne de memoire. Cet Oracle cit o’fi’ü’

lone dans le Temple de Latone, riuiefl: bafly, comme j’ay déja dit,

lans la: ville de Butte , non loinle la bouche du Nil, appelléeFebennytique par ceux qui: re-nontent- la riuiere. Il y a dans cen-te Ville vn-Temple d’Appollomrn de Diane ,, 8; celuy de Latone,.si: le rendent les Oracles ,. qui en;rn grand édifice,.dont le portique. dix mires de hauteur. Mais fans.n’arreiter a confident le dehors,.l faut ne ie dife ce qui m’a fenteplé le p us merueilleux entre lesholës qu’on voit audedans. H y a "mW[ans ce Temple de Latone, vne pvlhftm’

[un ne.l

Chappelle faire d’un feule pierre, .v,.-,,,..,

115110?

. mir.

MER-000’135»dont. les murailles. ont quarante:coudée de long.,&.dehaut,8c dontla couuerture elt faire. auŒd’vnefeule pierre , qui a quatre coudéesd’épaili’eurà l’endroit des entable-

.mens. Après cela, ce qui-m’a fem-blé le plus’admitable, elH’llle de

Chemmis, qui ellgdans le grandLac, aupre’s du Temple de Butte,Les Égyptiens difent que c’el’t vne

lfle flottante, mais pour moy ie nel’ay veuë ny flotter nyl fe mou-uoir ; a: ie m’el’tonnay d’oüir dire

qu’elle.flotroit.. il y; a dans cetteIfle vn grand Temple d’Appollon,où l’on voit trois rangs d’A utels. p

Elle cit remplie de. Palmiers en aabondance , de de beaucoup. d’au-tres arbres,dont quelques-vus ap-portent des fruits , 8c d’autres nedonnent que. de l’ombse. La rai.Ion pour laquelle. les Égyptiensdifent qu’elle flotte , clique com.me Latone , qui .eii.au;ourd’huyau nombre des huit Dieux. quel’on a. connus les premiers ,. de-

. « meureitdansla .villede Butte, ans

LIVR E DEVXIE’ME. 44, a

efme lieu où cil: fou Oracle, ellerehadans cette lfle s quine flot.-»it pasencore , Appollon, pars ordres d’lfis,8e fit fi bien qu’e L-

l’y (auna, lors que Typhon, quiiroit tous les efforts pour trou- M En»:r le fils d’ofiris , arriua dans la Nm 45-

lle de Butte. Car ils difent flur ai’Appollon 8c Diane font lesien- M’a» gr

ns de Bacchus 8c d’le , sa que 33:2:atone cil leur mete nourrice, se 8mmur conferuatrice tout enfem’ole. g.n. appelle Appollon en’langue nmfiagypricnne Orus , Cerez Ifis ,8:iane Bubaûis. Et c’ellzdelà, a: Il; munin pas d’ailleurs, qu’a-chyle fils 1m45

Euphorion , a tir ceque iedis; gynt il ateltéfeul î; tous les Foi-ires am,liae crit dans es-ouura es, ne ""2iane citoit fille de Ceresg. ô: :1111: MW”

Ire [ile fut. renduë flottante)ur. la. raifon que nous auonste ..Mais pour retourner ï Flamme.- à. r:hus , il regna.en.Egypte cin- 434m.tante-quatre. ans, dontil entame- 3:2”;oya.vingt-neuf au fiege d’Afote, man.

45° HERO DOTE,rancie ville de Syrie , qui eltla

feule ville , queie fçache , qui airfouilenu vn fi long fiegesmais en-fin il s’en rendit maillre après de

Nm, fi longs trauaux. Necus fils defientai Pfammetichus luy fucceda auïzf” Royaume d’Égypte; il commença

le canal qui conduit a la me: rou-ge , 6c Darius Roy de Perfe , lefiten 1fuite acheuer. Ce canal a delongueur quarre iourrrées d’enaui.

rion, a: a la largenr’de deux Aga-eres. L’eau’dont il en: remply

vient du Nil , vn peu au-defus deRubalh’snl palle roche d’vnevil-le d’Arabie appel de Patumon, acoule de l’a dans la me: range. ilcommence dans la plaine d’Egy-

te vers l’Arabie, 8:: continuë par

e haut rie-cette laine le long dela montagne où. fion: les carrieres.a: qîui cit proche de Memphis.Ain ce grand canal’ell conduitpar le pied de cette montagne del’Occident à l’O-rient, 8: delà ilcoule dans le Golphe d’Arabie par

les ouuertures de la montagne

LI V R É DÉVXIÉ’MÉ. 451

meneur vers le Midy. Le che-n le plus court pour monter demet Septem-trionale dans lar Aul’trale , qu’on appelle au-rd’huy la mer rouge, cit d’aller

le mont Cafius a qui feparegypte 8: la Syrie; car il n’y a-plus de mille liardes , a paire:cet endroit . jufqu’au Golphe.rabie. Ce chemin cil: donc les court, ô: celuy du canal efl:ains long, parce qu’il va en.rnoyant. Six - vingts milleurnes perirent fonsle Roy Ne-en’le creuiànt, c’en: pour oy

it cellërce trauail ’, donti fut:ore deftourné par vn Oracle,

luy répondit qu’vn- BarbarelŒCÏOlI cet courage , car lesyptiens appellent Barbares tous:x qui ne parlent pas leur lan-:. Necus ayant abandonné ceuail, fougea a leuer des trou-; , de irai-aire confiruire des vaif- 51m".ux. pour s’en feroit felon le be-n qu’il en auroit. Il en fit doncce vne partie fur la Meditertaw

t

Un disc’rf

t me»!

D! Fer-en;

çuilà!!!

8051mtout auqui ne

"la!langue.

4.5.1. HERODÔTÉ,ne’e, 8l vne partie dans, le Golphed’Arabie vers la mer rouge , donton voit encore aujourd’huy lesHavrcs. Cependant il donna ba-taille fur terre contre les. Syriens,auprés d’vne ville d’Égypte nom-’

niée Magdole , de aptés auoit ga-gné la victoire il prit Cadytis,grande ville de Syrie. Il confacraà Appollom les armes qu’ilauoitportées. dans cette guerre, 8c les.ennoya aux Branchides de Milet.Il mourut quelque temps. aptes,ayant regne’ dixfept ans entiers,&

lama le Royaume aplanirais (on.

litera. filSm l : 74 - Durant le regne de Pfammis, il.adam vint en Égypte des AmbaŒadeurs.des Helicns, lourluy direquelesmanu. jeux les plus «Équitablesôc les plus

magnifi ues qui. enflent. jamaiscité cele rez, le. deuoient faire

’dans Olympie, s’imaginans queles Égyptiens ne pouuoient rieninuenter au delà, encore qu’ilsfuient efiimez les plus habilesdrles plus ingenieux. d’entre les.

L IVR É DEVXIE’ME. 45;hommes. Œand ils furent doncarriuez en Égypte. a: qu’ils eurentexporté le furet de leur Amball’a-

de, le Roy fit allèmbler les pluscapables des Égyptiens , à qui les

Heliens reprelenterent tous lespreparatifs qu’ilfalloit faire pour:es jeux , 8c dirent qu’ils citoientremis leur demander fi les Égy-Jtiens pouuoient inuenter quel-[ue choie de plusjulie. Alors lesîgyptiens ayant mis en delibera-ion ce qui leur auoit elle propo-ë, demanderent-aux Heliens fieux de la ville auroient part àerre forte de jeux. Aprés qu’ilsurent répondu que tout le mon-e indiŒercmment, de les Grecsôc:s autres y pourroient montrer:ur admire, les Égyptiens leurirent qu’ils n’obferuoienten cela

icune juflicc , parce qu’il ne fal-rir point douter A qu’en vne pa-ille occafion les Citoyens ne fa-)rifafl’ent les Citoyens , au pre-dice des Éflran ers ; a; que s’ilsvaloient propo ervn combat où

La ripons.fi qu’il:

YNCHNÜ ’

«lyrics

fiscale dflânerait.

454 HÉRODOTE,”l’on obfetu’all lajultice, 6c qu’ils

fuliènt venus en Égypte pontetfuiet, ils deuoient en propofer vupour les Eltrangers feulement.8c où il ne feroit pas permis auxHeliens de paroilire. annt àPiammis il ne regna que lix ans,de mourut en Failant la guerre auxEthiopiens.

