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OMITÉ DES PRODUITS - fao.org · retenues, comme le propose le rapport «Now, the time to act!»....

Date post: 19-Jun-2020
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Octobre 2017 CCP:HF/JU 17/3 Le tirage du présent document est limité pour réduire au maximum l’impact des méthodes de travail de la FAO sur l’environnement et contribuer à la neutralité climatique. Les délégués et observateurs sont priés d’apporter leur exemplaire personnel en séance et de ne pas demander de copies supplémentaires. La plupart des documents de réunion de la FAO sont disponibles sur internet, à l’adresse www.fao.org. F COMITÉ DES PRODUITS RÉUNION CONJOINTE DU GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LES FIBRES DURES (TRENTE-NEUVIÈME SESSION) ET DU GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LE JUTE, LE KÉNAF ET LES FIBRES APPARENTÉES (QUARANTIÈME ET UNIÈME SESSION) Tanga (République-Unie de Tanzanie), 15-17 novembre 2017 APPROCHE PARTICIPATIVE ET PROSPECTIVE, À PARTIR DE LA BASE, DES SECTEURS DU JUTE, DE L’ABACA, DU COIR, DU KÉNAF ET DU SISAL: VOIE À SUIVRE À L’HORIZON 2030 1 I. INTRODUCTION 1. Le projet présenté ci-après vise en premier lieu à améliorer la manière dont le Groupe intergouvernemental sur les fibres dures et le Groupe intergouvernemental sur le jute, le kénaf et les fibres apparentées (les groupes Fibres dures/Jute) de la FAO mènent ensemble leur réflexion sur létat passé, présent et futur du secteur du jute, de labaca, du coir ou fibre de coco, du kénaf et du sisal (JACKS+). 2. On y trouvera un cadre prospectif susceptible dêtre utilisé pour mieux cerner collectivement le secteur des JACKS+ et faciliter la recherche dun consensus. Mettant en avant linstitutionnalisation de lapproche présentée et le renforcement des capacités, il appelle les deux groupes intergouvernementaux (Fibres dures/Jute) à appuyer la mise en œuvre d’activités en ce sens. 3. À lheure actuelle, peu de données empiriques rendent compte de limportance économique de ces produits, malgré leur potentiel évident pour la lutte contre la faim et la pauvreté. Parallèlement, on assiste à une croissance stable de la demande et des utilisations possibles des JACKS+, et à la complexification du commerce de ces produits, tant sous leur forme brute que transformés. Cet état de fait mérite une attention particulière et une analyse plus approfondie. Puisque les modèles économiques classiques ne sont pas toujours en mesure de prendre en compte ces évolutions dans toute leur complexité, il est nécessaire dadopter une nouvelle méthode danalyse et de projection. La présente note propose donc une approche participative et prospective qui part de la base et vise à améliorer et à compléter les prévisions disponibles et à aider les groupes Fibres dures/Jute à atteindre leurs objectifs. 1 Le présent document est soumis par M. Dilip Tambyrajah, de l’Organisation internationale des fibres naturelles (INFO).
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Page 1: OMITÉ DES PRODUITS - fao.org · retenues, comme le propose le rapport «Now, the time to act!». La proposition clé consiste à établir une approche participative, partant de la

Octobre 2017 CCP:HF/JU 17/3

Le tirage du présent document est limité pour réduire au maximum l’impact des méthodes de travail de la

FAO sur l’environnement et contribuer à la neutralité climatique. Les délégués et observateurs sont priés

d’apporter leur exemplaire personnel en séance et de ne pas demander de copies supplémentaires. La plupart

des documents de réunion de la FAO sont disponibles sur internet, à l’adresse www.fao.org.

F

COMITÉ DES PRODUITS

RÉUNION CONJOINTE DU GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL

SUR LES FIBRES DURES (TRENTE-NEUVIÈME SESSION) ET DU

GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LE JUTE, LE KÉNAF ET

LES FIBRES APPARENTÉES (QUARANTIÈME ET UNIÈME SESSION)

Tanga (République-Unie de Tanzanie), 15-17 novembre 2017

APPROCHE PARTICIPATIVE ET PROSPECTIVE, À PARTIR DE LA

BASE, DES SECTEURS DU JUTE, DE L’ABACA, DU COIR, DU KÉNAF

ET DU SISAL: VOIE À SUIVRE À L’HORIZON 20301

I. INTRODUCTION

1. Le projet présenté ci-après vise en premier lieu à améliorer la manière dont le Groupe

intergouvernemental sur les fibres dures et le Groupe intergouvernemental sur le jute, le kénaf et les

fibres apparentées (les groupes Fibres dures/Jute) de la FAO mènent ensemble leur réflexion sur l’état

passé, présent et futur du secteur du jute, de l’abaca, du coir ou fibre de coco, du kénaf et du

sisal (JACKS+).

