Table des matières

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61224

3846

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5668

Curriculum Vitae_

Travaux étudiants_

Same but differentVilla IdealisYes, I’m architecture

Travaux en collaboration_

Vice VersaLes jeux sont faits

Travaux pour_

Styropor

Travaux au sein d’orthodoxe_

(R)NPAVille d’attente

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Formation:

2009 – 2012Master en Architecture à l’Université Libre de Bruxelles – ULB – Bruxelles – Faculté d’Architecture La Cambre Horta. Soutenance de Travail de fin d’études : janvier 2012, sujet: Discussion autour de l’escalier. Distinction

2006 - 2009Bachelier en architecture à l’Insti-tut Supérieur d’Architecture de la Communauté Française La Cambre. Distinction

2004 - 2005 Année préparatoire en Art appliqué - LISAA Rennes.

2003 Optention du Baccalauréat, série sci-entifique. Lycée l’Institution, St-Malo, France.

Expérience professionnelle:

Décembre 2012 - Juin - 2013Directeur scientifiqueA l’issu d’un appel à projet, le collectif

orthodoxe a récemment été désigné directeur scientifique du 2ème volume de la collection “Architecture Wallo-nie-Bruxelles Inventaires # Invento-ries”.

Décembre 2012 - ...Production et diffusion d’une émis-sion radiophonique d’architecture sur Radio Campus, Bruxelles, Belgique.

2013 Sélection pour l’exposition (Re)nou-veaux plaisirs d’architecture, commis-sionée par J.D. Bergilez, P. Lhoas et le CIVA. Du 15.02 au 28.04 2013, Bruxelles, Belgique.

Aout 2012Ville en abîme, exposition commission-née par Adrien Tirtiaux, Antoine Turillon and Hannes Zebedin. En collaboration avec Label Architecture. Palais des expositions, Charleroi, Bel-gium.

Septembre 2012MaquettisteRéalisation de maquettes pour WR-SHP dans le cadre de la biennale de Design d’Istanbul

Pacôme GodinotNé le 29 Mai 1985Françaispacome.godinot@gmail.com+32 (0)483.125.71353, Rue Dautzenberg1050 Ixelles (BE)

Pacôme Godinot

Septembre 2011- Décembre 2012Elève-assistant en atelier de projetUniversité Libre de Bruxelles – ULB – Bruxelles – Faculté d’Architecture La Cambre Horta

Mars 2011Stagiaire architecteDivers travaux de conception et d’im-age au sein de l’agence ADN architec-ture, Bruxelles.

Janvier - Juin 2010ScénographeCréation scénographique pour le met-teur en scène Serge Devos, Académie de théâtre d’Ixelles, Bruxelles

Mai - Aout 2005Conception et réalisation de décors pour le festival, Les Vaches au Gallo, Rennes, France

Exposition/publications:

2011-2012Publication. P. Godinot, La déformation en architecture, in J.D. Bergilez, V. Bru-netta et alii (dir.), Les cahiers d’hortence. Vol. 4, Laboratoire HTC, Faculté

d’Architecture La Cambre Horta - ULB, 2011-2012 (à paraître).

2011Publication. Véronique Boon, Propo-sition pour le concours Architecture for justice, A+, n° 229, mars 2011.

2007Exposition. Espace architecture LaCambre-Horta, Bruxelles, projetUn logement à Saint-Gille.

2006Exposition. Espace architecture LaCambre-Horta, Bruxelles, projetCentre d’accueil à Dinant.

Compétences informa-tiques et Langues:

Word, Excel, Powerpoint, Illustrator, Indesign, Photoshop, Première, Auto-cad - Sketchup - 3DSmax (bases)

Français ++++Anglais +++Allemand +

Tavaux étudiants 6

SAME BUT DIFFERENT

2010Projet de Master 1

Programme: Ecole d’architecture

Le projet reprend une configuration clas-sique d’école. Une ceinture bâtie entou-rant une cour centrale, manifestant son caractère introverti.

