PROGRAMME DE TRAVAIL PROVISOIRE 4Úme JOUR: Lundi 22 août 2016
9h00-10h00 Point 16 de lâordre La santĂ© dans le programme de dĂ©veloppement du jour (suite) durable Ă lâhorizon 2030 (Document AFR/RC66/7)10h00-11h00 Point 20 de lâordre Avant-projet de budget programme 2018-2019 du jour (Document AFR/RC66/17)11h00-11h30 Pause11h30-12h30 Point 19 de lâordre Nouveau mandat du Sous-ComitĂ© du Programme du du jour ComitĂ© rĂ©gional de lâOMS pour lâAfriqu (Document AFR/RC66/16)12h30-14h30 Pause-dĂ©jeuner13h30-14h30 ĂvĂ©nement parallĂšle Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination14h30-16h00 Point 18 de lâordre StratĂ©gie rĂ©gionale sur la rĂ©glementation des produits du jour mĂ©dicaux dans la RĂ©gion africaine (Document AFR/RC66/13)16h00-16h30 Pause16h30-17h30 Point 21 de lâordre Documents dâinformation du jour Point 21.1 de lâordre Rapport de situation sur la mise en Ćuvre de la du jour stratĂ©gie rĂ©gionale sur le VIH/sida 2011-2015 (Document AFR/RC66/INF.DOC/1) Point 21.2 de lâordre Rapport de situation sur la mise en Ćuvre de la rĂ©solution du jour sur la santĂ© et les droits de lâhomme (Document AFR/RC66/INF.DOC/2) Point 21.3 de lâordre Rapport de situation sur la mise en Ćuvre de la stratĂ©gie du jour pour le secteur de la santĂ© en ce qui concerne la gestion des risques de catastrophe(Document AFR/RC66/INF.DOC/3) Point 21.4 de lâordre Rapport de situation sur lâexploitation des solutions en du jour matiĂšre de cybersantĂ© pour amĂ©liorer les systĂšmes nationaux de santĂ© dans la RĂ©gion africaine (Document AFR/RC66/INF.DOC/4) Point 21.5 de lâordre Rapport de situation sur lâObservatoire africain de la du jour SantĂ© et son rĂŽle dans le renforcement des systĂšmes dâinformation sanitaire dans la RĂ©gion africain (Document AFR/RC66/INF.DOC/5) Point 21.6 de lâordre Rapport de situation sur la mise en Ćuvre de la stratĂ©gie du jour rĂ©gionale sur le renforcement du rĂŽle de la mĂ©decine traditionnelle dans les systĂšmes de santĂ© (Document AFR/RC66/INF.DOC/6) Point 21.7 de lâordre Rapport de situation sur la mise en Ćuvre de la feuille du jour de route rĂ©gionale pour augmenter les effectifs sanitaires en vue dâune meilleure prestation de services de santĂ© dans la RĂ©gion africaine 2012-2025 (Document AFR/RC66/INF.DOC/7) Point 21.8 de lâordre RĂ©forme de lâaction de lâOMS dans la gestion des du jour situations dâurgence sanitaire : rapport du Directeur gĂ©nĂ©ral (Document AFR/RC66/INF.DOC/8) Point 21.9 de lâordre Rapport de situation sur lâĂ©tablissement du du jour Centre africain de contrĂŽle des maladies Document AFR/RC66/INF.DOC/9) Point 21.10 de lâordre Rapport de situation sur la mise en Ćuvre du du jour Programme de transformation (Document AFR/RC66/INF.DOC/10) Point 21.11 de lâordre Rapport sur le personnel de lâOMS dans la RĂ©gion du jour africaine (Document AFR/RC66/INF.DOC/11) Point 21.12 de lâordre Questions Ă caractĂšre rĂ©gional dĂ©coulant des du jour rapports dâaudit interne et externe de lâOMS (Document AFR/RC66/INF.DOC/12)17h30-18h00 Point 22 de lâordre Projet dâordre du jour provisoire et dates de la soixante- du jour septiĂšme session ; lieu de la soixante-huitiĂšme session du ComitĂ© rĂ©gional (Document AFR/RC66/18)18h00 Fin des travaux