2. On y trouvera un cadre prospectif susceptible d’être utilisé pour mieux cerner collectivement

le secteur des JACKS+ et faciliter la recherche d’un consensus. Mettant en avant l’institutionnalisation

de l’approche présentée et le renforcement des capacités, il appelle les deux groupes

intergouvernementaux (Fibres dures/Jute) à appuyer la mise en œuvre d’activités en ce sens.

3. À l’heure actuelle, peu de données empiriques rendent compte de l’importance économique de

ces produits, malgré leur potentiel évident pour la lutte contre la faim et la pauvreté. Parallèlement, on

assiste à une croissance stable de la demande et des utilisations possibles des JACKS+, et à la

complexification du commerce de ces produits, tant sous leur forme brute que transformés. Cet état de

fait mérite une attention particulière et une analyse plus approfondie. Puisque les modèles

économiques classiques ne sont pas toujours en mesure de prendre en compte ces évolutions dans

toute leur complexité, il est nécessaire d’adopter une nouvelle méthode d’analyse et de projection. La

présente note propose donc une approche participative et prospective qui part de la base et vise à

améliorer et à compléter les prévisions disponibles et à aider les groupes Fibres dures/Jute à atteindre

leurs objectifs.

1 Le présent document est soumis par M. Dilip Tambyrajah, de l’Organisation internationale des fibres

naturelles (INFO).

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4. Les groupes Fibres dures/Jute ont pour but d’orienter, par une démarche dynamique et

collective, l’avenir du secteur des JACKS+, lequel pourrait contribuer à un développement

économique écologique et durable en renforçant la création de revenus, en préservant l’environnement

et en assurant la sécurité alimentaire.

5. Depuis 2009, les groupes Fibres dures/Jute ont défini plusieurs domaines d’action, mais ils se

sont heurtés à de nombreux obstacles. Parmi les diverses options envisagées, deux ont finalement été

retenues, comme le propose le rapport «Now, the time to act!». La proposition clé consiste à établir

une approche participative, partant de la base, pour renforcer la capacité des groupes à réaliser des

projections. La deuxième, qui n’est pas examinée dans le présent rapport, porte sur la recherche-

développement et sur les systèmes permettant un développement durable, y compris l’élaboration de

normes.

6. Lors de leur réunion conjointe tenue en Colombie en novembre 2015, les groupes Fibres

dures/Jute ont débattu du rapport «Now, the time to act!» avant de l’approuver et de recommander les

mesures à prendre pour y donner suite. À sa soixante et onzième session, tenue à Rome en

octobre 2016, le Comité des produits a également approuvé le rapport.

7. L’objectif premier du présent document est d’obtenir un soutien accru de la part des groupes

Fibres dures/Jute en vue:

1) de hâter les mesures nécessaires au lancement d’un programme de production d’informations sur

la base du cadre prospectif présenté ci-après;

2) de renforcer les capacités en matière de réflexion prospective, pour appuyer l’élaboration de

politiques et de stratégies aux niveaux collectif et au niveau des pays;

3) d’institutionnaliser cette activité pour assurer sa continuité dans le temps;

4) de prendre des mesures pour avoir à disposition les ressources nécessaires, humaines et

financières;

5) de démarrer, sur la base des résultats de ces activités, la rédaction d’une publication phare, «La

situation des fibres JACKS+ en 20XX».