La circulation continue, une double boucle, est l’élément fédérateur du projet. Elle est perçue à la fois comme lieu de cohésion sociale et comme évènement architectural. Ses dimensions généreuses en font un lieu de rencontre, sa variation selon l’étage est un moyen de dévoiler à la fois l’architecture et son environnement.

Le processus de conception opère par ré-duction. Il jongle avec un nombre réduit d’éléments: des colonnes aux sections constantes et des dalles. Il s’agit, à priori, dans une vision pédagogique de révéler l’architecture dans toute sa puissance et sa simplicité. Les façades sont « non orientées » au sens Vachinien, s’extrayant ainsi de tout aspect compositionnel. La relative équivalence de celle-ci permet de manifester son statut public et d’accen-tuer son caractère monumental.

Chaque programme de l’école possède un volume. Surface, hauteur, type de cir-culation, typologie, entraxe des colonnes, permettent de donner une identité spé-cifique à chacun des corps de bâtiment, d’en contrôler la lumière et de mettre en place une typologie spatiale adaptée. Selon l’entraxe des colonnades et le point

de vue, les façades extérieures et inté-rieures seront tantôt perçues comme une surface, tantôt comme une succession de colonnes isolées.

Le rapport qu’entretiennent les volumes est lié à la manière dont ils s’articulent. Parfois, les volumes sont indépendants, parfois ils s’interpénètrent, définissant en soi l’espace de circulation, d’autres fois encore, les colonnades et leur rythme spécifique se rencontrent, brisant ainsi leur ordre régulier.

À première vue simple, le projet est en réalité le produit d’un jeu de variation et de déclinaison. L’objectif est ici de sus-cité la curiosité de l’œil attentif en intro-duisant une ambiguïté dans les rapports entre les éléments, au sens Venturien.

Plans niveau 0 (en bas), niveau 1 (en haut)

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Elevations, Nord (à gauche), Est (à droite)

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Montages, vue sur couloir d’accès aux ateliers (à gauche), vue sur les ateliers (à droite)

Tavaux étudiants 12

VILLA IDEALIS

2010Projet de Master 2

Programme: Villa sans contexte

L’exercice a été précédé par la réalisation d’un « manifeste visuel », rédaction d’un texte théorique lié à cinq projets tirées de l’histoire. Le thème retenu a été La déformation en archictecture. Le schéma primitif est issu d’une double volonté. Tout d’abord celle de faire disparaitre les couloirs, que la circu-lation verticale n’en soit que la seule marque apparente. Ensuite, il s’agissait de proposer un logement dont certains des programmes internes possèdent une forme d’indépendance.

La mise en place d’une distribution en rotation continue répond à la première intention et offre la possibilité d’avoir une orientation différente à chaque fonction. Le double escalier hélicoïdal répond à la deuxième intention.

L’enjeu est de distordre, de déformer ce schéma rigide de base par une série de manipulation:

- La première opère par troncature des angles des espaces périphériques ce qui permet de rajouter une dimension supplé-mentaire aux percées visuelles traver-santes (contrebalançant les axes visuels verticaux). Ceci permet aussi, bien sûr, de donner accès à ces espaces, et d’avoir une distribution équivalente et immédiate.

- La deuxième agit par suppression de certaines parois pour doubler les espaces, pour en ouvrir d’autre sur le cœur du projet ou sur un autre espace qui lui est adjacent, ce dispositif permet de dépasser l’indépendance, la ségréga-tion spatiale induite par le système.

- La troisième apparait par ajout d’appendices ce qui permet de rendre autonome un espace ou de connecter deux lieux inaccessibles ou nécessitant d’utiliser un nombre absurde d’escaliers. L’appendice permet aussi d’intégrer des espaces techniques afin de ne pas porter atteinte à l’intégrité du système.

Au calme, à la clarté et à spasticité des programmes périphériques s’opposent au centre un univers trouble, labyrin-thique désorientant l’utilisateur.