18h00-19h30 ĂvĂ©nement parallĂšle Le chemin vers la couverture sanitaire universelle : expĂ©rience de la Chine et situation actuelle de la collaboration de la Chine avec lâAfrique
LE FONDS AFRICAIN POUR LES URGENCES DE SANTĂ PUBLIQUE CONTRIBUE Ă LA GESTION DES SITUATIONS DâURGENCE, MALGRĂ LES DĂFIS
SommaireInterview du Ministre de la santé, Ghana 2
Interview du Conseiller Technique, MinistÚre de la santé, Burkina Faso 2
Interview du Ministre de la santé, Liberia 3
LâEthiopie partage ses meilleures pratiques sur les services de santĂ© 3
RC66 : Guide, contacts importants et Ă©vĂšnements parallĂšlles 4
Page
Disponible sur Internet : http://www.afro.who.int
No. 04: 22 août 2016
JOURNAL 66Ăšme SeSSION DU COmITĂ RĂGIONAL De LâOmS POUR LâAFRIQUe
PUBLIĂ EN ANGLAIS, EN FRANĂAIS ET EN PORTUGAIS
RC65: GUIDE AND IMPORTANT CONTAC TS
4
1. SHERATON ADDIS, QUI SE TROUVE DANS LâENCEINTE DE LâUNCC.2. FINFINE, QUI SE TROUVE AU NIGERIAN LOUNGE.3. KALDIS, QUI SE TROUVE AU ROTUNDA ET AU ZAMBEZI BUILDING.4. TIVOLI, QUI SE TROUVE PRĂS DE LâENTRĂE (DES VĂHICULES) DE LA CEA.
RESTAURANTS Ă ADDIS-ABEBA
RC66: GUIDE ET CONTAC TS IMPORTANTS
CONTAC TS DES HĂTELS 1. SHERATON ADDIS TEL: 251 116 62 36 342. RADISSON BLU TEL: 251 115 15 76 003. HILTON HOTEL TEL: 251 115 51 84 004. ELLIY INTERNATIONAL HOTEL TEL: 251 115 58 77 735. CAPITAL HOTEL AND SPA TEL: 251 116 67 21 00 6. INTERCONTINENTAL ADDIS HOTEL TEL: 251 115 50 50 66
1. DR KALU AKPAKA, REPRĂSENTANT DE LâOMS TEL: 251 944 2523262. M. PIERRE LESSIMI, ADMINISTRATEUR : TEL: 251 9359986413. MME LISHAN NEGUSSIE, LOGISTIQUE ET ACHATS : TEL: 251 944 7319824. M. TESHOME FANTAYE, ASSISTANT AU PROTOCOLE : TEL: 251 912 1200245. M. ODON MUSHOBEKWA, SERVICES ADMINISTRATIFS : TEL: 251 967 9415136. M. TRESOR AMPA, CHARGĂ DES VOYAGES : TEL: 251 967 8829757. MME TĂTH CONFĂRENCE ET PROTOCOLE : TEL: 251 965 5566528. M. HOUNGBO KOFI, TRANSPORT OFFICER TEL.: 251 967 88 29 809. M. WOLDE BEKELE, TRANSPORT OFFICER TEL.: 251 912 20 09 77
PERSONNES CONTAC T DE LâOMS
1. POLICE HOT LINE : TEL.: 991 2. POLICE TEL.:251 111 57 21 213. SECURITĂ ONU TEL.:251 115 44 55 554. SECURITĂ ONU TEL.:251 115 51 65 37 5. SECURITĂ ONU TEL.:251 115 51 29 456. OMS/SECURITĂ, MR FOFANA IBRAHIM TEL.: 251 967 88 29 93
CONTAC TS DU STAFF DE LA SECURITE
LE CENTRE DE SANTĂ DES NATIONS UNIES EST SITUĂ AU REZ-DE-CHAUSSĂE DU CENTRE DE CONFĂRENCES. IL PROPOSE DES SERVICES MĂDICAUX DâURGENCE AUX DĂLĂGUĂS QUI PRENNENT PART AUX RĂUNIONS.