II. CONTEXTE: STATISTIQUES ET PROJECTIONS RELATIVES AUX

JACKS+

8. Depuis la formation du Groupe intergouvernemental sur le jute, le kénaf et les fibres

apparentées en 1963 et celle du Groupe intergouvernemental2 sur les fibres dures en 1966, le rôle

majeur des deux groupes (Fibres dures/Jute) a été d’informer leurs membres des évolutions des

marchés. Les premières années, les deux groupes travaillaient surtout sur les pays en développement

tributaires de ces produits; ils débattaient des quotas et des accords informels sur les prix indicatifs,

envisagés comme mécanismes clés de gestion de l’offre et de la demande. Les discussions portaient

sur le jute et le sisal, dans une moindre mesure sur l’abaca et le coir. Les statistiques relatives à la

production, aux exportations, aux stocks régulateurs et à la consommation intervenaient parfois dans

ces discussions.

2 Les deux groupes intergouvernementaux (Fibres dures/Jute) sont des forums qui permettent aux pays

producteurs et consommateurs de produits de se rencontrer régulièrement pour discuter de questions liées

notamment aux accords internationaux sur lesdits produits.

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9. Outre les statistiques commerciales, la FAO s’est mise à produire des projections3 et des

données prospectives quantifiées sur les produits. Les données quantitatives sont, indéniablement,

essentielles à l’élaboration de politiques et de stratégies fondées sur des éléments concrets, mais il faut

réfléchir à la manière d’améliorer ces méthodes quantitatives et les adapter au secteur des JACKS+.

Étant donné le manque d’expérience des groupes Fibres dures/Jute en la matière, il convient également

de renforcer les capacités, afin de compléter l’expertise disponible au sein de la FAO.

10. Ce projet vise à répondre à la demande des membres des groupes Fibres dures/Jute d’élargir la

portée des informations produites et de l’améliorer au-delà des statistiques et projections

commerciales. L’approche prospective, qui suppose des outils qualitatifs et des outils quantitatifs,

générera des données susceptibles de combler les besoins des groupes Fibres dures/Jute et de leur

permettre d’élaborer des politiques fondées sur des éléments concrets.

III. CADRE PROSPECTIF PROPOSÉ: UNE APPROCHE PARTICIPATIVE

PARTANT DE LA BASE

A. LES FONDEMENTS

11. Dans un cadre collectif comme celui des groupes intergouvernementaux Fibres dures/Jute,

tous les participants ne perçoivent pas tous de la même façon le passé et le présent. Leur interprétation

peut déboucher sur des conceptions différentes de l’avenir. Les participants peuvent accorder plus

d’importance à certaines échéances ou ne pas avoir les mêmes conceptions de l’horizon prévisionnel.

Il arrive que certains envisagent l’avenir comme la suite logique de la situation présente, ce qui peut

les empêcher d’envisager des perspectives nouvelles. Par conséquent, il est nécessaire de mettre en

place des mécanismes capables d’harmoniser et d’unifier autant que faire se peut l’idée que les

différents membres se font des évolutions à venir, afin qu’ils puissent prendre les bonnes décisions. Il

importe de parvenir à un consensus sur ce qui est observé, de manière à permettre l’action collective.

12. Pour structurer cette approche, qui facilitera l’analyse et permettre de d’obtenir un consensus,

nous proposons un cadre prospectif en deux étapes.

13. La première étape du cadre proposé consiste à atteindre trois (méta-)objectifs clés:

Comprendre que l’avenir se déclinera sous des formes multiples, conséquence de toute

entreprise humaine, et être suffisamment sûr de soi pour pourvoir concevoir et orienter ces

formes futures.

Parvenir à un consensus sur l’avenir le plus souhaitable. En faire une vision qui guidera les

mesures en matière de JACKS+. Se préparer à l’éventualité d’autres avenirs, moins

souhaitables. Cet objectif sera atteint au moyen d’une série de conversations stratégiques.

Engager des conversations stratégiques et participatives, à partir de la base, sur le

renforcement des capacités, l’apprentissage collectif et individuel, le développement de

réseaux, la production de savoir et l’institutionnalisation. Cet objectif permettra d’assurer la

mémoire institutionnelle des JACKS+ sur le long terme.

3 Pour établir ses projections, la FAO utilise un modèle d’équilibre partiel multi-pays des marchés des fibres

brutes et des produits fibreux. La demande est calculée en fonction de la région et du rendement, et repose sur les

prix, les coûts et l’évolution des technologies, sauf dans le cas du coir, sous-produit de la noix de coco. La

demande est tributaire du revenu, de la population et du prix des substituts, notamment des fibres synthétiques.