Montage, vue sur la cage d’escalier

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Plan, niveau 0

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Montage, vue sur salon (à gauche), Plan, niveau 1,5m (à droite)

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Plan, niveau 3m

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Plan, niveau 4,5m

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Plan, niveau 4,5m

Tavaux étudiants 24

YES I’M ARCHITECTURE

2012Projet de Master 2

Programme: Musée

Un Masterplan préalable visait à clarifier les limites d’un parc résiduel, encombré par une série d’équipement. L’évacuation de ces éléments a conduit à dégager une zone vacante, ambigüe par son échelle, son environnement bâti fragmenté et son statut, celui d’être une des entrées principales. Le projet s’implante dans cette zone et tente de mettre en place une entrée claire, tout en minimisant son impact volumétrique sur le parc en déve-loppant son programme en souterrain. La topographie marquée et ascendante du parc de Roodebeek à partir de la rue conduit à ce que certains bâtiments, présent dans le parc ou mitoyen au parc, aient leur toiture au même niveau que le parc. Le projet questionne le rapport que peuvent entretenir ces toitures avec le parc en offrant lui-même sa toiture au parc (au même niveau). Par des volumes perçant la dalle de toiture du musée et devenant assise, abris ou observatoire dans le parc, un vide (le patio du musée) et des vues plongeantes vers l’intérieur des espaces d’exposition, des relations entre les deux entités (parc / musée) s’établissent.

Les différents volumes qui apparaissent dans le parc sont en réalité les cages d’es-caliers du musée, des colonnes creuses au sens Kahnien qui articulent et relient les espaces d’exposition entre eux.

En lien avec l’idée d’un espace souter-rain, l’agencement des espaces intérieurs du musée procède d’un travail par le vide. L’entrée se fait au niveau de la rue, la sortie se fait au niveau du parc. L’idée principale est d’accompagner l’usager à travers un parcours continu jusqu’au parc sans qu’il se rende compte qu’il y accède. Il s’agit, dans cette optique, de désorienter l’utilisateur par différents procédés.

Chacun des espaces se trouve à un niveau différent, les surfaces verticales des uns deviennent surfaces d’exposi-tions des autres. La particularité fonda-mentale du système mis en place, par l’intermédiaire des cages d’escalier, est de connecter deux espaces qui ne sont pas adjacents. Ainsi les espaces qui nous bordent et que l’on voit ne sont pas ceux qui suivront dans le cheminement. C’est par la répétition de dispositifs et la déclinaison d’éléments simples que l’intérieur du musée brouille la per-ception de l’usager et le désoriente au bénéfice d’une réelle expérience spatiale et architecturale.

Plan d’implantation du parc (en haut), Coupe BB’ (en bas)

5m 10m 100m

Plan d'implantation

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Montage, entrée vers le musée et le parc

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Axonométrie de l’exterieur et de l’inéteirur, vue côté Sud

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Plan, niveau 0 (rue)

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Plan, niveau -2,5m

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Plan, niveau 5m

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Plan, niveau 7m

Travaux personnels 38

VICE VERSA

2011Proposition pour la 13th Shelter Design Competition

En collaboration avec Deborah Levy

« Rien n’est plus grand que ce qui est tombé. Cette ruine, éclairée de cette façon, vue à cette heure, avait une tris-tesse, une douceur et une majesté inex-primables. Je croyais sentir [...]je ne sais quoi de grave et de respectueux. [...] et j’éprouvais entre les quatre murs de cette enceinte cette gêne étrange, ce sen-timent indéfinissable que les anciens ap-pelaient l’horreur des bois sacrés. Il y a une sorte de terreur insurmontable dans les sinistres mêlés au superbe. [...]Vous allez rire peut-être ; mais je vous assure que marcher la nuit dans les chambres qui ont été habitées par des hommes, dont les portes sont décorées, dont les compartiments ont encore leur signifi-cation distincte ; se dire : « Voici la salle à manger, voici la chambre à coucher, voici l’alcôve voici la cheminée, »et de sentir l’herbe sous ses pieds, et voir le ciel au-dessus de sa tête, c’est effrayant. Une chambre qui a encore la figure d’une chambre, et dont le plafond a été enlevé par une main invisible comme le couvercle d’une boîte devient une chose lugubre et sans nom. Ce n’est plus une maison, ce n’est pas une tombe. Dans un tombeau on sent l’âme de l’homme, dans ceci on sent son ombre. [...] Il me semblait que je gênais quelqu’un dans cette ruine. Qui ? Je l’ignore. Mais il est certain que je troublais un mystère. La nuit était là, seule ; je l’avais dérangée. [...] La lune dans les ruines est mieux