EN CAS DâURGENCE MĂDICALE, VEUILLEZ COMPOSER LES NUMĂROS DE TĂLĂPHONE SUIVANTS
1. DR GRACE FOMBAD, CENTRE DE SANTĂ ONU TEL.: 251 115 51 72 00 TEL.:251 115 51 58 28
2. DR ROLAND RIZET, OMS TEL.: 251 929 450 518
3. AMBULANCE UNECA TEL.: 251 115 51 42 02 TEL.:251 115 51 58 28
CONTAC T DES PERSONNES DU SERVICE MEDIC AL
SESSIONS ET ĂVĂNEMENTS SPĂCIAUX
LUNDI 22 AOĂT:
13:30-14:30 GAVI Alliance
18:00-19:30 ExpĂ©rience de la Chine sur la couverture sanitaire universelle et mises Ă jour sur la collaboration de la Chine avec lâAfrique
MARDI 23 AOĂT:
11:00 ClĂŽture de la RC66 â 11:00
A LIRE DANS LA PROCHAINE ĂDITION
âą Principaux enjeux pour lâAfrique dans la rĂ©alisation des Objectifs de dĂ©veloppement durable
⹠5 chefs de délégation discutent des enjeux de la santé dans leur pays
Depuis sa crĂ©ation en 2012 jusquâĂ la fin du mois de juin 2016, le Fonds africain pour les urgences de santĂ© publique (FAUSP) a dĂ©boursĂ© un total dâUS $ 2,73 millions pour soutenir des interventions salvatrices dans 13 pays. Cela a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©, malgrĂ© le fait que seuls quelques Ătats membres y ont contribuĂ©. Selon un rapport du SecrĂ©tariat du Bureau rĂ©gional Ă la 66Ăšme Session en cours du ComitĂ© rĂ©gional de lâOMS pour lâAfrique, le FAUSP qui a Ă©tĂ© mis en place en 2012 a contribuĂ© Ă la gestion de plusieurs urgences.
En 2016, le FAUSP a soutenu lâĂ©pidĂ©mie de fiĂšvre jaune en Angola et la crise El Nino en Ăthiopie. En 2014 et 2015, le Fonds a appuyĂ© la fourniture de soins de santĂ© dâurgence aux populations dĂ©placĂ©es en RĂ©publique centrafricaine et au Sud-Soudan ; les rĂ©fugiĂ©s au Cameroun et les victimes des inondations au Burundi, au Malawi et au Zimbabwe. En outre, le FAUSP a contribuĂ© Ă la rĂ©ponse aux Ă©pidĂ©mies de mĂ©ningite Ă mĂ©ningocoque au Niger et dâEbola en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, en GuinĂ©e, au Liberia et en Sierra Leone.
Le rapport sur le FAUSP indique constamment le faible niveau des contributions des Ătats membres et le manque de sensibilisation des pays. Ce sont des enjeux majeurs qui entravent son fonctionnement optimal. La variation des montants des contributions des Ătats membres sont Ă©galement mentionnĂ©es comme un dĂ©fi. Les autres dĂ©fis indiquĂ©s dans le rapport comprennent lâinsuffisance des financements pour rĂ©pondre aux demandes des pays et lâinadĂ©quation des rapports et de la redevabilitĂ© aprĂšs le dĂ©caissement des fonds en leur faveur.
Les dĂ©lĂ©guĂ©s ont souscrit au principe de poursuivre avec cette solidaritĂ© et le Fonds dâaffectation spĂ©ciale. Le fait que seulement 13 pays aient dĂ©jĂ contribuĂ© au Fonds a Ă©tĂ© reconnu. La question du conflit de prioritĂ©s conduisant Ă la non-conformitĂ© a Ă©tĂ© indiquĂ©e. La nĂ©cessitĂ© dâun plus grand engagement de lâUnion africaine et des Ministres des finances dans les pays a Ă©tĂ© soulignĂ©e. Il est Ă©galement nĂ©cessaire dâharmoniser ce Fonds avec les autres Fonds complĂ©mentaires pour les urgences mis en place au niveau rĂ©gional et mondial.