Apries (on fils luy fucceda, a:fait a prés Plammetichus (on ayeul,le plus heureux de tous les Roys.de regna vingpcinq ans. Durantce temps-là il fit la guerre à ceuxde Sidon , s: donna vne bataillenauale contre les Tyriens. Maisenfin quand la fortune le laiÎa dele faucrifer , fan malheur corn-mença par vne choie que ie de-duiray plus amplement quand ieparleray des affaires de Lybie , aque ie me contenteray de toucheren cet endroit. Apries ayant en-noyé vne armée contre les Cyre-neens , 8c ayant elle défait en vnebataille, où il receut vne perte fi-gnalée, les Égyptiens luy impute-

L I 7R É DÉVXIÉ’MÉ. 455

rent ce malheu r, de fe reuolterentcontre luy , s’imaginans qu’il lesauoit precipitez à deflein dans ceperil,afin que quand il s’en feroitdéfait , il regnall: auec plus d’em-pite fur le reliekdes Égyptiens. Deforte que ceux qui citoient rene-nus du combat , se les amis de:eux qui y citoient morts , furenttouchez fi [enfiblement de cetteralamité , qu’ils abandonnerentlpries, de le retirerent du pays.ëant Apries eut appris cette.ouuelle . il leur ennoya Amafisourles appaifer , mais lors qu’il:s eut rencontrez , de qu’il eutommencé a leur remontrer l’in-rftice de leur.a&ion,vn Égyptienui citoit derricre luy ,luy mir vu:met fur la telle , 8: luy dit, qu’ilmettoiten polTeflîon duRoyau- 1p, a..e. Cela ne le fit as malgré 9?"-mafis, sommeil le fil depuis ren-mnoiflzre ; car. anal. toit que lesgyptiens,qui s’eltoient teuoltez.:urent. declare’ Roy , il commen-, affixe desrprepatatifs. de guets

456 HÉRODOTÉ,.se, comme s’il eut voulu mar-cher contre Apries. A cette nou-uelle Apries ennoya à Amafis vunommé l’atarbemi3,des plus con-fiderables de ceux qui citoient de-meurez auprès de luy , auec ordred’amener vif Amafis. Aufiî-toliqu’il fut arriue, il luy fit fçauoirqu’il vouloit parler à luy, mais,Amafis qui elloit alors à chenal;du qui exhortoit les liens , luy fitdire infolemment qu’il luy ame-nait Apties s de lors que Patarbc-mis le pria de venir trouuer leRoy , il luy répondit qu’il y auoitlong- temps qu’il s’y difpofoit,qu’Apries n’auoir point fujet de le

plaindre , qu’il [e prefenteroirrien-roll: deuant luy a de qu’il luy

ameneroit aullî tous les É y-ptiens qui le fumoient. Para e-mis ayant reconnu [on delrein, 8:par les paroles, 8c par l’a pareilÏ u’ilvoyoir, crut qu’il e oit de2m deuoit d’auertir le Roy en di-ligence de toutes les chofes quilefaifoient. Mais quand il fut re-

tourné

LIVRÉ DÉVXIE’ME. 45,7

tourné àla Cour, Apries tranf-porte. de coleteluyfit couper le 5:55"..-nez a: les oreilles , parce qu’il ne.luy amenoit pas Amafis. Les Egy-priens qui le connaîtroient pourhomme de bien, le voyant fi indi-gnement traité , allerent trouuerles autres fans diŒerer dauantage,de fe donnerent à Amafis. En met:-me temps Apries fit prendre lesarmes a tous les Auxiliaires , par-tit de la ville de Says , où il auoitFait faire vn grand 8c magnifiquePalais , 8c alla contre les Égy-stiens auec trentemille hommesÏoniens de Cations; a: lors quelesms de. les autres furent arriuçzàAcmphis, ils (e difpoferent a don-

ner bataille. .. ILes Égyptiens (ont diuilèz en:pt Ellats , qui [ont les Prismes,3s gens de’guerte, les Bergers,es Porchers , les Marchands a lesnterpretes,les Pilotes ou les gense mer; Au relie, ils tirent. tous:urs noms de la profeflîon qu’ilsterccnt.Ceux qui font profeflîon

’ 1 l ’ V . a

La figé

priai: di-vin enÏ?’Wt

458 HÉRODOTE, .de la guerre font appellez Calali-res 8e Hermotybies ; 8c commetout: l’Egypte cit diuifée en Pro-

uinces,lesHermorybies [ont danscelle de Bufiris,de SÂYSst Chem-mis, de Paprime,& dans l’lfle Pro-

”i’opie’ , dont la moitié cil: appellée

Natho. Ils fortent de ces Prouin»ces au nombre de cent foixantemille, a; pas vn d’entr’eux-n’ap-

prend aucun melliet meeanique,mais tous s’appliquent à la feieucede la guerre,l’our les Calaiires ils ’

font dansles Prouinces de The-’bes, de Baba-iris, d’Aphthite,de’Ta’nis ,ie 1Mendefieyde Sebenny-

Âte , d’hrfibis a de Pharbetie , de’I’hm-niterd’enupbis, d’Anyfis, et

de Myecphotis , qui effilons vneElle vis à visât Plu ville-de Baba-Toutesaeesâllroninces font oc-c espar les Calafires , lac-fout:ni ntauplusdeuxeemeinquun-’ te mflle’homrnes, àquiéilm’fltspas

’aufli permis d’apprenïlre aucun

mame: que celuy de ’lasgnerre.qu’ils-apprementëe

L I V R E DÉVXlE ME. 459Venirablement ie ne fçaurois direfi les Grecs ont emprunté cetteconfiante des Égygtiens , voyant tinmefme que parmy les Scythes, les unPerles , les Lydiens , 8c prefqueparmy tous les Barbares , on efii; a a:me les gens de mellier aufli bienque leurs enfans , comme les lus guru ,,bas 8: les moins confider les hmmd’entre les peuples , 8eque ceuxïla (ont efiimez les plus nobles,qui "4*.n’exercent point les Arts mecani-ques , .8: qui Pourprofellion desarmes, C’en donc la vne cpuflu- Le! Ea-

me receuë parmy les Grecs, &fmprincipalement parmy les Lace- M. fü-derngnieâls; 6: comme euxllesfi’m n -

Corinthiens rie font as grand.ellat des attifant. Au telle les gens fi"de guerre filoient [culs en Egy- 5’!"pre , aptes lesPrellres , à qui pour «un»marque d’vn honneur infigne , on z"? ,donnoit. à chacun douze arpens Je”.deterre’, exempts de toutes fortes 13","de chaussât de redeuances. L’ar- 43:52;.peut contient en quarré cent cou- m"fiées d’ÉgypÇe, 8: la coudée d’E- «bora,

v ü . .

vu-

460 l HEROD ora,Égypteell: femblable a celle de Sa-mos. Ces douze arpens efioienti

t 4 chacun en ’ particulier; mais ils

du" Ide KM: .

joüilroienr des autres chofes toutà tout, 8c jamais vn mefme ne lesauoit deux Fois en (a vie. Tous lesans mille Calafires , 8e autantd’Hermotybies , venoient (Bruitide garde au Ray; Et alors outre ’les douze arp’ens,on leur donnoit’a chacun par iour cinq liures depain, deux liures de viande , 6c la

V valeur de deux ou trois’pintes devin. Voila ce que l’on donnoit or-dinairement aux Gardes.