Les échanges commerciaux dépendent des prix relatifs et des barrières douanières des pays. Les projections sont

ajustées selon l’appréciation des experts de la FAO. L’approche prospective complétera cette démarche

quantitative afin de produire une analyse plus globale du secteur des fibres naturelles.

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4 CCP:HF/JU 17/3

Cette première étape vise à renforcer les capacités collectives qui permettront une compréhension

stratégique de l’environnement contextuel qui est à la base de l’avenir des JACKS+. Les résultats de

ce processus seront concrétisés sous la forme d’un document qui présentera l’état actuel de ces

produits et leur avenir possible. En fonction des résultats de cette première étape, un ou plusieurs plans

d’action stratégiques pourraient être élaborés dans la deuxième étape.

B. DEUX ÉTAPES: COMPRÉHENSION DE L’ENVIRONNEMENT

CONTEXTUEL ET PLANIFICATION STRATÉGIQUE

14. La figure 1 illustre sous forme de diagramme le cadre prospectif des JACKS+. Deux étapes

sont proposées afin de structurer l’approche et de mobiliser les ressources nécessaires:

Étape 1: Compréhension de l’environnement contextuel du secteur des JACKS+.

Étape 2: Planification collective par les groupes Fibres dures/Jute des actions et programmes

stratégiques, et contribution à la planification nationale.

15. L’annexe 1 présente les délimitations de l’environnement contextuel et les raisons pour

lesquelles il importe de le prendre en compte. Pour une meilleure compréhension du cadre, chaque

aspect montré dans la figure 1 sera brièvement expliqué dans la section 3.3.

16. Les membres des deux groupes (Fibres dures/Jute) sont vivement encouragés à mener des

discussions approfondies sur la nécessité d’analyser le secteur des JACKS+. Cette analyse pourrait

être menée au niveau du secteur et des pays et porter sur divers éléments: structure et composition,

niveau technologique, capacités de recherche-développement, niveaux d’investissement, ressources

humaines, niveau d’organisation, etc.

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FIGURE 1: PROPOSITION DE CADRE PROSPECTIF

Analyse de la documentation

Questions et grandes

tendances

Drivers Analyse et entretiens

Analyse STEEEPV

Drivers

Enquête Delphi

Drivers

Possibilités et menaces

Drivers

Première version du scénario

Grandir ensemble – Forum des groupes Fibres dures/Jute et de l’INFO pour l’avenir à l’horizon 2030

Comprendre les forces mondiales qui régissent les JACKS+

Rapport de veille stratégique

pour

l’élaboration de politique et

la gestion stratégique

1ère publication

1er trimestre 2019 (?)

La situation des JACKS+

Contexte mondial

(Titre provisoire)

Analyse des facteurs

Drivers

Visualisation

Drivers

Analyse du secteur Forces et faiblesses

Établissement de feuilles de route

Drivers

Analyse rétrospective

Drivers

Planification stratégique:

Options Choix

Mesures

Élaboration des

politiques

Non incluse dans

cette proposition de cadre prospectif. Projet distinct qui fera l’objet d’un examen par les groupes Fibres

dures/Jute

GRANDES ORIENTATIONS Portée de la proposition

Activité de l’équipe

centrale

Équipe centrale et atelier JACKS+

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6 CCP:HF/JU 17/3

Tableau 1. Description récapitulative du cadre

Étape

Méthodes et outils

Remarques

Collecte

d’informations:

Analyser et

enquêter pour

réunir les

informations de

base sur les

tendances, les

signaux faibles,

les évolutions

possibles,

l’appréhension

des différentes

situations, les

problèmes, les

facteurs

d’influence et

les incertitudes.

Il s’agit de

comprendre

comment

fonctionnent les

systèmes.

Analyse de la

documentation

Entretiens

Veille technologique et

commerciale. Ensemble

d’outils permettant

d’explorer des données

bibliométriques et les

(méga)données dans les

champs du commerce et

de la technologie.

Analyse et visualisation

des réseaux, etc.

Enquête selon la

méthode Delphi.

Profils et nombre de

participants à déterminer

ultérieurement. La

coopération et l’appui

des groupes Fibres

dures/Jute est essentielle

au bon déroulement de

l’enquête.