Suite aux discussions, les Ătats membres ont approuvĂ© lâaction proposĂ©e avec des amendements et ont acceptĂ© de continuer Ă contribuer au Fonds. Une proposition a Ă©tĂ© faite pour lâĂ©tablissement dâun autre groupe de travail qui examinera la formule de calcul pour la contribution des Ătats membres proposĂ©e par le groupe dâexperts qui sâest rĂ©uni en juin 2016, suite Ă la dĂ©cision de la 65Ăšme session du ComitĂ© rĂ©gional. Le rapport a montrĂ© que 32 Etats membres avaient eu des rĂ©ductions de leurs contributions annuelles, par contre 14 pays avaient eu une augmentation. Parmi les 14 pays qui avaient eu une augmentation, 11 ont vu leur contribution passer de 5000 Ă 37,700 dollars amĂ©ricains et 2 dâentre eux, de 35 000 Ă 37,000 dollars amĂ©ricains.
Les nouvelles propositions de contribution des Ătats membres seraient prĂ©sentĂ©es Ă la prochaine session du ComitĂ© rĂ©gional de lâOMS pour lâAfrique. En attendant la formule rĂ©visĂ©e, les Ătats membres ont convenu de poursuivre les contributions au Fonds. Un montant minimum (37 700 dollars US) a Ă©tĂ© proposĂ© comme contribution annuelle, jusquâĂ lâadoption dâune nouvelle formule.
Il est prĂ©vu que lâapplication des actions concertĂ©es permettra dâamĂ©liorer positivement la fonctionnalitĂ© de ce Fonds qui est dâune importance capitale.
Pour toute question ou tous besoins dâassistance, vous ĂȘtes priĂ©s dâappeler M. C Youdi et M. T.Meki sur le numĂ©ro suivant: (251) 0925 50 05 23 and 0929 50 05 22
BUREAU Dâ ASSISTANCE
PANEL DâEXPERTS SUR LA MARCHE VERS LA COUVERTURE UNIVERSELLE : LâEXPĂRIENCE DE LA CHINE ET MISE A JOUR SUR LA COOPĂRATION SINO-AFRICAINE
Un panel dâexperts discutera aujourdâhui de la marche vers la Couverture sanitaire universelle et de lâexpĂ©rience de la Chine. Une mise Ă jour sur la CoopĂ©ration Sino-Africaine sera Ă©galement faite. La rĂ©union sera prĂ©sidĂ©e par le Dr Matshidiso Rebecca Moeti, Directeur rĂ©gional de lâOMS pour lâAfrique.
Les objectifs de la discussion sont les suivants:
a) Partager lâexpĂ©rience de la Chine sur la marche vers la Couverture sanitaire universelle et les rĂ©formes du systĂšme de santĂ© ;
b) Faire une mise Ă jour sur la coopĂ©ration entre la Chine et lâAfrique dans les domaines de la santĂ©, de la rĂ©glementation de lâalimentation et de la rĂ©glementation pharmaceutique ;
c) Prendre des actions en vue dâun Partenariat entre la Chine et lâAfrique sur la capacitĂ© de production et lâamĂ©lioration de lâaccĂšs aux mĂ©dicaments de qualitĂ© et bon marchĂ© en Afrique.
La monnaie locale est le birr Ă©thiopien. Toutes les banques locales proposent des services de change Ă un taux uniforme. Veuillez noter quâil est illĂ©gal de faire du change sur le marchĂ© noir. En consĂ©quence, vous devez traiter uniquement avec les banques officielles. Tous les grands hĂŽtels proposent un service de change de devises.
Les guichets automatiques sont largement disponibles dans les hĂŽtels, dans lâenceinte de la CEA et en ville. Les cartes Visa sont largement acceptĂ©es, et quelques guichets automatiques acceptent des MasterCard. Presque toutes les transactions se font en espĂšces ; veuillez vous prĂ©parer en consĂ©quence.