’Mais enfin’on donna bataille.lors qu’A pries auec vu recours

’ elirangers 8c Amafis auec tous lesb Égyptiens , le furent rendus àMemphis; Les Eflrangers com-battirent "courageufement , dzneantmoins commun citoientmoins forts par le nombre, ilsfurent défaits 8c taillez en pie’ces-On dit qu’Apries selloit ridicule-ment ’perfuadë que ’mefme "les

Dieux ne luypouuoientoller [on

I. I V RE DEVXIE’ME. 461 .Royaume , tant- il s’imaginioitçluys.

auoit dorme vn bon efiablifleçment. Cependant il ne laura pas u«13eme Vaincu en cette qccafion,.& "Pi," . ,ayant efléptîs il fut amené dansa-pu?la ville de Says au Palaisqui citoit-autrefois à luy , a: qui citoit alun”à Amafis. 11-7 fut nouny quelquetemps . 8c durant» ce temps- liAmafis le traitoit fort humaine-ment , a luy » rendit beaucoué ed’honneun Enfin com me les En y-

- prieras eurenrteptefenté-àAma a,que ce - n’efloît pas agir figement;

que de nourrir (on, ennemy, il.leur abandonna. . Apries . qu’ils Lacâranglerent, 8: le mirent en fui;- pzim l-te dans le tombeau,de fias Apce; "mm’fixes , qui» efl dans le TempleldeMinetue , auprès du Palais mené. 4tram à main gauche. Car eeux de.Says ont inhumé dans ce Templetous les Rois qui oneeüe’ de leu:

Prouinçe, En eŒet le monumentd’Amafis efl: dans ce mefme Tem-ple , mais il cit vn peu plus éloi-gne du Palais que celuy; d’APries

v iij

, 42; ’HE’PÇODOT a,

8c de les peres. Il en fait en formede porche,d’vne pierre bien tail-lte a: bien polie , bulletin à: coilomnes fiâtes en palmiers, 8: en.vichy de beaucoupd’autres orne- lmens. li y a deux-Faîtes en ce por-che 58: une être. de!!! portes il»,à iule me. 0h Voir déviieteceTerâule me; des muâmes, deslèpnltures de Mue! chofesdont Tl au! fësl’hdfiflefie de diteles noms; I’ y à à l’entame degrands abaifgüe’s, sa me» a; là

Vu elle- " fief: MME fiois: a au:site (15mn de le s saleur une:lui uie’fleâ D bi; &qael’mafin: le" IaRôtdriée. Chenu tire8e fifiît dans ce Lite lies imagés deres raflionsqaë les Égyptiens spa

a en: n’a-fières; mis bien quefçàche la plüfpaxt de sautes ces

’ élides , acumens le à?! ganted’en parler. le ne pât’létay oint

sa!!! du lâerifièe de sans, qâe le:ne". Géec’s àppêllêiié 4: Theûuapboa

"au"à (un. lies; fi ce fiel! émiât ne la bien;fiance 8C lîEOühêibe” fiieûê pét-

A LIVRE DEVXlE’BÆ. 4.6;mettrontLesfilles de Danaiisap-

ttetent d’Egypte cette rouellegrâce g a; l’enlèignçrçgtf t aux

femmes PelafgiennessMaisldepuisguetté les Dorienscutent alluréles Peloponefiens deleut pays . cehumain: aboly, a; En: centièmefeulement, parmy les Arcades,- quihm. dama’ le. P mg;

l mon A .5au Ï-Ègcelommine, meut: site,le: mina (YANG! a qui 6005: dela Px, 7ms. «le» Says 8c de latine«Simple. Les Égyptiens le met:

priaient. a: n’en firent pas grand a"un: au commencement de [onrepic, parce qu’il ne fortoit pasd’une maifon illuftte p 8c qu’ilcitoit de balle naillance a mais en-fin il les gagna pas fi demandapas (on induline. Il auoit-entre[es autres meubles vne cunetedies, où luy a; tous ceux quimangeoient auec luy , auoientde commune de leuer leurs’piedssmais il la fit fondre, a: en fit fairehnuuërdïvnDiemqn’il fit mettre

v. iiij

.lprâ lamon

f "in.mp3

W

inm4

464 HÉRODOTEÏ Tau lieu le lus éminent de la ville,’afin qu”el- e fait veu’e’ plus facile-

ment, 8c suffi-toit les Égyptiensne man uerent pas de venir a ceSimulac PC, &de luyrendre desadorations. Amalis ayant veu le:refpeét 8e l’honneur ne l’on ren-

doit à cette flatuëï, raflernblerles Égyptiens , ô: leur declara quece Simulaehre qu’ils adoroient,as»

i auquel, ils rendoient. vn figrand»

hautinsldmfi:par obli-

Ey tin»de finno-"r.

culte. citoit fait de cette cancre.où les Égyptiens mefme auoientauparauant accoui’tume’ de yornir,

de’piflër , 8: de lauer leurs pieds.Et en mefme temps il leur dit»qu’ils auoient fait de luy la mefmechoie qu’il auoit fait de la cunete;Pa’encore qu’il fût de balle naïf-

ance , neantmoins il elloit alorsleur Roy , 8c que partant il leur Icommandoit de luy porter del’honneur a: du refpeét. Ainfi’ il

perfuada aux É yptiens qu’ilcitoit ’julle 8: rai onnable de (afoûmettre, à: de luy tendre obéir-fance. Depuis il obfema; cette

L I VTR É DÉVXIÉ’MÉ. 255;

mefme couliume dans les affaires:qu’il employoit ordinairementroutes les matinées. à .expedier.toutes celles qui (a, efentoientil. .

uis il le mettoit à ta le,où il rail-ioit ceuxqui mangeoient auec

luy, , .jufqu’à faire auec eux le per- »

formage de bouffon. Ses .Fauorisfâchez-de ces aâionsl, qui leurremblaient indignes d’yn Roy,luy temontrerent que cejn’elloiçpastfe gouuemet filon la dignité!

e de s’abandonner aces baffer-es.nCar ,luy difoienteils,*comme

vous clics. saillis en vn Thrône degloire.& de-Aniajefle’.,o vous deucz.

aullî paroilire graue sa majegi :Rueux, a: vous remployerferieufefruent à.l’adininillration de vos al:faires. Ainfi les Égyptiens reconînui-liroient. qu’ils (ont gouuernez?par vnliorurne digue de (on rang, x. .28c vous .,en feriez en meilleure [ceputatiqn. ;, Mais; les.a&ions que ’vous faites ïmaintenantm’out rien idu tourne conforme auec la Maijçfic’Royale. Le; Royrèeur (in réga-

B vif

par. transfilasse,M e;- ’u’on à: i dois sa

si]? afihe’gite Qu’on ennuis affalaË’IÎKÏ.’ gis le débandoit lorsquemihnqui l’on. êllfbitlëïuys que s’il;"m, ’1’,’ mon iôûjbuis tendu il fi son:

Mm” s’en puniroit plus ferais au sesfinir; fifi" en mais de bêtifie asPr a rhumbs; (garumnié ’ôit’ ’eibriiéâlê’rflém à. aussi:

sa surfilera ramures se: qui! nedonnait. un: Mois vdiueüiflëüeiit’s.la pbihr’e de l’efpiin’éiâoùliërôirç.

8C que incline le Corps’e’h reluisirôié:

liifcdnunlfdi’rezs» B: qii’eiififli

ac au: de .il j r""euii Ria.âme entre h mazarinadelÎoccu . neuvaines"répéta sans i’es mais. au refit, on

dît que èfiaht ébauché:me une, aimai-forts bancs: a.rail a; se émana Minusfans ruinasse que le fiiofiü in;maquoit de r: iéjbiili- a: fleurira

t sans thèse , il’auoiiJe aérobetoùxilenpôùfioitvüdü

in: Mcafiin’s à

BUIRE DEVXÎE’RÉP 4077nioit d’auoit pris l’argenrïde ceuxï

qui le redemandoient. , . on le me-.noir à l’Oracle,qui le condamnoit-a: l’abfoluoit quelquefois. Ce-pendant. quandxil au «ne faitloy , il n’eut-aucune vernationagir les Dieux qui rouoient: ab- anus",

, une fit aucuns 01mm: 154-48dans laits Temples, il noiera-r fitaucuns fieraient , parce qu’il les,

indignes de.des hommes par le faufete de.leur céponEs.Mais au contraire, ,il adora! comme de imitablesDieux, aux qui l’auraient con-:meu de larcinuùqui fi’moîmt:retendu de Faux Oracles. M2il fit ballait dans Sers le-vekibule:du Temple de Mineure . mm:druirahlefitquiiurpæ’l’e de beau-

àoanp entament au!) tondeurnous les monument: que us antres;if. qualifiais... course «la il y,

’ flûteau de grandesïûaluësrœminierszâgum monitrneufes. il;1’51 "a au me ée. glande»

rai qu’il. auoitzfairrY Vil

r.-

468 ï 411311.00 0 TE ,:tirer en, partie des carrietes qui.font proches de Memphis, 8c enpartie , comme les plus grandes;de la ville d’Elephantine , qui cit

; éloignée de Says de vingt iours denauigation. Mais ce que j’admirepar demis toutes les autres chofes»

W W... il y fit ap. otter d’Éleph-antine vnefu- fu’u maifon aire d’une. feule pierre,

que deux mille hommes tous Pi-’ lares de gens de mer. ne purent

amener qu’en trois ans. Cettemaifon ade face vingt 8c vne cou-dées, quatorze de largeur &huitde hauteurs 8: adans œuure cicoudées de hauteur 8: dix-huitclelongueur. Elle cil: placée. N’en-rrc’e du Temple; sa l’on dit qu’elle

ne fut pas amenéejufques dans leTemple, parce ’quelqrs qu’on l’a-

menoit . l’Architeâe ayantpjettéi n foûpir, comme ennuyé de laonguent du teiùps. qu’il auoit ens-

âloyvé. à. cet murage , Amafis en:. t indigné. a: ne voulut pointqu’on ramenait plus auanr; DÎan-tres difent que. comme;onlafaif.