qu’une lumière, c’est une harmonie. Elle ne cache aucun détail et n’exagère aucune cicatrice ; elle jette un voile sur les choses brisées et ajoute je ne sais quelle auréole brumeuse à la majesté des vieux édifices. Il vaut mieux voir un palais ou un cloître écroulé la nuit que le jour. La dure clarté du soleil fatigue les ruines et importune la tris-tesse des statues. »

Victor Hugo, Le Rhin, lettres à un ami, Lettre XXVIII, 1841

Plan perspectif

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Elevation (en haut), Coupe (en bas)

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Elevation côté clairière (en haut), côté bois (en bas)

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Montages, vue de l’espace intérieur (à gauche), vue de l’espace extérieur (à droite)

Travaux personnels 46

Les jeux sont faits

2011Concours internationale d’idées pour le Palais de Justice

de Bruxelles.En collaboration avec Deborah Levy et Antoine Wang.

La proposition se compose d’un texte théorique et d’une fiction. Chacun des deux éléments est illustré par des images, schémas pour le premier, mon-tages pour le second.

Le texte théorique procède d’une ana-lyse architecturale du bâtiment et pose les bases d’une réflexion. Il fait échos à certaines théories de Foucault ou de Koolhaas. Un extrait représentatif du propos général est proposé ci-après, suivit d’un commentaire de Véronique Boon.

La fiction, quant à elle, a pour lieu de déroulement l’ensemble du palais et joue le rôle de mise en situation et d’il-lustration à la fois mentale et architectu-rale. Elle est proposée en intégralité.

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L’architecture est déjà là. Une mons-trueuse débauche de matière et une fantastique diversité d’espaces. Nous refusons de nuire au caractère exception-nel de la construction existante. Toute tentative de mise aux normes en vue de la création d’un « intérieur » global permettant d’accueillir un programme courant dans l’ensemble du bâtiment présente cet inconvénient. Nous refusons de perpétrer un acte architectural qui rentrerait en compétition avec l’essence de l’édifice, même s’il ne l’altère pas. À l’intérieur, nous n’ajoutons pas de matière, ni n’en soustrayons. À l’extérieur, nous n’ôtons pas même l’échafaudage, qui fait physiquement et historiquement donc architecturalement partie de la construction. Dans un premier temps, notre intervention architecturale consiste dans la prise de position soutenue par le choix d’un programme qui permet d’une part de questionner la situation existante et d’autre part, d’en tirer parti. Dans un deuxième temps, nous définissons, à un état initial, les règles du jeu.

« Deborah Levy, Pacôme Godinot et Antoine Wang transforment l’édifice en cathédrale de la transgression, avec casi-nos, et boîte de nuit. Après avoir glorifié la justice en tant qu’institution fixant les règles, le lieu magnifierait ici l’absence de limites.»1