DEVISES ET SERVICES BANC AIRES
Quel est lâĂ©tat des ressources humaines pour la santĂ© au LibĂ©ria aprĂšs lâĂ©pidĂ©mie dâEbola
Les ressources humaines pour la santĂ© sont essentielles pour notre processus de relĂšvement surtout aprĂšs la guerre civile et lâĂ©pidĂ©mie dâEbola. Pendant la guerre civile presque toutes les institutions de formation de santĂ© ont fermĂ© et les enseignants ont quittĂ© le pays. Lorsque la guerre civile a pris fin, nous avons commencĂ© Ă rĂ©activer notre systĂšme de soins, y compris les institutions de formation de santĂ©. Alors que ce processus suivait son cours, le virus Ebola a frappĂ©. Pendant lâĂ©pidĂ©mie, environ 192 travailleurs de la santĂ© sont morts, y compris des enseignants des Ă©coles de santĂ©. De nombreux professeurs des sciences mĂ©dicales et de clinique ont Ă©galement quittĂ© le pays par crainte du virus Ebola, et la plupart ne sont pas revenus. Cela nous a ramenĂ© en arriĂšre, si bien que nous devons reprendre le renforcement de nos institutions de formation de santĂ©.
Nous avons un plan dâinvestissement et son premier pilier est de former et de mettre en place une main dâĆuvre pour la santĂ© adaptĂ©e aux besoins et utilisable.
Ă lâheure actuelle, il y a un dĂ©ficit important en particulier pour les professeurs du premier cycle. Nous sommes en contact avec certains pays de la rĂ©gion pour voir comment ils peuvent nous aider. Nous essayons de dĂ©velopper les institutions de formation. Nous augmentons les effectifs lĂ oĂč cela est nĂ©cessaire, en particulier dans les domaines oĂč nous avons des pĂ©nuries aiguĂ«s. Nous collaborons avec des institutions de formation Ă©trangĂšres pour nous aider en particulier dans des spĂ©cialitĂ©s, telles que lâorthopĂ©die et la radiologie.
Quels sont les défis les plus importants concernant les ressources humaines pour la santé dans votre pays ?
La premiĂšre est une motivation suffisante pour les travailleurs de la santĂ© qui leur permette de faire leur travail. Un bon nombre dâentre eux ne sont pas des employĂ©s du gouvernement, mĂȘme si certains reçoivent des primes. Nous demandons des financements au gouvernement en vue dâaugmenter le nombre dâagents de santĂ© sur
le budget de lâEtat, car le taux actuel est de 68%. Le deuxiĂšme dĂ©fi est le manque de logement, particuliĂšrement pour les travailleurs de la santĂ© affectĂ©s dans les zones rurales. Cela affecte la fidĂ©lisation de ces agents et nous travaillons pour rĂ©soudre ce problĂšme. Le troisiĂšme dĂ©fi est le manque dâĂ©quipements, dâinstruments ou dâoutils de travail et parfois de rupture de mĂ©dicaments. Mais nous devons dâabord, retenir nos agents de santĂ©, les motiver et leur fournir lâĂ©panouissement professionnel et le dĂ©veloppement.
Que faites-vous pour former et retenir le personnel de santé qualifié dans votre pays?
Nous les formons au niveau du pays. Avant lâĂ©pidĂ©mie dâEbola, nous organisions localement des formations prĂ©sentielles dans quatre disciplines de base : la mĂ©decine interne, la gynĂ©cologie/obstĂ©trique, la pĂ©diatrie et la chirurgie gĂ©nĂ©rale. Cela a Ă©tĂ© interrompu, mais nous relançons la formation pour inclure Ă©galement dâautres programmes, tels que les soins infirmiers.
Nous recherchons des bourses pour certaines disciplines que nous ne pouvons pas enseigner au niveau du pays. Il est difficile dâobtenir des stages dans des institutions Ă©trangĂšres sachant que les ressources humaines pour la santĂ© constituent un problĂšme mondial et que chaque pays essaie de former ses propres ressources humaines. Parfois, nous obtenons des stages pour un ou deux personnels de santĂ©, mais câest trop peu pour nos besoins.
Nous sommes Ă©galement dans le processus de recrutement de professeurs Ă©trangers. Mais pour cela, nous avons besoin de renforcer la collaboration sud-sud en dĂ©veloppant surtout des accords avec les universitĂ©s qui peuvent Ă©galement fournir les professeurs quand nous en avons besoin. Par exemple, pour certaines formations en prĂ©-clinique, les professeurs nâĂ©taient pas disponibles au moment oĂč lâon avait besoin dâeux, cela a retardĂ© le passage de nos Ă©tudiants dans les classes supĂ©rieures.