-..- -«...4- -

LI V17; Ex DEYXIÉ’MÉ. 46”.

fait marcher, vu de ceux-qui la.conduifoienrsen frit écuré, 8: que ’cela fut calife qu’on ne la:fit point.entretodans- le. Temple. .Au telle,Arnalis donna auŒ. dans les au- ..tres ,Temples des ouura es ma- q » .gnifiqnes, 8: recom mandaîles parleur grandeur , . mais principale-ment. au Temple de Vlulcan dansMemphis , deuant lequel il fit .1

, mettre vne &aruë renuerfe’e qui.auoit foixanre. 8: quinze pieds delongueur , 8: à chaque collé de ce.grand Cololïe. .vne autre. flaruë .dchut , qui citoit faire. de mefme

ierre , 8: auoit vin t pieds de Iureur. Il fit aufli édi et le Tem-

ple d’lfis, que l’on admire dans

Memphis, a; par la. grandeur ô:par Ion bruitage- , On dit que 1’52-

gypte fut heureufedurant le regne h Ide cePrince, .8: par les, choies. queceflçuue donne au pays. nô: parcellesqluelepays donneanxhorm A u vme»; rôlrzqu’alorsl-il panoit-dans r

l’Égypte- vingt mille villes quicitoient toutes bien peuplées: (le

47° une a oratoire.m du, fut Arnafis qui finette loy. au lal-n-fiauærr quelle il citoit ordonné. à comm’ de (es fluets de. montrer. tous les»au mu ans dequoy ils-vinoient aux Goa--maïa, nement: de leurs Prouinnes. «En.

p spam celuyquine fatisfailbirpas Lettre-à?!" :1 .5: a: ni ne , nuoicnontters"in. il mgr: par a; masturbon-

celtes. citoit suffi-soit party de.au. m nous" Solen tira la nuancierune a] des Égyptiens, 8: i’apportadm4:35.97 IAdiemunùelleeitencmobferve ’ uée.potoe que remailleraient elle

cajuns. a: qu’on n’y peut-n’en.

amurer traira. Enfin commeamatis noirceur de tafia-ien.-. ksGtenlefirùeauoonpds

’ s agnelines-Uns, il priai:à canar- voudœimr venir à.»lainera finitude amatir du:douille «hilarante, &dtnsnat

. un mais?» voudroient pas inhi-œr ,maisqni voudraient "yangs;

æ hImla de anar: en.limadulrlïdshæzb"nm’ r-..ùeur.Tupei plainwv-RieIalusfreqnn-sésæûaœg

LIVRE DEYXIE’ME. a"tu, qu’on appelle leTemple Grec,à les villes qui contribuèrent à lebatik en commun sfurenr du e64 ruptu-té des ioniens, Chio,.The’e , Phoa 243W

. ces, Glali’amene; du collé des Cai- 61W;

tiens, Rhodes; Ginde, Halicarnafi.fi , Pliafele; a: au «7M des l’ol-nieas, Mitile’ne finie. Ce Toupiecit dans entamant à toutes ces.villes , qui onc-droiture commetsme: n’efiablir des acuminées,minimum: des Iogesfirr tout.lanugineuse de bineraitToetès.les autres villes qui aurifientse auec sellais, rue-punaision-rie’n faîteau patricwmfiœ meque les agrumes bilfihht’ sa:

p Templeûe aspiras les 8mm.n masseuses œnaenàkfim sa.p Au R ,- affluoit vamps

pas: autrefois dans remis mgrn aunera un de mile «Gagne. au. r

une «aramon i «a W;: Mentir»!- mirsbordçtn’qceh Samn mimait; mmaummrul ., turquin mmm’üyoaaksemé

, magnum: mahatmas

m . H’ EROD 01115,. ril alloit defcendre fur le mefmevaillëau a , la bouche de Canope.Que fi les. vents luy citoient constraires -,. 8:. qu’ils il’empeühaïent

d’y aller ., ildefchargeoit fessnargchandifes dans des bateaux 4 dufieuue’, 8: nauigeoit a l’entourdeDelta, j"ufqu”a cequ’il fait arriue à

Naucrate,qui citoit,alors,en grai- A

de apurerions Ç , ,- 4Lors que les Amphiétyons eu-

rent fait marché a trois censtaq.lenssde rehaltir-leflîemple qui .ell

V maintenant à, Delphes,parce.qu’ilnuoit elle brûlé: , ceux de Delphesquiaujoient. cité. taxera en payerla quatriéme partie; allant. de vils.le en villefaire- leur-quelle,enrapapeuuent. beaucoup de bien; de ,diners lieux a :8: principalementd’ Égypte. HCar. Amafis leur. donna .

mille talma dÏ-Alum a. 8:. les Grecs .qui habitoient en Égypte: leur en

. donnerent vingt ruines, ’Amafisfit arum alliance 8: focietéaucc-lesGyreneens ,. 6:- refolutde endrefemme chialeur a fait qu il son;

I. I V R É DÉVXIËME. 47;luit auoit vne femme Grecque ,fait qu’il voulait donner aux-Cy- I Areneens ce témoignage d’affe-âion. QLJflques-vns foulliennent- Mfi’que la femme qu’il époufa, appel- 2.3,?lee Ladies, citoit fille de Battus, «min»-d’autres d’Areefilas, 8c quelques- xfw’

Vus de Ctirobule , perfonnage enprude recommandation army Ies Citoyens ;’ Mais qu’il t im- ms,

puiflant pour elle , bien qu’auee v’ ’ ne

toutes les autres il fut verirable- fixa.ment homme- De forte que cela wadin-luy ayant duré long- temps, Ferm-

n me , luy dit-il,vous auez vfë fun la memOy de quelque charme; niaisera».fin il n’y aura: oint de charme qui,

vous arrache e mes mains,8: quivous ’empefche de mourir de lapluscruelle mort qu’vne femmeait jamais foufferte. Ladite voyait

u’elle ne pourroit adoucir Arma--18 ,. pour nier les chofes dont. on

l’accufoir,.ne rrbuua point d’autre Il q

terne e contre ceimal, que de faitte vœu à Venus de luy ennoyer fumavumilatiie à-Cyrene. fi Amafis ’5’,"

474 ’HERODOTÉ;pouuoit auoit cette nuit fa corn-pagnie. Après auoit fait. (ou vœu,Am-aiis poudra auec elle 8: conn-tenta fa paŒomô: depuis il l’aimâ

auec beaucoup de tédreiïe. QueàLadioe, elle ne manquapas des’aeqiiiter entiers la Deefe ,- carelle ennoya à Cyrene vne fiatiieque l’on voit encore minusd’huy

. meuniers hors la ville. Derplus ,. Cambyfes raflant rendumais de l’Égypte 3- a: ayant ap-prisquelleefioir Ladies 1 la tous).noyas Cyrano, finsqfen luy litaucune injure. Mais outre routesles chofes que nous auons dîtes:Amati: enuo a un des prefensen Greoe s a yrene. fun portraitsa: vne fiatiie dorée de Mineure 5 àLinde , deux Émulathres de pier-re, qui re refermaient Minerue, 8:vne cami ole de lin , digne , fans»doute , d’eiire admirée. Il ennoyadeux ligures de bois qui luy ref-fembloient , dans le Temple delimon à Samos; se ces deuxifigu-les ont site jufqu’a nom: temps

L IVRE DEVXIÉ’MÉ. 47;

derriere la porte de ce Temple. illes ennoya a Samos, à caufe de

, l’amitié ui eûoit entre luy 8: Po-lycrate fils d’Ajax; 8: à Linde,fans

y eiire engagé par aucun deuoitd’amitié, mais parce qu’on dit que

le Temple de Minerue qui endans cette ville , fût bafiy par lesDana’ides , lors qu’ellesy furent

. urinées, en fuyant les Égyptiens.