Point de mire: Analyse de l’environnement, et tout

particulièrement l’environnement contextuel des JACKS+.

L’environnement sera analysé selon le modèle des facteurs

STEEEPV: Social, Technologique, Environnemental,

Écologique, Économique, Politique, Valeurs.

Cette analyse sera combinée aux grandes tendances générales

intéressant les JACKS+.

La méthode Delphi consistera à solliciter les opinions

d’experts du domaine des JACKS+. Elle vise à se faire une

idée des évolutions probables de la situation, du moment où

pourraient se produire ces évolutions et des incidences

possibles.

L’enquête pourrait permettre d’obtenir des avis d’experts sur

les priorités.

L’atelier de Leyde, les 20 et 21 avril 2017, a débouché sur un

consensus concernant la nécessité de mieux cerner les liens

entre Objectifs de développement durable (ODD) de

l’ONU et secteur des JACKS+.

Les changements climatiques et leurs incidences sur les

JACKS+.

Une analyse prospective pourrait être appliquée à ces deux

domaines.

L’analyse prospective doit être décidée par les groupes

Fibres dures/Jute.

Le renforcement des capacités et l’institutionnalisation du

cadre permettront aux groupes Fibres dures/Jute

d’entreprendre des activités prospectives à la fois au niveau

collectif, en s’appuyant sur les réseaux Sud-Sud-Nord, et au

niveau des pays.

L’analyse prospective dans les deux domaines

susmentionnés permet un apprentissage actif (renforcement

des capacités).

Un consensus est nécessaire dans un domaine clé:

Science, technologie et innovation.

Des discussions ont lieu depuis 2009 à ce sujet. À résoudre

pendant une réunion conjointe des groupes.

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Tableau 1. Description récapitulative du cadre (suite)

Étape

Méthodes et outils

Remarques

Imagination:

Phase créative et

modélisation.

Vise à bien

comprendre les

dynamiques qui

sous-tendent le

système.

Élaboration de

scénarios,

principalement à l’aide

d’une modélisation

qualitative.

Analyse des incidences

dans le but d’examiner

les connexions entre les

variables, telles

qu’évaluées par les

spécialistes des

JACKS+.

Il convient de décider

d’une méthode de

modélisation qualitative.

Les scénarios, qui s’appuieront sur les données recueillies

lors de la phase de collecte d’informations, seront de nature

descriptive. Ils seront élaborés selon une approche hybride

alliant méthode d’exploration et méthode normative. Une

matrice 2x2 voire 2x2x2 pourrait être examinée.

On peut envisager l’utilisation d’outils de modélisation

qualitative auxquels la FAO a d’ores et déjà recours, s’ils

sont solides et s’ils sont adaptés aux JACKS+. Les modèles

doivent systématiquement être vérifiés par les groupes Fibres

dures/Jute, en coopération avec les experts de l’Organisation.

Intégration:

Phase

d’évaluation

dans laquelle on

définit les

diverses

possibilités

d’avenir

découlant des

dynamiques et

des évolutions

qui ont été

envisagées.

Analyse FFPM

Les scénarios élaborés dans la phase d’imagination serviront

de toile de fond à l’analyse des forces, des faiblesses, des

possibilités et des menaces (FFPM) du secteur des JACKS+.

Sur la base de cette analyse, on peut décrire de façon

structurée une vision de la situation possible des JACKS+ en

2030.

Les résultats de cet exercice constitueront les informations

brutes, sur lesquelles s’appuiera la publication phare.

Source: la première colonne s’inspire de l’ouvrage Foresight for Science, Technology and Innovation

de Ian Miles, Ozcan Saritas et Alexander Sokolov (2016).

IV. CRÉER DE NOUVELLES STRUCTURES DE PRODUCTION DE

L’INFORMATION SUR LES JACKS+

A. CADRE INSTITUTIONNEL

17. L’innovation sociale, dans le cadre de ce projet, consistera à trouver de nouvelles manières de

répondre aux besoins sociaux et économiques des producteurs de JACKS+ et de renforcer leurs

capacités en la matière. Le renouvellement fréquent du personnel chargé d’élaborer des politiques et

des stratégies est souvent contreproductif. Il est essentiel d’établir une structure organisationnelle

stable qui permettra d’assurer la continuité des processus et une mémoire institutionnelle, aux niveaux

national et international. La figure 2 définit une structure possible pour l’organisation de ces activités.