Quâest-ce que lâOMS et les Ătats membres devraient retenir de ce sujet important en gĂ©nĂ©ral?
LâOMS devrait nous aider Ă Ă©tablir des rĂ©seaux entre les institutions de formation de la rĂ©gion et faciliter le dĂ©ploiement rapide des enseignants des facultĂ©s de mĂ©decine en cas de besoin. LâOMS devrait aussi aider les pays Ă obtenir des accords avec des universitĂ©s dans les pays dĂ©veloppĂ©s, en facilitant notamment la venue des professeurs pour travailler temporairement avec nous parce quâil est trĂšs onĂ©reux de les employer Ă plein temps.
Des pays comme le LibĂ©ria devraient se battre pour renforcer la formation locale. Câest moins couteux et nous pouvons former plusieurs personnes en peu de temps. Mais cela exige le renforcement des systĂšmes de formation et lâinvestissement dans les ressources rĂ©gionales.
LA MINISTRE LIBĂRIENNE DE LA SANTĂ EN APPELLE Ă LA COLLABORATION SUD-SUD POUR RENFORCER LA FORMATION DES AGENTS DE SANTĂ
ĂVĂNEMENT PARALLĂLE: LâĂTHIOPIE PARTAGE LES MEILLEURES PRATIQUES SUR LA FOURNITURE DES SERVICES DE SANTĂ
Le MinistĂšre de la santĂ© de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale dĂ©mocratique dâĂthiopie a partagĂ© deux meilleures pratiques sur lâArmĂ©e de dĂ©veloppement de la santĂ© (HDA) et les services mĂ©dicaux dâurgence (EMS) au cours dâun Ă©vĂ©nement parallĂšle tenu en marge de la 66Ăšme session du ComitĂ© rĂ©gional en cours.
LâArmĂ©e de dĂ©veloppement de la santĂ© engage des femmes pour sensibiliser au niveau des mĂ©nages sur lâhygiĂšne, la nutrition, les maladies courantes de lâenfance, le paludisme, la tuberculose, la planification familiale et la prĂ©paration Ă lâaccouchement, entre autres. Dâautre part, lâEMS utilise plus de 1250 ambulances pour lâĂ©vacuation des malades et des femmes enceintes vers des infrastructures mĂ©dicales de niveau supĂ©rieur pour des services mĂ©dicaux appropriĂ©s.
Il a Ă©tĂ© relevĂ© que lâArmĂ©e de dĂ©veloppement de la santĂ© a apportĂ© des changements positifs dans les comportements de santĂ©, lâutilisation des services de santĂ©, la rĂ©duction des traditions nĂ©fastes et les lâĂ©veil des communautĂ©s sur leurs droits. Les communautĂ©s, en particulier les femmes, se sont appropriĂ©es lâArmĂ©e de dĂ©veloppement de la santĂ© et la font fonctionner.
Les services mĂ©dicaux dâurgence ont permis dâaugmenter les admissions et les rĂ©fĂ©rences contribuant ainsi Ă la rĂ©duction de la mortalitĂ© de façon globale. En outre, les unitĂ©s et les dĂ©partements dâurgence ont Ă©tĂ© renforcĂ©s pour faire face au nombre croissant de patients qui pourraient ne pas accĂ©der aux soins.
Lâengagement, le soutien et la flexibilitĂ© des partenaires ont Ă©tĂ© dĂ©terminants dans la rĂ©ussite des deux programmes.
Le Directeur rĂ©gional de lâOMS, Dr Matshidiso Moeti a qualifiĂ© le programme dâ«unique» dans la RĂ©gion africaine, ajoutant quâil tĂ©moigne clairement du succĂšs apportĂ© grĂące Ă âlâengagement, lâorientation politique claire et la vision Ă long termeâ.
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LE MINISTRE DE LA SANTĂ DU GHANA INVITE INSTAMMENT LES ĂTATS MEMBRES Ă METTRE EN PLACE DES ORGANES DE RĂGLEMENTATION POUR LES
PRODUITS MĂDICAUX
Quels sont les progrÚs importants réalisés par le Burkina Faso en matiÚre de cybersanté depuis 2013 ?