Voila tous. les prefens que fitAmaiis;6: au relie il futle terniesde tous les hommes qui (je) renditnaifire de Chypre , ô: quignîîrxfi

vne Prouince tributaire. " v- X

En deuxir’me Livrer.

m

Des MATIÈRESPRINCIPALES,

CONTENVES EN ce VOLVME.

A-A Bdere , ville buffle par les 11ejens. « 1.04

douze Cantons des Acheens, 181Aqhelois. femme d’Acàrnaiiie, 274.Athalie , fils de Gordius , 4:. 4g. ruï Arys , fils de

Crefur . inopinément , 47. fe tue fur le tombeau

de ce Prince , - 4,maladie des Agileens , au;Mille d’Alalie , V son *Alcèe, fils d’Hercule , JAlsinor & CroniusIrefirz de tout: l’armée des At.

I si"! s . 9Alexandre, fils de Priam. comment excité au nui e-

ment d’Helene v’ 4. .Alexandre, pourÂoy attelle cpt Égypte , sa:Alqartes . Roy des Lydie.» , es salons plus ligna-

leu , 13; :9. fait prix auec Trafibule . u. relcuéd’vne grande maladie, 1.3. fa mort , 2.7. prefensqu’ilfit à Delphes durant (a vie , a7. al. [on tom-

beau . . I - r r6. r r7Amafis , Roy dÉgypter 5;. .91. prend pour fa garde

des renient, I " tu!

443 TABLEAmafis comment appelle au Royaume d’igy :154; p

tourne res armes contre Apriel’, 431. a: uiu. de.. meure viâorieux , 461. fou induûrie pour eau

eüimé des Egypticns,464.aimoît à boire a: à rail-

ler , 466. neglige le culte de quelques Dieux , a:pourquoy,457.prefens qu’il fait au Temyle de Mi-

. nerue,ibid.dc Vulcan,469.fait [’3th leTemplc d’l.lis , ibid. profpeûtéâc bonne conduite durant [onregne,ibid.l’riuileges qu’il donne aux Grecs , 4,70.fdürnit’de grand: moyens pour rebattit le TempledfiDrlphes; 472.. efponfe Ladice, 47;.vmgchiœ1.mon eflamim’puifl’aiit auec elle , ibid. comment

elle efi deliurce , , 474.Amafis offre à diners Temples, ibid, te" rend mainte

de Cure » , 42:Amphylite, deuîn d’Acamanie , ’ sa,Anthyle , ville tres-celebre en Egyple , 371Anyfis Aueugle. fucceffcur d’Axychis, Roy d’Egypte,

41;. fait dçparlitnla face de Sachlizkoy des Ethio.piens, ibid. rentre en [on Bien, 42.7

feue des Apawries, la,,Apis, numméjgaahus , v 44.-Appollon lfmeifien , I ,5temple d’Appollon à Butte , 447Apries, Roy d’Egypte, fait la guerre à ceux de Sidon,

5: aux Tyriens, 4;. vaincuçnr les Cyteneensâbid.abandonné par les Egygüens , 4"

Amies, fleuue . 4 2.4. 2;. a: (un.Archidice, concubine en Égypte, 4".Archiloqne, rPage , u’ grahifon d’vn Architecte . ’ 3 9,Agderique, qujgadc d’AHytîe . 2.1.4

Ardis, fils de Gyges , IlArpmhonius, Roy des Tzueflîens , 1,3,Argieiis ailiegent la ville de Thyrêe , ,8. ,9LArgolnliils fic Ninus . fut le premier des Heaume.

au! ççgna’ entre les Sardiens , ,A395, fille tres-celebre en Grec: . a.Amine, fille dlAûyages , . 1billoit: memeilleute d’Ation , premier-Muficiea d:

Q3. e

DIES MATIÈRES. 44,Ion temps , A . 14. a;Arillodicus s’oppofe à l’execuüon d’vn Oracle, l 94.

Arabe, mefme de Perfe , I l M.Anambaees, grand Seigneur parmy les Medes , 14:.

Artifans peu ellimez , V 459Archandre. gendre de Damas , 37 lmaximes des Afiatiques (ne l’enleuemen: des fem-

mes , v ’Afmch, pays des Animales . 2.96Afote, ville de Syrie, . 4.4.9. 4goAffyriem 5 planeurs Nations (e eeuolten: con-

te eux, i a. I . usdefcription de l’Aflytie , a". façon de naniser de;AlTyriensA, en. louis loi: a contînmes , 1., 9,a: fuiuanu.

VARyages , allié de Crefus , défait par Cyrus . 8;.i comment il entait deuenu (on allié. ibid.

’Mtyages , Roy’des Mules -, effrayé par des ronger,medite lainoit de nyus aupatauan: qu’il fait ne,a: ce qui en arriue. 153. a: (qu. dépouillé de fouRoyaume par Cyrus (au: dire mal-tuilé . :64

.Atlmbeehis, fille en l’illePeofopis , enAtheniensulen plus confident. d’entre le: Cireur".

ce. 32.6. --- -Ailieniens, appelle: Ionîem . i a;Atyehîî , Roy d’Egyptf, 4.2.1. ruperbe Çallerie qu’a

fit bafiir au Temple de Vulcain , ibid. Loy qu’ilembu: pour emprunte: «d’argent, ibid. P, rami-

i de qu’iléleua g 4L1.’Atys, fils de Cxefus , 4o’Atys, fils de Mana, . I a

, Bdefcri tian de Abylone,’1.x,7. a: (du. IEiegéepae

la v ne de Cyrus, au. à: foin.cihabyloniens mangeurs dcl’éleuation flocule , Un.

J31; n i".Bncehus fil: de Semelle , 4:95finis, niaient dlEgyp’ce , » - . 00

ÆÏML. 357 ,

go TABLEfilas de PEiene, (on (alunir: confeil aux lanices non

fuiuy, a. asBibles, forte de cane en Égypte , 5 54BubaRirk,Bufiris. villes d’Egypte, , 3 1,

CAbires a; Samothrace: ont appris leurs ceremo-

C nies des Pelnfgiens , 3 1,5calames a: Hermmybies, quels 458. 4.60montagnes detcilinde , A a. in-Cambyfes épeure Mandane, fille d’Afiyages , l HCambyfes , fils dc-Cyrur a: de Cnflàndnne , .fuecedc

au Royaume-de fan pere, .165. le difpofe de fairela guerre aux Égyptiens. ibid. 474

lieu en Egypte nomme Camp, quel. 4e;Canal funerte. 4re. 4; rCandaulerfils de Myrfus, dernier des .Heraclîdesae-

gne entre les Sardiens, 9. fafolie enterra: caufede fa ruine à: perdition, Io. le fuiu.

(Cappadociens, nommez Syriens par les Grecs . a;Cariens , nommez Leleges , 2,07. leurs diuerfes in-

uentions , 1.08. changent d’habitation auec les

Doriem a: les Ioniens , ibid.ment Calius , 4, imont Caucafe . . r 3 i . 2. 47loi: des:Cauniens, m9. leur folie extrême, noville de Cercafore, où le Nil r: diuife en deux.- 179Chappelle merueillcufc dans le Temple de Luron:

t en Egyvte : . r 447«Chaume. frcre de Sapho . l in;Chemmis, ville celebre dans le pays de Thebes,’;ct

Chemmis, "le flottante, 448injuitice de Cheopes , fucelreur de Rhampfiner Roy

dlEgypte, i408. a fuin.Chephrcnes , fuccefl’eur de Cheopes Roy d’Egyprr,

4: il luy des Egyptiens, ibid.4i;le Chenal craint naturellement le chameau , seClieuaux Aquatiques dans le Nil . 546Çëoafpfl. fleurie , 2.2.3

i l l . entre;2.3; i.

DES MATIÈRES. 45!entreprit: des cimeriens contre "qui: . 1. chaf-

fez de leur pays, puis d’Alie , :8. flutope . 1 v7Circoncîfion chez les Colchoù . les Égyptiens Brie.

Erhiopiens , v 3-"binaire de Cleobis a: de Biton . ,4cnidiens, Colonie de Lacedemone , tu" empefchéepar la Pythie de couper vn lithine. 1. r4.