1 Veronique Boone, Proposition pour le concours Architecture for justice, A+ 229, Mars 2011

Schémas

Degré de contrôle en fonction du type d’espace

Répartition des programmes et sous-programmes en fonction des types d’espaces

Ville dans la ville

Intervention: pas de destructions ou de construc-tions conséquentes

Espace intérieur traité comme des espaces extérieurs et inversement

Dans sa main, deux cartes. Trois sur la table. Il ne sait plus gagner mais ne peut pas reculer, c’est

sa dernière chance. Il a tout misé sur ce coup, y compris ce qu’il ne possède pas. Et il connait le sort que réserve le Casino à ceux qui ne payent pas. Il a vu les corps agonisants, négligemment jetés dans les ruelles, les membres mutilés de certains de ses amis. Pire encore, il connait les his-toires qui courent sur les gens que l’on ne retrouve pas. Les cartes s’abattent, il n’y a plus d’espoir. Il doit survivre, trouver un moyen, il y a toujours un moyen. D’abord, passer à l’hôtel. Il y a des choses que l’on ne peut laisser derrière soi, d’autres qui peuvent être utiles. Ensuite, il connaît des gens et des lieux. Il doit encore bien lui rester quelques amis. Rien ne sert de fuir loin, on le retrouvera. Il faut gagner du temps, trouver un moyen de se cacher, attendre que la tempête passe, trouver comment s’en sortir. Bill, un combattant des arènes, pourra bien lui prêter un peu d’argent et il y a Rubis qui a un faible pour lui. Le Casino n’a pas de pouvoir dans le quartier rouge. Elle le cachera le temps qu’il faudra. Mais tout d’abord, il doit partir de cet endroit, calmement, le plus rapidement possible. Il sait que le Casino est au courant, qu’il a déjà lâché ses hommes. Il lui reste très peu de temps. Il se lève, salue le joueur et le croupier qui lui ont tout pris et se retourne. Il aperçoit des sillons dans la foule, tous se dirigent vers lui. Il doit fuir. Bousculant les personnes qu’il ne peut éviter, il atteint l’ascenseur avant ses poursuivants, la porte se ferme à temps. La musique monotone, l’absence de bruits extérieurs et la douceur du tapis de sol forment probablement le dernier environnement calme qu’il connaitra avant longtemps. À l’ouverture des portes, il

va falloir courir, se perdre dans le Palais, semer les gardes dans le dédale de ruelles vides ou dans la foule anonyme, éviter les patrouilles, se fondre dans l’ombre et se faire oublier.

Il ne voit plus rien, tout est blanc. La lumière projetée par l’hélicoptère l’as-somme plus encore que les heures de fuite qui viennent de s’écouler. Et le bruit de l’air fouetté par les hélices se substitue aux battements de son cœur qui n’a jamais autant été en sursis. Il s’est fait retrouver, rattraper, piéger. Et maintenant, le système s’apprête à le broyer de toute sa force et son inertie. Le Casino n’est que l’instru-ment de sa chute, le Palais son Tartare. Qui pourrait imaginer ce qui se cache derrière l’apparente stabilité de ce colosse de pierre ? Qui pourrait percevoir ce men-songe déguisé par l’ordre et la grandeur des colonnes et des moulures ? Les murs agissent comme des murailles, préservent la ville de ce qu’il s’y passe et ce qu’il s’y passe de la ville. N’est intérieur que ce qui est de notre côté de l’édifice. Il parait pourtant si simple de sortir. Emprunter une volée d’escaliers, traverser une place, arriver devant la grande porte, en franchir le seuil et voir le ciel. Mais le Palais a sa volonté propre. Au fil du temps, le contrôle des espaces est devenu esclave de ce qu’il tentait de maîtriser. Les patrouilles ont, depuis longtemps, cessé d’être maîtres de leurs chemins de ronde. Un mégaphone hurle, un homme lui explique qu’il est cerné. Il ne le voit pas, ne voit personne. Il tombe et se dit qu’il n’est la victime de rien. Longeant les parois du Palais, il trouve absurde d’avoir, un seul instant, pu penser que ces pierres soient la cause de quoi que ce soit. Finalement, il retrouve l’extérieur, le ciel, sa ville.