Le Burkina Faso a Ă©laborĂ© son Plan national de dĂ©veloppement sanitaire (PNDS) qui couvre la pĂ©riode 2011-2020. Ce document prend en compte les huit orientations stratĂ©giques dĂ©finies dans la politique nationale de santĂ©. Convaincu que les technologies de lâinformation et de la communication constituent une opportunitĂ© pour le renforcement des systĂšmes de santĂ©, le ministĂšre de la santĂ© nâa mĂ©nagĂ© aucun effort pour mettre en Ćuvre des projets et des initiatives de dĂ©veloppement de la cybersantĂ©. Ainsi, le pays a dĂ©veloppĂ© ce quâon appelle un entrepĂŽt national de donnĂ©es sanitaires. Câest un systĂšme basĂ© sur la technologie web et qui utilise la plateforme « district health information system ». Il offre la possibilitĂ© de gĂ©rer les donnĂ©es de routine pour les statistiques sanitaires, les registres de patients, le systĂšme dâalerte prĂ©coce des maladies sous surveillance, les programmes ainsi que les ressources humaines, financiĂšres et logistiques.
Nous avons Ă©galement dĂ©veloppĂ© un systĂšme dâinformation et de gestion logistique. Câest un systĂšme de gestion de stocks et de dispensation des produits de santĂ© (GESDIS) qui est en cours de dĂ©ploiement dans les sites hospitaliers et les dĂ©pĂŽts rĂ©partiteurs rĂ©gionaux. En outre, le pays a dĂ©veloppĂ© un systĂšme dâinformation et de gestion des ressources humaines (LogGRH) avec lâappui de lâUnion europĂ©enne. Dâautres applications mobiles de santĂ© ou mHealth, tels que la surveillance des dĂ©cĂšs maternels et nĂ©onatals, des produits de la santĂ© de la reproduction, la surveillance nutritionnelle et le systĂšme de surveillance Ă©pidĂ©miologique ont Ă©tĂ© mises en Ćuvre.
Quels sont les obstacles majeurs rencontrĂ©s dans la mise en Ćuvre de la cybersantĂ© ?
Ils portent essentiellement sur lâinsuffisance dâinfrastructure informatique et de communication adaptĂ©e sur toute lâĂ©tendue du territoire, la problĂ©matique de lâacquisition des Ă©quipements informatiques, pĂ©ri-informatiques spĂ©cifiques de tĂ©lĂ©santĂ©, la dĂ©faillance et le coĂ»t onĂ©reux de lâInternet Ă haut dĂ©bit et enfin, lâinsuffisance de ressources pour initier et soutenir les projets.
Quelles sont les solutions envisagées pour les surmonter ?
En plus dâamĂ©liorer la mobilisation des ressources en faveur des solutions de cybersantĂ©, il existe des opportunitĂ©s au niveau du pays dont le secteur de la santĂ© tire profit. Par exemple, le secteur de la santĂ© procĂšde Ă lâalignement et lâintĂ©gration de sa politique de dĂ©veloppement en matiĂšre dâinfrastructure technique avec les grands projets nationaux de dĂ©veloppement de lâĂ©conomie numĂ©rique. Il envisage aussi de faire une mutualisation des infrastructures et des ressources avec dâautres secteurs comme le commerce, lâĂ©ducation ou lâagriculture, qui ont Ă©galement des projets dâutilisation des technologies de lâinformation et de la communication.
LE BURKINA FASO A MIS EN ĆUVRE PLUSIEURS PROJETS ET INITIATIVES DE DĂVELOPPEMENT DE LA CYBERSANTĂ - DR MĂTĂ BONKOUNGOU
Que fait votre pays pour sâassurer que vos populations ont accĂšs Ă des produits mĂ©dicaux efficaces, sĂ»rs et de qualitĂ©?
Tout dâabord, nous devons nous assurer que le pays dispose de mĂ©dicaments efficaces qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©s sans aucune crainte de nuire Ă notre population. Nous avons un organe de rĂ©glementation qui est lâAutoritĂ© pour lâalimentation et les mĂ©dicaments (FDA) qui sâassure que les mĂ©dicaments qui rentrent au Ghana respectent les bons standards. La possibilitĂ© de faire entrer des mĂ©dicaments de qualitĂ© infĂ©rieure est vraiment minime en raison des tests rigoureux quâils subissent. Nous sommes trĂšs fiers de ce que nous avons Ă©tĂ© capables de rĂ©aliser et de ce que la FDA fait pour nous.