Codrns, fils de Melandre . r saorigine des Colchois , 576Colomnes d’Hercule . 2.46Crophi a: Mophi. montagne, 2.91.Crefus Roy des Lydiens, (on extrafin, 8. fumage:

les Grecs..ibid. :8. :9. [on amharité grandementaccruë , ;o. 3 r. humilié par Scion , g;

fange de Crefus , 39. accomply en la mon; violentede [on fils, 47. (on deüil extrême , ibid. fait faireles funerailles d’Atys, 49. oublie cette rriltelfc,&pourquoy ne fange d’orefnmant qu’à renuerfer hpuilfance des Perte: . go. comme diners Oracle:fur ce fuie: ,1 ibid. ne fait cita: que de reluy deDclyhes. n. luyfair de grands (sulfites . a: alliéde riches pudeur un a: foin. olfre mai à An»rhîaraüs, 5.6..réponfes qu’il en eut. 18. recherche’alliance de: Lacedemoniens . si. reconnue:

lamelles qu’ilileur nuoit faire: ,. ibid. leue me. ar-mée pour entrer en la Cappadoce . h. pour oyveut fe une: de Cyrus . 84. commua: ripa le’flcuue 4783143. 8,. alliege Prerie , a: la prend deforce , sa. murmure en l’armée de Ctefus . .91.

narquoy Grelin: retourne ÀSudis. ibid. confiait:et Deuins de Telmilre fur m modifia» enfar-

-.pris«par Cyrus , nbid. 8c demande recours ameu-cedemoniens.97. a: filin. tombe vif euh paillio-ce de les ennemie . roc. comment [on fils , quicitoit muet. recouure la parole, r 0;. 104

Cura: regret: Solen, log. mis fur vu hucher , parv que]: moyens il en en deliuré , me. ro7. 14ml-

.gé «le-honoré par fes ennemis, ms. diners tourellequ’il donne à Gyms, no. r x r. un. m. [e vans:de l’Oraçle de Delphes quil’auoir trompé , panelignifiât! crime de [on deugcier , typât"

45 z ï 2 T A B L Equ’cnnfaprm’perite’ il fit à diners Temples, r [7.118

Crefus vaincu donne des confeils fauorables à Cyc

rus a: aux lydiens 1 190.191defcriprion du Crocodile, l . 347.. a; fuiu.ville des Crocodiles , 416les Cumeens dgfobeïtfins :il’Gracle des Branchides,

594- -Cyaxare , pClÎK fils de Déjoces , 18. 8;. 86. Prince

belliqueux . v ’ r19. a: fuiu.cyno ,lfemme de Myll’adJKCS’, Bouillierd’Altyages,

137,5: fuiu. y « ni "Cypfele, fils d’Erion; ’ l - l7Cyrus rimer-1l captiuîté Aflyages vaincu , 88. "fillel à gramme. 5c fuiu. artifice dont il vie contre ce

Prince, 9;. 96. demeure vi&orieux, m4.. 6: fuie.

que! fur Cyrus; y no. a: filin.Cyrus des le. berceau expofé par Allyages , r; g.I & fuiu. comment il cl! prefetuév, r39. 14°. tu.

ellimé fils d’vn Bouùierfair vne chofe Far laquelc, le il fe manifefle foy-mefme , 141:.- 6: lulu. rendu

’ à fou pere a: à (a mere, in. [alliaire les PerfesAila rentoile contre Aflyages , par -le confeil d’Har-page, 1 ç7. à: fuîu; demeure victorieux , r61. lerend mailla de tome l’Afie . in, pourquoy re-fufe l’alliance des ioniens 6e de; Boliens,l75.x7t.écoute librement Crrfus. l 90.: 91. enuoye Mau-res à Sardis pour pourfuiure bayas I, qui fellahrebellé conrrcluy, 101.. m3. s’allhierrit tans lespeuples de l’Afie , 1.06. declare la guerre aux Al-fyriens, ibid. 2.2.8. a; fuiu. accident quiluy arriuz,119. fe venge d’vvn’flruue) ne. declare la guerreaux Meringues, :49. palle le fleuue Araxes, 25;.vn fonge l’inquîete grandement, tu. 2.54. fur-Prend les Mafigeresipar’vne rufe de guerrenrç.

z si. vaincu par .Tomyris . 3.58

i DAnube, fleuue tres-celebre , gor. go:, Darius rrôpé en’ l’ouuerrure d’vn monumenr,u:

o une de Darius , pourquoy empefchée poe va Pre-i me d’eau: mife deum: celle de 8mm: au Tern-

DES MzATlERE sa. 45;pie de Volcan , 38;de quelle vaye le (en Déioces chei les Medes, pourparuenir. à la puilïancc fouueraine ,v 1H. iuiie 8:equirable en goures chofes un. eilcu Roy desMules. 11.4.lbàftir Ecbarane , 12.5. diucrfes loix a;ordonnances qu’il fi: I, . 12.5. 12.7

Delta. Prouince dïgygrc, 53;regne de Deucalion , * . . i v ,9Temple de Diane en Égypte. l .- 4.3.4. un 447diuifiou des Dieuxen Grcce a: en Égyptek 451.. 4;;

plufieursinuen-Fcyptiens. 267. i68. "4.. unnous des .defcripzion de leur pays, 355.3 76

combines des lignifieras , 3o;.-;o4. 394 leur Reliegiou, 307. a: fuir). ,32. 6c lulu. 4:17; leur viure.550. un 364. leur drüil a leur ftpulture , 5 si.a: fuiu. leur façon de nauiger. 368184 (uiu.

Changement de rcgne en Egypte . 43 ç.Egypüens diuifez en (cpt mm . y 457vingt mille villes en Egypre bien peuplées, du temps

demalie. . v 4.69Elbe. perire me en Bgyyre .- 4p;illes nommées inuffes ,- I A zoo[kantien des ville: des Boliens ,V 134.. 18;ville d’liphçfe conformée à Diane . , 2.8

Efchyle. Poè’re . 449trope, efclaue de ladmon . I 4:8Efpçaure , efpece de bled . unEzearque, Roy de: Ammoniem. 198Euphrareyfleuue ,. n,ralliement dlEurope .t y - a.

Eomerrîe d’où a pris naifl’ance ,. I 38;

Ginde, riuiere , au. 14.6 Iouurage de Glaucus, quel ’ 2.8(flanque, fils d’l-lippoloque , a;Grecs portent leur: armes dans l’Alie, g. vengent’le

rapt d’Helene,6.rlenncnr plulieurr «remanies des

imam. ’ " au." x ü,

4-5 4 T A B L EGuerriers honore: , 4,",cyges. par quels degrez il monte à la Couronne der

Lybiens , 4. a: fuira. enuoye de grands pectens àDelphes, r7. r8. (es aérions plus ligulées, ibid.

HRoue sl’ Mis e 8-. 84,. 89. ne. 164.

Hecnfeilrfl-larpage , grand Seigneur deMerle, à Cyrus contre Crefur , 9g. 96

tapage confident &fauory d’Aflyages, 134. a: fuiu.et! difgracié , a: feruy à table des membres defou fils découpez, a: pourquo , 148.8: fuiu. ven-geance qu’il prend contre A yages, r s4. a: fuie.

Harpage efi fait Genenl d’armée parCyrus, r 974,25:dans flonie,8r prend Phocée,198. r 99.13: rend matne des louiens,zog. fait marcher l’es troupes con-ne les Gatien: , les Cauniens, a: les Lyciens. 2.07.défait les Pedafiem, 2.14 Ce rendu maifire de Xan-rhe 5: de Canne. ne. ruine la bnfi’e Mie. ibidu

mutée, Hiltorîen . 4,,’"Wl W’Mi 4. 587. ’88. ,3,ville d’Hehopoln , 17°. "h 17,. s u

ricine d’Helle, ,4Hellenieùs ont toujours parlé me mefine langue, Crcomme de Saroger appartenance I la Mâles des

Heraelides , cousinent tombe «une des Menn-

nades , 9. 164.Hercule Amphyrrion, quel gr;Hercule, Dieu fort ancien parmy le: Égyptiens, ,16Hercule Thafien , p7. olympien, ibid. pourquoy

deux Temples bellis à Hercule, ,18. refuge unTemple d’Hercule bally à la bouche du Nil, qu’on

appelle Canobique. 387Hercule , 4 4;;ricine d’Herme . » ’ l4Hefiode a Homere plus anciens de quarre cens ans

qu’Herodore , ; 18Hielc, ville en Enorrîe , baflie par les Phoeeens4 20;. sa?prodi e qui arriua à Hippocrate: , 6:. 6;un ’Homerefur le rap: dlflelene ,. 9:6

DE S- MATIÈRES» 4.55:ailiers de l’Homme , a7. ’8-grande hardielfe &Hyreadeis .foldar de Mardie. un.

mon: Hyrus , ,4. 9;.’ I;

Bis. cyme en ignare ., ,4,-leux Olzmpiques , 61.- 4s: 4; 5leux Gymniques , sa; .561leur des Dames ôr de la Balle , par qui innemez,.

r I a.rapt d’lo, 5.. opinions d’inerl’er fur ce (bien ç. 5:loniens a: Salins demandent du recours en Leu.

demoniens contre Cyrus . 177. limerions de leurs»v villes , ibid. . a faire. referez par les Lendema-

niem. r87..veincus parfin»? . I me:rouleur se Gatien: , habitas de Egypre ,V 446 ..

le. ville a: riuiere , u, aIris a: Olîrls, bien: de: Egpgienm la.) puammenton celebre leur fefte . 3 u. 3;;-

pas nommé "lieues, quel (oulupirer Expiateur . 47-lupirer Amman , ça. r84. 52.9. no;Carien , ses.