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8 CCP:HF/JU 17/3

Interaction avec les

parties prenantes

Figure 2: Agencement possible en vue de l’organisation d’activités prospectives fondées sur des

données et d’un apprentissage collectif, pour une participation dynamique

18. Les rôles et responsabilités des différents éléments de la structure organisationnelle sont

récapitulés dans le tableau 2 ci-après.

Équipe centrale

du projet: Gestion globale

et mise en place

Groupes thématiques nationaux et internationaux

(réseaux Sud-Sud)

Groupe directeur d’experts et de scientifiques:

Renforcement des capacités

techniques, orientations et évaluation des approches

Priorités et thèmes connexes

Analyse comparative, apprentissage/cours collectifs, etc.

Résultats: documents d’orientation, feuilles de route et

publications phares

Inciter à l’action et mobiliser les appuis

Structure convenue

pour mettre en

œuvre l’approche

prospective

Réseaux nationaux et internationaux

Interaction avec

les gouvernements

Interaction avec les

secteurs d’activité

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Tableau 2. Structure organisationnelle: rôles et responsabilités envisagés

Équipe centrale

Composée de membres clés de l’Organisation internationale des fibres

naturelles (INFO) issus de pays producteurs de JACKS+, en coopération

avec le secrétariat des groupes intergouvernementaux Fibres dures/Jute de

la FAO.

L’équipe centrale établit les besoins des groupes pour ce qui est des

informations et décide de la manière de les produire.

Des lacunes considérables en matière de connaissances et de données sont

un obstacle à la modélisation économétrique (par ex. les projections) de

l’évolution des JACKS+. Le rôle et l’utilisation des données statistiques

constitueront un domaine prioritaire. L’équipe doit parvenir à un

consensus sur la voie à suivre.

L’équipe centrale doit faciliter la formation d’équipes nationales et

mobiliser des ressources afin d’assurer la continuité des activités.

Équipes thématiques

nationales et

internationales

(réseaux Sud-Sud-

Nord)

En se fondant sur les priorités et les thèmes sélectionnés, ces équipes

travailleraient sur les points recommandés par l’équipe centrale.

Le réseau s’appuie sur un processus d’apprentissage collectif, par

l’échange d’informations et d’expériences.

Équipe

d’experts/scientifiques

Une équipe d’experts et de scientifiques serait présente pour apporter son

assistance en matière de méthodes et d’outils d’analyse des politiques.

Elle suggérerait des approches innovantes.

Le cas échéant, l’expertise disponible au sein de la FAO serait mobilisée

(par ex. pour le renforcement des capacités).

B. UNE NÉCESSITÉ URGENTE: LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

19. Les groupes Fibres dures/Jutes peuvent être considérés comme un système d’interprétation des

apprentissages collectifs et des savoirs issus de réseaux. L’acquisition et la diffusion du savoir sont

essentielles à la survie des JACKS+, qui évoluent dans un environnement de plus en plus complexe.

Elles peuvent en effet encourager l’innovation et le développement de ces secteurs. La production de

savoir doit être systématique.

20. Dans le cadre de ce projet seront lancées des discussions en vue d’examiner les besoins en

matière de capacités et les possibilités de les renforcer, notamment dans le domaine de la réflexion

prospective. L’approche collective consistera à autonomiser les acteurs au niveau des pays, de manière

que le secteur des JACKS+ puisse prendre son avenir en main.

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10 CCP:HF/JU 17/3

V. Mise en œuvre et voie à suivre: un récapitulatif

A. LA PLANIFICATION

21. Le cadre prospectif sera présenté aux groupes intergouvernementaux Fibres dures/Jute en

novembre 2017. Ceux-ci devront alors décider des éléments clés suivants:

1) Ressources nécessaires (financières et humaines) à la mise en œuvre des activités, et sources.

2) Accord pour l’établissement au niveau des pays d’équipes/réseaux à l’appui du cadre prospectif

des JACKS+.

3) Échéances, stratégie de mise en œuvre et répartition des responsabilités.

22. La mise en œuvre, qui sera pragmatique et didactique, prendra la forme d’initiatives de

renforcement des capacités et d’ateliers internationaux.