Quels sont les défis auxquels les pays devraient faire attention en ce qui concerne les produits médicaux?
Etant donnĂ© que les pays se dĂ©veloppent, plus de personnes et de mĂ©dicaments y entrent, ce qui augmente la charge de lâautoritĂ© de rĂ©gulation. Il faut employer plus de personnel afin dâaccroĂźtre les capacitĂ©s de laboratoire pour ĂȘtre en mesure de traiter la demande croissante. Anticiper lâavenir et se dĂ©velopper est en consĂ©quence, un dĂ©fi majeur.
Il y a aussi la nĂ©cessitĂ© dâune formation rĂ©guliĂšre du personnel et la mise Ă niveau des compĂ©tences et des Ă©quipements pour rĂ©pondre aux exigences modernes. Au Ghana, nous manquons dâexpertise sur le plan de lâĂ©quipement. La capacitĂ© de prĂ©sĂ©lectionner lâĂ©quipement requis est un autre dĂ©fi Ă ne pas perdre de vue. La solution rĂ©side dans la collaboration des gouvernements avec des compagnies internationales rĂ©putĂ©es qui font la prĂ©sĂ©lection des Ă©quipements pour fournir ce qui est appropriĂ©.
Quâest-ce que les Ătats membres dans la RĂ©gion africaine devraient faire pour aller de lâavant ?
Ils devraient dâabord mettre en place des autoritĂ©s de rĂ©glementation dotĂ©es de capacitĂ© pour traiter les questions relatives aux mĂ©dicaments importĂ©s et ceux fabriquĂ©s localement. Il est Ă©galement nĂ©cessaire dâexaminer la fabrication locale et rĂ©gionale des produits pharmaceutiques en vue de la mettre Ă niveau et de veiller Ă ce que nous achetons les mĂ©dicaments que nous produisons dans nos pays ou dans la rĂ©gion. Câest une façon de renforcer notre capacitĂ© de fabrication et cela nous revient aussi moins cher. Aussi, les pays doivent dĂ©velopper leur capacitĂ© Ă fabriquer des mĂ©dicaments, mais doivent Ă©galement veiller Ă ce que leur autoritĂ© de rĂ©gulation est en mesure dâexaminer ces mĂ©dicaments et les certifier pour lâexportation.
Le Ghana dispose de quelques entreprises de fabrication de produits pharmaceutiques et nous exportons des mĂ©dicaments en Afrique de lâOuest. Il en existe dâautres en Afrique du Sud, en Ouganda et au Kenya. LâAfrique devrait se pencher de prĂšs sur cette question et examiner la meilleure façon pour dĂ©velopper et accroĂźtre sa production. Notre gouvernement accorde des faveurs aux fabricants locaux pour quâils accroissent leurs capacitĂ©s et les normes. Nous encourageons les pays africains Ă faire de mĂȘme.
Que devrait faire lâOMS pour aider les Ătats membres sur la question des produits mĂ©dicaux?
LâOMS devrait aider les pays Ă mettre en place des organes de rĂ©gulation. Un grand nombre de problĂšmes qui coĂ»tent la vie aux populations en Afrique sont dus Ă un manque de mĂ©dicaments de bonne qualitĂ©. On utilise des faux mĂ©dicaments pour essayer de guĂ©rir une maladie dont tout le monde sait quâil ne peut le faire. Si nous avons des organes de rĂ©gulation adĂ©quats pour faire en sorte que les faux mĂ©dicaments ne sont pas utilisĂ©s, quâils ne traversent pas les frontiĂšres facilement, alors nous aurons commencĂ© Ă rĂ©soudre certains des problĂšmes dans lâindustrie pharmaceutique et sauver la vie des populations africaines.
Dr Mété Bonkoungou, Conseiller Technique
MinistÚre de la Santé, Burkina Faso
Dr Bernice DahnMinistre de la santé du LibériaMr. Alex Segbefia
Ministre de la santé, Ghana