Delta, no..01ympien, 2.70. Mn, in. ".8 ’

Km , en 13net, phare qu’ky on appelle "leur

(Willy j 4 l 3. Miner, Roy des Mlyriem . et!

thyrinrhe admirable en Igypre ,. 4,8l’ncedemoniens vifloeieuxdes Tegenre: . . 41e!-

kne en Temple àllcurgue, 73. confieras"Oracle W) 74. maintien par les Tegee-ces, 7;. d’arefnauanr roufiours flânerie-1,8: pour-

uoy a 7,. fane alliance avec les Lydie», 79. 8o.

a le: de (in!!! , tutitane, conferuarriee d’Appallou,. 447-leobaras, Roy de Sparte a 73leurs. fils de mies. made Semis , 1M.- cm

desLydiens . . - "7.x41; .

ne TABEBLiches defcouure la fepuluue d’Orefte ,» 16. 27’Licurgue, fils d’.Arîll:olas, 6;.forr ellirne’ des Lace-

demoniens , 7 ;. laix 8: couliumes qu’il eüablir,

ibid. rdilïereuce entre le lin Sardonique, a: le lin Egy-

prien . . v . 37’tous, lys (Bigypre , en. meorigine des Lyciens , un. leurpaïs autrefois appel-le Milyas, z. r r. leurs lai);r ’ ibid.

generofité des Lyciens Xanthiens , . a [aLycus chalfé d’Arhenes w u xLydiens , auparauanr nommez Mconi’em , g. prem-

gariues qu’ils suoient à-vDelphes , 107grande guerre eusre. les Lydiens écales Medes,8 6.87.

paix enrr’eux , confirmée par. vn.meriage , ibid.comment. ces deux Nations. font ordinairementleurs conuentians a: accords . l a;

Lydlens , peuple belliqueux a 94- enfin vaincus par

les Perfes , , ,5Lydus 6e Mydus, freres de Gares. 1,9,M.

p 1 AGIlflCS’IePQlH’qÜOY enuoyé à Cyrus par les La.

cedemoniens , r 87. r88iMadias, fils de Protothias, Roy des Scythes, z 5 o-Magdole, ville d’Egypre . . 452.Maifon faire d’une feule pierre , 468d’un proeedent les maladies principalement , "ïMandane, fille d’lAliiages r i 1;,Montagnes Mânrianes , au; 2.46Mariage, lien rres-puiflanr n, 4,4. 87Mafiagetes, peuple courageux,t4y. a fuiu. leurs lois

. 8c coutumes, . 2:8. a: filin.Maures . ennoyé par Cyrus . venge la rebellian de

Paâvai , . . 1,7rapt de Medée s - A ., 4Medes fubiuguelt les Perles . na. vaincus par lesScythes,r; hennir-nant ils. recouurenr leur domina-

urion.lr ’;.6Laiiiculs par les Ferre; reuoltez , in.egae es , ’A emeon , au un 1 guenons "4c PifiRrate. à: pointillonst à? .. 66.62,7r

ms MATIÈRES. 457Melampus, fils d’Amyrheon, 31.1. infiruir en l’art de

Deuinarion . 51:3Meles, premier Ray de ’Sardis , rotMemphis, ville d’Egypre, baliie par Menes , 570

religion des Mendeiiens , , 519ingratitude de Menelaiis tuners les Egypriens , 594

[a cruauté extrême , 39;Menes, premier Roy d’Egypte ,. n:Mercure reprefenré des-honneliemenr .3 3: çles Mermnades , maifon de Crelus ,, ’ 9Meris, dernier Roy des Égyptiens a , 37.4ellang de Meris admirable , 4; 8Meroé . ville capitale des Billiopiens , r p 19.;

iMidas fait des ofrandes à Delphes , , l 17Millet, attaquée par Alyarres , ’ * ’ r5temple de Minerue en Égypte , ’ 4hMinos. viâorieux de Sârpedon , ’ un. a. l rMonnoye d’or &Id’argent par qui inuenrc’c , x :3

Moucherons abondans en ngpte , 567Myceryne , Roy d’Egypre , pourquoy loué des ly-I priens, 41; .i extraordinairemeht’aiîiigej de la mort

de la fille vnique. 414.. Pinhummd’yne façon nomutile 8: magnifique . ibid, rebond. ennuy. qu’ilreçoit , ’ 51’: 2. ’ v l 4-15

.uytradates, Bouuier d’Alliages , . n : 196 a: fuie.

N;- à Afarnanes, peuple-de Lybie; î . 298

a Naucraret , feul lieu-de commerce du tempsd’ Amafis ,’ I 4:17;N.ecellire’;grande brumaire, 118

;Necus, Roy d’Egypre. pourquoy quitte l’ouvraged’vn canal commencé," uviâorieuxzdes Syriens,451.. prend Cadytis, ibid; remercie- les Dieux ,

ibid. (a mort . s. . ibid.Neptune Heliconien ’, » I i . 134.. Neprune en grande veneration chez les L’ybienm st

Nil. fleuue ires-celebre , . 17;. a lulu.ville deiliiiuqsN j . l) yens. 44r’

riudulirie de irocris,Reine de Babylaneg: sa; : 2.14-.Qllflle-œer . Reine d’58,QÏÊ)3315Jx En. amie

du; .

4. FKEEE.pour venger Il monde fou fier: . un;0!

mon: Lympc , - 4:.ville d’Opis , - a 9 »Oracle de Delphe , 16. u. x u. 3.0;autres Oracles , sa. 15;Oracle de Delphe "macéreras ,. un excuü par

Hcrodote , x I3Oracle de Dodone ,. 3:7origine des Oracles qui (ont. en Grec: , a: de cduy

qui en: en Lyble . 31.8. sa.)Oracle de Luron: , en la vin: (lemme , .3 n. 585.416- 444- 448. 44’.

Orale, fil: d’Agamemnon’ . 75h ceremonies Orphiques la bachique: , g".

grand courage Œthryades . ,glP

PAayas prend thaï de: «des de enfin. pu le.commandant-m en!» 18’. (a «mon: con-nu Cyan , 8H4..pomMuy pu muret a 191--

rendu à Cyrus , x 96En, comme!" repurent: , l 3 a,Pan, fils de Penclopc , 4H.fane nommée Panionîa , 189,Panionîon , lieu fur le Pmnonukccdeflycale l Ci

les louions ç’aümblenn. m1..Pantaleon, fils d’Alîattc: , . 1 1;Pamprime , ville dlEgypre ,, 3;;hure, ville deLyeiq , unParumon, ville d’Arabîe . 4’13Pcdafiem "flâne A Hamac , 3.14langue des Pelafgiçns changée , ce. (14.311. &(uin.bouche du Nil nommé: Pglufiatiquc a 44CPtntapolls, mena au": ois En"!!! .Payante, su de Cypfele . ’ ,2:imüachrc de Penh , fils d’Anac Lenhvillede

chaluts. s . cMùfetmwy ruminich

. I ’ .DES MATIÈRES- 4-],-t. diuifez en plufieurs peuples . 1 si. fubiuguem:les Mules , 161. qui [ennoient fubjugucz , un

coultumes des Pertes. 1-66. 8c «un.fleuue Phafis , l 3 oPheniciens , Aurheun de tous l’es defnrdres attitrez

encre les Grecs a: le: Barbares , a.dcfcriptîon du Phœnix , a 4Pheron, fils de Sefofiris , Roy d’Egyprc, par que] a;

aident deuient aueu le. 384.commenr gueryullr.grands prelem qu’il i: au Temple du Soleil, ibid.