B. BUDGET NÉCESSAIRE ET RÉSULTATS ATTENDUS

23. On évaluera le budget nécessaire sitôt que les groupes Fibres dures/Jute auront approuvé

l’approche proposée dans le présent document et que les sources principales de financement auront été

trouvées. Les résultats de la première étape de l’exercice prospectif devraient être les suivants:

1) Les informations nécessaires à l’élaboration de la publication phare «La situation des JACKS+ en

2030» (titre provisoire) sont réunies.

2) Les capacités sont renforcées et l’activité institutionnalisée dans chacun des États producteurs de

JACKS+.

3) Une base institutionnelle est créée, permettant d’élaborer des mesures stratégiques collectivement

et au sein de chaque pays pour le secteur des JACKS+.

C. PROPOSITION D’ATTRIBUTION DES RÔLES

24. La mise en œuvre du projet proposé nécessite des compétences et savoir-faire divers,

notamment en ce qui concerne les méthodes prospectives et la connaissance et la compréhension du

contexte stratégique et opérationnel des JACKS+. L’Organisation internationale des fibres naturelles

(INFO) réunit les principaux producteurs de JACKS+ et dispose d’une expertise interne qui sera utile

à la mise en œuvre du projet. Des experts internationaux en matière d’analyse prospective, qui

connaissent bien les JACKS+, appuieront l’équipe de l’INFO. Plusieurs services au sein de la FAO

travaillent directement ou indirectement dans nombre des domaines d’intérêt du projet et mettront

ainsi leur expertise à disposition.

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ANNEXE 1: Délimitations: regard analytique sur l’approche prospective

proposée

On trouvera dans cette annexe une description de la portée de l’approche proposée.

Environnement transactionnel et environnement contextuel

Dans le vocabulaire de la gestion stratégique en entreprise, ce qu’on appelle «environnement externe»

se décompose en deux volets, l’«environnement transactionnel» et l’«environnement contextuel». On

part du principe que l’entreprise peut avoir une influence sur son environnement transactionnel, c’est-

à-dire ses concurrents, ses fournisseurs, ses actionnaires, ses consommateurs, etc. En revanche, elle

n’a pas d’influence directe sur l’environnement contextuel.

L’environnement transactionnel, exclu d’entrée de jeu de l’analyse

Étant donné la grande diversité du secteur des JACKS+, il faudrait des ressources financières

considérables pour réaliser des projections dans tous les couples produits-marchés liés aux JACKS+.

L’environnement contextuel, point central de l’analyse

L’environnement contextuel, composé de contraintes, d’événements, de tendances, de signaux faibles

et d’effets de surprise est ici analysé à l’aide du modèle STEEEPV, c’est-à-dire selon les facteurs

suivants: Social, Technologique, Environnemental, Écologique, Économique, Politique, Valeurs. Ces

facteurs permettraient de déterminer le contexte de l’industrie des JACKS+.

Les figures 3 et 4 illustrent la portée proposée pour l’analyse.

Figure 3: Environnements de l’entreprise

Point central de la présente

analyse.

L’environnement contextuel se

décompose généralement ainsi:

Social

Technologique

Environnemental

Écologique

Économique

Politique

Légal

Valeurs

L’environnement

transactionnel/ opérationnel est constitué des éléments suivants:

concurrents fournisseurs

actionnaires consommateurs substituts

Il ne fait pas l’objet de la présente analyse.

Incidence, interaction, perception

Environnement transactionnel

ou opérationnel

Environnement contextuel/

général

Entreprise

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12 CCP:HF/JU 17/3

Figure 4: Version très simplifiée de la chaîne d’approvisionnement des JACKS

Ne sont pas compris dans l’analyse proposée en raison des importantes ressources (financières) nécessaires. À examiner plus tard.

L’analyse STEEEPV devrait aussi pouvoir être appliquée à ces étapes de la chaîne d’approvisionnement.

Production agricole

Extraction des fibres

(nettoyage, triage, etc.)

Large palette de clients internationaux dans de nombreux

secteurs

Fibres en vrac

Demande

Vaste gamme de produits finis et semi-finis dans de nombreux secteurs

Offre

Délimitations proposées du

contexte analytique

(en amont)


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