Travaux pour 52

STYROPOR

2012

WBA à la Biennale du design d’Istanbul 2012Maquettes réalisées pour WRKSHP

Projet commissionné par Cedric Libert

Une grande maquette (4m x 4m) ras-semble 100 Projets pour Bruxelles. Dans l’idée d’une fiction entre imaginaire et réa-lité, il s’agit d’une collection de bâtiments et situations urbaines emblématiques de Bruxelles. Très librement inspirée du Campo Marzio de Gian-Battista Piranesi, elle est construite au départ de situations qui ont existé, existent ou pourraient exister. Sous la forme d’un territoire imaginaire, elle rassemble des projets passés, présents et prospectifs : le Palais de Justice de Bruxelles, le monument du Cinquantenaire, la Maison du Peuple de Victor Horta, le Pavillon du Bonheur de V+, le Théâtre National, le projet de Jonction de Luc Deleu ou encore le siège Glaverbel à la Chaussée de la Hulpe. Bref, une petite histoire de l’architecture envisagée par éléments distinct – chacun d’entre eux préfigurant un ‘prototype’ pour la ville. Par la reconfiguration autre-ment de tous ces projets sur la maquette, il s’agit, d’une part, d’être attentif au vide entre les architectures construites – l’es-pace entre les volumes – et d’autre part, d’explorer l’idée que chacun constitue son expérience personnelle de la ville – une cartographie sensible, propre et unique, voire une mythologie intime.

Travaux au sein d’Orthodoxe 56

(R)NPA

2012

Proposition de dossier pour l’exposition (Re)nouveaux plaisirs d’architecture

Organisée par J.D. Bergilez, P. Lhoas et le CIVA.Du 15.02 au 28.04 2013

orthodoxe est un collectif de six per-sonnes animées d’une même passion pour l’architecture.

Fondé en 2011, celui-ci est basé sur le partage de convictions fondamentales simples: faire de l’architecture ne peut se comprendre en dehors de l’histoire, ni se penser sans théories, ni se fonder sans critique.

Par ailleurs, orthodoxe refuse de choisir entre théorie et pratique, art et science, technique et esthétique, nature et cul-ture...

orthodoxe veut davantage questionner les limites de ces catégories plutôt que s’y soumettre. orthodoxe est un prétexte pour réfléchir et agir dans les marges du champ de l’architecture, mais aussi dans ses rangs.

orthodoxe a produit pour l’occasion quatre travaux originaux que voici. Le dossier a été sélectionné à l’issu d’un jury international.

Opsitte

La construction reprend un plan carré de 240cm de côté surmontant un socle de forme identique de 5cm d’épaisseur et de trois mètres de côté. Elle s’élève verticale-ment à une hauteur de 225cm. Ce volume est surmonté d’une toiture pyramidale d’une hauteur de 75cm. Ces dimensions sont induites par celles des blocs de béton cellulaire qui la composent, soit 118 blocs de 60cm de large par 25cm de haut et 30cm de profondeur appareillés en panneresse. Les quatre façades sont percées d’un total de cinq baies dont les proportions sont réglées par les dimen-sions des blocs. Celles qui percent les façades-ouest, est et nord ont une allège de cinq blocs de haut. Deux baies d’un bloc de large et deux de haut percent la façade-ouest de façon symétrique. La façade nord est ajourée d’une baie cen-trale de même dimension et la façade-est, d’une baie unique de même hauteur et d’une largeur double à celles des façades précédentes. La façade sud est percée en son milieu d’une porte d’une largeur d’un bloc et d’une hauteur de quatre.

K.

Pour faire l’objet d’une protection par un brevet, une invention doit être nouvelle, inventive appliquer une activité inven-tive), susceptible d’application industrielle et licite. Avant tout, il doit s’agir d’une véritable invention. Aucune définition légale de l’invention n’existe. Toutefois on définit généralement l’invention par le fait qu’elle doit avoir un caractère technique, ce qui signifie qu’elle apporte une solu-tion technique à un problème technique ou qu’elle apporte une contribution technique à l’état de la technique.