berger nommé Phllirîon en lgypre , 4x 5.Phoceeru , ennemi: de femirnde’, zou. taillent en

pieces me garnîfon de Perfes , un. viaorieuxde: Thyrrhenecns a: de: Carthaginois, un. leur:avantages dans l’lonie , 2.04.

ville de Phocie , grPliraorter. fils de Déïoœs , arcade au Royaume de[on pet: . na. munir le: Perfes four la immine:des Merle: , ibid. fubiugue l’Mie. ibid. "rit mar-cheur contre le! Afl’yricns , le,

hfiglenc . comment jugez planures: que les Ig-

ptiens , - 1.66a. femme en la Tribu Pane: hante de quatremanuelles. moins crois doigt: . MW dégrafée

herchant vers Athfllel . 6;. 66mangue de Harle . , enPirogue, que lignifie, 41 laPifiûtate . il: d’Hî cernes , 61.. à" rufe de guerre,

53. le rend Inn’ e d’Achener . a: en percutai-rolt la domination. 64. chla recouure par merecoudre rufe-, ce. efpnufe la fille de Mesures.ibid; méprife fa femme . «rom puilTance en dl- *minuée. a: en chaire d’Arhenes,67.s’en rend maî-

tre pour la troîfiefme fois , 69Pîrtacm de Mirylene , comment «natrum Cyrus de

comme: la guerre . 2.9Pont Euxin , 137.301. sa:royaume de Priam ruiné , 6douze Princes regnans en Egypre . 43 ç. stammblenrau Temple de Vulcan pour y faire les hindous, 66

ce qui en urina . M M”

460 T A si EProdigcs en l’armée des Lydicns ,’ 87;. 9g H g;

Midis": ..- . .. 1.4 -. 4.39Profopis,,lll’c en Égypte, l . ï 31;.Prolperire humaincrcombien varinblq . 7. sProtée, fnccefleur de vireton. . fis. reproches qu’il

fait à Alexandre . I 389Prouinces d’Egypre , , . 416. 4:9Pl’ammerichus, Roy d’Emreü r; [6-164. a; fuiu,Plammerichus ,. pourquoyrelegué dans les mirerez-

ges d’igypte , 44.3. confulrc l’Oracle de trigone.444. fait alliance auec les ioniens selles Gatien,ibid. triomphe des onze Roy: qui suoient diuifeçl’Egypre , 44;; Arecomyerrfczlgg lorfiençflbid, que-

se &Pund Menu .-.’ -; ; . . . ,. 449BfmmisRoy d’Egypre, traire auec les AmbiEadeurs

des Hellens , 4s; Je more , l 444ville de Pterie en Cappadocc r sedes grandesfaores les punirions [ont ronfleurs gran-

des .. V V 400. orfaçon de’fe’ purger des erirnes.chcz les Lydiens, em-

blclgle à celle des Romains , 4gfaçon de purger quelque place , y 7;Pyramides d’Egypse , - . I - . ’ 3-"Pyrcrmc,.. pourquoy ennoyé aux Lacedemoniens pie

les Ioniens , ’ l 1:7-Pyrhie.PreltrclTe, 16. u. si. 57. 72.. 7.5. 103.14.

303 o 2. I 4o ’

.Hampfiiicrgvolé’par l’es enfans de l’onArchiêeCfe.

na. 4oo..înuenrions dom il vfe pour deleat-urir les voleurs,,ibid; defcenre de Rhampfinee

aux. Enfers , 4°CRhée, merc des Dieux, a;Rhodope, concubine . efclàue de ladmon sartrien,4-r8A.alïfancliie,4i 9.- prefcns qu’elle fair’au Templede Delphes ayant acquis de grandes riehelfes, 43°

Abachskoy d’Ethiopîe occupe’l’E ’. ,. gvpte 4:. . 43S Pourquoy enfin ils’enfuis cligna. ’ 3 442.6.

DES min-raines. 4’61Saîiyaricesnfils d’Ardis, fils de Gygfs; x8sanacheribe; Roy des Arabes a: des Aflyriens , arra-’ une "Emma ’ n 1 - a 4:!

Sanâanis, (age Lydien’, Î . ’ a;Sanglier d’vneprordigieule grandeur v, 41.Sapho, (çauanzefemmc , r 4:1Sardanapale, Roy de Ninos , sursardis , ville florifl’anre en honneur 8c en ridhellès,

3l. afliegêe par les Perles, 96. prife, c un..ville de Sayi en Égypte , - ;;;. 416

Scythes, de quelle façon fr vangen: de Cyaxares,86.fubjuguem les Mules, r ; r. comment détournezde l’Egypte,’ibÎd. enfin chaflez du pays des Mcdes.

ibid. . l l nbouche du’Nil appellbe Sebcnnyrique . 447Semirarnis, Reine de Babylone , et;Serpens cornus en Egypre, 34.. ferpens volans , ibid.diuerfes entreprîtes de Sefoflris, Roy dlEgyple, 374..

a: fuin.-il tenoit anlfi’l’En-rpire d’Erhiopie , 38;Sephon , Roy d’Egypre , pourquoy delaiffé de la No-

blcffe , 42.7. alleuré en ronges , prend courage, cerepoufl’e les Arabergaflîflè de fimples arril’ans, 4.1.8

Sidon, ville de Pbenicie . 5 1,Siennenfis a: -Labiner.enrremerceurs de la paix-entre

les Lydiens a: les Medes , s7silois, Promonroire , s 9,Solen prefcrirdes loix aux Arheniens, gr. pourquoy

fort d’Arlrenes,ibid. paroles de veriré qu’il rient à

Crefus, I 31.. a; fuiu. iufqu’àrozS argapifes vaincu par Cyrus , us

’diPŒerenr entre les Spafllatu a: les Argiens , à qui:

de la ville de Thyrrée , , ,7ville de Synope fur le Pour-Enfin. ,0.

s1TAbale fieu par Cyrus connement de Sardir, 1 8 yalliegée par Paâyas . ne, . .44Tacompfo, lue enuironnée du Nil . d’4

ville de Tèe au milieu de l’lonie g I ao7mine entre les Itgeatfl a: les Sparqares , 7,74

46:. - T A B L E tvie a: mon de Tellur, glorieufes , v v. 3;Temple de Mineure All’eliennç brune , 1.1. reparé

n. de Venus Vranie,-pillé . o r; riTemple, Grec en Egypze, quel . 4.7 rTenare. Promonroire de Laconie , 2.4Thaler Milcfien i, (a prediaiou aux louions urinée,

87. donne l’inuenrion a Crelus de palier le fleuued’Hslys. 89. [on falunait: confeil aux lonicns

x non fuiuy , 2.06. 2.07ville de Tinte. i ” - y tu.eneiidue’ du pays 1d: Thtbes , 4 a ’ 1.81Theodore Samien, les rares encrages . ç;(site nommée Theophauie à Delphes, , 5 g,Thenofphories, faciifice de Ceres , l 4s;

’Thonis, Gouuemcur decerre bouche dormi , qu’on

. nomme Canoblque . t. ’ 583mon: Thomax en hennit, . . i saTigre, fleuue , I 1.2.9. 44eTimefius Clazomeruii s pourquoy vendu par les Te-

iens . - .v . V Il 1.04.montagne de Trnolus . ’ 1 . v ’ neTrafibule, R0 r dcsgulileliens; I . ’ a...facrifiee appe é Triopique , . Ï L 4 sa.Trireclrrne, file d’Artabaze l. commis pour la rEccpre

des tributs de Sauapie .1 ,54,fiez: de Troye, ,flTyr ou Plieuicie . - A ’ 3 ,3’r-yuhe nus. 5h d’Arys, Roy de lydie , - .1 la

V -lors meurs, ï Ï si;W Venus. nommée Milhulpar les AlTyriuis , 144.

" ’ wons l’Bllrangere... . . 5 yL Vçreraus chez les Spartiates ,. quels, 77Exemple de Volcan dans Memphis . 57:. 374. 3,7

:Ânche SanienQ. V . A L 4 4x,erres, fils de Darius. fils d’Hyltalpes. " au

l "mit? fige ..

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