LESS IS MORT

Pelouse de dispersion (1), statues des membres du Team X, monument à la gloire de la colonne (2), fosse commune des enfants de l’Office of Metropolitan Architecture, mémorial à la splendeur de la brique, urne contenant les cendres de feu Alvar Aalto (3), monument à la mé-moire de toutes les architectures n’ayant jamais été construites, tombeau de Sigurd Lewerentz, crématorium, pierre tombale de la sépulture d’Andrea Palladio (4), un nombre incalculable de concessions d’ar-chitectes jamais reconnus (5), cénotaphe à la gloire de Frank Gehry, jardins des traités, caveaux des couples d’architectes célèbres, mausolée d’Adolf Loos, et une infinité d’autres objets composent ce lieu dédié à la célébration de l’architecture.

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

ISME

’agit de considérer le terrorismeidentitaire. Après avoir tenté de oire et réactionnaire par rapport e comme pure représentation et oche individuelle en opposition ébat actuel.ve. L’approche théorique d’unen acte esthétique. S’appropriant pectre d’une mémoire collectiven prenant en compte les partiesvidu dans son contexte. é l’apparente faiblesse structureociété gouvernée par les médias apacités à agir. uttes passées et futures seraient reuses associations prenant partde Dieu, de l’Etat et de l’Argent,s comme représentation absoluest pas impossible de continuer àont la portée pourrait tout à fait magination.

Travaux au sein d’Orthodoxe 68

VILLE D’ATTENTE

31.08 - 09.09 2012 Ville en abîme, exhibition curated by Adrien Tir-

tiaux, Antoine Turillon and Hannes Zebedin. Palais des expositions, Charleroi, Belgium.

En collaboration avec LABEL architecture

Trou béant, fragment formidable du vide de la ville, le Palais des Expositions est un des territoires où se dessine le récit de l’inhabité. La File, quasi déserte, en sature un vaste espace... mais par du “presque rien”. Matérialisation de l’invisible, le couloir désempli manifeste le manque. Façonnant le vide elle cristallise l’inoc-cupé, qui n’est autre que du dépeuplé, de l’absence d’hommes.

Les proportions des espaces du Palais échappent à notre perception instantanée. Un indicateur d’échelle fiable -la taille usuelle des poteaux, l’entre-distance de ceux-ci, mais aussi leur nombre- faci-lite ainsi l’appréciation des dimensions du lieu. Simultanément cependant, la répétition et l’intrication des bandes de circulations pervertissent les distances et abolissent toute appréhension spatiale au profit d’une approche temporelle. Ainsi, ce n’est plus les pas qui compteront, mais bien la durée nécessaire au cheminement.

Charleroi, Ville moderne. L’organisation et le contrôle des mouvements urbains, intrinsèquement liés à une époque carac-térisent encore la cité aujourd’hui: un ring unidirectionnel sur lequel un chapelet motorisé tourne en rond, une boucle métropolitaine enfin bouclée... Archétype de la gestion moderne des flux humains, le dispositif de la File nous rappelle les

règles oubliées d’un contrat social auquel nous avons tous consciemment souscrit. La File clairsemée suscite d’abord en effet un plaisir triomphant à l’idée de ne pas devoir attendre. Rapidement pour-tant, sa longueur et les détours qu’elle exige transforme cette brève satisfac-tion en ennui, en impatience voire en énervement. Vide, La File encourage à son propre dépassement en stimulant la tentation de transgresser le dispositif spatial par un franchissement sauvage des barrières.

À l’issue de la traversée de ce climat inhabité, c’est toute l’insignifiance du dispositif qui fait irruption. Instigateur d’une attente sans objet, cette file impos-sible nous pousse à repenser les raisons de notre présence dans ce lieu rarement occupé. Catalyseur d’un futur possible cette file en attente distille silencieuse-ment le désir d’occuper le bâtiment.

Pacôme Godinot53, Rue Dautzenberg

1050 Bruxelles+32(0)483 125 713

pacome.godinot@gmail.com

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